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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 05:05
Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

Dimanche 21 JUIN 2015:

Lectures Liturgiques et éléments pour méditations.

Quatrième dimanche après la Pentecôte

(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

Saint Qurbana :

o Actes 6: 1-7 :

· 01 En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.

· 02 Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.

· 03 Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.

· 04 En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »

· 05 Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.

· 06 On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.

· 07 La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.

o I Corinthiens 16: 14 à 22 :

· 14 Que tout chez vous se passe dans l’amour.

· 15 Frères, voici encore une exhortation : vous savez que Stéphanas et les gens de sa maison ont été dans votre province les premiers à croire, et se sont engagés au service des fidèles ;

· 16 à votre tour, soyez soumis à de tels hommes et à tous ceux qui collaborent et peinent avec eux.

· 17 Je suis heureux de la présence de Stéphanas, de Fortunatus et d’Akhaïcos, eux qui ont suppléé à votre absence ;

· 18 en effet, ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes.

· 19 Les Églises de la province d’Asie vous saluent. Aquilas et Prisca vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Église qui se rassemble dans leur maison.

· 20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix.

· 21 La salutation est de ma main à moi, Paul.

· 22 Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème. « Maran atha ! » (Notre Seigneur, viens !)

o Saint Luc 10: 1 – 16 :

· 01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

· 02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

· 03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.

· 04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

· 05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”

· 06 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.

· 07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

· 08 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.

· 09 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.”

· 10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites :

· 11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.”

· 12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville.

· 13 Malheureuse es-tu, Chorazeïn ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.

· 14 D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement.

· 15 Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non ! Jusqu’au séjour des morts tu descendras !

· 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; celui qui vous rejette, me rejette. Et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. »

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 43, 5-6 ; CCL 41, 510-511 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 396 rev.)

 

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »

 

Qu'elle est grande la bonté du Christ !

Pierre a été pêcheur, et maintenant un orateur mérite un grand éloge s'il est capable de comprendre ce pêcheur.

Voilà pourquoi l'apôtre Paul dit en s'adressant aux premiers chrétiens :

-« Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance.

Au contraire, ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages...

Ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose » (1Co 1,26-28).

Car si le Christ avait choisi en premier lieu un orateur, l'orateur aurait pu dire :

-« J'ai été choisi pour mon éloquence ».

S'il avait choisi un sénateur, le sénateur aurait pu dire :

-« J'ai été choisi à cause de mon rang ».

Enfin, s'il avait choisi un empereur, l'empereur aurait pu dire :

-« J'ai été choisi en raison de mon pouvoir ».

Que ces gens-là se taisent, qu'ils attendent un peu, qu'ils se tiennent tranquilles.

Ils ne seront pas oubliés ni rejetés ; qu'ils attendent un peu, parce qu'ils pourraient se glorifier de ce qu'ils sont en eux-mêmes.

« Donne-moi, dit le Christ, ce pêcheur, donne-moi cet homme simple et sans instruction, donne-moi celui avec qui le sénateur ne daigne pas parler, même quand il lui achète un poisson.

Oui, donne-moi cet homme.

Lorsque je l'aurai rempli, on verra clairement que c'est moi seul qui agis.

Certes, j'accomplirai aussi mon œuvre dans le sénateur, l'orateur et l'empereur..., mais mon action sera plus évidente dans le pêcheur.

Le sénateur, l'orateur et l'empereur peuvent se glorifier de ce qu'ils sont :

-le pêcheur, uniquement du Christ.

Que le pêcheur vienne leur enseigner l'humilité qui procure le salut.

Que le pêcheur passe en premier. »

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

PRIÈRE DE ST EPHREM POUR DEMANDER CHAQUE JOUR PARDON DE SES PÉCHÉS

Je confesse, mon Seigneur, Dieu et Créateur, à Vous , Dieu Unique qui êtes glorifié et adoré dans Trinité Sainte du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

tous les péchés que j'ai commis tous les jours de ma vie,

à toute heure, maintenant et dans le passé,

jour et nuit, en pensée, en parole et en action:

par gloutonnerie, par ivresse, paroles oiseuses, acédie, indolence, contradiction, négligence, agressivité, égoïsme, avarice, vol, mensonge, malhonnêteté, curiosité, jalousie, envie, colère, ressentiment et souvenir des injustices à mon égard, haine, esprit mercenaire

et aussi par tous mes sens:

la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher,

et tous les autres péchés, spirituels et corporels par lesquels je Vous ai irrité, Ô mon Dieu et Créateur, et par lesquels j'ai causé des injustices à mon prochain.

Attristé par cette pensée, mais déterminé au repentir, je me tiens coupable devant Vous, Ô mon Dieu.

Aidez-moi seulement, mon Seigneur et Dieu, je Vous en prie humblement par mes larmes.

Pardonne-moi mes péchés passés par Votre Miséricorde et daignez m'absoudre de tout ce que j'ai confessé en Votre présence car Vous êtes Bon et Ami de l'homme. Amîn !

 

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

DIEU PARLE AUX HOMMES:

.. il y aura des temps difficiles.

Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, ... aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.

Éloigne-toi de ces hommes-là.

... ces hommes s'opposent à la vérité, étant corrompus d'entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi.

Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.

Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'œuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère.

(2e épître de l’apôtre Paul à Timothée)

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

L’AVENIR DU CHRISTIANISME EN FRANCE

« Premier phénomène : alors qu’auparavant il existait des territoires très marqués avec des liens entre pays et religion, la mondialisation a entraîné la mixité dans les pays, avec des chrétiens en Asie et des musulmans en Europe, par exemple.

Le deuxième phénomène concerne la déseuropéanisation du christianisme : le poids de l’Europe dans le monde chrétien est passé de 66% à 26% en 30 ans.

[…] La religion majoritaire devient un phénomène minoritaire ! Mais attention, sans religion ne veut pas dire sans croyance : il faut tenir compte des laïcs intransigeants.

On note par ailleurs une progression des autres religions :

• En 1981 : 3% des Français s’identifiaient à d’autres religions

• En 2008 : 9% (7% pour les musulmans et une progression des protestants évangéliques)

On note aussi un plus grand pluralisme des orientations religieuses […]

On passe d’une religion par héritage à une religion par choix, les croyants sont devenus des non-conformistes. Le choix devenant volontaire mais minoritaire, les groupes religieux gagnent en qualité ce qu’ils perdent en quantité. Par exemple, le nombre de baptêmes d’enfants diminue alors qu’augmente celui des baptêmes d’adultes.

On constate également un ébranlement de l’encadrement institutionnel et culturel de la religiosité au profit du règne du ‘faites vous-mêmes’, on adhère à un groupe religieux, non en référence à une doctrine, mais parce que ‘cela vous fait du bien’ !

Paradoxalement, l’intérêt des Français pour le fait religieux n’a jamais été aussi important, ainsi qu’en attestent le succès de la revue ‘Le monde des religions’, le nombre d’étudiants en master de religions, l’audience des émissions à thèmes religieux, le succès des livres sur le Dalaï Lama ou Benoît XVI… il y a une fascination pour les ‘héros des religions’, un désir de s’identifier à un héros du croire.

Le religieux fait son retour dans le débat public : construction de lieux de culte, dérives sectaires, caricatures, carrés juifs ou musulmans dans les cimetières…

On assiste enfin à une réactivation de courants intransigeants avec des phénomènes intégristes, traditionalistes, fondamentalistes…

La perte de pouvoir des institutions religieuses sur les individus et la société constitue un fait, c’est aussi une chance car c’est la condition de la liberté.

Face au défi de la perte de la spiritualité il faut réactualiser sa présence en développant des ressources d’action, de conviction, d’espérance, ce qui entraîne un défi éducatif.

Dans les années 70, on a assisté à un aggiornamento [de certaines] Églises : un enfouissement dans la sécularité.

Aujourd’hui nous sommes à l’époque de la fierté identitaire, il faut affirmer son identité, ce qui est positif en ce sens où ‘pour agir il faut avoir une identité’, comme dit Paul Ricoeur, mais ce qui comporte un risque de crispation, d’enfermement.

Ce tournant est en train d’être pris : il faut exprimer tranquillement son identité dans un espace public sécularisé, il faut être visible, et cela passe par la qualité des personnes et de la réflexion

Il faut affirmer sur la place publique que c’est en tant que chrétiens que nous luttons contre la torture [ou contre tout ce qui déshumanise l’Homme], que c’est le ressort de notre foi chrétienne qui motive notre combat.

Pour ce faire, il faut trouver les mots, les images, les supports pour s’exprimer dans un monde de l’image.

Il y a toujours du religieux et du sentiment religieux dans la société, mais autrement. Le défi de l’inter-religieux, de l’inter-confessionnel, doit nous amener à tirer parti des ressources convictionnelles de chacun pour interagir. »

(Extraits de la synthèse d’une conférence de Jean-Paul Willaime, Directeur d’Études à l’École Pratique des Hautes Études, membre du groupe Sociétés, Religions, Laïcités (UMR EPHE-CNRS) et de l’Institut Européen en Science des Religions / ACAT, Trait d’Union n° 42 – juin 2013, p. 2 et 3).

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

Texte tiré d'une homélie grecque ancienne jadis attribuée à tort à Origène (vers 185-253), prêtre et théologien (trad. Mt commenté, DDB 1985, p.64)

Ses disciples s'approchent de lui, le réveillent et lui disent :

« Seigneur, au secours, nous périssons ! »...

Ô bienheureux, ô vrais disciples de Dieu, vous avez avec vous le Seigneur votre Sauveur et vous craignez un danger ?

La Vie est avec vous et vous vous inquiétez pour votre mort ?

Vous tirez de son sommeil le Créateur présent avec vous, comme s'il ne pouvait pas, même endormi, calmer les vagues, faire tomber la tempête ?


Que répondent à cela les disciples bien-aimés ?

Nous sommes de tout petits enfants encore faibles. Nous ne sommes pas encore des hommes vigoureux...

Nous n'avons pas encore vu la croix ; la Passion du Seigneur, sa résurrection, son ascension dans les cieux, la descente du Saint Esprit Paraclet ne nous ont pas encore rendus solides...

Le Seigneur a raison de nous dire :

« Pourquoi êtes-vous peureux, gens de peu de foi ? »

Pourquoi êtes-vous sans force ?

Pourquoi ce manque de confiance ?

Pourquoi si peu de témérité quand vous avez la Confiance auprès de vous ?

Même si la mort allait faire irruption, ne devrez-vous pas la supporter avec une grande constance ?

En tout ce qui arrive, je vous donnerai la force nécessaire, en tout danger, en toute épreuve, y compris la sortie de l'âme de son corps...

Si, dans les dangers, ma force est nécessaire pour tout supporter avec foi comme un homme, combien plus nécessaire est-elle en présence des tentations de la vie pour ne pas tomber !


Pourquoi vous troubler, gens de peu de foi ?

Vous savez que je suis puissant sur terre ; pourquoi ne croyez-vous pas que je suis puissant aussi sur mer ?

Si vous me reconnaissez comme vrai Dieu et Créateur de tout, pourquoi ne croyez-vous pas que j'ai pouvoir sur tout ce que j'ai créé ?

