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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:50

Par Saint Hilaire (v. 315-367),

évêque de Poitiers et docteur de l'Église . Commentaire de l'Évangile de Matthieu, 15 ; SC 258 (trad. SC p. 39 rev.) 

Le-Christ-administrant-les-sacrements-assiste-des-Sts-Ange.jpg

« Ma fille est tourmentée par un démon »


Cette Cananéenne païenne n'a plus besoin elle-même de guérison, puisqu'elle confesse le Christ comme Seigneur et Fils de David, mais elle demande du secours pour sa fille, c'est-à-dire pour la foule païenne prisonnière de la domination d'esprits impurs.

Le Seigneur se tait, gardant par son silence le privilège du salut à Israël.

Portant en lui le mystère de la volonté du Père, il répond qu'il a été envoyé aux brebis perdues d'Israël, pour que ce soit d'une clarté évidente que la fille de la Cananéenne est le symbole de l'Église.

Il ne s'agit pas que le salut ne soit pas donné aussi aux païens, mais le Seigneur était venu « pour les siens et chez lui » (Jn 1,11), et il attendait les prémices de la foi de ce peuple dont il était sorti, les autres devant être sauvés ensuite par la prédication des apôtres. 

Et pour que nous comprenions que le silence du Seigneur provient de la considération du temps et non d'un obstacle mis par sa volonté, il ajoute : -« Femme, ta foi est grande ! »

 Il voulait dire que cette femme, déjà certaine de son salut, avait foi – ce qui est mieux encore - dans le rassemblement des païens, à l'heure qui approche où, par leur foi, ils seront libérés comme la jeune fille de toute forme de domination des esprits impurs.

Et la confirmation de cela arrive : en effet, après la préfiguration du peuple des païens dans la fille de la Cananéenne, des hommes prisonniers de maladies d'espèces diverses sont présentés au Seigneur par des foules sur la montagne (Mt 15,30).

Ce sont des hommes incroyants, c'est-à-dire malades, qui sont amenés par des croyants à l'adoration et au prosternement et à qui le salut est rendu en vue de saisir, étudier, louer et suivre Dieu.


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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:28

LE COIN DU CATHECHISME:

 

La-transfiguration-1.jpgLA TRANSFIGURATION (COLORIAGES):

 

Une semaine après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et ils gravirent la montagne pour prier en paix.

Jésus voulait manifester Sa gloire et la cohérence des projets du Père ("Ancienne et Nouvelle Alliance") avant d' affronter les terribles épreuves qu’il allait subir pour assumer notre Rédemption ( l'Oeuvre de notre Salut) .

Il pria longuement, tandis que ses trois disciples l’attendaient, assis un peu plus loin.

Comme l’heure avançait et que la chaleur devenait étouffante, ils sombrèrent dans un profond sommeil.

Mais, brusquement, quelque chose les réveilla.

Pierre, Jacques et Jean se frottèrent les yeux pour être sûrs qu’ils ne rêvaient pas. Là, devant eux, ils virent Jésus qui parlait avec deux hommes, un de chaque côté.

Mais Jésus était resplandissant de lumière, il était "transfiguré".

Son visage et ses vêtements étaient resplendissants. Dans les deux hommes, qui rayonnaient également d’une lumière éclatante, les Apôtres reconnurent Moïse et Élie.

Ils s’entretenaient de ce qui allait bientôt arriver à Jésus à Jérusalem. Émerveillés, les Apôtres ne pouvaient détacher leurs yeux des trois hommes baignés de cette lumière surnaturelle.

 La-transfiguration-2.jpgPuis Élie et Moïse disparurent.

Pierre était bouleversé, il voulait que cela dure toujours.

« Maître, s’écria-t-il, dressons trois tentes ici, pour toi, pour Moïse et pour Élie ! » Mais Pierre ne se rendait pas compte de ce qu’il disait.

A ce moment-là, une grande nuée enveloppa les trois Apôtres. Et, sortant des nuages, la voix de Dieu se fit entendre, qui disait :

« Celui-ci est mon Fils, que j’aime et que j’ai choisi. Écoutez-le ».

Puis le nuage disparut et, quand les Apôtres regardèrent en direction de Jésus, il était seul et son aspect était habituel.

Jésus les rejoignit et ils redescendirent de la montagne. Les Apôtres étaient encore sous le choc, mais Jésus leur dit :

« Ne racontez à personne ce que vous avez vu jusqu’à ce que je sois ressuscité des morts ».

Pierre, Jacques et Jean se demandaient ce que Jésus voulait dire.

Mais ils étaient sûrs d’une chose, c’est qu’ils avaient assisté à un évènement unique, exceptionnel, et que désormais ils devaient garder le secret...

