"It is better to repent after sin than to be proud for having done what is right"
« Il vaut mieux se repentir après avoir péché que de s’enorgueillir pour avoir fait ce qui est juste »
The three-day fast of Nineveh commemorates the three days Jonah spent in the belly of the fish & also the repentance of the city of Nineveh. Jonah runs away from God & from the mission that was entrusted to him. Jonah was cast into the sea & in the belly of the whale Jonah cries out to God. Jonah proclaims his message: “in 40 days Nineveh will be overthrown.” The people fast & pray. The king also prays & commands the whole city to call on God in the hopes that God would relent & withdraw his anger. God withholds his judgment due to their repentance & prayers. The Three Day Fast is in a way our preparation for the Great Lent. St. Jerome writes:“Fasting is not merely a perfect virtue: it is the foundation of all the other virtues; it is sanctification, purity, and prudence, – virtues without which no one can see God.”
From the qolo hymn of Monday morning prayers: "The Almighty called Jonah
And sent him to Nineveh
To preach – that wrath and destruction would come to them.
The Ninevites heard his voice;
They took their refuge in repentance,
And God had mercy on those who called Him"
Chers amis.Aloho m'barekh
Etant donné l'état de délabrement de ma santé à tous les niveaux, suite au désengagement des uns et des autres à l'intérieur de notre métropolie, il est nécessaire que, pour une fois, je ne m'oublie pas et prenne le temps de me retirer pour, s'il plait à Dieu, me reconstituer avant , dans l'année, ainsi que je vous y ai tant de fois préparés et que je vous l'ai annoncé lors de l'AGE de dimanche dernier, me retirer définitivement de la direction de notre Eglise métropolitaine pour trouver la paix .
Ceci étant conforme aux dispositions que j'ai exprimées en Octobre et en Juillet de l'année dernière aux Autorités Supérieures de notre Tradition Syro-Orthodoxe.
Cela fait de nombreuses années que je supporte, au jour le jour, l'insupportable,continuer de patienter serait cautionner l'inadmissible que ce soit en France ou en Afrique. Tel n'est pas le rôle d'un évêque.
Pour l'heure, je suis brisé et ne puis envisager de poursuivre la route pour n'avoir que des devoirs à accomplir vis à vis de ceux qui n'auraient que des droits, méprisant constamment le service de l'autorité de toutes les manières possibles,leurs promesses et engagements maintes fois réitérés en privé tout comme lors des réunions ecclésiastiques et jamais assumés, ainsi que les fidèles du Christ qui nous honorent de leur confiance...
Il importe donc que je me retire pour me reprendre et me fortifier. Si je voyais que les dégâts sont tels que je ne puis reprendre, vous en seriez avertis lors de la Messe du premier dimanche de Mars.
D'ici-là, étant terrassé, épuisé, je me vois au regret de ne pouvoir honorer aucun des engagements pastoraux que j'avais pris pour ce mois de Février.
Vous êtes priés de vous renseigner au Monastère pour savoir s'ils peuvent ou non être honorés.
Puisse cette période pénitente du "petit Carême des Ninivites" mette chacun fasse à sa conscience et ses responsabilités !
Il est très probable que, selon les conseils qui me seront donnés, pour mieux mettre à profit cette période de retrait, je m'abstienne d'assumer cette "newsletter"
Je vous remercie pour l'attention que vous aurez porté à ce courrier.
Votre respectueusement dans le Seigneur.
+Mor Philipose-Mariam, métropolite, Brévilly ce 6.II.2017
Mardi du Jeûne de Ninive
Soirée :
- 24 « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
- 25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
- 26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.
- 27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
- 28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
- 29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
- 30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
- 31 Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat.
- 32 On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité.
Matin :
- 28 Tu ne tarderas pas à offrir le fruit de tes champs et de ton pressoir. Le premier-né de tes fils, tu me le donneras.
- 29 Tu feras de même pour ton bœuf et ton petit bétail : le premier-né restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras.
- 30 Vous serez pour moi des hommes de sainteté. Vous ne mangerez pas la viande d’une bête déchirée par un fauve dans la campagne ; vous la jetterez aux chiens.
- 01 PAROLE DU SEIGNEUR qui fut adressée à Michée de Moréshèth, au temps de Yotam, d’Acaz et d’Ézékias, rois de Juda – ce qu’il a vu au sujet de Samarie et de Jérusalem.
- 02 Vous, tous les peuples, écoutez ! Sois attentive, terre et toute ta richesse ! Dieu, le Seigneur, va témoigner contre vous, le Seigneur, du haut de son temple saint.
- 03 Voici que le Seigneur sort du lieu où il demeure ; il descend, il foule les sommets de la terre.
- 04 Les montagnes fondent sous ses pas, les vallées se fendent, comme la cire en présence du feu, comme l’eau qui coule sur une pente.
- 05 Tout cela, à cause de la révolte de Jacob, à cause des péchés de la maison d’Israël. Qui donc est la révolte de Jacob ? N’est-ce pas Samarie ? Qui donc est le lieu sacré de Juda ? N’est-ce pas Jérusalem ?
- 06 « Je ferai de Samarie un champ de décombres, une terre où planter des vignes. Je ferai rouler ses pierres au fond du ravin ; ses fondations, je les mettrai à nu.
- 07 Toutes ses statues seront brisées, tous les cadeaux qu’elle a reçus seront brûlés. Toutes ses idoles, je les réduirai à rien : elles avaient été amassées avec les gains de prostituée, gains de prostituée elles redeviendront. »
- 08 C’est pourquoi je vais me lamenter, moi, Michée, et hurler, je vais marcher déchaussé et nu. Je ferai une lamentation, comme les chacals, je pousserai des cris de deuil, comme les autruches.
- 09 Car le coup porté par le Seigneur est sans remède, il atteint jusqu’à Juda, il frappe jusqu’à la porte de mon peuple, jusqu’à Jérusalem !
- 10 Dans Gath, ne le publiez pas, ne faites pas entendre vos pleurs ! Mais à Beth-Léafra, roulez-vous dans la poussière !
- 11 Va-t’en, honteuse et nue, habitante de Shafir ! Elle ne sortira plus, l’habitante de Saanane ! Lamente-toi, Beth-ha-Ésel : tout appui t’est retiré.
- 12 L’habitante de Maroth est privée de bonheur. Car le Seigneur fait descendre le malheur jusqu’aux portes de Jérusalem.
- 13 Attelle au char le coursier, habitante de Lakish, – ce fut bien là l’origine du péché pour la fille de Sion, comme ce fut l’occasion des révoltes d’Israël.
- 14 On donnera donc des cadeaux d’adieu pour Morésheth-Gath, et les ateliers de Beth-Akzib ne seront que déception pour les rois d’Israël.
- 15 Je ferai de nouveau venir contre toi le conquérant, habitante de Maréshah ! Jusqu’à Adoullam s’en ira la gloire d’Israël.
- 16 Arrache tes cheveux, rase-toi le crâne, fille de Sion, à cause des fils qui faisaient ta joie ! Que ta tête devienne chauve comme celle du vautour, car ils sont exilés loin de toi !
- 01 Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson d’engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits.
- 02 Depuis les entrailles du poisson, il pria le Seigneur son Dieu.
- 03 Il disait : Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur, et lui me répond ; du ventre des enfers j’appelle : tu écoutes ma voix.
- 04 Tu m’as jeté au plus profond du cœur des mers, et le flot m’a cerné ; tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
- 05 Et je dis : me voici rejeté de devant tes yeux ; pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
- 06 Les eaux m’ont assailli jusqu’à l’âme, l’abîme m’a cerné ; les algues m’enveloppent la tête,
- 07 à la racine des montagnes. Je descendis aux pays dont les verrous m’enfermaient pour toujours ; mais tu retires ma vie de la fosse, Seigneur mon Dieu.
- 08 Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu’à toi dans ton temple saint.
- 09 Les servants de vaines idoles perdront leur faveur.
- 10 Mais moi, au son de l’action de grâce, je t’offrirai des sacrifices ; j’accomplirai les vœux que j’ai faits : au Seigneur appartient le salut.
- 01 PROCLAMATION sur Ninive. Livre de la vision de Nahoum, du village d’Elqosh.
- 02 Un Dieu jaloux et vengeur, tel est le Seigneur ! Il se venge, le Seigneur, il est empli de fureur ! Le Seigneur se venge de ses adversaires, lui, il garde rancune à ses ennemis.
- 03 Le Seigneur est lent à la colère, et sa puissance est grande, mais il ne laisse absolument rien d’impuni, lui, le Seigneur. Dans l’ouragan et la tempête, son chemin ! La nuée est la poussière que soulèvent ses pas.
