L'Eglise Syro-Orthodoxe Francophone fait aujourd'hui mémoire des Saints:
FAUSTIN et JOVITE, martyrs à Brescia († IIe s.)

QUINIDE, évêque de Vaison († 579)
SIGEFRIDE, évêque, apôtre de la Suède († 1002)
WANENG, moine à Fécamp († 686)
GEORGIE, vierge à Clermont († VIe s.)
Livre d'Ézéchiel 34,11-16.
Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, je vais moi-même prendre soin de mes brebis, et je veillerai sur elles.
Comme un berger veille sur son troupeau, quand il est au milieu des brebis dispersées, ainsi, je veillerai sur mes brebis et je les retirerai de tous les endroits où elles furent dispersées un jour de brouillard et d'obscurité.
Je les ferai sortir des pays étrangers, je les rassemblerai, et je les conduirai dans leur pays; je les mènerai paître sur les montagnes d'Israël, dans les vallées, près de tous les lieux habités.
Je les ferai paître dans de bons pâturages, et leur bercail sera sur les hauteurs d'Israël. Là elles reposeront dans de belles pairies, et brouter dans de gras pâturages, sur les monts d'Israël.
C'est moi qui ferait paître mon troupeau, et c'est moi qui les ferai reposer. Parole du Seigneur Dieu !
Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade ; je veillerai sur celle qui est grasse et forte; je veux les paître avec justice, dit le Seigneur tout-puissant.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les uns d'avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d'avec les boucs,
et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : " Venez, les bénis de mon Père : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde.
Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli ;
nu, et vous m'avez vêtu ; j'ai été malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus à moi. "
Alors les justes lui répondront : " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, et vous avons-nous donné à manger ; avoir soif, et vous avons-nous donné à boire ?
Quand vous avons-nous vu étranger, et vous avons-nous recueilli ; nu, et vous avons-nous vêtu ?
Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus à vous ? "
Et le Roi leur répondra : " En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. "
Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : " Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ; nu, et vous ne m'avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité."
Alors eux aussi lui répondront : " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, ou avoir soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assisté ? "
Alors il leur répondra : " En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait. "
Et ceux-ci s'en iront au supplice éternel, et les justes à la vie éternelle. "
Par Saint Césaire d'Arles
(470-543), moine et évêque
Sermon 26,5 (trad SC 243, p. 89s rev)
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume »
Le Christ, c'est-à-dire la miséricorde céleste, vient chaque jour à la porte de ta maison : non seulement spirituellement à la porte de ton âme, mais aussi matériellement à la porte de ta maison.
Car chaque fois qu'un pauvre s'approche de ta maison, c'est sans aucun doute le Christ qui vient, lui qui a dit :
« Chaque fois que vous l'avez fait à un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait. »
N'endurcis donc pas ton cœur ; donne un peu d'argent au Christ, dont tu désires recevoir le Royaume ; donne un morceau de pain à celui dont tu espères recevoir la vie ; accueille-le dans ton logement, afin qu'il te reçoive dans son paradis ; donne-lui l'aumône pour qu'il te donne en retour la vie éternelle.
Quelle audace de vouloir régner dans le ciel avec celui auquel tu refuses ton aumône en ce monde !
Si tu le reçois pendant ce voyage terrestre, il t'accueillera dans son bonheur céleste ; si tu le méprises ici dans ta patrie, il détournera son regard de toi dans sa gloire.
Un psaume dit :
« Dans ta cité, Seigneur, tu méprises leur image »
(Ps 72,20 Vulg) ; si dans notre cité, c'est-à-dire dans cette vie, nous méprisons ceux qui sont faits à l'image de Dieu (Gn 1,26), nous devons craindre d'être rejetés dans sa cité éternelle. Faites donc miséricorde ici-bas ;...grâce à votre générosité vous vous entendrez dire cette heureuse parole :
« Venez, bénis, recevez en héritage le Royaume. »
« Quelle miséricorde ! Je l'offense, et, sans autre réparation que la douleur de l'avoir fait, il me pardonne.
Je retombe, et il me pardonne encore. Je l'offense tous les jours, et il ne me rebute point.
Sa patience n'est point épuisée par de si fréquentes rechutes.
Si tous les jours je m'égare, et que je revienne tous les jours de bonne foi, il me reçoit avec joie, il me pardonne avec plaisir, il oublie ma perfidie, il me rend tous mes biens spirituels, avec un surcroît de grâces et de mérites !
Il n'a pas moins d'empressement à me rétablir dans le premier état, après cent infidélités, qu'il en eut après le premier égarement.
Tant de preuves de ma légèreté ne l'empêchent pas de me pardonner sur ma parole, quoique mille fois je l'aie trahie par mon inconstance, quoiqu'il prévoie que dès demain, peut-être qu'aujourd'hui même, j'oublierai ses bontés et mes résolutions.
O miséricorde vraiment infinie ! O bonté digne d'un Dieu ! »
Claude la Colombière (1641-1682), saint de l'Eglise Romaine. Dans "Réflexions chrétiennes" N°26 (De la miséricorde de Dieu envers les pécheurs), in "Écrits spirituels", Coll. Christus N°9, Desclée de Brouwer - Bellarmin, 2e édition, Paris, 1962.
(Cf. Œuvres Tome IV, Sermon 66).

« Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? »
(Evangile de St Mt 25, 44)
Voir Jésus dans l'Autre
Il nous est bien connu ce verset tiré de l’Évangile de saint Matthieu.
Cette question est posée par ceux qui écoutent Jésus, après qu’Il se soit identifié lui-même à celui qui avait faim, qui était étranger… :
« J’étais malade et vous m’avez visité. » (Mt 25, 36)
Combien est important de nous rappeler que tout ce que nous aurons fait à notre prochain, c’est au Seigneur lui-même que nous l’aurons fait !
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40)
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Aujourd'hui, je fais un pas
Je sors de mon égocentrisme et je prends le temps de regarder une personne dans le besoin, une personne qui souffre, qui m’importune peut-être...
