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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 10:49

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église . Homélies sur les évangiles, n° 1 (trad. Le Barroux rev.) 

Guérison de l'aveugle 1

« Sachez que le Royaume de Dieu est proche »


      « Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu'ils font paraître leurs fruits, vous savez que l'été est proche.

Ainsi pour vous : quand vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche. »

C'est comme si notre Rédempteur disait clairement :

-« Si on connaît la proximité de l'été par les fruits des arbres, on peut de même reconnaître par la ruine du monde que le Royaume de Dieu est proche. »

Ces paroles nous montrent bien que le fruit du monde, c'est sa ruine ; il ne grandit que pour tomber ; il ne bourgeonne que pour faire périr par des calamités tout ce qui aura bourgeonné en lui.

C'est avec raison que le Royaume de Dieu est comparé à l'été, car alors les nuages de notre tristesse passeront, et les jours de la vie brilleront de la clarté du Soleil éternel… 


      « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. »

Rien, dans la nature des choses matérielles, n'est plus durable que le ciel et la terre, et rien ici-bas ne passe plus vite qu'un mot prononcé…

Le Seigneur déclare donc :

-« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. »

C'est comme s'il disait clairement :

« Tout ce qui est durable autour de vous n'est pas durable devant l'éternité ; et tout ce qui chez moi semble passer est en fait fixe et ne passe pas, car ma parole qui passe exprime des pensées qui demeurent sans pouvoir changer »… 


      Ainsi, mes frères, n'aimez pas ce monde, qui ne pourra pas subsister longtemps, comme vous le voyez.

Fixez dans votre esprit ce commandement que l'apôtre Jean nous donne pour nous mettre en garde :

-« N'ayez pas l'amour du monde, ni de ce qui est dans le monde ; car si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1Jn 2,15).

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 10:20

Par Saint Ivanis (Jean Chrysostome . Vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église . Homélie sur la croix et le larron (trad. L'Année en fêtes, Migne 2000, p. 282) 

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« Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,30)


Veux-tu apprendre que la croix peut être signe du Royaume ?

C'est avec ce signe que le Christ doit venir lors de son deuxième et glorieux avènement !

Pour que tu apprennes à quel point la croix est digne de vénération, il a fait d'elle un titre de gloire. 

Nous savons que sa première venue s'est produite dans le secret, et cette discrétion était justifiée : il était venu en effet chercher ce qui était mort.

Mais cette deuxième venue ne se passera pas de la même manière. Il apparaîtra aussitôt à tous et personne n'aura besoin de demander si le Christ est ici ou là (Mt 24,26); nous n'aurons pas besoin de chercher si le Christ est bien là. Mais ce qu'il faudra chercher, c'est s'il vient avec la croix. 

« Quand viendra le Fils de l'homme le soleil s'obscurcira et la lune ne donnera plus son éclat. » (Mt 24,27)

Si grande sera la gloire de sa lumière que devront ternir devant elle les astres les plus brillants.

« Alors tomberont les étoiles et le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel. »

Vois-tu quel pouvoir a le signe de la croix ?

« Le soleil s'obscurcira et la lune se cachera », et la croix au contraire brillera, bien visible, afin que tu saches que sa splendeur est plus grande que celle du soleil et de la lune.

De même qu'à l'entrée du roi dans une ville, les soldats chargent sur leurs épaules les étendards royaux et les portent devant lui pour annoncer son arrivée, de même lorsque le Seigneur descendra du ciel, la cohorte des anges et des archanges, portant ce signe sur leurs épaules, nous préviendront aussi de l'arrivée de ce roi qu'est le Christ. 

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 10:18

Seigneur Jésus Christ, en cette heure vespérale,

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en cette ville, où s’est posée ta bénédiction
parmi toutes les souffrances, les péchés, les maux,
toi qui as souffert et a pris sur toi les plaies
du genre humain à cause de ton amour pour nous,
toi qui es venu ici-bas, sois avec nous.

Seigneur, tu as porté la Croix, apprends-nous
à porter les souffrances et la prière de nos proches.

Seigneur Jésus Christ, Tu vois nos plaies
et nos faiblesses. Rends-nous forts,
fais de nous des témoins fermes, forts,
dignes de ton Évangile divin.

Seigneur Jésus Christ, accorde-nous en ces jours
que tu nous as octroyés, de porter, comme un étendard,
ta Croix. Seigneur Jésus Christ, aide-nous.

Nous te rendons grâces pour toutes les merveilles
que tu nous donnes dans la nature, dans l’Église,
dans le Sacrement, dans tes Saintes Écritures,
dans les écrits des hommes inspirés par toi,
dans ceux qui nous sont proches, que nous aimons,
dans tout ce qui captive, nous émeut, nous étonne.

 

Nous te rendons grâces pour tout, Seigneur.
Donne-nous d’être des porteurs authentiques
de ton Nom. Amen. 

