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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 20:01

RETRAITE-PÈLERINAGE DE LIBÉRATION ET DE GUÉRISON INTÉRIEURE DES FESTIVITÉS DE ST GREGORIOS ET DE LA "TOUSSAINT"

 Du 1er  au dimanche 4 Novembre 2018

au Monastère Syriaque:

 

 

*Jeudi 1er Novembre,

Messe du jour au Sanctuaire N-D de Miséricorde, après-midi au Sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon

*Vendredi 2 Novembre: Fête de Saint Grégorios de Parumala au Monastère Syriaque (Messe à 10h30), le soir à Chartres (Messe des Africains à 18h)

*Samedi 4 Novembre: Journée mariale réservée aux confessions et Onctions des malades (Prières de délivrances et de guérison, etc...) Messe à 10h30 .

*Dimanche 4 Novembre, Pèlerinage mensuelle à la Mère de Miséricorde, Solennité et clôture des Festivités de Saint Grégorios de Parumala. Messe au Monastère à 10h30, suivie du repas fraternel (A G E des Association Diocésaine et Caritative), réception des fidèles... 

DES ENSEIGNEMENTS SONT ASSURES LORS DES MESSES ET DE LE L'OFFICE LITURGIQUE DE L'APRES-MIDI

 

INSCRIVEZ-VOUS !

Adresse ci-dessous :

 

Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,


Brévilly

61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58

ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)

Adresse courriels: asstradsyrfr@laposte.net

'You have the power to incline either upwards or downwards: choose what is superior and you will bring what is inferior into subjection.' (St. Thalassios the Libyan)

SEREZ VOUS "SPIRITUELS" OU "CHARNELS" ?

Contre les hérésies,
Livre V, chapitre 7,
Chapitre 8,
paragraphes 2 et 3
 
8, 2 Ceux donc qui possèdent les arrhes de l'Esprit et qui, loin de s'asservir aux convoitises de la chair, se soumettent à l'Esprit et vivent en tout selon la raison, l'Apôtre les nomme à bon droit « spirituels » (1 Corinthiens 2, 15 ; 3, 1), puisque l'Esprit de Dieu habite en eux. Car des esprits sans corps ne seront jamais des hommes spirituels ; mais c'est notre substance — c'est-à-dire le composé d'âme et de chair — qui, en recevant l'Esprit de Dieu, constitue l'homme spirituel.

Quant à ceux qui repoussent le conseil de l'Esprit pour s'asservir aux plaisirs de la chair, vivre contrairement à la raison et se livrer sans frein à leurs convoitises, ceux-là, qui n'ont aucune inspiration du divin Esprit, mais vivent à la façon des porcs et des chiens, l'Apôtre les nomme à bon droit «charnels»( 1 Corinthiens 3, 3), parce qu'ils n'ont de sentiments que pour les choses charnelles ( Romains 8, 5).

Déjà les prophètes, pour ce même motif, les avaient comparés aux animaux dépourvus de raison. Ainsi, à cause de leur conduite contraire à la raison, ils disaient :« Ils sont devenus des étalons en rut, chacun d'eux hennissant vers la femme de son prochain » ( Jérémie 5, 8), et encore : « L'homme, alors qu'il était comblé d'honneur, s'est rendu semblable aux bêtes de somme» ( psaume 48, 13 & 21): par sa propre faute, en effet, l'homme se rend semblable aux bêtes de somme, dès lors qu'il ambitionne une vie contraire à la raison. Nous-mêmes, d'ailleurs, avons coutume de dire pareils à des bêtes et semblables à des brutes les hommes de cette sorte.

8, 3 […] C’est à leur adresse que le Seigneur dit : « Pourquoi me dites-vous "Seigneur, Seigneur", et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6, 46) Car les gens de cette sorte disent croire au Père et au Fils, mais ils ne méditent pas les oracles de Dieu de la manière qui convient et ne sont pas ornés d'œuvres de justice ; bien au contraire, comme nous l'avons dit, ils ont embrassé la façon de vivre des porcs et des chiens, se livrant à l'impureté, à la gloutonnerie et à toutes les autres formes de l'insouciance.

Tous ces gens-là donc, qui à cause de leur incrédulité ou de leurs dérèglements n'obtiennent pas le divin Esprit, qui par des caractères divergents rejettent loin d'eux le Verbe vivifiant, qui vivent au gré de leurs convoitises d'une manière contraire à la raison, — ces gens-là, c'est à juste titre que l'Apôtre les a nommés « charnels »(1 Corinthiens 3, 3)  et « psychiques » ( 1 Corinthiens  2, 14), que les prophètes les ont tenus pour pareils à des bêtes et de nature bestiale, que la coutume les a caractérisés comme semblables à des brutes et dépourvus de raison, et que la Loi les a déclarés impurs.
 
Saint Irénée, 1er Évêque de Lyon
 

 

 

"A person who, knowing what faults he has committed, willingly and with due thankfulness endures the trials painfully inflicted on him as a consequence of these faults, is not exiled from grace or from his state of virtue; for he submits willingly and pays off his debts by accepting the trials. In this way, while remaining in a state of grace and virtue, he pays tribute not only with his enforced sufferings, which have arisen out of the impassioned side of his nature, but also with his mental assent to these sufferings, accepting them as his due on account of his former offenses. Through true worship, by which I mean a humble disposition, he offers to God the correction of his offenses." (St. Maximos the Confessor (The Philokalia Vol. 2; Faber and Faber pg. 285))

 

Où nous trouver ? 

Grande Paroisse NORD-OUEST et NORD-EST (Paroisse Cathédrale N-D de Miséricorde):

 

NORMANDIE :

CHANDAI (61) et CHAISE-DIEU DU THEIL (27):

 

* Le Sanctuaire Marial de la

Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde

 

Monastère Syriaque N-D de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Messe journalières en semaine à 10h30

 

Tous les dimanches, Messe à 10h30 et permanence constante de prêtres  pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

(Liturgie de St Jacques dite "d'Antioche-Jérusalem") 

Tel: 02.33.24.79.58 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Maison Ste Barbe 
(Siège de l'Ass Caritative CARITAS E S O F)

15 Rue des 3 Communes
27580 CHAISE-DIEU DU THEIL

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

* Relais Paroissial St Michel

S/ Mme H MARIE, 43 Rue de la Marne

14000 CAEN.Tel: 02.33.24.79.58

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Le 30 de chaque mois, Permanence pastorale de 8h30 à 19h (Sur R.D.V) chez Mme Henriette Marie, 43, Rue de la Marne à CAEN. Tel 06.33.98.52.54 . (Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) . 

-+-

 

-+-

Grande Paroisse "NOUVELLE AQUITAINE" , OCCITANIE (N-D de la Très Sainte Trinité) :

 

NANTES:

*Groupe de prières et "relais paroissial" St Charbel

18h, Messe le 2ème jeudi de chaque mois et permanence régulière d'un prêtre Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) de 9h à 17h (06.48.84.94.89 ).

ANGOULÊME (Jauldes):

*Paroisse N-D de Toutes Grâces et St Ubald

MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES

Tel: 05.45.37.35.13
* Messe les 2èmes et  4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30 suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.

* Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile.

Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):

*Paroisse Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front


ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530
 LA CHAPELLE FAUCHER.

Tel:05.45.37.35.13

 * Messe le 4ème samedi de Chaque mois à 10h30 et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

 

LOURDES:

*Relais paroissial St Gregorios de Parumala

 * Messes épisodiques ( en fonction des besoins des fidèles) à 10h30

20 Rte de Pau

-+-

CAMEROUN, PAKISTAN ET BRÉSIL:

Pour obtenir les adresses du Monastère de YAOUNDÉ,

des paroisses et "relais paroissiaux de Doula, Yaoundé, Elig Nkouma, Mimboman, Bertoua, Monabo, veuillez les demander au Monastère Métropolitain. De même pour les Paroisses du Brésil et du Pakistan: 

 

Monastère Syriaque N-D de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

Prochains Rendez-Vous

 

 

Liturgiques de fin 

 

Octobre et début Novembre 2018:

*Messes tous les dimanches au Monastère.

*En Semaine Services Liturgiques réguliers.

Dimanche 10, Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternel,
programme habituel.

*Tous les 22,, Petit Pèlerinage autour des reliques de St Charbel et Sainte Rita

*Tous les 29, Petit Pèlerinage à Saint Michel Archange 

 

RETRAITE-PÈLERINAGE DE LIBÉRATION ET DE GUÉRISON INTÉRIEURE DES FESTIVITÉS DE ST GREGORIOS ET DE LA "TOUSSAINT"

 Du 1er  au dimanche 4 Novembre 2018

au Monastère Syriaque:

See original image

 

 

*Jeudi 1er Novembre,

Messe du jour au Sanctuaire N-D de Miséricorde, après-midi au Sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon

*Vendredi 2 Novembre: Fête de Saint Grégorios de Parumala au Monastère Syriaque (Messe à 10h30), le soir à Chartres (Messe des Africains à 18h)

*Samedi 4 Novembre: Journée mariale réservée aux confessions et Onctions des malades (Prières de délivrances et de guérison, etc...) Messe à 10h30 .

*Dimanche 4 Novembre, Pèlerinage mensuelle à la Mère de Miséricorde, Solennité et clôture des Festivités de Saint Grégorios de Parumala. Messe au Monastère à 10h30, suivie du repas fraternel (A G E des Association Diocésaine et Caritative), réception des fidèles... 

DES ENSEIGNEMENTS SONT ASSURES LORS DES MESSES ET DE LE L'OFFICE LITURGIQUE DE L'APRES-MIDI

 

INSCRIVEZ-VOUS !

Adresse ci-dessous :

 

Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,


Brévilly

61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58

ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)

Adresse courriels: asstradsyrfr@laposte.net

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NANTES (Relais Paroissial et Groupe de Prière Saint Charbel):

¤ JEUDI 11 OCTOBRE et 8 NOVEMBRE , ¨permanence pastorale de 9h à 17h30, MESSE à 18h. Vendredi 12, Visites aux malades et bénédiction des lieux entre Nantes et Charentes.

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# Paroisse d'Aquitaine et Sud-Ouest

ANGOULÊME (Jauldes):

¤ DIMANCHES 14 et 28 OCTOBRE. Programme habituel.

ANGOULÊME (Jauldes):

MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES. Tel:05.45.37.35.13

 

PÉRIGUEUX (La Chapelle Faucher)
¤SAMEDI  27 OCTOBRE
*10h30, Messe, suivie d'un repas fraternel,réception des fidèles

 

Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front
ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530 LA CHAPELLE FAUCHER. Tel:05.45.37.35.13

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Ou trouver en France un Prêtre exorciste Orthodoxe Oriental ?

 

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"A person who, knowing what faults he has committed, willingly and with due thankfulness endures the trials painfully inflicted on him as a consequence of these faults, is not exiled from grace or from his state of virtue; for he submits willingly and pays off his debts by accepting the trials. In this way, while remaining in a state of grace and virtue, he pays tribute not only with his enforced sufferings, which have arisen out of the impassioned side of his nature, but also with his mental assent to these sufferings, accepting them as his due on account of his former offenses. Through true worship, by which I mean a humble disposition, he offers to God the correction of his offenses." (St. Maximos the Confessor (The Philokalia Vol. 2; Faber and Faber pg. 285))

   

"L'avenir est dans la paix, il n'y a pas d'avenir sans paix"

 

 

"The future is in peace, there is no future without peace"

 

"O futuro está em paz, não há futuro sem paz"  

 

(SS Ignatius Aprem II)

Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin  Mary/    maliath taibootho/ full of grace/    moran a'amekh  - the Lord is with thee/    mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/    wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/  and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/    O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/    yoldath aloho/  Mother of God/    saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/    nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./    Amîn   Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.

 

Note:

 

Eglise locale fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Syrienne Orthodoxe des Indes (Malankare), notre Eglise Syro-Orthodoxe- Francophone est une Eglise Orthodoxe-Orientale.

Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien et la paix du monde.

¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…

Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles, nous n'exigeons aucun fixe.

Les offrandes sont libres et non obligatoires.Toute offrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° du montant de votre don). 
Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "

Pour l' Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89 ), Métropolite et Soeur Marie-Andre M'Bezele, moniale ( 06.17.51.25.73).

-------------------------------------------------------------

Nota:

Igreja local fundada pelo impulso missionário da Igreja Síria Ortodoxa da Índia (Malankara), nossa Igreja siro-Orthodoxe- Francophone é uma igreja ortodoxa-Leste.

O Mosteiro siríaco é um Centro de oração para a unidade das Igrejas Apostólicas, unanimidade de Christian Witness ea paz mundial.

¤ Permanência pastoral em vários região da França para: Acompanhamentos espirituais, sacramentos Sacramental (bênçãos, orações de libertação ou exorcismo, orações de cura) ...

Para o serviço pastoral para o Mosteiro como a casa dos fiéis para estadias curtas ou retiros espirituais, não requer qualquer fixo.

