The Virgin today prepares to give birth in a grotto * ineffably the Word before the ages. * Whole Earth, this new singing and dancing, * glory with the Angels and the Shepherds * one who wanted to become * a newborn child, God before the ages
Nativité de Notre-Seigneur
/ Yeldho /
(Noël : 24 et 25 Décembre)
Soirée (Veillée)
Saint-Jean 1: 1-18 :
01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
02 Il était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Pour le Feu nouveau
Hébreux 1: 1-12 :
01 À BIEN DES REPRISES et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ;
02 mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.
03 Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ;
04 et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur.
05 En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ?
06 À l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu.
07 À l’adresse des anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs des flammes ardentes.
08 Mais à l’adresse du Fils, il dit : Ton trône à toi, Dieu, est pour les siècles des siècles, le sceptre de la droiture est ton sceptre royal ;
09 tu as aimé la justice, tu as réprouvé le mal, c’est pourquoi, toi, Dieu, ton Dieu t’a consacré d’une onction de joie, de préférence à tes compagnons ;
10 et encore : C’est toi, Seigneur, qui, au commencement, as fondé la terre, et le ciel est l’ouvrage de tes mains.
11 Ils passeront, mais toi, tu demeures ; ils s’useront comme un habit, l’un et l’autre ;
12 comme un manteau, tu les enrouleras, comme un habit, ils seront remplacés ; mais toi, tu es le même, tes années n’auront pas de fin.
St. Luc 2: 1-14 :
01 En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
02 ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –
03 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
04 Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
05 Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
06 Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
07 Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
08 Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
09 L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.
10 Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
11 Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
12 Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
13 Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
Office du Matin
St. Luc 2: 15-20 :
15 Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »
16 Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
17 Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
18 Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
19 Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
20 Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Avant le Saint Qurbana (Ste Messe)
Genèse 21: 1-8 :
01 Le Seigneur visita Sara comme il l’avait annoncé ; il agit pour elle comme il l’avait dit.
02 Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
03 Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l’appela Isaac (c’est-à-dire : Il rit).
04 Quand Isaac eut huit jours, Abraham le circoncit, comme Dieu le lui avait ordonné.
05 Abraham avait cent ans quand naquit son fils Isaac.
06 Sara dit : « Dieu m’a donné l’occasion de rire : quiconque l’apprendra rira à mon sujet. »
07 Puis elle ajouta : « Qui aurait dit à Abraham que Sara allaiterait des fils ? Et pourtant j’ai donné un fils à sa vieillesse ! »
08 L’enfant grandit, et il fut sevré. Abraham donna un grand festin le jour où Isaac fut sevré.
Michée 5: 1- 4 :
01 Et toi, Bethléem Éphrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois.
02 Mais Dieu livrera son peuple jusqu’au jour où enfantera... celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les fils d’Israël.
03 Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu. Ils habiteront en sécurité, car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre,
04 et lui-même, il sera la paix ! Alors, si Assour envahissait notre pays, s’il foulait au pied nos palais, nous susciterions contre lui sept pasteurs, et huit meneurs d’hommes.
Isaïe 9: 1-7 :
01 Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.
02 Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin.
03 Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane.
04 Et les bottes qui frappaient le sol, et les manteaux couverts de sang, les voilà tous brûlés : le feu les a dévorés.
05 Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».
06 Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
07 Le Seigneur a lancé une parole dans le pays de Jacob : en Israël, elle est tombée.
Saint Qurbana (Ste Messe):
1ère épître de St Jean 1: 1 – 10 :
- 01 CE QUI ETAIT depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.
- 02 Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.
- 03 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ.
- 04 Et nous écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite.
- 05 Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres.
- 06 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité.
- 07 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.
- 08 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.
- 09 Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.
- 10 Si nous disons que nous sommes sans péché, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous
o
Epître aux Galates 3: 23 :
o 23 Avant que vienne la foi en Jésus Christ, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la Loi, jusqu’au temps où cette foi devait être révélée.
o 4: 7 :
o 07 Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu.
o
Evangile selon Saint Matthieu 2: 1-12 :
- 01 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem
- 02 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
- 03 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.
- 04 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ.
- 05 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
- 06 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
- 07 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
- 08 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
- 09 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.
- 10 Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.
- 11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
- 12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
VIGILES DE LA NATIVITÉ De Notre-Seigneur Jésus-Christ
Mémoire des saints faites en France aujourd'hui :
GRÉGOIRE, prêtre martyr à Spolète († 303)
VÉNERAND, évêque de Clermont († 423)
IRMINE vierge, abbesse à Trèves († 708)
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« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ;
sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. »
Livre de St Isaïe le Prophète 9, 1
Chers amis, Aloho m'barekh
Dans quelques heures, dans l'intimité familiale du Monastère Syriaque pour quelques uns, dans une proximité familiale retrouvée pour d'autres qui, au gré de l'éparpillement des familles, rejoindrons les leurs, nous célébrerons Noël:
La Nativité du Verbe de Dieu qui prend chair par Marie et l'Esprit Saint.
Vous serez dans nos coeurs lorsque, demain soir nous bénirons le "Feu nouveau", le "feu des bergers" pour acclamer le Christ "Soleil de Justice" qui vient pour éclairer nos nuits humaines de la lumière de Sa Vérité et les réchauffer du feu de l'Amour Divin.
Vous serez dans nos coeurs sacerdotaux lorsque nous accueillerons ensemble le Christ "Prince de la Paix" ...
Avec Lui, "Premier né d'une multitude de frères", vous entrerez dans le bâtiment de notre église qui est la figure de l'Eglise Universelle qu'Il fonda sur les Apôtres, Lui, Le Christ notre Chef.
C'est pourquoi, comme métropolite de cette Eglise Locale Orthodoxe-Orientale (Portion de l'Eglise universelle fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Orthodoxe-Malankare qui m'est confiée), tous les Evêques prêtres et fidèles qu'unit l'Orthodoxie de la Foi Apostolique seront avec nous , dans nos coeurs, processionnant derrière le Christ Tête, Unique, Souverain et Eternel Prêtre, le "Bon Berger qui vient donner Sa Vie pour Ses brebis"......
