Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes éventuels) .
L'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone
en France.
Nous voulons tous que notre mariage dure "jusqu’à ce que la mort nous sépare..." voilà comment y arriver.
(Source ALETIEIA:
Vous espérez peut-être
consolider votre mariage?
...C cela fait peut-être des années que vous êtes marié(e) et vous vous sentez sûr de vos liens réciproques ; ou alors peut-être êtes-vous en train de commencer à vivre le vôtre. Les sentiments des femmes mariées à propos de leur mariage passent souvent par des hauts et des bas, mais quasiment tous les couples sont d’accord pour dire qu’ils veulent un mariage qui fasse grandir l’amour qu’ils ressentent l’un envers l’autre.
Est-ce toutefois encore possible ? Les taux de divorce continuent d’exploser et nous sommes nombreux à avoir vu des relations s’effondrer alors que nous pensions qu’elles dureraient toute une vie.
Steve Bollman, le fondateur de Paradisus Dei*, croit tant à une prévention réussie du divorce (et à un mariage fabuleux) qu’il a lancé un programme en neuf séances proposé gratuitement à toutes les paroisses, Le grand cru : les 7 étapes d’un mariage comblé.
À ses yeux, l’Église n’est pas la seule à insister sur la permanence du mariage, puisque des études scientifiques sérieuses ont montré que le mariage rend — globalement — plus heureux, et offre une meilleure santé et prospérité tout en agissant positivant sur la chimie de notre cerveau.
Ce programme propose dans un premier temps à ceux qui veulent se prémunir contre le divorce les trois étapes suivantes :
Bien sûr, nous attendons plus de notre mariage que le seul fait de ne pas le voir s’effondrer. Ceux qui s’emploieront à suivre ces étapes feront le choix d’une vocation : celle de vivre pleinement avec une autre personne.
Cela fonctionne-t-il vraiment ? Selon Paradisus Dei, « 4 couples sur 5 qui ont suivi les 7 étapes se décrivent comme très heureux en mariage, 1 sur 5 comme heureux et aucun comme malheureux dans son couple ». Si on les compare au taux de divorce en France, ces statistiques sont assez incroyables.
Ne laissez pas certains dans notre société vous convaincre de l’inverse : le mariage est plus qu’une belle cérémonie ou un moyen de réduire peu à peu nos insatisfactions. Pour beaucoup, c’est la voie vers une joie durable et, au final, vers le Paradis.
* Programme catholique américain d’éducation et d’enrichissement pour les hommes, les femmes et les familles.
NOVEMBRE-DECEMBRE 2015.
Mise à jour du programme Liturgique Général de l’Eglise Syro-Orthodoxe Francophone (Monastère Syriaque Notre-Dame de Miséricorde. Brévilly. 61300 CHANDAI. Tel : 0233247958 Courriels :asstradsyrfr@laposte.net):
NOVEMBRE:
CHANDAI-BREVILLY (61) :
(Messe tous les dimanches et en semaine à 10h30)
*Dimanche 1er Novembre, Pèlerinage de Toussaint à N-D de Miséricorde et Saint Grégorios. Messe à 10h30 , prières à St Grégorios, repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30.
*YVETOT(76) :
-Samedi 21 Novembre. Messe à 10h30 Oratoire Saint Geervarghese Mar Denys Vattasseril .S/C : Sous-Diacre Andres FRANCOIS (0613105663).
*NANTES (44) :
*Jeudi 5 Novembre, Messe à 18h pour le Groupe de prière St Charbel, (Mme Maria-Annick Chamberlain), 6 Rue de la Fauvette. 44 NANTES
*JAULDES(16) :
-Dimanche 8
-Mercredi 11 en l'honneur de St Martin "Apôtre des Gaules" pour les Martyrs contemporains et les familles que ces Témoins de l'Evangile de la Paix laissent endeuillés
-Dimanche 22 Novembre, Messe à 10h30 suivie de la réception des fidèles de 13h30 à 17h30..
LOURDES (65) :
-Pas de Messe en Novembre..
*LA CHAPELLE FAUCHER(24) :
-Samedi 21 Novembre, Messe à 10h30 suivie de la réception des fidèles de 13h30 à 17h30
DECEMBRE:
CHANDAI-BREVILLY (61) :
(Messe tous les dimanches et en semaine à 10h30)
*Dimanche 6 Décembre, Pèlerinage mensuel à N-D de Miséricorde
Messe à 10h30 , repas fraternel (A.G.E de l’Association cultuelle de l’Archidiocèse) et réception des fidèles de 13h30 à 17h30.
*Mardi 8 Décembre, Journée Mariale
Messe en l’honneur de « la Toute Pure et Immaculée Mère du Verbe-Dieu » à 10h30 , repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30.
*Jeudi 24 Décembre. Nativité de Notre-Seigneur
18h, réveillon avec les fidèles familiers. Veillée de Noël (Plusieurs Baptêmes et Chrismations), Bénédiction du Feu nouveau et Procession de l’Enfant-Jésus à l’Eglise.Messe de minuit.
*Vendredi 25, Nativité
Messe du jour à 10h30 , repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30.
*Samedi 26 Décembre, « Félicitation à la Mère de Dieu »
Messe en l’honneur de « la Toute Pure et Immaculée Mère du Verbe-Dieu » à 10h30 , repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30
VEILLEE POUR LA VIE dans la nuit du 26 au 27
*Dimanche 27 Décembre, « Saints Innocents »
Messe en l’honneur pour les enfants à naître et les victimes de l’avortement à 10h30 , repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30
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VEUILLEZ PRIER POUR LE SUCCES DE LA VISITE PASTORALE ET CANONIQUE DE MOR PHILIPOSE-MARIAM AU CAMEROUN. Merci.
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*YVETOT(76) :
-Samedi 19 Décembre Messe à 10h30 Oratoire Saint Geervarghese Mar Denys Vattasseril .S/C : Sous-Diacre Andres FRANCOIS (0613105663).
*NANTES (44) :
*Jeudi 10 Décembre, Messe à 18h pour le Groupe de prière St Charbel, (Mme Maria-Annick Chamberlain), 6 Rue de la Fauvette. 44 NANTES
*JAULDES(16) :
-Dimanche 13 et 27 Décembre, Messe à 10h30 suivie de la réception des fidèles de 13h30 à 17h30..
LOURDES (65) :
Pas de Messe à Lourdes en Décembre
*LA CHAPELLE FAUCHER(24) :
- Pas de Messe à La Chapelle Faucher en raison des Fêtes de Noël au Monastère. Messe à Jauldes le 27.
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♱Au nom du Père, du fils et du saint-esprit,
DIEU UNIQUE ET VRAI. Amîn.
V. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit †.
R. Et que sa miséricorde et sa grâce abondent en nous, pauvres et pécheurs, dans les deux siècles et jusqu’aux siècles des siècles. Amîn.
Kourie eleïson. Kourie eleïson. Kourie eleïson.
Seigneur ayez pitié de nous, Seigneur épargnez- nous et faites miséricorde, Seigneur exaucez-nous, ayez pitié de nous.
Gloire à Vous, Seigneur. Gloire à Vous, Seigneur. Gloire à Vous notre créateur, Gloire à Vous, notre Espérance pour toujours. Barekhmor.
Aboun d’bashmayo (Notre Père).
Les fidèles :
Qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien (substantiel), pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Car à vous appartiennent le règne, la puissance et la gloire, dans les siècles des siècles. Amîn. |
Nethqadash shmokh, titheh malkouthokh, nehwe sebyonokh, aïkano d-bashmayo of bar'o. Hablan laĥmo d-sounqonan yawmono. Washbouqlan ĥawbaïn waĥtohaïn, aïkano dof ĥnan shbaqan lĥayobaïn. Ou-lo ta'lan l-nesyouno, elo fasolan men bisho, metoul dilokhi malkoutho Ou-ĥaïlo ou-teshbouĥto l'olam 'olmin. Amin. |
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
Seigneur, Faites de nous Vos disciples:
Jésus Christ, Fils de Dieu,
Vous qui avez manifesté le Père des Cieux,
Faites de nous vos disciples.
Vous avez promis de donner la paix à nos âmes,
Mais vous ne voulez pas de serviteurs négligents.
Accordez-nous la force de rester vigilants, de veiller.
Donnez-nous de vous être fidèles, d’une fidélité unique.
Apprenez-nous à agir toujours dans la conscience d’être devant votre face.
Faites de nous vos enfants.
Accordez-nous la force d’accomplir votre volonté, vos préceptes.
Apprenez-nous à faire le bien.
Gardez-nous du levain des pharisiens.
Enseignez-nous à discerner l’essentiel en nos vies, l’unique nécessaire.
Aidez-nous à nous délivrer du péché, de l’oisiveté, de la paresse spirituelle.
Que tout ce qu’il y a de beau et de bon dans le monde nous fasse nous souvenir de vous.
Que le mal qui est dans le monde nous avertisse et nous enseigne.
Donnez-nous de voir dans les pécheurs le miroir de nos propres péchés.
Apprenez-nous à considérer comme des frères ceux qui pensent autrement que nous,
Ceux qui ne partagent pas notre foi, ceux qui ne croient pas.
Aidez-nous à nous rappeler la brièveté de la vie afin que le souvenir de la mort soit une force de persévérance et de service.
Accordez-nous la force de pardonner, d’aimer et de donner.
Apprenez-nous à vivre dans la prière.
Faites nous participer à votre royaume.
Apprenez-nous à haïr le péché et jamais le pécheur.
Donnez-nous la force de vous rendre témoignage.
Ne permettez pas que nous soyons vaniteux, mesquins, creux.
Soyez pour nous l’alpha et l’oméga en cette vie et dans l’éternité,
Et nous serons vraiment Vos disciples.
(Père Alexandre Men 1935-1990. Prêtre orthodoxe russe, d’origine juive, d’un très grand rayonnement spirituel, intellectuel et pastoral, ouvert à l’œcuménisme, artisan actif d’un renouveau de l’Église russe. Assassiné en septembre 1990, en allant célébrer la liturgie dans sa paroisse)
Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes éventuels) .
Alors que nous célébrons "Tous les Sants", l'humanité renouvelée dans le Sang de l'Agneau, les Eglises Syro Orthodoxes entrent dans la nouvelle année liturgique qui commence aujourd'hui par le "dimanche de la Consécration de l'Eglise" (Qoudosh Ito). Bonne et Sainte nouvelle année à tous et chacun dans la docilité à la Grâce du Saint Esprit. Que la Mère de Miséricorde, Reine de tous les Saints dont nous faisons mémoire aujourd'hui et Saint Gregorios de Parumala que nous célébrerons demain, vous accompagner sur le chemin du salut: l'Eglise du Christ fondée sur la Tradition Apostolique !
Koodhosh Eetho FÊTE DE LA SANCTIFICATION DE l'EGLISE Fêté le 1er dimanche après le 30 Octobre. Ce Dimanche est appelé "Koodhosh Eetho" (De la sanctification de l'Église). Ce dimanche marque le début de l'Année Liturgique de l'Eglise. Saint Qurbana(Ste Messe)
01 Rejetez donc toute méchanceté, toute ruse, les hypocrisies, les jalousies et toutes les médisances ; 02 comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut, 03 puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon. 04 Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. 05 Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. 06 En effet, il y a ceci dans l’Écriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte. 07 Ainsi donc, honneur à vous les croyants, mais, pour ceux qui refusent de croire, il est écrit : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, 08 une pierre d’achoppement, un rocher sur lequel on trébuche. Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver. 09 Mais vous, vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple , pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. 10 Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde. 11 Bien-aimés, puisque vous êtes comme des étrangers résidents ou de passage, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises nées de la chair, qui combattent contre l’âme. 12 Ayez une belle conduite parmi les gens des nations ; ainsi, sur le point même où ils disent du mal de vous en vous traitant de malfaiteurs, ils ouvriront les yeux devant vos belles actions et rendront gloire à Dieu, le jour de sa visite.
16 Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? 17 Si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détruira, car le sanctuaire de Dieu est saint, et ce sanctuaire, c’est vous.
15 Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ. Vais-je donc prendre les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Absolument pas ! 16 Ne le savez-vous pas ? Celui qui s’unit à une prostituée ne fait avec elle qu’un seul corps. Car il est dit : Tous deux ne feront plus qu’un. 17 Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec lui qu’un seul esprit. 18 Fuyez la débauche. Tous les péchés que l’homme peut commettre sont extérieurs à son corps ; mais l’homme qui se livre à la débauche commet un péché contre son propre corps. 19 Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, 20 car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps.
13 Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ. 21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. 22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » 23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » |
Tout homme, baptisé ou non, est appelé à vivre de Dieu. Qui que l’on soit, nous sommes donc tous appelés à la sainteté qui n’est pas réservée à une élite. Nos mérites ne déterminent pas notre capacité à être saint, c’est l’œuvre de l’Esprit. A la Toussaint, nous fêtons notre vocation à être unis les uns aux autres dans le Christ. En rappelant l’existence des saints connus et inconnus, nous rendons la personne présente devant Dieu. ...
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :« Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »
Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. »
Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Par Sainte Catherine de Sienne
(1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, ch. 41 (trad. Hurtaud, Téqui 1976, p. 131 rev)
Dieu a dit à sainte Catherine : L'âme juste qui achève sa vie dans la charité est enchaînée désormais dans l'amour et ne peut plus croître en vertu ; le temps est passé. Mais elle peut toujours aimer de l'amour qu'elle avait quand elle est venue à moi, et qui est la mesure de son amour (Lc 6,38). Toujours elle me désire, toujours elle m'aime, et son désir n'est jamais frustré : elle a faim et elle est rassasiée ; rassasiée, elle a encore faim ; elle échappe au dégoût de la satiété comme à la souffrance de la faim. C'est dans l'amour que les bienheureux jouissent de mon éternelle vision, et qu'ils participent à ce bien que j'ai en moi-même et que je communique à chacun selon sa mesure ; cette mesure, c'est le degré d'amour qu'ils avaient en venant à moi.