As ofertas são livres e não obligatoires.Toute oferecendo ainda sido deduzido do seu rendimento tributável à alíquota de 66 ° / ° de sua renda).
Denominar todas C B na seguinte ordem "S S M E Metropolis"

Para os sírio-ortodoxos Capelania francófonos africanos que vivem na França, entre em contato com as cabeças: Mor Philipose Mariam (06.48.89.94.89), Metropolitan e irmã Marie-Andre M'Bezele, freira (06.17.51.25.73).

-----------------------------------------------------------------

Note:

A local church founded on the missionary impulse of the Syrian Orthodox Church of India (Malankare), our Syro-Orthodox-Francophone Church is an Eastern Orthodox Church.

The Syriac Monastery is a Center of Prayer for the unity of the Apostolic Churches, the unanimity of the Christian Testimony and the peace of the world.

¤ Pastoral permanence in various regions of France for: Spiritual accompaniments, Sacraments, Sacramentals (Blessings, Prayers of deliverance or exorcism, prayers of healing) ...

For the pastoral services rendered to the Monastery as the reception of the faithful for short stays or spiritual retreats, we do not require any fixed.

The offerings are free and not obligatory. However, any taxable income is deducted from your taxable income of 66% of your income.
Write all C B 

CONFIER DES INTENTIONS DE PRIÈRE AU MONASTÈRE , C'EST SIMPLE...

Icon of The Last Supper. Jesus and St. John.:

Le Moine ne rompe pas la solidarité profonde qui doit unir entre eux les frères humains… Ils se conforment aux sentiments du Christ Tête de l'Eglise, le "premier né d'une multitude de frères" et à Son amour pour tous les hommes…

A travers les prières monastiques, c’est toute l’Eglise qui prie et intercède pour l’humanité.

Le savez-vous ? Chacun de vous, dans le secret de son existence, participe à cet immense courant de prière souterraine qui irrigue le monde…

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous confier une intention de prière en l'envoyant à l'adresse suivante:

--------------------

DÃO AS INTENÇÕES DE ORAÇÃO mosteiro é
SIMPLES ...

O monge não quebrar a profunda solidariedade que deve unir-los irmãos humanos ... Eles devem respeitar os sentimentos de Cristo Cabeça da Igreja, o "primogênito entre muitos irmãos" e seu amor por todos os homens ...

Através das orações monásticas é toda a Igreja que reza e intercede pela humanidade.

Você sabia? Cada um de vocês, no segredo da sua existência, participa nesta oração subterrâneo imenso poder que irriga o mundo ...

Se desejar, você pode confiar uma intenção de oração, enviando-o para o seguinte endereço:

---------------------

GIVING INTENTIONS OF PRAYER TO THE MONASTERY IS
SIMPLE...

The Monk does not break the deep solidarity that must unite the brothers

Human beings ... They conform to the sentiments of Christ Head of the Church, the

"The firstborn of a multitude of brothers" and His love for all men ...

Through monastic prayers, the whole Church prays and intercedes for

humanity.

Do you know ? Each of you, in the secret of his existence, participates in this

Immense current of underground prayer that irrigates the world ...

If you wish, you can entrust us with an intention of prayer by sending it to the following address:

Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,

Brévilly

61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58

ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)

Courriel:asstradsyrfr@laposte.net 

Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin  Mary/    maliath taibootho/ full of grace/    moran a'amekh  - the Lord is with thee/    mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/    wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/  and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/    O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/    yoldath aloho/  Mother of God/    saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/    nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./    Amîn   Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.

 

 

 

 Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn

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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 18:39

 

..."En entendant cela, ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, et s'étant levés, ils le poussèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne, sur laquelle leur ville était bâtie, pour le précipiter. Mais lui, passant au milieu d'eux, s'en alla."

Commentaires.

De Bède le Vénérable:

Ils s'indignent contre lui, parce qu'il les a repris de leur coupable intention: 
«En entendant ces paroles, ils furent tous remplis de colère dans la synagogue».

Comme il leur avait dit: Aujourd'hui cette prophétie s'est accomplie», ils crurent qu'il se comparait lui-même aux prophètes, et ils le chassèrent hors de leur ville: «Et se levant, ils le chassèrent hors de la ville», etc.

«Or Jésus passant au milieu d'eux, s'en alla».

Ajoutons encore que l'heure de sa passion n'était pas encore venue, puisqu'elle ne devait arriver que le jour de la préparation de la fête de Pâques.

Il n'était pas non plus dans le lieu marqué pour sa passion, qui était figurée par les victimes qu'on immolait, non pas à Nazareth, mais à Jérusalem.

Enfin ce n'était pas de ce genre de mort qu'il devait mourir, puisqu'il était prédit depuis des siècles qu'il serait crucifié.

De Saint Ambroise:

Il n'est pas étonnant qu'ils aient perdu le salut, eux qui chassent le Sauveur de leur pays.

Cependant le Seigneur qui avait enseigné à ses Apôtres, par son exemple, à se faire tout à tous, ne repousse pas les hommes de bonne volonté, mais il ne contraint pas non plus ceux qui résistent; il ne lutte pas contre ceux qui le rejettent, il ne fait pas défaut à ceux qui le prient de rester avec eux.

Il fallait cependant que leur jalousie fut bien grande pour leur faire oublier les sentiments qui unissent d'ordinaire les concitoyens, et pour changer en haine mortelle les motifs de la plus légitime affection.

En effet, c'est alors que le Sauveur répandait ses bienfaits surtout le peuple, qu'ils lui prodiguent leurs outrages: 
«Et ils le conduisirent sur le sommet de la montagne pour l'en précipiter».

Comprenez encore ici que sa passion a été non un acte forcé, mais complètement volontaire.

Ainsi, on se saisit de sa personne quand il le veut, il échappe à ses ennemis quand il le veut; car comment un petit nombre de personnes aurait-il pu le retenir captif, puisqu'il ne pouvait être arrêté par un peuple tout entier?

Mais il ne voulut pas qu'un si grand sacrilège fût commis par la multitude; et il devait être crucifié par un petit nombre, lui qui mourait pour le monde entier.

D'ailleurs, son désir était de guérir les Juifs plutôt que de les perdre, et il voulait que le résultat de leur impuissante fureur leur fit renoncer à des desseins qu'ils ne pouvaient accomplir.

De Saint Jean Chrysostome:

Notre-Seigneur fait paraître ici tout à la fois les attributs de la divinité et les signes de son humanité.

En effet, en passant au milieu de ceux qui le poursuivaient, sans qu'ils puissent se saisir de lui, il montre la supériorité de sa nature divine; et en s'éloignant d'eux, il prouve le mystère de son humanité ou de son incarnation.
===================================
 

Os Evangelhos lidos pelos Padres da Igreja:

Em São Lucas 4, 28 - 30 (trecho de IV / 22 - 30)

... "Ouvindo isto, todos ficaram zangados na sinagoga;  e, levantando-se, expulsaram-no da cidade e o levaram ao cume da montanha, sobre o qual foi construída a cidade, para precipitar ele, mas ele, passando entre eles, foi embora ".

Comentários.

De Bede, o Venerável:

Eles estão indignados com ele porque ele os tirou de sua intenção culpada:
"Ouvindo essas palavras, todos ficaram cheios de raiva na sinagoga."

Como ele lhes disse: "Este dia se cumpriu", eles acreditaram que ele se comparou aos profetas, e o expulsou de sua cidade: "E levantando-se, expulsaram-no da cidade. cidade, etc.

"Mas Jesus passando no meio deles, foi embora".

Acrescentemos que a hora de sua paixão ainda não havia chegado, já que chegaria apenas no dia da preparação para a Páscoa.

Nem estava no lugar marcado por sua paixão, que era representada pelas vítimas que foram imoladas, não em Nazaré, mas em Jerusalém.

Finalmente, não era desse tipo de morte que ele morreria, já que se previra há séculos que ele seria crucificado.

De Saint Ambroise:

Não é de surpreender que eles tenham perdido a salvação, eles que expulsam o Salvador de sua terra.

No entanto, o Senhor que ensinou seus apóstolos, por seu exemplo, a ser tudo para todos, não repele os homens de boa vontade, mas não obriga os que resistem; ele não luta contra aqueles que o rejeitam, ele não falha aqueles que oram para ficar com eles.

No entanto, foi seu ciúme era muito grande para fazê-los esquecer os sentimentos que se ligam concidadãos comuns, e para se transformar em ódio mortal deste razões afeição mais legítimo.

De fato, foi então que o Salvador concedeu suas bênçãos acima de todas as pessoas, que elas despejaram sobre ele seus ultrajes:
"E eles o levaram para o topo da montanha para apressá-lo."

Entenda novamente aqui que sua paixão não foi um ato forçado, mas completamente voluntária.

Assim, alguém apreende a pessoa quando ela quer, ele escapa de seus inimigos quando quer; pois como poderia um pequeno número de pessoas tê-lo mantido em cativeiro, já que ele não poderia ser impedido por um povo inteiro?

Mas ele não queria que um sacrilégio tão grande fosse cometido pela multidão; e ele seria crucificado por alguns que morreram pelo mundo inteiro.

Além disso, seu desejo era curar os judeus em vez de perdê-los, e ele queria o resultado de sua fúria impotente para fazê-los desistir de projetos que não poderiam realizar.

De São João Crisóstomo:

Nosso Senhor dá aqui de uma vez os atributos da divindade e os sinais de sua humanidade.

De fato, passando entre aqueles que o perseguiram, sem poder apoderar-se dele, ele mostra a superioridade de sua natureza divina; e afastando-se deles, ele prova o mistério de sua humanidade ou encarnação.
===================================
 

The Gospels read by the Fathers of the Church:

In St Luke 4, 28 - 30 (excerpt from IV / 22 - 30)

... "Hearing this, they were all angry in the synagogue, 29and having risen, they drove him out of the city, and brought him to the top of the mountain, on which their city was built, to precipitate him, but he, passing among them, went away. "

Comments.

De Bede the Venerable:

They are indignant at him because he has taken them back from their guilty intention:
"Hearing these words, they were all filled with anger in the synagogue."

As he told them, "This day is fulfilled," they believed that he likened himself to the prophets, and drove him out of their city: "And rising up, they drove him out of the city. city, etc.

"But Jesus passing in the midst of them, went away".

Let us add that the hour of his passion had not yet come, since it was to arrive only on the day of preparation for Easter.

Nor was he in the place marked for his passion, which was represented by the victims who were immolated, not in Nazareth, but in Jerusalem.

Finally it was not of this kind of death that he was to die, since it had been predicted for centuries that he would be crucified.

From Saint Ambroise:

It is not surprising that they lost salvation, they who drive the Savior out of their land.

However, the Lord who taught his Apostles, by his example, to be all things to all, does not repel men of good will, but he does not compel those who resist; he does not fight against those who reject him, he does not fail those who pray to stay with them.

It was necessary, however, that their jealousy were very great to make them forget the sentiments which ordinarily unite the fellow-citizens, and to change into mortal hatred the motives of the most legitimate affection.

Indeed, it was then that the Savior bestowed his blessings above all the people, that they lavished on him their outrages:
"And they brought him to the top of the mountain to rush him."

Understand again here that his passion was not a forced act, but completely voluntary.

Thus, one seizes one's person when he wants it, he escapes his enemies when he wants it; for how could a small number of people have kept him captive, since he could not be stopped by an entire people?

But he did not want so great a sacrilege to be committed by the multitude; and he was to be crucified by a few, he who died for the whole world.

Besides, his desire was to cure the Jews rather than to lose them, and he wanted the result of their impotent fury to make them give up designs they could not accomplish.

From Saint John Chrysostom:

Our Lord gives here at once the attributes of divinity and the signs of his humanity.

Indeed, by passing among those who pursued him, without being able to seize him, he shows the superiority of his divine nature; and by moving away from them, he proves the mystery of his humanity or incarnation.
===================================

الأناجيل قرأها آباء الكنيسة:

في St Luke 4، 28 - 30 (مقتطفات من الرابع / 22 - 30)

... "سمعوا هذا ، كانوا جميعا غاضبين في الكنيس ، 29 وبعد أن قاموا ، أخرجوه من المدينة ، وأتوا به إلى قمة الجبل ، التي بنيت عليها مدينتهم ، ليعجله ، لكنه ، عابرا بينهم ، ذهب بعيدا ".

التعليقات.

De Bede the Venerable:

هم ساخطون عليه لأنه أخذهم من نيتهم ​​المذنبة:
"سماع هذه الكلمات ، كانت كلها مليئة بالغضب في الكنيس".

كما أخبرهم ، "هذا اليوم تم الوفاء به ،" اعتقدوا أنه يشبّه نفسه بالأنبياء ، ويخرجه من مدينتهم: "وترتفع ، أخرجوه خارج المدينة. المدينة ، وما إلى ذلك

"ولكن يسوع مارة في وسطهم ، ذهب بعيدا".

دعونا نضيف أن ساعة شغفه لم تأت بعد ، لأنه كان سيأتي فقط في يوم التحضير لعيد الفصح.

