L'Esprit-Saint souffle au Vatican (Synode sur la famille) ?...Depuis le 1er dimanche d’Octobre notre petite chrétienté Syro-Orthodoxe-Francophone, prie pour les Pères du Synode de la grande sœur : l’Eglise Romaine Catholique afin qu’elle soit à l’écoute de l’Esprit d’Amour de Vérité et de Liberté plutôt qu’à l’écoute de l’Esprit du Monde :Esprit factieux du Diviseur, Esprit de rébellion, d’asservissement et de mort...Continuons, mes amis à prier pour le Synode...
Voici l’ intervention du cardinal Sarah au début du synode :
« … même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-gamie) ou la subordination (poly-gamie)...
On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui. »
On a vaguement entendu parler de l’intervention du cardinal Sarah au début du synode, et puis plus rien. Le texte de son intervention ne figurait nulle part, et surtout pas sur les sites du Vatican, alors qu’il est le « numéro 4 » de l’Eglise selon la comptabilité journalistique.
Seul un blog de Toronto soulignait que Mgr Gadecki, sur son blog personnel, disait combien Mgr Hoser avait été impressionné…
Voici qu’a été publié aujourd’hui, aujourd’hui 13 octobre, une traduction anglaise de l’intervention du cardinal Sarah (faite en italien) sur le site Aleteia en anglais.
Voici une rapide traduction de ce texte :
Votre Sainteté, Eminences, participants du Synode,
Je propose ces trois pensées :
1. Plus de transparence et de respect entre nous.
Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.
Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Evangile. L’Evangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.
En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Eglises les plus riches. Ceci est contraire à une Eglise pauvre, un signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique pour la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.
Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode. (1)
2. Le discernement de l’histoire et des esprits
Un deuxième espoir : que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-même à parler de certaines questions pastorales (comme la possible communion pour les divorcés et remariés) mais aide le Saint-Père à énoncer clairement des vérités et une réelle direction au niveau mondial. Car il y a de nouveaux défis par rapport au synode de 1980. Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes de l’apocalypse ») situées sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique : laïcisme athée contre fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre « l’idéologie du genre et ISIS ». Les massacres islamiques et les exigences libertaires se disputent régulièrement la première page des journaux. (Souvenons-nous de ce qui s’est passé le 26 juin ! (2)) De ces deux radicalisations se lèvent les deux grandes menaces contre la famille : sa désintégration subjectiviste dans l’Occident sécularisé, par le divorce rapide et facile, l’avortement, les unions homosexuelles, l’euthanasie, etc. (cf. la gender theory, les Femen, le lobby LGBT, le Planning familial…). D’autre part, la pseudo-famille de l’islam idéologisé qui légitime la polygamie, l’asservissement des femmes, l’esclavage sexuel, le mariage des enfants, etc. (cf. al-Qaida, Isis, Boko Haram…).
Plusieurs indices nous permettent de percevoir la même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-gamie) ou la subordination (poly-gamie). En outre, ils postulent une loi universelle et totalitaire, sont violemment intolérants, destructeurs des familles, de la société et de l’Eglise, et sont ouvertement christianophobes.
« Nous ne nous battons pas contre des créatures de chair et de sang… » Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui.
3. Proclamer et servir la beauté de la monogamie et de la famille
Face à ces deux défis mortels et sans précédent (homo-gamie et poly-gamie), l’Eglise doit promouvoir une véritable « épiphanie de la famille » (3). Aux deux le Pape (comme porte-parole de l’Eglise) peut contribuer, ainsi que chacun des évêques et pasteurs du troupeau chrétien : c’est-à-dire « l’Eglise de Dieu, qu’il a acquise par son sang » (Actes 20, 28).
Nous devons proclamer la vérité sans peur, c’est-à-dire le Plan de Dieu, qui est la monogamie dans l’amour conjugal ouvert à la vie. Gardant à l’esprit la situation historique que je viens de rappeler, il est urgent que l’Eglise, à son sommet, déclare de façon définitive la volonté du Créateur en ce qui concerne le mariage. Combien de gens de bonne volonté et de bon sens se joindraient à cet acte lumineux de courage effectué par l’Eglise !
Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-Esprit est déjà en train de faire monter pour révéler la vérité de la famille comme une intime communion dans la diversité (homme et femme), et qui est généreuse dans le don de la vie. Nous, évêques, avons le devoir urgent de reconnaître et promouvoir les charismes, les mouvements, et les réalités ecclésiales dans lesquels la famille se révèle vraiment, ce prodige d’harmonie, d’amour de la vie et d’espérance en l’Eternité, ce berceau de la foi et cette école de charité. Et il y a tant de réalités offertes par la Providence, avec le concile Vatican II, dans lesquelles ce miracle est offert.
(1) Le pape l’a interdit (note YD).
(2) Attentat de Sousse en Tunisie, 39 morts. Arrêt de la Cour suprême américaine légalisant le soi-disant mariage homosexuel sur tout le territoire des Etats-Unis (note YD).
(3) Benoît XVI, le 6 juin 2012 (note YD).