(PÈRE ALEXANDRE MEN)

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 10:05

Par Thomas A KEMPIS dans L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle . Livre II, §1 

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Le Christ viendra à toi


      « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous », dit le Seigneur (Lc 17,21). Tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, laisse ce monde misérable, et ton âme trouvera le repos. Apprends à mépriser les choses extérieures et à te donner aux choses intérieures, et tu verras le Royaume de Dieu venir en toi. Car « le Royaume de Dieu est paix et joie en l'Esprit Saint » (Rm 14,17), ce qui n'est pas donné aux pécheurs. 


      Le Christ viendra à toi, te montrant sa consolation, si tu lui prépares au-dedans une demeure digne. « Toute sa gloire et sa beauté sont de l'intérieur » (Ps 44,14 Vulg), et c'est là qu'il se plaît. Fréquente est sa visite de l'homme intérieur et c'est un doux entretien, une consolation agréable, une paix abondante, une familiarité surprenante. 


      Allons, âme fidèle, prépare ton cœur pour cet époux, afin qu'il daigne venir à toi et habiter en toi. Car il dit en effet : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, mon Père l'aimera, nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23)... L'homme intérieur se recueille facilement parce que jamais il ne se répand tout entier au dehors ; les travaux extérieurs, les occupations nécessaires en certains temps ne le troublent pas. Il se prête aux choses selon qu'elles arrivent... Celui qui possède un esprit recueilli et bien discipliné ne se préoccupe guère des faits sensationnels ni des scandales du jour... Si tu renonces à être consolé extérieurement, tu pourras contempler les choses du ciel et goûter souvent la joie intérieure.

 

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 18:02

Par Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible en latin, docteur de l'Église . Homélies sur l'Évangile de St Marc ; PL 52, 125-171 (trad. Marc commenté, DDB 1986, p.42s) 

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« Ils partirent derrière lui »


« Jésus leur dit : Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. »

Heureuse mutation de la pêche :

Simon et André sont la pêche de Jésus.

Ces hommes sont assimilés à des poissons, pêchés par le Christ, avant d'aller eux-mêmes pêcher d'autres hommes.

« Et aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Une foi véritable ne connaît pas de délai ; dès qu'ils l'ont entendu, ils ont cru, l'ont suivi et sont devenus pêcheurs.

« Aussitôt, laissant leurs filets. » Je pense qu'à travers ces filets, ce sont tous les vices de la vie de ce monde qu'ils ont quittés. 

 
« Et quelques pas plus loin, il vit Jacques, le fils de Zébédée, et Jean, son frère.

Aussitôt, il les appela ; et, laissant leur père dans la barque avec ses employés, ils partirent à sa suite. »

On me dira : la foi est audacieuse.

Quel indice avaient-ils, quelle marque sublime avaient-ils remarquée pour le suivre dès qu'il les a appelés ?

Nous réalisons que de toute évidence quelque chose de divin émanait du regard de Jésus, de l'expression de son visage, qui incitait ceux qui regardaient Jésus à se tourner vers lui. 

Pourquoi dis-je tout cela ?

C'est pour vous montrer que la parole du Seigneur agissait, et qu'à travers le moindre de ses mots, il travaillait à son œuvre :

« Lui commanda, eux furent créés » (Ps 148,5) ; avec la même simplicité, lui a appelé, eux ont suivi :

« Écoute, ma fille, regarde et tend l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père ; alors le roi désirera ta beauté » (Ps 44,11-12). 

Écoute bien, frère, et suis la trace des apôtres ; écoute la voix du Sauveur, ignore ton père par la chair, et vois le Père véritable de ton âme et de ton esprit.

Les apôtres quittent leur père, quittent leur barque, quittent toutes leurs richesses d'alors ; ils abandonnent le monde et ses innombrables richesses ; ils renoncent à tout ce qu'ils possèdent.

Mais ce n'est pas la masse des richesses que Dieu considère, c'est l'âme de celui qui y renonce.

Eux qui ont quitté peu de chose auraient tout aussi bien renoncé, le cas échéant, à une grande fortune.

 

 

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 18:00

TU ES NE POUR LE BONHEUR (8/16)

35.Resurrection

 

CHAPITRE II RÈGNE DE LA RAISON   (Deuxième partie)

 

On ne se méfie jamais assez de ces intellec­tuels qui ressemblent aux pierres d'un moulin qui tourne à vide, ne moulant plus les graines du réel, ayant perdu tout contact avec le réel : le naturel et le surnaturel !

 

La « Réaction » contre laquelle démocrates et communistes fulminent, c'est la défense de la nature humaine et divine. Atteinte dans son ordre. Et qui se soulève. Le véritable ennemi des deux régimes est à l'intérieur de l'homme. Plus ou moins tard il prendra sa revanche.