Cela peut être un de mes enfants, mon conjoint, un collègue de travail ou un paroissien...
Je demande à l’Esprit Saint de guérir ma céssité, d'illuminer mon regard pour reconnaitre en elle Jésus, et je pose un acte concret de charité envers elle : un sourire, un service, une prière pour elle...
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"Martyrs are not defeated people, they are not discriminated people who need to free themselves from discrimination.

Martyrdom is a mystery of gratuitous
love."
- H.H Moran Mor Ignatius Aphrem II
*A blessed feast of the 21 Libyan Martyrs.*
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SAINT ONESIME, QUI ÊTES-VOUS ?

(15 Février)
Originaire de Phrygie, Onésime était esclave de Philémon, fervent Chrétien de Colosses, bien connu pour la fermeté de sa foi et pour son ardente charité.
Comme il avait commis un vol au préjudice de son maître, Onésime prit la fuite et trouva refuge à Rome, où il rencontra le Saint Apôtre Paul, alors prisonnier pour le Christ.
Sous l'influence de la parole apostolique, Onésime reconnut sa faute, se convertit au Christianisme, fut baptisé et ne tarda pas à montrer par sa conduite les fruits des saintes vertus.
Mais comme Saint Paul ne voulait pas contrister son disciple Philémon, il lui renvoya le fugitif, avec une lettre sollicitant son pardon et son affranchissement.
C'est la Lettre à Philémon, qui nous a été transmise parmi les quatorze Epîtres de Saint Paul. Le bon Philémon, consentant avec joie à la requête de l'Apôtre, accueillit Onésime, non comme un esclave mais comme un frère, et il le renvoya libre à Saint Paul, pour qu'il en fît un ministre de l'Evangile.
Après le Martyre de l'Apôtre, Onésime prêcha avec zèle la doctrine du Salut. Il fut arrêté et traduit devant Tertulle, gouverneur de Rome, qui était animé contre lui d'une haine particulière, car il avait converti la femme de son frère à la Vraie Foi.
Quand Tertulle lui demanda pourquoi il avait abandonné son maître, il répondit :
« Je suis maintenant serviteur du seul vrai Maître, Jésus-Christ! » - « Et qui a versé l'argent pour t'affranchir? » - « C'est le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui m'a racheté au prix de Son propre sang », répondit avec assurance Onésime.
Comme il continuait en condamnant avec mépris le culte des idoles, le gouverneur le livra à la torture.
Onésime restait non seulement insensible à la douleur, mais il semblait même tirer de ces épreuves plaisir et joie.
Au bout de dix-huit jours d'emprisonnement et de tortures, voyant que le Saint attirait par sa constance la sympathie d'un grand nombre de païens, le tyran l'exila à Pouzzoles, près de Naples.
Malgré l'interdiction des autorités, Onésme commença aussitôt à y prêcher l'Evangile et obtint de nombreuses conversions.
Lorsque Tertulle apprit ces nouvelles, il le fit arrêter de nouveau et ramener à Rome, chargé d'entraves.
Comme il refusait de sacrifier et répondait avec audace aux questions du juge, on l'étendit sur le dos, les membres écartelés, en le fouettant cruellement pendant un long moment.
Plus on lui arrachait la chair et plus son sang coulait à terre, plus son âme prenait de la force dans l'espérance des biens éternels.
Finalement, le tyran, constatant qu'il n'obtiendrait rien, ordonna de lui rompre les membres à coups de bâtons et rentra dans le prétoire avant la fin de l'exécution.
Le Saint Apôtre expira sous les coups et ses précieux restes furent recueillis par une pieuse femme de la cité.
1. Il est déjà commémoré le 22 novembre, avec Saints Philémon, Archippe et Apphia et le 4 janvier lors de la Synaxe des Soixante-Dix Disciples.The Saint of the Day (2)
THe Holy Apostle Onesimos (~109)

He was a Phrygian by birth, a slave of Philemon, to whom the Apostle Paul addressed his epistle. Onesimos escaped from Philemon and fled to Rome, where he was converted to the Faith by St Paul. St Paul sent him back to his master, who at St Paul's urging gave him his freedom. He served the Church for many years before dying a martyr, beaten to death with clubs.
Saint Onesimos is also commemorated on November 22, with Sts Philemon, Archippus and Aphia; and on January 4 at the Synaxis of the Seventy Disciples.
EN VRAC...POUR VOTRE REFLEXION PERSONNELLE...
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Pour récupèrer lees Souvenirs photographiques de la Messe du dimanche 14 février à Jauldes, vous pouvez aller sur le lien en bas de texte.
. Nous clôturions une deuxième vague de travaux (Isolation thermique et pause d'un plafond à la cuisine de la "Maison N-D " Par nos zélés et pieux fidèles. S'ensuivit un repas fraternel dans une ambiance familiale et chaleureuse. Tous ne sont pas sur la photo. Plusieurs n'aiment pas les photos ! Peu importe, ils sont dans nos prières et notre amour fraternel en Christ. Je recommande à vos bonnes prières mon prochain voyage pastoral au Cameroun (Du 17 au 27 ).Nous nous retrouverons à Jauldes le 28 lors de la Divine Liturgie (Quadisha Qurbana )
https://www.facebook.com/mgr.philippemarie/posts/10208850813490528?notif_t=like
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A modern icon Mor Dionysius Bar Salibi

He was also known as logical and eloquent Syriac church father.
He defended Christianity, in depth literature, history, philosophy, theology, and the Bible both explained.
He was metropolitin of Amid (Diyarbakir) in 1148, lay the year 1171 +, and his tomb in the Church of the Virgin (Meryemana) in Diyarbakir, along with the tomb of Mar Jacob of Sarugh.
A teacher and mentor of Mar Mikhail the great Patriarch of Antioch (1199)
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Source:Drs Gewargis AcisSyriac Aramaic )
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LES POINTS SAILLANTS D'UNE "DECLARATION COMMUNE

C’est dans une ambiance détendue et fraternelle que le pape François et le patriarche de Moscou, Cyrille, se sont entretenuspendant près de deux heures dans le grand salon de l’aéroport de la Havane.
