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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 16:00
COMMENTAIRE DU NOTRE PÈRE   (Par St Augustin. Sermon 59 à des Catéchumènes)
COMMENTAIRE DU NOTRE PÈRE

 

Vous venez de réciter ce que vous devez croire [allusion à la tradition du Symbole de la Foi], vous avez entendu ce que vous devez demander dans la prière.

Vous ne sauriez invoquer celui en qui vous n'auriez pas cru, comme dit l'Apôtre :

"Comment invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ?" (Rm 10,14).

Aussi vous avez d'abord appris le Symbole, qui est la règle de votre foi brève et grande, brève par le nombre des mots, lourde du poids de leur signification.

Quant à la prière que vous avez reçue aujourdhui pour la retenir et la réciter dans huit jours, le Seigneur, comme vous l'avez entendu à la lecture de l'Evangile, l'enseigna lui-même à ses disciples et, par eux, elle est parvenue jusqu'à nous, car "leur voix s'est répandue par tout l'univers"

(Ps 18,5).

Notre Père. Quel père ?

Donc, ne vous attachez pas à ce qui est de la terre, vous qui avez trouvé un père dans les cieux ; car vous direz à l'avenir : 

Notre Père qui es dans les cieux.

Vous allez appartenir à une grande famille.

Devant ce père, le riche et le pauvre sont frères ; devant ce père, le maître et l'esclave sont frères ; devant ce père, le général et le simple soldat sont frères.

Les fidèles chrétiens, tous tant qu'ils sont, ont sur terre des pères de conditions diverses, les uns nobles, les autres sans notoriété, mais ils invoquent un seul père qui est dans les cieux.


Si c'est là qu'est notre père, c'est là que se prépare notre héritage. Or notre père est tel que nous posséderons avec lui ce dont il nous fait largesse.

Il nous donne son héritage, il n'a pas à nous quitter pour que nous lui succédions, mais il demeure pour que nous le rejoignions.

Par conséquent, après avoir appris à qui demander, sachons en outre ce qu'il faut demander, car il ne faudrait pas risquer d'offenser un tel père par de mauvaises demandes.

Que le Nom de Dieu soit en nous sanctifié

Qu'est-ce que le Seigneur Jésus nous apprit à demander au père qui est dans les cieux ? 

Que ton Nom soit sanctifié.

Quel bienfait demandons-nous là à Dieu : que son nom soit sanctifié, puisqu'il est impossible que son nom ne soit pas saint ?

Le nom de Dieu est toujours saint ; pourquoi donc demander qu'il soit sanctifié, sinon pour que nous soyons, nous, sanctifiés par lui ?

Ce nom de Dieu qui est toujours saint, nous demandons que ce soit en nous qu'il soit sanctifié. C'est au moment de votre baptême que sera sanctifié en vous le nom de Dieu.

Et pourquoi ferez-vous encore cette demande, même après avoir été baptisé, si ce n'est pour que demeure en vous le don que vous aurez reçu ?

Que vienne, pour nous aussi, le royaume

Suit une autre demande: 

Que ton royaume arrive.

Que nous le demandions ou que nous ne le demandions pas, le royaume de Dieu viendra.

Pourquoi donc le demander, sinon pour qu'il vienne, pour nous aussi, ce royaume de Dieu qui viendra pour tous les saints, sinon pour que Dieu nous compte, nous aussi, au nombre des saints pour qui viendra son royaume ?

Trois interprétations de la troisième demande

Nous disons dans une troisième demande : 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Qu'est-ce à dire ?

Comme les anges te servent dans le ciel, que, nous aussi, nous te servions sur la terre.

Or ses saints anges lui obéissent, ne l'offensent pas, exécutent ses ordres en l'aimant.

Par conséquent, nous demandons nous aussi, d'accomplir le commandement de Dieu par amour.


On peut encore comprendre d'une autre manière ces paroles : 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Le ciel en nous, c'est notre âme, et la terre notre corps.

Que signifie donc : 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ? 

De même que nous avons entendu tes commandements, de même que notre chair nous donne à son tour son assentiment pour que, dans le temps où luttent la chair et l'esprit, nous n'en puissions pas moins remplir les préceptes de Dieu.

Cependant, très chers, lorsque "la chair convoite contre l'esprit" (Ga 5, 17), comme la terre contre le ciel, que l'esprit à son tour convoite contre la chair, pour que la terre ne renverse pas le ciel.

Et si nous ne pouvons supprimer ce dissentiment, refusons notre assentiment.


On peut encore entendre ces paroles : 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

de la façon suivante : le ciel, ce sont les fidèles qui ont revêtu la ressemblance de l'homme céleste, c'est-à-dire du Christ.

Tandis que les infidèles, puisqu'ils portent la ressemblance de l'homme terrestre, sont appelés terre.

Par conséquent, lorsque nous disons : 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

nous disons à notre bon père :

Que les infidèles aussi croient en toi, comme y ont cru les fidèles. Et ainsi nous apprenons à prier pour nos ennemis.

Trois sortes de pain

Vient ensuite dans la prière : 

Donne-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour.

Soit que nous demandions au père la subsistance nécessaire à notre corps - pain signifiant tout ce qui nous est nécessaire - soit que nous comprenions par pain quotidien celui que vous recevez de l'autel, il est bon de faire cette demande aujourd'hui, c'est-à-dire en ce temps présent.

Car le pain nous est nécessaire en ce temps, quand nous avons faim. Quand nous serons dans l'autre vie, c'en sera fini de la faim.

Qu'aurons-nous besoin de demander du pain ?

Quant au pain dont j'ai dit que nous le recevons de l'autel, il est bon de demander qu'il nous soit donné.

Que demandons-nous, en effet, sinon de ne commettre aucun mal qui nous séparerait d'un tel pain ?


La parole de Dieu qui nous est annoncée chaque jour est, elle aussi, du pain. Si ce n'est pas du pain pour le ventre, n'est-ce pas du pain pour l'intelligence ?

Or quand cette vie aura passé, nous ne chercherons plus le pain que réclame la faim.

Et nous n'aurons plus à recevoir le sacrement de l'autel, puisque nous serons là avec le Christ, dont nous recevons le corps, et nous n'aurons plus à prononcer les paroles que nous vous annonçons, ni à lire le livre, quand nous verrons en personne la Parole de Dieu par qui tout a été fait, dont se nourrissent les anges, qui illumine les anges, et par qui les anges acquièrent la science, non pas en scrutant les paroles d'une langue tortueuse, mais en buvant l'unique Parole dont l'ivresse les fait éclater en louanges, sans qu'ils puissent s'épuiser de louanges.

"Bienheureux, dit le Psaume, ceux qui habitent dans ta maison ; dans les siècles des siècles ils te loueront" (Ps 83, 5).

La remise de nos dettes

Donc, en cette vie, nous demandons encore ce qui vient ensuite : 

Remets-nous nos dettes.

Dans le baptême, toutes vos dettes, c'est-à-dire vos fautes, vous seront remises absolument toutes.

Mais, parce qu'ici nul ne peut vivre sans péché, et - même s'il ne s'agit pas d'une grave faute qui nous séparerait du pain dont nous parlions - comme nul ne peut vivre sur cette terre sans commettre de péchés, et que nous ne pouvons recevoir qu'un seul baptême une seule fois, c'est dans la prière que nous recevons ce qui nous lave chaque jour, afin que chaque jour nos péchés nous soient remis.

Mais à la condition suivante : ...

comme nous remettons à nos débiteurs.


Aussi je vous avertis, mes frères... vous allez être fils de Dieu, non d'un quelconque grand homme.

Votre comte daigne-t-il adopter l'un de vous ?

La grâce de Dieu fait, de vous tous, ses fils. C'est pourquoi, puisque chaque jour vous direz... - même après le baptême et surtout après le baptême ; car vous ne prierez cette prière qu'après le baptême ; dans huit jours ce sera une récitation, non une prière ; après le baptême, vous en ferez votre prière :

-comment, en effet, celui qui n'est pas encore né pourrait-il dire "notre père" ? - donc, puisque chaque jour vous direz cette prière, je vous avertis, mes frères, vous qui, dans la grâce de Dieu, êtes mes fils, et qui, devant un tel père, êtes mes frères, je vous avertis : quelqu'un vous offense, commet une faute contre vous, vient, s'accuse et vous demande de lui pardonner, tout de suite du fond du coeur remettez-lui, pour ne pas vous exclure du pardon qui vient de Dieu.


Car si vous ne faites pas rémission, lui non plus ne fera pas rémission. Voici ce que Dieu vous dit :

Vous avez raison de me demander pardon, à moi qui ne peux pas commettre de faute ; cependant, bien que l'on ne puisse trouver en moi aucune faute, je pardonne et vous ne voulez pas pardonner.

Eh bien ! soit, refusez de pardonner.

Mais alors faites en sorte que je ne puisse trouver en vous obligation de me venger.

Il t'est permis de te venger d'un homme qui t'offense.

Mais il te demande pardon.

Il a été ton ennemi, mais en te demandant pardon, il coupe court à son hostilité. Non, dis-tu, non, je veux me venger.

Fais attention qu'il n'y ait pas en toi-même matière à vengeance. Tu veux te venger d'une faute, toi, un homme qui commet des fautes !

Prends garde que ne se venge de toi celui qui ne peut être trouvé en faute. Par conséquent, voilà encore une demande à faire en cette vie, ici où l'on peut commettre des fautes, les fautes peuvent être remises.

Dans l'autre vie, elles ne sont pas remises, puisqu'il n'y en a pas.

Résister au mal

En suite de quoi, nos prions en disant : 

Ne nous fais pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du mal.

Qui dit oui au tentateur entre dans la tentation. En effet, en cette vie, il est utile d'être tenté, mais il n'est pas bon d'entrer dans la tentation.

On te tente en voulant te corrompre avec de l'argent, pour te faire accomplir quelque action mauvaise pour de l'argent ; tu es tenté, mais tu es aussi éprouvé ; si tu ne donnes pas ton consentement, tu seras trouvé pur.

Je te donne un conseil : méprise la cupidité, et l'argent ne saurait te corrompre.

Ferme la porte à la tentation, et tire le verrou : l'amour de Dieu.

Qui le peut, sans l'aide de celui que nous prions ?

Or les hommes sont tentés de bien des manières, tentations par des présents, tentations par des menaces ; si on ne peut séduire par la corruption, on cherche à séduire par des pressions.

Mais l'homme solidement attaché à Dieu et dont Dieu exauce la demande: 

Ne nous fais pas entrer dans la tentation,

triomphe des mauvais attachements, triomphe des vains tremblements.

Par conséquent, il nous est, en cette vie, nécessaire de demander à ne pas entrer dans la tentation, puisqu'il est ici des tentations, et d'être délivrés du mal, puisque le mal est ici.

Récapitulation

Et avec cela le total des demandes est de sept ; trois ont trait à la vie présente. 

Que ton nom soit sanctifié,

cela sera toujours. 

Que ton règne vienne,

ce règne sera toujours. 

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

cela sera toujours. 

Donne-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour,

cela ne sera pas toujours. 

Remets-nous nos dettes,

cela ne sera pas toujours. 

Ne nous fais pas entrer dans la tentation,

cela ne sera pas toujours. Mais là où est la tentation, là où est le mal, il est nécessaire que nous fassions ces demandes.


Cette prière vous encourage, non seulement à apprendre à demander à votre père qui est dans les cieux ce que vous désirez, mais à apprendre aussi ce que vous devez désirer.

Amen.

COMMENTAIRE DU NOTRE PÈRE   (Par St Augustin. Sermon 59 à des Catéchumènes)
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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 10:37
Manifestation contre le double jeu de la Turquie en Irak  et en Syrie (Communiqué du (CHREDO))

Manifestation contre le double jeu de la Turquie en Irak et en Syrie

A la veille de la conférence de Paris, la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO) organise une manifestation devant l’ambassade de Turquie pour dénoncer le double jeu d’un certain nombre d’Etat, dont la Turquie :
                                                                               Lundi 7 septembre 2015
                                                                                  à 19h

      Place de Bolivie 75016 Metro PASSY
    (Près de l'ambassade de Turquie)


Tous ensemble pour dénoncer le double jeu des Etats complices de la barbarie de DAESH et des mouvements islamistes en Orient !

En souvenir de toutes les victimes innocentes en France, en Europe et en Orient lâchement assassinées par des barbares sanguinaires.

La Turquie n'a pas sa place à la Conférence de Paris qui mobilisera mardi 8 septembre soixante pays pour décider d'un plan d’action humanitaire, politique et judiciaire en faveur des « victimes des violences ethniques et religieuses du Moyen-Orient ».

La Turquie, déjà coupable du génocide arménien et des assyro-chaldéens qu’elle refuse de reconnaitre, est un siècle plus tard complice du génocide des chrétiens d'Orient, des yézidis et des minorités en permettant le trafic d’hommes, d’armes et de pétrole sur son sol au bénéfice d'organisations terroristes qui sévissent maintenant sur notre sol et en Europe.

Sa pseudo-participation dans la guerre menée contre les mouvements extrémistes n’est qu’un leurre. Les bombardements turcs visent surtout les kurdes qui combattent réellement les mouvements terroristes en Irak et en Syrie.

La Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar ont aidé à créer en 2015 « l’Armée de la Conquête » en Syrie, une coalition incluant des factions islamistes dont le Front Al Nosra, pourtant affilié à Al Qaida.


Nous refusons et dénonçons le double langage de ces pays.


La Turquie bénéficie de l'aide financière européenne (6 milliards d'euros de 2002 à 2013 en aide à la préadhésion). Nous demandons à la France de peser sur l’Union Européenne pour suspendre tous les financements accordés à la Turquie et obliger les pays concernés à clarifier leur position en donnant la preuve de leur engagement total contre les extrémistes.
La Turquie doit choisir son camp.

Elle est avec nous ou elle est contre nous !

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 08:40
C'est par notre conversion menant à la déification que nous serons en paix avec Créateur et création (mgr Jean)

C'est par notre conversion menant à la déification que nous serons en paix avec Créateur et création (mgr Jean)

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,2-8.

Mes frères : Nous sommes venus avec confiance vous prêcher l'évangile de Dieu avec sollicitude.
Car notre prédication n'a pas procédé de l'erreur, ni d'une intention vicieuse, ni de fraude aucune ;
mais selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Evangile, ainsi enseignons-nous, non comme pour plaire à des hommes, mais à Dieu, qui sonde nos cœurs.
Jamais, en effet, nos discours n'ont été inspirés par la flatterie, comme vous le savez, ni par un motif de cupidité, Dieu en est témoin.
La gloire humaine, nous ne l'avons recherchée ni de vous ni de personne ;
alors que nous aurions pu, comme apôtres du Christ, prétendre à quelque autorité, nous avons été au contraire plein de condescendance au milieu de vous. Comme une nourrice entoure de tendres soins ses enfants,
ainsi, dans notre affection pour vous, nous aurions voulu vous donner, non seulement l'Evangile de Dieu, mais notre vie même, tant vous nous étiez devenus chers.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-17.

En ce temps-là, Jésus dit à Simon-Pierre : " Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ?" Il lui répondit : "Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime." Jésus lui dit : "Pais mes agneaux."
Il lui dit une seconde fois : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Pierre lui répondit : " Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime." Jésus lui dit : "Pais mes agneaux."
Il lui dit pour la troisième fois : "M'aimes-tu ?" et il lui répondit : "Seigneur, vous connaissez toutes choses, vous savez bien que je vous aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis."

Conversion et repentir transforment un bandit en exemple (saint Macaire et saint Moïse / apophtegmes)

Conversion et repentir transforment un bandit en exemple (saint Macaire et saint Moïse / apophtegmes)

Par St Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
Homélie 46 sur St. Matthieu (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 475) 

 

« M'aimes-tu ? Sois le pasteur de mes brebis »

 

      Imitons les apôtres dans leurs vertus, et nous ne leur serons inférieurs en rien.

En effet ce ne sont pas leurs miracles qui les firent apôtres, c'est la sainteté de leur vie.

C'est à cela qu'on reconnaît un disciple du Christ.

Cette marque, le Seigneur lui-même nous l'a clairement donnée. Lorsqu'il a voulu tracer le portrait de ses disciples et révéler le signe qui distinguerait ses apôtres, il dit :

« Voici à quoi les hommes reconnaîtront que vous êtes mes disciples. »

Serait-ce donc aux prodiges qu'ils opéreraient ? Aux morts qu'ils ressusciteraient ?

Pas du tout !

Mais à quoi donc ?

« Voici à quoi les hommes reconnaîtront en vous mes disciples : à l'amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35).

      Or l'amour n'est pas affaire de miracles, mais simplement de vertu :

« L'amour accomplit toute la loi » (Rm 13,10).

Ayez donc l'amour en vous et vous serez parmi les apôtres, même au premier rang parmi eux.

Voulez-vous une autre preuve de cette doctrine ?

Voyez comment le Christ s'adresse à Pierre :

« Pierre, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? »

Nous le savons, rien n'a tant d'efficacité pour nous ouvrir le Royaume de Cieux que de témoigner au Christ l'amour qu'il mérite.
 

Un jour, qu’il s’était rendit avec les anciens auprès de saint Macaire, celui-ci dit:  "Je vois que l’un d’entre vous obtiendra la couronne du martyr."  Moïse lui répondit alors : "C’est sans doute moi car il est écrit: 'tous  ceux  qui  prennent  l'épée  périront  par  l'épée'.  Quelque  temps  après  leur  retour  au  désert,  les  barbares  attaquèrent  le  monastère.  Il dit  alors aux  moines  qui  étaient  avec  lui:  "Que celui qui veut s’échapper le fasse."  Ils  lui  dirent alors: "Et toi, père, pourquoi ne t’échappes-tu pas?"  Il  leur  répondit:  "J’attends ce jour depuis longtemps." Les barbares envahirent le monastère et le tuèrent ainsi que sept moines qui étaient restés avec lui. Mais l’un de ces moines s’était caché derrière une paillasse. Il vit l’ange du Seigneur qui l’attendait, une couronne à la main. Il se dépêcha de sortir et les barbares le tuèrent lui aussi. Méditez,  frères,  à  propos  de  la  puissance  du  repentir  et  de  la  contrition  et  comment l’esclave païen, assassin, adultère et voleur devint un père, un maître qui enseignait et  consolait ses frères, un prêtre. Il établit des règles pour le monachisme et son nom et évoqué sur les Autels.  Les reliques de ce saint se trouvent actuellement au monastère Copte Orthodoxe de la Vierge Marie à el-Baramousse, en Égypte.

Un jour, qu’il s’était rendit avec les anciens auprès de saint Macaire, celui-ci dit: "Je vois que l’un d’entre vous obtiendra la couronne du martyr." Moïse lui répondit alors : "C’est sans doute moi car il est écrit: 'tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée'. Quelque temps après leur retour au désert, les barbares attaquèrent le monastère. Il dit alors aux moines qui étaient avec lui: "Que celui qui veut s’échapper le fasse." Ils lui dirent alors: "Et toi, père, pourquoi ne t’échappes-tu pas?" Il leur répondit: "J’attends ce jour depuis longtemps." Les barbares envahirent le monastère et le tuèrent ainsi que sept moines qui étaient restés avec lui. Mais l’un de ces moines s’était caché derrière une paillasse. Il vit l’ange du Seigneur qui l’attendait, une couronne à la main. Il se dépêcha de sortir et les barbares le tuèrent lui aussi. Méditez, frères, à propos de la puissance du repentir et de la contrition et comment l’esclave païen, assassin, adultère et voleur devint un père, un maître qui enseignait et consolait ses frères, un prêtre. Il établit des règles pour le monachisme et son nom et évoqué sur les Autels. Les reliques de ce saint se trouvent actuellement au monastère Copte Orthodoxe de la Vierge Marie à el-Baramousse, en Égypte.

C'est par notre conversion menant à la déification que nous serons en paix avec Créateur et création (mgr Jean)
 

(Mercredi de la Quatorzième Semaine après la Pentecôte (Mercredi 2 septembre)
Homélie de Monseigneur Jean (Kovalevsky), évêque de Saint Denis)


(Marc IV, 35-41)

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


L'évangile de la tempête est très clair ; la barque, dans laquelle se trouve le Christ avec les apôtres, c'est l'Église, et ce sont nos âmes. La mer qui se déchaîne avec le vent et les vagues, ce sont le monde avec ses passions.

Ici, faisons une remarque : le premier sens de ces vagues qui envahissent, mouillent, remplissent la barque est certainement la persécution.