Ils avaient juste entrevu la gloire de Dieu, qui n’est pas de ce monde.L'icône de la Transfiguration marque l'entrée du hoeur de nos Eglises Syriaques (Au dessus de la "Porte Royale" pour nous indiquer:

*l'Unité entre "Ancienne" et "nouvelle" Alliance,

*la gloire du Christ Premier né d'une multitude de frères, le Fils de Dieu par nature;

*notre appel à la "Divinisation par la Grace"...)

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:26

SAINT MATTHIAS, qui êtes-vous ?
Apôtre


On ne peut guère douter que saint Matthias n'ait été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne S'en sépara point depuis Son Baptême jusqu'à Son Ascension.

Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas. Matthias et Joseph, appelé Barsabas, que sa piété extraordinaire avait fait aussi surnommer le Juste, furent jugés dignes de cette éminente dignité. 

On se mit aussitôt en prières, afin de connaître la Volonté du Ciel, après quoi on procéda à l'élection par la voie du sort. Matthias ayant été désigné, on ne douta plus que Dieu ne l'eût choisi pour remplir la place vacante par la mort du traître Judas. 

Nous n'avons rien de certain sur les actions de saint Matthias; on sait seulement qu'après avoir reçu le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat. 

Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.

Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février. 
Saint-Mathias.jpg
On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.



L'Année Chrétienne, Tome I, p. 253, 254

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 13:39

«Génocide» des chrétiens d'Orient :

où sont passés les défenseurs des droits de l'homme?

«Génocide» des chrétiens d'Orient : où sont passés les défenseurs des droits de l'homme?
Une proche de l'un des 21 coptes assassinés par l'Etat islamique .

FIGAROVOX/TRIBUNE - Jean d'Ormesson a dénoncé ce mercredi les massacres des chrétiens d'Orient perpétrés par Daech, qu'il qualifie de Génocide. Maxime Tandonnet approuve cette prise de position et s'indigne du refus d'agir de la communauté internationale.


Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est haut fonctionnaire, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République, Perrin, 2013.


Mercredi 25 février, sur Europe 1, Jean d'Ormesson a dénoncé le génocide des chrétiens d'Orient par le Daesh, ou État islamique d'Irak et de Syrie, à la suite de l'enlèvement de 100 chrétiens d'un village syrien, rappelant le martyr médiatisé subi par 21 Coptes en Libye quelques jours plus tôt.

Il faut craindre le massacre dans les jours à venir, des villageois enlevés femmes et enfants inclus, à des mises en scène d'une cruauté qui dépasse l'imagination. Ce génocide, comme tous les grands génocides de l'histoire, se déroule dans la passivité et la lâcheté de la communauté internationale.

Ce génocide, comme tous les grands génocides de l'histoire, se déroule dans la passivité et la lâcheté de la communauté internationale.

Une poignée de Kurdes déterminés, dont de nombreuses femmes, a montré que l'État islamique était loin d'être invincible. Dès lors, l'échec de la communauté internationale à mettre fin au massacre, ou bien son indifférence, est incompréhensible. L'histoire retiendra les noms des dirigeants qui n'ont pas bougé le petit doigt face à ce génocide. La France a certes pris des initiatives, dont l'envoi du porte-avion Charles de Gaulle, mais elle ne peut pas être seule, engagée sur tous les fronts, dans la lutte contre la barbarie. Le silence des milieux politiques et intellectuels, en Europe et dans le monde, est une abomination. Où sont-ils passés les défenseurs des droits de l'homme? Pourquoi une telle indifférence face au sort de minorités chrétiennes?

Où sont-ils passés les défenseurs des droits de l'homme? Pourquoi une telle indifférence face au sort de minorités chrétiennes?

Serait-ce la vieille haine de la religion chrétienne -écraser l'infâme- qui s'exprime dans cet abandon? La Jordanie et l'Egypte ont réagi aux atrocités dont leurs citoyens ont été l'objet. Il est invraisemblable que les grandes puissances, Etats-Unis, Russie, Allemagne, Chine, le Japon, qui ont tous été victimes à travers leurs citoyens, ne mettent pas entre-parenthèse leurs conflits pour constituer un front commun, une coalition face à une menace qui pèse sur la civilisation.

Il est invraisemblable que les grandes puissances, Etats-Unis, Russie, Allemagne, Chine, le Japon, qui ont tous été victimes à travers leurs citoyens, ne mettent pas entre-parenthèse leurs conflits pour constituer un front commun, une coalition face à une menace qui pèse sur la civilisation.

