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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 09:06
Un Lourdes Byzantin ? Pénitence, conversion, réconciliation, confiance et espérance dans l’intercession de la Vierge Marie.

 

A LA DECOUVERTE D'UN SANCTUAIRE MARIAL ORTHODOXE BYZANTIN
Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse

En mars 1821 et 1822, au monastère de Kechrovouni, Michel Polyzoès et sœur Pélagie voient en songe à trois reprises la Vierge vêtue d’une robe d’or et environnée d’une vive lumière divine. Elle leur demande de fouiller le champ d’un village voisin à l’emplacement de « sa maison ».

Entreprises avec l’autorisation de l’évêque Gabriel, les fouilles révèlent les ruines d’une ancienne église, sur les fondements de laquelle on a érigé un nouvel édifice consacré à saint Jean Baptiste et à la Mère de Dieu, Source de Vie.

En 1823, les ouvriers qui nivellent le sol pour poser le dallage dégagent de la terre une icône de l’Annonciation.

L’icône aurait appartenu à l’église byzantine, probablement détruite par les turcs au X° siècle. Elle aurait donc été ensevelie pendant 850 ans… et ni la terre ni l’humidité ne l’ont endommagée.

Dans toute l’île il y eut une grande explosion de joie.

Le sanctuaire fut construit avec les marbres des temples de Neptune, relativement rapidement (en 8 ans), malgré la guerre que la Grèce menait pour se libérer du joug Ottoman. Les ouvriers travaillèrent en demandant peu, et on racontent quelques multiplications miraculeuse quand l’argent manquait. Le sanctuaire fut achevé en 1830.

L’icône fut couverte de pierres précieuses et on peut tout juste voir son visage.

Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse
Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse

Il y eut bien des miracles :
Le puits desséché fut soudain rempli d’eau.
Le vice consul anglais (catholique) faisait naufrage à proximité, il implora la Vierge qui apaisa la mer, il offrit une somme importante pour la construction du sanctuaire.
Un chiliarque musulman reçut aussi la guérison alors que sa maladie était incurable, il offrit un magnifique jet d’eau.
Le plus grand miracle fut sans doute la libération de la Grèce.
Les pèlerins en nombre viennent vénérer l’icône de la « Mégalocharè » (« Pleine-de-Grâce ») ou « Panaghia Evanghelistria » (Vierge de l’Annonciation).

La spiritualité du sanctuaire et fêtes :


La spiritualité de ce sanctuaire ressemble à celle de Lourdes : pénitence, conversion, réconciliation, confiance et espérance dans l’intercession de la Vierge Marie.
Les pèlerins viennent parfois pied nus, ils viennent offrir des cierges, de l’encens, des parfums…

 

Fêtes :

  • 30 janvier (anniversaire de l’icône retrouvée)
  • 25 mars : Annonciation (avec les représentants du gouvernement et de la marine
  • juillet : anniversaire de la vision de sœur Pelagia
  • 15 août jusqu’au 23 août : Dormition.

La spiritualité de ce sanctuaire ressemble à celle de Lourdes : pénitence, conversion, réconciliation, confiance et espérance dans l’intercession de la Vierge Marie.

(Source: Blog de Seraphim)

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare

 

 

 

 

 

 

 

 

« La première condition de la victoire sur le mal est la collaboration active à l’œuvre du Christ, en union avec les frères.

La seconde est la vigilance.

Jésus nous avertit que l'ennemi du bien est aux aguets et que même après avoir quitté une âme, il est prêt à y retourner, plus fort qu'auparavant, « avec sept autres esprits plus méchants que lui », lorsqu'il la trouve vide et désarmée contre ses embûches.

Le grand moyen pour empêcher l'accès du mal est de veiller dans la prière et remplir son cœur de Dieu, afin qu'il n'y ait plus de place pour l'ennemi.

Et il n'y a plus aucune place lorsque l'âme est totalement unie à Dieu par l'acceptation et l'observance de sa parole, de sa volonté.

Jésus répond, en effet, à la femme qui loue sa Mère :

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent ». Certes, la Très Sainte Vierge Marie est bienheureuse d'avoir donné le jour au Rédempteur, mais elle l'est davantage encore de Lui être parfaitement unie dans l'observance de sa parole.

Or, cette béatitude n'est pas réservée à Marie, elle est offerte à toute âme de bonne volonté, et constitue la plus grande garantie de la victoire sur le mal, car celui qui est uni à Dieu devient fort de Sa force. »

P. Gabriel de Ste Marie-MadeleineIntimité Divine Tome I (3e Dimanche de Carême, 8, 2), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 08:52
Prière de Saint Nersès Snorhali sur la parabole de l'arbre stérile pour le Carême et en tous temps:

Une prière de Saint Nersès Snorhali*

sur la parabole de l'arbre stérile

pour le Carême et en tous temps:

 


 

« Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir »

 

Ô Seigneur , ne me maudissez-pas comme le figuier

(cf Mt 21,19), 
bien que je sois semblable au figuier stérile, 
de peur que le feuillage de la foi 
ne soit desséche avec le fruit de mes œuvres. 

mais fixez-moi dans le bien
comme le sarment sur la sainte Vigne, 
dont prend soin ton Père cé
leste

(Jn 15,2) 
et que , par la croissance,  l'Esprit par la croissance. 

Dès lors, l'arbre que je suis, stérile en fruits savoureux, 
mais fécond en fruits amers, 
ne l'arrachez pas de Votre vignoble, 
mais changez-le, en transformant le fumier.

 

 

*(1102-1173), patriarche arménien 
Jésus, Fils unique du Père, §677-679 ; SC 203 

+++

Prière de Saint Nersès Snorhali sur la parabole de l'arbre stérile pour le Carême et en tous temps:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Prières Chrétiennes orthodoxie-orientale Famille Spiritualité Chrétienne
28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 09:57
Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare

Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne)

Saint Qurbana

o    {C}Actes 4: 1 – 12 :

  • {C}01 Comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple, les prêtres survinrent, avec le commandant du Temple et les sadducéens ;
  • {C}02 ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple et annoncer, en la personne de Jésus, la résurrection d’entre les morts.
  • {C}03 Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain, puisque c’était déjà le soir.
  • {C}04 Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille.
  • {C}05 Le lendemain se réunirent à Jérusalem les chefs du peuple, les anciens et les scribes.
  • {C}06 Il y avait là Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres.
  • {C}07 Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux et les questionnèrent : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? »
  • {C}08 Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens,
  • {C}09 nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.
  • {C}10 Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant.
  • {C}11 Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle.
  • {C}12 En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

o    {C} 

o    {C}Romains 7: 14 à 25 :

  • {C}14 Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais moi, je suis un homme charnel, vendu au péché.
  • {C}15 En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais.
  • {C}16 Or, si je ne veux pas le mal que je fais, je suis d’accord avec la Loi : je reconnais qu’elle est bonne.
  • {C}17 Mais en fait, ce n’est plus moi qui agis, c’est le péché, lui qui habite en moi.
  • {C}18 Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir.
  • {C}19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.
  • {C}20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi.
  • {C}21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal.
  • {C}22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu.
  • {C}23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps.
  • {C}24 Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?
  • {C}25 Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.

o    {C} 

o    {C}Saint Matthieu 15:21-31 :

  • {C}21 Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
  • {C}22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
  • {C}23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! »
  • {C}24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
  • {C}25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »
  • {C}26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
  • {C}27 Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
  • {C}28 Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
  • {C}29 Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit.
  • {C}30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.
  • {C}31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.

o    {C} 

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« La première condition de la victoire sur le mal est la collaboration active à l’œuvre du Christ, en union avec les frères.

La seconde est la vigilance.

Jésus nous avertit que l'ennemi du bien est aux aguets et que même après avoir quitté une âme, il est prêt à y retourner, plus fort qu'auparavant, « avec sept autres esprits plus méchants que lui », lorsqu'il la trouve vide et désarmée contre ses embûches.

Le grand moyen pour empêcher l'accès du mal est de veiller dans la prière et remplir son cœur de Dieu, afin qu'il n'y ait plus de place pour l'ennemi.

Et il n'y a plus aucune place lorsque l'âme est totalement unie à Dieu par l'acceptation et l'observance de sa parole, de sa volonté.

Jésus répond, en effet, à la femme qui loue sa Mère :

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent ». Certes, la Très Sainte Vierge Marie est bienheureuse d'avoir donné le jour au Rédempteur, mais elle l'est davantage encore de Lui être parfaitement unie dans l'observance de sa parole.

Or, cette béatitude n'est pas réservée à Marie, elle est offerte à toute âme de bonne volonté, et constitue la plus grande garantie de la victoire sur le mal, car celui qui est uni à Dieu devient fort de Sa force. »

P. Gabriel de Ste Marie-MadeleineIntimité Divine Tome I (3e Dimanche de Carême, 8, 2), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

Une prière de Saint Nersès Snorhali* pour le Carême et en tous temps:

*(1102-1173), patriarche arménien 
Jésus, Fils unique du Père, §677-679 ; SC 203 (trad. SC p. 171 rev.) 

 

« Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir »

 

Ne me maudis pas comme le figuier

(cf Mt 21,19), 
Bien que je sois pareil à l'arbre stérile, 
De peur que le feuillage de la foi 
Ne soit desséché avec le fruit de mes œuvres. 

Mais fixe-moi dans le bien, 
Comme le sarment sur la sainte Vigne, 
Dont prend soin ton Père cé
leste

(Jn 15,2) 
Et que fait fructifier l'Esprit par la croissance. 

Et l'arbre que je suis, stérile en fruits savoureux, 
Mais fécond en fruits amers, 
Ne l'arrache pas de ton vignoble, 
Mais change-le, en creusant dans le fumier.

+++

 

La piété est transmise aux enfants avec leur lait, pas avec de la nourriture solide. Jamais par la pression ou par la force. Mais particulièrement par l'exemple.

 

(Saint Païssios l'Athonite)

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
A LA DECOUVERTE D'UN SANCTUAIRE MARIAL ORTHODOXE BYSANTIN
Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse

En mars 1821 et 1822, au monastère de Kechrovouni, Michel Polyzoès et sœur Pélagie voient en songe à trois reprises la Vierge vêtue d’une robe d’or et environnée d’une vive lumière divine. Elle leur demande de fouiller le champ d’un village voisin à l’emplacement de « sa maison ».

Entreprises avec l’autorisation de l’évêque Gabriel, les fouilles révèlent les ruines d’une ancienne église, sur les fondements de laquelle on a érigé un nouvel édifice consacré à saint Jean Baptiste et à la Mère de Dieu, Source de Vie.

En 1823, les ouvriers qui nivellent le sol pour poser le dallage dégagent de la terre une icône de l’Annonciation.

L’icône aurait appartenu à l’église byzantine, probablement détruite par les turcs au X° siècle. Elle aurait donc été ensevelie pendant 850 ans… et ni la terre ni l’humidité ne l’ont endommagée.

Dans toute l’île il y eut une grande explosion de joie.

Le sanctuaire fut construit avec les marbres des temples de Neptune, relativement rapidement (en 8 ans), malgré la guerre que la Grèce menait pour se libérer du joug Ottoman. Les ouvriers travaillèrent en demandant peu, et on racontent quelques multiplications miraculeuse quand l’argent manquait. Le sanctuaire fut achevé en 1830.

L’icône fut couverte de pierres précieuses et on peut tout juste voir son visage.

Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse
Sainte Pélagie de Tinos et l'icône miraculeuse

Il y eut bien des miracles :
Le puits desséché fut soudain rempli d’eau.
Le vice consul anglais (catholique) faisait naufrage à proximité, il implora la Vierge qui apaisa la mer, il offrit une somme importante pour la construction du sanctuaire.
Un chiliarque musulman reçut aussi la guérison alors que sa maladie était incurable, il offrit un magnifique jet d’eau.
Le plus grand miracle fut sans doute la libération de la Grèce.
Les pèlerins en nombre viennent vénérer l’icône de la « Mégalocharè » (« Pleine-de-Grâce ») ou « Panaghia Evanghelistria » (Vierge de l’Annonciation).

La spiritualité du sanctuaire et fêtes :


La spiritualité de ce sanctuaire ressemble à celle de Lourdes : pénitence, conversion, réconciliation, confiance et espérance dans l’intercession de la Vierge Marie.
Les pèlerins viennent parfois pied nus, ils viennent offrir des cierges, de l’encens, des parfums…

 

Fêtes :

  • 30 janvier (anniversaire de l’icône retrouvée)
  • 25 mars : Annonciation (avec les représentants du gouvernement et de la marine
  • juillet : anniversaire de la vision de sœur Pelagia
  • 15 août jusqu’au 23 août : Dormition.

La spiritualité de ce sanctuaire ressemble à celle de Lourdes : pénitence, conversion, réconciliation, confiance et espérance dans l’intercession de la Vierge Marie.

(Source: Blog de Seraphim)

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare

LORSQUE LES JEUNES ABANDONNENT LE CHRIST

Children in church

...Et pourtant, nous devons avouer que seules quelques natures chanceuses et énergiques sont capables de s'accrocher à la fondation chrétienne positive de leurs âmes, alors que la majorité des jeunes gens souffrent par un processus difficile et plein de tourment du rejet de Dieu et d'un retour ultérieur à Lui.

 
Je vais faire une tentative pour décrire brièvement ce processus.
 
Les remous de la sensualité et de l'orgueilleuse illusion de l'ego qui viennent et se développent progressivement dans la jeune âme, deviennent à la fin des éléments dominants de cette âme. L'âme des jeunes gens devient leur esclave obéissante. Les jeunes gens considèrent ce service d'obéissance à leurs propres désirs et passions comme une manifestation de leur liberté, et protestent ardemment contre toutes les tentatives de restreindre cette prétendue liberté.
 
On ne peut pas dire que les idoles qui ont été créés dans les jeunes âmes leur apportent une réelle satisfaction. Elles répondent à ces idoles, mais ne trouvent pas de satisfaction en elles. Elles deviennent malheureuses et déprimées, elles cherchent quelque chose de meilleur, de plus pur, de plus véridiques et de plus beau, ce qui donne lieu à cette soif de découvrir le sens et le but de la vie qui est tellement inhérent à la jeunesse. C'est aussi la raison de leur attirance pour les différents enseignements et les théories qui promettent le bonheur et le bien-être universels.
 
Ayant perdu le fondement religieux de leur petite enfance, les jeunes gens mettent tout en œuvre pour se fixer sur une autre fondation. Cependant, toutes ces aspirations et ces nobles élans ne vont habituellement pas au-delà des frontières de la rêverie. Il n'y a pas assez de volonté pour vraiment faire le bien ou quelque chose de positif en général, pour surmonter la sensualité, pour se couper de la philosophie stérile.
 
(Note: Aujourd'hui, nous devrions également ajouter la terrible diabolisation et le "zombisme" auxquels la jeunesse contemporaine est soumise, et qui la transforment en robots avec des âmes émasculées, obéissant à toutes les influences modernes.)
 
Un terrible drame intérieur se pose enfin, une insatisfaction de soi-même, un cadre mélancolique, souvent un désir de mort. (Note: Ceci est la raison pour laquelle il y a un pourcentage élevé de suicide chez les jeunes de nos jours.) Vaincus par de tels sentiments, les jeunes gens, s'enferment, oublient leurs proches et les personnes qu'ils chérissent, et ils font l'expérience d'une horrible solitude. Et dans les affres de cette solitude, ils font les plus fantastique et les plus insalubres des projets. Ni travail intense, ni gaieté bruyante ne sont capables de disperser ce état d'esprit pesant.

(Source:Version française Claude Lopez-Ginisty d'après
Children in church
Et pourtant, nous devons avouer que seules quelques natures chanceuses et énergiques sont capables de s'accrocher à la fondation chrétienne positive de leurs âmes, alors que la majorité des jeunes gens souffrent par un processus difficile et plein de tourment du rejet de Dieu et d'un retour ultérieur à Lui.
 
Je vais faire une tentative pour décrire brièvement ce processus.
 
Les remous de la sensualité et de l'orgueilleuse illusion de l'ego qui viennent et se développent progressivement dans la jeune âme, deviennent à la fin des éléments dominants de cette âme. L'âme des jeunes gens devient leur esclave obéissante. Les jeunes gens considèrent ce service d'obéissance à leurs propres désirs et passions comme une manifestation de leur liberté, et protestent ardemment contre toutes les tentatives de restreindre cette prétendue liberté.
 
On ne peut pas dire que les idoles qui ont été créés dans les jeunes âmes leur apportent une réelle satisfaction. Elles répondent à ces idoles, mais ne trouvent pas de satisfaction en elles. Elles deviennent malheureuses et déprimées, elles cherchent quelque chose de meilleur, de plus pur, de plus véridiques et de plus beau, ce qui donne lieu à cette soif de découvrir le sens et le but de la vie qui est tellement inhérent à la jeunesse. C'est aussi la raison de leur attirance pour les différents enseignements et les théories qui promettent le bonheur et le bien-être universels.
 
Ayant perdu le fondement religieux de leur petite enfance, les jeunes gens mettent tout en œuvre pour se fixer sur une autre fondation. Cependant, toutes ces aspirations et ces nobles élans ne vont habituellement pas au-delà des frontières de la rêverie. Il n'y a pas assez de volonté pour vraiment faire le bien ou quelque chose de positif en général, pour surmonter la sensualité, pour se couper de la philosophie stérile.
 
(Note: Aujourd'hui, nous devrions également ajouter la terrible diabolisation et le "zombisme" auxquels la jeunesse contemporaine est soumise, et qui la transforment en robots avec des âmes émasculées, obéissant à toutes les influences modernes.)
 
Un terrible drame intérieur se pose enfin, une insatisfaction de soi-même, un cadre mélancolique, souvent un désir de mort. (Note: Ceci est la raison pour laquelle il y a un pourcentage élevé de suicide chez les jeunes de nos jours.) Vaincus par de tels sentiments, les jeunes gens, s'enferment, oublient leurs proches et les personnes qu'ils chérissent, et ils font l'expérience d'une horrible solitude. Et dans les affres de cette solitude, ils font les plus fantastique et les plus insalubres des projets. Ni travail intense, ni gaieté bruyante ne sont capables de disperser ce état d'esprit pesant.

Version française Claude Lopez-Ginisty d'après
Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
PEUT-ON DIRE LA PRIÈRE DU CŒUR EN GROUPE ?
Monastère MaldonePrière solitaire –

La prière du Nom, prière de Jésus, prière du Cœur, suivant les diverses dénominations, est celle des ermites. Quelquefois ceux-ci disent cette prière sur le chapelet avec leur disciple. Pendant que l’un dit à haute voix la Prière, l’autre est prosterné, ou assis, ou agenouillé, dans une intériorisation maximale de la prière. Ensuite, on alterne, celui qui la disait à haute voix devient silencieux et l’autre prend le relais, le temps d’un chapelet, par exemple. C’est une prière liée au retrait, au silence, à la solitude volontaire – une prière non liturgique.

Prière communautaire

À partir de l’expérience de la Prière dite dans l’ermitage par l’Ancien et ses disciples, a pu se développer celle qui consiste à dire le chapelet en un groupe plus important. L’exemple le plus connu est celui du monastère Saint-Jean-le-Précurseur en Angleterre : le chapelet, dit avec un nombre important de personnes, devient un office communautaire qui remplace bien souvent les offices liturgiques, en tout cas pendant la semaine. Cette méthode a l’avantage que l’on se passe de livres et de partitions, et qu’on apprend à se rendre mutuellement le service de dire à haute voix les invocations : celui qui en est chargé les prononce, non pour lui-même, mais pour les frères. Dans le cas d’une récitation communautaire de la prière du Nom, la formule est rigoureusement « Seigneur Jésus Christ Fils de Dieu aie pitié de nous » et non « de moi, pécheur ».