كما أنه لم يكن في المكان الذي يميز شغفه ، والذي كان يمثله الضحايا الذين تم تحريضهم ، ليس في الناصرة ، بل في القدس.

وأخيرا لم يكن من هذا النوع من الموت أن يموت ، لأنه كان قد تم التنبؤ لقرون أنه سيتم صلبه.

من سانت امبرواز:

ليس من المستغرب أن يخسروا الخلاص ، هم الذين يقودون المنقذ خارج أرضهم.

ومع ذلك ، فإن الرب الذي علّم رسله ، على سبيل المثال ، أن يكون كل شيء للجميع ، لا ينكر الرجال ذوي النوايا الحسنة ، لكنه لا يجبر أولئك الذين يقاومون. لا يحارب من يرفضونه ، فهو لا يفشل من يصلي للبقاء معهم.

ومع ذلك ، كان من الضروري أن تكون غيرتهم كبيرة جدًا لجعلهم ينسون المشاعر التي توحد عادةً المواطنين الآخرين ، وأن يتحولوا إلى الكراهية الشريرة الدوافع لأشد المشاعر المشروعة.

في الواقع ، كان المخلص آنذاك يمنح بركاته فوق كل الناس ، لدرجة أنهم أغدقوا عليه غضبهم:
"وأتوا به إلى قمة الجبل ليهرعوا إليه".

افهم من جديد أن شغفه لم يكن عملاً قسريًا ، بل كان طوعيًا تمامًا.

وهكذا ، يستولي المرء على شخص ما عندما يريد ذلك ، ويهرب من أعدائه عندما يريد ذلك. كيف استطاع عدد صغير من الناس إبقائه رهينة ، لأنه لا يمكن أن يوقفه شعب بأكمله؟

لكنه لم يكن يريد تدنيسًا كبيرًا من قبل الجمهور ؛ وكان من المصلوب من قبل عدد قليل ، الذي مات من أجل العالم كله.

إلى جانب ذلك ، كانت رغبته في علاج اليهود بدلاً من أن تفقدهم ، وكان يريد نتيجة غضبهم العاجز لجعلهم يتخلون عن تصاميم لا يمكنهم إنجازها.

من سانت جون كريسوستوم:

ربنا يعطي هنا مرة واحدة صفات اللاهوت وعلامات إنسانيته.

في الواقع ، بالمرور بين أولئك الذين سعوا إليه ، دون أن يتمكن من الاستيلاء عليه ، يظهر تفوق طبيعته الإلهية. ومن خلال الابتعاد عنها ، يثبت سر إنسانيته أو تجسده.

 

 

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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 08:38

PRIEZ TROIS FOIS PAR JOUR

Enseignement du Seigneur

aux nations par les douze Apôtres.

 

8. Que vos jeûnes n’aient pas lieu en même temps que ceux des hypocrites.

Ils jeûnent en effet le deuxième et le cinquième jour après le sabbat, mais vous, jeûnez le troisième jour et durant la préparation du sabbat.

Ne priez pas non plus comme les hypocrites, mais comme le Seigneur l'a ordonné dans son évangile, priez ainsi :

 

ܐܒܘܢ


ܐܒܘܢ ܕܒܫܡܝܐ
ܢܬܩܕܫ ܫܡܟ
ܬܐܬܐ ܡܠܟܘܬܟ
ܢܗܘܐ ܣܒܝܢܟ
ܐܝܟܢܐ ܕܒܫܡܝܐ ܐܦ ܒܪܥܐ
ܗܒ ܠܢ ܠܚܡܐ ܕܣܘܢܩܢܢ ܝܘܡܢܐ
ܘܫܒܘܩ ܠܢ ܚܘܒܝܢ ܘܚܬܗܝܢ
ܐܝܟܢܐ ܕܐܦ ܚܢܢ ܫܒܩܢ ܠܚܝܒܝܢ
ܠܐ ܬܥܠܢ ܠܢܣܝܘܢܐ
ܐܠܐ ܦܨܐ ܠܢ ܡܢ ܒܝܫܐ
ܡܛܠ ܕܕܠܟ ܗܝ ܡܠܟܘܬܐ
ܘܚܝܠܐ ܘܬܫܒܘܚܬܐ
ܠܥܠܡ ܥܠܡܝܢ
ܐܡܝܢ


Version en phonétique:

Abun dbachmayo,
Neth Kadash shmokh,
Titheh malkoutokh,
Nehwe sebionokh,
Aykano dbashmayo of bar'o.
Hablan lahmo d'sounqonan yaomono,
Wa shbouklan haoubèin wahtohèin,
Aïykano dof hnan shbakn lhayobèin wlo ta'lan L'nesyouno,
Elo fasolan men bisho,

Metoul dilokh i malkoutho
ou haïlo ou teshbohto l'olam olmin

Amîn.
 

 

-Notre Père, qui êtes aux cieux

Que votre nom soit sanctifié que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ( substantiel ) , pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. 

Car à vous appartiennent le règne, la puissance et la gloire, dans les siècles des siècles. AMÎN.

 

 

Priez ainsi trois fois par jour.

PITIÉ, MON DIEU!


 

Pitié, mon Dieu c'est pour notre patrie
Que nous prions au pied de cet autel:
Les bras liés et la face meurtrie,
Elle a porté ses regards vers le ciel,

(Refrain)
Dieu de clémence, O Dieu vainqueur!
Pardonnez notre offense, 
Par le Christ Sauveur, 
Pardonnez notre offense,
Par le Christ Rédempteur!


Pitié, mon Dieu! sur un nouveau Calvaire
Gémit Votre Sainte Église souffrante;
Fortifiez Évêques et Prêtres
Dans la lumière et la force de l'Esprit.

Pitié, mon Dieu! la Vierge Immaculée
N'a pas en vain fait entendre sa voix;
Sur notre terre ingrate et désolée
Les fleurs du ciel croîtront comme autrefois.

Pitié, mon Dieu! pour tant d'hommes fragiles,
Vous outrageant, sans savoir ce qu'ils font;
Faites renaître, en traits indélébiles,
Le sceau du Christ imprimé sur leur front!

Pitié, mon Dieu! votre Coeur adorable
A nos soupirs ne sera pas fermé;
Il nous convie au mystère ineffable
Qui ravissait l'Apôtre bien-aimé.

 


SE PRÉPARER A LA PRIÈRE

Maintenant que vous avez fixé un temps régulier et une place particulière, vous êtes prêt à commencer.

Vous commencez à prier en concentrant votre conscience dans votre cœur et en unissant avec énergie toutes les puissances de l'âme et le corps.

Prenez le temps au début de votre moment de prière d’apaiser votre corps et de concentrer vos énergies dans votre cœur.

Le Christ dit : «Entre dans ta chambre et ... ferme ta porte "(Matt 6:6).

Retirez toutes les activités qui pourraient perturber votre descente intérieure.

Mettez de côté, du mieux que vous pouvez, tous vos problèmes de la journée et vos soucis du lendemain.

Ce n'est pas un temps de réflexion ou d'inquiétude.

Lorsque vous vous apprêtez à prier, restez debout, assis ou bien marchez quelques minutes et calmez votre esprit pour vous concentrer sur Dieu.

Pensez à qui vous allez vous adresser.

Rappelez-vous que c'est Dieu Lui-même à qui vous allez parler.

Essayez de le faire dans un sentiment d'humilité et de crainte respectueuse.

Faites des prosternations avant de commencer…

 

Note: Lorsque nous prions, nous devons faire face à l'Est.

 

 

Source: http://vie-orthodoxe.blogspot.com

 

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.) 

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« Prie ton Père dans le secret »

 

Jésus dit :

-« Quand tu pries, entre dans ta chambre ».

Quelle est cette chambre sinon le cœur, comme l'indique le psaume où il est écrit :

-« Ce que vous dites dans votre cœur, regrettez-le dans votre chambre » (Ps 4,5 Vulg).

Et, dit-il, « après avoir fermé la porte, prie ton Père dans le secret ».

Il ne suffit pas d'entrer dans sa chambre, si la porte reste ouverte aux gens indiscrets :

les futilités du dehors s'introduisent furtivement par cette porte et envahissent l'intérieur.

Les faits passagers et tangibles pénètrent par la porte, dans nos pensées ; c'est-à-dire une foule de vains fantasmes entre par nos sens et troublent notre prière.

Il faut donc fermer la porte, ce qui veut dire résister aux sens, afin qu'une prière toute spirituelle monte jusqu'au Père, jaillie du creux de notre cœur où nous prions le Père dans le secret.

« Et votre Père, qui voit dans le secret, te le revaudra ». 

Le Seigneur n'a pas l'intention de nous recommander de prier mais de nous apprendre comment prier.

De même il ne nous recommande pas l'aumône, mais l'esprit dans lequel il faut faire l'aumône.

Il exige la pureté du cœur que l'on peut obtenir seulement par une intention unique et simple, orientée sur la vie éternelle par un amour de la sagesse unique et pur. 

 

Saint Aphraate (?-v. 345), était un moine et évêque syriaque près de Mossoul . Dans : Les Exposés, n°4 ; SC 349 (trad. SC p. 316) 

cross[1]

« Restez éveillés et priez en tout temps »

 

      Mon ami, lorsqu'on fait le bon plaisir de Dieu, c'est de la prière, et c'est ce qui me paraît beau…

Par-dessus tout, sois assidu à la prière sans t'en lasser, comme il est écrit, car notre Seigneur a dit :

« Priez sans vous lasser. »

Sois assidu aux veilles, éloigne de toi somnolence et lourdeur, sois en éveil jour et nuit sans te décourager. 


      Je vais te montrer les modes de la prière ; il y a en effet la demande, l'action de grâce et la louange (Ph 4,6) :

*la demande, quand on demande miséricorde pour ses péchés ;

*l'action de grâce, quand tu rends grâce à ton Père qui est au ciel ; et

*la louange, quand tu le loues pour ses œuvres

Quand tu es en danger: présente la demande ;

quand tu es pourvu de biens: rends grâce à celui qui donne ; et

quand tu es d'humeur joyeuse: présente la louange. 


      Toutes tes prières, tu dois les porter devant Dieu selon les circonstances.

Vois ce que David lui-même disait à tout moment :

-« Je me suis levé pour rendre grâce à tes jugements, ô Juste » (Ps 118,62).

Dans un autre psaume, il dit encore :

-« Louez le Seigneur depuis les cieux, louez-le dans les hauteurs » (148,1).

Il dit enfin :

-« Je bénirai le Seigneur à tout moment, à tout moment ses louanges en ma bouche » (33,2).

Car tu ne dois pas prier d'une seule manière, mais selon les circonstances. 


      Et moi, mon ami, j'ai la ferme conviction que tout ce que les hommes demandent avec assiduité, Dieu le leur donne.

Mais celui qui offre avec hypocrisie n'est pas agréé, selon ce qu'il est écrit : Celui qui offre la prière, qu'il tourne et retourne son offrande, pour voir s'il ne s'y trouve pas quelque défaut, et qu'ensuite il l'offre, autrement son offrande restera à terre (cf Mt 5,23-24; Mc 11,25).

Et qu'est-ce que l'offrande, sinon la prière ?…

De toutes les offrandes en effet, la prière pure est la meilleure.   

 

LE SENS DE LA PRIÈRE

Avant de parler de la prière elle-même, il convient de savoir pourquoi il est utile et nécessaire de prier, pourquoi la prière au nom du Seigneur Jésus a un sens et une valeur toute particulière.

 

Cordon ombilical avec Dieu.

La réponse est donnée dans un verset de l’épître aux Hébreux où, avant même de donner des exemples comme Abraham, l’auteur insiste sur la nécessité de croire dans le Créateur pour discerner ses œuvres dans le monde : " Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la Parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient de ce qui n’est pas apparent " (Hé 11, 3). Cette foi fondamentale rend la prière nécessaire. Dès que nous avons découvert que tout ce que nous voyons et tout ce que nous sommes – a son origine, son mouvement et sa vie dans le Créateur, dès que nous avons reconnu par conséquent que la création est amenée à mourir lorsqu’elle est coupée du Créateur, il devient d’une importance vitale, au sens le plus littéral et le plus fort du terme, de retrouver le lien de vie – véritable cordon ombilical – avec Dieu, sans lequel nous ne pouvons plus vivre.

Nous sommes tellement habitués aux merveilles de la création que tout nous paraît normal. Il est naturel de respirer, même dans le sommeil ; or, si le Créateur retenait son souffle, la respiration cesserait. Il est naturel que notre cœur batte indépendamment de notre volonté, naturel aussi que les enfants naissent, que le soleil se lève ; pourtant, qui nous dit que le soleil se lèvera demain matin ? En réalité, c’est le Créateur qui préside à tout cela. Dans les offices monastiques, toute la prière est liée au rythme de la nature où l’homme de foi reconnaît l’œuvre de son Créateur. Il sait, du reste, que si le lien entre lui et son Dieu était rompu, la créature – et l’homme en particulier – deviendrait une branche morte, desséchée et bonne pour le feu. Coupé du Créateur qui le fait battre, le cœur de l’homme devient un cœur de pierre au sens propre et figuré. C’est donc un acte de foi qui nous fait discerner la présence et l’existence de Quelqu’un derrière les merveilles de la création. Cela ne se démontre pas. Nous avons des signes, des traces de Dieu, mais au-delà, il faut un acte de confiance : un acte comparable à celui du plongeur qui se jette de haut dans le vide et qui ne peut vérifier le rôle amortisseur de l’eau qu’à l’arrivée.