- 04 Il menace la mer et la dessèche, il fait tarir tous les fleuves. Le Bashane et le Carmel sont flétris, flétrie, la fleur du Liban !
- 05 Les montagnes tremblent devant lui, les collines chancellent, la terre se soulève devant sa face, le monde et tous ses habitants.
- 06 Devant son indignation, qui peut tenir ? Qui peut se dresser devant l’ardeur de sa colère ? Sa fureur se répand comme le feu, et les rochers se brisent devant lui.
- 07 Le Seigneur est bon, c’est une forteresse au jour de la détresse. Il protège ceux qui se réfugient en lui,
- 08 quand déborde le flot impétueux. Il réduit à néant ceux qui se dressent contre lui, il poursuit ses ennemis jusqu’aux ténèbres.
- 09 Quelle idée vous faites-vous du Seigneur ? C’est lui qui réduit à néant Ninive ; vous ne connaîtrez pas une nouvelle détresse.
- 10 Tels des fourrés d’épines enchevêtrées, tels des liserons entrelacés, tes ennemis seront dévorés comme de la paille bien sèche.
- 11 Le voici loin de toi celui qui trame le mal contre le Seigneur, l’homme aux projets de vaurien.
- 12 Ainsi parle le Seigneur : Si nombreux et si prospères soient-ils, ils seront fauchés et ils disparaîtront. Si je t’ai humiliée, désormais je ne t’humilierai plus.
- 13 Et maintenant, je vais briser le joug qui pèse sur toi, et rompre tes chaînes.
- 14 Voici ce que le Seigneur a décrété contre le roi de Ninive : Nulle descendance ne perpétuera ton nom. De la maison de tes dieux je supprimerai les idoles, qu’elles soient sculptées ou en métal fondu. Je te prépare un tombeau car tu es méprisable.
- 13 Qu’elles te délivrent, lorsque tu crieras, tes collections d’idoles ! Le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera. Mais qui s’abrite en moi héritera le pays et possédera ma sainte montagne !
- 14 Et l’on dira : « Frayez, frayez la route, préparez le chemin ! Enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple !
- 15 Car ainsi parle Celui qui est plus haut que tout, lui dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite une haute et sainte demeure, mais je suis avec qui est broyé, humilié dans son esprit, pour ranimer l’esprit des humiliés, pour ranimer le cœur de ceux qu’on a broyés.
- 16 Car je ne serai pas, pour toujours, en procès, ni sans cesse irrité ; sinon devant moi l’esprit défaillirait ainsi que les êtres à qui j’ai donné le souffle.
- 17 À cause de ses profits coupables, je me suis irrité contre mon peuple ; je l’ai frappé en me détournant, j’étais irrité : il suivait, en renégat, le chemin de son cœur.
- 18 Ses chemins, je les ai vus, mais je le guérirai, je le conduirai, je le comblerai de consolations, lui et les siens qui sont en deuil ;
- 19 et, sur leurs lèvres, je vais créer la louange. Paix ! La paix à celui qui est loin, et à celui qui est proche ! – dit le Seigneur. Oui, ce peuple, je le guérirai.
- 09 Il y avait déjà dans la ville un homme du nom de Simon ; il pratiquait la magie et frappait de stupéfaction la population de Samarie, prétendant être un grand personnage.
- 10 Et tous, du plus petit jusqu’au plus grand, s’attachaient à lui en disant : « Cet homme est la Puissance de Dieu, celle qu’on appelle la Grande. »
- 11 Ils s’attachaient à lui du fait que depuis un certain temps il les stupéfiait par ses pratiques magiques.
- 12 Mais quand ils crurent Philippe qui annonçait la Bonne Nouvelle concernant le règne de Dieu et le nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser.
- 13 Simon lui-même devint croyant et, après avoir reçu le baptême, il ne quittait plus Philippe ; voyant les signes et les actes de grande puissance qui se produisaient, il était stupéfait.
- 14 Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean.
- 15 À leur arrivée, ceux-ci prièrent pour ces Samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ;
- 16 en effet, l’Esprit n’était encore descendu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
- 17 Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint.
- 18 Simon, voyant que l’Esprit était donné par l’imposition des mains des Apôtres, leur offrit de l’argent
- 19 en disant : « Donnez-moi ce pouvoir, à moi aussi, pour que tous ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint. »
- 20 Pierre lui dit : « Périsse ton argent, et toi avec, puisque tu as estimé pouvoir acheter le don de Dieu à prix d’argent !
- 21 Tu n’as aucune part, aucun droit, en ce domaine, car devant Dieu ton cœur manque de droiture.
- 22 Détourne-toi donc de ce mal que tu veux faire, et prie le Seigneur : il te pardonnera peut-être cette pensée que tu as dans le cœur.
- 23 Car je le vois bien : tu es plein d’aigreur amère, tu es enchaîné dans l’injustice. »
- 24 Simon répondit : « Priez vous-mêmes pour moi le Seigneur, afin que rien ne m’arrive de ce que vous avez dit. »
- 25 Quant à Pierre et Jean, ayant rendu témoignage et proclamé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem en annonçant l’Évangile à un grand nombre de villages samaritains.
- 18 La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité.
- 19 En effet, ce que l’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, car Dieu le leur a montré clairement.
- 20 Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. Ils n’ont donc pas d’excuse,
- 21 puisque, malgré leur connaissance de Dieu, ils ne lui ont pas rendu la gloire et l’action de grâce que l’on doit à Dieu. Ils se sont laissé aller à des raisonnements sans valeur, et les ténèbres ont rempli leurs cœurs privés d’intelligence.
- 22 Ces soi-disant sages sont devenus fous ;
- 23 ils ont échangé la gloire du Dieu impérissable contre des idoles représentant l’être humain périssable ou bien des volatiles, des quadrupèdes et des reptiles.
- 24 Voilà pourquoi, à cause des convoitises de leurs cœurs, Dieu les a livrés à l’impureté, de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur corps.
- 25 Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ; ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur, lui qui est béni éternellement. Amen.
- 26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature.
- 27 De même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres ; les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en retour dans leur propre personne le salaire dû à leur égarement.
- 28 Et comme ils n’ont pas jugé bon de garder la vraie connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à une façon de penser dépourvue de jugement. Ils font ce qui est inconvenant ;
- 29 ils sont remplis de toutes sortes d’injustice, de perversité, de soif de posséder, de méchanceté, ne respirant que jalousie, meurtre, rivalité, ruse, dépravation ; ils sont détracteurs,
- 30 médisants, ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons, ingénieux à faire le mal, révoltés contre leurs parents ;
- 31 ils sont sans intelligence, sans loyauté, sans affection, sans pitié.
- 32 Ils savent bien que, d’après le juste décret de Dieu, ceux qui font de telles choses méritent la mort ; et eux, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font.
- Saint Matthieu 24: 36-46 :
- 36 Ce jour et cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges des cieux, pas même le Fils, mais seulement le Père, et lui seul.
- 37 Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
- 38 En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
- 39 les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
- 40 Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé.
- 41 Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée.
- 42 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
- 43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
- 44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
- 45 Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
- 46 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
"Extra Ecclesiam nulla salus."
(Saint Cyril d'Alexandrie, ndt)
Hors de l'Église, il n'y a pas de Salut, car le Salut, c'est justement l'Église.
Parce que le Salut, c'est la révélation du parcours de tout un chacun qui croit au nom du Christ.
Cette révélation ne se retrouve que dans l'Église. Parce que l'Église, en tant que Corps du Christ, dans son organisme théanthropique (divino-humain, ndt), le mystère de l'Incarnation, le mystère des "deux Natures", uni de manière indissoluble, s'accomplit continuellement.
(P. Georges Florovski, "La catholicité de l'Église")
Extra Ecclesiam nulla salus.
Outside the Church there is no salvation, because salvation is the Church.
For salvation is the revelation of the way for everyone who believes in Christ's name.
This revelation is to be found only in the Church.
In the Church, as in the Body of Christ, in its theanthropic organism, the mystery of incarnation, the mystery of the "two natures," indissolubly united, is continually accomplished.
(Fr. Georges Florovsky)
Jeûne ou "Carême" de Ninive:
Hier, lundi 6 février commançait le "Carême de Ninive" (Tren-Bshabo d'sawmo d-Ninwoyé) conformément au calendrier liturgique de l'église Malankare Orthodoxe.
Ce jeûne de trois jours des Ninivites commémore les trois jours que le prophètre Jonas passa dans le ventre du poisson et le repentir de la ville pénitente de Ninive, préfiguration des trois jours passés par le Christ Sauveur pour embrasser de l'oeuvre de Sa Rédemption les âmes justes avant de les entraîner dans Sa Résurrection Glorieuse.