 

On n'est présent au réel qu'en le surnaturali­sant, qu'en le ramenant à sa source, au Réel des réels.

 

Intellectuels modernes : vessies flottant au gré des vents... Règne des songe-creux, des rhéteurs et des technocrates, qui désole et accable le monde où nous vivons.

 

La raison, charnière entre le naturel et le sur­naturel, s'adore elle-même. Or, il ne suffit pas que la raison s'accorde avec elle-même : elle peut être d'une logique impeccable. Parfaite­ment en accord avec elle-même. Mais parfaite­ment en désaccord avec le réel ! Onanisme intel­lectuel qui, depuis J.-J. Rousseau, sème les malheurs sur les nations.

 

La raison est devenue opaque à la vie et à l'esprit : plus de pont entre le Verbe et la chair, entre le ciel et la terre !

 

Cette rupture déchira la robe sans couture du moyen âge, décomposant son unité en deux parts antagonistes. Comme un bateau ivre, le monde moderne va à la dérive, cognant tantôt à droite, tantôt à gauche, sous la tempête. II est en train de sombrer et coule à pic en lançant des signaux de détresse... (Que l'on ne m'accuse pas de « passéisme » ou d'avoir, comme disent nos progressistes, une « mentalité nostalgique » : les vérités que j'affirme n'appartiennent pas au passé, ce sont des vérités hors du temps, des véri­tés éternelles dont dépend le bonheur humain.)

 

Nos raisonneurs athées, en effaçant de leur visage les traces de Dieu, ont effacé leurs propres visages. Non seulement ils ont défiguré l'homme, mais ils l'ont profané. Non seulement ils ont rendu Dieu étranger à l'homme, ils rendent l'homme étranger à lui-même. Et les hommes étrangers entre eux.

 

La déchéance de l'intelligence a atteint un tel point que penser selon le réel et le bon sens est considéré comme une extravagance !

 

L'intellectuel sait tout et ne comprend rienL'homme de cœur ne sait rien et comprend tout.

 

L'homme n'est grand que dans la mesure où il avoue sa misèreEt il n'est petit que dans la mesure où il prend sa misère pour un sommet.

 

Le rationalisme moderne est comme un brouil­lard qui obscurcit le ciel et fait écran à la lumière du Soleil.

La soumission au Soleil de la grâce est rai­sonnablecar l'homme ne peut se prendre raison­nablement pour le plafond de l'univers.

 

La foi est une adhésion de la raison à une réalité qui la dépasse sous l'influx de la grâce et la motion de la volontéSi nous sommes con­vaincus de l'insuffisance congénitale de la rai­son, nous nous ouvrons à l'inspiration de l'Esprit-Saint ; sinon, nous lui résistons, — c'est le malheur contemporain !

 

Certes, les vérités de la foi sont un scandale pour la chair et le sang. Elles ne peuvent pas être de plein pied avec la raison humaine... Heureusement ! Si elles l'étaient, c'est qu'elles seraient de l'homme et non de Dieu. Et elles nous sauvent parce que, loin de s'abaisser jus­qu'à nous, elles nous tirent à elles en réclamant notre conversion.

 

Si la grâce construit sur la nature, elle n’à plus sur quoi se fonder quand on ruine la nature.

 

Société naturelle et religieuse : l'une ne va pas sans l'autreSi elle n'est pas religieuse, elle ne peut pas être naturelle, elle finit pas anéantir toutes les structures voulues par Dieu.

 

Le prolétariat reflète la cruauté, la lâcheté d'une civilisation anti-chrétienne qui se trans­forme sans référence aux lois de la nature et de la grâce, d'un monde qui se dégrade en se trans­formant.

 

Il ne faut pas perdre de vue le but « surna­turel » de l'entreprise rationaliste : elle veut éliminer le Christ et son Église ; pour y parvenir on les attaque au plan de la nature ; on dénature les institutions : familles, communes, provinces, métiers... Quand cette œuvre satanique est accom­plie, ce n'est plus qu'un jeu d'enfant de s'en prendre aux âmes.

 

Point d'autre choix pour la raison : elle est un moule creux fait pour recevoir Dieu ; s'il ne le remplit pas, Satan s'y engouffre...

 

Point de neutralité pour elleEt c'est pourquoi le laïcisme est l'ennemi farouche de l'Église, — même s'il sait qu'il travaille ainsi pour le malheur du plus grand nombre...

 

 ***

 

La déesse Raison est quantitative, elle ne verra jamais la qualité ; et c'est pourquoi elle défend le suffrage universel, cette loi quanti­tative qui a l'éminent avantage d'organiser pério­diquement la guerre civile. Mais le suffrage ne sera vraiment universel que lorsque les marmots éliront leurs mères, les élèves leurs professeurs et les soldats leurs généraux...