Malheureusement, toute notre façon de vivre, tout ce que l’on appelle le péché, a coupé l’homme de son Créateur. Le péché n’est pas autre chose que le résultat d’un certain mode d’être, quand l’homme se détourne de son Créateur au profit des créatures qu’il se met à’ adorer, à la place de Dieu. C’est ainsi que l’homme moderne déploie des prodiges d’intelligence pour étudier les créatures, mais qu’il ne sait plus se tourner vers son Créateur. […]

Nous sommes des extravertis, nous nous perdons et nous dispersons dans les choses. Nous projetons tout le temps notre propre personne dans nos perceptions et dans les réalités extérieures, et nous nous y désintégrons. En dirigeant continuellement notre attention vers le dehors, nous devenons, pour ainsi dire, des morceaux de nature. Nous sommes alors tiraillés par tout ce qui, dans le monde, nous attire ou nous repousse, et nous y perdons jusqu’à notre personne.

L’homme sans Dieu est à la limite un schizophrène. Il perd son unité, se noie et se désintègre dans les déterminismes naturels. Il y perd sa liberté et devient un être conditionné. Ce n’est pas un hasard si notre époque parle tant de conditionnement ; c’est sans doute parce que les hommes n’ont jamais été autant conditionnés depuis qu’ils ont perdu leur contact initial avec le Créateur, pour se tourner vers les choses, s’y disperser et s’y désintégrer.

 

L’union du divin et de l’humain.

Cependant, le Dieu qui nous a créés n’a pas voulu notre désintégration et nous a envoyé son Fils. Cette incarnation donne à la prière un sens nouveau. Nous sommes ici aussi dans le domaine de la foi. C’est en Christ, Dieu et homme, que la nature divine et la nature humaine sont parfaitement unies. Et c’est dans cette union totale et parfaite du divin et de l’humain que réside la prière. Jésus-Christ – vrai Dieu assumant la nature humaine – est d’une certaine manière en état de prière permanente, puisque le Fils de Dieu et le Fils de l’homme communiquent d’une façon si totale qu’il n’y a en lui qu’une personne. C’est là que se trouve la source de la prière, qui est vraiment cette communication parfaite et intégrale avec Dieu en Jésus-Christ, dans la communion profondément naturelle entre Dieu et l’homme fait à son image.

Mais comment cette communication, cette union du divin et de l’humain – réalité fondamentale de la personne du Christ – se communique-t-elle aux chrétiens ? Une parole du prophète Isaïe nous le révèle, qui décrit à l’avance ce que sera le Messie " L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres " (Is 61, 1). Le mot Christ venant du verbe grec qui signifie " oindre ", " Il m’a oint " veut dire : " Il m’a fait Christ. " Le prophète Isaïe définit donc le Christ comme Celui sur qui repose le Saint-Esprit de Dieu. C’est justement parce que le Saint-Esprit repose sur le Fils que, lorsqu’il s’est posé sur la Vierge Marie, s’est opérée l’incarnation du Fils.

C’est par l’œuvre du Saint-Esprit, qui repose sur lui de toute éternité, que le Fils a assumé la nature humaine dès le sein de la Vierge. Et c’est parce que l’Esprit repose sur lui qu’il le donne à ceux qui croient en lui. À ce moment-là, véritable Pentecôte, l’homme est – à l’instar des anémones sous le soleil – exposé au rayonnement de l’Esprit de Dieu. Il commence à se vivifier, à être progressivement transformé par la lumière divine. Peu à peu se réalise ainsi, par toute une vie de foi et de prière, ce qui existait d’emblée, d’une façon totale et parfaite, dans la personne de Jésus Christ : l’union du divin et de l’humain. Lorsque le Seigneur Jésus nous donne l’Esprit, l’image de Dieu se renouvelle en nous. Nous recommençons à communiquer avec le Créateur. Nous revenons à notre état " naturel " qui est un état de prière.

La prière est en effet aussi naturelle à l’homme que sa respiration. Loin d’être une sorte d’état mystique et transcendant, elle est la condition naturelle de l’homme fait à l’image de Dieu. Comme le sarment communique avec le cep, comme la branche communique avec le tronc, comme toute la nature communique avec le Créateur, l’homme communique avec Dieu. Car l’homme a été créé pour Dieu ; c’est le péché qui nous coupe de Dieu, qui est contre-nature. Si nous mettons une plante dans une pièce sans lumière, nous accomplissons un acte contre nature, et ses feuilles vont blanchir. Si nous la plaçons près d’une fenêtre, cette plante va se tordre et se tourner vers la lumière ; si la lumière naturelle vient à manquer, elle va se tourner vers un ersatz de lumière comme une lampe électrique.

Comme cette plante, nous sommes bien souvent des tordus qui avons soif de la lumière que nous n’avons plus. Par nature, nous sommes assoiffés de Dieu, mais, ayant choisi d’innombrables ersatz de Dieu – des idéologies, des passions, des choses et toutes sortes d’appétits – tout dans notre vie s’emballe, grince, tourne à l’envers et au désordre. Le dynamisme divin que Dieu a déposé en nous n’étant plus rattaché à sa source, nous aboutissons à une véritable anarchie intérieure où notre être et la société perdent leur unité.

Demander l’Esprit Saint.

Cette œuvre du Saint-Esprit qui procède du Père, repose sur le Fils, est donnée aux croyants et renouvelle la nature humaine, est bien résumée par saint Paul : " Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Et nous tous qui, le visage découvert, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image de gloire en gloire, comme il convient à l’action du Seigneur qui est l’Esprit " (2 Co 3, 17-18). Voilà qui définit bien ce qu’est la prière et son but : l’exposition de l’homme au rayonnement de l’Esprit saint qui, progressivement, renouvelle en lui l’image de Dieu et le transforme de gloire en gloire, selon le modèle de cette image parfaite de Dieu qu’est le Fils de l’Homme, Jésus Christ.

La prière, en ce sens, n’est nullement un acte fragmentaire. Elle n’est pas un ensemble de paroles ou de formules qu’on récite à un moment donné, mais bien un état permanent de l’homme, état qui redevient son état naturel et vital lorsqu’il se replace sous le rayonnement de l’Esprit. C’est pourquoi la plus importante de toutes les prières est celle que le Seigneur Jésus lui-même nous a indiquée : " Si vous qui êtes mauvais, ne donnez pas une pierre à vos enfants quand ils vous demandent du pain, ou un scorpion quand ils vous demandent un neuf, combien plus votre Père du ciel vous donnera-t-il le Saint-Esprit si vous l’en priez " (Mt 7, 9-11 ; Lc 11, 11-13).

Or, c’est la seule prière que nous ne faisons presque jamais ! Nous demandons à Dieu un tas de choses inutiles. Nous sommes avec lui comme des enfants capricieux qui demandent tout sauf le nécessaire, quand ce n’est pas des choses nuisibles. Et même si nous ne demandons pas à Dieu des choses aussi futiles que gagner au tiercé ou à la loterie nationale, si nous prions effectivement pour des choses plus utiles et plus légitimes comme la santé, prions-nous pour acquérir le Saint-Esprit qui est autrement plus nécessaire ? Lorsque nous avons le Saint-Esprit, nous sommes reliés à la Source de la vie ; nous avons la santé à la racine de notre être et pas seulement à la surface de notre peau.

Cependant, pour demander le Saint-Esprit, encore faut-il d’abord croire au Seigneur Jésus, puisque c’est lui qui le donne. Il est venu pour cela, ainsi qu’il l’a dit lui-même dans son dialogue avec la Samaritaine (Jn 4, 10-14). Il s’est incarné pour donner aux hommes le don de Dieu. Et ce don ne consiste pas seulement dans ce que Dieu donne : il est Dieu lui-même, la présence et le rayonnement même de Dieu par le don du Saint-Esprit. Autrement dit, Dieu n’est pas seulement le donnant, il est aussi le donné. De même que le Fils s’est donné lui-même par l’Incarnation et la Croix, de même le Saint-Esprit s’est donné aux hommes à la Pentecôte.

Quand nous invoquons le Saint-Esprit, nous l’appelons " Trésor de tous biens et Donateur de vie ". S’il est la source de tous les biens, pourquoi lui demandons-nous des petites choses plutôt que la présence du Donneur ? Nous prenons Dieu pour un homme qui ferait à sa femme un tas de cadeaux, mais qui ne lui donnerait jamais son amour, ni lui-même. Or, qu’attend une femme de l’homme qu’elle aime ? Des bijoux ? Des vêtements ? Des maisons ? Elle attend surtout qu’il se donne à elle. Or le Dieu-Amour nous donne essentiellement sa propre Personne, son propre Fils et son propre Saint-Esprit. Si seulement dans nos prières nous savions désirer le Donneur lui-même plutôt que ses dons ! Si seulement nous savions aimer Dieu pour lui-même plutôt que pour ses bienfaits ! Si, seulement nous étions un peu moins intéressés et commerçants avec Dieu !

Ne serions-nous pas un peu agacés de constater que les gens que nous aimons passent leur temps à nous demander quelque chose, mais sans s’intéresser à nous, un peu comme ces jeunes soldats qui n’écrivent à leur mère que pour leur demander de l’argent. La maman est toujours un peu déçue, mais elle envoie quand même ce qui est réclamé ; elle souhaiterait pourtant que son enfant pense parfois à elle sans arrière-pensées intéressées. Il en est de même de Dieu : il aimerait que nous pensions quelquefois à lui pas seulement pour lui demander des cadeaux, mais aussi pour lui dire que nous l’aimons et désirons sa présence. Mais pour cela, il faudrait que, dans nos prières, nous cessions d’être des bavards et des mal élevés ! Il y a des gens qui ne nous laissent jamais placer un mot quand nous parlons avec eux : ils parlent, parlent, parlent ! Ils racontent un tas de choses inintéressantes et ne nous donnent jamais la parole ! N’avons-nous pas, nous aussi, un comportement semblable avec Dieu : nous demandons, nous récitons, nous disons un tas de mots, mais nous ne prenons jamais la peine de nous taire et d’écouter.

Souvenons-nous de ce très beau récit de l’Ancien Testament, dans le livre des Rois, lorsque le grand prophète Élie, se trouvant à l’entrée de la grotte, apprend que Dieu va passer. Il y a un grand coup de tonnerre, mais, dit la Bible, Dieu n’est pas dans le coup de tonnerre ; il y a ensuite un grand tremblement de terre et un grand éclair, mais Dieu n’y est pas non plus. Survient alors un doux murmure, comme la brise du matin, et Elie, comprenant alors que Dieu passe, se prosterne, visage contre terre, et couvre sa tête de son manteau (voir 1 R 19, 11-12).

Faire silence pour écouter Dieu.

Dieu se fait entendre dans le silence, Mais celui-ci nous fait peur. Car nous craignons de nous retrouver seuls avec nous-mêmes. Nous préférons la télévision à la solitude, par peur du silence qui nous ferait entendre la voix de notre cœur et nous obligerait à tourner notre regard vers l’intérieur. Pourtant, c’est au fond de nous-mêmes à la racine de notre être où se trouve, souvent estompée, l’image de Dieu – que nous pouvons entendre la voix du Créateur. Mais notre propre bruit, le bruit permanent de la civilisation actuelle, l’occulte, la fait taire.

Il faut du silence pour écouter, surtout quand il s’agit d’une personne qui a quelque chose à dire et qui a pris la peine de l’exprimer. N’est-ce pas merveilleux que Dieu ait pris la peine de parler aux hommes et qu’il nous ait donné sa Parole ? Alors, écoutons-la, efforçons-nous de la lire. Non pas – bien que cela soit parfois utile – avec la mentalité du savant qui, microscope en mains, cherche sans cesse à décortiquer, éplucher, expliquer, comprendre les objets qu’il finit par dissoudre dans ses analyses. Non, il faut lire l’Écriture Sainte pour écouter Celui qui me parle, pour écouter le Dieu vivant qui a quelque chose à me dire parce qu’il m’a créé et qu’il a un projet, un dessein pour moi. Il faut donc lire la Bible en cherchant ce que Dieu veut me dire personnellement. Mieux encore, il faut écouter la Parole de Dieu ensemble avec d’autres, car là où deux ou trois sont réunis en son nom, il est présent parmi eux.

En ce sens, les offices de l’Église réalisent l’écoute communautaire de la Parole de Dieu. Que sont ces offices – les vêpres et les matines – auxquels nous assistons si peu et dont nous oublions parfois l’existence, sinon l’écoute de Dieu parlant à son peuple ? Aller à un office, ce n’est pas assister à un rite, ni réciter des prières et faire des gestes. C’est participer au mouvement de tout un peuple qui écoute son Dieu.