Après que Jonas se fut éloigné de Dieu et de la mission qu'Il lui confia, il fut jeté à la mer et demeura dans le ventre d'une baleine, c'est alors qu'éprouvé, Jonas tourne son coeur vers Dieu et crie vers Lui.
Libéré,Jonas obéit enfin à l'injonction divine et proclame son message : " dans 40 jours, Ninive sera renversée." si les gens ne jeûnent et ne prient .
Le Roi lui-même écoute le divin oracle et se met à prier et jeûner avec l'ensemble de la ville qui se tourne vers Dieu et Le supplient dans l' espoir que Dieu relâchera sa colère et fera miséricorde.
C'est ainsi que Dieu manifesta Sa Miséricorde en "révisant" Son jugement en raison de leur sincère repentir et de leurs ferventes prières .
Ces trois jours de jeûne sont une façon de nous préparer à l'entrainement du Ggrand et Saint Carême.
Saint . Jérôme écrit :
-" Le jeûne n'est pas seulement parfaitement vertueux : C'est la fondation de toutes les autres vertus ; il conduit à la sanctification, à la pureté et la prudence, ces vertus sans lesquelles personne ne peut voir Dieu."
De l'hymne "qolo" des prières du lundi matin :
-" Le tout-Puissant a appelé Jonas et l' envoya à Ninive
pour prêcher, que la colère et la destruction menaçait d'arriver.
Les Ninivites ont entendirent sa voix, ils se réfugièrent dans le repentir,et Dieu eut pitié de ceux qui l'appelaient "
« C'est un bon signe que des Occidentaux se tournent vers l'Orthodoxie.
Le fait que certains d'entre eux vénèrent aussi les saints qui vécurent en Occident avant le schisme catholique montre que le Saint-Esprit les illumine pour qu'ils retournent à la place qu’ils ont quittée.
L’Occident demeurais dans l'Eglise Orthodoxe jusqu'après les sept "Conciles œcuméniques"*.
Tant les Orthodoxes que les Catholiques sont coupables du schisme, parce qu'autant les uns que les autres ont manqué d'amour mutuel, mais au moins les Orthodoxes ont conservé la Foi.
Le schisme a été l'œuvre de Satan, parce que si nous n'avions pas été séparés, le témoignage chrétien face au monde aurait été titanesque, et le diable n'aurait pas réussi à nous obséder de toutes les affaires présentes. »
(Paroles prononcées le 24 Juillet (6 août) 2003 par le père Dionyius (Ignat) du Skite de Colciu, sur la Sainte Montagne de l'Athos. L'Ancien Dionysius, âgé de 94 ans, a été moine athonite depuis 1926.)
*On peut considérer en effet que les Chalcédoniens, quoique n'en restant pas à la lettre des Trois Grands Saints Conciles Oeucuméniques de Nicée, Constantinople et Ephèse ( Expression de la Foi Apostolique) demeurent dans, comme l'exprime un auteur Arménien Orthodoxe,"Dans les frontières de l'Orthodoxie" (Rectitude de la Foi).
UNE PRIERE DU MATIN Pour s’éveiller en beauté…
Grégoire de Nazianze († 390) était un auteur prolixe. Son oeuvre compte non seulement nombre de discours théologiques mais encore plusieurs centaines de poèmes dogmatiques, moraux, historiques et autobiographiques. La prière du matin que nous publions est extraite des Poèmes sur sa vie.
oici l’aurore
Voici mes mains
Ô mon Dieu
Je te les donne.
Les œuvres de la nuit
Ne pas les faire miennes
Ne pas y consentir.
Mon désir, cette journée
Te l’offrir sans réserve
Rester inébranlable
Libre de tout péché.
Je rougis, à mon âge
Être encore mauvais
Et partager ta table.
Vois mon désir
Ô mon Christ
Avec toi
Le chemin est aisé.
Source :
Extrait des Poèmes sur sa vie (PG 37, 1284, trad. L. Fritz).
Mercredi du Jeûne de Ninive
Soirée :
- 05 Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains,
- 06 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.”
- 07 Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.”
- 08 Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
- 09 Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
- 10 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
- 11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ?
- 12 ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ?
- 13 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
- 29 Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
- 30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
- 31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
- 32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Matin :
- 01 « Tu ne répandras pas de vaines rumeurs. Tu ne prêteras pas main forte au méchant en lui servant de témoin à charge.
- 02 Tu ne suivras pas la foule pour faire le mal ; et quand tu déposeras dans un procès, tu ne t’aligneras pas sur son opinion pour faire dévier le droit.
- 03 Tu ne favoriseras pas un faible dans son procès.
- 04 Quand tu rencontreras, égaré, le bœuf ou l’âne de ton ennemi, tu devras le lui ramener.
- 05 Si tu vois l’âne de celui qui te déteste crouler sous la charge, tu ne le laisseras pas à l’abandon mais tu lui viendras en aide.
- 06 Tu ne feras pas dévier le droit du malheureux qui s’adresse à toi lors de son procès.
- 07 Tu te tiendras éloigné d’une cause mensongère. Ne tue pas l’innocent ni le juste, car je ne justifie pas le méchant.
- 08 Tu n’accepteras pas de présent, car le présent aveugle les clairvoyants et compromet la cause des justes.
- 09 Tu n’opprimeras pas l’immigré : vous savez bien ce qu’est sa vie, car vous avez été, vous aussi, des immigrés au pays d’Égypte.
- Sophonie 1:
- 11 :
- 11 Hurlez, habitants du Maktèsh, car tout le peuple de Canaan est anéanti, ils sont supprimés, tous ceux qui brassent de l’argent.
- 2: 4 :
- 04 Voyez ! Gaza va être abandonnée, Ascalon sera dévastée. Ashdod, en plein midi, sera dépeuplée, Écrone sera déracinée.
- Jonas 3: 1 à 10 :
- 01 La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas :
- 02 « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. »
- 03 Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser.
- 04 Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »
- 05 Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac.
- 06 La chose arriva jusqu’au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre.
- 07 Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront pas et ne boiront pas.
- 08 Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence.
- 09 Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! »
- 10 En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
- 17 Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau, et il n’y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas.
- 18 Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves, et des sources au creux des vallées. Je changerai le désert en lac, et la terre aride en fontaines.
- 19 Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai ensemble dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze,
- 20 afin que tous regardent et reconnaissent, afin qu’ils considèrent et comprennent que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël en est le créateur.
- 21 Vous, les dieux, présentez votre défense, – dit le Seigneur, avancez vos arguments, – dit le Roi de Jacob.
- 22 Qu’ils approchent et nous annoncent ce qui doit arriver ! Les événements passés, que furent-ils ? Faites-en l’annonce : nous y prêterons attention et nous en connaîtrons la suite. Ou bien, parlez-nous de l’avenir !
- 23 Annoncez-nous ce qui viendra, et nous saurons que vous êtes des dieux ! Allons ! Bien ou mal, mais agissez ! Cela nous troublerait, nous aurions peur !
- 24 Or, vous n’êtes rien, et votre œuvre, moins que néant ; abominable, celui qui vous choisit !
- 25 Du nord j’ai fait surgir un homme, et il est venu ; depuis l’orient, il se réclame de mon nom ; il piétine les gouverneurs comme de la boue, comme l’argile foulée par le potier.
- 26 Qui l’avait annoncé dès le commencement pour que nous le sachions, dès les temps anciens, pour que nous disions : « C’est juste » ? Mais nul ne l’a annoncé, ne l’a fait entendre ; nul n’a entendu vos paroles.
- 13 Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne.
- 14 Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit.
- 15 Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort.
- 16 Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés,
- 17 les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
- 18 Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
- 19 Sachez-le, mes frères bien-aimés : chacun doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère,
- 20 car la colère de l’homme ne réalise pas ce qui est juste selon Dieu.
- 21 C’est pourquoi, ayant rejeté tout ce qui est sordide et tout débordement de méchanceté, accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes.
- 22 Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion.
- 23 Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est,
- 24 et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était.
- 25 Au contraire, celui qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, lui qui l’écoute non pour l’oublier, mais pour la mettre en pratique dans ses actes, celui-là sera heureux d’agir ainsi.
- 26 Si l’on pense être quelqu’un de religieux sans mettre un frein à sa langue, on se trompe soi-même, une telle religion est sans valeur.
- 27 Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde.
- 24 quand je me rendrai en Espagne. En effet, j’espère bien que je vous verrai en passant, et que je recevrai de vous l’aide nécessaire pour me rendre là-bas quand j’aurai d’abord un peu profité de cette rencontre avec vous.
- 25 Maintenant, je m’en vais à Jérusalem pour le service des fidèles.
- 26 Car la Macédoine et la Grèce ont décidé un partage fraternel en faveur des pauvres de la communauté de Jérusalem.