Formes de la prière

Il faut savoir que, dans le contexte communautaire comme dans la solitude, la formule du Nom de Jésus a donné naissance à d’autres formes de la prière répétitive, celle qu’on adresse à la Mère de Dieu (« très sainte Mère de Dieu, sauve nous – ou sauve-moi, pécheur ! ») et à un saint (« saint Père et Pontife Nicolas, prie Dieu pour nous – ou pour moi pécheur !»). Elle a donné naissance également au chapelet d’intercession, où l’on prie pour les vivants et les défunts – « Seigneur Jésus Christ notre Dieu (notez la formule différente), aie pitié de tes serviteurs Untel et Untel… ! » ou « très sainte Mère de Dieu, sauve tes serviteurs… »).

Discernement

Dans ces diverses situations, le discernement est important. Plusieurs conditions sont importantes afin de ne pas perdre un temps précieux, de s’égarer ou de tomber dans l’illusion. Premièrement, il est indispensable d’être membre de l’Église. En effet, c’est en celle-ci que nous est transmise toute la grâce  du saint Esprit, ainsi que l’expérience vivante des saints Pères. La prière, même solitaire, même érémitique, est la prière de l’Église. Cela veut dire que l’on confesse ce que l’Église confesse : c’est pourquoi le Symbole de foi traditionnel est généralement dit avant de commencer le chapelet. Ensuite, il est indispensable de se confesser régulièrement afin de révéler et de reconnaître ce qui advient dans le cadre de la prière – pensées, sentiments, etc. Pour cela, on a vraiment besoin d’un père plus expérimenté avec lequel on a une relation d’obéissance spirituelle. Ses conseils, ses avertissements, son expérience, sa connaissance de la tradition des saints Pères, sont infiniment utiles.

En paroisse

L’expérience paroissiale de la prière du chapelet existe. Cela correspond à un véritable office hérité généralement du monastère cité plus haut. Il peut avoir lieu à la suite d’un office comme celui de vêpres. On peut le trouver également dans telle ou telle famille de paroissiens, par exemple pendant le grand Carême. Mais, en tout cas, il ne remplacera pas les offices classiques et il supposera toujours la bénédiction du prêtre responsable et la présence d’une personne expérimentée. Celle-ci peut intervenir si l’on se trompe dans les mots, si l’on adopte un ton sentimental, dès qu’une déformation affecte la transmission authentique de l’expérience.(Source: Sagesse Orthodoxe)

Ne les oublions pas ! Continuons de prier inlassablement pour leur libération...

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare

La foi de la femme Cananéenne et la guérison de sa fille: ce péricope de l'Évangile nous montre trois vertus spéciales de la femme Cananéenne, à savoir sa grande foi, sa profonde modestie et sa prière persévérante - homélie du Patriarche Daniel. Primat de l'Église Orthodoxe Roumaine.

La guérison de la fille de la cananéenne

Homélie de S.B. le Patriarche Daniel

La pière la plus courte de l'Église est "Dieu, aie-pitié"

Le 4ème dimanche du grand carême (Le 17ème dimanche après la Pentecôte), on lit un passage d'Évangile traitant de la guérison de la fille de la femme Cananéenne qui était tourmentée par les démons. Cet Évangile nous montre trois vertus spéciales de la femme Cananéenne, à savoir sa forte foi, sa profonde modestie et sa prière persévérante, toutes les trois ancrées dans son amour de mère qui s'identifie complètement avec la souffrance de sa fille tourmentée par les démons.
Nous remarquons particulièrement le fait que la femme, cette mère affligée, devient un maître pour tous les gens de foi et pour l'Église. Son cri: "Dieu, aie-pitié de moi" est devenu une prière de l'Église; la prière la plus concise de l'Église est: "Dieu, aie-pitié". Cette prière inclut tout l'amour charitable, la pitié de Dieu qui est l'amour charitable et humble pour les hommes.

 

L'attitude de la femme cananéenne, est un enseignement pour l'Église


La cananéenne et Jésus
(Source:  Patriarcat Orthodoxe de Roumanie)

 Peut-être que quelqu'un d'autre aurait été offensé en entendant les mots du Sauveur: "Ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens", mais elle avait un unique but, peu importe comment on la considérait, ce qu'elle voulait c'est que sa fille tourmentée par les démons guérisse. En raison de sa modestie ancré dans son amour et son chagrin elle a accepté d'être comparé aux chiens, mais nous voyons que la modestie est une source de sagesse et de courage aussi. La modestie n'est pas de la lâcheté, mais la connaissance de ses propres limites, associée à l'espoir et la confiance en l'aide de Dieu; elle a répondu: "C'est vrai, Seigneur, dit-elle d'ailleurs les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres".

En voyant ses qualités, le Christ, notre Sauveur loue ses paroles: "O femme, grande est ta foi! qu'il t'advienne ce que tu veux". Ces liens étroits entre la foi vivante, la modestie profonde, et la grande patience et persévérance dans la prière est une leçon vivante, pour le Chrétien, montrant le comportement à avoir dans les périodes très difficiles de la vie.

L'Évangile nous montre l'importance de la prière non seulement pour nous, mais aussi pour les autres, particulièrement pour ceux qui ne savent pas prier, ne prient pas, ou ne peuvent plus prier. Tourmentés par de mauvais esprits, beaucoup de gens malades physiquement ou mentalement, ne peuvent plus prier pour eux-même; c'est pourquoi les fidèles: la mère, le père, l'ami, le frère ou la soeur qui ont une grande foi sont très précieux; pour qu'en raison de leur foi, Dieu guérisse celui qui désormais ne peut pas prier pour lui-même.

Par le Primat de l'Église Orthodoxe roumaine, le Patriarche Daniel, 17 février 2013. © Traduit de l'anglais au français par Spiritualité Orthodoxe © .

Homélie sur le renvoi de la chananéenne

par St Jean Chrysostome - Oeuvres traduites sous la direction de M. Jeannin, 1856

AVERTISSEMENT ET ANALYSE.

Les critiques reconnaissent tous que cette homélie est écrite un peu négligemment, comme beaucoup de celles que saint Chrysostome a prononcées à Constantinople. Elle a beaucoup de choses communes avec la 528 sur saint Matthieu. Saville et Tillemont, ainsi que Montfaucon, la regardent comme authentique. Fronton-du-Duc seul la range parmi les spuria. Montfaucon estimé qu'on ne peut contester l'authenticité, sinon de toute la pièce, au moins des trois premiers numéros jusqu'à miratur Evangelista.


Saint Jean Chrysostome - 

1 Saint Chrysostome exalte la. fidélité de ses diocésains. Ses ennemis ont disparu. L'Église est Indestructible.
2 Saint Matthieu le publicain, devenu évangéliste , va fournir la matière de l'instruction, c'est lui qui va dresser la table spirituelle; qu'est-ce qu'un publicain?
3 Si grand pécheur que l'on soit, on peut devenir un saint. Voyez le publicain Matthieu.
4 La Chananéenne, après s'être adressée aux apôtres, aborde Jésus lui-même. Elle confesse la divinité du Christ et le mystère de l'incarnation.
5 Mais Jésus ne lui répondit pas un seul mot.
6 Le Christ est venu pour sauver indistinctement tous les hommes.
7 Vineum plantavi et sepem ipsi circumdedi.
8 Le Christ a accompli la loi de Moise avant que de l'abroger.
9 Jésus, en maintes circonstances avait égard aux préjugés de sa nation.
10 Il faut persévérer dans la prière.
11 On peut prier en tout lieu.

1. La tempête a redoublé sans abattre vos courages et vous êtes venus; les tentations ont redoublé, sans éteindre votre ferveur. Toujours assaillie, l'Église ne se lasse pas de remporter des victoires. On la veut ruiner, elle triomphe; plus on fait d'efforts pour assurer sa ruine, plus elle grandit; les flots ont été dissipés, le roc demeure inébranlable. Le jour, les enseignements de la doctrine; là nuit, les veilles; c'est un combat du jour avec la nuit. Ici des collectes, et là, des collectes encore. La nuit fait du forum une église, et votre ardeur est plus vive que le feu. Vous n'avez pas besoin d'exhortations, tant vous montrez de zèle. Qui ne serait pas frappé d'étonnement et d'admiration? Non-seulement ceux qui nous appartiennent, ne sont pas restés en arrière, mais ceux qui n'étaient pas avec nous, se sont joints à nous.
Voilà ce qu'on gagne aux épreuves: comme la pluie réveille les germes, ainsi l'épreuve, en s'infiltrant dans l'âme, y réveille la bonne volonté. Dieu l'a dit: L'Église est inébranlable: Les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. (Matth. XVI; 18.) Celui qui lui fait la guerre, se détruit lui-même, quant à l'Église, il la rend plus puissante; qui lui fait la guerre, perd ses propres forces, et rend plus glorieux nos trophées. Job était un noble coeur avant la lutte; il parut, après la lutte, plus généreux encore. Il était moins noble et moins grand, dans son corps plein de santé et de vie, qu'à l'heure où ses ulcères lui faisaient une couronne.
Gardez-vous de redouter jamais les épreuves si vous avez une âme bien préparée. L'affliction ne nuit pas, elle opère la patience. (Rom. V, 3.) La fournaise ne peut nuire à la vertu de l'or; l'affliction, de même, ne détruit pas la vertu d'un coeur noble. Que fait la fournaise à l'or? Elle le rend d'une pureté parfaite. Qu'opère l'affliction dans celui qui l'endure? elle y opère la patience. Elle l'exalte, elle retranche la nonchalance, elle rassemble toutes les forces de l'âme, elle ravive la sagesse. Ils ont envoyé les épreuves pour dissiper les brebis, et c'est le contraire qui est arrivé; les épreuves ont fait accourir le pasteur.

Où en sommes-nous? en possession de notre gloire. Où en sont nos ennemis? à subir leur honte. Où sont-ils donc? on ne les voit plus. Je parcours la place publique, je n'aperçois personne. Il y avait des feuilles, le vent a soufflé, elles sont tombées; il y avait de la paille, et elle s'est dispersée, et le froment a paru dans sa maturité.; il y avait du plomb, qui a fondu, et l'or est resté, l'or pur. Quel est donc celui qui les chasse? personne, mais ils ont un ennemi secret, la conscience, qu'ils portent dans leur coeur à côté du péché. Ils savent ce qu'ils ont fait. Caïn voulait tuer son frère (Gen. IV); tant qu'il voulut le tuer, son mauvais désir ne s'éteignit point dans son coeur; le péché une fois commis, gémissant, tremblant, le meurtrier ne fut plus qu'un vagabond sur la terre. Ceux-ci, pour n'être pas des meurtriers de fait, n'en sont pas moins des meurtriers, par (intention. Le meurtre a été consommé autant qu'il a dépendu de leur scélératesse: la vie conservée, ne l'a été que par la bonté de Dieu. Ce que j'en dis, c'est pour donner à vôtre ardeur l'huile fortifiante, c'est pour que les épreuves ne vous causent jamais d'épouvante. Etes-vous pierre? regardez sans épouvante les flots. Sur cette pierre j'édifierai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. (Matth. XVI, 18.) Dieu l'a dit. Tantôt guerres du dehors, tantôt guerres du dedans, mais nul ne peut submerger le navire .

 

2. Je ne voudrais pourtant pas dépenser tout notre temps à rappeler leurs crimes; abandonnons-les aux terreurs de leur conscience, laissons leur bourreau torturer ces âmes aux 'pensées déréglées, aux désirs sans frein, laissons ces fugitifs que personne ne poursuit, ces infâmes que nul ne veut combattre, quant à nous, préparons la table accoutumée. Il n'est pas juste de perdre le temps à parler de leurs crimes, et de négliger nos enfants que la faim tourmente. Hier donc, c'est Paul qui nous a servi notre table; aujourd'hui, c'est Matthieu qui va la dresser; hier, le faiseur, de tentes; aujourd'hui le publicain; hier le blasphémateur; aujourd'hui l'homme à la main rapace; hier le persécuteur; aujourd'hui l'avare. Mais-ce blasphémateur n'est pas resté blasphémateur, il est devenu un apôtre; et l'homme de rapines n'a pas toujours vécu dans les rapines, il est devenu un évangéliste. Je constate et la perversité première, et la vertu qui l'a suivie, afin que vous appreniez toute l'efficacité du repentir, afin que vous ne désespériez jamais de votre salut. Nos docteurs furent d'abord illustres dans le péché, mais bientôt ce fut dans la justice que s'illustrèrent, et le publicain et le blasphémateur, ces deux sommets de la perversité. Car qu'est-ce que la profession de publicain? la rapine au nom de la loi, la violence pleine de confiance, l'injustice soutenue par la loi; les brigands sont moins durs que le publicain.
Qu'est-ce que la profession de publicain? la violence qui se fait un rempart de la loi, qui transforme le médecin en bourreau. Comprenez-vous mes paroles? Les lois, voilà nos médecins, et il arrive que ces médecins deviennent des bourreaux, car parfois ils ne guérissent pas la blessure, ils l'enveniment. Qu'est-ce que la profession de publicain? un péché sans pudeur, une rapine sans prétexte, plus détestable que le brigandage. Le brigand, du moins, rougit en commettant le vol, mais l'autre, c'est avec une pleine assurance qu'il pille, Eh bien! ce publicain tout à coup est devenu un évangéliste. Comment et de quelle manière? Chemin faisant, dit-il, Jésus vit Matthieu assis au bureau des impôts, et il lui dit: Suivez-moi. (Matth. IX, 9.) O puissance de la parole! l'hameçon est entré, et voilà le soldat captif, la boue est devenue de l'or; l'hameçon est entré, Et aussitôt se leva et il le suivit. Il était au fond de l'abîme de la perversité, et il s'est élevé sur la cime de la vertu. Que personne donc, mes bien-aimés, ne désespère de son salut. La perversité n'est pas le propre de la nature; nous avons reçu en privilège le choix volontaire et la liberté. Tu es publicain? tu peux devenir évangéliste. Tu es blasphémateur? tu peux devenir apôtre. Tu es un brigand? tu peux voler le paradis. Tu es livré à la magie? tu peux adorer le Seigneur. Il n'est pas de vice de l'âme, qui ne puisse être dissipé par le repentir. Voilà pourquoi le Christ s'est choisi ceux qui habitaient les sommets de l'iniquité, il n'a voulu nous laisser pour le dernier jour aucun subterfuge.

 

3. Ne me dites pas: Je suis perdu, que me reste-t-il? Ne me dites pas, je suis un pécheur, que ferai-je? Vous avez un médecin plus fort que votre mal, vous avez un médecin qui sait vaincre la nature de votre maladie, vous avez un médecin à qui il suffit d'un signe pour guérir, vous avez un médecin à qui il suffit de vouloir pour vous rendre la santé, qui peut, qui veut vous la rendre. Vous n'étiez pas, il vous a appelés; maintenant vous êtes, et l'erreur vous tient, à bien plus forte raison, il pourra vous redresser. N'avez-vous pas entendu dire comment, au premier jour, il prit de la poussière de la terre, et forma l'homme? comment, avec de la terre, il fit de la chair? il fit des nerfs? il fit des os? Il fit une peau? il fit des veines? il fit un nez? il fit des yeux, des paupières, des sourcils, une langue, une poitrine, des mains, des pieds, tout le reste? De la terre pour matière, une seule substance; et l'art vint et il fit une oeuvre variée. Pouvez-vous dire de quelle manière vous avez été créés? De même, impossible à vous de dire comment les péchés se purifient. Si le feu qui tombe, sur les épines les consume, à bien plus forte raison la volonté de Dieu met à néant nos fautes, en arrache et en disperse-les racines, et met le pécheur dans le même état que celui qui n'a pas, péché. Ne recherchez pas le comment, ne scrutez pas ce qui est arrivé, croyez au miracle. J'ai péché, dites-vous, et souvent et grandement péché. Et qui est donc sans péché? Mais, me répond celui-ci, mes péchés sont considérables, énormes, dépassant toute mesure. Voici ce qui te suffit pour le sacrifice: Sois le premier à dire tes iniquités, pour être justifié. (Isaïe XI, XLIII, 26.) Reconnais que tu as péché, et ce sera pour toi un commencement de correction. Afflige-toi, abaisse-toi, verse des pleurs. La femme adultère a-t-elle fait autre chose? Rien autre chose que de verser des pleurs de repentir; elle a pris le repentir pour guide, et s'est approchée de la fontaine

 

4. Que dit le publicain évangéliste? écoutons: Jésus étant parti de ce lieu, se retira du côté de Tyr et de Sidon, et voici qu'une femme. L'évangéliste s'étonne: Voici qu'une femme, l'ancienne arme du démon, celle qui m'a chassé du paradis, la mère du péché, la première tête de la prévarication, c'est cette même première femme qui vient, c'est la nature même; merveille étrange, incroyable; les Juifs 1 fuient le Sauveur, et une femme le suit. Et voici qu'une femme, qui était sortie de ce pays-là, s'écria en lui disant: Seigneur, fils de David, ayez pitié de moi! (Matth. XV, 21, 22.) Une femme devient évangéliste et proclame la divinité et l'incarnation Seigneur, elle reconnaît la puissance; Fils de David, elle confesse l'incarnation; ayez pitié de moi; voyez la sagesse. Ayez pitié de moi; je n'ai pas de bonnes oeuvres par devers moi, je n'ai pas ia confiance que donne une bonne vie, j'ai recours à la pitié, je me réfugie dans le port ouvert aux pécheurs, je me réfugie auprès de la miséricorde, où il n'y a pas de tribunal, où se trouve, sans examen, le salut; et ainsi malgré ses péchés, malgré ses infractions à la loi, elle a osé s'approcher. Voyez encore la sagesse de la femme! Elle ne s'adresse pas à Jacques, elle ne fait pas de prières à Jean, elle ne s'approche pas de Pierre, elle ne fait pas de distinction dans le choeur des apôtres. Je n'ai pas besoin d'intermédiaire, le repentir parle pour moi, et je vais droit à la source même. S'il est descendu, s'il a revêtu notre chair, c'est pour que moi aussi je m'entretienne avec lui. En haut, les chérubins tremblent près de lui, et, sur la terre, la femme impudique s'entretient avec lui. Ayez pitié de moi. Courte parole, mais elle a découvert l'immense mer d'où le salut découle. Ayez pitié de moi. C'est pour cela que vous êtes venu près de moi; c'est pour cela que vous lavez revêtu ma chair, c'est pour cela que vous êtes devenu ce que je suis. En haut, le tremblement; en bas, la confiance Ayez pitié de moi. Je n'ai pas besoin d'intermédiaire. Ayez pitié de moi. Qu'avez-vous? Je cherche la pitié. Que souffrez-vous? Ma fille est misérablement tourmentée par le démon. La nature est torturée, la commisération s'exerce. Elle est sortie dans la pensée de parler pour sa fille: elle n'apporte pas la malade, ce qu'elle apporte, c'est sa foi. Il y a un Dieu qui voit tout. Ma fille est misérablement tourmentée par le démon. Deuil cruel; l'aiguillon de la nature a déchiré le sein maternel, la tempête est dans ses entrailles.. Que ferai-je? Je suis perdue. Et pourquoi ne dis-tu pas, ayez pitié de ma fille, mais, ayez pitié de moi. C'est qu'elle est insensible à son mal, elle n'a pas conscience de ce qu'elle souffre, elle ne sent pas la douleur, ellë a comme un voile qui lui dérobe son mal, c'est l'absence de la douleur, ou plutôt l'absence du sentiment. C'est de moi, de moi qu'il faut que vous ayez pitié; de moi, qui vois ces maux de chaque jour; j'ai chez moi un spectacle continuel de malheur. Où aller? dans le désert? Mais je n'ose pas la laisser seule. Rester à la maison? Mais j'y trouve l'ennemi chez moi, les flots grondent dans le port, chez moi, un spectacle de malheur. Quel nom lui donner? Est-elle morte? mais je la (330) vois se mouvoir. Est-elle vivante? mais elle n'a pas la conscience de ce qu'elle fait. Je ne saurais trouver le mot qui exprime sa souffrance. Ayez pitié de moi. Si ma fille était morte, je ne souffrirais pas ce que je souffre; j'aurais déposé son corps dans le sein de la terre, et, avec le temps, l'oubli serait venu, la blessure se serait cicatrisée; mais maintenant j'ai toujours un cadavre sous les yeux, qui fait à mon coeur une continuelle blessure, qui toujours accroît ma douleur. Comment puis-je voir des yeux bouleversés par la convulsion, des mains qui se tordent, des cheveux en désordre, l'écume qui sort de la bouche, le démon intérieur qui se manifeste sans se montrer? Le bourreau qui flagelle est invisible; mais les coups, je les vois. Je suis là contemplant ces douleurs hors de moi; je suis là, et la nature me perce de son aiguillon. Ayez pitié de moi. Affreuse tempête, douleur épouvantable; douleur qui vient de la nature, épouvante qu'inspire le démon. Impossible à moi de l'approcher, impossible à moi de la toucher. La douleur me pousse auprès d'elle, l'épouvante me repousse loin d'elle. Ayez pitié de moi.

