Livre de l'Ecclésiastique 31,8-11.
Heureux l'homme qui sera trouvé sans tache ; qui n'a pas couru après l'or, ni espéré dans l'argent et les trésors !
Qui est-il, pour que nous le proclamions heureux ? Car il a fait une chose merveilleuse parmi son peuple.
Quel est celui qui a été éprouvé à ce sujet et trouvé sans reproche ? Que cette épreuve lui soit un sujet de gloire ! Qui a pu violer la loi et ne l'a pas violée, faire le mal et ne l'a pas fait ?
Sa fortune sera affermie, et l'assemblée publiera ses bienfaits.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,35-40.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ayez les reins ceints et vos lampes allumées !
Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir.
Et si c'est à la deuxième ou à la troisième veille qu'il arrive et les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. "
Chers amis. Aloho m'barekh
Hier, avec le Miracle des "Noces de Cana", nous commencions le "Grand Carême.
Je voudrais commencer cet entrainement en mettant l'accent ce fondamental :
LE SIGNE DE CROIX.
On se marque souvent avec peu de respect du signe de la croix, sans songer que c'est le signe de
*l'amour du Père qui nous envoie Son Fils de Marie par l'opération du Saint Esprit afin de s'offrir en Sacrifice pour nous pour que, mourant au péché en Lui, nous ressuscitions à une vie nouvelle par et dans l'Esprit Saint...,
*de l'amour du Fils qui s'est fait notre frère pour que , ce qu'Il est par nature (Fils de Dieu), nous le devenions par la grâce du St Esprit ...
*de l'amour du Saint Esprit qui opère en nous cette identification au "Premier né d'une multitude de frères", qui opère notre retour au Père à travers le Christ "Porte des brebis"...
Souvenons-nous de l'Amour de Dieu pour nous, exprimé éloquemment à travers l'obéissance du Christ à Son Père et des humiliations qu'il accepta d'endurer pour nous.
Dès votre réveil, frères et sœurs, faites le signe de la croix, et souvenez-vous qu'il vous vous inscrit dans une dynamique de conversion:
-Je suis aimé du Père qui pour moi envoie le Verbe, je suis aimé du Verbe-incarné qui pour moi donne Sa Vie et me sauve : il me recrée ; je suis aimé de l'Esprit Saint qui opère en ma vie (Moyennant ma collaboration) l'œuvre de ma sanctification....
Une journée qui commence doit être un pas courageux à la suite de Jésus-Christ qui vient, par nos vies sanctifiées instaurer Son règne d'amour, de vérité, de justice et de paix.
Au commencement des actions de quelque importance que ce soit, faites le signe de la croix ! Au moins intérieurement ou par un discret signe sur son cœur.
Ne rougissons pas du Seigneur devant les hommes ! Pensons à ceux de nos sœurs et frères en Christ qui, aujourd’hui, témoignent avec courage du Prince de la Paix !
Quel secours que ce signe témoin de l'amour rédempteur dans les moments où notre cœur est attristé!... Lors d'une souffrance physique ou morale, lors d'un assaut de la tentation !...
Ce signe sacré est l'effroi du démon, tandis qu'il appelle les Saints Anges, lesquels sont les serviteurs du projet d’amour bienveillant du Dieu Unique et Vrai sur Son humaine créature et, à travers sa sanctification, le cosmos. Particulièrement notre ange gardien puisqu’il nous seconde pour aller jusqu’au terme de notre plein accomplissement naturel et surnaturel.
Chers amis. Heureux et Saint Carême, joyeuse montée vers Pâques !
Que la Mère de Miséricorde et les Saints Pères Syriaques vous accompagnent sur le chemin de la conversion, la route de l’Eglise !
Votre fidèlement en Notre-Seigneur.
+Mor Philipose-Mariam, métropolite
JE SUIS CHRÉTIEN
Solidarité avec les martyrs
Tous les chrétiens entrent en Carême, par le jeûne, le repentir et la prière – vaste manifestation planétaire, deuil mondial, sous la bannière : « Je suis chrétien ! » Pendant 40 jours, nous allons le dire, solidaires des nouveaux martyrs, ces brebis d’abattoir qu’on égorge pour la foi. Saints et victorieux martyrs Milad, Abanub, Maged, Yusuf, Kirollos, Bishoy, Somaily, Malak, Tawadros, Girgis, Mina, Hany, Bishoy, Samuel, Ezat, Loqa, Gaber, Esam, Malak, Sameh et l’ouvrier anonyme, priez Dieu pour nous ! Assassinés pour l’Évangile, nous sommes avec vous : « Je suis chrétien ! » Je porte la croix dans le monde ; je l’arbore sur mon église, sur ma maison, dans ma voiture : « Je suis chrétien » ! Je défile en esprit avec des milliards de témoins sur toute la face de la terre pour dire Non à la persécution des croyants, pour ne pas abandonner le Christ au Calvaire ; pour dire Oui à la foi et aux commandements du Sauveur, pour rendre hommage aux assassinés du 18 février, et à tous les autres immolés, parce qu’ils étaient chrétiens…
Avec les victimes du cynisme
« Je suis chrétien », solidaire également des âmes assassinées dans nos pays de consumérisme. Sous nos yeux, dans les rues de nos grandes villes, l’affiche du « 1er site des rencontres extraconjugales », est exhibée, à l’arrière des autobus, par un service public de transports urbains ! Toutes les grandes surfaces nous demandent, pour des raisons commerciales, si nous avons « la carte de fidélité » : on promeut ici, pour les mêmes raisons, l’infidélité. Celle-ci, selon cette entreprise, « est dans l’air du temps. Aussi, notre parti pris est d’ancrer la nouvelle identité [de notre marque] au cœur même de la notion d’infidélité : le mariage ». Quand l’impudence et le cynisme sont soutenus par les Institutions, la République, dont l’article 212 du Code civil dit que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance », est en état d’autodestruction. Il est suicidaire pour une société de saper les bases qui la fondent, en l’occurrence le mariage et la famille. « Je suis chrétien » : je défile en esprit pour dire Non à ce qui fait du mal à l’être humain, à ce qui atomise la société, à ce qui conduit à la mort.
Le repentir
Plus fort que les pétitions ou les parades de rue, « Je suis chrétien » est la bannière de tous ceux qui, en ce temps de Carême, entrent dans le repentir, dans le jeûne et la prière. Innombrable manifestation des silencieux en faveur des âmes qu’on égorge quand, dans d’autres régions du globe, ce sont les corps que l’on saigne. Le repentir se désolidarise du péché, et connaît la haine de ce qui sépare l’homme de Dieu, et l’homme de l’homme. « Je suis chrétien » n’annonce pas seulement que je suis là, que ce que l’on fait à d’autres, c’est à moi qu’on le fait, directement ou indirectement. Les prophètes anciens de notre Israël dénonçaient la corruption, la compromission, l’idolâtrie qui menacent la survie du peuple de Dieu.
