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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 19:13
SAINT TIMOTHÉE, qui êtes-vous ?
[Évêque et Martyr
(† 97)]

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Saint Timothée était né en Lycaonie, dans la ville de Lystres, qui fut évangélisée par saint Paul.

Le passage du grand Apôtre fut la cause de la conversion de Timothée et de sa famille. Plus tard, quand Paul revint à Lystres, il remarqua Timothée et résolut de se l'associer dans l'apostolat, malgré sa jeunesse.

L'admirable jeune homme sacrifia avec joie toutes les espérances terrestres et consentit à quitter sa famille pour se donner entièrement à Dieu et supporter toutes les fatigues et toutes les persécutions de la vie apostolique.

Dès lors on peut voir Timothée partout à côté de saint Paul, et à la confiance de l'un répond le dévouement de l'autre. 

Après la mort de saint Paul, Timothée, qui avait été préposé par son maître à l'Église d'Éphèse, eut la consolation d'y vivre en l'amitié et la présence du disciple bien-aimé de Jésus, l'Apôtre saint Jean.

Un jour que les Éphésiens célébraient par des orgies une des fêtes de leur déesse Diane, le saint évêque d'Éphèse, indigné, se jette au milieu de ce peuple insensé, lui représente la folie de sa conduite et l'invite à se convertir au christianisme; mais il est entouré par des furieux, accablé de coups de pierres et de massues et laissé pour mort.

Ses disciples le relèvent et le transportent dans le voisinage, où il expire bientôt dans leurs bras et rejoint dans la gloire son maître saint Paul. 

L'Église honore en lui l'un des plus célèbres et des plus saints disciples des Apôtres.



(Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.)

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 18:57

Par Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque . Sermon 159, 1,4-6 ; CCL 104,650 (trad Delhougne, Les Pères commentent, p. 288) 

« Qu'il me suive »


Quand le Seigneur nous dit dans l’Évangile :

-« Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même », nous trouvons qu'il nous commande une chose difficile et nous considérons qu'il nous impose un lourd fardeau.

Mais si celui qui commande nous aide à accomplir ce qu'il commande, cela n'est pas difficile. 

Où devons-nous suivre le Christ, sinon là où il est allé ?

Or, nous savons qu'il est ressuscité et monté aux cieux : c'est là que nous avons à le suivre.

Il ne faut certainement pas nous laisser envahir par le désespoir, car, si nous ne pouvons rien par nous-mêmes, nous avons la promesse du Christ.

Le ciel était loin de nous avant que notre Tête y soit montée.

Désormais, si nous sommes les membres du corps de cette Tête (Col 1,18), pourquoi désespérer de parvenir au ciel ?

S'il est vrai que sur cette terre tant d'inquiétudes et de souffrances nous accablent, suivons le Christ en qui se trouvent le bonheur parfait, la paix suprême et la tranquillité éternelle. 

Mais l'homme désireux de suivre le Christ écoutera cette parole de l'apôtre Jean :

« Celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6).

Tu veux suivre le Christ ?

*Sois humble, comme il l'a été.

Tu veux le rejoindre dans les hauteurs ?

*Ne méprise pas son abaissement.

+++

« Pécheurs, revenez à votre cœur »

Du Sermon 37,1 ; SC 243 (trad. SC p. 229 rev.):

Il y a beaucoup de choses qu’à cause de la faiblesse humaine nous n’arrivons pas à accomplir physiquement ; mais, si nous le voulons vraiment, nous pouvons, avec l'inspiration de Dieu, trouver de l’amour dans notre cœur.

Il y a parfois beaucoup de choses que nous n’arrivons pas à sortir de notre grenier, de notre cave ou de notre cellier, mais nous n’avons pas d’excuse quand il s’agit de notre cœur… 

On ne nous dit pas :

-« Allez jusqu’à l’Orient, et cherchez l’amour ; naviguez vers l’Occident et vous trouverez l’amour ».

Non, on nous ordonne de rentrer à l’intérieur de notre cœur, d’où la colère nous fait sortir si souvent.