On ne peut pas être chrétien seul, parce que le Seigneur veut que nous soyons en même temps unis à lui et à nos frères. Notre époque passe son temps à perdre l’une de ces deux dimensions de la vie religieuse. Tantôt on souligne exclusivement la dimension verticale : Dieu et moi, et on en vient à oublier les frères. Tantôt, par réaction, on souligne la dimension horizontale : les frères et moi, et on en vient à oublier Dieu. Or la véritable dimension de l’Église, c’est Dieu et nous.

Dans une conférence qu’il a faite un jour à Marseille, Mgr Antoine Bloom comparait l’homme de prières à un chien de berger tapi aux pieds de son maître, les yeux fixés sur lui, les oreilles tendues vers lui, prêt à écouter son sifflement. Et aussitôt qu’il l’entend, il bondit pour accomplir son devoir, faire ce que le berger veut qu’il fasse. Pendant tout ce temps, le chien remue la queue parce qu’il est joyeux ! Ainsi doit être l’homme de prière. Un saint triste est un triste saint et un homme de prière triste est un homme qui prie mal ! Quand on prend contact avec la vraie vie, avec la Source de la vie, on est joyeux.

Face à la Trinité.

Ce contact, qui est personnel, se manifeste notamment dans la relation avec les icônes. Sur ses icônes, le Christ est toujours représenté de face, jamais de profil. Il nous regarde. Lorsque nous prions devant l’icône, c’est pour sentir le regard du Seigneur posé sur nous, pour que s’établisse un lien personnel – de personne à personne – entre le Seigneur qui nous appelle et nous qui répondons. C’est en priant devant l’icône – face-à-Face – que le chrétien, décidé à le chercher, découvre le lien personnel au Christ qui l’aime et qui l’appelle. Ce lien unique et irremplaçable entre le Christ et son disciple n’est pas un lien seulement entre l’homme et le Fils, mais aussi – à travers le Fils – entre l’homme et le Père, entre l’homme et le Saint-Esprit.

En effet, la prière chrétienne a toujours été essentiellement trinitaire. C’est magnifiquement illustré par l’icône de Roublev, qui représente les trois anges venus annoncer à Abraham la naissance d’Isaac, conformément au récit du livre de la Genèse. La Tradition y a toujours vu une préfiguration de la Divine Trinité. Les trois personnages représentés ont le même visage, car ils ne sont qu’un seul être. Ils sont d’ailleurs inscrits dans un cercle qui figure à la perfection le mouvement de vie trinitaire à l’intérieur de l’unique Divinité : l’ange représentant l’Esprit est penché vers le Père, tandis que le Père regarde vers le Fils pour faire reposer l’Esprit saint sur lui.

Lorsque le chrétien prie, il faut qu’il se mette face à chacune de ces trois Personnes. C’est pourquoi, dans la tradition orthodoxe, le petit enfant sur les genoux de sa mère apprend à dire la prière du Trisagion : " Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous " issue du chant entendu par Isaïe dans sa vision en l’an 740 avant J.-C. : " Saint, Saint, Saint, le Seigneur Sabaoth " (Is 6, 3). Saint Dieu, car Dieu est Saint. Saint Fort, car Isaïe appelle le Fils " le Fort ". Saint Immortel, car l’Esprit saint donne la vie. Cette prière est dite trois fois : une fois au Père, une fois au Fils et une fois au Saint-Esprit, mais en même temps à chaque fois aux trois Personnes ensemble, parce qu’elles sont une. Nous sommes là en présence du mystère de la Trinité, mystère radicalement et foncièrement au-delà de tout ce que la raison humaine peut concevoir ou imaginer.

Celui qui a dit à Moïse : " Je suis Celui qui est ", Celui qui est radicalement différent de tout ce que, en tant que créatures, nous pouvons voir ou percevoir, s’est révélé à nous comme Trinité lors du baptême du Christ dans le Jourdain : la voix du Père s’est fait entendre en le nommant " Fils bien-aimé ", et l’Esprit, sous forme de colombe, a confirmé la vérité de cette parole (voir Mt 3, 16). Cette contemplation de Dieu en trois Personnes est l’a-b-c de la prière chrétienne. C’est la découverte émerveillée que l’enfant fait du mystère divin, quand il comprend que le Dieu inaccessible, inconnaissable et au-delà de tout, est foncièrement différent des individus créés qui ne savent pas communiquer entre eux. Il n’est pas trois individus, mais trois Personnes communiquant totalement entre elles, dans l’unité totale de l’amour du Dieu unique. Ce face-à-Face avec ce Dieu inconnu et inaccessible qu’aucun homme n’a jamais vu, est le début de la prière ; car Dieu est lumière et personne n’a jamais vu la lumière.

Nécessaire ascèse.

La lumière se reflète sur un mur blanc, nous la voyons sur le visage de l’homme ou un vêtement, dans le ciel et sur les nuages, mais nous ne la voyons jamais elle-même ; elle est toujours au-delà de l’objet éclairé. Il en va de même de Dieu : il est toujours au-delà. Le problème, c’est que, dans notre bêtise humaine, nous ne cherchons jamais à aller au-delà, nous voulons toujours solidifier Dieu, l’objectiver pour mieux le posséder et l’idolâtrer. Un peu comme ce curé qui, ayant dans son église un magnifique vitrail, fit construire un mur pour mieux le protéger contre les tempêtes. La lumière dès lors ne pouvait plus passer à travers, et le vitrail ne s’illumina plus. Il n’y avait plus qu’une idole !

C’est ce qui se passe habituellement avec nous : nous adorons la créature au lieu du Créateur qui est toujours au-delà, derrière les choses et les êtres. C’est pourquoi la prière exige le silence, le vide. Pour prier, il faut déblayer l’horizon de tout ce qui l’obscurcit pour toujours aller au-delà, vers le mystère de Dieu, vers ce Dieu qui est un et trois, Dieu Unique et Trinité.

Pour nous ouvrir un peu à la lumière et y accéder, nous devons d’abord nettoyer en nous toutes les scories, éliminer toutes les opacités qui rendent la prière impossible. Cette pratique nécessaire, qui n’est guère à la mode, est ce que nous appelons l’ascèse, qui vient d’un mot grec signifiant " exercice ". Les acrobates que nous admirons à la télévision passent des heures, des semaines et des mois, voire des années pour arriver à accomplir leurs exploits. Si chacun de nous consacrait à la recherche de Dieu et à l’ascèse le dixième du temps que l’acrobate consacre à son trapèze, il y a longtemps que nous serions des saints ! Car nous ne pouvons pas être à la fois absorbés par une foule d’appétits qui nous vident, nous bloquent, nous hypnotisent, et en même temps avoir soif de Dieu et prétendre recevoir son rayonnement. Il faut savoir choisir entre le Créateur et la créature, entre Dieu et Mammon, entre Dieu et l’argent, entre Dieu et l’érotisme, entre Dieu et le plaisir égoïste. On ne peut pas à la fois vivre pour les choses et vivre pour Dieu. Il faut savoir au moins un peu mourir à l’égoïsme qui nous appauvrit et nous corrompt. Une citerne bien alimentée mais mal drainée voit son eau stagner et pourrir. De même, l’homme égoïste et jouisseur, qui cherche tout le temps à posséder et à sentir, se prive du courant d’eau fraîche, il pourrit et il meurt. En revanche, dès que l’écoulement est rétabli et que le robinet est ouvert, il se crée un appel d’eau : de l’eau fraîche va traverser la citerne et ce sera une eau vivante.

Il faut donc prier et un peu d’ascèse. Car prier, c’est se mettre en contact avec le courant de vie. Et l’ascèse, c’est mourir un peu à nos appétits qui nous dominent, crucifier le vieil homme en cherchant à participer aux mystères de la Croix.

Se mettre entre le mal et la victime.

Cela dit, il ne s’agit pas seulement de faire mourir en nous tout ce qui est obscur ou source d’obscurité. Il faut aussi intercéder, c’est-à-dire, au sens étymologique, se " placer entre " : entre le mal et la victime. On parle beaucoup, de nos jours, d’actions politiques, en pensant qu’elles vont changer le monde. Or, l’action politique du chrétien consiste essentiellement à se mettre – les bras en croix – entre celui qui fait le mal et la victime, comme l’a fait le Maître qui a reçu avec amour les coups des bourreaux. Etre chrétien, c’est accepter la Croix du Christ. Et accepter la Croix du Christ, ce n’est pas mettre une croix sur sa poitrine et prendre une épée dans sa main droite pour aller assassiner les musulmans en Terre Sainte. La croisade est exactement le contraire de la Croix ! Or, marqué peut-être inconsciemment par l’esprit des croisades, le chrétien a tendance à croire qu’il doit combattre les méchants avec le bras de César et des armes séculières, au lieu de se mettre derrière la Croix du Christ et se placer devant les victimes du mal, pour souffrir avec elles, en aimant.

Nous avons ainsi, selon nos humbles possibilités, à partager la Croix, sous son double aspect d’ascèse et d’immolation. Un exemple précis peut illustrer cela : ayant appris qu’on allait expulser des Algériens d’un bidonville sans les reloger, donc les jeter simplement à la rue, le pasteur Berthier Perrégaux, de la Cimade à Marseille, s’est couché à l’entrée du bidonville quand les CRS sont arrivés. Il a fallu qu’ils le prennent à bras-le-corps et qu’ils le portent au poste de police pour pouvoir faire évacuer les lieux. Ce que ce pasteur a fait est à la fois une action et une prière, car il s’est mis dans la position du Crucifié entre la victime et le bourreau. Il a bien sûr été expulsé, lui aussi : on ne brave pas impunément la force publique qui n’aime pas rencontrer, sur son chemin, un corps de pasteur ou de prêtre ! Mais c’est dans ce sens-là que nous avons le droit et le devoir de parler de la Croix? Nous avons là une action politique au sens chrétien du terme : non pas un acte de politique partisane, mais un acte d’amour où l’on se place au premier rang, du coté des victimes.

Chacun d’entre nous, dans sa vie professionnelle, familiale ou sociale, peut adopter ce genre d’attitude qui permet au courant de vie de passer. Ce n’est que lorsque le vieil homme possessif et égoïste commence à mourir qu’apparaît l’homme nouveau qui, progressivement, reçoit la vie du Ressuscité. Il n’y a pas de joie de la résurrection sans croix. Si nous avons perdu la joie de la Résurrection, c’est souvent parce que nous avons perdu le sens de la Croix et, finalement, celui de notre baptême. N’oublions pas que le baptême nous unit à la mort et à la résurrection du Christ. C’est pour cela que les orthodoxes baptisent toujours par immersion ; le baptistère symbolise la tombe du Christ. Comme nous le dit saint Paul, nous devons être ensevelis avec le Christ pour ressusciter avec lui (voir Rm 6, 4). Assumer notre baptême, c’est donc vivre sans cesse le mystère de notre mort au péché, de notre mort à l’égoïsme et au désir de posséder, pour vivre non plus de la vie du " moi ", mais de celle du Vivant, du Ressuscité. Afin d’arriver à dire comme saint Paul : " Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi " (Ga 2, 20). Toute la morale chrétienne est contenue dans cette phrase qui traduit à la fois la prière et la morale. Une morale bien loin du moralisme et des principes moraux.

Sacrement et prière de Jésus.

Un autre lieu de la prière, c’est bien sûr le sacrement.- Je n’aime pas trop ce terme, car tous les mots qui se finissent en " ment " font penser à des choses. Les orthodoxes d’ailleurs préfèrent parler de " mystère ", car le sacrement est le lieu mystérieux de notre rencontre avec le Christ et le Saint-Esprit. Ce n’est pas quelque chose que l’on reçoit, mais Quelqu’un que l’on rencontre. Le sacrement est le foyer d’où rayonne toute la vie chrétienne, le foyer lumineux qui déborde sur toute la vie quotidienne.

Si écouter la Parole de Dieu nous mène à rencontrer Celui qui nous parle, inversement rencontrer dans les sacrements Celui qui nous parle nous amène à l’écouter. Car le Christ que nous rencontrons dans le sacrement n’est pas muet. La Parole écoutée et le pain reçu sont le même Verbe de Dieu qui est le centre de toute vie de prière et de toute vie chrétienne. C’est la rencontre de l’homme avec le feu divin, pour parler comme les Pères ; le moment où le charbon est plongé dans le feu et devient un charbon ardent ; le moment où le fer que nous sommes est plongé dans le feu et devient un fer rouge. Tel est le sacrement : l’homme de chair placé dans le feu divin du Saint-Esprit et embrasé par lui.