Nous déposerons à la crèche nos prières, toutes vos intentions, celles de l'Eglise du Christ qui est la "Porte du Ciel".
Nous prions pour vous. Merci de ne pas nous oublier.
Joyeux et pieux Noël à tous en communion avec tous nos frères Chrétiens souffrants pour le Christ et Son Règne d'Amour, de Justice et de Vérité !
Que l'Enfant Jésus de la crèche réveille en chacun une espérance renouvellée !
Votre fidèlement et respectueusement dévoué en Celui qui était, qui est et qui vient: le Christ notre Rocher.
+Mor Philipose-Mariam, métropolite
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Ref:
Nuit de Noël,
nuit de Noël s'étteind la haine !
Nuit de Noël la guerre sera enterrée,
Nuit de Noël se lèvera l'Amour divin ! Alleluia,
Alleluia, Alleluia !
(Ce Refrain est chanté en France sur la mélodie de "Jour du Seigneur" et les strophes psalmodiées)
Quand on donne a boire a un assoiffé nous vivons Noël*
Quand on fait porter aux démunis la robe de tendresse nous vivons Noël.
Quand on essuie les larmes aux yeux nous vivons Noël*
Quand on sème l’espérance dans les cœurs nous vivons Noël
Quand j'embrasse mon frère sans tromperie nous vivons Noël*
Quand meurt en moi l'esprit du vengeance Nous vivons Noël
Quand disparaît en moi la tiédeur et l’indifférence nous vivons Noël*
Quand mon âme se fonde avec l'Amour de Dieu nous vivons Noël
(Chant de Noël des Chrétiens d'Orient)
ليلة الميلاد يُمحى البغض ليلة الميلاد تُزهر الأرض
ليلة الميلاد تُدفن الحرب ليلة الميلاد ينبت الحب
عندما نسقي عطشان كأس ماء نكون في الميلاد
عندما نكسي عريان ثوب حب نكون في الميلاد
عندما نكفكف الدموع في العيون نكون في الميلاد
عندما نفرش القلوب بالرجاء نكون في الميلاد
عندما أُقبّل رفيقي دون غش أكون في الميلاد
عندما تموت فيّ روح الأنتقام أكون في الميلاد
عندما يُرمّد في قلبي الجفا أكون في الميلاد
عندما تذوب نفسي في كيان الله أكون في الميلاد
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles
Par St Grégoire Le Théologien
«Le Christ naît, rendez gloire ;
le Christ vient des cieux, allez à sa rencontre ;
le Christ est sur terre, élevez-vous.
Chantez au Seigneur, toute la terre.
Et pour dire les deux à la fois:
Que se réjouissent les cieux et qu'exulte la terre
à cause de celui qui est céleste et ensuite terrestre.
Le Christ est dans la chair ; exultez avec tremblement et joie :
tremblement à cause du péché; joie à cause de l’espérance.
Le Christ naît d’une vierge ; femmes, pratiquez la virginité,
si vous voulez être mères du Christ […].
Que le peuple, assis dans les ténèbres de l’ignorance,
voie une grande lumière, celle de la connaissance.
Les choses anciennes ont passé,
voici que toutes les choses sont devenues nouvelles.
La lettre cède, l’esprit triomphe ;
les ombres se dérobent hâtivement,
la vérité fait son entrée dans leur suite ;
c’est l’accomplissement de Melchisédech :
celui qui est sans mère naît sans père,
sans mère en premier lieu, sans père en second lieu ;
les lois de la nature sont suspendues […].
Que Jean crie : Préparez le chemin du Seigneur,
je crierai, moi, la puissance de ce jour:
celui qui n’a pas de chair prend chair, le Verbe prend épaisseur,
celui qu'on ne peut voir est vu,
celui qu'on ne peut toucher est palpable,
celui qui est en dehors du temps a un commencement,
le Fils de Dieu devient fils de l’homme»
+++
Par Saint Bernard
(1091-1153),
moine cistercien et docteur de l'Église
5e Sermon pour la Vigile de Noël
« La gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière »
La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ ; la nuit régnait aussi en chacun de nous, avant notre conversion et notre régénération intérieure.
N'était-ce pas la nuit la plus profonde, les ténèbres les plus épaisses sur la face de la terre quand nos pères honoraient des faux dieux ?...
Et une autre nuit sombre n'était-t-elle pas en nous quand nous vivions sans Dieu en ce monde, suivant nos passions et les attraits de ce monde, faisant des choses dont nous rougissons aujourd'hui comme d'autant d'œuvres de ténèbres ?...
Mais maintenant vous êtes sortis de votre sommeil, vous vous êtes sanctifiés, devenus enfants de la lumière, enfants du jour, et non plus des ténèbres et de la nuit (1Th 5,5)...
« Demain vous verrez la majesté de Dieu en vous. »
Aujourd'hui, le Fils s'est fait pour nous justice venue de Dieu ; demain, il se manifestera comme notre vie, pour que nous paraissions avec lui dans la gloire.
Aujourd'hui un petit enfant est né pour nous, pour nous empêcher de nous élever dans la vaine gloire et, en nous convertissant, devenir comme de petits enfants (Mt 18,3).
Demain il va se montrer en sa grandeur pour nous pousser à la louange et pour que nous aussi nous puissions être glorifiés et loués lorsque Dieu décernera à chacun sa gloire...
« Nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est »
(1Jn 3,2).
Aujourd'hui, en effet, nous ne le voyons pas en lui-même, mais comme en un miroir
(1Co 13,12) ;
maintenant il reçoit ce qui relève de nous.
Mais demain nous le verrons en nous, lorsqu'il nous donnera ce qui relève de lui, quand il se montrera tel qu'il est en lui-même et nous prendra pour nous élever jusqu'à lui.
