je crois que Dieu le Verbe, le Fils unique du Père..., touché de compassion pour notre nature déchue, de son initiative, par vouloir de Dieu qui l'a engendré et avec le consentement de l'Esprit..., est descendu vers notre bassesse,... et que, en entrant dans le sein tout resplendissant de pureté virginale de Marie, la Vierge sainte et radieuse, pleine d'une sagesse divine et exempte de toute tâche du corps, de l'âme et de l'esprit, il s'est incarné, lui qui est incorporel... Il s'est fait vraiment homme, lui qui reste toujours Dieu... Il a voulu se faire homme pour purifier le semblable avec le semblable ; pour sauver le frère au moyen du frère...
Voilà pourquoi une Vierge sainte est choisie ; elle a été purifiée dans son corps et dans son âme ; étant chaste, pure et immaculée, elle devient la coopératrice de l'Incarnation du Créateur.
(St Sophrone de Jéruralem)
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A Saint Luc on n’ose rien ajouter
Dans une entrevue avec la revueLe sourire de Marie, le professeur Jérôme Lejeune, généticien français, découvreur de la trisomie 21 et fervent disciple de Marie, évoquait ainsi son combat contre l’avortement :
« Lutter contre est stérile, c’est lutter pour qui vaut la peine ; un médecin lutte pour la vie, il ne peut pas changer de camp. Les enfants très petits, encore au ventre de leur mère, sont aussi vivants que les autres. Beaucoup plus jeunes seulement. La gravité d’un homicide ne se pèse pas en kilogrammes de victime.
Le plus illustre des médecins(saint Luc)a fait sentir en quelques mots ce merveilleux de la plus tendre enfance. Relisez la Visitation. Quel âge avait le petit prophète qui tressaillit en Élisabeth à l’approche de Marie portant notre maître ? Six mois ; Saint Luc a noté le détail.
Mais quel âge avait Jésus ? L’Évangile dit simplement qu’après l’Annonciation, la Vierge se hâta vers sa cousine : « Maria festinavit ». Comme les voyages là-bas ne peuvent être bien longs, la forme humaine de Jésus devait être incroyablement jeune au moment de la visite. Saint Luc a dit cela si bien qu’on n’ose rien y ajouter. »
Source : mariedenazareth.com où vous pouvez poursuivre votre lecture:
J. Lejeune
Extraits d’une Interview pourLe Sourire de Marie, journal paroissial, 1977.
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Méditation:
De Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité :
« J'ai gardé le Seigneur toujours devant mes yeux ; parce qu'il est toujours à ma droite, je ne peux pas glisser » (Ps 15,8).
Car s'il est une chose que Jésus me demande, c'est de m'appuyer sur lui, de me confier en lui seul, de m'abandonner à lui sans réserve...
Nous ne devons pas essayer de contrôler les actions de Dieu. Nous ne devons pas compter des étapes du voyage qu'il veut nous faire entreprendre.
Même si je me sens comme un bateau à la dérive, à moi de me donner entièrement à lui.
Avec Saint Joseph:
L'ange dit à Joseph :
- « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 20). Et Joseph, « fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse » (Mt 1, 24). Quelle confiance de Joseph dans la Parole du Seigneur !
Résolution:
Poser un acte de confiance. Lui offrir des angoisses, des soucis, des peurs. Au cours de ma journée, alors que nous voulons tout maîtriser et tout contrôler, offrir au Seigneur un espace pour qu’il puisse de manifester, par une rencontre, un signe....
Offrons lui cet acte de foi. Comme Saint Joseph, prenons conscience que nous sommes entre ses mains:« Mon Père, je me remets entre Vos mains :
-« mon Père, je me confie à Vous ; « mon Père, je m’abandonne à Vous ; « mon Père, faites de moi ce qu’il Vous plaira ; « quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; « merci de tout ; je suis prêt, à tout ; j’accepte tout ; « je Vous remercie de tout ; « Pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu, « Pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, « en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre cœur aime, « je ne désire rien d’autre, mon Dieu ; 4 « je remets mon âme entre Vos mains ; « je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, « parce que je Vous aime, « et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, « de me remettre en Vos mains sans mesure ; « je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, « car Vous êtes mon Père ».(Charles de Foucauld) .
Prier un Quaûmo en intégrant la prière du "Je vous salue Joseph" -------------------------------------- Novena para São José (5):
Salmo 22:
O Senhor é meu pastor: não tenho nada. Em prados de grama fresca, ele me faz descansar. Ele me conduz às águas tranquilas e me faz viver novamente; ele me conduz pelo caminho certo para a honra de seu nome.
Se eu atravessar as ravinas da morte, não temo nenhum mal, pois você está comigo: sua equipe me guia e me tranquiliza. Você prepara a mesa para mim diante de meus inimigos; Você espalhou o perfume na minha cabeça, meu copo está transbordando.
A graça e a felicidade me acompanham todos os dias da minha vida; Morarei na casa do Senhor durante os meus dias.
meditação:
De Madre Teresa de Calcutá (1910-1997), fundadora das Irmãs Missionárias da Caridade:
"Eu mantive o Senhor sempre diante dos meus olhos; porque ele está sempre na minha mão direita, não posso escorregar "(Sl 15,8).
Pois, se há uma coisa que Jesus me pede para fazer, é se apoiar nele, confiar nele sozinho, abandonar-se a ele sem reserva ...
Não devemos tentar controlar as ações de Deus. Não devemos contar os estágios da jornada que ele quer que empreendamos.
Embora eu sinta como um barco à deriva, cabe a mim entregar-me inteiramente a ele.
Com São José:
O anjo disse a Joseph,
- "José, filho de Davi, não tenha medo de levar a Maria, sua esposa, à sua casa, já que o filho que é gerado nela vem do Espírito Santo" (Mt. 1:20). E José, "fez o que o anjo do Senhor lhe ordenara; tomou a sua mulher para casa" (Mt. 1:24). O que confia em Joseph na Palavra do Senhor!
resolução:
Pergunte um ato de confiança. Ofereça-lhe ansiedades, preocupações, medos. Durante o meu dia, quando queremos controlar tudo e controlar tudo, ofereça ao Senhor um espaço para que ele possa manifestar, através de uma reunião, um sinal ...
Ofereça-lhe este ato de fé. Como São José, percebamos que estamos em suas mãos: "Meu Pai, coloco-me em suas mãos:
"Pai, eu confio em você; "Pai, me entrego a você; "Pai, faça-me o que você quiser; "Tudo o que você faz comigo, agradeço-lhe; "Obrigado por tudo; Estou pronto para tudo; Aceito tudo; "Agradeço por tudo; "Desde que sua vontade seja feita em mim, meu Deus, "Desde que sua vontade seja feita em todas as suas criaturas, "Em todos os seus filhos, em todos os que seu coração ama, "Não desejo mais nada, meu Deus; 4 "Coloco minha alma em suas mãos; "Eu dou a você, meu Deus, com todo o amor do meu coração, "Porque eu te amo, "E que é uma necessidade de amor me dar, "Para retornar às Suas mãos sem medida; "Eu me coloco em suas mãos com infinita confiança, "Pois você é meu Pai" (Charles de Foucauld).
Reze um Quaûmo integrando a oração de "Hail Joseph" ------------------------------- Novena to Saint Joseph (5):
Psalm 22:
The Lord is my shepherd: I lack nothing. On meadows of fresh grass, he makes me rest. He leads me to the still waters and makes me live again; he leads me by the right way for the honor of his name.
If I cross the ravines of death, I fear no harm, for you are with me: your staff guides me and reassures me. You prepare the table for me before my enemies; you spread the perfume on my head, my cup is overflowing.
Grace and happiness accompany me every day of my life; I will dwell in the house of the Lord for the duration of my days.
Meditation:
From Mother Teresa of Calcutta (1910-1997), founder of the Missionary Sisters of Charity:
"I kept the Lord always before my eyes; because he is always on my right hand, I can not slip "(Ps 15,8).
For if there is one thing that Jesus asks me to do, it is to lean on him, to trust in him alone, to abandon myself to him without reserve ...
We must not try to control the actions of God. We must not count the stages of the journey he wants us to undertake.
Even though I feel like a boat adrift, it's up to me to give myself entirely to him.
With Saint Joseph:
The angel said to Joseph,
- "Joseph, son of David, do not be afraid to take Mary, your wife, into your house, since the child who is begotten in her comes from the Holy Spirit" (Mt 1:20). And Joseph, "did what the angel of the Lord had commanded him: he took his wife home" (Mt 1:24). What trust Joseph has in the Word of the Lord!
Resolution:
Ask an act of trust. Offer him anxieties, worries, fears. During my day, when we want to control everything and control everything, offer the Lord a space so that he can manifest, through a meeting, a sign ....
Offer him this act of faith. Like Saint Joseph, let us realize that we are in his hands: "My Father, I put myself in your hands:
"Father, I trust you; "Father, I surrender to you; "Father, make me what you please; "Whatever you do to me, I thank you; " thank you for all ; I'm ready for everything ; I accept everything; "I thank you for everything; "Provided that Your Will be done in me, my God, "Provided that Your Will be done in all your creatures, "In all your children, in all whom your heart loves, "I desire nothing else, my God; 4 "I put my soul in your hands; "I give it to you, my God, with all the love of my heart, " because I love you, "And that it is a need of love to give me, "To return to Your hands without measure; "I put myself in your hands with infinite confidence, "For you are my Father" (Charles de Foucauld).
Pray a Quaûmo by integrating the prayer of "Hail Joseph"
La problématique de la confiance chez les Pères de l’Eglise.
Article de Madame Monica Turinici
Introduction
La problématique de la confiance est une des plus actuelles car l’homme a oublié le sens de la foi et la richesse vers laquelle la foi est censée nous conduire. La foi du chrétien est l’expression de son expérience par rapport à Dieu. Cette expérience est régénératrice, salvatrice. “Je crois Seigneur, viens au secours de ma foi” crie l’homme dans le besoin. Et Dieu lui répond “ta fois t’a sauvé”. Mais à la base de tout acte de foi est la confiance, une confiance qu’on peut retrouver exprimée de manières très différente avec les écrits ascétiques jusqu’aux discours plus sociologiques de nos jours. Entre le sociologue d’aujourd’hui et l’ascète du septième siècle il y a un point commun : celui de l’observation des réalités qui nous entourent dans un but de compréhension. La grande différence tient au fait que l’ascète observe toutes ces réalités en se rapportant toujours à Dieu, alors qu’un sociologue est plutôt tenté de limiter ses observations et ses expériences aux relations entre les individus, sans questionner le rapport que l’individu entretien avec Dieu.
En sociologie, la confiance apparaît comme essentielle aux sociétés modernes où se développent de plus en plus les modes formels de régulation des transactions sociales (lois, codes, règlements, protocoles, etc). Et la permanence de ce phénomène provoque l’étonnement du fait que nos sociétés semblent de plus en plus fondées sur des relations entre des anonymes[1]. Ce paradoxe attise les spéculations des sociologies, psychologue ou encore des spécialistes de la théorie politique dont les recherches s’articulent aujourd’hui autour de deux interrogations : Comment appréhender la nature de la confiance et sous quelle catégorie appréhender ce phénomène : celle de la connaissance, celle des affects ou celle de l’action?
La construction de cet article tente d'apporter une réponse à ce type de questions en partant des écrits des pères de l’église, afin de retrouver un chemin vers la confiance en Dieu ; La vision sociologique servira de champs d’application afin de valider l’actualité de la doctrine sur la confiance du père Isaac le Syrien.
Nous allons voir que pour les pères de l’Eglise la confiance doit être avant tout une action dirigée vers Dieu qui ne peut pas se développer sans cette relation permanente avec Lui.
Toutes les autres formes de confiance que nous allons rencontrer dans les différents courants sociologiques (tel que la confiance personnelle, interpersonnelle, inductives, rationnelle, calculatrice, amicale, etc.) semblent avoir été pensées sans relation direct avec une réflexion théologique. Cependant les relations entre les individus d’une société ne se construisent pas durablement sans un repère solide, tel que celui engendré par la confiance. Pouvons-nous expliquer aujourd’hui une partie des relations sociales par ce que le père Issac le Syrien appelle la “confiance filiale” ?
Nous allons exposer dans une première partie la vision du père Issac sur la confiance pour essayer de prouver l’actualité de la doctrine du père Isaac dans le champ plus sociologique, de la société d’aujourd’hui, limité le plus souvent aux rapports tissés entre les individus.
Nous essayerons ainsi de répondre à deux questions : En quoi la confiance entre les individus peut-elle se rapprocher de celle qu’on manifeste envers Dieu, et comment peut-on appliquer la vision des pères de l’Eglise à la compréhension des expériences sociales tel que l’usage de l'Internet ou encore l’innovation dans le champs de la science?
1. La vision théologique du père Isaac le Syrien, un repère pour la société d’aujourd’hui
Isaac le Syrien naquit vers le milieu du VIIe siècle dans une région correspondant à l'actuel Qatar, dans le Golfe persique. Il se fit moine, peut-être à Bet Abé, et y fut sacré évêque de Ninive, aujourd'hui près de Mossoul en Irak. Il déposa sa charge au bout de cinq mois seulement pour des raisons connues de Dieu seul, puis il se retira dans la solitude sur la montagne, parmi les autres anachorètes, où il s'appliqua à l'étude des Écritures divines. En rédigeant des enseignements pour ses disciples, Isaac avait un dessein précis : traiter de ce qu'il appelle la labeur de la prière, cette conversation avec Dieu, celle qui se célèbre dans le cœur, mais qui progresse aussi à travers des formes extérieures : psalmodie, méditation, contemplation de l'icône de la croix. Expliquer et propager la pratique de ce que nous appellerions aujourd'hui la prière intérieure, véritable labeur, don venant de Dieu, telle était bien l'intention principale d'Isaac dans ses discours. Il avait une vive perception de la nécessaire progression de l'expérience spirituelle à travers le temps.
Nous lisons aussi dans l’introduction du livre “Discours ascétiques” que le vocabulaire d’Isaac le Syrien est proche de celui de la plupart des auteurs syriens qui ont essayés de s’inspirer de la terminologie des auteurs spirituels grecs, en particulier Evagre le Pontique. On découvre ainsi, dans son sens favorable, la confiance (parrhésia) comme « l’attitude faite de confiance, d’assurance et de sainte audace qui caractérise la prière de l’homme pleinement rétablit dans sa condition de fils de Dieu » ; Dans son acceptation défavorable la parrhésia est « la familiarité déplacée, l’excessive liberté de parole et d’allure de l’homme livré à ses passions ».
Le terme de confiance (parrhésia) occupe la réflexion du père Isaac dans au moins 7 discours. Ouvrons le débat avec le discours 5, où l’auteur traite principalement de “L’éloignement du monde et de tout ce qui trouble l’intellect” où il dénonce toutes les manifestations qui peuvent nuire à l’âme, “tous les blasphèmes engendrés le plus souvent par la recherche du bien-être et l’absence de crainte” (plus précisément au chapitre 24). Le père Isaac met ainsi en avant l’idée de souffrance et d'affliction par laquelle “Dieu fait abonder son souvenir dans nos coeurs en nous rappelant que c’est par la crainte des adversités qu’Il nous maintient éveillé devant sa compassion”.
Cette idée de souffrance est unanimement partagée par d’autres pères ascètes tel Jean Cassien ou encore Saint Jean Climaque.