Il ne faut pas chercher là quelque chose à ressentir, contrairement à notre époque qui, même dans le domaine spirituel, est malade de sensation. De même qu’écouter la Parole de Dieu n’est pas seulement un acte intellectuel de compréhension, mais un lien personnel avec son Créateur, de même le sacrement n’est pas un lien affectif ou émotionnel appartenant au domaine du paraître, mais une expérience intérieure dans le domaine de l’être. Si les sensations et les perceptions sont de l’ordre du paraître – les yeux du corps nous font percevoir ce qui paraît, des phénomènes – la foi est du ressort des yeux de l’âme qui nous mettent en communication avec l’être.

Dans le sacrement se réalise la parole du Seigneur : " Demeurez en moi comme je demeure en vous : vous en moi et moi en vous " (Jn 15, 4). Ce que nous recherchons dans les sacrements n’est rien d’autre : demeurer en lui et lui en nous. Nous avons là le centre de la vie et de la prière de tout chrétien.

Cette présence reçue dans les sacrements, il faut bien évidemment la garder, la chérir. C’est le rôle et le but de la prière de Jésus, la prière des moines orthodoxes pratiquée aussi par les fidèles : " Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. " Par cette répétition incessante du nom de jésus – dans la rue, les transports publics, voire pour certains même dans le sommeil – nous pouvons conserver le Christ présent en nous, dans notre cœur. La prière et la vie ne font plus qu’un, dans une continuité. À une fidèle qui se plaignait un jour de ne pas savoir prier, un évêque orthodoxe a répondu : " Eh bien, tricotez ! Asseyez-vous devant l’icône du Christ et tricotez. " Elle a ainsi appris à prier, simplement en se mettant en présence du Seigneur, en retrouvant une certaine intimité avec lui, d’une façon tout à fait naturelle. Si on aime vraiment le Seigneur, on fait tout en sa présence.

La prière de Jésus nous permet donc de veiller à ne pas être dispersés et désintégrés par les choses extérieures, à garder l’attention du cœur centrée sur le Seigneur dans toutes nos activités. Une lumière va alors briller au centre de notre vie quotidienne, tout le temps, transformant toute notre manière de vivre. Dès lors, même les afflictions vont devenir une occasion de rendre grâce, de glorifier Dieu, comme le faisait Job malgré sa femme qui l’exhortait à maudire Dieu.

Transfigurer la souffrance.

À cet égard, il y a trois mois, une famille entière – le père, la mère et les deux enfants – ont été tués dans un accident de la route. Lors des funérailles, la vieille grand-mère – qui venait de perdre d’un coup son fils, sa belle-fille et ses deux petits-enfants passait d’un cercueil à l’autre en disant la même phrase que Job, préfiguration du Christ : " Gloire à toi, Dieu, gloire à toi. " Elle savait bien que la mort ne vient pas de Dieu, mais du Malin ; elle savait aussi que le Fils de Dieu a vaincu la mort, qu’il donne la vie et ressuscite les morts.

C’est ainsi qu’il faut tenter de découvrir dans l’affliction une occasion d’aimer Dieu davantage, découvrir aussi que c’est lui qui délivre du mal, triomphe de la mort et du Malin. L’affliction, qui est toujours une épreuve, est comme une échelle placée contre notre fenêtre : nous pouvons l’utiliser pour descendre ou en profiter pour monter à l’étage au-dessus. Le chrétien est celui qui, dans l’affliction, sait se servir de l’épreuve pour s’élever, se rapprocher de Dieu et lui montrer qu’il l’aime vraiment et qu’il sait prier.

Mais c’est aussi en présence de l’ennemi, de celui qui, dans la jungle du monde moderne, cherche à nous faire du mal, à prendre notre place ou à nous humilier, que nous pouvons vraiment bien prier. Car c’est en priant pour lui que nous avons prise sur Dieu. En priant pour celui qui nous fait du mal, nous accomplissons une action réellement positive, parce que nous aidons le Christ à le sauver et nous sommes vraiment unis au Christ crucifié et ressuscité. Est-ce trop demander ? Mais le Christ ne nous a-t-il pas dit " Soyez parfaits comme votre Père est parfait " (Mt 5, 48) ? Dans son épître, saint Jean ne nous dit-il pas : " Soyez semblables à Dieu " (1 Jn 3, 2) ? Le mot " semblable "a la même étymologie que le mot " ressemblance ". Or, nous avons été créés à l’image et à la ressemblance du Christ ; le but de notre vie est de ressembler de plus en plus à Dieu, de participer, par la lumière du Saint-Esprit, à la vie même des trois Personnes de la Trinité.

Dieu s’est fait homme pour que l’homme monte jusqu’à Dieu. Le Fils de l’homme s’est assis à la droite du trône de Dieu et la nature humaine a été exaltée jusqu’à Dieu, dans une dynamique que saint Athanase appelle la déification (théosis). Nous sommes faits pour Dieu, pour entrer dans la vie de la Trinité. N’ayons pas peur de viser trop haut, car c’est Dieu lui-même qui est descendu jusqu’à nous, en prenant la forme d’un esclave, pour nous faire monter jusqu’à lui. Le but de notre prière, le but de toute notre vie, ce qui lui donne finalement son sens, c’est d’aller progressivement vers cette vie trinitaire pour laquelle nous sommes faits et dans laquelle nous trouverons finalement notre raison d’être de vivre, et de nous épanouir divinement pour toujours.

Source:

Extrait de Cyrille Argenti, 
N’aie pas peur, Cerf/Le Sel de la Terre, 2002.

 

Nomination de deux exarques du Patriarcat œcuménique à Kiev

Communiqué officiel :

« Dans le cadre des préparatifs de l’octroi de l’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine, le Patriarcat œcuménique a désigné comme exarques à Kiev Son Excellence Mgr Daniel de Pamphilon des États-Unis et son Excellence Mgr Hilarion d’Edmonton du Canada, tous deux servant les fidèles orthodoxes ukrainiens dans leurs pays respectifs dans le cadre du Patriarcat œcuménique.

Au Patriarcat œcuménique, le 7 septembre 2018, du secrétariat général du saint et du sacré Synode »

Source

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Esprit Saint et Prière (Prière de St Isaac le Syrien)

Seigneur,
quand Votre Esprit Saint
vient habiter dans un homme,
cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans 
cesse.

Qu'il dorme, qu'il Veille,
dans son cœur la prière est toujours à l'œuvr
e.

Qu'il mange, qu'il boive,
qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son cœu
r.

La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue.

Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée.

Car le silence d'un homme qui est devenu libre
est en lui-même déjà prièr
e.

Ses pensées sont inspirées par Vous, mon Dieu.

Le moindre mouvement de son cœur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète, chante pour Vous l'Invisible.

(St Isaac le Syrien)

PRIÈRE DU SILENCE

La prière est avant tout une rencontre personnelle avec Dieu. Peut-être en certaines occasions serons-nous conscients de la présence de Dieu, d’une façon souvent assez floue, mais il est des moments où nous ne pouvons nous situer devant lui que par un acte de foi, sans que sa présence nous soit d’aucune façon sensible. Ce n’est pas le degré de conscience que nous avons de sa présence qui compte, qui rend possible et féconde cette rencontre ; il y faut d’autres conditions, dont la plus fondamentale est que la personne qui prie soit vraie. Dans la vie sociale, notre personnalité présente des facettes diverses. La même personne apparaît telle dans tel cadre et tout à fait différente dans tel autre, autoritaire quand elle est en situation d’avoir à diriger, soumise dans sa vie conjugale, et différente encore au milieu d’amis. Tout être est complexe, mais aucune de ces personnalités fausses, ou partiellement fausses et partiellement vraies, n’est notre être véritable, celui qui est capable de se tenir en notre nom devant Dieu. Cela affaiblit notre prière, crée en nous un cœur, un esprit, une volonté divisés. Comme le dit Polonius dans Hamlet : " Sois vrai envers toi-même, et il s’ensuivra, comme la nuit suit le jour, que tu ne pourras être faux envers quiconque. "

Découvrir ce qu’on est réellement, au milieu et au-delà de ces fausses personnalités, n’est pas tâche aisée. Nous avons si peu l’habitude d’être nous-mêmes en un sens véritable et profond qu’il nous semble quasi impossible de savoir par où commencer notre quête. Nous savons tous qu’il est des moments où nous nous approchons de cet être vrai ; nous devrions repérer et analyser soigneusement ces moments afin de découvrir de façon approximative ce que nous sommes réellement. Ce qui rend en général si difficile la découverte de la vérité sur nous-mêmes, c’est notre vanité ainsi que la façon dont elle détermine notre comportement. La vanité consiste à tirer gloire de choses dénuées de valeur, et à faire dépendre le jugement que nous portons sur nous-mêmes – et donc toute notre attitude envers la vie – de l’opinion de gens qui n’ont aucun titre à peser ainsi sur nous ; c’est un état de dépendance vis-à-vis des réactions d’autrui à notre propre personnalité. […]

L’humiliation est l’une des voies par lesquelles nous pouvons désapprendre la vanité, mais si elle n’est pas acceptée de bon gré, l’humiliation peut au contraire, en avivant notre amour-propre, nous rendre plus dépendants encore de l’opinion des autres. Ce que disent saint Jean Climaque et saint Isaac de Syrie sur la vanité semble contradictoire : pour l’un, la seule façon d’échapper à la vanité est la fierté, la confiance en soi ; pour l’autre, la seule voie passe par l’humilité. Tous deux expriment leur opinion dans un contexte donné, et non comme une vérité absolue, mais cela nous permet de voir ce que les deux extrêmes ont en commun, à savoir que, fiers ou humbles, on ne se soucie pas des opinions humaines ; dans les deux cas, le jugement des hommes est récusé. […]

L’autre remède est l’humilité. Fondamentalement, l’humilité est l’attitude de celui qui se situe en permanence sous le regard de Dieu, comme une terre offerte. Le mot humilité vient du latin humus, terre fertile. Le terreau est là, on ne le remarque pas, il va de soi, toujours présent, destiné à être foulé. Il est silencieux, caché, sombre et pourtant toujours prêt à recevoir la semence, prêt à lui donner substance et vie. Plus il est bas, plus il est fécond, car il ne devient réellement fertile que lorsqu’il reçoit toutes les scories du monde. Il est si bas que nul ne peut le souiller, l’abaisser, l’humilier : il a accepté la dernière place et ne peut descendre plus bas. Dans cette position, rien ne peut troubler la sérénité de l’âme, sa paix et sa joie.

Il est des moments où nous sommes soustraits à toute dépendance vis-à-vis des réactions d’autrui ; ce sont ceux de la profonde douleur ou de la joie délirante. Quand le roi David dansa devant l’arche (2 Sm 6, 14), bien des gens, dont Mikal, la fille de Saül, pensèrent que le roi se comportait vraiment de façon indécente. Sans doute sourirent-ils ou se détournèrent-ils, embarrassés. Mais il était trop plein de joie pour le remarquer. Il en va de même avec la douleur ; quand elle est authentique et profonde, la personne devient vraie ; elle oublie les poses et les attitudes, et cet aspect de la souffrance, la nôtre ou celle d’autrui, est précieux.

La difficulté, c’est que lorsque nous sommes véritablement nous-mêmes dans la joie ou la douleur, notre humeur et notre situation ne nous permettent pas de nous observer, de prêter attention aux traits de notre personnalité qui se manifestent alors ; mais il est un moment où, suffisamment engagés encore dans notre sentiment profond pour être vrais, nous sommes pourtant suffisamment dégagés déjà de l’extase de la joie ou de la douleur pour être frappés par le contraste entre ce que nous sommes à ce moment-là et ce que nous sommes d’habitude ; alors, ce qui est en nous profondeur et superficialité nous apparaît clairement. Si nous sommes attentifs, si nous ne passons pas, indifférents, d’un état d’esprit à un autre, omettant de saisir ce qui se produit en nous, nous pouvons apprendre progressivement à retenir ces traits caractéristiques de la réalité qui nous sont apparus durant un instant.

Beaucoup d’auteurs spirituels disent que nous devons chercher à découvrir le Christ en nous. Le Christ est homme parfait, totalement vrai, et nous pouvons découvrir ce qu’il y a de vrai en nous en découvrant ce en quoi nous lui ressemblons. Il est des passages de l’Évangile contre lesquels nous nous révoltons et d’autres au contact desquels notre cœur brûle en nous (Lc 24, 32). Si nous recherchons les passages qui provoquent en nous la révolte, comme ceux que de tout notre cœur nous croyons vrais, nous aurons déjà découvert les deux extrêmes en nous, en bref l’anti-Christ et le Christ en nous. Nous devons avoir conscience des deux types de passages et nous concentrer sur ceux qui sont proches de notre cœur, car nous pouvons affirmer avec sûreté qu’ils marquent au moins un point sur lequel le Christ et nous sommes apparentés, un point sur lequel un homme est déjà – certainement pas pleinement, mais au moins de façon naissante – un homme vrai, une image du Christ. Mais il ne suffit pas d’être affectivement touché, de donner un plein accord intellectuel à tel ou tel passage de l’Évangile ; les paroles du Christ doivent devenir vivantes en nous. […]

Une personne devenue réellement " vraie " peut se tenir devant Dieu et offrir sa prière avec une attention absolue, l’intelligence, le cœur et la volonté unifiés dans un corps qui répond totalement aux injonctions de l’âme. Mais avant d’avoir atteint une telle perfection, nous pouvons cependant nous tenir en présence de Dieu, conscients de n’être qu’en partie vrais, et lui apporter tout ce que nous pouvons, mais dans le repentir, en confessant que nous manquons encore de vérité et que nous sommes donc incapables d’unité. À aucun moment de notre vie, que nous soyons totalement divisés ou en voie d’unification, nous ne sommes privés de la possibilité de nous tenir devant Dieu. À défaut de cette unité complète qui donne force et puissance à notre prière, nous pouvons nous présenter dans notre faiblesse, conscients de celle-ci et prêts à en supporter les conséquences.