Parce qu'ils sont demeurés dans ma charité et dans celle du prochain et qu'ils sont unis par la charité..., chacun se réjouit de participer au bien des autres, en plus du bien universel qu'il possède. Les saints partagent la joie et l'allégresse des anges, au milieu desquels ils sont placés... Ils participent aussi tout particulièrement au bonheur de ceux qu'ils aimaient sur terre, plus étroitement, d'une affection à part. Par cet amour ils croissaient ensemble en grâce et en vertu ; l'un était pour l'autre une occasion de manifester ma gloire et de louer mon nom... Cet amour ils ne l'ont pas perdu dans l'éternelle vie, ils le gardent toujours. C'est lui qui fait surabonder leur bonheur, par la joie que chacun ressent du bonheur de l'autre...
Le Seigneur Jésus est glorifié dans ses saints et saintes.
Il est le Premier-né d’entre les morts, entraînant à sa suite une foule innombrable de témoins de l’Évangile. On fait mémoire d’eux le 1er novembre, fête de Tous les saints, immense réseau de foi, « foule de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Apocalypse 7, 9).
Il y a d’abord ceux et celles qui sont béatifiés et canonisés officiellement par l’Église. Il y a aussi les autres qui ne sont pas élevés sur les autels. Ces saints et saintes anonymes, membres du Corps du Christ, sont des phares dans notre nuit. Ils ne brillent pas comme des stars, mais éclairent humblement de la lumière même du Christ.
Toussaint
Les saints et saintes anonymes
Les saints et saintes connus de Dieu seul ne sont d’aucun calendrier. Ils appartiennent au réel quotidien; on les retrouve souvent dans nos propres familles : ces ancêtres qui nous ont précédés dans le Royaume; ces pères et mères de famille qui, en se donnant à leurs enfants jour et nuit, ont bâti l’Église; ces jeunes de nos villes qui n’ont souvent que leurs blessures pour y faire jaillir l’eau vive de l’Esprit. Ce sont aussi ces prêtres, religieux et religieuses, laïcs et missionnaires, qui ont enfanté les autres à la foi au Christ ressuscité. Le souvenir de leur témoignage nous inspire la route à prendre pour arriver à bon port.
Cette liste de saints et saintes anonymes de tous les temps, jeunes et vieux, blessés et aimés, faibles et vulnérables, est dressée au carrefour des chemins du monde. Ce sont des icônes du Royaume qui nous révèlent la beauté du Dieu fait homme. Ils sont les plus heureux des hommes et des femmes, parce qu’ils ont su accorder librement leurs corps à la danse de l’Évangile et à la musique des Béatitudes, jouissant ainsi de la félicité éternelle que donne la vision de Dieu.
Les saints et saintes ordinaires
L’Église a choisi le texte des béatitudes pour l’évangile de la Toussaint afin de nous montrer que cette sainteté est accessible à chaque personne. C’est d’abord un portrait de lui-même que Jésus dresse : heureux les pauvres en esprit, les affligés, les doux, les cœurs purs, les miséricordieux, les artisans de paix, ceux qui ont faim et soif de justice, car le royaume de Dieu est à eux (Cf. Matthieu 5, 1-12).
Ce ne sont pas nos œuvres que Dieu désire, mais l’amour qui fait les œuvres. La vie ordinaire et les réalités conjugales et familiales (conjoint, enfant, sexualité, métier, maison, quartier, école, repas, loisir, etc.) deviennent alors le lieu de la sainteté, c’est-à-dire le lieu de l’accueil et de l’amour. Depuis l’incarnation du Christ, il ne peut pas y avoir d’opposition entre amour de Dieu et amour du prochain, spiritualité et sexualité, prière et travail, sainteté et vie ordinaire. « Tout est grâce », disait Thérèse de Lisieux, qui passe son ciel à faire du bien sur la terre. Ses parents, Louis et Zélie Martin, ont d’ailleurs été canonisés en couple à Rome le 18 octobre 2015 par le pape François.
La sainteté n’est pas réservée aux papes, évêques, prêtres, religieux et religieuses. Elle ne se limite pas à un état de vie particulier et ne porte pas toujours des habits à la mode. Elle déborde des cloîtres et des églises. Nous la retrouvons assise dans nos maisons. Elle prend spécialement sa joie chez les exclus de la société, les blessés de la vie, les petits de vertus, les souffrants de partout. La sainteté est essentiellement une expérience de la miséricorde. Qui pense la posséder l’échappe. On ne peut la saisir qu’avec des mains vides. La sainteté est comme l'amour du Père, elle s’accueille, tout simplement, avec un cœur d’enfant.
Jacques Gauthier
« Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes » (1 Jean 3, 1).
Des extraits de ce texte sont parus dans Prions en Église Canada, 1er novembre 2015, p. 35-36.
Pour aller plus loin : Tous appelés à la sainteté (Parole et Silence) ; Les maîtres spirituels chrétiens (Novalis).
Extrait de : http://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/saints-et-saintes-de-tous-les-temps.html
IL ÉTAIT UNE FOIS...DANS UN COIN DE BRETAGNE...
Vers le milieu du XIVe siècle vivait dans une clairière proche du bourg du Folgoët, (Finistère, France) un homme nommé Salaün. Considéré comme un "innocent", Salaün demandait l'aumône, en répétant inlassablement : "Ave Maria ! Salaün mangerait bien un morceau de pain ! » Il aimait à se balancer sur la branche d'un arbre, au-dessus de la fontaine, et il chantait à pleine voix : "Ô Maria".
Sa mort survenue vers 1358 (à 48 ans) laissa les gens indifférents. Il fut enterré au village de Lannuchen, près du manoir de Kergoff. Aujourd'hui encore on peut voir le calvaire encadré des quatre pierres qui proviennent de son tombeau. Mais peu de temps après sa mort, on découvrit sur sa tombe, près du chêne où il se balançait et de la fontaine où il trempait son pain, un lys sur lequel on lisait ces mots écrits en lettres d'or : "Ave Maria". En ouvrant la tombe, on constata que ce lys avait pris racine dans la bouche du défunt. Le miracle attira rapidement les foules et on bâtit une chapelle sur la tombe de "l'innocent".
En 1365, on posa la première pierre d’un sanctuaire. En 1419, l’évêque de Léon, bénit le sanctuaire qui fut érigé en Collégiale par Jean V en 1423.
La fête d’Halloween, si tant est qu’on puisse la qualifier de fête, vient du paganisme celtique (surtout d’Irlande et d’Ecosse). Elle était une fête de la fin des récoltes et de l’entrée dans l’hiver, ce qui est courant dans le paganisme antique. Mais elle était aussi une fête des morts, sous la forme de « revenants1 » et, par assimilation, une fête des mauvais esprits et des personnages mythologiques, tels que les fées. Il y avait à cette occasion des feux de joie et il est possible qu’il y ait eu aussi des sacrifices humains. Elle durait 4 jours, mais le plus important était le 1er jour : or celui-ci coïncidera, à partir du 8ème s. apr. J-C, avec les vigiles de la Toussaint2, c’est-à-dire le 31 octobre au soir. D’où son nom de Halloween, « veille de tous les Saints ».
Puis cette fête sera implantée en Amérique, surtout à partir du 19ème s., avec l’arrivée massive aux Etats-Unis d’immigrés irlandais. Et depuis une vingtaine d’années on essaye de l’implanter en France, pour des raisons essentiellement commerciales. Mais je pense que l’activité des esprits sous-Ciel et la déchristianisation de notre pays n’y sont pas étrangers.
Que faut-il en penser sur le fond ? Basons-nous sur la phrase du Seigneur : on juge l’arbre à ses fruits. D’abord, il faut rappeler que le paganisme, qui est vu souvent à notre époque sous un angle culturel, sympathique, était une horreur spirituelle et morale : il consistait à adorer des idoles, qui étaient des démons, comme l’enseigne le Christ Lui-même (Il qualifie « Beelzeboul », l’antique divinité phénicienne, de « prince des démons », c’est-à-dire de Satan, en Mt 12/24), à accomplir des sacrifices sanglants (à l’origine humains, puis animaux) et à pratiquer la magie et la sorcellerie. On ne se rend plus compte à notre époque que le Christ nous a délivré de l’emprise des démons, qui était terrible.
Dans les manifestations d’Halloween, on se déguise en tout ce qui peut rappeler la mort, la laideur et de la peur : en squelettes, en personnages horribles qui font peur, en sorciers ou sorcières… Mais la mort est une horreur, qui n’a pas été voulue par Dieu. La laideur et la peur viennent exclusivement du monde enférique, car Dieu est beau : Il est la beauté suprême et tout ce qu’Il a créé est beau ; et Il est celui qui rassure toujours et met en confiance3. La peur est l’arme des démons, car elle permet d’avoir de l’emprise sur les êtres, tandis que Dieu libère toujours. Ceux qui se déguisent en personnages horribles et ridicules oublient que les démons s’efforcent de défigurer l’Homme, parce qu’il est l’image de Dieu et qu’ils en sont jaloux.
Quant à la sorcellerie, elle est une abomination : elle a toujours pour but d’obliger quelqu’un à faire ce qu’il ne veut pas ou de l’empêcher de faire ce qu’il veut ; elle asservit les êtres, les emprisonne, les mutile et peut même les détruire. Il n’y a pas de bonne magie : toute magie vient d’en bas. Et tout cela se passe dans l’obscurité, avec de la fumée, des toiles d’araignée et des araignées…Mais qui aimerait vivre dans l’obscurité, au milieu des araignées ? Aucun être humain normal ne peut réellement prendre plaisir à ces choses-là, à la laideur, à la peur, à la méchanceté. C’est un leurre de croire que cela puisse être agréable. Si ceux qui le disent se trouvaient réellement dans les situations qu’ils simulent, ils « pleureraient et grinceraient des dents », comme le dit l’Ecriture. L’Enfer ne peut pas être agréable : il est le contraire du Royaume de Dieu, le contraire du « Jardin des délices ».
Il faut refuser cela, dénoncer cette imposture et cette stupidité. Il y a un saint qui nous a montré l’exemple, c’est St Jean de San Francisco et Shanghaï. Il a lutté fortement contre cette pseudo-tradition dans le milieu américano-russe de San Francisco. La veille du 1er novembre 1964, constatant qu’il n’y avait personne aux vigiles4 du jour où l’on devait canoniser St Jean de Cronstadt (cause pour laquelle il s’était battu), il fit irruption dans un lieu où il y avait un grand bal « costumé » pour la fête d’Halloween et fit le tour de la salle en regardant bien les gens, sans dire un mot. Tous étaient pétrifiés, et ils eurent honte.
Cette pseudo-fête est exactement le contraire de celle de la Toussaint, associée à celle des défunts. A la Toussaint, nous fêtons les hommes qui, par leur martyre ou leur ascèse, sont parvenus au but de la vie, à savoir devenir ressemblants à Dieu, ceux qui sont « devenus des dieux par la grâce »5, c’est-à-dire qui sont déifiés. Et le jour des Défunts, nous prions pour que nos défunts achèvent dans leur chemin céleste ce qu’ils ont commencé dans leur chemin terrestre, à savoir « parvenir à la gloire du Royaume céleste »6. Tandis que les tenants d’Halloween, eux, sont centrés sur la mort et le royaume des morts, en oubliant que le Christ est ressuscité et qu’Il a vaincu la mort. Nous fêtons ceux qui jouissent de la béatitude et de la vie éternelle, eux se satisfont que leurs ancêtres soient couchés dans la mort, en compagnie des démons. Ce sont deux chemins antagonistes.
Si vous voyez des enfants sonner à votre porte, déguisés en squelettes, en sorciers ou en diables, pour vous réclamer des bonbons, ayez l’audace de dire : je n’aime pas la mort, je préfère la vie. Christ est ressuscité !
(1) Les « revenants » sont des âmes de défunts qui, ne parvenant pas à s’élever vers le trône de Dieu, ne trouvent pas le repos. Etant errantes, elles peuvent se manifester dans les lieux où elles ont vécu sur terre. Les fantômes [du grec phantasma : illusion, apparence] en sont la manifestation la plus connue : il s’agit d’âmes de défunts qui se manifestent avec la forme de leurs corps, parce que l’âme garde la mémoire du corps et que, comme le dit St Jean Damascène, elle a l’aptitude à reconnaître les atomes de son corps dans l’univers.
(2) La Toussaint doit son origine à la dédicace de l’ancien temple païen du Panthéon, à Rome, en église de Ste Marie et de tous les martyrs, en 609, par le pape Boniface IV, qui y fit transférer un grand nombre de reliques de martyrs provenant des Catacombes. La date était probablement le 13 mai, qui correspond à celle d’une fête de la Toussaint en Syrie à la même époque. L’anniversaire de cette dédicace deviendra notre fête de la Toussaint. Mais en Angleterre, puis en Gaule la fête sera translatée au 1er novembre à la fin du 8ème s. et elle ne deviendra universelle pour l’Occident que sous Louis le Pieux (+ 840). La mémoire universelle des défunts ne sera instituée par St Odilon de Cluny que vers 998, mais sera expressément placée le lendemain de la Toussaint, car tous les défunts sont des saints à venir.
Il n’existe rien d’équivalent dans les rites orientaux, car la Toussaint fêtée le 1er dimanche après Pentecôte passe quasiment inaperçue et il y a tellement de jours dans l’année où l’on prie pour les défunts qu’aucun ne prédomine sur les autres.
(3) Lorsque le Christ vient au-devant de Ses disciples la nuit, en marchant sur les eaux déchaînées de la mer de Galilée, et qu’ils croient voir un fantôme, ce qui les effraye, Il leur dit immédiatement : «Rassurez-vous, c’est Moi, n’ayez pas peur » (Mt14/27). Dieu ne fait jamais peur. Ce qui fait peur ne vient pas de Dieu.
(4) Il ne s’agissait pas de la Toussaint, qui est à cette date-là une fête occidentale, mais le Saint Synode de l’Eglise Russe Hors Frontières avait décidé que la canonisation de St Jean de Cronstadt se ferait le 1er novembre. 11 jours plus tard, en la fête de St Martin, St Jean de San Francisco sacrera le P. Eugraph Kovalevsky (1905-1970) sous le nom de Jean de Saint-Denis, qui sera ainsi le 1er à recevoir le patronage de St Jean de Cronstadt.