 

5. Méditez bien la sagesse de la femme. Elle ne va. pas trouver les sorciers, elle n'appelle pas les devins, elle n'a pas recours aux amulettes, elle n'a pas la pensée de payer des femmes qui vendent des sortilèges, qui évoquent les démons, qui ne font qu'aigrir la maladie; elle quitte l'officine du démon,elle se rend près du Sauveur de nos âmes. Ayez pitié de moi, ma fille est misérablement tourmentée par le démon. Vous comprenez sa douleur, vous tous qui êtes pères; venez en aide à mon discours, vous toutes qui êtes mères. Je ne peux pas décrire la tempête qu'a supportée cette pauvre femme. Ayez pitié de moi: ma fille est misérablement tourmentée par le démon.
Avez-vous compris la sagesse de la femme? avez-vous compris sa constance? avez-vous compris sa force virile? avez-vous compris sa patience? Mais il ne lui répondit pas un seul mot. Chose étrange! elle le prie, le conjure, déplore auprès de lui son malheur, développe cette tragique histoire, lui raconte son affliction, et lui, plein de bonté pour les hommes, il ne répond pas. Le Verbe se tait, la source demeure fermée, le médecin garde ses remèdes. Quelle nouveauté surprenante! Tu cours auprès des autres, cette malheureuse accourt auprès de toi, et tu la chasses! Mais considérez la sagesse du médecin. Mais il ne lui répondit pas un seul mot. Pourquoi? c'est qu'il ne considérait pas ses paroles, il remarquait les secrets de sa pensée. Mais il ne lui répondit pas un seul mot. Et les disciples? la femme n'obtenant pas de réponse, ils s'approchent de lui et lui disent: Accordez-lui ce qu'elle demande, parce qu'elle crie derrière nous. (Matth. XV, 23.) Mais tu n'entends, toi, que le cri du dehors; j'entends, moi, le cri du dedans: grande est la voix de la bouche; plus grande, celle de la pensée. Accordez-lui ce qu'elle demande, parce qu'elle crie derrière nous . Un autre évangéliste dit, devant nous2. Les paroles se contredisent, mais il n'y a pas de mensonges; la femme fit les deux. D'abord elle cria derrière; ensuite, n'obtenant pas de réponse, elle alla devant, comme un chien qui lèche les pieds de son maître. Accordez-lui ce qu'elle demande. Elle était là en spectacle, elle, rassemblait le peuple; les disciples ne considéraient que d'une façon tout humaine la douleur de la femme, le Maître, au contraire, considérait en outre le salut de cette femme. Accordez-lui ce qu'elle demande, parce qu'elle crie, derrière nous. Que fait donc alors le, Christ? Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues. (Matth. XV, 21.) Par cette réponse, il irrita sa blessure: c'était le médecin qui coupe, non pour diviser, mais pour réunir.

 

6. Ici accordez-moi toute votre attention. Je veux traiter une question profonde. Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues. Est-ce là toute votre mission? vous vous êtes fait homme, vous vous êtes incarné, vous avez fait de si grandes choses pour ne sauver qu'un coin du monde, et qui périr sait. La terre entière n'est-elle donc qu'un désert dans le pays des Scythes, des Thraces, des Indiens, des Maures, en Cilicie, en Cappadoce, en Syrie, en Phénicie, dans tous les lieux que voit le soleil? C'est pour les seuls Juifs que vous êtes venu? toutes les nations, vous les négligez? et peu vous importe la graisse des sacrifices, la fumée, votre Père outragé, les idoles adorées, les démons qui reçoivent un culte? Cependant les prophètes ne nous disent vas cela; votre aïeul selon là chair, que dit-il? Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour votre héritage, et j'étendrai votre possession jusqu'aux extrémités de la terre. (Ps. II, 8).
Et maintenant Isaïe, qui a contemplé les séraphins: Le rejeton de Jessé se lèvera pour commander à tous les peuples; les nations espéreront en lui. (Isaïe, XI,10.) Et Jacob: Le sceptre ne sera point ôté de Juda; ni le prince de sa postérité jusqu'à ce que Celui qui doit être envoyé soit venu, et c'est lui qui est l'attente des nations. (Gen. XLIX, 10.) Et Malachie .: Parce qu'en vous seront fermées les portes d'airain, et elles ne changeront pas ce qui est proposé, parce que, du levant jusqu'au couchant, votre nom est glorifié parmi les nations, et en tons lieux on offre l'encens au Seigneur, et un sacrifice pur. (Malach. I, 10,11.) Et David encore: Nations, frappez des mains toutes ensemble: témoignez à Dieu votre ravissement par des cris d'allégresse. Car le Seigneur est élevé et terrible; il est le roi suprême qui a l'empire sur toute la terre. Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au bruit de la trompette. (Ps. XLVI, 1, 2, 5.) Et un autre: Nations, réjouissez-vous avec son peuple. (Deut. XXXII, 43.) Et vous-même, à votre avènement, ne vous êtes-vous pas empressé d'appeler à vous les mages, la citadelle des nations, la tyrannie de Satan, la vertu des démons? en descendant sur la terre, n'en avez-vous pas fait des prophètes? c'est vous qui appelez les mages; les prophètes parlent des nations. Après être ressuscité de l'enfer, Vous dites aux disciples: "Allez, instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père,du Fils, et du Saint-Esprit" (Matth. XXVIII, 19); et quand vient cette malheureuse, cette infortunée, vous implorant pour sa fille, vous conjurant de la délivrer, vous lui dites: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues; au centenier qui s'approche, vous dites: J'irai, et je le guérirai (Matth. VIII, 7); au larron: Aujourd'hui, vous serez avec moi dans le paradis (Luc, XXIII, 43); au paralytique: Levez-vous, emportez votre lit, et allez (Matth. IX, 6 ); à Lazare: Lazare, venez ici, sortez (Jean, XI, 43); et au bout de quatre jours qu'il était mort, il sortit. Vous purifiez les lépreux, vous ressuscitez les morts, vous rendez la force au paralytique, vous guérissez les aveugles; vous sauvez les brigands, vous rendez la courtisane plus chaste qu'une vierge, et à celle-ci vous ne répondez rien? Quelle étrange conduite! qu'elle est étonnante! incroyable!

 

7. Faites bien attention! comprenez la force virile de cette femme et la sagesse et la sollicitude du Seigneur; comprenez le profit du retard qu'elle supporta, le trésor que- lui ménageait un refus; et si vous priez, vous aussi, sans recevoir, ne vous désistez jamais. Attention, faites bien attention. Quand les Juifs furent affranchis de la tyrannie des Egyptiens, et qu'ils s'échappèrent des mains de Pharaon, ils se dirigèrent vers le désert, pour entrer sur la terre des Chananéens; idolâtres, impies, qui adoraient des pierres, des morceaux de bois, et manifestaient une grande impiété. Dieu alors imposa aux Juifs cette loi: Vous ne prendrez pas de leurs fils pour vos gendres, vous ne leur donnerez pas votre fille pour bru. N'échangez pas l'or. avec eux, ne vous asseyez pas à la même table, n'habitez pas avec eux, n'ayez aucun autre rapport semblable, parce que ce sont des peuples injustes, et je vous mène dans leur pays pour qu'il devienne votre partage. (Exod. XXIII, 24; Deut. VII, 3.) Telles étaient à peu près les prescriptions de la loi: n'achetez pas, ne vendez pas, ni mariages, ni contrats; quoique voisins, soyez séparés par les moeurs. N'ayez rien de commun avec eux, ni pactes, ni ventes, ni achats, ni mariages: il pourrait se faire que les liens de la parenté vous fissent glisser dans l'impiété; la réciprocité des dons vous rendrait amis; soyez, au contraire, toujours leurs ennemis. Qu'il n'y ait rien de commun entre vous et les Chananéens; ne recevez ni leur or, ni leur argent, ni leurs vêtements, ni leurs filles, ni leurs fils, ni rien de semblable; vivez à part vous. Vous avez une langue qui vous sépare, et je vous ai donné une loi, voilà pourquoi la loi s'appelle une haie. Car, de même qu'on entoure la vigne d'une haie, de même les Juifs sont entourés et défendus par la loi pour éviter qu'en la franchissant ils ne se mêlent avec les Chananéens. Ces peuples, en effet, avaient des commerces illégitimes; les lois naturelles étaient perverties; ils adoraient des idoles; ils rendaient un culte à des morceaux de bois; Dieu était outragé; on égorgeait les enfants; on méprisait les pères; on insultait les mères; tout était confondu, tout était bouleversé, c'était une vie de démons. Aussi les Juifs n'avaient aucun commerce avec eux, ils ne leur vendaient rien; la loi interdisait aux Juifs, sous des peines sévères, tout mariage tout pacte, tout marché; les Juifs n'avaient (332) rien de commun avec eux. La loi avait donc pourvu à ce que les Juifs ne fissent aucun pacte avec les Chananéens, à ce qu'ils ne leur livrassent point d'or, ni rien autre chose, de peur que l'amitié ne devînt une occasion d'impiété. La loi était comme une haie autour d'eux. J'ai planté une vigne, dit-il, et je l'ai environnée d'une haie, c'est-à-dire, je l'ai environnée avec la loi, qui n'a pas d'épines, mais des prescriptions, pour protéger, pour séparer. Donc les Chananéens étaient abominables; dignes d'exécration, des impies, des criminels, des infâmes, des êtres immondes, et, pour cette raison les Juifs ne voulaient même pas les entendre, jaloux d'ailleurs d'observer la loi. Or cette femme était chananéenne. Et voici qu'une femme, qui était sortie de ce pays-là, dit l'Evangéliste. C'est parce que cette femme était chananéenne, et s'était approchée du Christ, que le Christ dit: Qui de vous me convaincra de péché? Est-ce que j'ai transgressé la loi? Car s'étant fait homme, il remplissait les devoirs de l'homme.

 

8. Attention, maintenant. Donc, cette femme était chananéenne; elle sortait d'un pays où les fureurs, la rage, l'impiété, la tyrannie de Satan, tous les transports des démons foulaient aux pieds la nature, où l'on ne voyait que l'aveugle brutalité des brutes, les fureurs infernales; de plus, la loi avait dit: Entre toi et les Chananéens, rien de commun, ne leur donne rien, ne reçois rien d'eux, ni femme, ni gendre; ni pactes, ni contrats; car c'est pour cela que j'ai planté la haie tout autour de mon peuple; maintenant le Christ est venu, s'est fait homme, et tout d'abord a subi la circoncision légale, a offert les sacrifices, a présenté les offrandes d'usage, s'est en tout conformé à la loi, lui qui venait pour abroger la loi. On aurait pu lui dire que c'était, parce qu'il ne pouvait pas satisfaire à la loi, qu'il l'abrogeait: il commence par y satisfaire, et ensuite, il l'abroge, parce qu'il ne veut pas que vous pensiez qu'il ne pouvait pas y satisfaire; tout au contraire, il y satisfait en tout, selon l'usage. Voilà pourquoi il s'écrie: Qui de vous me convaincra de péché? Donc, .la loi interdisant tout rapport avec les Chananéens, les Juifs pouvant accuser le Christ et lui dire: Voilà pourquoi nous ne croyons pas en vous, c'est que vous transgressez la loi, vous avez violé la loi, vous êtes allé dans le pays des Chananéens, vous avez eu commerce avec les Chanéens, malgré la loi qui dit, tu n'auras aucun commerce; pour cette raison, au premier moment, le Christ n'adresse aucune parole à cette femme. Attention, voyez comme il satisfait à la loi, en différant d'accorder à cette femme la guérison, comme il ferme la bouche aux Juifs, et ranime cette femme: Mais il ne lui répondit pas un seul, mot, dit l'évangéliste. Ne vous saisissez pas de prétextes; voyez, je ne dis rien; voyez, je ne lui parle pas; voyez, le malheur est là, et je ne me montre pas; voyez le naufrage, et moi, le pilote, je ne lutte pas contré la tempête, parce que vous êtes là, méchants, et que je ne veux pas vous fournir de prétextes. Voyez, cette femme a rassemblé autour de moi le peuple qui me regarde, et elle n'a pas encore une réponse; je ne veux pas que vous me disiez, vous vous êtes livré aux Chananéens, vous avez- transgressé la loi, nous nous emparons de ce prétexte pour ne pas croire en vous. Ainsi vous le noyez, s'il n'a pas répondu à la femme, c'est pour mieux répondre aux Juifs; son silence envers la femme, était une parole qui accusait la méchanceté des Juifs.

 

9: Or, en cela il ne consultait pas sa dignité, il trouvait un tempérament pour condescendre à leur infirmité. Quand il purifia le lépreux, il lui dit: Allez, offrez le don prescrit par Moïse. (Matth. VIII, 4.) Tu l'as purifié, et tu le congédies en lui recommandant la loi de Moïse. Oui. Pourquoi? Pour les Juifs, pour qu'ils ne commencent pas à m'accuser d'avoir transgressé la loi. Aussi, quand il guérit le lépreux, il le fit d'une manière inaccoutumée; apprenez comment: Et, en même temps, un lépreux vint à lui, et lui dit: Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir. Jésus, étendant la main, le toucha, et lui dit: Je le veux, soyez guéri. (Matth. VIII, 2, 3.) La loi; défendait de toucher un lépreux. Quand Naaman, un général, couvert de la lèpre, vint trouver le prophète Elisée (IV Rois, V, 9, 10), son disciple lui dit: Il y a, à la porte, un général, couvert de la lèpre. Le prophète envoie son disciple au dehors pour lui dire: Allez vous laver dans le Jourdain. Il n'osa pas sortir lui-même, voir, toucher le lépreux. Elisée donc purifia le lépreux; pour que les Juifs ne pussent pas dire que le Christ avait opéré la purification de la même manière qu'Elisée, celui-ci n'ose pas toucher le malade; le Christ, au contraire, le touche et dit: Je le veux, (333) soyez guéri; étendant la main, il le toucha. Pourquoi le toucha-t-il? Pour vous apprendre qu'il n'est pas un esclave assujetti à la loi, mais le Seigneur, supérieur à la loi. Comment donc a-t-il observé la loi? Quand il a dit: Je le veux, soyez guéri, au lieu de toucher le lépreux tout de suite. La parole a précédé, la maladie a disparu, ensuite il a touché le malade, et il a dit: Je le veux, soyez guéri. Comment? A l'instant il fut guéri. L'évangéliste n'a pu trouver une expression (car, à l'instant, n'est pas assez rapide) capable de rendre la vitesse de l'action. A l'instant. Comment? En même temps que la parole sortit, la maladie avait disparu, s'était enfuie; plus de lèpre, c'était un homme, désormais purifié que ce lépreux. Aussi dit-il: Allez, montrez-vous au prêtre, et offrez le don prescrit par Moïse, afin que cela leur serve de témoignage. A qui? Aux Juifs, afin qu'ils ne disent pas que j'enfreins la loi. C'est moi qui ai opéré la guérison, et je dis: Offrez le don, conformément à la loi, afin qu'en ce jour le lépreux accuse les Juifs par ces paroles: il m'a prescrit d'offrir le don selon la loi. Et comme le Christ taisait beaucoup de choses, à cause des Juifs, afin de leur ôter absolument toute excuse, il agit de même, en la présente occasion. Ayez pitié de moi, car ma fille est, misérablement tourmentée par le démon. Mais il ne lui répondit pas un seul mot. Or les disciples. s'approchèrent de lui, et fui dirent: Accordez-lui ce qu'elle demande, parce qu'elle crie derrière nous. Que répond Jésus? Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues. Il fait cette réponse, pour que les Juifs ne disent pas, vous nous avez abandonnés, vous êtes allé chez les étrangers, et voilà pourquoi»nous n'avons pas. cru en vous. Voyez, dit-il, des Gentils viennent auprès de moi, et je ne les reçois pas; pour vous, même quand vous me fuyez, je vous appelle, Venez à moi, vous tous qui souffrez (Matth. XI, 28), et vous ne venez pas; celle-ci, je la rejette loin de moi, et elle persiste. Un peuple que je n'avais point connu, dit le Psalmiste, m'a été assujetti, il m'a obéi aussitôt, qu'il a entendu ma voix. (Ps. XVII; 43, 44.) Et ailleurs: J'ai apparu à ceux qui ne me cherchaient pas, et j'ai été découvert par ceux qui ne m'interrogeaient pas. (Isaïe, LXV, 1.) Accordez-lui ce qu'elle demande, parce qu'elle crie derrière nous. Voyons donc ce que dit le Christ: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues. N'étaient-ce pas là des paroles de refus? C'est à peu près, comme s'il lui disait, va-t-en, il n'y a rien de commun entre nous; je ne suis pas venu pour toi, mais je suis venu pour les Juifs. Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues. A ces mots cette femme dit: Seigneur, assistez-moi; et elle l'adorait en lui parlant. ( Matth. XV, 25.) Mais il ne lui répondait pas. Voyez ce qu'il répondit: Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants, et de le donner aux chiens. (Ibid. 26.) O sollicitude du médecin! Il la réduit au désespoir. Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants: quels sont ces enfants? Les Juifs; et de le donner aux chiens, c'est-à-dire, à vous.