- 27 Elles ont pris cette décision en effet, car elles ont une dette envers eux : puisque les nations ont reçu une part des biens spirituels des fidèles de Jérusalem, elles leur sont à leur tour redevables d’une aide matérielle.
- 28 Quand donc j’aurai accompli ce service, après leur avoir remis en bonne et due forme le fruit de ce partage, je m’en irai en Espagne en passant par chez vous.
- 29 Et je le sais bien : quand je me rendrai chez vous, c’est avec la pleine bénédiction du Christ que je viendrai.
- 30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à soutenir mon combat en priant Dieu pour moi,
- 31 afin que j’échappe à ceux qui, en Judée, refusent de croire, et que mon service à Jérusalem soit bien accepté par les fidèles.
- 32 Alors je pourrai, par la volonté de Dieu, arriver chez vous dans la joie et prendre du repos au milieu de vous.
- 33 Que le Dieu de la paix soit avec vous tous. Amen.
- 27 Comme Jésus disait cela, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! »
- 28 Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
- 29 Comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
- 30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
- 31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
- 32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
- 33 Personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans une cachette ou bien sous le boisseau : on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
- 34 La lampe de ton corps, c’est ton œil. Quand ton œil est limpide, ton corps tout entier est aussi dans la lumière ; mais quand ton œil est mauvais, ton corps aussi est dans les ténèbres.
- 35 Examine donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres ;
- 36 si ton corps tout entier est dans la lumière sans aucune part de ténèbres, alors il sera dans la lumière tout entier, comme lorsque la lampe t’illumine de son éclat. »
Saint Qurbana :
- 01 Mais il y eut aussi des prophètes de mensonge dans le peuple, comme il y aura parmi vous des maîtres de mensonge, qui introduiront des hérésies menant à la perdition et renieront le Maître souverain qui les a rachetés. Ils préparent pour bientôt leur perdition.
- 02 Beaucoup les suivront dans leurs débauches ; à cause d’eux, suivre le chemin de la vérité fera l’objet d’outrages,
- 03 et dans leur cupidité, ils vous exploiteront par des discours factices ; leur condamnation est en cours depuis longtemps, et leur perdition n’est pas en sommeil.
- 04 Car Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais il les a livrés, enchaînés, aux ténèbres infernales, où ils sont gardés pour le jugement.
- 05 Il n’a pas non plus épargné le monde des origines, mais, quand il a fait venir le déluge sur le monde des impies, il a protégé huit personnes, dont Noé qui proclamait la justice.
- 06 Il a condamné aussi les villes de Sodome et Gomorrhe à la catastrophe en les réduisant en cendres ; il en a fait un exemple pour montrer aux impies ce qui les attend.
- 07 Mais il a délivré Loth, le juste, accablé par la conduite débauchée de ces gens dévoyés :
- 08 en effet, avec ce qu’il voyait et entendait, ce juste, en habitant au milieu d’eux, mettait, jour après jour, son âme de juste à la torture, à cause de leurs actions contraires à la loi.
- 09 Le Seigneur peut donc délivrer de l’épreuve ceux qui pratiquent la piété, mais les injustes, il les garde pour le jour du jugement afin de les punir,
- 10 ceux-là surtout qui, par convoitise impure, suivent les inclinations de la chair et dédaignent la seigneurie de Dieu. Présomptueux, arrogants, ils outragent sans trembler les anges appelés « Gloires »,
- 11 alors que d’autres anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre ceux-ci un jugement outrageant de la part du Seigneur.
- 12 Ces gens-là sont comme des bêtes privées de raison, engendrées par la nature pour être capturées et détruites ; outrageant ce qu’ils ignorent, ils seront détruits comme ces bêtes seront détruites ;
- 13 ils subiront l’injustice comme salaire de leur injustice. Ils pensent trouver leur plaisir à vivre dans les délices en plein jour, ils ne sont que taches et défauts, en se délectant de leurs tromperies quand ils font bombance avec vous.
- 14 Ils ont les yeux remplis du désir d’adultère et sont insatiables de péchés. Ils séduisent les âmes mal affermies, ils ont le cœur exercé à la cupidité : ce sont des enfants de malédiction.
- 15 Abandonnant le droit chemin, ils se sont égarés en s’engageant sur le chemin de Balaam fils de Bosor ; celui-ci fut heureux de recevoir un salaire d’injustice,
- 16 mais il reçut une leçon pour sa transgression : une bête de somme sans voix s’est mise à parler avec une voix humaine et s’est opposée à la folie du prophète.
- 17 Ces gens-là sont des sources sans eau, des brumes chassées par la tempête ; l’obscurité des ténèbres leur est réservée.
- 18 En proférant des énormités vides de sens, ils séduisent, par des convoitises nées de la chair, par les débauches, ceux qui viennent à peine d’échapper aux gens qui vivent dans l’égarement.
- I Thessaloniciens 5: 12-24 :
- 12 Nous vous demandons, frères, de reconnaître ceux qui se donnent de la peine parmi vous, ceux qui, dans le Seigneur, vous dirigent et vous donnent des avertissements ;
- 13 estimez-les infiniment avec amour en raison de leur travail. Vivez en paix entre vous.
- 14 Nous vous en prions, frères : avertissez ceux qui vivent de façon désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous.
- 15 Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais recherchez toujours ce qui est bien, entre vous et avec tous.
- 16 Soyez toujours dans la joie,
- 17 priez sans relâche,
- 18 rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.
- 19 N’éteignez pas l’Esprit,
- 20 ne méprisez pas les prophéties,
- 21 mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ;
- 22 éloignez-vous de toute espèce de mal.
- 23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.
- 24 Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.
- Saint Matthieu 12: 38-50 :
- 38 Quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
- 39 Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.
- 40 En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits.
- 41 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
- 42 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
- 43 Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer, et il ne trouve pas.
- 44 Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” En arrivant, il la trouve inoccupée, balayée et bien rangée.
- 45 Alors il s’en va, il prend avec lui sept autres esprits, encore plus mauvais que lui ; ils y entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. Voilà ce qui arrivera à cette génération mauvaise. »
- 46 Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
- 47 Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »
- 48 Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
- 49 Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
- 50 Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Augustin d’Hippone :
Lettre 26 (extraits)
La « Lettre 26 » date de 395. Elle est adressée au jeune Licentius, fils de l’ami Romanien qui avait jadis confié son éducation à Augustin dont il devint le disciple bien-aimé. Licentius est un adolescent très attachant, espiègle, intelligent. Augustin mettait en lui de grands espoirs, mais déjà le jeune homme était trop attiré par la poésie. Plus tard, il abandonna les études et mena une vie instable de dilettante. Cette lettre est la réponse à l’envoi d’un long poème de sa composition.
her Licentius,
les chaînes de ce monde sont lourdes et n’apportent qu’une fausse douceur, des chagrins certains et un douteux plaisir ; de durs labeurs et un repos toujours inquiet. Elles nous accablent de misères et ne nous donnent qu’un vain espoir de bonheur.
Voilà les liens dans lesquels tu te laisses prendre, auxquels tu présentes ton cou, tes poignets, tes pieds, en te laissant subjuguer par les honneurs de ce monde, en pesant tes actions sur le seul profit que tu en retires…
Peut-être me répondras-tu comme l’esclave dans la comédie de Térence : « Ah ça ! Tu radotes toujours des paroles de sagesse ! » Accueille-les cependant pour qu’il soit dit que je les sème et non que je les répands en vain. Et si, pendant que je chante, tu danses sur un autre air, je n’en éprouverai pas de peine, car l’air en lui-même n’est pas sans charme, même s’il laisse immobile celui pour lequel on le chante avec tant d’amour.
J’ai trouvé dans tes lettres quelques paroles qui m’ont touché, mais il m’a paru inutile de les prendre au sérieux alors que ta manière de faire me remplit d’un aussi grave souci.