Il a fallu qu'un écrivain nonagénaire prenne la parole pour tenter de secouer les esprits. Ce qui se passe est évidemment dans l'ordre du crime contre l'humanité. Est-ce que la parole de ce grand Monsieur, courageux et lucide, dans le brouillard de l'aveuglement et de la lâcheté qui pèse sur le monde, va enfin permettre une prise de conscience? Une intervention armée d'une coalition internationale, pour mettre fin à un génocide, cela n'aurait strictement rien à voir avec les opérations militaires passées qui ont eu pour effet de déstabiliser des États et de répandre le chaos au Moyen-Orient. Cette fois-ci nous sommes dans une situation radicalement différente, celle d'un génocide en cours, comparable au «Kamputchéa» des Khmers rouges dans les années 1976-1979, ou au Rwanda dans les années 1990, pour ne parler que des génocides récents. Le refus d'agir, dans de telles circonstances, relève de la non assistance à personne en danger, voire de la complicité passive de la part de la communauté internationale. Après, avec le recul des années, on le regrette amèrement, on ne comprend pas comment une telle lâcheté a été possible. On se dit que c'est la dernière fois, qu'on ne laissera plus jamais faire... Et puis cela recommence, sous d'autres formes, dans d'autres circonstances, toujours dans l'indifférence générale et la passivité...


Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 13:37
Les chrétiens assyriens victimes du double jeu turc - Moyen-Orient - RFI
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Après l'enlèvement par l'organisation Etat islamique de plus d'une centaine de chrétiens dans cette province syrienne mardi, près de 1 000 familles ont fui leurs villages. Certaines, qui ont atteint la ville de Qamichli à la frontière turque, n'auraient pas pu entrer dans le pays. Patrick Karam, président de la coordination Chrétiens d'Orient en danger, dénonce le traitement discriminatoire que subissent les chrétiens quand ils arrivent en Turquie.

« Généralement, ils n'arrivent à accéder aux camps de réfugiés. Quand ils peuvent rentrer en Turquie, ils le font généralement en rejoignant des familles qu'ils ont en Turquie, mais c'est beaucoup plus compliqué pour eux d'accéder aux camps de réfugiés. Et quand ils y sont, ils se retrouvent isolés, ils ont moins accès que d'autres à l'aide humanitaire.

Il faut quand même se rappeler que la Turquie joue un double jeu. Elle laisse passer des personnes qui vont faire le jihad en Irak et en Syrie. Par contre, quand des Kurdes turcs souhaitent aller combattre aux côtés de leurs frères syriens contre Daesh et ça a été le cas à Kobane, la Turquie a su fermer la frontière.

Il y a aussi un double jeu dans le trafic de pétrole. Entre 800 000 et un million de dollars par mois des revenus de Daesh sont issus de la vente de pétrole. Mais par où passent les camions ? Tout simplement par la Turquie. C'est absolument intolérable. La Turquie doit choisir son camp : soit elle est avec nous, soit elle est contre nous, et là-dessus on ne peut plus tergiverser. »


Des chiffres incertains

Le chiffre qui revient le plus souvent tourne autour de cent cinquante. Deux cents selon des sources locales citées dans la presse, quatre cents selon une estimation de chrétiens syriens qui se battent aux côtés des Kurdes. Mais on sait de différentes sources que certains ont été relâchés. Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, le confirme avec réserve : « Il semblerait que très vite des contacts aient été pris et que les femmes et les enfants aient été libérés. Il faut prendre ces informations avec beaucoup de prudence. Il resterait donc les hommes qui seraient gardés un peu comme bouclier, donc pour éviter d'être bombardés, avec des menaces très précises de les exécuter au cas où il y aurait des représailles. »

Cet enlèvement est une riposte du groupe Etat islamique aux défaites qu'elle avait subies la veille. Les Kurdes syriens, appuyés par la coordination internationale, ont en effet repris une vingtaine de villages ou hameaux le weekend dernier. La région, à l'extrémité nord-est de la Syrie est stratégique, car elle se trouve entre les bastions djihadistes de Raqqa en Syrie et de Mossoul en Irak.

Les Kurdes qui continuent de progresser dans la région, ils auraient réussi mercredi à couper une route importante entre Tel Hamis et Houla à quelques kilomètres de la frontière irakienne.

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 13:34
                            Syrie : rapt de 220 chrétiens par l'Etat islamique

Une dizaine de jours après l'exécution de 21 coptes par Daech en Libye, le pire scénario est à craindre pour ces chrétiens capturés dans le nord-est de la Syrie.

Des djihadistes de l'Etat islamique ont enlevé ces trois derniers jours 220 chrétiens assyriens dans des villages du nord-est de la Syrie, rapporte jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'OSDH explique que les enlèvements se sont produits lors de la capture d'une dizaine de villages situés non loin de la ville d'Hassaka. Cette région du nord-est de la Syrie est le théâtre d'affrontements entre djihadistes de l'Etat islamique et combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).

