L'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone
en France.
Homélie attribuée à saint Ephrem (vers 306-373),
diacre en Syrie, docteur de l'Église
(trad. Bouchet, Lectionnaire romain, p. 179)
« Elevé de terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32)
Aujourd'hui s'avance la croix, la création exulte ; la croix, chemin des égarés, espoir des chrétiens, prédication des apôtres, sécurité de l'univers, fondement de l'Église, fontaine pour ceux qui ont soif...
Dans une grande douceur, Jésus est conduit à la Passion : il est conduit au jugement de Pilate ; à la sixième heure, on le raille ; jusqu'à la neuvième heure, il supporte la douleur des clous, puis sa mort met fin à sa Passion. À la douzième heure, il est déposé de la croix : on dirait un lion qui dort...
Pendant le jugement, la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien. Ses ennemis le méprisent et le crucifient...
Ceux à qui, hier, il avait donné son corps en nourriture, le regardent mourir de loin.
Pierre, le premier des apôtres, a fui le premier. André aussi a pris la fuite, et Jean, qui reposait sur son côté, n'a pas empêché un soldat de percer ce côté de sa lance.
Les Douze se sont enfuis ; ils n'ont pas dit un mot pour lui, eux pour qui il donne sa vie.
Lazare n'est pas là, lui qu'il a rappelé à la vie. L'aveugle n'a pas pleuré celui qui a ouvert ses yeux à la lumière, et le boiteux, qui grâce à lui pouvait marcher, n'a pas couru auprès de lui.
Seul un bandit, crucifié à son côté, le confesse et l'appelle son roi.
Ô larron, fleur précoce de l'arbre de la croix, premier fruit du bois du Golgotha...!
Le Seigneur règne : la création est dans la joie. La croix triomphe, et toutes les nations, tribus, langues et peuples (Ap 7,9) viennent pour l'adorer...
La croix rend la lumière à l'univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations...en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité.
Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le Calvaire.
LA VIERGE, LE BOIS, LA MORT, INSTRUMENTS DE SALUT…
Une vierge, le bois, la mort, avaient été les moyens et les instruments de notre défaite. La vierge était Eve qui n'avait pas encore connu Adam; le bois était l'arbre, et la mort la peine imposée au premier homme.
Une vierge, le bois et la mort, qui avaient été les moyens et les instruments de notre défaite, sont devenus les moyens et les instruments de notre victoire. Marie a remplacé Eve ; le bois de la croix, le bois de la science du bien et du mal; la mort de Jésus-Christ, la mort d'Adam.
Vous voyez que le démon a été vaincu par les mêmes moyens avec lesquels il avait triomphé. Le démon avait renversé Adam avec le bois de l'arbre, Jésus-Christ a terrassé le démon avec le bois de la croix. Le bois de l'arbre a jeté les hommes dans l’abîme, le bois de la croix les en a retirés. Le bois (…) de la croix a dépouillé de ses armes le vainqueur de l’homme, et l'a montré vaincu à toute la terre.
La mort d'Adam s'est étendue sur ceux qui sont venus après lui; la mort de Jésus-Christ a rappelé à la vie ceux qui étaient nés avant lui. Nous avons passé de la mort à l'immortalité, tels sont les exploits et les bienfaits de la croix.
(St Jean Chrysostome)
Par Saint Germain de Constantinople (?-733),
évêque
In Domini corporis sepulturam ; PG 98, 251-260 (trad. Bouchet, Lectionnaire romain, p. 182 rev.)
Le trône de la croix
« Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur les habitants du sombre pays une lumière a resplendi » (Is 9,1), la lumière de la rédemption.
En voyant la mort qui le tyrannisait blessée à mort, ce peuple revient des ténèbres à la lumière ; de la mort, il passe à la vie.
Le bois de la croix porte celui qui a fait l'univers. Subissant la mort pour ma vie, celui qui porte l'univers est fixé au bois comme un mort ; celui qui insuffle la vie aux morts rend le souffle sur le bois.
La croix ne lui fait point honte, mais comme un trophée, elle atteste sa victoire totale.
Il siège en juste juge sur le trône de la croix.
La couronne d'épines qu'il porte sur le front confirme sa victoire :
-« Ayez confiance, j'ai vaincu le monde et le prince de ce monde, en portant le péché du monde. » (Jn 16,33; 1,29)
Que la croix soit un triomphe, les pierres elles-mêmes le crient (cf Lc 19,40), ces pierres du Calvaire où Adam, notre premier père, a été enterré, selon une vieille tradition des pères.