« Alors il se dressa et commanda avec force aux vents et à la mer et il se fit un grand calme. »

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques et éléments pour méditations en ce  Quatrième dimanche après la Pentecôte(Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) :

LA CONFESSION DES ENFANTS

La confession est l’initiation à la miséricorde de Dieu, dont nous n’avons aucune idée. Elle est également l’habitude prise de ne pas avoir raison, d’être capable de reconnaître ses torts – habitude bien utile au cours de toute la vie. Elle est une préparation au Jugement ultime : si nous avons appris à ne pas nous justifier devant Dieu et à ne pas lui tenir tête pour avoir raison devant lui, le Salut devrait nous être facile. Le pardon libère de la culpabilité et instaure la responsabilité des pensées, des paroles et des actes, non devant les hommes, mais devant Dieu. La confession des tout petits prépare des adultes.

Le plus tôt est le mieux. L’expérience paroissiale autorise à suggérer que les enfants commencent à se confesser avant l’âge de trois ans. Attendre l’âge de sept ans présente le risque de trouver des enfants déjà habitués à tout rationaliser et donc à se justifier devant Dieu ou à se perdre dans des explications à caractère psychologique. La Mère de Dieu fut présentée au Temple à l’âge de trois ans, nous dit le proto évangile de saint Jacques. À cet âge, l’enfant sait ce qui fait mal à soi et aux autres ; ce qui contredit l’amour ; ce qui crée un malaise intérieur. Il a conscience de la désobéissance. Il sent son cœur s’endurcir dans le péché. Je t’ai fait mal ; je me suis fait mal ; j’ai eu tort : pardonne-moi, Seigneur Jésus !

Le milieu familial est idéal pour amorcer la démarche de la confession. Que l’enfant voie ses parents se confesser à l’église. Qu’il ait l’expérience du pardon à la maison : ses parents se demandent pardon ; ils lui apprennent à demander pardon à eux-mêmes et aux frères et sœurs – et finalement à Dieu. Après une crise vécue en famille, se demander pardon mutuellement (les parents peuvent demander pardon aux enfants …) et venir ensuite devant les icônes pour demander pardon au Seigneur. Ensuite, le dimanche qui suit, venir à l’église et aller demander au prêtre la prière d’absolution pour l’enfant et pour ses parents. Les parents et les parrains peuvent aider l’enfant à préparer une petite liste de ce qu’il veut dire à Dieu en présence du prêtre.

Parents et parrains peuvent accompagner l’enfant devant le prêtre. Ensuite le laisser seul et prier pour lui et pour le prêtre afin que l’Esprit saint les inspire l’un et l’autre. L’enfant, dûment préparé en famille, muni de son petit papier, apprendra facilement à confesser ses péchés pour recevoir de Dieu le pardon aussi (et plus !) nécessaire que celui de ses propres parents.

Autant que possible, inscrivons l’expérience de la confession au sein de la démarche eucharistique. Celle-ci est le couronnement de toute forme de repentir. Nous demandons pardon à Dieu afin d’être admis à la table eucharistique de son repas, comme le montre la parabole du Fils prodigue. Très tôt, l’enfant ressentira le besoin de demander pardon de ses fautes avant de se présenter à la table eucharistique. C’est une question de bon sens.

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 21:46
Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques du  Quatrième dimanche après la Pentecôte (Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) .

Quatrième dimanche après la Pentecôte

Saint Qurbana :

o Actes 6: 1-7 :

· 01 En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.

· 02 Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.

· 03 Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.

· 04 En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »

· 05 Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.

· 06 On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.

· 07 La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.

o I Corinthiens 16: 14 à 22 :

· 14 Que tout chez vous se passe dans l’amour.

· 15 Frères, voici encore une exhortation : vous savez que Stéphanas et les gens de sa maison ont été dans votre province les premiers à croire, et se sont engagés au service des fidèles ;

· 16 à votre tour, soyez soumis à de tels hommes et à tous ceux qui collaborent et peinent avec eux.

· 17 Je suis heureux de la présence de Stéphanas, de Fortunatus et d’Akhaïcos, eux qui ont suppléé à votre absence ;

· 18 en effet, ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes.

· 19 Les Églises de la province d’Asie vous saluent. Aquilas et Prisca vous saluent bien dans le Seigneur, avec l’Église qui se rassemble dans leur maison.

· 20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix.

· 21 La salutation est de ma main à moi, Paul.

· 22 Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème. « Maran atha ! » (Notre Seigneur, viens !)

o Saint Luc 10: 1 – 16 :

· 01 Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

· 02 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

· 03 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.

· 04 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

· 05 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”

· 06 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.

· 07 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

· 08 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.

· 09 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.”

· 10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites :

· 11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.”

· 12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville.

· 13 Malheureuse es-tu, Chorazeïn ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.

· 14 D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement.

· 15 Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non ! Jusqu’au séjour des morts tu descendras !

· 16 Celui qui vous écoute, m’écoute ; celui qui vous rejette, me rejette. Et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. »

Dimanche 21 JUIN 2015: Lectures Liturgiques du  Quatrième dimanche après la Pentecôte (Selon le Calendrier Orthodoxe Malankare) .
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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 17:28
 NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST (Mgr Athanasios de Limassol)

« NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST »

 

Par l'Evêque Athanasios de Limassol

 

- Monseigneur, n’avez-vous pas le sentiment que nous vivons dans des temps anormaux ? Ma question donne l’impression que je « bougonne » : on dit de tout temps qu’avant le soleil était plus brillant, l’herbe plus verte et les gens meilleurs. Néanmoins, le sentiment d’anxiété et d’inquiétude est actuellement le propre de beaucoup de gens, et non pas seulement des chrétiens.

- Je pense que nous avons pris de l’âge, nous avons vieilli, raison pour laquelle nous voyons le passé sous un jour meilleur, comme quelque chose de plus agréable que le présent. Mais toutefois, le monde se dirige indubitablement vers les derniers temps. Cependant, pour le chrétien, il n’y a pas « d’hier » ou de « demain », il n’y a que « l’aujourd’hui » qui demeure dans le mystère de l’Église, dans la Divine Liturgie, la présence de Dieu. Lorsque nous célébrons les fêtes ecclésiales, nous disons : « Aujourd’hui, le Christ est né », « aujourd’hui le Christ est baptisé », « aujourd’hui, le Christ est crucifié ». De même, nous vivons aujourd’hui le Royaume des Cieux, qui viendra à la fin. Je pense, mon cher ami, que nous devons rendre grâces à Dieu pour le Royaume des Cieux. Comme le disait l’Ancien Païssios, plus nous avons de difficultés, plus Dieu nous bénit.

- Disons que dans l’Église n’existent ni « hier », ni « demain ». Néanmoins, en dehors de l’enceinte de l’Église, des choses très étranges se produisent : les unions de même sexe sont légalisées, il est devenu possible dans certains endroits de tuer les vieillards s’ils le souhaitent ou si éventuellement d’autres « en ont assez » d’eux, et ils expriment le désir à leur place. Nous assistons à une propagande inouïe de la débauche, nous voyons comment l’iniquité se réalise sous nos yeux. N’avons-nous pas raison lorsque nous disons que notre monde diffère fortement de celui qui existait il y a cinquante ans ?

Cela nous fait de la peine que nos frères ne connaissent pas le saint Évangile et qu'ils fassent les choses que vous décrivez. Nous prions pour eux et pour le monde entier. Mais regardez : l’Église s’est toujours trouvée dans des conditions difficiles. Elle est apparue alors qu’existait l’idolâtrie. Elle a été persécutée au cours des siècles. Rappelez-vous comment était la Russie, il y a quelques décennies. Malgré tout cela, l’Église suit son chemin. Nous ne désespérons pas, mais nous rendons grâces à Dieu d’être dans l’Église, nous prions Dieu afin d’y rester. Nous prions pour les hommes qui sont hors de l’Église, afin que nos frères connaissent Dieu, car nous en sommes aussi responsables. Nous savons que le prince de ce monde est hors de l’Église, c’est le diable. Mais le Christ le vaincra, et ceux qui veulent la vérité du Christ seront éternellement avec Lui. Une grande responsabilité repose sur les gens qui se trouvent dans l’Église, à savoir de prêcher la vérité de l’Évangile aux hommes qui le souhaitent.

- Dans les années 1990, il y avait un enthousiasme spirituel colossal en Russie. Et maintenant, nous constatons clairement un refroidissement envers la foi. Et il en résulte que ceux qui devaient devenir fils du Royaume choisissent un tout autre royaume et un tout autre maître que le Christ. Comment les chrétiens peuvent-ils réchauffer leur ardeur ?

- L’abandon du Christ par les hommes est toujours une source d’affliction pour les chrétiens, mais aussi un stimulus pour manifester de l’amour envers ceux qui sont tombés. Notre attitude envers ceux qui ne croient pas en Christ doit être pénétrée d’un amour immense et d’une grande affliction. Le Christ nous dit dans l’Évangile que nos œuvres doivent être la lumière pour les hommes afin qu’ils connaissent Dieu (cf. Matth. 5,16). Nous sommes responsables du fait qu’il y ait des gens qui ne connaissent pas le Christ. Nous devons ressentir une énorme responsabilité pour les âmes de ces gens. Si nous devenons des saints, alors nous attirerons les hommes vers le Christ. Mais notre problème est précisément que la sainteté nous manque. Et ainsi, nous sommes injustes envers nos frères, qui ne voient pas de sainteté en nous et par conséquent n’avancent pas vers l’Évangile, ne s’en approchent pas. Ainsi, ce qu’il nous faut réellement, c’est la sainteté et de saintes personnes dans l’Église.

- Ma question concernait une chose quelque peu différente : par quel moyen réchauffer en soi la foi chrétienne si le « refroidissement » commence après les premières années de « néophytisme » ? Nous voyons que des tragédies se produisent même dans les familles des prêtres. L’un des prêtres que je connais a abandonné sa femme; des séminaristes, que je connais également, ont divorcé. Ce qui ne doit pas être se produit là où des choses pareilles, semble-t-il, ne peuvent tout simplement pas arriver. Sur quoi les chrétiens contemporains doivent-ils concentrer le plus leur attention, afin que cela ne se produise pas ?

- Indubitablement, notre vie sera toujours pleine d’épreuves et de tentations. Et naturellement, toutes ces épreuves seront destinées à déraciner notre amour envers Dieu. Hormis cette attitude et cette lutte que nous devons accomplir dans notre vie, il est très important pour l’homme qui veut garder la chaleur dans le cœur, d’avoir un père spirituel saint et vertueux, auquel on peut s’adresser dans les moments difficiles des épreuves. Et alors, celui-ci, avec l’aide de la grâce du Saint-Esprit nous aidera afin que l’amour envers Dieu ne disparaisse pas. Mais nous devons également nourrir notre âme, en priant et en lisant des livres spirituels. Ainsi, avec l’aide du père spirituel, nous pourrons traverser ces tribulations qui se produisent dans notre vie et autour de nous.

- Vous avez dit qu’il était bien d’avoir un père spirituel qui soit un saint homme. Mais la situation en Russie est telle que nous avons beaucoup de jeunes prêtres qui, au début, n’ont tout simplement pas d’expérience spirituelle et de dons spirituels particuliers. Comment la majorité des chrétiens doivent-ils agir, eux qui n’ont pas la possibilité d’être en contact avec des hommes de sainte vie ?

