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10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 18:49

 

Par Saint Isaac le Syrien:

Relations avec les calomniateurs:

« Si tu ne peux clore les lèvres de celui qui calomnie ton ami, garde-toi au moins de toute relation avec lui. »

(S. Isaac le Syrien. Discours, 89).)

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Quel doit être notre attitude envers les péchés d'autrui?
:
« Aime les pécheurs, en haïssant leurs œuvres. Ne méprise pas les pécheurs à cause de leurs défauts afin de ne pas tomber toi-même dans l'état où ils se trouvent...

N'irrite personne, ne hais personne, pas plus pour la foi 
que pour les mauvaises œuvres...

Ne nourris point de haine pour le pécheur,car tous nous sommes coupables.

Ce sont ses péchés qu'il convient de haïr, tout en priant à son intention si tu veux ressembler au Christ, qui, loin des'indigner contre les pécheurs priait pour eux. » 
(S. Isaac le Syrien. Discours,57, 90)

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Por São Isaac, o Sírio:

Relações com calúnias:

"Se você não pode fechar os lábios de alguém que difamou seu amigo, mantenha-se pelo menos de qualquer relacionamento com ele. "

(S. Isaac, o sírio, discurso, 89).)

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Qual deve ser nossa atitude em relação aos pecados dos outros?
:
"Ama os pecadores, odiando suas obras. Não despreze os pecadores por causa de suas falhas, de modo a não cair no estado em que estão ...

Não irrita ninguém, odeia ninguém, não mais pela fé
apenas para trabalhos ruins ...

Não abrigue ódio ao pecador, pois todos nós somos culpados.

É por seus pecados que você deve odiar orando por Ele, se você quer ser como Cristo, que, longe de indignar-se contra os pecadores, orou por eles. "
(S. Isaac, o sírio, fala, 57, 90)

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By Saint Isaac the Syrian:

Relations with slanders:

"If you can not close the lips of someone who slanders your friend, keep yourself at least from any relationship with him. "

(S. Isaac the Syrian, Speech, 89).)

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What should be our attitude towards the sins of others?
:
"Love sinners, hating their works. Do not despise sinners because of their faults so as not to fall into the state they are in ...

Does not irritate anyone, hate anyone, no more for faith
only for bad works ...

Do not harbor hatred for the sinner, for all of us are guilty.

It is his sins that you should hate while praying for Him if you want to be like Christ, who, far from indignant against sinners, prayed for them. "
(S. Isaac the Syrian, Speech, 57, 90)

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بقلم القديس اسحاق السوري:

العلاقات مع الافتراءات:

"إذا لم تستطع إغلاق شفاه من يشوه صديقك ، فاحفظ نفسك على الأقل من أي علاقة معه. "

(إسحق إسرائيلي ، خطاب ، 89).

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ماذا يجب أن يكون موقفنا تجاه خطايا الآخرين؟
:
"أحبوا الخطاة ، كرهوا أعمالهم. لا تحتقر الخطاة بسبب أخطائهم حتى لا تقع في الدولة التي هم فيها ...

لا تزعج أي شخص ، تكره أي شخص ، لا أكثر للإيمان
فقط للأعمال السيئة ...

لا تأوي الكراهية على الخاطئ ، لأننا جميعًا مذنبون.

إنها خطاياه التي يجب أن تكرهها بينما تصلي من أجله إذا كنت تريد أن تكون مثل المسيح ، الذي صلى من أجلهم. "
(إسحق إسرائيلي ، خطاب ، 57 ، 90)

Saint Jean Chrysostome nous enseigne comment

ne pas divulguer les péchés d'autrui ni prier pour

qu'il leur arrive malheur

 

 

AVERTISSEMENT ET ANALYSE.

 

L'homélie qu'il ne faut pas divulguer les défauts de ses frères, précéda d'un jour celle qui a pour sujet qu'il ne faut paf désespérer de soi-même. La date est incertaine.

 

1° et 2° L'Eglise guérit les âmes; elle. ne vend pas ses remèdes; ceux-ci conservent une efficacité qui est toujours la même; ils agissent sur toutes les personnes de bonne volonté, sur les pauvres mieux encore que sur les riches.

— 3°- 4° La richesse et la pauvreté, choses en soi indifférentes, deviennent bonnes ou mauvaises par l'usage que l'on en fait.

— 5° Le démon redouble la vigueur de ses attaques contre nous lorsque nous prions.

— 6°- 9° Je vous parlais hier de la puissance de la prière et voici que la lecture d'aujourd'hui nous fournit une preuve de cette même puissance. La prière a donné un enfant à Isaac dont la femme était stérile. Isaac pria vingt ans. Sarra, Rébecca, Rachel, Elisabeth enfantèrent malgré leur stérilité naturelle afin de préparer .lés hommes à la foi dans l'enfantement, beaucoup plus miraculeux, d'une vierge.

— 10° - 11° C'est faire outrage à Dieu que de demander la punition de nos ennemis.

 

1. Je vous félicite, mes bien-aimés, du zèle qui vous fait tous accourir dans la maison de votre Père ; ce zèle que vous témoignez, est un garant de la santé de votre âme, et nous sommes rempli de confiance; c'est qu'aussi c'est une admirable médecine, que l'enseignement de l'Eglise ; médecine, non du corps, mais de l'âme; médecine spirituelle, qui ne guérit pas les blessures de la chair, mais les péchés de l'esprit. Quel est, pour ces péchés, pour ces blessures, le remède? la doctrine. Ce remède ne se compose pas de plantes arrachées à la terre; mais de paroles descendues du ciel: ce ne sont pas des mains de médecins qui le préparent, c'est la langue des prophètes. Aussi son efficacité se manifeste sans relâche; la longueur du temps ne l'affaiblit pas; la violence des maladies n'en triomphe pas. Les remèdes des médecins sont défectueux de deux manières: au moment où on les applique, ils montrent leur énergie; après un long temps, semblable à des corps que brise la vieillesse, ils deviennent sans force; bien plus, très-souvent, la maladie triomphe des remèdes, qui ne sont que des produits de l'homme. Il n'en est pas de même de la médecine de Dieu; après un long intervalle de temps, le remède conserve toute son énergie propre. Depuis les temps de Moïse (car c'est à lui que commencent les Ecritures), depuis tant d'hommes que le remède a guéris, il conserve encore l'efficacité qui lui est propre. Jamais maladie n'en a triomphé; ce remède ne se vend pas; celui qui montre une volonté sincère, une sainte affection, emporte chez lui le remède dans toute sa vertu. C'est pourquoi riches et pauvres jouissent également de cette médecine. Quand il faut dépenser de l'argent, le riche est seul admis à profiter du remède. Il faut souvent que le pauvre s'en prive , faute de ressources pour se le procurer. Mais ici, comme il n'y a pas à faire de dépense d'argent, qu'il suffit de la foi et de la bonne volonté, celui qui peut faire cette dépense , et se plaît à la faire, tire du remède la plus grande utilité. (268) C'est là le paiement qu'on exige pour cette médecine; et le riche et le pauvre sont admis également à en profiter, ou plutôt ils ne sont pas admis également à ce profit : bien souvent le pauvre en retire une utilité plus grande. Pourquoi? c'est que le riche est préoccupé de mille soucis, l'orgueil le gonfle, son opulence le rend superbe, il passe sa vie dans une majestueuse indolence; il n'a ni application ni zèle; il reçoit d'un air indifférent le remède que lui offre l'Ecriture ; au contraire, le pauvre, qui ne connaît ni les délices, ni le luxe, ni la vie indolente et relâchée, qui passe tous ses jours dans le travail des mains, dans dés fatigues légitimes, en retire un accroissement considérable de sagesse ; il devient plus attentif, plus fort ; il recueille avec plus de soin la parole. Aussi, comme il paye un plus grand prix, il emporte; en se retirant , un profit plus considérable.