« Adam où es-tu ? » (Gn 3,9), crie à nouveau le Christ en croix.
« Je suis venu là à ta recherche et, pour pouvoir te trouver, j'ai tendu les mains sur la croix.
Les mains tendues, je me tourne vers le Père pour rendre grâce de t'avoir trouvé, puis je les tourne aussi vers toi pour t'embrasser.
Je ne suis pas venu pour juger ton péché, mais pour te sauver par mon amour des hommes (cf Jn 3,17).
Je ne suis pas venu te maudire pour ta désobéissance, mais te bénir par mon obéissance.
Je te couvrirai de mes ailes, tu trouveras à mon ombre un refuge, ma fidélité te couvrira du bouclier de la croix et tu ne craindras pas la terreur des nuits (Ps 90,1-5), car tu connaîtras le jour sans déclin (Sg 7,10).
Je chercherai ta vie, cachée dans les ténèbres et à l'ombre de la mort (Lc 1,79).
Je n'aurai de repos, jusqu'à ce que, humilié et descendu jusqu'aux enfers pour t'y chercher, je t'aie reconduit dans le ciel. »
+++
Soirée
o Saint-Luc 22: 1-30 :
o
Minuit
· Première Qauma
o Saint Matthieu 26, 31-46 :
o
· Deuxième Qaumo
o Saint-Marc 14: 27-52 :
o
· Troisième Qaumo
o Saint-Luc 22: 31-62 :
o
Matin
o Lévitique 4: 1-7 :
o 16 : 3 à 34 :
o
o Nombres 19: 1-11 :
o
o Actes 22:
o 30 :
o 30 Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux.
o 23:
o 23 Ils poussaient des cris, arrachaient leurs vêtements, jetaient de la poussière en l’air.
o 16:
o 16 Et maintenant, pourquoi tarder ? Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant son nom.”
o
o I Corinthiens 1: 18-31 :
o
o Hébreux 9: 11 -14 :
o
o Saint Matthieu 27: 3 -10 :
o
o Saint-Marc 15: 1-10 :
o
o Saint-Luc 22: 63-71 :
o
Heure de Tierce (9 h)
o Saint Matthieu 27: 26 à 31 :
o
o Saint-Luc 23:
o 2-3 :
23-25 :
o
o
o Saint-Jean 18 :28-40 :
o
o Saint Marc 15: 12 – 18 :
o
Sexte (12 h)
o Saint Luc 23: 26 -34 :
o
o Saint Matthieu 27 34 :
o 34 ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
o Saint Jean 19 :23-24 :
o
o Saint Matthieu 27: 36 – 37 :
o 39-43 :
o
o Saint Luc 23: 39 -45 :
o
o Saint-Jean 19: 25 – 27 :
o
Neuvième heure (3 heures)
o Saint Matthieu 27: 55 :
o 55 Il y avait là de nombreuses femmes qui observaient de loin. Elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
o 56 :
o 56 Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
o 49 :
o 49 Les autres disaient : « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
o Saint-Marc 15: 33-41 :
o
o Saint-Luc 23: 44-49 :
o
o Saint Jean 19: 23-30 :
o
La vénération de la Sainte Croix
o Genèse 22: 1-14 :
o
o Exode 17: 8-14 :
o
o Isaïe 52: 13 :
o 13 Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté !
o 53: 12 :
o 12 C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.
o I Pierre 2: 19-25 :
o
o Galates 2: 20 :
o 20 Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.
o 3: 14 :
o 14 Tout cela pour que la bénédiction d’Abraham s’étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et que nous recevions, par la foi, l’Esprit qui a été promis.
o 6: 11 -18 :
o
o Saint Luc 23: 55 - 56 :
o
o Saint-Jean 19: 31 à 42 :
Par Saint Germain de Constantinople (?-733),
évêque
In Domini corporis sepulturam ; PG 98, 251-260 (trad. Bouchet, Lectionnaire romain, p. 182 rev.)
Le trône de la croix
« Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière, et sur les habitants du sombre pays une lumière a resplendi » (Is 9,1), la lumière de la rédemption.
En voyant la mort qui le tyrannisait blessée à mort, ce peuple revient des ténèbres à la lumière ; de la mort, il passe à la vie.
