Le mot "humilité" vient du mot latin "humus", qui signifie terre fertile. L'humilité, c'est la situation de la terre. Cette terre est toujours là, on la considère comme toujours acquise, on s'en souvient toujours, tout le monde lui marche dessus, c'est quelque part où on peut jeter et enfuir tout ce que nous refusons, tout ce dont nous n'avons pas besoin. Elle est là, silencieuse, acceptant tout, et transformant de manière miraculeuse tout ce qui a été rejeté pour en faire de nouvelles richesses, malgré la pourriture, transformant cette pourriture elle-même en une puissance de vie et une nouvelle possibilité de créativité, ouverte à la lumière du soleil, ouverte à la pluie, prête à recevoir n'importe quelle graine que nous y semons, et capable de produire 30, 60 ou 100 fois plus de toute semence. (Métropolite Antoine Bloom)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1,6-11.
Frères, nous avons cette confiance dans le Christ Jésus que Celui qui a commencé en vous un bon travail en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour du Christ Jésus.
C'est une justice que je vous dois, de penser ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, vous tous qui, soit dans mes liens, soit dans la défense et l'affermissement de l'Evangile, avez part à la même grâce que moi.
Car Dieu m'en est témoin, c'est avec tendresse que je vous aime tous dans les entrailles de Jésus-Christ.
Et ce que je lui demande, c'est que votre charité abonde de plus en plus en connaissance et en toute intelligence,
pour discerner ce qui vaut le mieux, afin que vous soyez purs et irréprochables jusqu'au jour du Christ,
remplis des fruits de justice, par Jésus-Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
En ce temps-là, les pharisiens se retirèrent et tinrent conseil contre Jésus, pour le prendre au piège dans ses paroles.
Et ils lui envoient leurs disciples, avec des Hérodiens, lui dire : " Maître, nous savons que vous êtes sincère et que vous enseignez la voie de Dieu en vérité, sans souci de personne, car vous ne regardez pas le visage des hommes.
Dites-nous donc ce qu'il vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? "
Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : " Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ?
Montrez-moi la monnaie du tribut. " Et ils lui présentèrent un denier.
Et il leur dit : " De qui cette image et l'inscription ?
De César, " lui dirent-ils. Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "
Par Saint Laurent de Brindisi (1559-1619), capucin, docteur de l'Église
22e dimanche après la Pentecôte, 2-5; Opera omnia, 8, 335.336.339-340.346. (Catena Aurea)
Nous trouvons deux questions dans l’Évangile d'aujourd'hui: la première a été posée au Christ par les pharisiens, la seconde aux pharisiens par le Christ.
La leur est tout entière terrestre et inspirée par le diable, la sienne tout entière céleste et divine.
Celle-là est un effet de l'ignorance et de la méchanceté, celle-ci procède de la sagesse et de la bonté parfaites:
"Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?" Eux répondent: "De César".
Il leur dit:
"Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" (Mt 22,20-21). Il faut rendre à chacun ce qui lui revient.
Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes.
Car elle nous enseigne qu'il y a deux sortes de pouvoir, l'un terrestre et humain, l'autre céleste et divin.
Elle nous apprend que nous sommes tenus à une double obéissance, l'une aux lois humaines et l'autre aux lois divines.
Qu'il nous faut payer à César le denier portant l'effigie et l'inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l'image et de la ressemblance divines :
"La lumière de votre visage a laissé sur nous votre empreinte, Seigneur" (cf. Ps 4,7).
Nous sommes faits à l'image et à la ressemblance (Gn 1,26) de Dieu. Tu es homme, ô chrétien.
Tu es donc la monnaie du trésor divin, un denier portant l'effigie et l'inscription de l'empereur divin.
Dès lors, je demande avec le Christ : Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ?
Tu réponds:
"De Dieu."
J'ajoute:
"Pourquoi donc ne rends-tu pas à Dieu ce qui est à lui ?"
Si nous voulons être réellement une image de Dieu, nous devons ressembler au Christ, puisqu'il est l'image de la bonté de Dieu et l'effigie exprimant son être (cf. He 1,3).
Et Dieu a destiné ceux qu'il connaissait par avance à être l'image de son Fils (Rm 8,29).
Le Christ a vraiment rendu à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Il a observé de la manière la plus parfaite les préceptes contenus dans les deux tables de la loi divine en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix (Ph 2,8), et il était orné au plus haut degré de toutes les vertus visibles et cachées.
L'évangile de ce jour met en évidence la prudence sans pareille du Christ, qui lui a fait éviter les pièges de ses ennemis par une réponse si sage et si habile.
C'est là qu'apparaît également sa justice: elle inspire son enseignement quand il nous dit de rendre à chacun ce qui lui revient; elle montre qu'il voulut lui aussi s'acquitter de l'impôt, et qu'il paya deux drachmes pour lui-même et deux pour Pierre.
C'est là que se manifeste la force d'âme qui le rendit capable d'enseigner ouvertement la vérité, de dire aux Juifs en colère, sans nullement les craindre, qu'il fallait payer les impôts à César.
Telle est la voie de Dieu que le Christ a enseignée avec droiture.
Ainsi ceux qui ressemblent au Christ par leur vie, leur conduite et leurs vertus se modelant sur lui, rendent vraiment visible l'image de Dieu.