Les miliciens kurdes ont lancé une double offensive contre l'EI dimanche, avec le soutien de peshmergas irakiens et l'appui aérien de la coalition formée par les Etats-Unis. Les djihadistes ont profité de cette offensive pour avancer sur un autre front et s'emparer de plusieurs villages chrétiens. L'archimandrite (haut dignitaire orthodoxe) Emanuel Youkhana, leader des chrétiens assyriens explique à l'Association pour l'Eglise en Détresse (AED) qui vient en aide aux chrétiens d'Orient : «J'ai pu parler par téléphone à l'un des contacts de CAPNI à Hasseke qui préfère rester anonyme. Les combats ont commencés lundi très tôt le matin à 4h00 du matin (heure syrienne) quand Daech a ouvert un front de combat de 40km de Tel Shamiram à Tel Hormizd. Daech a profité de l'engagement militaire du PYD (Parti démocratique de l'union Kurde) sur d'autre front pour avancer. Particulièrement à la frontière Irako-syrienne. C'est pourquoi il y a eu moins de résistance pour combattre les djihadistes.»

Le sort des 21 coptes exécutés par Daech est dans toutes les mémoires

La région de Khabour accueille 35 villages chrétiens. Ils ont été construits par des chrétiens assyriens qui ont fui le massacre d'août 1933 par les kurdes en Irak. Présents depuis 80 ans, ces chrétiens continuent d'appeler leurs villages des «camps», se concevant toujours sur une terre d'exil provisoire en attendant de rejoindre leur patrie en Irak. Las, face à la percée de l'Etat islamique, les voilà obligé de fuir à nouveau.

600 de ces chrétiens auraient réussi à fuir, mais d'autres ont été capturés par l'Etat islamique. Lors de la chute de Mossoul et l'avancée des djihadistes dans la plaine de Ninive, 125.000 chrétiens avaient fui en l'espace de quelques jours. Mais une vague d'enlèvements de chrétiens d'une telle ampleur est inédite. Le dernier enlèvement d'un groupe chrétien était celui des 21 coptes en Libye, début janvier. On connait désormais le sort monstrueux que les djihadistes leur ont réservé. Une dizaine de jours après la diffusion de la vidéo montrant leur assassinat par Daech en Libye, ce scénario est dans toutes les têtes. Si des chrétiens, souvent plus riches et éduqués que la moyenne ont pu être enlevés en Syrie ou en Irak pour récolter des rançons, ces villageois pauvres ne paraissent pas devoir servir de monnaie d'échange.

Pour Marc Fromager directeur de l'AED, joint par Le Figaro, il ne fait aucun doute ces enlèvements procèdent d'une volonté d'épuration «Il s'agit d'envoyer un signal sans appel aux chrétiens encore sur place: partez. Les djihadistes de Daech ne progresse plus dans leur conquête territoriale, ils cherchent à terminer leur travail d'épuration sur le terrain conquis». Selon lui, «le pire est à craindre». Face à la situation catastrophique des minorités dans l'Est syrien livré au chaos, il appelle la France à faire pression sur la Turquie pour qu'elle ferme sa frontière avec la Syrie, ainsi qu'à renouer le dialogue avec Bachar-el-Assad.

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 10:09

Tout est mis en œuvre pour détruire la foi chez l'homme,

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 le placer dans des situations telles qu'il ne peut penser qu'à survivre, qu'à surmonter les obstacles qu'on lui impose.

Regardez autour de vous : radio, journaux, télévision, cinéma et théâtre se conjuguent pour créer un mode de pensée standardisée, unique pour tous, de sorte que l'homme ne peut rester une seule minute seul avec ses pensées et sentir la présence de Dieu.

Le rythme de vie moderne - effréné, standardisé et perpétuellement tendu - conduit à la pensée unique, orientée selon le désir de certains. L'homme est empêché de rester seul.

[...]    

La pensée unique, la pensée imposée empêche l'homme de croire en Dieu, comme elle empêche le croyant de garder sa foi.

Souvenez-vous cependant que l'Église de Dieu vivra éternellement, même dans ces conditions.

Aussi, gardez votre foi, luttez pour une pensée personnelle, priez le plus possible, lisez l'Écriture sainte et le Seigneur vous gardera.

Il ne vous laissera pas perdre l'acuité de votre raisonnement, ni penser comme la masse informe des gens indifférents et froids. 

Cette parole du Père Arsène commente ce que vivent les croyants pendant la période soviétique mais ce qui est dit pourrait autant s'adresser à nos contemporains en occident.