 

10. En réalité, ces paroles ont été prononcées pour la honte des Juifs, par le Seigneur; ceux qu'il appelait des enfants, sont devenus des chiens. De là, ce que dit Paul: Gardez-vous des chiens, gardez-vous des mauvais ouvriers, gardez-vous des faux circoncis. Car c'est nous qui sommes les vrais circoncis. (Phil. III, 2, 3.) Les Gentils qu'on appelait des chiens, sont devenus des enfants. Mes petits enfants, pour qui je sens de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Jésus-Christ soit formé en vous. (Gal. IV, 19.) Cet éloge accuse les Juifs. Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants et de le donner aux chiens. Que fait la femme ? Il est vrai, Seigneur, Oui. O énergie de la femme! O noble combat! Le médecin dit, non, et celle-ci dit, oui. Le Seigneur dit: non, et elle dit, il est vrai, oui. Il n'y a pas d'accusation dans ses paroles; d'impudence dans sa conduite; elle attend le salut. Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants, et de le donner aux chiens. Il est vrai, Seigneur, oui. Vous m'appelez chien; et moi je vous appelle Seigneur; vous me couvrez d'opprobres, et moi je vous glorifie. Il est vrai, Seigneur, oui; mais les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. (Matth. XV, 27.) Q adresse de la femme! elle tire de l'exemple proposé une réponse qui s'y adapte avec. justesse. Vous m'appelez chien, je me nourris comme un chien. Je ne rejette pas l'opprobre, je ne refuse pas le nom; je prends la nourriture d'un chien, et elle cite l'exemple que le chien donne. Quant à vous, confirmez vos paroles: puisque vous m'avez appelée du nom de chien, je veux des miettes: vous vous êtes fait l'avocat de ma demande, en me refusant; soyez d'accord avec vous-même. Il est vrai, Seigneur, oui; mais les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Eh bien! que fait maintenant celui qui refusait, qui repoussait, qui chassait loin de lui cette femme qui lui disait: Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants et de le donner aux chiens? Celui qui disait encore: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues? O femme, grande est votre foi! (Ibid.28.) Comment, vous voilà devenu tout à coup son panégyriste! vous publiez sa gloire! N'est-ce pas vous qui la repoussiez, qui la rejetiez loin de vous? Rassurez-vous; je sais bien pourquoi je l'ai fait attendre. Si je l'avais écoutée tout d'abord, vous n'auriez pas connu sa foi. Si elle avait été exaucée tout d'abord, vite elle se serait retirée, personne n'aurait deviné son trésor. J'ai donc différé, pour montrer à tous la foi qu'elle porte en son coeur.

O femme! Dieu dit, ô femme! Ecoutez tous, vous qui ne savez pas encore bien prier. Quand je dis à quelqu'un, priez Dieu, conjurez-le, suppliez-le; on me répond: je l'ai prié une fois, deux fois, trois fois, dix fois, vingt fois, et je n'ai jamais rien reçu. Ne cessez pas, mon frère, jusqu'à ce que vous ayez reçu; la fin de la prière, c'est le don reçu. Cessez, quand vous 'avez reçu, ou plutôt ne cessez pas, même alors persévérez encore. Si vous n'avez pas reçu, demandez pour recevoir; si vous avez reçu, rendez grâces pour ce que vous avez reçu. Une foule de personnes entrent dans l'Église, y récitent par milliers les vers en guise de prière et s'en vont, ne se doutant pas de ce qu'elles ont dit: ce sont les lèvres qui remuent, mais le coeur n'entend pas. Comment! tu n'entends pas toi-même ta prière, et tu veux que Dieu l'entende? J'ai fléchi, dis-tu, les genoux; mais ta pensée s'était envolée dehors: ton corps était dans l'église, mais ton esprit, par la ville; ta bouche récitait la prière, mais ta pensée supputait des intérêts d'argent, s'occupait de contrats, d'échanges, de terrains, de domaines à acquérir, de réunions avec des amis. Le démon est malin, il sait que la prière est ce qui avance le plus nos progrès, c'est alors qu'il fond sur vous. Souvent nous sommes étendus sur le dos dans notre lit, sans penser à mal; mais si nous venons pour prier, c'est alors qu'il nous envoie mille et une pensées, pour nous chasser de l'Église, les mains vides.

11. Averti de ce gui se passe dans les prières, mon bien-aimé, imitez la Chananéenne; imitez, vous qui êtes un homme, cette femme étrangère, infirme, abjecte, vile. Mais vous n'avez pas de fille tourmentée par le démon? Mais vous avez une âme possédée par le péché. Que dit la Chananéenne? Ayez pitié de moi! ma fille est misérablement tourmentée par le démon: Dites aussi, vous, ayez pitié de moi! mon âme est misérablement tourmentée par le démon. C'est un grand démon que le péché. Le démoniaque excite la compassion; le pécheur est détesté; le premier, on lui pardonne, le second est sans excuse. Ayez pitié de moi. Courte parole, mais elle a découvert un océan de bonté; car où réside la miséricorde, là tous les biens abondent.

Quoique vous soyez hors de l'Église, dites, criez: Ayez pitié de moi! ne vous contentez pas de remuer les lèvres, criez par la pensée; ceux mêmes qui se taisent sont entendus de Dieu.. Ce qui importe, ce n'est pas le lieu mais un commencement de correction. Jérémie était dans la boue, il a attiré Dieu près de lui; Daniel était dans la fosse aux lions, et il s'est rendu Dieu propice; les trois jeunes hommes étaient dans la fournaise et ils ont fléchi Dieu, en le célébrant; le larron était crucifié, la croix ne l'a pas empêché de s'ouvrir le paradis; Job était sur le fumier, et il s'est attiré la clémence de Dieu; Jonas était dans le ventre de la baleine, et sa voix a été entendue de Dieu. Vous êtes au bain, priez; en voyage, dans votre lit,. en quelque endroit que vous soyez, priez. Vous êtes le temple de Dieu, ne vous préoccupez pas du lieu; la volonté seule est nécessaire. En présence du juge, priez; le juge s'irrite, priez. La mer devant lui, les Egyptiens derrière lui, Moïse entre les deux, l'espace était bien resserré pour la prière; au contraire; le champ de la prière était large: Par derrière, les Egyptiens qui poursuivaient en face la mer; au milieu, la prière; et Moïse ne disait rien, et Dieu lui dit: Pourquoi cries-tu vers moi? (Exod. XIV, 15.) Sa bouche était muette, c'était sa pensée qui criait. Et vous, de même, mon bien-aimé, en présence du juge furieux, du tyran qui vous adresse les plus terribles menaces, et des autres bourreaux, qui font comme lui, priez Dieu, et votre prière calmera les flots.

Le juge vous presse? réfugiez-vous auprès de Dieu. Le prince est là? invoquez le Seigneur, Est-ce que le Seigneur est un homme, pour qu'il vous soit nécessaire de vous rendre dans un lieu déterminé? Dieu est toujours près de vous. Si vous demandez une personne, vous cherchez à savoir ce qu'elle fait, si elle dort, si elle est de loisir, et le serviteur ne vous répond pas. Avec Dieu, rien de pareil; partout où vous allez, où vous l'invoquez, il vous entend; ni occupation, ni intermédiaire, ni serviteur pour barrer le chemin, Dites: Ayez pitié de moi, et aussitôt Dieu est présent. Vous n'aurez pas cessé de parler, dit-il, que je vous répondrai, me voici. (Isaïe, LVI11, 9.) O parole, pleine de douceur! Il n'attend pas la fin de la prière; tu n'as pas encore fini ta prière, et tu reçois le don. Ayez pitié de moi. Imitons cette Chananéenne, je vous en prie: Ayez pitié de moi! ma fille est misérablement tourmentée par le démon. Et le Seigneur lui dit: O femme, grande est votre foi! qu'il soit fait comme vous voulez. Où est l'hérétique? A-t-il dit, j'invoquerai mon père? A-t-il dit, je supplierai celui qui m'a engendré? A-t-il eu, ici, besoin de prière? Nullement. Pourquoi? Comme la foi était grande, comme le vase était grand, la grâce y a été versée abondamment. Quand la prière est nécessaire pour opérer le miracle, c'est que le vase, c'est-à-dire la foi, est faible. O femme! grande est votre foi!
Vous n'avez pas vu le mort ressuscité, le lépreux purifié, vous n'avez pas entendu les prophètes, vous n'avez pas médité la loi, vous n'avez pas vu séparer les eaux de la mer, vous n'avez vu aucun autre signe opéré par moi; bien plus vous avez été couverte d'opprobre et repoussée; malgré votre affliction, je vous ai rejetée, et vous ne vous êtes pas retirée, mais vous avez persisté recevez désormais de moi un digne et juste éloge: O femme! grande est votre foi. La femme est morte, et son éloge subsiste, plus brillant qu'un diadème. Partout où tu iras, tu entendras la parole du Christ: O femme! grande est votre foi. Entre dans l'Église des Perses, et tu entendras la parole du Christ: O femme! grande est votre foi; dans l'Église des Goths, dans l'Église des Barbares, des Indiens, des Maures, partout où le soleil regarde la terre: le Christ a dit une parole, une seule, et cette parole retentit toujours, et à haute voix proclame la foi de cette femme: O femme! grande est votre foi, qu'il soit fait comme vous voulez. Il ne dit pas: que votre fille soit guérie, mais, comme vous voulez. C'est à vous à la guérir, c'est à vous à lui servir de médecin, c'est à vous que je confie le remède, allez, servez-le, qu'il soit fait comme vous voulez. Que votre volonté soit ce qui la guérisse. La Chananéenne a guéri par sa volonté, et ce n'est pas le Fils de Dieu qui opère de lui-même la guérison. Qu'il soit fait comme vous voulez. La femme n'a rien ordonné, rien prescrit au démon, mais elle n'a eu qu'à vouloir, et la volonté de la femme a opéré la guérison et expulsé les démons. Où sont-ils ceux qui osent dire que le Fils a opéré par la prière? Qu'il soit fait comme vous voulez.
Voyez encore la beauté de l'expression. Il imite son Père. En effet, lorsque Dieu créa le ciel, il dit: Que le ciel soit fait, et le ciel fut fait; que le soleil soit fait, et le soleil fut fait; que la terre soit faite, et la terre fut faite; ce fut par un ordre qu'il produisit là substance. De même, à son tour, le Christ: Qu'il soit fait comme vous voulez. L'affinité des expressions prouve ce qu'il y a de commun au fond des choses. Et sa fille fut guérie. Quand donc? à l'heure même (Matth. XV, 28); non pas quand la mère rentra dans la maison, mais avant qu'elle y fut arrivée. Elle revenait pensant trouver une démoniaque, elle trouva sa fille guérie, que sa volonté avait tendue à la santé. Pour tous ces bienfaits, rendons grâces au Dieu à qui convient la gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Notes:
1 Dans les écrits des Pères, l'expression "les Juifs" correspondait aux pharisiens et autres groupes de ces temps qui s'opposaient au Seigneur. Il faut, bien sûr, comprendre et utiliser cette expression avec prudence de nos jours sans faire d'associations ou développer des idées ou attitudes qui ne sont pas chrétiennes.

2 Saint Marc (VII, 25) dit: Elle se jeta devant ses pieds; de là vient que saint Chrysostome qui cite de mémoire, dit . devant nous.

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 11:01
'God knows Himself and He knows the things He has created. The angelic powers, too, know God and know the things He has created. But they do not know God and the things He has created in the same way that God knows Himself and the things He has created.' (St. Maximos the Confessor)

'God knows Himself and He knows the things He has created. The angelic powers, too, know God and know the things He has created. But they do not know God and the things He has created in the same way that God knows Himself and the things He has created.' (St. Maximos the Confessor)

Chers amis. Aloho m'barekh

De retour du Cameroun où, comme vous le savez, j'effectuais une visite pastorale; juste avant de repartir pour desservir la paroisse des environs d'Angoulême, je viens, très rapidement, vers vous pour reprendre notre rendez-vous quasiment quotidien.

Veuillez me pardonner cette interruption et un grand merci à ceux et celles qui accompagnèrens cette visite pastorale par leurs prières fraternelles.

Votre dévoué en Christ.

+Mor Philipose-Mariam

Dear friends. Aloho M'Barek

Back from Cameroon where, as you know, I was conducting a pastoral visit; just before returning to serve the parish in the neighborhood of Angouleme, I just very quickly to you to resume our meeting almost daily.

Please pardon this interruption and thank you to those who accompagnèrens this pastoral visit by their fraternal prayers.

Yours in Christ.

+ Mor Philipose Mariam

 

 

Quatrième samedi du Grand Carême

·         {C}{C}{C}Saint Qurbana

o    {C}{C}{C}Actes 16: 8-15 :

·         {C}{C}{C}08 Ils longèrent la Mysie et descendirent jusqu’à Troas.

·         {C}{C}{C}09 Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, debout, qui lui faisait cette demande : « Passe en Macédoine et viens à notre secours. »

·         {C}{C}{C}10 À la suite de cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à partir pour la Macédoine, car nous en avons déduit que Dieu nous appelait à y porter la Bonne Nouvelle.

·         {C}{C}{C}11 De Troas nous avons gagné le large et filé tout droit sur l’île de Samothrace, puis, le lendemain, sur Néapolis,

·         {C}{C}{C}12 et ensuite sur Philippes, qui est une cité du premier district de Macédoine et une colonie romaine. Nous avons passé un certain temps dans cette ville

·         {C}{C}{C}13 et, le jour du sabbat, nous en avons franchi la porte pour rejoindre le bord de la rivière, où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis, et nous avons parlé aux femmes qui s’étaient réunies.

·         {C}{C}{C}14 L’une d’elles nommée Lydie, une négociante en étoffes de pourpre, originaire de la ville de Thyatire, et qui adorait le Dieu unique, écoutait. Le Seigneur lui ouvrit l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul.

·         {C}{C}{C}15 Quand elle fut baptisée, elle et tous les gens de sa maison, elle nous adressa cette invitation : « Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur, venez donc dans ma maison pour y demeurer. » C’est ainsi qu’elle nous a forcé la main.

o    {C}{C}{C} 

o    {C}{C}{C}I Corinthiens 9: 14-27 :

·         {C}{C}{C}14 De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de la proclamation de l’Évangile.

·         {C}{C}{C}15 Mais moi, je n’ai jamais fait usage d’aucun de ces droits. Et je n’écris pas cela pour les réclamer. Plutôt mourir ! Personne ne m’enlèvera ce motif de fierté.

·         {C}{C}{C}16 En effet, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !

·         {C}{C}{C}17 Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée.

·         {C}{C}{C}18 Alors quel est mon mérite ? C'est d'annoncer l'Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l'Évangile.

·         {C}{C}{C}19 Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible.

·         {C}{C}{C}20 Et avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, pour gagner les Juifs. Avec ceux qui sont sujets de la Loi, j’ai été comme un sujet de la Loi, moi qui ne le suis pas, pour gagner les sujets de la Loi.

·         {C}{C}{C}21 Avec les sans-loi, j’ai été comme un sans-loi, moi qui ne suis pas sans loi de Dieu, mais sous la loi du Christ, pour gagner les sans-loi.

·         {C}{C}{C}22 Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.

·         {C}{C}{C}23 Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi.

·         {C}{C}{C}24 Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter.

·         {C}{C}{C}25 Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.

·         {C}{C}{C}26 Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide.

·         {C}{C}{C}27 Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié.

o    {C}{C}{C} 

o    {C}{C}{C}Saint Luc 9:10-17 :

·         {C}{C}{C}10 Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde.

·         {C}{C}{C}11 Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.

·         {C}{C}{C}12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »

·         {C}{C}{C}13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »

·         {C}{C}{C}14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »

·         {C}{C}{C}15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.

·         {C}{C}{C}16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.

·         {C}{C}{C}17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

o    {C}{C}{C} 

 

 

 

Par St Romanos le Mélode

(?-v. 560), compositeur d'hymnes 
Hymne 28, L'Enfant prodigue, str 17-21 (trad. SC 114, p. 257s) 

 

« Il fallait bien festoyer... car ton frère était mort, et il est revenu à la vie »

 

Le fils aîné, en colère, a dit à son père :

« ...Sans cesse j'ai obéi à tes ordres, sans en transgresser un seul !... et le prodigue qui revient à toi, tu en fais bien plus grand cas que de moi ! » 

A peine avait-il entendu son fils parler ainsi que le père lui a répondu avec douceur :

« Ecoute ton père.

Toi, tu es avec moi, car jamais tu ne t'es éloigné de moi ; toi, tu ne t'es pas séparé de l'Église ; toi, tu es toujours présent à mes côtés, avec tous mes anges.

Mais celui-ci est venu couvert de honte, nu et sans beauté, en criant : ' Pitié ! J'ai péché, père, et je supplie en coupable devant ta face. Accepte-moi comme journalier et nourris-moi, car tu aimes les hommes, Seigneur et maître des siècles. '

(Sg 1,6;1Tm 1,17) 

« Ton frère a crié : ' Sauve-moi, père saint ! ' ...Comment pouvais-je ne pas prendre en pitié, ne pas sauver mon fils qui gémissait, qui sanglotait ?...

Juge-moi, toi qui me blâmes...

Ma joie en tout temps, c'est d'aimer les hommes...

C'est ma créature : comment ne pas en avoir pitié ?

Comment ne pas avoir compassion de son repentir ?

Mes entrailles ont engendré cet enfant que j'ai pris en pitié, moi, le Seigneur et maître des siècles. 

« Tout ce que j'ai est à toi, mon fils...

La fortune que tu as n'en est pas diminuée, car ce n'est pas en prenant dessus que je fais des cadeaux à ton frère...

Je suis de vous deux le créateur unique, l'unique père, bon, aimant et miséricordieux.

Je t'honore, mon fils, car tu m'as toujours aimé et servi ; et lui, j'en ai compassion, car il se livre tout entier à son repentir.

Tu devais donc partager la joie de tous ceux que j'ai invités, moi, le Seigneur et maître des siècles. 

« Ainsi donc, mon fils, réjouis-toi avec tous les invités du banquet, et mêle tes chants à ceux de tous les anges, car ton frère était perdu et le voilà retrouvé, il était mort et, contre toute attente, il est ressuscité. »

A ces mots, le fils aîné s'est laissé persuader et a chanté : « Criez tous de joie ! ' Heureux ceux à qui tout péché a été remis et dont les fautes sont effacées '

(Ps 131,1).

Je te loue, ô ami des hommes, toi qui as sauvé aussi mon frère, toi le Seigneur et maître des siècles. » 
 

 

Soleil de justice

Soleil de justice

Déjà le Christ, soleil de justice, perce les ténèbres de l'âme.
Revienne l'éclat des vertus quand Vous rendez ô Christ le jour à la terre.
En donnant ce temps favorable, donnez-nous aussi un cœur pénitent, pour que Votre bonté convertisse ceux que Votre patience supporte.
Et donnez de porter la charge des pénitences qui enlèvent, par le don plus grand de Votre grâce, la charge écrasante des fautes.
Le jour vient, oui, voici Votre jour, par lui refleurit toute chose : soyons dans l'allégresse en lui pour qu'il nous ramène en Votre grâce.
Que toute chose en l'univers Vous adore ô Trinité clémente, et que, rénovés par le pardon, nous Vous chantions un chant nouveau. Amîn.

 

(Un hymne du matin pour le Temps du Carême. )

 

« Je vois avec peine que votre âme n'embrasse pas assez ce sentiment de confiance inébranlable qui seul reste aux malheureux, honore le plus Dieu, est puissant sur son "cœur" et fait tant de bien ! Combattez en vous toute opposition à ce sentiment ! En vérité, vous voudriez votre cœur autrement que Dieu ne l'a fait, et une perfection éloignée de ses desseins. Prenons-nous tels que nous sommes, et puis faisons des efforts, quelques efforts. Si nous tombons, portons les yeux en haut d'où nous vient le salut ; essayons de nous relever, pour retomber peut-être, et nous relever encore. Je viens de peindre la vie dans ses tristes réalités ; quoi qu'il en soit, pourvu que le courage ne nous manque pas et que les eaux mortelles de la défiance ne gagnent pas notre cœur, nous arriverons sûrement au terme.

Ayez une grande bonne volonté au fond du cœur d'être fidèle à Dieu ; il faut se confier en lui et espérer que dans les circonstances difficiles, il vous inspirera ce que vous devez faire ou dire.

