'If the soul keeps far away from all discourse in words, from all disorder and human disturbance, the Spirit of God will come in to her and she who was barren will be fruitful.' (St. Poemen)
L'Eglise Syro-Orthodoxe Francophone fait aujourd'hui mémoire de:
Saint POLYEUCTE, martyr à Mélytèneen Arménie(† 259)
FUSCA et MAURA,vierges et martyres à Ravenne († 250)
AGABUS, prophète du NouveauTestament († Ier s.)
GRÉGOIRE II, pape de Rome († 731)
Chers amis. Aloho m'barekh
Depuis la Charente où j'accomplis mon devoir pastoral, je pense à chacun d'entre vous en ce saint temps du Carême.
Je vous rappelle que, du 17 au 27 Février, j'accomplirai une visite pastorale importante au Cameroun.
Importante non pas en durée, parce qu'elle sera courte.
Importante parce que, une fois de plus,il me faudra "remettre les pendules à l'heure", redresser, menacer, exhorter face à divers comportements inadmissibles, surtout de la part de moines dans un monastère.
Priez pour moi, pour que mes décisions soient justes et bonnes pour tous et chacun. Pour qu'elles favorisent une authentique mission de notre Eglise en Afrique...Ces décisions n'auront certes pas été prises à la légère.
Elles naîtront d'une longue et miséricordieuse patience, d'une concertation constante avec les acteurs de la mission [Evêques amis ; Prêtres, Moines et fidèles de notre Métropolie (archidiocèse)], particulièrement les membres du "Conseil de l'Eglise".
Un prêtre nouveau prêtre sera donné à l'Eglise et à sa mission le dimanche 21 février. Priez bien pour lui, il s'agit du Diacre Joseph.
N'oubliez-pas dans vos prières les deux autres Diacre qui se préparent à recevoir la même grâce le 29 Juin prochain: Les moines Frère Pierre et Frère Parfait.
Heureux et Saint Carême à vous , heureuse montée vers Pâques !
Votre respectueusement et fidèlement dévoué en Christ.
+Mor Philipose-Mariam, métropolite
Livre d'Isaïe 58,9-14.
Voici ce que dit le Seigneur Dieu : si tu éloignes du milieu de toi le joug, et que tu cesses de montrer le doigt et de dire des outrages,
si tu donnes la nourriture à l'affamé, et si tu rassasies l'âme affligée, ta lumière se lèvera au sein de l'obscurité, et tes ténèbres brilleront comme le midi.
Et Yahweh te guidera perpétuellement, il rassasiera ton âme dans les lieux arides. Il donnera de la vigueur à tes os ; tu seras comme un jardin bien arrosé, comme une source d'eau vive, qui ne tarit jamais.
Tes enfants rebâtiront tes ruines antiques ; tu relèveras des fondements posés aux anciens âges ; on t'appellera le réparateur des brèches, le restaurateur des chemins, pour rendre le pays habitable.
Si tu t'abstiens de fouler aux pieds le sabbat, en t'occupant de tes affaires en mon saint jour, et que tu appelles le sabbat les délices, vénérable le saint jour de Yahweh, et que tu l'honores en ne poursuivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes affaires et à de vains discours :
alors tu trouveras tes délices en Yahweh, et je te transporterai comme en triomphe sur les hauteurs du pays, et je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père ; car la bouche de Yahweh a parlé.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,47-56.
En ce temps-là, le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre.
Voyant qu'ils avaient beaucoup de peine à avancer, car le vent leur était contraire, vers la quatrième veille de la nuit, il vint vers eux en marchant sur la mer ; et il voulait les dépasser.
Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c'était un fantôme et poussèrent des cris.
Tous en effet le virent et ils furent troublés. Aussitôt il parla avec eux et leur dit : " Prenez confiance, c'est moi, ne craignez point. "
Et il monta auprès d'eux dans la barque, et le vent tomba. Ils étaient intérieurement au comble de la stupéfaction,
car ils n'avaient pas compris pour les pains, et leur cœur était aveuglé.
Ayant traversé, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Quand ils furent sortis de la barque, des gens l'ayant aussitôt reconnu,
parcoururent toute cette contrée, et l'on se mit à apporter les malades sur les grabats, partout où l'on apprenait qu'il était.
Et partout où il entrait, bourgs, ou villes, ou fermes, on mettait les malades sur les places, et on le priait de leur laisser seulement toucher la houppe de son manteau ; et tous ceux qui pouvaient toucher étaient guéris.
Une Prière du Bx John Henry Newman
(1801-1890), Cardinal de l'Eglise Romaine-catholique, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre « Lead, Kindly Light », Verses on Various Occasions (trad. L. Bouyer)
« Il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer »
Conduisez-moi, douce lumière,
Parmi l'obscurité qui m'environne, conduisez-moi !
La nuit est sombre, et je suis loin du foyer, conduisez-moi !
Gardez mes pas ;
Je ne demande pas à voir les scènes éloignées :
Un seul pas est assez pour moi.
Je n'ai pas toujours été ainsi :
Je n'ai pas toujours prié que vous me conduisiez ;
J'aimais choisir et voir mon chemin, mais maintenant conduisez-moi.
J'aimais le jour éclatant, et, malgré mes craintes,
L'orgueil dominait mon vouloir :
Ne vous souvenez pas des années passées.
Aussi longtemps que votre puissance m'a béni,
Aussi longtemps elle me conduira encore,
À travers landes et marécages, rochers et torrents,
Jusqu'à ce que la nuit s'achève
Et qu'avec ce matin sourient ces visages angéliques
Que j'ai longtemps aimés et perdus pour une heure.
« Ce respect et cette patience que nous devons garder, à l'exemple de Marie, à l'exemple de Dieu, dans nos relations avec les créatures, nous en avons besoin aussi avec nous-mêmes. Il faut beaucoup de patience avec son âme, sans même parler du corps :
le plus grand déploiement d'énergie naturelle ne nous donnera pas d'ajouter une coudée à notre taille, c'est Notre-Seigneur qui nous le dit, et l'on ne change pas grand-chose au caractère toujours assez vilain, dont on est doué par la naissance et l'éducation.
Mais celui qui reconnaît franchement ce qu'il est, qui par là-même perd la tentation de critiquer les autres, et qui ne cesse pas malgré cet aveu de recommencer chaque jour son effort, les yeux fermés sur le résultat, ne persévérant que POUR Dieu et ne comptant que sur sa bonté - celui-là fait plus que s'améliorer ; il SE LAISSE et SE LIVRE à Dieu, à qui l'humilité dans l'amour rend plus de gloire que toute réussite.
Chacun doit respecter son âme, fille et fiancée de Dieu ; il doit accueillir l'action en elle de l'Esprit Saint, selon le mode qu'il plaît à celui-ci. L'âme est si délicate que Dieu seul peut la toucher.
Demandons à la Très Sainte Vierge de nous communiquer sa douceur :
c'est elle qui nous réserve à Dieu et nous rend chastes au sens le plus élevé, c'est-à-dire libres de toute résistance et prêts pour la venue de l’Époux. »
Un Chartreux (Dom Jean-Baptiste Porion, † 1987), Amour et Silence, Seuil, Paris, 1951.
Un Évangile nous relate l’appel du publicain Lévi, le futur évangéliste St Matthieu...
Je ne te demande pas si tu as tout bien fait...
Aux yeux des Juifs de l'époque, être publicain c’est appartenir à une "caste" de grands pécheurs.
c'est le publicain qui est chargé par l'occupant romain de collecter l'impôt.
Il pactise donc avec l'occupant, l'ennemi du peuple de Dieu pour gagner de l’argent .
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu'ils se convertissent. » (Lc 5, 32)
Un grand spirituel St Bède le Vénérable a commenté ce passage en disant :
-miserando atque eligendo.
En faisant miséricorde à Levi et en le choisissant, le Seigneur nous montre combien Il nous fait miséricorde et en même temps nous appelle à Le suivre de plus près.
Le suivre de plus près, qu'est-ce à dire ?
Un appel à vivre avec lui et à être son envoyé dans le monde.
" Vous êtes, vous le sel de la terre...Vous êtes, vous, la lumière du monde..."
Comment pourrons-nous faire alors que nous sommes pécheurs ? Nous pouvons témoigner, en toute humilité et communier à la patience infinie du Bon-Dieu en demeurant toujours présent pourr ces frères et soeurs que nous ne pouvons pas juger si nous ne voulons pas être jugés...
Comme et parce que le Seigneur nous a appelés et que son appel nous fait miséricorde, nous aussi devons être miséricordieux...
Aujourd'hui, le Seigneur nous interpelle :"Suis-moi !"
Aujourd’hui, sachons entendre l’appel du Seigneur à notre oreille :
« Suis-moi ».
Je ne te demande pas si tu es quelqu’un de bien, si tu as tout bien fait, je te demande seulement :
-« Suis-moi » et avance sur le chemin de l'Eglise que J'ai fondée sur le Ministère et la Tradition Apostolique...Avance en toute humilité et sois sans crainte....
