16 décembre 882 :
Naissance au ciel de Jean VIII pape et patriarche orthodoxe de Rome. (empoisonné puis, comme il ne mourait pas assez vite, frappé à coups de marteau)
Source: http://stmaterne.blogspot.fr/2008/12/jean-viii-sceau-de-la-papaut-romaine.html
http://www.nistea.com/papifr.htm
Saint Prophète AGGÉE
Célébrant, Seigneur, la mémoire de Votre prophète saint Aggée, * par ses prières, * nous Vous en supplions, sauvez nos âmes.
Le Dieu qui voit l'univers et le connaît * illumina le pur regard de ton âme,
Prophète plein de renommée +, et fit de toi pour le monde un guide inspiré; * célébrant ta mémoire sacrée,
Aggée, nous comptons sur ta précieuse intercession * et sur ta médiation auprès de Dieu.
Gloire au Père, t. 3
Recevant dans ton âme les clartés du saint Esprit*, tu annonces, Prophète, les mystères de Dieu,
révélant l'interprétation de l'avenir + tout comme l'explication des choses accomplies *; bienheureux Aggée, supplie le Christ notre Dieu, pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ...
Du Verbe tu es devenue le tabernacle divin +, Vierge Mère tout-immaculée * qui dépasses les Anges en sainteté;
plus que tous je suis couvert de boue +, souillé par les passions charnelles; * aux flots divins purifie-moi,
toi qui nous procures par tes prières * la grâce du salut.
Kourie Eleïson, Kourie Eleïson, Kourie Eleïson...
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Durant la semaine précédant Noël, l'Eglise d'Occident chante la venue du Messie à partir de textes prophétiques des Saintes Ecritures.
Voici ces célébrations, jour après jour :
Les Sept Grandes Antiennes
(17-23 décembre)
ANNONCE LITURGIQUE (17 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise ouvre la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son premier appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O SAGESSE.
LECTURE
(Sagesse 7, 15 à 8-1)
Que Dieu m'accorde de parler comme je voudrais,
et d'avoir des pensées dignes des dons que j'ai reçu, parce que c'est lui-même qui guide la Sagesse
et redresse les sages.
Car nous sommes dans sa main, nous et nos discours, toute notre intelligence et notre habileté ;
c'est lui qui m'a donné la vraie science de toutes choses,
qui m'a fait connaître l'ordonnance du monde et les vertus la le commencement, la fin et le milieu des temps,
la succession des solstices et les mutations des saisons, les cycles de l'année et les positions des astres.
la nature des animaux et les instincts des bêtes.
les pouvoirs des esprits et les pensées des hommes,
les variétés des plantes et les propriétés des racines.
Tout ce qui est caché et tout ce qui est apparent, je le connais :
car c'est la Sagesse, créatrice de toutes choses, qui me l'a enseigné.
Il y a en elle, en effet, un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil,
mobile, pénétrant, pur,
clair, inoffensif, porté au bien, aigu,
libre, bienfaisant, bienveillant, stable, sûr, exempt d'inquiétude
qui peut tout, qui veille à tout,
qui pénètre tous les esprits,
les intelligents, les purs, les plus subtils.
Plus agile que tout mouvement est la Sagesse.
elle traverse et pénètre tout, grâce à sa pureté.
Elle est un souffle de la puissance de Dieu,
un rayonnement limpide de la gloire du Tout-Puissant, aussi rien de souillé ne peut s'insinuer en elle.
Elle est Lui reflet de la lumière éternelle
un miroir sans tache de l'activité de Dieu
et une image de sa bonté.
Quoique unique, elle peut tout,
immuable en elle-même, elle renouvelle toutes choses.
Elle se répand de génération en génération dans les âmes saintes
elle en fait des amis de Dieu et des prophètes.
Car Dieu n'aime que celui qui vit avec la Sagesse !
Elle est, en effet, plus belle que le soleil
et surpasse l'ensemble des astres.
Si on la compare à la lumière du jour, on la trouve supérieure,
car à celle-ci succède la nuit,
tandis que jamais, sur la Sagesse, le mal ne prévaut.
Elle porte sa vigueur d'une extrémité du monde à l’autre
et gouverne toutes choses avec bonheur.
GRANDE ANTIENNE DU PREMIER NOM DIVIN
O Sagesse, Toi qui es sortie de la bouche du Très-Haut, qui atteins d'une extrémité du monde à l'autre, et qui disposes toutes choses avec force et douceur, viens et ne tarde pas, viens nous enseigner la voie de la prudence et l'amour de ta beauté.