PÈRE ARSÈNE

Présence de Dieu au coeur de la souffrance T2 Cerf

Universitaire, spécialiste de l'art et de l'architecture russes anciens, le père Arsène (1894-1975) devient moine au célèbre monastère d'Optyna Poustyn. Prêtre, il développe une activité pastorale très personnelle, transformant sa paroisse de Moscou en une profonde communauté spirituelle. Persécuté par le régime athée soviétique, il est déporté et emprisonné dans un camp de la mort , où il survit par la prière et une compassion active pour ses codétenus. Libéré en 1958, il devient le père spirituel de nombreux fidèles qui le visitent et correspondent avec lui de toute la Russie.

 

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 10:04

Par Saint Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église .Homélies sur l’Évangile de Matthieu, n° 13,1 ; PG 57, 207 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 339s) 

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Fortifiés par les tentations


« Après son baptême, Jésus a été conduit par l'Esprit à travers le désert, où il a été mis à l'épreuve par le démon ».

Tout ce que Jésus a fait et enduré était destiné à nous instruire.

Il a donc voulu être conduit en ce lieu pour lutter avec le démon, afin que personne parmi les baptisés ne soit troublé si après son baptême il subit de plus grandes tentations, comme si c'était extraordinaire ; mais il doit supporter tout cela comme étant dans l'ordre des choses.

C'est pour cela que vous avez reçu des armes : non pour rester oisifs, mais pour combattre. 

Voici pour quels motifs Dieu n'empêche pas les tentations qui vous surviennent.

D'abord pour :

*vous apprendre que vous êtes devenus beaucoup plus forts.

Puis,

*afin que vous gardiez la mesure, au lieu de vous enorgueillir des grands dons que vous avez reçus, car les tentations ont le pouvoir de vous humilier.

En outre,

*vous serez tentés afin que cet esprit du mal, se demandant encore si vous avez vraiment renoncé à lui, soit convaincu, par l'expérience des tentations, que vous l'avez totalement abandonné.

Quatrièmement,

*vous êtes tentés pour être entraînés à être plus forts et plus solides que l'acier.

Cinquièmement,

*afin que vous ayez la certitude absolue que des trésors vous ont été confiés.

Car le démon ne vous aurait pas assaillis s'il n'avait pas vu que vous receviez un plus grand honneur.

===

Par Saint Grégoire de Nazianze

(330-390), évêque et docteur de l'Église . Sermon XL, 10 

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La tentation après le baptême


 

      Si, après le baptême, tu es attaqué par le persécuteur, le tentateur de la lumière, tu auras matière à victoire.

Il t'attaquera certainement, puisqu'il s'en est pris au Verbe, mon Dieu, trompé par l'apparence humaine qui lui dérobait la lumière incréée.

Ne redoute pas le combat.

Oppose-lui l'eau du baptême, oppose-lui l'Esprit Saint dans lequel s'éteignent tous les traits enflammés lancés par le Malin...



      S'il t'expose le besoin qui t'accable — il n'a pas manqué de le faire à Jésus —, s'il te rappelle que tu as faim, n'aie pas l'air d'ignorer ses propositions.

Apprends-lui ce qu'il ne connaît pas ; oppose-lui la Parole de vie, ce vrai Pain envoyé du ciel et qui donne la vie au monde.



      S'il te tend le piège de la vanité — il en usa contre le Christ, lors qu'il le fit monter sur le pinacle du Temple et lui dit :

-« Jette-toi en bas » pour lui faire manifester sa divinité —, prends garde de ne pas déchoir pour avoir voulu t'élever...



      S'il te tente par l'ambition en te montrant, dans une vision instantanée, tous les royaumes de la terre comme soumis à son pouvoir et s'il exige de toi l'adoration, méprise-le : ce n'est qu'un pauvre frère.

Dis-lui, confiant dans le sceau divin :

-« Je suis, moi aussi, l'image de Dieu ; je n'ai pas encore été, comme toi, précipité du haut de ma gloire à cause de mon orgueil !

Je suis revêtu du Christ ; je suis devenu un autre Christ par mon baptême ; c'est à toi de m'adorer. »

Il s'en ira, j'en suis sûr, vaincu et mortifié par ces paroles. Venant d'un homme illuminé par le Christ, elles seront ressenties par lui comme si elles émanaient du Christ, la lumière suprême.

Voilà les bienfaits qu'apporte l'eau du baptême à ceux qui reconnaissent sa force.

