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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 12:48
Une forêt de croix gravées dans le désert d’Arabie saoudite (Source: "L'Orient le Jour")
CONFÉRENCE MUSÉE AUB

Au Ve siècle, dans une Arabie où les rois de Himyar accordaient leur soutien au judaïsme, une communauté chrétienne a inscrit sa marque en gravant des croix ostentatoires au cœur du désert.

 

À travers les épigraphies d'une communauté chrétienne en Arabie du Sud au Ve siècle, Frédéric Imbert a mené son auditoire non seulement aux sources du christianisme en Arabie, mais aussi aux sources mêmes de l'écriture arabe. Spécialiste d'épigraphie arabe et islamique, professeur à l'université d'Aix et membre de la mission franco-saoudienne de prospection dans l'émirat de Najrân, au sud de l'Arabie, Imbert a exposé lors d'une conférence au musée de l'Université américaine de Beyrouth, les découvertes qu'il a faites dans la zone de Jabal Kawkab (la montagne de l'Astre) dont les parois rocheuses ont révélé des inscriptions assorties de croix, mais aussi, sur des kilomètres et des kilomètres, des milliers de gravures rupestres de toutes les époques, depuis la préhistoire jusqu'à l'époque islamique.

 

Les croix de Bīr Ḥimā
Les anciennes inscriptions de la communauté chrétienne ont été découvertes en janvier 2014 au sud de Jabal Kawkab dans le secteur de Hima, dit aussi Bîr Ḥimā ou Ᾱbār Ḥimā, « appellations renvoyant à une zone de puits connus depuis la plus ancienne Antiquité ». Le site, posé sur l'ancienne voie qui reliait le Yémen à Najran sans passer par le grand désert du Rub' al-Khālî, était « une halte majeure pour l'approvisionnement en eau ». Non loin de ces puits, le conférencier a découvert des inscriptions gravées sur des rochers, « face écrite tournée vers le haut ». Son regard est attiré par « la qualité de la gravure et la typologie des caractères », ainsi que par « la taille ostentatoire » et les formes variées des croix gravées, associées systématiquement aux textes. « Il est vrai qu'elles ne sont pas les seules croix connues en Arabie du Sud et de l'Est, mais il s'agit sans doute des plus vieilles croix chrétiennes en contexte daté de 470 de notre ère », souligne Frédéric Imbert.


Pourtant, aucune trace de bâti n'a été relevée sur le site. Et l'ensemble des inscriptions, qui s'étend sur plus d'un kilomètre, ne fournit qu'une série de noms. Elles ne contiennent ni phrases construites ni textes relatant un événement. L'identification de la langue reste donc aléatoire. « Nous pensons au travers de quelques mots qu'il s'agit d'une forme tardive et peut-être locale d'araméen », indique-t-il. Quant à la lecture des noms, elle ne s'impose pas immédiatement.


À titre d'exemple, « Yawnan bar Malik(w) ne porte aucun point diacritique et il peut être aussi lu Ṯawbān, mais nous penchons plutôt pour Yawnān, comme le propose le savant onomasticien Ibn Mākūlā dans son ouvrage al-Ikmāl », explique le conférencier, précisant que dans le contexte chrétien, il s'agit de la forme ancienne de Yūnus ou Jonas. Donc on peut lire « Jonas fils de Malik ». Ensuite, se référant au calendrier de l'antéislam proposé par « Muḥammad b. al-Mustanīr, surnommé Quṭrub (m. 206/821), grammairien d'al-Baṣra », il souligne que « burak » correspond à l'actuel mois hégirien de Dhâ l-Hijja.
Quant à la date, elle correspondrait, selon le système de numération nabatéen, à l'an 470 de notre ère. Les inscriptions dateraient du règne du souverain himyarite Shuriḥbi'īl Yakkūf qui gouverna l'Arabie du Sud de 470 à 475. C'est sous son autorité qu'auraient débuté les persécutions de chrétiens. Les inscriptions révèlent d'ailleurs le nom de Marthad et celui de Rabī', inscrits sur la liste des martyrs de Najrân, dans le Livre des Himyarites.



