Sommaire:
¤ Nos prochains Rendez-Vous Liturgiques au
Monastère et en dehors sur le territoire français.
¤ INSCRIPTIONS AU CATECHISME OUVERTES
¤ Lectures pour la Liturgie (Quadisha Qurbana) du Huitième dimanche après la Pentecôte
¤ Notre berger se donne lui-même en nourriture par Saint Jean Chrysostome
¤ Prière à Notre Dame des Grâces de Jauldes et Yaoundé
¤ Festivités de Saint Mar Abraham Koorilose et prières
¤L'amour domine toutes les règles et lois, par Saint Gabriel Urgebadze
¤ La sainteté à laquelle nous devons aspirer , par Escriva de Balaguer
¤ Qui est Ste Honirine ? Une Normande du Pays de Caux
¤ QU'EST-CE QUE L'ÂME ?
¤ Mais qui êtes-vous donc, Madame ?
¤ Puissance guérissante du Seigneur, par Saint Ambroise de Milan
¤ ACQUÉRIR L'ICÔNE DES MARTYRS SYRIAQUES ?
¤ La Révolution de 1789, par le Père Placide Deseille et prière pour la France au 14 Juillet
¤ Saint Kuriakose (Cyricus) et sa mère Morth Yulithi (Sainte Juliette)
¤ « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » (Lc 6,27), par St Silouane , suivi de la prière pour les vocations
¤ UNE PRIÈRE LORS DE LA MORT D'UN ANIMAL ?
¤ « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » (Lc 6,27)suivi de la prière pour les vocations
¤ Prière au cœur de l'été
¤ Une prière à saint Christophe avant de partir en vacances
¤Quel saint porte l’Enfant-Jésus sur ses épaules ?
¤LA LIBERTE à l'école de St Augustin
¤ Ne te demande pas où tu en es avec Dieu, par le Père Eloi Leclerc
¤HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM...
¤ Vie du Saint Prophète Élie (20 Juillet)
¤ Saint Victor (21 Juillet)
¤ SAINTE MARIE MADELEINE (22 Juillet)
¤ Lectures pour la Liturgie (Quadisha Qurbana) du Neuvième dimanche après la Pentecôte
¤ LA PAIX DE L'ÂME, par L G Zimmerman
¤ « En voyant la ville, Jésus pleura sur elle », par Origène
¤ Sainte Anne (26 Juillet)
¤ PARENTS ET GRANDS-PARENTS A "L'ECOLE D'ANNE ET DE JOACHIM"
¤ « Il drape les cieux de nuées", par Saint Augustin
¤ Homélie sur l'union des Églises par l’Évêque Jean de St Denis
¤ Catéchisme: Le coin de la transmission familiale
¤ Lectionnaire pour la Quadisha Qurbana (Ste Messe) du Dixième dimanche après la Pentecôte
¤ « Prends pitié de moi pécheur », par St Jean Climaque
¤ Ne nous créons pas nos souffrances,par Marthe Robin suivi de la prière "Ô Mère bien aimée"
PROGRAMME REMIS A JOUR DE NOS
PROCHAINS RENDEZ-VOUS LITURGIQUES
(France)
✥ NORMANDIE, HAUTS DE FRANCE:
▪Le Dimanche 4 AOUT Pèlerinage mensuel à Notre-Dame de Miséricorde,
10h30, Quadisha Qurbana (Ste Messe) suivie de la BENEDICTION DES VEHICULES
en l'honneur de SAINT CHRISTOPHE, repas fraternel et réception des fidèles
JEUDI 15 AOUT, DORMISSION ASSOMPTION
de la Très Ste Vierge Marie
10h30 Quadisha Qurbana (Ste Messe) suivie de la Procession Mariale, d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
✥ NOUVELLE AQUITAINE, MIDI-PYRENEES:
ANGOULÊME (Jauldes):
◇ Samedi 13 Juillet à 17h30
◇Dimanche 14 Juilletà 10h30 (Désservant, Mor Philipose)
◇Dimanche 28 Juillet BENEDICTION DES VOITURES EN L’HONNEUR DE SAINT CHRISTOPHE (Désservant, Abouna Simon)
ADRESSE :
MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck,
LE BOURG
16560 JAULDES.
Tel: 05.45.37.35.13
* Messe les 2èmes et 4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30 suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
* Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile. Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
✥ PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):
◇ Messe le Samedi 13 Juillet à 10h30
ADRESSE :
Paroisse Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front
ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530 LA CHAPELLE FAUCHER.
Tel:05.45.37.35.13
* Messe le 2ème samedi de Chaque mois à 10h30 et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
✥ ALSACE et "Grand Est":
Relais paroissial Sainte Clotilde :
18( Trajet du Monastère vers l’Alsace),19 (Masevaux, Mulhouse, Belfort),20 (Colmar et alentours),21(Ingwiller et environs),22(Colmar et alentours, Masevaux), 23, 24
Permanence pastorale tous les trois mois. (Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise. INSCRIPTIONS : 06.48.89.94.89)
ADRESSE DU MONASTERE METROPOLITAIN :
Monastère Syo-Orthodoxe de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde
Brévilly,4
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel:asstradsyrfr@laposte.net
in http://orthodoxologie.blogspot.com/http://cost-of-discipleship.blogspot.com/2011/07/church.html
Lectures pour la Liturgie (Quadisha Qurbana) du
Huitième dimanche après la Pentecôte
I Pierre 2: 4 -10 :
- 04 Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu.
- 05 Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
- 06 En effet, il y a ceci dans l’Écriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte.
- 07 Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle,
- 08 une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche. Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver.
- 09 Mais vous, vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple , pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
- 10 Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde.
Hébreux 4: 14 :
o 14 En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
o 5: 5 :
o 05 Il en est bien ainsi pour le Christ : il ne s’est pas donné à lui-même la gloire de devenir grand prêtre ; il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
Saint-Jean 6: 47 à 59 :
- 47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.
- 48 Moi, je suis le pain de la vie.
- 49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
- 50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
- 51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
- 52 Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
- 53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
- 54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
- 55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
- 56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
- 57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
- 58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
- 59 Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
Notre berger se donne lui-même
en nourriture
Par Saint Jean Chrysostome
(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur St Matthieu, n° 82 ; PG 87, 737
« Qui dira les prouesses du Seigneur ?
Qui fera retentir toute sa louange ? »
(Ps 106,2)
Quel berger a jamais nourri ses brebis de son propre corps ?
Mais que dis-je, un berger ?
Souvent des mères confient leurs enfants à des nourrices dès la naissance.
Mais Jésus Christ ne peut pas accepter cela pour ses brebis ; il nous nourrit lui-même de son propre sang, et ainsi nous fait devenir un seul corps avec lui.
Considérez, mes frères, que le Christ est né de notre propre substance humaine.
Mais, direz-vous, qu'importe ?
Cela ne regarde pas tous les hommes. Pardon, mon frère, c'est pour eux tous un grand avantage.
S'il s'est fait homme, s'il est venu prendre notre nature, cela concerne le salut de tous les hommes.
Et s'il est venu pour tous, il est aussi venu pour chacun en particulier.
Vous direz peut-être :
Pourquoi donc est-ce que tous les hommes n'ont pas reçu le fruit qu'ils devaient obtenir de cette venue ?
N'en accusez pas Jésus qui a choisi ce moyen pour le salut de tous ; la faute est à ceux qui repoussent ce bienfait.
Car dans l'eucharistie Jésus Christ s'unit à chacun de ses fidèles ; il les fait renaître, les nourrit de lui-même, ne les abandonne pas à autrui et ainsi il les convainc une fois de plus qu'il a vraiment pris notre chair.
+++
Ô Céleste Trésorière de toutes les grâces, Mère de Dieu le Verbe Incarné, vous êtes, de ce fait, ma Mère ô Marie.
Je me tourne vers vous, ô Fille du Père Éternel: je vous en supplie, ayez pitié de votre enfant et accordez-moi la grâce que je vous demande si ardemment (...).
Je vous salue, Marie:
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn
O Miséricordieuse Dispensatrice des grâces divines, Très Sainte Vierge Marie, vous êtes la Mère de l’Éternel Verbe de Dieu qui, en s'incarnant de vous par l'Esprit de Lumière et de Force, fit de vous son tabernacle, le Siège de la Sagesse : regardez la grandeur de ma douleur et accordez-moi la grâce dont j'ai tant besoin (...).
Je vous salue, Marie:
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn
O très Aimante Dispensatrice des grâces divines, Épouse très pure de l'Eternel Esprit-Saint, Très Sainte Vierge Marie, qui avez reçu de Lui un cœur qui prend en pitié les malheurs humains et qui ne peut s'empêcher de consoler les affligés, hâtez-vous de vous occuper de mon âme et accordez-moi la grâce que j'attends avec pleine confiance de votre immense bonté(...).
Je vous salue, Marie:
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn
Oui, ô oui, ô ma Mère, Trésorière de toutes les grâces, Refuge des pauvres pécheurs, Consolatrice des affligés, Espérance de ceux qui désespèrent et Aide très puissante des chrétiens, je mets en vous toute ma confiance et je suis certain que vous m'obtiendrez de Jésus la grâce que je désire ardemment, si elle doit servir au bien de mon âme (...).
Salut, ô Reine, Mère de Miséricorde, notre vie, notre consolation, notre espoir, salut !
Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;
vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.
Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit
béni de vos entrailles,
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge
Marie !
Très Sainte Vierge Marie, mère de toute Grâce,
souviens-toi de nous tous qui désirons t'aimer et suivre l'exemple de vie, que tu nous as laissé.
Toi qui es "pleine de Grâce",rends-nous sensibles à la Grâce de Dieu,
à la Grâce de l'Evangile.
Fais-nous accueillir la Grâce du Seigneur qui est beauté et lumière :
le don de Dieu, le Salut de Dieu, l'Esprit Saint de Dieu.
Toi qui, devenant mère du Christ, fut comblée de Grâce, partage-nous et communique-nous la Grâce de ton Fils,
car tu es devenue notre mère, la mère de tout disciple du Christ, ainsi que Jésus l'a indiqué à saint Jean depuis la Croix.
Aide-nous à nous laisser transformer par la Grâce de Dieu, comme tu le fus toi-même si saintement.
Toi qui tiens Jésus serré tout contre toi, aide-nous à tenir le Christ et son Evangile serrés au cœur et au plus concret de nos vies.
Avec tous les Saints et Saintes de notre Tradition Syriaque qui, avec l’Évangile ont répandu ta dévotion à travers le monde, avec toutes les générations de chrétiennes et de chrétiens qui ont eu recours à ton intercession et vénèrent tes saintes images comme autant de fenêtres vers le Ciel, aide-nous à nous convertir.
Aide-nous à vivre de la présence de Dieu et de Sa Grâce, de la présence du Christ et de Son Évangile, de la présence de l'Esprit Saint et de Son Amour,
pour notre bonheur, l'amour et le bonheur de tous nos frères, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amîn.
Chers amis. Aloho m'barekh.
Nous commençâmes les Festivités de Saint Mar Koorilose (Très invoqué contre toutes influences des démons ou des personnes malfaisantes ainsi que pour la guérison des traces que de telles emprises peuvent laisser dans notre psychisme.) le 10 Juillet dans la foulée des Festivités des Saints Apôtres dont St Thomas, Apôtre des Indes, elles s'achèveront cette année à Jauldes en même temps que le 3ème
anniversaire du rappel à Dieu de Sa Sainteté Marthoma Baselios Paulos II, Catholicos de l'Est et Métropolite de Malankare
(Photo des cérémonies au Kerala, aimablement envoyée par le Père Seraphim)
En ces 9 et 10 Juillet nous étions en profonde union de prières avec l'Eglise Syrienne du Malabare qui célèbre SS Abraham Koorilose BAVA.
En effet, en France où, de 2003 à 2011, Son Éminence Joseph Mar Koorilose et moi-même nous employâmes à répandre en France, au bénéfice des membres du Peuple de Dieu, la dévotion à Saint Abraham Koorilose BAVA très invoqué pour être victorieux du Démon et de ses suppôts.
Désormais la dévotion au saint métropolite est bien étable chez-nous et, quoique notre Eglise locale ait rejoint en 2011 la Juridiction fondée par l'Eglise Orthodoxe Malankare pour l'Europe et ses missions, notre Eglise locale, qui assume l'ensemble de son cheminement depuis la Tradition Latine vers la Tradition Syriaque et à l'intérieur de la Tradition Syriaque sans avoir à ternir la mémoire de ceux qui l'aidèrent à s'y établir, continue avec la plus grande dévotion à célébrer la mémoire et invoquer l'intercession de ce grand thaumaturge pour lequel Saint Gregorios de Parumala (Qui fit restaurer son ermitage) avait, lui aussi, une grande dévotion.
De même nos fidèles conservent un amour reconnaissant pour le Successeur de SS Abraham Koorilose Bava sur le Siège de Thozhiyoor : Son Eminence Joseph Mar Koorilose , son Valiya Metropolitan, qu'ils choisissaient en 2005 comme leur Métropolite Majeur.
D'ailleurs, le même Métropolite nous intima l'ordre, bénissant à cette occasion une Icône de Saint Georges (Titulaire de la Cathédrale de Thozhiyoor) nous intima l'ordre d'offrir tous les Vendredi soir, en l'honneur de Saint Georges et en union avec l'Eglise de Thozhiyoor, des prières avec encens. Ce que nous continuons de faire.
Nous prions particulièrement pour ceux qui sont victimes d'influences malveillantes ou malfaisantes pour que Saint Abraham Koorilose Bava leur vienne en aide par son intercession devant le Trône de la grâce Divine.
Le 14, à Jauldes (Sur le "Grand Angoulême") Nous bénirons l'huile de Saint Koorilose que vous pourrez vous procurer ensuite au Monastère.
Votre respectueusement et fraternellement dans le Christ, notre Seigneur.