Si tes vers n’étaient pas aussi bien tournés, si les règles de la métrique n’y étaient pas observées, s’ils choquaient l’oreille de l’auditeur, tu en aurais honte et tu n’hésiterais pas à les corriger, à les rétablir dans leur mesure et leur cadence selon les règles de l’art. Eh bien ! Lorsque ta vie se passe dans le désordre, quand tu n’es plus en harmonie avec les lois de ton Dieu, lorsque ta conduite ne correspond plus au désir de tes amis et à l’éducation que tu as reçue, penses-tu que ce soit là une chose à laisser de côté et à négliger ? Crois-tu que le son de ta bouche est plus utile pour toi que tout le reste, et qu’offenser les oreilles du Seigneur par des moeurs désordonnées soit chose plus légère que d’exciter contre toi la colère des grammairiens par des syllabes mal arrangées ?…
… Écoute ce que dit l’Evangile. Jésus se tenait debout et criait : Venez à moi vous tous qui peinez, et je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes (Mt 11, 28-30). Si ces paroles ne dépassent pas tes oreilles et ne pénètrent pas dans ton cœur, quels ordres, Licentius, peux-tu attendre d’Augustin qui n’est comme toi qu’un serviteur ? Ne doit-il pas plutôt gémir de voir sans résultat ceux que te donne le Seigneur lui-même ? Que dis-je, des ordres ? C’est une invitation, c’est une prière qu’il fait…
Va en Campanie, apprends de Paulin, ce serviteur de Dieu, quelle grandeur et quel faste il a rejetés loin de lui, sans la moindre hésitation, pour se mettre sous le joug du Christ, avec d’autant plus de courage et de générosité que son humilité a été plus profonde…
À quoi bon cette agitation, cette instabilité ? Pourquoi prêter l’oreille au murmure trompeur des voluptés qui tuent l’âme, pourquoi te détourner de nous ?…
Si tu avais trouvé un calice d’or enfoui dans la terre, tu en ferais don à l’Eglise de Dieu. Or, tu as reçu de Dieu des talents qui sont un or spirituel, et tu les consacres aux passions, devenant une proie de Satan ! Ne le fais pas, je t’en supplie. Puisses -tu comprendre combien je suis malheureux et combien je souffre en t’écrivant tout cela. Aie du moins compassion de moi si tu n’as plus à cœur tes propres intérêts.
Source :
Augustin d’Hippone, Ces frères que tu m’as donnés, lettres de saint Augustin choisies et présentées par soeur Douceline, orante de l’Assomption, « Fontaine vive », Le Centurion, Paris 1983, p. 80-82.
Par Saint Jérôme
(347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélie sur les Evangiles (Catena Aurea)
"Nous avons tout quitté pour te suivre"
Comme il ne suffit pas de tout abandonner, Pierre ajoute ce qui est le caractère propre de la perfection : « Nous vous avons suivi». Nous avons fait ce que vous avez ordonné; quelle sera donc notre récompense ? Jésus leur dit : « Je vous le dis en vérité, que pour vous qui m'avez suivi », etc ... Il ne dit pas : « Pour vous qui avez quitté toutes choses » mais : « Pour vous qui m'avez suivi », ce qui est le caractère propre des Apôtres et des vrais fidèles.
Ces paroles du Sauveur peuvent encore recevoir cet autre sens : « Vous qui m'avez suivi, vous serez assis au jour de la régénération », c'est-à-dire lorsque les morts ressusciteront incorruptibles du sein de la corruption (1Co 15), vous serez assis sur les trônes des juges pour condamner les douze tribus d'Israël, parce que, témoins de votre foi, elles ont refusé d'en être les imitateurs.
Voici donc le sens de ces paroles : Celui qui aura abandonné pour Jésus-Christ les biens temporels, recevra les biens spirituels, qui seront aux premiers, en valeur et en mérite. Ces paroles : « Celui qui abandonnera » se rapportent à ces autres : « Je suis venu séparer l'homme d'avec son père ». Ceux donc qui, pour la foi chrétienne, et pour la prédication de l'Évangile, auront méprisé toutes les richesses et les voluptés de la terre, ceux-là recevront le centuple, et posséderont la vie éternelle.
L'hospitalité d'Abraham, Novgorod, fin XVe siècle | La « Trinité » de saint André Roublev |
par père Lev Gillet (Un Moine de l’Église d’Orient) |
L’icône de la Trinité d’André Roublev (1) est souvent considérée comme le point culminant de l’iconographie russe, et ceux-là même qui sont peu préparés à percevoir l’exquise beauté de son dessin et de son coloris et à pénétrer la profondeur de son symbolisme ne peuvent manquer d’être impressionnés par la fraîcheur, la tendresse, l’émotion contenue de ce chef-d’œuvre. Celui-ci a donné lieu à une abondante littérature, où l’accent a été mis sur l’histoire et la technique plutôt que sur l’interprétation spirituelle. C’est à ce dernier point de vue que nous aimerions nous placer maintenant. Nous voudrions essayer de répondre en termes très simples à cette question que nous dit de la Sainte Trinité l’icône de Roublev ?
Pour fixer les idées, nous rappellerons le dispositif d l’icône. Trois anges, reconnaissables à leurs ailes, sont assis autour d’une table. Sur cette table est posé un plat. Dans le fond, un paysage s’esquisse plutôt qu’il ne se précise. Nous y voyons un arbre et un édifice. Il s’agit d’une représentation de l’épisode décrit au chapitre 18 de la Genèse. Le Seigneur, y est il dit, apparut à Abraham dans la plaine de Mambré, sous la forme de trois hommes (la Bible ne prononce pas ici le mot « anges »). Abraham les invita à se reposer et leur offrit un repas. La tradition patristique a vu en ces trois visiteurs un figure des trois personnes divines. À sa suite, la tradition iconographique byzantine a choisi de représenter la Trinité sous l’aspect des trois hommes, devenus des anges, assis à la table d’Abraham. L’icône de Roublev s’insère donc dans une longue tradition consacrée. Mais peut-être nous parle-t-elle plus que ne le font les autres anneaux de cette chaîne.
Remarquons tout d’abord le rythme ou mouvement circulaire qui semble entraîner tous les éléments de l’icône. La position des sièges, entrevus latéralement, celle de leurs marchepieds, la position même des pieds des deux anges du premier plan, l’inclinaison de leurs têtes : tout cela évoque, suggère un mouvement « dirigé » (dans le sens contraire à celui des aiguilles d’une montre). Ce mouvement se manifeste aussi bien à l’arrière-plan. L’arbre infléchit vers la gauche (du spectateur), comme sous le souffle d’un vent fort. À gauche encore s’infléchissent les pans coupés de la toiture de l’édifice. Ce rythme exprime la circulation et la communication de la même vie divine entre les trois personnes. Mais celles-ci ne se retranchent pas dans un système clos. Leur rythme est un rythme d’adoption, d’effusion, de don, de générosité et de grâce. Leur condescendance admet, invite dans le cercle divin l’être créé, - mais il y demeurera distinct et à sa propre place. En courbant l’arbre, le mouvement circulaire de la vie divine atteint la nature. En infléchissant le toit de l’édifice (lequel à en juger par son style général et plus spécialement par celui de la fenêtre et de la porte, est une église), il atteint l’humanité priante, l’humanité à sa plus haute puissance. Le monde « adopté » constitue en quelque sorte la périphérie. Les trois personnes demeurent le centre. Cela est indiqué par une subtile dégradation des couleurs. Les tons foncés - bleu, grenat, orange, vert - des vêtements des anges sont entourés du jaune-feu plus léger des ailes et des sièges et de la pâle transparence dorée de l’arrière-plan. La réalité maximale est celle des trois personnes. « Je suis celui qui suis » (Ex 3,14).
Regardons maintenant les traits des trois personnes. Elles n’ont pas d’âge, et cependant elles produisent une impression de jeunesse. Elles n’ont pas de sexe, et cependant elles unissent la robustesse précise à la grâce. Les physionomies et les gestes n’ont pas été « construits » en vue du charme, et cependant le charme qui se dégage est immense. D’autres symboles trinitaires - par exemple l’Ancien des jours, l’agneau, la colombe, trois hommes assis sur un même trône - ont été représentés. Mais, à notre avis, aucune représentation n’est aussi apte que l’icône de Roublev à « introduire » le croyant dans la réalité vivante des trois personnes. Pourquoi ? Parce que Roublev a su exprimer d’une manière unique l’éternelle jeunesse et l’éternelle beauté des trois. En théorie, on sait bien tout cela. Mais quand au lieu d’un vieillard à barbe et chevelure de neige et d’une impénétrable colombe, on retrouve, grâce à une œuvre d’art, la beauté et la jeunesse du Fils dans le Père et dans le Paraclet, on reçoit comme une révélation pratique, non de concepts, mais d’attitudes. Désormais l’on « voit » différemment, on « approche » différemment, on « sent » les trois différemment, car il nous a été maintenant suggéré qu’ils sont autres, non point que ce que nous croyions, mais que ce que nous imaginions (d’ailleurs plus ou moins malgré nous). Et, dans notre nouvelle vision - celle de l’éternelle jeunesse et beauté, celle de l’indescriptible charme des trois - il y a plus de chaleur, plus d’attrait, plus de joie, plus de réalité personnelle que dans la « peinture abstraite » que nous avions déduite des schémas théologiques. « Tes yeux verront le Roi dans sa beauté » (Is 33,17).