Aujourd'hui, je fais un pas sur le Chemin de notre Ste mère l'Eglise
Je prends la résolution d’aller rencontrer le Christ , « le médecin de l'âme » à travers le Sacrement de Pénitence, le Sacrement de réconciliation pour faire, au cours de ce carême, une bonne Confession et être régénéré dans la grâce de mon Baptême.
Dès aujourd'hui, je prends un temps pour préparer mon cœur à cette rencontre avec le Christ mon Rédempteur.
In the spiritual life we can do nothing worthy without repentance, but the Lord has much mercy on us because of our intentions. He who compels himself and holds on to repentance until the end, even if he sins is saved because he compelled himself, for the Lord promised this in the Gospel. (St. Mark the Ascetic)
Saint Polyeucte , qui êtes-vous ?
Martyr à Mélitène († 250)
Polyeucte était, avec son ami Néarque, dans la XIIe Légion romaine stationnée à Mélitène, en Arménie. Ce fut Néarque qui l'amena à embrasser la religion chrétienne. Ils furent tous deux arrêtés après avoir bousculé une procession païenne. Polyeucte, sommé par les autorités et supplié par sa femme et son beau-père d'apostasier (de renier son Dieu et de sacrifier aux autres) refusa et eut la tête tranchée. Il n'était encore que catéchumène et reçut ainsi le "baptême de sang".
Néarque fut relaché ensuite.
Corneille reprit les "Actes" de son martyre, au XVIIe siècle, pour en faire une tragédie qui est conforme à la vérité historique.
Bienheureuse Béatrice est la fondatrice d'une chartreuse, elle naquit au Ciel en 1303
Béatrix était née à Ornacieux dans le Dauphiné. Elle rejoignit une chartreuse de moniales à Parménie.
Puis elle fonda celle d’Eymeux où elle laissa le souvenir d’une grande mystique revivant les souffrances du Christ durant sa passion.
Il ne reste rien de la Chartreuse d’Eymeux , celle de Parménie a été détruite dès 1391, seule une chapelle subsiste. Mais son souvenir a été gardé puisqu'elle n'a été canonisée par l'Eglise de Rome qu'en 1868.
BONNE FETE AUX BEATRIX, BEATRICE ET VIATRIX
Demain nous fêterons la Saint Valentin
LE PARDON
(P. Schmemann)
Dans l'Église Orthodoxe (Bysantine), le dernier dimanche avant le Grand Carême – jour où lors des Vêpres, on annonce et inaugure officiellement le Carême – ce dimanche est appelé Dimanche du Pardon. Le matin de ce dimanche-là, durant la Divine Liturgie, nous entendons les paroles du Christ :
"Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste aussi vous les pardonnera; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus" (Mt 6,14-15).
Ensuite après les Vêpres – après y avoir entendu l'annonce du Carême dans le Grand Prokimenon : "Ne détourne pas Ta Face de Ton serviteur, car je suis dans l'affliction; hâte-Toi de m'exaucer * Prête attention à mon âme et délivre-la!" (Ps 68,18-19), après avoir fait notre entrée dans la liturgie du Grand Carême, avec ses commémorations spéciales, avec la prière de saint Ephrem le Syrien, avec ses prosternations – nous nous demandons pardons les uns les autres, nous accomplissons le rite du pardon et de la réconciliation. Et pendant que nous nous adressons les uns les autres les paroles de réconciliation, le choeur entonne les hymnes de Pâques, remplissant l'église de l'anticipation de la joie Pascale.
Quelle est la signification de ce rite? Pourquoi est-ce que l'Église veut que nous commencions la période du Carême par le pardon et la réconciliation? Ces questions ont du sens, parce que pour beaucoup trop de gens, le Grand Carême signifie principalement, et quasiment exclusivement, un changement de régime alimentaire, la conformité avec les règles ecclésiales concernant le jeûne. Ils comprennent le jeûne comme une fin en soi, comme une "bonne action" requise de la part de Dieu et portant en elle-même son mérite et sa récompense. Mais l'Église n'épargne aucun effort pour nous révéler que jeûner n'est qu'un moyen, un parmi beaucoup d'autres, pour parvenir à un but bien plus élevé : le renouvellement spirituel de l'homme, son retour à Dieu, la véritable repentance, et dès lors, la véritable réconciliation. L'Église déploie tous les efforts possibles pour nous mettre en garde contre un jeûne hypocrite et pharisaïque, contre la réduction de la religion à quelques simples obligations externes. Comme le dit une hymne de Carême :
"En vain te réjouis-tu à ne pas manger, Ô âme! Car tu t'abstiens de nourriture, Mais n'es pas purifiée des passions. Si tu persévère dans le péché, tu auras jeûné pour rien."
Le pardon se trouve au centre même de la Foi Chrétienne et de la vie Chrétienne parce que le Christianisme lui-même est, par dessus tout, la "religion" du pardon. Dieu nous pardonne, et Son pardon est en Christ, Son Fils, Qu'Il nous envoie, afin qu'en partageant Son humanité, nous puissions partager Son amour et être vraiment réconciliés avec Dieu. En effet, le Christianisme n'a pas d'autre contenu que l'amour. Et c'est en premier lieu le renouvellement de cet amour, le retour à cet amour, la croissance en cet amour, que nous recherchons dans le Grand Carême, en jeûnant et priant, dans tout l'esprit et tout l'effort de cette période. C'est donc de manière appropriée que le pardon est à la fois le commencement et la condition même pour la période du Carême.
L'on pourrait objecter : pourquoi devrais-je accomplir ce rite, alors que je n'ai pas "d'ennemis"? Pourquoi devrais-je demander pardon à des gens qui ne m'ont rien fait et que je ne connais qu'à peine? Poser ces questions, c'est méconnaître l'enseignement Orthodoxe au sujet du pardon. Il est vrai que l'inimitié ouverte, la haine personnelle, la réelle animosité peuvent être absents de notre vie, quoique si nous en faisions l'expérience, il nous serait plus facile de nous repentir, car ces sentiments contredisent ouvertement les divins Commandements. Mais l'Église nous révèle qu'il y a des manières bien plus subtiles d'offenser l'Amour Divin. C'est l'indifférence, l'égoïsme, le manque d'intérêt pour autrui, du vrai souci pour eux – en bref, ce mur que nous érigeons habituellement autour de nous-mêmes, pensant qu'étant "polis" et "amicaux", nous accomplissons les Commandements de Dieu. Le rite du pardon est si important précisément parce qu'il nous fait prendre conscience – fut-ce au moins une minute durant – que toute notre relation à autrui est faussée, il nous fait expérimenter cette rencontre d'un enfant de Dieu avec un autre, d'une personne créée par Dieu avec une autre, il nous fait ressentir la "reconnaissance" mutuelle qui manque si terriblement dans notre monde froid et déshumanisé.
En ce soir unique, tout en écoutant les joyeuses hymnes Pascales, nous sommes appelés à faire une découverte spirituelle : goûter à un autre mode de vie et de relation à autrui, à une vie dont l'essence c'est l'amour. Nous pouvons découvrir que partout et toujours, Amour Divin Incarné, le Christ Se tient au milieu de nous, transformant notre aliénation mutuelle en fraternité. En m'avançant vers l'autre, alors que l'autre vient vers moi – nous commençons à réaliser que c'est le Christ Qui nous amène l'un vers l'autre, par Son amour pour chacun d'entre nous.
Et parce que nous faisons cette découverte – et parce que cette découverte est celle du Royaume de Dieu en lui-même, le Royaume de Paix et d'Amour, de réconciliation avec Dieu et, en Lui, avec tout ce qui existe – nous entendons les hymnes de cette Fête, qui une fois par an "nous ouvrent les portes du Paradis." Nous savons pourquoi nous allons jeûner et prier, nous savons ce que nous allons chercher durant ce long pèlerinage du Grand Carême. Le dimanche du Pardon: le jour où nous acquérons le pouvoir pour accomplir notre jeûne – le véritable jeûne; notre effort – l'effort vrai; notre réconciliation avec Dieu – l'authentique réconciliation.
The following is adapted from the working text for the revised, expanded edition of Orthodoxy and Heterodoxy: Finding the Way to Christ in a Complicated Religious Landscape, which is available as an updated podcast, with a new episode available weekly. The first edition of the book from 2011 is still available. This passage is adapted from the concluding passage of the all-new chapter on Pentecostalism. The podcast recordings of this section will air in several weeks. There is not yet a set date for the release of the new edition of the book.
Are all the signs and wonders claimed by the Pentecostal movement truly real? Can Pentecostals really deliver when it comes to performing miracles? If so, that is probably their best evidence for truly being spokesmen for God.
This is a very difficult question, especially because there is evidence for miracles in many religions, even among non-Christians. It is not unique to Pentecostal Christianity. There are numerous possibilities for explaining the experience of miracles in the Pentecostal movement.
Many effects could be purely psychological or psychosomatic—whether speaking in tongues, healing, or others. Some might be pure fraud. Some might be the application of human spiritual energies—natural abilities in mankind that most people do not know how to tap into. They could be the influence of demons. They could be the influence of angels. And they could be the presence of the Holy Spirit.