Comme le dit le prophète :

-« Pécheurs, revenez à votre cœur » (Is 46,8).

Ce n’est pas dans les pays lointains qu’on trouve ce que le Seigneurdemande de nous ; il nous envoie à l’intérieur de nous-mêmes, dans notre cœur, car il a placé en nous ce qu’il nous demande.

La charité parfaite n’est autre que la bonne volonté de l’âme ; c’est à propos d’elle que les anges ont proclamé aux bergers :

-« Paix sur terre aux hommes de bonne volonté » (Lc 2,14 Vulg)…

Travaillons donc de toutes nos forces, avec l’aide de Dieu, à donner la première place dans notre âme à la bonté plutôt qu’au mal, la patienceplutôt que la colère, la bienveillance plutôt que l’envie, l’humilité plutôt que l’orgueil.

Bref, que la douceur de la charité prenne tellement possession de notre cœur qu’il n’y ait plus de place pour l’amertume de la haine.      

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 18:54

Chers amis. Aloh m'barekh.

Pour ceux qui ne peuvent vraiment pas monter sur Paris Dimanche, et qui savent que la prière est souveraine dans tous les combats spirituels que nous menons pour notre sanctification certes, mais aussi collaborer au "bien commun", ils leur est demandé de participer à cettre manifestation de la France Chrétienne debout, vigilante et en marche par la prière .

Que ceux de nos fidèles Syro-Orthodoxe-Francophones de Région Parisienne rejoignent la Marche, sinon,, qu'ils participent à la Messe (St Qurbana) dans chacune de nos Paroisses:

*Normandie, Nord-ouest, Nord-Est: N-D de Miséricorde:

¤Messe à 10h30 au Monastère Syriaque suivie de prières spécifiques,

*Facade Atlantique, Sud-Ouest: Notre-Dame de la Très Ste Trinité:

¤Messe à 10h 30 à la Chapelle de La Chapelle Faucher (24) ce samedi 24 suivie de prières spécifiques,

¤Messe à 10h30 en la Chapelle N-D des Grâces-St Ubal de Jauldes (16) suivie de prières spécifiques.

.en union avec la marche de Dimanche Après-midi.
 

Nous demandons aux responsables des "relais paroissiaux" qui, loin des paroisses ne pourraient rejoindre le "Centre de Messe" le plus proche, de s'unir, en organisant des prières spécifiques, à nos Paroisses et au "Peuple en marche pour la Vie".

Dans tous ces combats pacifiques, car ce sont bien des combats que nous menons avec les armes du Christ Prince de la Paix ( Vérité, Amour, Respect), nous ne pouvons pas faire l'économie de la prière et de la pénitence, elles sont nécessaires pour obtenir du Seigneur l'intervention de ses armées célestes comme nos ancêtres l'ont déjà obtenu.
Comme Sainte Jeanne d'Arc, notre cri  sera cette année:

-"Seigneur, Regardez, il y a tant de grand pitié en Royaume de France, faites ce que votre Coeur vous dira nous vous en supplions"

Voilà, mes amis, depuis le Sud-Ouest où j'achève ma tournée pastorale mensuelle en cette région mon appel en ce samedi.

Que la Mère de Miséricorde , la Vierge Vigilante, Prudente et de "Bon Conseil" accompagne tous les hommes et femmes de bonne volonté (Croyants ou non) qui marcheront dimanche pour que l'emporte sur la "culture de mort" une dynamique de vie pour la construction d'une société toujours plus ajustée à la vérité naturelle comme surnaturelle!

Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) !

+Mor Philipose-Mariam

PLAN DU PARCOURS

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:44

 


Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 311, 2 
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« Il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher »


      Les bienheureux apôtres...ont vu, les premiers, le Christ pendu à la croix, ils ont pleuré sa mort, ils ont été saisis d'effroi devant le prodige de sa résurrection, mais bientôt, transportés d'amour par cette manifestation de sa puissance, ils n'ont plus hésité à verser leur sang pour attester la vérité de ce qu'ils avaient vu.


