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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 07:20
Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

· Saint Qurbana

·

o Actes 2: 1-13 :

  • 01 Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble.
  • 02 Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
  • 03 Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
  • 04 Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
  • 05 Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel.
  • 06 Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
  • 07 Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
  • 08 Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
  • 09 Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie,
  • 10 de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage,
  • 11 Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
  • 12 Ils étaient tous dans la stupéfaction et la perplexité, se disant l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela signifie ? »
  • 13 D’autres se moquaient et disaient : « Ils sont pleins de vin doux ! »

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o Galates 5: 16 à 26 :

  • 16 Je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair.
  • 17 Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez.
  • 18 Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi.
  • 19 On sait bien à quelles actions mène la chair : inconduite, impureté, débauche,
  • 20 idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme,
  • 21 envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui commettent de telles actions ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
  • 22 Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité,
  • 23 douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas.
  • 24 Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises.
  • 25 Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit.
  • 26 Ne cherchons pas la vaine gloire ; entre nous, pas de provocation, pas d’envie les uns à l’égard des autres.

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o Saint-Jean 15: 1 – 14 :

  • 01 Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
  • 02 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
  • 03 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
  • 04 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
  • 05 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
  • 06 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
  • 07 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
  • 08 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.
  • 09 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
  • 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
  • 11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
  • 12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
  • 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
  • 14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

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Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

Par Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église .Sur l'effusion du Saint Esprit, dans S. Ephraem Syri, 25, 5, 15, 20, Oxford 1865, p. 95s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 243)

« De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie »


Les apôtres étaient là, assis au Cénacle, la chambre haute, attendant la venue de l'Esprit. Ils étaient là comme des flambeaux disposés et qui attendent d'être allumés par l'Esprit Saint pour illuminer toute la création par leur enseignement.

Ils étaient là comme des cultivateurs portant leur semence dans le pan de leur manteau qui attendent le moment où ils recevront l'ordre de semer. I

ls étaient là comme des marins dont la barque est liée au port du commandement du Fils et qui attendent d'avoir le doux vent de l'Esprit.

Ils étaient là comme des bergers qui viennent de recevoir leur houlette des mains du Grand Pasteur de tout le bercail et qui attendent que leur soient répartis les troupeaux.


« Et ils commencèrent à parler en des langues diverses selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. »

Ô Cénacle, pétrin où a été jeté le levain qui a fait lever l'univers tout entier !

Cénacle, mère de toutes les Églises ; Cénacle qui a vu le miracle du buisson ardent (Ex 3).

Cénacle qui a étonné Jérusalem par un prodige bien plus grand que celui de la fournaise qui a émerveillé les habitants de Babylone (Dn 3).

Le feu de la fournaise brûlait ceux qui étaient autour, mais protégeait ceux qui étaient au milieu de lui ; le feu du Cénacle rassemble ceux du dehors qui désirent le voir tandis qu'il réconforte ceux qui le reçoivent.

Ô feu dont la venue est parole, dont le silence est lumière, feu qui établis les cœurs dans l'action de grâces !

Certains qui étaient opposés au Saint Esprit disaient :

-« Ces gens-là ont bu du vin doux, ils sont ivres ».

Vraiment vous dites la vérité, mais ce n'est pas comme vous croyez.

Ce n'est pas du vin des vignes qu'ils ont bu.

C'est un vin nouveau qui coule du ciel.

C'est un vin nouvellement pressé sur le Golgotha.

Les apôtres l'ont fait boire et ont enivré ainsi toute la création.

C'est un vin qui a été pressé à la croix.

Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

"L'Esprit n'est pas seulement là par son action; il nous est uni substantiellement", homélie pour la Pentecôte

Instituée dans la première alliance, par la loi de Moïse, la fête de la Pentecôte – fête de la plénitude – reçoit enfin un sens concret par la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres. En effet, le symbolisme du nombre « sept », chiffre de la plénitude, de l’intégrité, était au centre de la Pentecôte de l’ancienne alliance. De quelle plénitude s’agissait-il ? On ne le savait pas vraiment. L’événement survenu le cinquantième jour après la résurrection du Seigneur Jésus explique en quoi consiste la plénitude du cinquantième jour : c’est la plénitude de la révélation de Dieu aux hommes. C’est la plénitude de la manifestation de l’unique divinité dans son incroyable Trinité de Lumières et de Personnes.