«Le Christ naît, rendez gloire ;
le Christ vient des cieux, allez à sa rencontre ;
le Christ est sur terre, élevez-vous.
Chantez au Seigneur, toute la terre.
Et pour dire les deux à la fois:
Que se réjouissent les cieux et qu'exulte la terre
à cause de celui qui est céleste et ensuite terrestre.
Le Christ est dans la chair ; exultez avec tremblement et joie :
tremblement à cause du péché; joie à cause de l’espérance.
Le Christ naît d’une vierge ; femmes, pratiquez la virginité,
si vous voulez être mères du Christ […].
Que le peuple, assis dans les ténèbres de l’ignorance,
voie une grande lumière, celle de la connaissance.
Les choses anciennes ont passé,
voici que toutes les choses sont devenues nouvelles.
La lettre cède, l’esprit triomphe ;
les ombres se dérobent hâtivement,
la vérité fait son entrée dans leur suite ;
c’est l’accomplissement de Melchisédech :
celui qui est sans mère naît sans père,
sans mère en premier lieu, sans père en second lieu ;
les lois de la nature sont suspendues […].
Que Jean crie : Préparez le chemin du Seigneur,
je crierai, moi, la puissance de ce jour:
celui qui n’a pas de chair prend chair, le Verbe prend épaisseur,
celui qu'on ne peut voir est vu,
celui qu'on ne peut toucher est palpable,
celui qui est en dehors du temps a un commencement,
le Fils de Dieu devient fils de l’homme»
St Grégoire Le Théologien
La Théophanie ou la Nativité-Sermon 38
Un frère (l’abbé Marc) demanda à l’abbé Arsène : « Pourquoi y a-t-il des hommes vertueux qui à l’heure de la mort partent frappés d’un châtiment corporel ? ». Et l’ancien répondit : « Pour que salés pour ainsi dire de sel ici-bas, ils s’en aillent purs ».*
L’INCARNATION
Le Mystère de Noël ne cessera de nous étonner, car il remet en question, et même il renverse l’image de Dieu que peuvent se faire les hommes. Lui le Tout-Puissant naît petit enfant dans une pauvre crèche ; lui l’Eternel naît comme tout être humain pour mourir un jour ; lui le Créateur de toutes choses est porté dans les bras de la Créature : Marie, le vieillard Siméon ; lui le Souverain maître de toutes choses apparaît sous les traits d’un nourrisson fragile.
Les témoins de cette Nativité ? Quelques bergers, trois rois mages, un artisan charpentier Joseph, et sa fiancée Marie. Tous sont gens de condition modeste. Or la venue au monde du Fils de Dieu laisse les grands, les puissants de ce monde dans une indifférence totale, comme l’empereur Auguste, ou alors éveille la cruauté, commandée par la peur d’être supplanté par un rival, dans le cas du roi Hérode, auteur de l’atroce massacre des Saints Innocents.
Bernanos disait que cet événement capital dans l’histoire de l’humanité, susceptible de l’orienter sur des voies nouvelles, a été superbement ignoré par les médias. Il en va de même encore aujourd’hui. Dans un monde en proie à une crise économique, au chômage, à la séduction des richesses, à l’insécurité, à la grave perte des valeurs, la fête de Noël est occultée dans son sens profond comme naissance d’une espérance nouvelle, comme victoire de la vie sur la mort, de la joie sur la tristesse.
Il y a la grotte de Bethléem, et il y a la grotte de notre cœur. Nous sommes invités à l’orner, à la rendre belle, pour que le Fils se plaise à y faire sa demeure. Seule Marie a pu porter l’enfant dans sa chair. À nous il est demandé de faire de notre cœur le réceptacle du divin, de devenir porteurs de Dieu dans un monde alors capable de Le reconnaître, de se réjouir en Lui, et de retrouver son espérance.
Père Michel Evdokimov (2014)
(Source:Blog du Père Sabater Patrice. Article du Père Michel EVDOKIMOV (Russe orthodoxe))
Un ancien disait : « Sois comme un chameau, porte tes péchés et, attaché par la bride, suis celui qui connaît la voie de Dieu »
DOUBLE ANNIVERSAIRE POUR MOR MELETHIUS*:
VINGT CIQUIEME ANNIVERSAIRE
¤DE LA CONNSECRATION
MONASTIQUE DE MOR MELETHIUS.
¤DE LA PREMIERE MESSE DE MOR MELETHIUS EN
TANT QUE METROPOLITE DU DIOCESE DE THRISSUR
"En ce jour, il y a 25 ans en arrière, le 22 décembre 1990, j'étais fait
Ramban à Damas"
(Mor Melethius)
Nous souhaitons à notre ami Mor Melethius un bon anniversaire,
une bonne célébration de cette date anniversaire de sa consécration
monastique, et demandons à nos fidèles de l'Eglise Syro-Orthodoxe
de France et de nos missions d'Afrique de prier pour lui et, au delà,
pour la sainteté de nos moines.
"On this day, some 25 years ago, December 22, 1990, I was made
Ramban in Damascus" (Mor Melethius)
We wish our friend Mor Melethius a happy birthday, good celebration
of this anniversary of his monastic consecration, and ask our faithful
of the Syro-Orthodox Church of France and our missions in Africa to
pray for him and, beyond, for the holiness of our monks.
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CE 24 DECEMBRE, ANNIVERSAIRE DE LA PREMIERE
MESSE DE MOR MELETHIUS EN TANT QUE
METROPOLITE DU DIOCESE DE THRISSUR
"En ce jour, le 24 décembre 1990, j'ai célébré toute première sainte qurbana comme un métropolite. J'ai été consacrée comme le métropolite du diocèse de Thrissur qui avait été créée en 1982, l'église était divisée en deux factions, celle du Patriarche et celle du Catholicos . Les deux affirmaient qu'ils étaient fondateurs de l'église. Mais le 20 juin 1995, la cour suprême de l'Inde livra son verdict final sur la question et déclarait que les deux font partie de la même église et devait revenir sur la base de la constitution de 1934 (...) J'ai accepté le verdict et le 2002 (...) Aujourd'hui, je me tiens devant Dieu, à 25 ans de ma consécration comme un humble serviteur pour le glorifier et de le remercier pour toutes les merveilles qu'il a déversé sur moi pour faire ce que je suis aujourd'hui.