Mais le plus important chez Issac le Syrien est cette idée d’adoption-filiale, qu’il développe afin d’approcher la notion de confiance. Pour lui, Dieu a semé en nous l’amour et il a honoré ainsi son adoption envers nous en nous montrant l’abondance de sa grâce. L’amour que Dieu a semé dans nos coeurs est la preuve vivante de son adoption par rapport à nous. C’est par ce que l’adoption de chaque être humain existe, que nous pouvons parler de confiance envers Dieu. En tant que fils adoptif on dispose d’une liberté d’action même si cette idée de liberté implique beaucoup de risque et d'épreuves. « La liberté est la source et une sorte de carrefour du bien et du mal. Dieu lui-même agit sur l’âme dans le « mystère de la liberté » »[2] . La liberté n’est possible qu’à travers l’exploit ascétique qui est une lutte où la volonté doit être inflexible et une lute permise par Dieu pour nous éprouver.
L’épreuve n’est qu’une étape dans le développement de cette relation avec Dieu. Si nous prenons l’exemple de la crise financière d’aujourd’hui et l’expérience de souffrance qui y est associée, nous observons un retour des préoccupations sur le sens de la vie. Les hommes se rappellent que même un « empire financier » est avant tout une histoire de confiance et que cette forme de confiance est sérieusement fragilisée si on la réduit à des aspects purement techniques. Nous avons besoin de retrouver la place de l’homme dans le système et la place de sens dans notre vie. La souffrance peut ainsi être comprise comme un dialogue déclenché par Dieu en réponse à nos actes. Dès que l’on tombe dans une sorte de chute, en nous investissant seulement dans une vision matérialiste, en oubliant la complexité et la profondeur du monde, l’expérience n’est plus eucharistique. La vision de l’orthodoxie propose au monde d’aujourd’hui, soit-il financier, d’entrer dans une expérience eucharistique, dans une expérience de Dieu.
De ce fait ce n’est qu’en contraste avec toutes les afflictions, que nous pouvons vivre la preuve de la grâce de Dieu révélée vers nous. Pour goûter au vrai sens de l’amour que Dieu manifeste envers les hommes il nous faut passer par plusieurs épreuves. Il s’agit ici le plus souvent d’épreuves de résistance ou de patience qui nous préparent à une réalité propre à ce monde afin de comprendre une réalité future propre au royaume de Dieu. Cette idée de confiance acquise par la souffrance, par l’épreuve, participe à une réalité qui ne saura pas être réduite à un but en soit, l’objectif final étant le salut de l’homme. La confiance n’est donc qu’une étape intermédiaire qui permet à l’homme de se rapprocher de Dieu.
Il existe aussi un autre moyen de vivre l’expérience de la confiance en Dieu, qui est celui de la prière. Chez les pères ascètes, la force motrice de l’ascèse est la prière. Saint Isaac a une définition très large de la prière : c’est « toute conversation qui se passe dans le secret et tout souci de Dieu, venant d’un esprit bon, et toute réflexion sur le spirituel ». Dans ses discours le père Isaac insiste sur l’importance de la prière de Jésus qui donne un sens au souvenir de Dieu. “C‘est ainsi très important de se souvenir toujours de Dieu pour que lui aussi se souvienne de nous afin de nous sauver.” Pour vivre pleinement l’amour que Dieu a semé en nous et pour pouvoir par la suite lui faire confiance dans chaque moment de notre vie, il nous faut avoir le souvenir vivant de Dieu dans nos coeurs. Et c’est par la prière du coeur qu’on peut expérimenter et faire vivre Dieu en nous. La prière est avant tout un geste libre, une attitude personnelle dirigée vers Dieu, la confiance est une réponse que Dieu nous envoie dans nos coeurs afin de surmonter toute épreuve. Le respect des commandements de Dieu complétera la voie qui mène vers la confiance filiale. “Même dans les moments d’abondance et de prospérité c’est très important de rester soumis à ses commandements pour qu’on puisse aussi s’adresser à lui avec confiance dans les moments plus difficiles”. Respecter les commandements de Dieu revient donc à garder sa confiance en Lui en ayant ainsi le pouvoir de se rapprocher de Lui tel un fils. De ce fait la confiance filiale se manifestera en nous par “une supplication ardente venant du coeur”. “Se souvenir de Dieu, c’est-à-dire prier sans cesse, nous aidera à ne pas être privé de cette confiance-filiale que Dieu nous a révélé comme preuve de son amour”.
La confiance est le résultat d’un dialogue personnel engendrée “par un entretien (homilia) constant avec Dieu et une prière continuelle. “Car la relation avec Dieu s’établit par le souvenir gardé dans l’âme, par l’attention dans la prière et par l’offrande totale de soi”. Le gain de cette pratique persévérante du souvenir de Dieu est l’émerveillement vers lequel l’homme sera parfois transporté. La confiance pourra ainsi être vue comme une étape intermédiaire qui prépare à l’expérience de l’Esprit Saint.
Dans le vingt-deuxième discours sur “Les diverses manières de mettre son espérance en Dieu” et plus précisément dans le chapitre quatre, nous retrouvons un autre contexte quirévèle le sens du mot confiance. Il est dit que “Le juste a l’audace (parhésia) du lion”. “Il ose en toute chose par la foi, par ce qu’il met toute sa confiance en Dieu et parce qu’il a lui-même le souci constant d’être avec Dieu. La confiance est, dans ce contexte, un précèdent de la foi, une base sur laquelle il est possible de construire et faire grandir notre foi en Dieu. Ce type de confiance ou d’espoir n’est possible qu’à celui qui ne néglige pas par exemple “de faire son travail d’après ses pouvoirs”. La sincérité et le sérieux avec lesquels nous traitons nos obligations créent un précédant à ce type de confiance qui équivaut avec l’espoir que nous pouvons manifester en Dieu. L’audace est propre au juste, mais l’acquisition de certaines vertus permet à chacun de développer cette forme de confiance (espoir), de faire valoir ses attentes.
Le discours 23 “Sur l’amour de Dieu, le renoncement et le repos en Lui” chapitre 2, fait évoluer le sens du mot parhésia en englobant aussi l’idée d’humilité si chère aux pères ascétiques. “Supporte le mépris et l’humiliation en gardant une âme pleine de douce beauté et tu jouira d’une confiance filiale auprès de Dieu”. L’humilité n’est pas ici une soumission aveugle aux épreuves du monde mais un acte rationnel. “L’homme qui supporte avec conscience les paroles dures sans être la raison de l’injustice pose sur sa tête une couronne d’épines mais il recevra une couronne incorruptible”. L’humilité s’inscrit ici dans un acte de recevoir. Si la confiance se construit par une relation de prière personnelle avec Dieu, la manière dont on la reçoit permet ou pas une continuité dans cette relation avec Dieu. Pour que le fruit de notre prière s’inscrive dans une durée, il nous faut garder dans nos coeurs l’humilité.
Dans le chapitre 18 du même discours la confiance apparaît aussi comme le résultat d’un acte miséricordieux qui active en nous l’audace qu’un fils peut manifester par ses prières envers son père. ”Si tu possèdes d’avantage que ce dont tu as besoin, donne-le aux pauvres, puis viens avec une confiance filiale offrir tes prières…car rien ne peut rapprocher autant notre coeur de Dieu que la miséricorde”. Ce geste de miséricorde est à faire avec générosité et sans distinction entre riche ou pauvre, entre celui qui est digne ou pas digne car par ce geste on peut attirer vers le bien mêmes les indignes”. C’est un acte qu’on se doit de faire sans jugement de valeur. À côté de la prière du coeur, une autre forme d’amour qui nous rapproche de Dieu est la miséricorde. Au même titre que la prière, la miséricorde est un acte créateur qui engendre la confiance, un acte créateur auquel l’homme est appelé à y contribuer.
Dans son vingt-sixième discours “Sur le jeune et le recueillement en un seul lieu…” au chapitre 13 nous apprenons que la confiance procède aussi du bon témoignage de la conscience car “c’est grâce au témoignage véridique de notre esprit que nous possédons la confiance en Dieu. Et le témoignage de la pensée consiste en ce que la conscience d’un homme ne l’accuse pas d’avoir négligée ce qu’il devait faire, selon sa force”. Ce discours est une reprise du sens de la confiance qu’il avait développé dans ses précédents chapitres en caractérisant la confiance du juste (le vingt-deuxième et le vingt-troisième discours). “La confiance-filiale vient donc aussi de l’acquisition des vertus et de la bonne conscience”.
Dans le discours 48 “Pourquoi Dieu permet que soient éprouvés ceux qui l’aiment” (au premier chapitre) il revient sur la forme de la confiance comme résultat d’une épreuve, en proposant une explication du sens des « épreuves que Dieu permet envers ceux qu’Il aime ». Le sens de l’épreuve est justifié par l’acquisition d’une force dans la prière. D’où cette idée de “puissance de la prière qui est faite avec une confiance filiale”. “L’amour que les Saints ont manifesté envers Dieu à travers tout ce qu’ils ont souffert pour son Nom leur à fait obtenir dans leur coeur cette confiance filiale car c’est par l’épreuve qu’ils acquirent la sagesse, ce qui leur évite d’être joués par les démons; sans les épreuves ils combattraient comme des aveugles”. L’épreuve apparaît ainsi comme une condition de l’acquisition de la sagesse, nous permettant par la suite une approche consciente, en tout confiance envers Dieu. “L’épreuve est bénéfique pour tout homme et pour ceux qui s’approche de Dieu, elle est d’autant plus bénéfique parce qu’elle nous fait rapprocher en tout confiance”. Dans ce contexte la confiance nous permet de conscientiser notre chemin vers Dieu, car ce n’est pas un état d’aveuglement que nous est demandé dans notre démarche mais un état de veille consciente qui fera naître dans nos esprits une forme de confiance appelée la confiance filiale. “Un fils s’il n’est pas mis lui-même au travail ne tire aucun profit de la richesse de la maison de son père. C’est pourquoi Dieu commence par affliger et éprouver puis il révèle la grâce”. Pour apprécier les vertus de la grâce Divine nous avons besoin de passer par un chemin semé d’épreuves afin de reconnaître la grâce tel qu’elle est et d’agir ensuite en tout confiance dans toutes nos actions.
A part toutes ces visions positives qu’une partie de la théologie ascétique propose par les “Discours” du père Isaac, autour de la problématique de la confiance, nous retrouvons aussi d’autres formes de confiance qui ne se manifeste pas forcément dans un esprit orthodoxe.
Nous retrouvons, toujours chez Isaac le Syrien, tout ce qui tient des “paroles empreinte d’une familiarité déplacée ou encore des plaisanteries lascives car elles sont l’oeuvre du démon de la luxure”.
Ce qui est spécifique des pères ascètes est l’attitude de rejetque l’on doit avoir envers ce type de confiance. Il estsuggéré ainsi dans le commencement du septième discours “de fuir la familiarité comme la mort”. Le meilleur chemin pour échapper à tout forme de familiarité est “de nous considérer nous-même comme des étrangers tous les jours de notre vie, où que nous allions”.Cette attitude engendre le respect et les actions qui en découlentse manifesteront dans l’humilité.
Afin d’expliquer comment ce type de familiarité peut se glisser dans notre esprit et avec quelle conséquence, il nous estproposé au soixantième discours “Sur les pensées mauvaises involontaires…” une explication des conséquences néfastes qui peuvent provenir d’un relâchement de vigilance, car familiarité équivaut ici à un relâchement de la vigilance. “Ceux qui sont percés par les flèches de l’Ennemi en temps de paix sont ceux qui, en donnant trop de liberté (parhésia) à leur volonté, ont mis en réserve dans leur âme des pensées qui se manifesteront plus tard. Il porte ainsi dans un lieu saint (c’est-à-dire dans la prière) un vêtement souillé, à savoir les pensées qui apparaissent dans leurs âmes à l’heure de la prière”.L’idée de vigilance de l’âme trouve ici tout son sens car il ne suffit pas de faire confiance mais plutôt de savoir comment on doit faire confiance. C’est pourquoi nous ne pouvons pas négliger les conditions de la familiarité, ainsi que ses limites quand nous voulons explorer les conditions de la confiance.
En conclusion l’approche théologique de la confiance dans la vision du père Isaac peut se résumer à deux niveaux. Au premier niveau la confiance est un acte créateur auquel l’homme est appelé à participer par la prière, par la miséricorde, ou encore par une conscience éveillée; en deuxième niveau la confiance est un moyen qui nous permet d’approcher Dieu par l’humilité ou encore par la souffrance (épreuve). Ce qui nous semble être le couronnement de cette vision ascétique sur la confiance, c’est cette idée selon laquelle la confiance est un précédent de la foi en Dieu, car la foi est une action vers Dieu.
2. La confiance comme schème interprétatif des relations humaines
Après cette brève présentation de la vision du père Isaac sur la notion de confiance nous proposons d’insérer une analyse plus sociologique afin de comprendre si nous pouvons expliquer une partie des relations sociales par cette notion de “confiance filiale”?
Dans une vision sociologique, le terme de confiance est employé pour nommer le rapport qu’un individu entretien avec des partenaires, des objets et des institutions ou organisations sociales. Le plus souvent cette notion est limitée aux seules relations entre individus en interaction. La confiance sert habituellement à qualifier un événement particulier dans une relation sociale entre les humains. Dans ce cas elle est utilisée comme synonyme du verbe “croire” ( “je fais confiance à ce journaliste”) ou encore comme un procédé pour éviter des discussions trop longues (“Mais si mais si, je te fais confiance” ou “Je lui fais confiance pour s’en sortir”). Un autre sens un peu plus informatif désigne la confiance comme un état sans préciser en quoi consiste exactement cet état (“Ma confiance en lui a baissé”, Vous pouvez me faire confiance pour le retrouver”). Enfin le mot confiance qualifie une parole, un geste, établissant un certain type de rapport de délégation oud’abandon à autrui.
Ce classement sommaire des modalités d’usage permet à Albert Ogien de dégager un second élément de contexte pour la confiance[3]: lorsqu’elle est utilisée comme terme relationnel, la confiance désigne soit un état, soit un mécanisme, soit un engagement. Si on rajoute un élément de temporalité la confiance sera comprise comme un terme qui sert à dire quelque chose sur le cours future d’une relation sociale au moment même de s’y engager.
Ce rapide examen des manières de se servir du terme de confiance établit la complexité et en même temps l’impossibilité de ramener tous ces sens à une famille bien policée. Une manière économe de réduire les combinaisons tout en gardant la multiplicité des usages du terme est celle proposée par l’économiste E. Lorentz[4]. Pour lui, ce terme sert essentiellement à qualifier une modalité de comportement coopératif. Il propose ainsi une échelle de robustesse à trois niveau afin de décrire cette notion : confiance inductive (qui repose sur l’observation d’une régularité jamais démentie jusqu’à ce jour); calculatrice (tout ce sur quoi on se base pour décider de faire un acte de confiance en évaluant les conséquences probables) ; normative ou affective (un jugement moral favorable apriori, porté sur la fiabilité des proches ou de familiers et qui éventuellement peut être mise à l’épreuve en cas de besoin). Parmi les trois niveaux d’analyse proposés le troisième nous semble la plus proche du sens que nous avons pu trouver chez les pères ascètes, même si elle reste très éloignée du sens de l’épreuve évoquée par le père Isaac.