L’appel de l’Esprit
Les grands hiérarques, les Chrysostome ou les Ambroise de Milan, dénonçaient l’exploitation des faibles et les tortures infligées aux saints. « Je suis chrétien » dénonce, non pas les personnes, mais les fautes, l’injustice, la violence et la perversion organisées, la torture et le meurtre légalisés. Mais le Christ Seigneur ne s’est pas contenté de dénoncer les erreurs : Il est monté sur la Croix pour ceux dont Il stigmatisait les fautes. Le chrétien entre dans le jeûne et le repentir pour le monde. Mais, il se met également, comme le Christ lui-même, au rang des pécheurs : je n’ai pas fait cela ; mais j’aurais pu le faire. « Je suis chrétien » s’articule en « Je suis pécheur ! » Que tous les chrétiens du monde entrent ensemble dans le jeûne et la prière ! – tel est l’appel de l’Esprit, la réponse à toute méchanceté, à toute cruauté, à toute corruption.
Victoire de l’humilité
Les saints et les martyrs sont victorieux, non par un moralisme hypocrite, mais par l’humilité, solidaires des pécheurs, des assassins et des cyniques pervers dont la place est réservée dans les tourments sans fin. Torturés d’un côté du globe par des couteaux, et, de l’autre, par la promesse de plaisirs sans fin, face à l’impunité de leurs tortionnaires, ils sont vainqueurs par la fidélité : rien ne saurait les séparer du Christ. (Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 22 février 2015)
Commentaires de l'Ecriture par Saint Théophane le reclus.
(Jacques 2:14-26; Marc 10:46-52)
L’aveugle de Jéricho éleva sa voix quand il apprit que le Seigneur passait.
Sa plainte a atteint le Seigneur; rien de ce qui entourait le Seigneur ne pouvait empêcher qu’Il entende, et le Seigneur appela l’aveugle et lui redonna la vue.
A chaque fois, et en tout lieu le Seigneur ne fait pa
s que passer seulement, mais Il est là, Il gouverne le monde entier.
Selon la pensée humaine, cela signifie qu’Il a beaucoup de charges, de plus, une multitude d’anges L’entourent de doxologies.
Mais si tu es en mesure d’élever ta voix comme l’aveugle de Jéricho, rien n’empêchera ta plainte d’atteindre le Seigneur, Il entendra et Il exaucera ta prière.
Cela ne dépend pas du Seigneur, Il est Lui-même proche, et tout ce qui est nécessaire pour toi est déjà préparé en Lui, maintenant tout ce qui manque, c’est toi.
Parviens à élever ta voix pour que t’entende le Seigneur, et tu recevras tout immédiatement.
Quelle est donc cette mesure?
La foi, l’espérance, la dévotion à la volonté de Dieu.
Mais même ces mesures ont leurs propres mesures.
Que devraient donc être ces mesures?
Demande à celui qui a prié et reçu ce qu’il demandait, il te dira: -“J’ai prié pour ceci et pour cela, et j’ai reçu en fonction de ma demande, maintenant j’ai besoin de cela, je prie et je ne l’ai pas reçu, et je sais pourquoi: parce que je ne peux pas en aucun cas monter à cette mesure de prière que j’avais plus tôt.”
Il s’avère qu’il est impossible de déterminer cette mesure avec une précision littérale…
Une seule chose est certainement vraie, cela dépend de nous, et non du Seigneur.
Dès que tu atteins le point où tu es susceptible d’être accepté, tu recevras sans aucun doute.
(Version française Claude Lopez-Ginisty d'après St Theophan the Recluse Thoughts for each Day of the Year St Herman of Alaska, Platina, CA USA 2010 +)
EN VRAC...ELEMENTS POUR VOTRE
REFLEXION PERSONNELLE...
===
The Malankara Orthodox Syrian Church participated in the thirteenth meeting of the International Joint Commission for Theological Dialogue between Roman Catholic and Oriental Orthodox Churches in Cairo,
Egypt from January 30 – February 6, 2016.
His Grace Metropolitan Dr. Gabriel Mar Gregorios, and His Grace Metropolitan Dr. Youhanon Mar Demetrios represented the Malankara Orthodox Syrian Church in this important meeting hosted by the His Holiness Pope Tawadros II.
Joint Commission for Theological Dialogue began in January 2003 as a joint initiative of the ecclesiastical authorities of the Oriental Orthodox family of churches and the Roman Catholic Pontifical Council for Promoting Christian Unity.
In the last decade the commission has discussed the pursuit of communion among the member churches, by considering historical studies on the status of communion that existed among the geographically dispersed churches in the earliest centuries of the Christian movement.
His Holiness Moran Mar Baselios Marthoma Paulose II, Catholicos of the East and Primate of the Malankara Orthodox Syrian Church hosted the eleventh meeting of the Joint Commission in Pampakuda, Kerala, India in January 2014.
(Source: PAN ORTHODOX MOVEMENT )
===
OCP Secretariat Calls for Pan-Oriental Orthodox Council
by ORTHODOXY COGNATE PAGE on FEBRUARY 8, 2016
Primates of Oriental Orthodox Churches – His Holiness Pope Tawadros II of Alexandria & All Africa, His Holiness Patriarch Ignatius Aphrem II of Antioch and All East, His Holiness Catholicos-Patriarch Karekin II of All Armenia, His Holiness Catholicos Aram I of the Great House of Cilicia, Hioliness Catholicos Baselios Paulose II of East, His Holiness Patriarch Abune Mathias of all Ethiopia, His Holiness Patriarch Abune Antonios all Eritrea.
Monu John Phillip – Special Envoy of the OCP Secretariat- OCP News Service – 8/2/16
Read- Reflections on the future of the Oriental Orthodox Communion
http://theorthodoxchurch.info/blog/news/?p=35399
Global: The Secretariat of Orthodoxy Cognate PAGE (Pan-Orthodox Christian NGO-Movement) has called for Pan-Oriental Orthodox Council. On behalf of the Secretariat, an official letter signed by George Alexander and Varghese John Thottapuzha was send to the Primates of all Oriental Orthodox Churches. Both electronic and print copies have been dispatched to the below Prelates:
Coptic Orthodox Church
His Holines Tawadros II – Pope and Patriarch of Alexandria
Syriac Orthodox Church
His Holiness Ignatius Aphrem II – Patriarch of Antioch and All East
Armenian Orthodox Church
His Holiness Karekin II – Catholicos of All Armenians
His Holiness Aram I – Catholicos of the Greater House of Cilicia
His Beatitude Archbishop Nourhan Manougian – Armenian Patriarch of Jerusalem
His Beatitude Archbishop Aram Ateşyan – Armenian Co-Patriarch of Constantinople
Indian Orthodox Malankara Church
His Holiness Baselios Paulose II – Catholicos of the East
Ethiopian Orthodox Church
His Holiness Abune Mathias – Patriarch of Ethiopia
The Letter to Eritrean Orthodox Church will be send to their communities in UK and USA.
Read the Letter below
Your Holiness and Revered Members of the Holy Synod
Let us take this blessed opportunity to make our humble suggestions on the communion of the ancient Oriental Orthodox Churches.
