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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 16:01

Saints martyrs d’Abitène, qui êtes-vous ?

(† 304)

LES MARTYRS D'ABITÈNE dans images sacrée

 

S

aturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion.

 

Le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs. Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria. (Martyrologe Romain)

 

Visite Pastorale du Pape Benoît XVI, Pape de Rome,

 à Bari pour la Clôture du 
XXIV Congrès Eucharistique Italien

Esplanade de Marisabella
Dimanche 29 mai 2005

 

Extraits de l’Homélie du Pape

 

Très chers frères et sœurs,

 

[...] Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la « Pâque hebdomadaire », expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission.


Le thème choisi - « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.


A Abitène, une petite ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales.

 

Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative.

 

Il répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.


Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber.

 

Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang.

 

Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.


Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir.

 

Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur.

 

Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui « grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. [...]

 

« Comment pourrions-nous vivre sans Lui ? ».

 

Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène :

-« Sine dominico non possumus ».

C'est précisément de là que jaillit notre prière : que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2, 14). Amen !



Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 15:52
Les SEPT SAINTS FONDATEURS
des Frères Servites de Marie , qui sont-ils ?

Sette santi1323709527656


Le 15 août 1633, sept nobles Florentins, célébrant pieusement la grande fête de l'Assomption, eurent chacun une vision de la Très Sainte Vierge, les invitant à une vie plus parfaite. S'étant convertis, ils renoncèrent à leurs richesses, se couvrirent de vêtements pauvres et se retirèrent, le 8 septembre suivant, dans une humble maison, pour célébrer ensemble la Nativité de Marie. Leur commun dessein de vie religieuse reçut la sanction d'un miracle.

Pendant qu'ils mendiaient leur pain de porte en porte, tout à coup, en les voyant, un petit enfant de cinq mois à peine les acclama sous le nom de Serviteurs de Marie. Ils gardèrent ce nom, évidemment venu du Ciel, et commencèrent, sur une montagne voisine, une vie toute céleste, reposant sur une grande pauvreté, une austère mortification, la méditation de la Passion de Jésus-Christ et de la douloureuse Compassion de la Sainte Mère de Dieu. 

Fondateurstrip 1

Cet institut nouveau fut approuvé par le Pape Innocent IV, et se développa rapidement en Italie, en France, en Allemagne et en Pologne. Les Sept Fondateurs, après un laborieux apostolat, fécondé par de nombreux miracles, moururent entourés de la vénération des peuples et furent ensevelis à leur tour dans le même tombeau, en sorte que la mort ne sépara pas ceux que la vertu avait unis dans un tendre amour pour Jésus et Marie. Honorés depuis longtemps comme Bienheureux, ils furent canonisés par le Pape Léon XIII pendant les fêtes du Cinquantenaire de son sacerdoce.

Image illustrative de l'article Ordre des Servites de Marie



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 00:42

Saint Séverin, qui êtes-vous ?
Abbé
(+ 507)

Severin agaune 45 01 2

 

S

éverin naquit en Bourgogne, vers le milieu du Vème siècle, époque où l'arianisme régnait dans sa patrie ; mais il eut le bonheur d'être élevé dans la foi orthodoxe, garante de l'unité catholique. 

Il ne fut pas plutôt en âge de connaître les dangers du monde, qu'il  se consacra à Dieu.

Il créa ou rejoignit  une Communauté religieuse qui l'élut abbé à Agaune dans le Valais suisse.

A l'origine la ville s'appelait Tarnade, devenue Agaune au passage de Saint Ambroise qui allait à Trêves. 
C'est là que la légion thébaine de Saint Maurice fut massacrée par ordre de l'Empereur Dioclétien vers l'an 300 parce que devenue entièrement Chrétienne.

Séverin a trouvé sur place un édifice religieux abritant les reliques de Saint Maurice. Théodore, Évêque du Valais l'avait fait élevé sur un temple païen dédié aux naïades, près d'une source. L'église St Jean était née. 
Le Saint, mort en 507 ou en 508, ne verra pas la construction de son Abbaye huit ans plus tard, financée par St Sigismond, futur roi burgond.

Actuellement l'Abbaye de St Maurice d'Agaune en Valais fonctionne toujours.