***
ANNONCE LITURGIQUE (18 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son deuxième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ADONAÏ.
LECTURE
(Exode 3, 1-15)
Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, prêtres de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
L'ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
Le Seigneur vit qu'il se détournait pour voir ; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et Il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
Le Seigneur dit : J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et J'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car Je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu'habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
Voici, les cris d'Israël sont venus jusqu'à Moi, et J'ai vu l'oppression que leur font souffrir les Egyptiens. Maintenant, va, Je t'enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les enfants d'Israël.
Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d'Egypte les enfants d'Israël ?
Dieu dit : Je serai avec toi ; et ceci sera pour toi le signe que c'est Moi qui t'envoie : quand tu auras fait sortir d'Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
Moïse dit à Dieu : J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous.
Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ?
Dieu dit à Moïse : Je suis Celui qui suis. Et Il ajouta : C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle « Je suis » m'a envoyé vers vous.
Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël : Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération.
GRANDE ANTIENNE DU DEUXIEME NOM DIVIN
O Adonaï, chef de la maison d’Israël, Toi qui apparu à Moïse dans la flamme du Buisson ardent et qui lui as donné la Loi sur le mont Sinaï, viens et ne tardes pas, viens nous racheter en étendant ton bras.
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ANNONCE LITURGIQUE (19 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son troisième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O REJETON DE JESSE.
LECTURE
(Isaïe 11, 1 à 9)
Ainsi parle le Seigneur :
Un rameau sortira du tronc de Jessé,
Et un rejeton naîtra de ses racines.
L'Esprit du Seigneur reposera sur Lui :
Esprit de sagesse et d'intelligence,
Esprit de conseil et de force,
Esprit de connaissance et de crainte du Seigneur.
Il respirera la crainte du Seigneur ;
Il ne jugera point sur l'apparence,
Il ne prononcera point sur un ouï-dire.
Mais Il jugera les pauvres avec équité,
Et Il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ;
Il frappera la terre de sa parole comme d'une verge,
Et du souffle de ses lèvres Il fera mourir le méchant.
La justice sera la ceinture de ses flancs,
Et la fidélité la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau,
Et la panthère se couchera avec le chevreau ;
Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble,
Et un petit enfant les conduira.
La vache et l'ourse auront un même pâturage,
Leurs petits un même gîte ;
Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille.
Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère,
Et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic.
Il ne se fera ni tort ni dommage
Sur toute ma montagne sainte ;
Car la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur
Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent.
GRANDE ANTIENNE DU TROISEME NOM DIVIN
O Rejeton de Jessé, étendard des peuples, devant lequel les rois garderont le silence, et que les nations invoqueront ; viens et ne tarde pas, viens nous libérer, ne tarde plus.
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ANNONCE LITURGIQUE (20 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son quatrième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O CLE DE DAVID.
LECTURE
(Isaïe 22, 20 à 23)
Ainsi parle le Seigneur :
En ce jour-là, J'appellerai mon serviteur Eliakim « celui que Dieu établit », fils de Hilkiya.
Je le revêtirai de ta tunique, Je le ceindrai de ta ceinture, Et Je remettrai ton pouvoir entre ses mains ;
Il sera un père pour les habitants de Jérusalem
Et pour la maison de Juda.
Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : Quand il ouvrira, nul ne fermera ;
Quand il fermera, nul n'ouvrira.
Je l'enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr,
Et il sera un siège de gloire pour la maison de son père.
GRANDE ANTIENNE DU QUATRIEME NOM DIVIN
O Clef de David et Sceptre de la maison d'Israël, qui ouvres sans que personne puisse fermer, et fermes sans que personne puisse ouvrir, viens et ne tarde pas, viens libérer le captif plongé dans les ténèbres et l'ombre de la mort.
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ANNONCE LITURGIQUE (21 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son cinquième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ORIENT.
LECTURE
(Isaïe 60, 1 à 3)
Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive,
Et la gloire du Seigneur se lève sur toi.
Voici, les ténèbres couvrent la terre,
Et l'obscurité les peuples ;
Mais sur toi le Seigneur se lève,
Sur toi sa gloire apparaît.
Des nations marchent à ta lumière
Et des rois à la clarté de tes rayons.
GRANDE ANTIENNE DU CINQUIEMENOM DIVIN
O Orient, splendeur de la lumière éternelle et Soleil de justice, viens et ne tarde pas, viens éclairer ceux qui sont dans les ténèbres et l'ombre de la mort.