2. Mon intention n'est pas, en parlant ainsi, de blâmer, quels qu'ils soient, tous les riches, de vanter quels qu'ils soient, tous les pauvres; car les richesses ne sont pas un mal , ce qui est un mal, c'est l'abus; la pauvreté n'est pas un bien, ce qui est un bien, c'est le bon usage de la pauvreté. Ce riche du temps de Lazare, n'a pas été tourmenté parce qu'il était riche, mais parce qu'il était cruel et sans entrailles. Ce pauvre , porté dans le sein d'Abraham, n'a pas été célébré parce qu'il était pauvre, mais parce qu'il supportait sa pauvreté, en rendant à Dieu des actions de grâces. En effet, parmi les choses (faites attention, je vous en prie, soyez bien appliqués à suivre ce discours; vous pourrez y trouver la sagesse dont vous avez besoin; il pourra chasser loin de vous les pensées mauvaises, vous apprendre à bien juger ce que sont les choses en réalité); donc, parmi les choses, les unes sont naturellement bonnes ; les autres, naturellement mauvaises : il en est qui ne sont ni bonnes, ni mauvaises, mais indifférentes par elles-mêmes. C'est une bonne chose en soi que la piété; une mauvaise chose, que l'impiété; une bonne chose que la vertu, une mauvaise chose que la perversité. Quant à la richesse, quant à la pauvreté, elles ne sont, en soi, ni bonnes ni mauvaises. C'est la volonté des riches ou des pauvres; qui les fait ou bonnes ou mauvaises. Si vous vous servez de votre fortunepour pratiquer la charité, elle devient, pour vous, la matière d'une chose essentiellement bonne; si, au contraire, vous l'employez à faire des rapines , à vous agrandir sans mesure, à commettre des injustices, vous en avez corrompu l'usage; ce n'est pas la faute de la richesse, mais de celui qui l'emploie pour commettre des injustices. Même observation sur la pauvreté. Si vous la supportez noblement, en bénissant le Seigneur, elle devient pour vous une occasion, un moyen d'acquérir des couronnes; si, au contraire, parce que vous êtes pauvres, vous blasphémez le Créateur, si vous accusez sa providence, vous faites servir à mal la pauvreté. Et ici, ce n'est pas à la pauvreté que nous imputerons le blasphème, mais à celui qui ne la supporte pas sagement; car, il est toujours vrai que l'éloge et le blâme ne sont dus qu'à notre intention, à notre volonté. Les richesses sont un bien, mais non d'une manière absolue, un bien, seulement pour celui qui est sans péché. Et maintenant, la pauvreté est un mal, mais non d'une manière absolue: un mal, pour l'impie, parce qu'il ne s'y résigne pas, parce qu'il s'indigne, parce qu'il accuse son Créateur.

3. Donc, n'accusons pas la richesse, ne blâmons pas la pauvreté d'une manière absolue; blâmons seulement ceux qui ne savent pas s'en servir. Quant aux choses, elles sont, d'elles- mêmes , indifférentes. Nous disions donc (il est bon de reprendre notre première pensée), que le riche et le pauvre jouissent avec une égale abondance, avec une égalé con. fiance, de nos remèdes; nous ajoutions que souvent le pauvre se les applique avec un plus grand zèle. La première vertu de ces remèdes, ce n'est pas de guérir les âmes, ce n'est pas de conserver longtemps leur efficacité, ce n'est pas de triompher des maladies, ce n'est pas, d'être gratuitement utiles, également offerte aux riches et aux pauvres; ils ont encore une autre vertu qui ne le cède en rien à ces autres, avantages , si précieux. Quelle est donc cette vertu ? C'est que ceux qui viennent chercher leur guérison, nous ne les faisons pas connaître au public ; les malades qui vont trouver les médecins du monde, ont un grand nombre de spectateurs qui voient leur plaie ; il faut que le médecin la découvre, avant d'y appliquer le remède : ici, on ne procède pas de la même manière, nous voyons des malades sans nombre, et notre cure est secrète. Et en effet; nous ne faisons pas comparaître les pécheurs pour divulguer leurs péchés; nous proposons,  à tous, la doctrine qui leur est commune, et nous laissons à la conscience des auditeurs le (269) soin. de dégager, des paroles entendues, la médecine qui convient, pour chacun , à sa propre blessure. De la langue de l'orateur jaillit la doctrine, qui blâme le vice, célèbre la vertu, réprimande la luxure, recommande la chasteté, accuse l'orgueil, exalte la modestie; c'est comme une médecine variée et multiple, composée de toutes les espèces de remèdes. Maintenant, que chacun prenne ce qui lui convient, ce qui lui est utile, c'est la tâche de chacun des auditeurs. Le discours se montre .donc ouvertement, il entre dans la conscience de chacun, il fait, d'une manière latente, la cure qu'on espère, et plus d'une fois, avant que la maladie ait été divulguée, il a rendu la santé.

4. Hier, assurément, vous avez entendu l'éloge que j'ai fait de la vertu de la prière, le blâme, que j'ai adressé à ceux qui la négligent, et cependant je n'ai montré du doigt personne, d'où il est arrivé, clac tous, ceux d'entre vous qui ont conscience de leur zèle pour prier, se sont appliqué l'éloge qui a été fait de la prière ; et que cet éloge a ranimé leur zèle : que ceux, au contraire, qui ont la conscience de leur négligence, se sont appliqué le reproche, et ont renoncé à leur négligence. Cependant ni les uns ni les autres ne nous sont connus, et ce fait que nous ne les connaissons pas, est utile pour les uns comme pour les autres. J'explique comment : Celui qui a entendu l'éloge de la prière, et qui a la conscience de son exactitude à prier, s'il voyait un grand nombre d'hommes témoins des éloges qu'on lui adresse, tomberait dans l'orgueil ; mais, comme il reçoit l’éloge en secret, il est à l'abri de toute ostentation. D'un autre côté, celui qui a conscience de sa négligence, et qui entend le reproche, se corrige par ce reproche, parce qu'il ne voit aucun témoin de la réprimande qu'il subit; ce qui n'est pas pour lui d'un médiocre avantage. Nous sommes assujettis à l'opinion du vulgaire, et, tant que nous croyons nos fautes ignorées, nous nous sentons le goût de devenir meilleurs; mais , une fois que nos fautes sont connues de tous, que nous perdons la consolation d'être vicieux en secret, alors notre impudence, notre négligence. grandit. Et, de même que les plaies mises à découvert , toujours exposées à l'air froid, s'enveniment; de même l'âme coupable, réprimandée publiquement pour ses fautes, devient plus éhontée. Malheur que notre discours s'est encore secrètement proposé de prévenir. Voulez-vous comprendre toute l'utilité de cette médecine secrète? Ecoutez la parole du Christ : Si votre frère a péché contre vous, représentez lui sa faute; il ne dit pas : En prenant la cité, ni en prenant le peuple à témoin, mais : En particulier, entre vous et lui.(Math. XVIII, 15.) Que l'accusation se produise sans témoin , dit-il, afin que la conversion soit facile. C'est donc un grand bien, que l'exhortation ne soit pas publique; il suffit de la conscience , il suffit de ce juge incorruptible. Vous ne pouvez réprimander le pécheur, comme fait sa propre conscience (car c'est là son accusateur le plus sévère) ; vous ne pouvez non plus connaître aussi exactement ses fautes; n'ajoutez donc pas, aux blessures, une blessure nouvelle, en allant dire partout qu'un tel a péché ; mais exhortez le pécheur, en l'absence de tout témoin. C'est ce que nous faisons nous-mêmes, en ce moment, imitant la conduite de Paul, lorsqu'il accuse, auprès des Corinthiens, un pécheur, en l'absence de tout témoin. Soyezattentifs , voyez comment. Au reste , mes frères, j'ai proposé ces choses sous mon nom, et sous celui d'Apollo. (I Cor. IV, 6.) Or, ce n'était ni lui ni Apollon qui avaient partagé le peuple, qui avaient divisé l'Eglise. Il enveloppe et dissimule l'accusation ; son nom et celui d'Apollo sont comme des masques dont il se sert pour couvrir les coupables, et leur permettre de se corriger de leur méchanceté. Et encore : De peur que Dieu ne m'humilie, et que je ne sois obligé, lorsque je serai revenu chez vous, d'en pleurer plusieurs qui ont déjà péché, et qui ne se sont pas repentis de leurs impuretés, et de leurs fornications. (II Cor. XII, 21.) Voyez comme il désigne d'une manière générale et indéterminée les pécheurs, ne voulant pas qu'une accusation manifeste les expose à montrer plus d'impudence. Eh bien donc ! Si nous administrons les réprimandes en gardant tous ces ménagements, vous, à votre tour, je vous y exhorte, recevez, de votre côté, avec un zèle parfait, la correction qui vous redresse; appliquez-vous, avec soin, à écouter la Parole.

5. Hier, nous vous avons entretenus de la vertu de la prière, je vous ai montré comment, lorsque nous prions, le démon, n'écoutant que sa malice, nous dresse des piéges. En effet, comme il voit due nous retirons de la prière le plus grand profit, c'est alors qu'il nous livre (270) l'assaut le plus formidable, parce qu'il veut nous enlever notre justification, parce qu'il veut nous renvoyer chez nous les mains vides. Voyez ce qui se passe auprès des princes ! si les satellites, si ceux qui font escorte au prince détestent les personnes qui viennent trouver le prince, ils les écartent à coups de verges, leur défendent d'approcher, de lui faire entendre leurs plaintes, d'éprouver les effets de sa clémence. C'est la conduite que tient le démon à l'aspect des hommes qui s'approchent de leur juge; il les en écarte, non à coups de verges, mais en leur inspirant une lâche indolence. Car il sait, il sait parfaitement que, si notre prévoyance, notre vigilance nous approchent du souverain Juge, que si nous confessons nos péchés, que si, dans la ferveur qui nous anime, nous versons des larmes sur nos fautes, nous obtiendrons une grande miséricorde. Dieu est si bon ! voilà pourquoi le démon prend les devants, et pourquoi il nous empêche de nous rencontrer avec Dieu, de l'entretenir; il ne veut pas que nous obtenions rien de ce que nous demandons.

C'est avec violence que les satellites- des magistrats écartent les personnes qui veulent s'approcher d'eux; le démon, au contraire, n'est pas violent, mais trompeur, et c'est à la négligence qu'il nous pousse. Aussi, sommes-nous impardonnables de nous priver nous-mêmes de notre vrai bien. L'ardente prière, c'est la lumière de l'esprit, c'est la lumière de l'âme, lumière qui ne s'éteint pas, lumière éternelle. Aussi le démon jette-t-il dans nos esprits d'innombrables pensées qui nous souillent, des pensées que nous n'avons jamais eues; il choisit le temps de la prière pour les rassembler, pour les verser dans notre âme. Et de même que fréquemment des vents contraires éteignent la lumière d'une lanterne, ainsi, quand le démon voit la flamme de la prière allumée en nous, il ne prend pas de repos qu'il ne l'ait éteinte. Faisons comme ceux qui allument ces lanternes. Que font-ils donc? quand ils voient le vent souffler avec violence, ils mettent le doigt sur le trou de la lanterne pour intercepter l'air. En effet tant que le démon s'élancera sur nous du dehors, nous pourrons résister; mais, si nous lui ouvrons les portes de notre pensée, si nous introduisons l'ennemi dans la place, impossible alors d'opposer la moindre résistance. Notre mémoire complètement éteinte par le démon est comme la lanterne qui n'éclaire plus, qui fume; notre bouche n'exhale plus que des paroles vaines ; mais de même qu'on met le doigt sur le trou de la lanterne, de j même, protégeons notre pensée par la raison, interceptons le passage au malin esprit, pour qu'il n'éteigne pas là lumière de notre prière. Vous êtes-vous bien mis dans la tête ce double exemple, d'une part, des soldats (lui escortent les magistrats; d'autre part, de la lanterne? Si nous vous proposons ces exemples, ici, à là place où nous sommes, c'est afin que, quand vous serez partis d'ici, rentrés chez vous, les objets que vous aurez sous la main, vous rappellent nos paroles. C'est une grande arme que la prière, c'est une grande sécurité.

6. Hier, vous avez entendu comment les trois jeunes hommes chargés de chaînes, ont réprimé la violence du feu, ont foulé aux pieds la flamme, ont vaincu la fournaise, ont triomphé des éléments. Ecoutez maintenant comment ce généreux et grand Isaac a vaincu, par la prière, la nature même de notre corps. Ces trois jeunes hommes ont réduit à néant l'énergie du feu; Isaac aujourd'hui a rompu les lieus qui mutilaient la nature. Apprenez comment il s'y est pris. Isaac,dit le texte, priait pour son épouse , parce qu'elle était stérile. Gen. XXV, 21.) C'est la lecture d'aujourd'hui; l'entretien d'hier était sur la prière, et, aujourd'hui, voici que se rencontre la démonstration de la vertu de la prière. Voyez-vous, comme, par la grâce de l'Esprit qui dispose toutes choses, il arrive que la lecture d'aujourd'hui se rapporté à la lecture d'hier? Isaac priait, dit le texte, pour son épouse Rébecca, parce qu'elle était  stérile. Avant tout, ce qu'il faut chercher, c'est pourquoi elle était stérile. Sa vie était admirable, sa chasteté exemplaire, et son mari lui ressemblait. Nous ne pouvons pas censurer la' vie des personnes justes, nous ne pouvons pas dire que la stérilité soit un effet du péché. Rébecca ne fut pas seule stérile, la mère d'Isaac aussi avait été stérile, Sarra, qui le mit au monde, et non-seulement sa mère, non-seulement son épouse, mais sa belle-fille aussi, Rachel, épouse de Jacob. Que signifie cette foule de femmes stériles? tous ces personnages étaient justes, tous étaient doués de vertus, tous approuvés par le témoignage de Dieu. C'est d'eux en effet qu'il dit : Je suis le Dieu d'Abraham et le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. (Exode, III, 6.) Paul; en parlant d'eux, s'exprime ainsi : Aussi Dieu ne rougit point d'élire appelé leur (271) Dieu. (Hébr. XI, 10.) Leur éloge se trouve souvent dans le Nouveau Testament, souvent dans l'Ancien. lis étaient à tous égards nobles, illustres, et tous avaient des femmes stériles, et ils ont vécu longtemps sans enfants. Donc, quand vous voyez un mari et une femme passant leur vie dans les prescriptions de la vertu, dans la religion, dans la piété, et sans enfants, gardez-vous de croire que la stérilité soit une punition des péchés. Il y a beaucoup de raisons de la Providence divine que nous ne connaissons pas; nous devons toujours rendre à Dieu des actions de grâces, et il ne faut regarder comme malheureux que ceux qui se souillent par leurs vices, et non ceux qui n'ont pas d'enfants. Souvent Dieu se propose notre utilité même dans les choses qui nous paraissent désavantageuses, mais nous, nous ne voyons pas la cause des événements, c'est pourquoi il faut toujours célébrer sa sagesse. et glorifier son ineffable bonté.