+Mor Philipose
CHANT FRANÇAIS A SAINT KOORILOSE
Refrain:
Saint Koorilose,priez pour nous,
notre confiance repose toute en vous;
Saint Koorilose, priez pour nous,
notre confiance, venez, secourez-nous! (bis)
1)
Venez, Chrétiens, du Saint Métropolite,
en ce saint lieu, demander les prières;
et pour toucher l'auguste thaumaturge,
unissons-tous, et nos voix et nos coeurs!
2)
De l'Orient en passant par les Indes,
jusqu'à nos terres reculées de France,
nous confessons la Foi des anciens jours,
unis dans une même Tradition.
3)
Notre péché nous est un grand obstacle
pour toucher encore le coeur du Seigneur!
Ô Saint Ermite, voyez notre misère,
avec Marie, intercédez pour nous!
4)
L'homme pécheur divise la Sainte Eglise,
la société, sabotant la famille.
Unissez-nous, Evêque pacifique
par un retour à l'antique ferveur!
5)
Sur notre vie, l'enfer perd tout pouvoir,
si nous vivons dans la lumière de Dieu.
Eloignez de chacune de nos vies
tous liens funestes aux oeuvres de l'enfer!
6)
Au pied du trône de la Toute Sainte
et bénie Mère de Miséricorde,
vos deux intercessions nous obtiendront
d'être enfin libérés de tous nos liens.
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(Photo aimablement envoyée par le Père Séraphim de l'actuel Métropolite de la MISC, célébrant St Koorilose)
Prière à St Abraham Koorilose*
Saint Koorilose, Toi qui préféra fuir des querelles intestines pour, vivant en "Évêque Ermite", préserver l'unité par le lien de la paix; Ô fidèle serviteur du Seigneur ; toi qui fit de l'Évangile méditée, de la célébration de la Quadisha Qurbana ( Offrande de la Ste messe ) et de l'étude des Saints Pères Syriaques ta nourriture quotidienne; toi l'ami des pauvres et des malades , le protecteur qui toujours réconforte les personnes tourmentées , inquiètes ou nerveuses, intercède pour moi auprès du Très Haut afin que, par la grâce du St Esprit que nous acquît le Christ sur le bois de la croix, après m'être unis à Sa douloureuse Passion en pénitence de mes péchés et pour le salut de mes frères, je participe à Sa résurrection par mon entière libération de toute influence du malin , le recouvrement ou l'affermissement de ma santé corporelle, spirituelle et physique.
Puissè- je, par ton intercession être établi dans une véritable paix intérieure et respirer la joie de vivre ici bas dans la fidélité de mon baptême jusqu'au jour où le Seigneur m'appellera, Lui qui vit et règne, Dieu unique : Père, Fils et St Esprit pour les siècles des siècles. Amîn.
*Une des Prières Composées par Mor Philipose en 2006 qui ont reçues la bénédiction de Son Eminence Joseph Mar Koorilose ainsi que le cantique suivant qui est toujours chanté avec ferveur ce matin par nos fidèles des paroisses francophones
L'amour domine toutes
les règles et lois
Mère de Miséricorde, priez pour nous, secourez-nous!
"L'amour domine toutes les règles et lois.
Aimez tout le monde.
Si vous n'y parvenez pas,
au moins faites preuve de bonne volonté.
Comment aimer une personne malfaisante?
Haïssez le mal, mais aimez ceux qui font le mal.
Qui sait, peut-être qu'un jour la personne se repentira de ses péchés grâce à la puissance de vos prières,
larmes et confessions, et deviendra tel un ange."
(Saint Gabriel Urgebadze)
« La sainteté à laquelle nous devons aspirer n'est pas une sainteté de deuxième rang, qui d'ailleurs n'existe pas.
Et la principale condition qui nous est demandée, et qui est tout à fait conforme à notre nature, consiste à aimer :
la charité est le lien de la perfection (1) ; charité que nous devons pratiquer en accord avec les commandements explicites que le Seigneur lui-même a établis :
-tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit (2), sans rien garder pour nous.
C'est en cela que consiste la sainteté.
Certes, il s'agit d'un objectif élevé et ardu. Mais ne perdez pas de vue que personne ne naît saint ; le saint se forge au jeu continuel de la grâce divine et de la réponse de l'homme.
Tout ce qui se développe, fait remarquer un écrivain chrétien des premiers siècles à propos de l'union avec Dieu,commence petit.
C'est en se nourrissant graduellement qu'on arrive à devenir grand, par des progrès constants (3).
C'est pourquoi je te dis que, si tu veux te comporter en chrétien cohérent (et je sais que tu y es disposé, même s'il t'en coûte si souvent de te vaincre ou de continuer à faire aller de l'avant ce pauvre corps), tu dois apporter un soin extrême aux détails les plus insignifiants.
Car tu n'atteindras la sainteté que Notre-Seigneur exige de toi qu'en accomplissant avec amour de Dieu ton travail, tes obligations de chaque jour, faites presque toujours de petites réalités. »
1. Col. 3, 14. - 2. Mt 22, 37. - 3. Saint Marc l'Ermite, De Lege spirituali, 172 (PG 65, 926).
Josemaría Escrivá de Balaguer (1902-1975),
Amis de Dieu (« Homélies » 1960, 6-7), Le Laurier, 2000.
Originaire de la tribu gauloise des Galètes, peuple colonisé par les Romains, actuellement pays de Caux, Honorine grandit à Mélamare.
Élevée dans la foi du Christ, elle fut remarquée par le fils du procurateur qui aurait fort appréciée l’épouser, mais… il n’était pas chrétien.
Elle fut appelée devant le représentant de Rome afin de sacrifier aux dieux romains, et dit :
-« Votre menace est vaine, je suis chrétienne et jamais je n’offrirai l’encens à vos faux dieux. L’or et l’argent ne sont rien à mes yeux. À Jésus seul mon cœur sera fidèle. »
Elle fut martyrisée en 303 à Lillebonne « Juliobona » en hommage à Jules César.
Ce lieu conserve les vestiges d’un théâtre gallo-romain construit à l’arrivée des Romains, mis au jour vers 1816.
Le corps d’Honorine fut jeté dans la Seine qui passait au bas de la falaise à cette époque.
Il dériva plusieurs jours jusqu’à la berge de la rive droite à peu près au bas de la falaise où se trouve l’actuelle ville du Havre.
Plus de dix ans après, en 326, et suite à la lettre de Constantin dans laquelle il demande de laisser en paix les chrétiens, le corps, d’abord enterré « hors d’eau » au pied de la falaise, fut remonté sur le plateau et le culte de sainte Honorine s’organisa.
Son corps fut placé dans un sarcophage de pierre dans une chapelle au lieu-dit « Graville » et confié à une petite communauté monastique qui édifia un prieuré vers le Vème siècle.
En 876, afin d’éviter une profanation des reliques au moment de l’invasion normande, les moines du prieuré de Graville chargèrent le reliquaire sur un cheval et remontèrent la vallée de la Seine par la chaussée qui reliait Paris à l’embouchure de la Seine.
Ils apprirent que la ville de Paris était attaquée par les Normands, et demandèrent asile et protection au seigneur du « castrum » de l’actuelle Conflans.
204 ans plus tard, le successeur de ce seigneur demanda à l’abbaye du Bec Hellouin l’aide de quelques moines pour garder les reliques et accueillir les pèlerins ; ainsi naquit le prieuré de Conflans dans les Yvelines.
Le vitrail de 1860 de l’église Saint-Maclou à Conflans retrace ces épisodes. (Source: "Sagesse Orthodoxe")
Les hommes ont toujours eu l’intuition de l’âme. C’est notre expérience.
Nous percevons dans autrui une profondeur inexplicable, la complexité incompréhensible de ses sentiments, de ses pensées, de sa volonté, de sa liberté, de son imagination et de ses projets.
Plus profondément encore, au-delà de ce qui fait le psychisme et la personnalité, nous percevons l’identité de celui ou celle qui est devant nous – sa personne, plus grande que son corps et que son âme.
Nous connaissons donc, de façon existentielle et expérimentale avant tout, qu’autrui a une âme.
Nous savons que la personne que nous aimons ne se réduit pas à son corps, et que celui-ci est la forme sensible d’une profondeur insaisissable et inaccessible à l’appréhension sensible.
La Tradition
La Bible, et tous les livres anciens de l’humanité, confirment cette intuition.
Le livre de la Genèse dit que le Seigneur Dieu a façonné l’homme dans sa dimension corporelle (visible, sensible, palpable) et dans sa dimension de profondeur, inaccessible aux sens, incompréhensible à la connaissance rationnelle.
L’âme est la face cachée du corps, son énigme, sa rationalité, son mystère et sa logique.
Pour les Anciens, l’âme comporte une dimension ‘psychique’ – faite pour l’imagination, la rêverie, les sentiments, les impressions – et une dimension rationnelle – pour l’intuition, la réflexion, l’intelligence, la pensée.
De plus, le Seigneur Dieu a insufflé dans l’âme de l’humanité première quelque chose de son souffle, de son Esprit.
L’âme humaine est ‘vivante’ (Gen 2) parce qu’elle est vivifiée par le Souffle de vie qui est l’Esprit du Père.
Nier l’existence de l’âme humaine est propre aux barbares qui s’arrangent d’une humanité purement animale, corporelle et superficielle, réduite à ce que l’on connaît d’elle par les sens, et vite traitée comme un objet.
La profondeur de l’âme
L’âme a une profondeur : la complexité de ses facultés de conscience de soi, de rationalité, de maîtrise du langage, de sensibilité et d’imagination créatrice.
Plus grande encore est la profondeur abyssale que lui donne la présence, non du saint Esprit en personne, mais des arrhes de l’Esprit, ce souffle exhalé dans les narines de l’homme premier, grâce et énergie de l’Esprit qui attend la glorieuse descente de l’Esprit en personne pour demeurer dans son temple qu’est le croyant.
Une autre profondeur encore est celle de la personne : celle-ci ne se ramène ni au souffle de vie, ni à l’âme rationnelle (ou noétique), ni à l’âme psychique (imagination et sentiments), ni, à plus forte raison, au corps (sensations). La personne est l’identité, correspondant au nom, le sujet, le Je qui préside à toute injonction, à toute supplication et à toute louange.
À la différence du corps et de l’âme dans ses diverses dimensions, la personne ne peut jamais être appréhendée comme un objet : elle est, irréductiblement, un sujet.
Elle est la profondeur indépassable à la fois du corps, de l’âme et de l’esprit humains ; elle les transcende tous les trois ; elle est le for intérieur de toute individualité humaine ; c’est elle qui est, à proprement parler, marquée du sceau de l’image divine.
L’immortalité
L’âme n’est immortelle qu’en participant à la divinité. Elle n’est pas immortelle en elle-même, si l’on suit la conception biblique.
Elle est immortelle quand elle est unie au Seigneur, par la foi, par des œuvres de bien, par la grâce du saint baptême, par la participation à tous les sacrements.
En fait, l’âme est, dans beaucoup de textes bibliques et patristiques, synonyme de vie : « sauve nos âmes », dans la prière au saint Esprit, se traduit simplement par « sauve notre vie », ou encore « sauve-nous ».
Par un certain flou de la terminologie, l’âme renvoie encore à la personne, comme dans l’expression ‘un village de plusieurs centaines d’âmes’, c’est-à-dire de personnes.
La mort
Suivant la tradition biblique que suivent les chrétiens, l’âme et le corps sont étroitement unis pour la vie commune en ce monde.
Après la mort, le troisième jour précisément, ces deux composants se dissocient, ce que montre la décomposition physique.
En effet, l’âme, elle-même vivante grâce à l’esprit insufflé en elle, rend le corps vivant. Se sépare-t-elle de lui par le trépas, celui-ci se dissocie dans les éléments dont il a été façonné et il retourne à la terre.
C’est pourquoi les funérailles et l’ensevelissement doivent avoir lieu avant le quatrième jour : jusque-là, l’être humain demeure un vivant à qui l’on parle et que l’on fait parler par l’intermédiaire des prières de l’Église.
À la Résurrection finale, l’âme et le corps se retrouveront dans l’identité qui leur vient de la personne, elle-même conservée par le Seigneur, soit au Paradis, soit en enfer, mais en tout cas jamais anéantie.
Car la mort n’est pas le néant, et le Seigneur des vivants et des morts n’a rien créé pour le néant ; Il a tout fait pour la vie éternelle.
Un enseignement de la Paroisse orthodoxe Saint-Germain et Saint-Cloud
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Puissance guérissante
du Seigneur
(Extrait d'une Homélie de Saint Ambroise de Milan)
Comme le Seigneur guérissait toutes sortes de malades, Il Se vit constamment pressé par la foule de ceux qui attendaient avec ardeur d’être guéris.
Vers le soir, la foule Le suivant toujours, on arriva au bord d’un lac.
La foule continuait de le presser, tant et si bien que Jésus monta dans la barque de Pierre.
Et c’est cette barque qui, selon saint Matthieu, était battue par les flots, et que saint Luc nous présente remplie de poissons.
Il est facile de reconnaître ici l’Eglise naissante engagée au milieu des périls, telle une barque dans les flots, cette Eglise qui connaîtra plus tard une abondante moisson. Les poissons figurent tous ces hommes engagés dans le tourbillon de la vie.
Le Christ, au début, dort aux yeux des disciples, ensuite, Il commande. Il dort en effet, dans la foi Il veille.
Ecoutons d’ailleurs l’écrivain sacré nous dire comment Jésus dort : « Moi, Je dors, mais mon cœur veille »
Saint Matthieu a pensé justement qu’il ne devait pas omettre ce témoignage de la puissance du Christ commandant aux vents.
Sa doctrine n’est pas humaine, prétendaient les Juifs, parce qu’Il commande aux esprits elle est le signe de la puissance divine.
Le spectacle de la mer qui s’apaise, des éléments qui obéissent au commandement divin, des êtres inanimés qui se plient à une volonté supérieure, sont autant de marques extérieures de la puissance divine.