We strongly believe that the Eastern Orthodox Churches (EO) and the Oriental Orthodox Churches (OO) are the true heirs to the One, Holy, Catholic and Apostolic Church of Christ, which was the Church of the apostles and the holy fathers, which is the living body of Jesus Christ in the World. It is very important to have close ties and cooperation between the two Orthodox families aiming at full communion, brotherhood and love.
We understand that higher level of cooperation can exercised between the Oriental Orthodox Churches. We hereby submit a number of humble suggestions for the overall benefit of the Oriental Orthodox family.
Pan-Oriental Orthodox Council: All Oriental Orthodox prelates came together on a single platform during the great and holy Addis Ababa Conference held in1965. The decisions made in the Addis Ababa conference have not been realized yet. It was 50th anniversary of the Addis Ababa Conference in 2015. Eastern Orthodox Churches will have their own great and holy council in 2016. The 100th anniversary of the Armenian genocide brought together Oriental Primates, but no major announcements were made. The Oriental Orthodox Churches should think and organize a Pan-Oriental Orthodox council to discuss and redefine our future. Organizing a Pan-Oriental Orthodox council has a lot of relevance in the present scenario.
International Headquarters and Secretariat for Oriental Orthodox Churches: A world association for OO churches can be developed with a full-fledged secretariat/headquarters at a desirable location. It should consist of a good administrative organization with a strong financial background and with a solid focus of implementing programs and projects developed to benefit the members of OO churches. National level councils and local councils can be developed under the global headquarters. Annual/timely meetings of OO primates and delegates can be organized to promote and ensure solid and intimate relations among all sister churches. Various organizations like youth forums and clergy councils can developed. Steps should be taken to resolve any existing disputes between the OO churches by creating practical protocols and mediating compromises to avoid disputes in the future.
Education and Mission Activities: Establishment of an international University, Academy, and a Research Centre for theological and secular education (with special emphasis on Orthodox Christian Research, Human Resource Development, Leadership, Morality, Music, etc.) shall be given priority. There should be opportunities for mutual exchanges of faculty members, and students for internship programs. Providing mutual cooperation in mission fields and a common Oriental Orthodox Mission Training Centre can be initiated. There is a big need to develop inter- Orthodox centres of theology, exchange of resources. Developing OO chairs and study centres in secular universities, even though there are several quality centres like SOAS, Coptic study centres, Armenian Theological Faculty at the Yerevan University.
Oriental – Eastern Orthodox Dialogue for Unity: There is the need for a common platform for regular dialogues between the Eastern and Oriental Orthodox Churches for communion in the faith as the continuation of the existing agreements. The halted dialogue process should be revamped. An international council should be established for the purpose of resuming official dialogue at regular intervals of time, quick and timely follow-ups of its results, encouragement of mutual visits, cooperation in theological education, mission-work development organizations, and other areas of common interest.
Eritrean Orthodox Church: A unified decision should be made on detention of the Canonical Patriarch of Eretria. Sister Churches should check various methods to find a solution for the Church of Eretria and her faithful. The Oriental communion should act as a lobbying force to attain more international attention, thereby finding a solution for the human crisis in Eretria.
Schisms and Autonomy: There are schisms within the Oriental Orthodox communion that really worry us. We need to find a solution for lasting solution to strengthen brotherhood and concilliarity. A number of ‘Unrecognized’ Orthodox Churches that seek to enter in communion with Oriental Orthodoxy. If genuine, dialogues should be initiated with these churches. A common cannon can be developed for the entire Oriental Orthodox family to define various aspects of church life.
Social Justice, Poverty, War, and Persecution: A unified declaration on social justice, poverty eradication, persecution of minorities, preventing war should be made. Pan-Oriental Orthodox projects should be implemented to meet needs of ailing communities.
Youth and Women: We need to bring Oriental Orthodox youth and women on a common platform and provide them with increased role in church affairs. They have to get exposed more to Pan-Orthodox unity affairs.
Tourism and Cultural Exchange: This remains an unexplored area for Oriental Orthodox Christians. There is huge potential in developing inter-oriental orthodox tour and cultural exchange programs. This will help faithful to get more exposure to the life, culture and traditions of their own sister Oriental Orthodox churches.
Assyrian Churches: The historic relations between Oriental Orthodox family and the Assyrian Churches (Assyrian Church of the East and Ancient Church of the East) should be revived. We need to bring them more close to the Oriental Orthodox communion. A permanent commission for dialogue and cooperation with Assyrians should be installed.
Ecumenical Relations: Ecumenical relations with Roman Catholics, Anglicans, WCC, MECC and other inter-Christian and inter-faith bodies are worth appreciable. May the ecumenical movements bring fruits of true Christian unity.
In Christ
George Alexander
(Secretary & Spokesperson)
&
Varghese John Thottapuzha
(Director – Dept. of Publications
&Chief Adviser to the Executive Council on Oriental Orthodox and Assyrian Church Affairs)
Source:
OCP News Service- OCP Secretariat
===
Les patriarches de la« première » et « troisième Rome » se rencontreront bientôt
Cuba accueillera le 12 février 2016 un évènement historique dans l’histoire du christianisme : le Pape François, qui fera escale à La Havane sur le chemin du Mexique, va y rencontrer le patriarche de Moscou, chef de l’Église orthodoxe russe.
Voici le communiqué diffusé vendredi midi par le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou :
« Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou ont la joie d’annoncer que, par la grâce de Dieu, Sa Sainteté le Pape François et Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, se rencontreront le 12 février 2016. Leur rencontre aura lieu à Cuba, où le Pape fera escale avant son voyage au Mexique, et où le Patriarche Cyrille sera en visite officielle. Elle comprendra une rencontre personnelle à l’aéroport international José Marti de La Havane, et se conclura avec la signature d’une déclaration commune. »
Cette rencontre des Primats de l’Église catholique et de l’Église orthodoxe russe, préparée de longue date, sera la première dans l’histoire et marquera une étape importante dans les relations entre les deux Églises. Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou souhaitent que cela soit aussi un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté. Ils invitent tous les chrétiens à prier avec ferveur afin que Dieu bénisse cette rencontre, qui puisse produire de bons fruits.(Source Aleteia)
Un autre "point de vue" sur le même sujet:
Le hiéromoine Alexandre Siniakov recteur du séminaire orthodoxe russe de France réagit à chaud à l’annonce de la rencontre, à Cuba le 12 février, entre le pape et le chef de l’Eglise russe.