Il faut ainsi reconnaître que sauf quelques exceptions les tentations des sociologies pour étudier la confiance se sont heurtées au caractère insaisissable du phénomène. Une des raisons en est la dimension très contextuelle: la “confiance” apparaîtdans certains contextes et disparaît dans d’autres, elle se manifeste d’une façon dans un contexte et d’une autre dans un autre. Elle ne semble ni appropriée partout, ni unitaire.
Confronté très tôt avec des approches qui se sont montrées assez vite inappropriées pour rendre compte du caractère contextuel de la confiance, la sociologie et plus particulièrement le courant ethnométhodologique (Garfinkel) tente de saisir le phénomène “sauvage” de la confiance dans sa contextualité “locale”. Il se sert par exemple des expériences “de perturbation”. Les expériences de perturbation consistent en des exercices de courte durée, une forme “d’intervention” dans le flux normal des évènements de la vie courante. L’une des interventions implique par exemple le jeu du morpion. L’initiateur de ces interventions, Garfinkel, demandait à ses étudiants d’enfreindre les règles du jeu, par exemple, d’inscrire un signe sur une ligne plutôt que dans une case, ou d’effectuer “un mouvement” non prévu dans les règles du jeu. D’autres interventions reposaient sur d’autres formes de production de trouble. Il s’agissait par exemple de demander aux étudiants d’engager la conversation avec un ami et sans manifester qu’ils sortaient de l’ordinaire, d’exiger constamment à l’ami en question de clarifier ou expliciter ce qu’il était en train de dire, aussi banal cela fut-il. Ainsi, par exemple, un étudiant à qui son amie se plaignait que sa voiture avait un pneu crevé insista plusieurs fois pour qu’elle explicite ce qu’elle entendait par “pneu crevé”. Garfinkel inventa d’autres interventions, non-fondées sur le jeu, telles que: demander à ses étudiants de marchander les prix dans des magasins où ceux-ci étaient fixes; agir “bizarrement” dans un ascenseur ou dans sa famille etc. De ce fait Garfinkel en conclu que la confiance a son site naturel dans des considérations génériques sur le caractère et le statut des règles, sur les pratiques de mise en sens, bref sur l’intersubjectivité de la vie quotidienne. Son article fait un pas important dans la recherche de la confiance, en s’orientant dans le traitement de celle ci comme un objet de plein droit plutôt que comme résidu ou comme quelque chose qui peut être réduit à quelque chose d’autre. Toutes ces expériences ou “interventions” proposées par Garfinkel ont montré par exemple que les règles d’un jeu ont un caractère constitutif : les règles fonctionnent, de façon tacite, comme moyen de reconnaissance du jeu permettant l’interprétation du comportement des joueurs comme évènements dans le jeu. Ces règles, ainsi que les attentes qu’elles rendent possibles, définissent des situations normales du jeu c’est à dire “reconnaissable en tant qu’habituels”, elle définissent aussi les joueurs comme ceux dont la conduite est reconnaissable comme étant en accord avec les règles. Le non-respect de ces règles par l’un des joueurs suscite chez les autres un sentiment qui va d’une impression d’ambiguïté ou d’incertitude à la confusion, la perplexité et la méfiance, de même qu’un sentiment de colère indignée et d’hostilité morale, se manifestant dans des accusation ou choses similaires.
Comme Garfinkel le disait à l’époque, « les règles de base prises comme allant de soi engendrent des attentes constitutives ». Ces attentes portent sur le fait que les choix exigés dans le jeu s’appliqueront aux autres joueurs indépendamment de l’état de jeu. Chaque joueur attend aussi des autres qu’ils considèrent qu’il honorera les attentes qu’ils nourrissent à son égard. Pour Garfinkel « cette conformité mutuellement supposée aux règles constitutives constitue la confiance ». Elle relève d’un ordre tacite d’arrière-plan, que seule une perturbation peut faire voir.
3. La confiance en théologie ascétique versus la confiance dans la vision sociologique
À première vue il ne semble pas y avoir de liens entre ces deux visions concernant la manière d’appréhension de la confiance. D’un côté les pères ascètes nous parlent de confiance filiale comme précèdent de la foi, en relation avec Dieu, et de l’autre côté, les sociologues nous parlent de la confiance comme phénomène relationnel interpersonnel. Cependant nous pouvons faire une parallèle entre les règles tacite ou les conventions qui guident notre vie sociale et les commandements de Dieu qui servent toujours de repère à nos sociétés même si elles ont aujourd’hui un peu de mal à le reconnaître. Nous pouvons faire une parallèle car il nous est facile d’observer qu’en transgressant une règle sociale on déclenche la méfiance d’autrui, on risque de se faire rejeter par nos confrères. En transgressant un commandement de Dieu on perd la confiance filiale qu’Il a semé en nous, on déclenche presque une forme de méfiance de la part de Dieu envers nous, une méfiance que seul l’amour que Dieu a envers nous peut effacer. Mais l’aboutissement ou le résultat de la confiance restera, comme le père Isaac le Syrien l’aura remarqué, “une expérience de la grâce de Dieu”; elle peut s’exprimer aussi à travers les expériences sociales sans pour autant être circonscrite à celles-ci.
Le dialogue entre sociologie et théologie autour de la confiance nous semble ainsi possible sur le terrain des règles tacites qui gouvernent nos comportements. La sociologie constate l’existence des conventions qui guident nos comportements pendant que la théologie visualise la source de ce besoin de conventions. Les règles de nos sociétés permettent de se repérer en agissant comme symbole entre ce qui nous est familier et ce qui ne l’est pas. Si traditionnellement, la fonction symbolique consistant à utiliser des termes familiers pour faire face au non familier était le domaine de la religion, le début des temps modernes fait apparaître la notion du risque comme trait général de la vie moderne et avec celle-ci le besoin d’identifier une autre forme de confiance qui est la confiance dans un système qu’il soit politique, économique, écologique ou autre. Mais la conformité aux règles tacites est le moyen le plus simple pour comprendre la confiance entre les individus en interaction. De la même manière, la conformité aux commandements de Dieu est le chemin le plus sûre qui nous permet de garder la confiance en Dieu.
Revenons à la vision théologique, où la confiance transcende le plan de la matérialité. Elle est avant tout l’expression d’une attention dans la prière, d’un dialogue permanent avec Dieu voir d’une épreuve nécessaire dans l’acquisition d’une certaine force dans la prière. Père R. Ionescu faisait la remarque dans son article sur la « Foi et théologie en science » que l’apôtre Pierre, en marchant sur les eaux, nous montre de quelle manière le chemin vers Dieu peut être parsemé des tentations du doute. De l’état spirituel de la confiance, Pierre glisse vers la réalité concrète des sens. Or céder aux sens submerge. Il est clair que ce n’est pas la pesanteur qui intervient ici, mais le manque de confiance qui s’élargit au fur et à mesure que Pierre s’enfonce dans l’eau. Le Sauveur, en le prenant par la main, le gronde: “Homme de peu de fois, pourquoi as-tu douté?” Par cet épisode, le Christ cherche à donner un enseignement à toute l’humanité : « la grâce divine structure la matérialité, elle a le pouvoir de l’ordonnancer »[5]. De plus le souvenir permanent du Christ a lieu tant que l’homme ne s’enfonce pas à cause des sens dans une matérialité opaque. Dans un monde moderne, “notre raison fonctionne en ordonnant notre interaction avec le monde sans pour autant expliquer le sens du “pourquoi” cela fonctionne ainsi. Nous constatons purement et simplement, nous avons confiance dans l’efficacité d’une explication rationnelle car jusqu’à présent elle a toujours fonctionné”[6]. Mais la manière de s’inscrire dans une certaine vision du monde échappe à la démarche strictement scientifique propre à notre société moderne, dépendant plutôt d’une structure acquise par l’éducation et par la culture. Cette vision rend manifeste sur le plan de la compétence scientifique, la confiance des uns dans la véracité des travaux des prédécesseurs. La confiance dans tous ceux qui ont fondé à un moment donné est un trait naturel du geste scientifique[7].
Mais la prière est la voie théologique expérimentale par excellence. Il est néanmoins évident qu’arriver à prier vraiment, comme le dit Evagre n’est pas chose simple ou immédiate. En se référant à ce type de prière Evagre est assez catégorique: “Celui qui n’a pas vu Dieu ne peut pas parler de Lui”. Si la “vision” spirituelle n’est pas le résultat d’une compétence strictement humaine mais un charisme donné par Dieu, l’expérience de la confiance rationnelle est à la portée de l’homme. Par son humilité envers les autres, par l’acte de miséricorde envers le prochain ou encore par l’acquisition des vertus qui en découlent, du respect du travail qu’on se doit d’accomplir, l’homme peut engendrer un dialogue permanent avec Dieu lui permettant un souvenir permanent de Dieu. Et par cette attention l’homme acquit la confiance envers Dieu et la garde à tout moment comme un espoir ou comme un moyen de discernement entre une situation saine et une situation maladive.
Pour prendre un exemple, de nos jours, l’expérience de carême, ou plutôt le manque d’expérience dans la fonction du carême fait perdre le sens de la foi à beaucoup de jeunes et la confiance dans le carême apparaît aujourd’hui comme une problématique à reconstruire. Le père V.Gavriil faisait la remarque que pour regagner la confiance dans la fonction du carême il faut d’abord faire confiance aux pères qui ont vécu par le carême leur rapprochement de Dieu. Sans comprendre l’expérience des pères ascètes, ou de Moise, ou même celle d’Abraham il nous sera très difficile de faire confiance. Il faut prendre Dieu au sérieux car il nous prend très au sérieux quand nous Lui adressons nos prières.
Nous avons soutenu, dans un des paragraphes précédents, que la confiance est le précédant de la foi mais nous pouvons aussi dire que la confiance c’est l’expérience de la foi, on ne reste plus dans l’intellect, dans les paroles « je crois en un seul Dieu père tout puissant.. etc. » on descend dans le cœur, on prend conscience de cette foi.
Sans comprendre l’expérience des pères ascètes qui par la prière arrivent même jusqu’à une illumination de Dieu, nous n’arriverons pas à pouvoir faire confiance.
Conclusions
Un premier aspect de l’actualité d’Isaac le Syrien est son importance au plan exégétique voir oecuménique. Il explique l’Ecriture généralement de manière symbolique essayant de montrer son sens spirituel profond. Sur beaucoup de points il est très proche du Corpus Areopagiticum et il tend souvent vers une synthèse catholique. Il est un pont entre les deux traditions de l’Église.
Mais il est un autre aspect de son actualité qu’il ne faut pas négliger. À une époque où on cherche à amalgamer la sociologie à la spiritualité chrétienne, en récupérant les écrits des Pères, Isaac le Syrien est un auteur très utile pour opérer un discernement dans l’abondante littérature socio-mystique qui voit le jour aujourd’hui et met la vie spirituelle en danger par son naturalisme.
Le père Isaac a une très fine connaissance du cœur de l’homme, et bien des aspects de sa doctrine font appel à une grande finesse psychologique. Comment en effet parler de l’œuvre de Dieu en nous, sans que l’intelligence, la volonté, le corps, ne soient concernés ? Le père Isaac cherche à discerner, à travers les effets des vices ou de la grâce sur toutes les dimensions de notre être, ce qui vient de Dieu ou non. La déesse sociologie s’impose aujourd’hui en maîtresse. Elle remplace la morale, la raison, les règles classiques du discernement spirituel. Et, opérant une révolution copernicienne dans la spiritualité, elle permet pour la première fois de créer des doctrines à la fois pélagienne et quiétiste et d’introduire la raison dans des domaines qui jusque-là relevaient de la foi. L’explication du phénomène de la confiance par les observations des régularités jamais démenties en est un exemple typique. On pourrait aussi évoquer la néo-interprétation de la confiance en soi qui n’est qu’un repli sur soi marqué par l’individualisme et le subjectivisme. Les Pères n’auraient jamais pu imaginer qu’une spiritualité soit liée à l’émotionnel, au témoignage personnel, au senti : ils avaient compris que ce que nous avons en commun, ce que nous pouvons partager, c’est ce qui est universel. Cela, Isaac le Syrien l’avait bien compris. Chacun peut reconnaître son propre chemin dans ses écrits, bien qu’il ne parle jamais directement de son « expérience spirituelle profonde », comme on dirait aujourd’hui. Dans un monde où la technique, le faire, ont occulté le chemin de l’intériorité, Isaac le Syrien permet de retrouver le chemin du cœur, pour y mener un combat qui conduit à la rencontre de Dieu. Il est très bon pédagogue pour former la conscience morale, pour réconcilier les jeunes — et moins jeunes — avec leurs propres consciences. Pour lui comme pour les Pères de l’Église, théologie, conscience morale, spiritualité, ne sont pas dissociées.
Bibliographie :
1. Saint Isaac le Syrien, « Discours ascétiques, ed. Monastère Saint Antoine le Grand, 2006
2. GambettaD.”Can we trust, trust?” in GambettaD., ed., “Trust.Making and Breaking Cooperative Relations” Oxford, Basil Blackwel,1988
3. R. Ionescu, « Fois et théologie en science », présenté dans le cadre du 4ième Congres International « Medicine and Faith », Roumanie,2009
4. Lorentz E. “Confiance interorganisationelle, intermédiaries et communautés de pratiques”, Reseaux 19, 2001
5. A. Ogien, L. Quéré, « Les moments de la confiance », ed. Economica 2006
[1] Gambetta D.”Can we trust, trust?” in GambettaD., ed., “Trust.Making and Breaking Cooperative Relations” Oxford, Basil Blackwel,1988
[2] Florovsky G. Fascicule sur « Les pères byzantin du V au VIII-éme siècle », p. 69.
[3] Ogien Albert, “Les moments de la Confiance”, collection Etudes Sociologiques, 2006
[4] Lorentz E. “Confiance interorganisationelle, intermédiaries et communautés de pratiques”, Reseaux 19, 2001
[5] R. Ionescu, « La foi en théologie et en science », présenté dans le cadre du 4ième Congres International « Medicine and Faith », Roumanie,2009
Marc Feix et Karsten Lehmkühler (éd.),Homme perfectible, homme augmenté ?, Actes du colloque de l’ATEM (Association des théologiens pour l’étude de la morale), Strasbourg le 29 août 2014,Revue d’éthique et de théologie morale, hors-série, n° 286, Éditions du Cerf, Paris, 2015, 226 p.
Au cours de ces dernières décennies se sont développées aux États-Unis, puis répandues dans le monde occidental, diverses théories qui se rattachent à ce que l’on appellele courant transhumaniste, qui est puissamment soutenu par de grands groupes internationaux comme Google.
Ce courant vise à un dépassement des limites de l’homme actuel. Il comporte à un premier niveau la promotion de tous les moyens techniques permettant ce que l’on appelle en anglais unhuman enhancement, c’est-à-dire un perfectionnement et une « augmentation» de l’être humain. Comme le montre cette double traduction, ce dépassement est envisagé à des degrés divers qui peuvent aller d’un simple remède à des maladies ou des infirmités, jusqu’à une amélioration des performances physiques, psychiques et intellectuelles, réalisant un être humain ayant des capacités et des performances supérieures à celles de l’homme actuel. Cela débouche sur le concept plus large de transhumanisme, qui désigne un mouvement qui a l’ambition de créer un homme supérieur, ayant une nature différente de la nature présente, une nature qui accédera notamment à l’incorruptibilité et à l’immortalité, et à une toute-puissance sur elle-même et son environnement, une nature quasiment parfaite.