Celui qui arrête la tempête peut tout aussi bien commander aux esprits impurs : il n’y a pas là de contradiction, mais deux preuves d’une même puissance qui domine, d’une part les éléments, et d’autre part les forces de l’esprit.
Ô fleurs du pré spirituel du Royaume de la Trinité = vous, saints martyrs qui avez fleuri admirablement au temps des amères persécutions * Nouveaux Martyrs et Confesseurs innombrables , vous qui avez souffert la passion = pontifes et pasteurs, * moines et laïcs, hommes, femmes et enfants, vous qui avez apporté au Christ le bon fruit de votre patience = priez-Le comme votre divin Semeur* afin qu’Il libère le peuple orthodoxe des bourreaux, afin que s'affermisse l'Eglise du Christ = , par votre sang et vos souffrances * pour le salut de nos âmes. (Invocation du Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde (Monastère Syriaque. Brévilly.61300 CHANDAI), aux Saints Martyrs de"Sayfo" (Génocide des Syriaques en 1915)
ACQUÉRIR L'ICÔNE DES MARTYRS SYRIAQUES ?
J'encourage nos fils et filles de l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone de commander en notre Monastère Syriaque, d'écrire eux-même ou de reproduire pour leurs foyers l'Icône qui a été réalisée pour le centenaire du génocide de nos pères et frères aînés dans la foi: Évêques, prêtres et fidèles Syriaques ("Sayfo").
Nous souvenant que le sang des Martyrs est "semence de chrétiens", il est de la première importance de nous souvenir d'où nous venons pour savoir où nous allons;il est de la première importance de demander incessamment l'intercession de ces frères aînés pour qu'à leurs exemples nous soyons d'authentiques témoins du Règne d'Amour, de Vérité et de Paix que le Christ est venu inaugurer dès ici-bas par Son Eglise ...
Puisse cette Icône être désormais placée en bonne place en chacune de nos paroisses et en chacun de nos foyers !
Puisse l'intercession de nos Saints Martyrs accompagner notre chère Eglise-mère Malankare-Orthodoxe, notre Eglise locale en France et au Cameroun pour favoriser un renouveau de ferveur et de fidélité, un nouvel élan missionnaire !
Votre respectueusement dévoué en Notre-Seigneur.Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) !
+Métropolite Mor Philipose-Mariam
La Révolution de 1789
vue par le père Placide (Deseille) de bienheureuse mémoire, moine orthodoxe français :
« ...Au matin du 27 juin 1789 la France a changé ses racines... L'Assemblée Nationale a pris le pouvoir législatif. D'autre part -ce qui est capital- en se proclamant seule habilitée à donner une constitution à la France, elle se fait -en tant que peuple- la source ultime de toute loi, la source de la norme du bien et du mal pour le pays. En un mot, elle prend la place de Dieu.[...]
Entre le 20 et le 26 août, l'Assemblée Nationale élabore et adopte la Déclaration des droits de l'homme. [...]
En 1789, cette déclaration se situe dans le même contexte que le coup d'Etat du 27 juin et procède de la philosophie des Lumières et du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau.
La philosophie qui s'y exprime se ramène à deux points essentiels : l'homme a le droit de penser ce qu'il veut, en se confiant uniquement à sa raison, sans être soumis à aucune Autorité transcendante.
Les bornes limitant son activité ne viennent pas de Dieu, mais de la loi établie par la volonté générale de la nation.
Cela explique que le pape Pie VI, écho sur ce point de l'ensemble de la tradition chrétienne, réagit alors en dénonçant ces droits '' si contraires à la religion et à la société '' (Encyclique du 23 avril 1791).
La réaction du Patriarcat œcuménique et des porte-parole de la consciences des peuples orthodoxes ne fut pas différente.[...].
Dès ses premières heures, la Révolution française n'avait pas été le soulèvement d'un peuple contre le Roi et la noblesse, mais l'offensive d'une minorité de nobles et de bourgeois hostiles à la civilisation chrétienne et à toute Souveraineté transcendante, contre tout un peuple encore profondément imprégné de christianisme et attaché à son Roi.[...] la prétention de la Nation à s'affirmer comme le fondement suprême des normes qui inspire les lois est LUCIFÉRIEN et ne peut mener l'homme qu'à sa destruction... »
(La Révolution française et le destin spirituel de l'Europe * par l'Archimandrite Placide Deseille.)
PRIÈRE POUR LA FRANCE en ce 14 Juillet
Seigneur Jésus, Ô Christ notre Dieu, Vous qui êtes venu, non pour juger le monde, mais pour le sauver; Vous qui êtes monté librement sur la Croix pour tous les humains;
Vous qui, dans Votre amour ineffable et Vôtre indicible compassion, veillez au bien et au libre salut de chacun;
Vous qui êtes invisiblement présent dans ce monde qui Vous appartient et dans notre pays par le Corps de Votre sainte Eglise,
acceptez les prières de supplication et de louange que nous Vous adressons pour notre patrie la France, justement mais cruellement éprouvée.
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de Votre Mère toute pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France,
des saints de notre pays,
de saint Lazare Votre ami décédé et que Vous avez fait revenir à la vie et qui, premier Évêque de Marseille, vint évangéliser notre Pays.
Sans oublier ceux qui l'accompagnaient, en particulier notre mère parmi les saints:
Marie Madeleine "Egale-aux-apôtres" dont les reliques sanctifient notre sol,
de son disciple saint Maximin,
des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France :
Eclairez, inspirez, convertissez et sauvez notre patrie la France, ceux qui la gouvernent ainsi que chacun des membres de son peuple.
A nous qui Vous supplions dans la vraie Foi, accordez la grâce du non-jugement, la conscience libre, la force du saint Esprit pour témoigner de Votre vérité dans la paix qui vient de Vous.
Accordez-nous la grâce de voir nos propres fautes et d’accueillir Votre pardon.
Donnez-nous de Vous glorifier et de Vous célébrer pour la bienveillance que Vous manifestez à notre pays, à ceux qui le gouvernent et à tout son peuple.
Inspirez-nous de Vous célébrer en premier lieu pour la révélation que Vous avez donnée de Vous-même à nos Pères par la prédications de ces aînés dans la Foi qui sont venu d'Orient pour ensemencer notre terre de l'Evangile de vérité, d'amour et de paix et à ceux qui, en conséquence peuvent en ces jours, sur cette même terre bénie de France, vous confesser avec Votre Père coéternel et Votre très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amîn!
Malheureusement, là aussi, les chrétiens furent persécutés et durent finalement se réfugier à Tarse, le lieu de naissance de Saint-Paul.
Yulithi pria:
Leurs reliques sont vénérées avec une grande dévotion.
Ô Mor Kuryakos et Morth Yulithi! Que votre intercession renforce la foi des vrais croyants en ces temps de grande persécution. Plaidez pour nous devant le trône de grâce de Dieu. Amîn.
« Qui n'aime pas ses ennemis ne goûtera pas la douceur du Saint-Esprit. C'est le Seigneur Lui-même qui nous enseigne à aimer nos ennemis, à sentir et à pâtir avec eux comme s'ils étaient nos propres enfants.
Il y a des hommes qui souhaiteraient à leurs ennemis et aux ennemis de l’Église les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'Amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'Amour et l'Humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.
Seigneur, de même que Tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint-Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes...!
Si le monde comprenait la puissance des paroles du Christ : "Apprenez de moi la douceur et l'humilité", il mettrait de côté toute autre science pour acquérir cette connaissance céleste.
L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »
(St Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.)
Sur cette Icône Syriaque, vous voyez Sainte Marie, la mère de Dieu le Verbe Incarné, entourée de deux grands théologiens Syriens Orthodoxes , Saint Éphrem et Saint Jacques de Saroug.
Ces magnifiques docteurs de la Sainte Église ont écrit d'innombrables cantiques en l'honneur de la Sainte Vierge.
UNE PRIÈRE LORS DE LA MORT D'UN ANIMAL ?
"Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Toi qui, avec le Père et l'Esprit, est le Créateur de tout le visible et l'invisible, Toi qui, le Sixième jour, appela du non être à l'être tous les animaux et finalement l'Homme lui-même, souviens-toi de ta créature N... et sauve-la avec toute ta création au Jour glorieux de la Résurrection finale.
Car Tu es le Seigneur et Maître de toute vie, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire avec ton Père et ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles: Amen!"
Prière au cœur de l'été
Au cœur de l'été, nous sommes invités à faire remonter vers Dieu, à travers nos prières, tous les besoins de notre monde.
R/ Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
- Avec Sainte Marie-Madeleine, premier témoin de la résurrection du Christ, pensons à notre Eglise qui est le Corps du Christ, qu'elle se laisse toujours guider par le souffle de l'Esprit pour porter le message de la vie, de l'amour et de la vérité. Supplions le Seigneur.
R/Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
- Seigneur, Ô Bon Berger, daignez augmenter les capacités d'écoute et d'action en conséquence des responsables des pays, des communautés humaines, ainsi que des parents au sein des familles ! Supplions le Seigneur.
R/Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
- Seigneur, Ô Bon Berger, prenez soin de nos prêtres souffrant de la fatigue et de la solitude dans leur travail pastoral durant ce temps estival ! Supplions le Seigneur.
R/Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
- Seigneur, Dieu de paix, regarde les gens déboussolés sur cette terre par manque d'amour. Qu’ils puissent croiser une « Marie-Madeleine » dans leur vie, un frère ou une sœur qui les aide à se laisser guérir pour qu'à leur tour ils puissent aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres ! Supplions le Seigneur.
R/Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
- Seigneur, Dieu de paix, aidez nous à bien profiter de ce temps estival pour être à côté de ceux qui nous sont chers, pour nous occuper de notre jardin (aussi bien le jardin intérieur que le jardin extérieur) et pour également visiter nos frères et sœurs humains… ! Supplions le Seigneur.
R/Seigneur Dieu, Vous êtes avec nous, Pasteur de Votre Peuple vous nous guidez et nous rassurez, kourie eleïson !
Dieu de tendresse et de pitié, écoutez et recevez nos prières. Comme Vous avez changé le cœur de Marie-Madeleine, donnez-nous la grâce de nous convertir, ainsi que la lumière du Saint Esprit pour qu'Il nous aide à annoncer au monde la joie d'être sauvés par Votre Fils, le Christ, notre Seigneur Qui vit et règne avec Vous, Père et ce même Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amîn.
L'heure des grands départs en vacances approche. En voiture, en bateau, en avion, en train : quel que soit le mode de locomotion, il est toujours bon de confier son itinéraire à saint Christophe.
La tradition rapporte que Reprobus, un géant qui servait le Diable, se convertit après avoir découvert la puissance du Christ. Il met alors sa force et sa stature au service de son prochain, en se postant près d’un cours d’eau et en proposant ses services pour le franchir.
Un jour, il entend un petit enfant l’appeler. Il le prend alors sur ses épaules pour traverser les flots. Mais le petit enfant est tellement lourd qu’il est sur le point de se noyer. Une fois l’autre berge atteinte, il demande à l’enfant la raison de son poids. Celui-ci répond qu’il n’a pas seulement porté un enfant, mais aussi le monde entier qu’Il a créé. Car c’était l’Enfant Jésus.
Depuis ce jour, Reprobus a pris le nom de « Christophe », étymologiquement, « celui qui porte le Christ » en grec. Il est martyrisé vers 250 en Lycie. Il est le patron des voyageurs et de l’arme du train dans l’armée.
Accordez-moi, Seigneur, une main ferme et un regard vigilant ;que personne ne soit blessé quand je passe.Vous nous avez donné la vie,je prie pour qu’aucun de mes actes ne puisse enlever ou endommager ce Don de Votre bonté.Abritez, Ô Seigneur, ceux qui m’accompagnent,des maux du feu et de toutes les calamités.Apprenez-moi à utiliser mon véhicule pour le besoin des autres,et à ne pas manquer, par amour de la vitesse excessive,la beauté du monde ;et qu’ainsi, je puisse continuer ma route avec joie et courtoisie.Saint Christophe, saint patron des voyageurs,protège-moi et conduis-moi en toute sécurité vers ma destination.
C'est dans les traités anti-pélagiens qu'Augustin parle le plus de la liberté, mais alors il étudie le statut philosophique de la liberté.
Dans les œuvres antérieures, et notamment dans les Tractatus sur l'Evangile de St Jean, Augustin parle de la liberté d'une façon sans doute plus "spirituelle" car la liberté a à voir avec la grâce.
Il convient de rappeler ce qui est fondamental chez Augustin :
- ce qui est entrave à la liberté de l'homme, c'est le péché
- la liberté nous est donnée (la vraie liberté) quand nous avons choisi Dieu (déjà librement)
Dieu a créé l'homme libre (au moins doté de libre-arbitre). Il a été écarté de cette "liberté des enfants de Dieu" par la faute originelle. Toute la vie de l'homme est lutte contre les entraves du mal, contre l'esclavage du péché, pour retrouver cette liberté qu'il ne peut trouver qu'en Dieu.
La vérité de la relation de l'homme avec Dieu ne peut être que le fruit de la liberté : il n'y a pas d'amour dans la contrainte.