Le bois de la croix porte celui qui a fait l'univers. Subissant la mort pour ma vie, celui qui porte l'univers est fixé au bois comme un mort ; celui qui insuffle la vie aux morts rend le souffle sur le bois.
La croix ne lui fait point honte, mais comme un trophée, elle atteste sa victoire totale.
Il siège en juste juge sur le trône de la croix.
La couronne d'épines qu'il porte sur le front confirme sa victoire :
-« Ayez confiance, j'ai vaincu le monde et le prince de ce monde, en portant le péché du monde. » (Jn 16,33; 1,29)
Que la croix soit un triomphe, les pierres elles-mêmes le crient (cf Lc 19,40), ces pierres du Calvaire où Adam, notre premier père, a été enterré, selon une vieille tradition des pères.
« Adam où es-tu ? » (Gn 3,9), crie à nouveau le Christ en croix.
« Je suis venu là à ta recherche et, pour pouvoir te trouver, j'ai tendu les mains sur la croix.
Les mains tendues, je me tourne vers le Père pour rendre grâce de t'avoir trouvé, puis je les tourne aussi vers toi pour t'embrasser.
Je ne suis pas venu pour juger ton péché, mais pour te sauver par mon amour des hommes (cf Jn 3,17).
Je ne suis pas venu te maudire pour ta désobéissance, mais te bénir par mon obéissance.
Je te couvrirai de mes ailes, tu trouveras à mon ombre un refuge, ma fidélité te couvrira du bouclier de la croix et tu ne craindras pas la terreur des nuits (Ps 90,1-5), car tu connaîtras le jour sans déclin (Sg 7,10).
Je chercherai ta vie, cachée dans les ténèbres et à l'ombre de la mort (Lc 1,79).
Je n'aurai de repos, jusqu'à ce que, humilié et descendu jusqu'aux enfers pour t'y chercher, je t'aie reconduit dans le ciel. »
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LA VIERGE, LE BOIS, LA MORT, INSTRUMENTS DE SALUT…
Une vierge, le bois, la mort, avaient été les moyens et les instruments de notre défaite. La vierge était Eve qui n'avait pas encore connu Adam; le bois était l'arbre, et la mort la peine imposée au premier homme.
Une vierge, le bois et la mort, qui avaient été les moyens et les instruments de notre défaite, sont devenus les moyens et les instruments de notre victoire. Marie a remplacé Eve ; le bois de la croix, le bois de la science du bien et du mal; la mort de Jésus-Christ, la mort d'Adam.
Vous voyez que le démon a été vaincu par les mêmes moyens avec lesquels il avait triomphé. Le démon avait renversé Adam avec le bois de l'arbre, Jésus-Christ a terrassé le démon avec le bois de la croix. Le bois de l'arbre a jeté les hommes dans l’abîme, le bois de la croix les en a retirés. Le bois (…) de la croix a dépouillé de ses armes le vainqueur de l’homme, et l'a montré vaincu à toute la terre.
La mort d'Adam s'est étendue sur ceux qui sont venus après lui; la mort de Jésus-Christ a rappelé à la vie ceux qui étaient nés avant lui. Nous avons passé de la mort à l'immortalité, tels sont les exploits et les bienfaits de la croix.
(St Jean Chrysostome)
+++
Homélie attribuée à saint Ephrem (vers 306-373),
diacre en Syrie, docteur de l'Église
(trad. Bouchet, Lectionnaire romain, p. 179)
« Elevé de terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32)
Aujourd'hui s'avance la croix, la création exulte ; la croix, chemin des égarés, espoir des chrétiens, prédication des apôtres, sécurité de l'univers, fondement de l'Église, fontaine pour ceux qui ont soif...
Dans une grande douceur, Jésus est conduit à la Passion : il est conduit au jugement de Pilate ; à la sixième heure, on le raille ; jusqu'à la neuvième heure, il supporte la douleur des clous, puis sa mort met fin à sa Passion. À la douzième heure, il est déposé de la croix : on dirait un lion qui dort...
Pendant le jugement, la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien. Ses ennemis le méprisent et le crucifient...
Ceux à qui, hier, il avait donné son corps en nourriture, le regardent mourir de loin.
Pierre, le premier des apôtres, a fui le premier. André aussi a pris la fuite, et Jean, qui reposait sur son côté, n'a pas empêché un soldat de percer ce côté de sa lance.
