Livre des Actes des Apôtres 10,34.42-48.
En ces jours-là, Pierre, prenant la parole, dit :
le Seigneur nous a commandé de prêcher au peuple et d'attester que c'est lui que Dieu a constitué juge des vivants et des morts.
A lui tous les prophètes rendent ce témoignage, que quiconque croit en lui reçoit par son nom rémission des péchés.
Pierre disait encore ces mots, lorsque l'Esprit-Saint descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.
Et tous les croyants de la circoncision qui avaient accompagné Pierre furent stupéfaits de ce que le don du Saint-Esprit se fût répandu aussi sur les Gentils ;
car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre prit la parole :
" Quelqu'un peut-il refuser l'eau pour baptiser ces gens qui ont reçu l'Esprit-Saint aussi bien que nous ? "
Et il commanda de les baptiser au nom de Jésus-Christ. Alors ils le prièrent de rester quelques jours.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,16-21.
En ce temps-là, Jésus dit à Nicodème : Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
Car Dieu n'a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Or, voici quel est le jugement : c'est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
Car quiconque fait le mal, hait la lumière, de peur que ses œuvres ne soient blâmées.
Mais celui qui accomplit la vérité vient à la lumière, de sorte que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu."
Par Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien. Exhortation aux Grecs, 11, 113 ; GCS 1, 79 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 300 rev.)
« La lumière est venue dans le monde »
« Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard » (Ps 18,9).
Reçois le Christ, reçois la capacité de voir, reçois la lumière, afin de connaître Dieu et l’homme.
Recevons la lumière afin de recevoir Dieu, recevons la lumière et devenons les disciples du Seigneur, chassons l’ignorance et les ténèbres qui voilent notre regard comme un brouillard, contemplons le Dieu véritable.
Alors que nous étions ensevelis dans les ténèbres et prisonniers de l’ombre de la mort (Mt 4,16; Is 42,7), du ciel une lumière plus pure que le soleil, plus douce que la vie d’ici-bas, a resplendi pour nous.
Cette lumière est la vie éternelle, et tout ce qui y participe a la vie.
La nuit redoute cette lumière ; de peur, elle disparaît, et fait place au jour du Seigneur ; tout est devenu lumière sans déclin.
L’occident s’est changé en orient ; c’est « la création nouvelle » (Ga 6,15; Ap 21,1).
Car le « Soleil de justice » (Ml 3,20), qui passe partout dans sa course, visite tout le genre humain sans distinction.
Il imite son Père qui « fait lever son soleil sur tous les hommes » (Mt 5,45) et il répand sur tous la rosée de la vérité.
En crucifiant la mort, il l’a transformée en vie ; il a arraché l’homme à la perdition et l’a fixé dans les cieux ; il a transplanté ce qui était périssable pour le rendre impérissable ; il a changé la terre en ciel.
Il donne la vie de Dieu aux hommes par son enseignement divin, en « mettant ses lois dans leur pensée et en les inscrivant dans leur cœur :
-Tous connaîtront Dieu, des plus petits jusqu’aux plus grands, et je pardonnerai leurs fautes, dit Dieu, je ne me rappellerai plus leurs péchés » (Jr 31,33s).
« C’est le Mois de Marie, c’est le mois le plus beau » :
Marie au cœur de nos vies
O Marie, au cœur du monde,
au commencement des temps,
à l’aube de nos vies.
Marie dans la nuit de Bethléem,
qui donne la terre à Dieu.
Marie, tendresse et fidélité,
tenant la Vie dans nos mains humaines.
Marie, douce et fragile,
la force et la lumière,
pauvre et humble,
la gloire et la richesse.
Marie, au pied de la croix,
mère et fille, seule,
transpercée et radieuse,
humaine dans ta souffrance,
divine dans ton visage.
Marie, Mère de notre Sauveur,
salvatrice toi-même pour notre monde en déroute.
Marie, fille et Mère de notre humanité,
au pied de notre croix.
Marie, notre force et notre lumière,
notre gloire et notre richesse.
Marie, au matin de Pâques
discrète et presqu’absente.
Marie des jours d’allégresse,
heureuse et oubliée.
Marie, notre joie, notre sourire,
main tendue au pécheur,
secours des affligés,
Marie - pardon.