Je faisais mes études supérieures à l'école de théologie (...) aux USA, quand le diocèse de thrissur m'a élu pour son Service. J'ai dû voler à Mumbai (Bombaie) pour rencontrer mes parents qui vivent au kerala, car il n'était pas possible pour moi d'aller à Damas avant d'être revenu au kerala avant pour'eux leurs bénédictions avant de recevoir la consécration.
Je suis arrivé à Damas le 22 ème du mois de décembre et est été fait un moine (Rabban) par Sa Sainteté le patriarche le soir même.
Le 23 au matin pendant la Sainte Qurbana (Messe) célébrée par Sa Sainteté Ignace Zakka Ier, Patriarche d'Antioche, j'ai été consacré comme Metropolitan (...). Leurs Eminences Barnaba Mar Mélitios métropolite de Homs, Yuhanon Mor Gregorios Metropolitan D'Alep (Celui qui a enlevé il y a deux ans par les Islamistes) et Paulose Mor Ivanios Evêque de Damas assistaient Patriarche. Je suis arrivé à Bombay où j'ai célébré la Sainte Qurbana (Messe) à l'Eglise St Pierre le 24 en soirée.
C'était le jour de la naissance d'un nouveau fils, le fils de Dieu, et c'était aussi le jour de naissance, à travers moi, d'un nouveau serviteur de Dieu en tant que serviteur dans la vigne de Notre Seigneur.
Je suis arrivé à kochi, le 26 au matin et la charge du diocèse m'a été remise par Son Eminence Thomas Mar Osthatheos métropolite du diocèse de kochi qui administrait temporairement le diocèse de Thrissur .(...)"
Nous souhaitons à notre ami l'Archevêque Mor Melethius un bon anniversaire
pour sa Consécration Episcopale et la célébration de sa première
Messe en tant que Métropolite,
une bonne célébration de ces dates anniversaires de sa
consécration
monastique, de son épiscopat.
Nous nous recommandons à ses prières et son amour fraternel en Christ.
Nous demandons à nos fidèles de l'Eglise Syro-Orthodoxe
de France et de nos missions d'Afrique de prier pour lui et, au delà,
pour la sainteté de nos moines et de notre clergé pour réunir les
fidèles du Christ qui nous sont confiés et nous honorent de leur
confiance dans la Grâce du Saint Esprit.
Votre fidèlement et respectueusement dévoué;
+Mor Philipose-Mariam
.
*Mor Melethius est Métropolite en l'Eglise Orthodoxe Malankare
Un saint homme avait vu quelqu’un commettre une faute. Il pleura en disant : « Lui aujourd’hui et moi demain certainement ! » Quand bien même quelqu’un pécherait en ta présence, ne le juge pas, mais tient toi pour plus pécheur que lui.
FRANCOIS D'ASSISE ET LA PAUVRETE CHOISIE PAR LE VERBE INCARNE:
Il n’importe pas uniquement de savoir que Dieu s’est fait homme; il importe aussi de savoir quel genre d’homme il s’est fait.
La manière dont Jean et Paul décrivent l’événement de l’Incarnation, de façon différente et complémentaire, est significative.
Pour Jean, le Verbe qui était Dieu s’est fait chair; pour Paul, « le Christ qui était dans la condition de Dieu, se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, et s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à en mourir ».
François d’Assise se situe dans la ligne de saint Paul. Plus que sur la réalité ontologique de l’humanité du Christ (en laquelle il croit fermement avec toute l’Eglise), il insiste, jusqu’à s’en émouvoir, sur l’humilité et la pauvreté de celle-ci.
Deux choses avaient le pouvoir de l’émouvoir aux larmes :
« L’humilité de l’incarnation et la charité de la passion ».
« Il lui était impossible de ne pas fondre en larmes en pensant à la pauvre petite Vierge, qui se trouva, ce jour-là, dans un si complet dénuement.
Un jour, à table, un frère rappela la pauvreté de la bienheureuse Vierge et la détresse du Christ, son enfant. Sur le champ, François se leva, secoué de sanglots douloureux, il s'assit sur la terre nue pour manger le reste de son pain.( P. Raniero Cantalamessa O.F.M.Cap)
Un ancien disait : « Que tu sois endormi ou éveillé, quoi que tu fasses, si Dieu est devant tes yeux, l’ennemi ne peut en rien t’effrayer. Si ta pensée demeure en Dieu, la force de Dieu demeure aussi en toi ».
La coïncidence, à Noël, des calendriers chrétien et musulman pour plus de fraternité , est-ce un hasard ?
Les calendriers chrétien et musulman – ce dernier basé sur les mois lunaires – coïncident cette année. Ce n’était pas arrivé depuis 457 ans. On peut donc fêter le 24 décembre la naissance de ces deux hommes à l’origine, l’un du christianisme, l’autre de l’islam, et dont les parcours à six siècles de distance ne sont pas vraiment comparables.
Il est frappant que, justement en cette année de grandes turbulences et conflits marqués par des actions barbares, la naissance de Jésus coïncide cette année avec la naissance (mawlid ou mouloud en arabe signifie naissance/nativité) de Mahomet, fondateur de l’islam. Cette rencontre de dates peut être l’occasion d’unir les efforts de paix et de fraternité pour le bien de tous.
Heureuse nouvelle que nous puissions nous retrouver et fêter ensemble ces naissances, après les dégâts considérables commis au nom d’un islam qui n’a rien à voir avec le vrai islam.