On ne saurait trop se confier en la miséricorde de Dieu. Une mère oublierait plutôt son fils que Dieu n'oublierait l'âme qui se jette dans ses bras.

Quand vous êtes entourée de ténèbres et de troubles suscités par le démon, jetez-vous dans les bras de la divine miséricorde.

Ne craignez pas qu'elle vous laisse tomber. Le matin, remettez entre les mains de Dieu, votre esprit, votre cœur, toutes vos facultés, priez-le de vous diriger et d'être l'âme de votre âme, la vie de votre vie, votre sagesse, votre prudence... Dieu veut que nous recourions à lui dans nos besoins, d'abord pour nous les faire mieux connaître, ensuite pour nous rapprocher de lui. »

Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (CCLV), Seconde édition, Nancy, 1863.

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« Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! » (Lc 15,32)


 

 Fils de la miséricorde ! 

Un des fruits de la miséricorde n'est autre que la joie. La parabole du fils prodigue nous montre ce qui peut être un danger : être comme le fils aîné de la parabole qui, resté dans la maison de son père, ne le connaît pas vraiment car il n’a pas l’expérience de sa miséricorde et de sa bonté. L'amour "ordinaire" dont il bénéficie lui parait "normal", peut-être pense t-il que c'est un dû...Ce peut être un danger pour nous:oublier que nous sommes des rachetés, que nous sommes de la surabondance de l'amour bienveillant du Seigneur pour l'homme,des fils de la miséricorde. 

 

 Laissons-nous toucher par l'amour de Dieu... 

Ai-je oublié que je suis un fils de la miséricorde ? Pour le savoir, je peux me poser ces questions : Ai-je la joie de la miséricorde ? Ai-je de la joie à donner gratuitement ? Ai-je de la joie à faire miséricorde,: aimer au delà de la justice, au delà de ce que je dois ? 
Si je réponds non,  peut-être n'ai-je pas encore fait l’expérience de la miséricorde du Père. 
 

Aujourd’hui laissons-nous toucher par la miséricorde de Dieu ! 

 

 Soyons joyeux dans nos efforts 

Réjouissons-nous d’être les fils d’un père si bon. Demandons la grâce d’être joyeux dans nos efforts de carême : ne soyons pas peinés par nos efforts, mais croyons que Dieu vient vers nous avec sa miséricorde et que cela peut suffire à nous donner la joie de peiner pour lui et pour ceux qui, comme nous, ne méritons pas ce qu'Il nous donne.

 

  Aujourd'hui, je fais un pas                                                          

 Je choisis une œuvre de miséricorde que je peux mettre en œuvre concrètement durant ce week-end, peut-être comme le Père Céleste me pencher vers les besoins de quelqu'un qui ne mériterait pas (par ses actes) ma bienveillance... J’essaie de le faire comme ce père qui va, plein de joie, au devant de son fils 

Une prière de délivrance et de bénédiction de

Saint Porphyrios pour l'usage commun:

 

O Seigneur, sauvez Votre peuple.

Ô Notre Dieu, père de notre Seigneur Jésus - Christ, accordez

à ( nom / nom ) la santé et la force de l' âme et du corps, et

protègez ( le / la / les ) veuillez bannir de ( lui / elle / eux ) tous

sorts, magie et malfaisance. Protègez ( le/ la / les ), Ô Seigneur,

et préservez ( le/ la / les ) de tout mal, par les prières de la

mère du Christ Dieu ,toute pure et toute sainte, et de tous tes

Saints.

 

Amîn.

 

Et accordez ( lui/ leur ) la prospérité. Amîn.

Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de nous. 

 

Fin d'une visite pastorale au Cameroun :  -Quelques religieuses "Filles de Marie " (Congrégation Romaine -Catholique ) viennent dire au revoir à l' évêque  -Dernière réunion du Clergé le 25 au soir. (Manque le Père Raphaël pour lequel nous vous demandons une prière :Il est victime d'un accident de la route ) -Photo de famille

Fin d'une visite pastorale au Cameroun : -Quelques religieuses "Filles de Marie " (Congrégation Romaine -Catholique ) viennent dire au revoir à l' évêque -Dernière réunion du Clergé le 25 au soir. (Manque le Père Raphaël pour lequel nous vous demandons une prière :Il est victime d'un accident de la route ) -Photo de famille

Samedi 27 FÉVRIER 2016 / ELÉMENTS POUR MÉDITER, RÉFLÉCHIR, PRIER ET MIEUX AGIR:
La parole de Dieu
 
«  Moïse étendit la main et les eaux de la mer se fendirent.  »
Livre de l’Exode, chapitre 14, verset 21
 
La méditation
Octobre 1999, accablés, nous revenons de l’échographie. Un handicap lourd touche notre fille. La médecine nous laisse trois jours de réflexion avec ces mots : « Vous êtes jeunes, vous aurez d’autres enfants, les couples se séparent face au handicap, protégez votre famille. »
Désarmante proposition d’une société qui nous laisse devant un choix impossible : la mort ou « l’esclavage » du handicap. Comment choisir ? L’homme n’est-il pas fait pour la vie ?
Le peuple d’Israël qui fuyait l’Égypte se trouva coincé entre la mer Rouge et l’armée de Pharaon. Il n’avait comme choix qu’un retour à la servitude et une lutte à mort pour la liberté. Comme eux, mon épouse et moi avons expérimenté la puissance de l’abandon en Dieu.
Comme Moïse intercéda pour son peuple, la prière de l’Église éclaira notre chemin. Nous avons poussé « le cri de l’enfant qui ébranle les entrailles de notre Père » et dans sa divine miséricorde il ouvrit une troisième voie.
Là où nous étions dans la peur, le Seigneur nous a donné sa paix.
Là où nous étions dans la tristesse, il nous a donné sa joie.
Là où nous étions dans le doute, il nous a donné l’espérance.
Comme la mer Rouge s’est ouverte pour sauver le peuple d’Israël, la grâce de Dieu s’est déployée en nous pour nous sauver autant de la mort que de la tristesse ou de la peur.
Notre fille a 15 ans aujourd’hui. Elle est la troisième d’une fratrie de 5. Nous vivons encore des grâces reçues à l’issue de ces trois jours ; cette épreuve fut une Pâque, le surgissement du Royaume sur la terre. Rien n’est impossible à Dieu.(Source Carême dans la Ville)
 
 

1. REDÉCOUVRONS NOTRE PASSÉ 

(Source: Cotignac 500)

 502 
Sainte Geneviève, vierge, consacrée, mystique et thaumaturge, est la patronne de Paris qu’elle sauva d’Attila et même de Clovis à l’époque où il était encore païen

Repérée dès son plus jeune âge par le grand saint Germain d’Auxerre qui la consacra à Dieu, Geneviève impressionne par sa prière, ses miracles et ses prophéties. Lorsque Paris est assiégé par les Huns d’Attila, elle affirme que la ville ne sera pas prise et redonne courage à tous. En ce Ve siècle très agité par de multiples courants et partis, elle exerce de fait son autorité sur la politique de la ville et se révèle une éducatrice, une architecte et une administratrice hors pair.

Née vers 420, Geneviève est la fille de Severus, un Franc romanisé, militaire puis magistrat municipal parisien après son retour à la vie civile, et d’une Franque nommée Gérontia.

Elle se fait remarquer en 429 par un évêque en mission apostolique d’évangélisation : le prestigieux Germain d’Auxerre, qui, partant pour la Grande-Bretagne combattre l’hérésie pélagienne, rencontra sur sa route à Nanterre cette petite fille âgée de moins de 10 ans et l’invita à se consacrer à Dieu, celle-ci lui ayant confirmé que c’était son vœu le plus cher.

Le saint évêque lui donna alors comme souvenir de cet engagement solennel une piécette de monnaie ornée d’une croix, l’invitant à la porter comme unique bijou, toute sa vie durant. Peu après, on signala le premier miracle de sainte Geneviève : sa mère devenue aveugle recouvrit la vue par l’intercession de sa fille.  [...]

Lire la suite du récit

1. REDÉCOUVRONS NOTRE PASSÉ 

(Source: Cotignac 500)

 502 
Sainte Geneviève, vierge, consacrée, mystique et thaumaturge, est la patronne de Paris qu’elle sauva d’Attila et même de Clovis à l’époque où il était encore païen

Repérée dès son plus jeune âge par le grand saint Germain d’Auxerre qui la consacra à Dieu, Geneviève impressionne par sa prière, ses miracles et ses prophéties. Lorsque Paris est assiégé par les Huns d’Attila, elle affirme que la ville ne sera pas prise et redonne courage à tous. En ce Ve siècle très agité par de multiples courants et partis, elle exerce de fait son autorité sur la politique de la ville et se révèle une éducatrice, une architecte et une administratrice hors pair.

Née vers 420, Geneviève est la fille de Severus, un Franc romanisé, militaire puis magistrat municipal parisien après son retour à la vie civile, et d’une Franque nommée Gérontia.

Elle se fait remarquer en 429 par un évêque en mission apostolique d’évangélisation : le prestigieux Germain d’Auxerre, qui, partant pour la Grande-Bretagne combattre l’hérésie pélagienne, rencontra sur sa route à Nanterre cette petite fille âgée de moins de 10 ans et l’invita à se consacrer à Dieu, celle-ci lui ayant confirmé que c’était son vœu le plus cher.

Le saint évêque lui donna alors comme souvenir de cet engagement solennel une piécette de monnaie ornée d’une croix, l’invitant à la porter comme unique bijou, toute sa vie durant. Peu après, on signala le premier miracle de sainte Geneviève : sa mère devenue aveugle recouvrit la vue par l’intercession de sa fille.  [...]

Lire la suite du récit
The grace of the New Testament is mystically hidden in the letter of the Old; thus, the Apostle says that “the Law is spiritual” (Rom. 7:14). The Law, consequently, although in the letter it ages and grows old when not being practiced (cf. Heb. 8:13), nevertheless in the spirit it constantly grows young, being energized. For grace is absolutely unaging. (St Maximus the Confessor)

The grace of the New Testament is mystically hidden in the letter of the Old; thus, the Apostle says that “the Law is spiritual” (Rom. 7:14). The Law, consequently, although in the letter it ages and grows old when not being practiced (cf. Heb. 8:13), nevertheless in the spirit it constantly grows young, being energized. For grace is absolutely unaging. (St Maximus the Confessor)

Bible:
Quelle traduction?
(p. Denis / Lecteur Claude)
 

Si l'épiscopat en milieu anglo-saxon a veillé à ce que son peuple puisse bénéficier de la Parole de Dieu dans la "langue du peuple", qui est donc la langue du pays où le peuple habite et non pas celle d'un lointain peuple du passé, pour ce qui est des Chrétiens Orthodoxes d'autres cultures, c'est "un gros problème" (euphémisme!). Jamais un Apôtre, un évangélisateur, n'aurait exigé d'un peuple d'apprendre une autre langue pour s'adresser à Dieu.

Si vous comprennez l'anglais, vous avez la Orthodox Study Bible, qui a été mise au point par l'intégralité des juridictions anglo-saxonnes aux USA, une coopération sans équivalent sur le vieux Continent, hélas.

http://store.ancientfaith.com/orthodox-study-bible/


 



L'archimandrite Denis Guillaume (R.I.P!), précurseur courageux et infatigable pour l'inculturation de la Foi Chrétienne dans le paysage francophone, en disait ceci :

"par Claude le Liseur, Ven 11 Déc 2009 1:27 

Voici tout de même la citation exacte de l'archimandrite Denis Guillaume à laquelle je faisais référence dans mon message du 13 juillet 2004 à 10h55:

"Au bout de quinze ans de service dans le diaconat, j'avais réuni un dossier presque complet des évangiles dominicaux et festifs. Il y manquait les péricopes des jours ordinaires. Au cours de l'été 1979, comme j'étais invité à passer un mois en Calabre, j'avais emporté ce dossier, ainsi que toutes sortes de traductions, françaises et étrangères, de l'Evangile et, bien sûr, l'original grec, non pas celui de Nestle-Aland, mais l'Evangéliaire liturgique, conforme au codex R m . Je m'aperçus alors que la traduction la plus fidèle à ce codex est celle de J. N. Darby, datant de 1896 et rééditée en 1940 par l'Université d'Oxford. Les variantes du codex R m y sont signalées et traduites en notes, au bas des pages. Evidemment, les traductions plus récentes de Maredsous-Hautecombe et de Jérusalem me donnaient souvent une meilleure compréhension du texte, dans un langage plus adapté à notre temps. Je m'aidais aussi des traductions anglaise, allemande et italienne en ma possession, chaque langue apportant quelque lumière supplémentaire."

(Archimandrite Denis Guillaume, L'Evangéliaire byzantin, САМИЗДАТ (auto-édition), Nîmes 2003, p. 7.)

Je publie ce petit texte en mémoire du RP Denis et pour donner aux lecteurs une petite idée de ce que pouvait être son énorme tâche en tant que traducteur. Αἰωνία η μνήμη ! Вечная Память ! Mémoire éternelle !

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Bref, en attendant que notre épiscopat se décide à lancer cette oeuvre salutaire et essentielle, pour lire les textes non-traduits par le père Denis, c'est la Darby pour la précision, et la Maredsous pour la beauté du français, c'est tout ce qui nous reste.

 

(Source : Blog de Saint Materne)
A true Christian never forgets that in this world he is the prisoner of the Devil, and he continually sighs for the spiritual freedom given by the Son of God to all those who believe in Him and strive to free themselves from the bondage of sins; a true Christian lives watchfully, using all earthly things in moderation; he does not spend his time in idle talk or idle amusements; he is not extortionate, does not envy, prays constantly, and repents of his sins. - St John of Kronstadt, My Life in Christ

A true Christian never forgets that in this world he is the prisoner of the Devil, and he continually sighs for the spiritual freedom given by the Son of God to all those who believe in Him and strive to free themselves from the bondage of sins; a true Christian lives watchfully, using all earthly things in moderation; he does not spend his time in idle talk or idle amusements; he is not extortionate, does not envy, prays constantly, and repents of his sins. - St John of Kronstadt, My Life in Christ

EN VRAC...ELEMENTS POUR VOTRE

 

REFLEXION PERSONNELLE...

 

 

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L'Après Daech ?...

L’état des combats en Syrie-Irak permet de supposer raisonnablement la fin de l’État islamique d’ici un à trois ans. Ce délai ne concerne toutefois que la structure syro-irakienne, et non ses multiples filiales en Afrique, en Asie et en Europe. De fait, l’histoire du terrorisme islamiste, et du djihadisme en général, invite à supposer que la fin de l’organisation territoriale la fera basculer dans le terrorisme international, comme nous le voyons depuis un an.

  1. Les facteurs militaires de la victoire

Les facteurs qui détermineront une victoire militaire complète contre Daech sont, tout d’abord, la nature des troupes au sol : la reconquête sera violente et longue (2 à 3 ans) si la configuration actuelle des troupes capables d’aller au sol n’est pas foncièrement modifiée. De fait, les troupes kurdes, les milices irakiennes et l’armée syrienne se sont toutes distinguées par leur brutalité contre les populations sunnites ayant vécu ou collaboré avec l’État islamique. Comme le gouvernement irakien l’a initié depuis plusieurs mois, notamment dans la reprise de Ramadi (décembre 2015), il est indispensable que la reconquête des territoires concernés implique la participation de soldats issus de ces espaces et de ces tribus, afin d’assurer une responsabilité communautaire dans les opérations elles-mêmes, puis après dans l’établissement de la paix. Plus la libération sera faite par des « étrangers » (au sens très large du mot), plus la pacification sera délicate.

Autre facteur : La nature des axes stratégiques choisis. Le cœur du système Daesh et sa source originelle sont l’Irak, et plus précisément la province d’al-Anbar (Falloudjah, Ramadi). La défaite de Daesh semble plus envisageable à partir de l’Irak que de la Syrie, car les succès contre l’organisation ont été nombreux en Irak depuis un an, ce qui n’est pas encore le cas en Syrie, où les frappes russes ont surtout cassé l’appareil militaire des groupes plus modérés et des djihadistes de Jabhat al-Nosra.

  1. Les facteurs politiques

Parmi les conditions politiques d’une victoire contre l’EI figure l’état des divisions en Irak. La reprise de Ramadi n’a été permise qu’à la faveur d’un conflit politique au sein des élites chiites de Bagdad, qui a poussé le Premier Ministre à peser de tout son poids dans le siège de la ville, quitte à s’appuyer en priorité sur les forces spéciales américaines, aux dépens de l’influence des milices pro-iraniennes. La lutte contre Daesh en Irak passe par l’état des forces politiques inter-chiites à Bagdad. Il en est de même pour la libération de Mont Sinjar par les forces kurdes, exceptionnellement unies sur ce théâtre. L’état des antagonismes politiques en Irak est donc un élément clé de la rapidité des victoires militaires, de même que la capacité à reconstruire un État fort, voire autoritaire ou clientéliste.

La situation tribale sera elle aussi déterminante, notamment à l’égard des groupes claniques ayant rallié Daesh de façon opportuniste. Leur ralliement passera par un jeu financier et politique en faveur des chefs tribaux.

Côté syrien, une grande partie de la stabilisation politique passera par le positionnement international autour de Bachar al-Assad : une exclusion trop claire d’al-Assad par la communauté internationale fragiliserait la reconquête terrestre côté syrien, rendant difficile l’obtention de renseignement tactique et l’utilisation de bases arrière. À l’inverse, une valorisation excessive du régime (comme le font les Russes et les Iraniens) serait tout autant problématique, en raison de l’exaspération qu’il suscite en dehors de la région de Damas, de Lattaquié et Homs.

Or, depuis 2 ans, la Syrie est devenue un ensemble de trois systèmes féodaux antagonistes et parfois partenaires (le régime, les deux confédérations djihadistes que sont Jabhat al-Nosra et l’EI) fonctionnant selon des allégeances de type vassalique, à la tête desquelles se trouvent les émirs djihadistes du côté des rebelles, et Bachar al-Assad du côté du régime. La mort du « suzerain » aboutirait à un effondrement rapide de l’ensemble des forces du régime, qui tient essentiellement par des liens personnels et clientélistes, mais aussi mercantiles. On ne peut imaginer gagner cette guerre sans accompagner les opérations militaires d’une reconstitution de structures étatiques transcendant la personne de Bachar al-Assad, pour éviter ce délitement, par exemple en nommant des chefs tribaux ou des généraux de l’armée syrienne comme maires ou gouverneurs.

  1. Les scénarios de la fin de Daesh

La fin de Daesh peut être envisagée selon deux scénarios (impliquant nécessairement un certain degré de caricature) :

Scénario n° 1 : La défaite de Daesh et l’instabilité.

L’État islamique a été vaincu, le calife retrouvé mort et ses troupes décimées. Mais la partition ethnico-religieuse de l’Irak est consacrée, le pays est devenu une fédération distendue. Le Kurdistan, qui a obtenu son indépendance, soutient plus ouvertement le PKK en Turquie, ce que craignait Ankara. Les interventions turques dans le Kurdistan se multiplient, avec le soutien des Turkmènes d’Irak.

Côté syrien, Bachar al-Assad a repris les territoires perdus avec l’aide des troupes russes, iraniennes et miliciennes. En revanche, les zones kurdes ont connu une double évolution : certaines ont obtenu leur autonomie de la part du régime ; d’autres ont été internationalisées à l’initiative de la Turquie (ex. : ISIS Free Zone), qui exerce sur elles un fort contrôle. Sur ces régions, la Russie tente de contrecarrer cette influence en défendant ouvertement les minorités religieuses.