" Je suis très heureux d’apprendre que cette rencontre va avoir lieu à Cuba. Enfin ! Ce moment tant attendu aura évidemment des conséquences pour l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique. On ne peut cependant réduire les relations entre les Eglises à cet événement. Ce tête-à-tête a beau être exceptionnel, ce n’est pas le saint Graal. Il faut avoir conscience que nos Eglises sont des organismes complexes et il est impossible de les réduire à deux hommes, si charismatiques soient-ils. Cela dit, il y a un grand tabou auquel le pape François et le patriarche Kirill mettent fin. Il est désormais possible pour un patriarche de Moscou de rencontrer le pape de Rome ! Cela peut sembler une chose évidente mais cela n’était plus le cas depuis si longtemps ! Je veux donc souligner le caractère infiniment positif de cette rencontre et son importance historique indéniable"
===
Pope’s and Russian Patriarch’s Meeting Vital Amid Persecution of Christians
by ORTHODOXY COGNATE PAGE on FEBRUARY 7, 2016
The first ever meeting between the heads of the Catholic Church and the Russian Orthodox Church is of vital importance considering the fact that all Christians live under the constant threat of total persecution in many parts of the world, according to Archpriest Alexander Lebedeff.
WASHINGTON (Sputnik) – The historic meeting between Pope Francis and Russian Patriarch Kirill is especially important today amid persecution of Christians, secretary of Inter-Orthodox Relations of the Russian Orthodox Church Abroad, Archpriest Alexander Lebedeff told Sputnik on Sunday.
“Most important, however, is the fact that today, regardless of confessional adherence, Christians are threatened not only by persecution but by total annihilation in many parts of the world, specifically in the Near East and Northern and Central Africa,” Lebedeff said in a written statement.
Pope Francis will meet with the head of Russian Orthodox Church Kirill on February 12 in Cuba, in what will become the first face-to-face engagement between the heads of the two churches. The two church leaders will meet at the Havana airport, with the persecution of Christians in the Middle East reportedly the primary issue to be discussed at the meeting.
The Latin-dominated Catholic Church and the Greek-dominated Eastern Orthodox Church split in 1054 over theological and ecclesiastical differences. The split is known as the East-West Schism, or the Great Schism.
Source:
===
Réforme de l’orthographe : le tour de magie truqué
Regardez attentivement cet oignon... Abracadabri, abracadabra, j'ôte le "i" et le voilà... ognon !
Où est la magie là dedans ? Mais vous le voyez bien, avec ou sans « i », l’oignon vous tirera toujours les larmes !
Dans quelques mois s’appliquera cette nouvelle réforme qui prenait pourtant la poussière dans les greniers de l’Académie française depuis 26 ans ! Une immortelle réforme qui simplifiera près de 2 400 mots du dictionnaire français, comme « ognon » ou « nénufar ». Oublions le désagrément causé sur nos rétines trop bien habituées, et cherchons en toute bonne foi l’esprit et l’intérêt de cette réforme.
1. « Simplifier la vie des élèves : la difficulté des règles orthographiques et grammaticales ne sont finalement pas si essentielles, et ne méritent pas tant d’importance. »
Argument recevable. Mais quitte à parler de simplification… Savoir qu’il existe désormais deux écritures pour un mot (oignon/ognon) implique de savoir quelles sont ces deux orthographes permises, donc de connaître les mots qui seront modifiés et les autres qui vous condamneront à la faute à la première dictée. Que voilà donc une quête de simplification bien compliquée.
2. « Rendre la langue française plus accessible à tous les Français : Français d’origine française, et Français d’origine étrangère. »
Argument recevable. Mais que signifie la langue française ? Résulte-t-elle d’une praxis démocratique, d’une volonté générale fluctuante au gré des modes et des fénomènes* migratoires ? Ou résulte-t-elle d’un ancrage dans le temps, dans l’Histoire, en un lieu et une culture particuliers ? Est-ce un héritage ou un témoin du présent, éfémère* et fugace ? Est-ce simplement un outil de communication ou un art en soi ? Doit-on la cultiver ou la rendre strictement rudimentaire ? Peut-on au nom de la facilité, adopter un langage efficace que tous partageraient, un langage qui ne soient plus une langue spécifique ? Serait-il inconvenant de respecter le plus âgé que soi : si la langue précède le peuple, pourquoi la langue française ne précèderait-elle pas le citoyen français ?
3. « Pour revaloriser le français dans un monde où règne l’anglais. »
Argument recevable. Certes le français a perdu de sa valeur internationale, et sans doute cela s’explique-t-il par la difficulté de sa charpente (ou par ses représentants sans charpente du tout, mais ceci est une autre histoire). Toutefois, soyons parfaitement honnètes* : est-ce vraiment le but d’une telle réforme ? Est-ce vraiment à des fins internationales qu’on abolit crument* l’accent circonflexe ? Et finalement, à simplifier le français pour le mettre sur un pied d’égalité avec l’anglais, qui nous garantit que le français ne finira pas avec le temps par se fondre dans l’anglais, qu’à force de simplification et de rapprochement avec cette langue, nous n’en viendrons pas à en faire qu’une seule ?
Alors, si nous cherchions à comprendre autrement
4. Pour affaiblir
La facilité est un prétexte dont se gave l’époque contemporaine jusqu’à la nausée. Cela se comprend : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. C’est le slogan de la société de consommation qui choisit l’efficacité. Mais l’efficacité et la facilité sont-elles convenables à l’homme ?
La littérature française se repait* de ces nuances que lui offre son lexique inépuisable. La littérature tient la clé du secret pour s’éloigner d’une logique manichéenne, du tout blanc ou tout noir : elle invite à la nuance, à la justesse, à la précision. Par elle, par les multiples choix que propose la langue française, l’esprit peut s’affiner, pour cibler plus précisément ce dont il veut parler. De l’adjectif anglais « nice » aux traductions françaises « joli », « beau », « mignon, « gentil », que de nuances et de sens différents s’ouvrent à vous !
Sans nuance, l’esprit humain en vient à s’abètir*. Lorsque l’homme ne trouve pas le moyen d’exprimer ses idées par des mots, son besoin de les exprimer ne disparait* pas pour autant : ce que le langage verbal ne lui permet pas d’exprimer, c’est par le langage physique qu’il l’extériorise. Une personne en colère et bonne oratrice saura employer les mots adéquats pour justifier son courroux. Un ignorant habité d’une ire semblable en restera-t-il aux mots ou en viendra-t-il aux mains ? À en juger par le climat d’agressivité dans lequel nous baignons, il apparait* urgent d’offrir un dictionnaire au plus grand nombre ! Un langage complexe est une armure vitale à l’homme qui veut dominer sa nature.
Il convient de réaliser que la simplification du langage rend les esprits plus simples, au sens péjoratif du terme : la simplification abêtit, rend plus vulnérable. Cette réforme qui s’appliquera à la rentrée prochaine n’est pas si surprenante, car elle n’est que la suite logique d’une idéologie largement déconstructiviste. Mais après s’être attaqué à l’Histoire, s’attaquer au langage est bien plus grave, car c’est s’attaquer à ce qui constitue l’être dans sa personnalité la plus intime, et s’attaquer à la profondeur des liens qui unissent les hommes entre eux. Ainsi, en plus d’un processus d’abêtissement, il s’agit d’un processus d’isolement.
* On conserve l’accent circonflexe sur a, e, et o, mais sur i et sur u il n’est plus obligatoire, excepté dans les cas suivants : dans la conjugaison où il marque une terminaison et dans les mots où il apporte une distinction de sens utile (jeûne/jeune).