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ANNONCE LITURGIQUE (22 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son sixième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ROI DES NATIONS.
LECTURE
(Jérémie 10, 6-7)
Nul n'est semblable à toi, ô Seigneur !
Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance.
Qui ne Te craindrait, roi des nations ?
C'est à Toi que la crainte est due ;
Car, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes,
Nul n'est semblable à Toi.
GRANDE ANTIENNE DU SIXIEME NOM DIVIN
O Roi des nations, leur désiré, pierre angulaire réunissant les deux peuples, viens et ne tarde pas, viens sauver l'homme que Tu formas du limon.
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ANNONCE LITURGIQUE (23 décembre)
Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son septième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O EMMANUEL.
LECTURE
(Isaïe 8, 5 à 8)
Le Seigneur me parla encore, et me dit :
Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement
Et qu'il s'est réjoui au sujet de Retsin et du fils de Remalia,
Voici, le Seigneur va faire monter contre eux
Les puissantes et grandes eaux du fleuve
(Le roi d'Assyrie et toute sa gloire) ;
Il s'élèvera partout au-dessus de son lit,
Et il se répandra sur toutes ses rives ;
Il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera,
Il atteindra jusqu'au cou.
Le déploiement de ses ailes
Remplira l'étendue de ton pays, ô Emmanuel !
GRANDE ANTIENNE DU SEPTIEME NOM DIVIN
O Emmanuel, notre Roi et notre Législateur, Attente des nations et leur Sauveur, viens et ne tarde pas, viens nous sauver, notre Seigneur et notre Dieu.
LES ANTIENNES PREPARATOIRES A NOËL
L’OFFICE DE VÊPRES
La liturgie occidentale, pendant l’octave qui précède Noël, glorifie les noms divins donnés au Christ, à la fin de l’office de vêpres. Dans l’office byzantin (ou dans l’Office Syriaque), elles pourraient être chantées après la bénédiction finale pour jouir de ce précieux trésor (Elles peuvent être prise aussi avant le Kourie Eleïson (Si il y a chaque jour un Qurbana)).
Les Noms
Le soir, quand les ténèbres du monde augmentent avant que resplendisse la Lumière, ils sont « un cri vers le Messie » qui est venu et qui est attendu en son second et glorieux Avènement (Dom Guéranger). La Divinité est au-delà de tout nom et les Noms divins sont « des louanges concédées à la mesure de nos capacités » (Denys l’Aréopagite).
« Ô Sagesse ! »
Le Christ est « la sagesse hypostasiée du Père », la Sagesse divine en personne. Par Lui, Dieu a tout créé (Ps. 103, 24). Jésus a manifesté la Sagesse du Père (Luc 2, 40) ; en lui « sont cachés les trésors de la Sagesse » (Col.2, 3). Mais la Sagesse resplendit tout particulièrement sur la Croix (1 Co. 1, 18-25), dans sa Résurrection et par l’envoi de l’Esprit du Père. Et « de nouveau, avec gloire, Il vient ! » (Symbole de la Foi).
« Ô Adonaï ! »
Traduit par Seigneur, il remplace l’imprononçable Nom de YHVH. Jésus est le Seigneur Dieu, qui a parlé à Abraham dans la nuit étoilée et à Moïse dans le buisson ardent, et qui s’est révélé comme Je-suis. Il est « un seul Seigneur Jésus-Christ » (Symbole).
« Ô Rejeton de Jessé ! »
« Un rejeton sortira de la souche de Jessé » (Is. 11, 1 ; 11, 10). Sa généalogie est lue en Saint-Mathieu le dimanche précédant Noël, attestant la filiation humaine historique du Fils de Dieu.
« Ô Clef de David ! »
Du Christ il est dit : « sur son épaule est la clef de la maison de David » (Is. 22, 22). Il « détient la clef de David » (Apoc. 3, 7) et dit : « Je détiens les clefs de la mort » (1, 18). Il est la Clef qui ouvre le trésor des Écritures dont Il est le Sens.
« Ô Orient ! »
Il vient de l’orient (Is.41, 25) ; et Il est l’Orient de toute connaissance. Les chrétiens prient vers l’Orient, tournés vers lui qui vient, qui se lève du royaume des ombres pour illuminer la terre.
