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CONFIER DES INTENTIONS DE PRIÈRE AU MONASTÈRE , C'EST SIMPLE...
Le Moine ne rompe pas la solidarité profonde qui doit unir entre eux les frères humains… Ils se conforment aux sentiments du Christ Tête de l'Eglise, le "premier né d'une multitude de frères" et à Son amour pour tous les hommes…
A travers les prières monastiques, c’est toute l’Eglise qui prie et intercède pour l’humanité.
Le savez-vous ? Chacun de vous, dans le secret de son existence, participe à cet immense courant de prière souterraine qui irrigue le monde…
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous confier une intention de prière en l'envoyant à l'adresse suivante:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)
Courriel:asstradsyrfr@laposte.net

Sainte Monique est la mère de saint Augustin, elle naquit au ciel en 387. Née en 332 Monique était romaine d’Afrique du Nord, issue d’une famille chrétienne, elle fut mariée à un païen dur et violent mais qu’elle réussit à convertir par sa douceur. Ils eurent 3 enfants, dont Augustin.
Veuve en 371 elle se consacra à ses enfants, surtout à Augustin dont la vie et les idées l’inquiétaient. C’est pourquoi elle partit à Milan pour le rejoindre et c’est là qu’elle put assister à sa conversion et à son baptême par l’éveque saint Ambroise. « La piété de ma mère, dit saint Augustin, son zèle pour le bien et son assiduité à la prière, frappaient si vivement Ambroise qu'il ne pouvait s'empêcher, en me rencontrant, de revenir sans cesse sur ses louanges, et qu'il me félicitait d'avoir une telle mère. » Elle décida son fils à retourner en Afrique mais mourut à Ostie sur le chemin du retour en 387.
Monique et Augustin partagèrent une expérience mystique commune à Ostie, quelques temps avant sa mort. C’est cela que veut évoquer ce tableau deAry Scheffer.
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Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens2,1-3a.14-17.
si l'on nous attribue une inspiration, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. »
Ne laissez personne vous égarer d’aucune manière. Car il faut que vienne d’abord l’apostasie, et que se révèle l’Homme de l’impiété, le fils de perdition,
C’est à cela que Dieu vous a appelés par notre proclamation de l’Évangile, pour que vous entriez en possession de la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce,
réconfortent vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Alleluia, Alleluia , Alleluia Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » Le monde, inébranlable, tient bon. Il gouverne les peuples avec droiture. Alleluia, Alleluia
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,23-26.
Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur.
« Qu'est-ce que le vêtement de noce, la robe nuptiale ?

L'apôtre Paul nous dit : "Les préceptes n'ont d'autre fin que la charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte" (1Tm 1,5).
La voilà la robe nuptiale.
Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit s'aimer des hommes qui ont une mauvaise conscience.
Ceux qui se livrent ensemble aux brigandages, aux maléfices, ceux que rassemble l'amour des comédiens, des conducteurs de chars et des gladiateurs, s'aiment généralement entre eux, mais non de cette charité qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte : or, c'est cette charité-là qui est la robe nuptiale.
Revêtez-vous donc de la robe nuptiale, vous qui ne l'avez pas encore.
Déjà vous êtes entrés dans la salle du festin, vous allez vous approcher de la table du Seigneur, mais vous n'avez pas encore, en l'honneur de l'époux, la robe nuptiale : vous cherchez encore vos intérêts et non ceux de Jésus-Christ.
Le vêtement nuptial se porte pour honorer l'union nuptiale, c'est-à-dire l'Époux et l'Épouse. Vous connaissez l'Époux, c'est Jésus Christ ; vous connaissez l'Épouse, c'est l'Église (Ep 5,32).
Rendez honneur à celle qui est épousée, rendez honneur aussi à celui qui l'épouse. »
Saint Augustin (354-430), "Passages détachés de Saint Matthieu", Sermon 90 prononcé à Carthage dans la Basilique Restitute : La robe nuptiale ou la charité (6) ; PL 38-39.
"Qual é o vestido de noiva, o vestido de noiva?
O apóstolo Paulo nos diz: "Os preceitos não têm outro fim senão a caridade que nasce de um coração puro, de uma boa consciência e de fé sem pretensão" (1Tm 1,5).