Cette rencontre « nous a donné la possibilité d’entendre et comprendre la position de l’un et l’autre (…) nos Églises peuvent maintenant travailler ensemble activement, unir leurs efforts pour défendre les chrétiens du monde entier de manière pleinement responsable et faire en sorte qu’il n’y ait plus la guerre, que la vie humaine soit partout respectée et que se renforcent les fondamentaux de la morale, de la famille et de la personne », a déclaré le patriarche de Moscou dans un bref discours improvisé aussitôt après la signature du texte.
Après lui, le pape François s’est réjoui de l’esprit de « franchise et chaleur » qui a marqué leurs échanges, affirmant devant les journalistes : « Nous avons parlé en frères, clairement, pas à demi-mots (…). J’ai senti pendant que nous parlions que l’Esprit nous soutenait. (…) Oui l’unité se construit en marchant, (…) une série d’initiatives à réaliser ensemble sont faisables et je pense que nous pourrons les réaliser ».
Le texte de la déclaration commune est un long texte de cinq pages qui témoigne d’une convergence de vue sur tant de sujets :
« Face aux défis du monde »
Le texte déplore « la perte de l’unité » entre catholiques et orthodoxes, conséquence « de la faiblesse humaine et du péché, qui s’est produite malgré la Prière sacerdotale du Christ Sauveur ». Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, le Pape et le patriarche espèrent que leur rencontre contribuera « au rétablissement de cette unité voulue par Dieu », qu’elle sera « un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté », dans un monde qui attend d’eux « des actes »
Contre les persécutions chrétiennes
« Notre regard se porte avant tout vers les régions du monde où les chrétiens subissent la persécution (…) sont exterminés par familles, villes et villages entiers », poursuivent François et Cyrille, régions comme le Proche-Orient et l’Afrique du nord où « leurs églises sont détruites et pillées de façon barbare, leurs objets sacrés sont profanés, leurs monuments, détruits ». Face à ces horreurs poussant tous ces chrétiens à un exode massif de leurs terres, ils appellent la communauté internationale à « des actions urgentes ». Tout en élevant leurs voix en faveur des chrétiens, ils compatissent aussi aux souffrances des fidèles d’autres traditions religieuses devenus victimes de la guerre civile, du chaos et de la violence terroriste.
Contre la violence et le terrorisme
Citant la Syrie et l’Irak, où la violence a déjà emporté des milliers de vies et laissé des millions de gens sans abri ni ressources, François et Cyrille appellent la communauté internationale à « mettre fin à la violence et au terrorisme et, simultanément, à contribuer par le dialogue à un prompt rétablissement de la paix civile », en mettant en oeuvre « des actions communes, conjointes et coordonnées ». Un fort appel est lancé à tous les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme pour qu’ils agissent de façon responsable et prudente.
Contre l’extrémisme religieux
« En cette époque préoccupante « le dialogue interreligieux est indispensable », poursuit la déclaration, « les différences dans la compréhension des vérités religieuses ne doivent pas empêcher les gens de fois diverses de vivre dans la paix et la concorde. Dans les circonstances actuelles, les leaders religieux ont une responsabilité particulière pour éduquer leurs fidèles dans un esprit de respect pour les convictions de ceux qui appartiennent à d’autres traditions religieuses. Les tentatives de justifications d’actions criminelles par des slogans religieux sont absolument inacceptables. Aucun crime ne peut être commis au nom de Dieu ».
Contre les atteintes à la liberté religieuse
Un des grandes préoccupations communes aux deux Églises : « La situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles ». La transformation de certains pays en « sociétés sécularisées, étrangères à toute référence à Dieu et à sa vérité » constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse, déplorent le pape et Cyrille. « Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique. » Convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes, ils mettent en garde contre une intégration européenne qui « ne serait pas respectueuse des identités religieuses ».
Contre l’indifférence face aux pauvres et aux migrants
Le texte se poursuit par une détermination à lutter ensemble contre l’indifférence face aux « personnes se trouvant dans des situations de détresse, vivant dans des conditions d’extrême besoin et de pauvreté, alors même que croissent les richesses matérielles de l’humanité », et face au sort de « millions de migrants et de réfugiés qui frappent à la porte des pays riches ». Dans ce contexte, les Églises chrétiennes, affirment-ils, « sont appelées à défendre les exigences de la justice, le respect des traditions des peuples et la solidarité effective avec tous ceux qui souffrent ».
Contre les atteintes à la vie et la famille
Autre préoccupation commune : la famille menacée dans « son ouverture à la procréation et à l’éducation des enfants, la solidarité entre les générations et le respect pour les plus faibles » ; la mise sur le même plan d’autres formes de cohabitation que le mariage, et de voir que la conception de la paternité et de la maternité comme vocation particulière de l’homme et de la femme dans le mariage, sanctifiée par la tradition biblique, soit « chassée de la conscience publique ». Le Pape et Cyrille se préoccupent aussi pour les millions d’enfants « privés de la possibilité de venir au monde », s’inquiètent du développement de l’euthanasie qui « conduit à ce que les personnes âgées et les infirmes commencent à se sentir être une charge excessive pour leur famille et la société en général », et de celui des technologies de reproduction biomédicale qui sont « une atteinte aux fondements de l’existence même de l’homme, créé à l’image de Dieu ». Dans ce contexte, François et Cyrille appellent les jeunes chrétiens à ne pas avoir peur « d’aller à contre-courant pour défendre la vérité divine à laquelle les normes séculières contemporaines sont loin de toujours correspondre ».