(Pour mémoire : Hegra, la Pétra d'Arabie saoudite, dévoile ses secrets)

 

Le nabatéo-arabe : une écriture de transition
En ce qui concerne le registre de l'écriture, le spécialiste reste prudent. Selon lui, « l'inscription ressemble à de l'arabe, et nous pourrions être tentés de l'appeler « écriture arabe antéislamique » ; mais ce serait sans doute partiellement exact dans la mesure où nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agisse purement de langue arabe, et ce serait ignorer la forme de certains caractères qui se rapprochent plus de l'écriture nabatéenne telle qu'on la connaît dans le nord de l'Arabie. C'est pourquoi il semble préférable de la qualifier d'inscription en écriture nabatéo-arabe », dit M. Imbert, ajoutant que « jusqu'à présent, on pensait que l'écriture arabe dérivait du syriaque (écriture utilisée dans les milieux chrétiens en Syrie et en Bas-Irak), mais certains demeurent convaincus qu'elle pouvait dériver du nabatéen tardif ». Le conférencier rappelle que ces dernières années, les travaux menés par la chercheuse du CNRS Orient & Méditerranée Laïla Nehmé, dans le nord de l'Arabie et autour de Madā'in Ṣālih, ont montré qu'il existait une écriture de transition, le nabatéo-arabe, dont certains caractères montrent déjà l'évolution vers les formes connues de l'écriture arabe que nous connaissons.

 

Le massacre des chrétiens
Pour comprendre le contexte dans lequel ces écrits ont été produits, Frédéric Imbert expose un petit historique de la zone, expliquant qu'à la fin du IIIe siècle après J.-C., la dynastie himyarite qui a régné durant 150 ans affirme sa neutralité entre les grands empires byzantin et perse, en faisant le choix du judaïsme.
D'autre part, le christianisme s'est répandu en Arabie à partir du IVe siècle, mais « c'est au VIe qu'il va prendre son essor dans la région du golfe Arabo-Persique, dans les régions côtières du Yémen et dans celle de Najrân. L'un des facteurs importants de sa diffusion va être l'activité missionnaire des chrétiens de l'empire perse sassanide et celle des missionnaires syriens monophysites qui sont hostiles au concile de Chalcédoine (451), et ce sont eux qui semblent exercer des responsabilités ecclésiastiques à Najrân. Deux évêques y sont d'ailleurs consacrés entre 485 et 519 ».


Mais un coup de force installe sur le trône himyarite un usurpateur qui prend le nom de Yûsuf/ Joseph appelé également Dhū Nuwās. C'est lui qui ordonnera le massacre des chrétiens de Najrân.
Ce massacre est confirmé par plusieurs sources dont le Martyre d'Aréthas, ouvrage publié dans les Monographies, et les textes épigraphiques écrits en sudarabiques par un général du roi Yūsuf Dhū Nuwās. Ce dernier évoque clairement les événements. Le Coran se fait également l'écho dans la sourate al-Burūǧ (les Constellations).


À l'appel des chrétiens survivants, relayé par l'empereur byzantin, le roi d'Ethiopie Kâleb monte une expédition militaire pour venir au secours des persécutés. Son armée renverse et met à mort Yûsuf, lequel est remplacé par un nouveau roi chrétien. L'Arabie du Sud devient un protectorat éthiopien et le restera jusqu'à la conquête de l'Islam.


D'où est venue cette communauté ?
Il est possible que cette communauté chrétienne soit venue d'Irak, plus précisément d'al-Ḥira, « ville arabe de tradition chrétienne, pôle de christianisation des rives du golfe Arabo-Persique et qui compte déjà des épiscopats et des églises. Leur orientation théologique pourrait être celle des nestoriens d'al-Hîra, mais c'est difficile à prouver », dit le conférencier, soulignant que cette communauté avait adopté une langue et une écriture (l'araméen et le nabatéo-arabe) qui ne sont pas celles du royaume de Himyar, c'est-à-dire le sudarabique et le sabéen.

 

Le plus vieux livre des Arabes
Pour conclure, Frédéric Imbert signale que tout le contexte épigraphique de Hima et de la zone du Jabal Kawkab est troublant tant cette région affiche des milliers de représentations humaines et animales, de versets, de croix, de vers de poésie, de textes en arabe, en sudarabique, en thamoudéen ou en nabatéen. « Nous travaillons sur ce que j'appelle "le plus vieux livre des Arabes", un livre écrit sur les pierres du désert par des hommes qui vécurent à l'époque où une certaine forme de monothéisme se met en place dans la douleur et l'opposition, les massacres et les guerres. Aujourd'hui, c'est une page de l'histoire des Arabes et du christianisme que nous essayons de retrouver et qu'il va falloir aller chercher au sud de l'Arabie. »

 

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 12:43
بيان البطاركة ورؤساء الكنائس - Appel des patriarches chrétiens aux communautés arabe et internationale

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Source: 28 Janvier 2015 (Zenit.org) Anne Kurian 
Les patriarches chrétiens du Moyen-Orient appellent les communautés arabe et internationale à neutraliser les organisations terroristes et à aider les réfugiés à revenir dans leur patrie.