- L’Ancien Païssios disait que lorsqu’il n’y a pas d’aide de la part de l’homme, il y a alors une abondante aide de Dieu. Et bien sûr, ce que vous dites est très logique. Mais néanmoins, selon la logique de Dieu, il n’en est pas ainsi. Le Seigneur n’a ni besoin de moi, ni de qui que ce soit, même pas des Anciens Porphyre et Païssios. Le Seigneur peut accomplir Son œuvre Lui-même dans les âmes des hommes, aussi nous ne devons jamais désespérer. L’Église est le mystère de la présence, de la manifestation de Dieu dans le monde. Si quelqu’un était allé chez l’Ancien Païssios sans avoir la foi, cela n’aurait été pour lui d’aucune utilité. Et inversement : si tu vas avec foi et humilité, au nom du Christ, chez un confesseur encore jeune, tu recevras la réponse qui correspondra à la volonté de Dieu.

J’ai entendu l’histoire suivante sur le Mont Athos : le père spirituel d’un moine mourut. Alors, ce moine plaça les vêtements du père spirituel sur une poutre et dit : « Comme je n’ai pas de père spirituel, je demanderai à la poutre ». Et il agit ainsi. Et voici qu’une fois, questionnant la poutre, le moine entendit une voix : « Non, ne fais pas cela ! ». Ainsi le Seigneur agit en fonction de notre foi. Je comprends très bien ce que vous dites, mais malheur à nous si nous nous appuyons sur les hommes et non sur Dieu. Même en Grèce, tous ne connaissaient pas les Anciens Païssios et Porphyre du temps de leur vie, loin de là, or c’étaient des saints uniques. Ce qui est important, c’est que l’Église du Christ poursuive sa voie.

- Si la foi de l’homme est vive, s’il aime Dieu, alors il n’a besoin de rien d’autre que de Dieu et de Son Église. Mais si la foi et l’ardeur refroidissent et qu’apparaisse une inclination vers ce monde qui selon l’apôtre « gît dans le mal », comment peut-on alors se sauver ?

- Qu’un tel chrétien fasse ce que fit jadis l’apôtre Pierre, lorsqu’il commença à sombrer. Il s’écria : « Seigneur, sauve-moi ! » Et le Seigneur tendit Sa main et le sauva. Le Christ est vivant ! Il est toujours près. Et celui qui s’adresse à Lui reçoit de l’aide.

- Et s’il prie, mais qu’il n’y a pas de réponse visibles aux prières, s’il semble que Dieu se tait ?

- Si l’homme attend le résultat de sa prière, il ne le verra jamais, parce que le principe même de cette prière est faux. Je ne prie pas pour voir quelque fruit ou résultat. Je prie pour que mes péchés soient pardonnés, pour que le Seigneur aie pitié de moi. Le Seigneur nous donne Son Corps et Son sang, pardonne les péchés, Il donne par l’Église la Grâce du Saint-Esprit. Aussi, il suffit pour nous de prier Dieu avec humilité et simplicité pour qu’Il nous fasse miséricorde. L’homme humble croit en Dieu et ne doute pas, il ne se demande pas si le Seigneur l’écoute ou non. Si tu veux voir les résultats de la prière, cela signifie que tu as des doutes. Et puisque le Seigneur ne veut pas nous nuire par notre orgueil, Il cache les fruits de notre prière. Il est tout-à-fait possible qu’Il nous les manifeste lorsque nous nous humilierons, lorsque nous pourrons nous rassasier des fruits de la prière, même si nous ne le comprenons pas.

Un ancien a dit à un moine qui voulait tout le temps voir les fruits de sa prière : « Tu ressembles à un homme qui a semé des graines en terre et qui creuses chaque jour pour voir si elles ont donné des racines ou non. Laisse ces graines en terre, arrose-les, prends en soin, et ensuite elle pousseront d’elles-mêmes. »

- Mais comment expliquer cette vérité aux gens qui sont loin de l’Église ? Nombreux sont ceux qui ont la même attitude envers la vie qu’envers un supermarché, où l’on peut aller et acheter quelque chose rapidement. On pose un cierge, et le Seigneur doit guérir le cancer, aider à échanger un appartement, trouver un travail, etc.

- Nous ne sommes pas les avocats de Dieu. Nous ne devons pas toujours expliquer ce que fait Dieu à l’égard de chaque homme. Nous devons apprendre aux gens à aimer Dieu avec l’amour d’un enfant, et non d’un client de supermarché. Il faut avoir confiance en Dieu, confiance dans la Providence divine. Le Seigneur parlera au cœur de chaque homme, et nous ne devons pas nous inquiéter et nous troubler de ce qu’il adviendra du monde et des hommes.

Le Christ est le Sauveur du monde. Il a été crucifié pour les hommes. Il ne sera pas injuste à l’égard de qui que ce soit. Le Seigneur s’adressera au cœur de chaque personne lorsqu’il le faudra. Si Dieu se tait, nous nous taisons aussi. Et nous devons laisser l’âme de chaque homme à la Providence divine. Il arrive parfois de vivre nombre d’afflictions, d’épreuves, d’incompréhension pour ressentir Dieu dans notre cœur. Rappelez-vous de Job ? Le Seigneur lui a permis de passer par une énorme quantité d’épreuves et ne s’est adressé à lui par des paroles que tout à la fin. Le Seigneur sait quand parler au cœur de l’homme. Nous devons avoir confiance en Dieu, confiance dans Son amour envers le monde entier. Lorsque nous voyons qu’un homme a besoin de Dieu, nous devons alors prier pour lui et le Seigneur, indubitablement, touchera son cœur.

- Mais comment l’Église doit-elle alors réaliser sa mission ? Si vous dites qu’il ne faut pas s’inquiéter de ce qu’il adviendra du monde, que le Seigneur Lui-même à un certain moment parlera au cœur de l’homme, il en résulte que ne devons pas nous soucier que les hommes ne viennent pas à l’église et ne pas nous demander quand ils y viendront. Mais néanmoins, nous devons nous-mêmes faire quelque chose afin d’amener les gens à l’Église. Quelle doit être la juste mission de l’Église ?

- Le semeur sème la graine dans le champ, et prie ensuite afin que le Seigneur la fasse croître et ne se fait pas de souci. C’est ainsi que nous aussi devons semer la graine, l’arroser, nous en occuper, mais ne pas se soucier comme elle est cultivée.

- Alors jusqu’à quelles limites pouvons-nous nous rapprocher du monde, afin de tenter d’agir sur lui ? Dans l’Église russe, il y a depuis longtemps des discussions pour savoir quelles sont les méthodes acceptables dans la mission. Les prêtres peuvent-ils, par exemple, aller aux concerts de rock, jouer au football etc ? Peut-on avec de telles méthodes, attirer les gens à l’Église ?

- Je pense que le monde n’a pas besoin que nous assistions à un concert de rock ou un match de football. Je pense que le monde a besoin que nous soyons là où il peut nous trouver – c’est-à-dire à l’église, derrière le lutrin, à la confession, prêts à une discussion spirituelle.

Les gens doivent entendre de nous la Parole de Dieu. Les gens ont besoin de notre part que nous les accueillions avec amour et bonté. Ils n’ont pas besoin de notre présence au football ou que nous allions et buvions à la discothèque. Il leur faut notre amour, notre bonté et la sainteté de notre vie.

Vous êtes venu deux années de suite en Russie à la conférence concernant le monachisme. Comme caractériseriez-vous sa situation actuelle

- Je suis très touché par le fait que S.S. le patriarche Cyrille, les archipasteurs et les pasteurs éprouvent des inquiétudes au sujet du monachisme [c’est-à-dire sur l’évolution du monachisme en Russie, ndt]. Indubitablement, il y a beaucoup de choses qu’il faut relever, auxquelles il faut prêter grande attention, il faut changer certaines choses, mais cela ne concerne pas seulement la Russie, mais même l’Athos. Chaque endroit a ses traditions, ses règles, ses hommes. Et le monachisme se manifeste et vit à cet endroit où il est, entouré des habitants du lieu. Je pense que tout va très bien. Cela ne signifie pas que j’ignore la réalité. Je vois que tout se développe de façon naturelle, je vois le désir et l’aspiration des pères et mères higoumènes de corriger certains défauts et d’apprendre quelque chose de meilleur.

- Y a-t-il un lien entre les bonnes familles chrétiennes et le bon monachisme ?

- Dans mes homélies, je dis qu’un bon moine pourrait être un bon père de famille, tandis que celui qui est un mauvais moine ferait un mauvais père de famille. Le but du chrétien, tant dans le monachisme que dans le mariage est un et même : c’est le mariage éternel avec le Christ. Et c’est à cela qu’il faut aspirer, dans le monachisme et dans la famille. Vous me demandez : peut-être, le monachisme est-il meilleur ? Mais cela, je ne puis le dire. Chaque homme doit agir de telle façon qu’il se trouve le plus à l’aise pour trouver le Christ.

- Nous entendons souvent : « Qu’est-ce que les moines peuvent bien comprendre de la vie familiale ? »

- Il faut considérer l’essence et celle-ci est la même. Dans les écrits des moines-ascètes est décrit comment l’homme dépasse son égoïsme et ses passions, comment il se délivre du vieil homme en lui-même, et ce afin d’entrer en relation avec lui-même, les autres et, ce qui est principal, avec Dieu. L’homme marié doit lire les apophtègmes [les sentences] des Pères du désert afin de savoir comment construire une bonne famille, parce que dans les apophtègmes se trouvent les réponses à de nombreux problèmes de la vie.

- Monseigneur, avez-vous, comme évêque d’un grand diocèse, recteur et père spirituel de nombreux monastères, la possibilité de confesser le peuple et, en général, de diriger spirituellement les laïcs ?

- Dans tout le monde grec, et non pas seulement à Chypre, les évêques consacrent une grande partie de leur temps à la confession de leurs ouailles. Il convient de mentionner que notre confession est différente de celle que l’on pratique en Russie. Pour autant que je le sache, la confession est chez vous assez courte, se résumant à énumérer les péchés. Chez nous, les gens sont habitués à se confesser autrement : la confession peut prendre quelques heures, parce que celui qui se confesse dit ses péchés, ses problèmes, pose des questions, c’est-à-dire qu’il évoque tout ce qui le préoccupe. Il y a quelques jours, un jeune enseignant est venu se confesser chez moi. Il est arrivé à cinq heures de l’après-midi et est reparti à six heures du matin ! Dieu merci, il était seul !

- Si donc vous confessez tant, vous connaissez la situation générale des âmes de vos fidèles. Quels sont les péchés les plus typiques pour notre époque ?

- L’une des raisons pour lesquelles je confesse personnellement est que je ne veux pas perdre le contact avec les gens, je ne veux rester dans mon bureau et être un quelconque organisateur. La confession est la méthode la plus simple de savoir à quoi pensent les gens, ce qui les préoccupe, quels sont les problèmes. Je me réjouis beaucoup lorsque les gens voient un père dans la personne de leur évêque. Je me réjouis quand je sais que les gens peuvent venir à moi à l’église, me trouver, pour raconter leurs problèmes. Je me rends dans le bureau de mon diocèse une ou deux fois par mois. Je m’y sens comme un maire, aussi je préfère me trouver à l’église et y rencontrer les gens. L’église est la place naturelle de l’évêque.