Contre le prosélytisme et la concurrence
Pape et patriarche espèrent que leur rencontre historique contribuera aussi « à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes ». Orthodoxes et catholiques sont unis non seulement par la commune Tradition de l’Église du premier millénaire, mais aussi par la mission de prêcher l’Évangile du Christ dans le monde contemporain. Cette mission implique le respect mutuel des membres des communautés chrétiennes et exclut toute forme de prosélytisme. De conclure alors : « Nous ne sommes pas concurrents, mais frères : de cette conception doivent procéder toutes nos actions les uns envers les autres et envers le monde extérieur. Nous exhortons les catholiques et les orthodoxes, dans tous les pays, à apprendre à vivre ensemble dans la paix, l’amour et à avoir “les uns pour les autres la même aspiration”. (…) Il ne saurait être question d’utiliser des moyens indus pour pousser des croyants à passer d’une Église à une autre, niant leur liberté religieuse ou leurs traditions propres ».
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Une longue interview avec l'Archimandrite Gabriel Bunge a été
publiée en anglais en octobre 2013. Cette interview est très intéressante dans son ensemble mais je n'en connais pas de version française et j'en propose un large extrait particulièrement significatif. Le père Gabriel, moine catholique, fut reçu dans l'Eglise orthodoxe russe en 2010; il est maintenant abbé et unique moine du monastère de la Sainte Croix en Suisse.
Historien de formation, le père Gabriel explique au début de l'interview que la "sécularisation", problème essentiel des Eglises occidentales, est venue par les tentations régaliennes des princes de l'Eglise catholique, papes et évêques, qui se préocupaient en premier lieu de diriger leurs états séculiers.
Traduction de VG; les sous-titres résument les questions de l'interview
Le processus de sécularisation n'aurait-il pas pu intervenir en Orient comme en Occident?
En principe si, mais en fait cela ne s'est pas fait. Je pense que c'est dû au fait que le processus de sécularisation, qui a pris le dessus dans le Catholicisme, est en fait un processus très long; son expression la plus complète c'est le Protestantisme, qui est un phénomène interne au Catholicisme. C'est un phénomène interne à l'Eglise occidentale qui est intervenu après sa séparation de la partie orientale de l'Eglise; il n'a pas pu se développer avant.

Je vous parle là d'une expérience vraiment épouvantable et, plutôt que de parler de l'Histoire, je vais vous partir de ma propre "petite histoire" de soixante-treize ans. J'entrais au monastère à l'âge de vingt-deux ans, exactement l'année où s'ouvrit le Concile Vatican II. Avec mon expérience en Grèce et tout cela, je devins moine è Chevtogne (1) et nous étions réellement heureux de l'espoir que, maintenant, l'Eglise romaine allait revenir sur ses pas; il y avait beaucoup de signes que cela devrait arriver: Paul VI voulait très fortement et profondément la réconciliation avec l'Eglise orthodoxe. Il était en fait l'incarnation de ce Janus de l'Eglise occidentale:
- D'un côté il voulait concélébrer la Liturgie avec le patriarche Athënagoras, quand ils se rencontrèrent à Jérusalem, et il avait apporté un calice en or pour cela. Mais les œcuménistes (grâce à Dieu) séparèrent ces deux vieux hommes, car la situation serait devenue pire qu'avant après un tel acte. Il proposa d'offrir le calice au Patriarche;
- Et il est prouvé qu'il voulait rendre la messe latine acceptable pour les Protestants par les réformes liturgiques, sans penser, sans se rendre compte qu'elle deviendrait, dans le même temps, totalement inacceptable aux Orthodoxes.
Comme vous voyez, l'Eglise Catholique se trouve entre deux positions opposées: l'Est orthodoxe et l'Ouest protestant. Et l'évolution générale n'est pas allée vers l'est, mais vers l'ouest; cela devint une lente "auto-protestantisation" de l'Eglise romaine, une auto-sécularisation, avec toute cette destruction que nous avons vue, aussi bien physique que spirituelle. C'est réellement un désastre historique d'une dimension sans précédant. Voyez-vous, le Protestantisme est un virus interne du Catholicisme et l'Eglise Catholique Romaine n'a pas d'anticorps contre ce virus; l'anticorps c'est l'Orthodoxie qui, pendant cinq cents ans, n'a jamais été tentée pas le Protestantisme; même s'il y eut un patriarche œcuménique qui eut des sympathies pour le Calvinisme (il y en eut bien un…) ce fut anecdotique et cela n'a aucune influence sur la conscience Orthodoxe. L'Eglise Orthodoxe a eu beaucoup d'occasions d'être infectée par le Protestantisme et le sécularisme, mais elle n'a pas succombé, ou seulement en surface.
Plutôt un rhume qu'un cancer?
Oui, un rhume et non un cancer. Et c'est réellement une tragédie de dimension historique.
Bien des Catholiques s'en rendent maintenant compte car ils ne considèrent plus l'Eglise orthodoxe comme un concurrent ou un adversaire. C'est pourquoi ils les aident de toutes les façons possibles à établir leurs paroisses en Occident; ils leur donnent leurs églises pour qu'ils servent la Liturgie sur des autels catholiques — cela aurait été inimaginable auparavant.
(… )
Les Russes célèbrent continuellement des Liturgies solennelles dans la cathédrale St. Nicolas de Bari. J'en ai vu une célébrée par un métropolite russe, avec près de 20 prêtres et un grand chœur. Et j'ai pensé "c'est la Liturgie que demande cette magnifique cathédrale". Mais quand elle fut terminée, une messe latine commença… et on en aurait pleuré; on aurait voulu demander: "que faites-vous ici?"

Quelle issue pour ceux qui s'interrogent?
Je pense que la seule issue c'est qu'ils retrouvent leur propre Orthodoxie car, sauf si Dieu fait un miracle sans précédant en tournant tout le monde vers l'Orthodoxie byzantine: il y a tout une culture qui s'y oppose. Mais ils doivent se tourner vers leur propre Orthodoxie, leurs propres traditions.