 

Alors je croirai à son universalité... au règne parfait du régime de la « tête en bas » où ceux qui gouvernent sont à la merci des gouvernés !

 

Quand la République fera-t-elle voter les Fran­çais pour savoir s'ils veulent rester français ?Car, enfin, pourquoi s'accrochent-ils impudem­ment à l'hexagone ? Quand finiront-ils par se sacrifier définitivement aux hauts intérêts de la Finance vagabonde et du marxisme ? Eh bien, c'est simple : on les fera voter, et revoter, jus­qu'à ce que l'on obtienne une majorité qui désire s'y sacrifier.

La meilleure arme des arabes et des nègres contre la France ? La culture laïco égalitaire acquise en France : l'orthodoxie socialiste, fille aînée de l'église marxiste !

 

La déesse Raison ayant rejeté l'autorité de Dieu en déclarant qu'elle ne connaît que celle du peuple, a frappé à mort l'être même de la France ; si la fascination qu'elle exerce sur les catholiques ne cesse pas, les Français seront submergés par une cascade de malheurs et leur pays sera perdu...

 

« Ou les institutions redeviendront chrétiennes ou le monde ne se relèvera pas » (paroles de Léon XIII, répétées par saint Pie X, Pie XI et Pie XII). La Cinquième  Apostasie : « Le suffrage univer­sel est la source de tout pouvoir »... La France ne se relèvera donc pas.

 

Aimer - connaître - sentir. Détruisons le terme suprême et nous voilà oscillant entre les deux derniers : de l'ivresse d'être des dieux à la brute sanguinaireTel est le sort du monde moderne : il oscille entre l'orgueil de l'esprit et l'avidité de la chair.

 

Tout est lié et semble dériver d'une savante orchestration : de la philosophie à la littérature, de celle-ci aux arts plastiques. Tout est fait pour renforcer le désarroi et la consternation parmi les hommes.

 

A mesure que le monde se hâte vers sa fin, Satan perfectionne et organise savamment son immense contre Église sous ses deux aspects.

 

La lutte apocalyptique est devenue manifeste entre l'Église et le Dragon à deux têtes.

 

« La franc-maçonnerie et le communisme pour­suivent parallèlement le même but ; c'est pourquoi il faut s'efforcer à accorder leur action sans qu'apparaisse publiquement leur alliance. » (Déclaration de la FM. en septembre 1958 à Santiago du Chili).

 

La franc-maçonnerie réalisa au cours des deux derniers siècles le plan exposé par Voltaire dans la loge des « Illuminés » : « Pour conduire les âmes à la sujétion les Illuminâti doivent mentir comme le démon lui-même, pas timidement et pour un temps, mais hardiment et toujours... nous devons leur faire d'extravagantes promesses et nous servir de mots enjôleurs : liberté, éga­lité, etc...,le contraire de ce que nous promettons peut être fait ensuite... Cela n'a pas d'impor­tance ». Cette belle tradition de l'imposture est maintenue et exaltée par le marxisme.

 

D'une époque à l'autre l'intolérance a changé d'objet ; hier, elle défendait la Vérité ; aujour­d'hui, le Mensonge ; en Orient, par la balle dans la nuque, le camp de travail forcé et les prisons ; en Occident on y emploie en moyenne, des procédés plus perfides : l'étouffement de toute manifestation (6 février 1934, 10 mai 1958, etc...), de toute publication (Il ne faut pas croire que ce livre, qui va à contre-courant,  tirera   à  un  million  d'exemplaires,  comme  les livres de Françoise Sagan ! La publicité n'est, aujourd'hui, que pour égarer les foules ; et pour cette littérature de malheureux névrosés qui prêchent l'écœurement, la chiennerie, la veulerie...) qui ne vont pas dans le sens du Mensonge ; et aussi la calomnie, le poison (Le général Mangin, Maginot, etc.) et les attentats préfabriqués...

Le Mensonge est aujourd'hui une vocation, un art, une carrière. Au mensonge individuel est venu s'ajouter au sommet des nations le DOGME du mensonge, le plus dangereux, le plus capable de corrompre les mœurs d'un pays, de pourrir les âmes et de tuer une civilisation.

 

Résultats appréciables pour un monde dont la tête a étouffé le cœur...

 

Un monde de désordre, de crime et de folie où la vérité ne peut plus s'exprimer, voilà notre civilisation maçonnico communiste !

 

Que le sang se répande, que des millions de cadavres empestent la terre, que les univers con­centrationnaires se propagent, pourvu que TERREUR règne sur la terre !