 Il dirigea pendant plusieurs années avec autant de sagesse que de prudence ce Monastère de clercs (Appelés en Occident Chanoines Réguliers. Nota:Lors de la "Réforme Grégorienne", tous les Monastères de clercs furent soumis à la Règle monastique de St Augustin augmentée de deux Lettres de l'Evêque d'Hypone au Monastère des clercs ).

 

Le roi Clovis, informé qu'un grand nombre de malades recouvraient tous les jours la santé par la vertu des prières de Séverin, l'envoya chercher, en 504, pour obtenir la guérison d'une fièvre dont l'art des plus habiles médecins n'avait pu le délivrer.

Le saint partit après avoir pris congé de ses moines, auxquels il annonça qu'ils ne le reverraient plus.

 

A Nevers, il guérit Eulalius, évêque de cette ville, lequel était devenu sourd et muet.

Il rendit la santé à un lépreux qu'il rencontra aux portes de Paris.

Arrivé chez le roi, il le couvrit de son habit, et la fièvre le quitta aussitôt. Le prince, pour témoigner à Dieu sa reconnaissance, fit distribuer aux pauvres d'abondantes aumônes, et mit tous les prisonniers en liberté.

 

Séverin, jugeant que sa présence n'était plus nécessaire à Paris, reprit le chemin de son monastère.

Il s'arrêta à Chateau-Landon, qui était alors du diocèse de Sens, où deux saints prêtres servaient Dieu dans un petit oratoire. Il les pria de le recevoir avec eux, et, après les avoir édifiés par l'éclat de ses vertus, il mourut en 507.

Il y a à Paris une église paroissiale sous le vocable de saint Séverin.

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 20:29

Sainte Scholastique, qui êtes-vous ?
Moniale, sœur de saint Benoît 
(480-543)

 

S

cholastique était la sœur de saint Benoît, patriarche des moines d'Occident.

Jeune  encore, elle fit, au foyer paternel, de grands progrès dans la vertu. Loin d'imiter les illusions des filles du siècle, elle méprisa la  beauté, les richesses, l'alliance des plus grands princes pour s'allier à  Jésus-Christ. Suivre Benoît dans la solitude était son unique  aspiration. Elle se consacra à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, et elle  se rapprocha de son frère, quand il se fut établi au Mont-Cassin, afin  de profiter de ses leçons et de ses exemples.

 

Benoît  ne consentait à voir sa sœur qu'une fois par an, avant le carême, et alors la sainte sortait de son cloître, et le frère, de son côté, allait  au-devant de la sœur ; ils se rejoignaient sur le flanc de la montagne, et on voit encore le petit sanctuaire érigé, croit-on, sur les ruines de la chaumière où saint Benoît et sainte Scholastique eurent leur  suprême entretien resté si célèbre.


« Elle fut plus puissante parce qu’elle aima davantage. » Nous ne savons presque rien sur la vie de sainte Scholastique, mais là est l’essentiel. Selon la tradition, elle menait une vie toute vouée à Dieu, comme son frère Saint Benoît. Une fois par an, elle avait l’habitude de venir le rencontrer avec quelques-uns de ses frères près de son monastère, et ils passaient une journée ensemble « à louer Dieu et à parler de choses saintes ».

 

Le  9 février 543, Scholastique était allée visiter son frère, comme de  coutume. La journée se passa dans de grandes conversations, et la nuit  arriva sans qu'ils s'en aperçussent.

« Il est trop tard pour vous retirer, dit la sainte à son frère ; parlons jusqu'à l'aurore des joies de la vie céleste.

 - “Que dites-vous là, ma sœur ? reprit Benoît ; je ne puis passer la nuit hors de mon couvent” ».

 

Scholastique, affligée de ce refus, se pencha sur la table, et, la tête entre ses mains, pria Dieu en versant d'abondantes larmes. Sa prière fut si  promptement exaucée, que le tonnerre grondait déjà quand elle releva la  tête, et que la pluie tombait par torrents, bien que le ciel fût  auparavant serein et sans nuage :

-« Qu'avez-vous fait, ma sœur ? dit l'homme de Dieu. 
Je vous ai supplié, dit Scholastique, et vous n'avez pas voulu m'écouter ; j'ai invoqué Notre-Seigneur, et voilà qu'il m'exauce.” »

 

Dans  l'impossibilité de sortir, Benoît resta par force ; les deux saints  veillèrent toute la nuit, s'entretenant du bonheur des élus. Le  lendemain, la vierge retourna à son couvent et Benoît à son monastère ;  mais le troisième jour, l'homme de Dieu, dans sa cellule, élevant les  yeux en haut, vit l'âme de sa sœur s'envoler dans les airs sous la forme  d'une colombe.

