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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 09:35

Par Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église . Homélies sur l'Évangile de Matthieu, n°78, 2-3 ; PG 58, 713 

Le Christ administrant les sacrements assisté des Sts Ange

Faire fructifier les dons reçus


      La parabole des talents concerne tous les hommes qui, au lieu de venir en aide à leurs frères par leurs biens, leurs conseils, ou tout autre moyen, ne vivent que pour eux-mêmes.

Dans cette parabole, Jésus veut nous révéler la longue patience de notre Seigneur, mais, à mon avis, il y fait aussi allusion à la résurrection générale.

Tout d'abord les serviteurs qui rendent compte de leur gestion reconnaissent sans détour ce qui est le don de leur maître et ce qui est le fruit de leur gestion.

Le premier dit : « Seigneur, vous m'avez confié cinq talents », et le deuxième : « Seigneur, vous m'avez confié deux talents » ; ils reconnaissent ainsi qu'ils tiennent de la bonté de leur maître le capital qu'ils ont fait valoir à leur profit.

Leur reconnaissance va si loin qu'ils attribuent tout le mérite et toute la gloire de leur succès à la confiance de leur maître.

Que répond alors le maître ? « Très bien, serviteur bon et fidèle. »

N'est-ce pas réellement être bon que de s'appliquer à faire du bien à ses frères ? « Entre dans la joie de ton maître » : il s'agit de la béatitude de la vie éternelle. 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 22:09

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église . Homélies sur Matthieu, ch. 13 

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« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit »

(Jn 12,24)


       « Le Royaume des cieux est semblable à une graine de moutarde qu'un homme sème en son champ ; en poussant, il devient comme un arbre, en sorte que les oiseaux du ciel viennent se reposer sur ses branches » (Mt 13,31).

Ce petit grain de semence est pour nous le symbole de Jésus Christ, qui mis en terre dans le jardin où il a été enseveli, en est ressorti peu après par sa résurrection, debout comme un grand arbre.



      On peut dire que quand il est mort, ce fut comme un petit grain de semence.

Ce fut un grain de semence par l'humiliation de sa chair, et un grand arbre par la glorification de sa majesté.

Ce fut un grain de semence lorsqu'il est apparu à nos yeux tout défiguré ; et un arbre lorsqu'il est ressuscité comme le plus beau des hommes

(Ps 44,3).



      Les branches de cet arbre mystérieux sont les saints prédicateurs de l'Évangile, dont un psaume nous marque l'étendue :

-« Leur renommée s'est répandue par tout l'univers, et leurs paroles jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 19,5 ; cf Rm 10,18).

Les oiseaux se reposent sur ses branches lorsque les âmes justes qui se sont élevées des attraits de la terre en s'appuyant sur les ailes de la sainteté, trouvent dans les paroles de ces prédicateurs de l'Évangile la consolation dont elles ont besoin dans les peines et les fatigues de cette vie.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 22:00

Par Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque . Sermon 7 ; CCL 103, 37s (trad. SC 175, p. 341s rev.) 

« Jésus passait par les villes et les villages en enseignant »

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Faites bien attention, frères très chers :

les saintes Écritures nous ont été transmises pour ainsi dire comme des lettres venues de notre patrie.

Notre patrie, en effet, c'est le paradis ; nos parents, ce sont les patriarches, les prophètes, les apôtres et les martyrs ; nos concitoyens, les anges ; notre Roi, le Christ.

Quand Adam a péché, nous avons été pour ainsi dire jetés dans l'exil de ce monde.

Mais parce que notre Roi est fidèle et miséricordieux plus qu'on ne peut le penser ou le dire, il a daigné nous envoyer, par l'intermédiaire des patriarches et des prophètes, les saintes Écritures, comme des lettres d'invitation par lesquelles il nous invitait dans notre éternelle et première patrie.

En raison de son ineffable bonté, il nous a invités à régner avec lui. 

Dans ces conditions, quelle idée se font d'eux-mêmes les serviteurs qui ne daignent pas lire les lettres qui nous invitent à la béatitude du Royaume ?

« Celui qui ignore sera ignoré » (1Co 14,38).

