JE VOUS DONNE LA PAIX, JE VOUS DONNE MA PAIX
(Tableau de l'École de Giovanni Bellini, La Circoncision
Musée du Petit Palais, Avignon /France/))
« Vous dites que c'est votre paix : d'abord, afin que la reconnaissant à ses vrais caractères, on l'estime à son juste prix, et qu'on ne la confonde point avec d'autres ; car il y en a une autre, ô Jésus, celle que vous indiquez en disant : « Je ne vous donne pas ma paix comme le monde donne la sienne ». Ma paix est élevée et attire toujours en haut, celle du monde est basse et fait toujours descendre. Ma paix est pure ; celle du monde ne l'est point et pousse aux choses honteuses. Ma paix délivre ; celle du monde rend esclave ; ma paix est vraie et profonde, celle du monde n'est qu'à la surface et elle trompe ceux qu'elle a séduits ; ma paix trempe fortement les âmes et les rend vigoureuses, celle du monde les amollit. Ma paix est lumineuse ; elle ouvre l’œil de l'intelligence et augmente la portée de son regard ; celle du monde n'est qu'un nuage précurseur de la nuit ; elle tue la foi, obscurcit la raison, et fausse la conscience. Ma paix fait que l'âme résiste à tout, celle du monde fait qu'elle cède à peu près toujours. Ma paix dilate en Dieu, celle du monde fait que l'homme se resserre, s'étiole et devient son Dieu à lui-même. Ma paix enfin sauve l'âme, celle du monde la perd.
Il est bien vrai, ma paix est attaquée, et plus que celle du monde ; elle est niée, calomniée et persécutée. On ne la garde qu'en la défendant, surtout contre le monde qui la hait, la combat et voudrait l'abolir. Mes pacifiques à moi sont forcément des victorieux ; ceux du monde sont vaincus, même quand ils triomphent ; cependant on dirait que souvent ils triomphent. Ils sont flattés, caressés, exaltés ; les miens sont honnis. Ma paix et la sienne sont donc très différentes, pour mieux dire elles sont toutes contraires ; c'est pourquoi je ne donne point ma paix comme le monde donne la sienne. Je donne ma paix en disant toute la vérité ; le monde donne la sienne en dérobant la vérité sous des amas de mensonges. Je donne ma paix en montrant ici-bas ma croix, là haut le ciel et l'éternité ; le monde donne la sienne en se taisant sur l'éternité, en ne parlant que de la vie présente et en traitant ma croix comme une folie, un scandale, quelque chose enfin d'exécrable et qu'il faut détruire à tout prix.
Je vous préviens donc tous, afin que vous ne vous mépreniez ni sur moi, ni sur mes promesses, ni sur mes dons, ni sur mes voies, ni sur le sort qui vous attend en ce monde et en l'autre. C'est ma paix à moi que je vous donne. Votre destin ici-bas doit être mon destin ; le disciple sera traité comme l'a été le Maître ; la loi qui régit le chef régira aussi tous les membres. Mais vous savez qui je suis et vous verrez bientôt où ma Passion me mène. « Que votre cœur ne se trouble donc point » ; fermez-le à la crainte. Le monde vous pressurera, vous tourmentera, vous tuera ; restez en paix, gardez ma paix : « J'ai vaincu le monde », et « là où je vais être, vous y serez aussi avec moi » ; et alors, où sera le monde, et que sera devenue sa fausse paix ? »
Mgr Charles Gay (1814-1891)
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
Vivre sans le Christ, ce n'est pas une vie. C'est ainsi..
Si vous ne voyez pas le Christ en tout ce que vous faites,
alors vous êtes sans le Christ.
(saint Porphyrios de Kavsokalivia )
Il y a des centaines d’années un berger,
dans la montagne, s’est amusé à tracer, avec son bâton, un petit sillon sur le sol.
Qu’est-ce qu’un petit sillon ?
… Mais ensuite il y a eu la pluie, la neige, le gel, le vent, le soleil… et peu à peu ce petit sillon s’est creusé, s’est élargi jusqu’à devenir le lit d’un torrent.
Ce n’est qu’une image, mais elle nous apprend que le même phénomène se produit avec l’être humain.
Chaque pensée, chaque sentiment est comme un sillon qu’il trace dans sa terre intérieure, et ce sillon, toutes les forces psychiques et spirituelles qui circulent dans l’espace contribuent aussi à le creuser, à l’élargir.
Aujourd’hui commence une nouvelle année…
N’est-ce pas le moment de tracer consciemment un sillon dans votre âme ?