Le renouvellement de cette image divine s'accomplit par la parfaite justice :
Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, à chacun ce qui lui revient.
Ne t'appuie pas sur ton savoir personnel, afin de ne pas être abandonné aux mains des démons, qui te conduiraient dans leurs pièges inextricables, et t'envelopperaient de terreur, jusqu'à te rendre complètement confus, ne sachant même plus où tu te trouves. Ne lève pas le pied pour la marche, sans avoir prié auparavant, particulièrement si le chemin est obscur. Que la supplication ne quitte pas ta bouche, et joins-y la confession de ta faiblesse et de ton ignorance. Tu seras ainsi soutenu parla miséricorde, au moins grâce à ton humilité, même si tu n'en es pas digne. Là où l'œuvre fait défaut, l'humilité et l'action de grâces sont pleinement accueillies à leur place par Dieu, et celui qui s'humilie recevra une récompense pour un geste qu'il n'a pas su poser. Celui qui se tient dans l'humilité, parce qu'il a manqué à ce qui était demandé, est davantage aimé par Dieu que celui qui pense lui faire une faveur par ses nombreuses œuvres. Mais celui qui possède à la fois les œuvres et l'humilité a installé deux grands luminaires au-dedans de lui, auprès desquels son âme trouve ses délices, et il fait en tout temps la joie de Dieu. Là où l'ouvrage fait défaut, la qualité de l'humilité comblera ce manque. La puissance, grâce à laquelle l'humilité est en mesure de contrôler l'âme, consiste dans le brisement produit par les labeurs spontanés, qui naissent du souvenir des péchés commis. Sans ce brisement (du cœur), il n'est pas possible d'échapper aux péchés de tous les jours, ni de recevoir le pardon de ceux commis auparavant. Mais même si l'on ne pratique guère de labeur, il est toujours possible de se sentir affligé dans sa Pensée, de se souvenir continuellement de ses péchés, d'avoir une basse opinion de soi devant Dieu, d'être paisible et semeur de paix parmi les autres, d'honorer tout le monde, d'être recueilli en soi-même, de rire rarement, de ne pas être bavard, d'avoir une bonne parole pour tout le monde, de rendre grâces dans son cœur au milieu des épreuves, de garder un silence sage et des membres bien rangés, et de se souvenir que, quoi qu'il arrive, l'on est mortel et qu'il faudra (un jour) quitter ce monde. Toutes ces choses ne demandent pas obligatoirement du labeur corporel, mais elles sont l'orne¬ment de la Pensée. Mais celui qui néglige même ce qui ne demande pas de labeur corporel, ni ne suppose la peine ou la vigueur du corps, mais qui peut être acquis même par quelqu'un de faible, celui-là s'est laissé aller à la négligence de sa Pensée, et sera justement blâmé par Dieu. Dieu n'a pas besoin d'un ouvrage qui soit imposant, comme il a besoin de l'excellence du désir. Car Dieu ne distingue pas une âme vertueuse à partir de ses œuvres, mais à partir de l'excellence de son désir orienté vers lui, et à partir d'un cœur qui sans cesse se repent. Tout comme il ne reconnaît pas le pécheur à partir de ses actes. Les actions sont souvent empêchées par les circonstances, tout comme nombre d'actions bonnes et mauvaises sont accomplies malgré leurs acteurs. Dieu regarde plutôt le désir de la volonté, et voit en quoi celui-ci prend plaisir. La qualité de l'âme lui suffit, même sans œuvres, s'il est impossible de les accomplir. […] Prends soin de tes pensées, et ne les dirige pas sur les autres. Ne tiens aucun homme pour mauvais, car à un autre moment, tu verras différemment celui qui te semble mauvais aujourd'hui. Ne poursuis donc pas des suggestions qui semblent te révéler leurs intentions, car dès que l'amour est présent, celui-ci cache même leurs fautes ; mais l'absence d'amour pro¬vient des ténèbres de l'âme. Celui qui n'aime pas son prochain, mais prétend aimer Dieu, se trompe sans le savoir. Il n'y a rien qui excite autant la colère de Dieu, et qui l'irrite, que quelqu'un qui, assis dans sa cellule, pense à son compagnon et transforme sa cellule en une cour de justice, lui-même jouant au juge et condamnant les défaillances des autres. Alors que lui se considère comme un converti et qu'il répète dans sa prière : « Pardonne-moi comme j'ai pardonné. » Si celui qui juge ceux qui l'offensent encourt pour lui-même une sévère condamnation devant la justice de Dieu, quel ne sera pas notre sort, nous qui jugeons même des actes éloignés. Si ta conscience ne peut pas voir ni supporter les défaillances et les faiblesses des autres, pars donc ailleurs ! Comment est-il possible de tenir tous les hommes pour bons, si la quiétude nous fait défaut ? Sois instrument de paix et reste humble afin d'être plein de miséricorde pour tous. Les circonstances extérieures (telles qu'on les voit) changent avec l'activité du cœur, selon que celle-ci est orientée vers le bien ou vers les tentations. Ne sois pas réprobateur ni redresseur des torts des autres. Ne te laisse pas dominer par un zèle mauvais qui agite ton âme. Celui qui est rempli d'un tel zèle et dont la Pensée s'agite continuellement au sujet des autres ne sera jamais digne de cette paix spirituelle dans laquelle s'ébranlent les intuitions sur la douceur que Dieu déploie devant les mondes. C'est par la dissipation de la Pensée qu'un tel zèle pénètre chez quelqu'un, parce qu'on lui a permis de circuler parmi les actions des autres, comme un navire sans pilote. Celui qui se laisse ainsi distraire et qui se fait du mauvais sang au sujet des actions mauvaises des frères, ne peut pas être mort au monde. Un tel zèle visant la conduite des autres peut s'installer durablement chez quelqu'un pour deux raisons : ou bien par orgueil, ou bien par sottise. En dehors de ces deux cas, il n'y a aucun motif qui puisse être à l'origine d'un tel zèle. Ou bien l'on s'imagine que ses propres défauts sont minimes en comparaison de ceux des autres - ou peut-être pense-t-on même n'en avoir pas du tout ! - et l'on se croit capable de ramener tout le monde à la vérité. Ou bien il semble que l'on deviendra l'ami de Dieu en faisant preuve de haine vis-à-vis des pécheurs, ce qui est le signe évident d'une conscience stupide et complètement étrangère à toute (vraie) connaissance de Dieu. Un tel homme semble ignorer que les saints ont accueilli la mort sous différentes formes, dans le but de ramener des méchants et des assassins sur le chemin vers Dieu, grâce à leur amour. Ceux qui perçoivent le Dessein de Dieu et qui ont été entièrement rendus dignes de connaître son désir se laissent mettre à mort pour les pécheurs, à l'image du Fils de Dieu. Ô Christ, dont les puissantes délices et l'espérance sont trop élevées pour la conscience humaine, sème ton espérance dans mes desseins, afin que ma Pensée, en te ressentant, cesse de regarder les choses de la terre. Car elle ne peut, Seigneur, cesser de se laisser distraire par celles-ci à moins d'être distraite par toi, comme il n'est pas possible non plus qu'elle tienne quelqu'un comme mauvais, à moins d'ignorer complètement ton espérance, et d'avoir le regard confiné à la terre, égal à celui d'une taupe. Accorde-moi, Seigneur, de mourir à toute chose, afin que par cette mort tu puisses m'accorder de ressentir le mystère de la vie nouvelle. Seigneur, ceux qui vivent pour ce monde-ci n'ont jamais été jugés dignes de ressentir cette connaissance-là, mais ceux- là seuls qui étaient morts durant leur vie d'ici-bas, à cause de cette bonne espérance qui leur est réservée, et qui offraient en tout temps à Dieu leur prière et leurs larmes, le suppliant avec un ardent amour qu'aucun homme ne fût exclu de ces délices. (Isaac le Syrien)
Un livre à manger
« Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus mangé, il remplit mes entrailles d’amertume. »
Le goût est un des cinq sens qui permet de reconnaître les saveurs et la composition des aliments. Il se définie aussi comme la capacité à discerner ce qui est beau ou laid selon les critères qui caractérisent un groupe, une époque, en matière esthétique.
Ce qui est doux produit une sensation agréable au toucher ou au goût.
Ce qui est amer est d’une saveur rude et désagréable. Amer est aussi celui qu’une déception a rendu triste, plein de ressentiment.
Au livre de l’Apocalypse, c’est tout cela que nous fait vivre Jean. Doux comme du miel mais plein d’amertume aux entrailles. Les entrailles ou le ventre… les entrailles ou le siège des sentiments les plus profonds, de notre sensibilité, de notre cœur lui-même.
L’expérience de Jean est toute symbolique : manger le petit livre signifie recevoir et assimiler les paroles de Dieu. L’expérience de Dieu est ressentie physiquement par Jean ; douce pour qui l’accepte, amère pour qui la refuse.
Vous avez probablement entendu ou lu ce slogan dans les spots publicitaires : manger bouger, c’est la santé pour tous ! C’est même presque devenu une cause nationale : pour tous, il est vivement recommandé d’avoir un bon équilibre alimentaire et de pratiquer une activité physique régulière.
Si j’osais la comparaison, je dirais que pour la vie des chrétiens c’est un peu la même chose : manger/bouger. Se nourrir de la Parole de Dieu, de la prière, des sacrements… Se bouger, pardonnez-moi l’expression, se bouger et se découvrir frères et sœurs de tous, éclairés par la Parole de Dieu.
A vous de choisir, vous pouvez passer en cuisine avec Sainte Thérèse d’Avila : ne disait-elle pas « Pense que Dieu est là au milieu de tes poêles et de tes casseroles, et qu’Il est à tes côtés dans toutes les tâches que tu accomplis. »
Vous pouvez aussi reprendre la prière du Seigneur, la prière de l’Eglise. Notre Père qui es aux cieux… « Que ta volonté soit faite » : demander au Père de connaître sa volonté et obtenir la force de l’accomplir.
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Dans la confiance du fils envers son père, demander la nourriture nécessaire à notre subsistance. Demander aussi le Pain de Vie : Parole de Dieu et Corps du Christ.(Source:Signe dans la Bible)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1-6.
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Par SAINT ISAAC LE SYRIEN:
L'Humilité
Isaac le Syrien (VIIe siècle), né dans le Qatar actuel, mourut dans le monastère de Rabban Shabour (nord-Kurdistan), après avoir été quelque temps évêque de Ninive.
Ses oeuvres spirituelles, très vite répandues, exercèrent, et exercent encore, une influence tout à fait remarquable.
QUEL GRAND PRIX A L'HUMILITÉ. ET COMBIEN EST ÉLEVÉ SON DEGRÉ.
Je veux ouvrir la bouche, frères, pour vous parler du très haut thème de l'humilité. Et je suis empli de crainte, comme quelqu'un qui sait qu'il doit parler de Dieu dans le langage de ses propres pensées. Car l'humilité est la parure de la Divinité. En se faisant homme le Verbe l'a revêtue. -Par elle Il a vécu avec nous dans notre corps. Et quiconque s'en est entouré s'est fait pareil en vérité à Celui qui est descendu de sa hauteur et a recouvert par l'humilité sa grandeur et sa gloire, pour qu'à sa vue la création ne soit pas consumée. Car la création n'aurait pu Le contempler s'Il ne l'avait pas prise en charge et n'avait pas ainsi vécu avec elle. Il n'y aurait pas eu de face à face. La création n'aurait pas entendu les paroles de sa bouche. Les enfants d'Israël n'avaient pas pu entendre sa voix quand Il leur a parlé dans la nuée. Ils disaient à Moïse: « Que Dieu te parle, et rapporte-nous ses paroles. Mais qu'Il ne nous parle pas, pour que nous ne mourrions pas.
Comment la création pouvait-elle contempler Dieu ?
La vision de Dieu est si terrible que le médiateur dit lui-même qu'il craint et tremble. C'est en effet la gloire qui est apparue sur le mont Sinaï. La montagne fumait et tremblait de peur sous le coup de la révélation. Et les bêtes qui approchaient ses pentes mouraient. Les fils d'Israël se préparèrent. Ils se purifièrent pendant trois jours suivant l'ordre de Moïse, afin d'être dignes d'entendre la voix de Dieu et de voir sa révélation.
Or quand vint le temps. ils ne purent ni assumer la vision de sa lumière, ni recevoir la force de sa voix de tonnerre. Mais maintenant qu'Il a versé sa grâce sur le monde par son avènement, ce n'est pas dans un séisme, ni dans le feu, ni en s'annonçant d'une voix terrible et forte qu'IL est descendu, mais comme la pluie sur la toison, comme une goutte qui tombe doucement sur la terre. C'est sous une autre forme qu'Il est venu parmi nous. Il a en effet recouvert sa grandeur du voile de la chair, Et a fait de celle-ci un trésor, Il a vécu parmi nous dans cette chair que sa volonté s'était formée dans le sein de la Vierge Marie la Mère de Dieu, pour que Le voyant de notre race et vivant parmi nous, nous ne soyons pas troublés par la peur en Le contemplant. C'est pourquoi quiconque s'est entouré du vêtement dans lequel le Créateur est apparu en ce corps dont Il s'est couvert, a revêtu le Christ Lui-même. Car il a désiré porter dans son homme intérieur la même humilité avec laquelle le Christ s'est révélé à sa création et a vécu en elle, comme Il se révèle maintenant à ses serviteurs. Et au lieu du vêtement de l'honneur et de la gloire extérieurs, où s'est paré de cette humilité. C'est pourquoi la création dans la raison et le silence du Maître, quand elle voit un homme revêtu de la ressemblance. le révère et l'honore comme son Maître qu'elle a vu vivre en elle revêtu d'humilité. Quelle créature en effet ne se laisse pas attendrir à la vue de l'humble ? Cependant tant que la gloire de l'humilité ne s'était pas révélée à tous, on dédaignait cette vision si pleine de sainteté. -Mais maintenant sa grandeur s'est levée aux yeux du monde. Et tout homme honore la ressemblance qu'il peut voir en tout lieu. IL a été donné à la création de recevoir dans la médiation d'un tel homme la vision de son Créateur. C'est pourquoi, bien qu'il soit dénué de toute la création, l'humble n'est méprisé par personne, pas même par les ennemis de la vérité. Celui qui a appris l'humilité est vénéré en elle, comme s'il portait la couronne et la pourpre.
Aucun homme ne peut jamais vraiment hair l'humble, ni le blesser par ses paroles, ni le mépriser. Parce que son Maître l'aime, il est aimé de tous. Il aime tous les êtres. et tous l'aiment Tous le désirent. En tout lieu où il passe. tous le regardent comme un ange de lumière et l'honorent. S'il parle, le sage et le docteur se tairont. Car ils laissent parler l'humble. Tous sont attentifs aux paroles qui sortent de sa bouche. Leurs yeux sont tournés vers lui. Chacun attend ses paroles comme des paroles de Dieu. Sa concision vaut toutes les paroles des sophistes qui fouillent leurs pensées. Ses paroles sont douces à l'oreille des sages, plus que la cire et le miel dans la bouche. Tous le considèrent comme Dieu, bien que ses paroles soient d'un simple et d'un ignorant, et qu'il ait l'aspect d'un homme quelconque et méprisé.