Les Douze se sont enfuis ; ils n'ont pas dit un mot pour lui, eux pour qui il donne sa vie.
Lazare n'est pas là, lui qu'il a rappelé à la vie. L'aveugle n'a pas pleuré celui qui a ouvert ses yeux à la lumière, et le boiteux, qui grâce à lui pouvait marcher, n'a pas couru auprès de lui.
Seul un bandit, crucifié à son côté, le confesse et l'appelle son roi.
Ô larron, fleur précoce de l'arbre de la croix, premier fruit du bois du Golgotha...!
Le Seigneur règne : la création est dans la joie. La croix triomphe, et toutes les nations, tribus, langues et peuples (Ap 7,9) viennent pour l'adorer...
La croix rend la lumière à l'univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations...en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité.
Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le Calvaire.
Aux jardins de la Tradition d’Occident :
(cliquer sur le texte suivant pour écouter l'hymne)
traduction plus bas
VEXILLA Regis prodeunt ; Les étendards du Roi s’avancent
fulget Crucis mysterium, La Croix rayonne en son mystère.
quo carne carnis conditor En croix, la Vie subit la mort,
suspensus est patibulo.1 Et par sa mort eut fruit de vie.
Quo vulneratus insuper Toi qui reçus le coup de lance
mucrone diro lanceae, Au fer brutal, pour nous laver
ut nos lavaret crimine,2 De la souillure du péché,
manavit unda et sanguine. Tu ruisselas d’eau et de sang.
Impleta sunt quae concinit C’est accompli ce qu’a chanté
David fideli carmine, David en des vers prophétiques.
dicendo nationibus : Il proclamait : « Sur les nations,
regnavit a ligno Deus. C’est par le bois que règne Dieu. »
Arbor decora et fulgida, Arbre splendide, éblouissant,
ornata Regis purpura, Orné de la pourpre royale,
electa digno stipite Tronc choisi qui fus jugé digne
tam sancta membra tangere. De toucher des membres si saints.
Beata, cuius brachiis Bienheureux Arbre dont les bras
pretium pependit saeculi : Ont porté la rançon du monde !
statera facta corporis, Tu pesas le poids de ce corps,
praedam tulitque tartari. 3 Et l’Enfer dut lâcher sa proie.
O Crux ave, spes unica, Salut, ô Croix, seule espérance !
hoc Passionis tempore ! * Procure, au temps de la Passion,
piis adauge gratiam, Grâce abondante aux cœurs fidèles,
reisque dele crimina. Et rémission aux cœurs coupables.
Te, fons salutis Trinitas, Trinité, source de salut,
collaudet omnis spiritus : Les vivants chantent Vos louanges,
quos per Crucis mysterium Victorieux par Votre Croix,
salvas, fove per saecula.4 Ils recevront la récompense. Amen !
Notes :
* Pour la fête de l'Exaltation de la Croix : in hac triumphi gloria !
Changements fait par Urbain VII pour le Bréviaire Romain de 1632 :
1 qua vita mortem pertulit, / et morte vitam protulit
2 Quae vulnerata lanceae/ mucrone diro criminum,/ ut nos lavaret crimine,
3 tulitque praedam tartari.
4 quibus Crucis victoriam/ largiris, adde praemium
La partition de l'Hymne Vexilla Regis est extraite du "MANUEL DE CHANT l'usage des maisons d'éducation, communautés et paroisses" par les Abbés J et M Delporte, édité en 1950 par Desclées et Cie, Editeurs à Tournai, transmise par Paul Turbier (VR) 04-04-01.
La version latine est celle de Fortunat, composée pour l'arrivée en France d'une relique de la Croix offerte à Sainte Radegonde par l'empereur Justin II. Texte transmis par Nicolas Masvaleix (VR) 05-02-01.
La version française est celle du missel romain aux vêpres du dimanche des Rameaux, transmise par Arnaud Leglaive (VR) le 31-03-01.
===
• Jusqu'au bout. •
La parole de Dieu
Jésus, portant lui-même sa croix sortit en direction
du lieu-dit : le Crâne, ou Calvaire […].