7. Les réflexions présentes peuvent être utiles à nos moeurs, il nous faut toucher ici la cause de la stérilité de ces femmes. Quelle en fut donc la cause? Dieu a. voulu que, quand vous verriez une Vierge enfanter notre Dieu; notre commun Seigneur, vous ne refusiez pas votre foi. Exercez donc votre pensée, réfléchissez sur cette stérilité quand vous voyez celles qui n'étaient pas fécondes, que la nature avait condamnées, démentir la nature et devenir mères, ne vous étonnez pas qu'une Vierge soit devenue mère aussi, disons mieux, soyez toujours pénétrés d'admiration, admirez avec stupeur, mais ne refusez pas votre foi aux miracles. Quand un juif vous dira : comment une vierge est-elle devenue mère? répondez-lui, vous: comment est-elle devenue mère celle qui était stérile et accablée par la vieillesse? Deux obstacles alors; l'âge avancé, l'incapacité de la nature. Dans la Vierge, il n'y avait qu'un obstacle, c'est qu'elle ne connaissait pas le mariage. La femme stérile ouvre donc la voie à la Vierge. Et ce qui vous prouve que c'est là le motif qui fait que l'Ecriture montre d'avance aux hommes, des femmes stériles,que l'Ecriture a voulu assurer votre foi à l'enfantement par une Vierge, écoutez les paroles que lui adresse Gabriel; il vient, et lui dit : Vous concevrez dans votre sein et vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. (Luc, I, 31.) La Vierge s'étonna , admira, et dit : Comment cela se fera-t-il, car je ne connais point d'homme? Que répond l'ange alors? Le Saint-Esprit surviendra en vous. (Ibid. XXXIV, 35.) Ne vous inquiétez pas de la nature, lui dit-il; puisque ce qui se passe est supérieur à la nature; ne considérez pas le mariage ordinaire, les douleurs de l'enfantement; le mode de la génération présente est supérieur à tous les mariages. Comment cela se fera-t-il, dit-elle, car je ne connais point d'homme? Eh bien ! cela se fera justement parce que vous ne connaissez point d'homme. En effet, si vous aviez connu un homme, vous n'auriez pas été jugée digne de servir à ce ministère. Croyez donc précisément par la raison même qui vous porte à ne pas croire. Quant à ce que je dis, que vous n'auriez pas été digne de servir à ce ministère, ce n'est pas que le mariage soit un mal, mais c'est que la virginité vaut mieux. Il convenait à Notre-Seigneur de prendre, pour son entrée dans le monde, la route la plus auguste; c'est un roi, le roi fait son entrée par la route la plus auguste. Il fallait qu'il fût engendré, et engendré d'une manière différente. Cette double nécessité est satisfaite ici; il naît des entrailles d'une mère, voilà ce qu'il a de commun avec nous; il naît sans qu'il y ait eu mariage, voilà ce qui dépasse notre condition. Etre porté; être conçu dans le sein d'une femme c'est ce qui appartient à la nature humaine, mais maintenant qu'aucun commerce charnel n'ait suscité la conception, c'est un privilège auguste, supérieur à la nature humaine. Voilà donc pourquoi ces deux caractères se montrent dans cette naissance, c'est afin que vous appreniez combien l'enfant qui naît est supérieur à notre nature, et combien, entre notre nature et lui, se rencontrent de liens communs.

8. Et maintenant, considérez la parfaite sagesse qui se manifeste ici; ni cette supériorité si haute n'altère en rien la ressemblance, la parenté qui l'unit à. nous; ni cette parenté que nous avons avec lui, n'obscurcit en rien l'éclat de cette supériorité; ressemblance et supériorité ont parti en toutes choses; d'une part, ressemblance parfaite, d'autre part, complète différence. Quant à ce que j'ai dit, que les femmes stériles ont précédé , afin que l'enfantement d'une Vierge fut accepté par la foi, afin que cette Vierge fût conduite comme par la main, à croire à la promesse qu'elle entendait de la bouche de l'ange : Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre; c'est ainsi, dit-il, que vous (272) enfanterez. Ne regardez pas la terre, c'est du ciel que vient la vertu efficace, c'est la grâce de l'Esprit qui opère ; oubliez la nature et les lois du mariage. Toutefois, comme ces paroles dépassaient son esprit, il ajoute une autre démonstration. Considérez comme la stérilité lui sert à produire la foi nécessaire ici. Les paroles qu'il avait prononcées n'étant pas comprises de la Vierge, voyez comme il abaisse son discours pour la conduire à la foi qu'il réclame d'elle, comme il se sert de choses sensibles: Sachez, dit-il, qu'Élisabeth, votre cousine, a conçu aussi elle-même un fils dans sa vieillesse, et voici le sixième mois de la grossesse de celle qui est appelée stérile: (Luc, t, 36.) Comprenez-vous bien que cette stérilité n'a eu lieu qu'en vue de la Vierge? Car pourquoi lui parle-t-il de la grossesse de sa cousine? pourquoi dit-il dans sa vieillesse? pourquoi ajoute-t-il de celle qui est appelée stérile. ? Il employait tous ces moyens pour obtenir la foi due à l'Annonciation. Voilà pourquoi il parle et de l'âge, et du défaut de la nature; voilà pourquoi il a attendu qu'un certain temps se fût écoulé depuis le jour de la conception. En effet, il ne la lui a pas annoncée tout de suite, il a attendu six mois, de manière que la grossesse indiquât la conception , et que la démonstration de cette conception fût incontestable. Et maintenant , considérez encore la sagesse de Gabriel ; il ne lui parle pas de Sarra, ni de Rébecca, ni de Rachel, quoique ces femmes eussent été stériles et fort avancées dans la vieillesse, et que leur fécondité ait été un miracle; mais c'étaient d'anciennes histoires. Or, les faits nouveaux ci de date récente qui arrivent de nos jours, ont beaucoup plus de force que les anciens pour nous persuader à croire au miracle. Voilà pourquoi, laissant de côté ces vieux exemples, Gabriel lui propose celui de sa cousine, pour l'amener à conclure de ce fait ce qui devait lui arriver à elle-même de l'enfantement de sa cousine, le mystère redoutable et vénérable de l'enfantement qui devait, elle aussi, la rendre mère. Cet enfantement d'Élisabeth tient le milieu entre l'enfantement ordinaire et l'enfantement qui produisit le Seigneur; moins merveilleux que l'enfantement virginal, mais plus merveilleux que l'enfantement de nos mères. De sorte qu'Élisabeth était comme un pont qui lui servait à faire passer l'esprit de la Vierge de l'enfantement naturel à l'enfantement qui surpasse la nature.

9. J'aurais bien voulu ajouter encore d'autres réflexions, et vous donner d'autres raisons de la stérilité de Rébecca et de Rachel; mais le temps me presse, et je me hâte de vous montrer la vertu de la prière; car toutes nos digressions ont eu pour but de vous faire comprendre l'efficacité des prières d'Isaac pour faire cesser la stérilité de son épouse, et la longueur du temps qu'ont duré ces prières. Isaac, dit le texte, priait pour Rébecca son épouse, et Dieu l'exauça. (Gen. XXV, 21.) N'allez pas croire qu'il invoqua Dieu et qu'aussitôt il fut exaucé. Il employa beaucoup de temps à prier Dieu. Si vous voulez savoir combien de temps, je vous le dirai d'une manière précise : Vingt ans bien comptés, employés à prier Dieu. Qui le prouve? La suite même des événements. Car l'Écriture, voulant nous montrer la foi, la patience et la sagesse de l'homme .juste, a révélé jusqu'au temps, quoique un peu à mots couverts, pour réveiller nos esprits engourdis. Toutefois, elle n'a pas voulu que l'on pût s'y tromper. Écoutez donc, voyez de quelle manière elle nous a révélé le temps, à mots couverts. Or, Isaac avait quarante ans lorsqu'il épousa Rébecca, fille de Bathuel, le Syrien. (Gen. XXV, 20.) Avez-vous entendu l'âge qu'il avait, quand il se maria? Quarante ans, dit le texte, quand il épousa Rébecca. Maintenant que nous savons son âge, quand il se maria, apprenons aussi à quel âge il eut des enfants, combien d'années il avait quand il engendra Jacob; ce qui nous montrera: combien de temps sa femme est demeurée stérile, et nous fera voir aussi, que; pendant tout ce temps-là, il priait Dieu. Combien d'années donc avait-il quand il engendra Jacob? Jacob, dit le texte, sortit, tenant de sa main le pied de son frère. C'est pourquoi il l'appela Jacob, et l'autre Ésaü. Isaac avait soixante ans lorsque ces deux enfants lui naquirent. (Gen. XXV, 25, 26.) Donc, s'il avait quarante ans quand il épousa Rébecca, et soixante ans, quand ses fils lui naquirent, il est clair que son épouse est demeurée stérile pendant vingt ans, et que, pendant tout. ce temps-là, Isaac priait Dieu.

10. Eh bien! ne rougissons-nous pas, ne sommes-nous pas confondus, quand nous voyons ce juste, pendant vingt ans, attendre, sans perdre l'espoir, tandis que nous, trop souvent, après une ou deux demandes, nous nous décourageons, nous nous indignons; et cependant cet homme juste était en grande faveur auprès de (273) Dieu          il se résignait à voir le don différé; il attendait avec patience; mais nous, souillés de péchés sans nombre, nous en qui habite une conscience tourmentée, nous qui n'avons aucune affection pour le Seigneur, si nous ne sommes pas exaucés avant d'avoir parlé, nous perdons courage, nous nous indignons, nous renonçons à la prière; ce qui fait que, nous nous en allons toujours les mains vides. Quel homme a prié Dieu pendant vingt ans, faisant toujours . la même prière, comme a fait ce juste ? Disons  mieux, quel homme a prié Dieu vingt mois seulement?