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 09:58

Par Guillaume de Saint-Thierry

(v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien . Le Miroir de la foi ,6 ; PL 180, 384 ; SC 301 (trad. Orval et bréviaire Commun docteurs) 

25253410 p

« Vous l'avez révélé aux tout-petits »


Lorsque ta nature hésite devant les mystères trop profonds de la foi, dis sans crainte, non pour t'opposer, mais avec

le désir d'obéir,comme Marie :

-« Comment cela arrivera-t-il ? » (Lc 1,34)

Que ta question soit une prière ; qu'elle soit amour, dévotion, humble désir ; qu'elle ne scrute pas avec hauteur la majesté divine, mais qu'elle cherche le salut dans les moyens de salut du Dieu de notre délivrance. 

« Personne ne connaît les secrets de Dieu sinon l'Esprit de Dieu » (1Co 2,11). Hâte-toi donc de communier à l'Esprit Saint.

Il est là dès qu'on l'invoque ; si on l'invoque, c'est qu'il est déjà présent.

Dès que tu l'appelles, il vient ; il arrive dans l'abondance des bénédictions divines.

C'est lui « le fleuve impétueux qui réjouit la cité de Dieu » (Ps 45,5).

Lors de sa venue, s'il te trouve humble et sans inquiétude, mais tremblant à la parole de Dieu, il reposera sur toi (Lc 1,35) et te révélera ce que Dieu cache aux sages et aux prudents de ce monde.

Alors commenceront à briller pour toi toutes ces vérités que la Sagesse (1Co 1,24) pouvait dire aux disciples alors qu'elle était sur terre, mais qu'ils ne pouvaient pas porter avant la venue de l'Esprit de vérité qui leur enseignerait la vérité toute entière (Jn 16,12-13).

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 15:27
JE SUIS CHRÉTIEN (SOURCE: "SAGESSE ORTHODOXE)
Solidarité avec les martyrsCrucifixion Moscou - fin 14e

Tous les chrétiens entrent en Carême, par le jeûne, le repentir et la prière – vaste manifestation planétaire, deuil mondial, sous la bannière : « Je suis chrétien ! » Pendant 40 jours, nous allons le dire, solidaires des nouveaux martyrs, ces brebis d’abattoir  qu’on égorge pour la foi. Saints et victorieux martyrs Milad, Abanub, Maged, Yusuf, Kirollos, Bishoy, Somaily, Malak, Tawadros, Girgis, Mina, Hany, Bishoy, Samuel, Ezat, Loqa, Gaber, Esam, Malak, Sameh et l’ouvrier anonyme, priez Dieu pour nous ! Assassinés pour l’Évangile, nous sommes avec vous : « Je suis chrétien ! » Je porte la croix dans le monde ; je l’arbore sur mon église, sur ma maison, dans ma voiture : « Je suis chrétien » ! Je défile en esprit avec des milliards de témoins sur toute la face de la terre pour dire Non à la persécution des croyants, pour ne pas abandonner le Christ au Calvaire ; pour dire Oui à la foi et aux commandements du Sauveur, pour rendre hommage aux assassinés du 18 février, et à tous les autres immolés, parce qu’ils étaient chrétiens…

Avec les victimes du cynisme

« Je suis chrétien », solidaire également des âmes assassinées dans nos pays de consumérisme. Sous nos yeux, dans les rues de nos grandes villes, l’affiche du « 1er site des rencontres extraconjugales », est exhibée, à l’arrière des autobus, par un service public de transports urbains ! Toutes les grandes surfaces nous demandent, pour des raisons commerciales, si nous avons « la carte de fidélité » : on promeut ici, pour les mêmes raisons, l’infidélité. Celle-ci, selon cette entreprise, « est dans l’air du temps. Aussi, notre parti pris est d’ancrer la nouvelle identité [de notre marque] au cœur même de la notion d’infidélité : le mariage ». Quand l’impudence et le cynisme sont soutenus par les Institutions, la République, dont l’article 212 du Code civil dit que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance », est en état d’autodestruction. Il est suicidaire pour une société de saper les bases qui la fondent, en l’occurrence le mariage et la famille. « Je suis chrétien » : je défile en esprit pour dire Non à ce qui fait du mal à l’être humain, à ce qui atomise la société, à ce qui conduit à la mort.

Le repentir

Plus fort que les pétitions ou les parades de rue, « Je suis chrétien » est la bannière de tous ceux qui, en ce temps de Carême, entrent dans le repentir, dans le jeûne et la prière. Innombrable manifestation des silencieux en faveur des âmes qu’on égorge quand, dans d’autres régions du globe, ce sont les corps que l’on saigne. Le repentir se désolidarise du péché, et connaît la haine de ce qui sépare l’homme de Dieu, et l’homme de l’homme. « Je suis chrétien » n’annonce pas seulement que je suis là, que ce que l’on fait à d’autres, c’est à moi qu’on le fait, directement ou indirectement. Les prophètes anciens de notre Israël dénonçaient la corruption, la compromission, l’idolâtrie qui menacent la survie du peuple de Dieu.