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres,
un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Évangile selon saint Jean, chapitre 19, verset 17
La méditation
Il faut bien le reconnaître, c’est une épreuve de lire ou d’entendre le long récit de la Passion de Jésus. C’est une épreuve parce que c’est le récit de l’inexorable descente aux enfers d’un être infiniment aimé. Et, bizarrement, à deux mille ans de distance nous ne nous sentons pas indemnes de toute responsabilité. Comment ont-ils pu aller jusqu’au bout ? Comment avons-nous pu aller jusqu’au bout ? Comment a-t-il pu, Lui aussi, aller jusqu’au bout ? Et pourtant, c’est dans ce jusqu’au bout de Jésus que se tient, déjà, la bonne nouvelle de Pâques.
Face à l’impensable du mal et de la souffrance dans le monde et dans nos vies, face à l’inacceptable de la mort d’un enfant, de la maladie qui frappe dans la force de l’âge, de l’accident stupide, le jusqu’au bout de Jésus au moment de sa Passion est la seule réponse audible. Il nous a précédés dans le trou noir de l’injustice, de la souffrance et du mal qui sont tellement souvent « sans pourquoi ». Et là, au plus bas, il ne nous a pas abandonnés, il ne s’est pas dérobé. Dans ce combat contre le mal et contre la mort, celle qui tue, pas celle qui est naturelle, la Passion de Jésus est le moment de la victoire totale. Une victoire qui ne crie pas victoire, mais qui a été gagnée, une fois pour toutes, sur le bois de la Croix.
À la différence des disciples de Jésus qui assistaient impuissants à son supplice et à la ruine de leurs espérances, nous savons, nous, la fin victorieuse de l’histoire au moment même où nous lisons le récit de la Passion. C’est une grosse différence. Et pourtant j’ai envie de crier : « plus jamais ça ! »
Pour aller plus loin avec la Parole
« En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. »
Livre d’Isaïe, chapitre 53, versets 4 à 6
Source : « Carême dans la Ville »
Méditation du Père Lazarus-Mariam :
"WHERE DO OUR WORDS COME FROM ?"
Every day and every event , experience , or question we face is like
an on going meditation that is unfolding ,
A page of the book of our life that is being written ,
A book that will be opened and we give account for on our judgement day .
Some pages contain love , beauty and wisdom ,
Some pain and suffering ,
And some profound questions ,
It is God who can use every movement to turn it in to beauty , and
the beauty in to Divine Wisdom.
So every meditation we lay everything aside again and begin again ;
Equally there can not be any pre - conceived positions ,
Or thinking if this is said ,
We must simply explore that which God places on our path through whatever means or situation ;
to come to understand its true meaning , and purpose.
Each day just walk with Christ and His wisdom and love He will
show the way that you re to walk in .
In our cells we become like the woman at the well ,
She is totally alone with Jesus away from the temple where the others are ,
And Christ promises her He will speak in her heart , and she will worship
God in Spirit , and in truth .
That worship is hidden in silence .
It is why coming from the cells or Church you will speak to the Fathers ;
Even if it is something important ,
And you may sometimes be met by silence and no response.
I think at that time the silence and being with God is so deep they can not
speak at that moment ,
Or they are not ignoring you but are in the depths of the other place ,
So all that is said is just a distant echo .
It is why the most important conversations are best in an agreed place at a set time .
As we make that watch with Christ this Holy Thursday ,
Alone in the garden with Him ,
Let us sound deep to the echo of His words ,
Silent words ; thoughts from the Heart of God leading us in to life .
Father Lazarus -Mariam
Les miracles se produisent par les prières des petits enfants.
Tout ce qu'ils demandent à Dieu, Il le leur donne parce qu'ils sont candides et Il entend leur prière pure.
Je me souviens une fois que nos parents étaient partis aux champs et m'avaient laissé dans la maison avec mes deux jeunes frères et sœurs.
Le ciel s'est assombri soudainement et une pluie torrentielle a commencé.
«Que vont faire nos parents maintenant , avons-nous dit ? Comment vont-ils rentrer à la maison?»
Les deux petits ont commencé à pleurer.
«Viens ici, leur ai-je dit, nous allons demander au Christ d'arrêter la pluie.»
Nous nous sommes agenouillés tous les trois devant les icônes de la famille et avons prié.
En quelques minutes, la pluie s'est arrêtée.