Ainsi on écrira plus crûment, repaît ni apparaît mais crument, repait et apparait. A contrario, on écrira pas honnète mais honnête ni s’abètir mais s’abêtir.
Des rectifications proposées par l’Académie dès 1975 sont reprises et complétées. Ainsi, nénuphar devient nénufar, mot d’origine arabo-persane, phénomène ou éphémère n’ont donc pas de raison de changer ! (Source ALETEIA)
===
L'HONNEUR DE SEPT EVÊQUES FRANCAIS
Article rédigé par Liberté politique, le 05 février 2016
Il est en France des sujets interdits, sur lesquels s'exprimer aboutit mécaniquement à une condamnation définitive et sans circonstances atténuantes par le système médiatico-politique. Parmi ceux-ci, l'avortement tient une place de choix, probablement la première place.
Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, bien connu pour sa grande liberté de parole et son souci constant de rechercher et de dire la vérité, a osé, une nouvelle fois, braver l'interdit en prenant publiquement une position claire sur le drame que constitue l'interruption volontaire de grossesse.
Il n'est pas bon, dans la France d'aujourd'hui, de faire preuve d'une telle liberté. Le canon, comme à Valmy, s'est mis de ce pas à tonner. Les premiers salves ont été tirées par une obscure féministe du sud-ouest, député de son état, bientôt relayée par Madame le Ministre de la famille en personne, indiquant à l'Assemblée nationale, au cours d'une intervention convenue, que de telles positions réactionnaires ramenaient notre pays aux heures les plus sombres de notre histoire. A bien l’écouter, cependant, son petit discours, passablement mensonger et caricatural, ne pouvait que conforter ce que tant de Français pensent désormais : la liberté d’expression, violemment et publiquement attaquée au sein même de l’Assemblée nationale par des autorités publiques, est plus que jamais menacée.
Tout au long de son pontificat, le pape Jean-Paul II ne cessa de marteler que l'avortement constituait le drame le plus grave auquel était confronté le monde. La position de Mgr Aillet s'inscrit naturellement dans le prolongement de ce que disait le saint pape.
Le déchaînement contre l'évêque de Bayonne a pris des proportions telles que plusieurs évêques lui ont publiquement manifesté leur soutien, en signant en sa compagnie une déclaration commune. Sans doute aurait-il fallu que cette tribune, qui s'inscrit dans la continuité de l'enseignement constant de l’Église sur le sujet fondamental de la vie, soit signée par l’ensemble des évêques de France, dans un beau mouvement de solidarité et d’union épiscopale concernant un constat sur lequel ils ne peuvent être en désaccord.
Quoi qu'il en soit, sept évêques se sont publiquement dévoilés, au risque de subir une nouvelle fois les foudres du système. Cela est leur honneur.
Source : Liberté Politique.
Cf. plus bas nos articles des :
- 29 janvier : Merci Mgr Aillet
- 30 janvier : Communiqué de Mgr Aillet : "Avortement, le débat est-il permis ?"
- 1er février : les évêques qui appellent au « droit à la vie pour tous »
===
« Il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile »
EXCLUSIF MAG - Fabrice Hadjadj est philosophe et directeur de l’Institut Philanthropos à Fribourg(1). Pour lui, l’extrémisme djihadiste qui sévit aujourd’hui est aussi le fruit du vide de l’Occident.
Les djihadistes qui partent en Syrie sont souvent très jeunes, radicalisés rapidement, ils ont échappé à toute surveillance parentale et policière. Pour autant, ils ont des profils variés : étudiants sans histoires, lycéennes amoureuses, délinquants de quartiers… Selon vous, y a-t-il un point commun entre tous ces jeunes gens ?
Le point commun, c’est qu’ils sont jeunes. Ils ont en eux les aspirations de la jeunesse, ses rêves, son effervescence, une certaine ingratitude à l’égard de ce qu’ont bâti leurs pères, mais aussi une énergie inaugurale, qui rouvre l’histoire là où leurs pères croyaient avoir tout planifié.
La suite des générations ne se déploie pas selon un progrès linéaire, dans une continuité cumulative. Le fils ne reprend pas le fil où l’ont laissé ses parents. Non seulement parce qu’il doit tout réapprendre et réinterpréter, mais aussi parce qu’il possède une liberté critique qui le fait sortir de sa famille pour en fonder une autre : même s’il doit honorer son père et sa mère, il lui faut aussi quitter son père et sa mère…
Or, si le sens de la tradition permet d’équilibrer ce double mouvement, le modernisme multiplie et accélère les ruptures et les retours de balancier.
Ce qui est intéressant, c’est que les jeunes qui, en France, sont tentés par le djihad (mais aussi par la réaction d’un terrorisme identitaire), viennent dans un temps où les soixante-huitards ont l’âge, sinon l’art, d’être grands-pères.
Ils connaissent une pulsion révolutionnaire, veulent donner un coup de pied dans la termitière, comme en 1968, mais en même temps, ils sont à l’opposé de Mai 68 et du Charlie Hebdo de papy : ils se rebellent contre le libertarisme, le pacifisme, l’athéisme, ils ont envie d’avoir des repères clairs et d’établir un ordre moral rigide.
Cette tentation de la radicalité est-elle un effet de la crise économique et sociale ?
Cette fois, je dois d’abord critiquer les présupposés de votre question. Il me semble en premier lieu que la radicalité n’est pas une tentation, mais un devoir. Dans la mesure où elle consiste à aller à la racine des choses (radix, en latin) et à libérer toute la vitalité dont on est capable, la radicalité est bonne. Elle nous préserve des petits compromis incessants, de ce laisser-aller de feuille morte emportée à tout vent d’opinion. Mais on peut aussi réagir à cette mollesse en tombant dans le vice contraire : l’extrémisme – qui n’est pas la radicalité, et qui est mauvais, lui, parce qu’il prétend détenir une solution finale.
Par ailleurs, penser que le djihadisme procède simplement de la crise économique et sociale aboutit à une double méprise : d’une part, on oublie que le djihad a existé, en d’autres temps, comme une partie essentielle de l’islam ; d’autre part, on laisse croire que, si le système de valeurs technolibéral sortait de la crise, ce serait merveilleux. Or, il y a bien pire que la crise de ce système : ce serait sa réussite. Simone Weil dit que « l’enfer, c’est de se croire au paradis par erreur ».
Ces jeunes ne sont-ils pas de purs « produits » de la société dans laquelle ils ont grandi ? Qu’est-ce que cela dit de notre société ?
Ce serait une grave erreur, en effet, de croire que le djihadisme contemporain est la résurgence d’un obscurantisme prémoderne. Il s’agit au contraire d’un phénomène postmoderne, très conscient des impasses du progressisme. Il se situe donc en rupture, dénonçant l’individualisme et le vide religieux.