Durant toutes ces années, quand j'ai écrit mes petits livres j'avais pour objectif, comme moine, d'aider les gens à avoir une vie spirituelle, à redécouvrir, à réintégrer leur propre héritage lequel, évidement, est le même que le nôtre car nous avons les mêmes racines. Mais le résultat de mes efforts est proche de zéro, du moins parmi les moines; surtout parmi les moines: les livres sont essentiellement lus par des laïcs, non par des prêtres ou des moines... Les moines sont ceux qui pratiquent le yoga, le reiki etc. Quand on dit cela à des moines russes, ils sont choqués, ils ne peuvent imaginer qu'une telle chose puisse exister. Je ne les juge pas, Dieu merci, c'est notre Seigneur qui va juger le monde et non pas moi; mais cela signifie que les gens ne cherchent pas une solution, une réponse, dans leur propre tradition. Ils cherchent en-dehors d'elle, dans des religions non-chrétiennes.
Pour moi, des moines catholiques qui pratiquent la méditation Zen, c'est comme des moines Zen qui prieraient les stations de la Croix. C'est complètement absurde. La souffrance a une origine différente dans le Bouddhisme: elle est vaincue d'une façon différente du Christianisme; il n'y a pas e sauveur crucifié. Pourquoi méditeraient-ils sur le Chemin de Croix? Il est évident qu'ils ne le font pas! Et comment un moine Chrétien, qui croit en un Dieu personnifié, peut-il prier l'univers impersonnel du Zen? Dans ces monastères ils ont des jardins Zen… Mais peut-on imaginer un Chemin de Croix dans un monastère Zen? Ce n'est pas imaginable.
Ils ont en fait perdu leur identité propre
Mais ce qui est si frappant, c'est qu'ils n'essayent même pas de chercher leurs propres racines – la source qui a été remplie de détritus. Ils semblent convaincus qu'il n'y a rien à chercher et qu'il n'y a jamais rien eu là.
Ainsi nous devons aussi chercher cette source. Je me souviens assez bien de ma jeunesse monastique – il y avait ceux, dans le monastère, qui considéraient qu'il n'y avait rien là, que tout était sec. Puis arriva un maître du Zen, un Jésuite (très connu; il est mort depuis longtemps), et ce fut une révélation. Il y avait au moins quelque chose de spirituel… Ils n'avaient connu du formalisme. Grâce à Dieu, j'avais découvert les Saints Pères et la littérature monastique des premiers siècles avant d'arriver au monastère. Ce n'est pas le monastère qui m'a enseigné. J'ai continué ma recherche au monastère.
(…)
Je sens que ma voie consiste à prouver, y compris aux Orthodoxes, qu'il est possible de redécouvrir nos bases communes, même dans la tradition occidentale, et d'en vivre. Nous ne pouvons y arriver par nous-même, évidement, mais seulement avec la Grâce de Dieu. Ensuite j'atteignis un point où je ne pouvais plus supporter de n'être que dans une communion spirituelle avec l'Eglise orthodoxes proche de mon cœur. Je voulais une véritable communion sacramentelle. Alors je l'ai demandée.

Pensez-vous qu'on doive obligatoirement vous suivre pour retrouver nos propres traditions occidentales?
C'est difficile à dire car cela peut ne pas être techniquement possible pour tout le monde: l'Eglise orthodoxe n'était pas si bien représentée en Occident! C'est en train de changer actuellement et j'ai plusieurs amis qui suivent la même voie: ils sont "orthodoxes", mais pas dans le sens confessionnel; je ne sais s'ils deviendront jamais Orthodoxes.
Mon expérience personnelle m'enseigne qu'on ne trouve pas toujours de l'aide du côté orthodoxe. Le prosélytisme n'est normalement pas orthodoxe et parfois vous ne recevrez aucune aide concrète. J'en ai même été découragé: quand j'étais un jeune étudiant il y avait un théologien connu (que je ne nommerai pas) qui m'a littéralement interdit, ainsi qu'aux autres moines de Chevtogne, de devenir Orthodoxes. Il a dit non! Vous ne devez pas devenir Orthodoxes! Vous devez souffrir dans votre chère la tragédie de la séparation… Je l'ai fait parce que je n'avais pas d'autre issue. Je me suis adressé à un autre métropolite orthodoxe Russe pour obtenir de l'aide – il ne m'a pas aidé. Il m'a simplement tourné le dos. Et c'était la volonté de Dieu. Au bon moment c'est arrivé tout seul, en douceur. Vraiment. Comme une lettre à la poste suisse. Mais avant cela semblait impossible.
Les Orthodoxes doivent-ils plus aider ceux doutent? Ceux qui cherchent leurs racines?
Ils doivent mieux connaitre leur propre foi et être capables de répondre aux questions. Ils ne doivent pas critiquer tout et tout le monde comme bon nombre de convertis sont enclins à le faire. Oui, ils doivent être capables de répondre aux questions essentielles. Toutefois, je parle là de mon expérience personnelle en Suisse mais je pense que c'est différent en Amériques, où il y a des centaines d'églises différentes, des dénominations Protestantes, et elles sont pour ainsi dire toutes égales; et il y a aussi, malheureusement, des douzaines d'Eglises orthodoxes. Il y a en fait trop de choix et on s'y perd. Malgré cela, il est toujours difficile pour certains Américains orthodoxes venir et déclarer "ceci est la véritable Eglise". Pourtant c'est plus facile en Amériques car il n'y a pas d'Eglise "dominante". Ce n'est pas comme en Italie, en Espagne, ou même en Allemagne où il y a deux Eglises dominantes, la catholique et la protestante. Côte à côte ou l'une sur l'autre, selon le point de vue où on se place; l'Eglise catholique est une confession dominante. Toute activité Orthodoxe serait mal reçue, je suppose, en tout cas pour autant qu'elle dépende de l'Eglise catholique. Obtenir une église, célébrer, quand vous êtes trop pauvre pour bâtir votre propre église, vous devez obtenir le bon vouloir des évêques catholiques. Mais je pense que la situation est différente en Amériques.