Une rencontre des patriarches et des responsables chrétiens d'Orient a eu lieu le 27 janvier 2015 à Bkerke, siège du patriarcat maronite libanais, pour aborder la situation des chrétiens au Moyen-Orient, rapporte AsiaNews, agence de l'Institut pontifical des Missions étrangères (PIME).
Les participants ont lancé un appel « aux deux communautés, arabe et internationale » pour qu'elles viennent à l'aide des réfugiés en favorisant leur rapatriement et leur réinstallation : il est urgent de les aider à « rester dans leurs pays respectifs et maintenir ainsi leurs traditions et leur mission chrétienne », en leur garantissant « un travail, des écoles, des logements », a souligné le patriarche maronite Béchara Raï.
Ce qui implique de « mettre fin à la guerre en Syrie et en Irak avec des moyens pacifiques, à travers des négociations politiques et un dialogue sérieux entre les belligérants, en neutralisant les organisations terroristes ».
En d'autres termes, les communautés arabe et internationale doivent « cesser de soutenir [les terroristes] sur les plans financier et militaire, en fermant les frontières si nécessaire pour empêcher la circulation des mercenaires ».
Pour les responsables chrétiens, il est nécessaire aussi de chercher à résoudre la crise entre Israël et la Palestine, afin qu'il y ait « deux peuples, deux États » : « Il est évident que les deux conflits israélo-palestinien et israélo-arabe sont à l'origine des disgrâces que nous vivons aujourd'hui au Moyen-Orient », a affirmé le patriarche Raï.
Ils demandent aussi un engagement majeur international « pour obtenir la libération de toutes les personnes enlevées ou séquestrées, qu'il s'agisse de civils, de militaires ou de personnalités religieuses ». Parmi eux, Mgr Paul Yazigi, métropolite d'Alep des grecs-orthodoxes et Mgr Youhanna Ibrahim, métropolite d'Alep des syriaques orthodoxes sont portés disparus depuis le 22 avril 2013.
La situation du Liban, sans président depuis mai dernier et avec des groupes politiques chrétiens et musulmans qui en boycottent l'élection, a également été évoquée.
Les participants à cette rencontre étaient Youhanna Yazigi, patriarche grec-orthodoxe ; Mar Ignace Ephrem II, patriarche syro-orthodoxe ; Grégoire III Laham, patriarche grec-catholique ; Mar Ignace Joseph III Younan, patriarche syro-catholique ; Joseph Arnaout, représentant du catholicos arménien de Cilicie, Nerses Bedros XIX ; Michel Kassargi, évêque chaldéen au Liban ; le pasteur Sélim Sahyoun, président du Conseil supérieur de la Communauté évangélique au Liban et en Syrie ; le nonce apostolique Gabriele Caccia ainsi que divers représentants d'organismes caritatifs catholiques, orthodoxes et protestants.
Avec une traduction de Constance Roques
(28 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

 