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Aqui está o vestido nupcial.

Não é sobre qualquer amor, porque muitas vezes vemos homens de amor que têm uma má consciência.
Aqueles que se envolvem em ladrões, feitiçaria e o amor de comediantes, condutores de carruagens e gladiadores, geralmente se amam, mas não daquela caridade que brota de um coração puro, uma boa consciência e fé sem pretensão: mas é essa caridade que é o vestido nupcial.
Então coloque o vestido de noiva, você que ainda não tem.
Você já entrou no salão da festa, você vai se aproximar da mesa do Senhor, mas você ainda não tem, em honra ao noivo, o vestido de noiva: você ainda está procurando seus interesses e não os de Jesus Cristo.
A vestimenta nupcial é usada para honrar a união nupcial, isto é, o Noivo e a Noiva. Você conhece o Noivo, é Jesus Cristo; você conhece a Noiva, é a Igreja (Ef 5,32).
Dê honra a quem é casado, honre também quem se casa com ela. "
Santo Agostinho (354-430), "Passagens Seculares de São Mateus", Sermão 90 pronunciado em Cartago na Basílica: O vestido nupcial ou caridade (6); PL 38-39.
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"What is the wedding dress, the bridal dress?

The Apostle Paul tells us: "The precepts have no other end than charity which is born of a pure heart, of a good conscience and of faith without pretense" (1Tm 1,5).
Here is the nuptial dress.
It is not about any love, because we often see love men who have a bad conscience.
Those who engage in brigandage, witchcraft, and the love of comedians, chariot-drivers, and gladiators, generally love each other, but not of that charity which springs from a pure heart, a good conscience and faith without pretense: but it is this charity that is the nuptial dress.
So put on the wedding dress, you who do not have it yet.
Already you have entered the hall of the feast, you are going to approach the table of the Lord, but you have not yet, in honor of the groom, the wedding dress: you are still looking for your interests and not those of Jesus Christ.
The wedding garment is worn to honor the nuptial union, that is to say, the Bridegroom and the Bride. You know the Bridegroom, it's Jesus Christ; you know the Bride, it is the Church (Eph 5,32).
Give honor to the one who is married, give honor also to the one who marries her. "
St. Augustine (354-430), "Secluded Passages of St. Matthew", Sermon 90 pronounced at Carthage in the Basilica Restitute: The nuptial dress or charity (6); PL 38-39.
"ما هو فستان الزفاف ، ثوب الزفاف؟

يخبرنا الرسول بولس: "إن المبادئ ليس لها نهاية أخرى غير الصدقة المولودة من قلب نقي ، من ضمير جيد وعقيدة دون ادعاء" (1Tm 1،5).
هنا هو ثوب الزواج.
لا يتعلق الأمر بأي حب ، لأننا كثيرا ما نرى رجال الحب الذين لديهم ضمير سيء.
أولئك الذين ينخرطون في أعمال السقوط ، والسحر ، وحب الكوميديين ، وسائقي المركبات ، والمروجين ، يحبون بعضهم بعضاً بشكل عام ، ولكن ليس من تلك الخيرية التي تنبع من قلب نقي ، ضمير جيد وإيمان بدون تظاهر: ولكن هذه هي المحبة التي هي ثوب الزواج.
لذلك وضعت على فستان الزفاف ، أنت الذي لم يكن لديك حتى الآن.
إذا دخلت قاعة العيد ، فستقترب من مائدة الرب ، لكنك لم تقدِّم ، بعد تكريم العريس ، فستان الزفاف: أنت لا تزال تبحث عن اهتماماتك وليس عن مصالحك. يسوع المسيح.
يرتدي ثوب الزفاف لتكريم الزواج الزواج ، وهذا هو القول ، العريس والعروس. أنت تعرف العريس ، يسوع المسيح. أنت تعرف العروس ، إنها الكنيسة (أف 5،32).
أعط الشرف للشخص الذي تزوج ، أعط الشرف أيضا لمن تزوجها. "
القديس أوغسطين (354-430) ، "الممرات المنعزلة للقديس ماثيو" ، موعظة 90 في قرطاج في بازيليكا ريسيدي: لباس الزواج أو الصدقة (6) ؛ PL 38-39.