- Alors, à votre avis, quelle est la plus grande maladie spirituelle de notre temps ?

- Comprenez cela, ce n’est pas l’appellation d’un péché qui importe (« crime », « avortement », « adultère »), c’est l’essence et l’essence de n’importe quel péché, c’est que l’homme se détache de Dieu. En grec, le mot « péché » (amartia) signifie « manquer le but ». Lorsque les anciens Grecs tiraient une flèche et rataient la cible ; ils disaient « imarton », en français « j’ai péché », c’est-à-dire qu’ils avaient manqué le but. Et lorsque l’homme n’a pas le Christ dans son cœur, il fait alors les mauvais choix.

Je suis devenu confesseur et j'ai commencé à confesser alors que je vivais encore sur le Mont Athos et que j’étais très jeune. Une fois, j’ai demandé à l’Ancien Païssios quelles questions poser aux gens qui venaient chez moi. La raison en était que certains d’entre eux demandaient que je leur pose moi-même les questions, suite à quoi ils y répondraient. L’Ancien me dit alors : « Évite les questions, mais si les gens insistent, que ta première question soit celle-ci : « Aimes-tu Dieu ? Quelle est ton attitude envers Dieu ? Ensuite, demande-lui s’il aime ceux qui l’entourent, et puis alors tu connaîtras tout le reste ». Parce que le Seigneur dit Lui-même que le premier et plus grand commandement est d’aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur (cf. Matth. 22, 37-38). Et à cela s’ajoute tout le reste.

- Vous avez mentionné l’Ancien Païssios. Probablement, certains enseignements des Anciens Païssios, Porphyre et Joseph résonnent souvent dans votre mémoire.

- Effectivement. Le Seigneur a disposé les choses de telle façon que, lorsque j’étais encore étudiant, un homme tout jeune, j’ai fait la connaissance avec beaucoup de saints contemporains. Je connaissais l’Ancien Athanase au monastère. Dans un autre monastère de Chypre, j’étais en contact avec un autre Ancien du nom d’Athanase, un homme également de grande vertu. Ensuite, à mon arrivée en Grèce, j’ai fait la connaissance de l’Ancien Éphrem [de Katounakia, sur le Mont Athos, ndt], de l’Ancien Charalampos du monastère athonite de Dionysiou, de l’ancien Éphrem qui se trouve de nos jours en Arizona, aux États-Unis, de l’Ancien Joseph du Mont Athos qui était mon père spirituel et qui m’a tonsuré.

Le Seigneur m’a rendu digne de faire la connaissance de l’Ancien Porphyre, de l’Ancien Jacques, qui a vécu en Eubée, de l’Ancien Philothée [Zervakos], de l’Ancien Sophrony d’Essex, de l’Ancien Émilien [du monastère athonite de Simonos Petras], et de nombreux autres, dont les noms ne sont pas aussi connus. De tous, j’ai entendu de nombreux enseignements et des paroles édifiantes. Et l’impression générale qui se dégageait de ces Anciens, était qu’ils étaient sains. Sains spirituellement, psychiquement et psychologiquement, par la faveur de la Grâce divine. Ils n’avaient pas quelque défaut, ce n’étaient pas les partisans des extrêmes. C’étaient des gens pondérés, pleins de discernement et délicats. Ils étaient emplis d’amour envers Dieu, d’amour envers l’homme et étaient très joyeux.

Lorsque l’on regardait l’un d’entre eux, on pensait que le Seigneur avait créé l’homme ainsi, parce qu’ils avaient gardé en eux l’image de Dieu, ils étaient semblables à leur Père, Dieu. Ils étaient tous des enfants de l’Église. Ils enseignaient qu’il fallait toujours garder le lien avec l’Église, être toujours en communion avec elle, avoir la paix dans l’âme malgré toutes les circonstances de la vie, et tout regarder à travers le Christ. Je pourrais parler beaucoup d’eux, mais il faudrait plus de temps.

- Mais tout de même, il y a eu probablement des enseignements concrets que vous avez retenus plus particulièrement. Ce que vous mentionnez le plus souvent dans vos conversations avec d’autres personnes.

- L’Ancien Païssios appelait toujours à peiner consciencieusement afin de ne pas affliger Dieu. En particulier, il disait : « Je sais que je suis digne de l’enfer, mais je ne veux pas y aller, afin de ne pas affliger le Christ ». L’Ancien Éphrem de Katounakia répétait que pour le moine, l’obéissance était tout. « L’Ancien Porphyre disait que Dieu est tout : « On peut aller partout, n’importe où avec le Christ. Et même dans l’enfer ; si c’est pour y aller avec le Christ, j’irais avec joie ». L’expérience de vie de ces saints était une et même : ils vivaient tous par le Christ. Je me rappelle que lorsque l’Ancien Joseph venait manger avec nous et que l’on lisait au réfectoire un livre spirituel : à peine avait-il entendu le mot « Christ » qu’il commençait immédiatement à pleurer et ne pouvait plus manger.

- Monseigneur, permettez-moi de vous exprimer mon immense gratitude pour cette discussion si édifiante. Pourriez-vous, en tant qu’épilogue, dire un mot à vos lecteurs en Russie ?

- Je ne puis dire et n’ai rien à dire de moi-même. Toutes ces homélies et tous ces entretiens qui sont édités par nos frères en Russie, ce pourquoi je leur suis très reconnaissant – ces paroles ne sont pas non plus de moi. Je peux seulement dire qu’il est indispensable à nous tous d’aimer le Christ. Si nous L’avons dans notre cœur, tout ira bien. Dans le cas contraire, tout ira mal.
(Traduction Bernard Le Caro que nous remercions.
Source: Pravoslovie.ru
Publié par Claude LOPEZ-GINISTY sur son blog Orthodoxologie )

 NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT PAS LE CHRIST (Mgr Athanasios de Limassol)
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Spiritualité Chrétienne Famille
20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 07:18
Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Livre de l'Ecclésiastique 24,9-12.

Dès le commencement et avant tous les siècles il m'a créée, et je ne cesserai pas d'être jusqu'à l'éternité.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
J'ai poussé mes racines dans le peuple glorifié, dans la portion du Seigneur, dans son héritage.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Confessions, IX, 10

 

" Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "

 

Supposons qu'en quelqu'un se taisent les agitations de la chair, que se taisent toutes les illusions de la terre, des eaux, de l'air, et même les cieux.

Supposons que l'âme elle-même fasse silence et se dépasse en ne pensant plus à soi :

silence des songes et silence des rêveries de l'imagination.

Supposons qu'en quelqu'un toute langue, tout signe passager, fasse silence, que tout se taise — car pour qui peut l'entendre, toutes choses disent :

« Nous ne nous sommes pas faites nous-mêmes ; notre Créateur c'est celui qui demeure éternellement » (cf Ps 99,3.5).

Supposons donc que, cela dit, toute chose fasse silence, dressant l'oreille vers son Créateur, et que lui seul parle, non par ses œuvres mais par lui-même, nous faisant entendre sa Parole sans une langue de chair ou la voix d'un ange ou le fracas d'une nuée (Ex 19,16) ou le clair-obscur d'une parabole.

Si lui-même, que nous aimons dans ces choses, se faisait entendre sans elles et si notre pensée atteignait la Sagesse éternelle qui demeure au-dessus de tout, ne serait-ce pas alors l'accomplissement de cette parole :

« Entre dans la joie de ton Maître » ? (Mt 25,21)

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Faire entrer la Vierge Marie dans le top des ventes…

Au cœur de son grand appartement parisien, beaucoup de souvenirs sont rassemblés, notamment dans son bureau : des photos avec Dalida (chanteuse), dont il fut pendant trois ans l'attaché de presse, les deux 45 tours qu'il a enregistrés tout jeune sous le nom de Manuel Guazzi, des dizaines de photos avec des stars…

Et au milieu de cette petite pièce pleine de souvenirs, trône une Vierge Marie en plastique remplie d'eau bénite... « Je ne l'ai jamais dit publiquement mais, quand j'étais jeune, j'ai été un jour immergé à Lourdes. Et cela a changé ma vie. J'étais malade de mes complexes, trop grand, trop timide, renfermé et solitaire. Cela m'a soigné. »

Ces mots sont de Max Guazzini, l'homme qui porta aux sommets la radio NRJ (France) et le Stade Français (Rugby). Il vient de publier un CD de musique sacrée intitulé « les Chants de Marie ». Sur la pochette du disque il écrit : « il est bon de se tourner vers Marie dans ces temps où des Chrétiens en Orient et ailleurs sont persécutés ». Le communicant qui mit les danseuses du Moulin-Rouge (Paris-France) sur la pelouse du Stade de France, s'est donné une nouvelle mission : faire entrer la Vierge Marie dans le top des ventes.

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Saint Nicolas Cabasilas, qui êtes-vous ?
Théologien Grec orthodoxe

Dès sa jeunesse, il reçut la formation spirituelle d'un des disciples de saint Grégoire Palamas et fréquenta les cercles de Thessalonique qui s'adonnaient à la prière de Jésus.

Puis il alla poursuivre ses études à l'Ecole de Philosophie de Constantinople, mais il resta très soucieux des problèmes sociaux et politiques de son époque.

Lors des émeutes de la guerre civile à Thessalonique contre le pouvoir impérial, il réussit de justesse à échapper à la mort.

Plus tard, il se déclara favorable à un concile d'Union avec l'Eglise latine, mais sans compromis doctrinal.

La guerre civile reprit et Nicolas se retira des affaires publiques en venant à Constantinople et composa deux livres majeurs "L'interprétation de la sainte Liturgie" et "Ma vie en Christ".

Empruntant la voie hésychaste, il rappelle que la déification et l'union au Christ constituent le but de la vie spirituelle de tout chrétien, transfigurant ainsi la culture humaniste de son temps pour se faire le docteur de "l'hésychasme sacramentel".

Nicolas Cabasilas est un de l'Eglise orthodoxe byzantine. Il fut canonisé en 1983 par le patriarche de Constantinople.



Source principale : nominis.cef.fr (« Rév. x gpm »).

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24-34.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 123

De la Vraie Pauvreté et de la Vraie Richesse:

"Faites vous des trésors dans le Ciel..."

Toi, qu'es-tu ? riche ou pauvre ?

Beaucoup me disent : je suis pauvre, et ils disent vrai.

Je vois des pauvres qui possèdent quelque chose ; j'en vois qui sont complètement indigents.

Mais en voici un chez qui abondent l'or et l'argent — oh ! s'il savait combien il est pauvre !

Il le reconnaîtra s'il regarde le pauvre qui est près de lui.

D'ailleurs quelle que soit ton opulence, toi qui es riche, tu n'es qu'un mendiant à la porte de Dieu.


Voici l'heure de la prière...

Tu fais des demandes ; la demande n'est-elle pas un aveu de ta pauvreté ?

En effet, tu dis : « Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ».