Pensez, mes frères, à ce qui était demandé à ces hommes : partir dans le monde entier prêcher qu'un homme mort était ressuscité et monté au ciel, souffrir pour la prédication de cette vérité tout ce qui plairait à un monde insensé :

-privations, exil, chaînes, tourments, bûchers, bêtes féroces, des croix et la mort. Était-ce pour un objet inconnu ? 


      Était-ce pour sa gloire que Pierre mourait ?

Pour son avantage qu'il prêchait ?

Lui, il mourait ; un autre que lui était glorifié.


Lui, il était tué ; un autre adoré.

Seule la flamme ardente de la charité unie à la conviction de la vérité peut expliquer une pareille audace !


Ce qu'ils ont prêché, ils l'avaient vu. On ne meurt pas pour une vérité dont on n'est pas sûr.


Ou bien, devaient-ils nier ce qu'ils avaient vu ?

Ils ne l'ont pas nié :

-ils ont prêché ce mort qu'ils savaient tout à fait vivant ; ils savaient pour quelle vie ils méprisaient la vie présente.

 

Ils savaient pour quel bonheur ils supportaient des épreuves passagères, pour quelle récompense ils foulaient aux pieds toutes ces souffrances.

 

Leur foi !

 

Elle pesait dans la balance plus que le monde entier.        

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:43

 

QUI EST DIGNE ?

St Isaac le Syrien (Celui qui prie...Rancune...)

 

N'essaie pas de distinguer celui qui est digne de celui qui ne l'est pas.

Que tous les hommes soient égaux à tes yeux pour les aimer et les servir.

Ainsi tu pourras les amener tous au bien.

Le Seigneur n'a-t-il pas partagé la table des publicains et des femmes de mauvaise vie, sans éloigner de lui les indignes?

 

Ainsi tu accorderas les mêmes bienfaits, les mêmes honneurs à l'infidèle, à l'assassin, d'autant plus que lui aussi est un frère pour toi, puisqu'il participe à l'unique nature humaine.

Voici, mon fils, un commandement que je te donne :

-que la miséricorde l'emporte toujours dans ta balance, jusqu'au moment où tu sentiras en toi la miséricorde que Dieu éprouve envers le monde.

Quand l'homme reconnaît-il que son cœur a atteint la pureté ?

-Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse impur et souillé.

Alors en vérité il est pur de cœur (Mt 5,8)...


Qu'est-ce que cette pureté ?

-En peu de mots, c'est la miséricorde du cœur à l'égard de l'univers entier.

Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur ?

-C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout être créé.

Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature.

 

C'est pourquoi la prière accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés.

Une compassion immense et sans mesure naît dans le cœur de l'homme, à l'image de Dieu.

 

(Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul.Discours ascétiques, 1ère série, no. 81 (trad. AELF ; cf trad. Touraille, DDB 1981, p. 395)

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:40

 

SAINTE EMERENTIENNE, qui êtes-vous ?
[Martyre 
( † 304)]

 

Le troisième jour n’est pas écoulé depuis le martyre  de sainte Agnès. Son amie et sœur de lait, Émérentienne, s’en est allée  prier et pleurer sur a tombe.

Elle est encore catéchumène, mais son  cœur est déjà au Christ par la foi et par le désir.

Tandis  que la jeune fille épanche ses regrets et son admiration sur la tombe  d’Agnès, des païens surviennent ; insultant à sa douleur, ils veulent  troubler ces hommages rendus à leur victime.

Émérentienne se tourne vers  les barbares et, confessant Jésus-Christ, maudissant les idoles, leur  reproche l’atroce cruauté dont l’innocente Agnès est tombée victime.

La  férocité païenne s’indigne dans les cœurs de ces hommes asservis au  culte de Satan, et à peine la jeune fille a cessé de parler, qu’elle est  lapidée à mort et  baptisée dans son propre sang.