Celui qui parle de l'humble avec mépris- et ne le considère pas comme un vivant ouvre sa bouche contre Dieu. Plus l'humble est méprisé à ses yeux, plus l'honore toute la création. Il va vers les fauves meurtriers. Dès qu'ils le voient, leur sauvagerie s'apaise, ils s'approchent de lui comme de leur maître, ils remuent la tête, ils lèchent ses mains et ses pieds. Car ils ont senti, émanant de lui, cette odeur qu'exhalait Adam avant la transgression (lorsqu'ils allèrent vers lui et qu'il leur donna des noms dans le Paradis). Jésus a ainsi renouvelé ce qu'il a reçu de nous et nous l'a rendu par son avènement, en répandant la bonne odeur de la race des hommes.
Il va aussi vers les serpents les plus dangereux, et dès que sa main touche leurs corps, s'effacent la force et la violence de leur cruauté meurtrière. E les prend dans ses mains comme des sauterelles. Et va vers les hommes, et ceux-ci se tournent vers lui de toute leur attention, comme vers le Seigneur. Mais que dis-je les hommes ? Les démons eux-mêmes, avec leur violence, leur cruauté, tout l'orgueil de leur coeur, ne sont plus qu'un peu de terre lorsqu'ils l'abordent. Leur malice se flétrit, leurs ruses se dissolvent, et cesse leur méchanceté.
Mais maintenant que nous avons montré le grand honneur que Dieu lui a fait et la puissance qui est cachée en elle, voyons ce qu'est l'humilité elle-même, et quand il est donné à l'homme de la recevoir parfaitement telle qu'elle est. Distinguons entre celui qui se veut humble et celui auquel a été donnée la véritable humilité.
L'humilité est une puissance secrète que les saints parfaits reçoivent quand ils ont mené à bien toute l'ascèse de leur vie. Cette puissance en effet n'est donnée qu'à ceux qui parviennent à la perfection de la vertu par la force de la grâce, pour autant que la nature en soit capable. Car la vertu englobe tout en elle. C'est pourquoi il n'est pas possible de tenir pour humble le premier homme venu, mais ceux-là seuls auxquels a été donné cet ordre que nous avons dit.
Il ne suffit pas qu'un homme soit bon et calme, ou prudent ou doux, pour qu'il ait atteint le degré de l'humilité. L'humble en vérité est celui qui a secrètement de quoi s'enorgueillir et ne s'enorgueillit pas, mais ne voit là rien de plus en lui-même qu'un peu de terre. Nous n'appelons pas non plus humble, bien que la chose soit digne de louange, celui qui s'humilie dans la mémoire de ses fautes et de ses erreurs et s'en souvient jusqu'à ce que soit brisé son coeur et que son intelligence ait effacé en elle les pensées d'orgueil. Car il a encore en lui la tentation de l'orgueil, il n'a pas acquis l'humilité, mais il s'en approche par les moyens qu'il met en oeuvre. Même si la chose est louable. comme j'ai dit, il n'a pas encore l'humilité. Il la veut, mais il ne l'a pas. L'humble parfait est celui qui n'a besoin de rien faire dans son coeur pour être humble. Mais parfaitement et naturellement il possède en tout l'humilité sans qu'il y travaille. Il l'a reçue en lui-même comme une grande grâce qui dépasse toute la création et toute la nature. Et se voit à ses propres yeux comme un pécheur, comme un homme de rien et méprisable. Il est entré dans le mystère de toutes les natures spirituelles, il porte en lui la sagesse de toute la création en toute exactitude, et cependant il considère qu'il ne sait rien. Ainsi il est humble dans son coeur sans rien faire pour cela et sans rien forcer.
Mais est-il ou non possible qu'un homme devienne tel et change pareillement dans sa nature ?
Yen doute pas. La puissance qu'il a reçue des mystères accomplit tout en lui, en menant à bien toute vertu. C'est la puissance même que reçurent les bienheureux apôtres sous la forme du feu. Le Sauveur leur avait ordonné en effet de ne pas quitter Jérusalem jusqu'à ce qu'ils aient reçu la puissance d'en haut" Jérusalem est ici la vertu. La puissance est l'humilité. Et la puissance d'en haut est le Paraclet c'est-à-dire l'esprit Consolateur. Or c'est là ce qu'avait dit l'Ecriture Sainte: les mystères sont révélés aux humbles. Aux humbles est donné de recevoir en eux-mêmes cet Esprit des révélations qui découvre les mystères. C'est pourquoi des saints ont dit que l'humilité accomplit l'âme dans les contemplations divines. Que nul donc n'aille s'imaginer qu'il est parvenu à la mesure de l'humilité parce qu'une pensée de componction lui sera venue à un certain moment, ou parce qu'il aura versé quelques larmes, ou parce qu'il portera un bien qu'il a naturellement ou qu'il aura obtenu en se faisant violence (car l'humilité accomplit tous les mystères et garde toutes les vertus), ou parce qu'il aura en faisant des petites choses acquis tout ce qui tient lieu de cette grâce.
Mais si un homme a vaincu tous les esprits contraires, s'il n'y a pas d'oeuvre qu'il n'ait faite ni de vertu qu'il n'ait acquise, s'il a renversé et soumis toutes les forteresses des ennemis, et si alors il a senti en esprit qu'il a reçu cette grâce (quand l'esprit rend témoignage à son esprit, selon la parole de l'Apôtre), là est la perfection de l'humilité. Bienheureux celui qui la possède. Car à tout heure il embrasse le sein de Jésus.