Toi donc qui demandes ton pain quotidien, es-tu riche ou pauvre ?

Et pourtant le Christ ne craint pas de te dire :

« Donne-moi ce que je t'ai donné.

De fait, qu'as-tu apporté en venant en ce monde ?

Tout ce que tu as trouvé dans la création, c'est moi qui l'ai créé. Tu n'as rien apporté, tu n'emporteras rien.

Pourquoi ne me donnes-tu pas de ce qui est mien ?

Tu es dans l'abondance et le pauvre dans le besoin, mais remontez au commencement de votre existence : tous deux vous êtes nés complètement nus.

Même toi, tu es né nu.

Ensuite tu as trouvé ici-bas de grands biens ; mais aurais-tu par hasard apporté quelque chose avec toi ?

Je demande donc ce que j'ai donné ; donne et je te rendrai.


« Tu m'as eu pour bienfaiteur ; rends-moi ton débiteur, à un taux élevé...

Tu me donnes peu, je te rendrai beaucoup. Tu me donnes les biens de ce monde, je te rendrai les trésors du ciel.

Tu me donnes des richesses temporelles, je t'établirai sur des possessions éternelles.

Je te rendrai à toi, quand j'aurai pris possession de toi ».

Samedi 20 Juin 2015, éléments pour méditation:
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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 08:56
Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,17-18.11,1-2.

Mes frères, que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.
Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est un homme éprouvé ; c'est celui que le Seigneur recommande.
Oh ! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Mais oui, vous me supportez.
J'ai conçu pour vous une jalousie de Dieu ; car je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,1-13.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq étaient sages.
Les folles, en prenant leurs lampes, n'avaient pas pris d'huile avec elles ;
mais les sages avaient pris de l'huile dans leurs vases avec leurs lampes.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : " Voici l'époux ! Allez à sa rencontre ! "
Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes.
Et les folles dirent aux sages : " Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. "
Les sages répondirent : " De crainte qu'il n'y en ait pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. "
Mais, pendant qu'elles s'en allaient en acheter, l'époux arriva, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui au festin des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres vierges vinrent aussi, disant : " Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous ! "
Mais il répondit : " En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas. "
Donc veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l'heure.

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Par le Bx John Henry Newman (1801-1890), théologien anglican convertit à l'Eglise Romaine-catholique, Cardinal, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « Watching », PPS vol. 4, n°22

 

« Pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut faire la volonté de mon Père »

 

Année après année, le temps s'écoule silencieusement ; la venue du Christ se rapproche à chaque instant.

Si seulement, comme il se rapproche de la terre, nous pouvions nous rapprocher du ciel !

Ô mes frères, priez-le pour qu'il vous donne le courage de le chercher en toute sincérité.

Priez-le pour qu'il vous rende ardents. Priez-le pour qu'il vous donne ce que l'Écriture appelle « un cœur bon et honnête » ou « un cœur parfait » (Lc 8,15; Ps 100,2), et sans attendre, commencez maintenant à lui obéir de votre cœur le meilleur.

L'obéissance la plus petite vaut mieux que pas d'obéissance du tout.

Vous devez chercher sa face (Ps 27,8) ; l'obéissance est la seule façon de le chercher.

Tous vos devoirs d'état sont obéissance.

Faire ce qu'il demande, c'est lui obéir, et lui obéir, c'est s'approcher de lui.

Tout acte d'obéissance nous rapproche de lui qui n'est pas loin, malgré les apparences, mais très près derrière ce cadre matériel.

La terre et le ciel ne sont qu'un voile entre lui et nous ; le jour viendra où il déchirera ce voile et se montrera à nous.

Et alors, selon la façon dont nous l'avons attendu, il nous donnera la récompense.

Si nous l'avons oublié, il ne nous reconnaîtra pas ; mais « heureux ces serviteurs que le maître en arrivant trouvera en train de veiller » (Lc 12,37).

Que telle soit la part de chacun d'entre nous !

Il est difficile d'y parvenir, mais il est affligeant d'échouer.

La vie est brève, la mort est sûre, et le monde à venir est éternel.

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Saints Gervais et Protais, qui êtes-vous ?

Martyrs

Fils des saints Vital et Valérie, ces deux saints moururent martyrs à Milan au cours du IIe siècle. Ils sont entrés dès l’antiquité dans le Férial de l’Église de Rome, en raison des circonstances extraordinaires et des miracles qui accompagnèrent la découverte de leurs corps par les soins de saint Ambroise.

Persécuté par les Ariens et l’impératrice Justine, Ambroise était assiégé dans une église avec de pieux Milanais quand Dieu voulut les consoler, en révélant à l’évêque le lieu où reposaient les saintes reliques de Gervais et Protais.

Saint Augustin, qui était présent, nous décrit admirablement la scène au IXe Livre des Confessions.

« C’était en cette année, ou peu après, où l’impératrice Justine, mère de l’empereur Valentinien encore enfant, séduite par les Ariens, commença, par zèle pour l’hérésie, à persécuter ton serviteur Ambroise, Seigneur. Le peuple fidèle passait la nuit dans l’église, disposé à se laisser mettre à mort avec son évêque. Là, Seigneur, ta servante, ma mère, occupait la première place, tant dans les prières vigiliales que dans la part qu’elle prenait aux angoisses d’Ambroise. Elle ne vivait que de prière. Pour que le peuple ne défaillît pas de lassitude, pour la première fois fut institué le chant des hymnes et des psaumes, comme on a accoutumé de le faire en Orient...

» Alors toi, dans une vision, tu montras à l’évêque où étaient cachés les corps des martyrs Gervais et Protais, que tu avais, durant un si grand nombre d’années, conservés sans corruption dans le trésor de ton secret, pour les montrer au monde en temps opportun, afin d’humilier la rage d’une femme, il est vrai, mais impératrice.

» Quand le lieu fut découvert et débarrassé des décombres, tandis que les corps saints, avec l’honneur convenable, étaient transportés en grand triomphe à la basilique ambrosienne, les possédés furent guéris, et, qui plus est, par leur bouche les démons confessaient ce qu’ils sont. Un homme qui depuis de longues années était aveugle, et que tous en ville connaissaient, apprit le motif de ces cris insolites du peuple en fête; aussitôt il se leva d’un bond et pria celui qui le conduisait de le mener près du cercueil. Y étant arrivé, il obtint de faire toucher un linge aux corps de ceux dont la sainte mort fut précieuse, Seigneur, devant toi, et, ayant appliqué le linge sur ses yeux, il recouvra subitement la vue »

Saint Ambroise découvrit leurs corps le 19 juin 386.

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

NEUVAINE POUR LA FRANCE,

La Méditation du Père Guy Gilbert

Prier sans relâche pour redonner l’espérance

Est-il besoin de rappeler qui est Guy Gilbert ?

Evangélisateur des rues et des quartiers les plus difficiles, il accompagne depuis 50 ans cette année les adolescents livrés à eux-mêmes, les jeunes drogués et les récidivistes.

Pour être proche de la population, il apprend l’arabe et l’argot des loubards.

Cette vocation, il l’a reçue pleinement en accueillant un enfant de 12 ans qui s’était réfugié chez lui, incapable de parler pendant un an à la suite de maltraitance parentale. C’est une révélation : les gosses de la rue ont besoin de quelqu’un, c’est à eux qu’il ira.

Pour tous ces jeunes qui ont perdu l’espérance, il prie chaque jour et leur fait don de tout son temps, de toute son âme, de toute sa foi.

A 80 ans, il a répondu avec enthousiasme à l’appel de la Neuvaine : sa méditation envoyée oralement est poignante de toute la souffrance qu’il porte pour alléger ceux qu’il accompagne. En aidant l’homme à reprendre conscience de sa dignité dans un quotidien hostile, il a été la main tendue du Christ vers les plus pauvres tout au long de sa vie.

Avec le Père Guy Gilbert, prions :

« Merci de faire ce que le Christ nous a demandé, de prier sans relâche. Prions pour la France.

Nous avons des gouvernants que nous avons voulus ou pas : l’important c’est que nous priions pour eux, notamment pour les libérer de ce putain de chômage qui est endémique actuellement. Toutes les familles qui sont sans travail, toutes les familles qui n’ont plus de travail, tous ceux qui sont débauchés, surtout vers l’âge de 50 ans où ils ont peu de chance de retrouver du travail.

Prions pour que la France fasse de bons choix au niveau politique, même si les choix sont difficiles…

Que les droits de l’homme, l’épanouissement de l’homme soient servis d’abord, avant les schémas politiques égoïstes.

Prions pour Vincent Lambert, qui est comme vous le savez inconscient : il faut trouver une solution. Est-ce qu’il doit vivre ? Nous pensons qu’il doit vivre. Mais est-ce qu’il doit souffrir en ne disant plus rien ? C’est un problème difficile. Prions pour Vincent, pour qu’on ne s’acharne pas sur lui mais qu’on l’aide à vivre ce qu’il a à vivre.

Prions pour que l’euthanasie ne soit pas une loi nouvelle en France, parce que c’est dramatique : qu’on adoucisse la mort, qu’on adoucisse la souffrance, mais qu’on ne tue pas.

Prions pour 3 malades que je connais de mon entourage : ils ne sont pas loin de rejoindre le ciel. Qu’ils puissent avoir la paix avant de quitter cette terre

Prions pour un jeune, Joseph, qui est très difficile, qui est un poids très important pour notre travail d’éducateur : que beaucoup de prières se rejoignent pour l’aider à sortir de l’impasse dans laquelle il est.

Et priez pour moi si vous voulez bien…merci… j’en ai besoin puisque toutes mes journées sont faites souvent de cris de haine, de cris de gens qui en ont marre de vivre, notamment de jeunes. Prions pour que le Seigneur leur donne l’espérance.

Amen »

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:
Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Un arbre hospitalier

Évangile selon saint Marc 4, 26-34

« La graine grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

Un arbre hospitalier

« Les oiseaux du ciel font leur nid à son ombre »
« Quand est-ce qu’on arrive ? J’ai faim ! » L’oisillon s’impatiente, parti tôt le matin, avec toute sa famille. A peine sorti du nid, et déjà embarqué dans un vol au long cours. « Juste une petite pause alors. » Sur un champ à peine ensemencé ils se posent et s’ébrouent. L’oisillon n’en croit pas ses yeux qu’il frotte énergiquement à tire d’ailes : « que de graines ! » et se met à picorer.
« Malheureux !, dit sa mère, arrête cela de suite ! » « Mais maman, toutes ces graines, c’est providentiel ! » « Prends patience. Plus tard tu comprendras ». Soudain, le soleil se lève, dardant droit ses rayons. Le vent du sud mugit, drainant une mer de sable sur la plaine dénudée. L’oisillon a peur. « Allons, dit le père, nous repartons ! »

Bien des années plus tard, l’oisillon déjà grand survole la même campagne. Le vent se lève brûlant comme le soleil. Inquiet le jeune père regarde ses petits. « Trouvons vite un refuge ! » Et soudain, dessous lui, au milieu de la plaine, un arbre magnifique aux branches étendues.
Bien des siècles plus tard, la ville avait poussé. Et l’arbre gigantesque fut abattu d’un coup. Un vieil homme à qui jadis appartenaient les terres en avait taillé deux poutres superbes. De nuit, il les planta au carrefour où autrefois s’élevait le bel arbre. La croix, resplendissante, dominait alentour. « Tiens, dit un voisin, as-tu vu ce matin au calvaire ? » « Non », dit l’ancien. « Une famille d’alouettes y a fait sa demeure ! » (Source:"Signe dans la Bible")

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Il n’y a que Marie qui puisse nous réunir…

Cheikh Mohamad Nokkari, Musulman sunnite très investi dans le dialogue interreligieux au Liban, est juge et professeur de droit à Beyrouth, Dubaï et Strasbourg … Dans les années 2000, il a activement participé à l'instauration de la Solennité de l'Annonciation comme fête nationale islamo-chrétienne chômée au Liban.