روما, 28 يناير 2015 (زينيت) - اليوم الثلاثاء 27 كانون الثاني (يناير) 2015، إجتمعَ في الكرسي البطريركي الماروني في بكركي أصحابُ القداسة والغبطة بطاركةُ الكنائس الشرقية شاركَ فيه الكردينال بشاره بطرس الراعي بطريرك انطاكيه وسائر المشرق للموارنة، والبطريرك يوحنا العاشر يازجي بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق للروم الارثوذكس، والبطريرك مار إغناطيوس أفرام الثاني، بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق للسريان الأرثوذكس والبطريرك غريغوريوس الثالث لحّام، بطريرك أنطاكيه وسائر المشرق والاسكندرية وأورشليم للروم الكاثوليك، والبطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان، بطريرك السريان الإنطاكي، والمطران جوزف أرناؤوطي ممثّلًا البطريرك نرسيس بدروس التاسع عشر، كاثوليكوس بطريرك كيليكيا للأرمن الكاثوليك؛ والقس سليم صهيوني رئيس المجمع الأعلى للطائفة الإنجيلية في لبنان وسوريا، والسفير البابوي المطران Gabriele Caccia والمطارنة ميشال قصارجي رئيس الطائفة الكلدانية في لبنان، ودانيال كوريه مطران بيروت للسريان الأرثوذكس، والياس عوده متروبوليت بيروت للروم الأرثوذكس، وبولس صيّاح النائب البطريركي العام، وسمير مظلوم النائب البطريركي، والأب بول كرم رئيس كاريتاس لبنان، والسيد ميشال قسطنطين المدير الوطني للبعثة البابوية، والسيدة آني كالوست ممثّلة الجمعية الخيرية للأرمن الكاثوليك، والسيد ملحم خلف من جمعية فرح العطاء والأباتي أنطوان خليفه الأمين العام للدوائر البطريركية.
فتناولوا أوضاع النازحين من سوريا والعراق إلى لبنان، وإلى داخل الأراضي السورية والعراقية الآمنة، وأولئك المتواجدين في مدنهم وبلداتهم، من حيث الخدمة التي تؤدّى لهم، وحاجاتهم ومطالبهم من حكوماتهم ومفوّضيّة الأمم المتّحدة للاجئين، والأسرتَين العربية والدولية. وفي ختام اجتماعهم أصدروا البيان التالي:
1. هنّأ الآباءُ صاحب الغبطة البطريرك الكردينال مار بشاره بطرس الراعي على نجاح العملية الجراحية المفاجئة التي أُخضع لها وشكروا اللهَ معه على ذلك، وعلى عودته بالسلامة لاستئناف خدمته على رأس الكنيسة الانطاكية السريانية المارونية.
2. آلم الآباءَ جدًّا سقوطُ ثمانية شهداء جُدد في صفوف الجيش اللبناني على مذبح الوطن يومَ الجمعة الماضي في واجب الدفاع عن الحدود، بمواجهة مسلّحي المنظّمات الإرهابية التي شنّت هجومًا واسعًا على الجيش في جرود رأس بعلبك. وقد أحبط الجيش، بعون الله، خططها التخريبية البالغة الخطورة. وهم، فيما يعزّون قيادة الجيش وأهالي العسكريّين الشهداء، يجدّدون الدعم الكامل لهذا الجيش، ويدعون الجميع للوقوف إلى جانبه ويطالبون السلطة اللبنانية بتوفير الغطاء السياسي الكامل والموحَّد له، وتأمين كلّ حاجاته ومدِّه بالسلاح اللازم.
3. استعرض الأباءُ أوضاع أبناء كنائسهم في سوريا والعراق وما أدّت إليه الحروب من تدمير وتقتيل وتهجير عدد كبير من المواطنين. كما استمعوا إلى تقارير المسؤولين عن بعض المنظّمات التي تقوم بمساعدة هؤلاء المهجّرين والنازحين، وشكروهم على جهودهم متمنّين لهم التوفيق في متابعة خدمتهم. كما يشكرون كلّ المنظّمات والدول التي قدّمت المساعدات المالية والعينية، متمنّين تكثيف هذا الدعم لتغطية حاجات هؤلاء النازحين الذين يعيشون أوضاعًا مذرية ومأساوية.
4. تجاه هذه المأساة الإنسانية الكبيرة التي يُصاب بها شعبُنا المسيحي ومواطنينا من الأديان الأخرى، يوجّه أصحابالقداسةوالغبطة النداء إلى كلّ من الحكوماتسأسة المحلية والأسرتين العربية والدولية، فيطالبون بتأمين المساعدات اللّازمة للنازحين، والعمل الجادّ من أجل عودتهم إلى بيوتهم وأراضيهم، ومساعدتهم على إعادة بناء بيوتهم وترميمها؛ وتحرير الأسرى والمخطوفين العسكريين والمدنيّين ورجال الدين، ولا سيّما المطرانين بولس اليازجي ويوحنا ابراهيم، ووضع حدّ للحرب في سوريا والعراق بالطرق السلميّة والمفاوضات السياسيّة والحوار الجدّي بين المتنازعين؛ والتوقّف عن دعم المنظّمات الإرهابية ومدّها بالمال والسلاح. فإنّ الأهداف السياسيّة والاقتصاديّة، مهما كبر حجمُها بنظر أصحابها، لا تبرّرُ كلَّ هذه الاعتداءات المشينة بحقّ الإنسانية، وهي تشكّلُ وصمةَ عار على جبين القرن الحادي والعشرين.
5. وفي لبنان، وأمام تداعيات الأوضاع العامة، السياسيّة والإدارية والاقتصادية، بالإضافة إلى تلك التشريعية والإجرائية والأمنية، يدعو الآباء الكتل السياسية والبرلمانية إلى تحمّل مسؤولياتهم الدستورية الخطيرة بانتخاب رئيسٍ للجمهورية. وهم يأملون أن تؤدّي الحواراتُ السياسيّة الجارية إلى حلّ هذه الأزمة بالتعاون مع الدول الصديقة المعنية، الإقليمية منها والدولية. فلبنان يحتاج إلى رئيس جامع معروف بحكمته ومصداقيّته، صاحب فطنةٍ ورؤية تمكّنه من مواجهة التحديات الراهنة، ومعالجة الأزمات الاقتصادية والاجتماعية التي جعلت الكثيرين من اللبنانيين يعانون من الفقر المتزايد، وتتآكلهم هموم حياتهم اليومية. كما أنّ شبابَنا وقوانا الحيّة لا يجدون أمامهم سوى شرّ الهجرة مرغمين. وحتى إذا ضاعفت الكنائس والمنظّمات الاجتماعية خدماتها، فهي لا تستطيع لوحدها حلّ تلك الأزمات، ولا يمكنها ولا أحد سواها أن يحِلّ محل الدولة في النهوض بالاقتصاد الوطني، وتحريك مرافقه، وتحسين مستواه، وإيجاد فرص العمل الكافية لأبناء الوطن وسواهم.
6. وفي الختام يدعو الآباء أبناءهم إلى توحيد الكلمة ورصّ الصفوف، والعمل مع كلّ ذوي الإرادة الطيبة على إيقاف الحروب والأعمال الإرهابية، وتكثيف الصلاة لأجل إحلال السلام العادل والشامل في هذه المنطقة المعذّبة من العالم. 
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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 15:52
Les patriarches et évêques d'Orient appellent à cesser de soutenir les organisations terroristes