I suspect that all of those things may be active in the Pentecostal movement. Knowing for sure would probably require a close investigation of each instance by people far more spiritually advanced than I am. So I’m not willing to lay out a definite ruling on everything happening there. I do believe, as I mentioned earlier, that some of these practices are at least dangerous and problematic, especially as they depart from the norms of Orthodox tradition.
What about the revelations claimed by Pentecostal leaders and believers? Is God really appearing to them and giving them new revelations, some limited and specific, some much larger in scope? As an Orthodox Christian, in that many of these revelations contradict Orthodox tradition, I have reason to doubt them. But even outside a commitment to Orthodox tradition, we can observe that such revelations often contradict each other and even the Bible (when it’s not being stretched beyond recognition to apply to the new word of knowledge). Even if it is true that God is speaking directly to some of these Christians, it is very difficult to sift out what is true from what is false, because there is no guiding tradition governing Pentecostalism to use as a measure.
What I am more interested in is how Pentecostals may come to find a home in Orthodoxy. In some ways, Pentecostals and Holiness believers may approach the Orthodox Church quite differently from mainstream Protestants and Evangelicals. Those more in touch with their Holiness roots will not find in Orthodoxy the moralism of their founders, but may nevertheless appreciate our ascetical emphasis on purity. Those who especially focus on healing from God may connect with our theology of salvation as a healing process. The highly interactive character of Pentecostal services may make the back-and-forth rhythms of liturgy more accessible. Some may be attracted by our sense that everyone has a “personal Pentecost” when he is chrismated, that that first Pentecost never truly ended. And Pentecostals who thrill at the stories of famous faith healers and fiery preachers will no doubt have their heads set spinning at the stories of the lives of the saints.
On a deeper level, I believe that one of the things that Pentecostals share with the Orthodox is a lack of fear of materiality when it comes to the spiritual life—something that distinguishes them from most Evangelicals and other Protestants, who tend to shun this as idolatry. The Orthodox believe that holiness can reside in physical things, including our own bodies, and so do Pentecostals. We may not engage in “grave soaking,” but we certainly do like to visit the graves of saints and ask for their prayers. And we do have the sense that physical touch can be an important part of our connection with the saints. Our dedication to physical beauty and love for the mystical experience of worship with all five senses may be for a Pentecostal seeker a fulfillment of all his long hopes.
The appeal of Pentecostalism in all its forms is that it speaks directly to the real pain and suffering of people, to their need for healing and contact with God. While I do not believe that its methods and peculiar beliefs are the best way to do this (and in some cases are counterproductive), even the acknowledgement of this need in people is powerful and compelling. Orthodoxy, when truly lived, also sees the pain of mankind and offers true consolation and hope for resurrection.
While the Orthodox do not seek for God with the pursuit of ecstasy and the constant expectation of miracles, we do believe that He touches us directly in the holy sacraments. And I believe that it is this experience of the very touch of God that may appeal most to Pentecostals and bring them home into Orthodoxy.(Source:http://blogs.ancientfaith.com/ )
La parole de Dieu
« Jésus sortit et vit un publicain du nom de Lévi,
assis au bureau des impôts. Il lui dit : “Suis-moi !”
Quittant tout, l’homme se leva et il le suivait. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 5, versets 27 et 28
La méditation
On ne va pas rester assis à réfléchir 107 ans : ce carême, je le fais ou non ? Lévi était assis, lui aussi, quand le Seigneur l’a pris. Je ne sais s’il a eu le temps de décider quoi que ce soit, Lévi, trop occupé par ses affaires. Tout a été très vite. Deux regards qui se croisent. Une parole : « Suis-moi ! » Et Lévi se lève et le suit. C’est sûr qu’ils se sont aussi souri l’un à l’autre, car pour partir comme cela, comme sur un coup de tête, il faut s’être reconnus. On pourrait même dire qu’il faut tomber amoureux, sur un coup de cœur ou un coup de foudre. Être soulevé dans le même élan d’amour répandu par l’Esprit.
Il faut donc se lever et s’avancer sur ce chemin de carême, chacun comme il peut. D’ailleurs, c’est entre le Seigneur et toi. Personne n’a droit de regard sur tes efforts, ton rythme de marche ou sur ta négligence à faire le moindre effort. Surtout, ne te juge pas toi-même le premier. Sois confiant, la miséricorde se moque du jugement*. Suis-le seulement !
Le suivre, c’est se retirer dans le secret. Retire-toi dans le secret… C’est le lieu de Dieu. C’est le secret de la nuit de Noël comme celui de la nuit de Pâques. Personne pour assister au surgissement de la vie. Toi aussi, retire-toi dans le secret** ; c’est là que Dieu t’attend.
Par où faut-il passer pour le suivre ? Jésus nous dit qu’il est la porte. Il t’invite à entrer. Fais comme tu peux, mais, crois-le au plus profond de ton cœur, pour toi, elle est toujours ouverte !
*Lettre selon saint Jacques, chapitre 2, verset 13.
**Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, verset 6.(Source: Carême dans la Ville)
Père Frédéric Gatineau
recteur de la Basilique de Longpont-sur-Orge (91)
1. REDÉCOUVRONS NOTRE PASSÉ
100 av. JC
A Longpont comme à Chartres, on priait déjà « la Vierge qui doit enfanter » avant même de connaître le Christ
Comme la Cathédrale de Chartres, la Basilique de Longpont-sur-Orge (Essonne) a été élevée sur un ancien lieu de culte druidique : on y a prié très tôt « la Vierge qui doit enfanter » en écho au grand signe annoncé par la prophétie d’Isaïe (Is 7,14) mais ce lieu très antique est toujours bien actuel et il abrite aujourd’hui un des plus grands reliquaires connus.
On raconte qu’un jour, il y a très longtemps, des bûcherons gaulois auraient découvert, dans le creux d’un chêne à Longpont, près de Montlhéry (91), à 25 km au sud-ouest de Paris, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie était accompagnée d’une inscription latine mystérieuse pour les païens : Virgini pariturae « À la Vierge qui va enfanter ».
Les druides auraient alors commencé à vénérer cette image de la déesse mère.
Plus tard saint Denis (+ 272) et son compagnon saint Yon, seraient passés par Longpont.
Ils expliquèrent alors aux druides comment la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée avec la naissance du Christ. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place, où il aurait annoncé l’Évangile. Il aurait été décapité vers 290. Avant de partir pour Paris, saint Denis aurait laissé à Longpont une précieuse relique : un morceau du voile de la Sainte Vierge. [...]
Prière pour les prêtres Seigneur Jésus, tu as choisi tes prêtes parmi nous et tu les a envoyés pour qu'ils annoncent ta Parole et agissent en ton nom. Pour un si grand don à ton Eglise reçois notre adoration et notre action de grâce. Nous te demandons de les remplir du feu de ton amour, pour que leur sacerdoce révèle ta présence dans l'Eglise. Puisqu'ils sont un vase d'argile, nous demandons que ta puissance traverse leur faiblesse. Ne permets pas qu'ils soient écrasés dans leurs tourments. Fais qu'ils ne désespèrent jamais dans les doutes, qu'ils ne cèdent pas aux tentations, qu'ils ne se sentent pas abandonnés pendant les persécutions. Inspire-les dans la prière pour qu'ils vivent chaque jour ta mort et ta résurrection. Dans les moments de faiblesse, envoie-leur ton Saint Esprit. Aide-les à louer ton Père céleste et prier pour les pauvres pécheurs. Par la force du Saint Esprit, mets ta parole dans leur bouche et déverse ton amour dans leurs cœurs pour qu'ils portent la bonne nouvelle aux pauvres, aux accablés et aux désespérés – la guérison. Que le don de la Vierge Marie, ta Mère, pour ton disciple que tu as aimé soit aussi un don pour chaque prêtre. Fais que celle qui t'as formé à son image humaine, les forme à ton image divine par la puissance de Esprit Saint à la gloire de Dieu le Père. Amen.
EN VRAC...ELEMENTS POUR VOTRE
REFLEXION PERSONNELLE...
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Anniversary of the 21 Coptic Christians Martyred in Libya
Anniversary of the 21 Coptic Christians Martyred in Libya – Statement by His Grace Bishop Angaelos – General Bishop of the Coptic Orthodox Church in the United Kingdom
For decades we have witnessed the systematic intimidation, persecution, abduction, and even execution of Christians and minorities in the Middle East, but the horrific murder of 21 Coptic Christians in Libya 12 months ago had a significant and marked effect on millions around the world; it seemed that even evil had a line it should not cross.
The Egyptians and their friend from Ghana who were brutally murdered, were not statesmen, religious leaders, activists or spokesmen; but ordinary men from Egyptian villages working to support their families. Those who took their lives sought not only to victimise and disempower them, but to be triumphalist and instil fear in them and in the hearts and minds of all who witnessed this crime. What resulted however was a vision of honour, dignity and resilience demonstrated by these 21 men as they faced the final moments of their lives, with their heads raised, and their lips calmly, powerfully, and defiantly uttering their Faith. They indeed did “…not fear those who kill the body but cannot kill the soul” (Matthew 10:28).