Interrogé par Aleteia.org : « Selon vous, n’y a-t-il que Marie qui puisse rassembler Chrétiens et Musulmans ? », il répond : « Lors d’une conférence à Jamhour (Liban), j’ai rencontré un Chrétien qui m’a demandé si nous pouvions prier ensemble. Je lui ai répondu : « Oui, il n’y a que Marie qui puisse nous réunir et autour de qui nous pouvons faire quelque chose ensemble ». C’est ainsi que nous avons créé le comité « Ensemble autour de Marie » ayant deux coprésidents, moi-même et Nagy Khoury, président de la fédération des anciens élèves des écoles catholiques au Liban (…)».

Il faut engager le peuple, pas seulement les institutions : c’est ce que nous faisons au Liban avec la fête de l’Annonciation justement.

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:
Qu'est-ce qu'un martyr?

En réalité, nul ne devait comprendre le terme "martyr" comme parlant de quelqu'un qui

a été torturé et mis à mort.

Littéralement, cela signifie "témoin."

Dès lors, une personne est un martyr si, par sa mort, elle témoigne du fait que le Christ

a vaincu la mort, qu'Il est Ressuscité d'entre les morts.

C'est en cela que se trouve le témoignage, et non pas dans le fait qu'il a été torturé.


(Prêtre-martyr Daniel Sysoyev, Instructions aux Immortels)

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

PRIONS POUR L'INSTITUT SAINT SERGE DE PARIS !

Pour comprendre, lisons cette

DÉCLARATION DE L'INSTITUT DE THÉOLOGIE ORTHODOXE SAINT SERGE:

1. Alors que l’Institut commémore ses quatre-vingt- dix ans d’existence, vient le temps où, plus que jamais, il s’agit de « rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15). Chassés par le totalitarisme, nos Pères fondateurs ont fait de leur exil une providence. Ils ont accepté de vivre pleinement l’Occident, l’Europe, la France, de se porter volontairement à la rencontre des autres confessions chrétiennes, des autres religions, des mouvements philosophiques, d’assumer consciemment la discipline universitaire de l’enseignement et de la recherche, du dialogue et du débat. Ils ont courageusement dépassé les clivages du monde orthodoxe pour accueillir l’ensemble des Églises orthodoxes et témoigner de l’universalité de l’Église orthodoxe. Ils ont patiemment bâti la seule école de théologie orthodoxe qui, sur le Vieux-Continent, peut se prévaloir d’avoir traversé le sombre XXe siècle dans une constante liberté. Comme l’écrivait Olivier Clément il y déjà de cela vingt ans, à l’occasion du 70e anniversaire de l’Institut : « C’est bien ici que l’Orthodoxie peut, aujourd’hui, tenter de connaître la modernité sans la maudire, sans s’y dissoudre non plus, mais pour la dépasser de l’intérieur, dans la fidélité à la véritable Tradition qui est, dans le Corps du Christ, la nouveauté toujours renouvelée de l’Esprit ».

2. C’est cet héritage que nous avons à porter, dont la hauteur même nous invite à nous savoir modestes et à nous montrer résolus. C’est cet héritage qui subit aujourd’hui une entreprise de démolition qui conduit à sa destruction. Depuis son élection controversée en novembre 2013 à la tête de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, Mgr Job de Telmessos n’a eu de cesse de dénigrer, de déstabiliser et d’entraver l’activité de l’Institut, lui déniant l’autonomie que lui garantissent le droit français et le droit européen. Son but constant a été de transformer la charge honorifique de Recteur de l’Institut qui lui revient par l’usage et le règlement en une mainmise totale sur la vie de l’Institut. Ainsi, et pour exemples :

- De la fin de l’année 2013 à la fin du premier semestre 2014, Mgr Job de Telmessos est intervenu, en vain, auprès des services du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour faire asseoir par les autorités républicaines des droits qui, au regard de la loi et des statuts de l’Institut, comme il lui a été alors rappelé, ne peuvent être les siens, une telle action contrevenant par ailleurs au régime de laïcité.

- Le 19 juin 2014, lors de la séance de clôture, à la fin de la liturgie, Mgr Job de Telmessos a dénoncé, depuis l’ambon, «des dysfonctionnements, des problèmes d’ordre ecclésial, administratif, académique », « une mauvaise gestion, un mauvais niveau », « une incompétence généralisée », « une situation lamentable, grotesque, une honte » dont la cause serait « l’appropriation » de l’Institut par une « tendance laïcisante » qui aurait déclenché « un coup d’État, une entrée en guerre » contre sa personne alors que l’Institut devrait avoir à son égard « le rapport d’un enfant à sa Mère », c’est-à-dire lui reconnaître tous pouvoirs.

- Le lundi 29 septembre 2014, Mgr Job de Telmessos a pu réitérer ses attaques lors de la première réunion d’un « Comité indépendant ad hoc », en fait autosaisi, afin d’ « auditer » l’Institut après que Mgr Job en eut fait légitimer le principe et l’existence par le Saint-Synode de Constantinople sur la base d’un rapport unilatéral de son fait, resté depuis confidentiel et plus que probablement biaisé au vu du résultat obtenu. Nous ne pouvons que regretter que les personnalités honorables requises pour siéger dans ce comité aient cru participer à une instance objective qui était en réalité formée, captée et instrumentalisée par une ambition des plus subjectives.

- Le 25 décembre 2014, Mgr Job de Telmessos a lancé la traditionnelle quête de Noël, qui est menée chaque année au sein des paroisses de son diocèse et au profit de l’Institut, en demandant à ce que les dons soient désormais adressés à « Colline Saint-Serge », une association parallèle, fondée par ses soins et à l’intitulé équivoque permettant une habile confusion.

- Le 8 février 2015, lors de la séance solennelle de l’Institut, Mgr Job de Telmessos a fait lire une déclaration en réponse au fait que l’Institut avait jugé de son devoir de signifier, par lettre d’un expert juridique qualifié en date du 2 février 2015, au « Comité ad hoc » que ce dernier se plaçait objectivement en situation d’abus de droit. L’intention de l’Institut était clairement de protéger les autorités et les personnalités concernées, à commencer par le Saint-Synode, de l’action illégitime à laquelle Mgr Job les exposait en poursuivant ses propres buts déguisés. Dans sa déclaration, Mgr Job a néanmoins incriminé « les membres du Conseil d’administration de l’Institut », les accusant de « se placer en dehors de l’Église », tout en tenant, au nom d’une contre-vérité, à « rappeler que les canons interdisent de porter les affaires ecclésiastiques devant les autorités civiles », c’est-à- dire en menaçant implicitement les clercs œuvrant à l’Institut et relevant de sa juridiction d’être traînés devant le tribunal ecclésiastique.

- Le 18 mai 2015, lors de la séance du tribunal opposant l’AMEITO et le Fonds de dotation Institut de la culture et de la pensée orthodoxe Saint-Serge, deux associations qui soutiennent financièrement l'Institut, en tant que parties civiles à M. Patrick Brispot, ancien trésorier de l’Ameito jugé pour en avoir détourné les fonds, Mgr Job de Telmessos est intervenu, sans avoir consulté ou prévenu l’Institut, pour que l’Archevêché se porte parallèlement et étrangement partie civile, non sans faire déclarer par son avocat que, en raison de ses négligences supposées, l’Institut serait en partie moralement responsable du grave dommage dont il est en fait la victime. Ce qui revenait à affaiblir la position et la capacité de l’Institut à recouvrer ses fonds.

- Le 26 mai 2015, à la délégation de l’Institut qui lui avait demandé audience afin de rechercher les termes d’une collaboration renouvelée, Mgr Job de Telmessos a déclaré qu’il exigeait : a) que l’Institut présente ses excuses aux membres du « Comité ad hoc », remette à ce dernier les documents demandés dont les bilans des exercices financiers et les curriculums universitaires des enseignants ; b) que l’Institut lui octroie l’ensemble des pouvoirs suivants, concentrés ex officio dans sa personne : présidence du Conseil d’administration de l’Institut ; présidence de l’Ameito ; droit de veto sur la personne du Doyen élu par le Conseil ; droit d’invalidation sur une base périodique des enseignants. En conclusion, il a réitéré son refus de contresigner l’imprimé traditionnel des diplômes lors de la clôture 2015 comme cela avait été le cas en 2014, au prétexte d’une question d’intitulé résolue entretemps et en continuant de la sorte à garder les étudiants dans une situation qui s’assimile à celle d’otages.

- Le 29 mai 2015, Mgr Job de Telmessos a reçu des étudiants de l’Institut pour leur expliquer qu’il déclinait toute responsabilité dans la présente situation d’impasse qui était du fait de l’Institut, qu’il disposait d’un projet personnel, de nouveaux enseignants et des fonds nécessaires pour mener une refonte radicale de l’Institut, qu’il se faisait fort de contresigner alors leurs diplômes et qu’il leur conseillait pour l’année 2015-2016, par « prudence », de contracter une double inscription ou de s’inscrire ailleurs qu’à l’Institut.

- Le 15 juin 2015, lors de son verdict rendu dans l’affaire Brispot, la Cour, qui a jugé notablement en faveur de l'IAMEITO et le Fonds de dotation Institut de la culture et de la pensée orthodoxe Saint-Serge, et leur a reconnu pleinement bon droit à recouvrer leurs fonds détournés, a également débouté Mgr Job de sa demande de constitution en partie civile qui a été jugée irrecevable, le tribunal confirmant ainsi incidemment l’indépendance de ces associations, et partant de l'Institut, en tant que sujets juridiques.

3. Avant toute autre considération, il nous faut malheureusement admettre que nous n’avons rien appris de neuf sur les dispositions d’esprit de notre ancien étudiant puis enseignant Job Getcha, depuis son entrée à l’Institut en 1996 jusqu’à notre refus collectif de renouveler son mandat de Doyen en 2007, événement que nous considérons être la source de ses présentes manœuvres afin de récupérer un pouvoir absolu qu’il croit détenir de Dieu au prétexte d’une conception faussée de l’épiscopat dont nous reconnaissons qu’elle accable indirectement nos talents de pédagogues à son endroit.

4. Pour autant, durant toute cette année d’hostilités ouvertes et souterraines agitées par celui qui était devenu entretemps l’Archevêque Job, nous avons préféré nous taire dans l’espérance que le scandale cesse, qu’il ne déborde pas l’intérieur de l’Église, que s’imposent la raison et la communion. Nous demandons pardon à quiconque qui, n’ayant pas compris les motifs de cette attente, en a retiré l’idée amère que l’Institut renonçait à sa vocation et à sa mission.

