Amen.
|
|
L'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone
en France.
|
|
"L'abeille est plus honorée que tous les autres animaux - non pas parce qu'elle travaille, mais parce qu'elle travaille pour d'autres" (Saint Jean Chrysostome)
Livre de l'Ecclésiastique 44,16-17.22-23.45,3.7.15.
Voici le grand pontife, qui pendant sa vie, fut agréable à Dieu,
et, au temps de la colère est devenu la réconciliation des hommes : il ne s'en est pas trouvé de semblable à lui dans l'observance de la loi du Très-Haut.
C'est pourquoi il a juré de le faire croître dans son peuple.
Le Seigneur a béni en lui toutes le nations, et a confirmé en lui son Alliance.
Il eut égard à lui dans ses bénédictions, il lui a continué sa miséricorde, et il trouva grâce devant le Seigneur.
Par sa parole, il a fait cesser des prodiges. Il l'a glorifié devant les rois, il lui a donné un commandement devant son peuple et il lui a montré sa gloire.
Il a établi avec lui une alliance éternelle, et lui a donné le sacerdoce suprême.
Il l'a rendu heureux dans la gloire, pour exercer le sacerdoce, louer son nom et lui offrir un encens d'agréable odeur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-23.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Partant pour un voyage, un homme appela ses serviteurs et leur remit ses biens.
A l'un il donna cinq talents, à un autre deux, à un autre un, à chacun selon sa capacité, et il partit en voyage. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla les faire valoir, et il en gagna cinq autres.
De la même manière, celui qui avait reçu les deux, en gagna lui aussi deux autres.
Mais celui qui en avait reçu un s'en alla faire un trou en terre, et il y cacha l'argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revient et leur fait rendre compte.
S'avançant, celui qui avait reçu les cinq talents en présenta cinq autres, en disant : " Maître, vous m'aviez remis cinq talents ; voici cinq autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui dit : " Bien, serviteur bon et fidèle ; en peu tu as été fidèle, je te préposerai à beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "
S'avançant aussi, celui qui avait reçu les deux talents dit : " Maître, vous m'aviez remis deux talents ; voici deux autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui dit : " Bien, serviteur bon et fidèle, en peu tu as été fidèle, je te préposerai à beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "
La cire d'abeille, comme étant une des plus pures substances, représente nos offrandes pures et sincères à Dieu. (Saint Siméon de Thessalonique) O Dieu, qui par les enseignements du bienheureux Remi de Reims, avez détourné la Nation franque des vaines idoles pour lui faire embrasser le seul vrai culte, le vôtre, Faites, nous Vous en prions, que nous qui nous glorifions du nom de chrétiens, nous fassions passer dignement dans nos œuvres Notre Foi.
Par Saint Jérôme
(347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Ce propriétaire est sans aucun doute le Christ.
Après sa résurrection, sur le point de remonter victorieusement vers le Père, il a appelé les apôtres et leur a confié la doctrine de l'Évangile, donnant à l'un plus, à l'autre moins, jamais trop ni trop peu, mais selon les forces de ceux qui la recevaient.
De la même façon l'apôtre Paul dit qu'il a nourri de lait ceux qui ne pouvaient pas prendre une nourriture solide (1Co 3,2).
Cinq, deux, un talents : comprenons par là soit les grâces différentes accordées à chacun, soit pour le premier les cinq sens, pour le second l'intelligence de la foi et les œuvres, pour le troisième la raison qui nous distingue des autres créatures.
« Celui qui avait reçu cinq talents s'en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. »
C'est-à-dire, à partir des sens physiques et matériels qu'il avait reçus, il a ajouté la connaissance des choses célestes ; son intelligence s'est élevée des créatures au Créateur, du corporel à l'incorporel, du visible à l'invisible, du passager à l'éternel.
« Celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. » Celui-là également, dans la mesure de ses forces, a doublé, à l'école de l'Évangile, ce qu'il avait appris à l'école de la Loi.
Ou bien on pourrait dire qu'il a compris que l'intelligence de la foi et les œuvres de la vie présente mènent au bonheur à venir.
« Mais celui qui avait reçu un seul talent s'en alla faire un trou dans la terre et y enfouit l'argent de son maître. »
Pris par les œuvres d'ici-bas, par les plaisirs de ce monde, le mauvais serviteur a négligé les commandements de Dieu.
Notons cependant que, selon un autre évangéliste, il l'enroule dans un linge :
-on peut entendre par là qu'il a enlevé la vigueur à l'enseignement du maître par une vie de mollesse et de plaisirs.
C'est avec le même éloge que le maître accueille les deux premiers serviteurs, celui qui de cinq talents en avait fait dix et celui qui de deux en avait fait quatre.
« Entre dans la joie de ton Maître, dit-il, et reçois ce que 1'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme » (1Co 2,9).
Quelle récompense plus grande peut-on accorder à un serviteur fidèle ?
SAINT REMI,QUI ÊTES-VOUS ?
Évêque et confesseur
(438-533)
L'histoire de sainte Clotilde nous a appris comment Clovis se tourna vers le Dieu des chrétiens, à la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut saint Remi qui acheva d'instruire le prince. La nuit avant le baptême, saint Remi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais, et les conduisit à l'église, où il leur fit un éloquent discours sur la vanité des faux dieux et les grands mystères de la religion chrétienne. Le saint prédit à Clovis et à Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s'ils restaient fidèles à Dieu et à l'Église.
Quand fut venu le moment du baptême, il dit au roi : « Courbe la tête, fier Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. » Au moment de faire l'onction du Saint Chrême, le pontife, s'apercevant que l'huile manquait, leva les yeux au ciel et pria Dieu d'y pourvoir. Tout à coup, on aperçut une blanche colombe descendre d'en haut, portant une fiole pleine d'un baume miraculeux ; le saint prélat la prit, et fit l'onction sur le front du prince. Cette fiole, appelée dans l'histoire la « sainte Ampoule », exista jusqu'en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires.
Outre l'onction du baptême, saint Remi avait conféré au roi Clovis l'onction royale. Deux sœurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d'enfants furent baptisés le même jour.
Saint Remi s'éteignit, âgé de quatre-vingt-seize ans.
marthe et thérèse de l'enfant jésus, une parenté spirituelle
|
|||||||||||||||||||||||
De son côté, Thérèse de Lisieux pourrait signer bien des phrases du Journal de Marthe. Un vocabulaire semblable, une "doctrine" commune, faite de simplicité, de confiance et d'abandon à ce Dieu qu'elles savent si proches d'elles et si aimant. Remontons un peu dans le temps … L' « Histoire d'une âme » a été diffusée très rapidement en France, un an après le décès de Thérèse de Lisieux. Ainsi, la bibliothèque paroissiale du petit village de Châteauneuf-de-Galaure en comptait deux exemplaires, sans oublier quelques livres sur la spiritualité de Thérèse. Vers l'âge de 20 ans, Marthe avait désiré se donner au Seigneur en entrant au Carmel, comme Thérèse. Elle en avait parlé à ses parents, mais sa demande n'avait pas abouti. Mais Thérèse a continué d'accompagner le cheminement de Marthe. Comme elle, Marthe écrira un "acte d'abandon et d'offrande à l'amour et à la volonté de Dieu". Thérèse viendra aussi visiter Marthe par trois fois alors qu'elle était dans le coma, en 1927. Marthe rapportera simplement que Thérèse lui avait dit qu'elle ne mourrait pas encore, mais qu'elle aurait à prolonger sa mission dans le monde entier. Avec humour, elle ajoutait :
Dans sa jeunesse, Marthe s'est nourrie de l'esprit de Thérèse, elle l'a assimilé et l'a ensuite vécu. Ainsi, avec Thérèse, Marthe sait que c'est dans les plus petites choses que Jésus est avec nous ; que l'amour seul compte ; et lorsqu'on est confronté à une épreuve ou à une tentation, que le meilleur est de la traverser avec simplicité… Un portrait de Thérèse dans la chambre de Marthe témoigne de son affection pour sa "grande sœur" de Lisieux.
|
|||||||||||||||||||||||
|
Saint Romanos le Mélode, qui êtes-vous ?
Diacre et compositeur
Romanos le Mélode, naquit vers 490 à Emesa (aujourd’hui Homs) en Syrie.
Il devint ainsi prédicateur et chantre jusqu'à sa mort (après 555).
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape de Rome Benoît XVI :
>>> Romanos le Mélode
Dans tout ce que tu fais souviens-toi de ta fin et tu ne pécheras jamais. Ecclésiastique (ou Siracide ou Livre de Ben Sira le Sage)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.”
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.
Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.”
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites :
“Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.”
Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville.
Par Saint Ephrem
(v.306-373), (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.181)
« Désormais, par la croix, les ombres sont dissipées et la vérité se lève, comme nous le dit l'apôtre Jean :
« L'ancien monde est passé, toutes choses sont nouvelles » (Ap 21,4-5).
La mort est dépouillée, l'enfer livre ses captifs, l'homme est libre, le Seigneur règne, la création est dans la joie.
La croix triomphe et toutes les nations, tribus, langues et peuples (Ap 7,9) viennent pour l'adorer.
Avec le bienheureux Paul qui s'écrie : « Loin de moi la pensée de trouver ma gloire ailleurs que dans la croix de Jésus Christ notre Seigneur » (Ga 6,14), nous trouvons en elle notre joie.
La croix rend la lumière à l'univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l'Occident, de l'Orient, du Nord et de la mer en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité.
Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le Calvaire.
Armés de la croix, les apôtres s'en vont prêcher et rassembler dans son adoration tout l'univers, foulant aux pieds toute puissance hostile.
Par elle, les martyrs ont confessé la foi avec audace et n'ont pas craint les ruses des tyrans. S'en étant chargés, les moines, dans une immense joie, ont fait de la solitude leur séjour.
Lors du retour du Christ, cette croix paraîtra d'abord dans le ciel, sceptre précieux, vivant, véritable et saint du Grand Roi :
« Alors, dit le Seigneur, apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,30).
Nous la verrons, escortée par les anges, illuminant la terre, d'un bout de l'univers à l'autre, plus claire que le soleil, annonçant le Jour du Seigneur. »
Le point de départ est une affaire qui a secoué l’Amérique. Une greffière du nom de Kim Davis, en raison de ses convictions religieuses, a refusé de signer un acte de mariage entre deux homosexuels. Elle a été mise immédiatement en prison où elle est restée un certain temps avant qu’une autre solution ne soit trouvée. Le Pape a été ému de cette affaire. Lors de son retour à Rome il a fait dans l’avion une intéressante déclaration ; en effet elle concernait aussi les médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmières ; mais aussi les pâtissiers, les fleuristes, les élus locaux, les officiers d’états civil etc. En pratique tous ceux qui se voient obligés d’agir contre leur conscience dans le cadre de leurs activités respectives ; principalement en matière d’avortement, contraception, mariages homos.
Le pape a affirmé que l’objection de conscience dans le cas de cette greffière faisait partie des droits humains élémentaires. Il s’adressait aux gouvernements qui en matière de bioéthique voulaient obliger leurs citoyens à faire des actes opposés à leurs convictions. Il se référa expressis verbis au cas de Kim Davis. « L’objection de conscience doit entrer dans toute structure juridique parce que c’est un droit ». Il estime que cela fait partie de la liberté la plus élémentaire en répétant d’ailleurs cette idée de manière différente. Il a ajouté qu’il y avait plusieurs cas de cette nature. En réalité son propos se situait dans le cadre d’une hostilité qui progresse dans le pays contre la liberté de religion, contrairement à ce qu’Obama avait déclaré à l’arrivée de François aux Etats-Unis. Le pape a invité les évêques à se mobiliser pour défendre leur foi.