An even stronger and more inconceivable message of forgiveness came from their families and communities. They rejected the temptation to become bitter, angry and vengeful, and inspired the world with their gracious and courageous sentiment. Speaking proudly of the resilience of their fathers, brothers, and sons, who had captured the attention of the whole world, they also uttered their forgiveness for those who had so brutally and needlessly taken their lives, and who sought to rob them of their dignity.
Over this last year, the persecution of Christians and other minorities in the Middle East has been relentless. We have seen communities forced to leave their historic homelands and places of heritage that they had been an instrumental part of for generations. We are witnessing an unprecedented brutality which includes abductions, decapitation, people burnt and buried alive, sold into slavery, women sold as sex slaves and children either sold or recruited as child fighters. These crimes are a polar opposite to the civilisation that we should have reached in the life of equality and freedom that we both seek and advocate for around the world. This shows what can happen when we are not vigilant.
What we are now seeing played out in the Middle East has not happened overnight, but has come after generations of the alienation, marginalisation and persecution of Christians and minority groups throughout the region. Boundaries are challenged and pushed and when there is no repercussion they are pushed further. The phenomenon starts with people being denied daily justice and equality in society, they are then deemed irrelevant and inconsistent, in the eyes of some, with what the region should be, and finally they are persecuted, displaced and sometimes even killed.
We must continue to look at the Middle East and indeed every place where there is persecution and not only condemn that persecution but work to restore the basic God-given rights and freedoms that we should all be able to live, “where the Spirit of the Lord is, there is liberty” (2 Corinthians 3:17). The 21 Egyptian Christians and 30 Ethiopian and Eritrean Christians, along with the thousands who have died at the hands of those who seek to instil terror, are far too many.
While the picture is bleak, as a Christian I know that the greatest place for light is in darkness, and the greatest opportunity to do good is where there is greatest evil. In seeing all that we have over the last year in the Middle East, it has also given rise to so many examples of bravery, generosity, faithfulness, and a powerful witness of good. We must continue to advocate, to stand for what we believe God has given to us as humanity, to be powerful in the face of injustice, generous in the face of atrocity, forgiving in the face of hatred, reconciliatory in the face of conflict and light in the presence of any darkness.
Déclaration commune du pape François et du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie
Déclaration commune
du pape François
et du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie
« La grâce de Notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soit avec vous tous » (2 Co 13, 13).
Par la volonté de Dieu le Père de qui vient tout don, au nom de Notre Seigneur Jésus Christ et avec le secours de l’Esprit Saint Consolateur, nous, pape François et Kirill, patriarche de Moscou et de toute la Russie, nous sommes rencontrés aujourd’hui à La Havane. Nous rendons grâce à Dieu, glorifié en la Trinité, pour cette rencontre, la première dans l’histoire.
Avec joie, nous nous sommes retrouvés comme des frères dans la foi chrétienne qui se rencontrent pour se « parler de vive voix » (2 Jn 12), de cœur à cœur, et discuter des relations mutuelles entre les Eglises, des problèmes essentiels de nos fidèles et des perspectives de développement de la civilisation humaine.
Notre rencontre fraternelle a eu lieu à Cuba, à la croisée des chemins entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest. De cette île, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle, nous adressons notre parole à tous les peuples d’Amérique latine et des autres continents.
Nous nous réjouissons de ce que la foi chrétienne se développe ici de façon dynamique. Le puissant potentiel religieux de l’Amérique latine, sa tradition chrétienne séculaire, réalisée dans l’expérience personnelle de millions de personnes, sont le gage d’un grand avenir pour cette région.
Nous étant rencontrés loin des vieilles querelles de l’« Ancien Monde », nous sentons avec une force particulière la nécessité d’un labeur commun des catholiques et des orthodoxes, appelés, avec douceur et respect, à rendre compte au monde de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15).
Nous rendons grâce à Dieu pour les dons que nous avons reçus par la venue au monde de son Fils unique. Nous partageons la commune Tradition spirituelle du premier millénaire du christianisme. Les témoins de cette Tradition sont la Très Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, et les saints que nous vénérons. Parmi eux se trouvent d’innombrables martyrs qui ont manifesté leur fidélité au Christ et sont devenus « semence de chrétiens ».
Malgré cette Tradition commune des dix premiers siècles, catholiques et orthodoxes, depuis presque mille ans, sont privés de communion dans l’Eucharistie. Nous sommes divisés par des blessures causées par des conflits d’un passé lointain ou récent, par des divergences, héritées de nos ancêtres, dans la compréhension et l’explicitation de notre foi en Dieu, un en Trois Personnes – Père, Fils et Saint Esprit. Nous déplorons la perte de l’unité, conséquence de la faiblesse humaine et du péché, qui s’est produite malgré la Prière sacerdotale du Christ Sauveur : « Que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jn17, 21).
Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de cette unité voulue par Dieu, pour laquelle le Christ a prié. Puisse notre rencontre inspirer les chrétiens du monde entier à prier le Seigneur avec une ferveur renouvelée pour la pleine unité de tous ses disciples ! Puisse-t-elle, dans un monde qui attend de nous non pas seulement des paroles mais des actes, être un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté !
Déterminés à entreprendre tout ce qui nécessaire pour surmonter les divergences historiques dont nous avons hérité, nous voulons unir nos efforts pour témoigner de l’Evangile du Christ et du patrimoine commun de l’Eglise du premier millénaire, répondant ensemble aux défis du monde contemporain. Orthodoxes et catholiques doivent apprendre à porter un témoignage unanime à la vérité dans les domaines où cela est possible et nécessaire. La civilisation humaine est entrée dans un moment de changement d’époque. Notre conscience chrétienne et notre responsabilité pastorale ne nous permettent pas de rester inactifs face aux défis exigeant une réponse commune.
Notre regard se porte avant tout vers les régions du monde où les chrétiens subissent la persécution. En de nombreux pays du Proche Orient et d’Afrique du Nord, nos frères et sœurs en Christ sont exterminés par familles, villes et villages entiers. Leurs églises sont détruites et pillées de façon barbare, leurs objets sacrés sont profanés, leurs monuments, détruits. En Syrie, en Irak et en d’autres pays du Proche Orient, nous observons avec douleur l’exode massif des chrétiens de la terre d’où commença à se répandre notre foi et où ils vécurent depuis les temps apostoliques ensemble avec d’autres communautés religieuses.
Nous appelons la communauté internationale à des actions urgentes pour empêcher que se poursuive l’éviction des chrétiens du Proche Orient. Elevant notre voix pour défendre les chrétiens persécutés, nous compatissons aussi aux souffrances des fidèles d’autres traditions religieuses devenus victimes de la guerre civile, du chaos et de la violence terroriste.
En Syrie et en Irak, la violence a déjà emporté des milliers de vies, laissant des millions de gens sans abri ni ressources. Nous appelons la communauté internationale à mettre fin à la violence et au terrorisme et, simultanément, à contribuer par le dialogue à un prompt rétablissement de la paix civile. Une aide humanitaire à grande échelle est indispensable aux populations souffrantes et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins.
Nous demandons à tous ceux qui pourraient influer sur le destin de ceux qui ont été enlevés, en particulier des Métropolites d’Alep Paul et Jean Ibrahim, séquestrés en avril 2013, de faire tout ce qui est nécessaire pour leur libération rapide.
Nous élevons nos prières vers le Christ, le Sauveur du monde, pour le rétablissement sur la terre du Proche Orient de la paix qui est « le fruit de la justice » (Is 32, 17), pour que se renforce la coexistence fraternelle entre les diverses populations, Eglises et religions qui s’y trouvent, pour le retour des réfugiés dans leurs foyers, la guérison des blessés et le repos de l’âme des innocents tués.
Nous adressons un fervent appel à toutes les parties qui peuvent être impliquées dans les conflits pour qu’elles fassent preuve de bonne volonté et s’asseyent à la table des négociations. Dans le même temps, il est nécessaire que la communauté internationale fasse tous les efforts possibles pour mettre fin au terrorisme à l’aide d’actions communes, conjointes et coordonnées. Nous faisons appel à tous les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme pour qu’ils agissent de façon responsable et prudente. Nous exhortons tous les chrétiens et tous les croyants en Dieu à prier avec ferveur le Dieu Créateur du monde et Provident, qu’il protège sa création de la destruction et ne permette pas une nouvelle guerre mondiale. Pour que la paix soit solide et durable, des efforts spécifiques sont nécessaires afin de redécouvrir les valeurs communes qui nous unissent, fondées sur l’Evangile de Notre Seigneur Jésus Christ.
Nous nous inclinons devant le martyre de ceux qui, au prix de leur propre vie, témoignent de la vérité de l’Evangile, préférant la mort à l’apostasie du Christ. Nous croyons que ces martyrs de notre temps, issus de diverses Eglises, mais unis par une commune souffrance, sont un gage de l’unité des chrétiens. A vous qui souffrez pour le Christ s’adresse la parole de l’apôtre : « Très chers !… dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de Sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse » (1 P 4, 12-13).