Certainement, celui qui néglige de chercher Dieu dans ce monde par la lecture des textes sacrés, Dieu à son tour refusera de l'admettre dans la béatitude éternelle.

Il doit craindre qu'on ne lui ferme les portes, qu'on ne le laisse dehors avec les vierges folles (Mt 25,10) et qu'il ne mérite d'entendre :

-« Je ne sais pas qui vous êtes ; je ne vous connais pas ; écartez-vous de moi, vous tous qui faites le mal ».

Celui qui veut être écouté favorablement de Dieu doit commencer par écouter Dieu.

Comment aurait-il le front de vouloir que Dieu l'écoute favorablement, s'il en fait si peu de cas qu'il néglige de lire ses préceptes ?

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 17:14

Saint Aphraate, qui êtes-vous? 

[le Sage persananachorète]

 

Fils de persans convertis, il affermit beaucoup de chrétiens dans la foi en la divinité du Verbe.


Il avait établi son ermitage d'abord près d'Edesse en Mésopotamie, puis sur les bords de l'Oronte à Antioche.


Son austérité et ses dons prophétiques imposèrent le respect aux représentants de l'empereur. Ce pourquoi il ne fut jamais persécuté.

Etranger aux controverses christologiques qui tenaillaient l’Occident, Aphraate vécut en disciple des Écritures, selon sa propre définition, et eut soin de transmettre par écrit ses enseignements sur la vie spirituelle et sur le rapport entre christianisme et judaïsme dans ses Démonstrations, l’unique oeuvre qui nous soit parvenue de lui.

 

De ces pages d’Aphraate, écrites selon un style sapientiel, on sent poindre le goût pour la beauté et la douceur spirituelles, qui sera la caractéristique du christianisme syriaque.


Un texte de Saint Aphraate tiré des Exposés, n° 1 (trad. SC 349, p. 210 rev.)

« Les fondations, personne ne peut en poser d’autres que celles qui existent déjà :

-ces fondations, c’est Jésus Christ » (1Co 3,11)

Un roi ne demeure pas dans une maison qui est vide de tous biens ; il n’y habite pas.

Mais toute une ornementation de maison est demandée par le roi, en sorte qu’il ne manque rien…

Ainsi en est-il de l’homme qui est devenu une maison d’habitation pour le Christ-Messie :

-il pourvoit à ce qui convient au service du Messie qui habite en lui, aux choses qui lui plaisent.

En effet, il construit d’abord son édifice sur la pierre, c’est-à-dire le Messie lui-même.

Sur cette pierre est posée la foi, et sur la foi s’élève tout l’édifice. Pour que la maison devienne sa demeure, on lui demande le jeûne pur, établi sur la foi.

On lui demande la prière pure, reçue dans la foi. Il lui faut l’amour, monté sur la foi.

Il lui faut aussi les aumônes, données avec foi. Qu’il demande l’humilité, aimée avec foi.

Qu’il choisisse pour lui la virginité, chérie dans la foi. Qu’il amène chez lui la sainteté, plantée sur la foi.

Qu’il médite aussi la sagesse, trouvée dans la foi. Qu’il demande aussi pour lui la condition d’étranger, profitable dans la foi.

Il lui faudra la simplicité, mêlée à la foi.

Qu’il demande encore la patience, qui est accomplie par la foi.

Qu’il se rende perspicace par la douceur, qui est acquise par la foi. Qu’il aime la pénitence, qui apparaît à la foi.

Qu’il demande aussi la pureté, gardée par la foi…

Voilà les oeuvres demandées par le roi Messie, qui habite dans les hommes qui se construisent par de telles oeuvres.

La foi en effet est composée de maintes choses et se pare de maintes couleurs, car elle est semblable à un édifice construit de matériaux multiples et son édifice s’élève jusqu’en haut…

Ainsi en est-il de notre foi :

-sa fondation est la vraie pierre, notre Seigneur Jésus le Messie… Cette fondation, c’est la base de tout l’édifice.

Si quelqu’un accède à la foi, il est posé sur le roc, c’est-à-dire notre Seigneur Jésus le Messie.