1223[1]

Les patriarches et évêques d'Orient ont tenu mardi leur réunion périodique en présence du patriarche maronite Béchara Raï. A l'issue de leur réunion, ils ont publié un communiqué dans lequel ils appellent les pays arabes et la communauté internationale à cesser de soutenir les organisations terroristes, financièrement et militairement.

Les patriarches et évêques d'Orient ont évoqué les récents combats entre l'armée libanaise et les éléments armés dans le jurd de Ras Baalbeck (Békaa) et qualifié de "douloureuse" la mort de nouveaux martyrs dans les rangs de la troupe. Ils ont dans ce contexte réitéré leur soutien total à l’institution militaire, appelant l'Etat libanais à lui assurer la couverture politique et les armes dont elle a besoin.

Autre dossier libanais évoqué, le vide à la présidence. Les prélats ont exhorté les blocs parlementaires à assumer leurs responsabilités face à la situation au Liban et à élire un président de la République.

Sur le plan régional, les patriarches et évêques d'Orient ont passé en revue la situation des Eglises en Syrie et en Irak et ont remercié tous les pays et organisations qui ont les soutenues moralement et financièrement. Ils ont dans ce contexte appelé les gouvernements des pays concernés ainsi que la communauté arabe et internationale à soutenir les réfugiés et à œuvrer pour leur retour ainsi que pour la libération des civils, des militaires et des religieux détenus.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 21:04

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans C , p.80 rev.) 
St Augustin

 

« Seigneur, je ne suis pas digne »

 


 

Dans la lecture de l'Évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi, jointe à l'humilité.

 

Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le serviteur du centurion, celui-ci a répondu :

 

« Je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit, mais dites seulement une parole et mon serviteur sera guéri ».

 

En se disant indigne, il se montre digne, digne non seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur. 

Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur.

 

En effet le Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s).

 

Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là,

 

« le Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête » (Lc 9,58).

 

Au contraire, ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son cœur. 

C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce centurion. Quand celui-ci dit :

 

« Je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit »,

 

le Seigneur répond :

 

« En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé une telle foi en Israël ».

 

Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc 15,4).

 

Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi des hommes.

 

C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit. 

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 21:02

LES RELIQUES DE MARIE

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Au milieu du V° siècle, les souverains de Constantinople, aujourd’hui devenue Istanbul en Turquie, demandèrent à l'archevêque de Jérusalem de leur envoyer le saint cercueil avec les vêtements funèbres de la Vierge Marie, qui s'y trouvaient.

L'ayant reçu, ils le déposèrent dans le sanctuaire des Blachernes, à Constantinople, élevé en l'honneur de la sainte Théotokos. Ce sanctuaire conserva les reliques du manteau de Marie jusqu'au sac de la ville par les Croisés, en l'an 1204.

Le sanctuaire de Chalcoprateia (Constantinople) conserva les reliques de la ceinture de Marie jusqu'à l'arrivée des Turcs en l'an 1453. Il y avait d’autres reliques de la Vierge à Constantinople. Ainsi, bien avant la chute de la ville passée aux mains des Ottomans, Charlemagne reçut de l'empereur d'Orient trois reliques du voile de Marie, et il les conserva à Aix la Chapelle.

Son petit fils Charles le Chauve les dispersa : un voile resta à Aix-la-Chapelle, et il y est encore vénéré ; un voile fut donné en l'an 876, à la cathédrale de Chartres. Il est en soie. Il fut découpé et dispersé en l'an 1793 ; un voile fut donné en l'an 876, à l'abbaye de Saint-Corneille, à Compiègne. Il est "façon lin" et il y est encore vénéré. 

 

 

Il est tout à fait compréhensible que l'Eglise de Jérusalem, puis l'Eglise universelle, honora et prit soin des souvenirs matériels de la mère de Jésus, le Rédempteur.
Avec l'amour, qu'un peu de légende se soit mélangée à l'histoire, c'est possible aussi.
L'histoire des reliques vestimentaires a commencé en Orient, et a gagné ensuite l'Occident.

