"As soon as a desire or a worldly thought enters our mind, God immediately sends a warning. Instead of coming to our senses and blocking such thoughts and desires, we nurture them and long for them, and afterwards we wonder why bad things happen to us. These signs of warning come to us in the form of temptations. " (Elder Thaddeus of Vitovnica "Our Thoughts Determine Our Lives")
Livre de Joël 2,12-19.
Voici ce que dit le Seigneur : Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, dans les larmes et dans des gémissements.
Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et revenez à Yahweh, votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté, et il s'afflige du mal qu'il envoie.
Qui sait s'il ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s'il ne laissera pas après lui une bénédiction, l'offrande et la libation pour Yahweh, notre Dieu ?
Sonnez de la trompette en Sion, publiez un jeûne, convoquez une assemblée.
Assemblez le peuple, publiez une sainte réunion, rassemblez les vieillards, réunissez les enfants et les nourrissons à la mamelle. Que le nouvel époux quitte sa chambre, et l'épouse son pavillon.
Qu'entre le portique et l'autel, les prêtres, ministres de Yahweh, pleurent, et qu'ils disent : " Yahweh, épargnez votre peuple, et ne livrez pas votre héritage à l'opprobre, pour être l'objet des moqueries des nations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples : où est leur Dieu ? "
Yahweh a été ému de jalousie pour son pays, et il a eu pitié de son peuple.
Yahweh a répondu et dit à son peuple : Voici que je vais vous envoyer le blé, le vin nouveau et l'huile, et vous en serez rassasiés et je ne ferai plus de vous un sujet d'opprobre parmi les nations.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,16-21.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites, qui s'exténuent le visage afin que les hommes s'aperçoivent qu'ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense.
Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage,
afin qu'il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est présent dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les voleurs percent les murs et dérobent.
Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni les vers ne consument, et où les voleurs ne percent pas les murs ni ne dérobent.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Par St Augustin
(354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 150
Les Épicuriens, qui n'espèrent aucune autre vie au-delà du tombeau, qui ne connaissent que les jouissances de la chair, tiennent ce langage :
« Mangeons et buvons, car nous mourrons demain »
(1Co 15,32)...
Mais les chrétiens, pour qui une autre vie, et une vie plus heureuse, doit commencer après la mort, doivent bien se garder de dire cela.
Rappelez-vous, effectivement, cette vérité :
« Nous mourrons demain »,
mais ajoutez :
« Jeûnons et prions, car la mort peut venir demain ».
Mais j'exige encore autre chose, une troisième condition, je ne veux pas passer sous silence ce qu'il faut observer par-dessus tout : que votre jeûne serve à rassasier la faim du pauvre.
Si vous ne pouvez pas jeûner, appliquez-vous d'autant plus à nourrir celui dont la faim apaisée vous obtiendra votre pardon. Voici donc ce que les chrétiens doivent dirent :
« Jeûnons, prions, donnons aux pauvres, car nous mourrons demain ».
« Ne jeûnez plus ce Carême comme vous avez jeûné les autres années, revenez de vos erreurs et de vos égarements, il est encore temps de vous jeter entre les bras de la miséricorde, encore quarante jours pour le jeûne et pour la pénitence [...].
Ah ! commencez donc à jeûner comme il faut, [...] : voici des jours de miséricorde et de salut que l’Église vous présente : voici un temps favorable, où tout est une marque de bonté et des fruits précieux de rédemption : jamais temps ne fut plus propre à vous réconcilier avec Dieu que vous avez tant offensé, et à expier les péchés dont votre âme est souillée ; mais loin d'en abuser, montrez-y plus que dans tout autre temps une patience plus invincible dans les injures, dans les persécutions, dans les mépris ; souffrez les afflictions, les calamités, les misères, les pertes, les maladies, les disgrâces, les revers, comme des grâces que le Seigneur vous fait en vous les envoyant [...].
Ah ! si vous n'êtes pas dignes d'être les heureux captifs et les martyrs de la Religion que vous professez, signalez-vous du moins par le soulagement des prisonniers, par les liens aimables de la charité envers les pauvres et les nécessiteux ; [...] appliquez-vous à de saintes lectures, à des oraisons ferventes, et vous y instruisez de Jésus-Christ et de ses saintes volontés : écoutez-y avec attention et docilité les paroles de vérité qui vous y sont annoncées pour les mettre en pratique ; efforcez-vous d'être plus véritables, c'est-à-dire plus sincères, plus chastes, plus doux, plus charitables ; que les Anges du Ciel qui se réjouiront de votre conversion voient en vous dans ce saint temps plus de circonspection, plus de modestie, plus de simplicité, plus d'union avec vos ennemis, avec votre famille, avec votre prochain : exercez-y avec amour, avec joie, avec courage les œuvres les plus pénibles qui vous sont commandées en ce temps de pénitence.
Surtout sanctifiez-y le jeûne commun par celui des sens et du cœur, et vous serez assez pénitents et assez purs pour mériter une couronne de gloire dans l'immortalité bienheureuse que je vous souhaite, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen. »
(Sermon , in "Sermons des plus célèbres prédicateurs de ce temps, pour le Caresme", Fidèlement recueillis par un Ecclésiastique de Malines, Tome premier, A Anvers, 1736.)
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24 janvier 2010
"When you begin to read or listen to the Holy Scriptures, pray to God thus: "Lord Jesus Christ, open the ears and eyes of my heart so that I may hear Thy words and understand them, and may fulfill Thy will." Always pray to God like this, that He might illumine your mind and open to you the power of His words. Many, having trusted in their own reason, have turned away into deception." -St. Ephraim the Syrian
St. Scholastica of Italy, sister of St. Benedict (543)
Commemorated on February 10
St. Gregory the Great wrote a charming story of the last meeting of the two saints on earth. Scholastica and Benedict had spent the day in the “mutual comfort of heavenly talk” and with nightfall approaching, Benedict prepared to leave. Scholastica, having a vision that it would be their last opportunity to see each other alive, asked him to spend the evening in conversation. Benedict sternly refused as he did not wish to break his own rule by spending a night away from his monastery. Scholastica cried openly, laid her head upon the table, and prayed that God would intercede for her. As she did so, a sudden storm arose. The violent rain and hail came in such a torrential downpour that Benedict and his companions were unable to depart. “May Almighty God forgive you, sister,” said Benedict, “for what you have done.” “I asked a favor of you,” Scholastica replied simply, “and you refused it. I asked it of God, and He has granted it!”
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Princess Anna of Novgorod
Commemorated on February 10
The Holy Princess Anna of Novgorod, wife of Great Prince Yaroslav the Wise, gave her children a true Christian upbringing, marked by a strong faith in God, love of work, integrity and learning.
Her son Mstislav later became Great Prince of Kiev, and her daughter the queen of a western European realm. St Anna left the world and went into a monastery, where she ended her days in strict obedience and prayer in the year 1056.
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Virginmartyr Valentina of Palestine
Commemorated on February 10
The Holy Virgin Martyrs Ennatha, Valentina and Paula suffered in the year 308 under the emperor Maximian II Galerius (305-311). St Ennatha came from the city of Gaza (in the south of Palestine), St Valentina was a native of Palestinian Caesarea, and St Paula was from the region of Caesarea.
St Ennatha was the first to be brought to trial before the governor Firmilian, bravely declaring herself a Christian. They beat her, and then they suspended her from a pillar and scourged her.
St Valentina, accused of not worshipping the gods, was led to a pagan temple to offer sacrifice, but she bravely hurled a stone at the sacrifice and turned her back on it. They beat her mercilessly and sentenced her to be beheaded along with St Ennatha.
Last of all, St Paula was brought, and they subjected her to many torments. With the help of God, however, she endured them with great patience and courage. Before her death Paula gave thanks to the Lord for strengthening her. Bowing to the Christians present, she bent her neck beneath the sword.
'Voluntary affliction in one of these parts of our nature benefits the other: to suffer affliction with the mind benefits the flesh, and to suffer it with the flesh benefits the mind. When our mind and flesh are not in union, our state deteriorates.' (St. Mark the Ascetic)
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Peut-être est-ce ce qu’il nous faut faire, là, aujourd’hui, en ce début de carême. Pourquoi se lancer dans une démarche de retraite ? Jésus nous invite dans l’évangile de ce mercredi des Cendres à vivre ce temps sous le signe du partage, de la prière et du jeûne. C’est concret. Pourquoi y aurait-il besoin de faire plus ?
Pourquoi prendre un temps quotidien de retour sur soi en suivant cette retraite ?
Eh bien, d’abord parce que ce retour sur soi est avant tout un retour vers ce Dieu que Jésus nous invite à découvrir comme son Père et notre Père. Notre retraite n’est donc pas une invitation à se recueillir, mais à accueillir. Quel sens cela aurait-il de faire l’aumône si je n’accueille d’abord celui ou celle qui me tend la main ? De prier si je n’accueille pas le Dieu qui vient faire sa demeure en moi ? Et de jeûner si je ne m’accueille pas moi-même, dans une démarche de réconciliation souvent nécessaire et même urgente, avec ce que je suis.
On mène souvent une vie de fou. Entrer dans une démarche de retraite, c’est prendre le temps de se poser, de faire silence, de se mettre à l’écoute de sa parole. Une parole pour me découvrir ou me redécouvrir. Non seulement homme ou femme à la dignité unique et incomparable, non seulement croyant en Dieu. Mais redécouvrir que je suis aimé de Dieu. Avec tout ce que je suis, avec tout ce que je fais ou ne fais pas, je suis aimé. Comme ça. Gratuitement. Inconditionnellement. Aimé. Bien aimé.
Quels que soient les déserts de ta vie, c’est maintenant le temps ; « Entre et ferme la porte derrière toi !* » Assieds-toi et entends la voix du Seigneur te murmurer : « C’est la miséricorde que je veux ** ». Ta retraite a commencé. Bonne route.
** Livre d’Osée, chapitre 6, verset 6.(Source: Carême dans la Ville)
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'When desire grows strong, the intellect in sleep imagines things that give sensual pleasure; and when the incensive power grows strong, it imagines things that cause fear. For the impure demons, finding an ally in our negligence, strengthen and excite the passions. But holy angels, by inducing us to perform works of virtue, make them weaker.' (St. Maximos the Confessor)
St Charalampos.
Un Saint Martyr des premiers temps:
St Charalampos vivait sous le règne de l'empereur Septime Sévère (194-211) et sous le gouvernement de Lucien, dans la ville de Magnésie du Méandre, près d'Ephèse.
Il était âgé de 107 ans et exerçait depuis longtemps le ministère de Prêtre des Chrétiens de la ville, en leur enseignant avec zèle comment suivre la voie de la vérité et en prêchant à tous la foi au Christ, sans craindre la menace des païens.
Dénoncé comme agitateur dangereux et amené au tribunal de Lucien, il répondit aux menaces du gouverneur en disant :
« Tu connais bien mal ce qui est pour moi avantageux et salutaire. Rien ne m'est plus agréable que les tortures pour le Christ.
Applique donc au plus vite à mon vieux corps les tortures que tu jugeras les plus intolérables, afin que tu apprennes quelle est la puissance invincible de mon Christ. »
Les bourreaux le dépouillèrent alors de sa robe sacerdotale, puis lui écorchèrent toute la peau au moyen d'ongles de fer, sans pouvoir lui faire échapper un seul cri de douleur. Il leur disait au contraire :
« Je vous remercie, mes frères, car en écorchant ce corps vieilli, vous renouvelez mon âme et la préparez à la béatitude éternelle ! »
En voyant combien vaillamment ce vieillard supportait la torture, le gouverneur Lucien, au lieu de se repentir et de rendre gloire à Dieu, fut pris d'une fureur sauvage ; il se précipita sur le Saint et entreprit de lui arracher la peau de ses propres mains.
Mais, soudain, par une intervention divine, celles-ci furent tranchées et restèrent accrochées, inertes, au corps du Martyr.
Pris de pitié en entendant les cris et les supplications du tyran, Saint Charalampos se mit en prière et obtint sa guérison1.
Devant un tel miracle et cette démonstration de l'amour des Chrétiens pour leurs ennemis, les bourreaux Porphyre et Baptos renoncèrent au culte des idoles et crurent au Christ Dieu.
Trois femmes de l'assistance se précipitèrent à leur suite et, sans crainte, proclamèrent aussi leur foi2.
Aussitôt guéri, le gouverneur reconnaissant fut baptisé par le Saint et un grand nombre des habitants de la province d'Asie furent gagnés au Christ.
Quand l'empereur Sévère apprit que les habitants de Magnésie et de sa région abandonnaient les idoles et recevaient le Saint Baptême de ce vieux Prêtre qu'il avait condamné à mort, que par sa prière les aveugles recouvraient la vue et les infirmes marchaient, il fut pris d'un grand trouble et envoya aussitôt trois cents soldats avec ordre de transpercer le corps du Saint de clous, puis de l'amener ainsi enchaîné de Magnésie à Antioche de Pisidie, où il résidait.
Sur le chemin, comme les soldats maltraitaient sans pitié le vieillard, le cheval sur lequel ils l'avaient monté prit soudain une voix humaine et condamna l'empereur comme ennemi de Dieu et ses soldats comme serviteurs du diable. Saisis d'une grande terreur, les hommes d'armes continuèrent leur route sans faire de mal au saint.
Aussitôt qu'on lui présenta le vénérable vieillard, l'empereur ordonna de lui enfoncer une longue broche dans la poitrine et de le jeter dans un brasier allumé à cette intention.
Mais Charalampos resta insensible à la souffrance et le feu s'éteignit à son contact.
Surpris, le souverain lui demanda qu'est ce qui le rendait ainsi invulnérable. Il répondit :
« La puissance du Christ ! »
Sévère voulut alors le mettre à l'épreuve et lui présenta un homme qui était possédé du démon depuis trente-cinq ans.
D'une seule parole le Saint chassa l'esprit impur.
Il lui soumit ensuite un jeune homme mort qu'on se préparait à ensevelir.
Après avoir adressé une fervente prière à Dieu, Saint Charalampos le releva de sa couche en lui tendant la main, comme s'il s'agissait d'un dormeur, à la grande admiration de l'empereur.
Le préfet Crispus s'écria alors :
« Mets cet homme à mort sans plus tarder, ô Roi, car c'est par sorcellerie qu'il accomplit ces prodiges. »
L'empereur, revenant à sa haine furieuse, somma le Saint de sacrifier aux idoles; et, devant son refus, il donna l'ordre de lui broyer la mâchoire avec des pierres et de lui brûler la barbe.
Mais, par une nouvelle intervention de Dieu, la flamme des torches se retourna soudain contre les bourreaux et un tremblement de terre ébranla le lieu où ils se trouvaient.
L'empereur, soulevé de son trône, se trouva suspendu en l'air et fut fouetté pendant un long moment par des Anges invisibles.
Lorsque la fille de Sévère, nommée Galinie, apprit ce qui arrivait, elle alla supplier le Saint Martyr avec larmes de délivrer son père, en confessant le Christ Tout-Puissant.
Après avoir été délivré de ces tourments l'empereur resta quelques temps dans l'admiration de la puissance de Dieu, mais il revint ensuite à sa folie idolâtre et fit appliquer de cruelles tortures au Saint qu'il avait gardé prisonnier, malgré les remontrances de sa fille qui lui rappelait vainement les bienfaits de Dieu dont il avait bénéficiés.
La colère du tyran se tourna alors contre sa propre fille et il la menaça de mort si elle ne sacrifiait pas aux idoles.
Galinie, feignant de se soumettre, entra dans le temple, où elle jeta les statues à terre et les réduisit en morceaux.
Sévère fit fondre de nouvelles statues, mais sa fille les brisa de nouveau, rendant le tyran ridicule devant le peuple.
Sévère essaya alors une dernière fois de soumettre par la torture le responsable d'une conversion si éclatante, Charalampos.
Mais, inébranlable comme le diamant, le Saint résistait à toutes les entreprises des bourreaux et brillait aux yeux de tous de l'éclat radieux de la Grâce.
Il accueillit avec joie la sentence de mort et, une fois rendu au lieu de l'exécution, il leva les yeux et les mains vers le ciel, remercia Dieu de l'avoir amené jusqu'au terme de son combat et Lui demanda pour tous ceux qui Le prieront en son nom, célébreront sa mémoire ou vénéreront ses Reliques, le salut de l'âme, la santé du corps et l'abondance de tous les biens en cette vie et dans l'autre. Une voix se fit alors entendre du ciel :
« Viens, Charalampos, vaillant lutteur, pour prendre part à la joie et à la splendeur des Martyrs et des Saints Prêtres ! »
Sa tête tomba sous le glaive le 10 février3.
La bienheureuse Galinie ensevelit son précieux corps.
Le crâne de Saint Charalampos est conservé au Monastère de Saint-Etienne des Météores.
Les fragments de ses Saintes Reliques, dispersés en de nombreux endroits de Grèce et d'ailleurs, accomplissent chaque jour quantité de miracles, et ont rendu Saint Charalampos, le plus âgé de tous les Saints Martyrs, particulièrement cher au peuple grec4.
1. Selon d'autres, le duc Lucien se convertit après avoir été miraculeusement guéri, alors que le gouverneur Ducien, lui aussi guéri d'un châtiment envoyé par Dieu, resta rebelle à la grâce et dénonça le Saint à l'empereur.
2. Dans la notice du Synaxaire de Constantinople, le gouverneur récalcitrant fait ensuite exécuter le Saint et ses compagnons. La suite du récit que nous résumons plus bas ne se trouve que dans les Actes étendus (BHG 298), qui ne mentionnent pas les noms des compagnons de Saint Charalampos.
3. Selon d'autres son âme s'éleva vers le ciel à l'appel de Dieu avant l'exécution.
4. Son Office solennel n'a été introduit dans les Ménées grecs qu'au XVIlle siècle.
LE COIN DU CATECHISME ...
ET DE
LA TRANSMISSION
FAMILIALE...
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"It is necessary that the Holy Spirit enter our heart. Everything good that we do, that we do for Christ, is given to us by the Holy Spirit, but prayer most of all, which is always available to us." (St Seraphim of Sarov)
EN VRAC...ELEMENTS POUR VOTRE
REFLEXION PERSONNELLE...
"For dust thou art, and unto dust shalt thou return". (Gn 3:19)
"Etdakhr barnosho d'itayk mén ăfro wal ăfro hofékh at". (Berishith 3:19)
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Par l'Archimandrite Basile
(monastère d’Iviron, Mont-Athos)
sur le Grand Concile de l’Eglise orthodoxe.
« ...L’Eglise n’est pas de ce monde, mais elle vient lui donner le témoignage de la vie et du royaume à venir...
Le grand devoir des Orthodoxes n’est pas de tenir ou non un concile général, mais de laisser se manifester le concile perpétuel du ciel et de la terre, que nous vivons liturgiquement comme mystagogie théologique.
Et c’est un don de l’incarnation du Verbe de Dieu ainsi que de la présence du Saint Esprit qui construit tout l’édifice de l’Eglise. »
(http://orthodoxie.com/archimandrite-basile-monastere-divir…/)
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Report and Pics by Rijo Geevarghese – (OCP Associate in Cairo)
9/2/16
Also Read – OCP Secretariat Calls for Pan-Oriental Orthodox Council:
http://theorthodoxchurch.info/blog/news/?p=46042
Cairo City: Coptic, Syriac and Indian Orthodox Prelates served Divine Liturgy and Evangelion at Cairo, the Capital City of Egypt.
Evangelion was held in three different languages
H.G Mar Gregorios ( Indian Orthodox Church) in Malayalam
H.G Mor Theophilos (Syriac Orthodox Church) in English
Fr Dawood Lamai (Coptic Orthodox Church) in Arabic.
Metropolitan Gregorios Gabriel and Metropolitan Theophilus Kurikose & were in Egypt as a part of the annual Oriental Orthodox-Roman Catholic dialogue which ended on Friday. They were invited by Fr Dawood Lamai to attend the Coptic Liturgy.
It was a rare and blessed event. By God’s grace, it took place on the day of Shubkono, the day before great lent as per Indian Orthodox calendar.
Source:
Independent
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La moitié du chemin est parcourue. Les députés ont adopté lundi 8 février l'article 1 de la révision constitutionnelle. Conformément à ce que le gouvernement souhaitait, l'état d'urgence devrait bientôt figurer dans la Constitution. Encore faut-il pour cela que le texte global soit adopté mercredi à l'Assemblée nationale puis dans les mêmes termes au Sénat avant que le Congrès ne l'approuve à la majorité des trois cinquièmes.
Mais revenons à la deuxième journée de débat au Palais Bourbon. Dans un hémicycle toujours aussi clairsemé (environ 20% des députés présents), les députés ont donc décidé de faire de l'état d'urgence un article de la Constitution. Il y a eu 103 votes pour(mais un seul à droite), 26 contre (dont 8 au PS, notamment compris Benoît Hamon) et 7 abstentions.
Le projet initial du gouvernement (il prévoit que l’état d’urgence soit "décrété en conseil des ministres en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public" ou en cas de "calamité publique") a été cependant légèrement modifié par rapport à celui qu'il a présenté il y a quelques jours.
Pas plus de quatre mois (renouvelables)
Tout d'abord, les députés ont acté le fait que l'état d'urgence fera l'objet d'un contrôle parlementaire, dans la continuité de ce qui est à l'oeuvre depuis le 13 novembre dernier. Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas avait émis son accord. Il reviendra donc à chaque assemblée de prévoir ses propres dispositifs de contrôle. Le champ du contrôle portera sur l'état d'urgence dans toutes ses dimensions (conditions de déclaration, territoires concernés, application ou non du régime aggravé...), non sur les seules mesures de police administrative ordonnées par le ministre de l'Intérieur ou les préfets.
Le gouvernement a également donné son aval à l'inscription dans la Constitution d'une durée maximale de l'état d'urgence. Après une durée de 12 premiers jours décidée en conseil des ministres, le Parlement aura à voter la prolongation pour un délai maximum de quatre mois. Mais cette durée pourra (comme c'est le cas aujourd'hui) être renouvelée autant que nécessaire.
Interdiction de dissoudre l'Assemblée
Ensuite, et contrairement à ce que souhaitait l'exécutif, un amendement a été voté interdisant la dissolution de l'Assemblée nationale pendant la durée d'urgence. "Rendre impossible toute dissolution, alors même que la possibilité de censure du gouvernement demeurerait possible et que simultanément le fonctionnement réguliers des pouvoirs publics ne serait pas interrompu, pose problème", expliquait le gouvernement. Un peu plus tard dans les débas, Manuel Valls a laissé entendre qu'il tentera de revenir sur ce point lors d'une seconde lecture.
Si une bonne partie de la gauche s'est félicitée de ce vote, plusieurs députés de l'opposition se sont émus et ont laissé entendre que cette décision pourrait compromettre leur soutien plus large à la défense.
(...)
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Les députés ont voté lundi soir l'interdiction de dissolution de l'Assemblée nationale pendant l'état d'urgence. Ils ont adopté un amendement du socialiste Sébastien Denaja qui dispose que "pendant toute la durée de l’état d’urgence, le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée nationale ne peut être dissoute".
Un vote contre l'avis du gouvernement, qui avait déposé lundi un autre amendement, qui rendait caduc l'état d'urgence en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.
La loi portant prorogation de l’état d’urgence est caduque à l’issue d’un délai de quinze jours francs suivant la date de la démission du Gouvernement ou de la dissolution de l’Assemblée nationale.Amendement du gouvernement
Une formulation jugée "hasardeuse" par l'élue PS de Paris Sandrine Mazetier, qui craignait que "toutes les mesures prises, en particulier les assignations à résidence, tombent du fait de la caducité de l'état d'urgence".
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Une rencontre qui chagera
l'histoire ?
Un Point de voue exprimé
sur Aleteia:
Mgr Mennini, a été représentant du Saint-Siège en Fédération russe de 2002 à 2010 et le patriarche Cyrille a exprimé sa profonde estime pour la contribution du diplomate à la restauration de bonnes relations entre Rome et le patriarcat orthodoxe. « Cette rencontre souhaitée depuis longtemps, également par les autorités politiques russes, montre l’audace spirituelle du patriarche Cyrille qui est bien conscient des difficultés que cet événement peut provoquer au sein de l’Église russe et des autres églises orthodoxes. »« Les choses changent. Des barrières tombent et les vœux du Concile Vatican II pour une Église comme sacrement de l’unité de toute la famille humaine sont en train de se réaliser. » Le nonce en Grande-Bretagne Antonio Mennini est très satisfait de l’annonce de cette rencontre historique entre le pape et le primat de l’Église orthodoxe russe, Cyrille, le 12 février à Cuba.
Aleteia : Pourquoi cette rencontre tant désirée par Jean Paul II, que Benoît XVI n’a pas non plus pu réaliser, se heurte-t-elle à tant de difficultés ?
Mgr Antonio Mennini : Lors de la première visite de Poutine à Jean Paul II, un journaliste demanda au leader russe pourquoi il n’avait pas invité le pape à Moscou, comme l’avait fait Eltsine. Il se référa au massacre par des bolchéviques de milliers d’orthodoxes pour expliquer que l’église russe n’avait pas encore assez de force et de confiance en elle pour affronter une telle étape. Aujourd’hui encore, certains groupes de l’église russe, comme l’a écrit Benoit XVI dans Lumière du monde, ne connaissent pas l’Église catholique de Rome et nourrissent des craintes. Tout comme l’Église bulgare qui s’est même retirée du Conseil mondial des églises, ou l’Église géorgienne.
La rencontre aura-t-elle des répercussions sur le Synode panorthodoxe qui se déroulera en Crète en juin ?
Le patriarche Cyrille, comme son homologue de Constantinople Bartholomée qui est depuis des années proche du Saint-Siège, peut à présent invoquer la force de son rapport avec Rome. L’Église de Constantinople a une forte influence, mais plusieurs églises sont plus proches de Moscou et cet évènement contribuera à rouvrir un nouveau dialogue avec l’Église catholique.
Qu’est-ce qui a permis ce changement de situation ?
Beaucoup d’évêques orthodoxes russes étaient depuis longtemps favorables à une nouvelle ère dans les relations entre les deux Églises. Les relations diplomatiques ont aidé à éclairer le patriarcat sur l’estime et le respect que le Pape et le Saint-Siège nourrissent envers la tradition spirituelle et les valeurs morales défendues par l’église orthodoxe, mais aussi sur le fait qu’ils sont conscients du lourd tribut payé durant la persécution staliniste et communiste. Cette ouverture a aussi été favorisée par l’investissement dans les personnes. Quand j’étais nonce en Russie déjà, au moins 150 séminaristes russes ont reçu des bourses d’étude pour les Universités pontificales (…), ils ont contribué à ne pas percevoir Rome comme ennemie ou étrangère et à opérer un changement.
Il reste les difficultés du rapport entre l’église orthodoxe russe et l’Église catholique ukrainienne…
Les difficultés subsistent mais on a pu observer des signes de détente de la part du patriarcat de Moscou : lors de l’entrée en fonction du nouvel archevêque majeur des catholiques ukrainiens, le patriarcat s’est adressé au chef de l’Église grecque catholique et pas au chef des uniates, ce qui aurait été perçu comme un signe de mépris. Certes, la guerre a compliqué les relations, mais aujourd’hui il existe un élan vers un dialogue plus ouvert et constructif.
Quel est le rôle du pape François ?
Une des difficultés majeures a longtemps été le choix du lieu : les russes voulaient un endroit “neutre” (…). En 2013 le Pape François a demandé à un évêque russe en visite que l’on réfère à Cyrille qu’il était prêt à le rencontrer peu importe le lieu et la date. Il l’a répété en de nombreuses autres circonstances. Ce changement a été permis par la personnalité du Pape François qui parle avec le cœur et librement, ainsi que par le courage de Cyrille de faire ce choix risqué : cet événement changeant le cours de l’histoire en est le fruit.
Propos recueillis par Chiara Santomiero
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Confessionnaux dans le parc du Retiro a Madrid lors de JMJ 2011. Deux cents de ces confessionnaux exterieur ont ete fabriques pour que les pelerins puissent se confesser a l'air libre. / Bruno Arbesu/Picturetank
La confession attire de nouveaux les fidèles de tout âge qui évoquent souvent des sujets difficiles comme le harcèlement au travail, les violences conjugales, ou la solitude. Enquête dans les paroisses et les sanctuaires.
Tout près de la gare Saint-Lazare, en plein Paris, l’église Saint-Louis d’Antin ne désemplit pas. En attendant leur train ou entre deux rendez-vous professionnels, jeunes venus de banlieue et cadres quadragénaires patientent aux côtés de mères de famille et de personnes âgées devant les confessionnaux ouverts de 8 heures à 19 h 45. « Nous avons plus de 200 confessions par jour, jusqu’à 800 avant Noël ou Pâques », assure le P. Xavier Lefebvre, curé de la paroisse, qui n’hésite pas à parler de « regain » de ce sacrement depuis plusieurs années. La tendance s’est largement confirmée, dit-il, depuis l’arrivée du pape François, qui a placé la miséricorde au centre de son pontificat.
Depuis la chapelle de Notre-Dame-des-Dunes à Dunkerque, le P. Pierre Hochart fait le même constat : les attentats de janvier puis de novembre 2015 ont encore renforcé l’affluence au confessionnal. Et l’Année de la miséricorde lancée par le pape produit aussi ses effets. « Notamment le message qu’il a envoyé aux personnes ayant vécu un avortement », estime ce prêtre qui passe plusieurs heures par semaine en confession. Comme lui, le P. Nicolas Burle, jeune dominicain de Tours, affirme avoir confessé plusieurs femmes dans ce cas :« J’admire le génie du pape, qui a réussi à faire parler de miséricorde et d’avortement… et ça a marché ».
À lire : Année jubilaire, trois missionnaires de la miséricorde témoignent
Les prêtres cherchent à se rendre plus disponibles
Parmi les pénitents, « on remarque plus de jeunes », confirme le curé de Saint-Louis d’Antin. La « variété des profils » étonne aussi le P. Luc Forestier, recteur, jusqu’en juin dernier, de l’église Saint-Bonaventure, dans le centre de Lyon. Pour encourager ce retour, les prêtres cherchent à se rendre plus disponibles et développent des outils pédagogiques pour aider les fidèles, comme des feuillets explicatifs sur les présentoirs des églises. L’attente est bien là et, « si on facilite les choses, les gens viennent », affirme le P. Lefebvre.
À lire : « Le nom de Dieu est miséricorde » : extraits du nouveau livre du pape François
Impossible de quantifier le phénomène, mais tous perçoivent un changement d’état d’esprit. « Les catholiques se sont affranchis de la liste des péchés, de tout ce qui est normatif », confirme le P. Matthieu Aine, prêtre à Dunkerque. La démarche n’est pas facile et une certaine approche moralisante, peu en phase avec l’air du temps, a pu, pendant plusieurs décennies, éloigner de la confession. Mais aujourd’hui, l’époque de la confession routinière voire obligatoire, est à leurs yeux, révolue. Dans le secret du confessionnal, les catholiques trouvent l’un des « rares espaces de liberté et de gratuité » proposés dans la société, avance le P. Forestier. « Ils savent que ce qu’ils confient ne sortira pas de la pièce, ils viennent déposer des poids énormes, surtout lorsqu’il s’agit de la première confession depuis plusieurs années. »
Harcèlement au travail, violences conjugales, enfants difficiles mais aussi crises de couple et problèmes financiers : les situations évoquées en confession sont parfois « extrêmement dures », relève le prêtre lyonnais. « Je suis très impressionné de voir ce que les jeunes s’infligent, et ce qu’on leur inflige », s’émeut quant à lui le P. Burle qui, pendant ses vacances, confesse volontiers dans des lieux inhabituels, de la féria de Dax au festival d’Avignon. « Le pape nous demande d’aller aux périphéries, vers des personnes qui ne rentreraient pas forcément dans une église », ajoute le dominicain, dont l’habit blanc suscite souvent la discussion.
Première session de formation pour les confesseurs
La solitude est aussi le fil conducteur de nombreuses confessions, remarquent ceux qui les reçoivent, frappés par la volonté de certains fidèles de préserver les apparences sociales et leur besoin de trouver une oreille attentive… et discrète. « D’année en année, c’est de plus en plus marqué : l’isolement concerne tous types de personnes, y compris les jeunes, même lorsqu’ils sont intégrés », remarque le P. Forestier.
À l’occasion de l’Année de la miséricorde, le diocèse de Lyon a organisé, le 4 février, la première session de formation pour les ministres du sacrement de réconciliation. Selon le P. Bruno Houpert, délégué épiscopal à la pastorale liturgique et sacramentelle, cette initiative répond à des besoins émergents, dans le contexte d’un « renouvellement de la prise de conscience sur le péché ». « Les personnes sont à la recherche de repères, elles veulent retrouver les notions de bien et de mal », assure aussi le P. Lefevbre.
Certains évoquent un risque de « psychologisation » du sacrement de réconciliation. Si les confesseurs reconnaissent que les deux démarches – confession et consultation – ne sont pas « opposées », ils dégagent pourtant des différences fondamentales. « En confession, il n’y a pas de visée thérapeutique, et surtout, il y a un tiers : nous écoutons au nom d’un Autre, ce qui relativise notre position », explique le P. Forestier, qui plaide pour remettre la Parole de Dieu au cœur de la confession, contre une certaine tendance à « l’exposition narcissique », qui n’est pas toujours un « vrai repentir ». « Il s’agit de les aider à faire la lumière sur eux pour leur faire goûter le pardon de Dieu, explique-t-il,même s’il n’est pas rare que je conseille à un fidèle de se tourner vers un psychologue… ou un avocat. »
Le Carême, un temps de conversion
Quarante jours vers Pâques : chaque année, le Carême est un temps de conversion proposé par l’Église jusqu’à la fête de Pâques, événement central du christianisme. Il débute avec le mercredi des Cendres (célébré aujourd’hui), marqué par une célébration au cours de laquelle le prêtre trace une croix sur le front des fidèles avec de la cendre, pour symboliser la fragilité de la condition humaine.
Aumône, jeûne, prière : au cours de ce temps pénitentiel, les fidèles sont invités au détachement et à se recentrer sur l’essentiel par la pratique de l’aumône, de la prière et du jeûne. Les catholiques peuvent jeûner le mercredi des Cendres et le vendredi saint, et pratiquer l’abstinence les autres vendredis.
La confession, un moyen privilégié pour vivre l’Année de la miséricorde : pendant le Carême, les fidèles sont appelés à se confesser pour approfondir leur démarche pénitentielle. Depuis le début de son pontificat, le pape François encourage vivement à pratiquer ce sacrement, et plus encore pendant ce Jubilé de la miséricorde qui s’est ouvert le 8 décembre.
Marie Malzac
Source : http://www.la-croix.com/
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RETOUR DE L'ALGERIE CHRETIENNE ?
Il ne vous dira pas son nom : il ne pourrait plus mettre un pied en Algérie si les autorités découvraient ses activités. Il accompagne des musulmans convertis au christianisme, leur procurant des Bibles et leur proposant un suivi spirituel. Des activités qui ne sont pas du goût du gouvernement algérien qui en 2006, puis 2008, a pris des mesures de rétorsion sévères contre les chrétiens.
Crispation des autorités
« Officiellement, la police peut mettre en prison un chrétien possédant une Bible. En 2008, les églises ont été fermées, mais dans les faits elles ont rouvert depuis. Le gouvernement laisse faire, mais il s’est doté de lois répressives qui sont comme une épée de Damoclès, il peut y faire appel au besoin. » Les lois antichrétiennes se sont révélées contre-productives, nous assure notre interlocuteur. Elles ont révélé au plus grand nombre des Algériens que le phénomène des conversions existait, et qu’il gênait les autorités.