Hier, je vous disais qu'il y a beaucoup de personnes qui prient négligemment, en s'étirant les bras, en se retournant sans cesse, montrant, tonte espèce d'inattention lorsqu'elles prient. Mais aujourd'hui, je découvre un autre vice .dans les prières, et bien plus funeste que la négligence. Beaucoup de personnes se prosternent, se jettent par, terre, frappant le sol de leur front, pleurant à chaudes larmes, poussant, du fond de leur poitrine, d'amères gémissements, étendant les mains, montrant un zèle ardent, et se servant de cette ferveur , de cette ardeur passionnée , d'une manière contraire à leur salut. C'est que ce n'est pas parce qu'elles ont péché, que ces personnes prient Dieu ; ce n'est pas le pardon de leurs propres fautes qu'elles lui demandent; ce zèle, elles le déploient tout entier, uniquement contre leurs ennemis, comme ferait celui qui, après avoir aiguisé le glaive, au lieu de l'employer comme il convient, l'en, foncerait dans sa propre poitrine. De même, ces gens-là ne demandent pas que leurs propres péchés leur soient remis; c'est à obtenir la punition de leurs ennemis qu'ils font servir leurs  prières, ce qui est tourner le glaive contre soi-même. C'est une invention du démon, qui veut que nous nous perdions nous-mêmes par tous les moyens, et par notre négligence, et par notre zèle. Car, tandis que les. uns, négligeant la prière, irritent Dieu, parce que leur négligence montre leur mépris, les autres témoignent d'un grand zèle, mais ce zèle, ils l'emploient contre leur propre salut. Un tel, dit le démon, cède à l'indolence, cela me suffit; il n'obtiendra jamais aucun bien; cet autre est plein de zèle, toujours éveillé, que va-t-il arriver de lui ? Je ne peux pas éteindre son zèle, ni le précipiter dans le mépris de la prière; j'emploierai un autre moyen pour le perdre. Quel est donc enfin ce moyen? Je ferai eu sorte qu'il emploie son zèle à violer la loi; car, prier pour qu'il arrive du mal â ses ennemis, c'est violer la loi. Il s'en ira donc de l'église, non-seulementn'ayant tiré aucun profit de son zèle, mais encore ayant subi un plus grand dommage que celui qui résulte de la négligence; voilà les artifices du. démon. Les uns, il les perd par leur négligence; les autres, parleur zèle même, lorsqu'ils n'emploient pas ce zèle conformément à la loi de Dieu.

11. Mais il convient de les entendre un peu, ces prières, ces prières puériles, vraies prières d'enfant; j'ai honte, je l'avoue, de les réciter, mais il est absolument nécessaire de les dire, d'imiter ce langage d'un ignorant mal élevé. Quelles sont donc ces prières? Vengez-moi de mes ennemis, montrez-leur que j'ai Dieu pour moi, moi aussi. Mauvaise manière de montrer, ô homme, que nous avons Dieu pour nous, que de céder ainsi, nous livrer à la fureur, à la colère, à la bile. Si Dieu est avec nous, montrons-le, par notre modestie, par notre douceur, par la perfection de notre sagesse. C'est ainsi que Dieu nous dit : Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père, qui est dans les cieux. (Matth. V, 16.) Ne voyez-vous pas que vous faites injure à Dieu, quand, pour nuire à vos ennemis, vous osez prier Dieu? Et comment est-ce lui faire injure, me dit-on? C'est parce que Dieu lui-même a dit : Priez pour vos ennemis. (Ibid. 44.) C'est lui qui nous a donné ce précepte divin. Donc, quand vous priez le Législateur de violer les lois qu'il a faites, quand "vous l'invoquez, afin qu'il- porte des lois contraires à ses propres lois; quand vous adressez à Celui qui vous a défendu de prier contre vos ennemis, votre prière contre vos ennemis, ce n'est pas une prière que vous faites alors, vous ne l'invoquez pas, vous outragez le Législateur, vous irritez Celui qui allait vous accorder lesbiens que l'on recueille de la prière. Et comment; je vous en prie, peut-il se faire que votre prière soit écoutée, quand elle irrite celui qui l'écoute? Car, en prononçant cette prière, c'est votre salut que vous jetez dans un gouffre ; vous tombez dans le précipice, vous qui frappez votre ennemi, sous les yeux mêmes de votre roi. Si vos mains ne le frappent pas, vos paroles le frappent; ce que vous n'osez pas faire contre ceux qui sont des serviteurs comme vous. Essayez, montrez (274) la même audace sous les yeux d'un prince de ce monde; quand vos bonnes œuvres ne se pourraient compter, il vous fera aussitôt conduire à la mort. Comment ! vous n'osez pas, en présence d'un magistrat, outrager votre égal; et vous qui faites cela, en présence de Dieu, dites-moi, vous ne frissonnez pas, et c'est sans crainte que vous prenez précisément le temps de l'oraison et des prières, pour vous abandonner à cette fureur, à ce délire, pour-vous montrer plus pervers que celui qui réclamait les cent deniers? Oui, plus pervers, plus violent; en voulez-vous la preuve, écoutez. Un serviteur devait dix mille talents à ion maître; il ne pouvait pas les lui rendre; il pria son maître de patienter, de ne pas vendre sa femme, sa maison, ses enfants, pour éteindre la dette. (Matth. XVIII, 24 et suiv.) Le maître fut touché de ses gémissements, et lui remit les dix mille talents. Ce serviteur sortit, et en rencontra un .autre, qui lui devait, à lui-même, cent deniers; il le prit à la gorgé, et tes, lui réclama avec une cruauté barbare. Le maître, informé de cette conduite, le fit jeter en prison, et cette dette des dix mille talents qu'il lui avait remise, il l'exigea de nouveau,. et cet homme cruel fut ainsi puni de sa rigueur barbare envers son compagnon.

12. Mais vous, voyez donc. combien vous êtes plus insensés encore, et plus dépourvus de tout sentiment, quand vous priez contre vos ennemis. Cet homme ne demandait pas à son maître de réclamer, il réclamait lui-même les cent deniers; vous, au contraire, vous invoquez le Seigneur,: pour cette réclamation impudente, impie. Cet autre, ce n'était pas sous les yeux de son maître, mais, hors de ses regards, qu'il étouffait son compagnon; vous, an contraire, c'est au moment même de la prière, c'est en la présence de votre roi; que vous commettez une pareille action. Et maintenant, si cet homme qui n'avait pas prié son maître de soutenir sa réclamation, qui l'avait faite, hors de sa présence, n'a obtenu aucun pardon; vous, qui excitez le Seigneur à servir lui-même, votre rigueur sacrilège; vous, qui faites, sous ses yeux, une telle action, quel châtiment n'encourrez-vous pas, répondez-moi? Mais, à la pensée de votre ennemi, votre âme s'embrase, votre poitrine se gonfle, votre coeur se soulève, et il vous est impossible, quand vous vous rappelez le tort qu'on vous a fait, de réprimer votre colère? A ce feu qui vous brûle, opposez le souvenir de vos fautes, et la crainte du jugement à venir. Rappelez-vous tous les comptes que vous devez au Seigneur; les châtiments auxquels ces comptes vous exposent, et la crainte triomphera pleinement de cette colère, car c'est là une affection bien autrement puissante. Rappelez-vous la, géhenne, les peines, les supplices; évoquez ces pensées, dans vos prières, et la pensée de votre ennemi ne vous viendra même pas. Faites-vous un coeur contrit ; humiliez votre esprit, par la conscience de vos fautes, et la colère ne pourra pas vous troubler. Mais voici la cause de tous les vices : nous relevons, avec le soin le plus rigoureux, les péchés des autres, nous ne jetons, sur les nôtres, que des regards nonchalants. C'est tout le contraire qui convient : ne jamais oublier ses fautes, ne jamais penser à celles du prochain. Si nous tenons cette conduite, nous nous rendrons Dieu favorable, nous abjurerons l'immortelle haine contre le prochain; c'en est fait, nous n'avons plus un ennemi; que si, parfois, peut-être, nous en, rencontrons un, vite, nous éteindrons cette haine, et nous obtiendrons, également vite, le pardon de nos propres fautes. Car, de même que celui qui garde le souvenir des injures qu’il a reçues d’autrui, s'oppose, par là, à ce qu'on lui remette les châtiments de ses fautes; de même, qui s'affranchit de sa colère, s'affranchit également, et vite, de ses péchés. Car si nous, méchants, esclaves .de la colère, nous oublions, pour obéir au  commandement de Dieu, tous les péchés commis envers nous, à plus forte raison, le Dieu qui nous aime, le Dieu de bonté, le Dieu de pureté, le Dieu qu'aucune passion ne trouble, fermera les yeux sur nos fautes, et nous récompense de notre charité envers le prochain, en nous accordant notre pardon. Puissions-nous tous l'obtenir, par la grâce, et par la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient la gloire et la puissance, dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.