Et son édifice ne sera pas ébranlé par les flots, ni endommagé par les vents, il ne tombera pas dans les tempêtes, car cet édifice s’élève sur le roc, le vrai fondement.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 21:04

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans C , p.80 rev.) 
St Augustin

 

« Seigneur, je ne suis pas digne »

 


 

Dans la lecture de l'Évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi, jointe à l'humilité.

 

Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le serviteur du centurion, celui-ci a répondu :

 

« Je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit, mais dites seulement une parole et mon serviteur sera guéri ».

 

En se disant indigne, il se montre digne, digne non seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur. 

Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur.

 

En effet le Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s).

 

Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là,

 

« le Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête » (Lc 9,58).

 

Au contraire, ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son cœur. 

C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce centurion. Quand celui-ci dit :

 

« Je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit »,

 

le Seigneur répond :

 

« En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé une telle foi en Israël ».

 

Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc 15,4).

 

Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi des hommes.

 

C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit. 

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 21:01

Par Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église 
Commentaire de l'Évangile concordant, 4, 20 ;  SC 121 (trad. SC, p. 105) 

 

St Ephrem inspiré

 

« Suivez-moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes »

 


 

      Ils sont venus à lui pêcheurs de poissons et ils sont devenus pêcheurs d'hommes, comme il est dit :

 

« Voici que maintenant j'envoie des preneurs d'hommes, et ils les prendront sur toutes les montagnes et sur tous les lieux élevés » (Jr 16,16).

 

S'il avait envoyé des sages, on aurait dit qu'ils avaient persuadé le peuple et l'avaient ainsi gagné, ou qu'ils l'avaient trompé et ainsi saisi.

 

S'il avait envoyé des riches, on aurait dit qu'ils avaient berné le peuple en le nourrissant, ou qu'ils l'avaient corrompu avec de l'argent et ainsi dominé.

 

S'il avait envoyé des hommes forts, on aurait dit qu'ils les avaient séduits par la force ou contraints par la violence. 


      Mais les apôtres n'avaient rien de tout cela. Le Seigneur l'a montré à tous par l'exemple de Simon Pierre.

 

Il manquait de courage, car il a pris peur à la voix d'une servante ; il était pauvre, car il n'a même pas pu payer sa part de l'impôt (Mt 17,24s). « Je n'ai pas d'or, dit-il, et je n'ai pas d'argent » (Ac 3,6). Et il était sans culture puisque, lorsqu'il a renié le Seigneur, il n'a pas su s'en tirer par la ruse. 


      Ils sont partis donc, ces pêcheurs de poissons, et ils ont remporté la victoire sur les forts, les riches et les sages.

 

Grand miracle !

 

Faibles comme ils l'étaient, ils attiraient sans violence les forts à leur doctrine ; pauvres, ils enseignaient les riches ; ignorants, ils faisaient des sages et des prudents leurs disciples.

 

La sagesse du monde a fait place à cette sagesse qui est elle-même la sagesse des sagesses.    

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:45

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937 (trad. bréviaire 21/11)
70633507 p[1]

« Celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

 

 

 

Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples :

-« Voici ma mère et mes frères ».

Et ensuite :

-« Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère ».

Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naisse d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ soit créé en elle ?

Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein...


Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la Vierge Marie.

Pourquoi ?

Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps entier...

Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27).

Comment l'êtes-vous ?

Faites attention à ce qu'il dit :

-« Voici ma mère et mes frères ».

Comment serez-vous la mère du Christ ?

« Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 20:34

Par Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et Martyr .Contre les hérésies, 4, 14 (trad. Cerf 1984, p. 446 rev.)
St Irènée de Lyon

"Suivre la lumière, c'est avoir part à la lumière."

 

 

 

Ce n'était pas parce qu'il avait besoin de notre service que le Père nous a commandé de suivre le Verbe :

-c'était pour nous assurer le salut.

Car suivre le Sauveur, c'est avoir part à son salut, comme suivre la lumière, c'est avoir part à la lumière.

Lorsque les hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui font resplendir la lumière, mais ce sont eux qui sont illuminés et rendus resplendissants par elle.