Ambroise d’Optina, l’un des derniers starets russes, disait un jour que deux catégories d’hommes seraient sauvés : ceux qui pèchent et qui sont assez forts pour se repentir, et ceux qui sont trop faibles même pour se repentir vraiment, mais qui sont prêts, patiemment, humblement et avec joie, à porter tout le poids des conséquences de leurs péchés ; dans leur humilité, ils sont agréables à Dieu. […]

Nous ne devons pas venir vers Dieu en vue d’éprouver des émotions diverses, ni pour connaître une quelconque expérience mystique. Nous ne devons nous approcher de lui qu’afin de nous trouver en sa présence, et s’il choisit de nous la rendre sensible, qu’il en soit loué, mais s’il choisit de nous faire expérimenter son absence, qu’il en soit à nouveau loué, car, ainsi que nous l’avons vu, il est libre de s’approcher de nous ou pas. Il est aussi libre que nous le sommes. Pourtant, lorsque nous ne recherchons pas la présence de Dieu, c’est que nous sommes préoccupés par d’autres choses qui nous attirent plus que lui ; alors que lui, s’il ne manifeste pas sa présence, c’est parce que nous avons quelque chose à apprendre sur lui, et sur nous-mêmes. Mais l’absence de Dieu que nous pouvons percevoir dans notre prière, le sentiment qu’il n’est pas là, est aussi un élément – et un élément important – de la relation.

Notre sentiment de l’absence de Dieu peut être le fait de sa volonté ; il peut vouloir que nous le désirions, et que nous apprenions combien sa présence est précieuse, en nous faisant faire l’expérience de ce que signifie la solitude absolue. Mais notre expérience de l’absence de Dieu est souvent déterminée par le fait que nous refusons la chance de prendre conscience de sa présence. Une femme qui avait fait usage de la Prière à Jésus pendant quatorze ans se plaignait de n’avoir jamais éprouvé le sentiment de la présence de Dieu. Mais quand on lui eut fait remarquer qu’elle parlait tout le temps, elle accepta de se tenir en silence pendant quelques jours. Et elle prit alors conscience que Dieu était là, que le silence qui l’entourait n’était pas le vide, l’absence de bruit et d’agitation, mais que ce silence était peuplé, que ce n’était pas quelque chose de négatif, mais de positif, une présence, la présence de Dieu qui se faisait connaître à elle en créant le même silence en elle. Et elle découvrit ainsi que la prière renaissait tout naturellement, mais ce n’était plus cette sorte de bruit discursif qui avait empêché jusque-là Dieu de se faire connaître.

Si nous étions humbles ou seulement raisonnables, nous ne nous imaginerions pas que, simplement parce que nous avons décidé de prier, nous allons connaître du premier coup l’expérience de saint Jean de la Croix, de sainte Thérèse ou de saint Séraphin de Sarov. Toutefois, ce que nous désirons ce n’est pas toujours avoir l’expérience des saints, mais retrouver telle expérience que nous-mêmes avons précédemment connue ; pourtant cette nostalgie du passé peut nous empêcher de saisir ce qui se présenterait aujourd’hui très normalement sur notre chemin. Tout ce que nous avons pu éprouver appartient au passé, tout cela est lié à ce que nous étions hier, non à ce que nous sommes aujourd’hui. Nous ne prions pas en vue de provoquer je ne sais quelle délicieuse expérience, mais pour rencontrer Dieu, quelles que puissent en être les conséquences, ou pour lui remettre ce que nous avons à lui apporter, et le laisser en user comme bon lui semblera.

Rappelons-nous aussi que nous devons toujours nous approcher de Dieu en sachant que nous ne le connaissons pas. Celui vers qui nous devons nous tourner est le Dieu secret, mystérieux, qui se révèle comme il l’entend ; chaque fois que nous venons en sa présence, nous nous trouvons devant un Dieu que nous ne connaissons pas encore. Nous devons être ouverts à toute manifestation de sa personne et de sa présence.

Peut-être avons-nous appris beaucoup sur Dieu par notre propre expérience, l’expérience des autres, les écrits des saints, l’enseignement de l’Église, le témoignage de l’Écriture ; peut-être savons-nous qu’il est bon, humble, que c’est un feu dévorant, qu’il est notre juge, notre sauveur, et beaucoup d’autres choses encore, mais nous devons nous rappeler qu’à tout moment il peut se révéler tel que nous ne l’avons jamais envisagé, pas même dans ces catégories très générales. Nous devons nous situer devant lui avec révérence et être prêts à rencontrer qui nous rencontrerons, qu’il s’agisse du Dieu qui nous est déjà familier ou d’un Dieu que nous sommes incapables de reconnaître. Peut-être nous fera-t-il pressentir qui il est, mais cela pourrait être tout à fait différent de ce que nous attendions. Nous espérons rencontrer un Jésus doux, compatissant, aimant, et nous rencontrerons un Dieu qui juge et condamne, et qui refuse que nous nous approchions de lui dans l’état où nous sommes. Ou bien alors nous venons repentants, nous attendant à être repoussés, et nous trouvons la compassion. À toutes les étapes de notre croissance, Dieu nous est à la fois connu et inconnu. Il se révèle lui-même, et c’est dans cette mesure que nous le connaissons, mais nous ne le connaîtrons jamais complètement, il y aura toujours le mystère divin, un noyau de mystère que nous ne pourrons jamais pénétrer. […]

Saint Athanase disait que la montée de l’homme vers la déification commence au moment même où il est créé. Dès cet instant, Dieu nous donne la grâce incréée qui rend possible l’union avec lui. Du point de vue orthodoxe, il n’y a pas d’" homme naturel " auquel la grâce serait surajoutée. La première parole de Dieu qui nous tira du néant fut notre premier pas vers l’accomplissement de notre vocation, qui est que Dieu soit tout en tous et que nous soyons en lui comme il est en nous.

Il faut nous attendre à découvrir que le dernier pas de notre relation avec Dieu est un acte de pure adoration, face à un mystère dans lequel nous ne pouvons pénétrer. Nous grandissons dans la connaissance de Dieu année après année jusqu’à la fin de notre vie et nous continuerons de le faire durant toute l’éternité, sans jamais arriver à ce point où nous pourrions dire que nous connaissons enfin tout ce qui est connaissable de Dieu. Ce processus de découverte graduelle de Dieu nous conduit à nous situer à tout moment en ayant derrière nous notre expérience passée et devant nous le mystère du Dieu connaissable et encore inconnu. Le peu que nous savons de Dieu nous rend difficile d’en apprendre davantage, car le plus ne peut être simplement ajouté au peu, étant donné que chaque rencontre apporte un changement de perspective tel que ce que nous connaissions avant devient presque faux à la lumière de ce que nous savons après.

Ceci est vrai de toute connaissance que nous acquérons ; chaque jour nous apprend quelque chose dans le domaine scientifique ou littéraire, mais le savoir que nous avons acquis ne prend un sens que parce qu’il nous conduit jusqu’à la frontière au-delà de laquelle il reste encore quelque chose à découvrir. Si nous nous arrêtons pour répéter ce que nous savons déjà, nous perdons notre temps. La première chose à faire, si nous voulons rencontrer le vrai Dieu dans la prière, est ainsi de nous persuader que toute la connaissance précédemment acquise nous a amenés à nous tenir devant lui. Tout cela est précieux et utile, mais si nous n’allons pas au-delà, notre connaissance devient évanescente, fantomatique, elle n’a plus de vie réelle ; il s’agit d’un souvenir, et l’on ne vit pas de souvenirs.

Dans nos relations avec autrui, inévitablement, nous ne tournons qu’une seule facette de notre personnalité vers une facette de la personnalité de l’autre ; cela peut être bon lorsque c’est un moyen d’établir le contact, mais cela devient mauvais si nous en profitons pour exploiter les faiblesses de l’autre. À Dieu aussi nous présentons la facette qui est la plus proche de lui, le côté de la fidélité ou de l’amour. Mais nous devons être conscients du fait que ce n’est jamais une facette de Dieu que nous rencontrons mais Dieu tout entier.

Quand nous prions, nous espérons que Dieu sera là comme quelqu’un d’effectivement présent, et que notre prière sera, sinon un dialogue, du moins un discours adressé à quelqu’un qui nous écoute. Nous avons peur de n’éprouver nulle présence, et d’avoir l’impression de parler dans le vide, personne n’étant là pour nous écouter, pour répondre, pour s’intéresser à ce que nous disons. Mais ce serait une impression purement subjective ; si nous comparons notre expérience de la prière avec nos contacts humains les plus quotidiens, nous savons bien que quelqu’un peut écouter très attentivement ce que nous disons, et que nous pouvons pourtant avoir le sentiment de parler en pure perte. Notre prière atteint toujours Dieu, mais il ne lui est pas toujours répondu par un sentiment de joie ou de paix.

Extrait d’Antoine Bloom, 
Prière vivante, Cerf (FV 185), 1981.

http://www.pagesorthodoxes.net

 

POUR ENTRER DANS « LA PRIÈRE DU CŒUR » (Métropolite Jonas)

POUR ENTRER DANS « LA PRIERE DU CŒUR »

Asseyez-vous et recueillez-vous, et rappelez-vous que Dieu est présent.

Dites les prières du Trisaghion [Saint Dieu…] si vous le souhaitez.

Respirez lentement et profondément à quelques reprises, et suivez votre souffle au centre de votre poitrine.

Commencez à dire la prière de Jésus tranquillement, lentement, jusqu'à ce que vous ayez la sensation de la Présence de Dieu.

Ensuite, laissez faire la Prière de Jésus, et entrez dans le silence.

Des pensées viendront, mais laissez-les tout simplement passer.

Ne les laissez pas attirer votre attention. Mais si elles le font, rejetez-les doucement et reportez votre attention sur la Présence de Dieu, peut-être à l'aide de la prière de Jésus pour rétablir votre intention de prier.

Allez plus loin en vous-même, sous les pensées, dans le plus profond silence et la conscience de la Présence, et restez-y simplement.

La période de prière doit commencer avec quelques minutes, et peut être entièrement occupée d'abord avec la Prière de Jésus.

Finalement, sur une période de plusieurs semaines ou plusieurs mois, alors que vous commencez à maîtriser la garde de votre attention concentrée et à rejeter les pensées, laissez-la se poursuivre jusqu’ à vingt ou trente minutes.

Deux périodes de prière, au début de la matinée et tôt en soirée sont une excellente discipline.

 

Métropolite Jonas, Eglise Orthodoxe d’Amérique

Traduction Claude Lopez-Ginisty

source : http://orthodoxologie.blogspot.com/

LA PRIÈRE DU CŒUR,PEUT-ON LA DIRE EN COMMUNAUTE ?
PEUT-ON DIRE LA PRIÈRE DU CŒUR EN GROUPE ?
Monastère MaldonePrière solitaire –

La prière du Nom, prière de Jésus, prière du Cœur, suivant les diverses dénominations, est celle des ermites.

Quelquefois ceux-ci disent cette prière sur le chapelet avec leur disciple.

Pendant que l’un dit à haute voix la Prière, l’autre est prosterné, ou assis, ou agenouillé, dans une intériorisation maximale de la prière.

Ensuite, on alterne, celui qui la disait à haute voix devient silencieux et l’autre prend le relais, le temps d’un chapelet, par exemple.

C’est une prière liée au retrait, au silence, à la solitude volontaire – une prière non liturgique.

Prière communautaire

À partir de l’expérience de la Prière dite dans l’ermitage par l’Ancien et ses disciples, a pu se développer celle qui consiste à dire le chapelet en un groupe plus important.

L’exemple le plus connu est celui du monastère Saint-Jean-le-Précurseur en Angleterre :

-le chapelet, dit avec un nombre important de personnes, devient un office communautaire qui remplace bien souvent les offices liturgiques, en tout cas pendant la semaine.

Cette méthode a l’avantage que l’on se passe de livres et de partitions, et qu’on apprend à se rendre mutuellement le service de dire à haute voix les invocations :

-celui qui en est chargé les prononce, non pour lui-même, mais pour les frères. Dans le cas d’une récitation communautaire de la prière du Nom, la formule est rigoureusement « Seigneur Jésus Christ Fils de Dieu aie pitié de nous » et non « de moi, pécheur ».