 

Traduction de M. C. PORTELETTE

 

Le dimanche du « Renouveau de l’Eglise » (Hoodhosh Eetho)

Est célèbré après "Koodhosh Eetho" (Du renouveau de l'Eglise) .

Saint Qurbana

    • Apocalypse 3:14-22 :
  • 14 À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris : Ainsi parle celui qui est l’Amen, le témoin fidèle et vrai, le principe de la création de Dieu :
  • 15 Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant.
  • 16 Aussi, puisque tu es tiède – ni brûlant ni froid – je vais te vomir de ma bouche.
  • 17 Tu dis : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien », et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu !
  • 18 Alors, je te le conseille : achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu, des vêtements blancs pour te couvrir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité, un remède pour l’appliquer sur tes yeux afin que tu voies.
  • 19 Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi.
  • 20 Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
  • 21 Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.
  • 22 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
    •  
    • Hébreux 9: 1-14 :
  • 01 La première Alliance avait donc ses préceptes pour le culte ainsi que son Lieu saint dans ce monde.
  • 02 Une tente y était disposée, la première, où se trouvaient le chandelier à sept branches et la table avec les pains de l’offrande ; c’est ce qu’on nomme le Saint.
  • 03 Derrière le second rideau, il y avait la tente appelée le Saint des saints,
  • 04 contenant un brûle-parfum en or et l’arche d’Alliance entièrement recouverte d’or, dans laquelle se trouvaient un vase d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’Alliance ;
  • 05 au-dessus de l’arche, les kéroubim de gloire couvraient de leur ombre la plaque d’or appelée propitiatoire. Mais il n’y a pas lieu maintenant d’entrer dans les détails.
  • 06 Les choses étant ainsi disposées, les prêtres entrent continuellement dans la première tente quand ils célèbrent le culte.
  • 07 Mais dans la deuxième tente, une fois par an, le grand prêtre entre seul, et il ne le fait pas sans offrir du sang pour lui-même et pour les fautes que le peuple a commises par ignorance.
  • 08 L’Esprit Saint montre ainsi que le chemin du sanctuaire n’a pas encore été manifesté tant que la première tente reste debout.
  • 09 C’est là une préfiguration pour le temps présent : les dons et les sacrifices qui sont offerts ne sont pas capables de mener à la perfection dans sa conscience celui qui célèbre le culte ;
  • 10 ces préceptes, liés à des observances pour les aliments, boissons et ablutions diverses, concernent seulement la chair et ne sont valables que jusqu’au temps du relèvement !
  • 11 Le Christ est venu, grand prêtre des biens à venir. Par la tente plus grande et plus parfaite, celle qui n’est pas œuvre de mains humaines et n’appartient pas à cette création,
  • 12 il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang. De cette manière, il a obtenu une libération définitive.
  • 13 S’il est vrai qu’une simple aspersion avec le sang de boucs et de taureaux, et de la cendre de génisse, sanctifie ceux qui sont souillés, leur rendant la pureté de la chair,
  • 14 le sang du Christ fait bien davantage, car le Christ, poussé par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu comme une victime sans défaut ; son sang purifiera donc notre conscience des actes qui mènent à la mort, pour que nous puissions rendre un culte au Dieu vivant.
    •  
    • Saint-Jean 10: 22 à 38 :
  • 22 Arriva la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
  • 23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
  • 24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
  • 25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
  • 26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
  • 27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
  • 28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
  • 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
  • 30 Le Père et moi, nous sommes UN. »
  • 31 De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.
  • 32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
  • 33 Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »
  • 34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
  • 35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.
  • 36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
  • 37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
  • 38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »

 

"Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l'unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés."

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et père de l'Église 
Sermon Morin n°3, 4 ; PLS 2, 664 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 916 rev.) :

Salomon, parce qu'il était prophète, a fait un temple de pierre et de bois…pour le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre, et dont la demeure est aux cieux…

Pourquoi Dieu a-t-il demandé qu'un temple soit bâti ? Était-il privé de demeure ?

Écoutez le discours d'Étienne, au moment de sa Passion : 
-« Salomon, dit-il, lui construisit une maison, mais le Très-Haut n'habite pas les temples faits de main d'homme » (Ac 7,48).

Pourquoi dès lors a-t-il bâti ou fait bâtir un temple ?

Pour préfigurer le corps du Christ.

Le premier temple n'était qu'une ombre (Col 2,17) : 
quand la lumière vient, l'ombre s'enfuit.

Cherches-tu maintenant le temple construit par Salomon ?

C'est une ruine que tu trouves. Pourquoi ce temple n'est-il que ruine ?

Parce que la réalité qu'il annonçait s'est accomplie.

Le vrai temple, le corps du Seigneur, est tombé aussi, mais il s'est relevé, et si bien relevé qu'il ne pourra jamais plus tomber…

Et nos corps à nous ?

Ils sont membres du Christ.

Écoutez saint Paul : 
-« Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » (1Co 6,15) Lorsqu'il dit : « Vos corps sont les membres du Christ », qu'est-ce à dire, sinon que nos corps, joints à notre tête qui est le Christ (Col 1,18), font ensemble un temple unique, le temple de Dieu ?

Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l'unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés.

 

PRIÈRE A SAINT MARTIN

Saint Martin dont l'âme, à peine régénérée par le baptême, soupirait après la solitude et le recueillement;
toi qui cherchais près d'Hilaire la connaissance exacte de la religion et de ses devoirs,
communique à nos âmes cette soif ardente de la vérité et ce besoin de vie intime avec Dieu;
fais qu'au milieu des tracas de la vie nous sachions trouver Dieu à l'heure de la prière
et que notre ferveur rachète les faiblesses de notre nature déchue,
afin que commence dès ici-bas cette bienheureuse union que nous espérons mériter par ton entremise pour l'éternité. Amen.
( Extrait du livret-calendrier de prière de l'Avent et de Noël)

"Béni soit le Seigneur ! "

Dimanche, 11 Novembre, nous fêtons saint Martin, Messe pour la France à JAULDES (16)

Rappelons que Martin de Tours est le saint protecteur de notre pays, il est fêté le 11 novembre.

 

 

 

 

La litanie de saint Martin – Dicamus omnes : Domine, miserere

(Source: https://schola-sainte-cecile.com/  )

 

Quelques diocèses français conservèrent pieusement jusqu’à la Révolution (ou même jusqu’au début du XIXème siècle) le chant d’une litanie qui commence par l’invitation Dicamus omnes et dont la saveur antique du texte est indéniable (on y prie pour l’empereur et l’armée romaine) et qu’on peut remonter de ce fait au IVème.

Cette litanie est probablement l’un des rares reliefs de l’ancien rit des Gaules qui a échappé à la suppression décidée par Pépin le Bref et Charlemagne en faveur du rit romain. Elle est connue dans des formes similaires dans les rits voisins de l’ancien rit des Gaules :

  • à Milan dans le rit ambrosien, où cette litanie est encore aujourd’hui chantée les dimanches de Carême pairs au début de la messe,
  • en Irlande dans l’ancien rit celtique, où elle était chantée entre l’épître et l’évangile.