 

C'est normal : le bonheur ne peut naître de l'infidélité au vrai, de la compromission avec l'erreur. La paix — du dehors et du dedans — est le fruit de la Vérité qui est le Christ vivant en son Église :

 

Lui seul peut nous la donner, et non le monde ! « Mais cette paix, ce bonheur, tandis que nous accomplissons le voyage de cette terre d'exil, demeurent imparfaits. Ce n'est pas une paix tout à fait tranquille, tout à fait sereine ; c'est une paix active et non pas oisive et inerte ; c'est surtout une paix qui doit com­battre toutes les erreurs, même masquées et fallacieuses» (Jean XXIII; Ad Pétri Cathe-dram).

 

Je vais me permettre d'ébaucher ici une nou­velle définition du bonheur et du malheur, en rapport avec ce chapitre.

 

Le monde de l'Erreur va de pair avec le monde du Malheur.

 

Si être heureux c'est pouvoir être soi-même complètement, jamais nous ne serons heureux comme le poisson dans l'eau que si nos âmes baignent dans l'océan du Réel. Or, aujourd'hui, nous étouffons, rejetés sur les rochers de l'Uto­pie.

 

Il n'y a de Bonheur que dans et par la pléni­tude de la Vérité.

 

Cette condition nécessaire est cependant insuf­fisante : il y faut aussi l'Amour.

Mais qu'est-elle une vérité sans amour ? Cela fera le sujet de la dernière partie de ce livre.

 

A SUIVRE

 

[Extrait de : TU ES NÉ POUR LE BONHEUR   Œuvre de Paul Scortesco  (1960)]

 

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 17:55

Par Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr . Lettre aux confesseurs de la foi, 6, 1-2

Enluminures Syriaquede RABULA,l'Ascension  

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »


      Demeurez courageux et constants pour confesser la gloire céleste…; avancez avec un courage inspiré pour recevoir la couronne.

Le Seigneur est votre guide et votre protecteur, lui qui a dit : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » (Mt 28,20)… Heureuse prison qui envoie vers le ciel les hommes de Dieu !… 


      Maintenant, que plus rien ne se trouve dans vos cœurs et vos âmes que les enseignements divins et les commandements du Seigneur dont le Saint Esprit s'est servi pour vous encourager à supporter la souffrance.

Que personne ne pense à la mort, mais à l'immortalité ; ni à la souffrance temporaire, mais à la gloire éternelle, puisqu'il est écrit :

-« La mort des justes est précieuse devant Dieu » (Ps 115,15 VL)… Et encore (à l'endroit où la Sainte Écriture parle des supplices qui consacrent les martyrs de Dieu…) :

-« Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité…

Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples et le Seigneur régnera sur eux pour toujours » (Sg 3,4.8).

Quand donc vous songez que vous jugerez et régnerez avec le Christ, il vous est impossible de ne pas tressaillir d'allégresse, de ne pas fouler aux pieds les supplices présents dans la joie du bonheur futur... 


      En plus, le Seigneur s'est donné en exemple, car il enseigne qu'on ne peut parvenir à son Royaume qu'en le suivant par le même chemin qu'il a pris :

-« Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12,25)…

Saint Paul nous exhorte de même ; puisque nous désirons parvenir à ce que le Seigneur nous a promis, nous devons imiter le Seigneur en tout :

-« Nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (Rm 8,16s).




 

 

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 10:54

Par Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église .Catéchèses baptismales 4, 18-21 33, SC 50, 192-193 199 


Être lumière

Ste Clothilde au Baptème de Clovis

Nous avons revêtu le Christ une fois pour toutes, et nous sommes devenus dignes de l'avoir comme hôte.

Si nous le voulons, nous pourrons donc, sans dire un seul mot, en menant simplement une vie parfaite, révéler à tous la puissance qui habite en nous.

C'est bien de cela que parle le Christ, quand il dit :

"Que votre lumière brille devant les hommes" : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux (Mt 5,16).

Cette lumière n'atteint pas les sens corporels, mais elle illumine l'âme et l'esprit de ceux qui la voient ; elle dissipe les ténèbres du mal et dispose tous ceux qui la reçoivent à briller de leur propre lumière et à prendre la vertu pour modèle. 

"Que votre lumière brille devant les hommes".

Le Christ dit justement devant les hommes.

Il veut dire: "Que votre lumière soit si vive qu'elle vous éclaire et brille également devant les hommes, car ils ont besoin de son aide !

" La lumière naturelle permet de chasser les ténèbres pour voir le chemin à parcourir et aller droit devant soi sur une route ordinaire.

Il en est de même pour la lumière spirituelle provenant d'une conduite exemplaire :

-elle éclaire ceux qui ont les yeux de leur esprit obscurcis par l'erreur et qui sont incapables d'apercevoir nettement le chemin de la vertu ; elle ôte la chassie des yeux de leur intelligence ; elle les met sur la bonne voie et leur permet de suivre désormais le chemin de la vertu. 

Alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

Autrement dit : que votre vertu, que la discipline rigoureuse de votre conduite et de votre pratique des bonnes œuvres éveillent en ceux qui vous voient le désir de glorifier le Maître universel.