Délivrer, c'est rendre libre :
"Se présentant aux regards dans la faiblesse de la chair et demeurant caché selon la majesté divine, notre Seigneur Jésus Christ dit à ceux qui avaient cru en lui quand il parlait : Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, car celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé, et vous connaîtrez la Vérité qui vous est cachée maintenant et qui vous parle et la Vérité vous délivrera. Ce mot : vous délivrera, le Seigneur l'a tiré du mot de liberté : il délivre ne signifie en effet rien d'autre au sens propre que : il rend libre. De même que sauver ne signifie rien d'autre que rendre sauf, que guérir ne signifie rien d'autre que rendre sain, qu'enrichir ne signifie rien d'autre que rendre riche, ainsi délivrer ne signifie rien d'autre que rendre libre. Cette signification est plus claire dans le mot grec, car selon l'usage du latin nous disons la plupart du temps qu'un homme est délivré alors qu'il ne s'agit pas de sa liberté, mais de sa santé, comme on dit de quelqu'un qu'il est délivré de sa maladie ; c'est le langage habituel, ce n'est pas pourtant le terme propre. Mais le Seigneur a choisi ce mot : La Vérité vous délivrera de telle sorte qu'en grec personne ne puisse douter qu'il ait parlé de la liberté." (Tr. 41, 1)
Allusion constante aussi à Rm 7, 7-25. En particulier Rm 7, 6-24 :
"Or si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais, d'accord avec la Loi, qu'elle est bonne ; en réalité ce n'est plus moi qui accomplis l'action, mais le péché qui habite en moi. Car je sais que nul bien n'habite en moi, je veux dire dans ma chair ; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir : puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui accomplis l'action, mais le péché qui habite en moi. Je trouve donc une loi s'imposant à moi, quand je veux faire le bien : le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur ; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ?"
De fait, le chrétien en cette vie ne connaît qu'une situation mélangée de servitude et de liberté qui restera la sienne jusqu'à la mort.
Certes le Christ est venu pour nous délivrer du péché, mais nous sommes encore régulièrement détournés du bien, de l'Amour, dans lequel est la liberté de l'homme.
"Le Seigneur n'avait pas dit : Vous serez libres, mais : La Vérité vous délivrera [Jn 8, 32]" (Tr. 41, 2)
(à ceux qui protestent : nous sommes la descendance d'Abraham, nous n'avons jamais été esclaves).
Augustin explique qu'il ne s'agit pas de l'esclavage ordinaire : même si les Juifs protestent, il rappelle que le peuple hébreu a connu l'esclavage (en Egypte, à Babylone…) mais ce n'est pas de cet esclavage-là qu'il s'agit dans la bouche du Christ, mais de l'esclavage du péché. Augustin cite à répétition Jn 8, 34 :
"Amen, amen, je vous dis que quiconque commet le péché est esclave du péché."
"Il est esclave, on souhaiterait que ce soit d'un homme et non du péché" (Tr. 41, 3)
Augustin insiste sur la signification du double "Amen" = c'est vrai. Il insiste sur l'importance de ce "Je vous dis vrai" quand c'est la Vérité (le Christ) qui le dit.
Augustin avait écrit dans la Cité de Dieu (4, 3) :
"L'homme bon, même s'il est esclave est libre, mais le méchant, même s'il règne, est esclave, et non pas d'un seul homme, mais, ce qui est plus pesant, d'autant de maîtres qu'il a de vices."
Mais cet esclavage du péché est pire que l'esclavage d'un maître humain :
"Le plus souvent quand ils ont des maîtres méchants, les hommes demandent à être vendus ; ils ne cherchent pas à n'avoir plus de maître, ils veulent seulement en changer. Que pourrait faire l'esclave du péché ? A qui s'adressera-t-il ? Auprès de qui aura-t-il recours ? A qui demandera-t-il de le vendre ? Quelquefois aussi un esclave d'homme accablé par les dures exigences de son maître trouve du répit dans la fuite ; où peut fuir l'esclave du péché ? Où qu'il fuie, il se traîne avec lui-même ; la conscience coupable ne se fuit pas elle-même, il n'est pas de lieu où elle puisse aller, elle se suit elle-même, ou plutôt elle ne s'éloigne pas d'elle-même, car le péché qu'elle commet se trouve à l'intérieur d'elle" (Tr. 41, 4).
Il faut nous réfugier auprès du Christ :
"… demandons à être mis en vente pour être rachetés par son sang" (ibid. 41, 4)
car le Christ est le seul qui peut nous délivrer de l'esclavage du péché :
"Le Seigneur est donc le seul qui délivre de cet esclavage ; celui qui ne l'a pas subi en délivre : seul en effet, il est venu sans péché dans cette chair. Les tout-petits enfants que vous voyez portés dans les bras de leurs mères ne marchent pas encore, et déjà ils sont chargés d'entraves, car ils ont tiré d'Adam ce qui sera brisé par le Christ. Cette grâce que le Seigneur promet s'étend même à eux quand ils sont baptisés, parce que, seul, peut délivrer du péché celui qui est venu sans péché et qui s'est fait sacrifice pour le péché." (Tr. 41, 5).
La liberté plénière et parfaite : nous ne la connaîtrons qu'à la résurrection. Le Christ disant (Jn 8, 35) : "L'esclave ne demeure pas toujours dans la maison. Le Fils, lui y demeure pour toujours" nous fait peur mais :
"Ce n'est pas sans raison, commente Augustin, qu'il nous a effrayés et qu'il nous a donné l'espérance : il nous a effrayés pour que nous n'aimions pas le péché, il nous a donné l'espérance pour que nous ne mettions pas en doute la rémission du péché" (Tr. 41, 8).
Quelle est notre espérance ?
"Le Fils y demeure pour toujours. Donc, si le Fils nous délivre, vous serez vraiment libres. (Jn 8, 34-36]. Notre espérance, frères, c'est que nous soyons délivrés par celui qui est libre et qu'en nous délivrant il nous rende esclaves : nous étions en effet les esclaves de la convoitise ; délivrés, nous sommes rendus les esclaves de la charité." (Tr. 41, 8).
Et Augustin insiste : nous ne sommes pas libre pour pécher, mais pour aimer ; nous sommes "esclaves les uns des autres" selon le mot de St Paul (Gal 5, 13) :
"C'est également ce que dit l'Apôtre : Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de la liberté une occasion pour la chair, mais par la charité rendez-vous esclaves les uns des autres. Que le chrétien ne dise donc pas : Je suis libre ; j'ai été appelé à la liberté ; j'étais esclave, mais j'ai été racheté et par ce rachat j'ai été rendu libre ; que je fasse ce que je veux, que personne ne s'oppose à ma volonté si je suis libre. Si par cette volonté tu commets le péché, tu es l'esclave du péché. N'abuse donc pas de la liberté pour pécher librement, mais uses-en pour ne pas pécher. Ta volonté en effet sera libre si elle est religieuse. Tu seras libre si tu es esclave, libre à l'égard du péché, esclave de la justice selon le mot de l'Apôtre : Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice, mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous portez des fruits qui conduisent à la sanctification et qui ont pour fin la vie éternelle. C'est à cela que nous devons tendre, c'est cela que nous devons faire." (Tr. 41, 8)
Nous ne sommes de toutes façons pas sans péché : il nous faut au moins être sans péché grave. Ce n'est donc pas la liberté parfaite, en ce monde, mais une première liberté qui consiste à ne pas commettre de péchés graves : l'homme commence à "lever la tête vers la liberté", qui ne sera totale que dans l'éternité :
- dans la mesure où nous servons Dieu, nous sommes libre
- dans la mesure où nous servons la loi du péché, nous sommes encore esclaves.
L'homme de ce temps est un homme divisé.
La liberté totale et parfaite se trouve dans le Christ : comme dans l'histoire du bon Samaritain (Lc 10, 30-37), laissons-nous porter pour être soignés à l'hôtellerie :
"Frères, en ce temps l'Eglise où le blessé est soigné est encore l'hôtellerie du voyageur, mais à cette même Eglise est réservé là-haut l'héritage du possesseur" (Tr. 41, 13)
Dans le Sermon 131, 6, 6, Augustin dit aussi :
"Si vous le reconnaissez, l'hôtellerie est l'Eglise, une hôtellerie pour le moment, car notre vie est un passage ; ce sera une maison d'où nous ne repartirons pas quand nous serons parvenus en bonne santé au Royaume des cieux.".
1) N'y a-t-il pas contradiction entre prescience divine et liberté humaine ?
La question est discuté dans le Tr. 53. (à propos de l'incrédulité des Juifs). Dans le De libero arbitrio, Augustin répond clairement :
"Nous n'avons pas à nier que Dieu connaisse d'avance tous les événements futurs et nous, pourtant, nous voulons ce que nous voulons, car comme il connaît d'avance notre volonté, c'est précisément celle qu'il connaît qui sera ; ce sera donc une volonté, puisque c'est une volonté qu'il connaît d'avance et ce ne pourrait pas être une volonté si elle ne devait pas être en notre pouvoir. Il connaît donc aussi d'avance ce pouvoir." (3, 3, 8)
Il s'agit de ne pas confondre prescience et causalité : la prescience n'exerce pas plus d'action contraignante sur l'avenir que la mémoire sur le passé :
"De même que toi par ton pouvoir tu ne forces pas les événements passés à s'être réalisés, de même Dieu par sa prescience ne force pas les événements à venir à se réaliser" (Ibid. 3, 4, 11).
2) Que répondre à ceux qui nient l'utilité de la prière pour demander l'aide de la grâce ?
"Que personne n'ose défendre le libre arbitre au point de chercher à nous enlever la prière dans laquelle nous disons : Ne nous soumets pas à la tentation…" (Tr. 53, 8).
Le Christ lui-même ne dit-il pas : "J'ai prié pour toi, Pierre, afin que ta foi ne défaille pas" [Lc 22, 32] ?
"… reconnaissons les bienfaits de Dieu. Car il faut rendre grâce aussi parce que ce pouvoir nous a été donné, et il faut prier de peur que la faiblesse ne succombe." (Tr. 53, 8)
A diverses reprises Augustin reviendra là-dessus avec beaucoup de netteté :
Dans De peccatorum meritis et remissione (2, 2, 2) :
"Il y en a certains qui présument tellement du libre arbitre de la volonté humaine qu'ils pensent que nous n'avons pas à être aidés pour ne pas pécher, puisque le libre arbitre de la volonté a été une fois pour toutes accordé à notre nature. Il s'ensuit donc que nous ne devons pas prier non plus pour ne pas entrer dans la tentation, c'est-à-dire pour ne pas être vaincus par elle, soit quand elle trompe et abuse des ignorants, soit quand elle presse et assiège des faibles".
De même in De bono uiduitatis (17, 21) :
"Ils prétendent défendre le libre arbitre de l'homme au point de prétendre que, par lui seul, sans même être aidés par la grâce de Dieu, nous serions capables d'accomplir ce qui est ordonné par Dieu. Il s'ensuit dès lors que le Seigneur a dit inutilement : Veillez et priez pour ne pas entrer dans la tentation, Matth., 26, 41, et que nous redisons inutilement chaque jour dans la prière du Seigneur : Ne nous soumets pas à la tentation. En effet, s'il est en notre pouvoir de ne pas être vaincus par la tentation, pourquoi prions-nous pour ne pas entrer en elle ou ne pas lui être soumis ?".
3) La grâce et la liberté.
Il faut tenir deux vérités :
- la nécessité de la grâce
- l'existence du libre arbitre.
De fait l'affirmation de l'une risque toujours d'être comprise comme la négation de l'autre. Il ne s'agit pas de deux opinions entre lesquelles il serait loisible de faire un choix, mais de deux vérités qu'il faut garder ensemble si l'on veut rester fidèle à l'enseignement du Seigneur comme aux exigences de la vie spirituelle.
Evitant dans les Tractatus toute discussion théologique, Augustin engage seulement ses auditeurs à écouter le Seigneur : les commandements qu'il donne à ses disciples ne peuvent se comprendre que si l'homme est libre et responsable de ses actes et la prière qu'il leur apprend n'a de sens que s'ils ont besoin en même temps de l'aide de la grâce.
Dans le Tr. 53, Augustin fait appel à deux paroles de l'Evangile pour mettre en lumière la mystérieuse coopération dans la foi de la grâce de Dieu et du libre arbitre de l'homme :
- si Jésus a prié pour que la fois de Pierre ne défaille pas devant le scandale de la Passion (Lc 22, 32) c'est "pour que nous n'imaginions pas que la foi est tellement au pouvoir de notre arbitre qu'elle n'a pas besoin du secours de Dieu",
- mais à l'inverse l'évangéliste Jean nous déclare que nous a été "donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu" (Jn 1, 12) pour que nous comprenions que la foi dépend aussi de notre volonté.
« Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même.
Ne te demande pas où tu en es avec Dieu.
La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut.
Il y a Dieu, l'immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai.
Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu, et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l'éternelle joie de Dieu.
Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve sa paix, tout son plaisir.
Et Dieu lui-même est alors toute sainteté. Car si Dieu réclame notre effort et notre fidélité, la sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne.
Elle est d'abord un vide que l'on se découvre et que l'on accepte, et que Dieu vient remplir dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude. »
(P. Eloi Leclerc, "Sagesse d'un pauvre", Éditions Franciscaines, Paris, 1959.)
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"When you are turned to God, do not make any return on yourself.
Do not ask where you are with God.
The sadness of not being perfect and being a sinner is still a human feeling, too human. You must raise your gaze higher, much higher.
There is God, the immensity of God and his unalterable splendor. The pure heart is one who never ceases to worship the living and true Lord.
He takes a deep interest in the very life of God, and is able, in the midst of all his miseries, to vibrate to the eternal joy of God.
Such a heart is both stripped and filled. It is enough for him that God be God. In this very thing, he finds his peace, all his pleasure.
And God himself is then all holiness. For if God claims our effort and our fidelity, holiness is not a self-fulfillment, nor a fullness that we give ourselves.
It is first of all a void that one discovers and accepts, and that God comes to fill to the extent that one opens to its fullness. "
(P. Eloi Leclerc, "Wisdom of a poor man", Franciscan Publishing, Paris, 1959.)
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"Quando você está voltado para Deus, não faça nenhum retorno sobre si mesmo. Não pergunte onde você está com Deus.
A tristeza de não ser perfeito e ser um pecador ainda é um sentimento humano, humano demais. Você deve elevar seu olhar mais alto, muito mais alto.
Existe Deus, a imensidão de Deus e seu esplendor inalterável. O coração puro é aquele que nunca deixa de adorar o Senhor vivo e verdadeiro.