5. En effet, nous ne sommes pas les seuls à subir les assauts de Mgr Job de Telmessos dans sa quête éperdue de puissance et de reconnaissance. C’est avec un cœur attristé que nous tournons notre pensée fraternelle vers le Conseil diocésain, les paroisses, les prêtres et les fidèles de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale qui ont également à subir son arbitraire vindicatif et vexatoire, comme en témoignent les nombreuses relations et plaintes officielles et officieuses, émises par courriers ou relayées sur Internet. Aussi, à toutes celles et ceux qui se trouvent agressés, blessés ou choqués par les actes de Mgr Job de Telmessos, affirmons-nous, avec humilité mais certitude, à la suite des Pères et des Docteurs : « Telle n’est pas l’Église du Christ. Telle n’est pas l’Orthodoxie ».

6. Avec l’Apôtre, nous avons ainsi « revêtu notre cœur de patience » (1 Col 3, 12) jusqu’à ce point extrême où il faut que « notre oui soit oui, et que notre non soit non » (Mt 5, 37 ; Jc 5,12). Car comme le commande Saint Maxime le Confesseur, qui se trouva seul à porter l’orthodoxie contre son temps : « Avant tout et pour tout, soyons sobres et vigilants […] ; gardons surtout le grand et le premier remède de notre salut, je veux dire l'excellent héritage de la foi, la confessant ouvertement dans le corps et dans l'âme, comme les Pères nous ont instruits » (Lettre 12).

7. C’est pourquoi, prenant en compte la difficulté croissante de nos circonstances, mais avant tout en signe de résistance à la volonté liberticide de Mgr Job Getcha, à sa conception de l’épiscopat comme autocratie, à son dédain des lois de la République française et de l’Union européenne, nous, membres du Conseil des enseignants après avoir prié, échangé et concordé dans la même inspiration, avons décidé, à une écrasante majorité, avec l’approbation unanime du Conseil d’administration, de suspendre l’enseignement régulier sur place de l’Institut, tout au long de l’année académique 2015-2016.

8. C’est là le droit intangible de l’Institut Saint-Serge, établissement supérieur d’enseignement privé reconnu par l’État et régi par une association libre de la loi 1901 qui, de facto, ne peut relever juridiquement de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, lequel est une union diocésaine d’associations cultuelles de la loi 1905. C’est là aussi le devoir impératif de l’Institut Saint-Serge, eu égard à la mission panorthodoxe qu’il a accomplie durant quatre-vingt-dix ans au service de tous, du Comité puis de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, de l’ensemble des Églises orthodoxes de par le monde et en premier lieu du Trône œcuménique qui a toujours garanti, jusqu’à aujourd’hui, la liberté de l’Institut comme une expression de son propre rayonnement.

9. Cette période de suspension de l’enseignement régulier, sur place, sera aménagée dans le respect des étudiants concernés et de la bonne poursuite de leur cursus que rendront possibles nos divers accords de coopération avec des institutions-sœurs ainsi que le maintien de la Formation théologique par correspondance. Mais cette période doit surtout servir, quatrevingt-dix ans après notre fondation, à penser notre refondation pour les quatre-vingt-dix prochaines années en adaptant l’esprit de nos origines aux défis actuels. Tout au long de l’exercice 2015-2016, l’Institut, échappant ainsi à la paralysie délétère dans laquelle Mgr Job de Telmessos s’emploie à le plonger, n’en demeurera pas moins un lieu vivant, ouvert à tous et préparant son avenir. Que toutes celles et ceux qui n’ont cessé de l’accompagner et de l’aider soient pleinement rassurés de notre engagement sans retour à perpétuer notre vocation. Nous les invitons d’ailleurs à participer à notre réflexion sur le futur de l’Institut.

10. Cette décision équivaut donc non pas à un retrait de l’Église, mais à une défense de l’Église. Elle comporte certes un risque de marginalisation, voire de disparition, qui nous a cependant semblé un moindre mal au regard de l’entreprise d’asphyxie canonique et de détournement idéologique conduite par Mgr Job Getcha. Car nous ne luttons pas pour nous-mêmes mais pour le témoignage de la foi. Ainsi, mieux vaudrait pour l’Institut de ne plus exister plutôt que de s’abandonner à une mort spirituelle qui se traduirait par la continuation de son nom alors qu’il aurait perdu son identité.

11. Parce que nous voulons que Saint-Serge vive, nous osons solliciter, avec déférence mais confiance, Sa Toute-Sainteté le patriarche Bartholomée et Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France, dont nous savons combien est profond leur attachement à l’Institut, afin qu’ils nous accordent le soutien spirituel et canonique qui nous permettra de poursuivre notre mission dans un authentique climat de communion ecclésiale, de conformité juridique et de dignité humaine. Et afin que, à notre tour et en leur nom, nous puissions communiquer « l’eau vive » de la théologie orthodoxe à toute femme et à tout homme « qui en éprouve la soif » (Ap 22, 17).

12. Souscrivant à la définition du père Serge Boulgakov qui, au moment même de la création de l’Institut dont il fut le premier Doyen, déclarait que « l’Orthodoxie, pour être elle- même, ne peut être seulement richesse de la foi et vie par la foi, mais doit être aussi prophétie », nous faisons nôtre en conclusion le mot de notre Père parmi les Saints Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, et disons avec lui : « Grâces soient rendues à Dieu pour tout ».

L’Institut Saint-Serge,

A Paris, le 16 juin 2015.

Institut Saint-Serge

93, rue de Crimée, 75 019 Paris

Paris 75019

France

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Dans l'Église orthodoxe la Vierge Marie est l'image de ceux qui sont sauvés.

Si Jésus-Christ est le Sauveur, Elle est, par excellence, l'image de ceux qui sont sauvés.

Elle est, dans tous les aspects de sa vie, non pas la grande exception, mais plutôt le grand exemple.

Depuis sa conception jusques à sa Dormition, elle révèle à quel point tous les gens doivent être (quand ils sont véritablement sanctifiés par l'Esprit Saint) serviteurs de Dieu et imitateurs du Christ.

Dans la fête de l'Entrée de la Mère de Dieu au Temple, nous voyons comment la mère du Christ est constamment chantée dans des hymnes comme le "temple vivant de la sainte gloire du Christ notre Dieu."

Elle est saluée comme "l'arche vivante qui contient le Verbe qui ne peut être contenu". Elle est glorifiée comme "le temple qui va contenir Dieu", consacrée par l'Esprit pour être la "demeure du Tout Puissant".

"Elle entre dans le Saint des Saints pour devenir elle-même le "Saint des Saints animés", celui en qui le Christ est formé, faisant ainsi d'elle, et de tous ceux qui font un avec elle dans la foi, la "demeure du ciel".

Nous sommes tous faits pour être des temples vivants de Dieu. Nous sommes tous créés pour être des demeures de Sa gloire. Nous sommes tous façonnés à Son image et à Sa ressemblance pour être demeures de Sa présence.

Le premier martyr chrétien, le protodiacre Etienne dont la mémoire est célébrée le troisième jour après la Nativité, a été mis à mort pour proclamer cette merveille quand il a témoigné que "le Très Haut n'habite pas dans des maisons faites de mains d'hommes."

Pour cela, comme Jésus lui-même, il a été accusé d'avoir planifié la destruction du temple terrestre à Jérusalem (Actes 7:48; 6:14 ).

L'apôtre Paul proclame cette même doctrine, clairement et sans équivoque quand il écrit aux Corinthiens et à nous-mêmes que "nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu" (I Cor. 3:9).

Ce même enseignement se trouve dans l'Epitre de l'apôtre aux Ephésiens, comme confirmation des paroles de Jésus dans l'Evangile enregistrées par saint Jean, selon lesquelles "si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui "(Jn 13:23).

Jésus-Christ, le Fils, le Verbe et l'Image de Dieu, est physiquement et spirituellement formé dans le corps de la Vierge Marie, afin qu'Il puisse être formé en nous aussi (cf. Gal. 4:19).

Tel est le sens de la Nativité, qui est le sens de la vie elle-même: le Christ en nous et nous en Christ, Dieu avec nous et nous avec Dieu.

L'Esprit dans nos cœurs, afin que l'Esprit puisse s'écouler hors de nous, et sanctifier le monde autour de nous.

Il ne s'agit pas de simple symbolisme, de langage exalté de la Liturgie et des Écritures. C'est quelque chose de très sérieux!

Version française Claude Lopez-Ginisty

http://orthodoxologie.blogspot.fr
d'après
Père Thomas Hopko Thomas Hopko:
"The Winter Pascha"( La Pâques d'hiver)

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,19-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 123

 

De la Vraie Pauvreté et de la Vraie Richesse:

 

"Faites vous des trésors dans le Ciel..."

 

Toi, qu'es-tu ? riche ou pauvre ?

Beaucoup me disent : je suis pauvre, et ils disent vrai.

Je vois des pauvres qui possèdent quelque chose ; j'en vois qui sont complètement indigents.

Mais en voici un chez qui abondent l'or et l'argent — oh ! s'il savait combien il est pauvre !

Il le reconnaîtra s'il regarde le pauvre qui est près de lui.

D'ailleurs quelle que soit ton opulence, toi qui es riche, tu n'es qu'un mendiant à la porte de Dieu.


Voici l'heure de la prière...

Tu fais des demandes ; la demande n'est-elle pas un aveu de ta pauvreté ?

En effet, tu dis : « Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ».

Toi donc qui demandes ton pain quotidien, es-tu riche ou pauvre ?

Et pourtant le Christ ne craint pas de te dire :

« Donne-moi ce que je t'ai donné.

De fait, qu'as-tu apporté en venant en ce monde ?

Tout ce que tu as trouvé dans la création, c'est moi qui l'ai créé. Tu n'as rien apporté, tu n'emporteras rien.

Pourquoi ne me donnes-tu pas de ce qui est mien ?

Tu es dans l'abondance et le pauvre dans le besoin, mais remontez au commencement de votre existence : tous deux vous êtes nés complètement nus.

Même toi, tu es né nu.

Ensuite tu as trouvé ici-bas de grands biens ; mais aurais-tu par hasard apporté quelque chose avec toi ?

Je demande donc ce que j'ai donné ; donne et je te rendrai.


« Tu m'as eu pour bienfaiteur ; rends-moi ton débiteur, à un taux élevé...

Tu me donnes peu, je te rendrai beaucoup. Tu me donnes les biens de ce monde, je te rendrai les trésors du ciel.

Tu me donnes des richesses temporelles, je t'établirai sur des possessions éternelles.

Je te rendrai à toi, quand j'aurai pris possession de toi ».