L’appel de l’Esprit

Les grands hiérarques, les Chrysostome ou les Ambroise de Milan, dénonçaient l’exploitation des faibles et les tortures infligées aux saints. « Je suis chrétien » dénonce, non pas les personnes, mais les fautes, l’injustice, la violence et la perversion organisées, la torture et le meurtre légalisés. Mais le Christ Seigneur ne s’est pas contenté de dénoncer les erreurs : Il est monté sur la Croix pour ceux dont Il stigmatisait les fautes. Le chrétien entre dans le jeûne et le repentir pour le monde. Mais, il se met également, comme le Christ lui-même, au rang des pécheurs : je n’ai pas fait cela ; mais j’aurais pu le faire. « Je suis chrétien » s’articule en « Je suis pécheur ! » Que tous les chrétiens du monde entrent ensemble dans le jeûne et la prière ! – tel est l’appel de l’Esprit, la réponse à toute méchanceté, à toute cruauté, à toute corruption.

Victoire de l’humilité

Les saints et les martyrs sont victorieux, non par un moralisme hypocrite, mais par l’humilité, solidaires des pécheurs, des assassins et des cyniques pervers dont la place est réservée dans les tourments sans fin. Torturés d’un côté du globe par des couteaux, et, de l’autre, par la promesse de plaisirs sans fin, face à l’impunité de leurs tortionnaires, ils sont vainqueurs par la fidélité : rien ne saurait les séparer du Christ. (Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 22 février 2015)

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Le miracle de la Transfiguration

est l’un des plus beaux joyaux de la Révélation chrétienne. C’est une scène d’une particulière densité et d’une grande richesse d’évocation. Les trois Apôtres qui en furent les témoins privilégiés en ont gardé un souvenir impérissable. Et comme nous comprenons bien leur émotion, puis leur enthousiasme, à la vue de ce Jésus qui dans l’existence quotidienne était si simple si familier, si semblable aux autres hommes et qui brusquement leur laisse entrevoir l’éblouissante splendeur de sa divinité.

Certes, auparavant, ils devinaient bien que leur Maître était plus qu’un homme. Pierre avait même fait au nom des Douze cette magnifique profession de Foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant… » Mais de cette vérité, dans le cours de la vie ordinaire ils n’étaient que trop portés à l’oublier.

Or, maintenant qu’ils voient se révéler, dans un éclair de gloire, le Christ qui est « le Fils Bien-Aimé du Père », le Sauveur annoncé par les prophètes (représentés ici par Moïse et Elie) ils comprennent mieux le privilège inouï qui est le leur : de vivre avec Jésus et dans son amitié, de pouvoir à chaque instant rencontrer Son Regard, écouter Sa Parole, lui parler, lui demander lumière et réconfort. Et dans la plénitude de joie qu’ils éprouvent, ils voudraient éterniser cette minute exceptionnelle : « Seigneur il fait si bon ici, restons-y ».

Rêve chimérique que Jésus va dissiper, car l’homme ici-bas ne doit pas vivre habituellement sur le Thabor et dans les ravissements de l’extase… La plaine le réclame pour le combat et le travail. Mais dorénavant toute leur existence (qui restera dans le détail des heures, monotone et pénible) apparaîtra merveilleusement transfigurée par cette minute de lumière inoubliable.

Chers frères et sœurs, nous qui n’avons pas eu comme les Apôtres la ferveur de voir le Christ Glorifié, nous avons cependant une lumière capable de transfigurer, toute notre vie : c’est la lumière intérieure, la lumière surnaturelle de la Foi…

Il est clair que si nous projetons sur notre vie un regard simplement humain, elle nous apparaît plutôt maussade, presque toujours en grisaille et même à certaines heures absurde et cruelle. Nous sommes aux prises, en effet, avec tant et tant de difficultés. Trop souvent nous avons l’impression d’être emportés par la vague déferlante des évènements qui nous dépassent. Notre travail quotidien peut nous paraître fastidieux et, à la longue, exaspérant. Et ceux qui nous entourent, y compris ceux que nous aimons peuvent alourdir encore notre épreuve. Dieu lui-même peut nous sembler lointain, absent des prières par lesquelles nous cherchons à le rejoindre, étrangement neutre et indifférent au drame de notre existence.

Mais si nous projetons sur cette vie humaine les clartés de la Foi, alors tout est changé, tout peut se transfigurer, comme un paysage morose qui s’anime, se colore et se met à sourire à la lumière du soleil.