« Presque comme en Iran »
Notre interlocuteur estime que l’Algérie est le deuxième pays musulman en terme de conversions au christianisme, juste derrière l’Iran. En Algérie, les Kabyles en particulier sont concernés par le phénomène. Il a des explications toutes prosaïques, comme le rejet de l’islam qui a suivi la guerre civile des années 90. Se convertir peut être un signe de résistance politique, mais cette explication est loin d’épuiser le mystère de ces conversions, dans une terre majoritairement musulmane depuis si longtemps.
Répression dans les familles
Les réticences les plus graves à l’égard de la conversion viennent des familles et des amis. « Il y a tellement de conversions que l’on voit tous les cas de figures », assure l’homme de Portes Ouvertes. Souvent, la famille espère que le converti va changer d’avis. Il peut perdre son conjoint, voire ses enfants. C’est ainsi qu’une femme de 37 ans, mère de huit enfants, a été répudiée par son mari et a perdu tout droit sur ses huit enfants. Mais quand les convertis tiennent bon, ils suscitent des interrogations, voire de l’admiration. Une partie des enfants de cette femme sont devenus chrétiens à leur tour, et elle peut à nouveau les voir. Les conversions sont souvent contagieuses, ce qui explique – en partie – l’expansion actuelle du christianisme en Algérie.
Le déclic
Mais le plus mystérieux demeure la conversion au christianisme de personnes qui n’ont autour d’elles que des musulmans. Elles ont des profils divers, des gens blessés par la vie, qui ressentent instamment le besoin d’autres choses, souvent. Des femmes abusées, battues, des personnes qui refusent l’islam. Parfois, elles entendent parler du christianisme en zappant sur des chaînes chrétiennes comme Al Hayat TV. Mais il arrive aussi que la foi tombe « comme la foudre ». Ainsi, un jeune homme de 28 ans témoigne : « J’avais tout ce qu’un homme peu désirer, mais je me sentais vide. J’ai demandé à Dieu de se manifester à moi, et Lui ai donné deux semaines pour le faire. Une nuit, je me suis réveillé en sueur, j’ai senti une main sur mon épaule, et une voix qui me disait : “L’ancien est mort, tu es une nouvelle création” ».(Source Aleteia)
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Le général Pierre de Villiers
Pour une fois, la « grande muette », c’est-à-dire l’armée française, est sortie spectaculairement de son silence. Par la voix de son chef d’état-major, le général Pierre de Villiers, et avec tout le respect qui s’impose, elle s’en est prise vigoureusement à l’exécutif dans une longue tribune publiée par Le Monde du 21 janvier. À ses yeux, les responsables de l’exécutif font pression sur l’armée en lui réclamant, à cor et à cri, des résultats rapides dans sa lutte contre Daech. Et cela, pour des raisons de politique intérieure. Comme le dit un haut gradé cité par Le Monde : « La stratégie française est à trois jours, totalement faite par la politique intérieure. »
Pour parler net, à l’approche des présidentielles, nos gouvernants comptent sur ces résultats rapides pour améliorer leur popularité en berne dans l’opinion. Or, il est toujours absurde de conduire une guerre – qui sera forcément difficile et longue –, en fonction d’impératifs électoraux à court terme. Il ne s’agit pas d’accabler telle ou telle majorité politique, en l’occurrence le pouvoir actuel. Ce serait injuste car, tout laisse penser que l’opposition aurait fait la même chose si elle était aux affaires. Nicolas Sarkozy n’était pas indifférent aux gains de politique intérieure quand il conduisit de façon brouillonne notre intervention en Libye, en 2011, avec les résultats que l’on sait.
Dans l’histoire militaire, en Europe comme ailleurs, l’instrumentalisation des soldats par les politiciens témoigne d’une ancienne et irréductible contradiction entre la logique stratégique et la logique électoraliste. Or, quand on demande aux soldats d’aller se faire trouer la peau pour atteindre un objectif, il ne faudrait pas mélanger les deux. Dans sa tribune, le chef d’état-major, conseiller militaire du gouvernement, rappelle que l’emploi de la force, parfois nécessaire (c’est le cas contre les djihadistes), exige un minimum de patience et s’accommode mal de ce qu’il appelle la « tyrannie de l’urgence ». Mais Pierre de Villiers va beaucoup plus loin. Il rompt clairement avec ces officiers bellicistes qu’on appelait jadis les « va-t-en-guerre ».
Si la force est nécessaire, explique-t-il, elle ne suffit jamais. Gagner une guerre ne veut pas dire qu’on gagne la paix. Pierre de Villiers va jusqu’à invoquer les impératifs éthiques qu’une armée civilisée ne saurait enfreindre sans perdre sa légitimité et même son âme. De façon délibérée ou pas, la charge de ce général nous renvoie aux incontinences verbales de Manuel Valls qui ironisait récemment sur « ceux qui invoquent les grandes valeurs en oubliant qu’on est en guerre ». Comme s’il s’agissait de faire la guerre n’importe comment, quitte à devenir aussi barbares que les djihadistes que l’on combat ! C’est ce risque que pointe le chef d’état-major quand il ajoute que, face au terrorisme, nous devons nous garder de tomber dans le mimétisme. L’emploi de ce vocable trahit un lecteur du grand philosophe René Girard, disparu le 4 novembre 2015.
C’est un peu le monde à l’envers ! Nos militaires deviennent quelquefois plus cultivés et plus réfléchis que nos politiques. Qui s’en plaindra ? (Source: http://miledeux.over-blog.com/ )
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Posted: 08 Feb 2016 10:04 PM PST Le 9 février 2016 - « Les chrétiens de Syrie subissent actuellement un « génocide » déclare le patriarche de l’église syriaque catholique Ignace Joseph III Younan. La revue russe Ogoniok s’est entretenue avec lui.
Ogoniok : Votre Sainteté, que se passe-t-il en Syrie, en fait ?
Ignace Joseph III Younan : Je suis un homme d’Église, et non un politicien : et ce qui m’inquiète en premier lieu, ce sont les souffrances de la population, qui paie le prix le plus élevé de cette guerre civile. Je ne parle pas seulement des victimes. Le nombre de gens souffrant de la faim, de la pénurie de médicaments et de conditions de vie inhumaines se compte en millions [plus de 2 millions, selon les données de l’organisation catholique « Aidons l’Église souffrante », ndlr].