 

Benoît voulut faire déposer le corps de sa sœur dans le tombeau qu'il avait préparé pour lui, afin que leurs corps fussent unis dans la mort comme  leurs âmes l'avaient été dans la vie.

Et Grégoire le Grand termine le récit de cet épisode de la vie de saint Benoît et de sainte Scholastique en disant : « Ce n’est pas étonnant qu’une femme en cette occasion ait été plus forte que lui, l’homme de Dieu : elle voulait voir plus longtemps son frère. Selon la parole de Jean, ‘Dieu est amour’, et par un jugement tout à fait juste, elle fut plus puissante parce qu’elle aima davantage. »

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 01:09

 

SAINT FELIX DE NOLE, QUI ETES-VOUS!

Saint Félix, né à Nole (Italie) au 2e siècle était le fils d’un officier des armées romaines. Il eut le bonheur de recevoir une éducation chrétienne et se voua tout entier au service de Jésus-Christ, après avoir distribué tous ses biens aux pauvres. L’évêque de Nole, Maxime, ayant remarqué sa précoce vertu, l’ordonna à la prêtrise.

toile-d-araignee.jpgUne sanglante persécution s’éleva alors contre l’Eglise, et Maxime prit la résolution de se cacher, ayant reçu de Dieu l’inspiration de conserver sa vie pour se dévouer encore quelque temps à son service. Il se retira sur une montagne où, privé de nourriture et très affaibli, il se sentait prêt à mourir… Pendant ce temps, les envoyés de l’empereur déchargèrent leur haine contre Félix qu’ils firent arrêter et conduisirent en prison, après avoir tenté, en vain, de lui faire abjurer sa foi. Il fut jeté dans un cachot dont le sol était tapissé de pots cassés afin de lui interdire tout repos ; ils attachèrent ses mains et son cou à des chaînes et mirent une entrave à ses pieds. La nuit même, un ange de lumière apparut dans cette geôle, lui commandant de le suivre. Il se demanda quelques instants s’il ne rêvait pas, mais il se rendit vite à la réalité : ô merveille, tous ses liens se brisèrent immédiatement. Alors, les portes s’ouvrirent pour lui laisser le passage, de la même manière que, deux siècles et demi plus tôt, s’ouvrirent celles qui permirent au prince des Apôtres de recouvrer la liberté. Il suivit l’ange qui le conduisit par un itinéraire inconnu, jusqu’à l’endroit ou saint Maxime s’était retiré. Il le trouva couché à terre, transi de froid et exténué par la faim. Saint Félix l’embrassa et le réchauffa du mieux qu’il put, mais reconnaissant que les efforts humains seraient inutiles, il eut recours à la prière ; c’est alors que, par un effet de la Providence, il aperçut une grappe de raisin attachée à un buisson, la cueillit, la pressa et en fit couler le jus dans la bouche du saint vieillard qui reprit peu à peu ses forces. Il chargea l’homme de Dieu sur ses épaules et le conduisit à la maison épiscopale où l’on prit soin de lui.

Notre saint, de son côté, se cacha dans sa propre demeure, et quelque temps après, il parut publiquement pour annoncer l’Evangile. Les officiers de l’empereur, apprenant son retour dans la ville, appliquèrent tous leurs soins à le chercher. Ils arrivèrent sur la place où il se trouvait, et par un effet mystérieux, ils ne le reconnurent pas. Ils s’adressèrent même à lui en ces termes :

  • N’avez-vous pas rencontré le prêtre Félix ?
  • Non, répondit-il, sans avoir besoin de recourir à un mensonge ; je ne l’ai pas vu passer.

Considérant qu’il n’avait pas de temps à perdre, il se retira promptement hors de la ville, et se réfugia dans une vieille masure. Là, miracle insolite, des araignées filèrent instantanément une toile si épaisse devant sa cachette, que ses poursuivants arrivés peu après, n’eurent même pas l’idée de le rechercher derrière cet écran providentiel. Ainsi abusés, les soldats s’en retournèrent tout confus, et notre saint se mit à chanter les louanges de Dieu. Il demeura dans ces ruines durant six mois, nourri par une âme généreuse, qui, avertie miraculeusement de sa présence, lui apportait chaque jour la nourriture nécessaire et l’eau dont il avait besoin.