Ele se interessa profundamente pela própria vida de Deus e é capaz, no meio de todas as suas misérias, de vibrar para a alegria eterna de Deus.
Esse coração é tanto despido quanto preenchido. É suficiente para ele que Deus seja Deus. Nessa mesma coisa, ele encontra sua paz, todo seu prazer.
E o próprio Deus é então toda a santidade. Pois se Deus reivindica nosso esforço e nossa fidelidade, a santidade não é uma auto-realização, nem uma plenitude que nos damos.
É antes de mais nada um vazio que se descobre e aceita, e que Deus vem preencher na medida em que se abre à sua plenitude. "
(P. Eloi Leclerc, "Sabedoria de um homem pobre", Franciscan Publishing, Paris, 1959.)
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Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
PRIERE POUR LES VOCATIONS:
Père, faites se lever parmi les chrétiens
de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce,
qui maintiennent la foi vivante
et gardent une mémoire pleine de gratitude de Votre Fils Jésus,
par la prédication de sa parole
et l'administration des sacrements,
par lesquels Vous renouvelez continuellement vos fidèles dans la Grâce du Saint Esprit.
Donnez-nous de saints ministres de Votre autel,
qui soient des célébrants attentifs et fervents de l'eucharistie,
sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde, sacrement de la pérennité de Sa présence comme "l'Emmanuel", Dieu présent au milieu et pour le salut de Son Peuple.
Appelez des ministres de Votre miséricorde,
qui dispensent la joie de Votre pardon
par le sacrement de la réconciliation.
Père, puisse notre Église Syro-Orthodoxe francophone accueillir avec joie
les nombreuses inspirations de l'Esprit de Votre Fils
et, qu'en étant docile à ses enseignements,
elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal
et à la vie consacrée.
Soutenez nos Pères dans la Foi, nos Métropolites,les évêques, les prêtres, les diacres,
les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ, à l'intérieur et à l'extérieur de notre Tradition Syro-Orthodoxe
afin qu'ils accomplissent fidèlement leur mission
au service de l'Évangile.
Nous Vous le demandons par le Christ notre Seigneur, Votre Fils bien-aimé qui vit et règne avec Vous et le Saint Esprit pour les siècles sans fin.
Amîn.
Ô Marie, Mère de Miséricorde et Reine des apôtres, priez pour nous !
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ORAÇÃO PELAS VOCAÇÕES:
Pai, deixe repousar entre os cristãos
numerosas e santas vocações ao sacerdócio,
que mantenham viva a fé
e manter uma memória cheia de gratidão Seu Filho Jesus,
pela pregação de sua palavra
e administrar os sacramentos,
pelo qual você renovar continuamente os vossos fiéis na graça do Espírito Santo.
Dê-nos santos ministros do vosso altar,
que estão celebrantes atentos e entusiastas da Eucaristia,
sacramento do dom supremo de Cristo para a redenção do mundo, o sacramento da sustentabilidade da sua presença como "Emmanuel", Deus presente entre e para a salvação de Seu povo.
Chamar ministros de sua mercê,
que fornecem a alegria de Seu perdão
através do Sacramento de reconciliação.
Pai, que nossa Igreja siro-ortodoxo falando alegremente boas-vindas
as numerosas inspirações do Espírito de Seu Filho
e, que sendo obedientes a seus ensinamentos,
ela cuida das vocações ao ministério sacerdotal
e à vida consagrada.
Apoiar nossos pais na fé, nossos metropolitanas, bispos, sacerdotes, diáconos,
pessoas consagradas e todos os baptizados em Cristo, dentro e fora da nossa tradição siro-ortodoxo
de modo que eles fielmente cumprir a sua missão
o serviço do Evangelho.
Você Nós vos pedimos por Cristo, nosso Senhor, Seu amado Filho, que vive e reina contigo eo Espírito Santo para todo o sempre.
Amin.
Ó Maria, Mãe de Misericórdia e Rainha dos Apóstolos, rogai por nós!
HEUREUX CEUX QUI
ONT FAIM...
SAINT ELIE LE PROPHETE
Vie du Saint Prophète Élie
Le 20 juillet, notre Église Syro-Orthodoxe de Mar Thoma (Métropolie de Tradition Malankare Orthodoxe pour l'Europe et ses Missions) se souvient du Saint Prophète Élie .
Le Saint et grand Prophète Elie, cet ange dans la chair qui reçut de Dieu le pouvoir d'ouvrir et de fermer les cieux, était originaire de Thishbé en Galaad (1).
On raconte qu'au moment de sa naissance son père vit des hommes vêtus de blanc l'envelopper de langes de feu et, en lui attribuant son nom, ils lui donnèrent à manger une flamme, symbole du zèle divin qui allait le dévorer pendant toute sa vie.
Dès son enfance, il observait rigoureusement tous les commandements de la Loi et se tenait en permanence devant Dieu par une virginité impassible, un jeûne permanent et une prière ardente, qui rendirent son âme comme le feu et firent de lui le modèle de la vie monastique.
Achab ayant accédé au trône du royaume du Nord, qui avait fait schisme depuis Jéroboam, porta à son comble l'impiété et la dépravation de ses prédécesseurs.
Encouragé par sa femme, l'exécrable Jézabel, il persécutait les Prophètes et tous les hommes qui restaient fidèles à Dieu, et s'adonna au culte des faux dieux: Baal et Astarté.
Le Prophète Élie se rendit alors auprès du roi et lui déclara: « Il vit le Seigneur, Dieu des Armées, le Dieu d'Israël, devant lequel je me tiens aujourd'hui!
Non, il n'y aura, ces années-ci, ni rosée ni pluie, si ce n'est par une parole de ma bouche! »
À la parole du Prophète une terrible sécheresse s'abattit alors, comme une fièvre, sur la terre: tout fut desséché, dévasté, brûlé; hommes, femmes, enfants, animaux domestiques et bêtes sauvages, tous mouraient faute de nourriture, les sources tarissaient, les plantes se flétrissaient, et rien n'échappait au fléau que Dieu avait permis, dans l'espoir que la famine porterait le peuple d'Israël au repentir et à la conversion.
Sur ordre de Dieu, le Prophète, qui était vêtu d'une peau de mouton et d'un pagne de cuir, quitta le royaume d'Israël et se rendit au torrent de Chorrath (Kerrith), situé au-delà du Jourdain (2).
Il s'abreuvait de l'eau du torrent et le Seigneur lui envoyait des corbeaux - animaux considérés comme impurs par les Juifs et réputés pour leur cruauté envers leur progéniture - pour lui apporter du pain au matin et de la viande le soir, incitant ainsi son Prophète à la miséricorde envers le peuple souffrant (3). Quand le torrent vint à se tarir lui aussi, Dieu envoya son serviteur à Sarepta de Sidon, lui faisant observer au long de la route les effets désastreux de la sécheresse pour l'inviter, encore une fois, à la compassion.
Il parvint chez une pauvre veuve païenne, qui était en train de ramasser du bois en vue de faire cuire du pain pour elle et son fils.
Malgré la nécessité extrême dans laquelle elle se trouvait, elle mit avant toutes choses les devoirs de l'hospitalité, et dès que le Prophète le lui demanda, elle prépara à son intention une galette, avec la farine et l'huile qui lui restait.
Elle reçut sans retard la récompense de son hospitalité: à la parole du Prophète sa jarre de farine et sa cruche d'huile ne désemplirent pas, jusqu'à ce que la pluie revint.
Elie était hébergé chez cette veuve depuis quelques jours, quand son fils vint à mourir.
Comme la femme, dans sa douleur, accusait l'homme de Dieu d'avoir apporté le malheur sur sa maison, Élie prit l'enfant, le monta à l'étage où il demeurait et, après avoir soufflé à trois reprises sur le corps inanimé en invoquant à grands cris le Seigneur, il rendit le jeune garçon vivant à sa mère, prophétisant ainsi la résurrection des morts.
La sécheresse affligeait la contrée depuis plus de trois ans, et une grande partie de la population avait déjà été décimée; mais Dieu, respectant le serment de son Prophète, ne voulait pas montrer sa miséricorde avant qu'Élie n'eût compris qu'Il ne désire pas la mort des pécheurs mais qu'ils se convertissent (cf. Éz. 33:11).
Il envoya alors le Prophète auprès du roi Achab, pour lui annoncer que le fléau allait bientôt cesser.
Élie apparut devant le roi stupéfait de voir venir à lui, librement, celui qu'il avait fait rechercher partout, et il l'invita à rassembler tout le peuple d'Israël sur le mont Carmel, afin qu'il soit témoin de sa confrontation avec les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes des bois sacrés entretenus par l'infâme Jézabel.
Une fois cette grande assemblée réunie, Élie dit aux faux prophètes: « Jusques à quand boiterez-vous sur les deux jarrets?
Si le Seigneur est Dieu, allez à sa suite! Si c'est Baal, allez à lui! »
Il prescrivit d'apprêter deux taureaux pour le sacrifice et de les placer sur le bûcher, mais sans allumer de feu, et il laissa les faux prophètes sacrifier les premiers.
Ceux-ci invoquèrent à grands cris le dieu Baal, en se lacérant, de l'aube jusqu'au soir, mais en vain.
Élie se moquait d'eux, les encourageant à crier plus fort, de peur que leur dieu ne soit endormi ou occupé à quelque autre affaire.
Le soir venu, le Prophète érigea un Autel avec douze pierres, représentant les douze tribus d'Israël, creusa un large fossé autour de l'Autel, sur lequel il avait placé le taureau dûment dépecé, et il ordonna de verser, à trois reprises, de l'eau en abondance sur la victime, de manière à ce qu'elle remplisse le fossé en débordant.
Puis il poussa un grand cri vers le ciel, invoquant le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.
Aussitôt un feu tomba du ciel et dévora l'holocauste, le bois et l'eau.
Le peuple entier tomba alors la face contre terre en criant:
-« Vraiment le Seigneur est le seul Dieu! »
Sur l'ordre d'Élie, on s'empara des faux prophètes, et l'homme de Dieu les égorgea de ses propres mains au torrent de Cisson.
Il annonça ensuite à Achab que la sécheresse allait bientôt cesser, puis monta au sommet du Carmel et, se penchant vers la terre, la tête entre les genoux et l'intelligence rassemblée dans le cœur, il se mit en prière.
À sept reprises il envoya son serviteur observer l'horizon, en direction de la mer, et la septième fois un petit nuage apparut, le ciel s'obscurcit et la pluie tomba en abondance, répandant sur la terre la bénédiction céleste.
Quand la reine Jézabel apprit le massacre de ses prophètes, elle entra dans une terrible colère et jura de se venger.
Élie, qui n'avait pas craint la foule des faux prophètes, fut abandonné par la grâce de Dieu et, gagné par la pusillanimité, il s'enfuit à Bersabée dans la terre de Juda.
Épuisé par sa marche dans le désert, il s'assit à l'ombre d'un arbre et demanda à Dieu de reprendre sa vie.
Un Ange du Seigneur lui apparut alors, et lui présenta une galette de pain et une cruche d'eau.
Revigoré par cette assistance divine, il put marcher quarante jours dans le désert, jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb (4).
Il entra dans le creux du rocher où Moïse s'était jadis caché, et Dieu lui adressa, de nuit, la parole. Élie répondit:
-« Je suis rempli de zèle jaloux pour le Seigneur tout-puissant, car les fils d'Israël ont abandonné Ton alliance, abattu Tes Autels et tué Tes Prophètes; et je suis resté tout seul et ils cherchent à m'enlever la vie. »
Dieu lui ordonna de sortir et de se tenir sur la montagne pour le voir.
Il y eut alors un violent ouragan qui fendit les montagnes et brisa les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan; et après l'ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans le feu.
Après le feu, on perçut le bruit d'une brise légère.
Dès qu'il l'entendit, Élie se voila la face de son manteau et se tint sous la grotte, car Dieu était dans la brise légère Le Seigneur lui affirma que, loin d'être le seul juste, sept mille autres Israélites n'avaient pas fléchi les genoux devant Baal, et Il lui ordonna de s'en retourner par le même chemin conférer l'onction royale à Hazaèl, comme roi de Syrie, et à Jéhu, comme roi d'Israël, puis d'oindre Élisée pour successeur.
Ayant trouvé Élisée occupé à labourer avec douze paires de bœufs, Élie jeta sur lui son manteau et fit de lui son disciple
Le roi Achab continuait cependant à commettre des actes d'impiété et il s'était accaparé la vigne de Nabot de Yizréel, en le faisant mourir sur le conseil de Jézabel.
Le Prophète Élie, qui était resté dans le silence pendant quelque temps, fut envoyé par le Seigneur à Samarie et dit au roi:
-« À l'endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi, et les prostituées se vautreront dans ton sang ».
Il ajouta que le malheur allait s'abattre sur toute la maison d'Achab et que les chiens dévoreraient le corps de Jézabel sur l'avant-mur d'Yizréel.
A ces mots, le roi fut saisi de componction: il déchira ses vêtements, se revêtit d'un sac et observa un jeûne.
Le Seigneur regarda avec faveur son repentir et annonça par son Prophète qu'Il ne donnerait libre cours à Sa colère que sous le règne de son fils.
Achab mourut peu après, et son fils Ochozias, homme superstitieux, prit le pouvoir. Étant tombé malade, il envoya des messagers en quête d'un oracle auprès de Baal Zéboud à Éqron (Akkaron). Le Prophète Élie se présenta devant les messagers, annonçant que le roi ne se relèverait pas.
Quand ils transmirent ce message, en donnant la description du Prophète, le roi, comprenant qu'il s'agissait d'Élie, envoya une troupe de cinquante hommes pour l'arrêter.
Mais à deux reprises, sur l'injonction du Prophète, un feu descendit du ciel et dévora les soldats. Le troisième officier, l'ayant supplié de l'épargner, Élie obtempéra et se rendit auprès du roi, lui annonçant de vive voix qu'il allait périr, parce qu'il avait eu recours aux faux dieux.