Cette plénitude qu’on célébrait depuis des millénaires sans en savoir le contenu est la révélation de l’Esprit divin, non plus d’une manière cachée, mais cette fois-ci pleinement visible, éblouissante. Elle s’inscrit dans la même perspective que la révélation du Verbe éternel par l’incarnation dans la nature humaine. De même que le Verbe créateur, le Fils du Père invisible, s’est découvert aux hommes en devenant homme ; de même, l’Esprit de Dieu s’est révélé aux hommes en s’unissant à eux d’une manière aussi intime et inséparable qu’un feu s’unit à la matière qu’il embrase.

Ainsi, lorsque Dieu se révèle à nous, ce n’est pas comme une force qui nous est totalement étrangère et extérieure, mais en créant avec nous une alliance, une union, qui manifeste et renforce notre qualité d’image et de ressemblance de la divine Trinité.

L’Esprit divin agit de toute éternité ; il a toujours empli le monde ; il n’a jamais été absent de l’histoire de l’humanité, depuis les premiers instants où l’homme a acquis la conscience de soi-même. Quand il se manifeste le jour de la Pentecôte et descend, tel un feu, sur les apôtres, ce n’est pas pour faire croire qu’il fût absent auparavant, mais pour signifier une intimité nouvelle entre lui et l’humanité, pour inaugurer une étape nouvelle dans la croissance du genre humain désormais apte non seulement à accomplir la volonté de l’Esprit, mais aussi à en être le réceptacle. Avant la Pentecôte de l’Église, l’Esprit s’était manifesté, il avait parlé par les prophètes, il avait accompli des miracles par des saints, il avait inspiré des philosophes et des sages de tout temps, dans toute civilisation. Il était là quand le Verbe prenait chair de la Vierge sainte ; il guidait les apôtres avant et après la résurrection du Seigneur Jésus. Mais maintenant il ne se limite plus à nous guider, mais il vient nous remplir, nous transformer, il s’unit à nous aussi intimement et inséparablement que le Verbe quand il est devenu homme.

Saint Grégoire de Nazianze, le Théologien, a cru dans cette nouvelle révélation de l’Esprit et l’a exposée avec beauté : « L’Esprit a d’abord exercé son action dans les puissances angéliques et célestes, et dans toutes celles qui sont les premières après Dieu et qui sont autour de Dieu {…}. Puis il a agi dans les patriarches et les prophètes {…}. Puis il opère dans les disciples du Christ {…}. Et c’est maintenant la division en langues de feu, ce que nous célébrons. La première manifestation était obscure ; la seconde plus expressive ; celle d’aujourd’hui est plus parfaite : l’Esprit n’est plus seulement là par son action, comme précédemment, mais c’est substantiellement, pourrait-on dire, qu’il est présent aux Apôtres et réside avec eux. Et de fait il convenait, puisque le Fils avait habité parmi nous corporellement, que l’Esprit se manifestât aussi corporellement » (Or 41, 11).

Grâce soit rendue à notre Dieu qui, étant invisible et insaisissable par nature, a trouvé le moyen de se révéler à l’homme qu’il avait façonné à son image et à sa ressemblance.

Homélie prononcée par le père Alexandre (Siniakov), recteur du Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève

Lu dans : »Parlons D'orthodoxie » et paru le 8 Juin 2014

Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 271

« Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu »


Avec joie, frères, nous avons vu se lever ce jour de la Pentecôte, où la sainte Église resplendit aux yeux des fidèles et où leurs cœurs sont embrasés.

Car nous célébrons ce jour où notre Seigneur Jésus Christ, après sa résurrection et la gloire de son ascension, a envoyé l'Esprit Saint…


Ce souffle purifiait les cœurs de la paille de la vie purement matérielle ; ce feu consumait le foin de leurs vieux désirs ; ces langues que parlaient les apôtres remplis de l'Esprit Saint préfiguraient l'expansion de l'Église par les langues de toutes les nations.

Après le déluge le sacrilège des hommes avait édifié une haute tour contre le Seigneur, et le genre humain a mérité d'être divisé par des langues diverses… (Gn 11) ; maintenant l'humilité et la dévotion des croyants soumettent la diversité de ces langues à l'unité de l'Église.

La charité rassemble ce que la discorde avait dispersé, et les diverses parties du genre humain, semblables aux membres dispersés d'un même corps, sont reliés entre eux et avec le Christ, leur chef, leur Tête unique (Col 2,19).