La relique des vêtements funèbres (manteau et ceinture) de Marie

Au milieu du V° siècle, « les souverains [de Constantinople] demandèrent à l'archevêque [de Jérusalem] Juvénal de leur envoyer lui-même, dûment scellé, ce saint cercueil avec les vêtements funèbres de la glorieuse et toute sainte Théotokos Marie, qui s'y trouvaient. L'ayant reçu, ils le déposèrent dans le sanctuaire élevé aux Blachernes en l'honneur de la sainte Théotokos. »[1]

C'est ainsi que le sanctuaire sainte Marie de Blacherne (Constantinople) conserva les reliques du manteau de Marie jusqu'au sac de la ville par les Croisés, en l'an 1204.

Le sanctuaire de Chalcoprateia (Constantinople) conserva les reliques de la ceinture de Marie jusqu'à l'arrivée des Turcs en l'an 1453.

Les autres reliques vestimentaires de la Vierge Marie.

Bien avant la chute de Constantinople, Charlemagne reçut de l'empereur d'Orient trois reliques du voile de Marie, et il les conserva à Aix la Chapelle.

Son petit fils Charles le Chauve les dispersa ainsi :

  • Un voile resta à Aix-la-Chapelle, et il y est encore vénéré.
  • Un voile fut donné en l'an 876, à la cathédrale de Chartres. Il est en soie. Il fut découpé et dispersé en l'an 1793.
  • Un voile fut donné en l'an 876, à l'abbaye de Saint-Corneille, à Compiègne. Il est "façon lin" et il y est encore vénéré.

La sainte chemise de Chartres.[2]

Au X° siècle, on ne parlait pas d'un voile, mais de la Sainte Tunique ou, mieux, de la Sainte Chemise, la tradition voulant que la Vierge l'ait portée le jour de l'Annonciation, lorsque le Verbe fut conçu.

C'est pourquoi des chemises de toile étaient offertes aux femmes enceintes après avoir été mises en contact avec la châsse : ainsi, aux XVIIe et XVIIe siècles, le chapitre avait coutume d'offrir aux reines de France et aux dauphines, lorsqu'elles étaient dans cet état, une chemise posée sur la sainte châsse pendant une neuvaine faite à leur intention.

En 1194, le brasier qui anéantit la plus grande partie de la cathédrale fit craindre pour elle pendant trois jours. Soudain, on vit surgir dans le chœur des clercs portant la châsse, par un escalier venant de la crypte où ils avaient survécu. Ce qui fut jugé comme un miracle et fut peut-être à l'origine de l'enthousiasme avec lequel la reconstruction de la cathédrale fut entreprise.

Pendant la révolution française, en l'an 1793, le reliquaire fut ouvert, le voile coupé en petit morceaux dont certains sont vénérés à Rouen et en d'autres endroits, etc...

Il s'agit d'une étoffe de soie, tissé en Orient à une époque sans doute très ancienne. La Vierge Marie était humble (cf. le Magnificat), elle était aussi l'épouse de Joseph, humble lui aussi (charpentier) mais fils de David et donc de la tribu royale, et on ne peut exclure qu'elle ait pu posséder de telles étoffes.

Le voile de Compiègne.

A l'abbaye de Saint-Corneille, au centre du retable inférieur de l'autel, et dans une magnifique chasse en émaux champlevés se trouve, enroulé, notre trésor inestimable, le « Voile de la sainte Vierge » appelé aussi, "Voile de Compiègne".
La chasse actuelle date de 1930. Mais un inventaire de l'an 1666 affirme que le voile fut donné à l'abbaye par l'empereur Charles le Chauve.
Le voile est décrit comme un linge de toile fort claire, façon toile de lin, avec les quelques tâches anciennes et les lettres I. P. M. I. N. I. R. V. -(Id Proprium Matris Jesu Nazareni Judaeorum Regis Velum : C'est le propre voile de la Mère de Jésus de Nazareth, roi des Juifs.). Il est long de 4m 20[3].

Actuellement, nous pouvons encore l'observer. Une lisière, qui mesure effectivement 4m20 de long, n'a ni bout, ni couture, montrant ainsi, que le voile devait avoir la forme d'un cylindre et devait se porter double, ou bien, une partie reposant sur la tête, et, l'autre, sur les épaules. Et "se voient, très nettement, les deux taches brunes "que l'on a toujours cru être du sang de Jésus, tombé sur le voile de Marie, aux pieds de la Croix"[4].
Chaque année la précieuse relique est portée solennellement en procession, le jour de l'Assomption, et chaque jour de nombreux fidèles viennent efficacement se mettre sous sa protection.


[1] Saint Jean Damascène, Extraits de la "Deuxième homélie sur la Dormition de Marie".