Cette conception qui remet en cause la conception de l’homme actuel, de ses limites, de son imperfection, et qui ambitionne de changer sa nature même pour lui conférer des qualités quasi-divines ne peut qu’interpeller les chrétiens. L’ATEM (Association des théologiens pour l’étude de la morale), qui réunit des universitaires catholiques et protestants spécialisés dans le domaine de l’éthique ou susceptibles d’apporter leurs compétences à la réflexion éthique, lui a consacré son dernier colloque annuel. Comme chaque année, un numéro hors-série de laRevue d’éthique et de théologie moralecontient les Actes de ce colloque.
Une première partie regroupe les communications relatives à une « Approche philosophique et scientifique »:
— Bernard Baertschi, «Human enhancement”: enjeux et questions principales »
— Jean-Louis Mandel, « Améliorer la condition humaine par la génétique? »
— Ghislain Waterlot, « Entre amélioration et aliénation: réflexions à partir de la “perfectibilité chez Rousseau et chez Bergson »
— Pascale Lintz, «Enhancement et nanotechnologies »
— Otto Schäfer, « La notion d’homme végétal, une piste pour renouveler le discours anthropologique chrétien? »
— Valentine Gourinat, « Le corps prothétique: un corps augmenté?
— Barbara Duarte, « Le piratage corporel ou body hacking au service de l’augmentation corporelle »
Une deuxième partie concerne l’« Approche biblique »:
— Christian Grappe, « La notion de perfection dans le Nouveau Testament et les réflexions contemporaines relatives à l’human enhancement »
Une troisième partie contient les exposés se rapportant à l’« Approche d’éthique théologique et de spiritualité »:
— Karsten Lehmkühler, « La théologie face à l’amélioration de l’homme »
— Marie-Jo Thiel, « L’homme augmenté aux limites de la condition humaine »
— Alberto Bondolfi, « Comment argumenter à propos de l’amélioration de la condition biologique de la vie humaine? »
— Jean-Claude Larchet, « La déification (“théôsis”) comme accomplissement de l’homme »
— François Marxer, « Accomplissement, performance, dépassement: quelle excellence choisir? »
Source: "Sagesse Orthodoxe"
Sur le transhumanisme,
autres comptes-rendus bibliographiques
« Le transhumanisme décrypté » –
Trois ouvrages récents peuvent nous aider à être informés de ce sujet. Le premier est celui du théologien orthodoxe Jean Boboc, prêtre à la cathédrale roumaine de Paris :Le Transhumanisme décrypté, éd. APOPSIX, Paris, 2017, déjà signalé sur ce site. Dans cet ouvrage presque exhaustif, l’auteur a réussi à explorer les recoins de l’idéologie et de l’illusion transhumaniste – travail considérable, remarquablement documenté. La présentation de l’état actuel de la question, du point de vue scientifique et juridique, rencontre, dans la deuxième partie du volume les principaux thèmes de l’anthropologie biblique et patristique, dont l’auteur est un spécialiste.
On lira avec le plus grand intérêt, dans les pages 412 et suivantes, la comparaison entre le projet transhumaniste – une amélioration indéfinie des capacités humaines – et le projet chrétien – la transfiguration de l’homme à la ressemblance de Dieu, ou déification. Rappelons que Père Jean Boboc est lui-même médecin, et particulièrement versé dans les questions actuelles liées globalement à la bioéthique. Avec compétence, il tire la sonnette d’alarme, pour que l’ambition « posthumanisme » n’aboutisse pas au cauchemar d’une humanité sans l’homme ! Il serait léger de ne voir dans le transhumanisme qu’une imposture et une illusion : l’auteur montre qu’il s’agit d’un gravissime et réel danger.
Qu’est-ce que le transhumanisme ?
Le livre de Xavier Dijon,Le Transhumanisme, collection Que penser de… ? N°92, éditions jésuites, Namur, 2017, est bien utile ! En 116 pages, on lit une présentation claire et complète du sujet et une mise en relation de la problématique avec la foi chrétienne. Pour notre bonheur, un lexique d’une dizaine de pages vient au secours du lecteur égaré ! Après un exposé synthétique sur « le mouvement transhumaniste », on trouve plusieurs chapitres inspirés par le bon sens, portant sur « la relation de l’homme à sa nature », « la relation de l’homme à autrui », « la relation de l’homme à la chair de sa chair » et « la relation de l’homme à Dieu ». Et la conclusion a ce beau titre : « le goût de l’humain ». En effet, comme dans l’ouvrage présenté plus haut, le mouvement transhumaniste, qu’on aurait tort de sous-estimer, présente des risques sérieux, en particulier celui de l’absorption de l’humain par la technologie – l’homme devenu lui-même un « produit » de celle-ci.
« Résister au transhumanisme »
Tel est le titre du numéro 22, hors-série, de Famille chrétienne, volume passionnant qui explore les principales données et conséquences du sujet. La foi chrétienne apparaît comme l’adversaire principal de l’idéologie transhumanisme et de ses projets. La foi chrétienne est porteuse de la révélation biblique, qui est, non seulement la révélation de Dieu, mais la révélation de l’homme. Il est normal qu’elle conteste un projet qui, sous couleur d’augmenter l’homme et de la porter à la perfection, doit conduire au contraire à le déshumaniser. La robotisation, l’eugénisme, le marché de la vie humaine, le phantasme d’un prolongement indéfini de la vie, et d’autres perspectives alarmantes, n’autorisent pas à rester indifférent. On lira avec grand intérêt le chapitre « Ni homme ni femme, ni humain ni machine », p.68, qui aborde en particulier le rapport entre féminisme et transhumanisme ;
Il n’y a pas d’opposition à la science, dans la position chrétienne : celle-ci maintient seulement, simplement, constamment, que la science et la technologie soient au service de l’homme et de la Création. Être chrétien, c’est défendre l’homme, éventuellement contre l’homme – s’interposer, comme le fit le Christ. La science existe pour, et non contre l’homme. Le mérite du transhumanisme est, nous semble-t-il, d’obliger les tenants de la tradition biblique à tirer, des enseignements inspirés, des contre-propositions intéressantes et solides. Il nous oblige à scruter les desseins de Dieu. Il oblige également les chrétiens à se montrer capables de positions communes sur le terrain de l’actualité. Il ne s’agit pas seulement de « résister » au transhumanisme : l’Esprit saint veut nous inspirer des propositions sérieuses et convaincantes. Ce petit volume d’une centaine de pages offre des réponses chrétiennes.
Source: "Sagesse Orthodoxe"
Points de vue chrétiens
-B-
Transhumanisme ou déification ?
« Ces communications ont, comme on l’aperçoit à leurs titres, des contenus très variés. Plusieurs d’entre elles ont souligné les limites de l’ambition de créer un homme parfait, tant du point de vue de sa réalisation technique que de son principe même, notant que le christianisme a fortement valorisé l’humilité et la faiblesse, dont le Christ lui-même, comme Dieu qui s’est fait homme, a montré l’exemple, et que le projet du christianisme consiste pour une part à assumer les limites de la nature dans l’état actuel qui est le sien, qui ne sont pas forcément négatives mais peuvent servir de support à une construction et une amélioration spirituelles de soi.
Ayant été invité à présenter le point de vue orthodoxe (qui s’est jusqu’à présent très peu exprimé dans ce débat, non seulement en France mais à l’étranger), j’ai pour ma part, dans l’introduction de mon exposé qui n’a pas été reproduite dans la version éditée, tout d’abord montré les limites internes du courant transhumaniste.
J’ai fait remarquer en premier lieu que celui-ci a deux fondements:
— Bien que l’on parle à son sujet de transhumanisme ou de posthumanisme, il s’enracine globalement dans l’humanisme né à la Renaissance et développé au XVIIIe siècle par les « Lumières », c’est-à-dire dans une conception qui considère l’homme comme existant d’une manière absolue, indépendamment de Dieu, et pour lequel il ne peut y avoir aucun apport surnaturel, mais seulement un apport culturel, c’est-à-dire venant des productions sociales.
— Il est pour l’essentiel lié au progrès technologique, avec l’idée que c’est au moyen des nouvelles technologies surtout (en particulier robotiques, informatiques et génétiques) que l’homme pourra être amélioré, augmenté, transformé et dépassé ; dans ce sens il a une base matérialiste. Dans la mesure où les technologies se fondent sur les sciences, et où le transhumanisme pense que des solutions à presque tous, sinon à tous les problèmes de l’homme pourront être apportées par les progrès technologiques fondés sur le progrès scientifique, il s’enracine aussi dans le scientisme, un courant philosophique né à la fin du XIXe siècle, selon lequel tout problème de l’existence humaine est susceptible de trouver, actuellement ou dans le futur, une solution dans la connaissance scientifique.
Bien que le mouvement transhumaniste et en particulier les théories de l’enhancementse veuillent ultra-modernes (et même futuristes) on voit donc que leurs fondements reposent sur l’humanisme de la Renaissance, le rationalisme des Lumières, le scientisme du XIXe siècle et le technologisme né à la même époque.
J’ai noté ensuite que, par rapport à ses fondements mêmes, le transhumanisme et ses corrélats présentent cependant un certain nombre de faiblesses :
1) L’humanisme en tant qu’idéal moral est mis à mal par le transhumanisme dans la mesure où en augmentant la part de technicité dans le fonctionnement physique et psychique de l’être humain, il réduit du même coup la part d’humanité, et pourrait, au terme de sa logique, déboucher sur «un monde sans humain» pour reprendre le titre d’une enquête récente de la chaîne de télévision Arte.
2) La rationalité scientifique sur laquelle repose le technologisme du transhumanisme est mise à mal par la forte part d’illusion que comporte un monde transhumain, actuellement et sans doute à jamais bien plus imaginaire que réel. À cet égard, le transhumanisme, pour une grande part, relève plus de la science-fiction que de la science. Dans l’imaginaire qu’il développe se projette un certain nombre de fantasmes humains, comme un désir de perfection (physique, psychique et intellectuelle), de toute-puissance et d’immortalité acquises par des moyens humains.
3) Le transhumanisme se montre aveugle quant aux limites de la technologie face au vieillissement du corps humain dans sa totalité et quant à la mort qui constitue l’horizon inévitable de la vie humaine (on voit bien aujourd’hui comment l’augmentation de la durée moyenne de vie, dont la médecine se targue, est corrélée par toutes sortes de maladies dégénératives qui affectent le grand âge et ne trouvent leur solution que dans la mort).
4) Au lieu d’augmenter l’homme, comme il le prétend, le transhumanisme le diminue parce qu’il se centre essentiellement sur les performances ou les qualités du corps, et l’ampute donc pour une grande part de sa dimension psychique et pour la totalité de sa dimension spirituelle.
5) Dans la mesure où il vise à améliorer les performances psychiques et intellectuelles de l’homme, il les traite sur un plan essentiellement quantitatif, n’ayant de par sa nature technologique que peu de prise sur le qualitatif. La prétendue capacité de choix réalisée par des moyens informatiques, relève essentiellement de la classification et des probabilités, qui restent du domaine de la quantification. Les fonctions intellectuelles qu’il est susceptible de toucher restent de l’ordre du calcul et sont améliorées du point de vue de la rapidité, de la quantité d’information traitée, et du respect de règles logiques posées au départ. Elles manquent d’intelligence et de compréhension au sens d’appréhension du sens et de référence à des valeurs.
6) Lorsqu’il vise la qualité, comme c’est le cas de la génétique, le transhumanisme tombe dans des pratiques eugénistes contestables, et fait dépendre les choix de critères individuels (comme le désir ou la fantaisie des parents) ou sociaux (par exemple le besoin d’une société donnée d’avoir plus de filles ou plus de garçons, où, comme on l’a vu à l’époque du nazisme, le désir d’obtenir une race pure) qui sont non seulement discutables mais extérieurs à la personne concernée.
7) La plus grande faiblesse du transhumanisme et de l’enhancementest d’envisager une amélioration et une augmentation de l’être humain sans être capable de poser et de résoudre le problème de leur sens lorsqu’elles dépassent les limites d’une réparation ou d’un rétablissement d’ordre thérapeutique, ni le problème de leur valeur, ni même souvent, le simple problème de leur utilité.
J’ai souligné enfin que le transhumanisme (en dehors de ce cas de visée thérapeutique, très particulier et non caractéristique) pose un problème par rapport à la foi chrétienne : ce mouvement, qui prend souvent la forme d’une idéologie, se positionne en effet sinon contre la religion, du moins comme un substitut (ou ersatz) de celle-ci.
C’est ce que fait apparaître le corps de mon exposé (édité dans ce volume) dont le but est de présenter le perfectionnement de l’homme et son dépassement tels que les conçoit le christianisme et plus spécialement tel que les ont théorisés, au cours du premier millénaire surtout, les Pères grecs dans leur élaboration de l’anthropologie chrétienne, et particulièrement dans leur doctrine de la déification de l’homme(theôsis). »
Jean-Claude Larchet
Source:"Sagesse Orthodoxe"
Vous me connaissez et vous ne me connaissez pas
« Jésus qui enseignait dans le temple s'écria : Vous me connaissez et vous savez d'où je suis, et pourtant ce n'est pas de moi-même que je suis venu, mais celui qui m'a envoyé est véridique et vous ne le connaissez pas. » Ce qui revient à dire : -Vous me connaissez et vous ne me connaissez pas, ou bien encore : Vous savez d'où je suis et vous ne le savez pas.
Vous savez d'où je suis : Jésus de Nazareth, vous connaissez aussi mes parents...
Sa physionomie était connue ainsi que sa patrie, sa famille et le lieu de sa naissance.
Selon la chair et la figure humaine qu'il avait assumées, le Seigneur avait donc raison de leur dire : -« Vous me connaissez et vous savez d'où je suis. »
Tandis que selon la divinité, « ce n'est pas de moi-même, dit-il, que je suis venu, mais celui qui m'a envoyé est véridique, et vous ne le connaissez pas. »
Pour le connaître, croyez en celui qu'il a envoyé, et vous le connaîtrez, car « nul n'a jamais vu Dieu, sinon le Fils qui est dans le sein du Père : lui l'a révélé » (Jn 1,18), et « personne ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Lc 10,22)...
« Moi, je le connais. » Interrogez-moi donc afin de le connaître.
D'où vient que je le connais ? De ceci : -« C'est de lui que je suis, et c'est lui qui m'a envoyé. »
Magnifique affirmation d'une double vérité : -C'est de lui que je suis, » car le Fils vient du Père, et tout ce qu'est le Fils, il l'est de celui dont il est Fils.
C'est pourquoi nous disons que le Seigneur Jésus est Dieu de Dieu, tandis que nous appelons le Père non pas Dieu de Dieu, mais simplement Dieu.
Nous disons aussi que le Seigneur Jésus est Lumière de Lumière, tandis que nous appelons le Père non pas Lumière de Lumière, mais simplement Lumière.
C'est cela que signifie le Seigneur lorsqu'il dit : -« C'est de lui que je suis. »
Et si maintenant vous me voyez dans la chair, « c'est que lui m'a envoyé. »
Lorsque vous entendez qu'il m'a envoyé, ne concluez pas à une différence de nature, mais voyez-y l'autorité de celui qui m'a engendré.
(Saint Augustin (354-430),évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Traité 31 sur saint Jean, 3-4 : CCL 36, 294-295)
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You know me and you do not know me
"Jesus, who taught in the temple, cried out," You know me and know where I am from, and yet I did not come from myself, but the one who sent me is true and you do not know him. " Which is to say: -You know me and you do not know me, or even: You know where I am from and you do not know it.