(5) Epiclèse de la liturgie de la Pentecôte du rite des Gaules restauré.
(6) Litanie des défunts du rite byzantin.
QUAND UN PROPHETE ENTRE DANS LA SALLE OU L'ON FÊTE HALLOWEEN
La veille du dimanche 19 octobre/2 novembre 1964, où l’Eglise devait, pour la première fois, célébrer solennellement la mémoire de saint Jean de Cronstadt, Monseigneur Jean constata, aux Vêpres, l’absence de beaucoup de paroissiens. En effet, ce dimanche coïncidait avec la fête catholique-romaine de tous les saints [ndt : Toussaint] et une tradition veut que la veille, les forces du mal célèbrent leur propre cérémonie noire, appelée Halloween. Déguisés en diables et en sorciers, les jeunes s’adonnent à des danses et à des réjouissances qui sont une parodie du christianisme. Or un groupe de Russes avaient organisé une telle mascarade. Après l’office vespéral, Monseigneur Jean dit à son fidèle acolyte, Paul Loukianoff : «Maintenant, emmène-moi au bal». Avec son bâton d’évêque à la main, Monseigneur Jean fit irruption dans la pièce et, lentement, foudroyant du regard l’assistance, sans prononcer un mot, il fit le tour de la pièce. La musique avait cessé. Sous le regard de leur maître, les yeux de la conscience s’ouvraient et chacun des danseurs connaissait qu’il était nu spirituellement. Le lendemain, en chaire, Vladika Jean, cet ange de douceur, tonna tel un nouveau Moïse chantant le cantique de pénitence. Saint Tykhon de Zadonsk avait, en son temps, mit fin de même, par sa seule présence, à une célébration païenne.
Vie de notre Père dans les Saints, Jean Maximovitch, Archevêque de Shangaï, Bruxelles et San Francisco (1896-1966). par Presbytera Anna
Saints Cosme et Damien, qui êtes-vous ?
Ils étaient frères selon la chair et originaires de la province d'Asie (région d'Ephèse). Leur père, un noble païen, embrassa la foi chrétienne quelque temps après leur naissance. Mais sa mort prématurée laissa les deux enfants aux seuls soins de leur pieuse mère, Théodote, qui était chrétienne depuis son enfance et s'appliqua à élever ses deux fils dans la piété et l'imitation de ses vertus. Cosme et Damien furent instruits dans les diverses sciences du temps, mais ils abandonnèrent bientôt ces vaines connaissances pour se livrer à l'art médical et délivrer leurs prochains de toutes maladies et infirmités. De même que les Apôtres envoyés en mission par le Christ (cf. Mat. 10), ils reçurent le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toutes sortes de maladies sans autre remède que leur prière. Ayant reçu gratuitement la grâce du Saint-Esprit, ces nouveaux Apôtres donnaient gratuitement, soignaient sans aucune distinction les riches, comme les pauvres, les étrangers comme leurs proches, sans jamais demander quoi que ce fût en contre-partie. Leur charité était telle, qu'ils prodiguaient aussi leurs bienfaits aux animaux sans raison. Bien que versés dans la science médicale, ils n'utilisaient en guise de remède, de bistouri ou d'emplâtre que le nom vivifiant du Christ, et joignaient la prédication de l'Evangile du Salut à la guérison, si bien qu'en eux c'était le Christ-Médecin lui-même qui poursuivait son oeuvre et guérissait les âmes et les corps. On accourait de tous les horizons vers leur demeure, et chacun y trouvait guérison et réconfort dans la mesure de sa foi.
Saint Damien, le plus jeune des deux frères, s'endormit le premier dans la paix, suivi quelque temps plus tard par son frère Cosme. Par la suite, des multitudes de Chrétiens ne cessèrent d'affluer vers l'église qui avait été construite à l'emplacement de leur tombeau, au lieu-dit Féréman. Leurs précieuses Reliques et leur Icône étaient une source abondante de guérisons pour les malades qu'on y amenait et qu'on laissait séjourner plusieurs jours dans l'église au milieu des prières et des supplications. Personne ne s'en retirait sans avoir obtenu soit la guérison soit la force d'endurer avec patience et espérance la maladie permise par Dieu pour le salut de son âme.
1. La première des trois paires de Saints du même nom distinguées par la tradition. Cf. 17 oct.
La Toussaint doit son origine à la dédicace de l’ancien temple païen du Panthéon, à Rome, en église de Ste Marie et de tous les martyrs, en 609, par le pape Boniface IV, qui y fit transférer un grand nombre de reliques de martyrs provenant des Catacombes. La date primitive était probablement le 13 mai, qui correspond à celle d’une fête de la Toussaint en Syrie à la même époque. L’anniversaire de cette dédicace deviendra la Toussaint, telle que nous la connaissons. Mais,en Angleterre puis en Gaule, la fête sera translatée au 1er novembre à la fin du 8ième s. et, selon le célèbre hagiographe Adon (archevêque de Vienne. 799-875) elle serait devenue universelle en Occident (c’est-à-dire dans l’Empire carolingien) sous Louis le Pieux (+ 840).
En Orient, la fête de tous les saints (qui n’est jamais appelée « Toussaint », expression exclusivement occidentale) est le 1er dimanche après la Pentecôte (1). Mais elle passe quasiment inaperçue, car il n’y a pas de liturgies du sanctoral en Orient : les saints sont vénérés dans l’office divin, et donc presqu’uniquement dans les monastères, essentiellement dans les stichères des Vêpres et dans les tropaires du canon des Matines (Orthros) ou dans des « molébènes », qui sont des offices propres, liés à certaines circonstances (2). Les Vêpres et Matines du 1er dimanche après la Pentecôte (3) comportent de beaux textes sur les saints, mais sont très peu suivies par les fidèles.
En Occident, la commémoration universelle des défunts a été instituée par St Odilon de Cluny en 998 (4), et donc à l’époque de l’Eglise indivise, et elle a été expressément placée le lendemain de la Toussaint, car tous les défunts sont des saints à venir. A l’origine, il ne s’agissait que des défunts de l’ordre de Cluny (5), mais cet usage passera petit à petit dans le reste de l’Eglise, dans les cathédrales et les paroisses. Cette « fête » aura une audience immense, car le culte des défunts est probablement le rite le plus ancien et le plus universel de toutes les religions, depuis la chute de l’Homme. Tous les êtres humains, toutes les grandes civilisations ont cru à une vie de l’âme après ma mort. Cela devint naturellement beaucoup plus fort chez les Chrétiens, en raison de la Résurrection du Christ, qui nous sauve de la mort éternelle, nous rouvre les portes du Paradis (le Royaume de Dieu) et permet à l’Homme d’accomplir à sa véritable destinée, qui est la déification. Le Christ est le seul à donner un avenir à l’Homme. On peut même dire qu’elle fut et qu’elle demeure la fête la plus universellement suivie en Occident. Même ceux qui, sous l’influence de l’athéisme philosophique – issu de la Réforme – puis des soi-disant « Lumières » – qui furent en fait des ténèbres spirituelles – puis de l’idéologie de la Révolution française – violemment anti-chrétienne – et enfin de l’idéologie marxiste et du communisme, se sont éloignés de l’Eglise, même eux vont « fleurir les tombes » de leurs familles. Le Saint-Esprit est merveilleux, car il leur fait accomplir un geste prophétique : fleurir une tombe, c’est offrir des fleurs aux défunts qui y sont enterrés en leur disant : vous allez refleurir, vous allez retrouver la vie, la beauté et le parfum. Nos frères d’Orient, qui nous ont permis de retrouver la foi orthodoxe de nos Pères, nous ont appris à mettre aussi sur nos tombes une veilleuse, la lumière de la Résurrection. Qu’ils soient bénis !
Dans cet office, qui est de style et d’ordo occidental, il y a deux trésors liturgiques : le « psaume ecclésiastique », tiré de l’Ecclésiaste (Qohélet), à la beauté tragique, trésor occidental, et les « strophes des défunts » (6), composées pendant la révolution russe par un évêque martyr (mort dans un camp de concentration ) et recueillies par le monastère St Job de Potchaïeff (7), trésor oriental, mais, hélas, rarement chantées dans les paroisses de rite byzantin.
Il n’existe rien d’équivalent en Orient, car, dans le cycle hebdomadaire du rite byzantin, tous les samedis sont consacrés à la prière pour les saints et les défunts, mais avec des temps forts : la veille de la Pentecôte, la veille du Carnaval (3ème dimanche du Pré-Carême), les samedis des 2ème, 3ème et 4ème dimanches du Carême, ainsi que le mardi de la 2ème semaine après Pâques, le 29 août (martyre de St Jean Baptiste), et le samedi avant la St Dimitri [26 octobre]. Cela signifie que cet office est très « dilué » dans l’année liturgique et n’a donc pas le même relief qu’en Occident.
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à St Gregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :« Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »
Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. »
Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de la St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de la commémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Pour l'Office de commémoraison des fidèles défunts (Après la Messe de Saint Gregorios):
Lecture du livre de la Sagesse
Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même.
La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux.
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Alléluia. Alléluia. Christ est ressuscitéAlleluia, par sa mort il a détruit la mort : à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie.Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Ne discutez pas de vérité avec quelqu'un qui ne connaît pas la vérité. Mais avec la personne qui est avide de connaître la vérité, ne l'en privez pas. (Saint Isaac le Syrien)
Livre de l'Ecclésiastique 24,9-12.
Dès le commencement et avant tous les siècles il m'a créée, et je ne cesserai pas d'être jusqu'à l'éternité.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
J'ai poussé mes racines dans le peuple glorifié, dans la portion du Seigneur, dans son héritage.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.
En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "
Par Saint Sophrone de Jérusalem
(?-639), moine, évêque
Homélie pour l'Annonciation, 2 ; PG 87, 3, 3241 (trad. bréviaire )
« Réjouissez-vous, comblée de grâce, le Seigneur est avec vous. » (Lc 1,28)
Et que peut-il y avoir de supérieur à cette joie, ô Vierge Mère ?
Que peut-il y avoir au-dessus de cette grâce ?...
Vraiment « vous êtes bénie entre toutes les femmes » (Lc 1,42), parce que vous avez transformé la malédiction d'Ève en bénédiction ; parce que Adam, qui auparavant était maudit, a obtenu d'être béni à cause de vous.
Vraiment « vous êtes bénie entre toutes les femmes », parce que, grâce à vous, la bénédiction du Père s'est levée sur les hommes et les a délivrés de l'antique malédiction.
Vraiment « vous êtes bénie entre toutes les femmes », parce que, grâce à vous, vos ancêtres sont sauvés, car c'est vous qui allez engendrer le Sauveur qui leur procurera le salut.
Vraiment, « vous êtes bénie entre toutes les femmes », parce que, sans avoir reçu de semence, vous avez porté ce fruit qui fait don à la terre entière de la bénédiction, et la rachète de la malédiction d'où naissent les épines.
Vraiment, « vous êtes bénie entre toutes les femmes », parce que, étant femme par nature, vous devenez effectivement Mère de Dieu.
Car si celui que vous devez enfanter est en vérité Dieu incarné, vous êtes appelée Mère de Dieu à très juste titre, puisque c'est Dieu que vous enfantez en toute vérité.
Saint Quentin , qui êtes-vous ?
Martyr
(† IIIe siècle)
Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme les saints Crépin et Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat.
Cette si généreuse confession est suivie de cruels supplices ; mais Dieu soutient son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant : « Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes. Après de nouveaux et plus cruels supplices, Quentin eut la tête tranchée à Vermand, ville qui prendra son nom : Saint Quentin. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.
Saint Paul déjà l’avouait sans détour : « Je ne fais pas le bien que je voudrais faire et je commets le mal que je ne voudrais pas commettre… » (Rom 7, 19). Notre pauvre nature humaine ne serait-elle bonne qu’à succomber à la tentation ? Le corps humain, notre corps, celui où le Fils de Dieu s’est incarné, peut-il être foncièrement mauvais ?
Pas si l’on en croit le père jésuite Tomas Spidlik (1919-2010) qui disait que « le Corps du Christ est saint, et notre propre corps est sanctifié lorsque nous communions avec Lui ». Voilà pourquoi saint Paul continuait : « Si je fais le mal que je ne veut pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. » (ibid)
Le mal provient du péché que nous commettons de plein gré. La tentation vient du démon ou devient la notre si nous choisissons librement de nous éloigner de Dieu. Le péché est en effet étroitement lié à l’usage que nous faisons de notre liberté. Mais si nous tombons dans le péché, nous pouvons également nous en libérer.
Comment fonctionne le péché ?
Pour le comprendre, revenons au péché originel d’Adam et Ève. Le serpent entre au jardin d’Eden et convainc Ève à force de mensonges, jeux et séductions. De même, le démon connaît nos faiblesses, nos pensées. À nous de les connaître aussi.
Notre cœur est comme un paradis. Le serpent y pénètre à l’insu d’Adam et Ève. Il insinue une pensée : « Dieu a-t-Il vraiment dit : ‘Ne touchez pas aux fruits du jardin ?' » Cette première idée fait son chemin chez Ève qui peut-être se dit : « J’aimerais bien goûter au fruit défendu ». La porte d’entrée du péché peut être une simple pensée. Ce n’est pas un péché, mais c’est là que tout commence. Nos idées sont parfois tenaces. Il faut les ignorer.
Ève ne refoule pas ces pensées et dialogue avec le serpent : « (…) Dieu a dit : ‘Ne mangez ni ne touchez aux fruits de l’arbre au milieu du jardin, ou vous mourrez' ». Le serpent suggère une autre idée irrésistible : « Vous pourriez être comme Dieu ». Le péché n’a pas encore été commis, mais il est dangereux de converser avec la tentation. Combien de fois avons-nous engagé cette conversation !
Ève explique au serpent qu’ils sont heureux sans ce fruit, mais les arguments du serpent sont affûtés. Ève sait qu’elle ne doit pas, pourtant elle le fait. La lutte consiste à résister contre le mal, à ces choses qui nous tentent. Nous choisissons librement de faire du mal et perdons ainsi notre Paradis.
Ève succombe et devient esclave de sa décision. Elle est exclue du Paradis pour n’avoir su résister. Cette dernière étape est la plus tragique. Nous aussi tombons souvent et il est chaque fois plus difficile de se relever.
Ève a donné le fruit défendu à Adam, qui cède à son tour. Nous-mêmes ne péchons pas seuls. Aussi petit soit-il, un péché a toujours des conséquences pour les autres. Le mal se transmet et se multiplie.
Après avoir goûté au fruit défendu, Adam et Ève se voient nus et en éprouvent de la honte, symbole de leur désunion avec Dieu. Rongés par ce sentiment, ils s’accusent mutuellement. C’est aussi ce que provoque le péché en nous : après la prise de conscience vient la culpabilité qui nous sépare de Dieu si nous ne reconnaissons pas humblement nos fautes et ne demandons pas pardon. Connaître le péché nous permet de le combattre. Plus qu’un examen de conscience journalier, nous devons comprendre comment nos pensées nous poussent à agir.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1.7-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :
« Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »
Par Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 37 sur le Cantique des Cantiques (trad. Beguin, Seuil 1953, p. 438 rev)
Si nous savions clairement à quelle place Dieu nous met chacun, nous devrions acquiescer à la vérité, sans nous situer jamais ni au-dessus, ni au-dessous de cette place.
Mais dans notre état présent, les décrets de Dieu sont enveloppés de ténèbres, et sa volonté nous est cachée.
Il est donc plus sûr, selon le conseil de la Vérité elle-même, de choisir la dernière place, d'où on nous tirera ensuite avec honneur pour nous en donner une meilleure.
Si l'on passe sous une porte trop basse, on peut se baisser tant qu'on voudra sans rien craindre, mais si l'on se redresse ne serait-ce que d'un doigt au-dessus de la hauteur de la porte, on se cognera la tête.
C'est pourquoi il ne faut craindre aucune humiliation, mais redouter et réprimer le moindre mouvement de suffisance.
Ne vous comparez ni à ceux qui sont plus grands que vous, ni à vos inférieurs, ni à d'autres, ni même à un seul.
Qu'en savez-vous ?
Imaginons un homme qui vous paraît le plus vil et le plus méprisable de tous, dont la vie infâme vous fait horreur.
Vous pensez pouvoir le mépriser non seulement par rapport à vous-même, qui vivez soi-disant dans la sobriété, la justice et la piété, mais même comparé à d'autres malfaiteurs, vous disant qu'il est le pire.
Mais savez-vous s'il ne sera pas un jour meilleur que vous et s'il ne l'est pas déjà au regard du Seigneur ?
C'est pourquoi Dieu n'a pas voulu que nous prenions une place moyenne, ni l'avant-dernière, ni même l'une des dernières, mais il a dit :
« Prends la dernière place »,
afin d'être vraiment seul au dernier rang.
Alors tu ne songeras pas, je ne dis pas à te préférer, mais simplement à te comparer, à qui que ce soit.
Le mot "humilité" vient du mot latin "humus", qui signifie terre fertile. L'humilité, c'est la situation de la terre. Cette terre est toujours là, on la considère comme toujours acquise, on s'en souvient toujours, tout le monde lui marche dessus, c'est quelque part où on peut jeter et enfuir tout ce que nous refusons, tout ce dont nous n'avons pas besoin. Elle est là, silencieuse, acceptant tout, et transformant de manière miraculeuse tout ce qui a été rejeté pour en faire de nouvelles richesses, malgré la pourriture, transformant cette pourriture elle-même en une puissance de vie et une nouvelle possibilité de créativité, ouverte à la lumière du soleil, ouverte à la pluie, prête à recevoir n'importe quelle graine que nous y semons, et capable de produire 30, 60 ou 100 fois plus de toute semence. (Métropolite Antoine Bloom)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1,6-11.
Frères, nous avons cette confiance dans le Christ Jésus que Celui qui a commencé en vous un bon travail en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour du Christ Jésus.
C'est une justice que je vous dois, de penser ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, vous tous qui, soit dans mes liens, soit dans la défense et l'affermissement de l'Evangile, avez part à la même grâce que moi.
Car Dieu m'en est témoin, c'est avec tendresse que je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ.
Et ce que je lui demande, c'est que votre charité abonde de plus en plus en connaissance et en toute intelligence,
pour discerner ce qui vaut le mieux, afin que vous soyez purs et irréprochables jusqu'au jour du Christ,
remplis des fruits de justice, par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
En ce temps-là, les pharisiens se retirèrent et tinrent conseil contre Jésus, pour le prendre au piège dans ses paroles.
Et ils lui envoient leurs disciples, avec des Hérodiens, lui dire : " Maître, nous savons que vous êtes sincère et que vous enseignez la voie de Dieu en vérité, sans souci de personne, car vous ne regardez pas le visage des hommes.
Dites-nous donc ce qu'il vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? "
Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : " Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ?
Montrez-moi la monnaie du tribut. " Et ils lui présentèrent un denier.
Et il leur dit : " De qui cette image et l'inscription ?
De César, " lui dirent-ils. Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "
Par Saint Laurent de Brindisi (1559-1619), capucin, docteur de l'Église
22e dimanche après la Pentecôte, 2-5; Opera omnia, 8, 335.336.339-340.346. (Catena Aurea)
Nous trouvons deux questions dans l’Évangile d'aujourd'hui: la première a été posée au Christ par les pharisiens, la seconde aux pharisiens par le Christ.
La leur est tout entière terrestre et inspirée par le diable, la sienne tout entière céleste et divine.
Celle-là est un effet de l'ignorance et de la méchanceté, celle-ci procède de la sagesse et de la bonté parfaites:
"Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?" Eux répondent: "De César".
Il leur dit:
"Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" (Mt 22,20-21). Il faut rendre à chacun ce qui lui revient.
Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes.
Car elle nous enseigne qu'il y a deux sortes de pouvoir, l'un terrestre et humain, l'autre céleste et divin.
Elle nous apprend que nous sommes tenus à une double obéissance, l'une aux lois humaines et l'autre aux lois divines.
Qu'il nous faut payer à César le denier portant l'effigie et l'inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l'image et de la ressemblance divines :
"La lumière de votre visage a laissé sur nous votre empreinte, Seigneur" (cf. Ps 4,7).
Nous sommes faits à l'image et à la ressemblance (Gn 1,26) de Dieu. Tu es homme, ô chrétien.
Tu es donc la monnaie du trésor divin, un denier portant l'effigie et l'inscription de l'empereur divin.
Dès lors, je demande avec le Christ : Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?
Tu réponds:
"De Dieu."
J'ajoute:
"Pourquoi donc ne rends-tu pas à Dieu ce qui est à lui ?"
Si nous voulons être réellement une image de Dieu, nous devons ressembler au Christ, puisqu'il est l'image de la bonté de Dieu et l'effigie exprimant son être (cf. He 1,3).
Et Dieu a destiné ceux qu'il connaissait par avance à être l'image de son Fils (Rm 8,29).
Le Christ a vraiment rendu à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Il a observé de la manière la plus parfaite les préceptes contenus dans les deux tables de la loi divine en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix (Ph 2,8), et il était orné au plus haut degré de toutes les vertus visibles et cachées.
L'évangile de ce jour met en évidence la prudence sans pareille du Christ, qui lui a fait éviter les pièges de ses ennemis par une réponse si sage et si habile.
C'est là qu'apparaît également sa justice: elle inspire son enseignement quand il nous dit de rendre à chacun ce qui lui revient; elle montre qu'il voulut lui aussi s'acquitter de l'impôt, et qu'il paya deux drachmes pour lui-même et deux pour Pierre.
C'est là que se manifeste la force d'âme qui le rendit capable d'enseigner ouvertement la vérité, de dire aux Juifs en colère, sans nullement les craindre, qu'il fallait payer les impôts à César.
Telle est la voie de Dieu que le Christ a enseignée avec droiture.
Ainsi ceux qui ressemblent au Christ par leur vie, leur conduite et leurs vertus se modelant sur lui, rendent vraiment visible l'image de Dieu.
Le renouvellement de cette image divine s'accomplit par la parfaite justice :
Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, à chacun ce qui lui revient.
Ne t'appuie pas sur ton savoir personnel, afin de ne pas être abandonné aux mains des démons, qui te conduiraient dans leurs pièges inextricables, et t'envelopperaient de terreur, jusqu'à te rendre complètement confus, ne sachant même plus où tu te trouves. Ne lève pas le pied pour la marche, sans avoir prié auparavant, particulièrement si le chemin est obscur. Que la supplication ne quitte pas ta bouche, et joins-y la confession de ta faiblesse et de ton ignorance. Tu seras ainsi soutenu parla miséricorde, au moins grâce à ton humilité, même si tu n'en es pas digne. Là où l'œuvre fait défaut, l'humilité et l'action de grâces sont pleinement accueillies à leur place par Dieu, et celui qui s'humilie recevra une récompense pour un geste qu'il n'a pas su poser. Celui qui se tient dans l'humilité, parce qu'il a manqué à ce qui était demandé, est davantage aimé par Dieu que celui qui pense lui faire une faveur par ses nombreuses œuvres. Mais celui qui possède à la fois les œuvres et l'humilité a installé deux grands luminaires au-dedans de lui, auprès desquels son âme trouve ses délices, et il fait en tout temps la joie de Dieu. Là où l'ouvrage fait défaut, la qualité de l'humilité comblera ce manque. La puissance, grâce à laquelle l'humilité est en mesure de contrôler l'âme, consiste dans le brisement produit par les labeurs spontanés, qui naissent du souvenir des péchés commis. Sans ce brisement (du cœur), il n'est pas possible d'échapper aux péchés de tous les jours, ni de recevoir le pardon de ceux commis auparavant. Mais même si l'on ne pratique guère de labeur, il est toujours possible de se sentir affligé dans sa Pensée, de se souvenir continuellement de ses péchés, d'avoir une basse opinion de soi devant Dieu, d'être paisible et semeur de paix parmi les autres, d'honorer tout le monde, d'être recueilli en soi-même, de rire rarement, de ne pas être bavard, d'avoir une bonne parole pour tout le monde, de rendre grâces dans son cœur au milieu des épreuves, de garder un silence sage et des membres bien rangés, et de se souvenir que, quoi qu'il arrive, l'on est mortel et qu'il faudra (un jour) quitter ce monde. Toutes ces choses ne demandent pas obligatoirement du labeur corporel, mais elles sont l'orne¬ment de la Pensée. Mais celui qui néglige même ce qui ne demande pas de labeur corporel, ni ne suppose la peine ou la vigueur du corps, mais qui peut être acquis même par quelqu'un de faible, celui-là s'est laissé aller à la négligence de sa Pensée, et sera justement blâmé par Dieu. Dieu n'a pas besoin d'un ouvrage qui soit imposant, comme il a besoin de l'excellence du désir. Car Dieu ne distingue pas une âme vertueuse à partir de ses œuvres, mais à partir de l'excellence de son désir orienté vers lui, et à partir d'un cœur qui sans cesse se repent. Tout comme il ne reconnaît pas le pécheur à partir de ses actes. Les actions sont souvent empêchées par les circonstances, tout comme nombre d'actions bonnes et mauvaises sont accomplies malgré leurs acteurs. Dieu regarde plutôt le désir de la volonté, et voit en quoi celui-ci prend plaisir. La qualité de l'âme lui suffit, même sans œuvres, s'il est impossible de les accomplir. […] Prends soin de tes pensées, et ne les dirige pas sur les autres. Ne tiens aucun homme pour mauvais, car à un autre moment, tu verras différemment celui qui te semble mauvais aujourd'hui. Ne poursuis donc pas des suggestions qui semblent te révéler leurs intentions, car dès que l'amour est présent, celui-ci cache même leurs fautes ; mais l'absence d'amour pro¬vient des ténèbres de l'âme. Celui qui n'aime pas son prochain, mais prétend aimer Dieu, se trompe sans le savoir. Il n'y a rien qui excite autant la colère de Dieu, et qui l'irrite, que quelqu'un qui, assis dans sa cellule, pense à son compagnon et transforme sa cellule en une cour de justice, lui-même jouant au juge et condamnant les défaillances des autres. Alors que lui se considère comme un converti et qu'il répète dans sa prière : « Pardonne-moi comme j'ai pardonné. » Si celui qui juge ceux qui l'offensent encourt pour lui-même une sévère condamnation devant la justice de Dieu, quel ne sera pas notre sort, nous qui jugeons même des actes éloignés. Si ta conscience ne peut pas voir ni supporter les défaillances et les faiblesses des autres, pars donc ailleurs ! Comment est-il possible de tenir tous les hommes pour bons, si la quiétude nous fait défaut ? Sois instrument de paix et reste humble afin d'être plein de miséricorde pour tous. Les circonstances extérieures (telles qu'on les voit) changent avec l'activité du cœur, selon que celle-ci est orientée vers le bien ou vers les tentations. Ne sois pas réprobateur ni redresseur des torts des autres. Ne te laisse pas dominer par un zèle mauvais qui agite ton âme. Celui qui est rempli d'un tel zèle et dont la Pensée s'agite continuellement au sujet des autres ne sera jamais digne de cette paix spirituelle dans laquelle s'ébranlent les intuitions sur la douceur que Dieu déploie devant les mondes. C'est par la dissipation de la Pensée qu'un tel zèle pénètre chez quelqu'un, parce qu'on lui a permis de circuler parmi les actions des autres, comme un navire sans pilote. Celui qui se laisse ainsi distraire et qui se fait du mauvais sang au sujet des actions mauvaises des frères, ne peut pas être mort au monde. Un tel zèle visant la conduite des autres peut s'installer durablement chez quelqu'un pour deux raisons : ou bien par orgueil, ou bien par sottise. En dehors de ces deux cas, il n'y a aucun motif qui puisse être à l'origine d'un tel zèle. Ou bien l'on s'imagine que ses propres défauts sont minimes en comparaison de ceux des autres - ou peut-être pense-t-on même n'en avoir pas du tout ! - et l'on se croit capable de ramener tout le monde à la vérité. Ou bien il semble que l'on deviendra l'ami de Dieu en faisant preuve de haine vis-à-vis des pécheurs, ce qui est le signe évident d'une conscience stupide et complètement étrangère à toute (vraie) connaissance de Dieu. Un tel homme semble ignorer que les saints ont accueilli la mort sous différentes formes, dans le but de ramener des méchants et des assassins sur le chemin vers Dieu, grâce à leur amour. Ceux qui perçoivent le Dessein de Dieu et qui ont été entièrement rendus dignes de connaître son désir se laissent mettre à mort pour les pécheurs, à l'image du Fils de Dieu. Ô Christ, dont les puissantes délices et l'espérance sont trop élevées pour la conscience humaine, sème ton espérance dans mes desseins, afin que ma Pensée, en te ressentant, cesse de regarder les choses de la terre. Car elle ne peut, Seigneur, cesser de se laisser distraire par celles-ci à moins d'être distraite par toi, comme il n'est pas possible non plus qu'elle tienne quelqu'un comme mauvais, à moins d'ignorer complètement ton espérance, et d'avoir le regard confiné à la terre, égal à celui d'une taupe. Accorde-moi, Seigneur, de mourir à toute chose, afin que par cette mort tu puisses m'accorder de ressentir le mystère de la vie nouvelle. Seigneur, ceux qui vivent pour ce monde-ci n'ont jamais été jugés dignes de ressentir cette connaissance-là, mais ceux- là seuls qui étaient morts durant leur vie d'ici-bas, à cause de cette bonne espérance qui leur est réservée, et qui offraient en tout temps à Dieu leur prière et leurs larmes, le suppliant avec un ardent amour qu'aucun homme ne fût exclu de ces délices. (Isaac le Syrien)
Un livre à manger
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1-6.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Par SAINT ISAAC LE SYRIEN:
L'Humilité
Isaac le Syrien (VIIe siècle), né dans le Qatar actuel, mourut dans le monastère de Rabban Shabour (nord-Kurdistan), après avoir été quelque temps évêque de Ninive.
