La journée du 16 juin était riche : dans une niche parlementaire, les députés Valérie Boyer et Philippe Gosselin ont soumis des propositions de loi visant à renforcer l’arsenal pénal contre la GPA et à constitutionnaliser l’indisponibilité du corps humain. Pour soutenir ces propositions, la Manif pour tous reprenait la rue avec une cinquantaine d’actions à Paris et en province.

Le ministre Jean-Marie Le Guen avait la délicate mission de dézinguer ces propositions de loi tout en réaffirmant l’hostilité de son gouvernement à toute forme de légalisation de la gestation pour autrui. Ce numéro de funambule n’a pas convaincu grand monde, tant la cohérence de cette position semble fragile. Il n’est pas logique de s’arroger le droit de juger en France des faits commis au Rwanda et de s’interdire de le faire pour d’autres faits commis ailleurs…

Il y a donc eu deux motions de rejet préalable, qui ont été écartées par la complète démobilisation des troupes de gauche. Le gouvernement s’est vu contraint de sortir son joker procédural en repoussant le vote de ces propositions de loi à de prochaines calendes où une plus grande mobilisation de ses p