Vendredi 19 Juin 2015, éléments pour méditation:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille
19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 08:45
Ô fleurs du pré spirituel du Royaume de la Trinité =  vous, saints martyrs qui avez fleuri admirablement au temps des amères persécutions *  Nouveaux Martyrs et Confesseurs innombrables ,    vous qui avez souffert la passion =  pontifes et pasteurs, * moines et laïcs, hommes, femmes et enfants,   vous qui avez apporté au Christ le bon fruit de votre patience =  priez-Le comme votre divin Semeur*  afin qu’Il libère le peuple orthodoxe des bourreaux,    afin que s'affermisse l'Eglise du Christ = ,   par votre sang et vos souffrances *  pour le salut de nos âmes.  (Invocation du Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde (Monastère Syriaque. Brévilly.61300 CHANDAI), aux Saints Martyrs de"Sayfo" (Génocide des Syriaques en 1915)

Ô fleurs du pré spirituel du Royaume de la Trinité = vous, saints martyrs qui avez fleuri admirablement au temps des amères persécutions * Nouveaux Martyrs et Confesseurs innombrables , vous qui avez souffert la passion = pontifes et pasteurs, * moines et laïcs, hommes, femmes et enfants, vous qui avez apporté au Christ le bon fruit de votre patience = priez-Le comme votre divin Semeur* afin qu’Il libère le peuple orthodoxe des bourreaux, afin que s'affermisse l'Eglise du Christ = , par votre sang et vos souffrances * pour le salut de nos âmes. (Invocation du Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde (Monastère Syriaque. Brévilly.61300 CHANDAI), aux Saints Martyrs de"Sayfo" (Génocide des Syriaques en 1915)

 

ACQUÉRIR L'ICÔNE DES MARTYRS SYRIAQUES ?


J'encourage nos fils et filles de l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone de commander en notre Monastère Syriaque, d'écrire eux-même ou de reproduire pour leurs foyers l'Icône qui a été réalisée pour le centenaire du génocide de nos pères et frères aînés dans la foi: Évêques, prêtres et fidèles Syriaques ("Sayfo").

Nous souvenant que le sang des Martyrs est "semence de chrétiens", il est de la première importance de nous souvenir d'où nous venons pour savoir où nous allons;il est de la première importance de demander incessamment l'intercession de ces frères aînés pour qu'à leurs exemples nous soyons d'authentiques témoins du Règne d'Amour, de Vérité et de Paix que le Christ est venu inaugurer dès ici-bas par Son Eglise ...


Puisse cette Icône être désormais placée en bonne place en chacune de nos paroisses et en chacun de nos foyers !


Puisse l'intercession de nos Saints Martyrs accompagner notre chère Eglise-mère Malankare-Orthodoxe, notre Eglise locale en France et au Cameroun pour favoriser un renouveau de ferveur et de fidélité, un nouvel élan missionnaire !


Votre respectueusement dévoué en Notre-Seigneur.Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) !


+Métropolite Mor Philipose-Mariam

Le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance divine. (Saint Ignace d’Antioche, épître aux Romains, dite épître du martyre)

Le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance divine. (Saint Ignace d’Antioche, épître aux Romains, dite épître du martyre)

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille Spiritualité Chrétienne DIALOGUE INTERRELIGIEUX
18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 15:39
Entrer dans ton cœur (St Augustin)

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Dans son 2ème discours sur le Psaume 33, §8 ; PL 36,312

 

« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte et prie ton Père qui est là dans le secret »

 

Entrer au fond de ta maison, c'est rentrer dans ton cœur.

Heureux ceux qui se réjouissent de rentrer dans leur cœur, et qui n'y trouvent rien de mal...


Ils sont bien à plaindre, ceux qui, en rentrant chez eux, peuvent craindre d'en être chassés par d'âpres disputes avec les leurs.

Mais combien plus malheureux sont ceux qui n'osent pas rentrer dans leur conscience, de peur d'en être chassés par le remords de leurs péchés.

 

Si tu veux rentrer avec plaisir dans ton cœur, purifie-le.

 

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8).

 

Enlève de ton cœur les souillures de la convoitise, les taches de l'avarice, l'ulcère de la superstition ; enlève les sacrilèges, les pensées mauvaises, les haines, je ne dis pas seulement envers tes amis, mais même envers tes ennemis.

 

Enlève tout cela, puis rentre alors dans ton cœur et tu y seras heureux.

+++

 

 

L'amour de la Création

 

Cette herbe est une icône.

 

Cette pierre est une icône.

 

Et je peux l'embrasser, la vénérer, car elle est remplie de la grâce de Dieu.

 

Le monde n'est pas là pour que nous nous y servions, mais pour que nous nous y débarrassions de nos passions et de nos désirs. (saint Païssios l'Athonite)

 

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 15:36
Changer le monde? Oui certainement ! Mais une personne à la fois! (Higoumène Tryphon.)
Changer le monde? Oui certainement ! Mais une personne à la fois!

Un Saint de l'Eglise Orthodoxe (Bysantino-slave) Saint Sophrony de l'Essex disait qu'il

croyait au changement du monde, mais une personne à la fois.

Ces paroles sont en accord avec celles de saint Seraphim de Sarov, qui disait qu'acquérir

la paix intérieure amènerait au Salut des milliers autour de nous.

Aussi longtemps que nous nous concentrons sur les manquements des autres, la

transformation intérieure ne se produira pas en nous, et le monde restera dans les

ténèbres.

Si nous restons empêtrés dans le marigot du péché, et concentrés sur les torts d'autrui,

nous ne parviendrons pas à nous conformer nous-mêmes à la volonté de Dieu.

Bien entendu, il est bien plus confortable de remarquer fautes et péchés d'autrui, mais

si

nous ne nous occupons pas de nous-mêmes, nous causerons un grand tort à notre âme.

Juger les autres ouvre grandes les portes pour laisser accès aux esprits mauvais, qui dès

lors vont tout ruiner en nous et détruire la grâce baptismale qui réside en nos cœurs.

Nous sommes en guerre contre les forces du mal, et nous ferions mieux de rester sur nos

gardes. Notre vie éternelle en dépend.

Dans l'amour du Christ,
Higoumène Tryphon.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 15:34
Saint Hervé, qui êtes-vous ?

Saint Hervé, qui êtes-vous ?

Ermite (VIe siècle)

Hyvarnion, barde renommé de l'île de Bretagne, est convié à la cour de Childebert, mais, pieux et chaste, la vie de cour ne lui convient pas. Résolu à se consacrer totalement à Dieu, il retourne chez lui en passant par l'Armorique. Là, il rêve d'un futur mariage.

Décidé de se consacrer à Dieu il ne sait que penser quand un ange vient lui dire :

Elle s'appelle Rivanone; tu la rencontreras demain et tu la prendras comme épouse; de votre union naîtra un grand serviteur de Dieu. » Il la rencontre et l’épouse.

Ni l'un ni l'autre ne voulant d’une vie commune, le lendemain des noces Rivanone dit à Hyvarnion :

Si j'ai un fils je demande au Dieu tout puissant qu'il ne voie jamais la fausse et trompeuse lumière de ce monde », et avant de la quitter pour toujours, il lui répond :

Oui ! Mais qu'il ait au moins la vision des splendeurs célestes. » L'enfant naît aveugle.

Quand Hervé atteint l'âge de sept ans, alors qu’il connaît par cœur tous les psaumes et les sept hymnes de l’Eglise les plus employées de son temps, Rivanone le confie à un saint moine.

Saint Hervé ne retrouve sa mère que des années plus tard et c'est pour l'assister dans ses derniers instants. S'il est aveugle, comme le désirait Rivanone, Hervé est aussi barde comme Hyvarnion qui avait demandé que son fils ne cesse d'avoir la vision des splendeurs célestes. C'est ainsi qu'il compose le magnifique cantique du Paradis.

Son éducation terminée, Hervé part vivre en ermite mais il est vite rejoint par des disciples. Guidé par son disciple Guiharan et escorté d’un loup qu’il avait apprivoisé, Hervé, chantant la beauté du Paradis, conduit sa communauté qui, sillonnant la Bretagne, suit le soleil, pour finir par s’installer à Plouider qui deviendra Lanhouarneau (l’ermitage d’Hervé).

Toute sa vie, il refuse obstinément de recevoir le sacerdoce, acceptant seulement d’être ordonné exorciste.

Bien qu’il fût aveugle, Hervé avait été lui-même l'architecte de sa petite église qu’il ne voulut jamais quitter. Il s’y trouvait enfermé, trois jours avant sa mort, lorsque ses yeux s'ouvrirent tout à coup, et il se mit à chanter un dernier cantique :

Je vois le Ciel ouvert, le Ciel ma patrie. Je veux m'y envoler. Je vois mon père et ma mère dans la gloire et la beauté; je vois mes frères, les hommes de mon pays. Des chœurs d'Anges, portés sur leurs ailes, volent autour de leurs têtes, comme autant d'abeilles dans un champ de fleurs. »

Le troisième jour après cette vision, il appela sa nièce Christine qui se trouvait alors auprès de lui; c'était une orpheline élevée par sa mère :

Prépare-moi une pierre pour oreiller et de la cendre pour couchette; quand l'ange noir viendra me chercher, qu'il me trouve couché sur la cendre. »

Christine, tout en lui obéissant, lui dit : « Mon oncle, si vous m'aimez, demandez à Dieu que je vous suive sans tarder, comme la barque suit le courant. » Elle fut exaucée : au moment où Hervé expirait, la petite Christine, se jetant à ses pieds, y mourut aussi.

Lorsqu'il meurt entouré de ses nombreux moines, tous peuvent entendre les chœurs célestes entonner une hymne que leur saint père chantait depuis toujours.

Inhumé à Lanhouarneau (Finistère), son tombeau est vénéré par de grands concours de peuples. Ses reliques, par crainte des Normands, sont recueillies dans la chapelle du château de Brest (878); mise dans une châsse d’argent, elles sont données par le duc Geoffroy à l’évêque de Nantes (1002); elles disparaissent de la cathédrale de Nantes pendant la révolution française.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 15:30
Du faux égalitarisme et de la véritable égalité (Origène)

Par Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Traité 33 sur St Matthieu (Catena Aurea)

 

Du faux égalitarisme et de la véritable égalité

 

Parmi ceux à qui Jésus-Christ a confié le ministère de la parole de Dieu, vous voyez que les uns ont reçu davantage, les autres moins, et n'ont pas, pour ainsi dire, la moitié de l'intelligence des premiers; d'autres enfin ont reçu beaucoup moins encore.

 

Or, pourquoi cette différence entre ceux qui ont reçu de Jésus-Christ le même ministère de la parole divine?

C'est que la vertu et la capacité n'étaient pas les mêmes dans celui qui a reçu cinq talents, dans celui qui en a reçu deux et dans celui qui n'en a reçu qu'un, et que tous ne pouvaient recevoir la même mesure de grâces.

Cependant, celui qui n'a reçu qu'un talent a reçu un don qui n'est pas sans importance, car un seul talent, venant d'un si grand maître, est d'une grande valeur.


Cette expression «s'avançant», appliquée à celui qui avait reçu cinq talents, et à celui qui en avait reçu deux, signifie leur passage de ce monde dans l'autre; et il faut remarquer que Dieu tient le même langage à tous les deux, pour nous apprendre que celui qui a reçu de moins grandes facultés, mais qui leur a fait produire tout ce qu'on était en droit d'en attendre, aura aux yeux de Dieu le même mérite que celui qui est doué de facultés supérieures.

Dieu n'exige qu'une chose, c'est que l'homme consacre à sa gloire tout ce qu'il a reçu de lui.

+++

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