Car la Foi, voyez-vous, nous donne une autre vision du monde et de l’aventure humaine : elle nous permet de faire cette découverte enthousiasmante à savoir que Dieu, s’il reste invisible n’est pas lointain, mais tout proche, présent partout et surtout en nous-mêmes par le mystère de la Grâce sanctifiante, et qu’il nous enveloppe constamment de sa Tendresse. Nous découvrons que Dieu, apparemment silencieux et détaché nous aime, chacune et chacun, d’un amour éperdu et s’occupe par sa Providence du détail de nos vies…

D’ailleurs n’avons nous pas la preuve la plus convaincante de cette proximité du Seigneur et de son prodigieux amour dans le Mystère de l’Eucharistie.

Jésus réellement présent nuit et jour dans le Tabernacle de nos églises. Jésus qui par la Communion Eucharistique dépose en nous le germe de notre future glorification, nous plonge davantage dans l’intimité divine et resserre nos liens d’amour avec tous nos frères.

Et dans cette lumière qui vient d’En-Haut nous découvrons également que nos démarches quotidiennes, si insignifiantes à première vue, que notre travail le plus banal, qu’en un mot tout ce qui occupe nos journées, tout cela peut être divinisé, tout cela peut avoir un retentissement éternel si toutefois, bien sûr, nous nous efforçons de la vivre en union avec le Christ, si toutefois nous nous efforçons de l’accomplir comme le Christ lui-même l’accomplirait s’il était à notre place.

Enfin grâce à cette lumière surnaturelle de la Foi nous découvrons que nos souffrances, qu’elles soient physiques, morales ou spirituelles, (ces souffrances qui nous révoltent aussi longtemps qu’elles nous semblent absurdes) que nos souffrances ont un sens : qu’elles peuvent devenir utilisables et porter beaucoup de fruits si nous savons les unir aux souffrances du Sauveur : Mystère de Compassion, de Corédemption dont la Vierge Marie est le plus bel exemple.

Malheureusement ces vérités si réconfortantes, nous les oublions trop facilement et cela parce que nous ne savons pas (ou ne cherchons) pas assez à nous élever jusqu’au niveau d’une foi vraiment divine.

Notre comportement, nos réactions ressemblent trop souvent au comportement et aux réactions de ceux qui ne partagent pas cette Foi. Trop souvent c’est l’humain qui prédomine en nous.

Et il faut bien reconnaître que la démarche du croyant n’est pas facile, car les réalités invisibles ne sont ni tangibles, ni mesurables, elles n’atteignent pas nos sens.

Nous ne pouvons pas voir de nos yeux, ni toucher de nos mains le monde surnaturel dans lequel, pourtant, nous baignons.

Dieu, l’Ame, la Grâce, la Communion des Saints, le Ciel : ces réalités là, ni l’analyse chimique, ni le scanner, ni les explorations interplanétaires ne peuvent les atteindre…

Et il faut ajouter que les instants où Dieu par une lumière spéciale devient « sensible au cœur », ne sont jamais dans notre vie que des minutes brèves. La joie comblante de la Transfiguration fut, pour les Apôtres, de courte durée. Et s’imaginer que les Saints vivaient toujours en extase avec le ciel ouvert devant les yeux est une grosse erreur.

Pour les Saints, comme pour nous la vie terrestre a été une épreuve et un combat spirituel dans l’obscurité. Il reste que pour nous, comme pour eux, la Foi doit être ce phare dans la nuit, ce rayon de lumière qui permet d’avancer sans s’égarer sur le chemin montant, étroit et escarpé, qui mène à Dieu.

Et puisque la Foi dépend de la Grâce et de notre bonne volonté, puisque la Grâce nous est toujours offerte, il dépend finalement de nous que notre Foi chrétienne devienne plus forte, plus surnaturelle, plus rayonnante.

Faisons donc cet effort durant ce temps de Grâce qu’est le Carême.

Ne restons pas dans les ténèbres, alors que nous pouvons marcher sous le grand soleil de Dieu.

Et puisque nous connaissons bien notre faiblesse, redisons souvent cette profonde prière qui fut inspirée à un paysan du temps de Jésus :

« Seigneur, je crois, mais viens en aide à mon incrédulité ».

Oui, Seigneur, c’est bien vrai, trop souvent nous sommes des croyants incroyants ou peu croyants…

Accorde-nous, par Marie ta Très Sainte Mère qui est le Modèle incomparable de la Foi, de dépasser le stade d’une foi imparfaite, réveille notre Foi, trop souvent somnolente pour que notre existence monotone et éprouvée soit toute entière illuminée par Ta Présence, par Ta Vie en nous, en attendant le jour éternel où nous te serons semblables parce que nous te verrons tel que tu es dans les splendeurs de la Bienheureuse Trinité.

 

Amen

(Abbé Pierre Cousty)


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