En cette époque préoccupante est indispensable le dialogue interreligieux. Les différences dans la compréhension des vérités religieuses ne doivent pas empêcher les gens de fois diverses de vivre dans la paix et la concorde. Dans les circonstances actuelles, les leaders religieux ont une responsabilité particulière pour éduquer leurs fidèles dans un esprit de respect pour les convictions de ceux qui appartiennent à d’autres traditions religieuses. Les tentatives de justifications d’actions criminelles par des slogans religieux sont absolument inacceptables. Aucun crime ne peut être commis au nom de Dieu, « car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Co 14, 33).
Attestant de la haute valeur de la liberté religieuse, nous rendons grâce à Dieu pour le renouveau sans précédent de la foi chrétienne qui se produit actuellement en Russie et en de nombreux pays d’Europe de l’Est, où des régimes athées dominèrent pendant des décennies. Aujourd’hui les fers de l’athéisme militant sont brisés et en de nombreux endroits les chrétiens peuvent confesser librement leur foi. En un quart de siècle ont été érigés là des dizaines de milliers de nouvelles églises, ouverts des centaines de monastères et d’établissements d’enseignement théologique. Les communautés chrétiennes mènent une large activité caritative et sociale, apportant une aide diversifiée aux nécessiteux. Orthodoxes et catholiques œuvrent souvent côte à côte. Ils attestent des fondements spirituels communs de la convivance humaine, en témoignant des valeurs évangéliques.
Dans le même temps, nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. En particulier, nous voyons que la transformation de certains pays en sociétés sécularisées, étrangère à toute référence à Dieu et à sa vérité, constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse. Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique.
Le processus d’intégration européenne, initié après des siècles de conflits sanglants, a été accueilli par beaucoup avec espérance, comme un gage de paix et de sécurité. Cependant, nous mettons en garde contre une intégration qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses. Tout en demeurant ouverts à la contribution des autres religions à notre civilisation, nous sommes convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Nous appelons les chrétiens européens d’Orient et d’Occident à s’unir pour témoigner ensemble du Christ et de l’Evangile, pour que l’Europe conserve son âme formée par deux mille ans de tradition chrétienne.
Notre regard se porte sur les personnes se trouvant dans des situations de détresse, vivant dans des conditions d’extrême besoin et de pauvreté, alors même que croissent les richesses matérielles de l’humanité. Nous ne pouvons rester indifférents au sort de millions de migrants et de réfugiés qui frappent à la porte des pays riches. La consommation sans limite, que l’on constate dans certains pays plus développés, épuise progressivement les ressources de notre planète. L’inégalité croissante dans la répartition des biens terrestres fait croître le sentiment d’injustice à l’égard du système des relations internationales qui s’est institué.
Les Eglises chrétiennes sont appelées à défendre les exigences de la justice, le respect des traditions des peuples et la solidarité effective avec tous ceux qui souffrent. Nous, chrétiens, ne devons pas oublier que « ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu » (1 Co 1, 27-29).
La famille est le centre naturel de la vie humaine et de la société. Nous sommes inquiets de la crise de la famille dans de nombreux pays. Orthodoxes et catholiques, partageant la même conception de la famille, sont appelés à témoigner que celle-ci est un chemin de sainteté, manifestant la fidélité des époux dans leurs relations mutuelles, leur ouverture à la procréation et à l’éducation des enfants, la solidarité entre les générations et le respect pour les plus faibles.
La famille est fondée sur le mariage, acte d’amour libre et fidèle d’un homme et d’une femme. L’amour scelle leur union, leur apprend à se recevoir l’un l’autre comme don. Le mariage est une école d’amour et de fidélité. Nous regrettons que d’autres formes de cohabitation soient désormais mises sur le même plan que cette union, tandis que la conception de la paternité et de la maternité comme vocation particulière de l’homme et de la femme dans le mariage, sanctifiée par la tradition biblique, est chassée de la conscience publique.
Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d’enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu(cf. Gn 4, 10).
Le développement de la prétendue euthanasie conduit à ce que les personnes âgées et les infirmes commencent à se sentir être une charge excessive pour leur famille et la société en général.
Nous sommes aussi préoccupés par le développement des technologies de reproduction biomédicale, car la manipulation de la vie humaine est une atteinte aux fondements de l’existence de l’homme, créé à l’image de Dieu. Nous estimons notre devoir de rappeler l’immuabilité des principes moraux chrétiens, fondés sur le respect de la dignité de l’homme appelé à la vie, conformément au dessein de son Créateur.
Nous voulons adresser aujourd’hui une parole particulière à la jeunesse chrétienne. A vous, les jeunes, appartient de ne pas enfouir le talent dans la terre (cf. Mt 25, 25), mais d’utiliser toutes les capacités que Dieu vous a données pour confirmer dans le monde les vérités du Christ, pour incarner dans votre vie les commandements évangéliques de l’amour de Dieu et du prochain. Ne craignez pas d’aller à contre-courant, défendant la vérité divine à laquelle les normes séculières contemporaines sont loin de toujours correspondre.
Dieu vous aime et attend de chacun de vous que vous soyez ses disciples et apôtres. Soyez lalumière du monde, afin que ceux qui vous entourent, voyant vos bonnes actions, rendent gloire à votre Père céleste (cf. Mt 5, 14, 16). Eduquez vos enfants dans la foi chrétienne, transmettez-leur laperle précieusede la foi (cf. Mt 13, 46) que vous avez reçue de vos parents et aïeux. N’oubliez pas que vous « avez été rachetés à un cher prix » (1 Co 6, 20), au prix de la mort sur la croix de l’Homme-Dieu Jésus Christ.
Orthodoxes et catholiques sont unis non seulement par la commune Tradition de l’Eglise du premier millénaire, mais aussi par la mission de prêcher l’Evangile du Christ dans le monde contemporain. Cette mission implique le respect mutuel des membres des communautés chrétiennes, exclut toute forme de prosélytisme.
Nous ne sommes pas concurrents, mais frères : de cette conception doivent procéder toutes nos actions les uns envers les autres et envers le monde extérieur. Nous exhortons les catholiques et les orthodoxes, dans tous les pays, à apprendre à vivre ensemble dans la paix, l’amour et à avoir « les uns pour les autres la même aspiration » (Rm 15, 5). Il ne peut donc être question d’utiliser des moyens indus pour pousser des croyants à passer d’une Eglise à une autre, niant leur liberté religieuse ou leurs traditions propres. Nous sommes appelés à mettre en pratique le précepte de l’apôtre Paul : « Je me suis fait un honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui » (Rm 15, 20).
Nous espérons que notre rencontre contribuera aussi à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes. Il est clair aujourd’hui que la méthode de l’« uniatisme » du passé, comprise comme la réunion d’une communauté à une autre, en la détachant de son Eglise, n’est pas un moyen pour recouvrir l’unité. Cependant, les communautés ecclésiales qui sont apparues en ces circonstances historiques ont le droit d’exister et d’entreprendre tout ce qui est nécessaire pour répondre aux besoins spirituels de leurs fidèles, recherchant la paix avec leurs voisins. Orthodoxes et gréco-catholiques ont besoin de se réconcilier et de trouver des formes de coexistence mutuellement acceptables.
Nous déplorons la confrontation en Ukraine qui a déjà emporté de nombreuses vies, provoqué d’innombrables blessures à de paisibles habitants et placé la société dans une grave crise économique et humanitaire. Nous exhortons toutes les parties du conflit à la prudence, à la solidarité sociale, et à agir pour la paix. Nous appelons nos Eglises en Ukraine à travailler pour atteindre la concorde sociale, à s’abstenir de participer à la confrontation et à ne pas soutenir un développement ultérieur du conflit.
Nous exprimons l’espoir que le schisme au sein des fidèles orthodoxes d’Ukraine sera surmonté sur le fondement des normes canoniques existantes, que tous les chrétiens orthodoxes d’Ukraine vivront dans la paix et la concorde et que les communautés catholiques du pays y contribueront, de sorte que soit toujours plus visible notre fraternité chrétienne.
Dans le monde contemporain, multiforme et en même temps uni par un même destin, catholiques et orthodoxes sont appelés à collaborer fraternellement en vue d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut, à témoigner ensemble de la dignité morale et de la liberté authentique de la personne, « pour que le monde croie » (Jn 17, 21). Ce monde, dans lequel disparaissent progressivement les piliers spirituels de l’existence humaine, attend de nous un fort témoignage chrétien dans tous les domaines de la vie personnelle et sociale. De notre capacité à porter ensemble témoignage de l’Esprit de vérité en ces temps difficiles dépend en grande partie l’avenir de l’humanité.
Que dans le témoignage hardi de la vérité de Dieu et de la Bonne Nouvelle salutaire nous vienne en aide l’Homme-Dieu Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur, qui nous fortifie spirituellement par sa promesse infaillible : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Lc 12, 32) !
Le Christ est la source de la joie et de l’espérance. La foi en Lui transfigure la vie de l’homme, la remplit de sens. De cela ont pu se convaincre par leur propre expérience tous ceux à qui peuvent s’appliquer les paroles de l’apôtre Pierre : « Vous qui jadis n’étiez pas un peuple et qui êtes maintenant le Peuple de Dieu, qui n’obteniez pas miséricorde et qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 P 2, 10).