L’empereur étant mort, il réapparut en public et reprit ses prédications auprès du peuple. Il vécut dans une petite maison entourée d’un jardin qu’il cultivait de ses propres mains, faisant bénéficier les malheureux d’une partie de ses récoltes. Quelques années encore, pauvre parmi les pauvres, il se consacra à la gloire de Dieu, après quoi sa belle âme s’envola vers le Ciel. Quand il mourut, on fut obligé de laisser longtemps son corps exposé à la vénération du peuple. De son cercueil, sortait comme l’assure saint Paulin, un baume qui guérissait les malades, que l’on appelait : manne de saint Félix.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 18:55

SAINT BLAISE, qui êtes-vous ?
[Évêque et Martyr
(† 316)]

St-Blaise.jpg

Saint Blaise fut l'un des saints autrefois les plus populaires et les plus célèbres par l'efficacité de leur intercession.

D'abord très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple, qui l'entourait d'une grande estime.

Mais Blaise, inspiré de Dieu, quitta bientôt son siège épiscopal pour s'enfuir sur une montagne solitaire; il y avait pour compagnie les bêtes fauves qui venaient chaque jour visiter et caresser l'homme de Dieu, et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de leurs maux.

Il fut rencontré en son désert par des païens qui, surpris de trouver un homme familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d'ours, allèrent raconter cette nouvelle au gouverneur.

Blaise saisi peu de temps après comme chrétien, jusque dans son antre sauvage, exprima sa joie profonde, à la pensée de souffrir pour Jésus-Christ.

Arrivé devant le gouverneur:

-"Insensé, lui dit-il, penses-tu me séparer de Dieu par tes tourments? Non, non, le Seigneur est avec moi, c'est Lui qui me fortifie!"

Les bourreaux le frappèrent à coups de verges et le jetèrent en prison.

Quelques jours après, le martyr est rappelé au tribunal:

-"Choisis, Blaise, lui dit le juge, choisis entre deux partis: ou bien adore nos dieux, et alors tu seras notre ami, ou bien, si tu refuses, tu seras livré aux supplices et tu périras d'une mort cruelle.
-- Ces statues que tu adores, reprend l'évêque, ne sont pas des dieux, mais les organes du démon, je ne puis donc les adorer."

Le tyran, le voyant inflexible, ordonna de l'attacher à un chevalet, puis il fit apporter des peignes de fer, avec lesquels on lui déchira le dos et tout le corps.

La victime, se tournant toute sanglante vers le gouverneur, lui dit:

-"Déjà voisin du Ciel, je méprise toutes les choses de ce monde; je me ris de vous et de vos supplices.

Ces tourments ne dureront qu'un instant, tandis que la récompense sera éternelle."

Après de nouveaux interrogatoires inutiles, Blaise fut jeté dans le lac voisin pour y être noyé; mais il fit le signe de la Croix et marcha sur les eaux comme sur un terrain solide, à la grande admiration de tous les spectateurs de ce prodige.

Le glorieux martyr eut enfin la tête tranchée.

Tandis qu'il était en prison on lui avait amené un enfant sur le point d'être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit.

C'est sans doute pour ce fait qu'on l'invoque spécialement pour les maux de gorge.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


Vie et Coloriages (Cliquer sur l'image) sur Saint Blaise (Source: Blog de Jackie):

Saint Blaise fut, dès son jeune âge, pénétré de la crainte de Dieu. Ayant gagné, par ses vertus, l’affection de tout le peuple, il fut élu évêque de la ville de Sébaste, en Arménie.

Quelque temps après, il se retira sur une montagne nommée Argée, où il vécut dans une caverne, vers laquelle les bêtes sauvages des envions venaient chaque jour pour lui faire honneur et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de tous leurs maux. Si elles le trouvaient en prière, elles ne l’interrompaient pas, attendant patiemment qu’il eût achevé, et ne s’en retournaient point sans avoir eu un témoignage de son affection. Ainsi avait-il acquis un si haut degré de perfection qu’il vivait en bonne intelligence, tel un nouvel Adam, avec les loups, les lions, les tigres et les ours. Mais si les animaux les plus farouches respectaient le serviteur de Dieu, il n’en était pas de même de tous les êtres dits humains.