Que chacun de vous ait à cœur, je vous en prie, de mener une vie si parfaite qu'elle entraîne tous ceux qui la voient à chanter la louange du Maître. 

Par votre conduite exemplaire, attirez sur vous la grâce de l'Esprit, si bien que vous deviendrez inexpugnables.

Ainsi l'Église se réjouira et exultera de votre progrès ; notre Maître à tous sera glorifié et tous nous deviendrons dignes du Royaume des cieux, par la grâce, la miséricorde et l'amour du Fils unique de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, à qui soient, avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Sub tuum

Seigneur, mon Dieu,

Que je ne sois jamais séparé de Votre Charité,

Que ma lampe s’allume à sa flamme,

Qu’elle me brûle,

Qu’elle éclaire les autres,

Qu’elle ne s’éteigne jamais !

(Prière de Saint Colomban)

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 10:52

« Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux est pour moi un frère, une sœur, une mère »

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Marie, la Mère de Jésus, savait bien que ce serait par la mort de son fils que la rédemption devait s'accomplir ; et pourtant elle aussi a pleuré et souffert, et combien !

Si le Seigneur se manifeste à vous, rendez-lui grâce ; et s'il se cache, faites de même ; tout cela est un jeu d'amour.

 

Que la Vierge Marie, dans sa bonté, continue à vous obtenir du Seigneur la force de supporter sans fléchir les nombreuses preuves d'amour qu'il vous donne.

 

Je souhaite que vous en arriviez à mourir avec lui sur la croix, et qu'en lui vous puissiez vous écrier : « Tout est accompli ».

Que Marie transforme en joie toutes les souffrances de ta vie.

(Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin.GC,21; AdFP,563;  GC,24 (trad. Une Pensée, Médiaspaul 1991, p.50))

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 10:49

TU ES NE POUR LE BONHEUR (7/16)

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CHAPITRE II RÈGNE DE LA RAISON   (Première partie)

En un monde où le cœur n'est pas plus gros que la tête, on peut s'attendre à toutes les catas­trophes.

 

Le malheur s'est installé solidement sur la terre depuis que la raison a pris la place du cœur dans la hiérarchie naturelle « aimer connaître sentir ». Horrible torsion ! Le milieu, le trait d'union, s'est hissé au sommet ! La raison divinisée ! Qu'a-t-elle donné, cette déesse Rai­son, l'idole de la Révolution ?

 

Dès le départ elle fut destructive parce que, dans son orgueil, elle se refusa à s'incliner devant le cœur qui a des raisons qui la dépassent infiniment.

 

L'intelligence a tant de couches, de la plus pro­fonde, au delà du physique — le cœur — jus­qu'à la couche en contact avec le physique — la raison —; confondre les deux, ce serait con­fondre l'océan avec le sel que déposent ses vagues sur les grèves. Or, c'est précisément ce que l'on fait depuis Descartes, père de la déesse Rai­son : on confond l'océan avec ce qu'il jette à la côte !

 

En fait, l'esprit moderne est fondé sur cette énorme confusion entre l'intelligence vive et la pensée incarnéeentre l'esprit et la lettre, entre le vivant et le mort.

 

Assurément, l'intelligence change de nature dès qu'elle va de son centre à sa périphérie. Par celle-ci, elle est en contact avec les sens. Elle est raison. Elle découvre la matière que les sens, sous tant de formes, lui livrent. Là, elle est donc, par définition, « matérialiste ». Si elle s'y fige, si elle ne remonte pas à son centre, la raison sera athée, sceptique, et prête à profaner ce centre même qui est sa source ! Elle se retourne ainsi contre elle-même et se noie dans le doute.

 

Hélas, les intellectuels modernes se maintiennent dans cette zone superficielle de l'intelligence.Où, nécessairement, il n'y a rien d'absolu ni de sacré. Où il ne peut y avoir du sacré !

 

Or, dans sa zone centrale, l'intelligence échappe au règne du « sensible », et donc au pro­fane et au relatif. Là, par son contact avec sa Source, elle touche au sacré, à l'absolu : là, l'in­telligence quitte le multiple et le temporel pour s'approcher de l'un et de l'éternel.

 

Malheur à l'intelligence qui reste à sa péri­phérie ! Elle deviendra la servante de l'action ! Et cela donnera une raison « fabricatrice » et « activiste ».

 

Agir, c'est choisir. On ferme une porte où on l'ouvre. On ne peut pas la fermer et l'ouvrir à la fois. Et pourquoi donc les actes s'excluent-ils réciproquement ? Eh bien, parce qu'ils ne peuvent faire autrement que de se soumettre à la « chair » ; à l'œuvre d'exclusion de cet ordre que nous livrent les sens et que nous nommons matière. Mais c'est parfait ! Seulement, si l'on impose cet ordre d'exclusion à l'intelligence, c'est alors la catastrophe ! Au lieu de mettre l'action au service de la pensée, elle mettra la pensée au service de l'action. Elle ne comprendra plus rien !Elle dégradera et pervertira la vie des hommes !