Formes de la prière

Il faut savoir que, dans le contexte communautaire comme dans la solitude, la formule du Nom de Jésus a donné naissance à d’autres formes de la prière répétitive, celle qu’on adresse à la Mère de Dieu (« très sainte Mère de Dieu, sauve nous – ou sauve-moi, pécheur ! ») et à un saint (« saint Père et Pontife Nicolas, prie Dieu pour nous – ou pour moi pécheur !»).

Elle a donné naissance également au chapelet d’intercession, où l’on prie pour les vivants et les défunts – « Seigneur Jésus Christ notre Dieu (notez la formule différente), aie pitié de tes serviteurs Untel et Untel… ! » ou « très sainte Mère de Dieu, sauve tes serviteurs… »).

Discernement

Dans ces diverses situations, le discernement est important. Plusieurs conditions sont importantes afin de ne pas perdre un temps précieux, de s’égarer ou de tomber dans l’illusion.

Premièrement, il est indispensable d’être membre de l’Église.

En effet, c’est en celle-ci que nous est transmise toute la grâce  du saint Esprit, ainsi que l’expérience vivante des saints Pères.

La prière, même solitaire, même érémitique, est la prière de l’Église. Cela veut dire que l’on confesse ce que l’Église confesse :

-c’est pourquoi le Symbole de foi traditionnel est généralement dit avant de commencer le chapelet.

Ensuite, il est indispensable de se confesser régulièrement afin de révéler et de reconnaître ce qui advient dans le cadre de la prière – pensées, sentiments, etc.

Pour cela, on a vraiment besoin d’un père plus expérimenté avec lequel on a une relation d’obéissance spirituelle.

Ses conseils, ses avertissements, son expérience, sa connaissance de la tradition des saints Pères, sont infiniment utiles.

En paroisse

L’expérience paroissiale de la prière du chapelet existe.

Cela correspond à un véritable office hérité généralement du monastère cité plus haut.

Il peut avoir lieu à la suite d’un office comme celui de vêpres.

On peut le trouver également dans telle ou telle famille de paroissiens, par exemple pendant le grand Carême.

Mais, en tout cas, il ne remplacera pas les offices classiques et il supposera toujours la bénédiction du prêtre responsable et la présence d’une personne expérimentée.

Celle-ci peut intervenir si l’on se trompe dans les mots, si l’on adopte un ton sentimental, dès qu’une déformation affecte la transmission authentique de l’expérience.

(Source: Sagesse Orthodoxe)

 

Dimanche 28 Février 2016, lectionnaire pour le Quatrième dimanche du Grand Carême (De la femme cananéenne), accordé au Calendrier liturgique de l'Eglise Orthodoxe Malankare
"Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire."

"Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire."

 

1. "Adresse-toi plutôt à ton Seigneur Lui-même, frappe à la porte de cette demeure où Il repose avec sa famille, prie, supplie, insiste. Bien différent de cet ami dont il est question dans la parabole, Il se lèvera et te donnera, car Il est tout disposé à donner. Tu frappes sans avoir encore obtenu ? Frappe encore, car Il veut te donner. Et s'Il diffère de te donner ce que tu veux, c’est pour enflammer tes désirs, et pour t’empêcher d’apprécier moins ce que tu aurais obtenu plus tôt"  (Sermon 105).

2. "Oui, Jésus est mieux disposé à nous donner que nous à recevoir ; plus disposé à faire miséricorde que nous ne le sommes à sortir de la misère" (Sermon 105)

3. "La prière qui s’élève dans sa pureté d’un cœur fidèle est comme l’encens qui monte des saints autels. Rien n’est devant Dieu plus agréable que cette odeur : qu’elle soit l’odeur de tous les fidèles" (Commentaire sur le psaume 140).  

4. "La foi est la source de la prière, et si la foi manque, il n’y a plus de prière. Prions donc pour que notre foi ne vienne pas à faiblir. La foi produit la prière, et la prière à son tour obtient l'affermissement de la foi" (Catena Aurea).    

5. "Si nos prières sont parfois non exaucées, c’est que nous demandons aut mali, aut male, aut mala : aut mali, en étant mauvais, et pas assez préparés pour demander ; aut male, nous demandons mal, d’une mauvaise manière, avec peu de foi ou sans persévérance, ou avec peu d’humilité ; aut mala, nous demandons des choses mauvaises, ou qui, pour une raison ou une autre, ne nous conviendront pas" (La Cité de Dieu, 20, 22).    

6. "Il peut paraître étonnant que Celui qui nous exhorte à prier (...) soit Celui-là même qui sait ce qui nous est nécessaire avant que nous le Lui demandions. Alors, pourquoi Dieu fait-Il cela ? Nous pourrions nous en inquiéter, si nous ne comprenions pas que le Seigneur notre Dieu n’attend certes pas que nous Lui apprenions ce que nous voulons, qu’Il ne peut ignorer. Mais Il veut que notre désir s'excite par la prière, afin que nous soyons capables d'accueillir ce qu'Il s'apprête à nous donner. Car ce que Dieu nous réserve est très grand, tandis que nous sommes petits et de pauvre capacité pour le recevoir. Voilà pourquoi il nous a été dit : Dilatez-vous" (Lettre 130, à Proba).
 
7. "Toujours maintenir vivant ce désir continuel de Dieu. Mais les soins et les affaires d’ici-bas attiédissent notre désir, c’est pourquoi  à certaines heures et à certains temps fixés, nous prions aussi Dieu avec des paroles ; par ces paroles, nous nous avertissons nous-mêmes de reprendre nos élans, et nous empêchons que notre esprit soit attiédi et se refroidisse  complètement ; il s’éteindrait même totalement, faute d’être ranimé fréquemment" (Lettre 130 à Proba).    

8. "Que Dieu nous garde de la prière bavarde, mais la prière doit être continue, si la ferveur persévère. Parler beaucoup, c’est traiter dans sa prière d’une chose nécessaire en paroles superflues. Mais prier beaucoup, c’est insister auprès de Celui que nous prions, par un long et pieux désir du cœur. La plupart du temps, on traite mieux celui que nous prions par les gémissements que par les discours, plus par les larmes que par le langage" (Lettre 121 à Proba).  

9. "Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire" (Sermon 43, sur la nature et la grâce).    

10. "Si tu parcours toutes les prières de l’Écriture, tu ne trouveras rien, je crois, qui ne soit contenu dans cette prière du Seigneur et n’y trouve sa conclusion (Notre Père)" (Lettre 130 à  Proba).  


Adapté de l’espagnol par Élisabeth de Lavigne pour "Aleteia"

1. "Adresse-toi plutôt à ton Seigneur Lui-même, frappe à la porte de cette demeure où Il repose avec sa famille, prie, supplie, insiste. Bien différent de cet ami dont il est question dans la parabole, Il se lèvera et te donnera, car Il est tout disposé à donner. Tu frappes sans avoir encore obtenu ? Frappe encore, car Il veut te donner. Et s'Il diffère de te donner ce que tu veux, c’est pour enflammer tes désirs, et pour t’empêcher d’apprécier moins ce que tu aurais obtenu plus tôt"  (Sermon 105).

2. "Oui, Jésus est mieux disposé à nous donner que nous à recevoir ; plus disposé à faire miséricorde que nous ne le sommes à sortir de la misère" (Sermon 105). 

3. "La prière qui s’élève dans sa pureté d’un cœur fidèle est comme l’encens qui monte des saints autels. Rien n’est devant Dieu plus agréable que cette odeur : qu’elle soit l’odeur de tous les fidèles" (Commentaire sur le psaume 140).  

4. "La foi est la source de la prière, et si la foi manque, il n’y a plus de prière. Prions donc pour que notre foi ne vienne pas à faiblir. La foi produit la prière, et la prière à son tour obtient l'affermissement de la foi" (Catena Aurea).    

5. "Si nos prières sont parfois non exaucées, c’est que nous demandons aut mali, aut male, aut mala : aut mali, en étant mauvais, et pas assez préparés pour demander ; aut male, nous demandons mal, d’une mauvaise manière, avec peu de foi ou sans persévérance, ou avec peu d’humilité ; aut mala, nous demandons des choses mauvaises, ou qui, pour une raison ou une autre, ne nous conviendront pas" (La Cité de Dieu, 20, 22).    

6. "Il peut paraître étonnant que Celui qui nous exhorte à prier (...) soit Celui-là même qui sait ce qui nous est nécessaire avant que nous le Lui demandions. Alors, pourquoi Dieu fait-Il cela ? Nous pourrions nous en inquiéter, si nous ne comprenions pas que le Seigneur notre Dieu n’attend certes pas que nous Lui apprenions ce que nous voulons, qu’Il ne peut ignorer. Mais Il veut que notre désir s'excite par la prière, afin que nous soyons capables d'accueillir ce qu'Il s'apprête à nous donner. Car ce que Dieu nous réserve est très grand, tandis que nous sommes petits et de pauvre capacité pour le recevoir. Voilà pourquoi il nous a été dit : Dilatez-vous" (Lettre 130, à Proba).
 
7. "Toujours maintenir vivant ce désir continuel de Dieu. Mais les soins et les affaires d’ici-bas attiédissent notre désir, c’est pourquoi  à certaines heures et à certains temps fixés, nous prions aussi Dieu avec des paroles ; par ces paroles, nous nous avertissons nous-mêmes de reprendre nos élans, et nous empêchons que notre esprit soit attiédi et se refroidisse  complètement ; il s’éteindrait même totalement, faute d’être ranimé fréquemment" (Lettre 130 à Proba).    

8. "Que Dieu nous garde de la prière bavarde, mais la prière doit être continue, si la ferveur persévère. Parler beaucoup, c’est traiter dans sa prière d’une chose nécessaire en paroles superflues. Mais prier beaucoup, c’est insister auprès de Celui que nous prions, par un long et pieux désir du cœur. La plupart du temps, on traite mieux celui que nous prions par les gémissements que par les discours, plus par les larmes que par le langage" (Lettre 121 à Proba).  

9. "Fais ce que tu peux, demande ce que tu ne peux pas, et Dieu t’aidera afin que tu puisses le faire" (Sermon 43, sur la nature et la grâce).    

10. "Si tu parcours toutes les prières de l’Écriture, tu ne trouveras rien, je crois, qui ne soit contenu dans cette prière du Seigneur et n’y trouve sa conclusion (Notre Père)" (Lettre 130 à  Proba).  

Adapté de l’espagnol par Élisabeth de Lavigne
Apprenez d'abord à acquérir la puissance de la prière, et alors vous trouverez la pratique de toutes les vertus très facile. (Le Récit du Pèlerin Russe)

Apprenez d'abord à acquérir la puissance de la prière, et alors vous trouverez la pratique de toutes les vertus très facile. (Le Récit du Pèlerin Russe)

Les miracles se produisent par les prières des petits enfants (St Paissios l'Athonite)

Les miracles se produisent par les prières des petits enfants.

Tout ce qu'ils demandent à Dieu, Il le leur donne parce qu'ils sont candides et Il entend leur prière pure.

 

Je me souviens une fois que nos parents étaient partis aux champs et m'avaient laissé dans la maison avec mes deux jeunes frères et sœurs.

 

Le ciel s'est assombri soudainement et une pluie torrentielle a commencé.

 

«Que vont faire nos parents maintenant , avons-nous dit ? Comment vont-ils rentrer à la maison?»

 

Les deux petits ont commencé à pleurer.

 

«Viens ici, leur ai-je dit, nous allons demander au Christ d'arrêter la pluie.»

 

Nous nous sommes agenouillés tous les trois devant les icônes de la famille et avons prié.

 

En quelques minutes, la pluie s'est arrêtée.

 

(St Paissios l'Athonite)

 

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Les miracles se produisent par les prières des petits enfants (St Paissios l'Athonite)
Prière enflammée de Saint Augustin

 

( Prière conclusive du "De Trinitate" qui, quoiqu'on pense des balbutiements du traité (Égalés par de nombreux autres théologiens d'Orient comme d'Occident naturellement impuissants à traduire en mots humain l’indicible mystère du "Dieu Unique mais non point solitaire") prouve s'il en était besoin,l'amour ardent pour Dieu et qui enflammait l’Évêque d'Hippone, l'humilité qui l'habitait .)

 

De toutes mes forces, celles que tu m’as données,

Je T’ai cherché,

Désirant voir ce que j’ai cru.

Et j’ai lutté, et j’ai souffert.

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Mon unique espoir,

Accorde-moi de n’être jamais las de Te chercher,

Qu’avec passion sans cesse je cherche ton visage.

Toi qui m’as donné de Te trouver,

Donne-moi le courage de Te chercher

Et d’espérer Te trouver toujours davantage.

Devant Toi ma solidité : garde-la.

Devant Toi ma fragilité : guéris-la.

Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.

Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.

De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.

Accorde-moi de ne pas T’oublier,

Accorde-moi de Te comprendre.

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Accorde-moi de T’aimer.

 

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