Agricola, qui gouvernait le pays, était venu à Sébaste pour y persécuter les chrétiens. Ses soldats, trouvant le saint homme dans sa retraite occupé à prier, l’emmenèrent en prison. C’est au fond de son cachot qu’il accomplit un miracle qui le rendit célèbre. Parmi les nombreux malades qu’on lui amenait chaque jour, il y avait un jeune enfant. Celui-ci, en mangeant du poisson, avait avalé une arête qui l’étranglait et le réduisait presque à l’extrémité. Sa mère le mit aux pieds du vénérable prisonnier, lui demandant son secours avec force larmes et soupirs. Il pria Notre-Seigneur de lui redonner la santé, ainsi qu’à tous ceux qui, étant atteints d’un mal semblable, se recommanderaient à lui. L’enfant fut guéri aussitôt. (Conformément à la promesse du saint martyr, depuis sa mort, plusieurs personnes souffrant de maux de gorge en furent délivrées par son intercession).

Après quelques jours d’incarcération, le tyran le fit venir devant lui pour l’exhorter à sacrifier aux dieux. Sur son refus, il ordonna qu’on le jette dans le lac. Alors, Blaise fit le signe de la croix et marcha sur les eaux sans s’enfoncer. S’étant assis au milieu du lac, il dit aux infidèles :

- Si vous pensez que vos dieux vous accorderont la même protection que celle que j’obtiens de mon Dieu, n’hésitez pas à me rejoindre !

Soixante-huit d’entre eux qui le suivirent, dans l’intention de narguer sa foi, furent précipités immédiatement au fond de l’eau et se noyèrent.

Quand le saint homme s’approcha du rivage, il était si éclatant de lumière qu’il remplit de terreur les païens et consola merveilleusement les fidèles. Ayant la révélation que sa fin était imminente, il s’approcha de son persécuteur : celui-ci, craignant que de nouveaux prodiges n’entraînent de nouvelles conversions, lui fit trancher la tête. Le saint martyr, avant de tendre son cou au bourreau, pria le Seigneur en faveur de tous ceux qui l’avaient assisté dans ses combats, et de ceux qui, par la suite, imploreraient sont secours. Alors, Dieu lui apparut et lui dit, d’une voir qui fut entendue de toute l’assistance :

- J’ai ouï ton oraison et je t’accorde ce que tu me demandes.

Après quoi, il eut la tête tranchée sur une pierre. De nombreux prodiges furent accomplis par l’imposition de ses reliques, comme en témoigne l’exemple suivant :

Sainte Jeanne de Chantal, au couvent de la Visitation d’Annecy, fut atteinte d’une maladie qui mit sa vie en danger. Saint François de Sales, la voyant si près de la mort, fit apporter par le curé de l’église Saint-Maurice, une relique de saint Blaise et l’appliqua sur la malade qui fut guérie sur-le-champ. En souvenir du miracle de l’enfant guéri par saint Blaise, l’Eglise lui reconnaît la prérogative de guérir toutes les affections de la gorge. Elle a institué un cérémonial qui consiste à faire bénir par le prêtre deux cierges le jour de la Chandeleur, veille de la fête du saint. Ces deux cierges sont croisés, selon la forme de la croix de saint André, et reliés entre eux par un cordon de soie rouge. Ceux qui, à l’exemple de l’enfant, veulent être délivrés de leurs souffrances, s’approchent de la personne qui tient les deux cierges allumés contre le cou, en récitant cette prière, :

 -« Par l’intercession de saint Blaise, évêque et martyr, que Dieu vous libère des maux de gorge et de tout autre mal. Au nom du Père, amîn; et du Fils,amîn; et du Saint-Esprit et vivifiant Esprit pour la vie éternelle, amîn. »

 

Chaque année, au Monastère Syriaque de N-D de Miséricorde, sont bénis les cierges de St Blaise. On peut s'en procurer:

Monastère Syriaque N-D de Mséricorde

Brévilly

61300 CHANDAI

Saint-Blaise-04.jpgsaint-blaise-05.jpg

 

 

 

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 18:52

Saint TRYPHON, qui êtes-vous ?