-Mais quelqu'un dira -* que faire ? Comment puis-je acquérir l'humilîté ? Par quelle voie puis-je être digne de la recevoir ? Voici, je me fais violence à moi-même, et quand je pense l'avoir acquise, je m'aperçois que des pensées qui lui sont contraires tournent dans mon intelligence. Et je tombe désormais dans le désespoir.
Il sera répondu à celui qui interroge ainsi: « Il suffit au disciple d'être comme son Maître et au serviteur d'être comme son Seigneur. " » Vois ce qu'a fait pour l'acquérir Celui qui a ordonné l'humilité et a donné cette grâce. Sois comme Lui et tu la trouveras. Car Il a dit: « Le prince de ce monde vient, et
ne trouvera rien en moi. » Vois-tu comment il est possible d'acquérir l'humilité dans la perfection de toutes les vertus ? Imite Celui qui nous a donné son ordre. « Les renards, a-t-Il dit ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête » Lui auquel ceux qui ont achevé, sanctifié et accompli leur vie dans toutes les générations rendent gloire ainsi qu'au Père qui L'a envoyé et au Saint Esprit maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
Biographie de Padre PIO
1887 - 1968
Prêtre, Religieux et Saint (Italien)
Né le 25 mai 1887
Décédé le 23 septembre 1968 (à l'âge de 81 ans)
Francesco Forgione, né le 25 mai 1887 à Pietrelcina (Italie), mort le 23 septembre 1968), plus connu sous le nom de Padre Pio, capucin et prêtre italien.
Il prend le nom de Pio quand il rejoint l'ordre des frères mineurs capucins. Il a été canonisé par l'Église catholique romaine en 2002.
Né de Orazio Forgione, agriculteur, et de Giuseppa Da Nunzio, il est baptisé le lendemain à l'église Santa Maria degli Angeli (Sainte-Marie-des-Anges) de Pietrelcina, où il mène une jeunesse pieuse, durant laquelle il expérimente des visions mystiques ; dès cinq ans, Jésus-Christ lui apparaît.[1] À quinze ans, il a ses premières extases[1]. Il rejoint l'Ordre des frères mineurs capucins le 22 janvier 1903 à Morcone. En raison de sa santé fragile, il retourne dans sa famille, puis est envoyé dans divers couvents.
Il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910. Nommé prêtre à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina , il est à partir du 4 septembre 1916, au couvent de San Giovanni Rotondo. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert dans le corps médical italien (1917–1918).
Dés 1911, il signale à son confesseur, l'apparition depuis un an, de signes rouges et de douleurs vives aux mains et aux pieds.[2]
Le 5 août 1918, il reçoit la transverbération (transpercement spirituel du cœur avec saignement) et le 20 septembre 1918, les stigmates (plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax), qu'il cherche à cacher avec des mitaines[3] D'après le témoignage du Padre Pio :
« Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon coeur blessé par un dard de feu... Ce personnage disparut à ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! »[3]
Dès 1919, le Saint-Office s'occupe de son cas et mande le Dr L. Romanelli, de l'hôpital de Barletta, qui l'examine plusieurs fois en 1919 et 1920 :
« La blessure du thorax montre clairement qu'elle n'est pas superficielle. Les mains et les pieds sont transpercés de part en part. »[3]
« Je ne peux trouver une formulation clinique qui m'autorise à classer ces plaies. »[4]
En 1919, un médecin athée, le Pr Bignami, fait poser des scellés sur les bandages, pour écarter l'hypothèse de l'utilisation volontaire d'acide sur les plaies[3] En 1920 et 1925, le Dr Festa réexamine le Padre et conclut à :
« ... des phénomènes, reliés harmonieusement entre eux, qui se soustraient au contrôle des recherches objectives et de la science. »[3]
De 1924 à 1928, trois visiteurs apostoliques viendront enquêter auprès de lui. Des médecins et des psychiatres l'examinent, mais il est déclaré sain et sincère.[3]
Il est dès lors très critiqué non pas du fait de son état, mais à cause des débordement des fidèles ; il est aussi remis en cause par sa hiérarchie qui voit dans sa popularité une menace et une dérive, et on l'oblige le 23 mai 1931 à cesser toutes activités publiques, en célébrant la messe dans la chapelle intérieure puis dans sa cellule[1], ce qui ne l'empêchait pas de faire preuve de phénomènes surnaturels, notamment par des fragrances insolites projetées à distance, en plus de l'odeur de sainteté qui l'accompagnait habituellement.[5]
Durant toute sa vie il aurait subi presque quotidiennement les attaques physiques et morales de « Satan » dont les « cosaques ».[6], comme il les nommait, seraient venu nuitamment le frapper, faisant tant de bruit dans le monastère que certains moines, terrifiés, auraient demandé leur mutation.
On peut considérer le Padre Pio comme un des grands saints thaumaturges [7] du XXe siècle, ayant accompli une multitude de miracles de guérison instantannée en présence de nombreux témoins.[3] On lui prête également le don de bilocation (apparition simultanée en deux endroits).[3] , en plus de phénomènes particuliers telle l'hyperthermie (température très élevée du corps, au delà de 48°[8]) ou l'inédie (abstention prolongée de nourriture ou de boisson au delà de deux mois)[9]. La lévitation, bien qu'attestée par la rumeur, ne reçoit que le seul témoignage du Padre lui-même.[10]
Le 14 juillet 1933 le Saint-Office l'autorise à nouveau à célébrer des messes et à entendre des confessions.