28 août 427 :
Naissance au ciel de Saint Augustin

Si l'on peut, avec raison, vénérer St. Augustin comme Saint Orthodoxe, c'est moins en sa qualité de théologien qu'en tant que pasteur, et pour son indéniable sainteté personnelle
Saint Augustin vit le jour en 354, à Thagaste, petite ville de Numidie, aux confins de l'Algérie et de la Tunisie actuelles.
Son père, Patricius, petit propriétaire terrien qui comptait parmi les notables de la cité, resta païen jusqu'à ses derniers jours, mais sa mère, Sainte Monique (cf. 4 mai), était une fervente Chrétienne qui le fit inscrire, encore enfant, parmi les Catéchumènes et qui l'emmenait régulièrement à l'Eglise pour l'instruire des Mystères de la Foi.
Le Baptême ayant cependant été différé, comme c'était alors l'usage, l'enfant se montrait turbulent et rebelle aux remontrances de sa mère, et il s'éloigna de la foi.
Doté d'une brillante intelligence, il acquit rapidement une grande aisance dans la langue latine, mais restait récalcitrant à l'étude du grec, ce qui restera une lacune dans sa pensée théologique.
A dix-sept ans, il fut envoyé à Carthage, la métropole de l'Afrique, pour y suivre les cours de rhétorique.
Les tentations de la cité et les mauvaises fréquentations le firent alors tomber dans une vie de débauche et il se lia avec une femme chrétienne qui lui donna un fils, Adéodat (372).
Grâce à la lecture de Cicéron, il se détourna des vaines études de droit et de rhétorique pour rechercher la Vérité et la sagesse; mais, déçu par l'apparente sécheresse de la Bible, il montra plutôt de la sympathie pour la doctrine des manichéens, qui lui paraissait concilier le Christ avec son désir d'acquérir la sagesse par le moyen du seul raisonnement.
Il devait rester neuf années prisonnier dans les filets de cette hérésie, pourtant si grossière.
Après un bref séjour à Thagaste, comme professeur de grammaire, il repartit pour Carthage, afin d'y ouvrir une école de rhétorique.
La mauvaise conduite de ses étudiants le dégoûta cependant bien vite de cette profession, et ayant perdu ses illusions sur le manichéisme à la suite d'une discussion avec un de leurs évêques, Faustus, l'esprit inquiet et avide de la vraie connaissance, il s'embarqua pour Rome, où il ouvrit une autre école, laquelle n'eut guère plus de succès.
Guéri d'une grave maladie, et ayant obtenu un poste de rhéteur rémunéré à Milan, il alla s'y installer en nourrissant encore le rêve d'une brillante carrière dans l'administration (384).
Il y fut présenté à l’Évêque, Saint Ambroise (cf. 7 déc.), qui le conquit par sa douceur et son aménité, et surtout, par sa brillante éloquence et les interprétations spirituelles de l'Ecriture Sainte, qui ouvrirent son cœur à la profondeur de la parole de Dieu.
Monique, qui l'avait rejoint, le convainquit d'abandonner sa concubine et tenta vainement de lui faire contracter un mariage avantageux.
La philosophie ainsi que les plaisirs mondains avaient procuré à Augustin un tel désappointement, qu'avec douleur et angoisse, il cherchait quelle pouvait être la source du vrai bonheur.
La lecture des philosophes néoplatoniciens lui fit abandonner définitivement le manichéisme et lui permit d'entreprendre la recherche intérieure d'une vie spirituelle.
A la différence toutefois de ces philosophes, cette intériorisation n'était pas pour lui vaine recherche spéculative, mais elle prenait la forme d'une quête ardente du Dieu incarné, qu'il admettait intellectuellement, mais que son cœur ne sentait pas encore.
C'est alors qu'il entendit parler de la Vie de Saint Antoine le Grand, écrite par Saint Athanase pendant son exil en Occident, et qui était l'occasion de conversions retentissantes parmi des gens de la noblesse.