Loin d'apporter quoi que ce soit à la lumière, ils en bénéficient et en sont illuminés.

Ainsi en va-t-il du service envers Dieu :

-il n'apporte rien à Dieu, car Dieu n'a pas besoin du service des hommes.

Mais à ceux qui le servent et qui le suivent, Dieu assure la vie, une existence impérissable et la gloire éternelle.

Si Dieu, qui est bon et miséricordieux, sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir lui accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent dans son service.

Car, si Dieu n'a besoin de rien, l'homme, lui, a besoin de la communion de Dieu.

La gloire de l'homme, c'est qu'il persévère dans le service de Dieu.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 19:08

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 101 ; PL 38, 605s (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 73 et Delhougne p. 417) 
cene fanous

Le maître de la moisson

 


 

L'évangile qui vient d'être lu nous invite a chercher quelle est cette moisson dont le Seigneur nous dit :

- « La moisson est abondante, les ouvriers peu nombreux.

Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson ».

C'est alors qu'il a envoyé, en plus des douze disciples qu'il a appelé apôtres (« envoyés »), soixante-douze autres personnes.

Tous, comme on le voit d'après ses propres paroles, il les a envoyés travailler à une moisson déjà préparée.

À quelle moisson ?

Ils n'allaient pas moissonner chez les païens, où rien n'avait été semé.

Il faut donc penser que la moisson avait lieu au milieu des juifs ; c'est pour moissonner là qu'est venu le maître de la moisson.

Aux autres peuples il envoie non des moissonneurs, mais des semeurs.

Chez les juifs, donc, la moisson ; ailleurs les semailles.

Et c'est bien en moissonnant chez les juifs qu'il a choisi les apôtres ; c'était le temps de la moisson, elle était mûre, car les prophètes avaient semé parmi eux... 

 


    Le Seigneur n'a-t-il pas déclaré à ses disciples :

-« Vous dites que l'été est encore loin. Levez les yeux et regardez les champs, ils sont blancs pour la moisson » (Jn 4,35).

Il a dit encore :

-« D'autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux » (v. 38).

Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et les prophètes ont pris de la peine ; ils ont peiné pour semer le grain.

A son avènement, le Seigneur a trouvé la moisson mûre, et il a envoyé les moissonneurs avec la faux de l’Évangile.

 

 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 18:44

 


Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 311, 2 
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« Il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher »


      Les bienheureux apôtres...ont vu, les premiers, le Christ pendu à la croix, ils ont pleuré sa mort, ils ont été saisis d'effroi devant le prodige de sa résurrection, mais bientôt, transportés d'amour par cette manifestation de sa puissance, ils n'ont plus hésité à verser leur sang pour attester la vérité de ce qu'ils avaient vu.


Pensez, mes frères, à ce qui était demandé à ces hommes : partir dans le monde entier prêcher qu'un homme mort était ressuscité et monté au ciel, souffrir pour la prédication de cette vérité tout ce qui plairait à un monde insensé :

-privations, exil, chaînes, tourments, bûchers, bêtes féroces, des croix et la mort. Était-ce pour un objet inconnu ? 


      Était-ce pour sa gloire que Pierre mourait ?

Pour son avantage qu'il prêchait ?

Lui, il mourait ; un autre que lui était glorifié.


Lui, il était tué ; un autre adoré.

Seule la flamme ardente de la charité unie à la conviction de la vérité peut expliquer une pareille audace !


Ce qu'ils ont prêché, ils l'avaient vu. On ne meurt pas pour une vérité dont on n'est pas sûr.


Ou bien, devaient-ils nier ce qu'ils avaient vu ?

Ils ne l'ont pas nié :

-ils ont prêché ce mort qu'ils savaient tout à fait vivant ; ils savaient pour quelle vie ils méprisaient la vie présente.

 

Ils savaient pour quel bonheur ils supportaient des épreuves passagères, pour quelle récompense ils foulaient aux pieds toutes ces souffrances.

 

Leur foi !

 

Elle pesait dans la balance plus que le monde entier.        

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