(St Paissios l'Athonite)
===
Par Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859),
prêtre Catholique-romain (De rite Lyonnais), curé d'Ars .Sermon pour le Jeudi Saint
« Il les aima jusqu'au bout »
Quel amour, quelle charité que celle de Jésus Christ, de choisir la veille du jour où on doit le faire mourir, pour instituer un sacrement par lequel il va rester au milieu de nous, pour être notre Père, notre Consolateur et tout notre bonheur !
Plus heureux encore que ceux qui vivaient pendant sa vie mortelle, où il n'était que dans un lieu, où il fallait se déplacer au loin pour avoir le bonheur de le voir, aujourd'hui nous le trouvons dans tous les lieux du monde, et ce bonheur m'est promis jusqu'à la fin du monde.
Ô amour immense d'un Dieu pour ses créatures !
Non, rien ne peut l'arrêter, quand il s'agit de nous montrer la grandeur de son amour.
Dans ce moment heureux pour nous, tout Jérusalem est en feu, toute la populace en fureur, tous conspirent sa perte, tous veulent répandre son sang adorable et c'est précisément dans ce moment qu'il leur prépare, comme à nous, le gage le plus ineffable de son amour.
==
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380),
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 134
« Prenant une coupe ... il leur dit 'Ceci est mon sang, ... qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés' » (Mt 26,28)
Ô Amour inestimable !
En me révélant tes secrets, tu m'as donné le remède doux et amer qui me guérit de mon infirmité, qui m'arrache à mon ignorance et à ma négligence. Il ranime mon zèle et me remplit d'un désir ardent de recourir à toi.
Tu m'as montré ta bonté et aussi les outrages que tu reçois de tous les hommes, même de tes ministres.
Tu me fais verser des larmes sur moi-même, pauvre pécheresse, et sur ces morts qui vivent si misérablement, toi bonté infinie...
Je te demande donc instamment : fais miséricorde au monde et à ta sainte Église !
Oh, pauvre que je suis, que mon âme est douloureuse, à cause du mal que j'ai fait.
Ne tarde plus, Seigneur, à faire miséricorde au monde, consens à accomplir le désir de tes serviteurs...
Ils veulent ce sang dans lequel tu as lavé l'iniquité et effacé la tache du péché d'Adam.
Ce sang est nôtre puisque tu nous en as fait un bain ; tu ne veux et tu ne peux pas le refuser à qui te le demande en vérité.
Donne donc le fruit de ce sang à tes créatures...
C'est par ce sang qu'ils te supplient de faire miséricorde au monde.
o Saint-Jean 7: 45-52 :
o 8: 12-20 :
o
Minuit
· Première Qaumo
o Saint Matthieu 26: 1 -30 :
o
· Deuxième Qaumo
o Saint-Jean 6: 24 – 40 :
o
· Troisième Qaumo
o St. Jean 6:41-63 :
o
Matin
o Saint-Luc 22: 1-13 :
o
Heure de Tierce (9 h)
o Saint Jean 12: 20-36 :
o
Midi (12 h)
o Saint-Luc 7: 36 -50 :
o
o Saint-Marc 14: 1 – 2 :
o
Avant de Saint Qurbana
o Exode 12: 1-11 :
o
o Lévitique 16: 3-10 :
o
o Ézéchiel 45: 18 – 25 :
o
Saint Qurbana
o Actes 1:15-20 :
o
o I Corinthiens 5: 1 -8 :
o 11: 23 à 34 :
o
o Saint-Luc 22: 14-30 :
o
Neuvième heure (3 heures)
o Saint Matthieu 26: 31 – 35 :
o
Service du Lavement des pieds
o Exode 34: 18-26 :
o
o II Rois 23: 21 – 25 :
o
o Isaïe 50: 4-10 :
o
o 1ère de St Pierre 3: 17-22 :
o
o Hébreux 10: 19 -29 :
o
o Saint Jean 13: 1-20 :
Par Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859),
prêtre Catholique-romain (De rite Lyonnais), curé d'Ars .Sermon pour le Jeudi Saint
« Il les aima jusqu'au bout »
Quel amour, quelle charité que celle de Jésus Christ, de choisir la veille du jour où on doit le faire mourir, pour instituer un sacrement par lequel il va rester au milieu de nous, pour être notre Père, notre Consolateur et tout notre bonheur !
Plus heureux encore que ceux qui vivaient pendant sa vie mortelle, où il n'était que dans un lieu, où il fallait se déplacer au loin pour avoir le bonheur de le voir, aujourd'hui nous le trouvons dans tous les lieux du monde, et ce bonheur m'est promis jusqu'à la fin du monde.