La plupart des médias opposent beaucoup trop ces spiritualités parce qu’ils ne connaissent ni l’une ni l’autre. Ils ne parlent que de leurs erreurs passées, de leurs divergences, au lieu de présenter leurs complémentarités planétaires : ce que chacune peut apporter à l’autre.
Dans sa lettre à nous, Français de 1855, l’Emir Abd el-Kader écrivait : « Si les musulmans et les chrétiens avaient voulu me prêter attention, j’aurais fait cesser leurs querelles : ils seraient devenus, extérieurement et intérieurement, des frères.» Que de temps perdu !
Les deux conférences de l’ancien cardinal de Milan, Carlo Maria Martini, regroupées dans son livre « Fils d’Abraham – l’Islam est nous » (Ed. Parole et Silence) montrent bien l’importance de mieux se connaître et qu’il n’est jamais trop tard. L’enfant de la crèche ne nous le demande-t-il pas ?
Un très beau et bon Noël à tous avec cet Enfant qui réconcilie tout !
Professeur Henri Joyeux
Le Mawlid, connu aussi sous le nom d'El Mawlid Annabawi, Mouloud, Mouled ou Maoulide est une fête religieuse célébrant la naissance du prophète Muhammad (Mahomet en français).
Elle est célébrée le 24 décembre cette année.
Pour la 1ère fois depuis 457 ans, les fêtes de Mawlid et Noël seront célébrées à la même période. Le Mawlid aura lieu le 24 décembre pour la totalité du monde arabe et le 25 décembre pour le reste de la planète. Une coïncidence rarissime que l’on a dû observer trois ou quatre fois dans l’histoire de l’humanité.
En effet, Il faut remonter à l’année 1558 pour trouver une configuration comparable, c’était le 12 Rabiaa Al-Awal de l’an 966 de l’hégire, alors qu’en 1852, le Mawlid coïncidait avec le 25. C’était l’an 1269 de l’hégire.
« Chacun sera salé par le feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous » (Marc 9, 49)
La parole de Dieu
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Quand nous visite l’Astre d’en haut,
pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres
et l’ombre de la mort.
Évangile selon saint Luc chapitre 1, versets 78 et 79
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La méditation
Marie laisse éclater sa joie dans son Magnificat. Le chant de Zacharie nous offre une autre manière de répondre à l’initiative de Dieu ! Cette hymne nous révèle la source de la joie vécue au quotidien : il s’agit pour nous de choisir de croire en la puissance de Dieu et en sa capacité à faire surgir du neuf dans notre vie. Elle bouscule notre propension à laisser les ombres de notre passé obscurcir notre regard.
Elle nous invite à nous tourner vers ce qui vient. Dieu offre sans cesse de nouveaux commencements. Il nous visite même au cœur des ténèbres. Les plus grandes ténèbres sont celles de la répétition. Rien ne grandit, rien de nouveau n’advient ! La visite de l’Astre d’en haut nous permet de voir autrement le réel que nous vivons. Au cœur de ce réel, il y a surtout nous-mêmes : combien nous sommes enfermés parfois dans une manière de nous voir ! Dieu apporte une lumière nouvelle à ceux qui, par eux-mêmes, sont incapables de percevoir l’aujourd’hui autrement que comme un pareil au même !
Cela nous invite à vivre « sous le regard de Dieu tout au long de nos jours », car c’est un regard d’amour, de miséricorde et de bénédiction ! Ne lui prêtons-nous pas parfois des intentions moins bienveillantes ? Face à ces angoisses, il nous revient de choisir la confiance et d’engager parfois un véritable combat afin de croire fermement qu’il est bénédiction : Dieu agit toujours pour notre bien au sein même des épreuves de la vie présente, car il est pure générosité et amour.
Noël est si proche ! Allons-nous choisir d’accueillir la visite de l’Astre d’en haut ?(Source: Avent dans la Ville)
Ta Naissance, ô Christ notre Dieu, * a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence.* Ceux qui servaient les astres sont instruits par l'Astre* de T'adorer, Soleil de justice,* et Te contempler Orient venant des hauteurs,* Seigneur , gloire à toi. !
Saint Dagobert II, qui êtes-vous
Roi d'Austrasie et martyr (+ 679)
Roi d'Austrasie et martyr (+ 679)
(Synaxe de saints de Belgique orthodoxe, avec saint Dagobert II (2ème en bas à droite)
icône en latin, par Irina Gorbounova-Lomax
Paroisse Saint Seraphim de Sarov, Namur, Belgique)
Le roi Dagobert II était le fils du roi d'Austrasie Sigebert III, que son père Dagobert 1er avait installé comme roi à l'âge de 5 ans, en 634. Il était né de Sigebert II et de la reine Himmechilde, alors que Sigebert III avait depuis longtemps adopté le fils de son tout-puissant maire du palais Grimoald, auquel on avait donné le nom de Childebert. A la mort de Sigebert III, le 1er février 656, Dagobert fut écarté du trône par Grimoald qui y plaça son propre fils, le pseudo-Childebert III et chargea l'évêque de Poitiers, Didon, de conduire le jeune Dagobert dans un monastère en Irlande, où il resta une vingtaine d'années. L'Irlande était encore terre de profonde Orthodoxie, qui fut donc la Foi dans laquelle le futur roi Dagobert II fut élevé.
Cependant, il y fut si oublié des siens que lorsque Childebert III disparut en 662, on ne pensa pas à lui. Le trône fut attribué à son cousin, le deuxième fils de Clovis II et de sainte Bathilde, qui devint Childéric II. Mais quand ce dernier eut été assassiné en 675, les grands d'Austrasie qui ne voulaient pas être gouvernés par le maire de Neustrie Ebroïn se souvinrent de leur roi disparu depuis si longtemps et prièrent saint Wilfrid, le métropolitain d'York, de bien vouloir le leur ramener.