[2] Trintignac (André) Découvrir Notre-Dame de Chartres - Ed. du Cerf, Paris 1988

[3] Archives de l'Oise. H.2168 : "Procès-verbal de la translation du Voile de la Sainte Vierge, 15 août 1666" -et- Chanoine Morel : "Les Saintes Reliques vénérées dans l'église Saint-Jacques de Compiègne", p. 21

[4] "Description Historique des Reliques et Reliquaires de Saint-Corneille", 1770 - Chanoine Morel : "Les Saintes Reliques vénérées dans l'église Saint-Jacques de Compiègne", p.25.


 

 

Source: MARIE DE NAZARETH, par Françoise Breynaert

 

- See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/les-reliques-vestimentaires-de-la-vierge-marie?utm_source=Une+minute+avec+Marie+%28fr%29&utm_campaign=04aa25fd66-UMM_FR_Q_2015_01_25&utm_medium=email&utm_term=0_a9c0165f22-04aa25fd66-105143917#sthash.rqzfOLS3.dpuf

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 21:01

Par Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église 
Commentaire de l'Évangile concordant, 4, 20 ;  SC 121 (trad. SC, p. 105) 

 

St Ephrem inspiré

 

« Suivez-moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes »

 


 

      Ils sont venus à lui pêcheurs de poissons et ils sont devenus pêcheurs d'hommes, comme il est dit :

 

« Voici que maintenant j'envoie des preneurs d'hommes, et ils les prendront sur toutes les montagnes et sur tous les lieux élevés » (Jr 16,16).

 

S'il avait envoyé des sages, on aurait dit qu'ils avaient persuadé le peuple et l'avaient ainsi gagné, ou qu'ils l'avaient trompé et ainsi saisi.

 

S'il avait envoyé des riches, on aurait dit qu'ils avaient berné le peuple en le nourrissant, ou qu'ils l'avaient corrompu avec de l'argent et ainsi dominé.

 

S'il avait envoyé des hommes forts, on aurait dit qu'ils les avaient séduits par la force ou contraints par la violence. 


      Mais les apôtres n'avaient rien de tout cela. Le Seigneur l'a montré à tous par l'exemple de Simon Pierre.

 

Il manquait de courage, car il a pris peur à la voix d'une servante ; il était pauvre, car il n'a même pas pu payer sa part de l'impôt (Mt 17,24s). « Je n'ai pas d'or, dit-il, et je n'ai pas d'argent » (Ac 3,6). Et il était sans culture puisque, lorsqu'il a renié le Seigneur, il n'a pas su s'en tirer par la ruse. 


      Ils sont partis donc, ces pêcheurs de poissons, et ils ont remporté la victoire sur les forts, les riches et les sages.

 

Grand miracle !

 

Faibles comme ils l'étaient, ils attiraient sans violence les forts à leur doctrine ; pauvres, ils enseignaient les riches ; ignorants, ils faisaient des sages et des prudents leurs disciples.

 

La sagesse du monde a fait place à cette sagesse qui est elle-même la sagesse des sagesses.    

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:58

ALLER VERS L'UNITE DE L'EGLISE

 

 

11.Crucifixion.Grecque

 

 

 

Les conseils d'Alexandre Siniakov pour avancer sur le chemin de l'unité

 

PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-LUCILE KUBACKI (La Vie)

 

Recteur du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève, ce prêtre a tiré de sa jeunesse russe et de ses études chez les dominicains de Toulouse une grande ouverture. Aujourd’hui, il œuvre pour former ses pasteurs dans cet esprit œcuménique.

 

1. Ne vous laissez pas séduire par le confessionnalisme

 

Le christianisme ne devrait pas être perçu comme une religion aux multiples formes confessionnelles, mais comme l’Église de Dieu. Unique corps du Christ ressuscité, elle est le signe du Royaume des cieux, où toutes choses seront réunies et où Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28). Ne nous satisfaisons pas de la situation présente, mais, même si cela paraît utopique, cherchons des moyens pour faire correspondre notre réalité à la volonté du Seigneur.

 

2. N'ayez pas peur de pardonner

 

Nous avons du mal à admettre que les autres puissent changer. Nous entretenons donc le souvenir stérile des querelles anciennes. Pourtant, l’appel du Seigneur à pardonner est valable non seulement pour les personnes, mais aussi pour les communautés, pour les Églises locales. Ce serait tellement bien qu’il soit suivi littéralement !

 

3. Ne confondez pas la foi et ses expressions culturelles

 

L’unité de l’Église n’est pas l’unité du rite, de la langue ou de la culture religieuse. La pratique liturgique a évolué en permanence depuis les apôtres. Il n’y a pas de raison que cette évolution enrichissante s’arrête à une époque ou qu’elle se réduise à une seule de ses expressions historiques.