Du reste, le Missel de Stowe (Manuscrit Dublin, Royal Irish Academy, D ii 3, f° 16) datant de la fin du VIIIème siècle, le plus précieux témoin de l’ancienne liturgie celte d’Irlande, nous apprend le nom de l’auteur de cette litanie en l’appelant « Deprecatio Sancti Martini pro populo »  « Prière de saint Martin pour le peuple ». Cette importation d’une prière gallicane dans la liturgie celtique s’explique assez bien par les liens étroits entre le monachisme irlandais et le monachisme martinien.

La "Deprecatio Sancti Martini pro populo" du Missel de Stowe (fin du VIII<sup>ème</sup> siècle.

La « Deprecatio Sancti Martini pro populo » du Missel de Stowe (fin du VIIIème siècle.

L’attribution de cette prière litanique à saint Martin – l’Apôtre des Gaules, l’évêque de Tours et l’un des Pères du monachisme dans notre pays, né en Pannonie en 316, mort à Candes en Gaule le 8 novembre 397 – est parfaitement plausible : la saveur tout entière du texte nous ramène bien en effet « à l’époque où César régnait sur le monde ». Sans être un décalque strict des litanies diaconales orientales, byzantines en particulier, (en tout cas dans leur état actuel), la grande parenté des expressions usitées indique que le texte de la litanie de saint Martin est probablement une traduction et/ou une reformulation d’un modèle litanique originellement grec. La réponse du peuple est comme en Orient « Kyrie eleison », l’acclamation est ici toutefois traduite en latin : « Domine miserere » (ou dans la version celtique du Missel de Stowe « Domine exaudi et miserere ».

Voici le chant noté de la litanie de saint Martin tiré du Processional de Laon (Processionale Laudunense) de Jean-François-Joseph de Rochechouart, évêque duc de Laon (1755) : il conserve encore en plein milieu du XVIIIème siècle toute la beauté de la cantilène diaconale primitive, en mode de mi (IIIème ton et son antique chant du Domine miserere, le Kyrie eleison en latin. La litanie de saint Martin, qui devait former la prière diaconale de l’antique rit des Gaules (et qui devait probablement être chantée au tout début de la messe, comme la grande ecténie de paix du rit byzantin, et les litanies des dimanches de Carême du rit ambrosien), a pu survivre aux suppressions carolingienne, intégrée désormais comme d’autres textes de l’ancienne liturgie des Gaules parmi les chants des rogations, processions tenues les trois jours qui précèdent l’Ascension. Ces prières des rogations, originaires de Vienne en Provence au Vème siècle, étaient un trait proprement gallican curieusement passé par la suite dans l’usage de Rome.

Litanie de saint Martin de Tours - première partie

Litanie de saint Martin de Tours - seconde partie

Litanie de saint Martin de Tours - troisième partie

Voici le texte et la traduction de la litanie de saint Martin selon ce Processional de
Laon de 1755 :

V. Dicamus omnes, Domine, miserere. V. Disons tous : Seigneur, aie pitié.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Ex toto corde, & ex tota mente, adoramus te. V. De tout notre cœur, & de tout notre esprit, nous t’adorons.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro stabilissima pace, & prospera Imperii constitutione, supplicamus te. V. Pour la paix la plus durable, & une situation prospère pour l’Empire, nous te supplions.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro Congregatione Catholica, quæ est in hoc loco constituta, invocamus te. V. Pour l’Eglise Catholique, qui est établie en ce lieu, nous t’invoquons.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro imperatore nostro, & omni exercitu ejus, Rex regum. V. Pour notre empereur, & pour toute son armée, Roi des rois.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro aëris temperie, & fructibus ac fœcunditate terræ, largitor bone. V. Pour la salubrité de l’air et des fruits et pour la fécondité de la terre, bon dispensateur des biens.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro Civitate ista, & conservatione ejus, deprecamur te. V. Pour cette cité et sa préservation, nous te prions
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro his qui infirmantur & diversis languoribus detinentur, sana eos. V. Pour ceux qui son infirmes et ceux sont atteints de diverses maladies, guéris-les.
R/. Domine, miserere. R/. Seigneur, aie pitié.
V. Pro remissione peccatorum, & emendatione eorum, invocamus te. V. Pour la rémission des péchés, & leur correction, nous t’invoquons

"A person who, knowing what faults he has committed, willingly and with due thankfulness endures the trials painfully inflicted on him as a consequence of these faults, is not exiled from grace or from his state of virtue; for he submits willingly and pays off his debts by accepting the trials. In this way, while remaining in a state of grace and virtue, he pays tribute not only with his enforced sufferings, which have arisen out of the impassioned side of his nature, but also with his mental assent to these sufferings, accepting them as his due on account of his former offenses. Through true worship, by which I mean a humble disposition, he offers to God the correction of his offenses." (St. Maximos the Confessor (The Philokalia Vol. 2; Faber and Faber pg. 285))

 

Où nous trouver ? 

Grande Paroisse NORD-OUEST et NORD-EST (Paroisse Cathédrale N-D de Miséricorde):

 

NORMANDIE :

CHANDAI (61) et CHAISE-DIEU DU THEIL (27):

 

* Le Sanctuaire Marial de la

Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde

 

Monastère Syriaque N-D de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Messe journalières en semaine à 10h30

 

Tous les dimanches, Messe à 10h30 et permanence constante de prêtres  pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

(Liturgie de St Jacques dite "d'Antioche-Jérusalem") 

Tel: 02.33.24.79.58 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Maison Ste Barbe 
(Siège de l'Ass Caritative CARITAS E S O F)

15 Rue des 3 Communes
27580 CHAISE-DIEU DU THEIL

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

* Relais Paroissial St Michel

S/ Mme H MARIE, 43 Rue de la Marne

14000 CAEN.Tel: 02.33.24.79.58

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

 

Le 30 de chaque mois, Permanence pastorale de 8h30 à 19h (Sur R.D.V) chez Mme Henriette Marie, 43, Rue de la Marne à CAEN. Tel 06.33.98.52.54 . (Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) . 

-+-

Grande Paroisse "NOUVELLE AQUITAINE" , OCCITANIE (N-D de la Très Sainte Trinité) :

 

NANTES:

 

*Groupe de prières et "relais paroissial" St Charbel

18h, Messe le 2ème jeudi de chaque mois et permanence régulière d'un prêtre Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) de 9h à 17h (06.48.84.94.89 ).

ANGOULÊME (Jauldes):

*Paroisse N-D de Toutes Grâces et St Ubald

MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES

Tel: 05.45.37.35.13
* Messe les 2èmes et  4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30 suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.

* Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile.

Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):

*Paroisse Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front


ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530
 LA CHAPELLE FAUCHER.

Tel:05.45.37.35.13

 * Messe le 4ème samedi de Chaque mois à 10h30 et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .

 

LOURDES:

*Relais paroissial St Gregorios de Parumala

 * Messes épisodiques ( en fonction des besoins des fidèles) à 10h30

20 Rte de Pau

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CAMEROUN, PAKISTAN ET BRÉSIL:

Pour obtenir les adresses du Monastère de YAOUNDÉ,

des paroisses et "relais paroissiaux de Doula, Yaoundé, Elig Nkouma, Mimboman, Bertoua, Monabo, veuillez les demander au Monastère Métropolitain. De même pour les Paroisses du Brésil et du Pakistan: 

 

Monastère Syriaque N-D de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58 

 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

Prochains Rendez-Vous

 

 

Liturgiques de

 

Novembre et Décembre

 

2018:

*Messes tous les dimanches au Monastère.

*En Semaine Services Liturgiques réguliers.

Dimanche 10, Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternel,
programme habituel.

*Tous les 22,, Petit Pèlerinage autour des reliques de St Charbel et Sainte Rita

*Tous les 29, Petit Pèlerinage à Saint Michel Archange 

*Samedi 17 Novembre: Journée mariale réservée aux confessions et Onctions des malades (Prières de délivrances et de guérison, etc...) Messe à 10h30 .

*Dimanche 18 Novembre, MESSE POUR LA FRANCE au Monastère.