Concentrez-vous sur une pensée divine, formulez un souhait divin, et vivez toute cette journée de telle sorte qu’il s’imprime en vous.
Les puissances célestes seront alertées et elles viendront vous soutenir dans vos efforts.
Chaque jour elles seront là pour vous dire :
« Rappelle-toi, le premier jour de l’année tu as tracé un sillon, continue, creuse »,
et si vous les écoutez, si vous continuez patiemment votre travail, un jour vous vous sentirez traversé par un fleuve de lumière.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
LES OFFRANDES DE LA NATIVITÉ
L’action de grâce –
Les offrandes apportées au Sauveur sont nombreuses. Elles répondent à l’offrande que le Seigneur fait de lui-même – offrande du Fils faite par le Père aux hommes et apportée par la Mère de Dieu et Vierge Marie. À Noël, l’être humain apprend à remercie Dieu, à lui rendre grâce, pour ne pas être toujours à le solliciter…« Ô Christ, que pouvons-nous t’offrir en présent pour être apparu sur terre en notre humanité ? » (4ème tropaire du lucernaire, vêpres du 25 décembre). Bonne question, question de Noël : Qu’est-ce qui te ferait plaisir, mon Dieu ? Et le tropaire énumère les offrandes apportées au Roi du monde apparu comme enfant nouveau-né.
Le tropaire
« Ô Christ, que pouvons-nous t’offrir… Chacune de tes créatures, en effet, exprime son action de grâce en t’apportant : les anges, leur chant ; le ciel, une étoile ; les mages, leurs cadeaux ; les bergers, l’émerveillement ; la terre, une grotte ; le désert, une crèche ; et nous-mêmes une mère vierge ! Dieu antérieur aux siècles, fais-nous miséricorde ! »
Une interprétation
Une mère spirituelle de nos jours a proposé une interprétation supplémentaire. Selon l’higoumène, les offrandes dénombrées liturgiquement, et les autres formes que peut prendre l’oblation de Noël, ont toutes comme motif spirituel l’espoir. Nous offrons à Dieu notre espoir ; c’est peut-être l’offrande qui lui est le plus agréable. Le Seigneur qui est l’Espoir des désespérés, qui se donne lui-même comme espoir et espérance de son monde désespéré, notamment en ces jours terribles que traverse l’humanité dans bien des régions du globe, reçoit de nous comme oblation toutes les formes par lesquelles nous osons espérer. Espérer, en effet, c’est rendre hommage à Dieu. C’est avoir la foi et la confiance que l’impossible est possible. Nous espérons en Dieu plutôt qu’en les hommes ; mais nous mettons également notre espoir dans toutes les bonnes volontés, et il y en a tant qui se manifestent chaque jour au secours de ceux qui souffrent abandonnés.
Le temps de l’espoir
Ainsi, le temps de Noël est, certes, le temps de la gratitude, de l’émerveillement, de la jubilation angélique, d’une pré transfiguration des relations humaines par la générosité ; mais, c’est vrai, il marque l’heure de l’espoir, puisque le Christ est l’Espoir personnifié et que nous lui apportons tous les signes qui prouvent que nous n’avons pas renoncé faire la volonté de Dieu dans le monde, à faire connaître cette volonté, à acquérir la bienveillance divine pour tous et à aimer comme le Christ nous apprend à aimer – car Il est venu pour cela.
Icône de la Nativité – Atelier Saint Jean Damascène (Source:"Sagesse Orthodoxe"
Maître et Seigneur notre Dieu,
source de vie et d'immortalité, auteur de toute la création visible et invisible, qui avez soumis à Votre pouvoir les temps et les années, et dirigez l'univers par la sagesse et la suprême bonté de Votre providence, nous Vous rendons grâces pour les bienfaits dont Vous nous avez comblés dans les jours passés de notre vie; et nous Vous en prions, Seigneur de tendresse, bénissez de Votre grâce la couronne de l'année qui commence.
Du haut du ciel accordez Vos biens à tout ton peuple: santé, salut et prospérité.
Délivrez Votre sainte Eglise, cette ville et ce pays de toute adversité, et donnez-leur la paix et la tranquillité.
Père éternel, avec Votre Fils unique et Votre très-saint, bon et vivifiant Esprit, Dieu qu'en l'unité de nature nous glorifions, rendez-nous dignes de Vous offrir en tout temps notre action de grâces et de chanter pour Votre nom très-saint:
Gloire à Vous, ô Dieu, notre Bienfaiteur, dans les siècles des siècles.
Amîn !
(Prière de l'Office d'action de grâces pour le début de l'année civile)