Peu après, alors qu'il se trouvait dans le jardin de son ami Alypius, pleurant à l'écart sur sa vie, il entendit une voix enfantine chanter : « Prends et lis ! »
Il ouvrit un volume des Epîtres de Saint Paul qui se trouvait là et s'arrêta sur ce passage :
« Revêtez le Seigneur Jésus-Christ et ne vous faites pas pourvoyeurs de la chair dans ses convoitises » (Rom. 13:13).
Les ténèbres du doute s'évanouirent aussitôt et une douce lumière baigna son cœur de joie.
A cet instant il était devenu un autre homme, qui ne vivra plus désormais que pour Jésus-Christ et Son Eglise.
Lorsqu'il fit part à sa mère de cette révélation, celle-ci exulta de joie. Après avoir abandonné pour toujours sa profession de "marchand de paroles", il passa quelques mois de retraite, dans une propriété de campagne, avec sa mère, des parents et quelques amis, pour se remettre d'une maladie qu'avait aggravée l'émotion de sa conversion.
Dans cette ébauche de monastère, où il souhaitait mener une vie semblable à celle de la communauté apostolique de Jérusalem, Augustin associait la prière, la méditation de l'Ecriture et les discussions philosophiques.
De retour à Milan, il mena une vie austère et retirée avant d'être baptisé par Saint Ambroise, le 24 avril 387, en compagnie d'Alypius et de son fils Adéodat.
Il se rendit ensuite à Ostie, avec Sainte Monique, dans le but de rentrer en Afrique pour y mener la vie monastique.
Un soir, alors qu'ils s'entretenaient appuyés contre une fenêtre, soudain emportés par l'élan de leur pieuse conversation et, aspirant de tout leur cœur aux eaux de la Source céleste, ils se trouvèrent enlevés dans une sorte d'extase, au-dessus des créatures visibles et invisibles, pour entrer en communion avec l'éternelle Sagesse, instant de contemplation qui leur sembla être une invitation à goûter dès ici-bas à la vie éternelle, conformément à la parole évangélique :
« Entrez dans la joie de votre Seigneur »(2). Sainte Monique mourut peu après, et Augustin, reportant son projet, resta encore quelque temps en Italie pour y rédiger des ouvrages polémiques contre les manichéens.
En septembre 388, il regagna Thagaste, avec Alypius et Adéodat, qui fut bientôt emporté par la mort.
Augustin vendit tous ses biens pour en distribuer le produit aux pauvres, et se consacra, pendant trois années, à l'organisation d'un monastère en compagnie de ses amis et disciples.
Au jeûne et à la prière, il joignait la méditation de la Loi de Dieu, jour et nuit; et ce que le Seigneur lui faisait comprendre, il le communiquait, par des conversations, à ceux qui étaient présents et aux absents par des lettres.
Comme il s'était rendu un jour dans la petite ville d'Hippone, à la requête d'un fonctionnaire impérial qui désirait l'entendre pour décider de sa conversion, Augustin parut avec le vieil Évêque Valerius en présence du peuple.
Alors que le prélat faisait part de son désir de pourvoir à l'ordination d'un Prêtre pour le seconder dans la prédication en latin, car il était de langue grecque, les fidèles s'emparèrent soudain d'Augustin, en le saluant par un tonnerre d'ovations, et c'est avec bien des larmes devant le danger que représente le ministère pastoral, qu'il accepta de "quitter Dieu pour Dieu", c'est-à-dire de renoncer à la douce retraite du monastère pour servir le Corps du Christ.
Il obtint cependant un délai de quelques mois pour se préparer à son ministère par la méditation de l'Ecriture et, après son ordination, l’Évêque lui concéda un terrain situé près de l'Eglise, pour y fonder un nouveau monastère, le "Monastère du Jardin", d'où furent issus une dizaine d’Évêques.
Vers la fin de l'an 395, il reçut la consécration épiscopale et succéda peu après à Valerius sur le siège d'Hippone.
Placé sur la chaire de ce petit Évêché, mais éclairant toute l'Eglise d'Afrique, et jusqu'aux extrémités du monde latin, par son enseignement, Saint Augustin fut pendant trente-cinq ans le modèle du bon Pasteur, donnant sa vie pour ses brebis et s'estimant le serviteur des serviteurs de Dieu.