Chacun des trois anges porte en main un bâton allongé et très mince. C’est que chaque personne divine est un voyageur, un pèlerin. Seul le Verbe s’est fait chair, mais il s’est fait chair par la puissance et le vouloir du Père et de l’Esprit. À aucun moment les deux autres personnes n’étaient étrangères à l’œuvre de salut du Fils, à aucun moment elles ne cessent de venir jusqu’à nous et d’agir sur nous d’une manière invisible. L’icône met en lumière la participation de toute la Sainte Trinité à l’Incarnation. Les trois bâtons constituent une déclaration et une promesse. Ils déclarent que les trois sont déjà venus vers les hommes. Ils promettent que les trois viendront encore. Notre Dieu en trois personnes vient, vient à jamais.
Le terme de cette venue est l’habitation des trois personnes parmi les hommes. C’est pourquoi les trois anges ont accepté l’hospitalité d’Abraham. Ils sont assis à sa table, près de sa tente (Gn 18,1-2), sous un arbre (Gn 18,3). L’arbre et l’église représentés sur l’icône signifient encore l’arbre et la tente du récit biblique. L’icône évoque la vie divine des trois, mais elle la met en rapport avec une table humaine, avec les besoins humains. Les trois personnes veulent être pour nous plus que des visiteurs ou des hôtes de passage. Il y a une habitation de la Trinité dans l’âme des serviteurs de Dieu. Le repas du royaume messianique s’y accomplit invisiblement. « Si quelqu’un m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui et lui avec moi » (Ap 3,20). « Nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23).
Mais qu’y a-t-il sur cette table autour de laquelle les anges sont assis ? Un plat y est posé. Nous discernons mal ce qu’il contient. Toutefois l’étude de l’icône faite avec des moyens appropriés décèle la tête d’un veau. Abraham avait fait préparer pour ses hôtes trois mesures de fleur de farine, un jeune veau à la chair tendre, du beurre et du lait (Gn 18,6-8). Est-ce donc cette offrande du patriarche que le plat veut indiquer ? Dans le récit de la Genèse, les anges sont venus chez Abraham pour lui annoncer la promesse divine dont Isaac est l’objet. Abraham lui-même se tient debout auprès des anges durant leur repas, et Sarah est tout près, sous la tente. Mais l’icône ignore la présence d’Abraham.
Le mets offert aux anges et posé sur la table acquiert une signification qui dépasse infiniment le geste hospitalier du patriarche. Il ne s’agit plus ici d’Abraham et d’Isaac. Nous devons chercher au veau immolé un autre et plus haut sens. Dieu prescrira plus tard à Aaron d’offrir un jeune veau en sacrifice pour le péché (Lv 9,2,11), un même holocauste associera un veau et un agneau, tous deux sans tache et âgés d’un an (Lv 9,3,12). Plus tard encore le Sauveur lui-même, dans une parabole, racontera comment le père de l’enfant prodigue fit tuer un veau pour le festin par lequel il célébra le retour de son fils (Lc 15,23). Ainsi le veau de l’icône est un signe de sacrifice et de salut. Et par là l’icône nous fait approcher du mystère de la Rédemption. Car ces trois termes, Trinité, Incarnation, Rédemption, ne sont point séparables. Par quelque mystère que nous commencions à contempler l’œuvre divine, cette contemplation (appuyée non sur notre raison, mais sur la Révélation) appellera les autres mystères en vertu d’une nécessité interne. Le pèlerinage des trois anges porteurs de bâtons de voyage ne serait pas complet s’il n’aboutissait au Calvaire. L’icône évoque donc le conseil des trois personnes divines en vue de la rédemption du genre humain. Au lieu d’un plat posé sur une table, c’est une croix que le peintre eût pu dresser au milieu des trois anges. Une spiritualité de l’Incarnation ou de la Trinité est mensongère, si elle ne maintient le Sang du Rédempteur au centre de l’œuvre du salut. Et voilà pourquoi il est juste et suggestif que les bâtons des anges soient si minces, presque comme des fils, et colorés de rouge. Car le même fil écarlate qui fut un gage de salut pour Rahab la prostituée (Jo 2,17 ; 6,23) relie notre faiblesse au Sang précieux versé pour nous.
Maintenant que nous savons sur quel objet précis l’icône concentre l’attention des trois anges, observons les nuances qu’expriment leurs attitudes respectives. Ils se ressemblent étonnamment. Leurs traits sont presque identiques. Et cependant leur regard et leur geste manifestent la manière propre dont chacun d’eux approche le mystère de la Rédemption (2). L’ange qui fait face au spectateur et qui, par rapport à celui-ci, est assis au-delà de la table représente le Père. Sa main désigne le plat ; elle suggère le sacrifice, elle y invite. Mais ce geste de la main est esquissé plutôt qu'affirmé; ce n'est pas un geste ouvert, mais un geste retenu et comme rétractile. Et le regard, chargé de tristesse, se détourne. L'ange assis devant et à droite de la table, toujours par rapport au spectateur, représente le Fils. Le regard du Fils est, lui aussi, triste. Mais il ne se détourne pas. Tandis que la tête s'incline doucement en signe d'acceptation, les yeux, à la fois fascinés et mortellement tristes - « Mon âme est triste jusqu'à la mort » ( Mt 26,36) - se fixent sur le plat. La main se tend vers celui-ci ; mais là encore, le geste est contenu, retenu ; il n'est pas hésitant, il est en quelque sorte explorant, tâtonnant. Toute l'attitude exprime un fiat obéissant, résigné, douloureux.
L'ange assis à gauche, devant la table, représente le Paraclet. C'est bien le cas de dire le Paraclet plutôt que l'Esprit, car c'est ici que la troisième personne exerce suprêmement son ministère de consolateur. Les mains ne se tendent pas directement vers le plat, quoique deux doigts de la main droite semblent pointer vers lui ; les deux mains tiennent avec une sorte de solennité le mince bâton rouge en face du Fils. C'est comme si ce bâton lui était présenté pour lui parler de pèlerinage terrestre et de sang répandu. Les yeux fixent le visage du Fils. Ils ont une expression navrée. L'attention de la troisième personne est profondément, totalement concentrée sur ce que le Fils va faire. Tout l'être du troisième ange exhale en silence la sympathie et la pitié. Quiconque a des difficultés à se représenter l'Esprit comme personnel devrait contempler longuement ce troisième ange de l'icône. La contemplation globale de celle-ci serait d'ailleurs singulièrement efficace pour aider à comprendre combien la Trinité est à la fois une et distincte.
Par rapport au plat posé sur la table, les trois anges ont un geste et un regard différent. Mais une harmonie parfaite - le même fiat – anime, leur décision intérieure. Rien n'est ici « commandé » du dehors, imposé par l'une des trois personnes. Il y a seulement acquiescement unanime des trois à une exigence de leur générosité, commune obéissance à une loi de leur être appliquée jusqu'aux conséquences dernières : « Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie » (Jn 15,13). L'icône - que cela soit bien entendu - exprime de manière anthropomorphique des réalités (pitié, douleur, etc.) que l'on ne peut attribuer à Dieu dans le sens où on les attribue aux hommes ; nous avons ici, peints sur une image, des symboles très inadéquats, mais que le langage divin a lui-même consacrés.
Une dernière remarque. Rien ne distinguerait l’une de l’autre les physionomies des trois anges, si ce n’était la relation que chaque physionomie exprime à l’égard de l’« autre ». Nous avons ici trois générosités qui ne sont ni opposées ni juxtaposées, mais « posées » l’une par rapport à l’autre - posées non devant l’autre, mais en l’autre, de sorte que c’est dans cette relation d’amour que chaque personne divine « se trouve » en tant que distincte, s’affirme et jouit de son bonheur. Chaque personne divine tend vers l’autre comme vers le terme où elle obtient sa plénitude. L’icône de Roublev, par ce qu’elle nous fait entrevoir du mystère de la Trinité, nous révèle le mystère de la charité suprême que notre charité créée ne saurait rejoindre, mais dont elle peut recevoir son inspiration et son orientation.
André Roublev n’entendait pas suggérer des pensées, mais bien une prière. Notre rencontre avec la plus célèbre de ses œuvres ne sera ce qu’il eût voulu qu’elle fût que si, prenant à cette occasion un plus profond contact avec les trois personnes, nous répétons, prosternés, les paroles d’Abraham aux divins visiteurs, dans la plaine de Mambré : « Mon Seigneur, si maintenant j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe pas outre, je t’en prie, loin de ton serviteur » (Gn 18, 3). Et si, nous accueillons les trois de tout notre cœur, nous pourrons, comme Abraham, recevoir de leur bouche l’assurance que cette expérience bénie, loin d’être un épisode isolé, nous sera accordée de nouveau : « Certainement je reviendrai à toi » (Gn 18,19).
Un Moine de l’Église d’Orient,
Extrait de la revue Irénikon, n° 26, 1953,
reproduit dans Contacts, n° 116, 1981.