Ses oeuvres spirituelles, très vite répandues, exercèrent, et exercent encore, une influence tout à fait remarquable.
QUEL GRAND PRIX A L'HUMILITÉ. ET COMBIEN EST ÉLEVÉ SON DEGRÉ.
Je veux ouvrir la bouche, frères, pour vous parler du très haut thème de l'humilité. Et je suis empli de crainte, comme quelqu'un qui sait qu'il doit parler de Dieu dans le langage de ses propres pensées. Car l'humilité est la parure de la Divinité. En se faisant homme le Verbe l'a revêtue. -Par elle Il a vécu avec nous dans notre corps. Et quiconque s'en est entouré s'est fait pareil en vérité à Celui qui est descendu de sa hauteur et a recouvert par l'humilité sa grandeur et sa gloire, pour qu'à sa vue la création ne soit pas consumée. Car la création n'aurait pu Le contempler s'Il ne l'avait pas prise en charge et n'avait pas ainsi vécu avec elle. Il n'y aurait pas eu de face à face. La création n'aurait pas entendu les paroles de sa bouche. Les enfants d'Israël n'avaient pas pu entendre sa voix quand Il leur a parlé dans la nuée. Ils disaient à Moïse: « Que Dieu te parle, et rapporte-nous ses paroles. Mais qu'Il ne nous parle pas, pour que nous ne mourrions pas.
Comment la création pouvait-elle contempler Dieu ?
La vision de Dieu est si terrible que le médiateur dit lui-même qu'il craint et tremble. C'est en effet la gloire qui est apparue sur le mont Sinaï. La montagne fumait et tremblait de peur sous le coup de la révélation. Et les bêtes qui approchaient ses pentes mouraient. Les fils d'Israël se préparèrent. Ils se purifièrent pendant trois jours suivant l'ordre de Moïse, afin d'être dignes d'entendre la voix de Dieu et de voir sa révélation.
Or quand vint le temps. ils ne purent ni assumer la vision de sa lumière, ni recevoir la force de sa voix de tonnerre. Mais maintenant qu'Il a versé sa grâce sur le monde par son avènement, ce n'est pas dans un séisme, ni dans le feu, ni en s'annonçant d'une voix terrible et forte qu'IL est descendu, mais comme la pluie sur la toison, comme une goutte qui tombe doucement sur la terre. C'est sous une autre forme qu'Il est venu parmi nous. Il a en effet recouvert sa grandeur du voile de la chair, Et a fait de celle-ci un trésor, Il a vécu parmi nous dans cette chair que sa volonté s'était formée dans le sein de la Vierge Marie la Mère de Dieu, pour que Le voyant de notre race et vivant parmi nous, nous ne soyons pas troublés par la peur en Le contemplant. C'est pourquoi quiconque s'est entouré du vêtement dans lequel le Créateur est apparu en ce corps dont Il s'est couvert, a revêtu le Christ Lui-même. Car il a désiré porter dans son homme intérieur la même humilité avec laquelle le Christ s'est révélé à sa création et a vécu en elle, comme Il se révèle maintenant à ses serviteurs. Et au lieu du vêtement de l'honneur et de la gloire extérieurs, où s'est paré de cette humilité. C'est pourquoi la création dans la raison et le silence du Maître, quand elle voit un homme revêtu de la ressemblance. le révère et l'honore comme son Maître qu'elle a vu vivre en elle revêtu d'humilité. Quelle créature en effet ne se laisse pas attendrir à la vue de l'humble ? Cependant tant que la gloire de l'humilité ne s'était pas révélée à tous, on dédaignait cette vision si pleine de sainteté. -Mais maintenant sa grandeur s'est levée aux yeux du monde. Et tout homme honore la ressemblance qu'il peut voir en tout lieu. IL a été donné à la création de recevoir dans la médiation d'un tel homme la vision de son Créateur. C'est pourquoi, bien qu'il soit dénué de toute la création, l'humble n'est méprisé par personne, pas même par les ennemis de la vérité. Celui qui a appris l'humilité est vénéré en elle, comme s'il portait la couronne et la pourpre.
Aucun homme ne peut jamais vraiment hair l'humble, ni le blesser par ses paroles, ni le mépriser. Parce que son Maître l'aime, il est aimé de tous. Il aime tous les êtres. et tous l'aiment Tous le désirent. En tout lieu où il passe. tous le regardent comme un ange de lumière et l'honorent. S'il parle, le sage et le docteur se tairont. Car ils laissent parler l'humble. Tous sont attentifs aux paroles qui sortent de sa bouche. Leurs yeux sont tournés vers lui. Chacun attend ses paroles comme des paroles de Dieu. Sa concision vaut toutes les paroles des sophistes qui fouillent leurs pensées. Ses paroles sont douces à l'oreille des sages, plus que la cire et le miel dans la bouche. Tous le considèrent comme Dieu, bien que ses paroles soient d'un simple et d'un ignorant, et qu'il ait l'aspect d'un homme quelconque et méprisé.
Celui qui parle de l'humble avec mépris- et ne le considère pas comme un vivant ouvre sa bouche contre Dieu. Plus l'humble est méprisé à ses yeux, plus l'honore toute la création. Il va vers les fauves meurtriers. Dès qu'ils le voient, leur sauvagerie s'apaise, ils s'approchent de lui comme de leur maître, ils remuent la tête, ils lèchent ses mains et ses pieds. Car ils ont senti, émanant de lui, cette odeur qu'exhalait Adam avant la transgression (lorsqu'ils allèrent vers lui et qu'il leur donna des noms dans le Paradis). Jésus a ainsi renouvelé ce qu'il a reçu de nous et nous l'a rendu par son avènement, en répandant la bonne odeur de la race des hommes.
Il va aussi vers les serpents les plus dangereux, et dès que sa main touche leurs corps, s'effacent la force et la violence de leur cruauté meurtrière. E les prend dans ses mains comme des sauterelles. Et va vers les hommes, et ceux-ci se tournent vers lui de toute leur attention, comme vers le Seigneur. Mais que dis-je les hommes ? Les démons eux-mêmes, avec leur violence, leur cruauté, tout l'orgueil de leur coeur, ne sont plus qu'un peu de terre lorsqu'ils l'abordent. Leur malice se flétrit, leurs ruses se dissolvent, et cesse leur méchanceté.
Mais maintenant que nous avons montré le grand honneur que Dieu lui a fait et la puissance qui est cachée en elle, voyons ce qu'est l'humilité elle-même, et quand il est donné à l'homme de la recevoir parfaitement telle qu'elle est. Distinguons entre celui qui se veut humble et celui auquel a été donnée la véritable humilité.
L'humilité est une puissance secrète que les saints parfaits reçoivent quand ils ont mené à bien toute l'ascèse de leur vie. Cette puissance en effet n'est donnée qu'à ceux qui parviennent à la perfection de la vertu par la force de la grâce, pour autant que la nature en soit capable. Car la vertu englobe tout en elle. C'est pourquoi il n'est pas possible de tenir pour humble le premier homme venu, mais ceux-là seuls auxquels a été donné cet ordre que nous avons dit.
Il ne suffit pas qu'un homme soit bon et calme, ou prudent ou doux, pour qu'il ait atteint le degré de l'humilité. L'humble en vérité est celui qui a secrètement de quoi s'enorgueillir et ne s'enorgueillit pas, mais ne voit là rien de plus en lui-même qu'un peu de terre. Nous n'appelons pas non plus humble, bien que la chose soit digne de louange, celui qui s'humilie dans la mémoire de ses fautes et de ses erreurs et s'en souvient jusqu'à ce que soit brisé son coeur et que son intelligence ait effacé en elle les pensées d'orgueil. Car il a encore en lui la tentation de l'orgueil, il n'a pas acquis l'humilité, mais il s'en approche par les moyens qu'il met en oeuvre. Même si la chose est louable. comme j'ai dit, il n'a pas encore l'humilité. Il la veut, mais il ne l'a pas. L'humble parfait est celui qui n'a besoin de rien faire dans son coeur pour être humble. Mais parfaitement et naturellement il possède en tout l'humilité sans qu'il y travaille. Il l'a reçue en lui-même comme une grande grâce qui dépasse toute la création et toute la nature. Et se voit à ses propres yeux comme un pécheur, comme un homme de rien et méprisable. Il est entré dans le mystère de toutes les natures spirituelles, il porte en lui la sagesse de toute la création en toute exactitude, et cependant il considère qu'il ne sait rien. Ainsi il est humble dans son coeur sans rien faire pour cela et sans rien forcer.
Mais est-il ou non possible qu'un homme devienne tel et change pareillement dans sa nature ?
Yen doute pas. La puissance qu'il a reçue des mystères accomplit tout en lui, en menant à bien toute vertu. C'est la puissance même que reçurent les bienheureux apôtres sous la forme du feu. Le Sauveur leur avait ordonné en effet de ne pas quitter Jérusalem jusqu'à ce qu'ils aient reçu la puissance d'en haut" Jérusalem est ici la vertu. La puissance est l'humilité. Et la puissance d'en haut est le Paraclet c'est-à-dire l'esprit Consolateur. Or c'est là ce qu'avait dit l'Ecriture Sainte: les mystères sont révélés aux humbles. Aux humbles est donné de recevoir en eux-mêmes cet Esprit des révélations qui découvre les mystères. C'est pourquoi des saints ont dit que l'humilité accomplit l'âme dans les contemplations divines. Que nul donc n'aille s'imaginer qu'il est parvenu à la mesure de l'humilité parce qu'une pensée de componction lui sera venue à un certain moment, ou parce qu'il aura versé quelques larmes, ou parce qu'il portera un bien qu'il a naturellement ou qu'il aura obtenu en se faisant violence (car l'humilité accomplit tous les mystères et garde toutes les vertus), ou parce qu'il aura en faisant des petites choses acquis tout ce qui tient lieu de cette grâce.
Mais si un homme a vaincu tous les esprits contraires, s'il n'y a pas d'oeuvre qu'il n'ait faite ni de vertu qu'il n'ait acquise, s'il a renversé et soumis toutes les forteresses des ennemis, et si alors il a senti en esprit qu'il a reçu cette grâce (quand l'esprit rend témoignage à son esprit, selon la parole de l'Apôtre), là est la perfection de l'humilité. Bienheureux celui qui la possède. Car à tout heure il embrasse le sein de Jésus.
-Mais quelqu'un dira -* que faire ? Comment puis-je acquérir l'humilîté ? Par quelle voie puis-je être digne de la recevoir ? Voici, je me fais violence à moi-même, et quand je pense l'avoir acquise, je m'aperçois que des pensées qui lui sont contraires tournent dans mon intelligence. Et je tombe désormais dans le désespoir.
Il sera répondu à celui qui interroge ainsi: « Il suffit au disciple d'être comme son Maître et au serviteur d'être comme son Seigneur. " » Vois ce qu'a fait pour l'acquérir Celui qui a ordonné l'humilité et a donné cette grâce. Sois comme Lui et tu la trouveras. Car Il a dit: « Le prince de ce monde vient, et
ne trouvera rien en moi. » Vois-tu comment il est possible d'acquérir l'humilité dans la perfection de toutes les vertus ? Imite Celui qui nous a donné son ordre. « Les renards, a-t-Il dit ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête » Lui auquel ceux qui ont achevé, sanctifié et accompli leur vie dans toutes les générations rendent gloire ainsi qu'au Père qui L'a envoyé et au Saint Esprit maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Biographie de Padre PIO
1887 - 1968
Prêtre, Religieux et Saint (Italien)
Né le 25 mai 1887
Décédé le 23 septembre 1968 (à l'âge de 81 ans)
Francesco Forgione, né le 25 mai 1887 à Pietrelcina (Italie), mort le 23 septembre 1968), plus connu sous le nom de Padre Pio, capucin et prêtre italien.
Il prend le nom de Pio quand il rejoint l'ordre des frères mineurs capucins. Il a été canonisé par l'Église catholique romaine en 2002.