You know where I am from: Jesus of Nazareth, you also know my parents ...
His physiognomy was well known, as was his country, his family, and the place of his birth.
According to the flesh and the human figure that he had assumed, the Lord was therefore right to say to them: "You know me and you know where I am from. "
While according to the deity, "I am not of myself," he said, "but he who sent me is true, and you do not know him. "
To know him, believe in him whom he has sent, and you will know him, because "no one has ever seen God, except the Son who is in the bosom of the Father: he has revealed him" (Jn 1,18 ), and "no one knows the Father, but the Son, and he to whom the Son will reveal Him" (Lk 10,22) ...
"I know him. " Ask me to know him.
Where does it come from? Of this : - "It is from him that I am, and it is he who sent me. "
Magnificent affirmation of a double truth: It is of him that I am, for the Son comes from the Father, and all that is the Son, he is from him whose Son he is.
This is why we say that the Lord Jesus is God of God, while we call the Father not God of God, but simply God.
We also say that the Lord Jesus is the Light of Light, while we call the Father not Light of Light, but simply Light.
This is what the Lord means when He says: "It is from him that I am. "
And if now you see me in the flesh, "it is because he sent me. "
When you hear that he sent me, do not conclude to a difference of nature, but see the authority of the one who begot me.
Saint Augustine (354-430) Bishop of Hippo (North Africa) and Doctor of the Church Treaty 31 on Saint John, 3-4: CCL 36, 294-295
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Você me conhece e você não me conhece
"Jesus que ensinou no templo gritou:" Você me conhece e sabe de onde eu sou, e ainda não fui de mim mesmo, mas aquele que me enviou é verdadeiro e você não conhece ele. " O que quer dizer: - Você me conhece e você não me conhece, ou mesmo: Você sabe de onde eu venho e você não sabe disso.
Você sabe de onde eu sou: Jesus de Nazaré, você também conhece meus pais ...
Sua fisionomia era bem conhecida, assim como seu país, sua família e o lugar de seu nascimento.
De acordo com a carne e a figura humana que ele assumiu, o Senhor estava correto em dizer-lhes: "Você me conhece e você sabe de onde eu sou. "
Enquanto de acordo com a deidade, "eu não sou de mim mesmo", disse ele, "mas aquele que me enviou é verdadeiro e você não o conhece. "
Para conhecê-lo, acredite naquele a quem ele enviou, e você o conhecerá, porque "ninguém jamais viu Deus, exceto o Filho que está no seio do Pai; ele o revelou" (Jo 1,18 ), e "ninguém conhece o Pai, mas o Filho, e aquele a quem o Filho o revelará" (Lc 10, 22) ...
"Eu o conheço. " Peça-me para conhecê-lo.
De onde é que vem? A partir disso: - "É daquele que eu sou, e é ele quem me enviou. "
Magnífica afirmação de uma dupla verdade: É daquele que eu sou, porque o Filho vem do Pai, e tudo o que é o Filho, ele é daquele cujo filho ele é.
É por isso que dizemos que o Senhor Jesus é Deus de Deus, enquanto chamamos o Pai, não Deus de Deus, mas simplesmente Deus.
Nós também dizemos que o Senhor Jesus é a Luz da Luz, enquanto chamamos o Pai não Luz da Luz, mas simplesmente a Luz.
Isto é o que o Senhor significa quando diz: "É daquele que eu sou. "
E se agora você me ver na carne, "é porque ele me enviou. "
Quando você ouve que ele me enviou, não conclua uma diferença de natureza, mas veja a autoridade daquele que me gerou.
(Santo Agostinho (354-430), Bispo de Hipona (Norte da África) e Doutor da Igreja Tratado 31 sobre São João, 3-4: CCL 36, 294-295)
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
PRIERE POUR LES VOCATIONS:
Père, faites se lever parmi les chrétiens de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce, qui maintiennent la foi vivante et gardent une mémoire pleine de gratitude de Votre Fils Jésus, par la prédication de sa parole et l'administration des sacrements, par lesquels Vous renouvelez continuellement vos fidèles dans la Grâce du Saint Esprit.
Donnez-nous de saints ministres de Votre autel, qui soient des célébrants attentifs et fervents de l'eucharistie, sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde, sacrement de la pérennité de Sa présence comme "l'Emmanuel", Dieu présent au milieu et pour le salut de Son Peuple.
Appelez des ministres de Votre miséricorde, qui dispensent la joie de Votre pardon par le sacrement de la réconciliation.
Père, puisse notre Église Syro-Orthodoxe francophone accueillir avec joie les nombreuses inspirations de l'Esprit de Votre Fils et, qu'en étant docile à ses enseignements, elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal et à la vie consacrée.
Soutenez nos Pères dans la Foi, nos Métropolites,les évêques, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ, à l'intérieur et à l'extérieur de notre Tradition Syro-Orthodoxe afin qu'ils accomplissent fidèlement leur mission au service de l'Évangile.
Nous Vous le demandons par le Christ notre Seigneur, Votre Fils bien-aimé qui vit et règne avec Vous et le Saint Esprit pour les siècles sans fin.
Amîn.
Ô Marie, Mère de Miséricorde et Reine des apôtres, priez pour nous !
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ORAÇÃO PELAS VOCAÇÕES:
Pai, deixe repousar entre os cristãos numerosas e santas vocações ao sacerdócio, que mantenham viva a fé e manter uma memória cheia de gratidão Seu Filho Jesus, pela pregação de sua palavra e administrar os sacramentos, pelo qual você renovar continuamente os vossos fiéis na graça do Espírito Santo.
Dê-nos santos ministros do vosso altar, que estão celebrantes atentos e entusiastas da Eucaristia, sacramento do dom supremo de Cristo para a redenção do mundo, o sacramento da sustentabilidade da sua presença como "Emmanuel", Deus presente entre e para a salvação de Seu povo.
Chamar ministros de sua mercê, que fornecem a alegria de Seu perdão através do Sacramento de reconciliação.
Pai, que nossa Igreja siro-ortodoxo falando alegremente boas-vindas as numerosas inspirações do Espírito de Seu Filho e, que sendo obedientes a seus ensinamentos, ela cuida das vocações ao ministério sacerdotal e à vida consagrada.
Apoiar nossos pais na fé, nossos metropolitanas, bispos, sacerdotes, diáconos, pessoas consagradas e todos os baptizados em Cristo, dentro e fora da nossa tradição siro-ortodoxo de modo que eles fielmente cumprir a sua missão o serviço do Evangelho.
Você Nós vos pedimos por Cristo, nosso Senhor, Seu amado Filho, que vive e reina contigo eo Espírito Santo para todo o sempre. Amin.
Ó Maria, Mãe de Misericórdia e Rainha dos Apóstolos, rogai por nós!
LA PRIMAUTÉ SELON SAINT GRÉGOIRE LE GRAND, PAPE DE ROME
L'Evêque de Rome Saint Grégoire rappelle la foi orthodoxe de l'Eglise :
« Moi je dis, sans la moindre hésitation, que quiconque s’appelle l’évêque universel ou désire ce titre est, par son orgueil, le Précurseur de l’antéchrist, parce qu’il prétend ainsi s’élever au-dessus des autres.
L’erreur où il tombe vient d’un orgueil égal à celui de l’antéchrist parce que, de même que ce pervers voulut être regardé comme élevé au-dessus des autres hommes, ainsi, quiconque désire être appelé seul évêque s’élève au-dessus des autres. » (Lettre de Saint Grégoire de Rome à l'Empereur de Constantinople.Livre 7, lettre 33)
« J’ai dit que vous ne me devez pas plus donner ce titre à moi qu’à d’autres ; et voici que, dans la suscription de votre lettre, vous me donnez, à moi qui les ai proscrits, les titres orgueilleux d’universel et de pape !
Que Votre Douce Sainteté n’en agisse plus ainsi à l’avenir, le l’en prie ; car vous ôtez à vous-même ce que vous donnez de trop à un autre. (…)
Si Votre Sainteté me dit pape universel, elle nie qu’elle soit elle-même ce que je serais tout entier.
A Dieu ne plaise qu’il en soit ainsi !
Loin de nous des mots qui enflent la vanité et qui blessent la charité ! »
(Lettre de Saint Grégoire de Rome à Euloge, patriarche et pape d’Alexandrie)
« …Est-ce ma cause, très-pieux Seigneur, que je défends en cette circonstance ? Est-ce d’une injure particulière que je veux me venger ? Non, il s’agit de la cause de Dieu tout-puissant, de la cause de l’Eglise universelle. (…)
« Si quelqu’un usurpe dans l’Eglise un titre qui résume en lui tous les fidèles, l’Eglise universelle – ô blasphème ! – tombera donc avec lui, puisqu’il se fait appeler l’universel ! Que tous les chrétiens rejettent donc ce titre blasphématoire, ce titre qui enlève l’honneur sacerdotal à tous les prêtres dès qu’il est follement usurpé par un seul ! »
(Lettre de Saint Grégoire de Rome à l’Empereur de Constantinople (livre 5, lettre 20, édition bénédictine)
Mgr Gobilliard : « Dieu ne nous demande pas d’être brillants, mais de le laisser convertir les cœurs »
Le Message de cet évêque de l'Eglise Romaine-catholique adresse aux jeunes( Mais à tous) vaut aussi (Au moins pour le fond), pour des Chrétiens de toutes confessions, particulièrement pour ceux qui, parmi les Chrétiens, témoignent de la plénitude et de l'unanimité d'une Eglise du Christ vraiment Catholique parce qu'indivise et fidèle à la Tradition Apostolique: Les Chrétiens Orthodoxes Orientaux. Merci à ce prélat pour ce livre fort opportun qui remets de nombreuses choses à leurs places.
Mgr Emmanuel Gobilliard, l’un des plus jeunes évêques de France, vient de publier un livre intitulé « Dieu a besoin de toi… Oui, toi ! ».
Il y invite chacun à sortir de soi afin de répondre à l’appel du Christ et à être témoin de son amour, au quotidien.
Dans un entretien accordé à Aleteia, il revient sur cet appel dont chacun doit se saisir.
Comme Jésus disant à la Samaritaine « Donne-moi à boire », Dieu nous attend, nous appelle. Ce n’est nullement notre panache et notre force qu’Il sollicite, mais « notre pauvreté, nos bosses, nos peurs, nos blessures », afin qu’Il puisse les rejoindre « et les remplir de sa force et de sa tendresse ». Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, vient de publier aux Éditions de l’Emmanuel un livre intituléDieu a besoin de toi… Oui, toi !qui rassemble plusieurs de ses textes (homélies, conférences…) et dans lesquels il invite les chrétiens à « sortir de leurs sacristies » afin d’être des témoins de l’amour de Dieu, ici et maintenant.
Aleteia : Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir ce recueil ? Mgr Emmanuel Gobilliard : Les éditions de l’Emmanuel ! Je ne l’avais pas du tout prévu. Ils me l’ont demandé en ayant remarqué que ces nombreux textes étaient déjà écrits et disponibles sur le site du diocèse de Lyon.
À qui s’adresse-t-il ? Pour les homélies, je pourrais vous répondre qu’elles s’adressent aux fidèles devant qui ces homélies ont été prononcées. En fait, ce n’est pas si simple, parce que la plupart de ces homélies n’ont pas été prononcées telles que vous les lisez. À Madagascar, puis grâce au chapitre d’Evangelii Gaudiumconcernant l’homélie, j’ai vécu une profonde conversion. J’avoue avec une grande honte qu’auparavant, même si je priais sur les textes du dimanche suivant, je préparais mal mes homélies. Et nous savons que si nous préparons mal nos homélies, nous risquons, en fin de compte, de ne parler que de ce que nous connaissons, de nous répéter souvent et de ne pas considérer avec suffisamment de sérieux notre ministère de prédicateur de l’Évangile. Auparavant je pouvais m’appuyer sur une aisance à l’oral, sur une technique de communication, mais sur le fond j’étais un peu « léger ». Le Seigneur ne nous demande pas d’être brillants, mais de le laisser convertir les cœurs. Nous devons être à son service, dire ce qu’il veut que nous disions et cela demande de la prière, du travail et, pour moi en tout cas, une rédaction précise de ce que je veux dire. Je sais qu’il s’agit d’un texte écrit, qui s’adressera probablement à des personnes qui le liront par le moyen d’internet. Je l’écris donc pour qu’il soit lu et la plupart du temps, le jour où je dois prononcer ces homélies, je ne dis pas ce que j’ai écrit. Mais tout ce que j’ai écrit m’aura largement préparé à m’adresser aux fidèles. Pour les conférences, je respecte davantage le texte que j’ai écrit, parce que l’exercice est différent. On peut donc dire que, même s’il s’agit d’une homélie ou d’une conférence, je m’adresse à des lecteurs qui auront la bonté de me lire. Je considère généralement, sauf pour certaines conférences, que ces lecteurs sont catholiques et qu’ils ont déjà une vie sacramentelle et une vie de prière.
Vous écrivez dans ce livre « Ne rêvez-pas votre vie, affrontez-là », « Vivre à contre-courant »… Comment trouver sa place aujourd’hui ? Pour moi toute vocation est absolument unique. Dieu s’adresse à moi personnellement, d’où le titre du livre. Cet appel est actuel, pour aujourd’hui et il s’insère dans la vie concrète, au travers de situations particulières. Je suis très heureux que le pape François insiste sur cette dimension concrète, sur le fait aussi que notre parole doit renvoyer au quotidien, à la vie des gens. Nous sommes appelés à être saints, à partir de ce que nous sommes et de ce que nous vivons, pas à partir de ce que nous imaginons. Dieu peut faire de nous des saints, même si nous nous croyons très loin, très pauvres, très indignes. La condition de la sainteté d’ailleurs c’est l’humilité, l’humilité d’accepter que c’est le Seigneur qui fait tout le travail. Il est difficile de trouver sa place tout seul. Souvent, c’est la place qui nous trouve. Il faut savoir être attentifs aux signes, aux appels, et avoir un bon accompagnement spirituel. Le bon accompagnement spirituel met en évidence la grâce propre de la personne, ce pourquoi Dieu, l’Église, le monde a besoin d’elle. Il met en lumière aussi toutes nos réticences, nos lenteurs, nos lourdeurs, nos refus, pour que nous les dépassions, que nous accueillions avec paix et confiance l’amour de Dieu sur nous, et son appel.
Vous nous invitez à « sortir des sacristies », donc à nous mettre en mouvement et à délaisser sa zone de confort… Concrètement qu’est-ce que cela signifie ? Nous devons surtout sortir de nous-mêmes ! Vivre, en contemplant Jésus, et en essayant de lui ressembler. Sortir de soi, c’est très concret, c’est rejoindre l’autre, ce qu’il est, le comprendre, l’accueillir, l’aimer en vérité. Jésus est, dans ce domaine, stupéfiant ! IL est attentif aux besoins des personnes. Il connait leur cœur, il veut profondément leur bien et sait quel est le meilleur chemin pour y parvenir. Les exemples dans l’Évangile, Pierre, Marie Madeleine, Zachée, Nicodème, la Samaritaine, sont très nombreux et ils révèlent combien le cœur de Jésus est totalement oblatif, tourné vers l’autre. Il est totalement tourné vers le Père, comme nous le dit saint Jean, mais aussi totalement tourné vers chacun de nous. Il s’oublie lui-même pour nous aimer, pour nous servir, pour nous sauver. L’Église en sortie, c’est d’abord cela : être capable de sortir de soi, dans un mouvement de charité qui est proprement divin ; c’est aussi sortir de ses vues un peu courtes, de ses idées trop réductrices, de ses groupes et de ses milieux lorsqu’ils sont trop centrés sur eux-mêmes. Si nous ressemblons à Jésus, si nous méditons sa Vie, sa Parole, si nous le reconnaissons dans nos frères, alors nous n’avons pas trop de souci à nous faire, nous serons « en sortie », y compris, parfois dans nos propres sacristies, dans nos groupes ou nos paroisses, où de grandes souffrances, cachées, ont besoin d’être rejointe par la charité du Christ, par l’attention aimante et accueillante de l’Église.