NOTES
1. Le moine André Roublev vécut approximativement de 1370 à 1430. L’icône de la Trinité fut peinte vers 1410 pour le monastère de la Sainte Trinité et de Saint Serge, près de Moscou. Elle a été restaurée en 1906 et 1918.
2. Nous n’ignorons pas que l’identification des trois anges a été discutée. Certains interprètes ont voulu voir le Christ, et non le Père, dans l’ange central. Nous croyons que l’identification de l’ange central et du Père est conforme à la plus ancienne, à la plus constante tradition orientale, et nous pourrions apporter des preuves à l’appui. En ce qui concerne l’icône même de Roublev, nous citerons la grande autorité d’Alpatoff en faveur de cette identification.
Un homme sema de la bonne semence en son champ.
(1/3)
La comparaison du semeur revient plusieurs fois sur vos lèvres, ô Jésus. Elle convenait à vos auditeurs et elle est aussi intelligible pour nous tous.
"Hors de lui, il n'y a rien et il ne peut rien y avoir. Dans Fange, dans l'homme, dans l'animal, dans la plante, dans la pierre, dans tous les ordres de créatures, se trouve de l'être, donc, son œuvre. Nul autre que lui ne peut créer. «Je suis celui qui suis. . — C'est Dieu, ce ne peut être que Dieu car, de tous les dons, quels qu'ils soient, il est l'auteur. ' Tout est une forme de la vie, quelque chose de l'être, et nous savons ce qu'il a dit à Moïse : «1° Le semeur11 a créé dans le ciel les anges, sur la terre les vermisseaux, dit saint Augustin, il n'est pas plus petit en ceux-ci, plus grand en ceux-là ». L'univers que nous apercevons, renferme des merveilles que nous ne connaîtrons jamais, et il n'est pas le seul ; il y en a peut-être d'autres plus magnifiques, que lui.
Au-dessus de tout plane le grand Semeur. Il a, pour ainsi dire, lancé la vie, et; dès qu'il a commencé, il ne cesse plus de le faire, car, s'il s'arrêtait de créer, ce serait l'anéantissement, ce serait le néant. Grave et splendide pensée : « En lui, nous vivons, nous nous mouvons, nous sommes. » (Act., 17, 28). Nous sommes l'effet d'une cause qui est Dieu ; tout en nous vient de lui, et notre corps avec ses, organes, et notre âme avec ses facultés. Dans nos travaux, nous ne faisons qu'utiliser le labeur même de Dieu, même si nous réalisions un chef-d'œuvre où apparaîtrait du génie.
Nous devrions être en adoration constante ; tous les battements de notre cœur nous redisent le mot d'Isaïe : « Dieu, le Seigneur éternel qui a créé les frontières de la terre, qui ne se fatigue, ni ne se lasse. » (40, 28). Puis, être attentifs à tout rapporter à Dieu ; tout en nous étant de lui est à lui. Une pensée, un sentiment, une action contraire» à sa volonté, c'est une injustice, c'est la mort, car ce n'est pas de lui, de la semence qu'il profuse à pleines mains.
O mon Dieu, tenez-moi bien ; imposez-vous à ma raison, à mon cœur, que je sois moi-même bonne semence.
2° La semence. — C'est l'être, mais, plus exactement, l'être pour la vie. Distinguons, en effet, l'existence de la vie en son sens profond. Celle-ci, saint Jean nous la définit : « En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes. » (I, Joan., 4).
Tout ce qui n'est pas esprit existe mais ne vit pas positivement. L'animal, la plante vont au néant. L'âme humaine remonte à sa source, elle est immortelle. Aussi bien, dans la création, tout se ramifie autour d'elle. « Tout est à vous, écrit saint Paul, vous au Christ, le Christ à Dieu. » (I Cor., 3, 23). La terre et tous les règnes de la création n'existent qu'à cause de l'homme, et ainsi, entrent dans l'ordre de la vie que l'homme possède, par quoi il a quelque chose de Dieu, auquel il communie pour toujours au terme de son existence.
Cependant, à ce moment, bien que son âme ne cesse pas d'être, elle risquerait de ne pas jouir de la vraie vie qui est lumière, amour, dans le cas où elle se serait soustraite volontairement, obstinément à la bonne semence de cette lumière et de cet amour que nous communique la grâce. Elle conserverait l'existence, mais plus la vie : épouvantable malheur, la mort éternelle.
Recevons avec un soin extrême cette bonne semence de la grâce ; le divin Semeur ne nous la ménage pas, car il veut notre vie ; sans cela, il ne nous aurait pas créés.
O Jésus, je vous en prie, dilatez mon cœur, répandez-y largement votre bonne semence et qu'elle y prenne de profonde racines.
Alors que les hommes dormaient.
O Jésus, vous avez dit : « Celui qui agit mal, fuit la lumière ». Les mauvais coups se font la nuit. Ce n'est pas quand les hommes sont éveillés que s'approche le malfaiteur. Il y a donc à se défier, à prendre des précautions suivantes :
1° Sommeil permis. — II faut bien qu'on dorme, c'est dans l'ordre de la nature, pour se reposer et reprendre des forces. C'est vrai du point de vue physique ; ce l'est moins du point de vue moral. Et cependant, on peut admettre que, soit dans le labeur qu'imposé la poursuite des vertus, soit dans celui que réclame le dévouement surnaturel, il y ait des heures de relâche, ou, plus exactement, de moins grande activité. Saint Jean se récréait en caressant une colombe.
Tendre la volonté constamment, c'est la tendre outre mesure. Il y a une grande différence entre tension et attention. Une âme doit toujours faire attention pour se maintenir sur la voie montante, mais elle n'a pas à réaliser sans trêve ni merci la tension de ses puissances. Il y a des résultats acquis qui permettent de respirer et de repartir plus vigoureusement. Un essoufflement, de quelque ordre qu'il soit, n'est jamais bon.
Toutefois, ces phases plus modérées, plus calmes, ne signifient pas qu'on lâche la partie, ni qu'on se départisse d'une vigilance que tout impose. Il y a telle attitude sereine qui n'empêche pas qu'on interroge toujours la conscience. Ainsi ne court-on aucun risque et l'on peut en un certain sens, dormir.
Mon Dieu, je veux toujours faire effort, donner plus, donner mieux, et si je me sens un peu las, c'est en vous que je me reprendrai, et certes, sans danger, tout au contraire : «Dans là paix, et sur son Cœur, je m'endormirai et me reposerai. » (Ps., 4, 9).
2° Sommeil défendu. — Dormir, c'est s'arrêter de travailler, fermer les yeux, perdre conscience de ce qui se passe au-dedans et au-dehors. Lorsque, dans le domaine moral, cette perte de conscience s'appelle négligence, indifférence, laisser-aller, désintéressement, le sommeil est coupable, il peut même l'être gravement, car il constitue un danger.
Nous ne devons pas oublier, en effet, que notre ennemi mortel ne dort jamais, il est toujours à l'écoute, il est toujours à l'affût, et ne laisse passer aucune occasion favorable à ses desseins infernaux de porter atteinte à nos .résultats acquis, finalement de nous perdre.
Qu'on mette de côté systématiquement les moyens de dompter ses passions, de pratiquer la vertu ; qu'on soit moins vigilant sur soi-même, qu'on veille avec moins de soin sur. la route qu'on doit suivre, et une tentation arrivera, lus insidieuse ou plus violente, qui nous fera tomber, u moins rétrograder, et un coup de vent soufflera plus perfide ou plus' brutal, qui dispersera ou affaiblira les profits de longs mois d'un labeur intelligent et généreux.
Ne nous endormons donc jamais, en ce sens répréhensible. Le « veillez et priez » du Maître est le mot d'ordre nécessaire de l'âme soucieuse de sa perfection. Nous connaissons le mot de saint Augustin : « Qui dit, une fois, cela suffit, périt». On ne prend pas suffisamment au sérieux le proverbe banal : « Qui n'avance pas, recule. »
O Jésus, tenez-moi toujours en éveil ; ne permettez pas que je ferme les yeux à la lumière. Si je me repose que ce soit dans votre amour. En lui, les nuits sont lumineuses.
(Source: Extrait de STELLA MATUTINA Mgr A. Gognon (1947))
Jeudi / La fin des trois jours du Carême
Avant le Saint Qurbana :
Genese 18: 23-33 :
23 Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ?
25 Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? »
26 Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. »
27 Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre.
28 Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. »
29 Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. »
30 Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. »
31 Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. »
32 Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. »
33 Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.
Navigation par chapitre :
- 06 Josué déchira ses vêtements ; devant l’arche du Seigneur, il tomba face contre terre ; lui et les anciens d’Israël y restèrent jusqu’au soir. Ils répandirent de la poussière sur leur tête.