Le pape visait aussi explicitement, l’obligation pour les entreprises de cotiser pour la contraception notamment abortive et les avortements. Ceci étant prévu dans le HHS plus connu sous le nom d’Obamacare, le système de santé créé par Obama. Or nous avons déjà expliqué aux lecteurs les rebondissements de l’affaire Hobby Lobby ; en fait un groupe de magasins et de services ayant été lourdement condamnés car il avait refusé de payer cette cotisation ; ces entreprises s’étaient pourvues devant la Cour Suprême ; laquelle leur donna raison. Idem dans plusieurs cas de même nature. Pourquoi donc le pape a-t-il pris cette position ? Il a discrètement rendu visite aux Petites Sœurs des Pauvres qui interviennent gratuitement dans une trentaine de grandes villes pour aider les malheureux. Celles-ci ont dû lui confier leur souci de se voir condamner à des amendes colossales car elles refusent de cotiser à cette fraction de l’Obamacare.
Les propos du pape auraient pu parfaitement s’adresser à la France, « pays de liberté » où le droit à l’objection de conscience est refusé aux élus qui sont opposés au « mariage » homos et aux pharmaciens.
Article du Dr Jean-Pierre Dickès dans "Médias-Presse-Info")
De même que dans une colonie d'abeille, elles travaillent ensemble dans une ruche avec un seul but commun, ainsi devrait-il en être pour une paroisse. Chaque membre a un talent distinct, reçu de Dieu, qui peut être utilisé pour un plus grand bienfait et, lorsqu'il est couplé à celui de tous les autres et leurs capacités, cela peut donner le plus suave des résultats. P. John
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,1-8.
Mon bien-aimé : je t'adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, par son avènement et son royaume :
prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, censure, exhorte, avec une entière patience et souci d'instruction.
Car un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais au gré de leurs désirs se donneront une foule de maîtres, l'oreille leur démangeant,
et ils détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables.
Pour toi, sois sobre en toutes choses, endure la souffrance, fais œuvre de prédicateur de l'Evangile, remplis pleinement ton ministère.
Quant à moi, je suis déjà offert en sacrifice, et le moment de mon départ approche.
J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi :
désormais m'est réservée la couronne de la justice, que m'accordera en ce jour-là le Seigneur, le juste Juge, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront chéri son apparition.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,13-19.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Vous êtes le sel de la terre. Si le sel s'affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.
Vous êtes la lumière du monde : une ville située au sommet d'une montagne ne peut être cachée.
Et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
Qu'ainsi votre lumière brille devant les hommes, afin que, voyant vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais parfaire.
Car, je vous le dis en vérité, jusqu'à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait de la Loi ne passera, que tout ne soit accompli.
Celui donc qui aura violé un de ces moindres commandements et appris aux hommes à faire de même sera tenu pour le moindre dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura pratiqués et enseignés sera tenu pour grand dans le royaume des cieux.
Seule la sainteté personnelle réforme autour de soi . Les Sacrements, la repentance, la prière, la reconnaissance et la générosité sont les marques normatives de la vie Orthodoxe. Elles contiennent tout ce qui est nécessaire pour une vie de grâce. La réforme de l'Église n'est pas dans l'ethos de la vie Orthodoxe. La conception Orthodoxe, c'est que seule la sainteté peut tout changer. (P. Stephen Freeman)
Par Saint Maxime le Confesseur
(v. 580-662), moine et théologien
Question 63 à Thalassius : PG 90, 667-670 (trad . Orval)
La lampe placée sur le chandelier, dont parle l'Écriture, c'est notre Seigneur Jésus Christ, véritable lumière du Père, qui éclaire tout homme venant au monde.
Quant au chandelier, c'est la sainte Église. C'est sur sa prédication que repose la Parole lumineuse de Dieu, qui éclaire les hommes du monde entier comme les habitants de sa maison, et remplit tous les esprits de la connaissance de Dieu.
La Parole ne veut nullement demeurer sous le boisseau ; elle désire être mise bien en évidence, au sommet de l'Église.
Dissimulée sous la lettre de la loi comme sous le boisseau, la Parole aurait privé tous les hommes de la lumière éternelle. Elle n'aurait pu donner la contemplation spirituelle à ceux qui cherchent à se dégager de la séduction des sens capables d'illusion et prompts à percevoir seulement les choses passagères inhérentes à la matière.
Mais placée sur le chandelier qu'est l'Église, c'est-à-dire fondée sur le culte en esprit et en vérité, elle éclaire tous les hommes.
Car la lettre, si elle n'est pas comprise selon l'esprit, n'a que la valeur sensible et limitée de son expression et elle ne permet pas à l'intelligence de saisir la portée de ce qui est écrit.
Ne plaçons donc pas sous le boisseau, par nos pensées et nos actions, la lampe allumée, c'est-à-dire la Parole qui éclaire l'intelligence, afin de n'être pas coupables de dissimuler sous la lettre la force incompréhensible de la Sagesse.
Plaçons-la plutôt sur le chandelier qu'est l'Église, au sommet de la vraie contemplation qui fait luire pour tous la lumière de la révélation divine.
L’Évangile, la Bonne nouvelle, est une continuelle invitation à s’étonner des merveilles de l’action divine visible et invisible. L’émerveillement conduit à la célébration. Les baptisés sont des célébrants : la grandeur de l’amour de Dieu pour eux et pour toute les créatures les remplit de stupéfaction. La Divinité s’engendre elle-même par générosité – un mot de la même racine : Celui-ci est mon Fils bien aimé, dit le Père. La première icône de la richesse divine est la création. Dieu crée par surabondance. Il façonne la première humanité par générosité : « Faisons l’homme ! » est une invitation de la Divinité à elle-même, un appel intra divin, irradiant l’amour qui veut que d’autres soient, de façon innombrable et dans une joie sans mesure. Considérons la création, nous voyons bien la créativité du Seigneur à l’œuvre, et comment Il donne sans compter, comment Il multiplie les créatures. Abraham contempla le ciel étoilé et fut rempli d’étonnement. Dans l’évangile de ce jour, les saints apôtres, Pierre, Jacques et Jean éprouvent un sentiment de stupéfaction, un bouleversement de leur âme et de leur corps, un tremblement, car l’étonnement se mue en crainte, en révérence devant la majesté de leur créateur, le Dieu Homme présent devant eux.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,57-62.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
La stupéfiante fécondité divine se manifeste ici dans le domaine du visible – sacrement de tout ce que Dieu multiplie invisiblement pour nous ses disciples et pour son monde entier. Dans la prière liturgique, nous bénissons le Seigneur pour tout ce que nous savons et pour tout ce que nous ignorons. La grande anaphore de saint Basile rappelle les bienfaits matériels et spirituels qui nous viennent de notre Maître. Nous faisons mémoire de la richesse que le Seigneur Trois fois Saint manifeste à l’égard de notre personne, de notre famille, non seulement de façon matérielle, en donnant du travail, la santé, un logement et la nourriture, mais également sur le plan immatériel et incréé.
Par Saint Athanase
(295-373), évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
Vie de saint Antoine, 19-20 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 184)
Un jour, tous les moines sont venus voir Antoine et l'ont prié de leur adresser la parole. Il leur dit : ...
Nous voilà commencés, nous nous sommes engagés sur la route de la vertu.
Maintenant marchons toujours en avant afin d'atteindre le but (Ph 3,14). Que personne ne regarde en arrière comme la femme de Lot (Gn 19,26), car le Seigneur a dit :
« Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est inapte au Royaume des cieux ».
Regarder en arrière n'est rien d'autre que changer son propos et reprendre goût aux choses de ce monde-ci.
Ne craignez pas quand vous entendez parler de vertu et ne vous étonnez pas de ce mot.
Car la vertu n'est pas loin de nous : elle ne prend pas naissance hors de nous ; c'est notre affaire à nous, et la chose est simple pourvu que nous le voulions.
Les païens quittent leur pays et traversent la mer pour étudier les lettres. Nous, nous n'avons pas besoin de quitter notre pays pour aller au Royaume des cieux, ni de passer la mer pour acquérir la vertu.
Car le Seigneur a dit :
« Le Royaume des cieux est au-dedans de vous » (Lc 17,21).
La vertu n'a donc besoin que de notre vouloir, puisqu'elle est en nous et prend naissance de nous.
Si l'âme conserve sa partie intelligente conforme à sa nature, la vertu prend naissance.
L'âme est dans son état naturel quand elle demeure comme elle a été faite ; elle a été faite très belle et très droite.
C'est pourquoi Josué, fils de Noun, disait au peuple en l'exhortant :
« Rendez droit votre cœur devant le Seigneur, le Dieu d'Israël » (Jos 24,23).
Et Jean Baptiste : « Rendez droits vos chemins » (Mt 3,3).
Être droite, pour l'âme, c'est garder son intelligence, comme elle a été créée.
Au contraire, quand elle dévie et se détourne de son état naturel, alors on parle de vice de l'âme.
La chose n'est donc pas difficile...
Si nous devions chercher la chose au dehors, ce serait vraiment difficile, mais puisqu'elle est en nous, gardons-nous des pensées impures et conservons notre âme pour le Seigneur, comme si nous avions reçu un dépôt, afin qu'il reconnaisse son œuvre, trouvant notre âme telle qu'il l'a faite.
La profusion des dons spirituels, des charismes, des inspirations, des idées qui nous viennent du Père par le saint Esprit en cohérence avec l’enseignement et l’exemple du Fils, est extraordinaire. Nous pouvons développer la conscience des bienfaits spirituels dont nous sommes gâtés tous les jours de notre vie. Et nous pouvons nous émerveiller de la profusion des dons que le Seigneur distribue chez les autres, croyants, chercheurs, savants, artistes, chez ceux qui ne croient pas encore, qui ne s’émerveillent pas encore : ces dons et ces charismes sont plus nombreux et plus variés que les poissons et le sable de la mer. Comme les saints apôtres, le Christ nous invite à aller à la pêche aux dons : si ces poissons spirituels sont chez nous, dans notre propre barque, ils sont également pour la barque des autres, des autres chrétiens, par exemple ; s’ils ne sont pas à gauche de notre propre bateau, nous les trouverons à droite. Sachons appeler ceux qui croient autrement que nous à rendre grâce avec nous : telle est l’activité apostolique et missionnaire des baptisés. Avec le filet de la reconnaissance et de la gratitude, avec celui de la crainte de Dieu et de l’émerveillement, puisons encore autour de nous pour connaître et faire connaître combien le Seigneur est bon ! (Radio Notre-Dame 27.9.15).
« Si tu dis qu'il n'y a pas de persécution ouverte, je te réponds qu'il y a une persécution cachée. L'inquisition (des hérétiques) persécute ta foi ? Confesse donc notre Seigneur sans que l'inquisition t'en empêche, car la persécution des rois n'est pas aussi mauvaise que celle des inquisiteurs ; les durs ongles de fer ne sont pas terribles comme les hérésies, ni l'arrachement de la peau comme la chicane, ni la décapitation comme les doutes d'esprit.(St Ephrem)
Livre de l'Apocalypse 1,1-5.
En ces jours-là, Dieu a découvert ce qui devait arriver bientôt, et l'a fait connaître par l'envoi de son ange à son serviteur Jean,
qui a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ en tout ce qu'il a vu.
Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche !
Jean aux sept Eglises qui sont en Asie : grâce et paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ ;
c'est le Témoin fidèle, le Premier-né d'entre les morts et le Prince des rois de la terre.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,1-10.
En ce temps-là, les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
Alors ayant fait venir un enfant, il le plaça au milieu d'eux
et dit : Je vous le dis, en vérité, si vous ne changez et ne devenez comme les enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
Celui donc qui se fera humble comme ce petit enfant est le plus grand dans le royaume des cieux.
Et celui qui reçoit en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il reçoit.
Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui suspende une meule à âne autour du cou et qu'on le précipite au fond de la mer.
Malheur au monde à cause des scandales ! C'est une nécessité qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !
Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le et jette-le loin de toi : il vaut mieux pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux, que d'être jeté, ayant deux mains ou deux pieds, dans le feu éternel.
Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer borgne dans la vie, que d'être jeté, ayant deux yeux, dans la géhenne du feu.
Prenez garde de mépriser aucun de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux.
La haine te persécute ? Montre de la charité. L'envie te persécute ? Montre de la douceur. La concupiscence te persécute ? Sois parfaitement chaste. Et de même, si l'injustice te persécute, montre de la justice. Et si l'argent te persécute, confesse notre Seigneur, le Seigneur de tous. Tous ces persécuteurs-là persécutaient les confesseurs en temps de paix, et c'est parce qu'ils se distinguèrent grâce à ces persécuteurs cachés qu'ils furent couronnés ouvertement par les persécuteurs. Exerce-toi contre ceux qui ne se voient pas, afin que tu puisses résister à ceux qui se voient. Si les persécuteurs qui sont en toi ont le dessus, comment penses-tu vaincre ceux du dehors ? » (St Ephrem dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).
Lu dans L'Imitation de Jésus Christ,
traité spirituel de la Tradition Occidentale (Thomas Akempis) du 15e siècle
Livre II, ch. 2 et 3 (trad. cf bréviaire 3e mar. Avent)
Quand un homme reconnaît humblement ses défauts, il apaise facilement les autres et gagne facilement ceux qui sont en colère contre lui.
Dieu protège et délivre l'homme humble ; il l'aime et le console ; il se penche vers lui.
À celui qui est humble il accorde sa grâce en abondance ; après son abaissement il l'élève à la gloire.
À celui qui est humble il dévoile ses secrets, il l'attire et l'invite doucement à lui.
Les affronts ne troublent pas la paix de l'homme humble, parce qu'il s'appuie sur Dieu et non pas sur le monde...
Commence par te garder toi-même en paix, et alors tu pourras la donner aux autres.
Un homme pacifique est plus utile qu'un homme instruit.
Un homme passionné change le bien en mal et croit facilement le mal.
Un homme bon et pacifique change tout en bien.
Celui qui est vraiment en paix ne soupçonne personne.
Mais celui qui est mécontent et troublé se laisse agiter par mille soupçons ; il ne se sent jamais tranquille et ne laisse pas non plus les autres en repos.
Il dit souvent ce qu'il ne devrait pas dire et néglige ce qu'il a à faire.
Il est attentif aux devoirs des autres et manque à ses propres obligations.
Commence donc par être zélé pour toi-même et alors tu auras le droit d'étendre ton zèle jusqu'à ton prochain.
Par la permission du Dieu Saint, qu’il [l'Antéchrist] recevra le pouvoir de tromper le monde, parce que l'impiété aura rempli la terre, et partout toutes sortes d'horreurs seront commises.» « Une âme courageuse sera nécessaire, pour être en mesure de se préserver au milieu de ces tentations, car si un homme s’avère être un peu négligent, il sera facilement exposé aux agressions et sera capturé par les signes de la bête mal et de la ruse. » (St Ephrem dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).
Avec saint Michel, l'Église, en ce jour, honore tous les bons Anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. D'après nos Saints Livres, ils sont divisés en neuf Choeurs et en trois Hiérarchies: Les Anges, les Archanges et les Vertus; les Puissances, les Principautés et les Dominations; enfin, plus haut encore, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins. Leur occupation est de contempler Dieu, de L'aimer, de Le louer et d'exécuter Ses Volontés pour la conduite de l'univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, auprès des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l'Église entière.
Ceux dont l'Écriture fait une mention particulière sont, outre saint Michel, l'archange Gabriel, à qui semble avoir été confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l'Incarnation, et l'Archange Raphaël, qui conduisit et ramena si merveilleusement le jeune Tobie. – Saint Michel a été fait non seulement Prince des anges, mais aussi Prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité, car il signifie: Qui est semblable à Dieu!
Les Saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l'Ancien Testament. C'est lui, disent-ils, qui retint la main d'Abraham prêt à immoler son fils Isaac; c'est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles; c'est lui qui dirigea l'arche de Noé par-dessus les eaux du déluge; c'est lui qui lutta contre Jacob et le bénit; c'est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï; qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül, etc. Il a été le protecteur de la Synagogue; il est le protecteur de l'Église.
L'Histoire nous rapporte tant de merveilles de cet Ange sublime, qu'on ne peut douter qu'il ne soit, dans les desseins de Dieu, l'un des principaux instruments de Sa puissance et de Sa bonté. L'assistance que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le protecteur spécial de ce royaume.
Prière rédigée par le pape Léon XIII,Pape de Rome le 13 octobre 1884.
Amen.
« Une âme courageuse sera nécessaire, pour être en mesure de se préserver au milieu de ces tentations, car si un homme s’avère être un peu négligent, il sera facilement exposé aux agressions et sera capturé par les signes de la bête mal et de la ruse. » « Combien de choses folles seront observés chez les jeunes, un grand nombre de crimes parmi les prélats, combien de mensonges parmi les prêtres, combien parmi les diacres parjures ! Il y aura de mauvaises actions entre les ministres, des adultères chez les personnes âgées, de la débauche dans la jeunesse, chez les femmes matures aux faux visages, et chez les vierges de traces dangereuses ! (St Ephrem dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).
Cessons de répéter, à tort et à
travers, que nous ne pouvons
rien changer.
Cette attitude autant négative que fallacieuse est profondément ancrée dans les esprits depuis plusieurs longues décennies.
Lorsqu'un quidam nous explique que le monde va mal et qu'il y a beaucoup trop d'injustices, nous avons tendance à dire « je ne peux rien y changer ».
En fait, nous croyons, avec déraison, que pour changer le monde nous devrions obtenir un crédit financier pour pouvoir être en mesure de faire ce que nous pensons être juste.
Or, ceci est faux d'un point de vue historique. Dans les siècles passés, les saints étaient pauvres, sans ressources matérielles.
Cependant, ils possédaient deux richesses : celle de la foi en Dieu et celle du cœur. Prenons l'exemple le plus édifiant qu'il soit, celui de Notre Seigneur Jésus-Christ, Messie rédempteur du monde, qui a prédiqué pendant trois années pour sauver les hommes des griffes du péché.
Si nous voulons vraiment changer le monde, imitons simplement les saints.
Pour cela, nous devons apprendre à redevenir un enfant, car, ce monde incite à nous transformer en brute par la diffusion constante d'idées vicieuses et malsaines afin de nous persuader que le monde est fondamentalement mauvais.
C'est en diffusant la peur dans les esprits que Satan nous maintient dans ses immondes griffes aiguisées.
Voici les principaux stratagèmes du mal pour emprisonner les âmes. Les médias font croire que l'homme moderne peut être libéré de toutes contraintes, qu'il peut obtenir immédiatement ce qu'il souhaite en travaillant le moins possible et qu'il doit se détacher des valeurs vertueuses parce que celles-ci seraient réservées à quelques misérables et faibles individus.
D'un point de vue logique, cette conception du monde n'est absolument pas pertinente, voici pourquoi.
Un individu qui veut tout et tout de suite se retourne forcément contre son semblable afin d'obtenir, avant lui et à son détriment, ce qu'il désire.
Cela entraîne un effroyable esprit de compétition. Lorsque cette valeur est poussée à son paroxysme, elle entraîne irrémédiablement le chaos par effet domino.
Comme la plupart des hommes de notre époque sont perdus dans toutes sortes de pensées fallacieuses et matérialistes, ceux-ci utilisent de préférence la force physique pour vaincre l'adversité au lieu d'employer l'intelligence vertueuse découlant du Saint-Esprit, autrement appelée « Force » spirituelle.
Ainsi, le mal est parvenu à corrompre le sens des mots en leur donnant une tournure perverse. Dans notre exemple, la Force s'est transformée en brutalité sous la plume des philosophes lucifériens du XVIIIe siècle.
Autre illustration, un « préservatif » est, à la base, un moyen d'éviter de chuter dans le mal.
De nos jours, le préservatif a pris une tournure perverse en se transformant en un simple moyen de « contraception ».
Autrement dit, les mots ont perdu leur sens premier, noble et raffiné, pour acquérir une orientation caricaturale, forcément matérialiste et outrancière.
Le combat qui assure la victoire sur le mal ne peut être que spirituel : la guerre entraîne l'élimination physique d'individus mais laisse en l'état la connaissance que ces mêmes bougres avaient du monde.
Ainsi, malgré l'anéantissement matériel de la civilisation, les générations futures restent prisonnières de ces concepts fallacieux si elles ne parviennent pas à purifier et à anoblir leur conception du monde.
Pour acquérir les âmes à la cause du Christ, nous devons les christianiser de nouveau : il n'y a là aucun autre moyen.
Ainsi, afin d'être en mesure de changer le monde, nous ne devons pas viser de grands buts inaccessibles mais nous devons, au contraire, agir selon nos maigres capacités.
C'est par notre humilité et notre obéissance aux commandements divins que nous pourrons changer la mentalité des personnes de notre entourage.
Dès lors, c'est par l'imitation de ces nobles comportements que la vertu se propagera, lentement, mais sûrement. Malgré les épreuves, nous devons rester stables dans cette attitude sereine, comme ancrés dans le roc, afin de ne pas être mortellement atteints par celles-ci.
Pour bien comprendre ce principe élémentaire, je vous invite à découvrir l'exemple de saint Anselme, saint Paul et saint Pacôme à travers les écrits, tirés du quinzième "entretien spirituel" de l'ouvrage éponyme, du vénérable saint François de Sales.
« Ce que, pour vous mieux faire entendre, il faut que je vous dise ce que j’en ai trouvé ces jours passés dans la Vie du grand saint Anselme, où il est dit que durant tout le temps qu’il fut Prieur et Abbé de son Monastère, il fut extrêmement aimé d’un chacun, parce qu’il était fort complaisant, se laissant plier à la volonté de tous, non seulement des Religieux, mais même des étrangers. Si on lui venait dire :
-Mon Père, votre Révérence devrait prendre un peu de bouillon chaud, il vous ferait grand bien à l’estomac ; tout soudain il le prenait : Je le veux bien, mon fils, disait-il. Après, un autre venait qui lui disait :
Ô mon Père, cela vous fera mal, vous ne le devriez pas prendre ; et tout soudain il le quittait.
Ainsi il se soumettait, en tout ce qui n’était point manifestement contre la volonté de Dieu, à celle de ses Frères, lesquels bien souvent sans doute suivaient leurs inclinations naturelles ou habituelles, mais encore plus particulièrement les séculiers qui le faisaient aussi tourner à toutes mains, selon leurs volontés.