Le 9 janvier 1940, il ébauche les plans pour une Casa Sollievo della Sofferenza « Maison pour soulager la souffrance ». Le dispensaire ouvre en 1954, mais l'inauguration officielle n'a lieu que le 5 mai 1956. À la même époque, le Padre Pio fonde des Groupes de prière afin de guérir et soulager les âmes.
Dès 1947, des mesures sont à nouveau prises à San Giovanni Rotondo suite à la visite du père général de l'ordre des Capucins, qui constate un certain désordre liturgique à cause de la piété excessive de certains fidèles.
Le 30 juillet 1960 un nouveau visiteur apostolique vient constater les troubles et suite à sa visite, le Saint-Office entreprend de limiter les apparitions publiques du Padre Pio qui a acquis la renommée en tant qu'ouvrier de miracles, oeuvrant jusqu'à 19 heures par jour au sein de son église. On estime à vingt millions, les fidèles ayant assisté à sa messe, et à cinq millions, ceux qui s'y sont confessés.[11] On lui prête en effet des guérisons miraculeuses (dont il attribue toujours humblement l'action à Jésus ou Marie) de paralysies, tuberculoses, fractures, broncho-pneumonies, méningites, cécité et autres cancers, etc.[10] De plus, de nombreuses personnes déclarent s'être converties à la suite d'une rencontre avec lui[3]. Ce n'est qu'à la demande expresse du pape Paul VI, qu'il est à nouveau pleinement autorisé à effectuer son office sans restriction, à partir du 30 janvier 1964.
Le 7 juillet 1968, le Padre Pio est victime d'une attaque. Le 22 septembre 1968, il célèbre la messe solennelle du cinquantenaire de ses stigmates. Le soir même il reçoit l'extrême onction et s'éteint quelques heures plus tard, tôt le matin du 23 septembre 1968.
Le corps de Padre Pio ne comportait aucune trace de stigmates ou de cicatrices lors de l'examen post-mortem. Ce qui est peut être interprété comme un ultime miracle.[3]
« Lors des funérailles, alors que son cadavre reposait déjà dans la crypte, la foule de fervents réunis au dehors chanta des cantiques particulièrement aimés du Padre Pio. Soudain, on entendit des exclamations de joie : le Padre Pio apparaissait, souriant, le visage tourné vers la gauche, sur la vitre de ce qui avait été sa cellule ! On voyait nettement sa bure, jusqu’au ventre, et la cordelière, tels que je les avais vus. Aux cris de Miraculo de la foule, le père gardien du couvent dépêcha un moine sur les lieux. Et ce dernier revint avec l’information incroyable : le Padre apparaissait sur la vitre. Alors, pour donner une bonne leçon de réalisme à tous ceux qu’il pouvait considérer comme des exaltés, des fanatiques, il donna l’ordre d’ouvrir la fenêtre de la cellule du Padre et de tendre un drap blanc. Eh bien ! après un ‘Ah’ de déception de la foule, retentirent soudain des "Oh ! Oh !" joyeux et amusés : la "photo vivante" du Padre apparaissait à la fois sur toutes les vitres de cette façade du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. »[12]
Le Padre Pio a fait l'objet de deux investigations officielles conduites par les autorités du Saint-Siège dès le 20 mars 1983, qui conclurent à l'authenticité des miracles en 1990, après avoir rassemblé 73 témoignages en 104 volumes.[6]
Suite à l'avis favorable donné le 13 juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio est déclaré bienheureux le 2 mai 1999 et le 16 juin 2002, Jean-Paul II le canonise sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Eglise (seuls saint François d'Assise et Sainte catherine de sienne en bénéficient) Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage.
Citations :
* « Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés. »[1]
* « Les personnages célestes ne cessent pas de me visiter et de me faire goûter par avance l'ivresse des bienheureux... »[6]
Anecdotes :
* La mystique Lucia Fiorentino dit avoir reçu dès 1906 une vision annonçant la venue de Padre Pio à San Giovanni Rotondo.[13]
* Comme le Padre Pio cassait tous les thermomètres (du fait de son hyperthermie liée à l'incendium amoris), on en aurait construit un spécial - qui cassa lui aussi. C'est finalement avec un thermomètre de bain qu'on serait parvenu à prendre sa température.[14]
* Chaque messe célébrée par Padre Pio durait presque deux heures.[15]
* Certains témoins disent avoir pu voir au travers des trous de ses mains, preuve que les plaies n'étaient pas superficielles.[3]
* Bien que ne connaissant que le latin et l'italien, Padre Pio avait un certain "don des langues" :
« Padre Pio ne connaissaît ni le français ni le grec. L'ange gardien lui expliquait tout et le padre me répondait à propos. »
Fais-toi violence (cf Mt 11,12), efforce-toi d’imiter l’humilité du Christ, afin que s’allume toujours davantage le feu qu’il a jeté en toi, ce feu par lequel sont consumées toutes les impulsions de ce monde-ci qui détruisent l’homme nouveau et qui souillent les demeures du Seigneur saint et puissant. Car j’affirme avec saint Paul que « nous sommes le temple de Dieu » (2Co 6,16).(St Isaac le Syrien)
« Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme, cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans cesse. Qu'il dorme, qu'il Veille, dans son coeur la prière est toujours à l'oeuvre. Qu'il mange, qu'il boive, qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son coeur. La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue. Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée. Car le silence d'un homme qui est devenu libre est en lui-même déjà prière. Ses pensées sont inspirées par Toi, mon Dieu. Le moindre mouvement de son coeur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète, chante pour Toi l'Invisible. Amen. » [Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)]
SAINTE HELENE-ELISABETH D'ANJOU, REINE DE SERBIE
Sainte Hélène appartenait à l'illustre famille française des Anjou, et grandit parmi les paisibles populations du Val de Loire. Elle devint l'épouse du roi de Serbie Ouroch ler (1243-1276), afin d'affermir l'alliance de celui-ci avec son parent le roi de Sicile Charles ler d'Anjou. Elle eut pour fils deux Saints: les rois Dragoutine (Théoctiste dans la vie monastique) et Miloutine; et se montra elle-même d'une sagesse et d'une piété exemplaires comme reine de Serbie.