Remplis de gratitude pour le don de la compréhension mutuelle manifesté lors de notre rencontre, nous nous tournons avec espérance vers la Très Sainte Mère de Dieu, en l’invoquant par les paroles de l’antique prière : « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu ». Puisse la Bienheureuse Vierge Marie, par son intercession, conforter la fraternité de ceux qui la vénèrent, afin qu’ils soient au temps fixé par Dieu rassemblés dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu, à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité !
Après douze heures de vol, le Pape de Rome: François est arrivé à l'aéroport José Marti de La Havane ce vendredi peu avant 14 heures locales.
Après s'être entretenu quelques minutes avec le président cubain dans le pavillon d'honneur de l'aéroport, l'Evêque de Rome et Patriarche des Eglises locales de rite Latin
a rencontré le patriarche de Moscou, Cyrille Ier, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe russe dans un salon.
Joint Declaration of Pope Francis And Patriarch Kirill of Moscow and all Russiaa
Joint Declaration
of Pope Francis
and Patriarch Kirill of Moscow and all Russia
12 February 2016
“The grace of the Lord Jesus Christ and the love of God the Father and the fellowship of the holy Spirit be with all of you” (2 Cor 13:13).
By God the Father’s will, from which all gifts come, in the name of our Lord Jesus Christ, and with the help of the Holy Spirit Consolator, we, Pope Francis and Kirill, Patriarch of Moscow and All Russia, have met today in Havana. We give thanks to God, glorified in the Trinity, for this meeting, the first in history.
It is with joy that we have met like brothers in the Christian faith who encounter one another “to speak face to face” (2 Jn 12), from heart to heart, to discuss the mutual relations between the Churches, the crucial problems of our faithful, and the outlook for the progress of human civilization.
Our fraternal meeting has taken place in Cuba, at the crossroads of North and South, East and West. It is from this island, the symbol of the hopes of the “New World” and the dramatic events of the history of the twentieth century, that we address our words to all the peoples of Latin America and of the other continents.
It is a source of joy that the Christian faith is growing here in a dynamic way. The powerful religious potential of Latin America, its centuries–old Christian tradition, grounded in the personal experience of millions of people, are the pledge of a great future for this region.
By meeting far from the longstanding disputes of the “Old World”, we experience with a particular sense of urgency the need for the shared labour of Catholics and Orthodox, who are called, with gentleness and respect, to give an explanation to the world of the hope in us (cf. 1 Pet3:15).
We thank God for the gifts received from the coming into the world of His only Son. We share the same spiritual Tradition of the first millennium of Christianity. The witnesses of this Tradition are the Most Holy Mother of God, the Virgin Mary, and the saints we venerate. Among them are innumerable martyrs who have given witness to their faithfulness to Christ and have become the “seed of Christians”.
Notwithstanding this shared Tradition of the first ten centuries, for nearly one thousand years Catholics and Orthodox have been deprived of communion in the Eucharist. We have been divided by wounds caused by old and recent conflicts, by differences inherited from our ancestors, in the understanding and expression of our faith in God, one in three Persons – Father, Son and Holy Spirit. We are pained by the loss of unity, the outcome of human weakness and of sin, which has occurred despite the priestly prayer of Christ the Saviour: “So that they may all be one, as you, Father, are in me and I in you … so that they may be one, as we are one” (Jn17:21).
Mindful of the permanence of many obstacles, it is our hope that our meeting may contribute to the re–establishment of this unity willed by God, for which Christ prayed. May our meeting inspire Christians throughout the world to pray to the Lord with renewed fervour for the full unity of all His disciples. In a world which yearns not only for our words but also for tangible gestures, may this meeting be a sign of hope for all people of goodwill!
In our determination to undertake all that is necessary to overcome the historical divergences we have inherited, we wish to combine our efforts to give witness to the Gospel of Christ and to the shared heritage of the Church of the first millennium, responding together to the challenges of the contemporary world. Orthodox and Catholics must learn to give unanimously witness in those spheres in which this is possible and necessary. Human civilization has entered into a period of epochal change. Our Christian conscience and our pastoral responsibility compel us not to remain passive in the face of challenges requiring a shared response.
Our gaze must firstly turn to those regions of the world where Christians are victims of persecution. In many countries of the Middle East and North Africa whole families, villages and cities of our brothers and sisters in Christ are being completely exterminated. Their churches are being barbarously ravaged and looted, their sacred objects profaned, their monuments destroyed. It is with pain that we call to mind the situation in Syria, Iraq and other countries of the Middle East, and the massive exodus of Christians from the land in which our faith was first disseminated and in which they have lived since the time of the Apostles, together with other religious communities.
We call upon the international community to act urgently in order to prevent the further expulsion of Christians from the Middle East. In raising our voice in defence of persecuted Christians, we wish to express our compassion for the suffering experienced by the faithful of other religious traditions who have also become victims of civil war, chaos and terrorist violence.
Thousands of victims have already been claimed in the violence in Syria and Iraq, which has left many other millions without a home or means of sustenance. We urge the international community to seek an end to the violence and terrorism and, at the same time, to contribute through dialogue to a swift return to civil peace. Large–scale humanitarian aid must be assured to the afflicted populations and to the many refugees seeking safety in neighbouring lands.
We call upon all those whose influence can be brought to bear upon the destiny of those kidnapped, including the Metropolitans of Aleppo, Paul and John Ibrahim, who were taken in April 2013, to make every effort to ensure their prompt liberation.
We lift our prayers to Christ, the Saviour of the world, asking for the return of peace in the Middle East, “the fruit of justice” (Is32:17), so that fraternal co–existence among the various populations, Churches and religions may be strengthened, enabling refugees to return to their homes, wounds to be healed, and the souls of the slain innocent to rest in peace.
We address, in a fervent appeal, all the parts that may be involved in the conflicts to demonstrate good will and to take part in the negotiating table. At the same time, the international community must undertake every possible effort to end terrorism through common, joint and coordinated action. We call on all the countries involved in the struggle against terrorism to responsible and prudent action. We exhort all Christians and all believers of God to pray fervently to the providential Creator of the world to protect His creation from destruction and not permit a new world war. In order to ensure a solid and enduring peace, specific efforts must be undertaken to rediscover the common values uniting us, based on the Gospel of our Lord Jesus Christ.
We bow before the martyrdom of those who, at the cost of their own lives, have given witness to the truth of the Gospel, preferring death to the denial of Christ. We believe that these martyrs of our times, who belong to various Churches but who are united by their shared suffering, are a pledge of the unity of Christians. It is to you who suffer for Christ’s sake that the word of the Apostle is directed: “Beloved … rejoice to the extent that you share in the sufferings of Christ, so that when his glory is revealed you may also rejoice exultantly” (1 Pet4:12–13).
Interreligious dialogue is indispensable in our disturbing times. Differences in the understanding of religious truths must not impede people of different faiths to live in peace and harmony. In our current context, religious leaders have the particular responsibility to educate their faithful in a spirit which is respectful of the convictions of those belonging to other religious traditions. Attempts to justify criminal acts with religious slogans are altogether unacceptable. No crime may be committed in God’s name, “since God is not the God of disorder but of peace” (1 Cor14:33).
In affirming the foremost value of religious freedom, we give thanks to God for the current unprecedented renewal of the Christian faith in Russia, as well as in many other countries of Eastern Europe, formerly dominated for decades by atheist regimes. Today, the chains of militant atheism have been broken and in many places Christians can now freely confess their faith. Thousands of new churches have been built over the last quarter of a century, as well as hundreds of monasteries and theological institutions. Christian communities undertake notable works in the fields of charitable aid and social development, providing diversified forms of assistance to the needy. Orthodox and Catholics often work side by side. Giving witness to the values of the Gospel they attest to the existence of the shared spiritual foundations of human co–existence.
At the same time, we are concerned about the situation in many countries in which Christians are increasingly confronted by restrictions to religious freedom, to the right to witness to one’s convictions and to live in conformity with them. In particular, we observe that the transformation of some countries into secularized societies, estranged from all reference to God and to His truth, constitutes a grave threat to religious freedom. It is a source of concern for us that there is a current curtailment of the rights of Christians, if not their outright discrimination, when certain political forces, guided by an often very aggressive secularist ideology, seek to relegate them to the margins of public life.
The process of European integration, which began after centuries of blood–soaked conflicts, was welcomed by many with hope, as a guarantee of peace and security. Nonetheless, we invite vigilance against an integration that is devoid of respect for religious identities. While remaining open to the contribution of other religions to our civilization, it is our conviction that Europe must remain faithful to its Christian roots. We call upon Christians of Eastern and Western Europe to unite in their shared witness to Christ and the Gospel, so that Europe may preserve its soul, shaped by two thousand years of Christian tradition.
Our gaze is also directed to those facing serious difficulties, who live in extreme need and poverty while the material wealth of humanity increases. We cannot remain indifferent to the destinies of millions of migrants and refugees knocking on the doors of wealthy nations. The unrelenting consumerism of some more developed countries is gradually depleting the resources of our planet. The growing inequality in the distribution of material goods increases the feeling of the injustice of the international order that has emerged.