Dagobert fut accueilli par tous ses sujets, aussi bien ceux de l'Austrasie proprement dite que ceux des parties austrasiennes de l'Aquitaine et de la Provence, mais il fut bientôt attaqué par Ébroïn qui gouvernait la Neustrie au nom de son cousin Thierry III. Il semble que cette guerre n'eut pas d'autre résultat que de ravager la région de Langres.
Contrairement aux coutumes de cette époque trouble, où les prélatures s'achetaient, saint Dagobert II soutint saint Arbogast, évêque de Strasbourg et il appela l'ermite saint Florent à succéder à ce dernier.
Au printemps de 679, Wilfrid se rendant en pélerinage à Rome rencontra le roi Dagobert III qui, sachant les difficultés qu'il connaissait en Angleterre, lui offrit le siège épiscopal de Strasbourg. Wilfrid refusa et continua son voyage. Quand il revint, Dagobert était mort: il avait été assassiné le 23 décembre 679 dans la forêt de Woëvre et son corps avait été enseveli à Stenay. Wilfrid fut arrêté par un évêque qui l'invectiva durement "Comment es-tu assez téméraire pour passer chez les Francs, toi qui es digne de mort pour nous avoir envoyé un tel roi qui ruinait les cités, méprisait les conseils des anciens, humiliait les peuples par le tribut, tel Roboam, fils de Salomon, abaissait les églises de Dieu avec leurs prélats? Il a subi le châtiment de ses crimes, il est tué et enterré." Wilfrid répondit : "Par le Christ Jésus, je dis la vérité et par saint Pierre, je ne mens pas, c'est selon le précepte donné par Dieu à Israël qui avait habité en terre étrangère qne j'ai reçu cet exilé, que je l'ai aidé, nourri, élevé pour votre bien et non pour votre malheur, pour qu'il soit, comme il l'avait promis, bâtisseur de villes, consolateur des citoyens, conseiller des vieillards et défenseur des églises de Dieu, O très juste évêque, qu'aurais-tu fait d'autre si un exilé était venu vers ta Sainteté? " Et l'évèque s'humilia "Je vois que tu es plus juste que moi..."
Dans la Vita Wilfridi, Eddi, le biographe de Wilfrid, attribue sa mort "à la ruse des ducs et au consentement des évêques". Le martyrologe de Liège qui raconte qu'il fut assassiné par son filleul Jean : Lors d'une sieste qu'il prenait après une grande chasse aux cerfs, Dagobert dormait au pied d'un arbre, proche d'une fontaine appelée Arphays. Un coup fatal lui fut porté par celui dont il était en droit d'attendre la loyauté.
Ceux qui profitèrent de la mort de Dagobert II furent les maires du palais, celui de Neustrie, Ébroïn, qui lui avait déjà fait la guerre, et celui d'Austrasie, Pépin, qui s'empressa de reprendre le pouvoir. A une époque aussi brutale, de tels ambitieux ne reculaient pas devant un assassinat. Et l'on comprend que le souvenir de ce malheureux roi ait touché le coeur du peuple et qu'il ait fini par le vénérer comme martyr. Vox populi, vox Dei!
A l'élévation des reliques, l’empereur Charles II le Chauve (+877) fera édifier la basilique Saint-Rémy à Stenay pour y déposer le corps du saint. Il ne reste de cette basilique qu’un portail redécouvert en 1965. Avant le Schisme d'Occident et la destruction de la majeure partie de ses saintes reliques & lieux consacrés au cours des guerres de religion en France, il était commémoré dans les diocèses de Nancy, Toul, Strasbourg et Verdun (ce dernier conservait ses reliques et Dagobert II y avait établi sa capitale à Stenay).
Mouzay, vitrail de saint Dagobert II, 1860
Fontaine de saint Dagobert II, à Charmoy, près de Stenay
Crâne-reliquaire de saint Dagobert II. Ce crâne fait actuellement partie du "Trésor des Sœurs Noires", patrimoine mobilier conservé à Mons.
Stèle du martyre de saint Dagobert II, Stenay
Tropaire de saint Dagobert II, ton 4
Exilé dans un saint monastère de la verte Irlande,
formé aux grandes vertus et aux devoirs de monarque,
tu régnas ensuite sur nos terres avec trop de droiture aux yeux de tes pairs,
car trop céleste pour ces puissants aux moeurs corrompues.
Désirant la gloire supranaturelle de Dieu,
tu Lui resta fidèle jusqu'à la fin, ô saint roi Dagobert, second du nom.
Nous qui te commémorons ce jour, nous implorons tes prières,
car elle est puissante, l'intercession d'un martyr, pour obtenir que le Christ sauve nos âmes.
Oratio.
Deus, qui pópulo tuo sanctum dedísti rectórem Dagobértum : concéde, quǽsumus ; ut, tanti intercessóris précibus et tuæ pietátis defensióne, ab ómnibus ubíque libéremur adversis, et tranquílla prosperitáte in tua laude lætémur. Per Dóminum.
Concede, quǽsumus, omnípotens Deus : ut quos culpæ miséria fecit hic éxsules ; beáti Dágoberti, Regis et Mártyris tui, intercéssio gloriósa regni cæléstis fáciat esse coherédes. Per Dóminum.