Né de Orazio Forgione, agriculteur, et de Giuseppa Da Nunzio, il est baptisé le lendemain à l'église Santa Maria degli Angeli (Sainte-Marie-des-Anges) de Pietrelcina, où il mène une jeunesse pieuse, durant laquelle il expérimente des visions mystiques ; dès cinq ans, Jésus-Christ lui apparaît.[1] À quinze ans, il a ses premières extases[1]. Il rejoint l'Ordre des frères mineurs capucins le 22 janvier 1903 à Morcone. En raison de sa santé fragile, il retourne dans sa famille, puis est envoyé dans divers couvents.
Il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910. Nommé prêtre à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina , il est à partir du 4 septembre 1916, au couvent de San Giovanni Rotondo. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert dans le corps médical italien (1917–1918).
Dés 1911, il signale à son confesseur, l'apparition depuis un an, de signes rouges et de douleurs vives aux mains et aux pieds.[2]
Le 5 août 1918, il reçoit la transverbération (transpercement spirituel du cœur avec saignement) et le 20 septembre 1918, les stigmates (plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax), qu'il cherche à cacher avec des mitaines[3] D'après le témoignage du Padre Pio :
« Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon coeur blessé par un dard de feu... Ce personnage disparut à ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! »[3]
Dès 1919, le Saint-Office s'occupe de son cas et mande le Dr L. Romanelli, de l'hôpital de Barletta, qui l'examine plusieurs fois en 1919 et 1920 :
« La blessure du thorax montre clairement qu'elle n'est pas superficielle. Les mains et les pieds sont transpercés de part en part. »[3]
« Je ne peux trouver une formulation clinique qui m'autorise à classer ces plaies. »[4]
En 1919, un médecin athée, le Pr Bignami, fait poser des scellés sur les bandages, pour écarter l'hypothèse de l'utilisation volontaire d'acide sur les plaies[3] En 1920 et 1925, le Dr Festa réexamine le Padre et conclut à :
« ... des phénomènes, reliés harmonieusement entre eux, qui se soustraient au contrôle des recherches objectives et de la science. »[3]
De 1924 à 1928, trois visiteurs apostoliques viendront enquêter auprès de lui. Des médecins et des psychiatres l'examinent, mais il est déclaré sain et sincère.[3]
Il est dès lors très critiqué non pas du fait de son état, mais à cause des débordement des fidèles ; il est aussi remis en cause par sa hiérarchie qui voit dans sa popularité une menace et une dérive, et on l'oblige le 23 mai 1931 à cesser toutes activités publiques, en célébrant la messe dans la chapelle intérieure puis dans sa cellule[1], ce qui ne l'empêchait pas de faire preuve de phénomènes surnaturels, notamment par des fragrances insolites projetées à distance, en plus de l'odeur de sainteté qui l'accompagnait habituellement.[5]
Durant toute sa vie il aurait subi presque quotidiennement les attaques physiques et morales de « Satan » dont les « cosaques ».[6], comme il les nommait, seraient venu nuitamment le frapper, faisant tant de bruit dans le monastère que certains moines, terrifiés, auraient demandé leur mutation.
On peut considérer le Padre Pio comme un des grands saints thaumaturges [7] du XXe siècle, ayant accompli une multitude de miracles de guérison instantannée en présence de nombreux témoins.[3] On lui prête également le don de bilocation (apparition simultanée en deux endroits).[3] , en plus de phénomènes particuliers telle l'hyperthermie (température très élevée du corps, au delà de 48°[8]) ou l'inédie (abstention prolongée de nourriture ou de boisson au delà de deux mois)[9]. La lévitation, bien qu'attestée par la rumeur, ne reçoit que le seul témoignage du Padre lui-même.[10]
Le 14 juillet 1933 le Saint-Office l'autorise à nouveau à célébrer des messes et à entendre des confessions.
Le 9 janvier 1940, il ébauche les plans pour une Casa Sollievo della Sofferenza « Maison pour soulager la souffrance ». Le dispensaire ouvre en 1954, mais l'inauguration officielle n'a lieu que le 5 mai 1956. À la même époque, le Padre Pio fonde des Groupes de prière afin de guérir et soulager les âmes.
Dès 1947, des mesures sont à nouveau prises à San Giovanni Rotondo suite à la visite du père général de l'ordre des Capucins, qui constate un certain désordre liturgique à cause de la piété excessive de certains fidèles.
Le 30 juillet 1960 un nouveau visiteur apostolique vient constater les troubles et suite à sa visite, le Saint-Office entreprend de limiter les apparitions publiques du Padre Pio qui a acquis la renommée en tant qu'ouvrier de miracles, oeuvrant jusqu'à 19 heures par jour au sein de son église. On estime à vingt millions, les fidèles ayant assisté à sa messe, et à cinq millions, ceux qui s'y sont confessés.[11] On lui prête en effet des guérisons miraculeuses (dont il attribue toujours humblement l'action à Jésus ou Marie) de paralysies, tuberculoses, fractures, broncho-pneumonies, méningites, cécité et autres cancers, etc.[10] De plus, de nombreuses personnes déclarent s'être converties à la suite d'une rencontre avec lui[3]. Ce n'est qu'à la demande expresse du pape Paul VI, qu'il est à nouveau pleinement autorisé à effectuer son office sans restriction, à partir du 30 janvier 1964.
Le 7 juillet 1968, le Padre Pio est victime d'une attaque. Le 22 septembre 1968, il célèbre la messe solennelle du cinquantenaire de ses stigmates. Le soir même il reçoit l'extrême onction et s'éteint quelques heures plus tard, tôt le matin du 23 septembre 1968.
Le corps de Padre Pio ne comportait aucune trace de stigmates ou de cicatrices lors de l'examen post-mortem. Ce qui est peut être interprété comme un ultime miracle.[3]
« Lors des funérailles, alors que son cadavre reposait déjà dans la crypte, la foule de fervents réunis au dehors chanta des cantiques particulièrement aimés du Padre Pio. Soudain, on entendit des exclamations de joie : le Padre Pio apparaissait, souriant, le visage tourné vers la gauche, sur la vitre de ce qui avait été sa cellule ! On voyait nettement sa bure, jusqu’au ventre, et la cordelière, tels que je les avais vus. Aux cris de Miraculo de la foule, le père gardien du couvent dépêcha un moine sur les lieux. Et ce dernier revint avec l’information incroyable : le Padre apparaissait sur la vitre. Alors, pour donner une bonne leçon de réalisme à tous ceux qu’il pouvait considérer comme des exaltés, des fanatiques, il donna l’ordre d’ouvrir la fenêtre de la cellule du Padre et de tendre un drap blanc. Eh bien ! après un ‘Ah’ de déception de la foule, retentirent soudain des "Oh ! Oh !" joyeux et amusés : la "photo vivante" du Padre apparaissait à la fois sur toutes les vitres de cette façade du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. »[12]
Le Padre Pio a fait l'objet de deux investigations officielles conduites par les autorités du Saint-Siège dès le 20 mars 1983, qui conclurent à l'authenticité des miracles en 1990, après avoir rassemblé 73 témoignages en 104 volumes.[6]
Suite à l'avis favorable donné le 13 juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio est déclaré bienheureux le 2 mai 1999 et le 16 juin 2002, Jean-Paul II le canonise sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Eglise (seuls saint François d'Assise et Sainte catherine de sienne en bénéficient) Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage.
Citations :
* « Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés. »[1]
* « Les personnages célestes ne cessent pas de me visiter et de me faire goûter par avance l'ivresse des bienheureux... »[6]
Anecdotes :
* La mystique Lucia Fiorentino dit avoir reçu dès 1906 une vision annonçant la venue de Padre Pio à San Giovanni Rotondo.[13]
* Comme le Padre Pio cassait tous les thermomètres (du fait de son hyperthermie liée à l'incendium amoris), on en aurait construit un spécial - qui cassa lui aussi. C'est finalement avec un thermomètre de bain qu'on serait parvenu à prendre sa température.[14]
* Chaque messe célébrée par Padre Pio durait presque deux heures.[15]
* Certains témoins disent avoir pu voir au travers des trous de ses mains, preuve que les plaies n'étaient pas superficielles.[3]
* Bien que ne connaissant que le latin et l'italien, Padre Pio avait un certain "don des langues" :
« Padre Pio ne connaissaît ni le français ni le grec. L'ange gardien lui expliquait tout et le padre me répondait à propos. »
Fais-toi violence (cf Mt 11,12), efforce-toi d’imiter l’humilité du Christ, afin que s’allume toujours davantage le feu qu’il a jeté en toi, ce feu par lequel sont consumées toutes les impulsions de ce monde-ci qui détruisent l’homme nouveau et qui souillent les demeures du Seigneur saint et puissant. Car j’affirme avec saint Paul que « nous sommes le temple de Dieu » (2Co 6,16).(St Isaac le Syrien)
« Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme, cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans cesse. Qu'il dorme, qu'il Veille, dans son coeur la prière est toujours à l'oeuvre. Qu'il mange, qu'il boive, qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son coeur. La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue. Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée. Car le silence d'un homme qui est devenu libre est en lui-même déjà prière. Ses pensées sont inspirées par Toi, mon Dieu. Le moindre mouvement de son coeur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète, chante pour Toi l'Invisible. Amen. » [Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)]
SAINTE HELENE-ELISABETH D'ANJOU, REINE DE SERBIE
Sainte Hélène appartenait à l'illustre famille française des Anjou, et grandit parmi les paisibles populations du Val de Loire. Elle devint l'épouse du roi de Serbie Ouroch ler (1243-1276), afin d'affermir l'alliance de celui-ci avec son parent le roi de Sicile Charles ler d'Anjou. Elle eut pour fils deux Saints: les rois Dragoutine (Théoctiste dans la vie monastique) et Miloutine; et se montra elle-même d'une sagesse et d'une piété exemplaires comme reine de Serbie.
Intelligente et clairvoyante, à la fois pleine de bon sens et d'énergie, sévère en paroles mais douce de coeur, la reine Hélène se consacra tout entière aux oeuvres de piété après la mort de son époux Ouroch, qui avait embrassé la vie monastique sous le nom de Syméon avant de mourir. Elle recueillit et protégea les orphelins, fit édifier églises et monastères, s'efforça de faire régner l'amour et la concorde entre ses fils, se consacra à la défense et à l'instruction de son peuple. Vivant elle-même dans une rude abstinence, elle ne négligeait pas les affamés, et, hormis la prière, son premier souci était de leur venir en aide.
A un âge avancé, sentant l'approche de la mort, elle revêtit l'habit monastique sous le nom d'Elisabeth, et s'endormit quelque temps après dans son palais, en faisant cette recommandation à son fils Saint Dragoutine: «N'oublie jamais que notre vaine existence ici-bas n'est pas la vie, mais la mort implacable. Car tu es aujourd'hui ici et demain on ne sait où, aujourd'hui monarque et demain sujet, aujourd'hui opulent et demain misérable, aujourd'hui parmi les juges, demain parmi les condamnés».
Trois ans après son trépas, sa sainte dépouille fut trouvée parfaitement conservée. L'invention de ses Reliques eut lieu après une apparition miraculeuse de la reine à l'Evêque Paul de Ras, qui les déposa dans l'église du Monastère de Gradts où elles sont toujours vénérées.
(Extrait de ''Le Synaxaire, vie des Saints de l'Eglise orthodoxe par le hiéromoine Macaire de Simonos Pétra)
Pour vivre des instants de profonde communion avec les Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité du Témoignage Chrétien , SOYONS TOUS AU MONASTERE CE "WEEKEND DE TOUSSAINT". Qui était Saint Gregorios ? Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Inscriptions:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly,
61300 CHANDAI (France)
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel: asstradsyrfr@laposte.net
*Pour confessions,accompagnements spirituels,prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérisons intérieures, etc...
Pour vivre des instants de profonde communion avec les
Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux
Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en
Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité
du Témoignage Chrétien :
Tous au Sanctuaire de Notre-Dame de Miséricorde
pour les festivité de la Saint Gregorios le "Weekend
de Toussaint" , les 1 et 2 Novembre !
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de la St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Hérésie : Elle peut commencer à l' instant particulier où vous vous imaginez avoir une plus grande capacité de l'accueillir et de la comprendre la Parole de Dieu que les Apôtres auxquels elle fut confiée, les Disciples, les Pères Apostoliques et l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique qu'unit l'Orthodoxe de la Foi, et ceci uniquement parce que vous possédez une Bible .. qu'ils vous ont léguée..
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1,6-11.
Frères, nous avons cette confiance dans le Christ Jésus que Celui qui a commencé en vous un bon travail en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour du Christ Jésus.
C'est une justice que je vous dois, de penser ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, vous tous qui, soit dans mes liens, soit dans la défense et l'affermissement de l'Evangile, avez part à la même grâce que moi.
Car Dieu m'en est témoin, c'est avec tendresse que je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ.
Et ce que je lui demande, c'est que votre charité abonde de plus en plus en connaissance et en toute intelligence,
pour discerner ce qui vaut le mieux, afin que vous soyez purs et irréprochables jusqu'au jour du Christ,
remplis des fruits de justice, par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
En ce temps-là, les pharisiens se retirèrent et tinrent conseil contre Jésus, pour le prendre au piège dans ses paroles.
Et ils lui envoient leurs disciples, avec des Hérodiens, lui dire : " Maître, nous savons que vous êtes sincère et que vous enseignez la voie de Dieu en vérité, sans souci de personne, car vous ne regardez pas le visage des hommes.
Dites-nous donc ce qu'il vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? "
Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : " Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ?
Montrez-moi la monnaie du tribut. " Et ils lui présentèrent un denier.
Et il leur dit : " De qui cette image et l'inscription ?
De César, " lui dirent-ils. Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "
Par Sainte Catherine de Sienne
(1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Dialogues, ch. 13 (trad. Guignes, Seuil 1953, p. 70 rev.)
Éternel Amour..., je te le demande en grâce, fais miséricorde à ton peuple, au nom de la charité éternelle qui t'a poussé à créer l'homme à ton image et à ta ressemblance (Gn 1,26)...
Tu n'as fait cela, Trinité éternelle, que parce que tu voulais faire participer l'homme à tout toi-même.