« Ô Roi des nations ! »
« Qu’on dise parmi les nations : le Seigneur est Roi ! » (1 Ch. 16, 31 ; Ps. 95, 10). « Le Seigneur Dieu est Roi des nations » (Apoc. 15, 3) ; « Jésus Christ est le souverain des rois de la terre » (1, 5), « l’agneau est roi des rois » (17, 14), ce roi sans pouvoir de ce monde et qui règne par l’amour immolé par amour…
« Ô Emmanuel ! »
« Je serai avec toi » (Ex. 3, 12), dit le Seigneur. « Avec-toi » ou « Avec-nous » est son Nom, un refrain de l’office byzantin. Dans toute l’histoire sainte, Dieu est avec son peuple ; devenu homme, Défenseur et Consolateur, Il a pris parti pour les hommes. Il leur donne la victoire sur la peur de la mort.
« Ô Jésus ! »
Le huitième Nom divin glorifiant le Messie et Fils de Dieu est « Dieu-sauve » ou « Salut-de-Dieu ». À ce Nom, « tout genou fléchisse ! » (Phi. 3, 3). Nos Pères d’Israël ont toujours glorifié le Dieu sauveur. Devenu homme tout en demeurant Dieu, Il sauve l’humanité de l’intérieur. Par le saint Esprit l’action salvatrice de la Divinité s’est faite immanente à la création et au genre humain tout entier. Nous invoquons ce Nom sans cesse, sur nous-mêmes, nos amis, nos ennemis, et sur le monde entier que Dieu veut sauver.(Source:"Sagesse Orthodoxe)
« Culture de mort » :
L'EI se met à exécuter les enfants trisomiques
Un juge de Daech faisant appliquer la charia a donné l'autorisation à ses membres de tuer les nouveaux-nés et les bambins atteints de trisomie ou de handicap.
Le groupe Etat islamique a émis une fatwa donnant l'autorisation à ses militants d'exécuter les enfants atteints de trisomie ou d'un handicap, rapporte le «Daily Mail». Plus de 38 enfants âgés entre une semaine et 3 mois et atteints de malformations ou de trisomie ont déjà été tués par injection létale ou par étouffement, assure le groupe activiste irakien Mosul Eye.
Vidéo à l'appui, l'organisation explique que les exécutions sont survenues dans les bastions de l'EI en Syrie et à Mossoul (nord de l'Irak). La plupart des bambins tués étaient le fruit d'une union entre des combattants étrangers et des femmes syriennes ou irakiennes. Mosul Eye ajoute que cette fatwa a été émise par un juge du groupe EI faisant appliquer la charia. Un Saoudien nommé Abu Said Aljazrawi.
«En enregistrant (...) les décès d'enfants (...), nous avons appris que le Conseil de la charia de l'EI avait émis une fatwa autorisant ses membres à tuer les nouveaux-nés atteints de trisomie ou de malformations congénitales ainsi que les enfants handicapés», écrit l'organisation. Cette pratique, si elle était confirmée, rappelle celle des nazis, qui supprimaient les enfants handicapés parce qu'ils représentaient «un fardeau pour l'Etat». Au moins 5000 personnes de moins de 16 ans avaient été exécutés sous le gouvernement d'Adolf Hitler.
- Source : http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/11818933
Les délégués du "Dialogue Iislamo-Catholique-Orthodoxe" avec Sa Sainteté le Catholicos , Basilic Mar Dayara Njaliyakuzhy, Kottayam le 15/12/15
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Situation des chrétiens en Irak
L’Aide à l’Église en détresse, SOS Chrétiens d’Orient et l’ECLJ ont été autorisés par la Cour européenne des droits de l’homme à témoigner de la situation des chrétiens en Irak, à l’occasion d’une affaire introduite par un couple d’irakiens catholiques contestant à Strasbourg le refus des autorités suédoises de leur accorder l’asile.
La Cour européenne doit juger si la situation en Irak permet ou non le renvoi de ce couple dans leur pays d’origine.
Pour éclairer la Cour, l’ECLJ s’est associé à deux organisations de terrain, l’Aide à l’Eglise en Détresse et SOS Chrétiens d’Orient, afin d’apporter des informations et témoignages récents et concrets, rendant compte de la complexité des situations locales. L’Aide à l’Eglise en Détresse et SOS Chrétiens d’Orient œuvrent en soutien aux communautés chrétiennes persécutées, afin notamment de les aider à demeurer dans leur pays.
Dans le mémoire remis à la Cour, ces organisations rappellent le véritable exode des chrétiens dans ce pays dont ils constituaient 10% de la population il y a encore deux décennies. Depuis, ils ont été chassés par les attentats, les persécutions et surtout aujourd’hui par l’organisation de « l’État islamique ». Il ne reste tout simplement plus de chrétiens à Mossoul et depuis des années, des attentats meurtriers parsèment la vie des derniers chrétiens dans l’ensemble du pays.