Ochozias mourut effectivement peu de jours après, et son frère Joram devint roi d'Israël.
Pendant les douze années de son règne, il fit supprimer le culte de Baal, mais ne mit pas fin au péché de Jéroboam, qui avait provoqué le schisme dans le peuple de Dieu et avait encouragé l'idolâtrie.
C'est pourquoi Dieu fit venir le malheur sur sa maison et réalisa la prophétie prononcée par Élie au temps d'Achab: Jéhu s'empara du pouvoir, à la suite d'une conspiration contre Joram et, entrant dans la ville d'Yizréel, il fit mettre à mort Jézabel en la précipitant du haut d'une fenêtre. Son sang éclaboussa le mur et les chiens dévorèrent son corps avant qu'on n'ait pu l'ensevelir.
Au bout de quinze ans de ministère prophétique, ayant accompli la mission que Dieu lui avait confiée, Élie se rendit de Galgal à Béthel, accompagné d'Élisée qui refusait de quitter son maître. De là, ils se rendirent à Jéricho.
Arrivé sur la rive du Jourdain, Élie prit son manteau de peau de mouton, le roula et frappa les eaux, qui se divisèrent pour les laisser passer à pied sec. Élisée lui ayant demandé de recevoir double part de son esprit prophétique, Élie répondit:
« Si tu me vois pendant que je serai enlevé au ciel, il en sera ainsi pour toi. » Alors qu'ils marchaient ainsi dans le désert en devisant, un char de feu tiré par des chevaux flamboyants apparut entre eux.
Élie monta dans le char et fut emporté "comme" au ciel (6), dans un tourbillon, tandis qu'Élisée criait: « Père, père, char d'Israël et son attelage! »
Il saisit le manteau du Prophète, qui était tombé sur lui, et frappant les eaux à deux reprises, il put traverser le Jourdain, salué par les Fils des Prophètes qui criaient: « L'esprit d'Élie s'est reposé sur Elisée! »
En étant ainsi enlevé dans les hauteurs avec son corps, le Prophète Élie préfigurait l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'envoi de son manteau sur son disciple, il annonçait la descente du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte (7).
Représentant éminent de l'ordre prophétique et parvenu par son zèle au sommet de la vertu, Élie fut jugé digne de voir, face à face, la gloire du Dieu incarné, en compagnie de Moïse et des trois Apôtres, le jour de la Transfiguration (cf. Mat. 17), qui annonçait le Second Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ.
En descendant du Thabor, les disciples demandèrent au Seigneur si Élie devait venir avant la résurrection des morts pour rétablir toutes choses, comme l'enseignent les Prophètes (Malachie 3:23).
Le Christ leur répondit: « Élie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu, mais l'ont traité à leur guise », en faisant allusion à Saint Jean Baptiste qui était venu préparer Sa venue, avec l'esprit et la puissance d'Élie (Luc 1, 17). De même que Jean fut le Précurseur du premier avènement dans la chair du Fils de Dieu, ainsi Élie sera, croit-on, le précurseur de Son second et glorieux avènement, à la fin des temps (8).
1). La tradition apocryphe, qui a transmis ces détails concernant la naissance du Prophète, précise qu'il était de la tribu d'Aaron et donc Prêtre. Mais on n'en trouve nulle trace dans le récit de l'Ecriture que nous résumons par la suite (cf. III Rois 17-20 ; IV Rois 1 à 2).
2). D'après la tradition ecclésiastique, c'est à cet endroit que fut érigé ensuite le monastère de Chozéba, qui subsiste aujourd'hui (cf. 8 janv.).
3). C'est le thème de plusieurs homélies patristiques sur le Prophète Élie, en particulier le Kontakion de St. Romanos le Mélode. Ces homélies sont maintenant disponibles en traduction française dans: Le Saint Prophète Elie d'après les Pères de l'Eglise, "Spiritualité Orientale n°53", Abbaye de Bellefontaine, 1992.
4). Le sommet du mont Sinaï, à l'endroit même où Dieu s'était révélé à Moïse (cf. Ex. 33).
5). Les Pères ont interprété cette manifestation de Dieu dans la brise légère comme une figure prophétique de l'Incarnation, supérieure aux théophanies terrifiantes de l'Ancien Testament.
6). Les Pères ont souligné que ce "comme", ajouté par la version des Septante, montre qu'Élie n'a pas été emporté corporellement au Ciel, chose impossible avant la résurrection et l'ascension du Christ, mais qu'il a échappé à la mort, comme Énoch, et a été gardé par Dieu en un lieu inconnu, jusqu'au dernier jour.
7). St. Romanos, Kontakion sur le Prophète Élie, 33.
8). La tradition ecclésiastique a souvent vu dans les deux témoins, qui succomberont lors de l'ultime combat contre l'Antéchrist (Apoc. 11), Énoch et Élie, qui ont été préservés de la mort à cette fin.
(Tiré du Synaxaire, vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe par le hiéromoine Macaire de Simonos Pétra)
LE 21 JUILLET:
Saint Victor
C'est un martyr marseillais exécuté en 290.
Victor était un officier de l'armée romaine.
Converti au christianisme, il refusa d'abjurer lors d'une persécution.
Il aurait été humilié par la foule hostile, puis emprisonné avec trois hommes qu'il aurait convertis, Longin, Alexandre et Félicien.
Tous condamnés à mort, les trois disciples furent décapités mais Victor fut broyé par une meule devant les bains publics.
Son image est parfois accompagnée par une meule, le voici en chevalier.
Un grand monastère St Victor existait à Marseille dès le Vème siècle, à Paris la célèbre abbaye St Victor, fut un grand centre de la vie intellectuelle.
SAINTE MARIE MADELEINE
Ce 22 juillet, c'est la commémoration du dukhrono de Sainte-Marie-Madeleine conformément au calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare (Eglise Orthodoxe Indienne).
Qui était Sainte Marie Madeleine* ?
Morth Mariam d-Magdela était originaire de Magdala en Galilée sur la Mer de Tibériade et s'appelait Magdalene.
Lorsque le Seigneur Jésus expulsa d'elle sept démons (saint Marc 16: 9) qui la tourmentaient elle en devint une disciple fidèle et inséparable. Elle le suivit tout au cours de son ministère public.
Elle le suivit jusqu'à la Cois où elle fût présente pendant Sa Crucifixion (Saint-Marc 15:40) et, plus tard, accompagna Sa dépouille charnelle pour l'embaumer lorsqu'Il fut enseveli.
Le jour de la résurrection, après avoir vu la pierre enlevée du tombeau, elle courut pour porter cette nouvelle à Pierre et Jean .
Après être retournée immédiatement au tombeau, elle pleurait à l'extérieur. C'est alors qu'elle fut jugée digne d'être la première à voir le Seigneur ressuscité (Saint-Marc 16: 9). Quand elle tomba à Ses pieds,elle Lui entendu dire: "Ne me touche pas, car je ne suis pas encore élevé jusqu'au Père" (saint Jean 20:16). C'est l'allusion que nous en avons dans l'hymne de procession).
Après l'Ascension du Seigneur, on ne sait plus rien de ce qui la concerne. La tradition de l'Eglise de France veut qu'elle soit arrivée en France aux alentours de Marseille avec son Frère Lazard et sa sœur Marthe .
Ô Morth Mariam d-Magdela! intercédez-pour nous devant du trône de Dieu,Source de toutes grâces. Amîn.
*VIE DE SAINTE MARIE-MADELEINE:
Magdala (ou Magada ou Dalmanoutha), petit village de pêcheurs situé sur la rive occidentale du lac de Gennésareth, à cinq kilomètres de la ville de Tibériade, était la patrie de Sainte Marie Madeleine. Vierge fortunée, elle vécut dans la crainte de Dieu et l'observation de Ses commandements, jusqu'au jour où elle se trouva possédée de sept démons (cf. Marc 16:9; Luc 8:2) [1].
Affligée et ne pouvant trouver aucun répit, elle apprit que Jésus-Christ était parvenu dans la contrée, après avoir traversé la Samarie, et qu'Il attirait de grandes foules à Sa suite, par Ses miracles et Son enseignement céleste.
Pleine d'espoir, elle courut vers Lui et, ayant assisté au miracle de la multiplication des pains et des poissons, en nombre suffisant pour nourrir plus de quatre mille hommes (Mat. 15:30-39), elle alla se jeter aux pieds du Sauveur et lui demanda de la guider sur la voie de la vie éternelle.
Ayant été délivrée de cette épreuve, elle renonça à ses biens et à tout attachement au monde pour suivre Jésus dans tous ses périples, avec les Apôtres, la Mère de Dieu et d'autres pieuses femmes qui s'étaient mises à son service après avoir été guéries par lui de diverses maladies: Marie, mère de Jacques le petit et de Joset; Marie de Clopas; Jeanne, femme de Chouza; Suzanne, et Salomé, mère des fils de Zébédée.
Lorsqu'Il eut rempli Son ministère en Galilée, le Seigneur Se dirigea vers Jérusalem, malgré les avertissements de ses proches.
Marie Madeleine le suivit sans hésitation, et se lia d'amitié avec Marthe et Marie de Béthanie.
Alors que le Seigneur venait de délivrer un possédé qui était muet, et affirmait qu'Il chassait les démons par l'Esprit de Dieu, une voix s'éleva de la foule et s'écria:
« Heureuses les entrailles qui T'ont porté, et les seins qui T'ont allaité! » (Luc 11:27). Cette voix, suppose-t-on, était celle de Marie Madeleine.
Elle était présente également lors de la résurrection de Lazare, et fut alors confirmée dans sa foi au Fils de Dieu.
Tandis que les autres disciples avaient abandonné le Maître au moment de Son arrestation, elle le suivit jusque dans la cour du grand prêtre puis au tribunal de Pilate, elle assista à Son procès inique, à Sa Passion et se tint auprès de la Croix, en compagnie de la Mère de Dieu et de Saint Jean le Théologien (Jean 19:25).
Tout étant accompli et le sang du Sauveur ayant coulé de Son côté pour purifier la terre, Marie, surmontant la douleur, prit l'initiative de Son ensevelissement. Sachant que le noble conseiller, Joseph d'Arimathie (cf. 31 juillet), avait fait creuser près de là un tombeau neuf dans le roc, elle alla le trouver et le convainquit de céder ce sépulcre pour ensevelir le Crucifié.
Encouragé par la foi résolue de cette femme, Joseph obtint l'autorisation de Pilate et, prenant avec lui Nicodème, le membre du Sanhédrin qui était disciple secret de Jésus, il descendit Le Corps de la Croix et le déposa dans un linceul pour le mettre au tombeau.
Marie Madeleine ainsi que la Mère de Dieu assistaient à la scène et elles élevèrent alors une hymne funèbre, accompagnée de larmes, dans lesquelles brillait cependant l'espoir de la Résurrection [2].
Une fois le tombeau fermé par une grosse pierre qu'on avait roulée à l'entrée, Joseph et Nicodème se retirèrent; mais les deux Saintes femmes restèrent assises, en pleurs en face du tombeau, jusque tard dans la nuit.
En quittant l'endroit, elles décidèrent, sitôt le repos du sabbat expiré, de revenir au tombeau avec des aromates, pour embaumer une fois encore le corps du Sauveur (Marc 16:1).
Ayant donc observé le repos légal, au chant du coq, alors que le premier jour de la semaine commençait à peine à poindre, Marie Madeleine et l'"autre Marie" [3] vinrent au sépulcre.
Un Ange resplendissant leur apparut, accompagné d'un tremblement de terre, et leur annonça que Jésus ne se trouvait plus à l'intérieur, mais qu'Il était ressuscité (Mat. 28:1).
Toutes troublées, elles ne prirent pas même le temps de regarder dans le tombeau et coururent porter la nouvelle aux Apôtres.
Le Seigneur ressuscité leur apparut en chemin et les salua en disant: « Réjouissez-vous! »
Il convenait en effet qu'Il annonçât à une femme la délivrance de notre nature, déchue et condamnée à la souffrance à la suite de la faute d'Eve.
En entendant leur récit, les Apôtres crurent qu'elles déliraient. Pierre, cependant, courut jusqu'au sépulcre et, se penchant, vit que seules les bandelettes s'y trouvaient, et il se retira tout perplexe.
Le jour s'étant levé, Marie Madeleine se rendit pour la seconde fois sur les lieux, afin de vérifier si elle n'avait pas été victime d'une hallucination.
Constatant que le tombeau était effectivement vide, elle alla l'annoncer derechef à Pierre et Jean, qui se rendirent en courant sur les lieux. Une fois les deux disciples repartis, elle resta seule près du tombeau, se demandant qui avait bien pu enlever le corps (Jean 20:11).
Deux Anges vêtus de blancs apparurent alors à l'emplacement de la tête et des pieds du Seigneur, et lui demandèrent pourquoi elle pleurait.
Comme elle leur répondait, les Anges se levèrent soudain, avec respect. Marie se retourna et vit Jésus qui lui posa la même question.
Le prenant pour le jardinier, elle demanda si c'était Lui qui avait enlevé le corps. Mais dès que Jésus l'eut appelée par son nom: "Marie", reconnaissant la voix de son bien-aimé Seigneur, elle s'écria: "Rabbouni (Maître)!" et voulut se jeter à Ses pieds pour les baiser.
Désirant l'attirer à une compréhension plus élevée de l'état dans lequel se trouvait Son corps après la Résurrection, Jésus lui dit:
« Ne me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers le Père! »
Et Il l'envoya annoncer à Ses "frères" ce qu'elle avait vu.
Devenue pour la troisième fois "apôtre des Apôtres", Marie Madeleine resta avec les disciples et la Mère de Dieu, partageant leur joie.
Elle était probablement présente au Mont des Oliviers, lors de l'Ascension, tout comme dans la chambre haute, le jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit sous forme de langues de feu (Actes 2).
On raconte que la Sainte quitta ensuite Jérusalem, pour se rendre à Rome et y demander justice à l'empereur Tibère de la condamnation inique prononcée par Pilate [4].