Or, cette grande souplesse et condescendance du Saint n’était pas approuvée de tous, bien qu’il fût fort aimé de tous ; si que, un jour, il y eut de ses Frères qui lui voulurent remontrer que cela n’était pas bien selon leur jugement.
Étant venus à lui, ils commencèrent à dire :
Vraiment, mon Père, vous êtes honoré et aimé d’un chacun de nous autres qui sommes sous votre charge ; mais il faut que vous nous permettiez de vous dire, comme étant ceux qui vous aiment plus particulièrement que les autres, qu’il nous semble que vous êtes trop facile, condescendant et souple à la volonté de tout le monde.
Il semble que vous devriez être plus généreux, faisant plier ceux qui vous sont sujets sous votre volonté, et non pas ainsi que vous faites, vous soumettant à tous. — Ô mes enfants, dit le grand saint Anselme, vous ne savez peut-être pas à quelle intention je le fais.
Sachez, mes Frères, que me ressouvenant que Notre- Seigneur a commandé que nous ne fissions à notre prochain que ce que nous voudrions qui nous fût fait, m’en ressouvenant, dis-je, je ne puis faire autrement ; car je voudrais que Dieu fît ma volonté, et partant, je fais volontiers celle de mes Frères et de mes prochains, afin qu’il lui plaise à ce bon Dieu de faire quelquefois la mienne.
De plus, j’ai une autre considération, qui est que, après ce qui est de sa volonté signifiée, je ne puis connaître la volonté de Dieu, je veux dire la volonté du bon plaisir, que par la voix de mon prochain car Dieu ne me parle point, moins m’envoie-t-il des Anges pour me déclarer ce que c’est que son bon plaisir.
Les pierres, ni les animaux, ni les arbres, ni les plantes ne parlent point ; il n’y a que l’homme donc qui me puisse manifester la volonté de mon Dieu, et partant je m’attache à cela tant que je puis.
Dieu me recommande la charité envers le prochain ; c’est une grande charité de se conserver en l’union les uns avec les autres, et je ne trouve point de meilleur moyen que d’être fort doux et condescendant.
La douce et humble condescendance doit toujours surnager en toutes nos actions. Mais la principale considération est de croire que Dieu me manifeste ses volontés par celles de mes Frères, et partant j’obéis à Dieu toutes les fois que je leur condescends en quelque chose.
Outre cela, Notre-Seigneur n’a-t-il pas dit que si nous ne sommes faits comme un petit enfant, que nous n’entrerons point au Royaume des cieux ?
Ne vous étonnez donc point si je suis souple et facile à condescendre comme un enfant, puisque, en cela, je ne fais que ce qui m’a été ordonné par mon Sauveur. II n’y a pas grand intérêt que je m’aille coucher ou que je demeure levé, que je prenne un bouillon ou que je le laisse, que j’aille là ou que je demeure ici ; mais il y aurait bien de l’imperfection de ne pas me soumettre en cela.
Voyez-vous, mes chères Sœurs, le grand saint Anselme se soumet en tout ce qui n’est point contre les Commandements de Dieu et de la sainte Église, ou contre ses Règles, car l’obéissance marche toujours devant.
Je ne pense pas, non, que si on eût voulu lui faire faire quelque chose contre cela, qu’il l’eût fait ; oh ! Nullement, mais après cela, sa règle générale était la condescendance en tout et à tous.
Le glorieux saint Paul, après avoir dit que rien ne le séparera de la charité de Dieu, ni la mort, ni la vie, non pas même les Anges, ni tout l’enfer s’il se bandait contre lui n’en aurait pas le pouvoir :
-Je ne sache point de plus grande finesse, dit-il, que de me rendre tout à tous, rire avec les riants, pleurer avec ceux qui pleurent, boire avec ceux qui boivent, enfin me rendre un avec un chacun.
Ce que je dis qu’il faut pleurer avec ceux qui pleurent, ne se doit pas entendre avec ceux qui pleurent de tendreté sur eux-mêmes, car il ne le faut pas ; non plus qu’il ne se faudrait pas enivrer avec ceux qui le font, car si bien je dois boire quand quelqu’un me témoigne de le désirer bien fort, regardant la volonté de Dieu eu cela, je ne dois pourtant pas excéder les termes de la modestie et sobriété. — Mais, me direz-vous, dois-je penser que Dieu ait inspiré cet homme de me présenter à boire ? — Non pas, mais oui bien de condescendre à sa volonté en buvant : la volonté de Dieu est que je boive, encore que ce ne fût pas sa volonté que l’on m’ait présenté à boire.
Saint Pacôme, faisant un jour des nattes, il y eut un enfant (car il recevait en ce temps- là des enfants pour les élever en la Religion), ce pauvre petit donc, regardant comme faisait le Saint, lui dit :
-Ô mon Père, vous ne faites pas bien ; ce n’est pas ainsi qu’il faut faire.
Le grand Saint, quoi qu’il fît bien ces nattes, se leva néanmoins tout promptement, et s’en alla asseoir proche de l’enfant, lequel lui montra comme il entendait qu’il fallait faire.
Il y eut quelques- uns des Religieux qui lui dirent ; Mon Père, vous faites deux maux en condescendant à la volonté de cet enfant, car vous l’exposez au danger d’avoir de la vanité, et vous gâtez votre natte, car elle était mieux ainsi que vous faisiez. — À quoi le bienheureux Père répondit :
-Ô mes Frères, si Dieu permet que l’enfant ait de la vanité, peut-être qu’en récompense il me donnera de l’humilité ; et quand il m’en aura donné, j’en pourrai par après donner à cet enfant. Il n’y a pas grand danger de passer ainsi ou ainsi les joncs pour faire des nattes, mais il y aurait un grand danger si nous n’avions pas à cœur cette parole tant célèbre de Notre-Seigneur :
-Si vous n’êtes faits comme un petit enfant en simplicité, humilité et souplesse, vous n’aurez point de part au Royaume de mon Père. — Oh ! Que c’est un grand bien d’être ainsi pliables et faciles à être tournés à toute main ! Non seulement les Saints nous ont enseigné cette pratique de la soumission de notre volonté, mais aussi Notre-Seigneur même, tant par exemples que par paroles.
Le conseil de l’abnégation de soi-même, qu’est-ce autre chose sinon renoncer en toute occasion à sa propre volonté, à son jugement particulier, pour suivre la volonté de Dieu, et se soumettre à tous et en toutes choses, excepté toujours ce en quoi l’on offenserait Dieu en le faisant ? »
(Source: St Michel Archange)
Au milieu de tout cela, il y aura des guerres avec les Perses, et nous verrons les luttes avec diverses nations menaçantes et " les royaumes s’élèveront contre les royaumes» (Matthieu 24:7). Lorsque l'empire romain commencera à être consommé par l'épée, la venue du Malin sera à portée de main. Il sera nécessaire que le monde arrive à son échéance à la fin de l'empire romain. En ces jours, deux frères seront à la tête de l'empire romain qui gouverneront avec un esprit; mais parce que l'un aura surpassé l'autre, il y aura un schisme entre eux. Et l'adversaire sera délié et attisera la haine entre les empires perse et romain. En ces jours, nombreux seront ceux qui se lèveront contre Rome; le peuple juif sera son adversaire. Il y aura un frémissement dans les nations touchées par le mal des pestes, ses famines et des tremblements de terre en divers lieux. Toutes les nations deviendront captives ; il y aura des guerres et des bruits de guerres. Du lever au coucher du soleil l'épée en dévorera beaucoup. (St Ephrem dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,47-51.
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. »
Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
Les temps seront si dangereux que dans la crainte et le tremblement, ils ne se permettront pas de penser à de meilleures choses, car beaucoup seront les oppresseurs et les désolateurs des régions qui sont à venir. » « Chaque fois donc, que la terre est agitée par les nations, les gens vont se cacher de la guerre dans les montagnes, les rochers, les grottes, les cavernes de la terre, et dans les tombes et les monuments commémoratifs de la mort, et là, ils dépérissent progressivement par la peur, ils retiennent leur souffle, car il n'y a pas de place pour tous dans la fuite, mais il y aura concession et une pression intolérable. Et ceux qui sont dans l'est fuiront à l'ouest, et d'ailleurs, ceux qui sont dans l'ouest fuiront à l'est, et ils n'y aura plus un endroit sûr nulle part, parce que le monde sera submergé par des nations sans valeur, dont l'aspect semblera être celui des animaux sauvages de plus que celui des hommes. Parce que ces nations tellement horribles, profanes et souillés, ne ménageront pas la vie, et détruiront la vie par la mort, et ils consommeront les morts, ils mangeront la chair morte, ils boiront le sang des bêtes, ils pollueront le monde, contamineront toutes choses, et celui qui est seul capable de leur résister ne sera pas là. Dans ces jours, les gens ne doivent pas être enterrés, ni chrétien, ni hérétique, ni Juif, ni païen, en raison de la peur et de l'effroi, il n'y a personne pour les enterrer ; parce que tous les gens d’alors les fuient et les ignorent. » (St Ephrem dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).
Par Saint Basile
(v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Traité du Saint Esprit, ch 16 (trad. SC 17, pp. 177s rev)
« Les cieux ont été affermis par la parole du Seigneur, et toute leur armée par le souffle de sa bouche » (Ps 32,6)...
Comment ne pas penser à la Trinité : le Seigneur qui ordonne, la Parole qui crée, le Souffle qui affermit ?
Que veut dire « affermir », sinon parfaire en sainteté, ce mot désignant sûrement le fait d'être solidement fixé dans le bien ?
Mais sans l'Esprit Saint, pas de sainteté, car les puissances des cieux ne sont pas saintes par leur propre nature, autrement elles ne diffèreraient pas de l'Esprit Saint ; elles tiennent de l'Esprit la mesure de leur sainteté chacune à son rang...
La substance des anges est peut-être un souffle aérien ou un feu immatériel. Un psaume dit :
« Tu prends les vents pour messagers, pour serviteurs un feu de flamme » (Ps 103,4).
C'est pourquoi, ils peuvent être dans un lieu et ensuite devenir visibles sous un aspect corporel à ceux qui en sont dignes. Mais la sainteté...leur est communiquée par l'Esprit.
Et les anges se maintiennent dans leur dignité en persévérant dans le bien, en gardant leur choix ; ils choisissent de ne jamais s'écarter du vrai bien...
Comment les anges diraient-ils :
-« Gloire à Dieu au plus haut des cieux » (Lc 2,14) sinon par l'Esprit ?
En effet, « personne ne peut dire : ' Jésus est le Seigneur, ' sinon dans l'Esprit Saint, et personne, s'il parle dans l'Esprit de Dieu, ne dit : ' Maudit soit Jésus ' » (1Co 12,3).
Voilà ce qu'auront dit précisément les esprits mauvais, adversaires de Dieu...dans leur libre-arbitre...
Toutes les puissances invisibles (Col 1,16), pourraient-elles mener une vie bienheureuse si elles ne voyaient pas sans cesse la face du Père qui est dans les cieux ? (Mt 18,10)
Or, cette vision-là, on ne peut pas l'avoir sans l'Esprit... Les séraphins diraient-ils :
« Saint, Saint, Saint » (Is 6,3) si l'Esprit ne leur avait pas appris cette louange ?
Si tous ses anges et toutes ses puissances célestes louent Dieu (Ps 148,2), si des milliers de milliers d'anges et d'innombrables myriades de ministres se tiennent près de lui, c'est dans la force de l'Esprit Saint qui régit toute cette harmonie céleste et indicible dans le service de Dieu et dans l'accord mutuel.
« Laissez-moi vous apprendre, mes amis, sous quelle forme doit venir sur la terre le serpent sans vergogne, depuis que le Rédempteur, qui voulait sauver l'humanité tout entière, est né d'une Vierge et sous forme humaine a écrasé l'ennemi avec le saint pouvoir de sa divinité. Cet ennemi d’alors, ayant appris que le Seigneur descendra à nouveau du ciel dans la gloire de sa divinité, s'avisa ainsi de se permettre d'assumer la forme de sa venue et de lui ravir tous les hommes. En vérité, son instrument doit naître d'une femme souillée. Dans sa forme à Lui il viendra tout souillé, comme un voleur rusé, pour séduire tous les êtres. Humble et doux, détestant le discours de l'injuste, renversant toutes les idoles, il honorera la piété, sera bon et aimant avec les pauvres, extrêmement beau. Il sera bien disposé en tout, agréable à tous. Pour tout concilier, il complotera avec ruse, bientôt il sera peut être aimé par les peuples ; il n’acceptera pas les cadeaux, il ne parlera pas sous la colère, il ne se montrera pas maussade, mais jamais gai. Et dans tous ses projets bien planifiés, il trompera le monde tant qu'il durera. Car, lorsque les nombreux peuples et les nations verront ses grandes vertus, ses actes justes et ses pouvoirs, tous du même avis diront avec une grande joie qu’on doit le couronner, se disant les uns aux autres, il n’y a sûrement jamais eu un tel homme si bon et si juste. Pour l'impudique, il saisira l'autorité et enverra ses démons dans toutes les extrémités de la terre pour annoncer à tous qu’un grand roi est apparu dans la gloire ; il vient et le voici… Les peuples seront rassemblés, et ils viendront et croiront qu'ils peuvent voir Dieu, et la foule des peuples s'attachera à lui, et elle niera son propre Dieu. Ils inviteront leurs camarades à l'éloge du fils de perdition, et l’un sur l'autre, ils tomberont avec leurs épées que d'autres détruiront ... regarderont ces miracles et l'exercice de ces prodiges. Le Trompeur ne dira pas la vérité dans la manifestation de ces choses, et comme un tyran faisant disparaître les montagnes, il simulera à tort et pour de faux tandis que la multitude se tiendra devant lui, et que de nombreuses nations et de nombreux peuples l'applaudiront pour ses illusions ... Encore une fois ce même Dragon tendra ses mains et rassemblera les foules de reptiles et d'oiseaux ; et même s’il semblera se déplacer sur la surface de l'abîme, se traînant sur le sol sec, il marchera sur celui-ci. Mais il simulera ces choses ... Les éclairs seront ses ministres et ils signifieront son avènement ; les démons constitueront ses forces, et les princes des démons seront ses disciples ; aux terres lointaines, il enverra ses bandes de chefs, qui offriront la vertu et la guérison ... Un grand conflit, Frères, sévira en ces temps parmi tous les hommes, mais surtout parmi les fidèles, quand il y aura des signes et des prodiges donnés par le Dragon en grande abondance, quand il se sera manifesté de nouveau comme Dieu, quand des fantasmes effrayants voleront dans les airs, et qu’il montrera tous ses démons sous la forme d'anges qui volent dans la terreur devant le tyran, là il criera haut et fort, en changeant lui-même ses formes il provoquera une crainte infinie dans chaque hommes ... » « Mais lorsque l'heure de l'abomination et de la désolation commencera à approcher, après s’être fait loi, il prendra l'empire, et, comme il est dit dans le Psaume : « Ils ont été faits pour l'entreprise, pour les fils de Loth, le Moabites et les Ammanites doivent le prendre d'abord comme leur roi. Par conséquent, quand il recevra le royaume, il ordonnera de reconstruire le temple de Dieu pour lui-même, qui est à Jérusalem; et, après être rentré dans celui-ci, il s’y assoira comme Dieu et pour qu'il soit adoré par tous les pays, car il est charnel et sale et mélangé avec l'esprit et la chair sans valeur. Alors comme dit avec éloquence Daniel le prophète: « Et il ne connaîtra pas Dieu comme leurs pères, et il ne connaîtra pas les désirs des femmes. Parce que le serpent très méchant dirige chaque culte pour lui-même. » Parce qu'il aura mit en avant un édit pour que les gens ne puissent plus être circoncis selon le rite de l'ancienne loi. Alors les Juifs le féliciteront, car il leur donnera de nouveau la pratique de la première alliance ; alors tous les gens de partout dans le monde viendront à lui à la ville de Jérusalem, et la ville sainte sera foulée par leurs pieds et par les nations pendant quarante-deux mois, tout comme le saint apôtre dit dans l'Apocalypse, qui deviennent trois ans et demi, 1260 jours. » « Pendant trois ans et demi, le ciel suspendra sa rosée; car il n'y aura plus de pluie sur la terre, et les nuages cesseront de passer à travers l'air, et les étoiles sont vues avec difficulté dans le ciel en raison de la sécheresse excessive, c’est ce qui se passera dans le temps du dragon féroce. Parce que tous les grands fleuves et les puissantes fontaines qui débordent d’eux-mêmes seront secs, et les torrents assècheront leurs cours d'eau en raison de l'âge intolérable, et il y aura une grande tribulation, telle qu’elle n’a jamais été, et il y aura une famine et une soif insupportable. » « Alors que le ciel n'aura plus de pluie, la terre ne portera plus de fruit, les ressources seront épuisées, les rivières s'assècheront, les herbes ne pousseront plus, les arbres se faneront par les racines et n’auront plus de fruits, les poissons de la mer et les monstres des profondeurs mourront, et une puanteur fétide sera émise dans un hurlement plaintif. Les hommes tomberont et périront de terreur. En ensuite, dans l’effroi, toutes les formes de vie gémiront de la même façon, lorsqu’ils verront la détresse impitoyable de la nuit à laquelle s’ajoutera celle de la journée et qu’ils constateront que nulle part ils ne trouvent de nourriture. » « Et les enfants périront dans le sein de leurs mères, et les femmes sur les genoux de leurs maris, de ne pas avoir des vivres à manger. Parce qu'il y aura en ces jours-là le manque de pain et d'eau, et personne ne sera en mesure d'acheter du grain de la récolte d'automne ou de vendre, à moins qu'il ait le signe du serpent sur le front ou sur la main. Puis l'or, l'argent ; les vêtements précieux et les pierres précieuses se trouveront dans les rues, et même plusieurs types de perles le long des voies de circulation et dans les rues des villes, mais il n'y aura plus personne pour tendre la main et les prendre ou les désirer, ils considéreront toutes ces choses comme bonnes à rien en raison de l'extrême manque de pain et de la famine, parce que la terre ne seront pas protégée par les pluies du ciel, et il n'y aura ni rosée ni l'humidité dans l'air et sur la terre. » « Dieu verra la race humaine en danger et ballottée par le souffle du dragon horrible » « Mais avant que ces choses soient, le Seigneur enverra la compassion d’Elias et d’Enoch, ils pourront consoler la race des hommes, et ouvertement annoncer à tous la connaissance de Dieu, et à ceux qui ne croient pas, où qui n’obéissent que par fausse peur, en criant et en disant : « Un séducteur, ô hommes, c’est ce qu’il est ; que personne ne croie en lui. " » « Ils annonceront la seconde venue du Christ, et accuseront l'ennemi. Et quand ces justes apparaitront, ils confondront en effet le serpent antagoniste avec son habileté et ils rappelleront les témoins fidèles de Dieu, afin de les libérer de sa séduction ... » « Mais peu seront ceux qui obéiront et qui croiront en la parole de ces deux prophètes. Plusieurs saints seront ensuite révélés, dès qu'ils entendront la venue de l'homme de la corruption, ils fuiront rapidement dans les déserts. Ils se cacheront dans les déserts, les montagnes et les grottes par peur de ses mensonges. Ils parsèmeront la terre et s’enduiront la tête de cendre, et dans une grande pauvreté ils pleureront jour et nuit avec une grande humilité. Et à eux, il sera accordé la sainteté de Dieu : et la grâce les conduira vers les endroits désignés. » « Soutenus par le salut du Seigneur, et tout en errant dans les Etats de désertion, ils mangeront les herbes. » « Mais tous ceux qui habiteront à l'est de la terre ne pourront plus voler vers l'ouest, à cause de leur grande crainte, et ceux qui habiteront encore sous le soleil couchant au moment de son soulèvement voleront en tremblant ... A la toute fin, des éclairs du ciel viendront de Dieu, notre Roi et Epoux immortel, depuis les nuages dans sa gloire inimaginable. » « (…) A l'heure où le monde ne le sait pas, et le jour que l'ennemi du fils de la perdition ne connait pas, viendra le signe du Fils de l'homme, et avant la venue du Seigneur doit apparaître avec une grande puissance et une grande majesté, le signe du bois de salut (croix) passant devant lui. Toutes les puissances des cieux avec tout le chœur des saints, ceux qui portent le signe de la sainte croix sur leurs épaules, précédés par la trompette angélique, eux qui sont sains déclareront : « Lève-toi, toi qui dors, attends, tu vas rencontrer le Christ, parce que l’heure du jugement a sonné ! » Ensuite, le Christ viendra et l'ennemi sera jeté dans la confusion, et le Seigneur le détruira par le souffle de sa bouche. Et il doit être lié et plongé dans l'abîme du feu éternel vivant avec son père Satan; et toutes les personnes qui ont fait sa volonté, périront avec lui pour toujours; mais les justes posséderont la vie éternelle avec le Seigneur toujours et à jamais. » « Et avec toute la puissance des cieux et tout le cœur des saints, voici que sa gloire sera accomplie par les anges et les archanges, ils exhaleront toutes les flammes, et une rivière de feu, avec un fracas épouvantable ... Comment pourrons-nous alors le supporter, mes frères bien-aimés, quand nous verrons la rivière de feu sortir avec fureur comme un bouillonnant océan sauvage, et les collines et les vallées se consumer, emportant tout le monde et toutes les œuvres qui y sont ? Puis, bien-aimés, les rivières seront véritablement en feu, les vagues disparaîtront, la mer se tarira, l’air sera agité, les étoiles tomberont du ciel, et c’est sûrement vrai, le soleil ne disparaîtra pas, la lune passera, et les cieux se dérouleront comme un parchemin ... " Sources : «Prophecy: A History of the Future » Robert A. Nelson, Internet Edition, 2000 « Apostasy and Antichrist » Jordanville, 1978 "Antéchrist" par l'archiprêtre Boris Molchanoff dans la vie orthodoxe, Vol. 30, n ° 3 et 4 OSB « Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium », Dom Edmund Beck OCB, 1955, 1979 “L’univers culturel des chrétiens d’orient”, René R. Khawam, Cerf, 1987 “The luminous eye: the spiritual world vision of Saint Ephrem”, Sebastian P. Brock, Cistercian Publications, 1985 “Hymns on paradise: St. Ephrem the Syrian”, St Vladimir's Seminary Press, traduction Sebastian Brock, Crestwood, 1990 (Dans le Codex Barberinus XIV , paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations)
*Mardi 29 Septembre, Grand Pèlerinage à St Michel Archange au Monastère Syriaque
Messe à 10h30 , repas fraternel et réception des fidèles de 13h30 à 17h30.
Du 29 Septembre au dimanche 4 Octobre (Inclusivement)
Retraite de Délivrance et de Guérison intérieure sur le thème de:
" Avec les Saints Anges et à l'écoute des Pères de l'Eglise pour que la Croix soit glorieuse en nos vies"
Chaque jour:
*Offices Liturgiques
*Messe (St Qurbono) à 10h30 avec prédication.
*12h30, repas fraternel.
*De 13h à 17h30, réception des fidèles par le clergé pour : confessions, accompagnement spirituel, prières de délivrance (Ou d'exorcisme), prières de guérison intérieure.
*19h, repas fraternel.
*20h30 Office de Southoro (Office de protection - Complies) suivie du silence jusqu'au lendemain.
Pour vous inscrire:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel: asstradsyrfr@laposte.net
Livre de la Sagesse 10,10-14.
La Sagesse de Dieu a conduit le juste sur des chemins sans obstacles ; elle lui a montré le Royaume de Dieu et lui a donné la science des saints. Elle l'a fait réussir dans ses peines, et a couronné de succès ses efforts.
Elle l'assista contre d'avares oppresseurs, et lui fit acquérir des richesses.
Elle le garda contre ses ennemis, et le protégea contre ceux qui lui dressaient des embûches ; elle lui donna la victoire dans un rude combat, pour lui apprendre que la piété est plus puissante que tout.
Elle n'abandonna pas le juste vendu, mais le préserva du péché ;
elle descendit avec lui dans la fosse, et ne le quitta pas dans les chaînes, jusqu'à ce qu'elle lui eût procuré le sceptre royal, et la puissance sur ses oppresseurs ; elle convainquit de mensonge ceux qui l'avaient accusé, et lui donna une gloire éternelle.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,34-42.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.
Car je suis venu séparer le fils de son père, la fille de sa mère, et la bru de sa belle-mère ;
et on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi.
Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Celui qui cherche à conserver sa vie, la perdra ; et celui qui perd sa vie à cause de moi, la retrouvera.
Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, recevra une récompense de prophète ; et celui qui reçoit un juste en qualité de juste, recevra une récompense de juste.
Et quiconque donnera à boire seulement un verre d'eau fraîche à l'un de ces petits parce qu'il est disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. "
Par Saint Augustin
(354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 344, §2-3
C'est à ceux qui sont embrasés d'amour, ou plutôt à ceux qu'il veut embraser de cet amour, que le Sauveur adresse ces paroles.
Notre Seigneur n'a pas détruit, mais réglé l'amour que l'on doit à ses parents, à son épouse, à ses enfants.
Il n'a pas dit : « Celui qui les aime », mais « Celui qui les aime plus que moi ».
Aime ton père, mais aime davantage le Seigneur ; aime celui qui t'a donné le jour, mais aime encore plus celui qui t'a créé.
Ton père t'a donné le jour, mais ne t'a pas créé, car il ne savait pas en t'engendrant qui tu serais ou ce que tu deviendrais.
Ton père t'a nourri, mais il n'est pas l'origine du pain qui apaisait ta faim.
Enfin, il faut que ton père meure pour que tu hérites de ses biens, mais tu partageras l'héritage que Dieu te destine en demeurant avec lui éternellement.
Aime donc ton père, mais pas plus que ton Dieu ; aime ta mère, mais aime plus encore l’Église, qui t'a engendré à la vie éternelle.
En effet, si tu dois tant de reconnaissance à ceux qui t'ont engendré à une vie mortelle, quel amour dois-tu à ceux qui t'ont engendré pour l'éternité ?
Aime ton épouse, aime tes enfants selon Dieu, pour les amener à servir Dieu avec toi, et lorsque vous lui serez réunis, vous ne craindrez pas d'être séparés.
Ton amour pour ta famille serait bien imparfait si tu ne les conduisais pas à Dieu.
Prends la croix et suis le Seigneur.
Ton Sauveur lui-même, tout Dieu qu'il était dans la chair, revêtu de ta chair, lui aussi a montré des sentiments humains lorsqu'il a dit
« Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi » (Mt 26,39).
La nature de serviteur dont il s'est revêtu pour toi a fait entendre la voix de l'homme, la voix de la chair.
Il a pris ta voix afin d'exprimer ta faiblesse, et te donner sa force, et te montrer quelle volonté préférer.
Cultive la Sagesse
Livre du Siracide 6,18-37
Engage tes pieds dans les entraves de la sagesse et ton cou dans son carcan.
Cultive la sagesse
J’ai couru, bien longtemps, convaincu d’être libre. Vagabond débonnaire, fier de n’avoir nulle part, ni toit pour m’abriter, ni terre pour planter quelques maigres racines. Plus j’allais, plus j’aimais l’allure de ma course, le vent qui me grisait, l’imprévisible route. Je flambais les chemins, on m’admirait partout. A d’autres la peine des labeurs, les tâches répétées. Je les prenais de haut, riant du pauvre monde. Trop rapide pour qu’aucun ne puisse m’arrêter, questionner mon chemin. Je courais, aimant la course elle-même plus que là où menaient mes pas désordonnés. Jusqu’au jour où le souffle finit par me manquer et où la route soudain m’est apparue banale. Jusqu’au moment terrible où je compris enfin que je courais en rond, tournoyant sur moi-même, je n’allais nulle part, je bâtissais en rêve, ma vie n'était que vent. Personne dans ma course, pour parler avec moi, pour m’instruire des choses survolées sans comprendre. Alors en un instant, au hasard du chemin, je me suis arrêté. Le choc fut terrible. Je vis, en me penchant, tout un monde inconnu. Les détails sublimes invisibles en courant. Je cherchais, en mendiant, un homme pour m’instruire. Cela, qu’est ce que c’est ? Et ceci ? Le sage que je trouvais restait d’abord muet. Alors mes questions épousèrent sa mesure. Elles devinrent plus rares, plus subtiles aussi : Pourquoi cela est-il ? Et où cela va-t-il ? Ma course devena it un chemin intérieur, creusé profondément au centre de moi-même. Pour rejoindre le monde.(Source:Signe dans la Bible) |
Certains de nos contemporains consacrent leur énergie à éradiquer dans la société civile et dans la culture toute référence à la religion et à une divinité elle-même. Le christianisme est particulièrement visé, parce qu’une bonne partie de la civilisation universelle s’en réclame et, également, en raison des fautes historiques commises par des chrétiens. Un récent numéro de la revue Philosophie (n°78, avril 2014) exprime l’exaspération de certains à l’égard de toute contrainte venue du monde religieux et fondée sur la référence à un dieu ou à Dieu, ou, à plus forte raison, à une institution religieuse. Il est aussi facile de montrer les abus de pouvoir des groupements religieux que les abus auxquels la science et la technologie peuvent, mal employées, aboutir.
C’est le principe même d’une référence au divin pour mener une existence humaine qui est nié. On peut ainsi lire l’affirmation selon laquelle, Dieu n’existant pas, dieu et la religion étant des inventions au service d’un pouvoir, tout est permis (paraphrasant ainsi le « Si Dieu n’existe pas… » de Dostoïevsky). On peut lire également, comme l’affirmaient les Encyclopédistes du 18ème siècle, qu’il n’est besoin ni de dieu ni de religion pour fonder une ou la morale. Celle-ci repose sur des références humaines autonomes et non sur un quelconque « Dieu a dit ». « Ni dieu ni maître… » L’homme se suffit à lui-même : tautologie…
Si nous avons bien compris le comportement divin, tel que la Tradition et la sainte Écriture nous le révèlent, il semble bien que le Seigneur a pour projet, non d’asservir sa créature, mais de l’affranchir ; non de réunir des esclaves, mais d’engendrer des fils ; non d’enfermer les hommes dans des obligations extérieures, mais de leur offrir la voie de la déification, une autonomie en Dieu : Il s’est fait Homme pour cela, disent les Pères. Pour cette raison, la morale n’a aucun intérêt en elle-même. Un bien déconnecté du projet de déification de l’homme n’est pas un bien. Le bien est ce qui approche de Dieu et met la personne humaine en communion avec lui ; et on appelle « mal », ce qui sépare de lui, et nuit à l’évolution fondamentale de l’homme à l’image de Dieu.
Le comportement, la morale, l’éthique, sous les diverses acceptions que l’on peut leur trouver, découlent librement de la relation avec Dieu. Si j’aime Dieu, si je me crois fermement aimé de lui, je vais agir de façon à entretenir et développer cette relation et cette communion d’amour. L’amour de et pour la personne divine de Jésus modifie et transfigure toute notre vie. Ce qui intéresse le chrétien, ce n’est pas la morale : ce qui l’intéresse, c’est Dieu ! – plutôt Dieu sans morale que la morale sans Dieu – qui n’est qu’un moralisme… Saint Paul enseigne la liberté totale des enfants de Dieu : « J’ai toute liberté, mais tout n’édifie pas » (1 Co. 6, 12 ; 10, 23). Il donne ainsi le critère. Une mauvaise traduction serait « tout m’est permis », car on est bien au-delà de la structure de l’interdit. « J’ai toute liberté » exprime l’autonomie dans l’Esprit saint, la créativité de la personne en communion avec le Père dans le domaine des valeurs, des idées et des comportements. La personne, plus elle progresse à l’image du Christ, devient le foyer de tout bien, de toute grâce et de tout bienfait, dont la source première et unique est le Père.
Une bonne nouvelle est également que nous puissions nous tourner vers Dieu de façon désintéressée, sans besoin, sans nécessité, par pure gratuité de l’amour. Le projet est que nous n’ayons plus besoin de lui – à plus forte raison pas besoin d’un « père fouettard » – pour être des hommes ; Il n’a pas besoin de nous pour être Dieu. Ce n’est pas le besoin qui permet l’humanisation : c’est le fait que le Christ a « donné la vie à ceux qui sont dans les tombeaux » ; Il s’est fait notre vie ; et plus nous vivons de sa vie, plus nos pensées, nos paroles et nos actes deviennent des réalités divino humaines. La conséquence de l’humanisation de Dieu c’est – on l’appelle divinisation – l’humanisation de l’homme. C’est également la libération : l’homme libéré de toute servitude (celle du péché et des passions égoïstes, comme celle des sous-produits de la religion), et Dieu libéré du statut de fournisseur, de prestataire de services (Dieu « vache à lait »). Le mystère de l’Ascension du Christ place l’humanité à la droite du Père, à égalité dans l’amour. Plus de « besoin », moral ou autre : « ce qui est à toi est à moi ; ce qui est à moi est à toi » (cf. Jn 16, 15 ; 17, 10). La vision chrétienne de l’homme, du monde et de Dieu, si méconnue, cultive par l’Esprit un dynamisme prophétique.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,46-50.
En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand.
Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. »
Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. »
Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. »
Par Saint Clément d'Alexandrie
(150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, I, 21-24 (trad. Migne 1991, p. 45)
« Leurs petits enfants, dit l'Ecriture, seront portés sur les épaules et consolés sur les genoux.
Comme un enfant que sa mère console, moi aussi je vous consolerai » (Is 66,12-13).
La mère attire à elle ses petits enfants et nous, nous cherchons notre mère, l'Eglise.
Tout être faible et tendre, dont la faiblesse a besoin de secours, est gracieux, doux, charmant ; Dieu ne refuse pas son secours à un être si jeune.
Les parents vouent une tendresse particulière à leurs petits...
De même, le Père de toute la création accueille ceux qui se réfugient auprès de lui, les régénère par l'Esprit et les adopte pour ses fils ; il connaît leur douceur et c'est eux seuls qu'il aime, secourt, défend ; c'est pourquoi il les nomme ses petits enfants (cf Jn 13,33)...
Le Saint Esprit, parlant par la bouche d'Isaïe, applique au Seigneur lui-même le terme de petit enfant :
-« Voici qu'un petit enfant nous est né, un fils nous a été donné... » (Is 9,5).
Quel est donc ce petit enfant, ce nouveau-né, à l'image de qui nous sommes de petits enfants ?
Par le même prophète, l'Esprit nous décrit sa grandeur : « Conseiller admirable, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (v. 6).
O le grand Dieu ! O l'enfant parfait !
Le Fils est dans le Père et le Père est dans le Fils.
Pourrait-elle n'être pas parfaite, l'éducation que donne ce petit enfant ?
Elle nous englobe tous pour nous guider, nous, ses petits enfants. Il a étendu sur nous les mains, et nous avons mis en elles toute notre foi.
A ce petit enfant, Jean Baptiste rend témoignage lui aussi : « Voici, dit-il, l'agneau de Dieu » (Jn 1,29).
Puisque l'Écriture nomme agneaux les tout petits enfants, il a appelé « agneau de Dieu » le Verbe Dieu qui pour nous s'est fait homme et a voulu être en tout semblable à nous, lui, le Fils de Dieu, le petit enfant du Père.
6eme Dimanche après la Fête de la Sainte Croix
(Lectures du jour au Calendrier Syro-Orthodoxe Malankar)
Ne permettez pas à l'étincelle de discorde et l'hostilité de couver. Au plus longtemps vous attendrez, au plus l'ennemi essayera de semer la zizanie parmi vous. Soyez vigilant, afin qu'il ne se joue pas de vous. L'humilité détruit tous ses plans." (Saint Macaire d'Optina, in "Living Without Hypocrisy: Spiritual Counsels of the Holy Elders of Optina")
Par Saint Cyprien
(v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 9-11 ; PL 4, 523 (trad. bréviaire 11e lun-mar. rev.)
Comme les mystères de la prière du Seigneur sont nombreux et profonds !
Ils sont contenus dans de brèves paroles, mais avec quelle richesse !
« Priez ainsi, dit le Seigneur :
Notre Père qui es aux cieux ».
L'homme nouveau, régénéré et rendu à son Dieu par la grâce divine, commence par dire « Père », parce que désormais il est devenu fils.
Le Verbe, la Parole de Dieu, « est venu chez les siens, dit l'Évangile, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,11-12).
Celui qui a cru en son nom et qui est devenu enfant de Dieu doit donc commencer à rendre grâce et à proclamer qu'il est enfant de Dieu, en appelant le Dieu qui est aux cieux son Père.
Comme le Seigneur est plein de miséricorde !
Comme sa bienveillance et sa bonté envers nous sont généreuses, pour nous faire prier ainsi en présence de Dieu jusqu'à l'appeler Père !
Comme le Christ est Fils de Dieu, il a voulu que nous aussi nous portions le nom de fils de Dieu. Personne parmi nous n'aurait jamais osé employer ce mot dans la prière : il fallait que le Seigneur lui-même nous y encourage.
Nous devons donc nous rappeler, frères bien-aimés, et savoir que lorsque nous appelons Dieu notre Père, il faut que nous nous comportions comme des enfants de Dieu.
Si nous nous complaisons à considérer Dieu comme notre Père, il doit pouvoir se complaire en nous aussi.
Vivons donc comme des temples de Dieu (1Co 3,16), pour que les hommes puissent reconnaître que Dieu habite en nous.
Le 2 octobre 2013, le Conseil de l’Europe a pris une résolution définissant « la circoncision des garçons pour motif religieux comme une violation de leur intégrité physique » (cf. bulletin de l’AJCF du 14 novembre 2013, article 1863). Les conséquences de cette prise de position sont considérables, si l’on sait combien, pour le peuple juif, cette pratique ancienne est une référence traditionnelle de son identité.
La circoncision, ablation du prépuce, a été donnée par Dieu à Abraham comme signe d’alliance. Ce signe très fort inscrit dans la chair même du croyant le sceau de la fidélité divine et de la fidélité humaine. Cette alliance dans le sang consacre la vie. Elle consacre également le peuple dans ses chefs masculins, suivant la conception patriarcale de la société biblique et sémitique. Et ce signe consacre, non seulement le sexe, mais la sexualité entière, la fécondité, dans une perspective messianique : la Descendance dont Dieu parle à Abraham au singulier (Gn 34, 15) n’est autre que le Messie attendu par Israël, et par toutes les nations. Il souligne également la distinction des sexes, valeur biblique toujours d’actualité.
Enracinés dans la tradition biblique et juive, ceux qui reconnaissent Jésus comme le Messie et comme le Seigneur créateur du ciel et de la terre, ont un profond respect pour tout l’héritage des prophètes. Abraham est leur père et tout ce dont il témoigne nourrit leur foi. L’Église, dès l’origine, a débattu, au concile de Jérusalem (Ac 15, 1-34), pour savoir si la circoncision serait obligatoire pour les croyants d’origine non juive. Après discussion, il fut décidé de laisser la liberté dans ce domaine. Pour cette raison, certaines communautés chrétiennes continuent à pratiquer la circoncision ; et, de nos jours, des Juifs croient au Christ, tiennent à se faire circoncire, pour attester leur lien avec la filiation abrahamique.
Le calendrier liturgique comporte la fête de la Circoncision de notre Seigneur Jésus Christ et, dans notre Tradition Syriaque, l'épisode de la Circoncision du Seigneur fait partie des "Icônes des fêtes" qui ornent la barrière de Choeur en nos églises :
-D’une part, cela rappelle que Dieu fait Homme a assumé la judaïté propre à la nation dans laquelle Il s’était incarné et s’est soumis volontiers à la loi qu’Il avait Lui-même donnée à Abraham, se montrant ainsi celui-là même en vue de qui Il l’avait donnée, Lui-même ; Il s’est manifesté comme celui en qui Il accomplissait sa propre prophétie.
-D’autre part, placée à cette date, cette mémoire indique que c’est le temps lui-même, dans sa révolution annuelle, qui est circoncis, c’est-à-dire consacré, comme le montre l’office de bénédiction de l’an nouveau. Cela indique la continuité de l’héritage juif et de l’enseignement des Apôtres et des Pères.
Les saints Pères ont proposé une interprétation spirituelle du signe, à la suite de Dt 30, 6, qui parle de la « circoncision du cœur ». Ils ont élargi le mystère à l’ensemble du Peuple de Dieu en appelant l’onction du saint chrême, sacrement de l’Esprit qui suit le baptême, « circoncision spirituelle » ou « mystique ». L’alliance dans l’Esprit hérite de l’alliance dans le sang. Elle aussi touche la chair des croyants, hommes et femmes à présent, puisque l’huile sainte du Chrême pénètre la peau et la nourrit par la grâce incréée. « Dans le Christ, vous avez été circoncis », écrit saint Paul (Col. 2, 11).
"L'abeille est plus honorée que tous les autres animaux - non pas parce qu'elle travaille, mais parce qu'elle travaille pour d'autres" (Saint Jean Chrysostome)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,38-43.45.47-48.
En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.
Par Saint Cyrille de Jérusalem
(313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale, n°13 (trad. bréviaire / Bouvet, Soleil levant 1961, p 259)
Saint Paul a dit :
-« Que je ne me glorifie jamais, sinon dans la croix du Christ » (Ga 6,14).
C'était déjà une chose étonnante que l'aveugle de naissance retrouve la vue à Siloé ; mais qu'est-ce que cela faisait à tous les aveugles du monde ?
C'était quelque chose de grand et qui dépassait la nature, que la résurrection de Lazare, mort depuis quatre jours ; mais cette grâce ne profitait qu'à lui seul, elle n'apportait rien à tous ceux qui, dans le monde, étaient morts du fait de leurs péchés.
C'était étonnant de faire jaillir de la nourriture pour nourrir cinq mille hommes avec cinq pains ; mais cela n'était rien pour ceux qui, dans tout l'univers, souffraient de la faim de l'ignorance.
C'était étonnant de délivrer une femme enchaînée par Satan depuis dix-huit ans ; mais qu'est-ce que cela par rapport à nous tous qui sommes ligotés par les chaînes de nos péchés ?
Or, la victoire de la croix a conduit à la lumière tous ceux que l'ignorance rendait aveugles, elle a délié tous ceux que le péché rendait captifs, et elle a racheté toute l'humanité.
Ne sois pas surpris que le monde entier ait été racheté. Celui qui est mort pour cela n'était pas seulement un homme, mais le Fils unique de Dieu.
La faute d'Adam a apporté la mort au monde entier ; si la chute d'un seul a fait régner la mort sur tous, à plus forte raison, la justice d'un seul ne fera-t-elle pas régner la vie ? (Rm 5,17)
Si jadis, par l'arbre dont ils ont mangé le fruit, nos premiers parents ont été rejetés du paradis, est-ce que maintenant, par l'arbre de la croix de Jésus, les croyants n'entreront pas beaucoup plus facilement dans le paradis ?
Si le premier être modelé de terre a apporté la mort pour tous, est-ce que celui qui l'a modelé de la terre ne leur apportera pas la vie éternelle, puisqu'il est lui-même la vie ? (Jn 14,6)
6eme Dimanche après la Fête de la Sainte Croix
{C}· {C}Soirée :
{C}o {C}Saint Mathieu 19: 13-26
{C}· {C}Matin :
{C}o {C}Saint-Mark10: 17-27
{C}· {C}Avant Quadisha Qurbana :
{C}o {C}Genèse 42: 29-36
{C}o {C}Psaume 84
{C}o {C}Isaïe 43: 16-25
{C}o {C}
{C}· {C}Saint Qurbana :
{C}o {C}Actes 21: 27 -40
· {C}27 Les sept jours de la purification allaient s’achever, quand les Juifs venus de la province d’Asie, voyant Paul dans le Temple, semèrent la confusion dans toute la foule et mirent la main sur lui,
· {C}28 en s’écriant : « Israélites, au secours ! Voilà l’homme qui, auprès de tous et partout, répand son enseignement contre le peuple, contre la Loi et contre ce Lieu ! Bien plus, il a aussi fait entrer des Grecs dans le Temple, il a souillé ce Lieu saint ! »
· {C}29 En effet, ils avaient vu auparavant Trophime d’Éphèse avec Paul dans la ville, et ils pensaient que celui-ci l’avait introduit dans le Temple.
· {C}30 La ville tout entière s’agita, le peuple accourut de toutes parts, on se saisit de Paul et on l’entraîna hors du Temple, dont on ferma aussitôt les portes.
· {C}31 Tandis qu’on cherchait à le tuer, l’officier romain commandant la cohorte fut informé que tout Jérusalem était en pleine confusion.
· {C}32 Il prit immédiatement avec lui des soldats et des centurions, et descendit en courant vers la foule. À la vue du commandant et des soldats, on cessa de frapper Paul.
· {C}33 Alors le commandant s’approcha, se saisit de lui et ordonna de l’attacher avec deux chaînes ; puis il demanda qui il était et ce qu’il avait fait.
· {C}34 Dans la foule, les uns hurlaient une chose, les autres une autre. Ne réussissant pas à savoir quelque chose de précis à cause du tumulte, il donna l’ordre de conduire Paul à la forteresse.
· {C}35 En arrivant aux marches de l’escalier, on dut le faire porter par les soldats à cause de la violence de la foule,
· {C}36 car la multitude du peuple suivait en criant : « Mort à cet homme ! »
· {C}37 Comme on allait le faire entrer dans la forteresse, Paul dit au commandant : « M’est-il permis de te dire quelque chose ? » Il répondit : « Tu sais le grec ?
· {C}38 Tu n’es donc pas l’Égyptien qui, voici quelques jours, a soulevé et entraîné au désert les quatre mille bandits ? »
· {C}39 Paul dit : « Moi, je suis un Juif, de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas insignifiante ! Je t’en prie, permets-moi de parler au peuple. »
· {C}40 Avec sa permission, Paul, debout sur les marches, fit signe de la main au peuple. Un grand silence s’établit, et il prit la parole en araméen
{C}o {C}
{C}o {C}1ère aux Corinthiens 5: 6-13
· {C}06 Vraiment, vous n’avez pas de quoi être fiers : ne savez-vous pas qu’un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ?
· {C}07 Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c’est le Christ.
· {C}08 Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.
· {C}09 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas fréquenter les débauchés.
· {C}10 Cela ne concernait pas de façon générale les débauchés qui sont dans ce monde, ni les profiteurs, les escrocs ou les idolâtres – autrement, vous seriez obligés de sortir du monde !
· {C}11 En réalité, ce que je vous écrivais, c’est de ne pas fréquenter celui qui porte le nom de frère, mais qui est débauché, ou profiteur, idolâtre, ou diffamateur, ivrogne, ou escroc : il ne faut même pas prendre un repas avec un homme comme celui-là.
· {C}12 Est-ce à moi de juger ceux du dehors ? Et ceux du dedans, n’est-ce pas à vous de les juger ?
· {C}13 Quant à ceux du dehors, c’est Dieu qui les jugera. Ôtez donc du milieu de vous l’homme mauvais.
{C}o {C}
{C}o {C}Saint-Luc18: 18-27
· {C}18 Un notable lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
· {C}19 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
· {C}20 Tu connais les commandements : Ne commets pas d’adultère, ne commets pas de meurtre, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère. »
· {C}21 L’homme répondit : « Tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
· {C}22 À ces mots Jésus lui dit : « Une seule chose te fait encore défaut : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
· {C}23 Mais entendant ces paroles, l’homme devint profondément triste, car il était très riche.
· {C}24 Le voyant devenu si triste, Jésus dit : « Comme il est difficile à ceux qui possèdent des richesses de pénétrer dans le royaume de Dieu !
· {C}25 Car il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
· {C}26 Ceux qui l’entendaient lui demandèrent : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
· {C}27 Jésus répondit : « Ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu. »
{C}o {C}
MEXICO, le 30 juin 2015 — Un événement sans précédent a eu lieu dans la ville de San Luis Potosi, au Mexique : un groupe d’évêques a effectué un exorcisme sur l’ensemble du pays.
« Le Mexique a ouvert la porte au diable quand l’avortement a été légalisé », a déclaré le cardinal Juan Sandoval, évêque émérite de Gualajara, qui a dirigé l’exorcisme. « Cela constitue la légalisation de l’homicide », a-t-il déclaré au journal El Universal.
Le premier exorcisme jamais effectué sur un pays tout entier a eu lieu le mois dernier à huis clos à l’intérieur de la cathédrale de San Luis Potosí. Cet évènement a été rendu public après que le Pape François en ait été informé. Roberto O’Farril est le seul journaliste qui a pu y assister.
« Le Mexique connaît à l’heure actuelle une infestation démoniaque similaire à celle que ces territoires ont connue avant l’évangélisation et avant l’apparition de Notre-Dame de Guadalupe », a déclaré O’Farril dans une interview avec AciPrensa.
Il a comparé les avortements aux sacrifices réalisés par les Aztèques. « Beaucoup de ces sacrifices étaient des sacrifices humains », a-t-il poursuivi. [Les victimes étaient] « de jeunes guerriers et des demoiselles dont les poitrines étaient découpées pour en extraire le cœur et l’offrir à ces démons. »
Selon le Père Jose Antonio Fortea, exorciste renommé qui était également présent, un Exorcismo Magno « est utile lorsqu’une situation de grande violence se déchaîne dans un pays ».
L’archevêque de San Luis Potosi, monseigneur Cabrero, a expliqué que l’exorcisme a été pratiqué pour demander« la libération de cette forte présence de l’ennemi ».
« Cette prière est certainement extraordinaire, mais elle est encore pratiquée dans l’Église »,
a-t-il expliqué dans une interview avec AciPrensa.
Les données officielles montrent que 138.000 avortements légaux ont été effectués à Mexico depuis que l’avortement a été légalisé en 2007.
Une étude récente de l’Institut Guttmacher a révélé que le Mexique possède l’un des taux d’avortement les plus élevés au monde, 33 sur 1000 grossesses se terminant par un avortement.
LifeSiteNews a rapporté en 2013 le cas d’un homme affirmant souffrir d’influence démoniaque à cause de la légalisation de l’avortement au Mexique.Le Père Amorth, exorciste réputé, a confirmé la possession et a essayé d’exorciser cet homme, puis il a conclu que les démons ne le laisseront que lorsque la loi sur l’avortement aura été inversée.
O’Farril, qui a couvert ce cas, a déclaré que les démons qui possèdent cet homme avaient dit: « Elle [la Vierge de Guadalupe] nous avait bannis du Mexique mais vos lois stupides ont permis aux sacrifices humains de revenir ».
Selon le cardinal Sandoval, « la grave situation que nous vivons au Mexique a une racine très profonde », qui s’étend « plus loin que la méchanceté humaine;c’est le diable, qui est très lié à la mort, il est homicide dès le commencement ».
Le cardinal a aussi comparé les enfants qui sont « déchirés dans le ventre de leur mère » aux victimes assassinées et souvent démembrées par les cartels.
CNN Mexique signale que le cardinal Sandoval pourrait effectuer plusieurs exorcismes dans d’autres États mexicains.
Par Saint Cyrille de Jérusalem
(313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale, n°13 (trad. bréviaire / Bouvet, Soleil levant 1961, p 259)
Saint Paul a dit :
-« Que je ne me glorifie jamais, sinon dans la croix du Christ » (Ga 6,14).
C'était déjà une chose étonnante que l'aveugle de naissance retrouve la vue à Siloé ; mais qu'est-ce que cela faisait à tous les aveugles du monde ?
C'était quelque chose de grand et qui dépassait la nature, que la résurrection de Lazare, mort depuis quatre jours ; mais cette grâce ne profitait qu'à lui seul, elle n'apportait rien à tous ceux qui, dans le monde, étaient morts du fait de leurs péchés.
C'était étonnant de faire jaillir de la nourriture pour nourrir cinq mille hommes avec cinq pains ; mais cela n'était rien pour ceux qui, dans tout l'univers, souffraient de la faim de l'ignorance.
C'était étonnant de délivrer une femme enchaînée par Satan depuis dix-huit ans ; mais qu'est-ce que cela par rapport à nous tous qui sommes ligotés par les chaînes de nos péchés ?
Or, la victoire de la croix a conduit à la lumière tous ceux que l'ignorance rendait aveugles, elle a délié tous ceux que le péché rendait captifs, et elle a racheté toute l'humanité.
Ne sois pas surpris que le monde entier ait été racheté. Celui qui est mort pour cela n'était pas seulement un homme, mais le Fils unique de Dieu.
La faute d'Adam a apporté la mort au monde entier ; si la chute d'un seul a fait régner la mort sur tous, à plus forte raison, la justice d'un seul ne fera-t-elle pas régner la vie ? (Rm 5,17)
Si jadis, par l'arbre dont ils ont mangé le fruit, nos premiers parents ont été rejetés du paradis, est-ce que maintenant, par l'arbre de la croix de Jésus, les croyants n'entreront pas beaucoup plus facilement dans le paradis ?
Si le premier être modelé de terre a apporté la mort pour tous, est-ce que celui qui l'a modelé de la terre ne leur apportera pas la vie éternelle, puisqu'il est lui-même la vie ? (Jn 14,6)
Saint Isaac le Syrien (VIIe siècle), dont vous trouverez , réparties au cours des méditations de ce jour quelques extraits sur l'humilité est né dans le Qatar actuel, mourut dans le monastère de Rabban Shabour (nord-Kurdistan), après avoir été quelque temps évêque de Ninive. Ses oeuvres spirituelles, très vite répandues, exercèrent, et exercent encore, une influence tout à fait remarquable.
Chers amis. Aloho m'barekh.
Je rentre du Kerala (Indes du Sud), terre de spiritualité, berceau de nos chrétientés Syriaques des "Chrétiens de St Thomas".
Je m'apprête à desservir nos Paroisses de Jauldes La Chapelle Faucher en Dordogne et de Jauldes en Charente avant de rejoindre le Monastère pour la Saint Michel.
Nous invoquerons le grand Archange pour qu'il nous aide à vaincre le Malin et le mal sous toutes ses formes, pour qu'il intercède pour nos défunts.
Je voudrais vous livrer rapidement cette petite réflexion pour nous y préparer:
Pour vaincre le mal, il n’y a qu’une seule solution
Les hommes proches du mal ont fait en sorte, au cours des siècles précédents, de déchristianiser progressivement les esprits par toutes sortes de techniques subversives dont nous avons, ici, en occident, sous nos yeux, les tristes résultats.
Pour "résister" à cette vague d'apostasie organisée qui fait le lit de tous les "fondamentalismes", il convient de se souvenir, alors que nous nous préparons à célébrer Saint Michel Archange le 29 Septembre prochain, que la bataille est, avant tout, spirituelle. Nous ne faisons en effet que contempler le résultat des efforts effectués par ces hommes pour effacer les traces du vrai, du bien et du beau.
Mais quelle responsabilité avons nous personnellement dans l'expansion de cette culture de mort" ?
Quelle place faisons-nous à l'avènement en nos vies de ce Règne de Dieu dont nous implorons dans l'Abun d'bashmayo (Le Notre Père) qu'il arrive ?
De chacune de nos vies en effet, dépend cette expansion du Règne d'Amour, de Vérité et de Paix; de chacune de nos vies dépend l'extension de la "culture de vie», ce feu dont le Christ Notre Seigneur souhaitait qu'il embrasa le monde...
De nos jours, le mal est tellement puissant dans les esprits que les hommes se retrouvent pris au piège par leurs propres contradictions. Ainsi, une majorité ne croit plus en Dieu, ni en Jésus-Christ mais accepte de suivre toutes sortes d’hérésies violentes et perverses.
Pour "gagner la guerre", il faut à tout prix rechristianiser les âmes afin d’ouvrir les yeux à la majorité, et pour ce faire, il faut commencer par soi: remettre au centre de notre vie, au centre de nos préoccupations, notre sanctification personnelle (l'union à Dieu).
Hélas, empêtrés dans l'attrait des biens temporaires "qui passent, qui lassent et qui cassent", bien peu semblent encore capables, aujourd’hui, de comprendre cet enjeu majeur !
Demandons-nous qui règne sur nos vies : l'Esprit d'Amour, de Vérité, de Paix et de vraie Liberté que le Christ nous a acquis ou l'Esprit d'esclavage et de division, "L'Esprit du monde"
Lisons les consignes que nous laisse ci-dessous le Padre Pio et vivons-en pour laisser le Christ darder jusqu’aux plus profondes vallées creusées en aux âmes par l'humilité, les rayons vivifiants de Sa Miséricorde. Alors, nous pourrons commencer à évangéliser, à porter du fruit, à unir et non point diviser...
Toujours près de vous dans la prière, votre fidèlement en Notre-Seig