A ne PAS confondre avec Dagobert I, qui bien que politiquement un monarque acceptable, fut moralement un paillard invétéré faisant la désolation de saint Eloi - en tout cas c'est ce qu'affirme la chansonnette populaire de 1750 encore bien connue des cercles estudiantins de nos régions ;-)
Bibl. - Vie de Dagobert (Biblioth. hag. lat., n. 2081), dans Mon. Germ. Hist., Scriptores rerum merov., t. 2, p. 511-524. Ce texte n'a d'intérêt que pour l'histoire du culte. Les rares indications sur Dagobert II sont très dispersées : Liber Historiae Francorum, c. 43, dans Mon. Germ. Hist., Script. rer. merov., t. 2, p. 316. -Vie de saint Wilfrid par Eddi (Bibtioth. hag. lat., n. 8889), c. 27 et 31, dans Mabillon, Acta sanct. ord. S. Bened., saec. 4, 1a p., p. 691 et 695-696. Vie de sainte Salaberge (Biblioth. hag. lat., n. 7463), c. 13, dans Mabillon, op. cit., saec. 2, p. 427; Acta sanct., 22 sept., t. 6, p. 525; Mon. Germ. Hist., Script. rer. merov., t. 5, p. 57.
Miracles de saint Memmie de Châlons (Biblioth, hag. lat., n. 5910-5911) dans Acta sanct., 5 août, t. 2, p. 7.
E.-J. Tardif, Les chartes mérovingiennes de Noirmoutier, Paris, 1899, a montré que Dagobert II avait été reconnu jusqu'en Poitou.
B. Krusch, Chronologica regum Francorum stirpis Merovingicae, dans Mon. Germ. Hist., Script. rer. merov., t. 7, p. 494-495. - L. Levillain, La succession d'Austrasie au 7ième siècle, dans Revue historique, t. 112, 1913, p. 63-93. - F. Lot, dans Hist. gén. de Glotz, Moyen Age, t. 1, p. 282-287. - E. Vacandard, Vie de saint Ouen, p. 283-286. - V. Leroquais, Les bréviaires mss., t. 5, p. 76; Les psautiers mss. latins, t. 2, p. 262.
Alléluia, Alléluia. Viens, Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle ! Illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort. Alléluia.
EN VRAC...POUR VOTRE
REFLEXION PERSONNELLE...
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ISRAEL - L’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS) dénonce avec la plus grande fermeté les récents propos-chocs tenus par le rabbin Benzi Gopstein.
« Les chrétiens sont des vampires buveurs de sang », « Noël n’a pas sa place en Terre Sainte » : les dernières déclarations du rabbin Gopstein, leader du mouvement extrémiste anti-assimilation Lehava, ne sont guère passées inaperçues.
Dans un article publié il y a quelques jours sur le site harédi Kooker, et repris par le quotidien israélien Haaretz, Benzi Gopstein se fait fort de dénoncer la présence chrétienne en Terre Sainte, l’accusant de nourrir des velléités prosélytes à l’égard des juifs, avant d’asséner : « Noël n’a pas sa place en Terre Sainte. Expulsons les vampires avant qu’ils ne s’abreuvent encore une fois de notre sang ».
Des propos qui ont aussitôt suscité l’indignation de toute la communauté chrétienne, surtout des chefs catholiques de Terre Sainte, dont voici le communiqué :
« C’est avec consternation que l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte a pris connaissance des déclarations injurieuses et absolument inadmissibles du rabbin Benzi Gopstein.
Nous commémorons cette année le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, déclaration sur les relations entre l’Eglise catholique et les religions non chrétiennes, au premier rang desquelles, le judaïsme. Ce texte historique, fruit du Concile Vatican II, a posé les bases d’un dialogue nécessaire et désormais solide entre juifs et chrétiens, sous le sceau du respect, de la fraternité et de la sincérité.
Nous, Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, croyons en ce dialogue, en son importance, et en sa viabilité, et condamnons avec fermeté les propos irresponsables du rabbin Gopstein ; ils sont un outrage à ce même dialogue et aux valeurs qui y sont rattachées.
Il y a quatre mois, nous avions porté plainte contre Benzi Gopstein, sans que cette action ait été suivie d’effet. Nous lançons donc de nouveau un appel pressant aux autorités israéliennes : ces tentatives d’intimidation et ces provocations, récurrentes, représentent un réel danger pour la coexistence pacifique dans ce pays. Vous vous devez de les dénoncer avec vigueur, et de prendre les mesures qui s’imposent dans l’intérêt même de tous les citoyens.
Les chrétiens appartiennent à cette Terre Sainte, et y célébreront Noël avec joie, comme ils l’ont toujours fait ».
Le chef de file du mouvement Lehava n’en est pas à sa première provocation. En août dernier, il n’avait pas hésité à affirmer que la loi juive préconisait de détruire l’idolâtrie en terre d’Israël, et qu’en conséquence, les églises et les mosquées pouvaient être incendiées. Ces propos, tenus dans un contexte marqué par une suite d’actes de vandalisme contre des édifices chrétiens, avaient alors conduit l’AOCTS à porter plainte contre le rabbin Gopstein pour incitation à la haine.
Dimanche 29 novembre, des activistes du groupe Lehava avaient même manifesté devant la YMCA de Jérusalem contre la tenue d’un marché de Noël, dénonçant le « meurtre d’âmes juives », et demandant aux chrétiens de quitter la Terre Sainte. *(Ndlr)
Source : LPJ (Patriarcat Latin de Jérusalem) –
23 décembre 2015, par Manuella Affejee
* Il est tout de même à préciser que cette posture n'est pas la position majoritaire dans le Judaïsme et ni dans la pensée israélienne en général. Cette position reste à la marge..., mais bien sûr il faut tout de même la rejeter avec force et détermination.
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Bethléem, les violences affectent le tourisme de Noël
En Cisjordanie, la ville de Bethléem connaît habituellement une forte affluence de visiteurs pour la période de Noël. Mais les violents affrontements des derniers mois entre jeunes Palestiniens et forces israéliennes affectent le secteur touristique.