De toute façon je suis contre toute espèce de prosélytisme, mais nous devons répondre aux questionnements, dire ce que les choses sont si les gens veulent savoir. Dieu appelle chacun à cela, disons, "à sa juste place".
Est-ce que la population locale, non Orthodoxe, vous pose des questions?
La population locale me connait depuis trente ans (…) et connaissait notre proximité de l'orient Chrétien (…) Une femme, une simple méngère sans éducation universitaire, qui avait appris que nous étions devenus Orthodoxes, m'a dit: "Je veux juste que vous achiez aue vous serz toujours notre Père Gabriel, et vous faites ce que vous nous avaez toujours dit de faire – revenir à nos racine. L'Eglise orthodoxe est justement ce qu'elle fut à l'origiine" sAinsi une personne ordinaire, sans aucune formation téologique, peut cmprendre le sens de cela. Ces gens ne sont pas choqués, nous n'avons rencontrés aucune opposition (…) Quand j'ai été saccré abbé de mon monastère (un grand mot pour une petite réalité*), plusieurs Catholiques étaient présents, dont beaucoup de moines Bénédictains. Ils avaient demandé s'ils pouvainet venir; ils voulaient être là. Ils étaient présents à la Liturgie orthodoxe et je les ai présentés à l'évêque, qui les accueillit aimablement. Ce n'était pas perçu comme un acte hostile envers eux ou l'Eglise catholique, mais plutôt comme l'aboutissement de ce dont j'avais toujours parlé; ils pouvaient voir que j'étais logique avec moi-même.
Beaucoup d'entre eux auraient même voulu faire comme moi, mais ils sont trop liés au monde dans lequel ils vivent, ou bien leur connaissance de l'Orthodoxie, de la tradition apostolique, est insufisant.
Conclusion: nous devons retourner à nos racines.
Note de l'auteur:
(1) L'abbaye de Chevetogne, ou de la Sainte Croix, est un monastère catholique bénédictin situé en Belgique, dans la province de Namur, fondé en 1939. Le monastère a deux églises, l'une célébrant en rite latin et l'autre en rite byzantin.
Note du rédacteur:
* Le père Gabriel avait un seul compagnon, maintenant décédé.
Source ; Nun Cornelia (Rees)spoke with Schema-Archimandrite Gabriel Bunge
V.GOLOVANOW
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On February 15, Christians throughout the world will remember the courage and religious fortitude of the 21 Martyred Coptic Christians.

http://myocn.net/remembering-the-21-coptic-christian-marty…/
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Ne les oublions-pas, prions pour eux...
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Le président Bachar al-Assad s'est dit déterminé à reprendre le contrôle de toute la Syrie, avertissant que les combats contre les rebelles qui cherchent depuis près de cinq ans à le renverser pourraient être "longs". Il rejette les accusations de crimes de guerre.
"Il n'est pas logique de dire qu'il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons", a-t-il déclaré dans une interview exclusive à l'AFP réalisée jeudi à Damas. C'était son premier entretien à un média depuis l'échec le mois dernier des pourparlers de Genève et le lancement par son armée au début du mois d'une vaste offensive militaire dans la région d'Alep (nord) appuyée par les bombardements de l'aviation russe.
"Que nous soyons capables de le faire ou non, c'est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation", a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé s'il s'estimait capable de reprendre le contrôle de tout le pays. Il estime en outre qu'il existe un risque d'une intervention turque et saoudienne en Syrie.
Négocier et faire la guerre
Bachar al-Assad a aussi affirmé vouloir mener des négociations avec l'opposition tout en poursuivant la guerre contre la rébellion armée. "Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l'action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu'on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie (...) Le premier volet est indépendant du second".
S'agissant de la "bataille principale" d'Alep, dans le nord, elle a pour but de "couper la route" entre cette province et la Turquie, et non pas de prendre la deuxième ville du pays, a encore dit le président syrien. "L'importance de couper cette route tient au fait qu'elle constitue "la voie principale de ravitaillement des terroristes".
Il s'est aussi exprimé sur la crise des réfugiés. M. Al-Assad estime que l'Europe doit créer les conditions pour aider au retour des réfugiés dans leur pays. "Je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à l'exode (des réfugiés syriens) en fournissant une couverture aux terroristes et en imposant un embargo à la Syrie à aider au retour des Syriens chez eux".
SOURCE
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L'Egypte, la Jordanie, les Emirats arabes unis et Israël se prononcent pour une coopération plus étroite avec la Russie afin de régler le conflit syrien.
La participation de l'aviation russe au conflit syrien pousse de nombreux alliés des Etats-Unis au Proche-Orient à intensifier leur coopération avec Moscou, écrit The Wall Street Journal, citant des diplomates arabes, israéliens et américains.
"L'intensification des opérations militaires russes en Syrie divise les alliés de Washington dans la région: certains pays commencent à prendre conscience de la nécessité d'œuvrer conjointement avec le Kremlin qui soutient le régime de Bachar el-Assad", indique le journal.
Selon lui, les changements de ce genre compliquent davantage la situation diplomatique au Proche-Orient où les partenaires vitaux des Etats-Unis prennent des positions diamétralement opposées. Et ce, à un moment crucial.
Les pays qui se sont investis le plus dans la révolte contre Bachar el-Assad (en premier lieu la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar) appellent l'opposition syrienne à ne pas faire de concessions lors des négociations inter-syriennes et à poursuivre la lutte.
Au contraire, des pays comme l'Egypte, la Jordanie et les Emirats arabes unis se déclarent prêts à reconnaître le rôle de Moscou et de Damas et soulignent la nécessité de coopérer plus étroitement avec le Kremlin.
"A l'issue de nos entretiens avec la partie russe, nous avons constaté que l'objectif principal de Moscou était de combattre les organisations terroristes. Nous soutenons tout effort international visant à éradiquer le terrorisme en Syrie", a indiqué lundi dernier le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri.