Inlassablement, il prêchait presque chaque jour (environ huit cents de ses sermons sont conservés), abordant tous les sujets avec une vivacité et un art incomparables, et cherchant à communiquer à ses auditeurs son amour de Dieu et des biens célestes. Pendant la journée, il tranchait les différents, veillait à l'administration de l'Eglise, prenait soin des pauvres - sans hésiter à faire fondre des vases sacrés lorsque l'or venait à manquer -, et pendant la nuit, il redevenait moine, tout entier consacré à l'amour de l’Époux.
Il vivait dans son Évêché en communauté avec ses Clercs, pour lesquels il rédigea une Règle monastique (3) , adaptée à leur condition mais exigeant l'observation stricte de la pauvreté et des commandements évangéliques.
Son amour brûlant de l'unité de l'Eglise ne le laissait indifférent à aucune des affaires qui agitaient la Chrétienté.
Il participait aux conciles et sillonnait l'Afrique romaine, alors cruellement divisée, mettant tout son art et son habileté au service de la Vérité.
Il écrivit une centaine d'ouvrages, dont la plupart sont consacrés à la lutte contre les schismatiques, les hérétiques et les païens.
Ayant d'abord brillamment réfuté les manichéens, il dirigea ensuite son combat contre les schismatiques novatiens, qui prétendaient subordonner la validité des sacrements à la vertu du ministre, et qui depuis bientôt un siècle avaient semé une funeste zizanie dans l'Eglise d'Afrique en y installant une hiérarchie parallèle.
Comme tous les efforts et les arguments du Saint Évêque pour les ramener dans le sein de l'Eglise, se heurtaient à leur haine obstinée, c'est à contre cœur qu'il se résolut à faire appel au pouvoir séculier, mais sans jamais justifier les actes de violence.
Comme nombreux étaient ceux qui attribuaient aux Chrétiens la responsabilité de la chute de Rome (410), Augustin rédigea un grand ouvrage, la Cité de Dieu, vaste réflexion sur l'histoire humaine, dans lequel il montre que l'Eglise, passant au travers de ses vicissitudes, est en marche vers le Royaume éternel.
Ce fut ensuite contre l'hérésie pélagienne qu'il eut à combattre, hérésie qui diminuait le rôle de la grâce divine et considérait que l'homme, par ses propres forces, peut parvenir à ne plus pécher; elle reniait en outre la transmission du péché originel et proclamait inutile le Baptême des enfants.
Augustin s'efforça de renverser cette doctrine pour défendre la foi de l'Eglise; mais, entraîné par les nécessités de la controverse et par son esprit avide d'éclaircissements rationnels, il établit, entre la nature et la Grâce, une opposition trop stricte qui aura de funestes conséquences, par la suite, en Occident (4).
Il réussit à faire condamner les pélagiens par les Conciles de Carthage (411) et de Rome (417), mais l'hérésie persista.
Lorsque les Vandales, venus d'Espagne, commencèrent à envahir l'Afrique chrétienne, ravageant tout sur leur passage, le Saint Évêque se dépensa sans compter pour sauver ce qui pouvait encore l'être.
Après quarante ans d'épiscopat et de labeurs apostoliques, il voyait avec douleur l'idolâtrie renaître au sein des ruines ensanglantées et l'hérésie arienne imposée par les conquérants.
Hippone se trouvait assiégée depuis trois mois, quand il fut pris de fièvre violente.
Il avait fait placarder sur les murs de sa chambre les psaumes de pénitence, et c'est avec la ferveur d'un converti de fraîche date qu'il remit son âme valeureuse au Seigneur, le 28 août 427.
Si la doctrine de Saint Augustin donna lieu à des déviations dans l'Occident médiéval, on ne peut toutefois lui reprocher d'avoir été un hérétique, car il soumit toujours humblement ses réflexions au jugement de l'Eglise et, terminant son De Trinitate, il écrivait :
« Seigneur, Dieu Un, Dieu Trinité, tout ce que j'ai écrit dans ces livres vient de Toi, et s'il y a quoique ce soit qui vienne de moi, puissé-je être pardonné par Toi et par ceux qui sont Tiens ».