Or il y a deux formes de persécution venant de ce monde de péché :
- celle exercée directement sur les chrétiens ou sur la religion par les athées... ;
- l'autre :

lorsque les idées de ce monde, la manière de vivre de ce monde, envahissent l'Église ou notre âme; quand l'Église est trop bien soignée, par l'État par exemple, trop bien soutenue par l'argent, quand l'Église, ou plutôt les représentants de l'Église, deviennent de ce monde, quand notre âme se profane.

Cette persécution-là est beaucoup plus dangereuse que la première.
Ainsi, nous sommes souvent - il y a heureusement des moments de paix, de tranquillité sur cette mer - devant deux formes de persécution.

Dans la persécution directe de l'âme ou de l'Église, quand le Diable nous attaque, c'est la lutte ; nous pouvons tomber par lâcheté, par faiblesse, par crainte, par peur. Mais dans l'autre persécution, quand les éléments du monde envahissent l'Église sans que nous-mêmes soyons en danger, quand tout devient plus de ce monde que du divin, nous devons avoir une autre forme de lutte, de vigilance, car cette persécution-là n'est pas violente extérieurement, elle l'est imperceptiblement et nous glissons peu à peu vers cet esprit du monde.

Voilà pourquoi la vigilance devant cette persécution nécessite un autre courage : celui de ne pas céder au compromis avec le monde.
Mais dans l'Évangile, il y a une autre chose, curieuse, inattendue :

le chef de l'Église, le Christ qui a dit : Je serai toujours avec vous,dort. Il est tranquille, Il dort, Il ne prend pas de «mesures».

Pourquoi ce sommeil du Christ au moment du danger ?

Et nous avons souvent eu, à ces moments-là, l'impression que Dieu sommeille, qu'Il n'est pas avec nous pour nous défendre, qu'Il ne vient pas à notre aide.

Le Christ répond lui-même aux hommes de peu de foi :

Il dort.
Il n'agit pas dans notre chemin personnel ou dans le chemin de l'Église : est-ce pour que nous l'appelions ?

Certainement.

Mais c'est encore plus pour éprouver notre foi. Il veut nous dire :

devant les persécutions, qu'elles soient du dedans ou du dehors, lorsque votre âme est attaquée par le Diable - vagues qui vous envahissent - votre conduite doit être sereine, tranquille ; ne soyez pas effrayés par ce monde déchaîné contre vous, par le péché du Diable qui paraît fort.

Gens de peu de foi, nous devons être tranquilles et, au fond, c'est à nous qu'il incombe de combattre pour le Christ, et non pas seulement d'être sauvés par le Christ.
Il dort - non parce qu'Il veut dormir, Il est assoupi -

Il dort pour que nous soyons vigilants, pour que nous arrivions nous-mêmes à arrêter les flots de la vague.

Et cette attitude de Dieu vis-à-vis de ses bien-aimés, de ses disciples, de ses enfants, de ces membres de ce corps mystique - cette attitude, nous la retrouvons souvent dans l'histoire de l'Église, et souvent dans notre vie intérieure. Il nous laisse la possibilité d'arrêter les flots, Il veut que nous fassions l'apprentissage de donner les ordres aux éléments.
Le Christ ordonne à la mer, ordonne aux vents ; le calme revient et les apôtres alors se demandent :

Qui est Celui à qui les vents et la mer obéissent ?
A qui obéissent les éléments de ce monde ?

A cet homme dans la barque, qui est Jésus, mais qui est aussi le Créateur. Voilà pourquoi les éléments lui obéissent.

Ceci est un témoignage :

l'homme a été créé roi de la terre pour que tous les éléments lui obéissent, comme il est écrit au livre de la Genèse. Le Christ ici agit en tant qu'Il est Dieu.

En réalité, tous les hommes, les chrétiens, devraient parvenir à la même puissance. Par la force humaine, certes non, mais par acquisition de la puissance divine de l’Esprit-Saint.
Actuellement les éléments n'obéissent pas à notre parole, nous obéissons aux éléments, parce que nous n'avons pas acquis la divinité par la Grâce.

Le Christ nous montre ce que peut être l'homme déifié.

Dans le Paradis, nous ne voyons pas explicitement cette puissance d'Adam et Eve :

ni hostilité, ni vagues qui les submergent, ni peur de manquer du fruit nécessaire à leur nourriture; les bêtes ne les effrayent pas et viennent pacifiquement autour d'eux. Adam avait cette puissance.

Nous l'avons perdue.
Tel est le but de la création de l'homme :

qu'il aille vers Dieu et, rempli de souffle divin, devienne semblable au Créateur. Ainsi, notre Seigneur, en disant aux vents et à la mer :

«Taisez-vous ! Arrêtez ! Pacifiez-vous ! Obéissez à ma parole !», trace pour nous ce que l'homme doit devenir par l'acquisition de l'Esprit-Saint.
Regardez, lisez attentivement la vie des saints. Saint Nicolas calme la tempête, saint Honorat marche sur les eaux, les autres apaisent les vents, pacifient les bêtes féroces. A notre époque, j'en ai des témoignages directs et indirects, les éléments, la nature, obéissent à l'homme. Les saints ont réalisé, et réalisent, ce que le Christ a réalisé - non parce qu'ils sont des créateurs, mais parce qu'ils sont devenus très ressemblants au Créateur.
Pourquoi n'avons-nous pas aussi peu cette puissance ?

Parce que nous n'avons pas suffisamment soif de Dieu, soif d'être nourris par Dieu, de vivre en lui, d'être de lui, par lui, et en lui seulement.

Nous avons soif de perfection et de tant et tant de choses de seconde zone. Mais le manque de cette soif ardente, de ce désir absolu d'être rempli par la Grâce, la Puissance, l'Énergie divines, afin de devenir pour lui, de vivre en lui, avec lui, ce manque de soif fait que nous n'avons pas de pouvoir sur les éléments.


Voilà pourquoi l'Évangile nous appelle à une seule chose : oubliant tout, cultivons en nous le désir permanent de Dieu.

Je dis le désir, je ne dis pas les commandements, car pour accomplir les commandements, on peut, si le désir est grand, lutter efficacement malgré notre imperfection.

Cultivons avant tout cette soif d'être immédiatement, le plus vite possible, en lui, par lui et de lui, d'être ses enfants, afin de dire, non des lèvres mais de tout notre être : Père nôtre, qui es aux cieux, que ta volonté, ton nom, ta puissance, ton royaume soient aussi sur la terre - c'est-à-dire en nous.
Que Dieu pénètre non seulement notre esprit, mais aussi notre âme, notre corps - jusqu'au bout des doigts - que sa lumière nous pénètre afin que nous ne vivions plus que par lui ; alors les éléments, nous obéiront, et toute crainte partira avec le démon confus.

Amen.

 

Note:

L'évêque Jean (Kovalevsky),auteur de cet admirable sermon,

ami de mon directeur spirituel à l'époque de mes études :

Le Rd Père Gilbert LIVRAGNE (Qui le considérait comme un saint),

fut le grand promoteur, avec la bénédiction d'autorités supérieures orthodoxes

(Dont St Jean de San Francisco)

d'une "orthodoxie occidentale".

Principes de l’écclésiologie orthodoxe et difficultés de mise en œuvre
Michel Stavrou - Professeur de Théologie dogmatique à l’Institut Saint-Serge

Le peu de temps dont nous disposons et le caractère pastoral de cette assemblée m’ont dissuadé de faire un exposé de type académique sur la nature et les « notes » de l’Eglise. J’ai cru bon de m’en tenir plutôt aux fondamentaux de l’ecclésiologie chrétienne, et à des éléments - forcément partiels - qu’il me semble important de rappeler aujourd’hui.

Il est peut-être banal de partir de ce donné de la foi : l’Eglise est d’abord un mystère, c’est-à-dire qu’elle se trouve au cœur d’un projet nuptial poursuivi par Dieu depuis la fondation du monde et proposé à sa création, un projet sur lequel nous avons reçu d’En-haut quelques lumières et qui nous dépasse par son ampleur. L’Eglise, en tant que mystère, échappe à toutes nos définitions et réflexions humaines. Celles-ci ne peuvent que cerner tel ou tel aspect, mais en aucun cas circonscrire l’être de l’Eglise. Il est important de rappeler cela en un temps où nous sommes touchés par les crises qui affectent le tissu ecclésial : crises d’identité dans la mesure où trop souvent l’Eglise se voit réduite, même de la part de ses propres membres, à ses aspects sociologiques voire ethniques ou géopolitiques, crises de fonctionnement ou de comportement en ce que nous sentons çà et là et jusqu’en chacun de nous des raidissements et des tendances à la fragmentation. Presque toutes nos crises résultent des soubresauts d’une histoire du monde tourmentée. C’est ici que l’ecclésiologie c’est-à-dire la vision théologique que l’Eglise a d’elle-même en tant qu’Eglise peut s’avérer salutaire : non seulement utile mais indispensable pour que nous échappions à une vision sécularisée, que nous comprenions que l’Eglise s’inscrit certes dans l’histoire mais dépasse en même temps tous les déterminismes historiques et culturels dans son être profond.

I. Les principes fondamentaux. La réalité mystérique de l’Eglise.

La vie chrétienne se développe en premier lieu au niveau humble de la communauté eucharistique. L’Eglise ne représente pas d’abord une institution, ni une hiérarchie, ni un ensemble sociologique d’individus partageant certaines coutumes, un passé et une langue qui leurs sont communs, ou encore des valeurs éthiques à préserver, même si elle peut impliquer humainement tous ces aspects ; elle désigne d’abord, depuis la Pentecôte, la communauté des "appelés", de ceux que l’Esprit de Dieu interpelle et à qui il fait reconnaître en Jésus leur commun Seigneur et sauveur.

Mais comment parler de l’Eglise sans le sacrement-mystère de la koinônia (communion) qu’est l’Eucharistie, qui empêche l’Eglise de se scléroser, et la fait ressembler, selon l’image ancienne, à cette femme âgée au visage ridé et pourtant toujours jeune ? Le sacrement de la communion est en fait participation à la vie du Christ ressuscité. « Puisqu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous sommes un seul corps, car tous nous participons à cet unique pain. » (1 Cor 10,16-17). Bien plus qu’analogie, il y a relation d’identité entre la participation au pain eucharistique et l’intégration au corps ecclésial unique. C’est pourquoi l’expression "Corps du Christ" désigne à la fois l’Eglise et l’Eucharistie, une correspondance ontologique s’établissant entre elles. Le rassemblement du peuple de Dieu invité à la "fraction du pain" (Ac 2, 42) fait que l’Eglise devient hic et nunc ce qu’elle est : le corps du Christ vivant. Dans ce repas s’actualise la relation entre création et Créateur, réalisée dans le corps et le sang du Christ. Il y a renouvellement d’une alliance en Christ, par laquelle l’homme rend grâce en tout et pour tout ce qu’il vit, réfère à Dieu son existence et le monde entier, et où il reçoit la vie de Dieu. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Mais la vie du Christ est celle même de la Trinité indivisible : elle est reçue du Père par le Fils : « la gloire que tu m’as donnée, je la leur ai donnée pour qu’ils soient un... » (Jn 17,21), pour être finalement offerte par lui dans l’Esprit Saint.

L’ecclésiologie eucharistique qui en résulte tient en quelques mots : 1° L’Eucharistie est toujours offerte en un lieu donné et rassemble, sous la présidence de l’évêque ou de son représentant, les fidèles se trouvant sur un territoire donné, 2° le Christ est le principe unifiant de tous les fidèles car, comme le dit saint Paul aux Corinthiens, “ nous avons été baptisés en un seul Esprit, en un seul corps ” (1 Cor 12,13). D’autre part, c’est le rassemblement eucharistique qui entretient la vivante cohésion (1 Cor 10,17) de cet unique corps du Christ dont les baptisés sont les membres. Enfin, dimension fortement soulignée par le métropolite Jean Zizioulas, l’Eucharistie, en récapitulant toute l’économie du salut, manifeste la nature eschatologique de l’Eglise. Dans l’Eucharistie, l’Eglise se révèle l’icône du Royaume de Dieu.

L’identité ultime de l’Eglise se trouve donc dans le Royaume du Dieu trine. « Mon Royaume n’est pas de ce monde » dit Jésus. L’être véritable de l’Eglise se trouve non pas dans ce qu’est l’Eglise à telle ou telle étape de l’histoire, mais en ce qu’elle se révèlera être aux temps derniers, les eschata. Dans sa réalité ultime, l’Eglise est la communauté des derniers jours, et son organisation doit nécessairement dès à présent refléter cette identité eschatologique. La structure et l’articulation de l’Eglise, la nécessaire complémentarité entre primautés et conciliarité à tous les niveaux, doivent découler harmonieusement de son identité profonde. On ne peut séparer au nom d’un « principe de réalité pratique » les aspects temporels de l’Eglise de son être véritable, mais tenter de voir ceux-ci, par principe, en lien organique avec la vie de la Sainte Trinité. Sinon l’Eglise risquerait de tomber dans une sorte de schizophrénie en séparant son comportement terrestre de son être profond, céleste.

Nous voyons finalement s’esquisser ce principe capital que l’Eglise est fondée dans la vie trinitaire de Dieu. Comme le disait saint Jean de Kronstadt : « On ne peut jamais penser à l’Eglise en dehors du Seigneur Jésus-Christ, du Père et du Saint-Esprit. » Dans l’Eglise, la grâce divine, c’est-à-dire la vie de Dieu nous vient du Père par le Fils dans l’Esprit, chaque personne divine ayant un rôle spécifique dans l’économie du salut. C’est ce que l’on peut approfondir en parcourant le cheminement entre Eglise et Trinité selon une ecclésiologie descendante.

Comme le soulignent la plupart des Pères dans leur méditation de l’Ecriture sainte, l’Eglise constitue non pas seulement le moyen de surmonter une faute originelle mais, selon une vision plus ample et plus heureuse, la récapitulation du mystère du dessein d’amour conçu par Dieu dès avant la création du monde. La finale de la seconde épître aux Corinthiens, reprise dans la liturgie de saint Jean Chrysostome où elle ouvre la prière centrale de l’eucharistie, exprime sous forme d’une simple bénédiction la finalité du projet de Dieu : « Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu (c’est-à-dire le Père, précise Chrysostome) et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ». Ce mystère se trouve tout d’abord enraciné dans l’amour de Dieu. « L’amour de Dieu le Père » met en œuvre le mystère du salut et donc celui de l’Eglise. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a envoyé son fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse mais ait la vie éternelle. » (Jn 3,16) Tout plan et tout acte de Dieu partent toujours de l’amour et de la bienveillance du Père, Lui qui n’hésite pas à nous faire don de son fils unique pour nous ramener vers la vie et faire de nous, à travers son fils unique, ses enfants adoptifs.

En deuxième lieu, « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ », c’est-à-dire ce don de soi du Fils de Dieu, qui est le sens même de sa kénose (évidement), désigne le corps même où se récapitule le mystère de l’Economie. « A plusieurs nous ne formons qu’un seul corps dans le Christ » (Rm 12,5) ou encore « Là où est le Christ, là se trouve l’Eglise catholique », écrit saint Ignace d’Antioche au 2ème siècle. Le Christ se prolonge pour ainsi dire dans l’Eglise et assume ainsi les hommes et le monde entier. L’Eglise, comme le Christ, loin d’être une réalité statique suscite un mouvement dynamique de transfiguration, d’intégration de toute la création dans la chair du Seigneur.

Enfin « la communion du Saint-Esprit », c’est-à-dire le fait que l’Esprit, par sa présence dans le mystère de l’économie du salut, rend possible la communion de la création avec son créateur et des créatures entre elles, constitue le troisième pilier de l’Eglise. « Là où est l’Eglise, là est aussi l’Esprit de Dieu, et là où est l’Esprit de Dieu est l’Eglise et toute grâce. » (Irénée de Lyon, Contra Haereses, III, 24, 1). L’Esprit Saint permet aux hommes de dépasser leur condition bornée de créatures pour communier à la fois entre eux et avec Dieu, de sorte que les limitations qui définissent les identités des uns et des autres juifs, grecs, russes, français, etc. ne soient plus un obstacle à la communion - selon la vision déchue du monde où nous vivons, où pour survivre les êtres doivent s’opposer entre eux. L’Esprit Saint est un esprit de communion. En même temps, Il est un esprit de liberté (sans laquelle la communion deviendrait fusion ou oppression), car, étant descendu à la Pentecôte sous forme de langues distinctes sur chacun des Apôtres, Il rend féconde et harmonieuse dans l’Eglise la diversité personnelle : il y a de nombreuses demeures dans la Maison du Père.

L’Eglise ne dépend donc pas simplement de la bienveillance du Père en qui tout s’origine, ni du Christ du fait qu’elle est son corps, ni seulement de l’Esprit parce qu’elle est, comme dit saint Paul, le temple du Saint-Esprit, mais elle relève, encore une fois, de la théologie trinitaire. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’Eglise soit vue par les Pères comme l’icône de la Trinité. Etant créés à l’image du Dieu trinitaire, les hommes pris ensemble constituent dans l’Eglise l’icône du Dieu trinitaire, appelés à conjuguer de façon harmonieuse unité et diversité des personnes, donnant tout son sens à la catholicité ecclésiale qui est partage de la plénitude divine par delà toutes les déficiences humaines.

À ce propos, nous pouvons évoquer saint Grégoire de Nysse qui, dans sa 5e Homélie sur le Cantique des cantiques, souligne qu’à l’illusion ombreuse de l’Ancien Testament (Hb 10,1) succède le « parfait resplendissement » du Nouveau Testament pour montrer, dit-il, « l’image même des réalités ». Ces réalités sont celles du Royaume de Dieu, dévoilées en partie dans l’ère de la Nouvelle Alliance où nous nous trouvons. Là où s’affirme par excellence cette iconicité de l’Eglise qui lui permet de faire transparaître le Royaume de Dieu, c’est dans la célébration des mystères-sacrements et surtout dans le sacrement par excellence qu’est l’Eucharistie. L’Eucharistie signifie la venue fulgurante du Royaume de Dieu dans l’histoire, une anticipation des eschata, les jours derniers.

II. L’humble réalité historique. Difficulté à mettre en œuvre l’ecclésiologie eucharistique.

Après avoir évoqué la réalité profonde, mystérique de l’Eglise, il convient de ne pas s’illusionner sur un autre niveau de réalité, indéniablement moins réjouissant, celui de la réalité historique de nos communautés ecclésiales. Comme on va le voir, cette ecclésiologie eucharistique dont on a parlé et dont les principes ont été retrouvés notamment au sein même de l’Institut Saint-Serge il y a maintenant longtemps, est loin d’être pleinement assimilée et vécue dans l’oikouménè orthodoxe.

Depuis que sa situation s’est trouvée civilement “normalisée” au sein de l’empire romain il y a près de 17 siècles, l’Eglise, à travers une histoire complexe et multiforme, a sans cesse subi des tentatives de réduction de son identité, auxquelles aucun contexte historique n’a échappé et auxquelles notre époque n’échappe pas davantage. Nous le percevons en particulier dans notre situation d’orthodoxes disséminés en Occident. Notre environnement social, culturel voire familial nous rappelle sans cesse que nous sommes issus spirituellement voire souvent charnellement de diverses diasporas : Eglise russe, Eglise grecque, Eglise serbe, etc. qui coexistent dans les mêmes lieux et dont la foi est pourtant rigoureusement identique. Si chacune de ces communautés ecclésiales d’Europe occidentale a suivi un chemin historique spécifique, l’Archevêché russe n’a en tous cas pas failli à sa vocation proprement ecclésiale : à savoir témoigner dans la société qui nous entoure de la Bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ selon une perspective orthodoxe universelle en relativisant autant que possible la dimension culturelle-ethnique au bénéfice du message évangélique, catholique et apostolique. Il suffit pour s’en convaincre de voir la composition de cette assemblée où figurent beaucoup d’occidentaux de souche. De simple communauté ecclésiale de diaspora russe, cet archevêché est devenu en 80 ans une composante majeure d’une véritable Eglise orthodoxe locale dont la réalité est patente mais dont les structures canoniques se font toujours attendre. En tant que personnes, nous ne sommes pas membres conscients de l’Eglise orthodoxe par pur atavisme mais parce que nous nous y sommes chacun sentis consciemment appelés : c’est le sens précis du mot “Ekklesia” : le rassemblement de ceux qui ont été personnellement appelés par Dieu à être ses enfants adoptifs dans l’Esprit. Ainsi l’Archevêché s’est-il trouvé inscrit dans une tension féconde et aussi douloureuse (mais comme telle inévitable) entre ses origines culturelles ethniques spécifiques et sa vocation missionnaire dont l’accomplissement doit passer par de nécessaires transformations et par une véritable kénose.

Autre facteur important, le fait que la diaspora constitue un lieu hautement sensible de la carte de l’Orthodoxie mondiale. Nous nous trouvons sur une ligne de fracture où se touchent les aires territoriales des différents patriarcats. Les tensions entre Eglises autocéphales retentissent directement sur nos petites communautés. Or, depuis au moins deux siècles, la formation d’Eglises nationales, souvent au nom de principes politiques ou ethniques, alors que prévalait jusque là le principe ecclésiologique local et territorial, a mené progressivement à ce qu’il faut bien appeler une crise de la conciliarité. La situation de blocage dont nous souffrons depuis longtemps rend urgente une prise de conscience grâce à laquelle les relations entre Eglises seraient redynamisées, en veillant à ce que la conciliarité ne soit plus un vain mot mais le véritable facteur de cohésion intra- et inter-ecclésial.

III. La conciliarité, facteur de cohésion à tous les niveaux de la vie ecclésiale.

Déjà dans l’Eglise ancienne, la communauté était structurée, ordonnée : l’Église locale ayant à sa tête un préséant (proestôs) : l’évêque (episkopos), entouré d’un collège de presbytres ("anciens"), des diacres et du peuple. Nous trouvons déjà là la structure organique des ministères de l’Eglise. L’évêque a pour première charge la fonction sacerdotale d’image du Christ. Ses charismes (sacrements, enseignement, mission pastorale) focalisent sur une personne reconnue les dons reçus par le peuple de Dieu tout entier, porteur du sacerdoce royal et prophétique (1 Pi 2,9).

Dans le cadre de l’ecclésiologie eucharistique, que signifie alors la conciliarité ? Celle-ci se décline, comme on va le voir, à différents niveaux de la vie de l’Eglise : 1. au sein de la communauté eucharistique locale, 2. dans les relations entre les Eglises locales, comme synodalité. 3. enfin, nécessairement, au plan universel.

1. Conciliarité dans la communauté eucharistique.

Dans l’Eglise ancienne (voir Apocalypse et les épîtres d’Ignace), le collège des presbytres entourant l’évêque dans la synaxe eucharistique et les autres assemblées manifestait la conciliarité de l’Eglise locale. Ce collège avait pour modèle celui des Apôtres présidé par le Christ, puis un peu plus tard par saint Pierre. Le ministère presbytéral demeure essentiel pour que s’exerce la conciliarité entre l’évêque et son peuple.

Les diacres, enfin, intermédiaires entre les presbytres et les laïcs, offrent les dons et les intercessions du peuple, et veillent à ce que l’Eucharistie se prolonge dans le Sacrement du frère. Les laïcs sont ordonnés lors de l’initiation baptismale qui culmine dans l’Eucharistie. Sans leur présence, l’Eucharistie n’aurait plus aucun sens, puisqu’elle est offerte par l’évêque au nom du peuple. C’est à eux qu’appartient en propre la responsabilité de l’Amen dans la liturgie.

La conciliarité de la synaxe eucharistique traduit la cohésion avec laquelle l’assemblée des baptisés réunie autour de l’évêque (ou de son représentant, le presbytre) s’identifie de façon icônique au Christ total, tête et corps, chacun pour sa part, selon le charisme ou le ministère qui lui est confié en relation avec tous les autres.

Il y a un paradoxe apparent dans la catholicité de l’Eglise locale qui peut s’énoncer ainsi : l’Eglise locale reçoit une plénitude qui la comble mais qui, loin de l’isoler, l’ouvre aux autres Eglises, aux hommes et au monde entier. La conscience de la plénitude ecclésiale goûtée dans l’Eucharistie, loin d’engendrer l’autosuffisance, ouvre l’Eglise locale vers les autres Eglises partageant la même plénitude.

2. Conciliarité dans la communion des Eglises locales.

Comme l’Eucharistie offerte par les différentes Eglises locales est une et identique, les évêques se sont rassemblés spontanément entre évêques voisins pour s’accorder sur les questions communes. Telle est, semble-t-il, l’origine du concile ou synode épiscopal, devenu institution régulière en vertu du 5e canon du 1er Concile de Nicée (325).

Chaque évêque portant son Eglise locale, le synode épiscopal exprime la communion non pas simplement des évêques en soi mais des Eglises locales dont ils sont les têtes.

Le fait que toutes les eucharisties locales offrent le corps unique et total du Christ - et donc que les différentes Églises locales partagent la même plénitude catholique - explique le principe canonique ancien de l’égalité ontologique absolue de tous les évêques entre eux, chacun possédant dans son Église, par la grâce de l’Esprit saint, l’autorité et le pouvoir reçus des Apôtres. Le Collège des Douze, manifesté dans l’Eglise ancienne par chaque évêque entouré de ses presbytres, est à l’origine de la fondation de toutes les Eglises locales et, à travers elles, de l’Eglise universelle. Chaque évêque, souligne saint Cyprien, siège sur la chaire de Pierre.

Pour l’Orthodoxie, l’Eglise universelle ne s’oppose pas en soi à l’Eglise locale (chaque évêque est en effet toujours ordonné par au moins deux ou trois évêques), mais une ecclésiologie universaliste n’est pas compatible avec une ecclésiologie eucharistique conséquente, car l’unique Eucharistie est offerte à la fois en chaque lieu et partout dans le monde, mais jamais au-dessus des communautés locales.

L’épiscopat est unique. Mais le concile épiscopal est une assemblée structurée depuis l’époque la plus ancienne. Le rassemblement des évêques en synodes provinciaux a suivi spontanément le découpage administratif de l’Empire romain : l’évêque de la cité la plus importante (métropole) ou la plus prestigieuse par son témoignage ecclésial présidait le synode provincial. Cette primauté du métropolite, essentielle pour manifester l’unité ecclésiale dans la communion des évêques et faire rayonner la conciliarité au niveau de la province, était celle d’un primus inter pares, en vertu de l’unité de l’épiscopat.

Un équilibre ecclésiologique résultait donc de la tension féconde entre le rôle du primat et celui des différents évêques du synode, comme cela est exprimée par le fameux 34e canon apostolique (formulé en Syrie au 4e s.) qui énonce que “les évêques de chaque peuple sachent lequel parmi eux est le primat et le reconnaissent comme leur tête et ne fassent rien qui sorte de l’ordinaire sans son assentiment, et que chacun règle seulement toutes les affaires de son propre diocèse et des lieux qui en relèvent. Mais que [le primat], non plus, ne fasse rien sans l’assentiment de tous les autres. Car ainsi règnera la concorde et sera glorifié le Père, le Fils et le saint Esprit. ”.

Ce texte d’une grande actualité souligne l’existence de deux principes ecclésiologiques distincts mais indissociables : la primauté et la conciliarité ; il met en lumière le lien dialectique qui les unit intimement à tous les échelons des synodes : provincial, patriarcal, universel.

Dans cette ecclésiologie, l’unité entre les Eglises locales est non pas uniforme mais différenciée (c’est une identité-distinction pour employer un concept cher à V. Lossky). Cela signifie que chaque Eglise locale se trouve, dans son être historique, développer et offrir tel ou tel charisme au service de toutes les Eglises sœurs, aussi bien dans l’approche de la foi que dans la liturgie. Le synode a pour but de permettre l’enrichissement réciproque, et le primat de coordonner au service de l’unité les différents dons.

A un niveau plus vaste que les provinces se sont dégagées jusqu’au 6e s. cinq grands pôles de la communion ecclésiale, les patriarcats anciens : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem, selon l’ordre de primauté décroissant, qui constituaient le système de la pentarchie. Chaque patriarche jouissait d’une primauté parmi les différents métropolites de son patriarcat. Les soucis communs étaient réglés au sein d’un synode patriarcal permanent présidé par le patriarche. Ainsi se traduisait la conciliarité épiscopale à un 2e degré qui n’empêchait pas le synode permanent de porter l’expérience des Eglises locales, puisque chaque métropolite recevait dans son synode provincial les avis des évêques diocésains.

La géographie de l’Orthodoxie mondiale s’est ensuite transformée avec l’instauration des autocéphalies modernes : d’abord avec le patriarcat de Moscou en 1589 puis avec l’apparition d’Eglises orthodoxes nationales en Grèce, Serbie, Roumanie, etc, en tout une quinzaine d’Eglises orthodoxes autocéphales [1] ou autonomes. L’octroi de ces autocéphalies ne s’est pas fait dans des conditions idéales, mais sous la pression de facteurs historiques et politiques.

Il est évident qu’un véritable exercice de la conciliarité va de pair avec le respect de l’ecclésiologie eucharistique. Or, dans leur mode de fonctionnement, les Eglises autocéphales témoignent le plus souvent d’une autre logique, nationale ou universelle.

Je n’évoquerai pas le phylétisme pratique que reflète la situation ecclésiologique aberrante de ce qu’il est convenu d’appeler la Diaspora. Cela est bien connu. Je mentionnerai deux autres exemples : 
- a) Dans l’Eglise de Russie, chaque prêtre, lorsqu’il célèbre l’Eucharistie, se doit de mentionner le patriarche de Moscou avant son propre évêque, comme si la catholicité de l’Eglise locale était reçue d’en haut. Déjà au 19e s., dans le catéchisme de saint Philarète métropolite de Moscou, éminent spirituel et théologien de l’oikouménè orthodoxe, on pouvait lire que les Eglises locales sont “ des parties [...], des membres éminents du corps unique de l’Eglise universelle ” [2], selon une logique semi-universaliste que l’on retrouve de façon proche dans les actes du Concile de Moscou de 1917 [3], et même encore en pointillé dans les Statuts de l’Eglise de Russie promulgués par le Concile de 2000 [4]. 
- b) Dans l’Eglise de Grèce, chaque évêque, lorsqu’il préside la synaxe eucharistique, mentionne non pas l’archevêque d’Athènes mais le Saint-synode de son Eglise, comme si cet organisme était acéphale. Cette pratique anormale résulte des conditions historiques douloureuses de l’octroi de l’autocéphalie à l’Eglise de Grèce. 
- c) Récemment en mars 2000, l’Église de Serbie a envoyé à Paris le Métropolite Constantin pour qu’il intronise l’Évêque Luka dans l’« église serbe » au 23, rue Simplon. Il a lu un court texte en rapport avec l’intronisation, où il dit notamment ceci :

« L’Église orthodoxe serbe, comme Église canonique, ayant la dignité du Patriarcat, ne cesse de prendre soin de ses membres, où qu’ils se trouvent. Au-delà des diocèses établis sur un espace canonique traditionnel, où son organisation ecclésiastique est présente depuis des siècles, l’Église orthodoxe serbe a été amenée, à la suite des déplacements de population liés à des raisons économiques ou politiques, à organiser sa mission aussi bien dans le Nouveau Monde que dans les pays d’Europe, dans le but de maintenir la foi parmi ses membres, porter témoignage de l’Orthodoxie dans des pays non orthodoxes et contribuer ainsi à la faire connaître dans le monde. La présence de plusieurs évêques orthodoxes dans cette ville ne porte pas atteinte à l’ordre de l’Église orthodoxe, à l’idée qui voudrait que dans une ville il y ait un seul évêque, car chacun des évêques canoniques prend soin des membres de son Église locale [...]. » [5].

La dernière phrase citée est d’autant plus malheureuse qu’elle s’efforce, au nom même de l’ecclésiologie, d’émousser les scrupules de quelques prélats et de dissiper le malaise grandissant du peuple de Dieu face à une situationcanoniquement et ecclésiologiquement injustifiable, quoique l’histoirepuissetoujoursêtreinvoquée pour l’expliquer. Il ne s’agit d’ailleurs nullement de critiquer ici la diaspora serbe en tant que telle, mais d’illustrer par cet exemple une mentalité que l’on retrouve dans toutes nos communautés orthodoxes.

De tels exemples montrent, si besoin était, que l’ecclésiologie eucharistique est appelée, non seulement à être confessée et reçue dans le principe, mais à s’inscrire réellement dans la pratique ecclésiale, le poids des contingences historiques ne devant jamais masquer la lumière de la Tradition apostolique.

3. Conciliarité au niveau de l’Eglise universelle.

Cette question capitale paraît encore théorique, voire non pertinente, à bien des orthodoxes. Elle sera seulement évoquée brièvement ici. Il n’existe pas dans l’Orthodoxie de structure conciliaire ordinaire entre les Eglises autocéphales. Pourtant, au niveau du monde entier, l’Eglise se doit de manifester la conciliarité entre les Eglises et de coordonner la mission dans le monde, conformément au modèle du Collège apostolique. Pour répondre à cette question, on est tenté de se référer à l’histoire de l’Eglise du premier millénaire.

Rome était l’Eglise qui, en principe, “ présidait à l’amour ” dans la communion des Eglises. Sanctifiée par les tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul, cette Eglise prestigieuse représentait une réelle instance d’arbitrage des débats doctrinaux et des jugements disciplinaires, sans jouir pourtant d’un pouvoir de juridiction sur les Églises d’Orient. En cas de conflit entre un évêque et son métropolitain, un recours possible à l’évêque de Rome était garanti par le concile de Sardique (343) : le siège romain se limitait à organiser un nouveau jugement composé d’évêques des provinces voisines du lieu du différend. Instance de cassation, Rome veillait de façon lointaine à un certain exercice de la conciliarité universelle, en particulier par la présidence des conciles œcuméniques. Avec le détachement de Rome de la communion orthodoxe, c’est à Constantinople qu’est revenue par subsidiarité la charge de coordonner l’unité et la conciliarité des Eglises. Mais déjà le concile de Chalcédoine (451) avait donné à ce siège des responsabilités importantes.

On connaît le fameux 28e canon, objet depuis longtemps d’un conflit herméneutique entre les Eglises autocéphales : l’interprétation qu’en donne Constantinople, selon laquelle ce siège a juridiction sur l’ensemble des communautés en “Diaspora”, est vivement contestée par d’autres Eglises au nom de l’égalité des Eglises sœurs autocéphales. Deux visions juridico-canoniques s’affrontent : les diasporas devraient ou bien être toutes rattachées à Constantinople ou bien être rattachées à chacune des Eglises-mères d’origine selon l’origine ethnique des disséminés. Mais aucune de ces visions de type juridique ne suit directement l’ecclésiologie eucharistique.

Il reste que les 9e et 17e canons du même concile de Chalcédoine attribuent à Constantinople un statut unique : ils font de ce siège une instance d’appelpour tout l’Orient, au-delà même des patriarcats. Cela a donné à cette Eglise une autorité et une responsabilité particulières au-delà même de sa juridiction. Cela explique que Constantinople se soit efforcée de résoudre, à travers les siècles et dans des contextes historiques difficiles, les problèmes divers qui lui étaient soumis par des fidèles d’autres Eglises autocéphales. Ce siège est appelé à prendre au sein de l’Orthodoxie des initiatives en faveur de la conciliarité et de la coopération interecclésiale, à exercer une sollicitude universelle dans l’esprit du 34e canon apostolique. Comme le rappelait le P. J. Meyendorff il y a presque 30 ans, sans un “ministère de coordination” assuré par le premier des patriarches, “la conciliarité est impossible” [6].

Pour bien des orthodoxes, la primauté du patriarche œcuménique devrait se réduire à une “ priorité ” qui le limite à présider quelques réunions consultatives ou des liturgies. Selon cette vision ecclésiologique dénommée autocéphalisme, qui résulte de l’histoire tragique de l’Orthodoxie, chaque Eglise autocéphale devrait se suffire à elle-même.

Or, la catholicité interdit toute autosuffisance d’une Eglise ou a fortiori d’un groupe d’Eglises locales constituant un patriarcat. Au nom de la catholicité, tout synode d’une Eglise autocéphale devrait être ouvert aux avis des Eglises sœurs. L’intrication de l’identité ecclésiale et du sentiment national est la cause de nombreux maux dans l’Eglise orthodoxe, par exemple, du grave schisme que traverse actuellement l’Eglise d’Ukraine.

L’orthodoxie mondiale ressemble aujourd’hui à une confédération d’Eglises nationales autonomes qui n’ont entre elles d’autre lien que celui de la foi et des sacrements, avec pour seul signe de communion le fait que chaque primat d’Eglise autocéphale mentionne dans la liturgie les noms des autres primats.

Aucune structure conciliaire permanente n’a réussi jusqu’à présent à voir le jour pour travailler au quotidien sur les problèmes communs aux Eglises, et délivrer au monde un témoignage propre à l’ensemble de l’Orthodoxie [7]. Mais on pourrait concevoir la création d’une instance semi-officielle se réunissant périodiquement avec des représentants des différentes Eglises autocéphales qui partagent à la fois les expériences ecclésiales et les traditions locales et contribuent à résoudre ensemble les problèmes communs, en veillant à ne pas créer une sorte de Curie inter-patriarcale dont les décisions administratives s’imposeraient aux Eglises [8].

Depuis 1961, quatre Conférences panorthodoxes, suivies de quatre Assemblées panorthodoxes préconciliaires se sont tenues sous la présidence du patriarcat œcuménique, pour préciser la thématique du futur "Saint et Grand Concile". Depuis 1991, les multiples problèmes de réorganisation liés à la renaissance des Eglises d’Europe de l’Est ont freiné pour l’instant ce projet, mais ces assemblées panorthodoxes ont constitué, soulignons-le, des expériences fortes de la conciliarité orthodoxe universelle : toutes leurs décisions ont été prises à l’unanimité.

* * *

En conclusion, il faut souligner que nous sommes appelés à vivre la conciliarité au sein de l’Eglise à tous les niveaux possibles et d’abord au sein de nos paroisses et de notre diocèse, et à faire en sorte que l’ecclésiologie eucharistique ne soit pas le contenu d’une sorte de rhétorique pieuse éloignée de nos réalités quotidiennes. Œuvrons et prions pour que l’ecclésiologie n’inspire pas une langue de bois mais des attentes et des actes qui soient en harmonie avec la grande vision de l’Eglise que l’Orthodoxie a héritée des Pères et des Conciles. Il semble bien que la vocation secrète de l’Eglise, dynamisée par le Saint-Esprit, soit de demeurer perpétuellement en tension jusqu’au dernier jour entre ses racines célestes et la réalité terrestre, historique, qu’elle est appelée à transfigurer.

[1] L’Eglise de Russie a été reconnue comme patriarcat par Constantinople en 1593. L’Eglise de Grèce, qui s’était proclamée autocéphale dès 1833, a été reconnue par Constantinople en 1850. L’Eglise de Serbie, autoproclamée autocéphale en 1879, a été reconnue comme patriarcat en 1920. L’Eglise de Roumanie, autoproclamée autocéphale en 1859, a été reconnue en 1885 et élevée au rang patriarcal en 1925. L’Eglise de Pologne a été reconnue autocéphale en 1924, celle d’Albanie en 1937, et celle de Tchécoslovaquie en 1951. L’Eglise de Bulgarie, après sa condamnation pour schisme en 1872, s’est autoproclamée patriarcat en 1953, reconnue comme telle par Constantinople en 1961. L’Eglise de Géorgie, fondée au 4e s., a été reconnue comme autocéphale seulement en 1990 par Constantinople !

[2] Cf. Philarète de Moscou, Le grand catéchisme chrétien de l’Eglise orthodoxe catholique d’Orient examiné et approuvé par le très saint synode dirigeant, Berlin, éd. Sialsky, s. d. [années 1920], p. 54. Le même ouvrage note que les fidèles orthodoxes ne participent à la communion eucharistique que trois ou quatre fois par an.

[3] elon la définition de ce concile, “ on nomme diocèse une partie de l’Eglise orthodoxe russe, partie administrée par l’évêque diocésain ”. Cité in N. Afanassieff, “ Le concile dans la théologie orthodoxe russe ”, op. cit., p. 327.

[4] On note un progrès considérable dans les énoncés ecclésiologiques de ces Statuts puisqu’ils évitent soigneusement d’employer le mot “partie” à propos des diocèses. Néanmoins, on y lit que “l’Eglise orthodoxe russe se divise en diocèses, Eglises locales présidées par un évêque”. Le texte semble accorder ainsi une priorité ecclésiologique à l’Eglise autocéphale sur les Eglises locales (on aurait très bien pu définir que “l’Eglise orthodoxe russe est un regroupement ou une union de diocèses”). D’autre part, le critère spécifiant l’identité de l’Eglise orthodoxe autocéphale est l’adjectif “russe” (rousskoï), dont la portée exacte demeure imprécise. Il ne peut s’agir de la seule territorialité, puisque l’Eglise “russe” s’étend au-delà du territoire de la République de Russie (Ukraine, Biélorussie, Moldavie, etc.). Le mot n’a pas non plus un sens purement national, l’Eglise de Russie se définissant comme "multi-nationale". Il semble que le terme ait donc une portée culturelle-historique. On peut toutefois s’interroger sur le bien-fondé ecclésiologique du fait que l’Eglise russe puisse admettre en son sein "les fidèles orthodoxes qui y entrent délibérément", tout en "demeurant dans d’autres pays [que ceux qui constituent sont territoire canonique]". Comment une Eglise peut-elle exercer sa juridiction au-delà de son territoire canonique ? Une clarification ultérieure serait sur ce point très souhaitable (cette analyse pourrait, sans doute, dans ses grandes lignes, s’appliquer aux autres Eglises orthodoxes autocéphales modernes).

[5] Discours de Monseigneur Constantin lors de l’intronisation de Monseigneur Luka (Paris, 13 mai 2000).

[6] J. Meyendorff, “ Le Patriarcat œcuménique : une nécessité ”, SOP, 28, mai 1978, p. 6.

[7] La seule organisation qui ait réussi à instaurer des relations durables et organiques entre les Eglises orthodoxes répandues dans le monde est la fédération des mouvements de jeunesse orthodoxe, justement nommée Syndesmos (le lien), qui, depuis un demi-siècle, œuvre en faveur d’une conciliarité inter-orthodoxe. Malheureusement, cet engagement se heurte souvent au silence feutré et à la lenteur des chancelleries patriarcales.

[8] Les relations officielles entre les Eglises orthodoxes ressemblent trop souvent aux relations diplomatiques entre les Etats.

jeudi 03 septembre 2015
MARTYRS DE LA "REVOLUTION FRANCAISE:
BBx André-Abel Alricy et 71 comp., martyrs († 1792)
   


Du Martyrologe Romain :

 

Paris, en 1792,

La passion de soixante-quinze bienheureux martyrs.

Prêtres : 

André-Abel Alricy, de Crémieu, au diocèse de Grenoble, attaché à la prison Saint-Médard, à Paris - René-Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris - Pierre-Paul Balzac, de Paris, vicaire à Villejuif, retiré dans la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-François Benoît, dit Vourlat, de Lyon, ancien jésuite, aumônier des Dames de l’Adoration perpétuelle, à Paris - Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l’abbaye - Michel-André-Sylvestre Binard, de Laulne, au diocèse de Coutances, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Nicolas Bize, de Versailles, directeur du séminiaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Claude Bochot, de Troyes, supérieur de la Maison Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne, à Paris - Jean-François Bonnel de Pradal, d’Ax-les-Thermes, au diocèse de Pamiers, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, à Paris - Pierre Bonze, de Paris, curé de Massy - Pierre Briquet, de Vervins, au diocèse de Laon, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Pierre Brisse, de Brombos, au diocèse de Beauvais, curé de Boran-sur-Oise, dans le même diocèse - Charles Carnus, de Salles-la-Source, au diocèse de Rodez, professeur au collège de Rodez - Jean-Charles Caron, d’Auchel, au diocèse de Boulogne, prêtre de la Mission, curé de Collégien, au diocèse de Meaux - Bertrand-Antoine de Caupène, de Jégan, au diocèse d’Auch, vicaire à Montmagny - Nicolas Colin, de Grenant, au diocèse de Langres, prêtre de la Mission, curé de Genevrières, au même diocèse - Jacques Dufour, de Troisgots, au diocèse de Coutances, vicaire à Maison-Alfort, au diocèse de Paris - Denis-Claude Duval, de Paris, vicaire à Saint-Étienne du Mont - Jean-Pierre Duval, de Paris, capucin (frère Côme), aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Joseph Falcoz, de Saint-Sorlin d’Arves, au diocèse de Maurienne, chapelain de l’hôpital de la Pitié - Gilbert-Jean Fautrel, de Marcilly, au diocèse de Coutances, aumônier de la Maison des Enfants-trouvés, à Paris - Eustache Félix, de Troyes, procureur de la Maison des Pères de la Doctrine chrétienne à Paris et conseiller provincial - Pierre-Philibert Fougères, de Paris, curé de Saint-Laurent de Nevers, député à l’Assemblée nationale - Louis-Joseph François, de Busigny, au diocèse de Cambrai, prêtre de la Mission, supérieur du séminaire Saint-Firmin - Pierre-Jean Garrigues, de Sauveterre, au diocèse de Rodez, attaché au diocèse de Paris - Nicolas Gaudreau, de Paris, curé de Vert-le-Petit - Étienne-Michel Gillet, de Paris, directeur au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet - Georges-Jérôme Giroust, de Bussy-Saint-Georges, au diocèse de Meaux, vicaire à Gennevilliers, au diocèse de Paris - Joseph-Marie Gros, de Lyon, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, député aux États généraux - Jean-Henri Gruyer, de Dole, au diocèse de Saint-Claude, prêtre de la Mission, vicaire à Saint-Louis de Versailles - Pierre-Marie Guérin du Rocher, de Sainte-Honorine-la-Guillaume, au diocèse de Séez, ancien jésuite, supérieur de la Maison des Nouveaux Convertis, à Paris - François-Robert Guérin du Rocher, frère cadet du précédent, né au Repas, au diocèse de Séez, ancien jésuite, aumônier de l’hospice des Capucins, à Paris - Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris - Julien-François Hédouin, de Coutances, chapelain de la Communauté de la Compassion, à Paris - Pierre-François Hénoque, de Tronchoy, au diocèse d’Amiens, professeur au Collège du Cardinal Lemoine, à Paris - Éloi Herque, dit du Roule, de Lyon, ancien jésuite, aummônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Louis Joret, de Rollot, au diocèse de Beauvais, résidant à Paris - Jean-Jacques de La Lande, de La Forêt-Auvray, au diocèse d’Évreux, curé de Saint-Martin d’Illiers-l’Évêque, au même diocèse, député aux États généraux - Gilles-Louis Lanchon, des Pieux, au diocèse de Coutances, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, à Paris - Louis-Jean Lanier, de Château-Gontier, au diocèse d’Angers, préfet du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Jean-Joseph de Lavèze-Belay, de Gluiras, au diocèse de Viviers, confesseur des malades à l’Hôtel-Dieu de Paris - Michel Leber, de Paris, curé de La Madeleine - Jean-Baptiste Legrand, de Versailles, professeur au Collège de Lisieux, à Paris - Jean-Pierre Le Laisant, de Valognes, au diocèse de Coutances, vicaire à Dugny, au diocèse de Paris - Julien Le Laisant, frère aîné du précédent, de Valognes, vicaire à Videcosville, au diocèse de Coutances - Jean Lemaître, de Beaumais, au diocèse de Bayeux, ordonné prêtre le 17 juin précédent - Jean-Thomas Leroy, d’Épernay, au diocèse de Châlons, grand prieur de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean des Vignes et curé-prieur de La Ferté-Gaucher, au diocèse de Soissons - Martin-François Loublier, d’O, près de Mortrée, au diocèse de Séez, curé de Condé-sur-Sarthe, au même diocèse - Claude-Louis Marmotant de Savigny, de Paris, curé de Compans-la-Ville, au diocèse de Meaux - Claude-Sylvain Mayneaud de Bizefranc, de Digoin, au diocèse d’Autun, prêtre de la Communauté de Saint-Étienne du Mont, à Paris - Henri-Jean Milet, de Paris, vicaire à Saint-Hippolyte - François-Joseph Monnier, de Paris, vicaire à Saint-Séverin - Marie-François Mouffle, de Paris, vicaire à Saint-Merry - Jean-Louis Oviefre, de Paris, directeur de la petite Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-Michel Phelippot, de Paris, chapelain du Collège de Navarre, à Paris - Claude Pons, du Puy-en-Velay, chanoine régulier de Sainte-Geneviève de Paris - Pierre-Claude Pottier, du Hâvre, au diocèse de Rouen, eudiste, supérieur du Séminaire Saint-Vivien de Rouen - Jacques-Léonor Rabé, de Sainte-Mère-Église, au diocèse de Coutances, chapelain de l’hospice des Enfants-Assistés, à Paris - Pierre-Robert Régnet, de Cherbourg, au diocèse de Coutances, résidant à Paris - Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris - Nicolas-Charles Roussel, confesseur des Hermites à Grosbois, au diocèse de Paris - Pierre Saint-James, de Caen, au diocèse de Bayeux, recteur de l’Hôpital général, à Paris - Jacques-Louis Schmid, de Paris, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, à Paris - Jean-Antoine Seconds, de Rodez, ancien jésuite, chapelain de l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Jacques de Turménies, de Cournay-en-Bray, au diocèse de Rouen, grand-maître du Collège de Navarre, à Paris - René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris - Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris. 
Diacre : Pierre-Florent Leclercq ou Clerq, de Hautvillers, au diocèse d’Amiens, élève au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris.

Laïcs :

Sébastien Desbrielles, de Bourges, maître d’hôtel à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Louis-François Rigot, d’Amiens, sous-sacristain à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Jean-Antoine de Villette, de Cateau-Cambrésis, au diocèse de Cambrai, ancien officier, retiré au séminaire Saint-Firmin.

Martyrs de Paris et prêtres pour la plupart, le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.

 

Jeudi 9 SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
Au cœur de l’Allemagne mariale

L'Allemagne a été consacrée à Marie, à Fulda, ville du centre du pays, lors de l'année mariale de 1950, par le Cardinal Frings.

C’est au VIIIe siècle qu’a été fondé, à Fulda, un premier centre spirituel, une abbaye bénédictine destinée à la mission dans le Nord de la Germanie. Lieu de la sépulture de saint Boniface l’abbaye de Fulda prit son essor après 754 et devînt une sorte de sanctuaire national pour les Germains.

Une grande basilique y fut construite, entre 791 et 819. L'école de Fulda commença à devenir florissante sous Charlemagne et fut développée par l’un de ses grands moines, Raban Maur (856) qui fut un merveilleux chantre de la grandeur de la Vierge :

« Marie, tu as mérité d'accueillir cette venue promise au monde entier tant de siècles auparavant ; tu es devenue la Maison de la majesté immense ; toi seule, par un privilège spécial, tu as possédé pendant neuf mois l'espérance du monde, l'honneur des siècles, la joie commune de tous », s’écrie-t-il dans l’une de ses nombreuses homélies à la gloire de la Mère de Dieu.  

 
Jeudi 9 SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11.

En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Jeudi 9 SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Ambroise

(v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église 
Commentaire sur l'évangile de Luc, IV,71-76 ; SC 45 (trad. cf SC, p. 180) 


 

« Avance au large et jetez les filets »

 

« Avance au large », c'est à dire dans la haute mer des débats.

Y a-t-il profondeur comparable à « l'abîme de la richesse, de la sagesse et de la science du Fils de Dieu » (Rm 11,33), à la proclamation de sa filiation divine ? ...

L'Église est conduite par Pierre dans la haute mer du témoignage, pour contempler le Fils de Dieu ressuscité et l'Esprit Saint répandu. 


Quels sont ces filets des apôtres que le Christ ordonne de jeter ?

N'est-ce pas l'enchaînement des paroles, les replis du discours, la profondeur des arguments, qui ne laissent pas échapper ceux qu'ils ont pris ?

Ces instruments de pêche des apôtres ne font pas périr leur prise, mais la conservent, la retirent des abîmes vers la lumière, conduisent des bas-fonds vers les hauteurs... 


« Maître, dit Pierre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais, sur ta parole, je vais lâcher les filets. »

Moi aussi, Seigneur, je sais que pour moi il fait nuit, quand tu ne me commandes pas.

Je n'ai encore converti personne par mes paroles, il fait encore nuit. J'ai parlé le jour de l'Épiphanie : j'ai lâché le filet, et je n'ai encore rien pris.

J'ai lâché le filet pendant le jour.

J'attends que tu me l'ordonnes ; sur ta parole, je le lâcherai encore.

La confiance en soi est vaine, mais l'humilité est fructueuse.

Eux qui jusque-là n'avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons.

 

Jeudi 9 SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille Spiritualité Chrétienne Tradition Syriaque
2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 07:35
Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur. Éclaire mon intelligence, toi qui as été comblée de la faveur de Dieu.  Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes.  Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces."(St Ephrem)

Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur. Éclaire mon intelligence, toi qui as été comblée de la faveur de Dieu. Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes. Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces."(St Ephrem)

Livre de l'Ecclésiastique 31,8-11.

Heureux l'homme qui sera trouvé sans tache ; qui n'a pas couru après l'or, ni espéré dans l'argent et les trésors !
Qui est-il, pour que nous le proclamions heureux ? Car il a fait une chose merveilleuse parmi son peuple.
Quel est celui qui a été éprouvé à ce sujet et trouvé sans reproche ? Que cette épreuve lui soit un sujet de gloire ! Qui a pu violer la loi et ne l'a pas violée, faire le mal et ne l'a pas fait ?
Sa fortune sera affermie, et l'assemblée publiera ses bienfaits.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,12-26.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : " Un homme de haute naissance partit dans un pays lointain pour y recevoir la royauté et revenir ensuite.
Ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix mines et leur dit : " Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne. "
Or ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une députation derrière lui pour dire : " Nous ne voulons pas de celui-là pour notre roi. "
Quand il fut de retour, après avoir reçu la dignité royale, il se fit appeler ces serviteurs auxquels il avait donné l'argent, pour savoir quel profit chacun en avait tiré.
Le premier se présenta et dit : " Seigneur, votre mine a rapporté dix mines. "
Il lui dit : " Très bien, bon serviteur ; puisque tu as été fidèle en chose infime, tu auras le gouvernement de dix villes. "
Le second vint et dit : " Votre mine, Seigneur, a produit cinq mines. "
A lui aussi il dit : " Et toi, deviens gouverneur de cinq villes. "
Et un autre vint et dit : " Seigneur, voici votre mine que j'ai tenue serrée dans un linge.
Car j'avais peur de vous, parce que vous êtes un homme dur : vous retirez ce que vous n'avez pas mis en dépôt, et vous moissonnez ce que vous n'avez pas semé. "
Il lui dit : " Je te juge sur ce qui vient de ta bouche, mauvais serviteur ! Tu savais que je suis un homme dur, retirant ce que je n'ai pas mis en dépôt et moissonnant ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? Et à mon retour, je l'aurais recouvré avec un intérêt. "
Et il dit à ceux qui étaient là : " Otez-lui la mine et donnez-la à celui qui a dix mines. "
Ils lui dirent : " Seigneur, il a déjà dix mines ! "
Il répliqua : " Je vous le dis : A celui qui a on donnera ; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a.

Je te salue, Marie, Mère de Dieu, trésor vénéré de tout l'univers, lumière qui ne s'éteint pas, toi de qui est né le soleil de la justice, sceptre de la vérité, temple indestructible. Je te salue, Marie, demeure de celui qu'aucun lieu ne contient, toi qui as fait pousser un épi qui ne se flétrira jamais. Par toi les bergers ont rendu gloire à Dieu, par toi est béni, dans l'Évangile, celui qui vient au nom du Seigneur. Par toi la Trinité est glorifiée, par toi la croix est adorée dans l'univers entier. Par toi exultent les cieux, par toi l'humanité déchue a été relevée. Par toi le monde entier a enfin connu la Vérité. Par toi, sur toute la terre, se sont fondées des églises. Par toi le Fils unique de Dieu a fait resplendir sa lumière sur ceux qui étaient dans les ténèbres, assis à l'ombre de la mort. Par toi les apôtres ont pu annoncer le salut aux nations. Comment chanter dignement ta louange, Ô Mère de Dieu, par qui la terre entière tressaille d'allégresse.  Saint Cyrille d'Alexandrie (v.380-v.444)

Je te salue, Marie, Mère de Dieu, trésor vénéré de tout l'univers, lumière qui ne s'éteint pas, toi de qui est né le soleil de la justice, sceptre de la vérité, temple indestructible. Je te salue, Marie, demeure de celui qu'aucun lieu ne contient, toi qui as fait pousser un épi qui ne se flétrira jamais. Par toi les bergers ont rendu gloire à Dieu, par toi est béni, dans l'Évangile, celui qui vient au nom du Seigneur. Par toi la Trinité est glorifiée, par toi la croix est adorée dans l'univers entier. Par toi exultent les cieux, par toi l'humanité déchue a été relevée. Par toi le monde entier a enfin connu la Vérité. Par toi, sur toute la terre, se sont fondées des églises. Par toi le Fils unique de Dieu a fait resplendir sa lumière sur ceux qui étaient dans les ténèbres, assis à l'ombre de la mort. Par toi les apôtres ont pu annoncer le salut aux nations. Comment chanter dignement ta louange, Ô Mère de Dieu, par qui la terre entière tressaille d'allégresse. Saint Cyrille d'Alexandrie (v.380-v.444)

 

Par St Bernard

(1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église 
Sermon sur les négoces (trad. rev. Tournay) 

 

Un commerce bien précieux

 

      Le Verbe du Père, le Fils unique de Dieu, ce grand négociant nous a apporté le prix de notre rédemption.

C'est un commerce bien précieux, qu'on n'estimera jamais assez, que celui où le fils du Roi est devenu le change, le juste qui est donné pour le pécheur.

Miséricorde vraiment gratuite, amour parfaitement désintéressé, bonté surprenante, commerce tout à fait disproportionné où le Fils de Dieu est livré pour le serviteur, le Créateur est mis à mort pour la créature, le Seigneur est condamné pour son esclave.

      Ô mon Seigneur Jésus! Ce sont là vos œuvres, vous qui êtes descendu de la clarté du ciel dans nos ténèbres d'enfer pour illuminer notre prison obscure.

Vous êtes descendu de la droite de la divine majesté dans notre misère humaine, pour racheter le genre humain ; vous êtes descendu de la gloire du Père dans la mort de la croix, pour triompher de la mort et de son auteur.

Vous êtes le seul et il n'y en a pas d'autre quevous qui ait été attiré par sa propre bonté à nous racheter.

      Que tous les négociants de Théman (Ba 3,23) se retirent de ce lieu : ce n'est point eux que vous avez choisis, mais Israël, vous qui cachez ces mystères aux sages et aux prudents, et les révèlez à vos petits et humbles serviteurs (Lc 10,21).

Seigneur, que volontiers j'embrasse ce commerce, car c'est là mon affaire ! Je me rappellerai tout ce que vous avez fait, vous qui voulez que je m'en entretienne.

Je ferai donc profiter ce talent que vous m'avez remis jusqu'à votre retour, et j'irai avec grande joie au-devant de vous. Dieu veuille que j'entende alors ces douces paroles :

« Courage, bon serviteur ! Entre dans la joie de ton Maître ! » (Mt 25,21).
 

 

O Vierge Marie, si vous êtes irritée, c'est contre le péché et l'auteur du péché. Vous aurez une vie supérieure à la nature, mais vous ne vivrez pas pour vous, car ce n'est pas pour vous que vous êtes née. Cette vie, vous la consacrerez tout entière à Dieu, car c'est Lui qui vous a introduite dans le monde, pour servir au salut du genre humain, pour accomplir le plan de Dieu , c'est-à-dire l'Incarnation de votre Fils et notre déification. Votre cœur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous féconderont comme l'olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l'arbre planté au bord des eaux vives de l'Esprit, comme l'arbre de vie qui a donné son fruit au moment prédit : le Dieu incarné, la vie de toutes choses.... Votre cœur très pur, exempt de toute souillure, contemplera toujours le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein sera la demeure de Celui qu'aucun lieu ne peut contenir. Votre lait, dans le petit enfant Jésus, nourrira Dieu. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d'une perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu ; vos genoux seront pour lui un trône plus sublime que celui des Chérubins.... Vous êtes le temple du Saint-Esprit, la cité de Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de Dieu, plus haute que les Chérubins et les Séraphins, très proche de Dieu lui-même. Salut, Marie, douce enfant d'Anne ! De nouveau l'amour m'amène jusqu'à vous. Comment pourrai-je décrire votre démarche pleine de sérieux, votre vêtement ; le charme de votre visage, cette sagesse que donne l'âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement était plein de modestie, sans luxe comme sans mollesse. Votre démarche était grave, sans précipitation comme sans nonchalance. Votre conduite était austère, quoique tempérée par la joie, mais n'attirant jamais l'attention des hommes. Ce qui le prouve, c'est votre crainte devant la visite inattendue de l'ange. Vous étiez soumise et docile à tes parents. Votre âme restait humble au milieu des contemplations les plus sublimes. Votre parole était agréable, car elle traduisait la douceur de votre âme. Quelle demeure aurait été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les générations vous proclament bienheureuse, remarquable honneur du genre humain. Vous êtes la gloire du sacerdoce, l'espoir des chrétiens, la plante féconde de la virginité. C'est par vous que l'honneur de la virginité s'est partout répandu. Que soient bénis ceux qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu, maudits ceux qui ne le veulent pas. Jean Damascène (v.650-v.749)

Que devient le monde ?

 

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L’ascète :  » Que devient le monde ? »

Et l’ascète sait bien comment va le monde : c’est à la fois la création de Dieu et l’illusion du Malin

 

Le monde, mon Père, a bien quitté Dieu. Il ne se souvient pas du tout de lui et vis sans le craindre : les églises sont vides et les antres du Diables sont remplis ; il s’écarte des spirituels et il remplit les hôpitaux psychiatriques ; il est dans l’obsession du travail et ses occupations sont toutes terrestres.

 

Les hommes ne lisent plus que les journaux et ne connaissent plus l’Écriture. Durant les heures entières, ils suivent les émissions de Satan qui les assoupissent, mais ils ne voient plus la vie des saints….

 

 Lire la suite ici: Que devient le monde ?

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Que devient le monde ?
Un Ermite de la sainte Montagne (mont Athos)
L’ascète : » Que devient le monde ? »

Et l’ascète sait bien comment va le monde : c’est à la fois la création de Dieu et l’illusion du Malin

Le monde, mon Père, a bien quitté Dieu. 

  •  
  • Il ne se souvient pas du tout de lui et vis sans le craindre : 
  • les églises sont vides et les antres du Diables sont remplis; 
  • il s’écarte des spirituels et il remplit les hôpitaux psychiatriques; 
  • il est dans l’obsession du travail et ses occupations sont toutes terrestres.
  •  

Les hommes ne lisent plus que les journaux et ne connaissent plus l’Écriture.
Durant les heures entières, ils suivent les émissions de Satan qui les assoupissent, mais ils ne voient plus la vie des saints.

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Quel monde malheureux ! dit le Saint ascète. 
C’est Satan qui le gouverne !  
Il apporte des événements quotidiens pour distraire l’attention de la mémoire de Jésus.

Pour cesser de se voir, et lui-même et ses blessures intérieures, le monde s’intéresse à autrui et non à soi-même. 

C’est cette fuite en avant qui crée l’obsession dont vous avez parlé.
Lorsque Adam a péché, il s’est caché, il a fui Dieuet c’est alors que sont arrivés les malheurs. 
 

Les hommes d’aujourd’hui font la même chose. Je prie longuement pour le salut du monde entier !
 

« Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi et de ta création »

 

Toute la nuit, je prie pour que Dieu l’épargne.
ermite
 
 
 
Un Ermite de la sainte Montagne (mont Athos)

 

 
O très tendre Vierge et Mère du Sauveur de tous les siècles, à partir d'aujourd'hui et pour toujours, prenez-moi à votre service. Désormais, en toutes circonstances, soyez ma très miséricordieuse avocate ; venez sans cesse à mon aide. Après Dieu, en effet, je ne veux plus préférer personne à vous et, de mon plein gré, pour l'éternité, comme votre propre serf, je me livre à votre domination.  Saint Odilon de Cluny (962-1049)

O très tendre Vierge et Mère du Sauveur de tous les siècles, à partir d'aujourd'hui et pour toujours, prenez-moi à votre service. Désormais, en toutes circonstances, soyez ma très miséricordieuse avocate ; venez sans cesse à mon aide. Après Dieu, en effet, je ne veux plus préférer personne à vous et, de mon plein gré, pour l'éternité, comme votre propre serf, je me livre à votre domination. Saint Odilon de Cluny (962-1049)

Petit enfant
Évangile selon saint Matthieu 18. 1-10
« Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors, Jésus appela un petit enfant.
 
Petit enfant
Jésus ne nous recommande pas d'être un enfant, mais bien d'être comme un petit enfant. Il ne fait pas allusion, bien sûr, à cette idée naïve et fausse que l'enfant serait innocent et « pur ». Jésus ne se situe jamais dans la morale ou le bon sentiment. Il s'agit comme toujours de relation avec un autre, d'échange avec le Père unique : celui du Fils et le nôtre. Les disciples interrogent pour savoir qui est le plus grand, voilà encore une attitude de gamins qui confrontent leurs attributs. La réponse de Jésus est surprenante, comme à son habitude : le plus grand, c'est le plus petit. À l'inverse du monde, celui qui n'a rien, qui ne peut rien et qui ne sait rien, c'est lui qui est grand. 

Nous retrouvons ici les béatitudes : les valeurs qui authentifient dès aujourd'hui notre appartenance au Royaume sont contraires à tout ce que le monde promeut. Se savoir petit et tout attendre, tout recevoir du Père, est la juste posture pour ne pas être dans une pose infatuée. La parole d e Jésus va loin, elle est radicale et sévère pour ceux qui méprisent et entraînent la chute ou le scandale d'un petit. Les arrogants et les présomptueux sont prévenus, les suffisants qui se suffisent et n'ont besoin des autres que pour s'en servir et les écraser sont avertis : le Bon-Dieu les a à l'oeil car il est toujours du côté de l'humilié.
Les petits parmi nous connaissent bien ces situations, qu'ils se souviennent que leur ange voit sans cesse la face du Père. (Source: Signe dans la Bible)

LE PIRE DES PECHES:

Le découragement.

Question 
« Il vaut mieux être muet devant Dieu que de lui offrir les paroles négligentes d’un cœur qui est dans les ténèbres et la confusion ? »

Le moine 
C’est grand dommage que vous pensiez ainsi. 

 

 

 

 

 

C’est du découragement, c’est à dire le pire de tous les péchés et l’arme principale

 

du monde des ténèbres contre nous.

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L’enseignement de Pères expérimentés est, sur ce sujet, tout différent.

Nicétas Stéthatos dit que, même si vous aviez succombé et vous étiez enfoncé dans les profondeurs diaboliques du mal, même alors il ne faudrait pas désespérer, mais se tourner vite vers Dieu, et Lui relèvera promptement votre cœur de sa chute et vous donnera plus de force que vous n’en aviez auparavant. 

Après chaque chute et chaque blessure du cœur par le péché, il faut mettre immédiatement son cœur dans la présence de Dieu pour qu’il le guérisse et le purifie, exactement comme les choses qui sont infectées, si on les expose quelque temps à la puissance des rayons solaires, perdent la virulence de leur infections.

 

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Notre secours

 

Si tu as peur, que Dieu soit indigné de tes crimes et qu'Il en en vienne à te rejeter, que dois-tu faire ?

 

Recourir à l'espérance des pécheurs,

c'est-à-dire à la Bienheureuse Vierge Marie.

 

Et si tu crains qu'elle refuse de s'intéresser à toi,

sache qu'elle ne peut refuser de te défendre,

car le devoir que Dieu lui a confié,

c'est précisément de secourir les misérables.


(Saint Bonaventure VHP siècle Prêtre Franciscain)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,38-44.

En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.

Ave Maria Stella  Salut, Étoile de la mer, Sainte Mère de Dieu, Toi, toujours vierge, bienheureuse porte du ciel... Brise les chaînes des pécheurs, rends la lumière aux aveugles, délivre-nous de nos misères, obtiens pour nous les vrais biens. Montre-nous que tu es mère, et que le Christ par toi accueille nos prières lui qui, né pour nous, accepta d'être ton fils. Vierge sans pareille et douce entre toutes, obtiens le pardon de nos fautes, rends nos cœurs humbles et purs. Accorde-nous une vie sainte, rends sûre notre route pour que, contemplant Jésus, nous partagions sans fin ta joie.  Hymne latine datant du Xe siècle environ

Ave Maria Stella Salut, Étoile de la mer, Sainte Mère de Dieu, Toi, toujours vierge, bienheureuse porte du ciel... Brise les chaînes des pécheurs, rends la lumière aux aveugles, délivre-nous de nos misères, obtiens pour nous les vrais biens. Montre-nous que tu es mère, et que le Christ par toi accueille nos prières lui qui, né pour nous, accepta d'être ton fils. Vierge sans pareille et douce entre toutes, obtiens le pardon de nos fautes, rends nos cœurs humbles et purs. Accorde-nous une vie sainte, rends sûre notre route pour que, contemplant Jésus, nous partagions sans fin ta joie. Hymne latine datant du Xe siècle environ

Par Guillaume de Saint-Thierry

(v. 1085-1148),

moine bénédictin puis cistercien 
Oraisons méditatives, IV, 155 (trad. cf SC 324, p. 89) 

 

« Il sortit et se retira dans un endroit désert »

 

Toi qui es mon refuge et ma force, conduis-moi, comme jadis ton serviteur Moïse, au cœur de ton désert, là où flamboie le buisson sans qu'il se consume (Ex 3), là où l'âme..., envahie par le feu du Saint Esprit, devient ardente comme un séraphin brûlant, sans se consumer, mais en se purifiant... 


Là où l'on ne peut demeurer et où l'on n'avance plus qu'après avoir dénoué les sandales des entraves charnelles..., là où celui qui est, sans doute ne se laisse pas voir tel qu'il est, mais où cependant on l'entend dire :

« Je suis celui qui suis ! »

Là, il faut bien encore se couvrir le visage pour ne pas regarder le Seigneur en face, mais on doit s'y exercer à prêter l'oreille, dans l'humilité de l'obéissance, pour entendre ce que le Seigneur son Dieu murmure en lui. 


En attendant, Seigneur, « cache-moi dans le secret de ta tente » durant le jour mauvais ; « cache-moi dans le secret de ta face, loin de l'intrigue des langues » (Ps 26,5; 30,21).

Car ton joug si doux et ton fardeau si léger (Mt 11,30), tu les as posés sur moi.

Et quand tu me fais sentir la distance entre ton service et celui de ce monde, d'une voix tendre et douce tu me demandes s'il est plus agréable de te servir, toi le Dieu vivant, que les dieux étrangers (cf 2Ch 12,8).

Alors, j'adore cette main qui pèse sur moi...et je te dis :

« Ils m'ont assez longtemps dominé, les maîtres autres que toi ! Je veux t'appartenir à toi seul, j'accueille ton joug, ton fardeau ne me pèse pas : il me soulève ».

 

Titres mariaux donnés par St Jacques de Saroug (451-521): Ces titres ont leur origine dans l’Ecriture et la tradition de l’Eglise. Ce ne  sont pas des surnoms mais des invocations exprimant une qualité (charisme spirituel) de la personne nommée, et la dévotion de ceux qui l’emploient avec sincérité :     *Arche d’Alliance (aroono dâqyomo)   *Arche pleine de Mystères (aroono imle rozê)   *Arche pleine de Feu (qibuto imalyo nuro) *Source de Lumière qui ôte les ténèbres du monde   *Arche des Ecritures (qibutho malâth safre)   *Deuxième Ciel (’amâyo d’tarthen)   *Palais Brillant (bîrtho p’ytho)   *Temple Pur (nawso dakyo) dans lequel le Roi a habité   *Char céleste (markabto dashmâyono) *Nouveau puits (bíró hdtho) *Tabernacle (sekintho et qubtho)   *Nuée du Mont Sinaï (enono ’al tursinai) *Porte close (thar’o dâhîd) *Lettre scellée (egartho htymto), dans laquelle le secret du Père fut écrit *Terre non labourée (ar’o dlo ethpallaâth) qui produit du blé   *Vigne non émondée (sâtho lo kashuh ) qui produit le raisin   *Terre Assoiffée (ar’o tsahîtho)  de laquelle germe une Toison de Gédéon (geztho d’Gideôn)  sur laquelle la Rosée est descendue   *Ville forte (mdîtho thuqpo)   *Seconde Eve (hawa d’tharthen) *Vaisseau du Trésor (elfo d’ gâze)   *Jarre neuve d’Elisée (quqtho hdtho d’Elisha ; cf. 2R 2,20)

Titres mariaux donnés par St Jacques de Saroug (451-521): Ces titres ont leur origine dans l’Ecriture et la tradition de l’Eglise. Ce ne sont pas des surnoms mais des invocations exprimant une qualité (charisme spirituel) de la personne nommée, et la dévotion de ceux qui l’emploient avec sincérité : *Arche d’Alliance (aroono dâqyomo) *Arche pleine de Mystères (aroono imle rozê) *Arche pleine de Feu (qibuto imalyo nuro) *Source de Lumière qui ôte les ténèbres du monde *Arche des Ecritures (qibutho malâth safre) *Deuxième Ciel (’amâyo d’tarthen) *Palais Brillant (bîrtho p’ytho) *Temple Pur (nawso dakyo) dans lequel le Roi a habité *Char céleste (markabto dashmâyono) *Nouveau puits (bíró hdtho) *Tabernacle (sekintho et qubtho) *Nuée du Mont Sinaï (enono ’al tursinai) *Porte close (thar’o dâhîd) *Lettre scellée (egartho htymto), dans laquelle le secret du Père fut écrit *Terre non labourée (ar’o dlo ethpallaâth) qui produit du blé *Vigne non émondée (sâtho lo kashuh ) qui produit le raisin *Terre Assoiffée (ar’o tsahîtho) de laquelle germe une Toison de Gédéon (geztho d’Gideôn) sur laquelle la Rosée est descendue *Ville forte (mdîtho thuqpo) *Seconde Eve (hawa d’tharthen) *Vaisseau du Trésor (elfo d’ gâze) *Jarre neuve d’Elisée (quqtho hdtho d’Elisha ; cf. 2R 2,20)

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 07:20

Zélie est un projet de mensuel numérique et gratuit, pour permettre aux femmes chrétiennes de nourrir une foi vivante, une culture éclairante et un esprit créatif. La parole à sa fondatrice :

Aidez "Zélie", magazine 100 % féminin et 100% chrétien, à sortir en septembre 2015 !« Je souhaite créer « Zélie », un magazine féminin et chrétien. Ce mensuel numérique, gratuit, proposera les articles que vous cherchez en vain dans la presse féminine !

Trop souvent, cette presse présente la femme comme une consommatrice, uniquement préoccupée par son image. Il est temps qu’un média féminin intègre toutes les composantes de la femme : corporelle, mentale, relationnelle et spirituelle ! Zélie ne réduit pas la femme à une fonction – épouse, mère ou encore professionnelle – mais laisse chacune exprimer sa singularité.
Le nom du journal fait référence à la bienheureuse Zélie Martin, qui sera très probablement canonisée en octobre 2015 par le pape François, et était mère de sainte Thérèse de Lisieux, mais aussi chef d’entreprise.
Suite aux retours reçus après la réalisation d’un numéro 0, une forte attente pour ce type de média est apparue.

Entourée de plusieurs contributeurs, je souhaite proposer un magazine destiné aux femmes chrétiennes de 20 à 50 ans, avec ou sans enfant, qui arrivera chaque début de mois dans votre boîte mail. Pour les lectrices qui préfèrent le papier, elles pourront facilement l’imprimer chez elle grâce à son format A4. Présent sur le web, ce magazine sera financé par la publicité.

Zélie contiendra des articles rédigés sous un angle chrétien, qu’il s’agisse de mode, de livres ou de psychologie – avec un soupçon de dynamisme et d’humour ! Ainsi, dans l’article du n°1 « Dix clefs pour être patient avec son enfant », la première clef est la prière, car seul Dieu donne les grâces proportionnelles à la mesure de nos tâches. Zélie présentera aussi des figures féminines à admirer, des témoignages de femmes d’aujourd’hui, des idées pour le quotidien, et d’autres surprises ! Ce sera un véritable compagnon de route, et un lieu d’échange avec d’autres femmes chrétiennes sur les profils sociaux de Zélie.

Après avoir suivi une formation à la création d’entreprise, je souhaite lancer le premier numéro en septembre 2015. Mais pour cela, votre soutien est nécessaire ! Vous deviendrez ainsi partie prenante de ce projet. »

 

 

> pour aider Zélie, c’est ici

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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 08:29
La lumière ne produit pas d'ombre... Soyez lumineux!  Prions pour l’Eglise : que la grâce de « l’effata » l’aide à ouvrir très large ses bras et son regard pour apporter l’espoir et l’espérance au monde qui a besoin de croire en Celui qui est l’amour !

La lumière ne produit pas d'ombre... Soyez lumineux! Prions pour l’Eglise : que la grâce de « l’effata » l’aide à ouvrir très large ses bras et son regard pour apporter l’espoir et l’espérance au monde qui a besoin de croire en Celui qui est l’amour !

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,16-24.

Frères, conduisez-vous selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.
Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés l'un à l'autre, de telle sorte que vous ne faites pas ce que vous voulez.
Mais si vous êtes conduits par l'esprit, vous n'êtes plus sous la Loi.
Or les œuvres de la chair sont manifestes : ce sont l'impudicité, l'impureté, le libertinage,
l'idolâtrie, les maléfices, les inimitiés, les contentions, les jalousies, les emportements, les disputes, les dissensions, les sectes,
l'envie, les meurtres, l'ivrognerie, les excès de table, et autres choses semblables. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront pas du royaume de Dieu.
Le fruit de l'Esprit, au contraire, c'est la charité, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité,
la douceur, la tempérance. Contre de pareils fruits, il n'y a pas de loi.
Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24-33.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?
Regardez les oiseaux du ciel, qui ne sèment ni ne moissonnent et n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
Qui de vous, à force de soucis, pourrait ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ?
Et pourquoi vous inquiétez-vous pour le vêtement ? Observez les lis des champs, comment ils croissent : ils ne peinent ni ne filent.
Or je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux.
Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne le fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ?
Ne vous mettez donc point en peine, disant : Que mangerons-nous ou que boirons-nous, ou de quoi nous vêtirons-nous ?
C'est de tout cela en effet que les païens sont en quête, car votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela.
Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné en plus.

Prions pour toutes les nations : qu’augmentent les possibilités de formation et de travail pour tous les jeunes !

Prions pour toutes les nations : qu’augmentent les possibilités de formation et de travail pour tous les jeunes !

Par St Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
Catéchèses baptismales, n°8, 19-25 ; SC 50 (trad. SC p. 257 rev. ; cf Delhougne, Les Pères commentent, p. 101) 


 

« La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture ? »

 

Si vraiment nous donnons la première place aux réalités spirituelles, nous n’aurons pas à nous préoccuper des biens matériels, car Dieu, dans sa bonté, nous les procurera en abondance.

Si, au contraire, nous veillons uniquement à nos intérêts matériels sans prendre soin de notre vie spirituelle, le souci constant des choses terrestres nous conduira à négliger notre âme. Ne renversons donc pas l’ordre des choses.

Connaissant la bonté de notre Maître, nous lui ferons confiance en tout et ne nous laisserons pas accabler par les soucis de cette vie.

« Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela, avant même que vous l’ayez demandé » (Mt 6,32.8). 

Jésus veut donc que nous soyons libres de tout souci de ce monde et que nous nous consacrions totalement aux œuvres spirituelles.

« Cherchez donc, nous dit-il, les biens spirituels et je pourvoirai moi-même amplement à tous vos besoins matériels.

Regardez les oiseaux du ciel, ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserve dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. »

Autrement dit :

« Si je prends un tel soin des oiseaux sans raison et que je leur procure tout ce dont ils ont besoin, sans semailles ni labour, je veillerai d’autant mieux sur vous, qui êtes doués de raison, pourvu que vous choisissiez de préférer le spirituel au corporel.

Puisque je les ai créés pour vous, ainsi que tous les autres êtres, et que j’en prends tant de soin, de quelle sollicitude ne vous jugerai-je pas dignes, vous pour qui j’ai fait tout cela ? »

 

C'est le rôle de Dieu de diriger le monde, et c'est le rôle de l'âme de diriger le corps. (Saint Thalassios le Lybien)  Prions pour les malades et les personnes  âgées : qu’ils découvrent la présence de l’amour du Christ dans leurs épreuves !

C'est le rôle de Dieu de diriger le monde, et c'est le rôle de l'âme de diriger le corps. (Saint Thalassios le Lybien) Prions pour les malades et les personnes âgées : qu’ils découvrent la présence de l’amour du Christ dans leurs épreuves !

SAINT GILLES ou ÉGIDE (Egidio), QUI ÊTES-VOUS ?


Abbé
(640-720)

 

        Saint Gilles était d'Athènes.

Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale.

On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie ; mais sa science était surtout celle des saints. 

        Un jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l'aumône.

        Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne : à peine le malheureux en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé.

Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à Dieu.

Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l'humilité.

Mais Jésus-Christ ne se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l'Occident.

Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse. 

        Mais il lui fallait la solitude ; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu.

Ses jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours ; le lait d'une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.

        Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse.

La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber ; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. 

Gilles, ému jusqu'aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l'innocent animal.

Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l'homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir.

La biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite.

Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère. Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.

 

Prions pour les responsables des pays : que la grâce de « l’effata »  les aide à  mettre en place de réelles mesures pour la sauvegarde de la création !

Prions pour les responsables des pays : que la grâce de « l’effata » les aide à mettre en place de réelles mesures pour la sauvegarde de la création !

Béatification d'un évêque syro-catholique, martyr du génocide Des Syriaques et assyrien de 1915 (Sayfo):

 

Chers amis, Aloho m'barekh.

 

Mgr Flavien Michel Melki (Etait-il apparenté à Mgr Geaordges Melki que nous avons bien connu ?) , membre de l'Eglise Syriaque Catholique, a été béatifié par l'Eglise Romaine-catholique le 29 Août au Couvent patriarcal de Notre-Dame de la Libération à Harissa (Liban), ce prêtre puis cet évêque, témoin de la Tradition Syriaque, fut un exemple de pauvreté évangélique et donna sa vie pour le Christ comme Martyr de la Foi lors du génocide des Chrétiens Syriaques (Sayfo) et autres opéré par les Turcs en 1915.

Que son intercession unie à celle de tous nos Saints Martyrs nous obtienne l'unanimité du Témoignage Chrétien façe aux idéologies mortifères, particulièrement l'unanimité des fils et fille de notre antique et vivifiante Tradition Syriaque au Moyen Orient, aux Indes en Europe et en Afrique !

Votre respectueusement dévoué en Notre-Seigneur.

 

+Mor Philipose-Mariam

 

Voici une prière proposée sur le site de 'L'Oeuvre d'Orient":

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Seigneur Jésus,

Toi qui a révélé à ton serviteur le Bienheureux Flavien Michel MELKI, la foi de l’Église, à laquelle il s’est attaché sans réserve,
Toi qui lui a inspiré le courage d’annoncer, sans relâche, la Bonne Nouvelle de l’Évangile aux chrétiens du Sud-Est de la Turquie,
Toi qui l’a soutenu dans les persécutions et les épreuves, pour l’unité de l’Église Syriaque.
Nous te demandons, Seigneur Jésus, d’agréer la prière de ceux et celles qui t’invoquent au nom de ton Serviteur, l’évêque Michel, mort pour Ton Amour.
Accorde aux chrétiens d’Orient, la grâce de s’unir dans la Foi et de former un jour, comme tu l’as voulu : « Un seul troupeau, sous la houlette d’un seul pasteur ».
Confirme-les dans l’unité et la charité.
Soutiens-les, Seigneur, dans les épreuves de la vie.
Rends-les fidèles à ton nom, à ton Évangile, et à ton Église, à l’exemple de notre Bienheureux qui proclamait : « Je verse mon sang pour mes brebis »,
Pour la gloire de ton Saint Nom, dans l’unité du Père et l’Esprit-Saint.
Amen

Source : Leonardo Melki

 

 

 

"Mon sang je le verserai pour mes brebis"

Mgr Melki naît en 1858 à Kalaat Mara, (actuelle Turquie, à côté de Mardin). Ordonné évêque de Gazarta en 1913, il vit dans une extrême pauvreté et vend jusqu’à ses parements liturgiques pour secourir les pauvres. Au cours de l’été 1915, alors qu’il se trouvait loin de son diocèse, il décide d’y retourner rapidement après avoir su que, dans cette ville, les violences s’abattraient bientôt également sur ses fidèles. Il est arrêté par les autorités ottomanes le 28 août en compagnie de l’évêque chaldéen de cette même ville, Jacques Abraham. Les deux évêques furent tués après qu’ils eurent refusé d’abjurer la foi et de se convertir à l’islam. Mgr Flavien Michel Melki fut torturé à mort et enfin décapité. Il était âgé de 57 ans.

Aux supplications que lui adressaient amis et connaissances, durant le génocide de 1915, afin de le sortir pour un endroit sûr, le nouveau Bienheureux répétait : "Jamais, mon sang je le verserai pour mes brebis". En 2001, Jean Paul II avait béatifié Mgr Ignace Maloyan, archevêque catholique arménien de Mardin (Turquie) in odium fidei ("par haine de la foi"). Le Bienheureux Mgr Flavien Michel Melki est donc le second évêque reconnu martyr in odium fidei.


"Nous assistons bien à une répétition de l’Histoire"

Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, déclare : "L’Église catholique béatifie Mgr Melki. Nous rendons grâce pour cette reconnaissance de la foi et du courage de ce représentant éminent du christianisme syriaque, appelé hier comme aujourd’hui à rendre témoignage au Christ. Cette béatification est proclamée l’année du centenaire du génocide qui a visé les chrétiens en 1915, les Arméniens, les assyro-chaldéens, les syriaques, alors que les chrétiens vivent aujourd’hui un drame en Syrie et en Irak. Cette histoire est liée, car beaucoup de chrétiens de Syrie et d’Irak sont des survivants réfugiés dans ces pays. Nous assistons bien à une répétition de l’Histoire". Lire la suite sur le site de l'Œuvre d'Orient

sources: OEUVRE D'ORIENT
Prions pour nos prêtres et aussi nos catéchistes : qu’ils soient dans leur propre vie les témoins cohérents de la foi qu’ils annoncent !

Prions pour nos prêtres et aussi nos catéchistes : qu’ils soient dans leur propre vie les témoins cohérents de la foi qu’ils annoncent !

Gamins
Évangile selon saint Luc 7. 31-35
« À qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place. »
 
Gamins 
Jésus compare les hommes de sa génération à des gamins qui se chamaillent et se font des reproches ; deux mille ans après, rien n’a changé ! Le monde bien pensant à toujours une condamnation pour tous les comportements, même quand ils s’opposent. Les anachorètes ou les prophètes sont toujours vus comme possédés, et les fils de Dieu bien vivants sont encore regardés comme des gloutons, des ivrognes et des complices des pécheurs. La sagesse de Dieu se révèle auprès de tous ses enfants, la question n’est pas d’être ascète ou épicurien, de danser ou pleurer, mais de sortir des attitudes infantiles pour être vraiment comme un enfant. 

Associer la sagesse avec l’enfant est bien encore un paradoxe de Jésus, car on ne parle pas ici du bel enfant sage qui obéit à ses parents et tr availle bien à l’école. Le monde donneur de leçon se persuade que la sagesse s’acquiert avec l’âge et les cheveux blancs, avec l’accumulation de l’expérience et des années de recherche intellectuelle et spirituelle. Cela n’est pas toujours vrai. La sagesse de Dieu lui-même est une révélation, un don, et elle se propose à tous ses enfants, mais elle ne peut être reçue que dans une chair désencombrée ou pas encore embarrassée par des idées toutes faites, des contraintes mondaines et des rôles d’adultes… Elle ne peut être accueillie que dans un cœur d’enfant qui a tout à apprendre, dans une chair apte à toute nouveauté à chaque instant.
 (Source: Signe dans la Bible)
 
Prions pour chacune des paroisses de notre Métropolie (Archidiocèse) en France et au Cameroun  : que l’existence de chaque paroissien s’enracine de plus en plus en Christ par une vie de prière intense !

Prions pour chacune des paroisses de notre Métropolie (Archidiocèse) en France et au Cameroun : que l’existence de chaque paroissien s’enracine de plus en plus en Christ par une vie de prière intense !

POUR LES PRÊTRES:

La piété à elle seule ne suffit pas,
bien qu’elle soit demandée à
 
chaque croyant.


Le prêtre porte sur lui, tout spécialement, la responsabilité
 de l’annonce de la Bonne Nouvelle et par conséquent celle de la connaissance théologique.

Il est attristant de voir que notre église
 Antiochienne n’en fait pas une priorité absolue malgré le fait que le concile de Latakieh suppose dans le canon 19 qu’elle fait partie de la Divine
 Liturgie.


Le canon 19 du concile de Trullo ordonne aux évêques, surtout les dimanches, d’enseigner aux fidèles et dans la même logique, là aussi, ceci est un devoir pour le prêtre.

Si le prêtre est le serviteur de la Parole et c’est
 en quelque sorte la définition de son ministère, comment pourrait-il accomplir ce service s’il ne s’applique pas à l’étudier d’une façon régulière
 et profonde ?


L'Église n’est pas seulement basée sur les offices divins ; elle tient  aussi et avec la même force sur la révélation des Saintes Écritures ainsi qu’à tout ce qui les préservent et les circonscrivent sur le plan de la Tradition. Saint Paul n’a-t-il pas dit à son disciple Timothée : « En attendant ma venue, consacre-toi à la lecture de l’Écriture, à l’exhortation, à l’enseignement. » (1Tm. 4, 13) et aussi :« Veille sur toimême et sur ton enseignement » (1Tm. 4, 16).

Mgr Antoine du Mont-Liban (Khodr)

Seigneur, que la grâce de notre baptême, de notre chrismation, de notre communion ouvre nos yeux  pour contempler Votre création, qu’elle nous aide à écouter Votre parole et en vivre, qu’elle ouvre notre bouche pour Vous louer. Par le Christ, notre Seigneur qui vit et règne avec le Saint Esprit pour les siècles des siècles.  Amîn.

Seigneur, que la grâce de notre baptême, de notre chrismation, de notre communion ouvre nos yeux pour contempler Votre création, qu’elle nous aide à écouter Votre parole et en vivre, qu’elle ouvre notre bouche pour Vous louer. Par le Christ, notre Seigneur qui vit et règne avec le Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amîn.

Sous la protection de la Mère de Dieu, le début de l’unification de l’Europe…

La Ceinture de la Mère de Dieu fut transférée à Constantinople sous le règne de Justinien (vers 530), et déposée dans l'église des Chalkoprateia, qui était située non loin de Sainte Sophie…

Trois siècles plus tard, au IXe siècle, l’Empereur Charlemagne qui fut consacré dans la Basilique d'Aix-la-Chapelle qu'il avait voulu dédier à la Mère de Dieu, recueillit avec grande dévotion la relique de la ceinture de la Sainte Vierge que lui donna l'Impératrice de Constantinople, et il porta toute sa vie l'image de Marie attachée à son cou par une chaîne d'or.

Devenu âgé, il demanda à être enterré avec une statue de la Vierge sur son cœur.

Après sa mort, le Concile de Mayence impose à l'ensemble de l'Empire Franc la fête de l'Assomption.

L'Empire de Charlemagne marque la fin de la féodalité et le début de l'unification de l'Europe qui naît en même temps que la Chrétienté, sous la protection de la Mère de Dieu.

 
D'après le Synaxaire de Constantinople, confirmé par le Ménologe Impérial
www.chretiensmagazine.fr
Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur. Éclaire mon intelligence, toi qui as été comblée de la faveur de Dieu.  Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes.  Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces."  Saint Ephrem (v.306-373)

Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur. Éclaire mon intelligence, toi qui as été comblée de la faveur de Dieu. Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes. Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces." Saint Ephrem (v.306-373)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,31-37.

En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte :
« Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

Mardi 1er SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Baudouin de Ford

(?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque 
Homélie 6, sur He 4,12 ; PL 204, 451-453 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 30e ven.) 


 

« Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance »

 

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu'un glaive à deux tranchants » (Hé 4,12)...

Elle agit dans la création du monde, dans la conduite du monde et dans sa rédemption.

Qu'y a-t-il en effet de plus efficace et de plus fort ?

« Qui pourrait dire sa puissance et célébrer toutes ses louanges ? » (Ps 105,2) 


L'efficacité de la Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication.

Elle ne revient pas à Dieu sans avoir produit son effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11).

Elle est « efficace et plus affilée qu'un glaive à deux tranchants » quand elle est reçue avec foi et avec amour.

Qu'y a-t-il d'impossible à celui qui croit, de difficile à celui qui aime ?

Lorsque les mots de Dieu retentissent, ils transpercent le cœur du croyant « comme les flèches aiguës d'un guerrier » (Ps 119,4).

Elles y entrent comme des dards et se fixent dans ses profondeurs les plus intimes.

Oui, cette Parole est plus affilée qu'un glaive à deux tranchants, car elle est plus incisive que toute autre force ou puissance, plus subtile que toute finesse du génie humain, plus aiguisée que toute la pénétration savante de la parole humaine.

 

Mardi 1er SEPTEMBRE 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 07:53
Si l’information était confirmée, il s’agirait là d’un nouveau désastre pour la cité antique de Palmyre. Le temple de Bêl est en effet considéré comme l’un des édifices les plus importants de ce site archéologique unique au monde. Selon l’Unesco, "le grand temple de Bel est considéré comme l'un des plus importants monuments religieux du Ier siècle en Orient par sa conception unique. Le traitement de la sculpture et de la gravure de l'arc monumental par lequel on pénètre dans la cité depuis le grand temple est un exemple exceptionnel d'art palmyrénien". Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les terroristes islamistes auraient fait sauter des charges explosives entraînant des dommages importants essentiellement à l’intérieur de la structure, défigurant sa cour centrale.   Une information encore non confirmée Le directeur général des antiquités et des musées de la cité antique, Maamoun Abdul Karim, qui avait annoncé la destruction du temple de Baalshamin le 23 août dernier, a estimé cette fois ne pas être en mesure de confirmer cette information. Depuis l’assassinat de l'ancien directeur du site archéologique de Palmyre, Khaled Al-Assaad, le 18  août dernier, les témoignages sont extrêmement difficiles à réunir.  George Papagiannis, porte-parole de l’Unesco, reconnaît s’inquiéter du sort des témoins éventuels et craint pour la vie de ce "militant" dont l'identité a été révélée par l’AFP. Dévoilant les détails d'une opération de démolition à coup de "barils remplis d’explosifs", il s'expose en effet à de terribles représailles de la part de l'EI.  L'Unesco tente à présent de réunir toutes les informations possibles et des images satellites pour mesurer l’étendue des dégâts. La crainte que la cité antique de Palmyre, classée au patrimoine de l’humanité, subisse le même sort funeste que la cité de Nimroud en Irak, rasée au bulldozer en mars dernier est dans toutes les têtes. Depuis qu'elle est tombée aux mains des djihadistes de l’État islamique en mai dernier, son sol est labouré de milliers de fouilles sauvages qui alimentent le trafic d’œuvres d'art antique. Son amphithéâtre du IIIe siècle est devenu le décor des exécutions sommaires et des assassinats sanglants et spectaculaires du califat autoproclamé.(Source ALETEIA)

Si l’information était confirmée, il s’agirait là d’un nouveau désastre pour la cité antique de Palmyre. Le temple de Bêl est en effet considéré comme l’un des édifices les plus importants de ce site archéologique unique au monde. Selon l’Unesco, "le grand temple de Bel est considéré comme l'un des plus importants monuments religieux du Ier siècle en Orient par sa conception unique. Le traitement de la sculpture et de la gravure de l'arc monumental par lequel on pénètre dans la cité depuis le grand temple est un exemple exceptionnel d'art palmyrénien". Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les terroristes islamistes auraient fait sauter des charges explosives entraînant des dommages importants essentiellement à l’intérieur de la structure, défigurant sa cour centrale. Une information encore non confirmée Le directeur général des antiquités et des musées de la cité antique, Maamoun Abdul Karim, qui avait annoncé la destruction du temple de Baalshamin le 23 août dernier, a estimé cette fois ne pas être en mesure de confirmer cette information. Depuis l’assassinat de l'ancien directeur du site archéologique de Palmyre, Khaled Al-Assaad, le 18 août dernier, les témoignages sont extrêmement difficiles à réunir. George Papagiannis, porte-parole de l’Unesco, reconnaît s’inquiéter du sort des témoins éventuels et craint pour la vie de ce "militant" dont l'identité a été révélée par l’AFP. Dévoilant les détails d'une opération de démolition à coup de "barils remplis d’explosifs", il s'expose en effet à de terribles représailles de la part de l'EI. L'Unesco tente à présent de réunir toutes les informations possibles et des images satellites pour mesurer l’étendue des dégâts. La crainte que la cité antique de Palmyre, classée au patrimoine de l’humanité, subisse le même sort funeste que la cité de Nimroud en Irak, rasée au bulldozer en mars dernier est dans toutes les têtes. Depuis qu'elle est tombée aux mains des djihadistes de l’État islamique en mai dernier, son sol est labouré de milliers de fouilles sauvages qui alimentent le trafic d’œuvres d'art antique. Son amphithéâtre du IIIe siècle est devenu le décor des exécutions sommaires et des assassinats sanglants et spectaculaires du califat autoproclamé.(Source ALETEIA)

(Source A.F.P via le "Hufficton Post" )

SYRIE - Le temple de Bêl, joyau de la cité antique de Palmyre en Syrie, a été détruit par les jihadistes de l'EI, selon des images satellite de l'ONU diffusées lundi 31 août. Il s'agit du deuxième temple détruit par le groupe Etat islamique en une semaine à Palmyre, site classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité.

Lundi soir, l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) a déclaré pouvoir "confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Bêl ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte", après avoir comparé des images satellite avant et après l'explosion.

Sur une image datée du 27 août, une structure rectangulaire entourée de colonnes est clairement visible, alors que sur un autre cliché pris lundi, on ne distingue plus que quelques colonnes, en bordure du site. Dimanche, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait annoncé que l'EI avait détruit à l'explosif une partie du temple consacré au dieu Baal.

palmyre daech

Un militant anti-régime de Palmyre, Mohammed Hassan al-Homsi, avait lui aussi fait état de la destruction partielle du temple. "Ils ont utilisé des récipients et des barils remplis d'explosifs, préparés d'avance", avait-il dit. Dans un communiqué publié lundi soir, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a fermement condamné "la destruction injustifiée d'un site d'une valeur inestimable pour notre patrimoine mondial commun".

"Le plus beau temple"

Dans Palmyre, surnommé la "perle du désert", le temple de Bêl était incontestablement le plus impressionnant des bâtiments. "Il allie de manière unique l'art oriental et l'art gréco-romain. Il possède encore tous les attributs du temple antique: l'autel, le bassin, les colonnes... Avec Baalbeck au Liban, c'est le plus beau temple du Moyen-Orient", selon le directeur des Antiquités et des musées du pays, Maamoun Abdelkarim.

palmyre daech

Maamoun Abdelkarim avait affirmé lundi dans la journée ne pas être en mesure de confirmer la destruction du temple, expliquant que "le personnel des services des Antiquités n'a[vait] pas été autorisé par les jihadistes à approcher" du temple. Il a fallu plus d'un siècle pour le construire puisque son érection commence en 32 et se termine au second siècle.

Le site de Palmyre a été conquis en mai par l'EI, qui a déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak. L'EI considère les œuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l'idolâtrie. A Palmyre le 23 août, l'EI avait totalement détruit à l'explosif le temple de Baalshamin abattant la "cella" (partie close du temple) tandis que les colonnes autour s'étaient effondrées. Quelques jours plus tard, les jihadistes diffusaient une vidéo montrant le temple réduit à un amas de gravas. Ce n'est pas le seul crime commis par les jihadistes dans cette ville. Le 18 août, ils avaient mutilé le corps de l'ex-patron des Antiquités de Palmyre Khaled al-Assad, 82 ans, après l'avoir exécuté puis pendu à un poteau.

L'EI se rapproche de Damas

A Damas, l'EI était engagé lundi dans des combats de rue contre des rebelles islamistes, se rapprochant ainsi du centre de la capitale syrienne. Les affrontements ont lieu à Qadam, un quartier du sud de la capitale, où le groupe jihadiste a pris le contrôle de deux rues durant le week-end, selon l'OSDH. "C'est le point plus proche du cœur de la capitale atteint par l'EI", a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane, en faisant état de 15 morts dimanche dans les violents combats qui ont obligé les civils à fuir.

Les jihadistes sont venus de Hajar al-Aswad, un quartier adjacent, où ils sont présents depuis juillet 2014. Une source de sécurité syrienne a confirmé des combats dans ce secteur. "Nous sommes très contents qu'ils se battent entre eux mais nous sommes très vigilants afin de réagir s'ils avançaient vers les secteurs tenus par le gouvernement", a-t-elle dit à l'AFP. Selon l'OSDH, le quartier de Qadam était relativement calme depuis l'entrée en vigueur il y a un an d'une trêve entre rebelles et forces du régime.

Ailleurs en Syrie, le Front Al-Nosra, la branche locale d'Al-Qaïda, et leurs alliés islamistes se sont rapprochés du village chiite de Foua, en prenant la localité limitrophe de Sawaghiyé, dans la province d'Idleb (nord-ouest). Foua est avec l'autre village chiite de Kafraya ainsi que l'aéroport d'Abou Douhour les trois dernières poches tenues par le régime dans cette province proche de la Turquie, aux mains des rebelles.

Lire aussi :

• Daech fait exploser une partie du temple le plus important de Palmyre

• Daech fait exploser le temple de Baalshamin à Palmyre

• Daech a décapité l'ancien directeur des Antiquités à Palmyre

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans culture Société DIALOGUE INTERRELIGIEUX
30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 06:24
Dimanche 30 AOÛT 2015: Troisième dimanche après la fête de l'Assomption de Sainte-Marie (Accordé au Calendrier Liturgique de l'Eglise Malankare Orthodoxe)

Troisième dimanche après la fête de l'Assomption de Sainte-Marie

  • Soirée :
    • Saint Mathieu 19: 1-12
  • Matin :
    • Saint-Luc19: 11-27
  • Avant Quadisha Qurbana :
    • Exode 24: 12-18
    • 1er Samuel 3: 16-21
    • Ezéchiel 18: 21-24
  • Saint Qurbana :
    • Saint-Jacques 5:1-6
  • 01 Vous autres, maintenant, les riches ! Pleurez, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent.
  • 02 Vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés par les mites,
  • 03 votre or et votre argent sont rouillés. Cette rouille sera un témoignage contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé des richesses, alors que nous sommes dans les derniers jours !
  • 04 Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont moissonné vos champs, le voici qui crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur de l’univers.
  • 05 Vous avez mené sur terre une vie de luxe et de délices, et vous vous êtes rassasiés au jour du massacre.
  • 06 Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous oppose de résistance.
    •  
    • II Corinthiens 10: 1-7
  • 01 Moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la bienveillance du Christ, moi si humble quand je suis devant vous, mais plein d’assurance à votre égard quand je n’y suis pas.
  • 02 Je vous en prie, ne m’obligez pas à montrer, quand je viendrai, l’assurance et l’audace dont je prétends bien faire preuve contre ceux qui prétendent que nous avons une conduite purement humaine.
  • 03 Notre conduite est bien une conduite d’homme, mais nous ne combattons pas de manière purement humaine.
  • 04 En effet, les armes de notre combat ne sont pas purement humaines, elles reçoivent de Dieu la puissance qui démolit les forteresses. Nous démolissons les raisonnements fallacieux,
  • 05 tout ce qui, de manière hautaine, s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous capturons toute pensée pour l’amener à obéir au Christ.
  • 06 Nous sommes prêts à sévir contre toute désobéissance, dès que votre obéissance à vous sera parfaite.
  • 07 Regardez les choses en face. Si quelqu’un est convaincu d’appartenir au Christ, qu’il tienne compte encore de ceci : comme lui-même appartient au Christ, nous également.
    •  
    • Saint Matthieu 17: 22-27
  • 22 Comme ils étaient réunis en Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ;
  • 23 ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
  • 24 Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? »
  • 25 Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
  • 26 Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
  • 27 Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »
    •  

 

Dimanche 30 AOÛT 2015: Troisième dimanche après la fête de l'Assomption de Sainte-Marie (Accordé au Calendrier Liturgique de l'Eglise Malankare Orthodoxe)

Par St Clément d'Alexandrie

(150-v. 215), théologien 

 

 

« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent »

 

 

      Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés.

Purifiez votre âme ; rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l'appel du Sauveur qui vous redit :

-« Viens et suis-moi » (Mc 10,21).

Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur ; la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions. 


      Celui qui regarde sa fortune, son or et son argent, ses maisons, comme des dons de Dieu, celui-là témoigne à Dieu sa reconnaissance en venant en aide aux pauvres avec ses biens.

Il sait qu'il les possède plus pour ses frères que pour lui-même.

Il reste maître de ses richesses au lieu d'en devenir esclave ; il ne les enferme pas en son âme pas plus qu'il n'enserre sa vie en elles, mais il poursuit sans se lasser une œuvre toute divine.

Et si un jour sa fortune vient à disparaître, il accepte sa ruine d'un cœur libre.

Cet homme-là, Dieu le déclare

« bienheureux » ; il l'appelle

« pauvre en esprit »,

héritier assuré du Royaume des cieux (Mt 5,3). 


      A l'opposé, il y a celui qui blottit sa richesse en son cœur, au lieu du Saint Esprit.

Celui-là garde en lui ses terres, il accumule sans fin sa fortune, et ne s'inquiète que d'amasser toujours davantage.

Il ne lève jamais les yeux vers le ciel ; il s'enlise dans le matériel.

En fait, il n'est que poussière et il retournera à la poussière (Gn 3,19).

Comment peut-il éprouver le désir du Royaume, celui qui, au lieu du cœur, porte en lui un champ ou une mine, lui que la mort surprendra inévitablement au milieu de ses désirs déréglés ?

« Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mt 6,21)

 

Dimanche 30 AOÛT 2015: Troisième dimanche après la fête de l'Assomption de Sainte-Marie (Accordé au Calendrier Liturgique de l'Eglise Malankare Orthodoxe)

RECONNAISSANCE AUX PAUVRES !

 

Si les pauvres ne nous acceptaient pas,

nous ne serions rien.

Nous devrions leur être immensémment reconnaissants,

parce qu'ils nous offrent la possibilité d'aimer

et de servir Jésus en eux.

 

(Mère Teresa)

Dimanche 30 AOÛT 2015: Troisième dimanche après la fête de l'Assomption de Sainte-Marie (Accordé au Calendrier Liturgique de l'Eglise Malankare Orthodoxe)
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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 07:42
Prières et bénédictions pour la rentrée scolaire des écoliers et étudiants

Au nom du Père, du fils et du saint-esprit,

DIEU UNIQUE ET  VRAI. Amîn.

 

     V.  Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit .

      R.   Et que sa miséricorde et sa grâce abondent en nous, pauvres et pécheurs, dans les deux siècles et jusqu’aux siècles des siècles. Amîn.

                                    Kourie eleïson. Kourie eleïson. Kourie eleïson.

     Seigneur ayez pitié de nous, Seigneur épargnez- nous et faites miséricorde, Seigneur exaucez-nous, ayez pitié de nous.

     Gloire à Vous, Seigneur. Gloire à Vous, Seigneur. Gloire à Vous notre créateur, Gloire à Vous, notre Espérance pour toujours. Barekhmor.

 

Aboun d’bashmayo (Notre Père).

    Les fidèles :

   Qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourdhui notre pain quotidien (substantiel), pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Car à vous appartiennent le règne, la puissance et la gloire, dans les siècles des siècles. Amîn.

   Nethqadash shmokh, titheh malkouthokh, nehwe sebyonokh, aïkano d-bashmayo

of bar'o. Hablan

laĥmo d-sounqonan yawmono. Washbouqlan ĥawbaïn waĥtohaïn, aïkano dof ĥnan shbaqan lĥayobaïn. Ou-lo ta'lan l-nesyouno, elo fasolan

men bisho, metoul dilokhi malkoutho

Ou-ĥaïlo ou-teshbouĥto l'olam 'olmin. Amin.

 

 

Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.

 

              Prière pour l'enfant qui va entrer à l'école
Seigneur notre Dieu, Qui de Votre image et ressemblance nous avez honorés, nous les hommes, et Qui nous avez doués d'un vouloir autonome; Qui entrâtes dans le Temple, au milieu de la fête, et instruisîtes le peuple, au point que, s'émerveillant, on disait : "comment connaît-Il les Ecritures, sans avoir étudié?" Vous Qui avez enseigné à Salomon la sagesse, Ô Dieu de l'univers, Roi de tous et Verbe de Vie, ouvrez l'âme et l'esprit, le cœur et les lèvres de Votre serviteur N., afin qu'il comprenne, saisisse et accomplisse Votre volonté; délivrez-le de tout ce que trame le diable, gardez-le tous les jours de sa vie, en tout temps appliqué à Vos Commandements; par l'intercession de Votre Mère toute-immaculée, de St Augustin et de tous les Saints.
Car Vous êtes Celui Qui veillez sur nos âmes et sur nos corps, ô Christ notre Dieu, et nous Vous rendons gloire, ainsi qu'à Votre Père éternel et à Votre Esprit Saint, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Amîn.


                       

Prière pour les écoliers


O Dieu, notre Père céleste, Qui aimez l'humanité, et êtes si miséricordieux et compatissant, prenez pitié de ces enfants qui  Vous appartiennent, eux  pour qui nous Vous prions humblement. Nous les recommandons à Votre gracieuse protection. O Dieu, daignez être Vous-même leur guide et leur gardien en toutes leurs entreprises; guidez-les sur le chemin de Votre vérité, et rapprochez-les de Vous, afin qu'ils puissent mener une vie pieuse et juste, Vous aimant et Vous craignant; accomplissant Votre volonté en toutes choses. Bénissez et fortifiez leurs enseignants. Et donnez-leur la grâce afin qu'ils soient modérés, travailleurs, appliqués, pieux et charitables. Défendez-les contre les assauts de l'ennemi, et accordez-leur la sagesse et la force pour résister à toutes les tentations et la corruption de cette vie présente; et dirigez-les sur le chemin du Salut, pour l'Amour de Votre Fils, Notre Sauveur Jésus-Christ, et par l'intercession de Sa très sainte Mère, de St Augustin et de Vos Saints bénis et de leurs Anges gardiens!
Amîn.
 

Seigneur, Faites de nous Vos disciples:
 

 

Jésus Christ, Fils de Dieu,

Vous qui avez manifesté le Père des Cieux,

Faites de nous vos disciples.

Vous avez promis de donner la paix à nos âmes,

Mais vous ne voulez pas de serviteurs négligents.

Accordez-nous la force de rester vigilants, de veiller. 

Donnez-nous de vous être fidèles, d’une fidélité unique. 

Apprenez-nous à agir toujours dans la conscience d’être devant votre face. 

Faites de nous vos enfants. 

Accordez-nous la force d’accomplir votre volonté, vos préceptes. 

Apprenez-nous à faire le bien. 

Gardez-nous du levain des pharisiens. 

Enseignez-nous à discerner l’essentiel en nos vies, l’unique nécessaire. 

Aidez-nous à nous délivrer du péché, de l’oisiveté, de la paresse spirituelle. 

Que tout ce qu’il y a de beau et de bon dans le monde nous fasse nous souvenir de vous.

Que le mal qui est dans le monde nous avertisse et nous enseigne. 

Donnez-nous de voir dans les pécheurs le miroir de nos propres péchés. 

Apprenez-nous à considérer comme des frères ceux qui pensent autrement que nous,

Ceux qui ne partagent pas notre foi, ceux qui ne croient pas.

Aidez-nous à nous rappeler la brièveté de la vie afin que le souvenir de la mort soit une force de persévérance et de service.

Accordez-nous la force de pardonner, d’aimer et de donner. 

Apprenez-nous à vivre dans la prière.

Faites nous participer à votre royaume. 

Apprenez-nous à haïr le péché et jamais le pécheur. 

Donnez-nous la force de vous rendre témoignage. 

Ne permettez pas que nous soyons vaniteux, mesquins, creux. 

Soyez pour nous l’alpha et l’oméga en cette vie et dans l’éternité,

Et nous serons vraiment Vos disciples. 

(Père Alexandre Men 1935-1990. Prêtre orthodoxe russe, d’origine juive, d’un très grand rayonnement spirituel, intellectuel et pastoral, ouvert à l’œcuménisme, artisan actif d’un renouveau de l’Église russe. Assassiné en septembre 1990, en allant célébrer la liturgie dans sa paroisse)

                                                                                                                 

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille Tradition Syriaque Spiritualité Chrétienne
29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 06:26
Apprenez d'abord à acquérir la puissance de la prière, et alors vous trouverez la pratique de toutes les vertus très facile. (Le Récit du Pèlerin Russe)

Apprenez d'abord à acquérir la puissance de la prière, et alors vous trouverez la pratique de toutes les vertus très facile. (Le Récit du Pèlerin Russe)

Livre de Jérémie 1,17-19.

En ces jours-là, la parole de Dieu me fut adressée : "Pour toi, serre ta ceinture sur tes reins, lève-toi, et tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne crains rien, sinon je t'abandonnerai à ta crainte.
Voici que je t'établis en ce jour comme une ville forte, une colonne de fer et une muraille d'airain, contre tout le pays, contre les rois de Juda, contre ses princes, contre ses prêtres et contre le peuple.
Ils te feront la guerre, mais ils ne pourront rien sur toi, car je suis avec toi pour te délivrer, dit le Seigneur."


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,17-29.

En ce temps-là, Hérode avait fait arrêter Jean et l'avait enchaîné en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, parce qu'il l'avait épousée.
Jean en effet disait à Hérode : " Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. "
Hérodiade lui gardait rancune et voulait le faire mourir, mais elle ne le pouvait pas,
car Hérode craignait Jean, le sachant homme juste et saint, et il le préservait ; en l'écoutant il était dans la perplexité, mais il l'écoutait volontiers.
Il arriva un jour propice, quand Hérode, pour l'anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux tribuns et aux principaux de la Galilée.
La fille d'Hérodiade elle-même, étant entrée, dansa et plut à Hérode et aux convives. Et le roi dit à la jeune fille : " Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. "
Et il lui fit serment : " Quoi que ce soit que tu me demandes, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. "
Elle sortit et dit à sa mère : " Que demanderai-je ? " Celle-ci dit : " La tête de Jean le Baptiste. "
Rentrant aussitôt avec empressement vers le roi, elle lui fit cette demande : " Je veux que tu me donnes, à l'instant, sur un plateau, la tête de Jean le Baptiste. "
Le roi, très attristé, ne voulut pas, à raison des serments et des convives, la repousser.
Envoyant aussitôt un garde, le roi commanda d'apporter sa tête. Il s'en alla décapiter Jean dans la prison,
et il apporta sa tête sur un plateau ; il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ses disciples, l'ayant appris, vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau.

Si vous êtes trop occupé pour avoir le temps de prier, alors vous êtes bien plus chargé que ce que Dieu ne veut pour vous!

Si vous êtes trop occupé pour avoir le temps de prier, alors vous êtes bien plus chargé que ce que Dieu ne veut pour vous!

Par Origène

(v. 185-253), prêtre et théologien 
Homélie 27 sur St Luc, 2-4 (trad. SC 87, p. 347) 


 

Précurseur du Christ dans sa naissance et dans sa mort

 

      Admirons Jean Baptiste surtout à cause du témoignage suivant :

« Parmi les enfants des femmes, personne ne dépasse Jean Baptiste » (Lc 7,28) ; il a mérité de s'élever à une telle réputation de vertu que bien des gens pensaient qu'il était le Christ (Lc 3,15).  

Mais il y a bien plus admirable encore : Hérode le tétrarque jouissait du pouvoir royal et était à même de le faire mourir quand il le voudrait.

Or, il avait commis une action injuste et contraire à la loi de Moïse en prenant la femme de son frère. Jean, sans avoir peur de lui, ni faire acception de la personne, sans se soucier du pouvoir royal, sans craindre la mort, sans se dissimuler tous ces dangers, a réprimandé Hérode avec la liberté des prophètes et lui a reproché son mariage.

Jeté en prison pour cette audace, il ne se préoccupe ni de la mort ni d'un jugement à l'issue incertaine, mais, dans ses chaînes, ses pensées allaient au Christ qu'il avait annoncé. 

      Ne pouvant aller le trouver en personne, il envoie ses disciples pour s'informer :

« Êtes-vous celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre ? » (Lc 7,19)

Notez bien que, jusque dans sa prison, Jean enseignait.

Même dans ce lieu il avait des disciples ; même en prison Jean accomplissait son devoir de maître et instruisait ses disciples par des entretiens sur Dieu.

Dans ces circonstances, le problème de Jésus se trouvait posé, et Jean lui envoie donc quelques disciples.

      Les disciples reviennent et rapportent à leur maître ce que le Sauveur les avait chargés d'annoncer.

Cette réponse est pour Jean une arme pour affronter le combat ; il meurt avec assurance et de grand cœur se laisse décapiter, assuré par la parole du Seigneur lui-même que celui en qui il croyait était vraiment le Fils de Dieu.

Telle a été la liberté de Jean Baptiste, telle a été la folie d'Hérode qui, à de nombreux crimes, a ajouté d'abord l'emprisonnement, puis le meurtre de Jean Baptiste.

 

Ce n'est pas important de rassembler vos pensées pour dire la prière de Jésus. Cela ne nécessite pas un effort particulier si vous avez acquis l'amour divin. Partout où vous vous trouvez dans votre routine quotidienne : sur un banc, dans un fauteuil, dans une voiture, partout, sur la route, à l'école, au bureau et au travail, vous pouvez dire la prière de Jésus doucement, sans effort, et sans en être conscient pour cela. L'importance de la prière de Jésus est pas dans la longueur de la prière, mais dans l'intensité de la prière. Priez même cinq minutes, mais faites cette prière à Dieu avec amour et ferveur. Il peut arriver qu'une prière de cinq minutes s'avère plus efficace qu'une prière d'un mois entier. Bien sûr, c'est un mystère, mais c'est ainsi. ( St Porphyre )

Ce n'est pas important de rassembler vos pensées pour dire la prière de Jésus. Cela ne nécessite pas un effort particulier si vous avez acquis l'amour divin. Partout où vous vous trouvez dans votre routine quotidienne : sur un banc, dans un fauteuil, dans une voiture, partout, sur la route, à l'école, au bureau et au travail, vous pouvez dire la prière de Jésus doucement, sans effort, et sans en être conscient pour cela. L'importance de la prière de Jésus est pas dans la longueur de la prière, mais dans l'intensité de la prière. Priez même cinq minutes, mais faites cette prière à Dieu avec amour et ferveur. Il peut arriver qu'une prière de cinq minutes s'avère plus efficace qu'une prière d'un mois entier. Bien sûr, c'est un mystère, mais c'est ainsi. ( St Porphyre )

SAINT JEAN LE BAPTISTE, QUI ÊTES-VOUS ?

 

St Jean le Précurseur, le cousin du Christ et le dernier des prophètes.
St Jean le Précurseur, le cousin du Christ et le dernier des prophètes.

Le glorieux prophète et précurseur Jean le Baptiste, aussi appelé Jean le Précurseur, car il était le précurseur du Christ, le prophète qui a annoncé Sa venue, l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu ». C'est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe. Jean est le cousin du Christ, par sa mère Élisabeth, qui était la fille de Zoia. Zoia est la sœur de la grand-mère du Christ. Il a été décapité par Hérode au premier siècle, pour satisfaire sa belle-fille Salomé et sa femme Hérodiade. Parce qu'il baptisa le Christ, il est le saint patron des parrains. Il est quelque fois appelé l'Ange du désert ; du fait de ce titre, il est parfois représenté avec des ailes.

Isaïe 40:3-5 est communément interprété comme une prophétie de Jean. Son père, Zacharie, a été un prêtre du cours d'Abia (1 Chr. 24:10), et sa mère, Élisabeth, était une des filles d'Aaron (Luc 1:5). John tient la prêtrise, le sacerdoce d'Aaron, lui donnant le pouvoir d'effectuer des baptêmes pour Dieu.

Sa naissance a eu lieu six mois avant celle de Jésus, et selon le récit évangélique a été prévu par prophétie (Matthieu 3:3; Isa. 40:3; Mal. 3:1) et annoncée par un ange. Comme celle de Jésus, la naissance de Jean est annoncée à Zacharie par l'archange Gabriel, qui lui dit que son fils à naître, Jean, sera rempli de l'Esprit Saint et aura la puissance d'Élie. Cependant le couple étant stérile, Zacharie douta des propos de l'archange qui le punit en le rendant muet et sourd. Ce n'est qu'à la naissance de l'enfant, après que Zacharie eut écrit sur une tablette « Jean est son nom » qu'il retrouva la parole et l'ouïe.

Jean était un Nazaréen depuis sa naissance (Luc 1:15; Num. 6:1-12). Il a passé ses premières années dans les montagnes de Judée située entre Jérusalem et la mer Morte (Matthieu 3:1-12). Il a mené une vie simple, d'ascèse, "caché dans le désert", vêtu de peau de bête et se nourrissant de "sauterelles et de miel sauvage" (Matthieu 3:4).

Adulte, il s'installe sur les bords du Jourdain, où il commence à pratiquer le « baptême de repentir pour la rémission des péchés » par immersion dans l'eau et prophétisé par Isaïe. Il réunit autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue du Messie : « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (Matthieu 3:11). L'essence même de sa prédication était la nécessité de se repentir et de se détourner des desseins égoïstes. Il a dénoncé les Pharisiens et Sadducéens comme une "génération de vipères," et a mis en garde à ne pas considérer leur héritage comme un privilège spécial (Luc 3:8). Il a mis en garde les collecteurs d'impôts et les soldats contre l'extorsion et de pillage. Sa doctrine et son mode de vie ont suscité l'intérêt, rapprochant des personnes venues de toutes parts pour le voir sur les rives du Jourdain. Là, il a baptisé des milliers de personne pour le repentir.

Jésus vint voir Jean pour être lui aussi baptisé (Matthieu 3:13-17). Jean lui dit « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi », et Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ». Jean baptise donc Jésus et au sortir de l'eau tous virent l'Esprit Saint « descendre comme une colombe et venir sur lui », et une voix venue des cieux dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection ».

