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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 11:42

 

LA PROTECTION DE LA MÈRE DE DIEU 

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L’évènement

 

Le mois d’octobre est marqué par plusieurs Fêtes mariales émouvantes.

 

Parmi celles-ci  sera, le 11 Octobre, Maternité de la Très Sainte Vierge-Marie.

.

Mais ce n’est pas celle dont je voudrais vous parler aujourd’hui.

 

En cet Occident qui célèbre ce mois d’Octobre comme un mois marial : « Le Mois du Rosaire », je voudrais vous parler d’une Fête Mariale et Orientale peu connue en Occident : 

-La  très belle Fête de la Protection de la Mère de Dieu.

 

Elle peut être célébrée soit le  1er Octobre, soit le 28.

Elle fait mémoire de la vision qu’eurent saint André le « fol en Christ » et son disciple, le dimanche 1er octobre 909.

 

En l’église des Blachernes, à Constantinople, ils virent, pendant l’office de vêpres, la Mère de Dieu, entourée des prophètes, des apôtres et des anges.

 

Elle couvrait de son manteau tous les chrétiens.

 

Cette manifestation encouragea le  peuple chrétien qui devait alors repousser les envahisseurs de l’Empire.

 

Si vous regardez l’icône de l’évènement, elle est  exceptionnelle par la façon dont sont exprimés l’espace liturgique et la position de la Mère de Dieu par rapport à l’Église.

 

Comme toujours, une célébration liturgique contient une plénitude de vérité et de sagesse.

 

Présence de la Vierge

La foi en la Mère de Dieu le Verbe qui prend d’elle Sa chair humaine sous l’action du Saint Esprit (Célébration du 11 Octobre) est fondamentale chez les chrétiens que nous sommes.

Nous croyons en la présence invisible mais réelle de Marie dans l’Église et dans le monde.

 

Elle accompagne l’humanité en marche...

 

 L’icône de la fête l’indique bien :

La Vierge est présente corporellement dans la communauté des baptisés, l’Eglise « Corps mystique du Christ ».

 

Son assomption corporelle, célébrée le 15 août, quand on fête sa glorieuse Dormition, nous introduisait déjà  à ce mystère.

 

Le saint Esprit , si souvent invoqué lors de nos Liturgies, ouvre les yeux des croyants pour qu’ils voient cette présence de la Vierge, des prophètes, des apôtres et de tous les saints dans l’Israël de Dieu : l’Eglise du Christ..

 

Avec les secours de l’Esprit Saint, par Sa lumière et sa force, les chrétiens glorifient le Christ vrai Dieu et vrai Homme et sa présence réelle dans l’Eucharistie, mais ils glorifient également la présence de tous ceux qui, autour de lui, font la volonté du Père et forment avec lui la famille des sauvés, la famille de ceux qui doivent témoigner de Son règne d’Amour, de Vérité, de Justice et de paix.

 

La persécution

 

L’époque que nous vivons, avec les informations qui nous parviennent par médias, ne doit pas nous conduire au doute, à l’abattement, au découragement, ou, pire encore, à l’apostasie.

 

A notre époque, comme dans les périodes troublées de l’Histoire biblique et ecclésiale, les croyants pourtant pétris de faiblesse assument avec courage, dans la force que leur communique l’Esprit de Dieu, l’adversité ou les menaces de guerre et de persécution.

 

Nous voyons que, dans les pays qui de nos jours subissent la persécution, les chrétiens résistent par la foi.

 

Ils subissent la relégation, l’exil et même les souffrances de la croix, et demeurent dans la foi. Quelle leçon pour notre Occident apostat !

 

Les chrétiens d’autrefois comme ceux d’aujourd’hui ont le certitude très forte de la présence du Seigneur et de ses saints ; c’est pourquoi la plupart d’entre eux ne défaille pas.

 Ils ont la Foi « chevillée au corps » !

 

Si la foi n’était qu’une névrose ou qu’une fiction, comme l’avancent certains, ou si Dieu n’était pas, les hommes n’auraient pas cette force intérieure devant la souffrance et devant la mort.

 

Les apparitions de Marie

 

La célébration de la Protection de la Mère de Dieu nous rappelle que Celle-ci, quoiqu’Elle ne soit pas à la place du Christ, a cependant une position spirituelle éminente , « au-dessus des chérubins et des séraphins », dans une exceptionnelle proximité de Dieu, dans une exceptionnelle union avec lui.

 

En raison de cette intimité divino humaine dont Marie est l’icône par excellence, nous savons qu’Elle étend son voile (Cette relique que l’on vénère dans la cathédrale de Chartres) sur tous ceux qui croient en son Fils , vrai Dieu et vrai homme : le Christ Jésus, Notre Seigneur.

 

Nous le croyons, c’est-à-dire que nous le savons, et que nous vivons de cette conviction intérieure.

 

Vous le savez-bien. Dans bien des époques troublées, la Vierge est apparue, dans tous les pays et dans toutes les nations.

Elle apparaît encore ici et là de nos jours comme messagère du Verbe de Vie , comme messagère du Christ Miséricordieux.

 

 Comme ce fut le cas pour saint André et saint Épiphane qui sont à l’origine de  cette fête, elle se manifeste encore à quelques personnes « privilégiées ».

 

 Les apparitions de la Vierge ne peuvent pas être niées.

 

Souvent, notamment en Egypte ou en Russie, elles donnent naissance à de nouvelles icônes qui portent le nom de l’évènement.

 

Notre foi chrétienne, loin d’être seulement une association d’idées et de concepts religieux, ou de valeurs morales, est une conscience très vive de la Présence de Dieu et de Ses Saints au cœur de l’histoire humaine

.

La prière pour le monde

 

Chrétiens, mes amis, en nous démarquant d’un certain « esprit occidental »,nous chercherons moins le sens de la présence que la présence elle-même...

 

Nous chercherons à nous rendre présents à la Présence ...Appelons, si vous le voulez-bien, et du plus profond de nos coeurs la présence de Dieu et de ses saints !

 

Nous savons que le Seigneur « vient, de nouveau, avec gloire » ! Alors nous invoquons la venue et la présence de la Mère de Dieu sur nos Églises et sur notre pays tout entier, sur ceux qui croient et sur ceux qui ne croient pas, y compris sur les adversaires les plus acharnés de la foi chrétienne.

Ceux-ci sont les premiers à qui l’apparition de la Vierge, la vision de son manteau de miséricorde, pourraient apporter le goût, la saveur, la sagesse, d’un mode de comportement humano-divin, celui que nous a montré le Christ.

 

Oui, mes amis, ne cédons pas à la désespérance ambiante ! Comme  chrétiens assumons  l’actualité par la prière, le jeûne, l’exemple que nous devrions  donner de l’amour du Christ.

 

Nous croyons que Celui-ci veut sauver le monde par les prières de sa Mère très pure et de tous ses saints ne nous abandonnera pas.

 

Puissent tous les chrétiens  s’unir dans une immense prière à la Mère du Christ Sauveur pour le monde !

Amîn

 

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 09:13

SAINTE PÉLAGIE. Homélie de St Jean Chrysostome

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Sainte Pélagie
Vierge et martyre à Antioche
(† v. 302)

 Nous avons le récit de sa mort grâce à saint Jean Chrysostome. Au début de la persécution de Dioclétien vers 302, les policiers se présentent au domicile de Pélagie qui n'a que 15 ans.

Elle est seule et ils viennent l'emmener car elle est chrétienne. Devant leur attitude dont elle sait que cela risque de se terminer par un viol avant d'être menée au tribunal, « Pélagie - écrit saint Jean Chrysostome - imagina une ruse si habile que les soldats n'en sont pas encore revenus. D'un air calme et gai, feignant d'avoir changé d'avis, elle les prie de la laisser se retirer un moment, juste le temps de revêtir la parure qui convient à une nouvelle épousée. Ils n'y voient aucun inconvénient. Quant à elle elle sort posément de la chambre, monte en courant sur le toit de la maison et se précipite dans le vide. C'est ainsi que Pélagie déroba son corps à la souillure, qu'elle délivra son âme pour lui permettre de monter au ciel et qu'elle abandonna sa dépouille mortelle à un ennemi désormais inoffensif.»

 

PREMIÈRE HOMÉLIE.

 

AVERTISSEMENT A ANALYSE.

 

Il existe deux homélies sur sainte Pélagie, de la seconde nous ne possédons qu'une traduction latine conservée par surins. La première fut sans aucun doute prononcée à Antioche où fut aussi martyrisée sainte Pélagie.

1-3° Ce fut par le conseil de Jésus-Christ que sainte Pélagie prévint le jugement du tyran, et se précipita. — 4° Exhortation à la décence et au recueillement.

 

1. Béni soit le Seigneur l voici maintenant que des femmes, à leur tour, se jouent de la mort; des jeunes filles se rient d'en finir avec la vie; des vierges, de toutes jeunes filles, étrangères au mariage , se jettent au milieu même des démons armés, sans recevoir leurs blessures.

Tous ces biens, nous les devons au Christ, sorti d'une vierge : car, après ce bienheureux enfantement, cette admirable naissance, la mort a été paralysée; la puissance du démon, anéantie ; ce ne sont plus désormais les hommes seulement, mais les femmes aussi qui le méprisent; et non-seulement les femmes, mais les jeunes filles.

Un berger intrépide prend le lion, redoutable pour son troupeau ; il lui brise les dents ; il lui coupe les ongles ; il fait tomber sa crinière sous les ciseaux; il en fait le jouet, méprisable et ridicule , qu'il livre aux enfants des bergers, aux jeunes filles pour servir à leur amusement : ainsi a fait le Christ, de cette mort, formidable pour notre nature, terrible, épouvantable ; il l'a prise , il a dissipé l'épouvante qu'elle inspirait; il nous l'a livrée pour amuser même des jeunes filles.