Mais il est aussi dans une continuité assez évidente : les jeunes se laissent embrigader par Internet et par des clips tournés comme une bande-annonce de jeu vidéo, avec une mission bien déterminée (établir le califat), comme dans World of Warcraft…
Ce sont des rejetons de la société du spectacle (l’acte terroriste valant avant tout par son impact spectaculaire), des déracinés soumis à la logique de la mondialisation (car ils partent à l’étranger et ne cherchent pas à défendre une famille ou une terre), des collaborateurs d’une puissance industrielle qui marche grâce au pétrole et au trafic d’armes…
Enfin, ils prétendent tout résoudre par des clics et passent assez facilement de la souris au détonateur. Ils sont en cela des produits de notre push-button society, pour reprendre une expression du philosophe Günther Anders.
Par-delà leur jeunesse, ils sont possédés par cette impatience que génère le dispositif technologique ambiant. Impatience qui est toujours complice de la destruction : «Il faut des mois et des mois pour pousser une moisson, dit Péguy. Et il ne faut qu’un briquet pour flamber une moisson. Il faut des années et des années pour faire pousser un homme. Et il suffit d’un coup pour tuer un homme. Un coup de sabre, et ça y est. »
Que recherchent les jeunes aujourd’hui qu’ils ne trouvent pas en France et de manière générale ?
Un récit, une épopée, quelque chose qui fasse sens, c’est-à-dire pour quoi l’on peut vivre et mourir.
Car le bonheur que nous recherchons profondément n’est pas dans le bien-être ni le confort, mais dans la générosité jusqu’au sacrifice. Le confort consumériste ne se maintient d’ailleurs que parce qu’il ne cesse de nous vendre des séries pleines d’actions aventureuses, qui fonctionnent comme des exutoires.
Si nous sommes vivants, c’est pour vivre à fond. Qu’est-ce que cela veut dire ? Donner la vie et donner sa vie. Qu’on néglige cela, qui est l’aventure de la lumière, et l’on bascule aisément dans sa parodie absurde, qui est le déchaînement des ténèbres : on donne la mort et on se donne la mort.
Comment agir concrètement, sur le terrain de l’éducation, pour enrayer ce phénomène ?
L’éducation telle qu’elle est conçue dans notre pays ne peut plus rien. Ce n’est pas à coup de laïcisme, de civisme, de charte pour les « valeurs républicaines » que l’on arrivera à quelque chose. D’autant plus que le système éducatif n’est généralement qu’une sorte de garderie ou d’antichambre pour le marché du travail et l’ANPE.
Du reste, à quoi sert d’avoir une tête bien pleine, à l’heure de Wikipedia ? Ce que cherche un jeune avant tout, ce n’est pas de l’instruction, mais une vocation ; ce n’est pas une orientation professionnelle, mais une espérance.
Quelles réponses l’Église catholique peut-elle apporter à ces jeunes qui se réfugient dans l’islam – et à la jeunesse en recherche de repères, plus largement ?
Les réponses, ou plutôt les appels… À nouveau, il s’agit d’entendre un appel plus que d’avoir des réponses… Et celui-ci se trouve dans les deux grands textes du pape François, Evangelii gaudium et Laudato si.
Le premier souligne que ni l’évangélisation ni la sainteté ne sont des spécialités. Si un dessein de la Providence vous fait naître dans cette époque et dans ce pays, c’est que vous y avez une mission, c’est que vous êtes une mission divine à travers vos limites et vos faiblesses. Mission impossible, sans doute, mais l’ange répond à Marie : Rien n’est impossible à Dieu…
Le second texte, qui porte sur l’écologie intégrale, nous invite à lutter contre le « paradigme techno-économique » et à réinventer des petites communautés de labeur et de louange, qui, en retrouvant la proximité avec l’autre et le contact avec la terre, peuvent à nouveau nous ouvrir au Ciel.
Pourquoi les catholiques ne sont-ils pas bien plus présents et actifs auprès de ces jeunes que ne le sont les musulmans et les évangéliques, depuis beaucoup plus longtemps ?
Les catholiques de France ont trop été sur la défensive, et ils ont beaucoup pratiqué l’autocensure. Ce permanent profil bas vient, me semble-t-il, d’un côté, de la mystique du levain dans la pâte, qui aurait oublié la lampe qu’on ne doit pas mettre sous le boisseau ; de l’autre, d’une sorte de honte à l’égard d’un passé marqué par des échecs et des compromissions – ce qui ne nous fait que mieux entrer dans la compromission présente.
Je crois qu’il faut retrouver une certaine virilité dans l’annonce de l’Évangile. Le Christ est l’Agneau immolé, mais il est aussi le Lion de Juda. Le chrétien est le frère universel, mais il est aussi le bon soldat de Jésus (2 Tm 2, 3).
Et saint Thomas d’Aquin rappelle que l’humilité doit nous conduire à la magnanimité, cette grandeur d’âme qui nous fait tendre vers les choses grandes et ardues, parce que c’est cela qui est digne d’un fils de Dieu.
publié sur Famille Chrétienne (VOIR ICI)
===
Source
La neuvième édition du rassemblement, présenté par les organisateurs comme une promotion de l’Islam comme «source de paix», a également compté son lot d’opposants, dont certains dénonçaient sur place des conférenciers antisémites ou encore sexistes.
La Rencontre Annuelle Des Musulmans du Nord se déroule ce dimanche 7 février au Grand Palais de Lille à l’initiative de la Ligue Islamique du Nord et de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Officiellement consacrée au sujet de la jeunesse musulmane, la rencontre doit aborder des thématiques comme les relations des musulmans avec leur histoire et leurs pays, ou encore la radicalité et l’islamophobie. Elle vise enfin à promouvoir la coexistence pacifique entre les religions et les cultures.
Polémique, déprogrammations et contre-manifestation
Même avant que la réunion ne commence, la polémique avait déjà fait rage en raison de la présence de certains orateurs jugés «dangereux». Le débat, jugé «injustifié» par le président de la Ligue Islamique du Nord, avait ainsi abouti à annuler la venue de trois orateurs étrangers, le Syrien Mohamed Rateb Al-Nabulsi, le Marocain Abouzaïd Al-Mokri et le Saoudien Abdallah Salah Sana’an. Ces participants ont été déprogrammés «dans un souci d’apaisement», avait affirmé le président de l’UOIF Amar Lasfar.
Devant l’entrée cet après-midi, une distribution de tracts avait été organisée par le Parti Radical de gauche (PRG) pour appeler à l’interdiction du meeting musulman, comme l’a rapporté le correspondant de RT France présent sur place. Laurence Marchand-Taillade, membre du bureau national du PRG et présidente de l’Observatoire de la laïcité du Val d’Oise, a ainsi expliqué qu’elle a «dû faire interdire (…) trois prédicateurs qui étaient antisémites, homophobes et sexistes».
Pour la militante, c’est clair, «cette association [l’UOIF] est une branche des Frères musulmans, qu’ils l’assument ou pas». C’est pour cette raison qu’elle demande une suspension temporaire de celle-ci et un moratoire qui pourrait éventuellement conduire à l’interdiction pure et simple de l’organisation.