POUR MIEUX COMPRENDRE LA PASSION DU PEUPLE SYRIEN
Myrna - Soufanieh, Syrie:
Les apparitions aident les gens à vivre
dans l’espérance
par Geneviève et Jean Claude Antakli
Avec Myrna Nazzour et le Père Zahlaoui venus spécialement
de Damas jusqu’à Jbeil pour offrir et livrer son
témoignage à Stella Maris et au monde entier.
JCA: Je m’adresse à toi
Myrna: après ce message prophétique
de 2004, comment
sens-tu ce que vivent toutes
les communautés à Damas et
ailleurs, quelle atmosphère?
Myrna: Ce que je vis moimême
après 44 mois de souffrances
en relation avec les
gens qui viennent à Soufanieh,
ce n’est pas parce que
je suis Myrna porteuse de
messages, c’est que les apparitions
aident les gens à vivre
encore dans l’espérance.
Ceux qui les ignorent sont
en pleine détresse, puisque
rien ne s’est amélioré.
On
constate une recrudescence
de prières et beaucoup de
jeunes qui défendent leur
pays jour après jour, le font
avec une grande ferveur.
Même les mamans qui voient
leurs enfants partir au front,
l’acceptent avec espoir, surtout
après le dernier message,
quand Jésus a comparé ses
blessures à celles du peuple.
Ce qui est extraordinaire,
c’est la persévérance
du peuple syrien, c’est sa
détermination, son courage,
dans cette terrible adversité.
C’est l’Esprit de Dieu qui
souffle.
On n’a jamais senti
ni méfiance, ni haine.
Il y a
beaucoup de respect entre les
Communautés.
Nous sommes
restés toujours unis.
JCA: Par rapport à la situation
à Alep, et ce que nous
avons appris de mon cousin
le Dr Nabil Antaki, il semble
que les événements soient
toujours aussi graves, bien
que la route Alep–Damas soit
ouverte.
De ton côté sais-tu
quelque chose?
Myrna: Ce que je sais ne
concerne que Damas, car
Alep à ma connaissance est
toujours isolée du monde.
JCA: Pouvez-vous nous
dire ce qui s’est passé pendant
la Semaine sainte, cette
année, Père?
P. Elias: Avant de dire
ce qui s’est passé, je dois
vous parler d’un groupe de
jeunes, pour la plupart des
musulmans qui travaillent à
la TV en free-lance, montent
des films et les proposent.
Ils
ont connu Soufanieh, ils sont
venus prier avec nous pendant
des mois, ont lu tous les
livres, ont vu les vidéos que
nous avons tournées, nous ou
d’autres.
Le Jeudi saint, le responsable,
Ahmad, est venu
me demander de planter la
caméra en plein milieu de
Soufanieh, l’après-midi.
Je lui ai dit:
«Ahmad, tu sais
cela fait dix ans que rien ne
s’est passé, je ne pense pas
que nous allons vivre quelque
chose.»
Il ne m’a pas dit qu’il avait
fait un rêve et qu’il pensait
lui, qu’il se passerait quelque
chose!
Mais comme il insistait,
je lui ai dit:
«Bon, venez
ne perdons pas de temps!»
A quatre heures, un mal de
tête terrible s’empare de
Myrna qui ne pouvait même
pas s’asseoir.
Elle a voulu
s’étendre.
A quatre heures et
quart, l’huile s’est mise à couler
de sa tête et de son visage.
Je suis resté là avec le Père
Paul et un groupe de fidèles,
jusqu’à cinq heures moins le
quart, puis j’ai quitté la pièce
pour préparer la messe.
A
cinq heures, j’ai commencé
la messe, il y avait beaucoup
de monde.
A la fin, le
Père Paul m’apporte un petit
bout de papier en me disant:
«Voilà le message que Myrna
a entendu de la bouche de
Jésus:
«Les blessures qui
ont saigné sur cette terre, sont
celles-là même qui sont dans
mon Corps.
Car l’auteur et
la cause sont le même, mais
soyez assurés que leur sort
sera le même que celui de
Judas."»
JCA: Comment l’interpréter?
P. Elias: Pour moi, je vois à
l’évidence que le Christ a mis
en adéquation totale, sa Passion
et la passion de la Syrie.
Et dans le sens de sa Passion,
il y a la Rédemption.
Le
Christ n’est pas mort pour
rien, Il est mort pour racheter
l’humanité.
Si donc Il dit,
que ces blessures qui ont saigné
sur cette terre sont ses
blessures mêmes, Il indique
ouvertement, qu’au-delà de
ces blessures que supportent
les Syriens, donc au-delà du
martyr de la Syrie, il y a une
Rédemption, à l’image de sa
Rédemption à Lui…
La Syrie a tenu avec des
soutiens heureusement. Mais
jusqu’à aujourd’hui elle tient,
donne un sens à ce sacrifice
terrible, celui de la rédemption
du monde actuel.
Le Christ donne un sens à
notre souffrance de Syriens
en nous disant:
«Tenez bon!»