Ô amour immense d'un Dieu pour ses créatures !
Non, rien ne peut l'arrêter, quand il s'agit de nous montrer la grandeur de son amour.
Dans ce moment heureux pour nous, tout Jérusalem est en feu, toute la populace en fureur, tous conspirent sa perte, tous veulent répandre son sang adorable et c'est précisément dans ce moment qu'il leur prépare, comme à nous, le gage le plus ineffable de son amour.
==
Les miracles se produisent par les prières des petits enfants.
Tout ce qu'ils demandent à Dieu, Il le leur donne parce qu'ils sont candides et Il entend leur prière pure.
Je me souviens une fois que nos parents étaient partis aux champs et m'avaient laissé dans la maison avec mes deux jeunes frères et sœurs.
Le ciel s'est assombri soudainement et une pluie torrentielle a commencé.
«Que vont faire nos parents maintenant ?, avons-nous dit. Comment vont-ils rentrer à la maison?»
Les deux petits ont commencé à pleurer.
«Viens ici, leur ai-je dit, nous allons demander au Christ d'arrêter la pluie.»
Nous nous sommes agenouillés tous les trois devant les icônes de la famille et avons prié.
En quelques minutes, la pluie s'est arrêtée.
St Paissios l'Athonite
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Le Royaume des cieux subit la violence,
et des violents cherchent à s’en emparer.
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, verset 12.
Toute la journée, défilent sur nos écrans ces images terribles, tristes et révoltantes de gens qui cherchent à établir par la force le Royaume, qui croient agir au nom de Dieu et pour Dieu.
Et nous, ne cherchons-nous pas, plus spirituellement sans doute, à nous emparer de ce Royaume ?
Le Royaume de Dieu n’est pas un territoire dans lequel nous devons entrer, légalement ou non, une terre à conquérir pour qu’elle devienne la nôtre.
Le Royaume de Dieu vient à nous, se donne. On ne s’en empare pas.
Le Royaume de Dieu vient à nous dans la beauté du sacrement et dans la simplicité du visage d’un frère, dans la force de la prière de l’Église et dans l’intimité de ma prière secrète.
Ce Royaume a sa charte dans les béatitudes et sa réalité dans le cœur des hommes qui sont les « temples de l’Esprit ».* Le Royaume des cieux institué par le Christ est la venue du roi « doux et humble de cœur ».
Il vient nous visiter dans nos souffrances pour nous relever.
Il se laisse découvrir non dans la force humaine des rois et des puissants mais dans la puissance de la miséricorde, ce cœur de Dieu qui se penche sur la misère des hommes.
Sommes-nous prêts à abandonner notre vision terrestre d’un Royaume des cieux ?
Sommes-nous prêts à accueillir en nous le Roi des rois dans la souffrance de sa Passion et la gloire de sa Résurrection ? Où sont amour et charité, Dieu est présent.
Jésus-Christ, toi qui es le vrai Royaume, apprends-nous à baisser les armes de nos désirs pour te laisser venir à nous, dans la joie de l’attente.
Fr Olivier Catel
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380),
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 134
« Prenant une coupe ... il leur dit 'Ceci est mon sang, ... qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés' » (Mt 26,28)
Ô Amour inestimable !
En me révélant tes secrets, tu m'as donné le remède doux et amer qui me guérit de mon infirmité, qui m'arrache à mon ignorance et à ma négligence. Il ranime mon zèle et me remplit d'un désir ardent de recourir à toi.
Tu m'as montré ta bonté et aussi les outrages que tu reçois de tous les hommes, même de tes ministres.
Tu me fais verser des larmes sur moi-même, pauvre pécheresse, et sur ces morts qui vivent si misérablement, toi bonté infinie...
Je te demande donc instamment : fais miséricorde au monde et à ta sainte Église !
Oh, pauvre que je suis, que mon âme est douloureuse, à cause du mal que j'ai fait.
Ne tarde plus, Seigneur, à faire miséricorde au monde, consens à accomplir le désir de tes serviteurs...
Ils veulent ce sang dans lequel tu as lavé l'iniquité et effacé la tache du péché d'Adam.
Ce sang est nôtre puisque tu nous en as fait un bain ; tu ne veux et tu ne peux pas le refuser à qui te le demande en vérité.