Faut-il être des « chrétiens décomplexés » ? Soyons des saints et nous ne poserons plus ce genre de question ! Le courage, la force du témoignage a plusieurs expressions que l’Esprit saint saura nous dicter si nous sommes unis à Lui. L’Église n’est ni un parti politique, ni une association philanthropique, elle est le corps du Christ et est composée de différents membres. Certains témoignent par le martyre, d’autre par l’humble service du frère, d’autres encore par l’engagement au service de la vie, de la société. Les moyens sont multiples mais le but est le même : aimer Dieu, le faire aimer : aimer les gens, les faire aimer ! Dieu saura nous inspirer l’attitude juste.
Gens ordinaires, pêcheurs… sommes-nous (vraiment) tous appelés à la sainteté ? J’essaye de répondre à cette question tout au long du livre. Nous ne sommes pas égaux ! Certains naissent dans la pauvreté, d’autres dans la richesse ; certains sont favorisés, socialement, psychologiquement, intellectuellement, physiquement, d’autres le sont moins. Certains vivent de grandes souffrances, d’autres semblent en être préservés. Le seul domaine où je suis persuadé que nous sommes tous égaux, c’est la sainteté, à condition de ne pas la confondre avec la perfection ou avec l’adéquation à un système de valeurs. La vie chrétienne n’est pas d’abord une morale mais une rencontre avec le Dieu vivant. Le seul saint, c’est Lui ! Nous ne pourrons jamais être saint par nos propres forces. Regardez saint Pierre et saint Paul mais aussi saint Augustin, sainte Marie Madeleine et le bon Larron, et finalement, de façon plus ou moins visible, tous les saints. Ils ont tous fait l’expérience de leur pauvreté, de leur péché, de leur incapacité à répondre à l’appel du Seigneur. Ils ont accueilli la miséricorde de Dieu, son amour, sa force aussi et leur vie en a été transformée au point qu’ils ont rayonné de la sainteté même de Dieu. Je ne peux même pas imaginer que Dieu n’accorde pas à tous, les moyens, adaptés certes et parfois très différents, de le rejoindre, de répondre à son amour, d’être touchés par sa miséricorde, et donc d’être saints !
2018 : « Année Benoîte » au sanctuaire Notre-Dame du Laus
Niché au cœur des Hautes-Alpes (France), à 900m d’altitude, lesanctuaireNotre-Dame du Laus fait partie des trésors à découvrir. La beauté et le calme des lieux ne sont pas les seuls atouts de cesanctuairemarial au paysage exceptionnel ; fort de 54 années d’apparitions de la Vierge Marie, le Laus porte aussi un message et propose une expérience spirituelle hors du commun.
2018 pourrait bien être l’année idéale pour découvrir ou redécouvrir cesanctuairehaut-alpin explique le Père Ludovic Frère,vicairegénéral dudiocèsede Gap et Embrun.
Trois anniversaires sont fêtés conjointement à Notre-Dame du Laus en 2018 : les 300 ans de la fin des apparitions, les 300 ans de la mort de Benoîte Rencurel (logiquement, puisqu’elle a bénéficié d’apparitions jusqu’à la fin de sa vie) et les 10 ans de la reconnaissance officielle du caractère surnaturel des événements survenus à la bergère du Laus.
La figure de Benoîte Rencurel a nécessairement marqué ce sanctuaire : la bergère a eu ses premières rencontres avec la Vierge Marie à 17 ans ; elle en aura jusqu’à ses 71 ans. La Belle Dame du Laus a accompagné la bergère tout au long de sa vie, dans sa jeunesse comme dans sa vieillesse.
Sessions, pèlerinages et jours de fête se succèderont à Notre-Dame du Laus durant toute l’année 2018. Programme et informations sont disponibles sur le site du sanctuaire :www.sanctuaire-notredamedulaus.com. Benoîte vous attend ! Venez donc lui rendre visite dans les Hautes-Alpes !
Sokolac Virgin, Sokolica Orthodox monastery, Kosovo
The Orthodox Church has a long held Tradition of iconographic relief sculpture, but contains very little in the form of fully 3 dimensional statues. These statues are nonetheless common place in Roman Catholic and Anglican Churches, and this is the reason many modern Orthodox argue against their use. But are statues necessarily wrong, or is it an art form that, just like flat or relief icons, can lead us through itself to the prototype?
While I am not advocating for the addition of statues into the Orthodox Tradition, there are currently no Orthodox canons, neither ecumenical nor local, that prohibit the use of statues for liturgical use in Orthodox Churches. The closest we get to this is the definition of the 7th Ecumenical Council:
“We define the rule with all accuracy and diligence, in a manner not unlike that befitting the shape of the precious and vivifying Cross, that the venerable and holy icons, painted or mosaic, or made of any other suitable material, be placed in the holy churches of God upon sacred vessels and vestments, walls and panels, houses and streets, both of our Lord and God and Saviour Jesus Christ, and of our spotless Lady the holy Mother of God, and also of the precious Angels, and of all Saints. For the more frequently and oftener they are continually seen in pictorial representation, the more those beholding are reminded and led to visualize anew the memory of the originals which they represent…”
While this canon does not mention statues at all, it is clear the canon favours 2 dimensional iconography whether “painted or mosaic, or made of any other suitable material”. This would also allow for relief iconography (like that below) on account of its longstanding and uncontested use within Orthodoxy. But, on the other hand, this is not the same with statues.
There is a complete historical silence on statuary in Churches by both supporters and rejectors of icons at the time of the 7th Ecumenical Council, despite the fact this was quite common in the political sphere at the time. There is also complete silence about statues in the accusation of heresy between East and West at the time of the schism, despite statues becoming introduced into Western Churches at the time. Could this silence be interpreted to mean statues are seen the same way as icons? If we are truly honest with ourselves, interpreting this silence is merely speculation.
We do, however, find a clear statement by St Nicodemus the Hagiorite (d. 1809 AD) on statues in his commentary on the definition of the 7th Ecumenical Council:
“An idol is one thing, a statue is another thing, and an icon (or picture) is a different thing. For an idol differs from an icon in that the icon is a likeness of a true thing and its original, whereas the idol is an image of a false and inexistent thing, and is not the likeness of an original, according to Origen and Theodoret — just as were the idols of the false and inexistent gods of the Greeks. We call those images which embody the whole figure statues and carved or sculptured figures in general. As for this kind of images, namely, the statues, the catholic (Orthodox) Church not only does not adore them, but she does not even manufacture them, for many reasons:
1) because in its present definition this Council says for images to be produced with paints (or colours), with mosaic, or tessellated work, and with any other suitable material (which means with gold and silver and other metals, as Theodosius the bishop of Amorion says in Act 4 of the same Council) upon the sacred utensils, and robes, including sheets and cloths; upon walls and boards, and houses and streets. It did not mention a word about construction of a statue. Rather it may be said that this definition of this Council is antagonistic to statues;
2) because neither the letters written by patriarchs in their correspondence with one another, and to emperors, nor the letters of Pope Gregory to Germanus and of Pope Adrian to the present Council, nor the speeches and orations which the bishops and monks made in connection with all the eight Acts of the present Council said anything at all about statues or sculptured figures. But also the councils held by the iconomachs, and especially that held in Blachernae in the reign of Copronymus, in writing against the holy icons, mention oil paintings and portraits, but never statues or sculptured figures, which, if they existed, could not have been passed over in silence by the iconomachs, but, on the contrary, they would have been written against with a view to imputing greater blame to the Orthodox;
3) because although the woman with an issue of blood made a bronze statue of Christ in memory of and by way of giving thanks for the miracle and the benefaction which it had conferred upon her; and she set it up in the Panead, at the feet of which there sprang up a plant, or herb, which cured various ailments; and, as some say, that statue was smashed to pieces by the Emperor Maximinus, before Constantine the Great, and the bronze was seized by him; or else Julian the Apostate seized it, and put in its place the statue of Jupiter, as an anonymous writer says. Though, I say, the woman who had an issue of blood did make this statue (which the Christians took into the Church and honoured; and people went to see it out of a yearning for the original of it, as Philostorgus the Arian historically records), yet, as a matter of fact, that work of the woman who had an issue of blood was a concession from God, who, for goodness’ sake accepted it, making allowances for the imperfect knowledge of the woman who set it up; and because that was an embodiment and mark not of the grace of the Gospel, but of the old Law, as Pope Gregory II says in writing to St. Germanus (for the old Law had the two Cherubim, which were gold statues and sculptured figures containing all the body of the angelic powers, according to ch. 38 of Exodus, which Cherubim, according to an unknown expositor, had the face of a calf, and adored the Ark of the Covenant (here called the Ark of the Testimony, and by this adoration separated the Israelites from the idolatry of the Egyptians, who used to adore the calf. For the Jews learned from this that if a calf adored the Ark, it followed that the Egyptians were wrong in adoring it as a god).
Not only the old Law, but also the custom of the Greeks fostered the erection of statues and sculptured figures, as St. Germanus writes in a letter to Thomas of Claudiopolis which is to be found in Act 4 of the present Council, and which says: “It being obvious that the Saviour levelled His own grace to condescension with the faith of the woman, and showed what has been made evident to us above, namely, that it is not that what is performed is in general the object, but that it is the aim of the one performing it that is being reduced to experience…” And again: “We do not say this, so that we may find an excuse for exercising the art of making bronze pillars, but merely in order to make it plain that the Lord did not discard the national custom at this point, but, instead, availed Himself of it to exhibit therein for a considerable length of time the wonder-working and miracle-working efficiency of His own benevolence; on which account it is not devout to disparage the custom of a somewhat more pious nature which has prevailed among us.”
You see here three things as plainly as day, to wit: 1) that the erection of the statue of Christ was moral, and that the Lord accepted it as a matter of compromise with the times; 2) that statues ought not to be manufactured; and 3) that it is more pious and more decent for the venerable images to be depicted, not by means of statues, but by means of colours in paintings. For the same saint said above by way of anticipation that in historically recording the facts concerning the statues, he historically recounts the fact that the icons of the Apostles Peter and Paul, painted in colours, were still extant… Canon LXXXII of the 6th, moreover, says that we ought to prefer the grace of the Gospel to the legal form, and ought to set up the human character, or figure, of Christ in icons instead of the olden lamb even in oil paintings.
So that from all that has been said it is proved that the Westerners are acting contrary to the definition of this holy and Ecumenical Seventh Council, and contrary to the tradition of the Church in making statues and sculptured figures and plaster of paris replicas, and setting them up in their churches. We said herein above those representations which embody the whole of that which they represent are called statues and sculptured work and plaster of paris figures in general, whereas those representations which do not embody the whole of the person or other object which they are intended to represent, but at most merely exhibit them in relief, projecting, that is to say, here and there above the level and surface of the background, are not called statues or sculptured work or plaster of paris figures or any such name, but, instead, they are called holy icons (or, if they are not holy, simply pictures). Such are those which are to be found engraved or stamped or otherwise delineated upon the sacred vessels, on divine Gospels, and other holy books, on precious crosses, of silver and gold, according to Dositheus (p. 656 of the Dodecabiblus); to the same class are assigned also images cast in wax and more or less in relief, that is to say, projecting at various points above and receding at other points below the plane surface of the image, concerning which divine Chrysostom (in his Discourse wherein he argues that one and the same Lawgiver is the author of both the Old and the New Testament; and in Discourse 307 on the vesture of priests, the origin of which is to be found in the Gospel of the kingdom of Christ) says the following:
“I myself have loved the images cast in wax as a matter of piety. For I beheld an angel in an image driving back hordes of barbarians. I saw barbarian troops being trodden underfoot, and the words of David coming true, wherein he says: ‘Lord, in thy city Thou wilt do their image havoc’ (p. 852 of the second volume of the Conciliar Records, in Act 6 of the 7th C.; and p. 647 of the sixth vol. of Chrysostom). Oecumenius, too, accepts and approves this kind of image which is cast in wax in the manner above described (in his commentary on the Epistle to the Hebrews). Hence, in writing to Symeon the bishop of Bostra, Anastasius the Patriarch of Antioch says: “though, as a matter of fact, an image is nothing else than a piece of wood and colours mixed and mingled with wax” (p. 845 of the second volume of the Conciliar Records). In the same class with these images are placed also the images which are carved in wooden crosses (crucifixes) and medallions. They, too, likewise are wrought in relief and project above the plane of the level surface, and do not compromise the whole body of the person or thing represented.
The reason and cause why statues are not adored or venerated (aside from the legal observation and custom noted herein above) seem to me to be the fact that when they are handled and it is noticed that the whole body and all the members of the person or thing represented are contained in them and that they not only reveal the whole surface of it in three dimensions, but can even be felt in space, instead of merely appearing as such to the eye alone, they no longer appear to be, nor have they any longer any right to be called, icons or pictures, but, on the contrary, they are sheer replications of the originals. Some persons, though, assert or opine that the reason why the Church rejected or did away with statues was in order to avoid entirely any likeness to idols. For the idols were statues of massive sculpture, capable of being felt on all sides with the hand and fingers.”
St Nicodemus argues that while statues are not immoral, they cannot perform their intended role as well as flat representations or relief architecture. He does not mention any canons which ban the practice, but he correctly mentions that the Orthodox Church has steered away from their use in liturgical worship. He acknowledges Eusebius’s reference to a bronze sculpture of Christ made by the woman healed of an issue of blood and placed in the basilica of Paneas where it was venerated. But he considers this liturgical use of a statue as “a concession from God, who, for goodness’ sake accepted it, making allowances for the imperfect knowledge of the woman who set it up”
St Nicodemus summarises his arguments at the end into 3 points:
that the erection of the statue of Christ was moral, and that the Lord accepted it as a matter of compromise with the times
that statues ought not to be manufactured
that it is more pious and more decent for the venerable images to be depicted, not by means of statues, but by means of colours in paintings.
It seems to me the arguments used by St Nicodemus do not rely on accusation of theological error, but more so with the practical difficulties of making a statue operate like a Traditional icon.
St John of Damascus, on the other hand, appeared to be far more optimistic about the use of statues in his homilies “Against those who decry holy images”. He argued that God ordained or permitted the making of icons that pointed symbolically toward salvation by the incarnate Word and used statues as his examples such as the bronze serpent, the ark of the covenant, the cherubim and the bones of the Saints (seeHomily 1, 2 and 3 of “Against those who decry holy images”). St John clearly did not distinguish statues as different to flat or relief icons. So what are the concerns of Orthodox Christians against statues today?