En 2004, il nous avait dit:
«Ne
permettez pas qu’on aliène
votre liberté, votre volonté et
votre foi dans cet Orient».
La Syrie tient, mais audelà,
la Syrie tient, pas pour
son propre salut seulement,
pas pour le salut du monde
arabe et musulman seulement,
mais pour le salut du
monde.
JCA: Qu’aurais-tu à dire
à ces jeunes français, à ces
bénévoles qui veulent vous
aider, et qui vous ont aidés
à Noël dernier.
Tu sais que
nombreuses sont les personnes
qui s’inquiètent de
toi, de ta famille, et, à travers
vous, du peuple syrien.
Myrna:
Nous ne sommes
pas dans le confort, je ne
suis qu’une parmi d’autres
qui vit modestement comme
la plupart des Syriens.
Les apparitions aident les gens à vivre
dans l’espérance
à Dieu je suis une parmi eux,
sans quoi je n’aurais jamais
pu partager leurs souffrances.
Dis-leur, rassure-les, nous
sommes sereins, car nous
vivons au jour le jour.
Seul le
présent nous intéresse.
Nous
comptons sur Dieu, et nous
nous sentons de plus en plus
proches les uns des autres.
Soufanieh est toujours ouvert
et accueillant, bien que nous
recevions de plus en plus de
gens qui sont démunis.
Nous
leur donnons dans la mesure
de nos faibles moyens, mais
j’en pleure parfois, quand on
ne peut pas en faire plus!
JCA: Très souvent en
France, on me propose de
vous envoyer des dons, je
les ai toujours refusés.
Comment
dois-je faire maintenant,
sachant que beaucoup
de Français aimeraient vous
aider.
Myrna: Accepter ces dons
me pose un problème, car
je crains un engrenage qui
amènerait à une confusion.
Je ne veux pas heurter leur
sensibilité, je réponds toujours
qu’il y a des églises, des
associations caritatives et des
orphelinats pour cela.
Même
pour aider, je ne peux pas le
faire comme une institution.
J’ai reçu une autre mission,
je crois.
JCA: Quel message voudrais-
tu transmettre à la jeunesse Myrna?
Myrna: Moi souvent
je rappelle ce que dit mon
époux Nicolas:
«Je regrette
le jour où je n’ai pas eu la
grâce de connaître Dieu.»
Il
y a précisément un message
dans ce sens que Jésus nous
a donné:
«Car viendra le jour
où vous direz, mais pourquoi
Seigneur n’ai-je pas senti ta
Présence, alors que Tu étais
avec moi?»
Tu as compris Jean Claude?
Le témoignage
de Nicolas se rattache exactement
à l’interpellation de
Jésus.
Quand je rencontre des
jeunes, je leur dis, n’attendez
pas d’être dans le besoin pour
vous adresser à Dieu.
Mais
souvenez-vous de Lui dans
votre joie.
Il vaut mieux que
tu reconnaisses Dieu par ta
propre volonté, que d’y être
obligé.
C’était la fin de notre entretien.
Il fallait partir, la nuit
tombe vite en Orient, et avec
elle l’insécurité.
En le voyant
s’éloigner dans le taxi qui
le ramenait à Damas je me
suis souvenu de Léon Bloy
que Barbeye comparait à une
gargouille:
«Elle sait qu’elle
n’est pas la source: elle reçoit
l’eau du ciel et la déverse sur
les passants.
Elle ne vaut que
par la violence des flots qui la
traversent et par la cathédrale
qui la supporte.»
Dans La Didachè (entre 60-120), catéchèse judéo-chrétienne
§3 (trad. Quéré, Pères apostoliques, Seuil 1980, p. 94)
« Apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29)
Mon enfant, fuis tout ce qui est mal ou ressemble au mal. Ne sois pas emporté :
la colère pousse au crime.
Ni jaloux, ni querelleur, ni brutal : ces passions sont la cause des meurtres.
Mon enfant, ne sois pas sensuel :
la sensualité est le chemin de l'adultère.
Que ton langage ne soit pas grivois, ni hardi ton regard :
cela aussi engendre l'adultère...
Garde-toi des incantations, de l'astrologie, des purifications magiques ; refuse et de les voir et de les entendre :
ce serait... sombrer dans l'idolâtrie.
Mon enfant, ne sois pas menteur, car
le mensonge entraîne au vol.
Ne te laisse séduire ni par l'argent ni par la vanité, qui eux aussi incitent à voler.
Mon enfant, ne grommelle pas :
tu en viendrais au blasphème.
Ne sois ni insolent ni malveillant, cela aussi porte au blasphème.
Aie de la douceur :
« les doux hériteront la terre » (Mt 5,5).
Sois patient, miséricordieux, sans malice, empli de paix et de bonté.
Tremble sans cesse devant les paroles que tu as entendues (Is 66,2).
Tu ne t'élèveras pas toi-même, tu ne livreras pas ton cœur à l'orgueil.
Tu ne t'allieras pas avec les superbes, mais tu fréquenteras les justes et les humbles.
Tu recevras les événements de la vie comme des bienfaits, sachant que rien ne survient en dehors de Dieu.