The Christian churches are called to defend the demands of justice, the respect for peoples’ traditions, and an authentic solidarity towards all those who suffer. We Christians cannot forget that “God chose the foolish of the world to shame the wise, and God chose the lowly and despised of the world, those who count for nothing, to reduce to nothing those who are something, that no human being might boast before God” (1 Cor1:27–29).
The family is the natural centre of human life and society. We are concerned about the crisis in the family in many countries. Orthodox and Catholics share the same conception of the family, and are called to witness that it is a path of holiness, testifying to the faithfulness of the spouses in their mutual interaction, to their openness to the procreation and rearing of their children, to solidarity between the generations and to respect for the weakest.
The family is based on marriage, an act of freely given and faithful love between a man and a woman. It is love that seals their union and teaches them to accept one another as a gift. Marriage is a school of love and faithfulness. We regret that other forms of cohabitation have been placed on the same level as this union, while the concept, consecrated in the biblical tradition, of paternity and maternity as the distinct vocation of man and woman in marriage is being banished from the public conscience.
21. We call on all to respect the inalienable right to life. Millions are denied the very right to be born into the world. The blood of the unborn cries out to God (cf. Gen 4:10). The emergence of so-called euthanasia leads elderly people and the disabled begin to feel that they are a burden on their families and on society in general. We are also concerned about the development of biomedical reproduction technology, as the manipulation of human life represents an attack on the foundations of human existence, created in the image of God. We believe that it is our duty to recall the immutability of Christian moral principles, based on respect for the dignity of the individual called into being according to the Creator’s plan. 22. Today, in a particular way, we address young Christians. You, young people, have the task of not hiding your talent in the ground (cf. Mt 25:25), but of using all the abilities God has given you to confirm Christ’s truth in the world, incarnating in your own lives the evangelical commandments of the love of God and of one’s neighbour. Do not be afraid of going against the current, defending God’s truth, to which contemporary secular norms are often far from conforming.
23. God loves each of you and expects you to be His disciples and apostles. Be the light of the world so that those around you may see your good deeds and glorify your heavenly Father (cf. Mt 5:14, 16). Raise your children in the Christian faith, transmitting to them the pearl of great price that is the faith (cf.Mt 13:46) you have received from your parents and forbears. Remember that “you have been purchased at a great price” (1 Cor 6:20), at the cost of the death on the cross of the Man–God Jesus Christ.
24. Orthodox and Catholics are united not only by the shared Tradition of the Church of the first millennium, but also by the mission to preach the Gospel of Christ in the world today. This mission entails mutual respect for members of the Christian communities and excludes any form of proselytism. We are not competitors but brothers, and this concept must guide all our mutual actions as well as those directed to the outside world. We urge Catholics and Orthodox in all countries to learn to live together in peace and love, and to be “in harmony with one another” (Rm 15:5). Consequently, it cannot be accepted that disloyal means be used to incite believers to pass from one Church to another, denying them their religious freedom and their traditions. We are called upon to put into practice the precept of the apostle Paul: “Thus I aspire to proclaim the gospel not where Christ has already been named, so that I do not build on another’s foundation” (Rm 15:20).
25. It is our hope that our meeting may also contribute to reconciliation wherever tensions exist between Greek Catholics and Orthodox. It is today clear that the past method of “uniatism”, understood as the union of one community to the other, separating it from its Church, is not the way to re–establish unity. Nonetheless, the ecclesial communities which emerged in these historical circumstances have the right to exist and to undertake all that is necessary to meet the spiritual needs of their faithful, while seeking to live in peace with their neighbours. Orthodox and Greek Catholics are in need of reconciliation and of mutually acceptable forms of co–existence.
26. We deplore the hostility in Ukraine that has already caused many victims, inflicted innumerable wounds on peaceful inhabitants and thrown society into a deep economic and humanitarian crisis. We invite all the parts involved in the conflict to prudence, to social solidarity and to action aimed at constructing peace. We invite our Churches in Ukraine to work towards social harmony, to refrain from taking part in the confrontation, and to not support any further development of the conflict.
27. It is our hope that the schism between the Orthodox faithful in Ukraine may be overcome through existing canonical norms, that all the Orthodox Christians of Ukraine may live in peace and harmony, and that the Catholic communities in the country may contribute to this, in such a way that our Christian brotherhood may become increasingly evident.
In the contemporary world, which is both multiform yet united by a shared destiny, Catholics and Orthodox are called to work together fraternally in proclaiming the Good News of salvation, to testify together to the moral dignity and authentic freedom of the person, “so that the world may believe” (Jn17:21). This world, in which the spiritual pillars of human existence are progressively disappearing, awaits from us a compelling Christian witness in all spheres of personal and social life. Much of the future of humanity will depend on our capacity to give shared witness to the Spirit of truth in these difficult times.
May our bold witness to God’s truth and to the Good News of salvation be sustained by the Man–God Jesus Christ, our Lord and Saviour, who strengthens us with the unfailing promise: “Do not be afraid any longer, little flock, for your Father is pleased to give you the kingdom” (Lk12:32)!
Christ is the well–spring of joy and hope. Faith in Him transfigures human life, fills it with meaning. This is the conviction borne of the experience of all those to whom Peter refers in his words: “Once you were ‘no people’ but now you are God’s people; you ‘had not received mercy’ but now you have received mercy” (1 Pet 2:10).
30. With grace–filled gratitude for the gift of mutual understanding manifested during our meeting, let us with hope turn to the Most Holy Mother of God, invoking her with the words of this ancient prayer: “We seek refuge under the protection of your mercy, Holy Mother of God”. May the Blessed Virgin Mary, through her intercession, inspire fraternity in all those who venerate her, so that they may be reunited, in God’s own time, in the peace and harmony of the one people of God, for the glory of the Most Holy and indivisible Trinity!
Kirill
Patriarch of Moscow
and all Russia
Francis
Bishop of Rome,
Pope of the Catholic Church
===
Patriarch of Russia Meets Old Orthodox Bishop of Rome
Havana-Cuba: His Holiness Patriarch Kirill of Moscow and All Russia (Primate of the Rusian Orthodox Church) met with Pope Francis of Rome (The Old Orthodox Bishop of Rome & Primate of the ancient Roman Orthodox Patriarchate) at Havana international airport. This meeting was the first of its kind in the Christian history. A joint declaration was signed by the two primates.
Additional Notes:
The Roman Catholic Church was in communion with the Orthodox Church until the great schism. It is one of the five ancient Orthodox Patriarchates of the Christian world, but sadly fall out of communion from rest of the sister Orthodox Patriarchates over a number of key theological and historical reasons. Orthodox Churches consider Pope as the Bishop of Rome and respect him with Primacy of honor (this can be only cannonically valid once the Roman Catholic Church return back to the original Orthodox communion) but completely reject all additional teaching of Roman Church, including Papal infallibility.
Source: OCP news Service
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We pray for the success of the episcopal ministry of our beloved brother in Christ Priest:His Em Mor Metethius.
Congratulations on this beautiful church which will bring the people of God who will gather there to be entirely turned towards the Heavenly Father, through Christ our Lord, the grace of the Holy Spirit.
Happy and Holy Lent to you in union with your brothers of France and Cameroon (Where I will be from 17 to 27 February for a pastoral visit which I recommend to your good and fraternal prayers) happy journey towards Easter!
Your respectfully and faithfully in Christ.
+ Mor Philipose Mariam
Nous prions pour le succès du ministère épiscopal de notre bienaimé frère dans le Christ Prêtre: S E Mor Melethius.
Toutes nos félicitations pour cette belle église qui portera le Peuple de Dieu qui s'y rassemblera à être tout entier tendu vers le Père Céleste, par le Christ Notre-Seigneur, dans la grâce du Saint Esprit.
Heureux et Saint Carême à vous en union avec vos frères de France et du Cameroun (Où je serai du 17 au 27 février prochain pour une visite pastorale que je recommande à vos bonnes et fraternelles prières);heureuse montée vers Pâques !
Votre respectueusement et fidèlement en Christ.
+Mor Philipose-Mariam
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Le régime syrien a repris goût à la victoire;
grâce au soutien aérien russe, l’armée syrienne a repris l’avantage sur le terrain. Elle est sur le point de sécuriser une grande partie du pays, dont plusieurs villes étaient sérieusement menacées avant l’intervention russe.
L’enjeu principal est de couper les dernières lignes d’approvisionnement des troupes internationales islamistes qui résistent encore dans la province d’Alep. L’encerclement de la plus grande ville de Syrie est quasiment chose acquise ce qui empêcherait la Turquie et l’Arabie saoudite, qui soutiennent les terroristes islamistes, de les ravitailler. Les troupes terroristes sont encerclées tant par les forces loyalistes que par les forces Kurdes. La reprise de l’intégrité de la ville tenue par les terroristes depuis 2011 ne semble plus être qu’une question de semaines et peut-être de jours. La prétendue « opposition modérée à Bachar Al-Assad« , est constituée en grande partie des troupes internationales d’al-Qaida qui se trouvent en grande difficulté et n’espèrent plus que dans le secours de leurs alliés de la coalition américaine. Ceci alors que des civils, principalement, femmes, enfants et vieillards, fuient la ville vers la frontière turque. Beaucoup d’entre eux sont les familles des islamistes qui sont actuellement poussés dans leurs derniers retranchements.