Elles sont fondues dans l'unité par le feu de l'amour…


Mes frères, membres du corps du Christ, germes d'unité, enfants de paix, célébrez ce jour dans la joie, célébrez-le en toute sécurité.

Car vous voyez s'accomplir en vous ce qui était annoncé autrefois par la venue de l'Esprit Saint.

Chacun de ceux qui recevaient alors l'Esprit Saint parlait, à lui seul, toutes les langues.

Aujourd'hui l'unité de l'Église répandue parmi tous les peuples parle toutes les langues, et c'est au sein de cette unité que vous possédez l'Esprit Saint, vous qui n'êtes séparés par aucun schisme de l'Église du Christ, qui parle toutes les langues.

Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

Le Saint-Esprit ne se communiquera jamais à aucune créature avec autant de profusion qu'à Marie

Le Saint-Esprit au jour de la Pentecôte envoie aux disciples des rayons de son feu sacré ; mais il les réunit tous sur Marie (…). Il l'épouse de nouveau, et se donne à elle (…) plus intimement qu'il n'a jamais fait. (…) Nous pouvons dire avec vérité que le Saint-Esprit ne se communiquera jamais à aucune créature avec autant de profusion qu'à Marie. Il se fit à ce jour un changement prodigieux dans les apôtres, qui de charnels et grossiers qu'ils étaient devinrent des hommes spirituels et divins.

Mais il s'en fit encore un plus grand en Marie, non en passant comme eux de l'état d'imperfection à celui de sainteté ; mais en passant d'un sublime degré de perfection à un autre sans comparaison plus sublime. (…) La sainteté de Dieu étant infinie en elle-même, rien ne saurait borner ses communications au dehors ; et à l'égard de Marie il n'y mit d'autre mesure, que celle qu'y peut mettre la capacité essentiellement finie d'une pure créature.

Et comme cette capacité peut toujours devenir plus grande, sans sortir des bornes du fini : ne faisons nulle difficulté de croire qu'elle a été dans Marie d'une étendue qui passe l'intelligence des hommes et des anges.

Père Grou (1731-1803)
www.spiritualite-chretienne.com

Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

Une Prière de Sainte Thérèse d'Avila

(1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Vuestra soy, para vos nací » (trad. OC, Seuil 1995, p. 1225)

Je suis tienne, pour toi je suis née,

Que veux-tu faire de moi ?


Majesté souveraine,

Éternelle Sagesse,

Bonté si bonne pour mon âme,

Toi, Dieu, Altesse, Être unique, Bonté,

Vois mon extrême bassesse,

Moi qui te chante aujourd'hui mon amour.

Que veux-tu faire de moi ?


Je suis tienne, puisque tu m'as créée,

Tienne, puisque tu m'as rachetée,

Tienne, puisque tu me supportes,

Tienne, puisque tu m'as appelée,

Tienne, puisque tu m'as attendue,

Tienne puisque je ne suis pas perdue,

Que veux-tu faire de moi ?


Que veux-tu donc, Seigneur très bon,

Que fasse un si vil serviteur ?

Quelle mission as-tu donnée

A cet esclave pécheur ?

Me voici, mon doux amour,

Doux amour, me voici.

Que veux-tu faire de moi ?


Voici mon cœur,

Je le dépose dans ta main,

Avec mon corps, ma vie, mon âme,

Mes entrailles et tout mon amour.

Doux Époux, mon Rédempteur,

Pour être tienne, je me suis offerte,

Que veux-tu faire de moi ?


Donne-moi la mort, donne-moi la vie,

La santé ou la maladie

Donne l'honn
eur ou le déshonneur,

La guerre ou la plus grande paix,

La faiblesse ou la pleine force,

À tout cela, je dis oui :

Que veux-tu faire de moi ? ...


Je suis tienne, pour toi je suis née,

Que veux-tu faire de moi ?


Dimanche 24 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation. Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques). (Dimanche de prière pour les élèves, étudiants et enseignants)

Le Saint-Esprit,

il faut penser à lui comme à une Personne, il faut s'adresser à lui comme à une Personne. C'est beaucoup plus difficile que pour le Père et le Fils car, l'Esprit Saint, nul ne connaît son Nom, c'est l’Innommé, comme l'appelait l’évêque Jean de Saint-Denis.