 

Cette néfaste soumission à l'action fera naître la «. DIALECTIQUE ». Ainsi naît cette logique que j'ai appelée dans mes autres ouvrages, la logique à une dimension. Parce qu'elle choisit toujours l'un des termes des dilemmes humains et rejette l'autre dans les ténèbres. Ainsi elle choisira, par exemple, l'individu et rejettera la société dans les ténèbres ; ou, inversement, elle choisira la société et rejettera l'individu dans les ténèbres ! L'individu infini et l'État zéro ! Ou l'individu zéro et l'État infini !...

 

Cette logique d'exclusion engendre la guerre des idées. Chaque idée, jouant à l'absolu, veut dévorer son opposée. Logique de l'homme mo­derne qui organise l'antagonisme. Logique qui n'est point la sienne : il l'a empruntée. Au royaume de la matière morte. Au Prince de ce monde. Au roi de la Discorde qui mène ce monde ! Depuis trois siècles en particulier. Depuis qu'il a quitté la logique chrétienne.

 

Car pour le chrétien, en vérité, l'union des deux termes se fait à l'aide d'un troisième, à l'aide d'une étincelle, comme l'oxygène et l'hydro­gène deviennent de l'eau par une étincelle élec­trique. Cette étincelle, c'est l'amourCette union amoureuse des extrêmes, c'est bien elle qui engendre chez l'individu, la paix de l'âme ; et dans la société, des institutions saines, des « corps intermédiaires » qui unissent l'individu à l'État,

 

Le fait incroyable pour la raison : l'Incarna­tionElle ne peut admettre l'impensable union du fini et de l'infini, la négation absolue des contraires qui s'excluent.

 

Logique qui favorise la rencontre et l'union des extrêmes. Logique chrétienne qui seule, peut trouver la solution des problèmes rationnelle­ment sans solutionLogique de la Croix qui réside dans la rencontre de ses deux directions perpendiculaires : l'union des contraires ! Qui se tient au-dessus des alternatives et de toutes les dialectiques ! Qui réconcilie tout par un troi­sième terme, le MEDIATEUR : « Celui qui fait des deux un » (saint Paul) il unit l'éternel et le temporel, l'esprit et la chair, le social et l'indivi­duel, le libre et le déterminé, la cité de Dieu et la cité de César !

 

Logique trinaire des Évangiles. Seule logique qui peut nous faire retrouver l'harmonie et le bonheur de vivre !

 

                                                                 ***

 

Loi générale : toutes les doctrines qui rompent avec la logique chrétienne se retournent contre leur propre but, puisqu'un extrême appelle l'autre extrême.

 

Doctrines qui prennent la Souffrance par les cheveux et la lancent d'un mur à l'autre à tra­vers deux cents ans !

 

Catastrophe de l'Occident déchristianisé : parti en un « élan sublime » pour la liberté, l'éga­lité et la fraternité, il trébuche et se casse le nez sur l'esclavage, l'inégalité et la haine. « En séparant la fraternité de la charité chré­tienne, la démocratie, loin d'être un progrès, constitue un recul effarant pour la civilisation » (saint Pie X, Lettre sur le Sillon).

 

L'homme sur qui pourrait briller encore un reflet de la lumière divine est disparu : ce n'est plus l'homme personnel en chair et en os, c'est l'homme collectif sans âme et sans visage... C'est la masse, c'est le nombre ! Dont on proclame les « Droits » — aussitôt méprisés ! Dont on pro­clame la « liberté » — aussitôt foulée aux pieds ! Quel enchantement d'assurer ainsi le bonheur des gens, de les faire vivre des jours filés d'or et de soie !

 

Culte de la Raison : « Notre Mère qui êtes sur la Terre ! » Que nous a-t-elle donné ? Elle nous offre à présent le matérialisme dialectique du marxisme, châtiment inéluctable du capita­lisme : « Réalisation parfaite de tout ce que la démocratie et le capitalisme contiennent en puis­sance bien que pas encore en acte » (Malynsky). Gog et Magog ! Père et fils ! Malheur sur malheur !

 

Et c'est, à l'heure présente, en effet, le double malheur des hommes : écrasés par une poignée de potentats hypocrites en Occident, cyniques en Orient.

 

 « La dictature n'est qu'une démocratie en­ragée... »

 

Pour rendre aux peuples la joie de vivre, on ne peut donc lutter sous la bannière des démo­craties ; et encore moins sous la bannière de la nouvelle religion d'Orient : elle est née de l'accouplement de la Raison Laïque et du Veau d'Or. Joli couple...