Se présentant devant l'empereur avec un œuf en main, elle lui déclara qu'après avoir souffert la Passion, le Christ était ressuscité, apportant à tous les hommes la promesse de la résurrection; et l’œuf se teignit alors en rouge [5].
Le souverain écouta sa requête et convoqua Pilate, ainsi que les grands prêtres Anne et Caïphe.
Caïphe mourut en route, en Crète; quant à Anne, il fut supplicié en étant enfermé dans une peau de buffle. Pilate, s'étant présenté au tribunal de l'empereur, essaya de se justifier en avançant les pressions exercées par les Juifs et le risque de rébellion contre l'autorité romaine.
Mais César resta insensible à son apologie et le fit jeter en prison. On rapporte que, poursuivant un cerf au cours d'une partie de chasse, organisée non loin de la prison par des amis de Pilate, l'empereur décocha une flèche qui alla frapper Pilate en plein cœur.
De retour à Jérusalem, Marie Madeleine suivit l'enseignement de Saint Pierre.
Quatre ans s'étant écoulés depuis la Résurrection, et les Apôtres s'étant dispersés dans diverses régions du monde, elle se joignit à Saint Maxime, l'un des Soixante-Dix Disciples, pour aller prêcher la Bonne Nouvelle.
Ils furent bientôt arrêtés par les Juifs et abandonnés, avec d'autres Chrétiens, en pleine mer, sans nourriture, dans un bateau dépourvu de voile et de rames.
L'embarcation fut cependant guidée par le Christ, le Pilote de notre Salut, jusqu'à Marseille, en Gaule [6].
Ayant débarqué sains et saufs, les Saints Apôtres eurent à subir la faim, la soif et le mépris des habitants de l'endroit, païens forcenés qui ne leur procuraient aucun secours.
Un jour que ces derniers s'étaient réunis pour un de leurs sacrifices impies, Sainte Marie Madeleine se mêla courageusement à l'assemblée et les exhorta à reconnaître le seul Dieu, Créateur du ciel et de la terre.
Émerveillés par son assurance et par l'éclat de son visage, les païens prêtèrent attention à ses paroles.
Elle réitéra son discours devant le gouverneur romain de la province, Hypatios, qui était venu en compagnie de son épouse apporter une offrande aux idoles, afin d'obtenir une progéniture.
D'abord réticent, Hypatios, à la suite de trois apparitions de la Sainte, accueillit Marie et ses compagnons en son palais et demanda à être instruit de leur doctrine.
Grâce à l'intercession de Marie, il obtint un enfant, mais sa femme mourut en le mettant au monde. Après un court séjour à Rome, Hypatios entreprit un pèlerinage à Jérusalem; mais changeant soudain d'avis, il décida de retourner à l'endroit où il avait enseveli son épouse et l'enfant.
Quelle ne fut pas sa stupeur de les retrouver vivants et d'apprendre qu'ils avaient survécu grâce aux prières et aux soins de Sainte Marie Madeleine!
Rendant grâces à Dieu, le magistrat et toute sa maison se firent alors baptiser et devinrent de fervents proclamateurs de la Vérité.
Quittant la Gaule, Sainte Marie Madeleine continua ses périples missionnaires en Égypte, Phénicie, Syrie, Pamphylie et autres lieux, répandant partout la bonne odeur du Christ.
Elle passa quelque temps à Jérusalem, puis partit pour Éphèse, où elle retrouva Saint Jean le Théologien, partageant ses épreuves et jouissant de ses enseignements inspirés.
Ayant rempli la mission que le Seigneur lui avait confiée, elle remit là son âme à Dieu, après une brève maladie, et fut ensevelie à l'entrée de la grotte, où s'endormirent ensuite les Sept Enfants (cf. 4 août).
De nombreux miracles se produisirent en cet endroit, jusqu'au jour où, presque dix siècles plus tard (899), le pieux empereur Léon VI le Sage ordonna de transférer les reliques de la Sainte Égale-aux-Apôtres à Constantinople (cf. 4 mai).
Il les reçut avec une grande dévotion, en présence de tout le peuple, et les portant sur ses épaules, aidé de son frère Alexandre, il alla les déposer dans la partie gauche du sanctuaire du monastère de Saint Lazare, qu'il avait fondé.
Survivant aux péripéties de l'histoire, la main gauche de la Sainte Myrophore, qui exhale un suave parfum, est aujourd'hui vénérée au Monastère athonite de Simonos Pétra, qui honore Sainte Marie Madeleine comme sa seconde fondatrice.
[1] La Tradition occidentale, depuis St Grégoire le Grand, a assimilé Marie Madeleine à la pécheresse repentante venue oindre les pieds de Jésus (Luc 7:36-38), et même à Marie soeur de Lazare. Mais rien dans l'Évangile ne porte à faire cette identification, rejetée par la plupart des Pères orientaux. En effet, la possession ne suppose en aucun cas une vie débauchée. St Syméon Métaphraste interprète de manière allégorique les "sept démons" comme les sept passions qui font obstacle à la vertu; toutefois il n'est pas suivi par d'autres Pères.
[2] Cette thrène est le thème de l'Office des matines du Grand Samedi.
[3] D'après St Romanos le Mélode et St Grégoire Palamas l'"autre Marie" ne pouvait être que la Mère de Dieu, car il convenait qu'elle fût la première à contempler la Résurrection de son Fils. Mais, pour la plupart des Pères, ce fut Marie Madeleine qui vit la première le Seigneur, conformément aux paroles de l'Évangile (Marc 16:9), l'"autre Marie" étant Marie, mère de Jacques. Les écrivains ecclésiastiques ont essayé de concilier de diverses manières les récits divergents des Évangiles concernant la ou les visites des Saintes Myrophores au tombeau. Nous résumons ici la version de Nicéphore Calliste Xanthopoulos (XIVe siècle).
[4] Ce récit de la vengeance contre Pilate et de sa mort n'est rapporté que par St Syméon Métaphraste, probablement sous l'influence de l'Évangile apocryphe de Nicodème (Actes de Pilate, Ves.), qui met en scène Ste Véronique. En 36, Pilate fut déposé de sa charge et renvoyé à Rome pour répondre de sa mauvaise administration, pendant laquelle avaient abondé provocations, violences et exécutions arbitraires. Selon Eusèbe de Césarée, il se serait suicidé (Hist. ecclés. II, 7), ou fut peut-être exécuté. Diverses traditions apocryphes ont tenté de réhabiliter Pilate, supposant même qu'il se serait converti, et reportent toute la responsabilité de la Passion sur les Juifs.
[5] Cette tradition populaire rend compte de la coutume des oeufs de Pâques, répandue dans tout le monde chrétien.
[6] Ce récit de la mission de Ste Marie Madeleine en Gaule, rapporté par St Syméon Métaphraste, fait écho, en quelque manière, aux diverses traditions répandues en France, concernant le culte de la Sainte. La tradition du transfert de Reliques de Marie Madeleine à l'abbaye de Vézelay, en Bourgogne, semble la plus ancienne et fut à l'origine d'un fameux pèlerinage. Selon certains, ces Reliques venaient de Provence, selon d'autres de Palestine. À partir du XIIe siècle on commença à vénérer à la Sainte-Baume, à une cinquantaine de km de Marseille, une caverne où la Sainte aurait mené la vie ascétique pendant trente ans. Parallèlement, un pèlerinage se développa au village de Saint-Maximin, à une vingtaine de km de là, où l'on avait découvert dans une crypte un sarcophage de la Sainte Myrophore. On vénéra dès lors en Provence Ste Marie Madeleine et ses compagnons: St Maximin, premier Evêque d'Aix, St Sidoine, Ste Marcelle et deux autres enfants. Notons qu'on vénère également aux Saintes-Maries de la Mer, en Camargue, les Saintes Myrophores Marie, mère de Jacques, et Marie Salomé, qui auraient accompagné Ste Marie Madeleine dans sa mission.
(Texte extrait du Synaxaire, Vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe, adaptation française par le hiéromoine Macaire de Simonos-Petras)
Si quelqu'un vous afflige ou déshonore, ou vous dérobe quelque chose, priez ainsi : "Seigneur, nous sommes tous Vos créatures. Ayez pitié de Vos serviteurs, et amènez-les au repentir." Alors vous porterez de manière sensible la grâce en votre âme. (Saint Silouane l'Athonite)
Neuvième dimanche après la Pentecôte
(accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare)
· Quadisha Qurbana (Ste Messe):
·
Actes 28:11-22 :
- 11 C’est au bout de trois mois que nous avons repris la mer à bord d’un navire d’Alexandrie, portant comme emblème les Dioscures, et qui avait passé l’hiver dans l’île.
- 12 Nous avons abordé à Syracuse et nous y sommes restés trois jours.
- 13 Après avoir levé l’ancre, nous avons atteint Reggio. Le lendemain, est survenu un vent du sud, et en deux jours nous sommes arrivés à Pouzzoles.
- 14 Nous y avons trouvé des frères qui nous ont invités à passer sept jours chez eux. Voici comment nous sommes arrivés à Rome.
- 15 De la ville, les frères, qui avaient entendu parler de nous, sont venus à notre rencontre jusqu’au lieu-dit Forum-d’Appius et à celui des Trois-Tavernes. En les voyant, Paul a rendu grâce à Dieu et repris courage.
- 16 À notre arrivée à Rome, il a reçu l’autorisation d’habiter en ville avec le soldat qui le gardait.
- 17 Trois jours après, il fit appeler les notables des Juifs. Quand ils arrivèrent, il leur dit : « Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple et les coutumes reçues de nos pères, je suis prisonnier depuis Jérusalem où j’ai été livré aux mains des Romains.
- 18 Après m’avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, puisque, dans mon cas, il n’y avait aucun motif de condamnation à mort.
- 19 Mais, devant l’opposition des Juifs, j’ai été obligé de faire appel à l’empereur, sans vouloir pour autant accuser ma nation.
- 20 C’est donc pour ce motif que j’ai demandé à vous voir et à vous parler, car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaînes. »
- 21 Ils lui répondirent : « Pour notre part, nous n’avons pas reçu à ton sujet de lettre en provenance de Judée, et aucun frère venu ici n’a rapporté ou dit du mal de toi.
- 22 Nous souhaitons pourtant apprendre de toi ce que tu penses, car nous avons été informés que votre groupe est contesté partout. »
1ère aux Corinthiens 6: 1-11 :
- 01 Lorsque l’un d’entre vous a un désaccord avec un autre, comment ose-t-il aller en procès devant des juges païens plutôt que devant les fidèles ?
- 02 Ne savez-vous pas que les fidèles jugeront le monde ? Et si c’est vous qui devez juger le monde, seriez-vous indignes de juger des affaires de moindre importance ?
- 03 Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges ? À plus forte raison les affaires de cette vie !
- 04 Et quand vous avez de telles affaires, vous prenez comme juges des gens qui n’ont pas d’autorité dans l’Église !
- 05 Je vous le dis à votre honte. N’y aurait-il parmi vous aucun homme assez sage pour servir d’arbitre entre ses frères ?
- 06 Pourtant, un frère est en procès avec son frère, et cela devant des gens qui ne sont pas croyants !
- 07 C’est déjà un échec pour vous d’avoir des litiges entre vous. Pourquoi ne pas plutôt supporter l’injustice ? Pourquoi ne pas plutôt vous laisser dépouiller ?
- 08 Au contraire, c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez les autres, et cela, vous le faites à des frères !
- 09 Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites,
- 10 ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage.
Saint-Luc 14: 7-11 :
- 07 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :
- 08 « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
- 09 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
- 10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
- 11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »
LA PAIX DE L'ÂME
La paix de l’âme est dans ce monde
Le bonheur suprême.
Ce bonheur, il est possible de le goûter
Dans la simplicité de son cœur à condition
Qu’en s’éloignant du tumulte du monde,
Nous sachions borner nos vœux et notre ambition,
Nous soumettre aux décrets du ciel,
Juger avec indulgence tout ce qui se passe autour de nous
Et nous réjouir des harmonies de la nature,
Du mugissement des cascades,
De la fraîcheur des bois et
Du soupir des vents.
Johann Georg Zimmerman
Médecin, botaniste, philosophe suisse (1728-1795)
par Origène
(v. 185-253), prêtre et théologien . Homélie 38 sur Luc, PG 13, 1896-1898 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, p146)
Quand notre Seigneur et Sauveur était proche de Jérusalem, à sa vue, il a pleuré sur elle :
« Ah, si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais maintenant encore il demeure caché à tes yeux.
Oui, des jours vont fondre sur toi où tes ennemis t'environneront de retranchements ».
Quelqu'un dira peut-être :
« Le sens de ces paroles est clair ; de fait, elles se sont réalisées au sujet de Jérusalem ; l'armée romaine l'a assiégée et dévastée jusqu'à l'extermination, et le temps viendra où il n'en restera plus pierre sur pierre. »
Je ne le nie pas, Jérusalem a été détruite à cause de son aveuglement, mais je pose la question :
-ces pleurs ne concernaient-ils pas notre Jérusalem à nous ?
Car nous sommes la Jérusalem sur laquelle Jésus a pleuré, nous qui imaginons avoir un regard si pénétrant.
Si, une fois instruit des mystères de la vérité, après avoir reçu la parole de l'Évangile et l'enseignement de l'Église, l'un de nous pèche, il provoquera lamentations et pleurs, car on ne pleure sur aucun des païens, mais sur celui qui après avoir fait partie de Jérusalem a cessé d'en être.
Des pleurs sont versés sur notre Jérusalem parce qu'en raison de ses péchés « les ennemis vont l'entourer », c'est-à-dire les forces adverses, les esprits mauvais.
Ils dresseront autour d'elle un retranchement ; ils l'assiègeront, et « ils n'en laisseront pas pierre sur pierre ».
Voilà donc la Jérusalem sur laquelle des pleurs sont versés.