Voilà pourquoi la bienheureuse Pélagie a couru au-devant, avec un si vif transport, qu'elle n'attendit pas les mains des bourreaux, qu'elle n'entra pas au tribunal, que la grandeur de son âme la poussa à prévenir leur cruauté.

Douleurs, tortures, affreux supplices, elle était prête à tout supporter, mais elle craignait de perdre la couronne de la virginité. Et ce qui prouve combien elle redoutait le libertinage des impies, elle le prévient, elle s'empresse de se soustraire au dérèglement de leur insolence.

Jamais homme n'entreprit rien de pareil; en effet, tous les hommes qui affrontèrent le martyre, se présentèrent devant le tribunal, et là, ils montrèrent leur courage.

Mais les femmes, exposées par leur nature à certains outrages, se préoccupèrent des circonstances qui pouvaient accompagner leur mort.

Si Pélagie avait pu conserver la virginité, en acquérant la couronne du martyre, elle n'aurait pas refusé de se présenter au tribunal : mais, vu la nécessité de perdre l'une ou l'autre, elle pensa que ce serait le comble de la démence, quand elle pouvait remporter une double victoire, de ne se ménager qu'un demi-triomphe.

Donc, elle refusa d'entrer au tribunal, de s'exposer en spectacle à la licence des regards; de permettre aux désirs impurs de jouir de son (498) aspect; elle mit son corps sacré à l'abri des outrages; de la chambre virginale, du gynécée, elle passa dans un autre asile de la chasteté, dans le ciel.

Il est beau de voir autour de soi, sans pâlir, les bourreaux qui déchirent vos flancs; Pélagie n'a pas montré moins de grandeur. Pour les hommes qui souffrent le martyre, il arrive un moment que la sensibilité s'éteint dans la variété des tortures ; que la mort ne paraît plus redoutable; qu'elle semble bien plutôt la délivrance, la fin des douleurs; mais notre vierge, sans avoir encore rien souffert, lorsque son corps était intact, nullement déchiré, Pélagie eut besoin d'une âme grande et généreuse, pour sortir de cette vie par une mort violente.

Si vous admirez le courage de ces hommes intrépides, admirez donc aussi la force virile de cette vierge; si la constance de ces héros vous saisit par ce qu'elle a de sublime, soyez également saisis de la générosité sublime de cette femme, qui ose affronter une telle mort.

Ne passez pas en courant, retenez ici vos pensées. Voyez cette vierge délicate qui ne connaissait que sa chambre pudique; tout à coup des soldats l'envahissent, des soldats sont à sa porte; ils l'appellent au tribunal ; on la traîne dans la place publique pour répondre à une accusation, de quelle nature, de quelle gravité !

Pas de père auprès d'elle, pas de mère à ses côtés; ni nourrice, ni servante, ni femme du voisinage; pas une amie; elle était seule au milieu des bourreaux.

Qu'elle ait pu sortir et répondre à ces soldats, à ces bourreaux, ouvrir la bouche, faire entendre sa voix; qu'elle ait eu la force de les regarder, de conserver une contenance, de respirer, quel prodige, quel courage admirable !

Cette vertu n'appartenait pas à la nature humaine; il y avait là un surcroît qui venait de Dieu. Cependant la vierge n'était pas d'elle-même inactive; tout ce qui dépendait d'elle de faire, elle le fit; elle montra du zèle, de la prudence, de la générosité, de la résolution, de l'empressement, de l'impatience même.

Mais le succès auquel aboutirent ces excellentes dispositions fut l'effet du secours de Dieu et de la grâce d'en-haut ; en sorte que nous devons l'admirer et tout ensemble la déclarer bienheureuse ; bienheureuse, parce Dieu a été son compagnon d'armes; l'admirer, parce qu'elle ne manqua pas elle-même de courage.

Car qui ne serait frappé d'admiration en apprenant, qu'en moins d'un instant, elle conçut, résolut, accomplit ce qu'elle avait décidé? Il arrive souvent, vous le savez tous, que des projets longtemps médités, nous les rejetons lorsque le temps est venu de les accomplir; une légère crainte qui nous saisit disperse tous nos desseins; une frayeur subite suffit pour nous détourner.

Notre vierge, au contraire, en un seul et même moment, conçoit, résout, exécute un dessein si plein de terreur et d'épouvante; ni l'horreur du présent, ni la rapidité des instants, ni son abandon au milieu des embûches, ni cette circonstance qu'elle est toute seule chez elle, quand on la saisit, rien, non, rien n'a troublé cette bienheureuse ; on eût dit que c'étaient des amis, des personnes de connaissance qui lui rendaient visite, tant elle conserve la liberté dans toutes ses actions ; cette tranquillité se comprend. En effet, elle n'était pas seule, Jésus était avec elle, Jésus, son conseil il était là auprès d'elle; c'était lui qui parlait à son coeur ; c'était lui qui fortifiait son âme; c'était lui qui chassait la crainte.

Et cette protection était justice; la vierge martyre s'était d'avance montrée digne d'un pareil secours.

2. Elle sortit et demanda aux soldats la permission de rentrer et de changer de vêtements : elle rentre et revêt l'incorruptibilité, au lieu de ce qui est corruptible; l'immortalité au lieu de la mort; la vie sans fin, au lieu de celle qui n'a qu'un temps.

Pour moi, j'admire, outre ce qui a déjà été dit, que les soldats lui aient accordé ce qu'elle demandait, qu'une femme ait trompé des hommes, qu'ils n'aient, rien soupçonné de ce qui allait arriver, qu'ils n'aient pas deviné la ruse.

Ne dites pas que personne aussi n'a jamais rien fait de pareil; en effet, nombre de femmes se sont élancées dans des précipices, jetées dans les flots, ou poignardées, ou pendues; ces tragédies se renouvelaient fréquemment alors.

Non, ce fut Dieu qui aveugla les satellites et ne leur permit pas de comprendre la ruse. Elle s'envola donc du milieu des filets; comme une biche tombée entre les mains des chasseurs et qui se sauve, arrive sur le sommet d'une montagne inaccessible, et là, hors de leur portée, à l'abri de leurs traits, s'arrête, et, sans rien craindre, regarde ceux qui la poursuivaient; ainsi fait notre vierge : elle était tombée entre les mains des chasseurs qui la traquaient; sa chambre était comme un filet où on l'avait prise, elle se sauve; non sur le sommet d'une montagne; mais elle gravit les cimes du ciel même, et, de ces hauteurs, elle ne redoutait plus leur (499) approche ; et les voyant ensuite s'en retourner les mains vides, elle jouissait de la confusion des infidèles.

Attachons-nous à la bien comprendre le juge est sur son siège; les bourreaux se tiennent auprès de lui, les tortures sont préparées, tout le peuple est rassemblé ; les soldats attendent; c'est un trépignement universel, dans l'impatience du plaisir; on espère que la proie va venir, et voici que ceux qui avaient été envoyés pour s'en emparer, reviennent le front bas, les yeux regardant la terre, et racontent ce qui s'est passé.

Quelle honte, quelle affliction, quel sujet de reproches pour ces infidèles ! Comme ils ont dû baisser la tête et rougir, quand ils eurent compris qu'ils ne faisaient pas la guerre aux hommes, mais à Dieu !

Joseph, harcelé par l'insidieuse maîtresse qui le poursuivait , abandonna le manteau qu'avaient souillé les mains de l'étrangère, et s'échappa nu ; mais Pélagie déroba son corps aux atteintes des impudiques; elle dépouilla son âme qui monta nue au ciel, abandonnant aux ennemis sa chair sacrée; confondus, réduits à l'impuissance, ils ne savaient que faire de ces restes.

Voilà les oeuvres glorieuses de notre Dieu, quand il lui plaît de tirer ses serviteurs de leurs angoisses, pour les conduire à la sérénité, et de confondre les ennemis, en apparence triomphants, et de leur enlever toutes les ressources de la pensée.

Quelle position plus cruelle, que celle où s'était trouvée cette jeune vierge? quoi de plus facile que ce que méditaient ces soldats? Elle était seule dans sa chambre; ils l'y tenaient entre leurs mains, elle y était enfermée comme dans une prison, et cependant ils revinrent après avoir perdu leur proie.

Encore une fois, la vierge était seule; aucun secours, aucune ressource; aucune issue possible pour échapper de quelque côté que ce fût à ces affreux malheurs; si près de la gueule des bêtes féroces, elle se dérobe néanmoins aux dents qui allaient la dévorer, elle échappe aux piéges, aux soldats , aux juges, aux princes.

Elle vivante, tous croyaient facile de triompher. d'elle ; mais la voilà morte, et alors les pensées des bourreaux sont confondues ; il fallait leur apprendre que la mort des martyrs, c'est la victoire des martyrs.

Ce qui arriva, c'est comme si un navire chargé d'une énorme provision de marchandises, de pierres précieuses, assailli, à l'entrée même du port, par des flots qui menacent de l'engloutir, échappait à leur fureur, qui ne ferait que le pousser dans le port avec plus de célérité.

Ainsi en arriva-t-il à la bienheureuse Pélagie. Les soldats se précipitant dans sa demeure,. la crainte des tortures qu'elle attendait, les menaces du juge, toute cette tempête, plus. violente que les flots soulevés, ne fit que précipiter son vol dans le ciel ; les vagues qui allaient l'engloutir, la portèrent plus rapidement au refuge où sont les ondes tranquilles; et puis son corps, plus brillant que la foudre,.tomba,. frappant d'un éclat terrible les yeux du démon..

Car la foudre qui se précipite du ciel, nous cause moins d'épouvante, que n'en ressentirent les, phalanges du démon, quand elles virent tomber ce corps de la vierge martyre, plus redoutable que tous les tonnerres.