 



(Par Dom Guéranger, l'année liturgique)


 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:34

 


Par Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église .Commentaire sur l'Évangile de Luc, 7, 131s ; SC 52 (trad. SC, p. 55 rev.) 
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« Ayez les reins ceints et vos lampes allumées ! »


Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout moment la venue du Sauveur.

Mais puisque le profit est mince et faible le mérite quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer et puisque c'est l'amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur lui-même enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit :

-« Je suis venu jeter un feu sur la terre. »

Non pas, bien sûr, le feu qui détruit, mais celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir terrestre, œuvre de la chair qui doit périr. 

C'est ce feu divin qui brûlait dans les os des prophètes, comme le déclare Jérémie :

-« C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os » (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit :

-« Un feu brûlera devant lui » (Ps 96,3).

Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, « qui brûle sans consumer » (Ex 3,2).

Le feu du Seigneur est lumière éternelle ; à ce feu s'allument les lampes des croyants :

-« Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35).

 

Les jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C'est ce feu que, selon le témoignage des disciples d'Emmaüs, le Seigneur avait lui-même mis en eux :

-« N'avions-nous pas le cœur brûlant, sur la route, tandis qu'il nous dévoilait les Écritures ? » (Lc 24,32) I

ls nous apprennent avec évidence quelle est l'action de ce feu, qui éclaire le fond du cœur de l'homme.

C'est pour cela que le Seigneur viendra dans le feu (Is 66,15), pour consumer le mal au moment de la résurrection, combler par sa présence les désirs de chacun, et projeter sa lumière sur les mérites et les mystères.


 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:29
Le signe de croix expression biblique

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« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, amen ! »

Du front, à la poitrine, à l’épaule gauche, et à l’épaule droite, le signe de croix n’est pas un simple geste de piété automatique, encore moins un réflexe de superstition, il exprime un message symbolique et existentiel venant tout droit de la Tradition biblique.

Tout d’abord, bien des siècles avant Jésus, on a l’habitude en terre d’Israël de tracer sur le front un signe de bénédiction divine en forme de + , ancienne graphie du tav, la dernière lettre de l’alphabet hébraïque désignant le T de Torah.

La Torah est bienfaisante dans la vie des hommes. Or, que dit la prophétie messianique d’Ezekiel ? (Ez 9.4-6) : « Passe par le milieu de la ville et marque d’un tav le front des hommes ! »

N’oublions pas l’affirmation initiale de Jésus lui-même : « Je ne suis pas venu abolir la Torah, mais l’accomplir » (Mt 5.17).

Les premiers disciples de Jésus superposent donc le sens de la mort-résurrection de leur rabbi au signe de bénédiction qu’ils pratiquent déjà, puisqu’ils considèrent Jésus comme une Torah vivante, le Verbe de Dieu incarné, pleinement manifesté dans le don de lui-même au Golgotha, suite à la condamnation romaine.

Tertullien (160-220) écrit : « Au début et à la fin de toutes nos activités, nous nous marquons le front avec le signe de la croix… »

A l’époque des persécutions romaines de juifs et de chrétiens qui étaient mis à mort pour leur refus de diviniser le pouvoir impérial, une épitaphe du 2ème siècle (Abercius) évoque cette résistance de tout« un peuple qui a le sceau brillant au front »

On comprend ainsi la logique spirituelle qui anime les croyants dans le geste du signe de croix déployé avec la main droite :

le front, siège de la pensée,

la poitrine, lieu de la santé physique et du cœur,

et les épaules, représentant la force de vivre et l’activité quotidienne.

Verticalité et horizontalité manifestent également la destination cosmique aux quatre horizons de la Parole de Dieu ainsi que son application intégrale à tous les aspects de notre humanité.

Mais on peut dire aussi que le signe de croix manifeste le réflexe des premiers chrétiens qui est de relayer la tradition mère du judaïsme dans laquelle ils puisent leurs expressions de foi et de piété.