Below are some modern arguments I have heard against the use of statues in Orthodox Churches:
A statue, being 3 dimensional, can be approached from many directions meaning it is more likely to be treated as an object in its own right (it is too close to its prototype in terms of appearance), rather than an icon pointing to its prototype. It thus bears more of a likeness to an idol than an icon.
The purpose of a statue is to view it from multiple angles, even from behind, meaning it does not possess an invitation to a relationship to the observer. Flat or relief iconography can only be viewed from one direction meaning it always invites a relationship to the observer.
A statue operates much like an object from this world (ie it can be detected by the eyes and to touch). It is also very difficult to use statues to depict something beyond this world. Flat iconography, on the other hand, is a dimension removed from anything from this world, and so it feels like a “window into heaven” viewing the next world in a way that transcends this world (ie it can only be detected by the eyes, but cannot be touched).
The aim of a statue is often to conjure up and focus specific emotions while flat or relief iconography principally tends away from the manipulation of emotions. E.g. The statue “The Deposition of Christ” (below) is mean to cause one to feel intense agony, pain and sadness. On the other hand Orthodox icons express the transfigured reality of the subject in a manner that generates transforming dispassion(ἀπάθεια), and the transfiguring of the one who prays with it.
Unlike flat painting or relief carving which need to be hung or painted on walls, sculptures can very easily become detached from their architectural setting. This in turn can detach them from the larger liturgical atmosphere of the Church and set them apart to become the centrepiece as stand-alone art objects.
The practical difficulty of venerating sculptures – where do we venerate them? The knee, the foot, the plaque on the bottom? Also how do we venerate them? by kissing or touching?
The Deposition of Christ statue
Can non-Orthodox Christian statuary be corrected?
Are there ways that statues could be used in non-Orthodox Churches that would be acceptable to Orthodoxy? I have suggestions that might make this possible:
The statues would need to be placed against a wall, in a corner or within a niche. This would answer points 1, 2 and 5 above. The classic example of this is the Sokolac Virgin icon in the picture above which is already displayed and venerated in Orthodoxy.
The statue could be placed behind a glass pane to retain the aspect of being a “window into heaven”.
Roman Catholic statues are often designed to accentuate certain body parts in order to conjure up emotions and highlight the importance of the event depicted (e.g. a statue of the last supper would accentuate the forearms and hands while enlarging the bread). Statues should alternatively be designed to accentuate the features to display the transfigured reality of the subject in a manner that generates transforming dispassion –ie figures as elongated, eyes large and shadowed, eyebrows arched, noses long and straight, mouths closed, hands gracefully stylized. The forehead (seat of the intellect) and the collar bone (gateway to the heart) are emphasised just like byzantine painted iconography. This would significantly change the intent of the statue and become closer to Orthodoxy.
Statues can be designed as to be easily venerated, while unfortunately Roman Catholic and Anglican statuary are often walled off or placed on a pillar making it unable to be accessed for veneration.
Orthodoxy’s modern day objection to statuary remains in the field of practicality and spiritual experience rather then any strict theological principles or canon law. There are ways that these difficulties can possibly be overcome, but I believe these methods to be unworkable in an Orthodox setting, but could be achievable albeit highly unlikely in the non-Orthodox setting.
Source:https://iloveorthodoxy.wordpress.com/
Neuvaine à Saint Joseph (6):
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean (15, 9-13):
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : -Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Méditation:
A la suite du Christ, donnons-nous sans retour à l'oeuvre de Dieu ! Pour cela, méditons chacune des paroles de Saint Ephrem dans la prière suivante:
-Seigneur et Maître de ma vie, l’esprit d’oisiveté, de découragement, de domination et de vaines paroles, éloignez le de moi.
L’esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et de charité, accordez-le à Votre serviteur.
Oui, Seigneur et Roi, donnez-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Vous êtes béni aux siècles des siècles. Amîn.
(Une Prière de Saint Ephrem le Syrien)
Avec Saint Joseph: Joseph, ayant appris de l'ange que Marie était enceinte par l'action de l'Esprit Saint, décide de prendre Marie chez lui. Peut-être cela nous paraît-il évident ? Pourtant, il n'a pas dû être si simple d'accepter de ne pas être le père biologique de l'enfant ! Le pauvre Joseph pouvait tout imaginer !....Nous aussi, qui souvent ne nous sentons-pas exaucés, nous ne savons pas où nous conduisent les projets de Dieu sur notre vie, et à travers elle, le bien commun...Avec Joseph apprenons la confiance pour, à l'école du Christ, donner notre vie pour ceux qu'on aime (Si du moins nous les aimons...). Méditons sur ce don de soi dans la confiance dont Joseph témoigne.
Résolution:
Poser un acte de don désintéressé. L’économie divine n’est pas celle des hommes. Le temps de la grâce n’est pas le nôtre. Dans la prière, identifions un projet, une intention, un geste que nous voudrions réaliser mais que notre raison raisonnante ou nos peurs, nous conduisent à enterrer. Offrons-lui cette intention et offrons-lui nos talents pour qu’il nous donne la paix du cœur pour nous donner en retour.
Prier un Quaûmo en intégrant la prière du "je vous salue Joseph" ----------------------------- Novena a São José (6):
Evangelho de Jesus Cristo de acordo com São João (15: 9-13):
Como o Pai me amou, então eu amei você. Fique no meu amor. Se você cumprir meus mandamentos, você permanecerá em meu amor, como eu, cumprido os mandamentos de meu Pai, e eu permaneço em seu amor.
Eu disse a você que, para que minha alegria esteja em você, e sua alegria seja perfeita. Meu comando, aqui está: - Você se ama uns aos outros como eu amei você.
Não há amor maior do que dar a vida por aqueles amores.
meditação:
Seguindo Cristo, devolvamos a obra de Deus! Para isso, meditemos cada uma das palavras de São Efrém na seguinte oração:
- Senhor e mestre da minha vida, o espírito de ociosidade, de desânimo, de dominação e palavras vãs, afaste-se de mim.
O espírito de integridade, de humildade, paciência e caridade entregue-o ao seu servo.
Sim, Senhor e Rei, me dê para ver minhas falhas e não para julgar meu irmão, pois você é abençoado por sempre e para sempre. Amin.
(Oração de São Ephrem, sírio)
Com São José: Joseph, tendo aprendido com o anjo que Maria estava grávida pela ação do Espírito Santo, decide levar Mary para casa. Talvez pareça óbvio para nós? No entanto, não deve ter sido tão fácil aceitar não ser o pai biológico da criança! Pobre Joseph poderia imaginar tudo! ... Nós também, que muitas vezes não nos sentimos concedidos, não sabemos onde os planos de Deus para nossas vidas nos conduzem, e através dela, o bem comum ... Com Joseph aprende a confiança para dar a vida por aqueles que amamos na escola de Cristo (se pelo menos nós os amamos ...). Permitam-nos meditar neste dom de si na confiança de que Joseph testifica.
resolução:
Peça um ato de presente desinteressado. A economia divina não é a dos homens. O tempo da graça não é nosso. Em oração, identifique um projeto, uma intenção, um gesto que gostaríamos de alcançar, mas que nosso motivo de raciocínio ou nossos medos nos levem a enterrar. Deixe-nos oferecer-lhe essa intenção e oferecemos-lhe os nossos talentos para que nos dê paz de coração para nos devolver.
Para rezar um Quaûmo integrando a oração de "Saúdo você, Joseph" -------------------------------- Novena to Saint Joseph (6):
Gospel of Jesus Christ according to Saint John (15: 9-13):
As the Father has loved me, so have I loved you. Stay in my love. If you keep my commandments, you will abide in my love, like me, I have kept the commandments of my Father, and I abide in his love.
I told you that so that my joy may be in you, and your joy be perfect. My command, here it is: -Do you love one another as I have loved you.
There is no greater love than giving one's life for those one loves.
Meditation:
Following Christ, let us give back to the work of God! For this, let us meditate each of Saint Ephrem's words in the following prayer:
-Lord and Master of my life, the spirit of idleness, of discouragement, of domination and vain words, move away from me.
The spirit of integrity, of humility, patience and charity, give it to Your servant.
Yes, Lord and King, give me to see my faults and not to judge my brother, for you are blessed forever and ever. Amin.
(A Prayer of Saint Ephrem the Syrian)
With Saint Joseph: Joseph, having learned from the angel that Mary was pregnant by the action of the Holy Spirit, decides to take Mary home. Perhaps it seems obvious to us? Yet it must not have been so easy to accept not being the biological father of the child! Poor Joseph could imagine everything! .... We too, who often do not feel ourselves granted, we do not know where God's plans for our lives lead us, and through her, the common good ... With Joseph learn the confidence to give our life for those we love at the school of Christ (if at least we love them ...). Let us meditate on this gift of self in the confidence of which Joseph testifies.
Resolution:
Ask a selfless gift act. The divine economy is not that of men. The time of grace is not ours. In prayer, identify a project, an intention, a gesture that we would like to achieve but that our reasoning reason or our fears, lead us to bury. Let us offer him this intention and offer him our talents so that he gives us peace of heart to give us back.
Pray a Quaûmo by integrating the prayer of "I salute you Joseph"
SAINT PACÔME QUI ÊTES-VOUS?
Pacôme, le fondateur des moines vivant en communauté.
Qui était Pacôme ?
Pacôme est contemporain des premières générations de moines chrétiens, ces hommes et ces femmes qui, à l’exemple de saint Antoine le Grand, se retirent, à partir de la fin du IIIe siècle, dans les déserts pour vivre plus radicalement l’Évangile.
Lui-même est né vers 292 près de Thèbes, en Haute-Égypte, de parents païens. « Plusieurs récits de sa vie ont circulé après sa mort, transmis oralement par ses disciples puis mis par écrit en copte et assez vite en grec », rapporte sœur Marie Ricard, bénédictine du monastère de Martigné-Briand (Maine-et-Loire) et responsable d’une collection d’ouvrages patristiques (1).
Selon ces sources, vers l’âge de 20 ans, Pacôme fut enrôlé de force dans les armées impériales de Constantin. Alors qu’il est enfermé dans une caserne avec d’autres conscrits, à Thèbes, des chrétiens viennent leur apporter à manger. Touché par leur bonté, Pacôme, une fois la guerre terminée, rejoint la communauté chrétienne, reçoit le baptême et se place bientôt sous la conduite spirituelle d’un ermite réputé, Palamon (ou Palamos). Pendant sept ans, l’anachorète lui enseigne l’Évangile et le forme à la tradition ascétique chrétienne.
Un jour où Pacôme prie dans le désert, il entend un appel de Dieu à « servir la race des hommes, pour les réconcilier avec Lui ». S’inspirant de la vie communautaire des premiers chrétiens de Jérusalem, Pacôme rassemble ceux qui venaient à lui, à Tabennes, sur les rives du Nil. Durant cinq ans, divers novices rebelles éprouvent sa patience. Il finit par les chasser. Peu après, de nouveaux candidats se présentent et, cette fois-ci, la fondation prend son essor. Sa notoriété se répand dans toute l’Égypte, au point qu’Athanase le Grand (296-373), évêque d’Alexandrie, venu le voir, continuera de visiter les frères après sa mort, en 346, d’une épidémie de peste.
Pacôme est-il l’inventeur des monastères chrétiens ?
Pacôme a fondé neuf « monastères », qui regroupent plusieurs centaines de moines, ainsi que deux communautés de moniales, dont l’une est dirigée par sa sœur, Marie. Chaque monastère, dirigé par un « père spirituel », se divise en « maisons » d’une vingtaine de moines, rassemblés selon leur métier : tanneurs, scribes, agriculteurs, etc. Une obéissance stricte est demandée aux responsables des maisons, Pacôme gardant l’autorité sur tous. Quand un frère a des difficultés, on le conduit auprès de lui.
Les frères mettent leurs biens en commun, au sein de ce qu’il appelle la koinônia (communion, en grec). Ils ne possèdent rien en propre et reçoivent ce qui leur est nécessaire. Ils se réunissent pour la prière, le travail et parfois les repas. C’est pour cela que Pacôme est considéré traditionnellement comme le père du cénobitisme (du latin cœnobium, le lieu où la vie est en commun). Pour autant, l’idéal pacômien n’est pas d’être toujours ensemble. Les frères vivent en cellules, et non en dortoir, avec de larges plages de solitude.
« À l’époque, il y avait déjà des regroupements d’ermites, relève sœur Marie Ricard. Mais Pacôme est celui qui a donné à la vie fraternelle en elle-même ses lettres de noblesse : on ne vit pas ensemble pour de simples raisons de commodité mais parce que, en soi, la vie commune a une valeur spirituelle. » La règle de Pacôme, présentée comme une série de préceptes évangéliques, le manifeste. Cette règle, qui aurait été dictée par un ange, selon la légende, fut d’abord écrite en copte, puis rapidement traduite en grec, en syriaque, et en latin par saint Jérôme. « On y retrouve les grands traits de la vie monastique, détaille sœur Marie : primat de l’Écriture sainte ; mise en commun des biens ; période d’examen avant l’admission des candidats ; habit identique pour tous, proche de celui des gens simples du pays ; repas pris en commun, avec des jours de jeûne obligatoires ; office célébré en commun les dimanches et les jours de fête. »
« Pacôme a donné au phénomène monastique une expression originale qui aura un grand succès et influencera toute l’évolution de la vie religieuse », écrit le père Armand Veilleux (2). Encore récemment, la règle de saint Pacôme a influencé le moine italien Enzo Bianchi pour déterminer la forme à donner à la communauté de Bose (Italie) qu’il a fondée, selon le modèle de la « sainte koinonia », dans laquelle « chacun se fait le serviteur de l’autre ».
En quoi Pacôme peut-il nous parler aujourd’hui ?
Pacôme a peu écrit mais a prononcé de nombreux conseils, catéchèses et exhortations retranscrits par ses disciples, qui étaient fortement impressionnés par ses paroles « semblables à des éclairs lumineux ». Cette littérature monastique peut sembler éloignée de notre quotidien, pourtant on trouvera dans ses Conseils à un moine rancunier, par exemple, une analyse fine du monde intérieur des passions qui « grouillent » en nous, remarque sœur Marie. « La rancune, comme la jalousie ou la colère, ne sont que la tête de pont – le symptôme pour ainsi dire – de toute une vie intérieure qui n’est pas encore pacifiée et que décrit Pacôme. »« Les postures ne sont pas tout à fait superposables avec les sciences humaines actuelles mais le dynamisme du texte de Pacôme, lui, est le même : il s’agit de faire sortir de l’enfermement en soi », poursuit la bénédictine, énonçant trois conseils. Tout d’abord, ne jamais s’affoler de ce qui surgit de soi. « Lorsqu’on est en colère, c’est souvent d’abord contre soi. Finalement on est très déçu par soi-même ! » Deuxièmement, « ne pas se juger et, par ricochet, ne pas juger les autres ».
Enfin : accueillir sur soi le regard du Christ. « Un regard aimant et consolateur. En grec, remarque sœur Marie, ce terme évoque le père qui console son enfant, mais il signifie aussi celui qui redonne de la force. » Autrement dit, apprendre à s’aimer et se laisser aimer, là où rancune et colère s’enracinent souvent dans un déficit d’amour de soi.