3. Et maintenant voulez-vous être sûrs que rien n'est arrivé que par la volonté de Dieu?

Ce qui le prouve surtout, c'est la promptitude du zèle qui a transporté la jeune vierge, c'est que les soldats m'ont pas soupçonné la ruse, c'est qu'ils ont consenti à sa demande, c'est que le fait s'est accompli.

Une autre preuve, aussi forte, peut se tirer du genre même de la mort. En effet, beaucoup de personnes sont tombées du haut d'un toit, sans se faire aucun mal; il en est d'autres qui se sont mutilé le corps, et ont vécu longtemps après leur chute; mais Dieu n'a pas voulu que rien de pareil arrivât à la vierge bienheureuse; il voulut que son âme sortît aussitôt de son corps, et il la reçut parce qu'elle avait assez lutté, parce qu'elle avait accompli sa tâche.

 

Ce n'est pas la chute, c'est l'ordre de Dieu qui a déterminé la mort. Le corps était étendu non sur un lit, mais sur le sol ; il n'était pas sans honneur, quoique gisant sur le sol; le sol même devenait un objet de vénération, pour avoir reçu ce corps si glorieux.

Ce corps n'était que plus vénérable, d'être ainsi étendu sur le sol; les outrages qu'on subit au nom du Christ, nous sont un surcroît d'honneur. Il était donc étendu sur le sol, dans ce lieu vénérable, ce corps virginal, plus précieux que l'or; les anges se tenaient à l'entour, tous les archanges le contemplaient avec un respect insigne; le Christ lui-même se tenait là.

Car, si les maîtres assistent aux funérailles des domestiques honorables, s'ils y vont sans rougir, à plus forte raison, le Christ n'a pas pu rougir d'honorer de sa présence, celle qui, pour lui, avait exhalé son âme, et affronté un si grand danger.

Elle était donc là, étendue, dans la (500) pompe magnifique qui convient aux funérailles des martyrs, parée de la confession de la foi, vêtement plus riche que toute la pourpre des rois; robe plus précieuse que tous les tissus les plus précieux ; superbe à double titre, par la virginité, par le martyre; c'est avec ces ornements de ses funérailles, qu'elle paraîtra au tribunal du Christ.

Et nous aussi, envions pour nous de pareils vêtements, et pour les jours de notre vie et pour notre mort: nous savons bien que celui qui se pare de vêtements d'or, n'en recueille aucune utilité; au contraire, il s'expose à de nombreux reproches

il semble même, dans le sein de la mort, ne pas renoncer à une gloire qui n'est que vanité; s'il est revêtu de bonnes oeuvres il aura, même après sa mort, beaucoup de bouches pour célébrer ses louanges.

Sachons-le bien : la splendeur même de nos cours impériales paraîtra aux yeux de tous moins brillante que le sépulcre où sera couché ce corps qui a vécu dans la vertu, dans la piété.

Vous êtes les témoins de ce que je déclare, ô vous qui, dédaignant les sépultures des riches malgré l'or et les étoffes magnifiques qui les décorent, vous en détournez comme on s'écarte des cavernes, et courez avec amour auprès de cette sainte, qui a choisi le martyre, la confession de la foi, la virginité, et non des vêtements d'or pour ses ornements, et qui est morte dans le martyre.

Imitons-la de toutes nos forces. Elle a méprisé la vie; de notre côté, méprisons les délices, raillons la somptuosité; loin de nous l'ivresse, l'intempérance.

Ce n'est pas sans dessein que je prononce ces paroles, mais c'est que j'en vois beaucoup qui, au sortir de ce spectacle tout spirituel, vont courir aux lieux où l'on s'enivre, où l'on mange, aux tables d'hôte, dans d'autres endroits encore où l'infamie réside.

C'est pourquoi, je vous en prie, je vous en donne l'exhortation et le conseil, ayez toujours présente à votre mémoire, à votre pensée, cette vierge sainte, ne déshonorez pas cette assemblée, ne ruinez pas la confiance que cette fête nous inspire.

Nous n'avons pas tort dans nos entretiens avec les Gentils, de parler avec orgueil de la foule qu'attire cette solennité; nous les voyons rougir devant nous, quand nous leur disons que la ville entière, qu'un si grand peuple, parce qu'une simple fille est morte, s'attroupe ainsi en son honneur, et cela chaque année, après tant d'années, que le temps écoulé depuis n'a jamais pu interrompre ni refroidir les hommages fidèles à sa mémoire.

Mais si les Gentils soupçonnaient ce qui se passe dans cette assemblée, combien ne perdrions-nous pas de leur respect ! Quand cette foule, ici réunie, conserve l'ordre et la décence, c'est pour nous la plus belle gloire; mais son indolence, son mépris des, devoirs, c'est notre honte, et cette honte nous accuse.

4. Si donc vous voulez que nous puissions nous glorifier de ce grand rassemblement de votre charité , retirez-vous dans nos demeures avec l'ordre parfait qui convient à ceux qui se sont réunis auprès de cette bienheureuse martyre.

Celui qui ne s'en retournerait pas dans ces dispositions, non-seulement n'aurait rien gagné, mais il s'exposerait au plus grand danger.

Je sais que vous êtes exempts des maladies qui souillent l'âme, mais cette excuse ne doit pas vous suffire; vous devez encore, quand vos frères oublient la décence, les ramener à la modestie parfaite, les rétablir dans la pureté, dans l'honnêteté convenable. Vous avez, par votre présence, honoré la martyre; honorez-la encore en redressant ceux qui sont proprement ses membres.

Si vous voyez un rire désordonné, une course indécente, une démarche indigne, une allure inconvenante, montrez-vous, et fixez des regards sévères, des regards qu'on redoute. Mais on vous méprise, on ne fait que rire plus fort à vos dépens? Prenez avec vous, deux frères, ou trois, ou un plus grand nombre, afin que ce plus grand nombre vous assuré le respect.

Vous ne parvenez pas encore, même par ce moyen, à corriger leur démence, dénoncez-les aux prêtres.

Mais il est impossible que leur impudence aille jusqu'à mépriser les reproches, les exhortations; je ne saurais croire qu'ils ne finissent pas par s'amender, par renoncer à ces dérèglements, à ces frivolités licencieuses.

Supposez que vous en ayez reconquis une dizaine, ou trois, ou deux, ne fût-ce qu'un seulement, vous retournerez chez vous, enrichi d'un gain précieux.

La route est longue: profitons dé la longueur de la route, pour recueillir dans notre mémoire les discours que nous aurons entendus ici : voilà le moyen de parfumer le chemin des plus suaves odeurs.

La route aurait moins de charmes, quand l'air, dans tout le parcours, serait embaumé de senteurs exquises, qu'elle ne serait charmante aujourd'hui, si tous les fidèles qui la suivront, regagnaient leurs demeures, en se racontant l'héroïsme de notre martyre, chacun se servant (501) de sa langue comme d'un encensoir pour l'honorer.

Quand l'empereur fait son entrée dans une ville , avec quel ordre les files des soldats s'avancent, de droite et de gauche, s'exhortant mutuellement à marcher sans confusion, avec les précautions que le respect commande, à qui veut paraître digne des regards du peuple !

 

Faisons comme eux; car nous aussi nous escortons un empereur; non un empereur visible, non un empereur qui ne commande que sur la terre, mais le Maître et le Seigneur des anges.

Marchons donc, nous aussi, en bon ordre, nous exhortant, les uns les autres, à nous avancer comme il convient, en gardant nos rangs, de telle sorte qu'on admire, non-seulement notre grand nombre, mais encore la beauté de notre défilé.

Parlons mieux n'eussions-nous aucun témoin, fussions-nous seuls à faire ce trajet, même alors il ne faudrait pas nous abandonner à des allures inconvenantes, parce qu'il y a un oeil qui ne dort pas, présent partout, regardant tout.

Considérez encore qu'un grand nombre d'hérétiques sont mêlés avec nous; s'ils nous voient ainsi dansant , riant, poussant des cris, en proie à l'ivresse, ils nous condamneront en toute sévérité, ils s'éloigneront de nous.

Si, pour un seul homme qu'on scandalise, on s'attire un inévitable châtiment, nous qui aurons scandalisé un si grand nombre d'hommes, quel châtiment n'encourrons-nous pas?

Mais loin de nous ce malheur, qu'après ces discours, qu'après cette exhortation , aucun de nous s'expose à tomber dans de tels égarements ! Car si jusqu'à présent ces fautes ne méritaient pas de pardon, après notre réunion d'aujourd'hui, et les reproches que vous venez d'entendre, la peine sera bien plus inévitable encore, tant pour ceux qui s'abandonnent à ces excès, que pour ceux qui les voient avec indifférence.

Donc, pour préserver vos frères des châtiments, et pour vous assurer à vous-mêmes une plus belle récompense, prenez en main le soin du salut de vos frères; engagez-les à recueillir, à se rapporter mutuellement les discours que vous avez entendus, pour les méditer pendant tout le parcours de la route, pour offrir, à ceux qui sont restés, qui ont été laissés dans leurs maisons , les restes dé notre table, pour vous apprêter, même chez vous, un brillant repas.

C'est ainsi, en effet, que nous retirerons de cette fête tout le sentiment qu'elle doit imprimer profondément dans nos âmes; que nous nous assurerons la plus grande bienveillance de la sainte martyre, juste retour de la sincérité de notre respect.

Notre présence ici, notre tumultueux empressement, lui sera bien moins agréable, que le plaisir de nous voir emporter d'ici une abondante et lourde moisson de grâces spirituelles.

Puisse notre sainte nous mettre en possession de ces fruits, par ses prières, et, avec elle, puissent tous ceux qui ont lutté comme elle, nous obtenir de conserver la mémoire des discours de ce jour, et de tous les autres; de les reproduire dans toutes nos actions, afin d'être, à toutes les heures de notre vie, agréables au Dieu à qui appartient la gloire, la. puissance, dans tous les siècles des siècles. Amîn.