C'est pourquoi tu lui as donné la mémoire, afin qu'il se souvienne de tes bienfaits et qu'il participe ainsi à ta puissance, Père éternel.
C'est pourquoi tu lui as donné l'intelligence pour qu'il puisse comprendre ta bonté et qu'il participe ainsi à la sagesse de ton Fils unique.
C'est pourquoi tu lui as donné la volonté, afin qu'il puisse aimer ce qu'il voit et connaît de ta vérité, et qu'il participe ainsi à l'amour de ton Esprit Saint.
Qui t'a poussé à donner une si grande dignité à l'homme ? L'amour inépuisable avec lequel tu as regardé en toi-même ta créature...
[Mais] à cause du péché, elle a perdu cette dignité...
Toi alors, poussé par ce même feu avec lequel tu nous avais créés...,
tu nous as donné le Verbe, ton Fils unique...
Il a accompli ta volonté, Père éternel, quand tu l'as revêtu de notre humanité, à l'image et ressemblance de notre nature.
Ô abîme de charité !
Quel est le cœur qui peut se défendre de ne pas céder à ton amour en voyant le Très-Haut rejoindre la bassesse de notre humanité ?
Nous sommes ton image et toi, tu es la nôtre, par cette union que tu as consommée dans l'homme en voilant ta divinité de l'argile d'Adam (Gn 2,7)...
Qu'est-ce qui t'a poussé à faire cela ?
L'amour !
Toi, Dieu, tu t'es fait homme, et l'homme est devenu Dieu.
Par cet amour indicible, je t'en prie, fais miséricorde à tes créatures.
Lundi 16 novembre 2015 – La Halte – Chapelle de l’Annonciation (Lyon 9e)
Depuis 2005, les associations nationales du patrimoine de la Demeure Historique, Maisons Paysannes de France, Patrimoine-Environnement, Rempart, la Sauvegarde de l’Art Français, la Société de Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France et Vieilles Maisons Françaises, forment un groupe national d’information et de concertation sur le patrimoine auprès du Ministère de la Culture, appelé G8 patrimoine.
Depuis 2013, les délégations régionales de ces structures (à l’exception de Rempart et de la Sauvegarde de l’Art Français) se réunissent régulièrement en Rhône-Alpes : ces réunions informelles facilitent les échanges et la réflexion autour de problématiques communes. Ce colloque est un des aboutissements de leur travail.
La Halte – Chapelle de l’Annonciation a été choisi comme lieu d’accueil de ce colloque car c’est un lieu cultuel reconverti en un espace de rencontres et d’échanges.
PROGRAMME
Les discussions et débats seront animées par Benoît de Sagazan, journaliste, rédacteur-en-chef de la revue d’histoire, d’art et d’archéologie Le Monde de la Bible (Groupe Bayard), rédacteur de Patrimoine en blog depuis octobre 2006, administrateur de l’Association des Journalistes du Patrimoine.
Paysages religieux en Rhône-Alpes : l’histoire, le patrimoine et la loi
Entretien, conservation, restauration, une trinité patrimoniale
Le patrimoine mobilier, : un patrimoine méconnu, un patrimoine menacé ?
Lieux cultuels, lieux culturels ?
La reconversion en questions : problème ? solution ?
—————————————————-
INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse exacte : La Halte – Chapelle de l’Annonciation, Place de Paris, Lyon 9e.
Privilégiez les transports en commun : l’arrêt Gare de Vaise est à moins de deux minutes à pied. Il est desservi par le métro D et les lignes de bus C6, C14, 2, 4, 6, 20, 21, 22, 23, 31, 43, 71, 84, 89, et 90. L’arrêt Place de Paris est également à proximité, il est desservi par le C6, C14, 2, 31, 90.
En voiture : rejoindre la porte de Vaise sur le boulevard périphérique Nord puis suivre Vaise-Centre. Attention, les parcs relais ne sont accessibles qu’aux clients TCL.
Le coût d’inscription au colloque s’élève à 45 euros par personne.
BULLETIN D’INSCRIPTION
Patrimoine cultuel, patrimoine culturel :
Conserver, restaurer, valoriser,… reconvertir ?
Lundi 16 novembre 2015 – La Halte – Chapelle de l’Annonciation (Lyon 9e)
A renvoyer avant le vendredi 6 novembre 2015
à Patrimoine Rhônalpin
Fort de Vaise – 27 boulevard Antoine de Saint-Exupéry – 69009 Lyon
Madame Monsieur Prénom : …………………………………. Nom : ………………………………….
Fonction : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Organisme : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Courriel : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Sera accompagné de …….. personnes :
Madame Monsieur Prénom : …………………………………. Nom : ………………………………….
Madame Monsieur Prénom : …………………………………. Nom : ………………………………….
Madame Monsieur Prénom : …………………………………. Nom : ………………………………….
Joint à son envoi une participation de 45 euros par personne, soit un chèque de 45 x ………. = ……………….. euros.
Pour une bonne organisation, le colloque est limité à 200 personnes.
L’inscription n’est prise en compte qu’à réception du chèque.
Pour tout renseignement complémentaire,
contactez Patrimoine Rhônalpin par courriel :
pra@patrimoine-rhonalpin.org
Saint NARCISSE
Évêque de Jérusalem
(IIe s.)
Saint Narcisse, né en Palestine, vers la fin du Ier siècle entra dans l'état ecclésiastique. Pendant toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle. À l'âge de quatre-vingts ans, il fut choisi pour évêque de Jérusalem. Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge.
Sa vie austère et pénitente fut toute entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait toujours un dimanche, et non le jour où il était d'usage de la célébrer chez les Juifs.
Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife : on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ; il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors qu'elle s'était changée en huile. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse.
La vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes. L'un dit : « Je veux être brûlé vif, ci cela n'est pas vrai ! » L'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! »Le troisième : « Je consens à perdre la vue ! »Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années. Dieu se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime : le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille ; le second fut couvert d'une lèpre horrible ; le troisième, frappé d'effroi et plein de repentir, pleura son péché au point qu'il en perdit la vue. Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son Église.
Il mourut à l'âge de cent seize ans.
Son rêve
c'est de voler...
Au fond,
un oiseau blessé,
il ne vole plus haut
mais il vole.
Et même si l'oiseau blessé
n'a plus d'ailes pour voler,
ou la force pour voler,
il reste quand même
que son rêve
c'est de voler.
(Père Joseph Wresinski
Joseph Wresinski [en polonais Józef Wrzesiński] est un prêtre diocésain français, fondateur du Mouvement des droits de l'homme ATD Quart Monde, initiateur de la lutte contre l'illettrisme.Wikipédia)
PRIER LE CHAPELET MARIAL EN LE PSALMODIANT ?
De toutes les manières de réciter le saint Rosaire, la plus glorieuse à Dieu, la plus salutaire à l'âme et la plus terrible au diable, c'est de le psalmodier ou réciter publiquement à deux chœurs. Dieu aime les assemblées. Tous les anges et les bienheureux assemblés dans le ciel y chantent incessamment ses louanges.
Les justes assemblés en plusieurs communautés sur la terre y prient en commun jour et nuit. Notre-Seigneur a expressément conseillé cette pratique à ses apôtres et disciples, et leur promit que toutes les fois qu'ils seraient au moins deux ou trois assemblés en son nom, il se trouverait au milieu de ceux qui sont assemblés pour prier en son nom et réciter sa même prière.
Quel bonheur d'avoir Jésus-Christ en sa compagnie ! Pour le posséder il ne faut que s'assembler pour dire le chapelet. C'est la raison pourquoi les premiers Chrétiens s'assemblaient si souvent pour prier ensemble, malgré les persécutions des empereurs, qui leur défendaient les assemblées. Ils aimaient mieux s'exposer à la mort que de manquer à s'assembler pour avoir la compagnie de Jésus-Christ.
St L-M G de Montfort
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,31-35.
À ce moment-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va t’en d’ici : Hérode veut te tuer. »
Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme.
Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu !
Voici que votre Temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Par Saint Jérôme
(347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Traité sur le psaume 95 : CCL 78, p. 154-155 ; Lettre 58,2-4 : PL 22, 580 (trad. Orval)
La croix du Christ est le soutien du genre humain : sur cette colonne est bâtie sa demeure.
Quand je parle de la croix, je vise non pas le bois mais la Passion. Cette croix, elle se trouve aussi bien en Bretagne qu'en Inde, et dans l'univers entier...
Heureux celui qui porte dans son cœur la croix et la résurrection, ainsi que le lieu de la naissance et le lieu de l'ascension du Christ.
Heureux celui qui possède Bethléem dans son cœur et dans le cœur de qui le Christ naît chaque jour...
Heureux celui dans le cœur de qui le Christ ressuscite chaque jour parce que chaque jour il fait pénitence pour ses péchés même légers.
Heureux celui qui chaque jour s'élève du Mont des Oliviers au Royaume des cieux, là où sont grasses les olives et où naît la lumière du Christ...
Ce n'est pas d'avoir été à Jérusalem, mais d'avoir bien vécu à Jérusalem que l'on doit se féliciter.
La cité qu'il faut chercher, ce n'est pas celle qui a tué les prophètes et versé le sang du Christ, mais celle qu'un fleuve impétueux met en liesse (Ps 46,5), celle qui, bâtie sur une montagne, ne peut être cachée (Mt 5,12), celle que l'apôtre Paul proclame la mère des saints et en laquelle il se réjouit de résider avec les justes (Ga 4,26-27).
Pour vivre des instants de profonde communion avec les Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité du Témoignage Chrétien , SOYONS TOUS AU MONASTERE CE "WEEKEND DE TOUSSAINT". Qui était Saint Gregorios ? Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Inscriptions:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly,
61300 CHANDAI (France)
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel: asstradsyrfr@laposte.net
*Pour confessions,accompagnements spirituels,prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérisons intérieures, etc...
Pour vivre des instants de profonde communion avec les
Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux
Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en
Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité
du Témoignage Chrétien :
Tous au Sanctuaire de Notre-Dame de Miséricorde
pour les festivité de la Saint Gregorios le "Weekend
de Toussaint" , les 1 et 2 Novembre !
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de la St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Source: ALETEIA du 29:X.15/Camille TRONC
Depuis les années 70 et l’apparition de la pilule, les méthodes de contraception artificielle se sont multipliées : pilule, contraceptif, implant, diaphragme, stérilet…
Face à cette abondance de procédés contraceptifs, les jeunes générations ont perdu le sens de leur sexualité, en même temps que le contact profond avec leur corps.
Car ces méthodes artificielles ne sont pas innocentes : dérèglement des hormones, trouble des cycles de la femme, perte de repères quant au sens de la sexualité… les critiques sont nombreuses.
Les scandales successifs sur les pilules Diane 35 et Jasmine ont cependant diminué l’enthousiasme qui jusque-là ne faiblissait pas sur la contraception artificielle, et permis à d’autres voix de s’élever dans le débat public. Catholiques, féministes traditionnelles et écologistes ont tour à tour pris la parole pour dénoncer le caractère désincarné que les méthodes de contraception artificielle donnaient à la sexualité.
Lors des débats sur le mariage homosexuel, le mouvement féministe des Antigone notamment a permis aux méthodes naturelles d’acquérir un regain de visibilité.
Les méthodes naturelles tendent à respecter à la fois les désirs du couple et le besoin du corps de la femme et de l’homme. Elles ne peuvent cependant s’envisager que dans un couple stable et engagé ensemble, loin du mode de sexualité consumériste auquel on assiste de plus en plus.
Il existe cinq principales méthodes développées au siècle dernier, dont chacun se fera son opinion propre.
1930 : la méthode Ogino s’appuie sur les cycles naturels du corps de la femme. Elle a pour avantage de permettre à celle-ci de retrouver un contact profond avec elle-même, ses besoins et sa nature. Cependant, cette méthode a été peu à peu abandonnée pour son caractère trop aléatoire. En effet, les cycles varient d’une femme à l’autre et d’une période de sa vie à une autre. Les détracteurs de cette méthodes ont nommés « bébés Ogino » les enfants nés de couples qui pratiquaient cette méthode, pour décrier son inefficacité.
1950 : la méthode des températures suit les changements de température du corps de la femme qui accompagnent son ovulation. La femme doit prendre sa température chaque matin. Après trois jours de température haute, le couple est certain d’être infertile. Cette méthode est jugée fiable, mais très contraignante pour la femme qui doit surveiller son corps en permanence.
1970 : la méthode Billings impose l’observation quotidienne des changements du col de l’utérus de la femme et ses écoulements de perte blanche. Comme la méthode des températures, la méthode Billings est reconnue comme fiable par l’OMS, mais jugée souvent trop contraignante pour les couples.
1980 : la MAMA (alias « méthode de l’allaitement naturel ») s’appuie sur le fait que l’allaitement naturel bloque l’ovulation. Cette méthode est efficace et naturelle pour une femme en période d’allaitement, mais ne concerne donc pas la majorité des femmes qui ne sont pas en période post-maternité.
1990 : les appareils de lecture de fertilité et les tests d’ovulationsont des méthodes fiables pour connaître les périodes d’infertilité d’un couple. On leur reproche cependant de se rapprocher de plus en plus des méthodes de contraceptions artificielles. De plus, ces appareils ont un coût trop élevé pour être accessibles les couples modestes.
Le principe de la contraception naturelle est louable. Il a pour vertu d’associer l’homme et la femme du couple à la prévention de l’enfantement, sans laisser à un seul la charge de la contraception, préservatif pour l’homme, pilule ou autre moyen pour la femme.
Deux reproches majeurs sont faits aux méthodes de contraception naturelle. D’une part, elles sont trop exigeantes pour un couple lambda et requièrent une vigilance constante quant à notre corps difficilement compatible avec un emploi-du-temps moderne.
D’autre part, la question du principe même de la contraception est posée. Les détracteurs de ces méthodes accusent d’hypocrisie ceux qui la pratiquent pour des raisons religieuses. La position de l’Église est de ne pas recourir du tout à la contraception. Un couple qui la pratiquerait en surveillant les pertes blanches de la femme ou en utilisant un préservatif serait alors dans les deux cas considéré dans l’erreur.