 

4. Ne laissez personne instrumentaliser l'Église

 

La foi chrétienne ne doit pas servir des objectifs particuliers, aussi nobles soient-ils : nationaux, politiques, institutionnels, etc. L’instrumentalisation de l’Église par des États a causé de grands maux par le passé et continue à faire des ravages. Elle ne doit plus être possible !

 

5. Croyez dans l'amour sans limites de Dieu

 

Ne fixez pas de frontières à l’action de l’Esprit saint, n’inventez pas de limites à l’amour du Père céleste, car le Fils de Dieu est mort pour toute l’humanité. Aussi, comme le disait saint Silouane du mont Athos, il faut prier pour tous et désirer le salut de chaque personne. C’est ce que signifie la catholicité de l’Église.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:45

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937 (trad. bréviaire 21/11)
70633507 p[1]

« Celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

 

 

 

Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples :

-« Voici ma mère et mes frères ».

Et ensuite :

-« Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère ».

Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naisse d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ soit créé en elle ?

Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein...


Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la Vierge Marie.

Pourquoi ?

Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps entier...

Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27).

Comment l'êtes-vous ?

Faites attention à ce qu'il dit :

-« Voici ma mère et mes frères ».

Comment serez-vous la mère du Christ ?

« Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:43

Sainte Dévote, qui êtes-vous ?

 

[Vierge et martyre]

 


 


 

Patronne de la Principauté de Monaco

 

Patronne principale de la Corse

 

 

 

Au tout début du IVe siècle, en Corse (en ce temps-là province romaine), le gouverneur romain Dioclétien ordonne la grande persécution des chrétiens.

 

 

 

Une jeune chrétienne, Dévote, fut arrêtée, emprisonnée et torturée. Elle mourut sans renier sa foi. Après sa mort, le gouverneur de la province ordonna de brûler son corps mais des chrétiens l’enlevèrent et le placèrent sur une barque en partance pour l’Afrique où, pensaient-ils, on lui donnerait une sépulture chrétienne.

 

 

 

Dès les premières heures de la traversée, une tempête se leva. C’est alors que de la bouche de Dévote sortit une colombe qui guida la barque sans encombre jusqu'à Monaco où elle vint s’échouer dans le vallon des Gaumates (emplacement de l’actuelle église Sainte-Dévote). C’était le sixième jour avant les calendes de février, ce qui correspond approximativement à la date du 27 janvier.

 

 

 

Un oratoire marqua l’emplacement de la tombe. Les fidèles, habitants de Monaco ou navigateurs de passage, vinrent s’y recueillir nombreux et les premiers miracles s’accomplirent. Cependant, une nuit, un homme déroba les reliques de la sainte dans l’intention d’en négocier les bienfaits. Le sacrilège tourna court car un groupe de pêcheurs poursuivit le malfaiteur et le rattrapa en quelques coups de rame. La barque du voleur fut ensuite brûlée sur la plage en sacrifice expiatoire.

 

 

 

On raconte aussi qu’au XVIe siècle, au cours d’une guerre contre les Génois et les Pisans, la sainte protégea Monaco : les ennemis assiégeaient la forteresse. Pendant plus de six mois, leurs attaques furent repoussées par les Monégasques à qui Sainte Dévote était apparue, les assurant de la protection divine et de la victoire. Le 15 mars 1507, les Génois abandonnèrent le siège.

 

 

 

Le culte de Sainte Dévote demeure toujours fervent en Principauté de Monaco. Son culte, lié à Monaco et à ses Princes, se retrouve officiellement dans chaque église de la Principauté et sur des monnaies. C'est l'âme protectrice de l'identité monégasque, dont les reliques ont été implorées dans les joies et les peines. A noter que le premier livre écrit en monégasque par le poète monégasque Louis Notari s'appelle “A legenda de Santa Devota” (La légende de Sainte Dévote).

 

 

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:41

VOULOIR AIMER...

 

 charles-de-foucauld.jpg

 

L'amour consiste non à sentir qu'on aime, mais à vouloir aimer.

 

Quand on veut aimer, on aime ; quand on veut aimer par-dessus tout, on aime par-dessus tout.

 

S'il arrive qu'on succombe à une tentation, c'est que l'amour est trop faible, ce n'est pas qu'il n'existe pas.

 

Il faut pleurer, comme saint Pierre, se repentir comme saint Pierre..., mais comme lui aussi, dire par trois fois : « Je vous aime, je vous aime, vous savez que malgré mes faiblesses et mes péchés, je vous aime » (Jn 21,15s).

 

Quant à l'amour que Jésus a pour nous, il nous l'a assez prouvé pour que nous y croyions sans le sentir.

 

 

 

(Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), 

 

ermite au Sahara.

 

Lettre du 15/07/1916 

 

(Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 777) )

 

 

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