Damas tente désormais de réinstaller l’hégémonie syrienne sur le Liban, avec le soutien du Hezbollah, saigné par la guerre mais considéré comme un vainqueur moral. Enfin, plus d’une dizaine de milliers de combattants djihadistes se sont dispersés après la fin de l’EI dans les pays sunnites de la région entraînant une contagion terroriste.

Scénario n° 2 : La défaite de Daesh et la pacification.

Après la mort du calife et l’arrestation des djihadistes, les pressions internationales, associées à la coopération de Bagdad et l’épuisement général, ont permis une pacification entre sunnites et chiites en Irak, la préservation du cadre national et une meilleure redistribution des richesses pétrolières (principes énoncés dans les Accords de Vienne). Les chefs tribaux sunnites ont été valorisés au sein des structures politiques. Un pacte de réconciliation a été mis en place, mais il continue de susciter de vives oppositions au sein des hommes politiques chiites pro-iraniens et pro-miliciens. L’autonomie du Kurdistan a été élargie et une promesse de référendum sur l’indépendance a été accordée. En Syrie, des accords politiques ont lancé un processus de réconciliation nationale garanti par une amnistie. Bachar al-Assad a promis de ne pas se représenter aux élections, en échange d’une large immunité pour lui et ses proches. Les réfugiés commencent à rentrer chez eux.

  1. Les stratégies de survie de Daesh après ses défaites

La défaite militaire de l’État islamique aura pour conséquences inévitables la dispersion des combattants qui n’auront pas été tués, arrêtés ou désarmés ; la transformation de Daesh en mouvement terroriste et non plus djihadiste.

Aguerris et fanatisés, ces hommes pourraient reconstruire une nouvelle organisation et multiplier les attentats par un déprofilage, sur le modèle de Falloudjah et Ramadi après 2004, ou du groupe Al-Mourabitoun de M. Belmokhtar après l’opération française Serval au Mali. Il est peu probable que les étrangers à l’Irak et à la Syrie demeurent durablement sur place, en raison du manque de solidarité sociale dont ils pourraient profiter pour assumer la clandestinité. Il faut imaginer au contraire que les ex-daeshistes se re-nationalisent. En revenant au pays d’origine, ils chercheront à s’y faire oublier (reprendre une vie normale ? passer au salafisme quiétiste ?) ou à poursuivre leurs actions de déstabilisation (attentats, propagande dans les quartiers pauvres autour du mythe de l’État islamique). Ceux qui ne pourront rentrer formeront – comme Al-Qaeda en son temps – des brigades de combattants apatrides, obsédés du djihad, et passeront d’un théâtre à l’autre. Dans cette perspective, on peut craindre un renforcement des groupes terroristes au Sahel, en Libye, en Afghanistan.

 

Rendez-vous dès dimanche pour lire la seconde partie de l’analyse d’Olivier Hanne : « Quel sort réserver aux anciens membres de l’État islamique ? À quoi ressemblera un Moyen-Orient post-Daesh ? »

(Source Aleteia)

 

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SOURCE

Le gouvernement allemand s'attend à accueillir 3,6 millions de réfugiés d'ici 2020, soit en moyenne 500'000 personnes par an, rapporte la presse jeudi la presse allemande. Les migrants arrivés l'an dernier, au nombre record de 1,1 million, sont inclus dans ce chiffre.

Les estimations sont basées sur les estimations de divers ministères dont celui de l'économie, qui a eu besoin de ces chiffres pour ses prévisions économiques, précise la Sueddeutsche Zeitung.

La chancelière Angela Merkel, dont la politique d'ouverture des frontières a suscité des critiques d'une partie de la classe politique et de la population, s'est engagée à réduire de façon importante le nombre de personnes, qui seront accueillies cette année en Allemagne.

Contrôles plus stricts

Selon les chiffres donnés mercredi par la police fédérale, seules 103 arrivées ont été enregistrées mardi, en raison semble-t-il des contrôles plus stricts le long de la route des Balkans.

Au début de la semaine précédente, plus de 2000 personnes arrivaient chaque jour en Allemagne. A l'automne dernier, plus de 10'000 entrées ont pu être enregistrées certains jours.

SOURCE

 

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ALLEMAGNE:

ça bouge en faveur de la "Culture de Vie"

Des députés allemands ont pris clairement position pour défendre la vie de toutes les personnes, malades ou non, performantes ou pas : voilà une prise de parole qui inspirera (peut-être) tous les responsables politiques et notamment en France. Les personnes diminuées et fragilisées ne doivent pas être cachées comme une maladie honteuse, elles doivent être au centre, visibles et accessibles. C’est dans son rapport aux plus faibles qu’une société prouve sa valeur, sa force et sa richesse et aucunement dans des critères de performance qui ne disent rien du sens que l’on donne à nos actes.

Les personnes avec un handicap sont une richesse pour la société

L’homme politique du parti chrétien-démocrate allemand Frank Heinrich est membre au parlement allemand du comité pour les droits de l’homme et l’aide humanitaire. Il vient de publier, comme le signalent nos confrères du magazine Pro, un livre cosigné avec Uwe Heimowski intitulé « Je vis ! Plaidoyer pour la vie ».

Dans ce livre qu’ils ont présenté à l’opinion jeudi 25 février à Berlin, on trouve un appel à la protection de la vie et de la dignité de la personne humaine. On y entend ainsi résonner les témoignages de ces familles qui vivent auprès d’enfants malades et handicapés. C’est la proclamation d’un immense oui à la dignité de toute personne qui s’élève de l’ouvrage.

Les paroles des Églises doivent continuer à traverser toute la société

Le député Heinrich souligne toute la richesse qu’il a pu gagner à côtoyer des personnes porteuses d’un handicap. Avec la publication de ce livre, celui qui fut à Chemnitz le directeur de l’armée du salut locale cherche à questionner l’image donnée par les médias et les hommes politiques du handicap dans la société allemande. « Il s’agit de ne plus être dans l’abstraction et les jugements de valeurs mais d’avoir une image fidèle et vraie de la situation ».

Le co-auteur du livre, Uwe Heimwoski, a lui aussi déjà fréquenté de très près des personnes diminuées : l’épouse de ce père de cinq enfants a mis au monde un enfant « particulier ». « Il ne faut pas laisser naître un tel enfant » lui avaient pourtant conseillé les médecins, lorsque fut diagnostiquée au fœtus le syndrome de Turner, une maladie chromosomique. Les parents refusèrent catégoriquement l’avortement et la jeune fille vint au monde sans complication.

La place des enfants atteints d’autisme

Bettina Klöckner, mère de deux enfants contactée par le député Heinrich, raconte aussi le quotidien de la mère d’un enfant atteint d’autisme. « Très souvent, c’est l’entourage qui ne se fait pas à l’idée qu’un homme puisse ne pas convenablement répondre aux normes ». Avec comme seul critère la performance économique ou sociale, on ne peut pas en effet accueillir comme il se doit toute vie humaine. Son fils devrait pourtant avoir le droit « d’être comme il est ». Il a un droit à la vie, un droit à une belle vie et doit pouvoir faire partie de la société au même titre que n’importe qui.

La fragilité arrive tôt ou tard et à tout le monde

Dans la préface du livre, le député Hubert Hüppe souligne que les discriminations et les brimades, souvent involontaires, touchent toutes les personnes diminuées et toutes les personnes atteintes de maladies chroniques. « Il s’agit de souligner la dimension chrétienne de l’attention à la vie. Quand la vie est fragile, il faut continuer à dire Oui. » Or, selon lui, si la plupart d’entre nous n’ont jamais côtoyé des être fragiles et diminués, parce que ces personnes sont mises au rebut d’une société qui les cache, que les moyens de favoriser ces rencontres ne sont pas mis en place, alors ce sera d’autant plus difficile pour tout le monde de ne pas correspondre aux normes de performance et de productivité qui se répandent partout. Il faut bien comprendre, remarque t-il, que les personnes atteintes de trisomie ne souffrent quasiment pas de leur maladie mais essentiellement de la difficulté qu’ont les autres à entrer en contact avec eux. Il faut donc une société qui mette au centre les personnes diminuées en n’en fasse pas une maladie honteuse. Il voit ainsi un grand danger dans la volonté de déterminer « à partir de quand un homme est digne de vivre ou de mourir. Tout homme a sa dignité, tout homme a sa valeur, du seul fait qu’il est un homme. »

(Source: Aleteia)

 

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Le Bundestag (parlement allemand) a approuvé un ensemble de lois visant à durcir la législation migratoire en Allemagne.

 

Lors du vote, 429 parlementaires se sont prononcés en faveur et  147 députés se sont exprimés contre.

 

La coalition gouvernementale allemande, qui comprend le Parti social-démocrate, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et l'Union chrétienne-sociale, avait déjà convenu des principales dispositions de l'ensemble de ces lois migratoires au début de novembre 2015.
 
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble
© AP PHOTO/ POLFOTO, MIE BRINKMANN
Les nouvelles normes prévoient, entre autres, que certains groupes de migrants, en particulier en provenance de pays que Berlin considère comme sûrs, seront hébergés dans des établissements particuliers où leurs demandes d'asiles seront examinées plus rapidement. Durant leur séjour sur le territoire de la République fédérale d'Allemagne, ils ne pourront pas choisir eux-mêmes leurs lieux de résidence.
 
Les migrants qui bénéficient en Allemagne de la "protection subsidiaire", c'est-à-dire limitée, n’auront plus le droit, devront attendre deux ans avant de faire venir leur famille. La "protection subsidiaire" est accordée aux personnes qui ne sont pas couvertes par la Convention de Genève relative au statut de réfugiés et qui ne peuvent être renvoyées dans leurs pays s’ils y sont menacés de torture ou de peine de mort. D'ordinaire, ces personnes se voient accorder un permis de séjour en Allemagne pour une période d'un an, renouvelable.
 
La loi prévoit également que si le réfugié arrivé en Allemagne complète avec succès un cours de formation professionnelle, il pourra par la suite y travailler pour un minimum deux ans. Les cours d'intégration seront pris en charge par l'Etat allemand, le migrant n'ayant pour sa part à payer que 10 euros par mois.



Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160225/1022070073/allemagne-lois-renforcement.html#ixzz41ClgJv9I

 
 

 

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image: http://cdn.i24news.tv/upload/cache/front_article/upload/image/d61a0195283458e07cdf73fdfb4050ce10353857.jpg

Une immigration en hausse aux frontières de l'Europe ( AFP )

 

l’Etat Islamique ne s’en est pas caché et avait annoncé dés le mois d’août 2015 que 4000 djihadistes  ont déjà infiltré le flot des clandestins en UE. Ce que Rob Wainwright, le directeur de l’office européen intergouvernemental de police criminelle, reconnaît n’est donc pas un scoop.  Selon lui:

«Toute l’Europe est actuellement menacée directement par le terrorisme »l’Europe fait face actuellement à la plus haute menace terroriste depuis plus de dix ans », « Nous pouvons nous attendre à ce que [l’EI] ou d’autres groupes terroristes religieux préparent une attaque quelque part en Europe, avec pour but de faire de nombreuses victimes parmi la population civile. »

« D’autres groupes religieux » ??? De quelles mystérieuses religions peut-il bien s’agir en dehors de la religion musulmane ?  Que de tartufferies dans ce langage politiquement correct qui refuse de désigner l’origine du mal!

Rob Wainwright estime cependant que rien ne permet d’affirmer que les terroristes se font systématiquement passer pour des réfugiés pour s’infiltrer en Europe. Et pour cause! Ils sont déjà là, comme les attentats de Paris l’ont amplement prouvés; s’« ils ne se font pas systématiquement passer pour des réfugiés », c’est qu’ils sont déjà dans la place! Cela ne les empêche pas de circuler librement dans le flot des prétendus « réfugiés ». En effet la route Union-Turquie-Syrie et vice-versa est la voie royale des islamistes élevés dans le giron de l’Union.

 

 

Rob Wainwright, Director of Europol will be sharing the results of the investigation with UEFA President PlatiniEn janvier, Rob Wainwright avait déjà mis  l’Europe en garde. Lors du lancement officiel à Amsterdam d’un Centre européen d’anti-terrorisme, il avait souligné que L’EI :

 

«prépare de nouvelles attaques (…) dans des États membres de l’UE, et en particulier en France. » 

« les experts nationaux sont d’accord sur le fait que le soi-disant Etat islamique a la volonté et la capacité de conduire de nouvelles attaques en Europe. » Europol expliquait dans un rapport présenté pour l’occasion: « Il semblerait que les commandants de l’EI ont une liberté tactique quand ils choisissent leurs cibles, afin d’adapter leurs projets à des circonstances locales spécifiques, ce qui rend encore plus difficile pour les forces de l’ordre la détection de tels projets et l’identification des personnes impliquées à un stade précoce ». 

Surtout lorsqu’une cinquième colonne se love en son sein!

L’EI n’aurait rien annoncé, que l’infiltration découlait de la simple logique. Mais l’organisme terroriste avait pris soin d’annoncer ses projets d’infiltration, sachant par avance que l’envahissement de l’Union était planifiée par ses plus puissants dirigeants eux-mêmes, qui avaient pourtant été bien avertis par le dirigeant libyen.  C’est ainsi que les Européens éberlués ont vu les musulmans de tous les pays déferler dans l’Union, toutes frontières ouvertes, sans aucun contrôle. Le déferlement n’ayant pas cessé depuis, il est fort probable que le nombre de combattants islamistes infiltrés est beaucoup plus large que les chiffres reconnus par l’organisme anti-terroriste, en réalité.

« Les attaques viseront en priorité les cibles molles [les civils], en raison de l’impact que cela génère », précisant « un changement de stratégie de Daesh qui veut agir globalement ».

Changement de stratégie de « Daech », annonce Europol ? Depuis quand ? Pas depuis l’été 2015 lorsque « Daech » a lui-même annoncé que déjà 4000 combattants islamistes s’étaient infiltrés dans l’Union, en tout cas! Si Europol ne découvre qu’en ce mois de février cette stratégie, il y a beaucoup de soucis à se faire pour sa réelle capacité!

Comme le déclarait récemment le dirigeant Hongrois Viktor Orban à l’organe de presse allemand Bild,:

«Nous sommes en train de mendier de manière obséquieuse [l’aide de] M. Erdogan pour notre sécurité, car nous ne pouvons plus nous protéger nous-mêmes. En retour, nous lui donnons de l’argent et lui faisons des promesses. Ce n’est pas une bonne politique parce qu’il fait dépendre de la bonne volonté de la Turquie, l’avenir et la sécurité de l’Europe»

Force est de constater qu’en dehors du groupe de de Visegrad (Hongrie, Slovaquie, Pologne, République tchèque), les dirigeants de l’Europe de l’Ouest  ont sciemment organisé le Grand remplacement, même si aujourd’hui ils se trouvent un peu dépassés par les réactions d’incompréhension des peuples submergés qu’ils étaient chargés de défendre.


(Source MPI)

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Samedi 27 FÉVRIER 2016 / ELÉMENTS POUR MÉDITER, RÉFLÉCHIR, PRIER ET MIEUX AGIR:

26. Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne)

Saint Qurbana

o    {C}{C}Actes 4: 1 – 12 :

·         {C}{C}01 Comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple, les prêtres survinrent, avec le commandant du Temple et les sadducéens ;

·         {C}{C}02 ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple et annoncer, en la personne de Jésus, la résurrection d’entre les morts.

·         {C}{C}03 Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain, puisque c’était déjà le soir.

·         {C}{C}04 Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille.

·         {C}{C}05 Le lendemain se réunirent à Jérusalem les chefs du peuple, les anciens et les scribes.

·         {C}{C}06 Il y avait là Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres.

·         {C}{C}07 Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux et les questionnèrent : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? »

·         {C}{C}08 Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens,

·         {C}{C}09 nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé.

·         {C}{C}10 Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant.

·         {C}{C}11 Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle.

·         {C}{C}12 En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

o    {C}{C} 

o    {C}{C}Romains 7: 14 à 25 :

·         {C}{C}14 Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais moi, je suis un homme charnel, vendu au péché.

·         {C}{C}15 En effet, ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que je fais.

·         {C}{C}16 Or, si je ne veux pas le mal que je fais, je suis d’accord avec la Loi : je reconnais qu’elle est bonne.

·         {C}{C}17 Mais en fait, ce n’est plus moi qui agis, c’est le péché, lui qui habite en moi.

·         {C}{C}18 Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir.

·         {C}{C}19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.

·         {C}{C}20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi.

·         {C}{C}21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal.

·         {C}{C}22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu.

·         {C}{C}23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps.

·         {C}{C}24 Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?

·         {C}{C}25 Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.

o    {C}{C} 

o    {C}{C}Saint Matthieu 15:21-31 :

·         {C}{C}21 Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.

·         {C}{C}22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »

·         {C}{C}23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! »

·         {C}{C}24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »

·         {C}{C}25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »

·         {C}{C}26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

·         {C}{C}27 Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »

·         {C}{C}28 Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

·         {C}{C}29 Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit.

·         {C}{C}30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.

·         {C}{C}31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.

o    {C}{C} 

 

 

End of a pastoral visit in Cameroon -Some religious "Daughters of Mary" (Roman-Catholique Order) come to say goodbye to the bishop -Last Meeting of the Clergy on 25 evening. (Lack Father Raphael for which we ask for a prayer: He is the victim of a road accident) -Family photo

End of a pastoral visit in Cameroon -Some religious "Daughters of Mary" (Roman-Catholique Order) come to say goodbye to the bishop -Last Meeting of the Clergy on 25 evening. (Lack Father Raphael for which we ask for a prayer: He is the victim of a road accident) -Family photo

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 10:10

Bien chers amis. Aloho m'barekh.

 Comme je vous le disais, notre rencontre quasiment quotidienne par la "Newsletter" se trouve pour le moins perturbée par ma visite pastorale auprès de notre monastère et nos paroisses du Cameroun.

Il n'est pas évident ici d'accèder à l'internet !

Rentrant en France le 26, je vous donnerai des nouvelles à partir du 27 ou du 28. La Messe du samedi 27 en DORDOGNE (LA CHAPELLE FAUCHER) est annulée en raison de ma fatigue exéssive. Par contre, la Messe du Dimanche 28 en CHARENTE (JAULDES) est maintenue.

Arrivant le 26 au soir à Paris, nous y dormirons et repartirons le 27 au matin au Monastère en Normandie. J'y partagerai le repas communautaire et reprendrai la route pour assurer dans des conditions satisfaisantes la desserte du Dimanche 28 à JAULDES.

C'est alors que je partagerai avec vous quelques souvenirs photographiques des moments saillants de ce périple apostolique.

Je vous remercie pour vos bonnes prières. Elles nous soutiennent en une visite pastorale qui  - Vous vous en doutez ! n'est pas de tout repos.

Hier, dimanche 21, nous avions le bonheur d'élever au Presbytérat le Diacre Joseph EBANDA qui devient prêtre sous le nom d'Abouna Ephrem (Père Ephrem)

Il servira avec les autres confrères notre unique paroisse de YAOUNDE: N-D de Toutes Grâces / Ste Marthe. Avec eux, il continuera de desservir notre relais Paroissial de Yaoundé- Mimboman.

Merci Seigneur ! Merci chers frères et soeurs d'avoir accompagné de vos prières ce jeune homme aujourd'hui prêtre! Merci de continuer de prier pour sa fidélité et la nôtre ainsi que pour les deux moines Diacres qui se préparent au sacerdoce et que, s'il plait à Dieu, je devrais ordonner prêtres le 29 Juin prochain.