Donne donc le fruit de ce sang à tes créatures...
C'est par ce sang qu'ils te supplient de faire miséricorde au monde.
• Appelez-moi "Mon serviteur" ! •
La parole de Dieu
Jésus verse de l’eau dans une bassine,
il se met à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Évangile selon saint Jean, chapitre 13, verset 5
La méditation
Les gestes parlent davantage que les mots, aujourd’hui comme hier. Le lavement des pieds par Jésus, au milieu du repas, a dû saisir les apôtres. Le lavement des pieds dans une prison de Rome par le pape François, en tenue de serviteur, a saisi le monde. L’instant d’après, Jésus a repris sa place au milieu des douze, le pape est retourné au Vatican et les prisonniers dans leurs cellules.
Et pourtant plus rien n’est comme avant. Par le geste du serviteur, le Seigneur vient nous dire qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir*, et cette joie-là est inépuisable. Il vient nous dire que l’Église n’est pas et ne sera jamais au service du maintien d’un ordre établi. Elle est là pour rétablir sans relâche le véritable ordre du monde.
Un ordre où nous nous mettons les uns au service des autres, dans la société, dans nos familles, dans nos entreprises, dans l’Église, le plus grand au service du plus petit, le plus fort au service du plus fragile. C’est cela la force révolutionnaire de l’Évangile qu’il nous est demandé d’annoncer, en paroles et en actes.
Il y a peu, je m’ouvrais à un frère dominicain, le frère Timothy Radcliffe, de ma gêne chaque fois qu’il m’est demandé de répondre à la question : « Comment faut-il vous appeler… Monseigneur ? » Dans un éclat de rire, le frère Timothy m’a suggéré de répondre : « Appelez-moi… Mon serviteur ! »
*Livre des Actes des Apôtres, chapitre 20, verset 35
Pour aller plus loin avec la Parole
« Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : “De quoi discutiez-vous en chemin ?” Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : “Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.” Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : “Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.” Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : “Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent.” Jésus répondit : “Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.” »
Évangile selon saint Marc, chapitre 9, versets 33 à 41
Source : « Carême dans la Ville »
Une Statue de Marie…
Depuis les attaques par des Musulmans les 16 et 17 janvier 2015 à Niamey (Niger), lancées en protestation contre les caricatures de Mahomet publiées par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo après l’attentat de Paris du 7 janvier, une statue calcinée de la Vierge Marie soutient la foi des Chrétiens du pays.
Le 22 janvier, Mgr Michel Cartatéguy, archevêque émérite de Niamey, a réuni tous les prêtres du diocèse pour une cérémonie autour de la statue de la Vierge, brûlée pendant les attaques des 16 et 17 janvier. Car même "sans bras, sans pieds, sans son enfant, sans yeux, sans bouche", on devine encore une forme humaine.
Comme le rapporte le site Web de l'Eglise catholique au Níger, cette statue carbonisée de la Vierge “est quelque chose de hautement symbolique ! " Parce que cette statue, appartenant à la paroisse Saint-Augustin, est l’un des rares objets de piété qui n’a pas été consumé par les incendies qui ont ravagé les églises”. Les prêtres ont offert à la Vierge Marie leur souffrance et lui ont confié les espoirs de la communauté chrétienne, hébétée après les attaques qui ont fait 10 morts et brûlé 12 églises. (Source : Aleteia)
Méditation du Père Lazarus-Mariam :
"EASTER SILENCE ."
On Holy Saturday a vast silence fills the world ,
The silence of death ,
Of emptiness ,
Of nothingness.
We also must make that journey ,
We must learn to be dead with the God who is dead ,
In order to rise with the Lord of life ,
We should not be afraid because poverty in Christ can go that far .
Silence of emptying ,
Silence of suffering ,
Silence of abandonment in blind faith ,
Silence of death in in this world .
Silence of awe and wonder ,
Love that will never let us go ,
The heart now the tomb ,
Christ enters in to to gather all in to make whole in Resurrection.
That which has been separated from God ,
Touched by sin ,
Is now cleansed in silence ,
A place now of pure white light where God , the Angels , and Saints dwell.
The silence that unfolds from within us ,
The silence of solitude that can not be seen by the human eye ,
No echo of steps on this path because the previous step has already gone forever.
Trust in the Father that abandons all even when the pain of the spear pierces us ;
the silent prayer of love and suffering .
Father Lazarus -Mariam