"Nous devons agir de concert, laissant de côté nos désaccords régionaux", a pour sa part déclaré le prince héritier d'Abu Dhabi et président des Emirats arabes unis, Mohammed Bin Zayed Al-Nahyane, après avoir rencontré la semaine dernière le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Israël et Moscou entretiennent eux aussi des contacts dans le but de définir des actions conjointes au Proche-Orient.
Selon certains analystes et diplomates, c'est la profonde déception face à la position de la Maison Blanche sur la crise syrienne qui pousse les alliés des Etats-Unis à se ranger de plus en plus souvent du côté de la Russie.
"De nombreux pays du Proche-Orient font remarquer que quatre ans se sont écoulés depuis le début de la crise syrienne. Or, les Etats-Unis ont soit semé le chaos en Syrie, soit n'y ont rien fait", affirme Faysal Itani, maître de recherches à l'Atlantic Council, un think tank de l'Otan.
L'an dernier, de nombreux pays arabes étaient persuadés que l'offensive lancée par l'opposition armée dans la province de Lattaquié mettrait un terme au régime de Bachar el-Assad. Les islamistes s'apprêtaient à isoler Damas du littoral, ce qui devait leur permettre "d'étrangler" le gouvernement syrien.
Cependant, au cours des derniers mois, l'armée syrienne soutenue par l'aviation russe a débarrassé Lattaquié des islamistes et les a chassés vers la frontière turque.
Source
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DEUX ADVERSAIRES RESOLUS:
Poutine est un joueur d’échecs doublé d’un
judoka : il réfléchit, temporise et attaque . Avec
en point de mire un objectif clair : refaire de la
Russie une grande puissance.

Erdogan, le nouveau sultan turc, veut que la Turquie redevienne l’Empire Ottoman : les yeux tournés vers l’Orient pour le dominer politiquement et religieusement mais aussi vers l’Occident pour traiter d’égal à égal.
Il y a encore peu de temps, les deux hommes se parlaient beaucoup, notamment sur les questions du gaz et du cheminement des oléoducs. Mais trop de divergences rendaient la confrontation probable: outre les penchants islamistes avérés d’Erdogan (proche des Frères musulmans), l’appartenance de la Turquie à l’OTAN et son souhait, même différé, d’adhérer un jour à l’Union européenne. On mesure la complexité de l’équilibre pour la Turquie : être une base avancée de l’OTAN (donc des Etats-Unis) négocier avec l’Europe, parler avec la Russie et développer une stratégie d’expansion d’un islam sunnite très dur.
C’est le conflit syrien, bien sûr, qui va modifier tout cela.
L’aide turque aux islamistes
Erdogan a longtemps entretenu des relations cordiales avec Bachar el Assad. Mais la révolte de la population syrienne sunnite, poussée par l’Arabie Saoudite et le Quatar, va fatalement entraîner Erdogan à prendre parti contre Bachar et son régime alaouite, considéré comme hérétique.
Tandis que Poutine fournit armes et argent au régime syrien, la Turquie devient la plaque tournante de l’insurrection. Outre les fournitures d’équipements militaires, ce sont des milliers d’hommes, venus du monde entier, qui transitent par elle. L’armée laisse passer tandis que les services secrets turcs organisent les convois d’armes et entretiennent d’étroites relations avec les chefs de l’insurrection y compris ceux de l’Etat islamique à partir de 2014.
Dans le même temps, des millions de civils syriens fuient la guerre et se réfugient en Jordanie, au Liban et en Turquie. L’exode s’accélère lorsque l’Etat Islamique conquiert de nombreux territoires en 2014 et 2015 : mêmes les sunnites ne sont pas à l’abri des exactions de ces combattants fanatisés et d’une sauvagerie sans limite.
Deux événements fondamentaux se produisent alors : l’exode des migrants vers l’Europe et l’intervention russe.
Opération migrants
La question des migrants se pose avec acuité à partir de 2015. Notons au passage la savoureuse sémantique européenne consistant à utiliser un terme anglais pour éviter le mot immigré, probablement trop stigmatisant.
Encouragés par la passivité européenne face à l’exode massif d’Africains prenant la mer depuis la Libye mise en miettes par la brillante intervention franco-américaine, les turcs commencent à mettre au point l’exode vers l’Europe des réfugiés campant sur leur sol. Des réseaux de passeurs s’organisent et des milliers de petites ou moyennes embarcations prennent la mer depuis la côte turque vers les îles grecques, toutes proches. Les gardes-côtes turcs suivent les consignes et laissent soigneusement passer. Bien sûr, il y a des noyades en nombre, dont beaucoup d’enfants et la photo du corps de l’un d’eux rejeté par la mer sur une plage fera le tour du monde.
Angela Merkel , n’écoutant que son coeur, ouvre les portes de l’Europe et au passage rappelle qu’il n’y a plus d’enfants allemands et qu’il faut bien des bras pour travailler et payer les retraites d’une population à la démographie suicidaire.
La grande invasion pouvait commencer.
Outre la subversion de l’Europe, ce qui ne peut que réjouir un islamiste digne de ce nom, cette opération gigantesque, va permettre à Erdogan de soutirer des milliards d’euros à l’Europe (3 pour l’instant) pour gérer les réfugiés restés en Turquie. Surtout, il apparaît comme l’interlocuteur numéro un des puissances occidentales, reléguant ses voisins à un rôle négligeable et la Russie à celui d’un fauteur de guerre. Enfin, il exige, et obtient, la reprise des négociations pour une adhésion à l’Union européenne.
Intervention russe
Parallèlement, l’affaiblissement de l’armée syrienne face aux multiples factions islamistes gorgées d’armes et d’argent venant d’Arabie Séoudite, du Quatar, de Turquie , des Etats-Unis et même de France grâce aux bons offices de Laurent Fabius, va obliger la Russie à renforcer son appui au régime syrien.
Après la chute de la Province d’Idlib, près de Lattaquié, le coeur du régime, et une subtile préparation diplomatique, Poutine envoie l’aviation russe et des conseillers au sol. Cela se fait de concert avec l’Iran et le Hezbollah libanais : les chiites ne veulent pas d’un Etat islamiste sunnite.