Regardez ce qui s’est passé en trois ans à Alep ! Ce qui était autrefois un centre culturel et marchand prospère, unique en termes de démographie et de composition religieuse, cette ville où toutes les confessions étaient représentées, n’est plus aujourd’hui qu’un amas de ruines.
Ce qui se passe aujourd’hui en Syrie est un génocide des chrétiens – je n’ai pas d’autre mot. La communauté chrétienne du pays était une des plus importantes du Proche-Orient, elle représentait jusqu’à 19 % de la population globale – mais aujourd’hui, nous ne sommes plus que 5 % en Syrie. Et un exode aussi massif des chrétiens hors des lieux qui constituent le berceau de leur enseignement est une catastrophe non seulement pour la Syrie et tout le Proche-Orient, mais pour notre civilisation dans son ensemble.
Ogoniok : Tous les pays semblent prêts à combattre l’État islamique, mais ils sont incapables de se mettre d’accord sur des opérations militaires communes…
Ignace Joseph III Younan : Après tout ce qui s’est passé, il n’est évidemment pas facile de s’asseoir ensemble à la table des négociations. Tous les patriarches orientaux, moi y compris, avaient alerté le monde à l’époque : la Syrie, avec la complexité de sa situation démographique, religieuse et linguistique, n’est ni l’Égypte, ni la Libye. L’affaire ne se limitera pas à un « Printemps arabe » en Syrie, avais-je tenté de convaincre mes interlocuteurs en 2011 déjà, à Paris, alors que la crise ne faisait que commencer.
Mais à l’époque, tous les médias européens répétaient, à la suite des Américains : « La chute d’Assad est l’affaire de quelques jours ». Nous avions prévenu que cela finirait en un cauchemar qui n’épargnerait personne, mais la Syrie, comme l’Irak avant cela, a tout de même été sacrifiée sur l’autel de l’opportunisme géopolitique.
Ogoniok : Qu’entendez-vous par cette formule ?
Ignace Joseph III Younan : Ce que je veux dire ? Je veux dire que les leaders européens ont laissé la Méditerranée aux mains des Américains, dont l’objectif était non de protéger les droits des minorités, mais de faire plaisir aux émirats pétroliers…
Prenez les négociations de Genève-3, où l’opposition syrienne a été invitée à prendre la parole. D’où arrive-t-elle ? D’Arabie saoudite. Il y a trois ans, lors des premières négociations de Genève [Genève-1, ndlr], j’ai demandé : pourquoi appelons-nous ces gens des « révolutionnaires syriens » ? Un révolutionnaire qui défend la cause de son peuple doit être auprès de ce peuple, si je ne m’abuse ?
Comme Nelson Mandela, qui s’est battu dans son pays, a fait de la prison, est devenu un héros… Mais ces gens qui ont fui leur pays – pourquoi seraient-ils en droit de décider du destin de la Syrie ? Je reconnais toutefois qu’avec le temps, certains d’entre eux sont devenus plus raisonnables, je dirais plus honnêtes dans leurs jugements.
Et j’espère vivement que cette évolution jouera son rôle au cours des négociations. J’ai l’impression qu’aux États-Unis aussi, d’ailleurs, on comprend de plus en plus que l’opposition n’a pas le droit d’exiger des conditions particulières et qu’elle doit s’installer à la table des négociations au même titre que tous les autres participants.
Je vais être plus explicite : une des raisons pour lesquelles la crise en Syrie s’éternise est que sa résolution est empêchée par ceux que l’on appelle les insurgés, qui, partant des intérêts de leurs groupes religieux et ethniques, considèrent que le gouvernement actuel est « infidèle » [au sens religieux du terme ; le patriarche fait allusion à l’opposition des sunnites et des chiites, ndlr] et veulent le renverser.
Ogoniok : Ce qu’exige aussi l’Occident…
Ignace Joseph III Younan : L’Occident peut exiger ce qu’il voudra, mais le destin du président syrien est entre les mains du peuple syrien. Et il doit être décidé à l’issue d’élections ou d’un référendum, sous le contrôle de l’ONU s’il le faut. Ogoniok : En Occident, on dit que la Russie veut en réalité, par ses actions en Syrie, soutenir Bachar el-Assad.
Ignace Joseph III Younan : Les Russes ont annoncé dès le départ leur volonté de soutenir le peuple syrien, qui choisira ensuite son président. Mais le plus important est ailleurs : l’intervention des Russes a aidé à libérer des villes et des villages des bandes terroristes qui les contrôlaient.
Les Syriens portent les portraits du président de la Syrie Bachar el-Assad et du président de la Russie Vladimir Poutine lors d’une manifestation à Damas.
Ogoniok : Dans ce cas, pourquoi l’Occident accuse-t-il la Russie de bombarder l’opposition plutôt que l’État islamique ?
Ignace Joseph III Younan : Pour ce que je sais de ce qui se passe dans mon pays, les bombardements russes ont visé précisément les endroits où ils étaient nécessaires. D’autant, et c’est très important, que la Russie coordonne ses actions avec les troupes gouvernementales, ce qui permet d’éviter des victimes superflues.
Mais soyons francs, si vous le voulez bien. À propos de la distribution actuelle des forces, il faut admettre une chose : à part l’Armée syrienne libre, composée de soldats et d’officiers ayant déserté l’armée syrienne pour combattre le gouvernement, il n’y aucune autre force d’opposition modérée en Syrie.
Nous savons parfaitement – et l’Occident le sait très bien aussi – que ceux qui contrôlent aujourd’hui les territoires syriens occupés sont des gens qui confessent un islamisme fanatique, quel que soit le nom qu’ils se donnent. De ce fait, l’anéantissement de l’armée syrienne régulière conduirait à encore plus de chaos dans la région.
Ogoniok : Et comment vos propos sont-ils accueillis dans les médias occidentaux ?
Ignace Joseph III Younan : Vous savez, les médias occidentaux font aujourd’hui preuve d’une indifférence étonnante à l’égard de la Syrie. Avant, ils faisaient à chaque fois état de la prise par l’EI de telle ou telle ville, mais aujourd’hui, on ne les entend plus. On dirait qu’ils commencent de comprendre que leurs efforts dans la lutte contre l’EI se sont avérés insuffisants…
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