 

Ce glorieux Martyr du Christ était originaire de la ville de Lampsaque, en Phrygie (Asie Mineure). Ses parents, modestes mais pieux, lui inspirèrent dès son plus jeune âge l'amour des saintes 

vertus évangéliques, de sorte qu'il obtint très tôt de Dieu la grâce de guérir les hommes et les animaux de leurs maladies, et de chasser les esprits impurs, tout en restant dans l'humble condition de gardien d'oies. Au temps du règne de l'empereur Gordien (238-244), un démon furieux prit possession de la fille du souverain, sans que ni les médecins ni les mages ne puissent rien faire pour elle. Le démon s'écria un jour : « Seul Tryphon a la force de me déloger! » Gordien envoya aussitôt des émissaires dans tout l'Empire à la recherche de ce guérisseur. L'ayant trouvé en train de garder paisiblement ses oies, ils emmenèrent à Rome le jeune garçon de dix-sept ans. Dès son arrivée, Tryphon expulsa le démon par la puissance de sa prière, et le fit apparaître aux habitants de la ville sous la forme d'un chien noir et répugnant, afin qu'il confesse, qu'instrument de Satan, le père de tout mal, il n'avait, lui et les siens, aucun pouvoir contre les Chrétiens. L'empereur reconnaissant couvrit Tryphon de présents que le Saint distribua aux pauvres sur le chemin du retour vers sa patrie. Il reprit en paix ses activités, répandant autour de lui miracles et bénédictions divines, jusqu'au temps de la persécution de Dèce (250). Il fut alors dénoncé au préfet de l'Orient, Akylin, comme un dangereux promoteur du Christianisme. Il se livra de lui-même aux soldats qui avaient été envoyés pour l'arrêter, et se présenta radieux à Nicée, de vant le tribunal, méprisant avec assurance les flatteries du préfet comme ses menaces. Il fut d'abord attaché au poteau de torture et frappé pendant trois heures à coups d'épées de bois, qui servaient à l'exercice des soldats. Comme il semblait rester étranger à la souffrance, le tyran le fit ensuite attacher derrière son cheval et l'obligea à courir pieds nus sur les chemins rocailleux et verglacés. Puis, de retour à Nicée, comme il refusait d'adorer l'image de l'empereur, on lui planta des clous dans les pieds et on le traîna ainsi au milieu de la ville. Mais l'amour du Christ transformait les souffrances du jeune Martyr en de divines délices1 , et le spectacle de ces tortures ne faisait qu'attirer l'admiration de la foule. Les soldats s'acharnaient à lui déboîter les membres, à le frapper de verges et à lui brûler tout le corps avec des torches, mais le Saint endurait tout avec joie, en priant pour ses bourreaux. Et soudain, une couronne de fleurs, ornée de pierres précieuses, descendit du ciel pour se poser sur sa tête. Akylin, impuissant et ridicule, ordonna alors de le décapiter en-dehors de la ville. Mais, avant même que le bourreau n'abatte son glaive meurtrier, le Saint Martyr rendit son âme à Dieu. Les Chrétiens de Nicée se précipitèrent pour honorer sa précieuse dépouille, mais le Saint leur apparut pour leur révéler que sa place était dans sa patrie. C'est donc à Lampsaque qu'il fut enseveli et qu'il accomplit de nombreux Miracles au cours des siècles. Il est invoqué pour la protection des jardins et des cultures contre les sauterelles, les reptiles et toutes sortes d'autres bestioles nuisibles.

1. Tryphie signifie "délices".

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 21:50


SAINTE MARTINE, qui êtes-vous?
[Vierge et Martyre
(† 226)]


     Sainte Martine naquit à Rome de parents illustres. Son père avait été trois fois consul et s'était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l'argent à des oeuvres de miséricorde.

L'empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine en prière dans une église et l'arrêtèrent.

Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête; mais, conduite à l'empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles; celui-ci ne l'en fit pas moins conduire au temple d'Apollon.

http://i34.servimg.com/u/f34/09/04/27/32/sainte13.jpg

En y entrant, Martine, s'armant du signe de la Croix, pria Jésus-Christ, et à l'instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l'idole.

L'empereur, irrité, commanda qu'on frappât la vierge à coups de poings et qu'on l'écorchât avec des ongles de fer; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d'autres qu'une lumière divine renversa et convertit.

     Conduite de nouveau devant l'empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s'arrêtèrent de fatigue.

Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l'huile bouillante; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler.

Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles; en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres.