1). Il est fêté le 28 août dans l'Eglise latine. Poussé, tant par sa formation intellectuelle que par les circonstances de sa conversion, à envisager les rapports de l'homme avec Dieu d'un point de vue plutôt "psychologique", différent de celui adopté par la tradition patristique antérieure, St. Augustin a donné à toute sa théologie un aspect personnel, qui affecta sa doctrine sur la Sainte Trinité, sur le péché originel, sur les rapports de la nature et de la grâce etc.
Tant que ces thèses furent considérées comme des opinions théologiques personnelles (theologoumena), elles ne remirent pas en cause la place de St. Augustin dans le chœur des Saints orthodoxes.
C'est seulement quand elles furent adoptées comme doctrine officielle et exclusive de l'Eglise romaine (notamment le Filioque) qu'elles devinrent le principal objet de dissension entre les deux Eglises.
Si l'on peut, avec raison, vénérer St. Augustin comme Saint Orthodoxe, c'est donc moins en sa qualité de théologien qu'en tant que pasteur, et pour son indéniable sainteté personnelle. St. Photios écrivait à son propos :
« Sachant que quelques-uns de nos Pères et docteurs ont dévié de la foi au sujet de quelques dogmes, nous ne recevons pas comme doctrine ce en quoi ils ont dévié, mais nous n'en continuons pas moins d'embrasser les hommes » Ep. 24, 20 (PG 102, 813).
Certains lui donnent pour cette raison le titre de "bienheureux" ou de "hieros", mais, de telles distinctions n'existant pas dans la tradition hagiographique orthodoxe, il suffira ici de faire cette distinction entre sa vie et la postérité malheureuse de sa doctrine.
2). St. Augustin fait tout le récit de sa conversion dans ses Confessions, un des chefs-d'oeuvre de la littérature universelle.
3). Qui est à l'origine de l'institution occidentale des chanoines.
4). Cette controverse n'eut guère d'échos en Orient, car les Pères grecs, qui ignoraient en grande partie Augustin, concevaient ce rapport entre la nature et la Grâce comme une "coopération" (synergie). Le désir d'Augustin de trop sonder le mystère de la prescience divine le conduisit à une conception exagérée de la prédestination - qui gardait chez lui un sens orthodoxe, tant qu'elle restait comprise comme la conséquence des actes libres, prévus de toute éternité par le Créateur, mais non déterminés par Lui. Sa doctrine fut cependant la source des différentes hérésies occidentales sur la prédestination, comme le calvinisme.
(Le Synaxaire, vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe par le hiéromoine Macaire de Simonos Pétra)

« Purifie d'abord l'intérieur »
« Mes enfants, nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité et devant lui nous aurons le cœur en paix. » (1Jn 3,18-19) Qu'est-ce à dire « devant lui » ? Là où voit Dieu. Voilà pourquoi le Seigneur lui-même dit dans l'Évangile : « Gardez-vous de faire vos bonnes œuvres devant les hommes, pour être vus d'eux ; autrement vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est aux cieux » (Mt 6,1)... Te voilà devant Dieu, interroge ton cœur ; vois ce que tu as fait, et ce que tu as désiré en le faisant : ton salut ou une vaine gloire humaine ? Regarde au-dedans, car l'homme ne peut pas juger celui qu'il ne peut pas voir. Si nous apaisons notre cœur, apaisons-le devant Dieu. « Car si notre cœur nous condamne », c'est-à-dire s'il nous accuse intérieurement, parce que nous n'avons pas agi avec l'intention que nous devions avoir, « Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout » (v. 20). Tu caches aux hommes le fond de ton cœur ; cache-le à Dieu, si tu peux ! Comment le lui cacherais-tu, lui à qui un pécheur plein de crainte ou de repentir disait : « Où aller loin de ton esprit ? Où fuir loin de ta face ? »... Où Dieu n'est-il pas en effet ? « Si je monte aux cieux, tu y es ; si je descends aux enfers, tu es là » (Ps 138,7-8). Où aller ? Où fuir ? Veux-tu un conseil ? Si tu veux le fuir, fuis vers lui. Fuis vers lui en te confessant à lui, non en te cachant de lui : en effet, tu ne peux pas te cacher de lui, mais tu peux lui confesser tes fautes. Dis-lui : « Tu es mon refuge » (Ps 31,7) ; et nourris en toi l'amour, qui seul conduit à la vie.

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évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église