Voici donc comment ils transposent gestuellement dans l’espace la signification des tefilin, (appelés phylactères dans l’évangile grec). Les tefilin sont ces petits boîtiers recelant la Parole de Dieu, attachés à des lanières de cuir pour relier le front du croyant à ses bras. Le mental conditionne l’activité. Ceci pour montrer concrètement l’attachement personnel à la Parole de Dieu, qui doit inspirer toute pensée et permettre d’agir humainement selon la volonté de Celui qu’on invoque. Nous lisons au Livre du Deutéronome : « Que les commandements que je te prescris soient inscrits dans ton cœur…Attache-les sur ta main et porte-les sur le front » (Dt 6.4-9)

Le geste du signe de croix de haut en bas reprend exactement ce mouvement de l’irruption du divin dans notre condition humaine. Il visualise aussi le trajet de la pensée vers le cœur, c’est-à-dire le recentrage de l’être, si nécessaire aujourd’hui alors que nous sommes tiraillés en tous sens, au point d’être parfois « en exil » de nous-mêmes… Au cœur de l’être se trouve la fine pointe de l’âme, là où le Royaume de Dieu est déjà présent en nous. « Je dors, mais mon cœur veille » (Ct)

Quelle manière humble et concrète de tracer sur soi-même l’itinéraire dynamique de l’amour bienveillant de Dieu qui veut que nous soyons des vivants ! N’est-ce pas la même démarche spirituelle qui relie et harmonise – exactement comme les tefilin – le front, le cœur et les bras, c’est-à-dire la pensée, la chair et l’action, et cela, comme réponse de confiance et d’amour aux commandements de Dieu ? C’est aussi le rappel de l’engagement de Jésus qui a vécu dans sa chair l’attachement inséparable aux commandements de l’amour de Dieu et du prochain.

Source: © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 09:47
Le film L’Apôtre, plus
dangereux que Charlie ?

Des projections du film l’Apôtre, de Cheyenne-Marie

Carron, qui relate la conversion d’un musulman au christianisme,

ont été annulées.

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SOURCE:pour Aleteia

 

 

 

« En prévention de risques d’attentats » les deux prochaines projections de L’Apôtre ont été supprimées à la demande de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le 12 janvier au cinéma Le Village à Neuilly et le 23 janvier à la Salle Municipale de Nantes.

Cette décision ne manque pas de secouer les réseaux sociaux, avec notamment la mise en parallèle d’un autre film Qu’Allah bénisse la France autorisé et même largement diffusé lui, et qui raconte l’histoire de la conversion d’un jeune de banlieue à l’islam. Deux poids deux mesures ? Certainement dans les  soutiens apportés à la réalisation : Cheyenne-Marie Carron a réalisé son film avec un budget minuscule, sauvée par un généreux donateur, mais par aucune institution publique. De son côté le générique de fin deQu’Allah bénisse la France rappelle qu’il bénéficie de : France 2 Cinéma… avec la participation de France 2… en association avec la Banque postale… avec le soutien de la Région Alsace, de la Communauté urbaine de Strasbourg, du CNC…
 

Quel risque réel ?

Pourtant dans l’affaire présente des interdictions qui concernentL’Apôtre, le parallèle ne tient pas : il y a de toute évidence peu de risques de voir des attentats terroristes frapper les spectateurs deQu’Allah bénisse la France. Quant au film de Cheyenne-Marie Carron, ce n’est pas complètement impossible, mais encore faudrait-il que les djihadistes aient un peu de culture cinématographique, car sa diffusion reste confidentielle.

Un parallèle plus juste serait le traitement apporté à L'Apôtre et àCharlie Hebdo : pourquoi interdire à l’un ce que l’on autorise à l’autre ? C’est une disproportion d’autant plus choquante qu’il n’y a rien dans L'Apôtre qui soit fait pour blesser les musulmans, alors qu'on ne peut pas en dire autant des dessins de Charlie... Le film, salué par des titres de presse aussi divers que La VieLe Monde et Le Canard Enchaîné, a conquis les critiques par sa justesse et son absence de manichéisme.
 