Intelligente et clairvoyante, à la fois pleine de bon sens et d'énergie, sévère en paroles mais douce de coeur, la reine Hélène se consacra tout entière aux oeuvres de piété après la mort de son époux Ouroch, qui avait embrassé la vie monastique sous le nom de Syméon avant de mourir. Elle recueillit et protégea les orphelins, fit édifier églises et monastères, s'efforça de faire régner l'amour et la concorde entre ses fils, se consacra à la défense et à l'instruction de son peuple. Vivant elle-même dans une rude abstinence, elle ne négligeait pas les affamés, et, hormis la prière, son premier souci était de leur venir en aide.
A un âge avancé, sentant l'approche de la mort, elle revêtit l'habit monastique sous le nom d'Elisabeth, et s'endormit quelque temps après dans son palais, en faisant cette recommandation à son fils Saint Dragoutine: «N'oublie jamais que notre vaine existence ici-bas n'est pas la vie, mais la mort implacable. Car tu es aujourd'hui ici et demain on ne sait où, aujourd'hui monarque et demain sujet, aujourd'hui opulent et demain misérable, aujourd'hui parmi les juges, demain parmi les condamnés».
Trois ans après son trépas, sa sainte dépouille fut trouvée parfaitement conservée. L'invention de ses Reliques eut lieu après une apparition miraculeuse de la reine à l'Evêque Paul de Ras, qui les déposa dans l'église du Monastère de Gradts où elles sont toujours vénérées.
(Extrait de ''Le Synaxaire, vie des Saints de l'Eglise orthodoxe par le hiéromoine Macaire de Simonos Pétra)
Pour vivre des instants de profonde communion avec les Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité du Témoignage Chrétien , SOYONS TOUS AU MONASTERE CE "WEEKEND DE TOUSSAINT". Qui était Saint Gregorios ? Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé *. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Inscriptions:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly,
61300 CHANDAI (France)
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel: asstradsyrfr@laposte.net
*Pour confessions,accompagnements spirituels,prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérisons intérieures, etc...
Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
"Né en 1848, destiné au service du ministère dès ses dix ans, il reçut la consécration épiscopale à peine âgé de vingt-huit ans après avoir été appelé à quitter le monastère où il s’était retiré.
Remarquable théologien, il se révéla être un pasteur d’une grande charité et d’une grande écoute.
Il organisa avec amour la vie du diocèse confié à ses soins.
A sa mort, sa popularité était si grande, qu’en 1947 le synode de notre Eglise-mère Orthodoxe Malankare décida sa canonisation, ce qui constitua un évènement rarissime..
Métropolite Indien, Mar Gregorios, en tant qu' Evêque de Parumala (au sud de Kottatam), construisit un séminaire et l'Eglise des Saints Pierre et Paul où reposent aujourd'hui ses reliques , lesquelles sont très vénérées par les fidèles tout au long de l'année, en particulier pour le Grand Pèlerinage Annuel du 2 Novembre .
A cette occasion, les fidèles se rendent par miliers à Parumala, souvent à pied,marchant parfois plusieurs jours .
Naturellement, même si nous sommes heureux d'organiser au Kerala un pèlerinage aux sources, pour les "Chrétiens de St Thomas" de France, il est plus facile de se rendre en notre Monastère Syriaque de N-D de Miséricorde, lors du "Week end de Toussaint" pour honorer ce grand Saint et Thaumaturge de notre Tradition Syro-Malankare !
Pour vivre des instants de profonde communion avec les
Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux
Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en
Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité
du Témoignage Chrétien :
Tous au Sanctuaire de Notre-Dame de Miséricorde
pour les festivité de la Saint Gregorios le "Weekend
de Toussaint" , les 1 et 2 Novembre !
Premier Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana) de Toussaint présidé par le Métropolite. Prières à StGregorios.13h Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé.20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).
Deux Novembre:
*10h30, Messe (St Qurbana)de la St Gregorios . Prières à St Gregorios suivie de lacommémoraison des fidèles défunts lors du "bref Service Syriaque de prières pour les défunts".13h30, Repas fraternel entre le clergé et les fidèles.De 15h à 19h, réception des fidèles par le clergé. 20h30 Southoro (Office de Protection / Complies).