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

Son ministère public a été soudainement interrompu (après environ six mois probablement) par son emprissonement sur l'ordre d'Hérode, à qui il reprochait le péché d'avoir épouser la femme de son frère Philippe (Luc 3:19).

He was shut up in the castle of Machaerus, a fortress on the southern extremity of Peraea, 9 miles east of the Dead Sea, and here he was beheaded at the instigation of Herodias; later tradition also implicates Salomé.

Il a été enfermé dans le château de Machaerus, une forteresse sur l'extrémité sud de Peraea, 9 miles à l'Est de la mer Morte ; là, il a été décapité à l'instigation d'Hérodiade et Salomé. Ses disciples, après avoir enterré le corps sans tête, vinrent trouvé Jésus et lui dire tout ce qui était arrivé (Matthieu 14:3-12). La mort de Jean est apparemment survenue juste avant la troisième Pâque du ministère de Jésus.

Jésus lui-même a témoigné, en ce qui concerne Jean, qu'il était un "incendie et une lumière brillante" (Jean 5:35). Jean était le dernier prophète de l'Ancien Testament, faisant ainsi figure de pont entre cette période et de la révélation de Jésus. Il existe également une tradition selon laquelle, à la suite de sa mort, Jean serait descendu aux enfers, et aurait prêché une fois encore que Jésus était le Messie à venir.

La naissance de Jean selon St Luc

Luc est le seul à évoquer la naissance de Jean :

Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.(…) Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : Non, il sera appelé Jean. (Luc 1.13-60)

DÉCOLLATION

de
SAINT JEAN-BAPTISTE

                                                                           

         Saint Jean-Baptiste, inspiré par l'Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu'à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur.

         Déjà le Sauveur lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages. La vie du saint Précurseur touchait à son terme ; il ne lui restait plus qu'à sceller de son sang la divinité de sa mission. Hérode, gouverneur de la Galilée, menait une vie irrégulière avec Hérodiade, sa belle-sœur ; saint Jean, à différentes reprises, blâma avec force un pareil scandale ; aussi Hérodiade cherchait-elle l'occasion de se venger.

         Depuis trois mois déjà, le courageux défenseur de la vertu était en prison ; mais cette vengeance ne suffisait pas à une femme voluptueuse et cruelle. Un jour qu'Hérode, pour célébrer l'anniversaire de sa naissance, donnait un festin à tous les grands de sa cour, Salomé, fille d'Hérodiade, dansa devant le prince avec tant de grâce, qu'Hérode s'engagea par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait, fût-ce la moitié de son royaume. La jeune fille sortit et courut raconter à sa mère la promesse dont elle venait d'être l'objet : « Que dois-je demander ? dit-elle à Hérodiade. - Demande la tête de Jean-Baptiste » répond la haineuse femme. Salomé vint aussitôt annoncer à Hérode le choix qu'elle avait fait. Hérode était plus corrompu que cruel ; il regretta sa promesse, il fut attristé de la demande ; mais il mit un fatal point d'honneur à ne pas manquer à sa parole devant toute l'assistance, et il envoya un garde trancher la tête de Jean-Baptiste ; celui-ci vint présenter à la princesse, dans un bassin, la tête du martyr, qu'elle alla aussitôt montrer à sa mère. Quand cette nouvelle fut annoncée à Jésus, qui la connaissait déjà par sa science divine, il manifesta une profonde douleur.

         Le crime ne resta pas impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, perdit sa couronne et périt misérablement. La fin d'Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse. Il est à remarquer que la plupart de ceux qui ont joué un rôle odieux, dans l'Évangile, ont subi dès cette vie le châtiment de leur impiété et de leurs crimes.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

St Jean le Précurseur, le cousin du Christ et le dernier des prophètes.
St Jean le Précurseur, le cousin du Christ et le dernier des prophètes.

Le glorieux prophète et précurseur Jean le Baptiste, aussi appelé Jean le Précurseur, car il était le précurseur du Christ, le prophète qui a annoncé Sa venue, l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu ». C'est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe. Jean est le cousin du Christ, par sa mère Élisabeth, qui était la fille de Zoia. Zoia est la sœur de la grand-mère du Christ. Il a été décapité par Hérode au premier siècle, pour satisfaire sa belle-fille Salomé et sa femme Hérodiade. Parce qu'il baptisa le Christ, il est le saint patron des parrains. Il est quelque fois appelé l'Ange du désert ; du fait de ce titre, il est parfois représenté avec des ailes.

Isaïe 40:3-5 est communément interprété comme une prophétie de Jean. Son père, Zacharie, a été un prêtre du cours d'Abia (1 Chr. 24:10), et sa mère, Élisabeth, était une des filles d'Aaron (Luc 1:5). John tient la prêtrise, le sacerdoce d'Aaron, lui donnant le pouvoir d'effectuer des baptêmes pour Dieu.

Sa naissance a eu lieu six mois avant celle de Jésus, et selon le récit évangélique a été prévu par prophétie (Matthieu 3:3; Isa. 40:3; Mal. 3:1) et annoncée par un ange. Comme celle de Jésus, la naissance de Jean est annoncée à Zacharie par l'archange Gabriel, qui lui dit que son fils à naître, Jean, sera rempli de l'Esprit Saint et aura la puissance d'Élie. Cependant le couple étant stérile, Zacharie douta des propos de l'archange qui le punit en le rendant muet et sourd. Ce n'est qu'à la naissance de l'enfant, après que Zacharie eut écrit sur une tablette « Jean est son nom » qu'il retrouva la parole et l'ouïe.

Jean était un Nazaréen depuis sa naissance (Luc 1:15; Num. 6:1-12). Il a passé ses premières années dans les montagnes de Judée située entre Jérusalem et la mer Morte (Matthieu 3:1-12). Il a mené une vie simple, d'ascèse, "caché dans le désert", vêtu de peau de bête et se nourrissant de "sauterelles et de miel sauvage" (Matthieu 3:4).

Adulte, il s'installe sur les bords du Jourdain, où il commence à pratiquer le « baptême de repentir pour la rémission des péchés » par immersion dans l'eau et prophétisé par Isaïe. Il réunit autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue du Messie : « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (Matthieu 3:11). L'essence même de sa prédication était la nécessité de se repentir et de se détourner des desseins égoïstes. Il a dénoncé les Pharisiens et Sadducéens comme une "génération de vipères," et a mis en garde à ne pas considérer leur héritage comme un privilège spécial (Luc 3:8). Il a mis en garde les collecteurs d'impôts et les soldats contre l'extorsion et de pillage. Sa doctrine et son mode de vie ont suscité l'intérêt, rapprochant des personnes venues de toutes parts pour le voir sur les rives du Jourdain. Là, il a baptisé des milliers de personne pour le repentir.

Jésus vint voir Jean pour être lui aussi baptisé (Matthieu 3:13-17). Jean lui dit « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi », et Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ». Jean baptise donc Jésus et au sortir de l'eau tous virent l'Esprit Saint « descendre comme une colombe et venir sur lui », et une voix venue des cieux dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection ».

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

Son ministère public a été soudainement interrompu (après environ six mois probablement) par son emprissonement sur l'ordre d'Hérode, à qui il reprochait le péché d'avoir épouser la femme de son frère Philippe (Luc 3:19).

He was shut up in the castle of Machaerus, a fortress on the southern extremity of Peraea, 9 miles east of the Dead Sea, and here he was beheaded at the instigation of Herodias; later tradition also implicates Salomé.

Il a été enfermé dans le château de Machaerus, une forteresse sur l'extrémité sud de Peraea, 9 miles à l'Est de la mer Morte ; là, il a été décapité à l'instigation d'Hérodiade et Salomé. Ses disciples, après avoir enterré le corps sans tête, vinrent trouvé Jésus et lui dire tout ce qui était arrivé (Matthieu 14:3-12). La mort de Jean est apparemment survenue juste avant la troisième Pâque du ministère de Jésus.

Jésus lui-même a témoigné, en ce qui concerne Jean, qu'il était un "incendie et une lumière brillante" (Jean 5:35). Jean était le dernier prophète de l'Ancien Testament, faisant ainsi figure de pont entre cette période et de la révélation de Jésus. Il existe également une tradition selon laquelle, à la suite de sa mort, Jean serait descendu aux enfers, et aurait prêché une fois encore que Jésus était le Messie à venir.

La naissance de Jean selon St Luc

Luc est le seul à évoquer la naissance de Jean :

Mais l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.(…) Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : Non, il sera appelé Jean. (Luc 1.13-60)
Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre, Mère des prêtres du monde entier, vous aimez tout particulièrement les prêtres, parce qu’ils sont les images vivantes de votre Fils Unique.  Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre, et vous l’aidez encore dans le Ciel. Nous vous en supplions, priez pour les prêtres ! « Priez le Père des Cieux pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson ».  Priez pour que nous ayons toujours des prêtres qui nous donnent les Sacrements, nous expliquent L'Évangile du Christ, et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu !  Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père les prêtres dont nous avons tant besoin; et puisque votre intercession maternelle a tout pouvoir sur lui, obtenez-nous, ô Marie, des prêtres qui soient des saints !  AMÎN !

Vierge Marie, Mère du Christ-Prêtre, Mère des prêtres du monde entier, vous aimez tout particulièrement les prêtres, parce qu’ils sont les images vivantes de votre Fils Unique. Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre, et vous l’aidez encore dans le Ciel. Nous vous en supplions, priez pour les prêtres ! « Priez le Père des Cieux pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson ». Priez pour que nous ayons toujours des prêtres qui nous donnent les Sacrements, nous expliquent L'Évangile du Christ, et nous enseignent à devenir de vrais enfants de Dieu ! Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père les prêtres dont nous avons tant besoin; et puisque votre intercession maternelle a tout pouvoir sur lui, obtenez-nous, ô Marie, des prêtres qui soient des saints ! AMÎN !

JESUS CHRIST, VIE DU MONDE

Patriarche Daniel


Cloué sur la Croix,
le Christ s'offre de Lui-même pour la vie et le salut du monde.

 

Intimement unie à la divinité, l'âme du Christ, apparemment vaincu sur la Croix, descend dans l'enfer pour partager le sort de tous les morts, c'est-à-dire le mode d'existence des âmes après la mort, là où la solitude se trouvait à son extrême.

 

Il assume la condition de l'enfer par solidarité avec toute l'humanité d'avant Lui (1 P 3, 18-19 ; 4,6), mais aussi pour triompher de cette condition.

 

Il assume l'enfer - séparation - pour en sortir victorieux, pour y annoncer la communion d'amour. L'âme déifiée du Christ se met en relation immédiate avec les âmes séjournant dans l'enfer, et c'est ainsi que l’enfer-séparation est vaincu ; il est vaincu par la nouvelle communion que le Christ rétablit avec l'humanité d'avant Lui, l'humanité qui espérait en Lui ou aspirait vers Lui, qui est plénitude de la vie.

 

La descente du Christ dans l'enfer est en quelque sorte une récupération de l'humanité au-delà des catégories de l'espace et du temps.

 

Saint Irénée de Lyon dit à ce propos :

 

« Le Christ n'est pas venu pour ceux-là seuls qui, à partir de l'empereur Tibère, ont cru en Lui, et le Père n'a pas exercé Sa providence en faveur seulement des hommes qui vivent maintenant, mais en faveur de tous les hommes sansexception qui, depuis le commencement, selon leurs capacités et celles de leur époque, ont craint et aimé Dieu, pratiqué la justice et la bonté envers le prochain, ont désiré voir le Christ et entendre sa voix. »

 

Et « c'est pourquoi le Seigneur est descendu dans les lieux inférieurs de la terre » (Ep 4, 9) pour porter à tous les morts la bonne nouvelle de sa venue, qui est la rémission des péchés pour ceux qui croient en lui.

 

La descente dans l'enfer coïncide avec le rétablissement du paradis en tant que communion en Dieu.

 

Le jour même de sa mort, Jésus dit au bon larron : « Aujourd'hui tu seras avec Moi dans le Paradis » (Lc 23, 43).

 

En ce sens, la puissance de la Résurrection comme puissance de communion est déjà active dans la descente aux "enfers".

 Heureux celui qui, à chaque don de la grâce, revient à celui en qui se trouve la plénitude de toutes les grâces, car si nous nous montrons reconnaissants à son égard pour tout ce que nous avons reçu, nous préparons en nous la place à la grâce en plus grande abondance. En effet, il n'y a que notre ingratitude qui arrête nos progrès après notre conversion. (St Bernard)

Heureux celui qui, à chaque don de la grâce, revient à celui en qui se trouve la plénitude de toutes les grâces, car si nous nous montrons reconnaissants à son égard pour tout ce que nous avons reçu, nous préparons en nous la place à la grâce en plus grande abondance. En effet, il n'y a que notre ingratitude qui arrête nos progrès après notre conversion. (St Bernard)

Là où Dieu lève la honte de ceux qui n’osent pas dire leur péché

Au Laus (France), la Vierge apparaît durant de nombreuses années (1664-1718) à Benoîte Rencurel, bergère et le Laus est devenu un haut lieu de la réconciliation :

« Combien de personnes ont dit que le Laus était le refuge des pécheurs, là où Dieu les inspire de faire de bonnes confessions, lève la honte de ceux qui ne les osent pas dire, assistés des avis de Benoîte qui leur découvre tout leur intérieur, leur donne courage le temps de bien s'examiner, et de bons confesseurs qui les renvoient très contents ! » (Manuscrits du Laus, Pierre Gaillard).

Guerre des étoiles

Livre de l'Apocalypse 12,1-18

Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.

Guerre des étoiles
« Un grand signe apparu dans le ciel » : une femme enceinte, entourée de soleil, de lune et d’étoiles. Et un autre signe terrifiant : « un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème ». Nous sommes comme plongés dans un univers de science-fiction, du type « Guerre des étoiles ». Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, la république galactique est en proie à une constante lutte du bien contre le mal, côté obscur de la Force.
Là s’arrête la comparaison. N’en déplaise aux amateurs de sensationnel, Apocalypse ne signifie ni fin des temps, ni catastrophe, mais révélation : révélation accordée à Jean que Dieu vaincra tous les obstacles et toutes les puissances du mal. Laissons les chevaliers du Jedi et Dark Vador. La femme représente le peuple que Dieu protège. Le dragon, lui, évoque les puissances du mal déchaînées contre les croyants.

Et pour nous, aujourd’hui ? Le combat continue qui met sur les routes de l’exode tant de chrétiens persécutés pour leur foi.
J’ai récemment partagé un temps de prière et de relecture avec des femmes irakiennes réfugiées en France avec leur famille… Elles m’ont rappelée, dans la situation de très grande crise qui est la leur, que la Parole de Dieu donne confiance aux croyants en leur promettant un avenir meilleur. Ce sont elles, ces femmes enceintes de l’histoire d’un peuple de croyants aujourd’hui persécutés… des résistantes qui demeurent fermes dans leur foi en Jésus.
Je crois qu’elles vivent aujourd’hui cet appel de Jean aux Églises d’Asie du 1er siècle : devant le danger ne pas se renier, ni perdre leur ferveur devant le danger.
Bénies soient-elles pour le chemin de foi dont elles témoignent aujourd'hui. (Source: Signe dans la Bible)

Heureux donc celui qui se regarde comme un étranger, et qui rend de grandes actions de grâces même pour les moindres bienfaits, dans la pensée que tout ce qu'on donne à un étranger et à un inconnu est un don purement gratuit. Au contraire, que nous sommes malheureux et misérables lorsque, après nous être montrés d'abord timorés, humbles et dévots, nous oublions ensuite combien était gratuit ce que nous avons reçu. (St Bernard)

Heureux donc celui qui se regarde comme un étranger, et qui rend de grandes actions de grâces même pour les moindres bienfaits, dans la pensée que tout ce qu'on donne à un étranger et à un inconnu est un don purement gratuit. Au contraire, que nous sommes malheureux et misérables lorsque, après nous être montrés d'abord timorés, humbles et dévots, nous oublions ensuite combien était gratuit ce que nous avons reçu. (St Bernard)

 L'ÂME HUMAINE EST LE TRÔNE DE DIEU

 

Imaginons qu'il y a en nous un palais d'une immense richesse, construit tout en or et en pierres précieuses, digne enfin du Maître auquel il appartient.

Puis dites-vous, mes sœurs, que la beauté de cet édifice dépend aussi de vous.

C'est vrai, car est-il plus bel édifice qu'une âme pure et pleine de vertus ?

Plus elles sont grandes, plus les pierreries resplendissent. Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a bien voulu se faire notre Père ; il se tient sur un trône de très haut prix, qui est votre cœur...

      Peut-être rirez-vous de moi, et direz-vous que c'est fort clair, et vous aurez raison, mais cela a été obscur pour moi pendant un certain temps.

Je comprenais bien que j'avais une âme, mais l'estime que méritait cette âme, la dignité de celui qui l'habitait, voilà ce que je ne comprenais pas.

 

Les vanités de la vie étaient comme un bandeau que je mettais sur les yeux.

Si j'avais compris, comme je le fais aujourd'hui, qu'en ce tout petit palais de mon âme habite un si grand Roi, je ne l'aurais pas laissé seul si souvent ; je me serais tenue de temps en temps près de lui, et j'aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins sale.

 

Qu'il est donc admirable de songer que celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en une si petite demeure !    

 

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 28, 9-11 (trad. OC, Cerf 1995, p. 805)

Frères, tenons-nous de plus en plus humblement sous la main puissante de Dieu (1P 5,6). Tenons-nous avec une grande dévotion dans l'action de grâces, et il nous accordera la grâce qui seule peut sauver nos âmes. Montrons notre reconnaissance, non seulement en paroles et du bout des lèvres, mais par les œuvres et en vérité.(St Bernard)

Frères, tenons-nous de plus en plus humblement sous la main puissante de Dieu (1P 5,6). Tenons-nous avec une grande dévotion dans l'action de grâces, et il nous accordera la grâce qui seule peut sauver nos âmes. Montrons notre reconnaissance, non seulement en paroles et du bout des lèvres, mais par les œuvres et en vérité.(St Bernard)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,17-29.

Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

Saint Jean-Baptiste, précurseur du Divin Maître, intercédez pour nous ! Obtenez la force à tous nos frères Chrétiens d'Orient et de tous autres lieux où ils seraient appelés au témoignage suprême du Martyr ! Intercédez pour nous qui, en Occidents, sommes souvent "enténèbrés" par une "culture de mort", qui par notre dignité et notre intrépidité dans une pacifique résistance, nous nous laissions conduire par l'Esprit de Lumière, de Vérité et de Force et honorions la mémoire de ceux qui versent leur sang pour le Christ Prince de la Paix et Son Évangile vivifiant !

Saint Jean-Baptiste, précurseur du Divin Maître, intercédez pour nous ! Obtenez la force à tous nos frères Chrétiens d'Orient et de tous autres lieux où ils seraient appelés au témoignage suprême du Martyr ! Intercédez pour nous qui, en Occidents, sommes souvent "enténèbrés" par une "culture de mort", qui par notre dignité et notre intrépidité dans une pacifique résistance, nous nous laissions conduire par l'Esprit de Lumière, de Vérité et de Force et honorions la mémoire de ceux qui versent leur sang pour le Christ Prince de la Paix et Son Évangile vivifiant !

Un extrait de la Liturgie byzantine 
Tropaires et kondakion de Saint Jean Baptiste 

 

Précurseur du Seigneur dans sa vie comme dans sa mort

 

    Le Jourdain, effrayé par ta venue dans la chair, ô Christ, remonta son cours en tremblant ; accomplissant son office spirituel, Jean se fit tout petit dans sa crainte.

L'armée des anges était saisie de stupeur en te voyant dans le fleuve, baptisé selon la chair ; quant à ceux des ténèbres, ils ont été éclairés, et nous te chantons, Seigneur, toi qui te manifestes et qui illumines l'univers. 


    La mémoire du juste doit être exaltée, mais à toi, Jean le Précurseur, le témoignage du Seigneur suffit.

En vérité, tu es le plus vénérable de tous les prophètes, car tu as été trouvé digne de baptiser dans les eaux celui que les autres prophètes avaient seulement annoncé.

C'est pourquoi, après avoir lutté pour la vérité, tu es allé annoncer jusque dans le domaine des morts Dieu apparu dans la chair, celui qui enlève le péché du monde (Jn 1,29) et qui nous donne sa grande pitié. 


    Le glorieux martyre du Précurseur a été une étape dans l'œuvre du salut, puisque même au séjour des morts il a annoncé la venue du Sauveur.

Qu'Hérodiade gémisse à présent, elle qui réclame ce meurtre impie, car ce n'est pas la loi de Dieu ni la vie éternelle qu'elle a aimé, mais les illusions qui ne durent qu'un moment.

 
"Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde... "

"Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde... "

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