Une réalisatrice en colère

Cheyenne-Marie Carron, la réalisatrice, s’insurge : « À ma connaissance, il n’y a eu aucune menace contre ce film, on anticipe que la terreur peut arriver partout, n’importe où ! Si c’est vrai alors la France va mal... Le combat contre le terrorisme se gagnera par la création, par les films ou la poésie mais si on se tait par peur, alors la peur gagne » Elle est choquée de constater qu’elle n’est pas soutenue par les institutions : « Sur le terrain, nous prenons des risques pour porter haut l’intelligence du rapport au religieux, mais les gens de pouvoir, ceux qui auraient les moyens de faire entendre cette parole nous coupent l’herbe sous le pied ». Les acteurs qui ont joué dans son film, majoritairement de culture arabo-musulmane, soutiennent la réalisatrice. Fayçal Safi, face à certaines critiques accusant la réalisatrice d’avoir choisi son thème dans une optique de combat contre les musulmans assure : « Moi, en tant qu'acteur principal de ce film et de culture arabo-musulmane, je suis ouvert et heureux qu'on traite de sujets sensibles au cinéma. Et si cela peut faire progresser les choses, alors tant mieux ».

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 10:33
Le long martyr des chrétiens d'Orient

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En ce début d'année 2015, avec l'actualité récente nationale et internationale, l'évocation du sort des chrétiens d'Orient est particulièrement douloureuse.

L'année 2014 fut très éprouvante : massacres de masse et exils forcés provoqués par l'Etat islamique en Irak et en Syrie (renommé Daesh en Occident pour ne pas nommer le problème). Enlèvements massifs au Nigeria par la secte islamique Boko Haram. Massacres et attentats en Centrafrique, Somalie et Libye.

Ces évènements furent médiatisés, commentés, condamnés (sans être suivis d'acte). Pourtant, les persécutions anti-chrétiennes dans les pays musulmans sont le fruit d'une longue tradition, y compris dans des Etats alliés de la coalition occidentale.

Turquie

La Turquie, souvent présenté comme Etat laïc et démocratique, connait un processus d'islamisation et de persécution des chrétiens qui remonte à loin :

  • Dès 1934, une loi interdit l'exercice de certaines professions aux chrétiens.
  • En 1942, est mis en place le varlik vergisi, impôt spécial inique sur la fortune. De là débuta l'exil des chrétiens grecs du pays.
  • En septembre 1955, suite à une rumeur d'incendie de la maison natale d'Ataturk, un violent pogrom est déclenché à Istanbul contre les minorités chrétiennes et juives, faisant une dizaine de morts, des centaines de blessés et détruisant nombre de demeures chrétiennes. L'exode des chrétiens s'accentua encore.
  • En 1965, le parlement vota une loi qui interdit aux détenteurs d'un passeport grec de rester en Turquie. La communauté grecque-chrétienne est alors considérablement amoindrie.
  • Le coup de grâce viendra d'une nouvelle série de spoliations du gouvernement des biens grecs en 1974, année de l'intervention turque à Chypre (dont la moitié est toujours occupée par les troupes turques dans l'indifférence de l'UE qui condamne en Israël une occupation plus que discutable).
  • Actuellement, les chrétiens ne sont plus que 100 000 âmes, soit 0,2% de la population. Le processus d'islamisation et d'éradication du christianisme en Turquie remonte donc à loin et se poursuit actuellement.
  • Une série d'assassinats de religieux et croyants turcs et étrangers se produit en 2006-2007, suite à des campagnes christianophobes virulentes des médias turcs.
  • La Turquie se fait fort de se présenter comme un état laic et démocratique, notamment dans la perspective d'adhérer à l'Union européenne. Pourtant, sa constitution de 1937 prévoit clairement que l'enseignement religieux soit géré par le gouvernement, et que les imams soient fonctionnarisés par ce dernier. On est très loin de la séparation de la religion et de l'Etat telle que revendiquée par les partisans de la laïcité occidentale. De plus, le traitement des minorités chrétiennes a toujours été basé sur la discrimination et la persécution.