Marie, au soir de Pentecôte,
rempart des apôtres, notre soutien
dans la tourmente de nos incertitudes.
Marie, notre espérance,
qui donne chaque jour au monde
notre divinité. Amen.
(Albéric de Palmaert)
« C’est là que l’évangélisation de l’Europe a commencé » ….
L'église de Notre-Dame-de-la-Mer est une église située aux Saintes-Maries-de-la-Mer dans le département français des Bouches-du-Rhône, tout près de la ville de Marseille. Ce qui fit dire à Jean Paul II : «C’est à Marseille que je voudrais aller, c’est là que l’évangélisation de l’Europe a commencé » ….
C’est grâce à la Tradition des Saints de Provence notamment de sainte Marie-Madeleine, de saint Lazare, de sainte Marthe, des Saintes Maries de la mer, de Sarah, des saints évêques Maximin, Sidoine et Trophime qu’il est possible de visiter, aujourd’hui, les lieux religieux et culturels qui donnèrent naissance à la Chrétienté en Provence puis en France.
En ce temps de Pentecôte, les apôtres de la première évangélisation nous invitent à prier avec Notre Dame de la Mer afin qu’advienne la nouvelle Pentecôte d'amour sur le monde, prophétisée par plusieurs papes et par Marthe Robin.
Bon architecte
Première lettre aux Corinthiens, 3,10-17
"Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous."
Le bon architecte
« Ces fondations, c’est Jésus-Christ »
J’étais prêt pourtant. J’avais acheté ma gomme, mes crayons, une règle et du papier. Et des livres lourds comme des pierres pour bien me préparer. Un casque et des outils… J’étais fier de moi. Paré pour le chantier.
Mais me voilà perdu avant de commencer.
On m’avait dit : il faut creuser profond, pour bâtir solide. Au premier coup, ma pioche s’est fracassée. Les fondations sont déjà là, inébranlables.
On m’avait dit : choisi pour ta maison les meilleurs matériaux. Et l’on m’annonce qu’un feu dévorera tout.
Je remise donc ma gomme, je range mes manuels : un autre que moi bâtira la demeure. Ou plutôt, un autre avec moi : c’est mon hôte intérieur. C’est l’Esprit qui en moi conduira le chantier. En moi demeure l’Esprit qui construit ma demeure ! En moi aussi le Christ, comme fondations profondes. Je me croyais tout seul. Comme je me trompais.
Tant mieux, car mon projet secret dépassait la raison : ma maison devait à la fois s’élargir aux dimensions du monde et monter tout là-haut pour taquiner aux cieux, les demeures secrètes préparées par le Père. Peu à peu je comprends. L’incendie se profile, un embrasement d’amour pour faire tomber les murs, des flammes ardentes pour percer tous les toits et s’élever au ciel. Faire du feu, ma demeure. Un feu de charité, la seule chose qui tienne, pour que vole en éclat ma demeure de pierre, emprisonnant mon cœur dans mes plans exigus. Dieu, fais de moi une pierre de feu, pour rebâtir le monde. (Source : « Signe dans la Bible »)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-27.
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Par Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église .Homélie sur le débiteur de dix mille talents, 3 ; PG 51, 21 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 297)
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
En réponse à la question que lui posait un homme riche, Jésus avait révélé comment on peut parvenir à la vie éternelle. Mais l'idée de devoir abandonner ses richesses a rendu cet homme tout triste et il est parti. Alors Jésus a déclaré : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu ». À son tour, Pierre s'approche de Jésus, lui qui s'est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, qui ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Remarque à la fois la réserve et le zèle de ce disciple. Il n'a pas dit : « Tu ordonnes l'impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante ». Il n'est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer de respect et montrant combien il était attentif aux autres, il a dit : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » C'est qu'avant même d'être pasteur, il en avait l'âme ; avant d'être investi de l'autorité..., il se préoccupait déjà de la terre entière. Un homme riche aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut pas être soupçonné d'avoir posé sa question pour des motifs pareils. C'est le signe qu'il se préoccupait du salut des autres, et qu'il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient.
D'où la réponse encourageante du Christ : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ». Il veut dire : « Ne pensez pas que je vous laisse à l'abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile ».