La religion n'est pas une philosophie contemplative de la vie. La vrai religion, c'est celle qui porte la vie en elle-même. La religion, ce n'est pas communiquer de l'information et accomplir des devoirs. La vraie religion, c'est d'apporter des solutions concrètes aux souffrances humaines. Elle doit être débordante de vie. Si elle est à l'opposé, alors elle devient vraiment l'opium du peuple. Les actions irréligieuses et inhumaines de gens qui se disent religieux montre clairement le cas où le discours religieux devient destructeur et mortel, au lieu d'être vivificateur. Au lieu de guérir, il sème la corruption. Ces actions qui en résultent révèlent la corruptibilité de ce discours religieux. (Son éminence le métropolite Paul d'Alep, enlevé en Syrie ainsi que son homologue le Métropolite Syro-Orthodoxe , est toujours disparu. Ne les oublions-pas !)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,15-21.
Mes Frères, prenez-bien garde à la manière dont vous vous conduisez : que ce ne soit pas en insensés,
mais comme des hommes sages, rachetez le temps, car les jours sont mauvais.
C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
Ne vous enivrez pas de vin, c'est la source de la débauche, mais remplissez-vous de l'Esprit-Saint.
Entretenez-vous les uns les autres de psaumes, d'hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond du cœur en l'honneur du Seigneur.
Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Soyez soumis les uns aux autres dans le crainte du Christ.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 4,46-53.
En ce temps-là, il y avait un officier royal dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre, pour guérir son fils qui était à la mort.
Jésus lui dit : "Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croyez point."
L'officier du roi lui dit : "Seigneur, venez avant que mon enfant ne meure"
"Va, lui répondit Jésus, ton enfant est plein de vie." Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et partit.
Comme il s'en retournait, ses serviteurs vinrent à sa rencontre, et lui apprirent que son enfant vivait.
Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux, et ils lui dirent : "Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté."
Le père reconnut que c'était l'heure à laquelle Jésus lui avait dit : "Ton fils est plein de vie", et il crut, lui et toute sa maison.
C’est la volonté expresse de Jésus, notre Seigneur qui au moment de quitter cette terre le jour de l’Ascension a ordonné à tous ses disciples « d’aller dans le monde entier et de prêcher l’Evangile à toute créature. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie...» Jésus n’est-il pas le premier et le plus grand de tous les missionnaires ? Nous voyons tout au long des récits évangéliques à quel point il est passionné par cette mission. C’est sa préoccupation essentielle. Il en a comme la hantise « Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il fut déjà allumé ». Il se définit d’ailleurs comme le Bon Pasteur qui étend sa sollicitude à toutes les brebis qui ne sont pas de son bercail et qui donne sa vie pour tout le troupeau.(Père Cousty)
Par Saint Théophile d'Antioche
(?-v. 186), évêque
Homélie sur les Evangiles (Catena Aurea)
Seigneur, venez
Depuis le miracle où Il changea l'eau en vin à Cana, pour ajouter à la gloire de Jésus-Christ, ce ne fut pas seulement à cause des miracles dont ils furent témoins à Jérusalem, mais par suite des prodiges qui s'accomplirent au milieu d'eux que la foule accueillit Notre-Seigneur.
L'évangéliste veut nous apprendre pourtant que cet officier croyait en Jésus-Christ depuis le miracle de Cana, bien qu'il ne connût point parfaitement sa dignité.
Cet officier du roi représente tout homme, non-seulement parce que l'homme est par son âme dans des rapports étroits avec le souverain roi de tout ce qui existe, mais aussi parce que Dieu lui a donné l'autorité sur toutes les créatures.
Son fils, c'est l'âme de l'homme en proie à la fièvre des mauvais désirs et des convoitises charnelles.
Il s'approche de Jésus et le prie de descendre, c'est-à-dire de s'abaisser jusqu'à lui par une miséricordieuse condescendance et de lui pardonner ses péchés, avant que cette maladie des voluptés sensuelles ne lui ait fait perdre la vie.
Le Seigneur lui dit :
« Allez, »
c'est-à-dire faites toujours de nouveaux progrès dans le bien ; et alors votre fils sera rendu à la vie ; mais si vous cessez de marcher, votre âme frappée de mort ne pourra plus faire aucune bonne action.
Sourd et muet
Évangile selon saint Marc 7, 32-37
Jésus soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Oreille interne
Texte éminemment charnel, puisqu’on y trouve oreilles, langue, doigts, salive… Un homme est dans l’impossibilité d’entendre et de parler, dans l’incommunicabilité. Il est dans cette claustration là, voix sans issue, il n’a que ses yeux pour pleurer. L’homme est muet parce qu’il est sourd, c’est l’oreille qui commande la langue. Message essentiel pour notre relation avec le BonDieu : il nous faut d’abord l’entendre avant de parler, comme il nous faut recevoir son amour avant de le partager. Attitude essentielle avec les autres : écouter avant de parler à leur place. Mais autour de nous, nombreux savent déjà la suite de notre parole qui n’a pas encore été formulée, notre monde est saturé de sourds.
Les gestes un peu dérangeants de Jésus nous surprennent, il ose mettre ses doigts dans les oreilles d’un autre et lui toucher la langue avec sa propre salive. N’aurait-il pas pu simplement poser la main sur lui ? C’est d’ailleurs ce que lui demandent ceux qui ont amené cet homme.
Nous sommes dans une scène infiniment intime, une relation physique qui impose une situation à l’écart, un tête à tête ; et pourtant un autre est là, un troisième, que Jésus voit quand il lève les yeux au ciel. Cette scène est une genèse, une création : le Père est présent, l’Esprit soupire et le Verbe parle. Ouvre-toi ! La chair s’ouvre, le replié se déplie, le lié se délie. L’enfermé s’ouvre à un autre. Sacrement de miséricorde, l’infirme blessé de l’infini est rejoint par Dieu. La terre est réunie au ciel. (Source:Signe dans la Bible)
Disons-nous bien, frères et sœurs, que nous n’avons pas un véritable esprit chrétien si nous ne cherchons pas à prolonger, à continuer l’œuvre missionnaire entreprise par le Christ et à laquelle depuis 20 siècles, l’Eglise ne cesse de s’appliquer. Il ne faut jamais oublier, en effet que pour annoncer le message évangélique, favoriser les conversions, guider et entraîner les âmes sur le chemin de la sainteté, Jésus a besoin de nous... Il veut avoir besoin de nous et que par conséquent il doit pouvoir compter sur nous. De cette confiance nous devons être humblement fiers, mais quelle redoutable responsabilité car le salut de nombreux frères humains de par le monde dépend en partie de la générosité avec laquelle nous répondons à tout ce que le Seigneur attend de nous pour l’aider dans son immense tâche... Cette coopération peut et doit se concrétiser de bien des manières... Cela dépend en fait des grâces que chacun a reçues, de ses capacités, des moyens dont il dispose. Il est bien évident qu’il ne nous est pas possible, pour une grande majorité d’entre nous de nous rendre, ne serait-ce que pour un temps, dans les pays dits de mission pour y apporter la Bonne Nouvelle.(Père Cousty)
Vous savez que, chez nos frères de l'Eglise Latine (Majoritairement de rite romain), le mois d'octobre est dit "mois du Rosaire".
Vous savez aussi que notre Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde est un lieu de prière pour implorer du Seigneur l'Unité des Eglises Apostoliques .
Chaque dimanche, l'unanimité du Témoignage Chrétien est demandé, en notre Sanctuaire Marial, par la prière du Saint Rosaire.
Cette année UMM vous propose de dédier la Minute avec Marie de chaque jour de ce mois à la célébration du Rosaire, cette prière dont le pape Benoît XII (+1730) disait :
"Le Rosaire est le remède souverain aux erreurs et aux vices."
C'est donc avec bonheur que nous nous unissons à cette initiative avec, de plus peut-être, ce souci de l'unanimité chrétienne.
« Le Rosaire dans ma vie » :
Un livret gratuit pour méditer le Rosaire :
« Le Rosaire dans ma vie »
contient des méditations sur les vingt mystères du Rosaire, écrites par le Père Louis-Marie de Blignières, fondateur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier
Pour en savoir plus sur ce livret et le commander gratuitement rendez-vous sur www.lerosairedansmavie.fr/commandes-groupe.
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…Et toute cette multitude saura que ce n'est ni par l'épée, ni par la lance que Dieu sauve
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C'est surtout au sein des familles que nous désirons que la pratique du Rosaire soit répandue, religieusement conservée, et sans cesse développée.
C'est en vain qu'on s'efforce d'enrayer le déclin de la civilisation si on ne ramène pas à la loi de l'Evangile la famille, principe et fondement de la société.
Nous tenons à le déclarer : la récitation du Rosaire en famille est un moyen des plus efficaces pour réaliser une entreprise si difficile. (…).
Nous n'hésitons donc pas à le répéter : nous mettons une grande espérance dans le Rosaire pour la guérison des maux qui affligent notre époque.
Ce n'est pas avec la force, ni avec les armes, ni avec la puissance humaine, mais avec l'aide divine obtenue par cette prière que l'Eglise, forte comme David avec sa fronde, pourra affronter, intrépide, l'ennemi infernal, en lui adressant les paroles du jeune berger :
« Tu viens contre moi avec l'épée, la lance et le javelot, mais moi je vais contre toi au nom du Dieu des armées... et toute cette multitude saura que ce n'est ni par l'épée, ni par la lance que Dieu sauve »
(Rois XVII, 44,49).
(Pie XII dans son encyclique "Ingruentium malorum" du 15 Sept 1951)
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Oh ! Comme il faudrait, chers frères et sœurs, que cette conviction s’enracine solidement en nous : tout comme le labour est l’une des causes de la moisson des blés, ainsi la prière dans la moisson des âmes. Le Seigneur est toujours prêt à répandre sur les hommes les bienfaits spirituels de la Rédemption, à condition toutefois que des mains suppliantes s’élèvent vers le ciel pour les obtenir. La prière, parce qu’elle puise la grâce à sa source qui est Dieu lui-même est d’une importance capitale : rien ne saurait lui être substitué. Certes nos paroles, nos activités, notre influence peuvent jouer un rôle pour disposer le terrain à la grâce, mais celle-ci ne pourra jamais descendre dans les âmes pour les toucher, les convertir, les transformer si notre prière (une prière humble, fervente et persévérante) vient à manquer. (Père Cousty)
C’est ce qu’avait parfaitement bien compris sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus que le pape Pie XII n’a pas hésité à proclamer Patronne secondaire des Missions, parce que sans jamais quitter son monastère du Carmel, elle a exercé un véritable apostolat missionnaire en offrant héroïquement sa vie de prière et de sacrifice pour que le règne du Christ s’établisse partout dans le monde. « Je suis entrée au Carmel, déclare-t-elle pour travailler au salut des âmes... Ne pouvant être missionnaire d’action, j’ai voulu l’être par l’amour et la pénitence ». Nous savons par ailleurs qu’elle écrivait régulièrement à des prêtres missionnaires pour les soutenir et les encourager. Ainsi Thérèse de Lisieux nous montre qu’on peut être missionnaire au fond d’un cloître, au sein d’une famille, dans le cadre d’une paroisse tout en étant relié aux chrétiens, prêtres, religieuses, laïcs qui par toute la terre travaillent, prient et souffrent pour que la Bonne Nouvelle du Salut soit annoncée et reçue par les hommes de bonne volonté. Puisqu’elle est la Patronne secondaire des Missions, mettons-nous à son école : elle nous formera à la prière missionnaire (Père Cousty)
LES SOINS PALLIATIFS
Définition –
Ils consistent en une prise en charge continue telle que la définit la SFAP (Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs) : « Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle ». Ces soins et l’accompagnement qu’ils impliquent s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, au domicile ou dans un établissement de santé. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche. […]
Les professionnels qui dispensent les soins palliatifs cherchent à éviter les investigations et les traitements déraisonnables (appelés acharnement thérapeutique). Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort. Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et proposent un soutien aux proches en deuil. Ils s’emploient par leur pratique clinique, leur enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués […]
Souffrance physique
Le soulagement des souffrances physiques, des douleurs et autres symptômes d’inconfort (gêne respiratoire, troubles digestifs, épuisement, etc.) est une préoccupation constante de la prise en charge en soins palliatifs. En effet, la douleur […] peut monopoliser la vie du patient, entraînant un repli sur soi, une coupure avec l’entourage, un enfermement, une souffrance psychologique et parfois une souffrance de toute la personne cherchant le sens de ce qu’elle vit. Aujourd’hui, la douleur n’est plus une fatalité. Les progrès médicaux permettent un soulagement rapide dans la plupart des cas. Lorsque les douleurs sont difficiles à soulager, l’approche pluridisciplinaire avec l’intervention d’équipes spécialisées dans la douleur et les soins palliatifs permet la prise en charge la meilleure possible.
Souffrance psychologique
« Je suis sur une ligne de crête, il ne me faut tomber ni à gauche ni à droite de ma ligne de crête. Tomber à gauche, c’est savoir que je vais mourir et en être désespéré. Tomber à droite, c’est me cacher la réalité et me dire que, c’est sûr, je vais m’en sortir. Rester sur ma ligne de crête, c’est savoir que je vais mourir et ne pas en être désespéré, espérer que je vais vivre le plus longtemps possible et savoir vivre chaque instant intensément, comme un cadeau, être encore capable de projets à quelques jours de ma mort ». Des besoins sont souvent exprimés : être soulagé de ses souffrances ; être informé, écouté et soutenu ; être sûr de ne pas être abandonné ; formuler ses colères contre la maladie, l’injustice du sort ; sentir une vraie présence et se sentir aimé ; se sentir respecté dans son histoire, son corps et sa dignité ; avoir encore une place au sein de sa famille ; formuler ses soucis relatifs au devenir de sa famille ; pouvoir exprimer ses peurs, ses craintes, ses regrets et ses souhaits…
Souffrance spirituelle
Elle est souvent due à la culpabilité, et donc au besoin de pardon. Elle dépend également de la foi que le malade a dans un avenir, dans la rencontre personnelle avec le Dieu de miséricorde, dans l’espoir de retrouver tous les siens. L’angoisse même de la mort a besoin d’être dissipée par la certitude que la mort est vaincue, qu’elle n’a plus de pouvoir sur nous… surtout pour ceux qui croient à la Résurrection…
(d’après la brochure « La démarche palliative à Versailles »)
Je dis toujours aux gens qui souffrent
que la souffrance est un baiser de Jésus,
un signe qu'ils sont tout près de Lui sur la croix,
tellement près que là Jésus peut les embrasser.
(Mère Teresa)
Tournons-nous aussi avec une immense confiance vers celle qui est la Patronne principale des missions, Marie la Reine des Apôtres. N’oublions pas ... que par sa présence au pied de la Croix et sa prière au Cénacle, elle a collaboré activement au commencement de la mission ecclésiale. Demandons-lui d’aider et de soutenir les chrétiens pour qu’ils soient toujours plus capables d’amour véritable afin que dans un monde qui spirituellement meurt de soif, ils deviennent source d’eau vive. Amen.(Père Cousty)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32.
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Ô Très Saint et vivifiant Esprit, veuillez transformer nos cœurs, afin que nous sachions ne jamais enlever à la beauté de Votre création plus que nous ne lui donnons ; Que nous n’oublions jamais de prêter nos mains pour concourir à la beauté de la terre ; que nous soyons assez sages pour ne jamais prendre ce dont nous n’avons pas besoin. Rendez-nous capables de comprendre que détruire l’harmonie de la terre, c’est créer la confusion ; que ruiner son apparence, c’est nous rendre aveugles à la beauté ; que polluer son doux parfum par notre insouciance, c’est en faire une maison de puanteur. Mais si , par Votre grâce, nous prenons soin d’elle, La terre prendra soin de nous. Et nous vous rendons grâce, Ô Dieu Unique : Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amîn!
Par Saint Justin
(v. 100-160), philosophe, martyr
Dialogue avec Tryphon (34-36 ; trad. coll. Icthus, vol. 3, p. 176s rev.)
« Il y a ici bien plus que Salomon »
Laissez-moi citer un psaume, dit par l'Esprit Saint à David ; vous dites qu'il se rapporte à Salomon, votre roi, mais c'est bien encore au Christ qu'il se rapporte... :
« Dieu, donne au roi ton jugement » (Ps 71,1).
Parce que Salomon est devenu roi, vous dites que c'est de lui que parle ce psaume, alors que les paroles du psaume désignent très clairement un roi éternel, c'est-à-dire le Christ.
Car le Christ nous a été annoncé comme roi, prêtre, Dieu, Seigneur, ange, homme, chef suprême, pierre, petit enfant par sa naissance, comme un être de douleur d'abord, puis montant au ciel, revenant dans la gloire avec la royauté éternelle...
« Dieu, donne ton jugement au roi et ta justice au fils du roi, pour juger ton peuple dans la justice et tes pauvres dans le jugement...
Tous les rois de la terre se prosterneront devant lui ; toutes les nations le serviront »...
Salomon a été un roi grand et illustre ; c'est sous lui que la maison qu'on appelle le Temple de Jérusalem a été bâtie, mais il est clair que rien de ce qui est dit dans le psaume ne lui est arrivé.
Tous les rois ne l'ont pas adoré, il n'a pas non plus régné jusqu'aux extrémités de la terre, ses ennemis ne sont pas davantage tombés devant lui pour lécher la poussière...
Salomon n'est pas
« Seigneur des puissances » (Ps 23,10) ;
c'est le Christ.
Lorsqu'il est ressuscité d'entre les morts et est monté au ciel, on a ordonné aux princes établis par Dieu dans les cieux « d'ouvrir les portes » des cieux, afin que « celui qui est le Roi de la gloire entre » et monte « s'asseoir à la droite du Père, jusqu'à ce qu'il fasse de ses ennemis l'escabeau de ses pieds », comme il a été montré par d'autres psaumes (23,109).
Mais lorsque les princes des cieux l'ont vu sans beauté, honneur, ni gloire en son aspect (Is 53,2), ils ne l'ont pas reconnu et ils demandaient :
« Qui est ce roi de la gloire ? » (Ps 23,8)
L'Esprit Saint leur répond alors :
« Le Seigneur des puissances, voilà le roi de la gloire ».
En effet, ce n'est pas de Salomon, si glorieux fût-il en sa royauté..., que l'on a pu dire :
« Qui est-il, ce roi de la gloire ? »
Grand est notre Dieu, grande est sa puissance, et sa sagesse est infinie. Louez-le, cieux ! Louez-le, soleil, lune et planètes, dans la langue qui vous est donnée pour louer votre Créateur. Et toi aussi, mon âme chante, chante tant que tu le peux l’honneur du Seigneur. De lui, par lui et pour lui sont toutes choses, celles qui sont inconnues et celles que nous connaissons. A lui la louange, honneur et gloire D’éternité en éternité. Je te rends grâce, Créateur et Seigneur, de m’avoir donné cette joie à la vue de ta Création, ce plaisir à contempler les oeuvres de tes mains. J’ai essayé d’annoncer aux hommes la splendeur de tes œuvres, dans la mesure où on esprit limité pouvait saisir ton infini. Johannes Kepler Des mots pour prier – Le Cerf 1988