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 10:29

Saint Serge et Bacchus, martyrs († 304) Fêtés le 7 Octobre à notre Calendrier Syriaque.

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À Rosafa en Euphratésie de Syrie, Serge était un officier  romain, commandant avec son collègue officier Bacchus une troupe d'élite composée de Barbares, appelée la Schola Gentilium. (1) Sergius était sans doute un officier romain qui commandait une troupe de soldats sur la frontière des Parthes en Orient. 

 

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Durant la persécution de Dioclétien, le co-empereur Maximien en visite en Commagène (aujourd’hui région de la Syrie) voulut offrir des libations à Jupiter, Sergius et Bacchus ne vinrent pas, puis refusèrent du fait qu’ils étaient chrétiens. Ils furent dénoncés comme chrétiens et confessèrent courageusement leur foi. Bacchus mourut sous la flagellation; Serge, après divers tourments dont il sortit indemne, fut finalement décapité.

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Le culte des martyrs fut important et une église à leurs noms fut construite à Constantinople par l'empereur byzantin Justinien (527-565). Serge est connu grâce à la ville de Rosaffa, 200 kms à l'est d'Alep en Syrie, devenue Sergiopolis où on vénérait leur tombe et abritait le martyrium de Serge et Bacchus, dès la fin du IIIe ou du début du IVe siècle. Rosaffa devint un grand centre de pèlerinage au Vème siècle. C'est sous le règne de Justinien que furent construits les murailles, les citernes et les autres bâtiments encore visibles. Au 6ème siècle, on bâtit une muraille de trois mètres d'épaisseur entourant un rectangle de 500 mètres sur 100 mètres pour protéger des voleurs les dons que faisaient les pèlerins. La ville fut pillée en 616 par les Perses mais le pèlerinage chrétien subsista jusqu'au XIIIème siècle et les ruines sont toujours imposantes.

 

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Il ne reste que quelques ruines de ce qui fut un centre de pèlerinage d'une richesse inouïe.
Des reliques de saint Serge parvinrent en Gaule dès le VIIème s. et il existe toujours à Angers une basilique gothique qui lui est dédiée.

 

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Le 29 septembre 2013, l'ancienne église de Saints-Serge-et-Saint-Bacchus dans Maaloula (Syrie) a été détruite par les rebelles "syriens", ses icônes, de renommée mondiale, volées ou détruites, dans l'indifférence générale.

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Sources:

 

1. http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1980/Saint-Serge.html

2. http://unjourunsaint.hautetfort.com/archive/2006/10/06/saint-serge-7-octobre.html

 

 

 

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 09:01

AU LENDEMAIN DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, HIER, DE L'ASSOCIATION CULTUELLE DE LA MÉTROPOLIE (ARCHIDIOCESE) DE L'EGLISE SYRIAQUE-ORTHODOXE-ANTIOCHIENNE EN FRANCE ET EN AFRIQUE,, NE POURRIONS NOUS PAS NOUS POSER CETTE QUESTION:

 


QUE FAIS-TU POUR TON EGLISE, QUE FAIS TU POUR TA  PAROISSE ?

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J’y vais !

C’est le plus important : la présence régulière, l’assiduité aux offices (Qurbana [divine Liturgie]), autres offices, notamment pour les défunts), aux réunions (assemblées, catéchèses, conférences), aux pèlerinages…

 

L’Église est notre mère, elle enracine et vivifie notre culture et notre vie.

 

Les baptisés sont des consacrés, des célébrants, membres du Peuple sacerdotal, l’Israël de Dieu.

 

Ils sont également, avec discernement, parti prenants de toutes les décisions, ainsi qu'ils l'on montré d'une manière éloquente hier tandis que, suite à diverses difficultés, la vie même de nos missions africaines était remis en cause par notre Primat: Les fidèles ont fait corps avec le Métropolite pour sauver ces missions et promouvoir le gouvernement collégial de la Sainte Eglise.

 

La présence à l’église est une offrande joyeuse de soi au Christ pour lui-même et pour le Salut du monde. Elle s’ouvre à tous les liens que la Paroisse a avec notre Métropolie (Archidiocèse),avec notre Église dans son ensemble et, au-delà, à toutes les Eglises locales et rituelles qui forment l'Eglise du Christ.

 

Des responsabilités

 

Il est gratifiant de servir le Christ dans son Église. Les formes de responsabilité sont multiples :

*ménage,

*linge,

*bibliothèque,

*librairie,

*préparation des fêtes,

*visite ou courrier aux malades et aux prisonniers,

*accueil des nouveaux,

*catéchèse,

*écoute fraternelle,

*conseil,

*prière personnelle pour les uns et pour les autres,

*témoignage social, services dans les offices : tout est liturgique…

Le service, don de soi par amour de Dieu, des Frères et du prochain, est une dimension essentielle de la vie chrétienne, suivant l’exemple du Christ, le Serviteur par excellence, qui a lavé les pieds de ses disciples.

 

C’est par le service que les dons de chacun, naturels et charismatiques, peuvent se manifester.

 

Il n’y a pas d’âge pour servir : ceux qui sont immobilisés par la maladie ou par le très grand âge, par exemple, servent par leur prière.

 

Le Conseil

 

La participation au Conseil de la Paroisse est l’occasion de manifester son sens et son amour de l’Église. Elle permet que les décisions intéressant la Communauté soient prises par le Recteur de façon conciliaire, car tout dans l’Église est à l’image de la sainte Trinité.

 

Le Christ a donné comme principe de prendre les décisions à deux ou trois.

 

Dans le Conseil, il y a des responsabilités plus précises, celles du Bureau (vice-présidence, trésorerie, secrétariat) et celles qui sont instituées en son sein : elles se réfèrent aux diverses formes de service déjà mentionnées.

 

En France, une association cultuelle double l'Archidiocèse (Métropolie) en interface avec la Société civile.

 

Les conseils paroissiaux locaux correspondent ainsi à son conseil d’administration, sans confusion du juridique et de l’Ecclésial.

 

La participation financière

 

Seul grâce au fruit de son travail , quelques revenus patrimoniaux et soutenu par de trop rares Chrétiens engagés, le Métropolite peut-il continuer de soutenir artificiellement et de manière pérenne la vie de l’Eglise

?

La participation financière de tous ceux qui le peuvent  -Aussi modeste soit-elle ! -  serait sage et utile à la vie de la Communauté et à son témoignage d’amour du sens des responsabilités au sein du monde, elle est essentiellement une offrande :

 

*Cotisation à l’Association,

*des offrandes régulières (par un prélèvement bancaire, par exemple) ou ponctuelles *accompagnant une liste de vivants et de défunts à recommander (Appelée "Dyptique"),

*des offrandes de Messes ;

cette participation peut se faire en écrivant à la

*Trésorerie Générale de la Métropolie de l'Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne en France et en Afrique par voie postale:

 

-Trésorerie Générale de la Métropolie de l'Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne en France et en Afrique,

Monastère Syriaque Notre-Dame de Miséricorde

 Brévilly

61300 CHANDAI.

Tel 02.33.24.79.58) ou par notre

*adresse courriels:

asstradsyrfr@laposte.net .

 

Elle reçoit alors immédiatement un reçu fiscal accusant sa réception (Pour déduction des impôts à raison de 66°/° du montant de votre don). 

 

Comme vous le constatez, il est essentiel pour la pérennité de la mission tant en France qu'en Afrique que chacun, là où il est, comme il le peut  en fonction de ses possibilités, prenne toute sa place dans la vie de l'Eglise, prenne ses responsabilités.

 

 

Le Conseil de l'Eglise Chandai ce 5.X.14


 

      S.O.S :

Le « DENIER DU CULTE », Une obligation ?

 

-Non, juste une nécessité !

Si du moins vous voulez garantir la pérennité du Service Sacerdotal de vos Prêtres qui, en retour de leur dévouement, devraient pouvoir :

*Manger,

*Se vêtir,

*S’assurer

 

Nous vous rappelons que si vous décidez de faire un don à la Métropolie de l’Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne“ , et êtes résident en France, vous pouvez bénéficier d'une déduction fiscale.

Un don de 50 euros, par exemple, vous coûte en réalité 17 euros.


Pour la France, la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane, depuis le décret du 18 janvier 2005, si vous êtes imposable, vous pouvez déduire de vos impôts 66 % de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
Quelques exemples :

 

*Si votre don est de 15 euros, le coût réel pour vous est de 5 euros
*Si votre don est de 50 euros, le coût réel pour vous est de 17 euros
*Si votre don est de 100 euros, le coût réel pour vous est de 34 euros
*Si votre don est de 500 euros, le co   ût réel pour vous est de 170 euros

 

De plus, dans notre Métropolie (Archidiocèse) , il n’est pas indifférent de vous souvenir que, puisqu’une Messe étant le renouvellement (actualisation) non sanglant du Sacrifice du Christ, elle ne saurait être payée. Dès lors votre Participation au Sacrifice du Seigneur par l'offrande que vous faites fait partie intégrante du "DENIER DU CULTE" :

 

*Une Messe:12 euros,

*Une neuvaine de Messe:112 euros,

*Un trentain « Grégorien »: 382 euros;

en conséquence, le montant de ces offrandes de Messes sera donc joint, en fin d'année au reçu que nous vous enverrons (pour déduction de vos impôts à raison de 66 °/° de vos dons) pour votre participation à la vie de l'Eglise par le "DENIER DU CULTE".

 

Libellez vos Chèques à  E S O A (Métropolie de l’Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne en France et en Afrique)

 

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La Messe est le renouvellement non sanglant, satisfactoire et propitiatoire de l'Unique Sacrifice que le Christ offre à Son Père, comme Pontife de la Nouvelle Alliance, sur le bois de la Croix (St Qurbana).

 

 

C'est un bien spirituel inestimable. ELLE N'A PAS DE PRIX!

Par l'offrande des Messes dont  vous pouvez, éventuellement, nous confier la célébration pour les vivants et les défunts, vous vous unissez, vous participez au Sacrifice du Christ notre Chef, aussi l'offrande des Messes (votre participation à ce Sacrifice de Notre-Seigneur) est estimée en fonction du coût de la vie.

 

Participation au Sacrifice du Seigneur, l'offrande  fait partie intégrante du "DENIER DU CULTE" , en soutenant vos prêtres (Qui doivent manger, s'assurer et cotiser pour une retraite viellesse) elle collabore à l'élan missionnaire de l'Eglise en France et au Cammeroun:

 

 

*Une Messe:12 euros,

*Une neuvaine de Messe:112 euros,

*Un trentain Grégorien: 382 euros;

 

en conséquence, le montant de ces offrandes de Messes sera donc joint, en fin d'année au reçu que nous vous enverrons (pour déduction de vos impôts à raison de 66 °/° de vos dons) pour votre participation à la vie de l'Eglise par le "DENIER DU CULTE".

____________________________________________________

Loffrande pour l'inscription à la Messe perpétuelle célébrée mensuellement (ainsi qu'aux prières journalières) pour les défunts de vos familles ou de vos amis que vous inscrivez à notre"Fraternité de prière pour les défunts" est de 28 euros par défunt inscrit.

____________________________________________________

 

L'abonnement annuel à la Revue de "N-D de Miséricorde est de, ordinaire: 12 euro

 

s et, de soutien: 20 euros.

Les veilleuses que vous pouvez faire brûler au Sanctuaire sont de:

*petites:1euro20,

*moyennes:3,50,

*de neuf jours: 8 euros.

    N.B: Veuillez libeller vos chêques à l'ordre de "Ass du Monastère Syriaque N-D"

 

____________________________________________________

Sans votre participation au DENIER DU CULTE, le Monastère tant en France qu'au Cameroun est condamné à mourir, notre Eglise déjà fort pauvre ne saurait survivre...

 

 


LES CAISSES SONT VIDES !...


 

Si vous voulez pouvoir, demain, compter sur l'apostolat de nos prêtres, veuillez libeller vos chèques pour les offrandes du DENIER DU CULTE à l'ordre de :


E S O A (Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne) .   D'avance nous vous en remercions.

                                       Mme Th Ribreau Trésorière Principale

 

 

                                                                             Soeur Marie-André, Trésorière Adjointe

                                                                            

Ces Dons sont déductible de vos impôts sur le revenu à raison de 66 °/° du montant de votre offrande .  

 

 

 

Adresse de la Paroisse et du Monastère Métropolitain: 

MONASTERE SYRIAQUE NOTRE DAME DE MISERICORDE,

61300 CHANDAI BREVILLY

TEL:02.33.24.79.58

Adresse Courriels: asstradsyrfr@laposte.net

 

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 17:24
 Du Petit Journal de Sainte Faustine ( Héléna Kolwaska) [Quelques extraits]

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1264.- Prière. Ô Jésus, écartelé sur la croix, je Vous en supplie, accordez-moi la grâce d’accomplir fidèlement la Très Sainte volonté de Votre Père, toujours, partout et en tout !

 

Et lorsque la volonté de Dieu me semblera bien dure et difficile à accomplie, c’est alors que je Vous supplie Jésus, de faire que de Vos Plaies coule en moi force et puissance. Quant à ma bouche, faites qu’elle répète : « Que Votre volonté soit faite, Seigneur ! »

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- Ô Sauveur du monde, si désireux du salut des hommes, que durant une torture si atrocement douloureuse, Vous Vous oubliâtes Vous-même, pour ne penser qu’au salut des âmes ! Jésus très compatissant, accordez-moi la grâce de l’oubli de moi-même afin que je ne vive que pour les âmes, en Vous aidant à l’œuvre du salut, selon la Très Sainte volonté de Votre Père.

 

 

1275.- 16 septembre 1937.

 

Je désirais tant aujourd’hui, passer une heure en prière auprès du Très Saint Sacrement, pourtant toute autre était la volonté de Dieu. A huit heures, je ressentis de si violentes douleurs que je dus m’aliter immédiatement. Je me suis tordue de douleur trois heures durant, c’est-à-dire jusqu’à onze heures du soir. Aucun médicament ne me fit d’effet.

 

Ce que je prenais, je le rejetais. Par moment ces douleurs m’enlevaient la conscience. Jésus me fit savoir que je venais de cette façon de prendre part à Son agonie au Jardin des Oliviers, et que Lui-même permit ces souffrances pour donner satisfaction à Dieu pour les avortements. Voici trois fois déjà que je passe par ces souffrances. Elles commencent toujours à huit heures du soir et durent jusqu’à onze heures.

 

 

Aucun médicament n’est capable de les réduire. Quand s’approchent onze heures, elles cessent d’elles-mêmes, et je m’endors immédiatement. Le lendemain je me sens très faible. Cela m’est arrivé pour la première fois au Sanatorium. Les médecins ne purent en faire l’analyse. Ni piqûres, ni médicaments ne m’apportèrent de soulagement et moi-même je ne comprenait pas de quelle sorte de souffrance il s’agissait.

 

J’ai dit au médecin que je n’avais eu de ma vie de telles souffrances. Il déclara qu’il ne savait de quoi il s’agissait. Maintenant je comprends ce que sont ces souffrances, car le Seigneur me l’a révélé…

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Pourtant, lorsque je pense que je devrai peut-être un jour souffrir à nouveau de cette façon, un frisson de terreur me saisit. Mais j’ignore si je vais souffrir encore de cette façon. Je laisse cela à Dieu. Ce qu’Il Lui plaît de m’envoyer, je le recevrai avec soumission et amour. Que je puisse seulement par ces souffrances sauver ne serait-ce qu’un de ces enfants de l’assassinat !

 

 
1276.- Après ces souffrances, le lendemain, je pressens l’état des âmes et leurs disposition envers Dieu. Je suis alors pénétrée d’une véritable connaissance.

 

 

1277.- Je reçois la Sainte Communion comme la reçoivent les Anges. Mon âme se trouve envahie par la lumière de Dieu et se nourrit de Lui. Les sens sont comme morts. C’est là s’unir au Seigneur par le biais de l’âme. C’est la grande supériorité de l’âme sur la nature.

 


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1292.Malgré ma sincère résolution, il m’est arrivé de retomber dans une même erreur. Ce n’était qu’une petite imperfection plutôt involontaire, j’en ressentis pourtant, en mon âme une si vive douleur que je dus interrompre mes occupations et me rendre un instant à la Chapelle.

 

En tombant aux pieds de Jésus, poussée par l’amour et une très grande douleur, je Lui ai demandé pardon. J’étais d’autant plus honteuse que le matin même, après la Sainte Communion, pendant ma conversation avec Lui, je Lui avais promis fidélité.

 

J’entendis alors ces mots : « Sans cette petite imperfection, tu ne serais pas venue vers Moi. Tu sais que chaque fois que tu viens vers Moi, en t’humiliant pour demander pardon, je déverse de nombreuses grâces sur ton âme. Ton imperfection disparaît à Mes yeux, Je ne vois que ton amour et ton humilité. Tu ne perds rien, bien au contraire, tu progresses beaucoup. »

 

 

1293.Le Seigneur m’a fait connaître que si l’âme n’accepte pas les grâces qui lui sont destinées, elles sont immédiatement transmises à une autre âme. Ô mon Jésus, faites que je sois digne de recevoir Vos grâces, car de moi-même, je ne peux rien faire ! Je ne peux même pas sans Votre secours, prononcer convenablement Votre Nom.

 

 

1301.- 29 septembre 1937. J’ai compris aujourd’hui bien des secrets de Dieu. J’ai su que la sainte communion demeure en moi jusqu’à la Sainte Communion suivante. La présence de Dieu que l’on peut ressentir et qui est vivante, prolonge sa durée en mon âme et la conscience de ceci me plonge dans un profond recueillement, sans aucun effort de ma part. Mon cœur est un vivant Tabernacle dans lequel se conserve l’hostie vivante.

 

 

Je n’ai jamais cherché Dieu bien loin, mais dans mon for intérieur. C’est dans la profondeur de mon propre être que je rencontre Celui qui est mon Dieu.

 

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1316.- Je comprends Vos paroles, Seigneur, ainsi que l’étendue de la Miséricorde qui doit briller en mon âme. Jésus : « Je sais, Ma fille, que tu les comprends et fais tout ce qui est en ton pouvoir. Mais écris ceci pour nombre d’âmes qui, plus d’une fois, se font souci de ne pas avoir les moyens matériels de faire un acte de miséricorde.

 

Cependant combien plus grand est le mérite de la miséricorde spirituelle pour laquelle il ne faut avoir ni autorisation ni trésor. Elle est accessible à toutes les âmes. Si l’âme ne fait aucun acte de miséricorde, elle n’aura pas accès à Ma Miséricorde au Jour du Jugement. Oh ! Si les âmes savaient amasser les trésors éternels, elles ne seraient pas jugées. Elles devanceraient Mon jugement par la miséricorde. »

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1319.- « A trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j’ai été abandonné lors de Mon agonie ! C’est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par Ma Passion. »



 

1395.- J’ai entendu aujourd’hui une voix en mon âme : « Oh ! Si les pécheurs connaissaient Ma Miséricorde, il n’en périrait pas un si grand nombre ! Dis aux âmes des pécheurs qu’elles ne craignent pas de s’approcher de Moi ! Parle-leur de ma grande Miséricorde ! »

 

 

1396.- Le Seigneur m’a dit : « La perte de chacune des âmes me plonge en une mortelle tristesse. Tu me consoles toujours lorsque tu pries pour les pécheurs. La prière qui M’est la plus agréable est cette prière pour la conversion des âmes pécheresses. Sache, Ma fille, que cette prière est toujours exaucée ! »

 

 

1445.- Le Seigneur m’a dit : « La façon dont les autres se comportent ne te regarde pas. Tu dois te comporter comme Je te l’ordonne. Par l’Amour et la Miséricorde tu dois être Mon vivant reflet.» J’ai répondu : « Seigneur, c’est que bien souvent on abuse de ma bonté ! » – « Cela ne fait rien, Ma fille, cela ne te concerne pas ; Tu dois toujours être miséricordieuse envers tous et particulièrement envers les pécheurs.

 

 

1446.- Ah, combien il m’est douloureux que les âmes s’unissent si peu à Moi au cours de la Sainte Communion. J’attends les âmes mais elles sont indifférentes envers Moi. Je les aime si tendrement, si sincèrement, et elles n’ont pas la foi en Moi. Je veux les combler de grâces, elles ne veulent pas les accueillir.

 

 
Elles Me traitent comme quelque chose de mort et pourtant, J’ai le Cœur débordant d’Amour et de Miséricorde. Afin que tu connaisses, ne serais-ce qu’un peu, Ma douleur, imagine et considère la douleur de la plus tendre des mères chérissant ses enfants, mais dont les enfants méprisent l’amour. Personne ne peut la consoler. Ce n’est là qu’une bien pâle image de Mon Amour.

 

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1447.Écrit et parle de Ma Miséricorde. Dis aux âmes qu’elles doivent chercher consolation au Tribunal de la Miséricorde. C’est là que se réalisent et se renouvellent sans cesse les plus grands miracles. Point n’est besoin, pour obtenir ce miracle de faire de lointains pèlerinages, ni de faire étalage d’un quelconque cérémonial ; il suffit de se jeter avec foi aux pieds de Mon représentant, de lui dire sa misère et le miracle de la Miséricorde divine se manifestera dans toute son ampleur.

 

 

Même si cette âme était déjà comme un cadavre en décomposition, et même si humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir de réanimation, même si tout semblait perdu, il n’en est pas ainsi, avec Dieu : le miracle de la Miséricorde divine restaurera cette âme dans toute son intégrité. »

 

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Ô malheureux, qui ne profitez pas
maintenant de ce miracle
de la Miséricorde divine,
en vain vous appellerez, il sera trop tard!

 

 

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 08:48
Citations de Saint François d’Assise 

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Saint François d’Assise (1182-1226) :

 

Admirable grandeur et stupéfiante bonté ! O humilité sublime ! Le maître de toutes choses, Dieu, Fils de Dieu, s’humilie à ce point que, pour notre salut, sous une modique parcelle de pain, il se cache.

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François dit à Rufin :

“Avec l’aide du Seigneur, tu as surmonté ta volonté de domination et de prestige. Mais ce n’est pas seulement une fois, mais dix, vingt, cent fois qu’il te faudra la surmonter.”
– Vous me faites peur, Père, dit Rufin. Je ne me sens pas taillé pour soutenir une telle lutte.

 

- Tu n’y parviendras pas en luttant mais en adorant, répliqua François. L’homme qui adore Dieu reconnaît qu’il n’y a de Tout Puissant que lui seul. Il le reconnaît et il l’accepte. Profondément, cordialement. Il se réjouit que Dieu soit Dieu. Dieu est, cela suffit. Et cela le rend libre. Comprends-tu ?

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- Oui, Père, je comprends, répondit Rufin.
- Si nous savions adorer, reprit François, rien ne pourrait véritablement nous troubler. Nous traverserions le monde avec la tranquillité des grands fleuves. »

 

Nous t’adorons, très saint Seigneur Jésus-Christ, ici, et dons toutes les églises du monde entier, et nous te bénissons, parce que par ta sainte Croix, tu as racheté le monde.

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francoisassise

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CITATIONS

 

«Commence par faire le nécessaire, puis fait ce qu’il est possible de faire et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir.»

 

Loué sois-tu, mon Seigneur,pour notre soeur la Mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper.


Malheur à ceux qui meurent en péché mortel, heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté, car la seconde mort ne pourra leur nuire.

 

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Une suggestion de film (2 heures) en la fête de Saint François d’Assise…le 4 octobre...

 

François et le Chemin du soleil

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Pour ceux qui n’ont jamais vu ce film……et ceux qui l’on déjà vu…

Ce film nous fais entrer dans la Divine Volonté

à l’exemple de Saint François d’Assise !

 

CLIQUEZ SUR LE LIEN

flecheanim

Un écrit de Saint François d’Assise :L’ESCLAVAGE DU PÉCHÉ 

 

1. Les dupes du démon

 
63- Au contraire, tous ceux qui ne vivent pas dans la pénitence; qui ne reçoivent pas le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus-Christ;

 

64- qui s’adonnent aux vices et aux péchés qui suivent leur pente vers le mal et leurs mauvais désirs qui n’observent pas ce qu’ils ont promis d’observer ;

 

65 -qui font de leur corps l’esclave du monde, des désirs charnels, des soucis et des agitations ambitieuses d’ici-bas :

 

66- séduits par le diable dont ils sont les fils et dont ils accomplissent les œuvres, ce sont des aveugles, car ils ne voient pas la vraie lumière, notre Seigneur Jésus-Christ.

 

67- Ils ne possèdent pas la sagesse spirituelle, puisqu’ils n’ont pas en eux le Fils de Dieu, qui est la vraie Sagesse du Père. C’est d’eux qu’il est dit : Leur sagesse a été engloutie (Ps.106,27).

 

68- Ils voient le mal, ils le reconnaissent comme tel, ils le font sciemment, et sciemment ils perdent leur âme.

 
69- Mais prenez garde, aveugles : vous vous êtes laissé séduire par vos ennemis, qui sont la chair, le monde et le diable, parce qu’il est bien agréable pour le corps de commettre le péché, et très amer de servir Dieu, parce que tous les vices et péchés sortent et procèdent du coeur de l’ homme (Mt7,21), comme dit le Seigneur dans l’Évangile.

 
70- Vous n’avez rien à vous, ni en ce monde ni en l’autre. 71 Vous croyez que vous allez conserver longtemps les biens de ce monde qui ne sont que vanité ; mais vous vous trompez, car viennent le jour et l’heure auxquels vous ne pensez pas, qui vous sont inconnus et que vous ignorez (Mt.24,44 ;25,13).

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 10:35
NOTRE NOUVEAU CURE.
Voici comment le nouveau curé d’une paroisse s’est présenté à sa communauté…
Comme un sans-abri,il a été complètement ignoré par les gens qui se rendaient à la messe. Ces derniers ont ensuite connu la honte de leur vie.

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C’est stupéfiant de voir la manière dont ce sans-abri a été traité, juste devant une église… Mais ce qui s’est passé ensuite à l’intérieur de cette même église restera à jamais dans la mémoire de ses paroissiens.

 

Il s’agit en fait du nouveau pasteur de cette église qui s’est déguisé en mendiant. Ce jour-là étaient attendus 1000 fidèles qui venaient justement voir ce nouveau pasteur.

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Ainsi déguisé, il se rendit sur le porche de l’église pour faire la manche. Sur les 1000 personnes qui lui sont passées devant avant de rentrer dans l’église, seulement 3 lui ont dit bonjour et pas une ne lui a donné une pièce.

 

 

Il est ensuite entré dans le sanctuaire et s’est assis à l’arrière. Il a salué les gens et a été accueilli par des regards noirs ou méprisants. 
Comme il était assis à l’arrière de l’église, il a écouté les premières prières.

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Puis, est venu l’heure d’introduire le nouveau pasteur. “Nous tenons à vous présenter notre nouveau pasteur.” La congrégation regarda tout autour applaudissant de joie et d’anticipation.

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L’homme sans-abri assis à l’arrière se leva et se mit à marcher dans l’allée. Les applaudissements se sont arrêtés avec tous les regards braqués sur lui. Il se dirigea vers l’autel et, prenant le micro dans la main, il s’arrêta un instant, puis récita :

 

 

«Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi.

 

 

Les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.»

Après avoir récité ce passage de Matthieu dans la Bible, le nouveau pasteur s’est tourné vers sa congrégation et leur a raconté ce qu’il avait vécu le matin même: le mépris, le dédain, l’humiliation.

 

Beaucoup de personnes se sont alors mises à pleurer et la plupart avaient la tête baissée, tous, bien entendu, remplis de honte.

 

 

Il termina par ces mots: “Aujourd’hui, j’ai vu un rassemblement de personnes certes, mais ce ne sont pas les disciples de Jésus- Christ qui étaient présents aujourd’hui. Le monde est rempli de personnes qui veulent se donner bonne conscience en se rendant à la messe du dimanche.

Mais parmi ces personnes,
combien de vrais pratiquants?
Quand vous déciderez-vous
à devenir de vrais disciples de Dieu?”

 

Une histoire touchante qui met en avant l’hypocrisie de certaines personnes ainsi que le manque de compassion dont nous sommes bien souvent coupables.

 

 

 

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 10:26

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Nous sommes dans un temps où l'orgueil humain est tel que certains esprits pourraient en venir à croire qu'ils s'humilieraient en priant.

Qu'ils se ras­surent, la prière est un acte d'humilité', mais « celui qui s'humilie sera exalté, a dit Nôtre Seigneur, et celui qui s'exalte sera humilié. » 

Cette sentence se réalise dès ce monde en ceux qui ne prient pas. 

 Peut-on imaginer un abaissement plus grand pour un homme que de se mettre au niveau des brutes et de leur devenir semblable ?

Or, c'est ce qui arrive à qui­conque ne prie pas. Qui ne le sait ? 

C'est la raison qui nous distingue des animaux. 

Donc ne pas faire des actes de raison, c'est oublier sa dignité.

 

Écoutons saint Thomas :

« C'est par la raison que nous commandons aux inférieurs ; c'est aussi par la raison que nous deman­dons quelque chose à ceux qui sont au-dessus de nous.