Néanmoins, la Turquie est surpassée dans ce triste domaine par l'Arabie Saoudite, alliée incontournable de la coalition, et pays musulman le plus dur vis-à-vis des non-musulmans.

Arabie Soudite
  • Le royaume pratique l'islam Wahhabite qui interdit purement et simplement toute autre religion que l'islam sunnite (christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme, chiisme).
  • La conversion et la construction de lieux de culte chrétiens y est strictement interdite, le prosélytisme vaut l'expulsion pour un étranger et la mort pour un saoudien.
  • Cette situation n'a rien d'étonnant puisqu'en fait l'Arabie Saoudite est un Etat théocratique et totalitaire, fondé notamment sur l'alliance entre le prince Mohamed Ibn Saoud (Saoud Ier) et le prédicateur Mohamed Ibn Abdel Wahhab (créateur du wahhabisme, doctrine théologique inspirée du hanbalisme). Il s'agit de l'application stricte de la charia, dans sa version la plus dure et ce depuis la création du royaume en 1932.
  • Rappelons que ce pays qui ne tolère aucune manifestation d'une religion non musulmane ne se gêne pas pour dénoncer une prétendue « islamophobie » en Occident.
  • Et qu'il finance très officiellement plusieurs mosquées et centres islamiques dans le monde.
  • N'oublions pas non plus que ce royaume soutient généreusement diverses organisations islamistes, voire terroristes, et que plusieurs dirigeants du réseau islamiste sunnite Al-Qaida furent saoudiens.

Ces pays musulmans sont sunnites. Qu'en est-il des nations chiites ?

Iran

L'Iran est devenue une république islamique avec la révolution de janvier 1979 qui vit le renversement du Shah, et il applique le chiisme duodécimain comme religion d'état.

  • Le pays compte 200 000 chrétiens, soit environ 0,3 % de la population.
  • Depuis 1979, la moitié de cette population a fui le pays en exil.
  • Aussitôt après la révolution, un bureau des minorités religieuses a été créé, dans le but avoué d'augmenter la surveillance et la répression.
  • A l'instar des juifs, les chrétiens sont « gens du livre » et soumis au statut de dhimmi : ils sont protégés, mais s'ils ne sortent pas de leurs quartiers réservés, se font discrets, n'effectuent aucun prosélytisme.
  • Ils sont représentés au parlement, mais de manière illusoire car ils ne peuvent exercer aucun pouvoir sur les musulmans.
  • Ils subissent de nombreuses discriminations : interdiction de certaines professions libérales, inégalité devant un tribunal en cas de litige, obligation de se conformer aux traditions de l'islam.
  • Bien sûr, la conversion de l'islam à une autre religion est punie par la loi.
  • Arrestations, emprisonnements, tortures, assassinats de pasteurs chrétiens se poursuivent depuis plus de vingt ans.
  • Importation et impression de bibles sont formellement interdites.
  • Les persécutions se sont encore aggravées après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence du pays en 2005 avec notamment une vague d'assassinats de prêtres et de pasteurs en 2005-2007 (rappelant une précédente vague en 1994-96).
  • En 2010, suite à un discours de l'ayatollah Ali Khamenei contre le danger de christianisation de l'Iran, une vague de perquisitions et d'arrestations a visé les religieux chrétiens du pays.

C'est le grand et beau modèle politique iranien vanté par Soral et Dieudonné.

Syrie

Autre grand pays arabe chiite, la Syrie de Bachar el-Assad est souvent présentée en Occident comme une exception notoire et un havre de paix pour les chrétiens.

Il est vrai que le régime y est moins dur qu'en Turquie ou en Arabie Saoudite, les chrétiens peuvent construire des églises et pratiquer leur culte.

Mais ils subissent un grand nombre de discriminations et tracasseries administratives :

Liban

On pourrait penser que le Liban multiculturel constituerait un refuge providentiel pour les chrétiens maronites, mais c'était sans compter sur la montée en puissance du Hezbollah chiite, organisme terroriste allié de Téhéran et Damas, et les rivalités entre sunnites et chiites.