Ce qui a fait dire jeudi à Bachar El-Assad, répondant à une interview de l’AFP, que :
« L’enjeu principal de la bataille [d’Alep] vise à couper la route entre Alep et la Turquie, qui constitue la voie principale de ravitaillement des terroristes ». Précisant qu’un risque d’une intervention militaire turque est « une possibilité que je ne peux pas exclure pour la simple raison qu’ Erdogan est quelqu’un d’intolérant, de radical, un pro-Frères musulmans qui vit le rêve ottoman (…) Il en est de même pour l’Arabie saoudite. De toute manière, une telle action ne sera pas facile pour eux et nous allons assurément y faire face ».
Interrogé sur les habitants d’Alep qui fuient vers la Turquie, il a répondu que
« Le problème des réfugiés qui se trouvent à l’étranger, de même que le problème de la famine comme vous dites, sont deux problèmes auxquels ont contribué les terroristes et l’embargo imposé à la Syrie ». « Il est normal que ma première mission soit de lutter contre le terrorisme, essentiellement par des moyens syriens, tout en demandant le soutien de nos amis pour combattre ce terrorisme », « Je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à l’exode (des Syriens) en fournissant une couverture aux terroristes et en imposant un embargo à la Syrie à aider au retour des Syriens chez eux ».
A propos des accusations selon lesquelles les forces aériennes russo-syriennes bombarderaient des civils, il a commenté:
» Les institutions onusiennes (…) sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés » et « n’avancent pas de preuves. C’est pourquoi je ne crains ni ces menaces ni ces allégations ».
« Il y a une différence entre crimes individuels et politique de tuerie systématiquement adoptée par un État. J’ai déjà dit qu’il y avait des victimes innocentes de la guerre », a-t-il poursuivi. « Il y a crimes de guerre lorsque des ordres sont donnés afin de commettre des massacres, mais si c’était le cas, les gens auraient fui les régions contrôlées par l’État pour se réfugier dans celles qui sont contrôlées par les hommes armés », « ce qui se passe, c’est tout le contraire, tout le monde se réfugie dans les régions contrôlées par l’État ».
A propos du régime syrien, il a précisé:
« D’abord, la présidence n’est pas un hobby qui nous fait plaisir. C’est plutôt une responsabilité, notamment dans les circonstances actuelles. Quant à la question de savoir s’il y a quelqu’un que je choisirais comme successeur, le pays n’est ni une ferme ni une entreprise ». Il a estimé que son maintien au pouvoir dépendrait de deux facteurs: « que je le souhaite moi-même et que le peuple le souhaite aussi ». « Si j’arrive aux prochaines élections et que je constate que le peuple ne veut pas de moi, je ne me porterai pas candidat. Il est donc encore trop tôt pour en parler. Il nous reste encore plusieurs années avant les prochaines élections », qui sont prévues en 2021, a-t-il dit.
Interrogé quant à savoir si la Russie avait à un moment quelconque demandé sa démission, il a répondu sans ambages que
« la question ne (s’est) jamais posée, et d’aucune manière », car « les Russes nous traitent avec grand respect ». « Ils n’agissent pas envers nous comme une grande puissance envers un petit Etat, mais comme un État souverain envers un autre État souverain ».
A propos de la France il a précisé qu’elle doit « changer de politique » en Syrie afin de « combattre le terrorisme ». Il a estimé que ce n’est pas à son pays de faire « un geste envers » Paris pour améliorer les relations entre les deux pays.
Interrogé sur le départ de Laurent Fabius du poste de ministre des affaires étrangères, il a déclaré que « le changement de personnalités n’est pas vraiment d’une grande importance » et que c’était « plutôt le changement de politique » qui compte.
A propos des négociations de Genève:
« depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie (…) Le premier volet est indépendant du second ».
Bilan de l’intervention russe en Syrie et perspectives par Xavier Moreau :
(Pour voir la vidéo:http://www.medias-presse.info/les-victoires-russo-syriennes-extraits-dune-interview-de-bachar-el-assad-et-analyse-de-xavier-moreau/49107?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Mailing+quotidien )
Xavier Moreau est un analyste installé en Russie depuis 14 ans. Il est l’auteur de la « Nouvelle Grande Russie » et l’un des intervenants principaux du site d’analyses politico-stratégiques stratpol.com.
(Source: M-P-I / Article de Emilie Defresne /emiliedefresne@medias-presse.info )
Les forces kurdes ont libéré une base aérienne et la ville de Minnigh dans la province d'Alep (nord de la Syrie), rapportent les médias internationaux.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des affrontements opposants les forces kurdes à des terroristes islamistes se sont tenus dans la nuit de mercredi et jeudi. Les Kurdes ont réussi à s’emparer d’un aérodrome près de la ville d'Alep, lequel était jusque-là contrôlé par les terroristes du Front al-Nosra.
"Avec leur défaite à Minnigh, les combattants islamistes ont perdu le seul aérodrome militaire qu'ils tenaient dans la province d'Alep", a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"L'aérodrome de Minnigh se trouve entre deux routes importantes qui relient la ville d'Alep à Azaz", dans le nord, et le fait de le contrôler fournit aux forces kurdes une base à partir de laquelle ils pourront lancer de nouvelles offensives contre les djihadistes en direction de l'est, a souligné Rami Abel Rahmane.
D'après les données de l'OSDH, les forces aériennes russes ont participé à la libération de l'aérodrome. Les chasseurs russes ont apporté leur soutien aux forces kurdes et ont effectués près de 30 vols.
Les rebelles et djihadistes font face à la fois aux forces kurdes venant de l'ouest et à celles du gouvernement syrien qui ont lancé une offensive dans la province d'Alep avec l’appui de l'aviation russe.
La base aérienne de Minnigh est tombée aux mains des terroristes en août 2013, deux ans après le début du conflit en Syrie.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon le dernier rapport de l'Onu, les hostilités auraient déjà fait plus de 470.000 morts. Les troupes gouvernementales combattent les groupes terroristes dont les plus dangereux sont Daech et le Front al-Nosra.
De leur côté, les forces aériennes russes ont lancé une opération militaire contre les terroristes en Syrie le 30 septembre 2015, à la demande du président syrien Bachar el-Assad.
Jean 6:39,40,44 Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,27-32.
En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. »
Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »
Par Saint Cyrille de Jérusalem
(313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église Catéchèses en vue du baptême, n°1 (trad. Migne 1993, p. 36 rev.)
« Abandonnant tout, il se leva et se mit à le suivre » : le carême conduit au baptême
Vous êtes catéchumènes, ceux qui sont en marche vers le baptême, disciples de la Nouvelle Alliance et participants des mystères du Christ, déjà par l'appel et bientôt aussi par la grâce.
Vous vous êtes fait « un cœur nouveau et un esprit nouveau » (Ez 18,31), pour la joie des habitants des cieux.
Si en effet, selon l'Évangile, la conversion d'un seul pécheur soulève cette joie (Lc 15,7), combien plus le salut de tant d'âmes n'incitera-t-il pas à la joie les habitants des cieux ?
Vous avez entrepris un bon et très beau voyage : appliquez-vous à courir la course de la ferveur.
Le Fils unique de Dieu est là tout prêt à vous racheter : « Venez, dit-il, vous tous qui peinez sous le fardeau, et moi, je vous donnerai le repos »
(Mt 11,28).
Vous qui ployez sous le péché, liés par les chaînes de vos fautes, écoutez ce que dit la voix d'un prophète :
« Lavez-vous, purifiez-vous ; enlevez de devant mes yeux vos actions mauvaises » (Is 1,16), afin que le chœur des anges vous crie :
« Heureux ceux dont la faute a été enlevée, et dont les péchés ont été remis ! » (Ps 31,1) Vous qui venez justement d'allumer les lampes de la foi, que vos mains diligentes en gardent la flamme pour que celui qui, sur notre très sainte colline du Golgotha, a ouvert par la foi le paradis au larron (Lc 23,43), vous accorde de chanter le cantique des noces.
S'il y a ici quelqu'un qui soit esclave du péché, qu'il se prépare, au moyen de la foi baptismale, à la nouvelle naissance qui fera de lui un homme libre, un des fils d'adoption.
Qu'il abandonne l'esclavage lamentable de ses péchés pour acquérir l'esclavage bienheureux du Seigneur...
Acquérez par la foi « les premiers dons de l'Esprit Saint » (2Co 5,5) afin de pouvoir être reçus dans les demeures éternelles ; venez vers le sacrement qui vous marquera en vue de devenir les familiers du Maître.
Jésus lui dit : je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu'il soit mort, il vivra./ esus said unto her, I am the resurrection, and the life: he that believeth on me, though he die, yet shall he live