La prière est donc un acte de raison; elle est donc propre aux créatures raisonnables; c'est pour­quoi les bêtes ne sauraient prier. »

 

Donc passer sa vie sans faire de prière, qu'est-ce autre chose que de se mettre, par ce côté-là du moins, au rang des brutes ?

Et s'il était permis à ce sujet de passer du sévère au plaisant, nous raconterions l'anecdote suivante.

Un missionnaire que nous avons bien connu, et qui est mort en odeur de sain­teté, faisait, dans une maison d'éducation, le caté­chisme à de tout jeunes enfants.

Il leur dit donc un jour :

« Savez-vous, mes enfants, quelle différence il y a entre un enfant qui ne prie pas et un petit chien ? »

L'un d'eux lève la main, en disant: « Moi, Monsieur, je le sais.

 

— Dites-la donc, mon enfant.

 

— La différence, Monsieur, c'est que le petit chien n'a pas besoin de s'habiller. »

 

Cette différence est évidemment au profit de l'ani­mal; mais il y en a une autre qui est bien autrement au détriment de l'homme ;c'est que l'animal, n'ayant pas la raison, n'aura pas à rendre compte d'en avoir abusé.

 

Mais quelle responsabilité redou­table pèse sur l'homme, à qui Dieu a accordé l'hon­neur de connaître son Créateur, s'il refuse de l'invoquer ?


Mais nous aurons plus tard l'occasion de revenir sur ces considérations.


Il s'agit dans ce cha­pitre de comprendre que la prière élève l'homme. 

 

La prière est une chaîne d'or par laquelle nous attirons Dieu à nous, et par laquelle il nous attire à lui. 

 

Qui ne serait honoré d'avoir accès auprès des grands de la terre, de pouvoir les aborder à toute heure, d'être toujours accueilli à leur audience ? 

Mais que sont les princes de ce monde comparés à Dieu ? 


 Quelle gloire incomparable, « quelle grande dignité, par conséquent, de pouvoir nous entretenir avec Dieu ! dit saint Jean Chrysostome.

 

La prière nous unit aux anges, car le travail des anges est de prier sans cesse.

Par la prière nous cessons d'être mortels et bornés par le temps.

Par nature, il est vrai, nous sommes mortels, mais nous passons à une vie immortelle en nous entretenant dans un com­merce familier avec Dieu.

Il est nécessaire, en effet, que celui qui est familier avec Dieu devienne supérieur à la mort et à tout ce qui est sujet à la cor­ruption. »

 

Prier, c'est élever son esprit à Dieu et s'unir à lui.

 Il est hors de doute que cette élévation et cette union contribuent beaucoup à notre avancement.

Dieu étant, en effet, la source du bien des créatures, la  créature sera d'autant plus parfaite qu'elle en sera plus rapprochée.

Mais ce rapprochement n'est pas un rapprochement corporel; c'est par esprit que nous nous élevons vers Dieu, que nous nous en rap­prochons et que nous participons  à sa perfection sans limites.

 

Plus on est près de la lumière, mieux on voit; plus on est près d'un foyer de chaleur, plus on éprouve son action.

 

Mettez un objet quelconque en contact avec un brasier, aussitôt le feu s'en empare et le pénètre jusqu'à se l'assimiler.  

Or, si telle est l'action du feu matériel, quelle sera l'action de celui qui sur­passe en noblesse, en énergie, en activité pénétrante, tout ce qui existe?

 

Avec quelle puissance, il s'empa­rerait de nous si nous n'y mettions pas d'obstacle par notre négligence et par notre éloignement?

 

Voyez encore comme les substances à odeur forte communiquent  promptement leurs  propriétés.   

 

Il suffit de les toucher légèrement pour que la main soit imprégnée de la même odeur  et  la répande autour d'elle. 

 

Dieu est aussi la source infinie de toute suavité et de tout parfum. C'est pourquoi, dès que notre âme s'est mise avec lui en rapport intime, elle conserve quelque chose de ce parfum et de cette suavité.

 

En outre, dans la prière, l'âme à les yeux fixés sur Dieu et ce regard lui donne une noblesse et une excellence particulières.

 

Il y a cette différence entre les choses sensibles et celles qui sont l'objet de l'intelligence, que les premières nuisent d'autant plus au sens qu'elles sont plus parfaites; tandis que les choses que saisit l'intelligence augmentent la perfec­tion de l'intelligence proportionnellement au degré de leur  propre  perfection.  

 

Une lumière trop vive éblouit et aveugle ; une détonation bruyante rend sourd ! Au contraire, si l'intelligence s'avilit en s'occupant de pensées rampantes, elle s'ennoblit en s'occupant de  pensées hautes.   

 

Or,   comme  Dieu   est  d'une noblesse hors de comparaison, la prière, qui donne pour objet à la pensée de l'âme cette beauté souve­raine, ennoblit en quelque sorte infiniment l'intel­ligence.

 

Sur ce passage de l'Évangile, où il est dit que « pendant que Nôtre Seigneur  priait,   son visage devint tout autre », Corneille de Lapierre nous a laissé ce beau commentaire :

« Ce qui arriva à Nôtre Seigneur dans sa transfiguration était arrivé bien avant à Moïse, qui descendit de la montagne où il s'était entretenu avec Dieu, portant sur son front des rayons de lumière. Plusieurs saints depuis ont trouvé dans leur commerce avec Dieu un reflet céleste qui rayonnait sur leur visage. C'est ce qu'on rapporte de saint Antoine, de saint Ignace et d'autres. » 

 

Mais c'est surtout  la  transfiguration  de l'âme qu'opère la prière. Car c'est dans la prière que la lumière divine éclaire l'âme sur Dieu, sur elle-même et sur tout ce qui l'intéresse.

C'est là qu'on demande et qu'on obtient les grâces qui lavent toutes les souil­lures de l'âme, et la rendent supérieure à tous les assauts de l'ennemi du salut.

C'est là que la déso­lation fait place à la consolation, la faiblesse à la force, la tiédeur à la ferveur, le doute à la sécurité, la tristesse à la joie, la pusillanimité au courage.

 

Quand l'aigle prend son vol dans les airs, son plu­mage illuminé par les rayons du soleil devient écla­tant. 

 

Ainsi l'âme s'élevant au-dessus d'elle-même jusqu'à Dieu brille d'un reflet divin.

Elle apprend, en les voyant de haut, que les choses d'ici-bas sont petites, fragiles et méprisables, que ce n'est qu'au ciel qu'il y a de vrais honneurs, de vraies richesses et de vrais plaisirs.

 C'est là aussi qu'elle comprend que les douleurs de cette vie, la pauvreté, la maladie, la faim, la persécution ne sont rien, comparées à la gloire qu'elles nous préparent ; et, par conséquent, elle prend la résolution de les soutenir énergiquement.

 

C'est là enfin qu'elle s'unit à Dieu et ne fait qu'un même esprit avec lui. Peut-on rien imaginer de plus noble, de plus sublime ?

 

En vérité, l'homme n'est grand qu'à genoux, sa dignité grandit à mesure qu'il prie davantage; et il s'abaisse d'autant plus qu'il néglige davantage de s'entretenir avec Dieu.

 

 

Extrait de : LA CLÉ DU CIEL  (1904) P. Berthier. M. S.

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 10:23

 

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Ce qui distingue le christianisme du lien avec une divinité vague, c'est la Parole, une parole dite, entendue, créatrice.

Et la figure du Christ incarné, un Dieu accessible, avec qui un lien est possible. 

(Alexis Jenni)

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II est difficile d'apprendre à un aveugle ce que c'est que la vue. Toutes les explications qu'on peut lui en donner ne réussiront pas à la lui faire com­prendre tant qu'il ne l'aura pas éprouvée: mais elles auront pourtant pour résultat de lui faire désirer de voir, et de lui donner du regret d'en être privé. On peut en dire autant des joies que donne la prière. Celui qui ne les a pas goûtées ne peut les comprendre, mais en lui prouvant que ces consolations ne sont pas des chimères, mais des réalités certaines, il con­cevra, avec le repentir de s'en être privé par sa négli­gence, la résolution de chercher à se les procurer. Que la prière apporte à l'âme la joie, nous en avons pour garants Dieu lui-même, la raison, le témoignage et l'expérience de tous les saints, et c'en est assez pour convaincre toute âme droite.

 

Quand Dieu parle, il a droit d'être cru. Or, voici sa parole : « La conversation avec la Sagesse divine n'a point d'amertume, il n'y a point d'ennui à vivre avec elle, on n'y trouve que joie et allégresse. »

 

« J'ai créé la paix comme fruit de la prière, » dit le Seigneur dans Isaïe. Il n'y a rien, en effet, qui rende l'âme paisible et sereine comme la prière, surtout dans les épreuves et les labeurs de la pénitence. « Quelqu'un d'entre vous est-il triste, qu'il prie. »

 

Or, voici comment Corneille de Lapierre commente ce texte : « Jésus-Christ était triste jusqu'à la mort au Jardin des Olives, il pria durant son agonie, et après il se leva avec intrépidité et se livra entre les mains des Juifs. La prière obtient de Dieu un secours, une force qui aide à triompher de la tristesse. Prier et s'entretenir avec Dieu, c'est déjà retrouver la joie et la consolation. Lors donc que vous êtes triste, n'allez pas chercher un soulagement chez vos amis, ni dans les festins, ni dans les concerts, ni dans les fables, mais bien dans la prière et les entretiens avec Dieu. Or, la tristesse a plus de puissance pour nous nuire que tous les démons. C'est par la tris­tesse que Satan triomphe des hommes; enlevez la tristesse et il ne pourra blesser personne. »

 

« Si quelqu'un de vous a l'esprit en paix, qu'il récite des psaumes. » Quoiqu'il soit utile à celui qui est triste de psalmodier, cependant cela lui est diffi­cile; mais celui qui à l'âme joyeuse se porte volon­tiers à chanter et à psalmodier, et la psalmodie con­serve et augmente sa joie et l'excite à louer Dieu. Saint Ephrem avait donc raison d'appeler la prière la consolation de ceux qui sont tristes, l'agrément de ceux qui sont dans la joie, le soulagement de ceux qui pleurent.