A très bientôt donc le plaisir de vous retrouver.Le mois de Mars sera riche en évênements liturgique puisque, après le Pèlerinage du 1er dimanche du mois à N-D de Miséricorde et mes dessertes à Nantes(44), La Chapelle Faucher(24) et Jauldes (16), nous arriverons vite à la Semaine Sainte (Lors de laquelle je prêcherai la retraite spirituelle pour tous ceux qui y participeront).

(Le 28 Mars, nous irons en Pèlerinage à Dozule)

Bonne continuation de Carême à vous tous, heureuse montée vers Pâques ! Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) ! Votre fidèlement et respectueusement en Notre-Seigneur.

+Mor Philipose-Mariam, métropolite

Dimanche 14 Février 2016 : LECTIONNAIRE POUR LE DEUXIÈME DIMANCHE DU GRAND CARÊME (DIMANCHE DE LA GUÉRISON DU LÉPREUX/ACCORDÉ AU CALENDRIER LITURGIQUE  DE l'EGLISE ORTHODOXE MALANKARE)

 

« Et quand se manifestera le berger suprême, vous remporterez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas. » (1P 5, 4) 
La fête de la Chaire de saint Pierre à Antioche nous invite à ne pas vivre notre carême dans une perspective individualiste, mais bel et bien au cœur de l’Église notre Mère.

C'est à Antioche que les disciples du Christ recurent pour la première fois le nom de "Chrétiens"
 

 Vivre le Carême dans et pour l'Église Syro-Orthodoxe Francophone  

L'Église diocésaine, l'Eglise Métropolitaine comme Eglise de Tradition Syriaque est notre milieu vital, l’espace dans lequel nous respirons.

Il est donc de la première importance que nous prenions conscience de notre appartenance pour mieux vivre de notre vivifiante Tradition.

Si nous vivons ce carême dans l’Église , nous  sommes invités à le vivre pour elle.

La couronne de gloire dont parle saint Pierre ne représente pas d’abord nos petits efforts, mais surtout les gens que nous aurons portés par la prière et par tous nos efforts
C’est ce que dit saint Paul : 

« Très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne. » (Ph 4,1). 

Nos efforts, nos prières, nos jeûnes et nos aumônes ne sont pas une tentative personnelle de purification, mais elles sont un service pour l’Église et pour le monde.

C’est ainsi que nous pouvons les offrir et notre foi nous dit qu’ils portent du fruit pour l’édification de l’Eglise et la conversion du monde.

 

 Nous ne sommes pas seuls , Les Pères et Saints Syriaques du Moyen-Orient et de l'Eglise-mère des Indes nous "portent"

Cette fête de la Chir de Pierre à Antioche nous rappelle aussi que dans ce labeur du carême nous ne sommes pas seuls ! Oui, l’Église nous porte et nous fortifie.

Comme "membres du Christ" nous offrons nos sacrifices les uns pour les autres (Pour les vivants et les défunts) lesquels prennent valeur en celui du Christ Tête de l'Eglise. Nous sommes pris dans l’élan de l’Église vers Pâques !

Cette fête est également l’occasion de prier pour notre Métropolite certes, mais aussi pour l'unanimité du Témoignage Chrétien des Eglises d'Antioche et du Malankare Chacun des Primats de ces Eglises, l'une fondée sur la "Confession de Pierre", l'autre sur la "Confession de Thomas" a reçu la charge de guider l’Eglise sur le chemin de la Vérité et de l'unité dans l'Amour . Il importe donc que nous prions pour eux . Rendons grâce à Dieu pour les pasteurs que Dieu nous a donné ; renouvelons notre confiance en l’Esprit Saint qui a choisi nos Pères pour nous guider dans la foi apostolique.

  Aujourd'hui, je fais un pas                                                          

 Je prie pour le Métropolite Philipose-Mariam et le Clergé de notre Métropolie (Archidiocèse) en France et en Afrique et je demande à l’Esprit Saint de me renouveler dans mon attachement à l’Église. Je prie pour l'unanimité dans le Témoignage Chrétien des Eglises de Tradition Syriaque.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 10:05
SAINT ONESIME, QUI ÊTES-VOUS ?

SAINT ONESIME, QUI ÊTES-VOUS ?

(15 Février)

Originaire de Phrygie, Onésime était esclave de Philémon, fervent Chrétien de Colosses, bien connu pour la fermeté de sa foi et pour son ardente charité.

Comme il avait commis un vol au préjudice de son maître, Onésime prit la fuite et trouva refuge à Rome, où il rencontra le Saint Apôtre Paul, alors prisonnier pour le Christ.

Sous l'influence de la parole apostolique, Onésime reconnut sa faute, se convertit au Christianisme, fut baptisé et ne tarda pas à montrer par sa conduite les fruits des saintes vertus.

Mais comme Saint Paul ne voulait pas contrister son disciple Philémon, il lui renvoya le fugitif, avec une lettre sollicitant son pardon et son affranchissement.

C'est la Lettre à Philémon, qui nous a été transmise parmi les quatorze Epîtres de Saint Paul. Le bon Philémon, consentant avec joie à la requête de l'Apôtre, accueillit Onésime, non comme un esclave mais comme un frère, et il le renvoya libre à Saint Paul, pour qu'il en fît un ministre de l'Evangile.

Après le Martyre de l'Apôtre, Onésime prêcha avec zèle la doctrine du Salut. Il fut arrêté et traduit devant Tertulle, gouverneur de Rome, qui était animé contre lui d'une haine particulière, car il avait converti la femme de son frère à la Vraie Foi.

Quand Tertulle lui demanda pourquoi il avait abandonné son maître, il répondit :

« Je suis maintenant serviteur du seul vrai Maître, Jésus-Christ! » - « Et qui a versé l'argent pour t'affranchir? » - « C'est le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui m'a racheté au prix de Son propre sang », répondit avec assurance Onésime.

Comme il continuait en condamnant avec mépris le culte des idoles, le gouverneur le livra à la torture.

Onésime restait non seulement insensible à la douleur, mais il semblait même tirer de ces épreuves plaisir et joie.

Au bout de dix-huit jours d'emprisonnement et de tortures, voyant que le Saint attirait par sa constance la sympathie d'un grand nombre de païens, le tyran l'exila à Pouzzoles, près de Naples.

Malgré l'interdiction des autorités, Onésme commença aussitôt à y prêcher l'Evangile et obtint de nombreuses conversions.

Lorsque Tertulle apprit ces nouvelles, il le fit arrêter de nouveau et ramener à Rome, chargé d'entraves.

Comme il refusait de sacrifier et répondait avec audace aux questions du juge, on l'étendit sur le dos, les membres écartelés, en le fouettant cruellement pendant un long moment.

Plus on lui arrachait la chair et plus son sang coulait à terre, plus son âme prenait de la force dans l'espérance des biens éternels.

Finalement, le tyran, constatant qu'il n'obtiendrait rien, ordonna de lui rompre les membres à coups de bâtons et rentra dans le prétoire avant la fin de l'exécution.

Le Saint Apôtre expira sous les coups et ses précieux restes furent recueillis par une pieuse femme de la cité.


1. Il est déjà commémoré le 22 novembre, avec Saints Philémon, Archippe et Apphia et le 4 janvier lors de la Synaxe des Soixante-Dix Disciples.The Saint of the Day (2)

THe Holy Apostle Onesimos (~109)

He was a Phrygian by birth, a slave of Philemon, to whom the Apostle Paul addressed his epistle. Onesimos escaped from Philemon and fled to Rome, where he was converted to the Faith by St Paul. St Paul sent him back to his master, who at St Paul's urging gave him his freedom. He served the Church for many years before dying a martyr, beaten to death with clubs.

Saint Onesimos is also commemorated on November 22, with Sts Philemon, Archippus and Aphia; and on January 4 at the Synaxis of the Seventy Disciples.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 08:40
Dimanche 14 Février 2016 : LECTIONNAIRE POUR LE DEUXIÈME DIMANCHE DU GRAND CARÊME (DIMANCHE DE LA GUÉRISON DU LÉPREUX/ACCORDÉ AU CALENDRIER LITURGIQUE  DE l'EGLISE ORTHODOXE MALANKARE)
Lectionnaire pour le Deuxième dimanche du Grand Carême (Dimanche de la guérison du lépreux/Accordé au Calendrier Liturgique Orthodoxe Malankar)

Deuxième dimanche du Grand Carême

(dimanche de la guérison du lépreux)

 

Saint Qurbana.

o    Actes 5:12-16:

  • 12 Par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple. Tous les croyants, d’un même cœur, se tenaient sous le portique de Salomon.
  • 13 Personne d’autre n’osait se joindre à eux ; cependant tout le peuple faisait leur éloge ;
  • 14 de plus en plus, des foules d’hommes et de femmes, en devenant croyants, s’attachaient au Seigneur.
  • 15 On allait jusqu’à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des civières et des brancards : ainsi, au passage de Pierre, son ombre couvrirait l’un ou l’autre.
  • 16 La foule accourait aussi des villes voisines de Jérusalem, en amenant des gens malades ou tourmentés par des esprits impurs. Et tous étaient guéris.

o     

o     19 :8-12 :

  • 08 Paul se rendit à la synagogue où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ; il discutait et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de Dieu.
  • 09 Certains s’endurcissaient et refusaient de croire ; devant la multitude, ils dénigraient le Chemin du Seigneur Jésus. C’est pourquoi Paul se sépara d’eux. Il prit les disciples à part et s’entretenait chaque jour avec eux dans l’école de Tyrannos.
  • 10 Cela dura deux ans, si bien que tous les habitants de la province d’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.
  • 11 Par les mains de Paul, Dieu faisait des miracles peu ordinaires,
  • 12 à tel point que l’on prenait des linges ou des mouchoirs qui avaient touché sa peau, pour les appliquer sur les malades ; alors les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient.

o     

o    Actes 9:22-31 :

  • 22 Mais Saul, avec une force de plus en plus grande, réfutait les Juifs qui habitaient Damas, en démontrant que Jésus est le Christ.
  • 23 Assez longtemps après, les Juifs tinrent conseil en vue de le supprimer.
  • 24 Saul fut informé de leur machination. On faisait même garder les portes de la ville jour et nuit afin de pouvoir le supprimer.
  • 25 Alors ses disciples le prirent de nuit ; ils le firent descendre dans une corbeille, jusqu’en bas, de l’autre côté du rempart.
  • 26 Arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple.
  • 27 Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus.
  • 28 Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur.
  • 29 Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer.
  • 30 Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse.
  • 31 L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.

o     

o    Romains 3: 27 :

o    27 Alors, y a-t-il de quoi s'enorgueillir ? Absolument pas. Par quelle loi ? Par celle des œuvres que l’on pratique ? Pas du tout. Mais par la loi de la foi.

o     4 : 5 :

o    05 Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi.

o     

o    Saint Luc 5: 12-16 :

  • 12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
  • 13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta.
  • 14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »
  • 15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
  • 16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

o    4: 40 -41 :

  • 40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
  • 41 Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

 

« Nous le savons bien, depuis le péché des origines, nous sommes voués au combat quotidien ne serait-ce que contre nous-mêmes ! Cette lutte est l’apanage de tout homme venant au monde, de l’enfant et du vieillard, du faible et du fort, du consacré comme du laïc… Pour demeurer chaque jour fidèle au Christ, il faut combattre avec énergie et persévérance. Le statu quo n’est pas possible, si le rameur cesse de lutter contre le courant, le bateau part à la dérive !

A peine éveillés à la raison, nous ressentons les atteintes de la concupiscence qu’offre le monde et, si nous ne prenions garde, nous glisserions sur ces pentes redoutables jusque dans les abîmes du péché. Ne serions-nous pas déjà vaincus si le Seigneur Jésus Christ ne s’était pas livré pour nous ?

L’Apôtre saint Paul nous conseille ceci : « Prenez l’équipement de Dieu pour le combat… vous pourrez résister et tenir debout. Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la Paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi qui vous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Eph 6, 13-17). De fait, le chrétien est un soldat, la Sainte Église dont il est membre est militante, et nous avons un royaume à conquérir pour recevoir la couronne des victorieux !

Oui, nous sommes de vrais petits soldats du Christ, chaque jour, nous devons nous exercer à la lutte. Jésus a expérimenté pour nous tous les périls, Il se tient à notre droite pour que nous ne soyons pas ébranlés. De plus, nous connaissons bien souvent ce contre quoi nous devons lutter : un entourage qui met notre patience à rude épreuve, des caractères difficiles à supporter, notre nature impétueuse à réfréner, notre mollesse et tiédeur à secouer, etc.

Tout au long de cette année, relevons ces défis, bataillons de telle sorte que nous puissions offrir quelques victoires au Seigneur et nous ne tarderons pas à expérimenter cette vérité évangélique : « Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée » (Ap. 2, 17) »

Une religieuse 

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La parole de Dieu
 
«  Jésus rempli de Saint-Esprit fut conduit par l'Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours.  »
Évangile selon saint Luc, chapitre 4, versets 1 et 2
 
La méditation
C’était à Mossoul, la ville d’Irak où je suis né.
« Convertissez-vous, on vous laissera libres et vous serez des nôtres. Si vous refusez, vous devrez payer la rançon ou bien nous allons vous tuer. » Voilà ce que les islamistes de Daech nous ont dit. Mais restait une dernière possibilité : la fuite.
C’était il y a déjà un an et demi. Depuis, beaucoup sont réfugiés et dispersés aux quatre coins du monde. Mais la plupart vivent encore aujourd’hui comme réfugiés au nord du pays. Ils sont privés de tout. Presque tous souhaitent partir, pour assurer leur avenir.
Notre peuple, au désert, fait face aux tentations. Le diable nous pousse à demander à Dieu de changer la pierre en pain, de nous donner le pouvoir d’écraser l’ennemi, de faire des miracles pour assurer la victoire. Certains, tentés par la violence, se dressent contre la communauté et les hommes d’Église. D’autres se révoltent contre Dieu ou même commencent à ne plus croire en lui. Heureusement, la grâce du Seigneur est là. Dans ce désert, la fidélité à l’Évangile est notre boussole. Nous prions. Nous célébrons l’eucharistie. Nous fêtons Noël et Pâques.
Mais Jésus nous demande encore plus. À nous, persécutés, dépossédés de tous nos biens, en exil, il nous pose la question du pardon : sera-t-il possible, un jour, de parvenir à une véritable réconciliation avec nos persécuteurs ? Moi, je crois que c’est possible. Tous, nous sommes les fils de Dieu, appelés à faire la paix et à résister aux tentations du diable. Comme lui, Jésus, au désert.
Et nous, chrétiens d’Irak, serions-nous les seuls à être confrontés à la tentation et à la question du pardon ? Non ! Vous, toi, et moi, nous sommes tous concernés. Que le Seigneur ouvre devant nous le chemin de la paix et du pardon.(Source: Carême dans la ville)
 
VALENTIN 14 FEVRIER
Saint Valentin est un martyr mort en 269
 

La saint Valentin est la rencontre d’un homme et d’une fête.

L’homme s’appelait Valentin il était prêtre  à Terni ou à Rome au IIIème s. Il était aussi médecin et ses pouvoirs de guérison étaient célèbres. Arrêté au moment de la persécution de l’empereur Claude le Cruel,  il aurait guéri Augustine, la fille aveugle de son gardien de prison. Il fut condamné à  être décapité et exécuté le 14 février 269

La fête s’appelait les Lupercales, le 15 février à l’orée du printemps, les Romains honoraient Lupercus, un dieu de la fécondité des champs et des bêtes. « On l’appelait plutôt « jour de la purification », parce qu’alors les habitants étaient purifiés... la vieille ville palatine, où se pressait la foule, était traversée par les Luperci, vêtus d’une simple peau. »  (Varron, De lingua latina, VI:34). Les Luperci (jeunes loups), couraient autour du Palatin (où le dieu avait sa cave) en frappant les femmes et le sol avec des fouets faits de peau de chèvre, pour appeler la fertilité. Mais les jeunes gens avaient aussi l’habitude de faire leur demande en mariage ou de choisir leur partenaire pour l’année.

En 496 le Pape Gélase, a “christianisé” les lupercales païennes en les "rebaptisant" du nom de Saint Valentin et en avançant sa date du 15 février au 14 février du calendrier romain. Cette célébration païenne populaire, vidée de ses éléments “licencieux” pouvait maintenant servir "la bonne cause"

 Différentes légendes du Moyen Age ont fait de Valentin le patron des amoureux. Un amandier rose, symbole de l'amour éternel, aurait été planté au pied de sa tombe, d’où la coutume d’offrir des fleurs… Il aurait envoyé un message à la fille du gardien pour la remercier en signant « ton Valentin », d’où la coutume de s’envoyer des cartes postales à cette date…


La fête a d’abord été très anglo-saxonne, en 1595, dans « Le songe d’une nuit d’été », Shakespeare fait dire à un de ses héros : « Bonjour, mes amis ! La Saint Valentin est passée. Les oiseaux de ces bois ne commencent-ils pas à s’accoupler aujourd’hui ? » Ajourd'hui elle a pris une dimension  mondiale et commerciale

Valentin n'est pas seulement le patron des amoureux, à Jumièges en Normandie, il y a mille ans, le crâne de saint Valentin a été mené en procession pour repousser les rats de la villejusqu’à la Seine.  Peinture  de Senties 1859.


BONNE FETE AUX VALENTIN, VALENTINE ET A TOUS LES  AMOUREUX

hiéromartyr à Rome
Tropaire t.6
« Tu étais prêtre de notre Seigneur le Christ,*
Lorsque tu fus arrêté et jeté en prison.*
Tu convertis ton geôlier et guéris sa fille,*

Et tu donnas ta vie à Dieu dans le martyre.*...
Saint Valentin, prie le Miséricordieux*
Qu'Il daigne accorder à nos âmes le salut! »

http://orthodoxologie.blogspot.fr/…/saint-valentin-hieromar…

Lectionnaire pour le Deuxième dimanche du Grand Carême (Dimanche de la guérison du lépreux/Accordé au Calendrier Liturgique Orthodoxe Malankar)

 

Demain nous fêterons saint Claude

 

 

===

l y a un an déjà...

21 Martyrs Coptes égyptiens décapités en Libye. Prions pour la Paix et l'unité de l'Eglise du Christ par et dans la Tradition Apostolique.

 

 
 
Dimanche 14 Février 2016 : LECTIONNAIRE POUR LE DEUXIÈME DIMANCHE DU GRAND CARÊME (DIMANCHE DE LA GUÉRISON DU LÉPREUX/ACCORDÉ AU CALENDRIER LITURGIQUE  DE l'EGLISE ORTHODOXE MALANKARE)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,1-13.

En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. »
Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. »
Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.
 



Par Saint Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n° 13,1 ; PG 57, 207 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 339s) 

 

Fortifiés par les tentations

 

 

« Après son baptême, Jésus a été conduit par l'Esprit à travers le désert, où il a été mis à l'épreuve par le démon »…

Tout ce que Jésus a fait et enduré était destiné à nous instruire. Il a donc voulu être conduit en ce lieu pour lutter avec le démon, afin que personne parmi les baptisés ne soit troublé si après son baptême il subit de plus grandes tentations, comme si c'était extraordinaire ; mais il doit supporter tout cela comme étant dans l'ordre des choses.

C'est pour cela que vous avez reçu des armes : non pour rester oisifs, mais pour combattre.         

Voici pour quels motifs Dieu n'empêche pas les tentations qui vous surviennent.

D'abord pour vous apprendre que vous êtes devenus beaucoup plus forts.

Puis, afin que vous gardiez la mesure, au lieu de vous enorgueillir des grands dons que vous avez reçus, car les tentations ont le pouvoir de vous humilier.