Rappelant qu’elle a été exclue d’un meeting qui était organisé par la même association la veille à Paris, Laurence Marchand-Taillade a finalement déploré une entrave à sa «liberté d’expression».
A l’entrée du Congrès, des débats (très) animés entre citoyens
En marge de l’action militante du PRG, notre correspondant à Lille a pu filmer des discussions enflammées entre des spectateurs, venus assister à la conférence, et les activistes, qui veulent l’interdire.
Un visiteur, se présentant lui-même comme «ancien militant du PRG», a ainsi fait part de sa déception quant à la volonté du parti d’interdire le Congrès auquel il venait assister. Mais, pour Laurence Marchand-Taillade, il est inadmissible de venir écouter des orateurs diffusant une parole «antisémite» ou encore «homophobe».
Et si mon grand-père est criminel, ça veut dire que je suis criminel ?
Au fil de la discussion, celle-ci s’en est ensuite pris à Tariq Ramadan, invité de marque du rassemblement de Lille, lui reprochant d’être le petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens. Mais l’argument n’a pas semblé convaincre un autre badaud, qui s’était joint à la discussion. «Et si mon grand-père est criminel, ça veut dire que je suis criminel ?», lui a demandé celui-ci.
A la tribune, un appel à «déconstruire» la guerre des civilisations
Devant l’auditoire de la conférence, le sociologue et directeur de l’Observatoire du religieux, Raphaël Liogier, a défendu l’idée selon laquelle il n’y a «pas de guerre entre l’Islam et l’occident». Après avoir déploré une «obsession» générale de l’Etat et des médias contre l’Islam, il a expliqué à notre correspondant que les Français avaient besoin d’être «sortis du préjugé» d’une guerre civilisationnelle entre Européens et musulmans. Il a qualifié cette perception de «mise en scène», qui profiterait aux terroristes de Daesh.
Enfin, il a contesté les accusations de Laurence Marchand-Taillade, rappelant que ses propos «d’apaisement», n’étant ni homophobes, ni antisémites, avaient été très bien reçus par les nombreux spectateurs venus l’écouter. Il s’est par ailleurs réjoui de l’«ambiance de kermesse» qui régnait au Grand Palais de Lille, et de la diversité des gens venus l’écouter.
Tariq Ramadan distingue Daesh des formes de «résistances légitimes»
Devant une salle pleine à craquer, l’islamologue Tariq Ramadan a tenu une conférence qu’il a débuté en rejetant les accusations de double discours dont il avait fait l’objet en marge du Congrès. Il a par ailleurs rappelé que les musulmans étaient des «agents de paix» avant d’évoquer le débat actuel concernant la déchéance de nationalité. Selon lui, cette mesure symbolique «montre quelque chose d’extrêmement pervers» en visant à distinguer «qui est plus français que l’autre».
Rappelant qu’il pense que le président syrien Bachar el-Assad «est un dictateur et qu’il doit quitter le pouvoir», Tariq Ramadan a cependant appelé à un dialogue inter-religieux entre chiites et sunnites. Il a ainsi rappelé que «chiites et sunnites sont des musulmans et nous respectons toute personne qui est musulmane».
L’islamologue a aussi condamné, comme une «obligation morale», les agissements de groupes terroristes comme Daesh, qui prétendent «qu’on peut tuer des innocents, qu’on peut s’en prendre à des musulmans ou à des personnes qui ne sont pas musulmanes». Il a appelé son auditoire à prendre ses responsabilités, à «condamner» et «se lever contre» les terroristes se revendiquant de l’Islam.
A l’opposé de ces violences, Tariq Ramadan a précisé qu’il savait distinguer les formes de «résistances légitimes», incomparables, comme celle du leader palestinien Yasser Arafat. Il a ainsi dressé le parallèle avec l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale en déclarant que «tous ceux qui étaient dans la Résistance française, ce sont les justes de la France», avant de conclure : «nous ne nous tairons pas».
===
===
Cette année, près de 100 000 femmes deviendront mamans d’enfants handicapés. Vous êtes-vous déjà demandé comment sont choisies les mères d’enfants handicapés ?
Moi, oui.
Et il m’arrive d’imaginer Dieu planant au-dessus de la terre pour choisir ses artisans d’amour avec le plus grand soin et le plus grand discernement. Il observe et Il dicte ses instructions aux anges qui l’accompagnent et qui les inscrivent sur un immense registre.
« BROCHU, Mathieu, fils. Saint patron : saint Mathieu. »
« DUPONT, Cécile, fille. Sainte patronne : sainte Cécile. »
Puis il cite un autre nom et, en souriant, Il dit à un de ses anges : « Donne-lui un enfant handicapé ».
L’ange est intrigué. « Pourquoi à elle, Seigneur ? Elle a l’air si heureuse ! » « Précisément, répond Dieu. Pourquoi donnerais-je un enfant handicapé à une mère qui ne connaît pas la joie de vivre, qui ne sait pas rire, sourire ? Ce serait trop cruel pour l’enfant ! »
« Ce serait cruel, mais est-ce qu’elle aura la patience ? », s’inquiète l’ange. « Je ne veux pas qu’elle ait trop de patience, sinon elle finira par craquer et par se noyer dans un océan de désespoir et elle ne cessera de s’apitoyer sur elle-même. Tu verras, le premier choc de l’annonce du handicap passé, elle va se ressaisir. Je l’ai observé hier, elle a ce sens du moi et d’indépendance qui sont si rares et si nécessaires chez une mère. Tu sais, l’enfant que je vais lui donner vit dans son propre monde. Elle aura à faire en sorte de le faire vivre dans le sien et ce ne sera pas facile. Mais je veillerai chaque jour sur elle. »
« Elle est vraiment parfaite. Elle a juste assez d’amour-propre pour y arriver. » L’ange sursauta. « De l’amour-propre ? Est-ce une vertu ? »
Dieu hocha la tête. « Si elle ne peut se séparer cet enfant de temps en temps, elle ne survivra pas. Oui, voici une femme à qui je vais faire la faveur de donner un enfant imparfait. Elle ne s’en rend pas compte encore, mais elle a de la chance. Elle ne prendra jamais rien pour acquis. Rien ne sera jamais banal et ordinaire pour elle. Quand son enfant dira « maman » pour la première fois, elle aura l’impression d’assister à un miracle. Quand elle décrira un arbre ou un coucher de soleil à son enfant aveugle, elle le verra comme peu de gens n’ont jamais vu ma création. Je vais permettre qu’elle voit clairement les choses que je les vois : l’ignorance, la cruauté, les préjudices et je vais lui permettre de s’élever au-dessus de tout cela. Elle ne sera jamais seule. Je serai à ses côtés à chaque minute de sa vie, car elle va faire mon travail aussi bien que si elle était ici, à mes côtés ».