Bethléem s’est parée de ses plus belles décorations de Noël, mais les touristes ne sont pas au rendez-vous. La ville de naissance de Jésus de Nazareth, en Cisjordanie, accueille normalement à cette période plus de 90 000 visiteurs pour les fêtes de fin d’année. Des touristes et des chrétiens du monde entier viennent assister à la parade dans la ville, et surtout à la Messe de minuit, prononcée dans la basilique de la Nativité. Mais cette année, à l'approche de Noël, les rues sont encore vides. Les hôtels de la ville ont enregistré une baisse des réservations de 11 %, et les boutiques bradent leurs produits pour compenser l’absence de clients. Et pour cause, la ville limitrophe de Jérusalem est en proie à de nombreux et violents heurts. Depuis le 1er octobre, plus d'une centaine de Palestiniens et une dizaine d'Israéliens ont été tués lors d’attaques anti-israélienne et d’affrontements entre des jeunes palestiniens et les forces israéliennes. (23 décembre 2015) (Source: Blog du Père P Sabatier)
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« Vigile de Noël !... C'est demain Noël,
le doux Noël !... Demain les Anges, émus à l'excès, chanteront la Gloire à Dieu dans les hauteurs des cieux ; et la Paix, promise à toute bonne volonté, planera victorieuse sur le monde que vient consacrer le très pieux avènement de Jésus-Christ, le Fils de Dieu(1).
[...]
Il règnera, ce Roi pacifique, que la création salue et magnifie, et dont la terre entière désire contempler le Visage (2). Ce premier pas sur le sol des pécheurs est décisif ; Noël prélude à la Pâque, un Dieu s'incarne pour nous racheter et nous ressusciter avec Lui.
Seigneur Jésus, nous exultons en cette joie de la douce attente. Permettez donc que nous, qui vous accueillons ainsi joyeux, nous puissions, en sécurité, vous regarder en paix, au jour du jugement(3).
Et le voilà qui vient. C'est le Seigneur à qui appartiennent l'univers et sa plénitude, à qui sont tous ceux qui l'habitent. C'est Lui qui trône sur les Chérubins étincelants et dont les nuages sont la poussière que foulent ses pieds de Dieu (4).
Sanctifions-nous et soyons prêts.
Je vous redis une dernière fois, Seigneur, venez, venez ; car mon âme, éprise et impatiente, vous attend. Venez lui révéler votre Gloire ; permettez à ma chair de s'abîmer enfin dans la contemplation du Salut de mon Dieu.
[...]
Anges de Dieu, et Archanges, Séraphins et Chérubins, Trônes et Dominations, Vertus des cieux, Dominations et Puissances, soulevez les portes, jusqu'ici fermées, du ciel d'où descend le Verbe, Paix de Dieu ; escortez en triomphe le Dominateur des Dominateurs, et le Roi de gloire entrera dansl'héritage qui lui revient (5).
Nous t'adorons, Fils de Dieu, Fils de l'Homme, né de David selon la chair, toi qui nais éternellement de Dieu ton Père. Nous t'adorons Noël !... Noël !... Voici Noël !... Et la sainte nuit, la douce nuit !... Silence, silence, le Verbe-Chair va paraître. »
1. Annonce de Noël au Martyrologe. - 2. 1ère antienne des Vêpres. - 3. Collecte. - 4. Graduel. - 5. Offertoire.
Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour, Avent (Vigile de Noël
Par Saint Léon
pape de Rome de 440 à 461, Homélie de Noël, 7, 26
Commentaires de l'Ecriture par Saint Léon le Grand, pape de Rome.
Jeudi 24 décembre
Homélie de Noël :
''Reconnais ta dignité''
« Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature !
Rappelle-toi que tu as été créé à l’image de Dieu.
Si, en Adam, elle a été dégradée, dans le Christ elle a été restaurée.
Use des créatures visibles, comme il faut en user, comme tu uses de la terre, de la mer, du ciel, de l’air, des sources et des fleuves. Tout ce qu’il y a en eux de beau et d’admirable, rapporte-le à la louange et à la gloire du Créateur. »
En naissant comme un homme véritable, notre Seigneur Jésus Christ n’a jamais cessé d’être vrai Dieu ; il a réalisé en lui les débuts d’une création nouvelle et il a donné au genre humain, par la manière dont il est né, un principe spirituel.
Quel esprit pourrait comprendre ce mystère, quelle langue pourrait décrire ce bienfait divin ?
L’iniquité revient à l’innocence, la vieillerie retrouve la nouveauté. Les étrangers reçoivent l’adoption et les gens de l’extérieur sont admis à l’héritage.
Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature ! Rappelle-toi que tu as été créé à l’image de Dieu.
Si, en Adam, elle a été dégradée, dans le Christ elle a été restaurée.
Use des créatures visibles, comme il faut en user, comme tu uses de la terre, de la mer, du ciel, de l’air, des sources et des fleuves. Tout ce qu’il y a en eux de beau et d’admirable, rapporte-le à la louange et à la gloire du Créateur.
Expérimente par les sens de ton corps la lumière sensible, mais avec tout l’élan de ton esprit embrasse cette lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde et qui fait dire au Prophète : Approchez-vous d’elle et soyez éclairés, et vos visages ne connaîtront pas la honte.
Car, si nous som¬mes le temple de Dieu et si l’Esprit de Dieu habite en nous, ce que chaque fidèle porte dans son âme a plus de valeur que ce qu’on admire dans le ciel.
Fils bien-aimés, nous ne voulons pas pour autant vous prescrire ou vous conseiller de mépriser les œuvres de Dieu, ou de juger qu’il y ait quelque chose d’opposé à votre foi dans ces choses bonnes que le Dieu bon a créées.
Nous voulons seulement que vous usiez raisonnablement et avec réserve de toute la beauté des créatures qui font l’ornement de l’univers. Car, dit l’Apôtre, ce qui se voit est dérisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.
Nous sommes nés au monde présent, nous sommes renés pour le monde futur.
Aussi nous ne devons pas nous consacrer aux biens temporels, mais tendre aux biens éter-nels. Et pour que nous puissions considérer de plus près ce qui fait notre espérance, réfléchissons à ce que la grâce divine a procuré à notre nature. Écoutons ce que dit l’Apôtre :
Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire ; qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Amen.