Si l'épiscopat en milieu anglo-saxon a veillé à ce que son peuple puisse bénéficier de la Parole de Dieu dans la "langue du peuple", qui est donc la langue du pays où le peuple habite et non pas celle d'un lointain peuple du passé, pour ce qui est des Chrétiens Orthodoxes d'autres cultures, c'est "un gros problème" (euphémisme!). Jamais un Apôtre, un évangélisateur, n'aurait exigé d'un peuple d'apprendre une autre langue pour s'adresser à Dieu.
Si vous comprennez l'anglais, vous avez la Orthodox Study Bible, qui a été mise au point par l'intégralité des juridictions anglo-saxonnes aux USA, une coopération sans équivalent sur le vieux Continent, hélas.
http://store.ancientfaith.com/orthodox-study-bible/
L'archimandrite Denis Guillaume (R.I.P!), précurseur courageux et infatigable pour l'inculturation de la Foi Chrétienne dans le paysage francophone, en disait ceci :
"par Claude le Liseur, Ven 11 Déc 2009 1:27
Voici tout de même la citation exacte de l'archimandrite Denis Guillaume à laquelle je faisais référence dans mon message du 13 juillet 2004 à 10h55:
"Au bout de quinze ans de service dans le diaconat, j'avais réuni un dossier presque complet des évangiles dominicaux et festifs. Il y manquait les péricopes des jours ordinaires. Au cours de l'été 1979, comme j'étais invité à passer un mois en Calabre, j'avais emporté ce dossier, ainsi que toutes sortes de traductions, françaises et étrangères, de l'Evangile et, bien sûr, l'original grec, non pas celui de Nestle-Aland, mais l'Evangéliaire liturgique, conforme au codex R m . Je m'aperçus alors que la traduction la plus fidèle à ce codex est celle de J. N. Darby, datant de 1896 et rééditée en 1940 par l'Université d'Oxford. Les variantes du codex R m y sont signalées et traduites en notes, au bas des pages. Evidemment, les traductions plus récentes de Maredsous-Hautecombe et de Jérusalem me donnaient souvent une meilleure compréhension du texte, dans un langage plus adapté à notre temps. Je m'aidais aussi des traductions anglaise, allemande et italienne en ma possession, chaque langue apportant quelque lumière supplémentaire."
(Archimandrite Denis Guillaume, L'Evangéliaire byzantin, САМИЗДАТ (auto-édition), Nîmes 2003, p. 7.)
Je publie ce petit texte en mémoire du RP Denis et pour donner aux lecteurs une petite idée de ce que pouvait être son énorme tâche en tant que traducteur. Αἰωνία η μνήμη ! Вечная Память ! Mémoire éternelle !
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Bref, en attendant que notre épiscopat se décide à lancer cette oeuvre salutaire et essentielle, pour lire les textes non-traduits par le père Denis, c'est la Darby pour la précision, et la Maredsous pour la beauté du français, c'est tout ce qui nous reste.