« Et pour son saint patron ? », demande l’ange. Dieu sourit. « Un miroir suffira. »(Source Aleteia)
===
Décidément, nous vivons une époque fabuleuse d’éradication ! Dans un seul et unique but : complaire à une religion qui sait imposer ses valeurs soit par la terreur soit par le terrorisme intellectuel : l’islam, bien sûr, que l’on a encore le droit de critiquer, mais plus pour très longtemps, je le crains. On l’a vu à Rome avec ces statues antiques que l’œil de Mahomet (pourtant un chaud lapin, celui-là) ne saurait voir.
On l’a vu à Paris, où l’Élysée a préféré faire l’impasse sur un déjeuner officiel plutôt que d’assumer ses traditions culturelles et vigneronnes.
Et on vient de découvrir, avec retard tant cela est passé comme une lettre à la poste, que même la littérature est touchée. Pas n’importe laquelle : celle moins voyante qui touche l’âme des enfants. Les héros et leurs lecteurs des pré-années 70 allaient souvent à la messe, les hebdos pour enfants, tels Tintin, Spirou, mettaient en scène des missionnaires, des bonnes sœurs, racontaient en BD des histoires de saints. La chrétienté était à l’honneur. Puis vint le Concile que chacun interpréta à sa façon, avec ou sans abus. Puis vint Mai 1968, qui entraîna la perte de toutes les valeurs traditionnelles. Celles de nos parents, de nos ancêtres. Oh ! Celles-ci n’étaient pas parfaites, mais elles étaient… valeureuses.
Hergé, le grand Hergé, fervent catholique, concéda à l’ambiance de déchristianisation ambiante de revoir certaines de ses aventures. Nous sommes en 1971. À la demande des éditeurs scandinaves, Hergé se voit en effet contraint de transformer son merveilleux album Destination New York. Jo, Zette et Jocko pris dans les glaces de l’Arctique ne rencontrent plus le père Francoeur mais le professeur Henrik Nielsen, ethnologue ! Barbu comme un missionnaire pouvait l’être. Un vrai hipster d’aujourd’hui ! Dès la page 21, le brave père Francoeur a disparu. Depuis 1971, les lecteurs de 7 à 77 ans ne savent plus que des missionnaires aidaient les Esquimaux à survivre dans le désert de glace. Dominique Maricq, expert des studios Hergé, m’a fait remarquer que même l’avion du brave prêtre baptisé Santa Maria II et sa « mission » surmontée d’une croix seront tout simplement effacés d’un coup de gomme certainement rageur de la part d’Hergé…
On attend avec impatience en Afrique le jour où les studios Hergé seront conduits à bouleverser les aventures de Tintin au Congo, où les épaisses lèvres rouges disparaîtront avec, là encore, les missionnaires tout de blanc vêtus.
Autre exemple qui affecte cette fois-ci les lecteurs du Club des Cinq et qui vient de faire l’objet d’une pétition lancée sur le site de Daniel Hamiche. Oh ! Ce n’est pas grand-chose. Simplement une église qui devient un marché. Tout un paragraphe du chapitre V du Club des Cinq au bord de la mer a été changé après la mort de son auteur Enid Blyton.
En 1969, le jeune lecteur lisait : « Voulez-vous aller à la messe ? demanda Mme Penlan. La route jusqu’à l’église de Trémanoir est ravissante, vous aimerez sûrement M. le curé ; c’est un saint homme… La vieille église dormait à l’ombre de ses tilleuls… Lorsque les enfants sortirent de la messe, ils furent éblouis par le soleil. »
La version actuelle de 2011 est devenue : « Voulez-vous m’accompagner au marché ? demanda la fermière après avoir rempli la dernière mangeoire de l’étable… Le marché se tient à l’ombre des tilleuls… Lorsque les enfants quittent le marché, ils se sentent affamés. » Fermez le ban !
Daniel Hamiche note que le seul point commun, ce sont les… tilleuls !
(Source : Floris de Bonneville dans "Boulevard Voltaire" )
===
INVITATION(S):
Carême 2016 avec le prophète Élie : J-7
Chers amis. Aloho m'barekh
Pour illuminer votre marche de Carême (Qui pour nous commence dix jours plus tôt) , êtes-vous intéressés, chers frères et soeurs de l'Eglise Syro-Orthodoxe Francophone Mar Thomas, par cet éclairage d'une communauté extérieure à notre Tradition ?
Je pense que vous n'y trouverez nulle contradiction, mais bien plutôt un éclairage qui viendra "complémentariser" l'enseignement de nos Saints Pères et nos humbles efforts pour vous transmettre l'héritage vivifiant de la Tradition Apostolique...
De plus, le Carmel St Elie, si je ne me trompe, tout comme notre Monastère (Tant en France qu'au Cameroun) est un lieu de prière pour l'unité, l'unanimité du témoignage Chrétien des fils et filles de l'Unique Eglise du Christ hélas divisée par les péchés de ses fils.
Alors, bien chers amis. Bon et Saint Carême à vous, heureuse montée vers Pâques !
Votre fidèlement et respectueusement dévoué en Notre-Seigneur.
+Mor Philipose-Mariam, métropolite, Chandai-Brévilly ce 3.II.16.
Je vous transmets, en tout cas, l'invitation des Pères Carmes:
Avec ce Carême 2016, voici notre 10ème
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,53-56.
En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
PRIERE AU CHRIST LE DIVIN MEDECIN
Par Thérèse d'Avila
(1515-1582), carmélite, Sainte et Mystique de l'Eglise Latine .
Exclamation 16 (trad. cf Auclair,Œuvres 1964, p. 534 et OC, Cerf 1995, p. 892)
« Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »
Ô vrai Dieu et mon Seigneur !
Pour l'âme affligée de la solitude où elle vit en ton absence, c'est une grande consolation que de savoir que tu es partout.
Mais à quoi bon, Seigneur, quand la force de l'amour et l'impétuosité de cette peine augmentent, et le cœur se trouble, si bien que nous ne pouvons plus comprendre ni connaître cette vérité ?
L'âme sait seulement qu'elle est séparée de toi, et elle n'admet aucun remède.
En effet, le cœur qui aime beaucoup ne supporte pas d'autres conseils ni consolations que Celui-là même qui l'a blessé ; c'est de lui seul qu'il attend la guérison de sa peine.
Quand tu le veux, Seigneur, tu guéris à l'instant la blessure que tu as faite.
Ô Bien-Aimé véritable, avec quelle compassion, quelle douceur, quelles bonté et tendresse, avec quelles marques d'amour, tu guéris les plaies des flèches de ton amour !
Ô mon Dieu, tu es le repos de toute peine.
Quelle folie que de chercher des moyens humains pour guérir ceux qui sont malades du feu divin ?
Qui peut savoir jusqu'où va cette blessure, d'où elle vient, et comment apaiser un tel tourment ?
Comme l'épouse du Cantique des cantiques a raison de dire : « Mon Bien-Aimé est à moi, et je suis à lui ! »
(11,6)
En effet, l'amour que je ressens ne peut pas avoir son origine dans la bassesse de mon amour.
Et pourtant, ô mon Époux, si bas que soit mon amour, comment se fait-il qu'il dépasse toute chose créée pour atteindre son créateur ?