- 07 Alors Josué dit : « Ah ! Seigneur Dieu, pourquoi as-tu forcé ce peuple à passer le Jourdain ? Est-ce pour nous livrer aux mains des Amorites et nous faire périr ? Si seulement nous avions décidé de rester en deçà du Jourdain !
- 08 Je t’en prie, Seigneur, que puis-je dire, maintenant qu’Israël a battu en retraite devant ses ennemis ?
- 09 Les Cananéens et tous les habitants du pays l’apprendront. Ils se tourneront contre nous pour retrancher notre nom de la terre. Que pourras-tu faire alors pour ton grand nom ? »
- 10 Le Seigneur dit à Josué : « Relève-toi ! Pourquoi rester effondré ?
- 11 Israël a péché ; ils ont transgressé l’alliance que je leur avais prescrite, et même ils ont pris ce qui était voué à l’anathème, ils l’ont volé, dissimulé et mis dans leurs affaires.
- 12 Les fils d’Israël ne pourront pas faire face à leurs ennemis, ils battront en retraite : à présent, ils sont devenus anathèmes. Je cesserai d’être avec vous si vous n’éliminez pas du milieu de vous celui qui est devenu anathème.
- 13 Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras : “Sanctifiez-vous pour demain, car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Un anathème est au milieu de toi, Israël. Tu ne pourras pas faire face à tes ennemis, tant que vous n’aurez pas écarté l’anathème du milieu de vous.”
- 14 Au matin, vous vous approcherez par tribus. Et la tribu que le Seigneur aura désignée s’approchera par clans. Et le clan que le Seigneur aura désigné s’approchera par familles. Et la famille que le Seigneur aura désignée s’approchera, homme par homme.
- 15 Celui qui sera désigné comme anathème sera brûlé, lui et tout ce qui lui appartient, puisqu’il a transgressé l’alliance du Seigneur et commis en Israël un acte insensé. »
- 16 De bon matin, Josué se leva et fit approcher Israël par tribus : la tribu de Juda fut désignée.
- 17 Il fit approcher les clans de Juda : le clan des Zarhites fut désigné. Il fit approcher le clan des Zarhites, homme par homme : Zabdi fut désigné.
- 18 Alors, il fit approcher sa famille, homme par homme : Akane, fils de Karmi, fils de Zabdi, fils de Zèrah, de la tribu de Juda, fut désigné.
- 19 Josué dit à Akane : « Mon fils, glorifie le Seigneur, Dieu d’Israël, et rends-lui grâce ; révèle-moi ce que tu as fait, ne me cache rien. »
- 01 Jonas trouva la chose très mauvaise et se mit en colère.
- 02 Il fit cette prière au Seigneur : « Ah ! Seigneur, je l’avais bien dit lorsque j’étais encore dans mon pays ! C’est pour cela que je m’étais d’abord enfui à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment.
- 03 Eh bien, Seigneur, prends ma vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
- 04 Le Seigneur lui dit : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère ? »
- 05 Jonas sortit de Ninive et s’assit à l’est de la ville. Là, il fit une hutte et s’assit dessous, à l’ombre, pour voir ce qui allait arriver dans la ville.
- 06 Le Seigneur Dieu donna l’ordre à un arbuste, un ricin, de pousser au-dessus de Jonas pour donner de l’ombre à sa tête et le délivrer ainsi de sa mauvaise humeur. Jonas se réjouit d’une grande joie à cause du ricin.
- 07 Mais le lendemain, à l’aube, Dieu donna l’ordre à un ver de piquer le ricin, et celui-ci se dessécha.
- 08 Au lever du soleil, Dieu donna l’ordre au vent d’est de brûler ; Jonas fut frappé d’insolation. Se sentant défaillir, il demanda la mort et ajouta : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. »
- 09 Dieu dit à Jonas : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère au sujet de ce ricin ? » Il répondit : « Oui, j’ai bien raison de me mettre en colère jusqu’à souhaiter la mort. »
- 10 Le Seigneur répliqua : « Toi, tu as pitié de ce ricin, qui ne t’a coûté aucun travail et que tu n’as pas fait grandir, qui a poussé en une nuit, et en une nuit a disparu.
- 11 Et moi, comment n’aurais-je pas pitié de Ninive, la grande ville, où, sans compter une foule d’animaux, il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne distinguent pas encore leur droite de leur gauche ? »
Saint Qurbana :
- 07 Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous.
- 08 Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; esprits doubles, purifiez vos cœurs.
- 09 Reconnaissez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en deuil et votre joie en accablement.
- 10 Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.
- 11 Frères, cessez de dire du mal les uns des autres ; dire du mal de son frère ou juger son frère, c’est dire du mal de la Loi et juger la Loi. Or, si tu juges la Loi, tu ne la pratiques pas, mais tu en es le juge.
- 12 Un seul est à la fois législateur et juge, celui qui a le pouvoir de sauver et de perdre. Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ?
- 13 Vous autres, maintenant, vous dites : « Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, nous y passerons l’année, nous ferons du commerce et nous gagnerons de l’argent »,
- 14 alors que vous ne savez même pas ce que sera votre vie demain ! Vous n’êtes qu’un peu de brume, qui paraît un instant puis disparaît.
- 15 Vous devriez dire au contraire : « Si le Seigneur le veut bien, nous serons en vie et nous ferons ceci ou cela. »
- 16 Et voilà que vous mettez votre fierté dans vos vantardises. Toute fierté de ce genre est mauvaise !
- 17 Être en mesure de faire le bien et ne pas le faire, c’est un péché.
- 03 Comme il convient aux fidèles la débauche, l’impureté sous toutes ses formes et la soif de posséder sont des choses qu’on ne doit même plus évoquer chez vous ;
- 04 pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux – tout cela est déplacé – mais qu’il y ait plutôt des actions de grâce.
- 05 Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les profiteurs – qui sont de vrais idolâtres – ne reçoivent d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu ;
- 06 ne laissez personne vous égarer par de vaines paroles. Tout cela attire la colère de Dieu sur ceux qui désobéissent.
- 07 N’ayez donc rien de commun avec ces gens-là.
- 08 Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière –
- 09 or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
- 10 et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.
- 11 Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt.
- 12 Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler.
- 13 Mais tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière,
- 14 et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
- 15 Prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages.
- 16 Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais.
- 17 Ne soyez donc pas insensés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur.
- 18 Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à l’inconduite ; soyez plutôt remplis de l’Esprit Saint.
- 19 Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur.
- 20 À tout moment et pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce à Dieu le Père.
- 21 Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres
- Saint-Luc 12:
- 54 S’adressant aussi aux foules, Jésus disait : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive.
- -13: 9 :
- « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
- 03 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.
- 04 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
- 05 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
- 06 Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.
- 07 Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”
Thomas d'Aquin
(1225-1274), théologien dominicain, Saint et Docteur de l''Église latine
Prière quotidienne devant le crucifix:
« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »
Que je ne désire rien en dehors de toi... Donne-moi souvent de porter mon cœur vers toi et, quand je faiblis, de peser ma faute avec douleur, avec un ferme propos de me corriger.
Donne-moi, Seigneur Dieu, un cœur vigilant que nulle pensée curieuse n'entraîne loin de toi un cœur noble que nulle affection indigne n'abaisse un cœur droit que nulle intention équivoque ne dévie un cœur ferme que nulle adversité ne brise un cœur libre que nulle passion violente ne domine.
Accorde-moi, Seigneur mon Dieu, une intelligence qui te connaisse, un empressement qui te cherche, une sagesse qui te trouve, une vie qui te plaise, une persévérance qui t'attende avec confiance et une confiance qui te possède à la fin.
Accorde-moi par la pénitence d'être affligé de ce que tu as enduré, d'user en chemin de tes bienfaits par la grâce, de jouir de tes joies surtout dans la patrie par la gloire.
Ô toi qui, étant Dieu, vis et règnes dans tous les siècles.
Amen.
La sagesse vous sauvera,
par elle vous ne serez pas attrapé par les loups.
Et la bonté vous sauvera, car par elle vous ne deviendrez pas des loups.
(bx Patriarche Pavle de Serbie)
Wisdom will save you so that you are not taken by wolves, and goodness will save you so that you do not become wolves.
Patriarch Pavle of Serbia
Note:
L'Eglise Syro-Orthodoxe- Francophone est une Eglise
Orthodoxe-Orientale.
Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité
des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien
et la paix du monde.
¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…
Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil
des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles ,
nous n'exigeons aucun fixe.
Les offrandes sont libres et non
obligatoires.
Toute offrande fait cependant l'objet d'une
déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° de votre
revenu). Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "
Pour l' Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89 ), Métropolite et Soeur Marie-Andre M'Bezele, Moniale ( 06.17.51.25.73).
Adresse du Monastère métropolitain ci-dessous :
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.