Le mémoire contient aussi six témoignages récents de chrétiens vivants en Irak : ils racontent comment leur vie a été bouleversée, comment ils ont perdus des proches et leurs biens matériels, comment ils ont dû fuir devant l’avancée de l’islam radical, et comment l’Église constitue leur principal et ultime soutien.
L’ECLJ espère que ces observations permettront à la Cour de prendre la juste mesure de l’ampleur du désastre que vit ce pays et des conditions de vie des chrétiens qui y demeurent encore grâce notamment à l’aide d’organisations comme l’Aide à l’Eglise en Détresse et SOS Chrétiens d’Orient.
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Thérapie post-traumatique pour les rescapés de DAECH ?
Les massacres perpétrés par Daech ces dernières années dans le nord de l’Irak ont laissé dans leur sillage une population profondément traumatisée. Les besoins des rescapés sont tels que les organisations déploient des trésors d’inventivité pour y répondre.
“Je connais des septuagénaires qui ne dorment plus, des femmes qui ont peur lorsqu’un homme leur demande si ça va, et un enfant de moins de six ans qui m’a raconté comment ses parents avaient été tués”, explique Salah Ahmad, un psychologue kurde installé en Allemagne qui dirige la Jiyan Foundation for Human Rights.
M. Ahmad a fondé cette organisation en 2005 pour venir en aide aux victimes de la torture sous le régime de Saddam Hussein. Le groupe apporte aujourd’hui son aide, tant médicale que psychologique, sur tout le territoire kurde semi-autonome du nord de l’Irak. “Des millions de personnes souffrent de traumatismes dans notre pays et nous ne pouvons toutes les prendre en charge”, nous dit-il.
En collaboration avec la Free Yezidi Foundation, association à but non lucratif créée en août dernier pour informer l’opinion des massacres dont est victime la minorité yézidie en Irak et soutenir ses rescapés, la Jiyan Foundation cherche à mettre en œuvre une nouvelle forme de thérapie pour traiter le traumatisme dans une région dévastée par la brutalité de Daech.
Début novembre, un groupe d’experts internationaux s’est rendu à Souleimaniye, en Irak, pour former une équipe de trente psychothérapeutes de la Jiyan Foundation et d’autres organisations à but non lucratif. Ils leur ont expliqué les bases d’une thérapie relativement nouvelle du traumatisme, la “désensibilisation et reprogrammation par mouvement des yeux” (EMDR en anglais).
Des centaines de femmes et d’enfants yézidis sont encore portés disparus après le massacre perpétré l’an dernier par Daech. (Seivan M.Salim/ASSOCIATED PRESS)
“Nous avons affaire à une population déjà fortement traumatisée, qui souffre d’un manque réel de soins. Si l’on y ajoute Daech et son génocide des yézidis, nous sommes confrontés à un nombre extrêmement élevé de personnes traumatisées, et nous ne disposons pas des ressources nécessaires pour y faire face”, explique Derek Farrell, un psychologue britannique qui donne des conférences à l’université de Worcester au Royaume-Uni. C’est lui qui a piloté le premier stage de six jours à Souleimaniye.
En avril 2016, M. Farrell, qui est membre du conseil d’administration de la Free Yezidi Foundation, encadrera une seconde formation d’EMDR portant sur la gestion de situations plus complexes, après quoi il assurera le suivi des stagiaires par Skype.
L’EMDR, conçu par la psychologue américaine Francine Saphiro en 1987, consiste à soumettre les patients à une “stimulation bilatérale” pendant qu’ils évoquent leurs traumatismes. Les thérapeutes demandent habituellement à leurs patients de tourner les yeux d’un côté, puis de l’autre, offrent des stimulations auditives et visuelles, et donnent de petites tapes du côté gauche et droit du corps.
Les spécialistes estiment que cette méthode permet de déclencher la capacité du cerveau à gérer le traumatisme à travers une “désensibilisation” et un “retraitement” des émotions. En d’autres termes, il s’agit, en établissant de nouvelles connexions mentales, d’affaiblir le traumatisme du souvenir.
Des membres de l’armée kurde fouillent une fosse commune dont ils affirment qu’elle contient les restes de plus de 50 Yézidis tués par Daech à Sinjar, en Irak. Ils ont découvert au moins six charniers dans les environs. (John Moore/Getty Images)
Pour ses adeptes, l’EMDR est particulièrement adaptée aux crises humanitaires telles que les catastrophes naturelles et les guerres, au cours desquelles des populations entières de réfugiés sont obligées de gérer leurs traumatismes. Ils soutiennent qu’en plus du fait d’être rapide et de n’engendrer aucun travail de longue haleine, à l’inverse d’une thérapie comportementale cognitive, elle peut être pratiquée en groupe sans que les participants doivent exposer leur expérience en détail.
“L’EMDR est très efficace dans la mesure où la durée des séances se compte en jours plutôt qu’en mois”, indique Rolf Carriere, économiste du développement et membre du conseil d’administration de la Free Yezidi Foundation. “C’est aussi un traitement mieux adapté, culturellement parlant”, ajoute-t-il, car les patients n’ont pas de besoin de raconter les expériences traumatisantes, mais aussi socialement stigmatisantes, qu’ils ont subies, comme la violence sexuelle.
Plus d’un an après l’invasion de régions entières d’Irak et de Syrie -occupées après le massacre de milliers de personnes, et l’asservissement de centaines de femmes et d’enfants yézidis-, l’Occident n’a pas encore pris la pleine mesure des atrocités commises par Daech. Pour l’organisation terroriste, les Yézidis, membres d’une ancienne communauté religieuse, "vouent un culte à Satan".
À la suite de leur reconquête du bastion yézidi de Sinjar, le mois dernier, les Kurdes ont découvert six charniers contenant des centaines de corps. Les femmes qui ont été libérées parlent de viols et de torture, et on est encore sans nouvelles de centaines de personnes.
Alors qu’il y a aujourd’hui plus d’un million de réfugiés dans le Kurdistan irakien, les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, en date de 2011, ne font état que d’un psychiatre pour 400 000 personnes sur la totalité du territoire irakien.
Les Yézidis ont puisé leur croyance ancestrale dans un zoroastrisme enrichi d’apports islamiques, chrétiens et judaïques. (Seivan M.Salim/ASSOCIATED PRESS)
Ceux qui souhaitent entamer une thérapie sont aussi fortement stigmatisés, remarque M. Ahmad. Très peu de femmes exercent dans ce domaine, alors que les victimes de viol se tournent de préférence vers les femmes psychothérapeutes.
Après avoir vu l’EMDR à l’œuvre en Allemagne, M. Ahmad s’est dit qu’il pouvait aider les Irakiens. Mais elle suscite des réserves en raison de sa nouveauté relative, et de ses méthodes apparemment non conventionnelles.
“Il a fallu un moment avant que l’EMDR soit accepté, mais après un quart de siècle, il existe désormais suffisamment de preuves issues de plus de vingt essais cliniques", souligne Louise Maxfield, psychologue et rédactrice du Journal of EMDR Practice and Research. En 2013, l’OMS a reconnu que le traitement était efficace contre le traumatisme.
Elle a pourtant ses limites. “Il n’existe pas de thérapie universelle. […] Certaines personnes n’y sont pas réceptives", ajoute-t-elle. "D’autres traitements reposent sur un réveil du traumatisme, au cours duquel de fortes réactions sont à craindre, bien que la gestion de telles situations soit prévue dans les traitements en question.”
Des dizaines de milliers de Yézidis ont dû fuir l’avancée de Daech l’an dernier. (ASSOCIATED PRESS)
Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer le succès de l’EMDR dans le Kurdistan irakien, l’espoir (prudent) est de mise pour Pari Ibrahim, fondateur de la Free Yezidi Foundation.
“La formation va mettre à la disposition de ces praticiens un nouvel outil leur permettant de prendre en charge non seulement les Yézidis, mais aussi tous ceux qui ont besoin d’aide. Le traumatisme, extrêmement profond, va nécessiter un traitement de longue durée. Pour être mené à bien, il demandera beaucoup de temps et d’argent pour planifier les actions et former les gens.”
Selon M. Farrell, il faudra probablement huit à dix ans pour que le nord de l’Irak soit capable de gérer ses traumatismes. "L’EMDR n’est pas une solution miracle", a-t-il prévenu.
Il a déjà contribué à l’introduction de cette thérapie EMDR au Pakistan, lors du séisme de 2005, à la suite duquel le maigre secteur de la santé mentale s’est retrouvé débordé. Aujourd’hui, les thérapeutes EMDR pakistanais sont pratiquement autonomes et viennent en aide aux pays voisins comme le Népal et la Birmanie.