Si l'on y réfléchit bien, nous ne connaissons pas non plus les noms ni du Père ni du Fils. Père et Fils caractérisent leurs rapports, leurs relations. Mais quel est le Nom du Père ? Le tétragramme IHWH ? El Shaddaï ? Elohim ? El Elyon ? Tous ces noms se rapportent à des opérations, à des actions de Dieu, mais pas à son « être même ». Le seul dont nous connaissions le Nom, c'est le Fils, mais c'est seulement son nom d'homme : JESUS, et non pas son Nom de Dieu ; tout ce que nous savons de lui c'est qu'il est Fils de Dieu.

Pour le Saint-Esprit, c'est encore plus flagrant : son Nom ne caractérise même pas ses rapports avec le Père et le Fils : le Père est Saint, le Fils est Saint, le Père est Esprit, le Fils est Esprit…

Pourtant, nous pouvons le connaître en l'expérimentant par ses dons, dons qu'il communique avec puissance. « Nous ne connaissons du Saint-Esprit que ses énergies, ses dons, ses grâces » (Monseigneur Jean de Saint Denis). Du même : « Il se donne si profondément qu'on ignore son Nom ». Ce serait une erreur grave de confondre ces dons, ces énergies avec Lui-même. On appelle Souffle, Vie, Feu, et c'est juste car c'est ce qu'il donne ; mais ce n'est pas Lui.

Premièrement, il est « vivificateur », proclamons-nous dans le Symbole de la foi :
a) quand Dieu insuffle en Adam son souffle de vie, c'est le Saint-Esprit ;
b) c'est le Saint-Esprit qui donne vie au Verbe, Fils de Dieu, dans le sein de Marie ;
c) c'est le Saint-Esprit qui communique la vie divine à tous les hommes dans le sein de l'Eglise, qui en fait des « hommes nouveaux » conformes au Christ, en qui il vient résider, en sorte qu'ils sont tous « temple du Saint-Esprit ».

Bien entendu la vie et l'amour divin sont indissociables : c'est l'amour qui transforme sur le plan purement humain et sur le plan divino-humain. C'est l'amour qui déifie. Et le Saint-Esprit est celui qui communique l'amour.

Dans une certaine tradition catholique romaine, héritée de saint Augustin, le Saint-Esprit est considéré comme l'amour mutuel que se portent le Père et le Fils, donc c'est un rapport, c'est une relation, ce n'est plus une Personne. Non ! Ceci est une hérésie. Ce qui est vrai, c'est que le Saint-Esprit communique l'amour, donc communique la déification.

Comment ? en opérant l'unité dans la diversité et la diversité dans l'unité.

Il y a diversité des dons. Selon la tradition, ces dons sont au nom de sept : sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété, crainte de Dieu (tout cela dans le prophète Isaïe). Mais il faut aller plus loin et se rapporter à l'énumération qui est faite par saint Paul dans la première épître aux Corinthiens au chapitre 13 : « Il y a diversité des dons (charismes), mais le même Esprit ; diversité des ministères, mais le même Seigneur ; diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous ». Ainsi est bien marquée la distinction de l'économie du Saint-Esprit, de l'économie du Fils et de l'économie du Père.

L'apôtre ajoute : « A chacun, la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune », c'est-à-dire que les dons (les charismes) sont donnés par grâce (charis) gratuitement, mais pas pour rien, pas pour un but gratuit ou égoïste, mais pour l'utilité commune, pour être et se rendre utiles à tous, donc pour le service de tous. Axiome :les dons de l'esprit sont toujours pour la charité, qui est le « don le plus excellent ».C'est pourquoi (toujours selon l'apôtre Paul) l'Esprit-Saint réalise l'unité par le lien de la charité.

Ce qui est dit des dons peut se dire aussi de la charité. L’Esprit-Saint distingue les personnes, mais pour les unir. Et comment ? par l'amour. Le péché contre l'Esprit, c'est lorsque l'on blesse la charité ; la forme la plus extrême de ce péché étant le refus de la miséricorde divine, comme fit Judas. Mais il y a mille et une manières de blesser la charité.

En résumé : tournez-vous vers le Saint-Esprit comme vers une Personne débordante du feu de l'amour divin et qui communique cet amour avec une douce puissance inoubliable. Sentez comme il enveloppe tout, pénètre tout, remplit tout, comme il fait sa demeure en nous, s’unit à nous pour y siéger, se fait un avec nous, sans confusion ni altération, nous embrase de son feu et nous fait devenir conformes à Dieu, fils de Dieu et dieux nous-mêmes. Amen.

Source : http://orthodoxeoccident.blogspot.fr/

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille

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