En outre, vous serez tentés afin que cet esprit du mal, se demandant encore si vous avez vraiment renoncé à lui, soit convaincu, par l'expérience des tentations, que vous l'avez totalement abandonné.

Quatrièmement, vous êtes tentés pour être entraînés à être plus forts et plus solides que l'acier.

Cinquièmement, afin que vous ayez la certitude absolue que des trésors vous ont été confiés.

Car le démon ne vous aurait pas assaillis s'il n'avait pas vu que vous receviez un plus grand honneur.





 

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 17:37
Lectionnaire pour le Deuxième dimanche du Grand Carême (Dimanche de la guérison du lépreux/Accordé au Calendrier Liturgique Orthodoxe Malankar)

Deuxième dimanche du Grand Carême

(dimanche de la guérison du lépreux)

 

Saint Qurbana.

o    Actes 5:12-16:

  • 12 Par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple. Tous les croyants, d’un même cœur, se tenaient sous le portique de Salomon.
  • 13 Personne d’autre n’osait se joindre à eux ; cependant tout le peuple faisait leur éloge ;
  • 14 de plus en plus, des foules d’hommes et de femmes, en devenant croyants, s’attachaient au Seigneur.
  • 15 On allait jusqu’à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des civières et des brancards : ainsi, au passage de Pierre, son ombre couvrirait l’un ou l’autre.
  • 16 La foule accourait aussi des villes voisines de Jérusalem, en amenant des gens malades ou tourmentés par des esprits impurs. Et tous étaient guéris.

o     

o     19 :8-12 :

  • 08 Paul se rendit à la synagogue où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ; il discutait et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de Dieu.
  • 09 Certains s’endurcissaient et refusaient de croire ; devant la multitude, ils dénigraient le Chemin du Seigneur Jésus. C’est pourquoi Paul se sépara d’eux. Il prit les disciples à part et s’entretenait chaque jour avec eux dans l’école de Tyrannos.
  • 10 Cela dura deux ans, si bien que tous les habitants de la province d’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.
  • 11 Par les mains de Paul, Dieu faisait des miracles peu ordinaires,
  • 12 à tel point que l’on prenait des linges ou des mouchoirs qui avaient touché sa peau, pour les appliquer sur les malades ; alors les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient.

o     

o    Actes 9:22-31 :

  • 22 Mais Saul, avec une force de plus en plus grande, réfutait les Juifs qui habitaient Damas, en démontrant que Jésus est le Christ.
  • 23 Assez longtemps après, les Juifs tinrent conseil en vue de le supprimer.
  • 24 Saul fut informé de leur machination. On faisait même garder les portes de la ville jour et nuit afin de pouvoir le supprimer.
  • 25 Alors ses disciples le prirent de nuit ; ils le firent descendre dans une corbeille, jusqu’en bas, de l’autre côté du rempart.
  • 26 Arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple.
  • 27 Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus.
  • 28 Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur.
  • 29 Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer.
  • 30 Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse.
  • 31 L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.

o     

o    Romains 3: 27 :

o    27 Alors, y a-t-il de quoi s'enorgueillir ? Absolument pas. Par quelle loi ? Par celle des œuvres que l’on pratique ? Pas du tout. Mais par la loi de la foi.

o     4 : 5 :

o    05 Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi.

o     

o    Saint Luc 5: 12-16 :

  • 12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
  • 13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta.
  • 14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »
  • 15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
  • 16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

o    4: 40 -41 :

  • 40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
  • 41 Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

o     

14 février :

Saint VALENTIN,

hiéromartyr à Rome
Tropaire t.6
« Tu étais prêtre de notre Seigneur le Christ,*
Lorsque tu fus arrêté et jeté en prison.*
Tu convertis ton geôlier et guéris sa fille,*

Et tu donnas ta vie à Dieu dans le martyre.*...
Saint Valentin, prie le Miséricordieux*
Qu'Il daigne accorder à nos âmes le salut! »

http://orthodoxologie.blogspot.fr/…/saint-valentin-hieromar…

Lectionnaire pour le Deuxième dimanche du Grand Carême (Dimanche de la guérison du lépreux/Accordé au Calendrier Liturgique Orthodoxe Malankar)
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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 17:30
La communion fréquente dans l'Orthodoxie
Samedi 9 Février 2016: Lectionnaire pour demain,le Premier dimanche du Grand Carême (Kothine dimanche) (Pethurtha du Grand Carême), accordé au calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare

La communion fréquente

Le Fils prodigue

« Amenez le veau gras et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous » (Luc 15,23)

« Comme le Fils prodigue de la parabole, nous aussi, en retournant vers la maison du Père et en renonçant à notre mode de vie dissolue, nous retrouvons Dieu notre Père qui nous attend avec amour. Il court au-devant de nous, Il nous prend dans ses bras et nous couvre de baisers. Il nous introduit dans la maison paternelle et là, Il nous réunit à nos autres frères et Il nous sert à la Table céleste. Il nous fait communiants à son Corps et à son Sang. Sur ce point-là, je voudrais signaler quelques malentendus.

Malentendus

Beaucoup croient que la divine communion est nécessairement liée à la confession et au jeûne. Nous n’allons pas vers la divine communion si auparavant nous ne nous sommes pas confessés et si nous n’avons pas jeûné un nombre suffisant de jours. C’est pourquoi aussi nous communions tellement rarement.

La Tradition

Ceci est une faute et c’est contraire à la Tradition Orthodoxe qui est pour la divine communion fréquente. Ce qui est observé de nos jours [dans certaines communautés], c’est-à-dire de communier 2 à 3 fois par an, est complètement inacceptable et sape dangereusement le Corps du Christ qui est l’Église. Nous en arrivons au point où nous mettons le jeûne au-dessus de la divine communion qui est le « sacrement des sacrements ». De ce qui est un moyen, nous faisons un but, et nous trouvons un alibi pour justifier notre négligence et notre indifférence pour la communion fréquente, sceau de notre participation à la divine eucharistie.

Les anciens chrétiens communiaient presque chaque jour. Basile le Grand décrit comment les chrétiens de son diocèse communiaient au moins quatre fois par semaine. Il était inconcevable pour eux de participer à la divine liturgie et de ne pas communier, sauf s’ils se trouvaient en situation d’épitimie (de pénitence), à la demande de leur père spirituel.

L’offense faite à Dieu

Si les ancêtres de nos pères spirituels revenaient aujourd’hui dans notre propre église et voyaient ce phénomène inacceptable, c’est-à-dire que la divine liturgie se déroule et que, soit on ne communie pas, soit seulement un petit nombre de fidèles participe à la communion, ils éprouveraient un terrible étonnement et beaucoup de perplexité, pour ne pas dire de tristesse.

Pour chaque célébration de la divine liturgie, nous préparons le vin et le pain de l’Eucharistie, nous les présentons aux fidèles lors de l’entrée des saints dons, nous prions Dieu de les transformer en Corps et Sang du Christ. Dieu obéit à notre demande, l’Esprit Saint descend sur les dons, le miracle a lieu. Notre Seigneur nous prépare sa table, il nous invite à participer : « avec crainte, foi et amour, approchez » et nous, nous le dédaignons.

[Si nous ne communions pas], nous repartons affamés, mais rassasiés par des justifications de peu de valeur. À ce stade, saint Jean Chrysostome dit : « N’as-tu pas offensé Celui qui t’a invité ? ».

Le renouveau eucharistique

De nos jours, on observe un effort, timide certes, mais béni, parmi les pères spirituels éclairés et les chrétiens, pour rompre cet état de fait et pour revenir à la tradition de la divine communion fréquente.

Mais si nous voulons communier fréquemment – toujours bien sûr en accord avec l’avis de notre père spirituel – alors, il n’est pas possible que nous nous confessions pas fréquemment. Lorsque nous avons quelque chose à dire, à confesser, alors nous voyons le père spirituel. Pas pour les plus petites choses. Si, par exemple, nous faisons une chute et que le traumatisme est faible, il n’est pas nécessaire de déranger le médecin. Si le traumatisme est important, alors sûrement, nous lui rendrons visite.

La confession fréquente

Mais, dès lors que nous ne pouvons pas éviter facilement nos fautes quotidiennes, nous nous efforcerons de vivre le continuel repentir et la confession régulière.

L’autre extrême est que nous nous confessons trop légèrement et rarement. Surtout, pour la plupart d’entre nous, nous programmons de nous confesser avant les grandes fêtes, au dernier moment, et nous devenons particulièrement exigeants. Ceci est fâcheux pour nous, mais aussi pour le confesseur, lequel, en raison de la charge de ces journées, ne peut pas répondre et nous aider le mieux possible. Et de ce fait, lorsque le temps presse, nous ne pouvons pas créer une communication correcte entre nous et notre père spirituel.

Le repentir continuel

Les recettes connues d’avance n’existent pas. Chacune, chacun d’entre nous possède sa spécificité, ses besoins propres et nous pouvons trouver avec notre père spirituel notre règle d’or ! De toute façon, ce sur quoi il est besoin d’insister, c’est que toute notre vie doit être un chemin de repentir devant Dieu, source de joie, mais aussi une préparation pour la divine communion. Chaque jour, chaque heure, chaque instant, vivons avec sérénité et paix, en « état de repentir » et avec le désir ardent de la divine eucharistie.

Pour vivre cet état, ce mode de vie, l’office de la sainte communion nous aidera beaucoup. Nous pourrons le lire et communier à ses prières, pas seulement la veille de la liturgie, mais par étapes pendant toute la durée de la semaine. Les très belles prières des pères de l’Eglise que contient cet office nous aideront à vivre l’événement du repentir, source de paix, et elles nous prépareront pour notre participation au sacrement de la divine communion.

Vivant continuellement « en état de repentir » et communiant fréquemment aux mystères immaculés, notre vie acquiert un sens, devient festivité, fête, sagesse et joie. »

Archimandrite Nectaire Antopoulos,
« Epistrophi »,
éd. AKRITAS,
Néa Smirni,
Grèce.
(Source:http://orthometz.fr/divers/la-communion-frequente.html )
La communion fréquente dans l'Orthodoxie
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille orthodoxie Spiritualité Chrétienne CATECHISME et CATECHESE
12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 22:47
SAINT MELECE D'ANTIOCHE, QUI ÊTES-VOUS?

SAINT MELECE D'ANTIOCHE, QUI ÊTES-VOUS

StMeletiy.jpg

Luminaire de l'Orthodoxie et modèle de vie évangélique, homme de paix et de réconciliation, Saint Mélèce fut un des principaux artisans de la restauration de l'unité de l'Eglise qui, malgré les décisions du Concile de Nicée (325), continua d'être douloureusement déchirée pendant tout le IVe siècle par les séquelles de l'hérésie d'Arius.

Issu d'une noble famille de Mélitène, en Petite Arménie, il devint un Prêtre honoré de tous pour sa vaste culture et sa vertu. Son application à l'observance rigoureuse des commandements de Dieu avait fait de lui un digne réceptacle du Saint-Esprit et une source de charité qui procurait la paix, la joie et la sérénité à ceux qui l'approchaient.

Humble de coeur, doux comme David, sage comme Salomon, doté par Dieu d'une autorité spirituelle semblable à celle de Moïse, il enseignait la vraie doctrine avec mesure et pondération, de manière à rallier toutes les brebis du Christ dispersées dans d'innombrables partis. La douceur de son visage, délivré des passions, et l'attrait de son sourire étaient la preuve qu'il était l'authentique porte-parole de la vérité.

D'abord élu Evêque de Sébaste, après la déposition d'Eustathe (358), il y avait trouvé un peuple indiscipliné et divisé par les factions, c'est pourquoi il fut bientôt obligé d'abandonner son siège pour se rendre à Bérée (Alep), en Syrie, sans pour cela se désintéresser des affaires de son Eglise.

Après la déposition de l'arien Eudoxe, qui allait un peu plus tard usurper le siège de Constantinople, Mélèce fut élu Archevêque d'Antioche, la plus grande métropole de l'Orient, qui se trouvait dans un état déplorable depuis l'exil de St Eustathe
.

Mélèce avait réuni tous les suffrages, car les ariens de différentes tendances, croyant qu'il était favorable à leur erreur, espéraient gagner par lui tout l'Orient; et les Orthodoxes, constatant ses vertus, avaient confiance qu'elles ne pouvaient être que l'expression de la pureté de sa foi.

Réconciliant donc tout le peuple par sa présence, le nouvel évêque fut accueilli dans la ville par la foule en liesse, y compris juifs et païens, comme une véritable image vivante du Christ.

L'intronisation eut lieu en présence de l'empereur Constance, favorable aux ariens, qui proposa avec fourberie à Mélèce et à d'autres Evêques de commenter au peuple le verset de l'Ecriture si controversé, que les ariens utilisaient pour nier la consubstantialité du Fils de Dieu :

« Le Seigneur m'a créé au commencement de ses voies... »

(Prov. 8:22).

Prenant la parole après l'arien extrémiste Georges et le confus Acace de Césarée, Mélèce exposa avec clarté la vraie doctrine de l'Eglise. Il fut salué par les applaudissements des Orthodoxes, à la confusion des ariens qui constataient l'échec de leurs espérances.

L'Archidiacre, un arien notoire, eut même l'audace de se précipiter sur le prélat pour lui fermer la bouche de la main; mais Mélèce tendit alors sa main vers le peuple et joignit trois doigts puis en replia deux, afin de montrer que les trois Personnes de la Sainte Trinité sont égales en nature et ne font qu'un seul Dieu.

Les ariens, furieux de leur échec, commencèrent aussitôt à comploter contre le nouvel Evêque et convainquirent l'empereur de l'exiler à Mélitène pour mettre à sa place un sectateur d'Arius.

Mais le peuple lui portait déjà une telle affection qu'il tenta de lyncher l'officier qui venait arrêter Mélèce. Le Saint lui sauva la vie en le couvrant de son manteau, enseignant ainsi à tous la magnanimité à l'égard de nos ennemis.

Ses partisans se rendaient en foule jusqu'en Arménie pour rendre visite au prélat en exil et pour entendre son enseignement. A Antioche, les Orthodoxes donnaient son nom à leurs enfants, peignaient son image sur les murs de leurs maisons et se comportaient comme s'il était présent, sans accepter de communier avec l'intrus.

La mort ayant frappé l'empereur hérétique d'un juste châtiment (361), son successeur, Julien l'Apostat, publia un édit permettant le libre exercice de toutes les religions dans l'Empire, dans le but de préparer la restauration du paganisme. Mélèce put donc regagner son siège épiscopal, avec tous les autres Evêques Orthodoxes qui avaient été exilés par Constance.

La Population Orthodoxe se précipita comme un seul homme à la rencontre de son Evêque pour lui baiser les mains et les pieds, comme une vivante Icône du Seigneur, et recevoir au contact de ce corps porteur du Saint-Esprit, la bénédiction de Dieu.

Sa vue seule était suffisante pour instruire le peuple sur toutes les vertus évangéliques, et le son de sa voix faisait clairement résonner la doctrine de la vérité. Une fois passée cette réception enthousiaste, Mélèce constata que les Orthodoxes de la cité étaient eux-mêmes divisés.

Les uns lui étaient restés fidèles, mais les autres, mettant en doute la validité de son élection à laquelle avaient participé des ariens, et, étant restés étroitement attachés à la lettre du Concile de Nicée ainsi qu'à la mémoire de Saint Eustathe, ils refusaient de l'accepter comme Evêque légitime et firent élire le Prêtre Paulin.

Ce schisme, soutenu par les occidentaux, au sein même de l'Eglise Orthodoxe, au moment où la plus grande solidarité était nécessaire, dura quatre-vingt-cinq ans, jusqu'en 485, et retarda lamentablement la victoire de l'Orthodoxie sur l'hérésie arienne, malgré les tentatives patientes de St Basile pour convaincre les Evêques d'Occident, par l'entremise de St Athanase, de rentrer en communion avec Mélèce.

Le Saint Patriarche essaya, quant à lui, de collaborer charitablement avec Paulin et de fortifier son peuple dans la Vraie Foi pour résister à la menace grandissante de la persécution païenne de Julien.

Ayant renvoyé le Saint en exil, l'empereur ne tarda pas à mourir, laissant le trône au pieux Jovien qui rappela Mélèce et les autres Evêques exilés.

L'empereur orthodoxe étant subitement décédé au bout de huit mois seulement de règne (364), le pouvoir tomba entre les mains de Valens, partisan fanatique du parti arien et cruel persécuteur des Orthodoxes.

Mélèce dut prendre le chemin de l'exil pour la troisième fois, avec tous les autres confesseurs chassés de leur siège par le souverain. Retiré dans une de ses propriétés située en Arménie, aux confins de la Cappadoce, il eut alors de nombreuses occasions de rencontrer Saint Basile, dont il partageait pleinement la doctrine, et qui devint l'un de ses partisans les plus actifs pour son rétablissement sur le trône épiscopal d'Antioche.

En quittant sa cité, l'Evêque avait laissé de fidèles disciples, ardents défenseurs de l'Orthodoxie, tels Diodore devenu plus tard Evêque de Tarse, Flavien son successeur sur le trône d'Antioche et surtout St Jean Chrysostome, auquel il avait administré le Baptême et qu'il avait tiré des études profanes pour l'appliquer à l'étude de la Sainte Ecriture, avant de l'ordonner Diacre.

Animé de zèle par l'exemple de leur Saint Pasteur et par les admonitions des anachorètes qui descendaient des montagnes voisines pour l'encourager, le peuple d'Antioche était prêt à souffrir toutes persécutions pour la cause de la Vérité, et il resta inébranlable aux menaces de l'empereur jusqu'au retour du Saint après la mort de Valens (378) et la publication du décret du nouvel empereur Gratien sur la liberté religieuse.

Mélèce réunit alors sans tarder un concile de cent cinquante Evêques qui confessèrent sans équivoque la Doctrine de Nicée et condamnèrent toutes les hérésies en proclamant une la règle de foi.

Le pieux empereur Théodose le Grand (379-395) avait eu, juste avant son avènement, une vision dans laquelle il avait vu Saint Mélèce le revêtir de la pourpre impériale et lui poser la couronne sur la tête.

Comme il avait former le projet de mettre fin une fois pour toutes aux divisions provoquées par l''arianisme et les autres hérésies, en réunissant à Constantinople un grand Concile OEcuménique qui viendrait confirmer les décisions du Concile de Nicée, il convoqua Mélèce dans la capitale, le reçut avec de grands égards et le chargea de présider le Second Concile Œcuménique (381).

Après avoir réuni les suffrages des Pères sur le bien-fondé du transfert de St Grégoire de Naziance
 de Sasimes à Constantinople, Mélèce tomba malade et rendit son âme à Dieu au cours des sessions du Concile.

Ses funérailles solennelles réunirent tout le peuple de la capitale autour de l'empereur et des Pères du Concile. Saint Grégoire de Nysse prononça un discours émouvant, dans lequel il pleurait la perte de celui qui avait été pour l'Eglise dAntioche, pour le Concile et pour tout l'Orient, le médecin des âmes, le stratège de l'armée du Christ et le pilote du vaisseau de l'Eglise livrée à la tempête des hérésies.

Ses Saintes Reliques, après avoir reçu dans toutes les villes quelles traversaient l'accueil réservé aux généraux triomphants, furent transférées en grande pompe à Antioche, où elles furent déposées dans le tombeau de Saint Babylas.

 

Vendredi 12 FÉVRIER 2016 / ELÉMENTS POUR MÉDITER, RÉFLÉCHIR, PRIER ET MIEUX AGIR:
SAINT MELECE D'ANTIOCHE, QUI ÊTES-VOUS?
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Vie des Saints

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