SAINTE ANNE
Sainte Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes oeuvres et de vertus.
Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie!
Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite! Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière.
Dieu lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et la Corédemptrice du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le coeur de Marie à la vertu et à l'innocence! L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération.
Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. A la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit. De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national.
(D'après l'Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. http://magnificat.qc.ca )
Sainte Anne d'Auray (FRANCE)
Sainte Anne est apparue plusieurs fois à un paysan de ce petit village, Yves Nicolazic, dans les années 1623-1625, et lui a demandé de rebâtir la vieille chapelle dé jadis, car, a-t-elle dit : «Doué e venn ma oein inouret aman». (Dieu veut que je sois honorée en ce lieu). Et encore : «Dré ur Iusk a me haton em-es choëjet er téhman». (J'ai choisi ce lieu par inclination). Pour donner un signe de cette intervention surnaturelle, elle a fait découvrir son antique statue du 7è siècle, de façon toute miraculeuse, à six hommes de ce hameau, dont Yves Nicolazic. Aussitôt, les foules sont venues voir la statue et implorer Sainte Anne. Après des enquêtes minutieuses, les évêques de Bretagne, et en premier lieu l'évêque de Vannes, Monseigneur de Rosmadec, reconnurent la réalité de ces apparitions, et Yves Nicolazic eut la permission de construire une chapelle en 1625, érigée elle-même sur l'emplacement d'une autre chapelle, très ancienne (5è siècle) qui a été détruite vers l'an 700. Ce premier édifice fut bâti en l'honneur de Sainte Anne par les immigrants Bretons, venus de Grande Bretagne. Et depuis cette époque des apparitions jusqu'à nos jours, les pèlerins n'ont jamais cessé de venir très nombreux à "Ker-Anna" (le village d'Anne). Les conversions, les guérisons, les grâces furent innombrables dès les premiers jours. La basilique actuelle construite entre les années 1867-1872, qui a remplacé la vieille chapelle, a été entièrement bâtie en pierre, en beau et solide granit de cette région de Vannes. On trouve des pierres finement sculptées jusqu'au sommet de la tour (75m de haut). A l'entrée de la basilique se trouve l'autel d'Yves Nicolazic, élevé sur les reliques du voyant. Lui faisant face, se dresse l'autel de Pierre de Kériolet. Ce dernier est un contemporain de Yves Nicolazic. Ce fut un renégat, violent et débauché, jusqu'à l'âge de 34 ans. En 136 il se convertit, devint prêtre, distribua ses biens aux pauvres et fit grande pénitence. Le pécheur endurci devint un grand "saint" aux yeux de tous. A droite du choeur se trouve l'autel de Sainte Anne, où brûlent des centaines de veilleuses continuant ainsi la prière des pèlerins. Au dessus de cet autel, on peut apercevoir la statue en bois doré de la patronne de la Bretagne. Son socle contient une parcelle de la tête de l'antique statue du 7è siècle qui fut brûlée lors de la révolution de 1789. C'est en cet endroit que sont venus, remercier ou implorer la bonne grand-mère Sainte Anne, "Intron Santéz Anne en langue bretonne, des millions de pèlerins, depuis des siècles, et parmi eux le Pape JeanPaul II, le 20 septembre 1996, avec plus de 150000 personnes.
Au commencement d'août 1623, au soir d'une journée de travail, et alors qu'il pensait spécialement à sainte Anne "sa bonne patronne", une lumière très vive éclaira la chambre d’Yves Nicolazic, jeune paysan breton, et une main apparut dans la nuit en tenant un flambeau de cire.
A plusieurs reprises, dans la suite, Nicolazic se verra reconduit la nuit, au long des chemins creux, par un flambeau qui le précède. Un soir, avec son beau-frère, ils verront une Dame blanche avec un cierge à la main au fameux champ du Bocenno. Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le champ. Mais tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Et Nicolazic qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon en priant encore plus.
Le 25 juillet 1624, veille de la sainte Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir sur le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit chez lui, un flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut rester avec les siens. S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange. C'est alors qu'il entend sur le chemin “le bruit d'une grande multitude en marche”. Mais il n'y a personne sur le chemin !
Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse apparaît et voici qu'elle lui parle : “ Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eût aucun village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée. ”
Yves Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille. Il allait pourtant falloir encore un an avant que puisse être dite la première messe de sainte Anne au Bocenno. Le recteur le réprimanda sévèrement mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent, MM. de Kermedio et de Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de prendre des témoins des faits merveilleux.
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625 sainte Anne apparaît une nouvelle fois, et recommande aussi à Yves de prendre ses voisins avec lui : "Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis". Quelques moments plus tard, les paysans déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois rongée, avec des traces de blanc et d'azur. Trois jours plus tard, les pèlerins commençaient à arriver en foule pour prier sainte Anne devant la statue. C'était la réalisation de cette prophétie à Nicolazic de la multitude en marche. Multitude qui ne s'est pas arrêtée jusqu'à nos jours.
Malgré les réserves du curé - qui finira par faire amende honorable - des enquêtes ordonnées par Mgr de Rosmadec, évêque de Vannes, concluront très positivement, et la première messe officielle sera célébrée, par décision de l'évêque, le 26 juillet 1625, devant une foule immense, estimée à 100.000 personnes.
A partir de ce jour, Yves Nicolazic devient bâtisseur. Il dirige les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise, les abattages de bois, paie les entrepreneurs, et tout cela avec sagesse et probité, lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton. Et la chapelle construite, il s'efface, quitte le village de Keranna pour laisser toute la place à sainte Anne et aux pèlerins innombrables.
Saint-Joachim était de la tribu de Juda, et un descendant du roi David. Anne était la fille de Matthan le prêtre, de la tribu de Lévi comme le fut Aaron le Grand Prêtre. Matthan avait trois filles: Marie, Zoée, et Anne. Marie fut mariée à Bethléem et donna naissance à Salomé; Zoée fut également mariée à Bethléem et enfanta Elisabeth, la mère de St. Jean le Précurseur; et Anne fut mariée à Nazareth à Joachim, et dans la vieillesse donna naissance à la Theotokos.
Joachim et Anne étaient mariés depuis 50 ans, et étaient stériles. Ils vivaient avec dévotion et simplicité. Ils ne gardaient qu'un tiers de leur revenu pour eux-mêmes et donnaient un tiers aux pauvres et un tiers au Temple et cela leur suffisait. Alors qu'ils étaient déjà vieux et étaient à Jérusalem pour offrir des sacrifices à Dieu, le Grand Prêtre Issacar reprocha un jour à Joachim, "Tu n'es pas digne d'offrir le sacrifice de ces mains sans enfants." D'autres qui avaient des enfants bousculèrent Joachim, le repoussant comme indigne. Cela causa une grande douleur aux deux vieilles âmes, et ils rentrèrent chez eux avec une profonde tristesse. Puis ils se donnèrent tous deux à la prière pour que Dieu réalise en eux la merveille qu'Il avait accomplie en Abraham et Sarah, et leur donne un enfant pour conforter leur vieillesse.
Dieu leur envoya son ange, qui leur donna des nouvelles de la naissance d'une "fille toute-bénie, par qui toutes les nations de la terre seront bénies, et par qui viendra le salut du monde." Anne conçu immédiatement, et au neuvième mois donna naissance à la Sainte Vierge Marie. Cette Conception de la Très Sainte Mère de Dieu est célébrée par l'Eglise le 9 Décembre et la Nativité de Marie est célébrée le 8 Septembre.
Joachim et Anne emmenèrent Marie au temple à l'âge de trois ans pour être consacré au service du Seigneur, et la présentèrent au prêtre Zacharie. Les parents ont alors, après avoir offert leur sacrifice (selon la coutume de l'époque), laissé la Vierge avec d'autres jeunes filles dans les appartements du temple pour y être élevée. L'Eglise commémore la Présentation de la Mère de Dieu le 21 Novembre.
Au cours des sept prochaines années, les Justes Anne et Joachim ont souvent visité Marie au temple jusqu'à ce qu'ils meurent, la laissant orpheline à dix ans. Saint-Joachim vécu jusqu'à 80 ans et Anne jusqu'à 79 ans, et ils sont tous deux entrés dans le royaume de Dieu avant l'Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu. La fête de la Dormition de Sainte Anne est célébrée le 25 Juillet.
Le saint Ancêtre-de-Dieu Joachim ayant reposé, St Anne resta veuve et alla habiter à Jérusalem près du Temple. Là, elle acheta deux propriétés: la première aux portes de Gethsémani, et la seconde dans la vallée de Josaphat. Au second lieu, elle a construit un tombeau pour les membres de sa famille, et où elle se fut enterrée avec Joachim. C'était là, dans le jardin de Gethsémané que le Sauveur priait souvent avec ses disciples.
Le très-pur corps de la Mère de Dieu a lui aussi été enterré dans le tombeau de famille. Les Chrétiens ont honoré le sépulcre de la Mère de Dieu, et ils ont construit une église à cet endroit. Dans l'église a été préservé le précieux tissu funéraire, qui couvrait son corps tout-pur et parfumé.
Le saint patriarche Juvénal de Jérusalem (420-458) a témoigné devant l'empereur Marcien (450-457) quant à l'authenticité de la tradition de l'ascension miraculeuse de la Mère de Dieu au ciel, et il envoya à l'impératrice St Pulchérie (10 septembre) les linges funéraires du tombeau de la Mère de Dieu. St Pulchérie placa ensuite ces linges dans l'église des Blachernes à Constantinople.
Pendant le règne de St Justinien l'empereur (527-565), une église en l'honneur de St Anne fut construite à Deutera. Et puisque Sainte Anne était apparu à sa femme enceinte, l'empereur Justinien II (685-695; 705-711) restaura son église. C'est à cette époque que son corps et voile ont été transférés à Constantinople.
PARENTS ET
GRANDS-PARENTS
A "L'ECOLE D'ANNE
ET DE JOACHIM"
"En évoquant les saints Joachim et Anne, j'ai parlé des grands-parents.
Je voudrais à présent étendre ma pensée à toutes les personnes âgées, en particulier toutes celles qui pourraient se trouver particulièrement seules et en difficulté.
La mémoire des saints Joachim et Anne, parents de la Vierge et donc grands-parents de Jésus, que l'on célèbre aujourd'hui, m'offre un deuxième point de réflexion.
Cette célébration fait penser au thème de l'éducation, qui a une place importante dans la pastorale de l'Eglise.
Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui, dans la famille, sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie.
La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante, et elle le devient encore davantage quand, pour diverses raisons, les parents ne sont pas en mesure d'assurer une présence adéquate auprès de leurs enfants, à l'âge de la croissance.
Je confie à la protection de sainte Anne et saint Joachim tous les grands-parents du monde en leur adressant une bénédiction spéciale.
Que la Vierge Marie, qui - selon une belle iconographie - apprit à lire les Saintes Ecritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu.
Benoit XVI, pape émérite de l'Eglise de Rome.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,1-15.
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
« Il drape les cieux de nuées",
par Saint Augustin
(354-430),
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Commentaire sur l'évangile de Jean, 24,1 ; CCL 36, 244 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 272)
Les miracles accomplis par notre Seigneur Jésus Christ sont vraiment des œuvres divines.
Ils disposent l'intelligence humaine à connaître Dieu à partir de ce qui est visible, puisque nos yeux sont incapables de le voir en raison même de sa nature.
En plus, les miracles que Dieu opère pour gouverner l'univers et organiser toute sa création ont tellement perdu de leur valeur à force de se répéter, que presque personne ne prend la peine de remarquer quelle œuvre merveilleuse et étonnante il réalise dans n'importe quelle petite graine de semence.
C'est pourquoi, dans sa bienveillance, il s'est réservé d'accomplir au moment choisi certaines actions en dehors du cours habituel des choses.
Ainsi, ceux qui tiennent pour négligeables les merveilles de tous les jours restent stupéfaits à la vue d'œuvres qui sortent de l'ordinaire et cependant ne l'emportent pas sur celles-là.
Gouverner l'univers est en vérité un miracle plus grand que de rassasier cinq mille hommes avec cinq pains !
Et pourtant personne ne s'en étonne...
Qui, en effet, nourrit aujourd'hui encore l'univers sinon celui qui, avec quelques grains, crée les moissons ?
Le Christ a donc agi en Dieu.
C'est par sa puissance divine qu'il fait sortir d'un petit nombre de grains de riches moissons ; c'est par cette même puissance qu'il a multiplié les cinq pains.
Les mains du Christ étaient pleines de puissance ; ces cinq pains étaient comme des semences non jetées en terre mais multipliées par celui qui a fait le ciel et la terre.
CATECHISME
LE COIN DE LA TRANSMISSION
FAMILIALE...
Publié le 25 Mars 2009 par Servus in Catéchisme - Catéchèse.
Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? Rm. 2, 1-4.
Dixième dimanche après la Pentecôte
Quadisha Qurbana (Ste Messe / Divine Liturgie):
Actes 28:23-31 :
- 23 Après lui avoir fixé une date, ils vinrent le trouver en plus grand nombre dans son logement. Paul rendait témoignage au royaume de Dieu, dans ce qu’il leur exposait, et il s’efforçait de les convaincre à propos de Jésus, en partant de la loi de Moïse ainsi que des Prophètes. Cela dura depuis le matin jusqu’au soir.
- 24 Les uns se laissaient convaincre par de telles paroles, les autres refusaient de croire.
- 25 N’étant pas d’accord les uns avec les autres, ils s’en allaient, quand Paul leur adressa cette seule parole : « L’Esprit Saint a bien parlé, quand il a dit à vos pères par le prophète Isaïe :
- 26 Va dire à ce peuple : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
- 27 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
- 28 Donc, sachez-le : c’est aux nations que ce salut de Dieu a été envoyé. Les nations, elles, écouteront. »
- 30 Paul demeura deux années entières dans le logement qu’il avait loué ; il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ;
- 31 il annonçait le règne de Dieu et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une entiè