 

Elle exalte même les vices de ses parents : la Raison méprise ici tout amour comme une fai­blesse ; et le Veau d'Or, peint en rouge, devient capital d'État, maître sanguinaire, dieu honoré par des millions de fidèles avilis, dévalués, sacri­fiés !

 

Le marxisme : la doctrine du Malheur absolu et total.

 

On ne supprime pas l'absolu, on le déplace ; hier, c'était « les droits de l'Homme », aujour­d'hui, « les droits de l'État »... tous ces « abso­lus » dans lesquels les partis politiques vivent depuis cent ans et qui ont causé tant de ravages !

 

Car si le pouvoir ne vient pas de Dieu mais des hommes, on arrive au cri de Danton : « Nous ne pouvons gouverner qu'en faisant peur ! » D'où la Terreur et les effroyables massacres de toutes les révolutions.

 

La déesse Raison prend un caractère de plus en plus sinistre à mesure qu'elle s'enfonce vers l'Est. La Russie de 1917 fut l'exaltation de la France de 1793, et la Chine actuelle dépasse en horreur tout ce qui s'est passé en Russie.

 

Comment expliquer que les promesses de 1793 vivent encore dans l'esprit du peuple français,lorsque chaque fois qu'elles furent mises à l'épreuve, elles se révélèrent toujours décevantes et se changèrent même rythmiquement en un enfer insupportable ? (De l'affermissement des Bourbons à la Révolution, le territoire fut inviolé. A partir de la Révolution, incur­sions de plus en plus graves : 1792, 1814, 1815, 1870, 1914, 1940, 1945... L'Invasion prochaine sera définitive si aucune rénovation n'intervient. Cela est voulu par un régime que la France a reçu de son Ennemi, la maçon­nique Angleterre, qui lui a imposé le culte de la déesse Raison, la violation la plus grave de la nature humaine.).

 

Pourquoi après quinze Constitutions invi­vables, la République laïque, proclamée une fois de plus en 1958, menace ruine en si peu de temps ? Pourquoi le peuple français ne voit rien, ne comprend rien à cette ruine ?

 

Parce que le culte de la Raison, s'en prenant à l'Église et à la Monarchie, à cause de son intime union avec elle, a ruiné l'intelligence vive de ce peuple, de ce pauvre peuple de France qui s'y est laissé envoûter et priver de cette logique chré­tienne à trois dimensions qui fit ses institutions, sa force et son rayonnement dans le monde.

 

Il faut bien croire que les Français, en reniant la Croix, ont perdu leur faculté de raisonner, de relier les causes à leurs effets : n'ont-ils pas reçu avec de pieuses acclamations — et deux fois en quinze ans ! — le régime qui fut la cause des désastres de leur pays ? Ne continuent-ils pas à se laisser mener vers d'autres désastres par les trois Internationales, la maçonnique et ses succursales, la socialiste et la marxiste ?

 

On mesure le degré d'hébétude du Français moyen à son incapacité de voir l'ombre de Luci­fer se profiler derrière les princes qui le gou­vernent.

 

La haine du Christ, et donc de la Fille aînée de l'Église, reste quel que soit le matricule de la République.

 

L'anticatholicisme est le fond véritable de l'esprit jacobin : extirper à long terme la Croix en faisant de la religion chose privée, en deçà de la société, hors de l'État ! Tel est le plan, aussi certain, mais moins avoué que celui de l'État soviétique en face du christianisme...

 

Dieu de poche : on le sort à la maison, on le rentre honteusement au forum.

 

Les hommes de la Révolution tiennent captive l'âme chrétienne de la France et la plongent dans une puante correction et une incertitude perpétuelle.

(Depuis le scandale de Panama, l'histoire des Répu­bliques n'est qu'une chaîne ininterrompue de scandales qui éclatent comme des abcès.)

 

« Écartant Dieu, l'État s'érige en source des droits de l'hommeC'est un renversement de l'ordre voulu de Dieu, qui conduit au désordre et à la guerre.» (Pie XII, 28 août 1947). Cela est vrai pour la France à partir de 1789 et encore plus depuis qu'elle a introduit le mot « laïque » dans la Constitution du 27 octobre 1946 : elle n'a pas cessé d'être en guerre, de perdre par lambeaux son Empire et de se diriger vers de nouveaux malheurs.

 

Coups de sonde dans l'abîme : pêche aux monstres qui enlacent sous les eaux glauques, la Fille aînée du Christ, la Bergère des nations...

 

A SUIVRE

 

[Extrait de : TU ES NÉ POUR LE BONHEUR   Œuvre de Paul Scortesco  (1960)]

 

 

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Seigneur, Seigneur,

accorde la force de ta grâce à tous les peuples afin qu’ils te connaissent par le Saint Esprit et te louent dans la joie puisque à moi impur et misérable tu as donné la joie de te désirer.

 

 

(Saint Silouane)

 

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