 

*Vendredi 30 NOVEMBRE et Samedi  1er DÉCEMBRE,Permanence Pastorale à Paris

Ramassage des fidèles de Région Parisienne pour le Pèlerinage mensuel en Normandie à 15h (Retour sur Paris le dimanche après-midi) 

 

*Dimanche 2 DÉCEMBREPèlerinage mensuelle à la Mère de Miséricorde et aux saints du kerala.

 

 Messe au Monastère à 10h30, suivie du repas fraternel (A G E des Association Diocésaine et Caritative), réception des fidèles... 

 

 

"NOEL, NOEL, CHANTONS-TOUS NOEL !"

Le Dimanche 23 Décembre à JAULDES (Angoulême)

Possibilité de ramassage des fidèles de Région Aquitaines qui voudraient passer Noël au Monastère

NOËL AU MONASTÈRE SYRIAQUE DANS LA QUIÉTUDE D'UNE CAMPAGNE NORMANDE , POURQUOI PAS ? CHRISTMAS AT MONASTERY SYRIAC IN THE TRANQUILITY OF NORMAN CAMPAIGN, WHY NOT?

Ne restez pas seul pour les Fêtes

 

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NANTES (Relais Paroissial et Groupe de Prière Saint Charbel):

¤ JEUDI 8 NOVEMBRE et 13 DÉCEMBRE , ¨permanence pastorale de 9h à 17h30, MESSE à 18h. Vendredi 12, Visites aux malades et bénédiction des lieux entre Nantes et Charentes.

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# Paroisse d'Aquitaine et Sud-Ouest

ANGOULÊME (Jauldes):

¤ DIMANCHES 11 MESSE POUR LA FRANCE à Jauldes (Cérémonie au Monument aux "Morts pour la France" et Sainte Messe à la  Chapelle de la "Maison Notre-Dame"

et 25 NOVEMBRE, 9 et 23 DÉCEMBRE. Programme habituel.

ANGOULÊME (Jauldes):

MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES. Tel:05.45.37.35.13

 

PÉRIGUEUX (La Chapelle Faucher)
¤SAMEDI  24 NOVEMBRE et 22 DÉCEMBRE
*10h30, Messe, suivie d'un repas fraternel,réception des fidèles

 

Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front
ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530 LA CHAPELLE FAUCHER. Tel:05.45.37.35.13

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Ou trouver en France un Prêtre exorciste Orthodoxe Oriental ?

 

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"A person who, knowing what faults he has committed, willingly and with due thankfulness endures the trials painfully inflicted on him as a consequence of these faults, is not exiled from grace or from his state of virtue; for he submits willingly and pays off his debts by accepting the trials. In this way, while remaining in a state of grace and virtue, he pays tribute not only with his enforced sufferings, which have arisen out of the impassioned side of his nature, but also with his mental assent to these sufferings, accepting them as his due on account of his former offenses. Through true worship, by which I mean a humble disposition, he offers to God the correction of his offenses." (St. Maximos the Confessor (The Philokalia Vol. 2; Faber and Faber pg. 285))

   

"L'avenir est dans la paix, il n'y a pas d'avenir sans paix"

 

 

"The future is in peace, there is no future without peace"

 

"O futuro está em paz, não há futuro sem paz"  

 

(SS Ignatius Aprem II)

Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin  Mary/    maliath taibootho/ full of grace/    moran a'amekh  - the Lord is with thee/    mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/    wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/  and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/    O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/    yoldath aloho/  Mother of God/    saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/    nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./    Amîn   Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.

 

Note:

 

Eglise locale fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Syrienne Orthodoxe des Indes (Malankare), notre Eglise Syro-Orthodoxe- Francophone est une Eglise Orthodoxe-Orientale.

Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien et la paix du monde.

¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…

Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles, nous n'exigeons aucun fixe.

Les offrandes sont libres et non obligatoires.Toute offrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° du montant de votre don). 
Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "

Pour l' Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89 ), Métropolite et Soeur Marie-Andre M'Bezele, moniale ( 06.17.51.25.73).

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Nota:

Igreja local fundada pelo impulso missionário da Igreja Síria Ortodoxa da Índia (Malankara), nossa Igreja siro-Orthodoxe- Francophone é uma igreja ortodoxa-Leste.

O Mosteiro siríaco é um Centro de oração para a unidade das Igrejas Apostólicas, unanimidade de Christian Witness ea paz mundial.

¤ Permanência pastoral em vários região da França para: Acompanhamentos espirituais, sacramentos Sacramental (bênçãos, orações de libertação ou exorcismo, orações de cura) ...

Para o serviço pastoral para o Mosteiro como a casa dos fiéis para estadias curtas ou retiros espirituais, não requer qualquer fixo.

As ofertas são livres e não obligatoires.Toute oferecendo ainda sido deduzido do seu rendimento tributável à alíquota de 66 ° / ° de sua renda).
Denominar todas C B na seguinte ordem "S S M E Metropolis"

Para os sírio-ortodoxos Capelania francófonos africanos que vivem na França, entre em contato com as cabeças: Mor Philipose Mariam (06.48.89.94.89), Metropolitan e irmã Marie-Andre M'Bezele, freira (06.17.51.25.73).

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Note:

A local church founded on the missionary impulse of the Syrian Orthodox Church of India (Malankare), our Syro-Orthodox-Francophone Church is an Eastern Orthodox Church.

The Syriac Monastery is a Center of Prayer for the unity of the Apostolic Churches, the unanimity of the Christian Testimony and the peace of the world.

¤ Pastoral permanence in various regions of France for: Spiritual accompaniments, Sacraments, Sacramentals (Blessings, Prayers of deliverance or exorcism, prayers of healing) ...

For the pastoral services rendered to the Monastery as the reception of the faithful for short stays or spiritual retreats, we do not require any fixed.

The offerings are free and not obligatory. However, any taxable income is deducted from your taxable income of 66% of your income.
Write all C B 

CONFIER DES INTENTIONS DE PRIÈRE AU MONASTÈRE , C'EST SIMPLE...

Icon of The Last Supper. Jesus and St. John.:

Le Moine ne rompe pas la solidarité profonde qui doit unir entre eux les frères humains… Ils se conforment aux sentiments du Christ Tête de l'Eglise, le "premier né d'une multitude de frères" et à Son amour pour tous les hommes…

A travers les prières monastiques, c’est toute l’Eglise qui prie et intercède pour l’humanité.

Le savez-vous ? Chacun de vous, dans le secret de son existence, participe à cet immense courant de prière souterraine qui irrigue le monde…

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous confier une intention de prière en l'envoyant à l'adresse suivante:

--------------------

DÃO AS INTENÇÕES DE ORAÇÃO mosteiro é
SIMPLES ...

O monge não quebrar a profunda solidariedade que deve unir-los irmãos humanos ... Eles devem respeitar os sentimentos de Cristo Cabeça da Igreja, o "primogênito entre muitos irmãos" e seu amor por todos os homens ...

Através das orações monásticas é toda a Igreja que reza e intercede pela humanidade.

Você sabia? Cada um de vocês, no segredo da sua existência, participa nesta oração subterrâneo imenso poder que irriga o mundo ...

Se desejar, você pode confiar uma intenção de oração, enviando-o para o seguinte endereço:

---------------------

GIVING INTENTIONS OF PRAYER TO THE MONASTERY IS
SIMPLE...

The Monk does not break the deep solidarity that must unite the brothers

Human beings ... They conform to the sentiments of Christ Head of the Church, the

"The firstborn of a multitude of brothers" and His love for all men ...

Through monastic prayers, the whole Church prays and intercedes for

humanity.

Do you know ? Each of you, in the secret of his existence, participates in this

Immense current of underground prayer that irrigates the world ...

If you wish, you can entrust us with an intention of prayer by sending it to the following address:

Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,

Brévilly

61300 CHANDAI.

Tel: 02.33.24.79.58

ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)

Courriel:asstradsyrfr@laposte.net 

Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin  Mary/    maliath taibootho/ full of grace/    moran a'amekh  - the Lord is with thee/    mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/    wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/  and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/    O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/    yoldath aloho/  Mother of God/    saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/    nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./    Amîn   Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.

 

 

 

 Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn

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Published by Eglise Syro-Orthodoxe Francophone - dans Tradition Syriaque orthodoxie-orientale

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