L'AVENIR POUR TOUSVOUS INVITE AUX DÉBATS PUBLICS de MARS-AVRIL ET SURTOUT ÀVOTER CONTRELA MUTATION BIOTECHNOLOGIQUE DE NOTRE PROCRÉATION HUMAINE (ProcréationMarchandeAnonyme pourToutes)
VOTEZ EN MASSE CONTRE laPMAnonyme pour toutes et POUR une procréation bioéthique pour tous
sur etatsgenerauxdelabioethique.fretavenirpourtous.fr
La consultation nationale mise en ligne est ouverte depuis le 12 février 2018 et se clotûrerale 30 avril prochain. Devant la très faible participation actuelle en ce 12 mars 2018 (seulement 800 personnes se sont prononcées sur la question de la PMA), il s'agit de voter et de faire voter en masse tous vos proches pour ce qui doit devenirun véritable référendum en ligne.
Pour que votre vote soit incontestable, il doit être non-discriminatoire vis-à-vis des personnes concernées. Il s'agit donc de procéder en 2 temps :
1/ Pour vous opposer au principe d'une Procréation Marchande Anonyme permettant la mutation de notre humanité.
> voterCONTRE la proposition officielle desÉtats Généraux de la Bioéthique: "Ouvrir l'AMP aux femmes seules et aux couples de femmes" en cliquant ici;
2/ Pour ne pas discriminer les femmes "en souffrance d'enfants" bénéficiaires de cette mesure, ni les hommes qui ne manqueront pas de la réclamer pour eux dans la GPA :
> voterPOUR LA proposition de co-parentalité éthique, alternativeà la PMAnonyme pour toutes, formulée par Virginie Tellenne sur le site officiel desÉtats généraux de la Bioéthique,en cliquant ici;
Pour plus d'information, vous pouvez prendre connaissance de la fiche récapitulative de L'Avenir pour Tous :
"Face à la transmutation que réalise laProcréationMarchandeAnonyme,
remettre l'Humain au cœur de sa procréation naturelle"
Réunion d'information organisée par des paroissiens
avec l'accord du Père Richard Escudier
"Lois bioéthiques 2018 : engageons-nous ensemble pour la vie naturelle !"
CE MARDI 20 MARS 2018 à 20H30
dans la crypte de Saint Pierre du Gros Caillou
92, rue Saint Dominique, 75007 Paris - M° La Tour-Maubourg
avec la participation
de Bertrand Lionel-Marie,
responsable du secteur "bioéthique"
à la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques
deVirginie Tellenne,
déléguée générale de L'Avenir pour Tous
et d'autres responsables associatifs attendus.
À LYON
Réunion d'information organisée par des citoyens lyonnais Fin de vie, Procréation et Intelligence Artificielles
"De l'Homo ProDeo à l'Homo Deus, quelles barrières bioéthiques pour tous ?"
CE JEUDI 22 MARS 2018 à 19h00
à L'Escale lyonnaise,
100, rue de Créqui, 69006 Lyon - M° Foch
avec la participation du Dr Louis Descos,
de Virginie Merle-Tellenne, déléguée générale de L'Avenir pour Tous,
de Anne Lorne, conseillère régionale LR à la santé, la famille, aux personne âgées ancienne porte-parole de la Manif pour Tous
et d'autres responsables associatifs attendus.
Journée proPMA promue par l'Espace de Réflexion Ethique Auvergne Rhône-Alpes
SAMEDI 24 MARS 2018 (toute la journée) sur le thème « PMA : 6ème journée d'échanges pour les familles » organisée par la clinique reproductive espagnole Girexx au Novotel Lyon Confluence 3, rue Paul Montrochet - 69002 Lyon
L'Avenir pour Tousvous invite vivement à aller y poser les questions que vous trouverez en suivant ce lien et à retrouver l'ensemble des réunions officiellement organisées dans le cadre des États généraux en cliquant ici.
Vous serez disponible à ces dates ! Merci et bravo ! Vous pourrez poser les questions suivantes …
Si vous êtes partant pour y participer, merci de nous contacter par retour de mail à contact@avenirpourtous.fr ou au 06 09 62 00 31.
Vous pouvez télécharger ICI les questions que vous pourrez poser et enregistrer. Merci en effet d'enregistrer/filmer/photographierles débats que vous pourrez nous faire passer à contact@avenirpourtous.fr, pour diffusion sur nos réseaux sociaux et par mailing.
Devant l'ignorance des citoyens,L'AVenir pour Toussouhaite amplifier sa campagne d'information durant ce temps de consultation publique confidentielle, pour laquelle il ne reste que 49 jours. Devant la transmutation technologique de notre procréation (PMAnonyme pour toutes avec marché des gamètes), cette information ne peut se développer sans l'engagement de chacun d'entre vous à préférer une procréation 100% biologique (sans anonymat ni marché des gamètes).
C'est pourquoi nous vous remercions : 1/d'organiser ou de participer à l'organisation d'un débat ou d'une conférence deL'Avenir pour Tousprès de chez vous, ou chez vous, comme nous le faisons ce 20 mars à Paris, le 22 mars à Lyon, après la réunion plurielle de Segré le 12 janvier, et les réunionsAvenir pour Tousde Toulouse et Albi les 19 et 20 janvier derniers.
Nous viendrons vous présenter, à vous et vos amis, notre analyse de la situation mondiale et notre proposition concrète deremettre l'Humain au cœur de sa procréation,barrière éthique fondamentale à construire ensemble, pour éviter l'ouverture de la PMA individuelle marchande technologique, qui met le profit à la place du cœur et le robot à celle de l'Humain dans la société.
Pour cela remplissez notre formulaire en ligne,en cliquant ici;
Nous vous remercions aussi grandement de 2/soutenir financièrementL'Avenir pour Tous,seule association à proposer concrètement une solution alternative aux procréation, filiation et intelligence artificielles : la procréation-filiation dans toutes les formes de familles. > par un don en ligneen cliquant ici; > par une adhésion en ligne (120 € par an soit 10 € (3,40 € après déduction fiscale) par mois)en cliquant ici; > ou enfin en adhérant/faisant un don par voie postale, grâce au formulairetéléchargeable icià renvoyer àL'Avenir pour Tous- 9, rue du Dr Finlay - 75015 Paris.
Le 22 avril 2013, Mgr Yohanna (Jean) Ibrahim, archevêque syriaque orthodoxe d’Alep, et Mgr Boulos (Paul) Yazigi, archevêque grec orthodoxe de la même ville, étaient enlevés à l’ouest d’Alep en Syrie. Les deux évêques s’étaient rendus en voiture,fraternellement, avec un chauffeur, dans cette région pour tenter de négocier la libération de deux prêtres enlevés en février précédent : le Père Michel Kayyal (catholique arménien) le le Père Maher Mahfouz (grec-orthodoxe). C’est l’un des enlèvements les plus étranges en période de guerre puisqu’il n’y a eu aucune revendication. Même les médias ne s’intéressent pas beaucoup à cette affaire, jugée peu sulfureuse et surtout incompréhensible. Pour cette raison, le site Internet grec Pemptousia met en ligne une pétition (en anglais) pour la libération de deux hiérarques. Pour la signer,pétition relayée en France par Orthodoxie.com et nous-même cliquez ICI !
Merci.
N'oublions-pas de prier pour les évêques, prêtres et
fidèles chrétiens détenus par les "islamistes"
ou terroristesen tous genres !
Prions sans relâche pour que le
Seigneur les soutienne. Prions pour leur libération ...
Let us not forget the bishops, priests and faithful
Christians held by "Islamists" or terrorists of all
kinds! Pray tirelessly for the Lord to sustain them.
Pray for their release ...
Não nos esqueçamos de orar pelos bispos, sacerdotes e
ROME: lundi 19 mars, 19h00 messe, 20h-22h veillée: église Saint-Louis des Français
Qui sont les grands témoins ?
L’AED invite des grands témoins pour honorer les martyrs de la foi, prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés ayant perdu la vie ces derniers mois par fidélité au Christ. Au cours de la Nuit des témoins, ils donneront leur témoignage sur la réalité de la situation des chrétiens dans trois pays phares:
L’ÉGYPTE en bref: 80% des chrétiens d’Orient sont égyptiens. Ils restent donc des cibles prioritaires pour les islamistes, malgré l’ostensible soutien que manifeste le président Sissi aux coptes : « Vous êtes notre famille et personne ne nous divisera », a-t-il proclamé à la messe de Noël 2017. L’enjeu : éviter le piège de la scission coptes / musulmans alimentées par les islamistes.
Le MEXIQUE en bref: Deuxième plus grand pays catholique au monde, le Mexique est aussi le plus dangereux d’Amérique latine pour les prêtres. Une véritable guerre des cartels le ravage qui, en 2016, occupe la deuxième place au palmarès du nombre de morts, juste après le conflit en Syrie. L’Église est l’une des rares institutions à s’opposer au narcotrafic.
L’ALGÉRIE en bref: L’islamisme des années 90 a transformé le christianisme en portion congrue dans un pays à 99% musulman. En 2016, la révision de la Constitution conserve l’interdiction « d’ébranler la foi d’un musulman ». Pourtant, quelques catholiques osent à nouveau évangéliser. A quel prix ? Les élections présidentielles de 2019 diront si l’islamisme politique est aussi moribond que certains le prédisent.
(Fresque des Sts Pères Interieur droit du Choeur de l'Eglise du Monastère Syriaque)
Messe journalières en semaine à 10h30
Tous les dimanches, Messe à 10h30et permanence constante de prêtres pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
(Liturgie de St Jacques dite "d'Antioche-Jérusalem")
Le 30 de chaque mois, Permanence pastorale de 8h30 à 19h (Sur R.D.V) chez Mme Henriette Marie, 43, Rue de la Marne à CAEN. Tel 06.33.98.52.54 . (Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
NANTES:
*Groupe de prières et "relais paroissial" St Charbel
18h, Messe le 2ème jeudi de chaque moiset permanence régulière d'un prêtre Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) de 9h à 17h(06.48.84.94.89).
ANGOULÊME (Jauldes):
*Paroisse N-D de Toutes Grâces/St Ubald
MAISON NOTRE-DAME 66,Place Schoeneck, LE BOURG 16560 JAULDES.
Tel:05.45.37.35.13 *Messe les 2èmes et 4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
*Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile.
Permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):
*Paroisse Notre-Dame de la Très Sainte Trinité
Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front ERMITAGE ST COLOMBAN* Puyroudier (Rte d'Agonac) 24530LA CHAPELLE FAUCHER.
Tel:05.45.37.35.13
*Messe le 4ème samedi de Chaque mois à 10h30et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
LOURDES:
*"Relais paroissial St Gregorios de Parumala"
*Messse le 5ème dimanche du mois ( en fonction des besoins des fidèles) à 10h30
20 Rte de Pau
CAMEROUN:
Pour obtenir les adresses du Monastère de YAOUNDE,
des paroisses et "relais paroissiaux de Doula, Yaoundé, Elig Nkouma, Mimboman, Bertoua, Monabo, veuillez les demander au Monastère Métropolitain:
Monastère Syriaque N-D de Miséricorde Brévilly 61300 CHANDAI.
"L'avenir est dans la paix, il n'y a pas d'avenir sans paix"
"The future is in peace, there is no future without peace"
"O futuro está em paz, não há futuro sem paz"
(SS Ignatius Aprem II)
Note:
Eglise locale fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Syrienne Orthodoxe des Indes(Malankare), notre Eglise Syro-Orthodoxe- Francophone est une Eglise Orthodoxe-Orientale.
Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien et la paix du monde.
¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…
Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles, nous n'exigeons aucun fixe.
Les offrandes sont libres et nonobligatoires.Touteoffrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° de votre revenu). Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "
Pour l' Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89 ), Métropolite et Soeur Marie-Andre M'Bezele, moniale ( 06.17.51.25.73).
Igreja local fundada pelo impulso missionário da Igreja Síria Ortodoxa da Índia (Malankara), nossa Igreja siro-Orthodoxe- Francophone é uma igreja ortodoxa-Leste.
O Mosteiro siríaco é um Centro de oração para a unidade das Igrejas Apostólicas, unanimidade de Christian Witness ea paz mundial.
¤ Permanência pastoral em vários região da França para: Acompanhamentos espirituais, sacramentos Sacramental (bênçãos, orações de libertação ou exorcismo, orações de cura) ...
Para o serviço pastoral para o Mosteiro como a casa dos fiéis para estadias curtas ou retiros espirituais, não requer qualquer fixo.
As ofertas são livres e nãoobligatoires.Touteoferecendo ainda sido deduzido do seu rendimento tributável à alíquota de 66 ° / ° de sua renda). Denominar todas C B na seguinte ordem "S S M E Metropolis"
Para os sírio-ortodoxos Capelania francófonos africanos que vivem na França, entre em contato com as cabeças: Mor Philipose Mariam (06.48.89.94.89), Metropolitan e irmã Marie-Andre M'Bezele, freira (06.17.51.25.73).
A local church founded on the missionary impulse of the Syrian Orthodox Church of India (Malankare), our Syro-Orthodox-Francophone Church is an Eastern Orthodox Church.
The Syriac Monastery is a Center of Prayer for the unity of the Apostolic Churches, the unanimity of the Christian Testimony and the peace of the world.
¤ Pastoral permanence in various regions of France for: Spiritual accompaniments, Sacraments, Sacramentals (Blessings, Prayers of deliverance or exorcism, prayers of healing) ...
For the pastoral services rendered to the Monastery as the reception of the faithful for short stays or spiritual retreats, we do not require any fixed.
The offerings are free and not obligatory. However, any taxable income is deducted from your taxable income of 66% of your income. Write all C B to the order "Metropolis E S O F"
For Syrian Orthodox Francophone Chaplaincy of Africans living in France, contact the Heads: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89), Metropolitan and Sister Marie-Andre M'Bezele, nun (06.17.51.25.73).
CONFIER DES INTENTIONS DE PRIÈRE AU MONASTÈRE , C'EST SIMPLE...
Le Moine ne rompe pas la solidarité profonde qui doit unir entre eux les frères humains… Ils se conforment aux sentiments du Christ Tête de l'Eglise, le "premier né d'une multitude de frères" et à Son amour pour tous les hommes…
A travers les prières monastiques, c’est toute l’Eglise qui prie et intercède pour l’humanité.
Le savez-vous ? Chacun de vous, dans le secret de son existence, participe à cet immense courant de prière souterraine qui irrigue le monde…
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous confier une intention de prière en l'envoyant à l'adresse suivante:
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DÃO AS INTENÇÕES DE ORAÇÃO mosteiro é SIMPLES ...
O monge não quebrar a profunda solidariedade que deve unir-los irmãos humanos ... Eles devem respeitar os sentimentos de Cristo Cabeça da Igreja, o "primogênito entre muitos irmãos" e seu amor por todos os homens ...
Através das orações monásticas é toda a Igreja que reza e intercede pela humanidade.
Você sabia? Cada um de vocês, no segredo da sua existência, participa nesta oração subterrâneo imenso poder que irriga o mundo ...
Se desejar, você pode confiar uma intenção de oração, enviando-o para o seguinte endereço:
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GIVING INTENTIONS OF PRAYER TO THE MONASTERY IS SIMPLE...
The Monk does not break the deep solidarity that must unite the brothers
Human beings ... They conform to the sentiments of Christ Head of the Church, the
"The firstborn of a multitude of brothers" and His love for all men ...
Through monastic prayers, the whole Church prays and intercedes for
humanity.
Do you know ? Each of you, in the secret of his existence, participates in this
Immense current of underground prayer that irrigates the world ...
If you wish, you can entrust us with an intention of prayer by sending it to the following address:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)
Courriel:asstradsyrfr@laposte.net
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.