Les résultats ne se font pas attendre et le cours de la guerre, depuis, semble s’inverser. Ivre de rage Erdogan commet un acte fou : il fait abattre un bombardier russe, insuffisamment protégé par la chasse (les Russes en tireront la leçon). Le corps du pilote tué est émasculé par des islamistes turkmènes armés par Istanbul; le copilote survivant est récupéré après une opération commando.
Poutine a réagi avec mesure : sanctions économiques, refus de rencontrer Erdogan lors de la Cop 21, incitations faites aux Russes de ne plus passer leurs vacances en Turquie. C’est la différence entre un chef d’Etat et un manipulateur sans scrupules.
Mais il n’oubliera pas : quand le moment sera venu, les insurgés Turkmènes de la province d’Idlib paieront le prix fort pour leur geste barbare.
Au delà, c’est l’affrontement entre deux hommes que tout oppose et deux puissances aux intérêts maintenant antinomiques.
Le sort du Proche Orient en dépend.
Pour l’Europe, rien ne change : Poutine est un homme dangereux et la Russie une ennemie. Quant à la Turquie, elle est un interlocuteur certes difficile mais fiable. Un jour peut-être cette stratégie absurde sera corrigée. Mais elle passe par un préalable : s’affranchir de la tutelle américaine.
(SOURCE: Antoine de Lacoste dans MPI)
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L'Académie française opposée à toute réforme de l'orthographe

L'Académie française s'oppose à toute réforme de l'orthographe et n'est pas à l'origine de celle qui doit être prochainement généralisée dans les manuels scolaires, affirme Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie.
L'Académie française s'oppose à toute réforme de l'orthographe et n'est pas à l'origine de celle qui doit être prochainement généralisée dans les manuels scolaires, affirme Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie.
«Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire», indique Mme Carrère d'Encausse dans une interview publiée samedi par le Figaro.
Largement méconnue, la réforme adoptée en 1990 prévoit la simplification de l'orthographe de certains mots et allège l'usage des traits d'union et des accents circonflexes. Sa généralisation prochaine dans les manuels scolaires du primaire suscite une vive polémique, notamment dans les médias et les réseaux sociaux.
«La position de l'Académie n'a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l'orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l'épreuve du temps», souligne Mme Carrère d'Encausse qui rappelle que la langue «est une part essentielle de notre identité».
L'historienne précise qu'en ce qui concerne la réforme de 1990, l'Académie s'était prononcée sur des «principes généraux - un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d'élaboration».
L'Académie a par la suite «marqué son désaccord» avec le texte, a-t-elle dit.
«En 2016, nous sommes devant une situation radicalement différente» avec un système éducatif qui «s'est écroulé» au point «qu'un élève sur cinq quitte l'école sans savoir lire» ajoute Mme Carrère d'Encausse.
«Le problème n'est donc plus d'offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l'accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif», estime-t-elle.(Source: 20 minutes)
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Voici la traduction de larges extraits d’une information parue hier sur Breitbart. Ça continue…
« Selon de quotidien allemand Die Welt, les violences contre les minorités ethniques ou religieuses et les femmes continuent à monter en flèche dans les centres d’asile en Allemagne. Des hommes musulmans déchirent des Bibles, agressent les chrétiens, abusent sexuellement de femmes et d’enfants et tabassent des homosexuels […]
À Stuttgart, l’affaire de violence contre un chrétiens assyrien par un compagnon de chambre musulman, a suscité le lancement d’une pétition, signée par 17 000 personnes, demandant un hébergement séparé.
La pétition, lancée par le [Zentralrates Orientalischer Christen in Deutschland, conseil central des chrétiens d’Orient en Allemagne], a demandé à la ville de Stuttgart “de bien vouloir héberger dans un endroit décentralisé les chrétiens réfugiés à Stuttgart-Neugereut en les protégeant des souffrances et des persécutions accrues auxquelles ils sont exposés ».
L’affaire a été abordée par le conseil municipal qui a approuvé la création d’un centre d’hébergement séparé pour 30 chrétiens [à Neugereut] avant le fin du mois d’avril ».
Source : Breitbart, 11 février
SOURCE
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INVITATION:
"Que sont mes amis devenus ?"
par Brigitte Stora
dimanche 21 février 11h30
au café des Psaumes
16 ter, rue des Rosiers Paris 4e
Contact : brigitte.stora@wanadoo.fr
Janvier 2015. « Le pire c'est que nous savions… ». Comme si cette destruction nous était intime, connue. Depuis quinze ans, nous étions presque seuls, ciblés, abandonnés. Charlie aussi avait été lâché, puis criminalisé et assassiné. A sa manière, il était devenu un peu juif. Onze mois plus tard, plus de 130 jeunes seront assassinés au Bataclan et sur les terrasses des cafés à Paris. La France toute entière est désormais visée.
Pendant des décennies, l’idéal révolutionnaire d’une certaine gauche a épousé le désir d’émancipation, la soif de fraternité. Nous pensions qu’après la Catastrophe, la source du venin était tarie, nous avons cru en un monde pluriel où nous avions enfin notre place.
Mais les amants du chaos se sont réveillés et abreuvent les jeunes générations de leur fiel et de leur ressentiment. Aux mots ont succédé les meurtres : celui d’Ilan Halimi, celui des militaires et des enfants juifs de Toulouse, des clients d’un magasin cacher puis le mitraillage de toute une rédaction. L’horreur des attentats de novembre a plus clairement encore ciblé le « nous », celui que depuis longtemps ils détruisent.
Aujourd’hui la « révolte » s’avance trop souvent contaminée par la haine au point parfois de relayer insidieusement la terreur fasciste, de lui donner une justification. Alors que du temps de nos engagements, le choix de la vie dominait, je me demande « que sont mes amis devenus ? ».
Après des études de sociologie et d’Ethique, Brigitte Stora est devenue journaliste indépendante et chanteuse.