Pour M. Ahmad, au vu des bénéfices que pourront en retirer les rescapés des violences de Daech, et la région dans son ensemble, l’investissement en vaut la peine. “Si l’on aide un individu à retrouver la paix, sa famille en bénéficiera. Et si les familles sont en paix, il en va de même pour la société, et donc pour le pays”, conclut-il.
SOURCE: Le Huffington Post
(Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast for Word.)
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Le démontage de la statue
de Jean-Paul II à
PLOERMEL est annulé
15 décembre 2015 à 14h01/ Guillaume Frouin /
Comme le lui avait préconisé le rapporteur public le 24 novembre, la cour administrative d'appel de Nantes a annulé mardi le jugement du tribunal administratif de Rennes qui avait ordonné en avril dernier à la ville de Ploërmel de démonter sa statue monumentale de l'ancien pape Jean-Paul II. Les juges rennais avaient été saisis par la Fédération de la Libre Pensée, une association de "défense de la liberté de conscience", et par Raymonde Protin et Gilles Kerouédan, deux habitants de la commune. Ils avaient alors annulé le "refus implicite" de la mairie de retirer cette statue de 7,50 m de haut, et l'avaient enjoint de s'exécuter sous six mois. Mais leurs homologues nantais ont considéré que la requête aurait dû viser la délibération initiale du conseil municipal de Ploërmel, autorisant en 2006 l'installation de la statue, et non le "refus implicite" du maire de l'enlever. "La Cour a estimé que les demandes (...) tendaient implicitement mais nécessairement à l'abrogation de la délibération du conseil municipal (...), devenue définitive", estime la juridiction dans un communiqué de presse. "Elle a donc jugé que la méconnaissance des dispositions (...) de la loi de 1905, qui affectait la délibération dès son origine, ne pouvait être invoquée pour contester la légalité des décisions refusant de procéder à l'abrogation de celle-ci." "Hommage à l'homme d'Etat" Les juges nantais, dont les motivations précises devraient être connues sous 48 heures, semblent ainsi rejoindre l'avis de leur rapporteur public : sur le fond, il n'avait rien trouvé à redire sur le caractère "illégal" de cette statue de Jean-Paul II, qui avait été offerte à l'époque par le sculpteur russe de renommée internationale Zourab Tsereteli. Entourée d'une arche surmontée d'une croix latine, elle avait été installée sur une place au nom de l'ancien pape. La loi de 1905, sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, interdit en effet aux communes d'édifier des emblèmes religieux à des endroits autres que les lieux de culte, les cimetières, les musées ou les expositions. "Quand bien même cette statue serait une oeuvre d'art, la place Jean-Paul-II n'est pas un musée ou un lieu d'exposition", avait commenté le rapporteur public à l'audience, pour qui "l'intérêt touristique" ou "le passé religieux de Ploërmel" ne change en rien la donne. "Cette statue avait vocation à rendre hommage à l'homme d'Etat qu'était Jean-Paul II, et s'insère parfaitement dans la tradition locale de Ploërmel", avait maintenu pour sa part à l'audience l'avocate de la commune, Me Catherine Logéat. "Mes clients n'ont absolument rien contre la statue de Jean-Paul II, qui n'a rien de répréhensible : c'est la croix qui pose problème", avait répliqué Me Aline Vérité, l'avocate de la Fédération de la Libre Pensée. "A Paris, une copie de cette statue a été installée derrière Notre-Dame-de-Paris, et là-bas, ils ont eu l'intelligence d'enlever l'arche et la croix." L'avocate avait ainsi annoncé, sitôt la fin de l'audience, que ses clients contesteraient devant le Conseil d'Etat la décision de la cour administrative d'appel de Nantes, si celle-ci venait à suivre les conclusions de son rapporteur public. Imprimer Envoyer
SOURCE : © Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/local/editions/AU/ploermel-le-demontage-de-la-statue-de-jean-paul-ii-bel-et-bien-annule-15-12-2015-10889563.php
PRIÈRES POUR LA FRANCE en l'honneur des Martyrs
de la Révolution:
Je vous propose la prière suivante pour notre Pays:
Seigneur Jésus, Ô Christ notre Dieu, Vous qui êtes venu, non pour juger le monde, mais pour le sauver; Vous qui êtes monté librement sur la Croix pour tous les humains;
Vous qui, dans Votre amour ineffable et Vôtre indicible compassion, veillez au bien et au libre salut de chacun;
Vous qui êtes invisiblement présent dans ce monde qui Vous appartient et dans notre pays par le Corps de Votre sainte Eglise, acceptez les prières de supplication et de louange que nous Vous adressons pour notre patrie la France, justement mais cruellement éprouvée.