L'empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu´il la crut morte; mais s'apercevant qu'il se trompait:

-"Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés?

–" J'ai mon Seigneur Jésus-Christ qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons."

Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison.

     L'empereur, informé de ce qui s'était passé, ordonna que Martine fût menée dans l'amphithéâtre afin d'y être exposée aux bêtes; mais un lion, qu'on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d'Alexandre et le dévora.

Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os.

"Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée."

– "Je suis chrétienne et je confesse Jésus-Christ."

 Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l'instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs.

On retint la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu'on lui eût fait couper les cheveux.

L'empereur la croyait magicienne et s'imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de Dieu.

Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête.

Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu'au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.


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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 17:19

Saint Sulpice Sévère, qui êtes-vous ?
(† 410)

  

Saint Sulpice-Sévère (Sulpicius Severus), né en Aquitaine vers 363 et décédé au cours du premier quart du ve siècle, est un historien et un ecclésiastique de langue latine.

 Né à Agen, saint Sulpice Sévère se fit avocat  avant de tout quitter pour se mettre au service de Dieu.Les détails de sa vie nous sont principalement connus par sa correspondance avec Paulin de Nole et Gennadius de Marseille.

Il suivit d'abord la carrière du barreau, devint avocat à Bordeaux, séjourna à Toulouse et à Elusa, près de Carcassonne.

Après la mort de sa femme, vers 392, il se retira, en ascète, aux environs de Biterrae (Béziers) ; vers 409, il aurait vécu dans un couvent de Marseille. Gennadius donne à entendre qu'il a été ordonné prêtre et qu'il fut disciple de saint Martin de Tours, dont il rédige une hagiographie, la Vita Sancti Martini (Vie de saint Martin). Il serait mort en 410 ou en 429.

Il est parfois fêté le 29 janvier.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:43

Sainte Dévote, qui êtes-vous ?

 

[Vierge et martyre]

 


 


 

Patronne de la Principauté de Monaco

 

Patronne principale de la Corse

 

 

 

Au tout début du IVe siècle, en Corse (en ce temps-là province romaine), le gouverneur romain Dioclétien ordonne la grande persécution des chrétiens.

 

 

 

Une jeune chrétienne, Dévote, fut arrêtée, emprisonnée et torturée. Elle mourut sans renier sa foi. Après sa mort, le gouverneur de la province ordonna de brûler son corps mais des chrétiens l’enlevèrent et le placèrent sur une barque en partance pour l’Afrique où, pensaient-ils, on lui donnerait une sépulture chrétienne.

 

 

 

Dès les premières heures de la traversée, une tempête se leva. C’est alors que de la bouche de Dévote sortit une colombe qui guida la barque sans encombre jusqu'à Monaco où elle vint s’échouer dans le vallon des Gaumates (emplacement de l’actuelle église Sainte-Dévote). C’était le sixième jour avant les calendes de février, ce qui correspond approximativement à la date du 27 janvier.

 

 

 

Un oratoire marqua l’emplacement de la tombe. Les fidèles, habitants de Monaco ou navigateurs de passage, vinrent s’y recueillir nombreux et les premiers miracles s’accomplirent. Cependant, une nuit, un homme déroba les reliques de la sainte dans l’intention d’en négocier les bienfaits. Le sacrilège tourna court car un groupe de pêcheurs poursuivit le malfaiteur et le rattrapa en quelques coups de rame. La barque du voleur fut ensuite brûlée sur la plage en sacrifice expiatoire.

 

 

 

On raconte aussi qu’au XVIe siècle, au cours d’une guerre contre les Génois et les Pisans, la sainte protégea Monaco : les ennemis assiégeaient la forteresse. Pendant plus de six mois, leurs attaques furent repoussées par les Monégasques à qui Sainte Dévote était apparue, les assurant de la protection divine et de la victoire. Le 15 mars 1507, les Génois abandonnèrent le siège.

 

 

 

Le culte de Sainte Dévote demeure toujours fervent en Principauté de Monaco. Son culte, lié à Monaco et à ses Princes, se retrouve officiellement dans chaque église de la Principauté et sur des monnaies. C'est l'âme protectrice de l'identité monégasque, dont les reliques ont été implorées dans les joies et les peines. A noter que le premier livre écrit en monégasque par le poète monégasque Louis Notari s'appelle “A legenda de Santa Devota” (La légende de Sainte Dévote).

 

 

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