Pour aller plus loin : Ils ont osé les méthodes naturelles ! Une écologie de la sexualité pour un amour durable de Céline et Gaëtan Marion, éditions Saint Paul, 2015, 17 euros.
Seigneur, Seigneur, accorde la force de ta grâce à tous les peuples afin qu’ils te connaissent par le Saint Esprit et te louent dans la joie puisque à moi impur et misérable tu as donné la joie de te désirer. (Saint Silouane)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,7-13.
Mes frères : A chacun de nous, la grâce a été donnée selon qu'il a plu au Christ de la lui dispenser.
C'est pourquoi il est dit : " Il est monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs, et il a fait des largesses aux hommes. "
Or que signifie : " Il est monté, " sinon qu'il était descendu d'abord dans les régions inférieures de la terre ?
Celui qui est descendu est celui-là même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de tout remplir.
C'est lui aussi qui a fait les uns apôtres, d'autres prophètes, d'autres évangélistes, d'autres pasteurs et docteurs,
en vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps du Christ,
jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ,
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,17-25.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier.
Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait en propre. Mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde vous hait.
Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite ; le serviteur n'est pas plus grand que le maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront, vous aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.
Si je n'étais pas venu, et que je ne leur eusse point parlé, ils seraient sans péché ; mais maintenant leur péché est sans excuse.
Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
Si je n'avais pas fait au milieu d'eux des œuvres que nul autre n'a faites, ils seraient sans péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils me haïssent moi et mon Père.
Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur Loi : ils m'ont haï sans sujet.
Par Saint Athanase
(295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Sur l'Incarnation du Verbe, 27-29 ; PG 25,143 ; SC 199 (trad. Orval rev.)
La mort une fois vaincue par le Sauveur et fixée à la croix, comme à un pilori, tous ceux qui marchent dans le Christ la foulent aux pieds.
Rendant témoignage au Christ, ils se moquent de la mort, se jouent d'elle et répètent ce qui est écrit à son sujet :
« Mort, où est ta victoire ? Enfer, où est ton aiguillon ? » (1Co 15,55; Os 13,14)...
Est-ce une pauvre démonstration de la victoire remportée sur elle par le Sauveur, lorsque les chrétiens, enfants et jeunes filles, méprisent la vie présente et se préparent à mourir plutôt que de renier leur foi ?
L'homme craint naturellement la mort et la dissolution de son corps ; mais, chose tout à fait extraordinaire, celui qui a revêtu la foi en la croix méprise ce sentiment naturel et, pour le Christ, il ne craint plus la mort...
Si la mort, autrefois si forte et pour cela si redoutable, est méprisée maintenant après la venue du Sauveur, après sa mort corporelle et sa résurrection, il est évident que c'est par le Christ monté sur la croix que la mort a été anéantie et vaincue. Lorsqu'après la nuit le soleil paraît et illumine toute la surface de la terre, il n'y a absolument pas à douter que le soleil qui répand partout sa lumière est le même qui a chassé les ténèbres et tout illuminé.
Ainsi...il est évident que le Sauveur manifesté en son corps est celui-là même qui a détruit la mort et qui chaque jour démontre sa victoire sur elle en ses disciples...
Lorsqu'on voit des hommes, des femmes et de jeunes enfants courir et s'élancer à la mort pour la foi au Christ, qui serait assez sot, qui serait assez incrédule, qui aurait l'esprit assez aveugle pour ne pas comprendre et penser que c'est le Christ, auquel ces hommes rendent témoignage, qui procure et donne à chacun la victoire sur la mort en détruisant la puissance de celle-ci en chacun de ceux qui ont foi en lui et portent le signe de sa croix ?
Saints Simon le Cananéen et Jude
Thaddée
Apôtres et martyrs (Ier siècle)
Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres. Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.
Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye ; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.
Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Un fait vint ajouter à leur prestige : deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles ; le triomphe du Christ était complet.
Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu :
« Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.
“Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de ses Anges, et un des Anges m'a dit : ‘Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice.’
Qu'il n'en soit pas ainsi ! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils !” »
Et voici qu'en ce moment un Ange leur dit à tous les deux : « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie ? “Miséricorde pour ce peuple ! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage !”»
Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier : « Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de Dieu ; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir. » Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu'ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.
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Sts Anastasie et Cyrille
Martyrs
(IIIe s.)
Anastasie, durant la persécution de Valérien, sous le préfet Probus, fut chargée de chaînes,
souffletée, tourmentée par le feu et les verges ; et, comme elle demeurait ferme dans la foi du Christ,
elle eut les seins coupés, les ongles arrachés, les dents cassées, les mains et les pieds coupés ;
enfin elle fut décapitée et s'en alla vers son époux, parée de ses supplices comme d'autant d'ornements ;
Cyrille, qui sur sa demande lui avait donné de l'eau, reçut le martyre pour récompense.
C'est le Christ Lui-même et pas la Bible, qui est la véritable Parole de Dieu. La Bible, lorsqu'elle est lue avec un esprit droit et sous la guidance de bons enseignants, nous mènera à Lui. Nous ne devons pas utiliser la Bible comme une sorte d'encyclopédie dont on peut utiliser les textes comme si c'était des armes. ( C. S. Lewis)
Saints Vincent, Sabine et Christète
Martyrs († v. 305)
Dacien, ce cruel exécuteur de la rage des empereurs Dioclétien et Maximien, étant venu en Espagne, plutôt pour persécuter les Chrétiens que pour en gouverner les provinces, fit arrêter Vincent, qu'en lui déféra comme un des plus zélés défenseurs du culte de Jésus-Christ.
Pour tâcher de corrompre sa Foi, il lui démontra que c'était une folie de s'exposer à perdre la vie à la fleur de son âge par de cruels supplices, pour défendre l'honneur d'un homme que l'on avait crucifié, et qu'il ferait beaucoup mieux d'obéir aux ordres des empereurs qui commandaient de sacrifier aux divinités païennes. Puis, voyant que le saint martyr, bien loin de se rendre à ses désirs, confessait généreusement la divinité de Jésus-Christ, et déclamait contre Jupiter, se moquant de cette idole incestueuse et adultère, il commanda qu'on le menât devant la statue de l'idole, et que s'il ne lui offrait de l'encens, il fût à l'heure même torturé, déchiré, rompu de coups, et enfin mis à mort par le dernier supplice.
Les bourreaux se saisirent aussitôt de lui et l'entraînèrent au lieu désigné par le président; mais, par un grand miracle, ayant mis le pied sur une pierre dure, Vincent y imprima son vestige, de même que si c'eût été de la cire molle; les bourreaux en furent tellement touchés, que, pour avoir le temps de se faire instruire des mystères de la Foi Chrétienne, ils retournèrent à Dacien; et feignant que Vincent demandait 3 jours pour délibérer, ils obtinrent de lui cette surséance.
Pendant ce temps, ils le retirèrent chez eux : Sabine et Christète, sœurs de notre invincible martyr, le vinrent voir; et, se jetant à ses pieds, elles le prièrent et le conjurèrent avec larmes, de prendre la fuite avec elles pour leur servir de père et de mère et être leur soutien dans la rigueur de cette persécution. Vincent eut bien de la peine à le faire; mais, enfin, considérant la jeunesse de ces Vierges, et s'imaginant qu'elles pourraient succomber à la cruauté des supplices si elles n'étaient soutenues par ses exhortations et par son exemple, il usa de la liberté que lui donnèrent ceux qui le retenaient, et se retira avec ses sœurs à Avila. Le président en fut bientôt averti, et il envoya en même temps des cavaliers pour les suivre. Ils les atteignirent en cette ville; et, comme ils avaient ordre de les tourmenter et de les faire mourir, ils exercèrent contre ces innocentes victimes toutes les cruautés dont l'impiété est capable. Enfin, après avoir disloqué tous leurs membres sur le chevalet et leur avoir déchiré le corps à coups de fouet, ils leur mirent la tête sur des pierres et la leur écrasèrent avec des cailloux et des leviers.
Leurs dépouilles sacrées demeurèrent ensuite exposées à la voirie pour être dévorées par les animaux; mais, ô conduite admirable de la Divine Providence! un serpent d'une grosseur prodigieuse, qui causait de grands maux dans le pays, sortit des rochers voisins de la ville pour les venir garder. Un Juif s'étant donc approché pour les insulter, il fut saisi par ce monstre et n'échappa à sa cruauté que par la promesse qu'il fit de se convertir au Christ et de donner honorable sépulture aux saints martyrs, et de faire bâtir une église en leur honneur. Il accomplit depuis lors ce qu'il avait promis.
On trouve l'Office de saint Vincent et de ses sœurs dans les anciens Bréviaires et Missels Mozarabes.
Des Saints Martyrs Cretois:
Angelis, Manuel, Georges et Nicolas
Saints Angelis, son frère Manuel et leurs cousins Georges et Nicolas vécurent en Crète au début du siècle dernier.
Comme l'île était encore occupée par les Turcs, les quatre jeunes paysans étaient, comme beaucoup de leurs concitoyens, Chrétiens en secret.
Ils portaient officiellement des noms turcs et se conformaient apparemment aux usages de l'Islam (De nombreuses personnes vivent en ce moment une telle situation en Egypte, en Algérie, au Maroc, etc...), mais en secret ils restaient fidèles à toutes les Traditions de la Sainte Eglise Orthodoxe.
Pendant la guerre d'Indépendance, qui dura de 1821 à 1824, ils prirent vaillamment part au combat et ne craignirent plus alors de manifester leur foi.
Mais, les Turcs ayant fait appel à l'aide des troupes égyptiennes, l'île fut reprise par les infidèles et les partisans pourchassés.
Comme les receveurs des impôts passaient peu après dans les villages pour collecter les tributs imposés aux Chrétiens, les quatre jeunes gens se présentèrent d'eux-même pour payer leur dû, alors que tous les croyaient musulmans.
Ils confessèrent qu'ils étaient Chrétiens depuis leur jeunesse et qu'ils n'attendaient que le moment de s'unir au Christ dans la mort.
Ils furent décapités, en ayant tous les quatre jusqu'à leur dernier soupir le: «Seigneur, aie pitié», aux lèvres.
Leurs Saintes Reliques abandonnées pendant trois jours à la risée publique dégagèrent une forte lumière.
Elles furent receuillies par de pieux Chrétiens et accomplissent depuis de nombreux miracles.
COMBATTEZ AVEC VAILLANCE AVEC L'ARME DE LA PRIERE MARIALE
S'il faut que vous combattiez pendant tout votre Rosaire, contre les distractions qui vous viennent, combattez vaillamment les armes au poing, c'est-à-dire en continuant votre Rosaire, quoique sans aucun goût ni consolation sensible: c'est un terrible combat, mais salutaire à l'âme fidèle.
Si vous mettez les armes bas, c'est-à-dire si vous quittez votre Rosaire, vous êtes vaincu, et pour lors, le diable, comme vainqueur de votre fermeté, vous laissera en paix et vous reprochera au jour du jugement votre pusillanimité et infidélité.
" Celui qui est fidèle dans les petites choses le sera aussi dans les plus grandes" (Lc 16,10) Celui qui est fidèle à rejeter les plus petites distractions à la moindre partie de ses prières, sera aussi fidèle dans les plus grandes. Rien n'est si sûr, puisque le Saint-Esprit l'a dit.
Courage donc, (vous) qui avez pris la résolution de dire votre Rosaire tous les jours. Que la multitude des mouches (j'appelle ainsi les distractions qui vous font la guerre pendant que vous priez), ne soient pas capables de vous faire lâchement quitter la compagnie de Jésus et de Marie, dans laquelle vous êtes en disant votre Rosaire.
St L-M G de Montfort
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,12-19.
En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.
Par Saint Cyrille d'Alexandrie
(380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 3,130 (trad. bréviaire)
Notre Seigneur Jésus Christ a institué des guides et des enseignants pour le monde entier, et des « intendants de ses mystères divins » (1Co 4,1).
Il leur a prescrit de briller et d'éclairer comme des flambeaux non seulement dans le pays des Juifs..., mais partout sous le soleil, pour les hommes habitant sur toute la surface de la terre.
Elle est donc vraie, cette parole de saint Paul :
« On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu »
(He 5,4)...
S'il estimait devoir envoyer ses disciples comme le Père l'avait envoyé lui-même
(Jn 20,21),
il était nécessaire que ceux-ci, appelés à être ses imitateurs, découvrent pour quelle tâche le Père avait envoyé son Fils.
Il nous a donc expliqué de diverses manières le caractère de sa propre mission.
Il a dit un jour :
« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs pour qu'ils se convertissent »
(Lc 5,32).
Et encore :
« Je suis descendu du ciel non pas pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé »
(Jn 6,38).
Et une autre fois :
« Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui »
(Jn 3,17).
Il résumait en quelques paroles la fonction des apôtres en disant qu'il les a envoyés comme le Père l'avait envoyé lui-même : ils sauraient par là qu'il leur incombe d'appeler les pécheurs à se convertir,
de soigner les malades, corporellement et spirituellement ; d
ans leurs fonctions d'intendants,
de ne chercher aucunement à faire leur propre volonté, mais la volonté de celui qui les a envoyés ;
enfin de sauver le monde dans la mesure où il recevra les enseignements du Seigneur.
Pour vivre des instants de profonde communion avec les Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité du Témoignage Chrétien , SOYONS TOUS AU MONASTERE CE "WEEKEND DE TOUSSAINT". Qui était Saint Gregorios ? Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à St Gregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) . Prières à St Gregorios suivie de la commémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Inscriptions:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly,
61300 CHANDAI (France)
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel: asstradsyrfr@laposte.net
*Pour confessions,accompagnements spirituels,prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérisons intérieures, etc...
Pour vivre des instants de profonde communion avec les
Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux
Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en
Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité
du Témoignage Chrétien :
Tous au Sanctuaire de Notre-Dame de Miséricorde
pour les festivité de la Saint Gregorios le "Weekend
de Toussaint" , les 1 et 2 Novembre !
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à St Gregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) . Prières à St Gregorios suivie de la commémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).