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de Votre Mère toute pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France, des saints de notre pays, en particulier de notre mère parmi les saints Marie Madeleine "Egale-aux-apôtres" dont les reliques sanctifient notre sol, de son disciple saint Maximin, de saint Lazare Votre ami, des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France :
Eclairez, inspirez, convertissez et sauvez notre patrie la France, ceux qui la gouvernent ainsi que chacun des membres de son peuple.
A nous qui Vous supplions dans la vraie Foi, accordez la grâce du non-jugement, la conscience libre, la force du saint Esprit pour témoigner de Votre vérité dans la paix qui vient de Vous.
Accordez-nous la grâce de voir nos propres fautes et d’accueillir Votre pardon.
Donnez-nous de Vous glorifier et de Vous célébrer pour la bienveillance que Vous manifestez à notre pays, à ceux qui le gouvernent et à tout son peuple.
Inspirez-nous de Vous célébrer en premier lieu pour la révélation que Vous avez donnée de Vous-même à nos Pères par la prédications de ces aînés dans la Foi qui sont venu d'Orient pour ensemencer notre terre de l'Evangile de vérité, d'amour et de paix et à ceux qui, en conséquence peuvent en ces jours, sur cette même terre bénie de France, vous confesser avec Votre Père coéternel et Votre très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amîn!
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« Vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la Crèche."
Publiée le 23-12-2014
Nous sommes en 1940, en Allemagne, dans un camp de prisonniers français.
Des prêtres prisonniers demandent à Jean-Paul Sartre, prisonnier depuis quelques mois avec eux, de rédiger une petite méditation pour la veillée de Noël. Sartre, l’athée, accepte. Et offre à ses condisciples ces quelques lignes magnifiques. Comment douter que la grâce soit venu le visiter à ce moment là, même si le philosophe s’en défend ?
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« Vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la Crèche. La voici. Voici la Vierge, voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin, vous le trouverez peut-être naïf, mais écoutez. Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi.
La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux, qui n’apparut qu’une seule fois sur une figure humaine, car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : « mon petit » !
Mais à d’autres moments, elle demeure toute interdite et elle pense : « Dieu est là », et elle se sent prise d’une crainte religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant, parce que toutes les mères sont ainsi arrêtées par moment, par ce fragment de leur chair qu’est leur enfant, et elles se sentent en exil devant cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent les pensées étrangères.
Mais aucun n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère, car Il est Dieu et Il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une rude épreuve pour une mère d’avoir crainte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments rapides et glissants où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « ce Dieu est mon enfant ! Cette chair divine est ma chair, Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il me ressemble, Il est Dieu et Il me ressemble ».
Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit, et c’est dans ces moments là que je peindrais Marie si j’étais peintre, et j’essayerais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant Dieu dont elle sent sur les genoux le poids tiède, et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.
Et Joseph. Joseph ? Je ne le peindrais pas. Je ne montrerais qu’une ombre au fond de la grange et aux yeux brillants, car je ne sais que dire de Joseph. Et Joseph ne sait que dire de lui-même. Il adore et il est heureux d’adorer. Il se sent un peu en exil. Je crois qu’il souffre sans se l’avouer. Il souffre parce qu’il voit combien la femme qu’il aime ressemble à Dieu. Combien déjà elle est du côté de Dieu. Car Dieu est venu dans l’intimité de cette famille. Joseph et Marie sont séparés pour toujours par cet incendie de clarté, et toute la vie de Joseph, j’imagine, sera d’apprendre à accepter. Joseph ne sait que dire de lui-même : il adore et il est heureux d’adorer ».
Preuve que le texte dérange les partisans de Sartre, sa compagne Simone de Beauvoir, essayera de réfuter l’origine de ce texte. Mais Sartre confirmera en être l’auteur, en 1962, dans la note suivante : « si j’ai pris mon sujet dans la mythologie du Christianisme, cela ne signifie pas que la direction de ma pensée ait changé, fût-ce un moment pendant la captivité. Il s’agissait simplement, d’accord avec les prêtres prisonniers, de trouver un sujet qui pût réaliser, ce soir de Noël, l’union la plus large des chrétiens et des incroyants ».
[Extrait de « Baronia ou le Fils du tonnerre », le texte se trouve intégralement dans l’ouvrage Les écrits de Sartre de M. Contat et M. Rybalka, NRF 1970].