 

Et comment en pourrait-il être autrement ? La paix, la joie, le bonheur, sont un bien dont nous sommes avides, et que nous mendions souvent à la porte des créatures. Mais quelle est la source de ce bien? Quel est le principe de tout bien, sinon celui de qui descend tout ce qui a l'être, et qui seul a donné à chaque être tout ce qu'il a de bon, Dieu par conséquent?

 

Nous ne trouvons rien dans ce qui existe qui ne vienne de lui, rien dans les joies, dans les plaisirs du monde qu'il n'ait pas à un degré infiniment supérieur. Dieu est la félicité parfaite, le bonheur suprême, la source inépuisable de toute paix, de toute joie, de tout bien. S'en approcher souvent par la prière, c'est s'approcher du bonheur.

 

« Ne vous y trompez pas, vous crie saint Bernard, ne vous laissez pas séduire au point de croire que votre âme n'ait pas autant de plaisir dans les joies spirituelles que dans les sensations du corps. Les plaisirs de l'âme, c'est Dieu même, et Dieu n'aurait pas le pouvoir de donner autant de joie à votre cœur que la chair d'un animal mort en donne à votre palais, qu'un son harmonieux à vos oreilles, qu'un parfum exquis à votre odorat! »

 

Saint Augustin dit : Celui qui cherche Dieu cherche la joie. Celui qui s'éloigne de Dieu fuit son bonheur, sa paix, les vraies consolations. « C'est moi, dit en effet le Seigneur, c'est moi qui vous consolerai. » Aussi est-il écrit qu'il n'y a point de paix pour l'impie. On voit des gens qui ont abandonné la prière courir après les fêtes, les plaisirs, les festins, les divertissements: on les dirait heureux; et ceux qui n'y entendent rien le croient peut-être. Hélas! Ils ne font que s'étourdir et chercher à dissiper cet inexorable  ennui, qui, fait le fond de la vie humaine'' depuis que l'homme a perdu le goût de Dieu, comme l'a dit Bossuet.

 

Saint Augustin, lui aussi, avait fui loin de Dieu; mais, revenu de ses égarements, il lui disait, instruit par l'expérience: « Ce que je sais certainement, c'est que sans Vous rien n'est bien pour moi, et que toute abondance qui n'est pas mon Dieu n'est que détresse. C'est que Vous nous avez faits pour vous, Seigneur; et notre cœur est dans le trouble tant qu'il ne se repose pas en vous. »

 

Or, la prière, ce sont-les pas par lesquels l'âme monte vers Dieu ; ce sont les mains qu'elle tend vers lui pour lui demander son secours ; ce sont les bras avec lesquels elle l'étreint et cherchent s'unir à lui. L'âme malheureuse et coupable peut bien trembler un peu quand elle aborde celui qu'elle a offensé ; le prodigue, couvert des haillons de la misère, ne reve­nait pas à son père sans que son cœur éprouvât quelque saisissement ; mais dès qu'il eut dit: « Mon père, j'ai péché », et que son père courant à sa ren­contre l'eut serré dans ses bras, quelle ne dut pas être sa joie ! C'est celle qui attend toute âme cou­pable qui cherche Dieu, si elle le fait de tout son cœur.

 

Les saints sont là du reste pour nous l'apprendre. « Les larmes de ceux qui prient, dit saint Augustin, sont plus douces que les joies de théâtre. » Et saint Bernard : « Dans la prière, dit-il, on boit le vin qui réjouit le cœur de l'homme, le vin du Saint-Esprit qui enivre l'âme et lui fait oublier les plaisirs grossiers de la terre. Il arrose et rend ainsi féconde une con­science desséchée. »

 

Saint J.-B. Vianney, curé d'Ars, disait : « La prière est un avant-goût du ciel ;   c'est un miel qui descend  dans l'âme. Les peines se fondent dans une prière comme la neige au soleil. »

 

Mais voici un soldat, un général, qui parle comme les Pères de l'Église et comme les saints. En 1876, le général de Sonis écrivait à un de ses amis : « Je ne connais rien de consolant comme la prière. » Et, certes, il avait eu besoin d'y chercher sa joie dans sa longue carrière, et, en particulier, dans la guerre de 1870, si désastreuse pour la France.

 

Qu'on lise la vie des saints qui, après tout, sont les plus heureux des hommes, et pour qui sont assuré­ment les plus grands bonheurs d'ici-bas. On les verra presque tous puiser dans leurs entretiens avec Dieu des joies ineffables qui rayonnaient parfois sur leur visage. « Mon âme, disait David, a refusé les consolations de la terre ; je me suis souvenu de Dieu, et j'ai été réjoui. »

 

Les joies qu'éprouvaient les saints dans la prière étaient parfois telles qu'ils n'en pouvaient soutenir le poids ; et ils étaient obligés de s'écrier: C'est assez, Seigneur, c'est assez!D'autres fois, ils éprouvaient une peine indicible à s'arracher à leur commerce avec Dieu ; c'est ainsi que saint Antoine, après avoir passé la nuit en prière, se plaignait au soleil de ce qu'il venait l'en distraire.

 

Qu'on ne s'imagine pas que ce soit là, des faits d'un autre âge et que l'esprit de prière ait abandonné notre terre.

 

Dans le cours de notre ministère, nous avons ren­contré, dans les diverses catégories de fidèles, des âmes dont la prière était la grande consolation, qui ne pouvaient s'arracher à leurs entretiens avec Dieu qu'en éprouvant une peine plus vive que celle d'un enfant altéré qu'on arrache du sein de sa mère, et qui avaient hâte de revenir à la prière comme à une source abondante de délices, dès que cessait l'obs­tacle qui les en avait détournées.

 

Et pourquoi recourir à ces exemples ? Ne suffit-il pas d'en appeler à l'expérience de nos lecteurs? Il serait bien à plaindre celui qui n'aurait jamais rien ressenti des joies de l'âme. Qui, parmi les chrétiens, n'a pas eu un jour, une heure dans sa vie, où il a goûté les douceurs de la prière, à l'époque d'une pre­mière confession, d'une première communion, par exemple, ou à la suite d'une retraite ou d'une mis­sion dont il avait suivi avec ferveur les exercices ?

 

Dieu n'a pas changé depuis : la prière a toujours les mêmes charmes. Si nous n'en jouissons pas, c'est que nous ne nous y appliquons pas ou que, du moins, nous ne le faisons pas avec assez d'attention et de ferveur.

 

Il arrive parfois, d'après saint Thomas, que la prière a sa valeur méritoire et qu'elle nous obtienne des grâces sans apporter à l'âme de grandes consolations parce que nous n'y mettons pas l'attention voulue.  

 

Prions avec l'application et la ferveur qui convient et nous ne tarderons pas « de sentir et de voir combien le Seigneur est doux ».

 

Extrait de LA CLÉ DU CIEL  (1904) Père Berthier.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 08:40
Les islamistes détruisent une église du VIIe
siècle.

Dans la ville irakienne de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad, l’EI a détruit « l’église verte »,

ancien et imposant symbole de la présence chrétienne au Moyen Orient.

Ils l'ont détruite au nom de la pureté de l’Islam... L’église verte n’a pas été la seule à tomber sous les coups du prétendu « État Islamique », qui met systématiquement à bas tous les symboles qui ne correspondent pas à sa version de l’Islam. Un sanctuaire musulman, la mosquée d’Al-Arbaïn, connue pour être le lieu de sépulture de 40 figures de l’islam, dont des compagnons du prophète Mahomet, a elle aussi été détruite.
 
Ces destructions font inévitablement penser à celles des statues bouddhistes perpétrées en 2001 par les Talibans en Afghanistan, ou à celle de Tombouctou, en juillet 2012, quand plusieurs édifices religieux qui venaient d’être classés comme « patrimoine en péril » par l’UNESO avaient été dynamités. Dans les deux cas, c’est une théologie sunnite radicale qui a servi à justifier ces destructions, explique Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS et spécialiste de l’islam africain dans La Tribune de Genève.
Dans le sunnisme la représentation de Dieu est très strictement interdite, car elle causerait l’idolâtrie. Mais l’État Islamique va bien plus loin en interdisant toute sacralisation des objets. Il a été jusqu’à menacer via son compte Twitter, suspendu depuis, « de détruire la Kaaba », la Pierre noire que vont toucher les musulmans au terme de leurs pèlerinage vers la Mecque. Selon l’ EI, les pèlerins se bousculant pour toucher ces morceaux de pierres au lieu d’adorer Dieu, il faudrait les détruire pour purifier les croyances des musulmans.
 
Cette version rigoriste de l’Islam aura cette fois entraîné la destruction d’une église qui avait traversé 1300 ans d’une histoire mouvementée. Elle était considérée comme la plus belle et la plus célèbre de la ville. Elle fut bâtie par le Métropolite de Tikrit, Dinkha II, et s’appelait l’église Saint Ahoadamah, en souvenir du Patriarche assassiné par le roi persan Khosrow I. En 1089, sa destruction fut ordonnée par le gouverneur musulman de la ville, mais elle fut restaurée par les Assyriens chrétiens. En 1394, les Assyriens s’y réfugièrent durant l’invasion de la ville par les Mongols. Ils y furent assassinés par l’armée du sinistre Tamerlan, qui édifia deux minarets et trois dômes avec les têtes des chrétiens massacrés. L’église fut ensuite restaurée dans les années 90, sous la présidence de Saddam Hussein. 

Source:http://www.aleteia.org/

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