On le constate, les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont systématiques et remontent à loin dans le temps.

On pourrait également parler de pays musulmans africains (Nigeria, Somalie) ou asiatiques (Pakistan, Indonésie).

Rappelons qu'en ce qui concerne le monde arabo-musulman (soit Proche-Orient et Afrique du Nord), les peuples et sociétés chrétiens étaient présents plusieurs siècles avant les invasions arabo-musulmanes, depuis l'antiquité romaine, à une époque où cette partie du monde était indo-européenne.

Depuis l'instauration de sociétés musulmanes par la colonisation et le génocide culturel, les peuples précédents ont été traités en dhimmis, voire persécutés violemment et exterminés. Leur disparition semble donc préparée et programmée. Il s'agirait non seulement d'un crime contre l'humanité mais aussi d'une attaque frontale contre l'Occident et le christianisme.

Israël

Le seul pays du Proche-Orent où les chrétiens ne sont pas discriminés, persécutés ou menacés de disparition demeure Israël, ce même Etat seul à être tant attaqué par l'Union Européenne, l'ONU et les organismes tiermondistes et droitdel'hommistes.

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Rester passif revient à commettre un crime aussi grand que ces actes de persécution. Dénoncer et réagir est un impératif moral. Et pas après que les crimes de l'Etat islamique aient été commis.

Quelle est la situation du côté des pays du Maghreb, géographiquement et historiquement plus proche de l'Europe ?

Algérie
Maroc

Le Maroc voisin, présenté comme un modèle libéral du monde arabe, ne vaut cependant guère mieux.

Egypte

On ne saurait oublier le sort des coptes d'Egypte qui subissent actuellement le contrecoup du printemps arabe et du renversement du régime de Moubarak, avec notamment les attentats et pogroms des Frères Musulmans.

Les persécutions contre les chrétiens remontent à loin en Perse, débutant dès le Xe siècle, leur nombre décroissant incessamment et leur place dans la société se marginalisant.

Jordanie

En fait, le pays le plus favorable (c'est-à-dire le moins dur) pour les chrétiens demeure une monarchie conservatrice sunnite, la Jordanie hachémite. Là-bas, les églises sont reconnues, peuvent célébrer pleinement leurs offices et ouvrir leurs écoles. Néanmoins, comme partout ailleurs dans le monde musulman, le prosélytisme et l'apostasie sont interdits.

 

Entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et les discriminations ponctuelles

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Il apparait donc clairement que les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont pratiquement généralisées, oscillant entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et, dans le meilleur des cas, les discriminations ponctuelles non violentes (Syrie, Jordanie). Elles remontent également à loin dans le temps et sont souvent profondément ancrées dans la culture de ces pays.

En ces temps de Noël et de naissance du Christ, il est impossible de ne pas penser à nos frères dans le Christ qui s'efforcent de survivre au Proche-Orient.

L'année 2014 a vu également la montée en puissance d'une rébellion islamiste en Syrie et l'irruption de l'Etat islamique avec son cortège d'exactions : massacres collectifs, razzias d'esclaves, statut de dhimmis parmi les plus durs, exils déchirants.

Il en fut de même avec la secte islamique Boko Haram au Nigeria qui se distingua tristement par des enlèvements massifs de jeunes filles chrétiennes.

Ces évènements ont frappé l'esprit et suscité l'indignation, en Occident et ailleurs (sans d'ailleurs qu'aucune action concrète n'ait été encore tentée).

Pourtant, de telles exactions n'ont rien d'étonnant et ne font en fait que poursuivre un long processus en place depuis plusieurs décennies dans le monde musulman, y compris dans des pays qui actuellement, sont intégrés dans la coalition anti-Daesh, comme l'Arabie Saoudite ou la Turquie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Préval pour Dreuz.info.

Sources :

Alexandre Del Valle, « Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? – la nouvelle christianophobie* », Edition Maxima Laurent Du Mesnil, 2011.

portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/

www.indignations.org/turquie-la-situation-des-chretiens-dans-la-turquie-dite-laique

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