Aloho m'barekh ! Bonne Fête de la Saint Pierre et saint Paul (Apôtres du 1er siècle)
Cette fête est surprenante puisqu’elle associe deux hommes qui se sont certes, connus mais qui ont eu des chemins différents.
Pierre a été choisi comme apôtre par Jésus, il a tout quitté et a cheminé avec lui, il l’a reconnu comme Christ, il l’a trahi à la Passion mais l’a reconnu comme sauveur et a été le premier à proclamer la Bonne Nouvelle le jour de la Pentecôte.
Paul, pharisien de la bonne école et citoyen romain, n’a jamais connu le Jésus historique, il l’a nié à travers ses disciples qu’il a persécutés, mais il a eu une vision et un appel sur le chemin de Damas, il est devenu le missionnaire par excellence, auprès des Juifs et des païens et il s’est proclamé apôtre, il a fondé des églises, créé des liens entre toutes…
Ils ont tous deux connu la prison et sont morts pour leur foi, l’un crucifié, l’autre décapité.
« En un seul jour, nous fêtons la passion des deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! » (Saint Augustin)
Nous nous souvenons aussi en cette solennité que, contrairement à ce que l'on entend parfois en Occident à l'encontre de la voix des "Pères de l'Eglises" tant d'Orient que d'Occident , L'Eglise n'est pas fondée sur l'Apôtre Pierre, mais sur la Foi de l'Apôtre Pierre :
«... Cette "pierre" (petra), c'est celle à propos de laquelle tu as dit:
-"Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant", c'est sur ceci, ta confession, que Je bâtirai Mon Église.
Dès lors "tu es Pierre" : c'est de la "pierre" (petra) que Pierre (Petrus) est, et non de Pierre (Petrus) que la "pierre" (petra) est, de même que le Chrétien vient du Christ, et non pas le Christ du Chrétien... »
(Homélie de Saint Augustin évêque d'Hippone pour la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul.) ----------------------------------
Aloho m'barekh! Feliz Festa de São Pedro e São Paulo (Apóstolos do primeiro século)
Este festival é surpreendente, pois associa dois homens que são conhecidos, mas que tiveram caminhos diferentes.
Pedro foi escolhido como apóstolo por Jesus, deixou tudo e andou com ele, reconheceu-o como Cristo, entregou-o à Paixão, mas reconheceu-o como salvador e foi o primeiro a proclamar Boas Novas no dia de Pentecostes.
Paulo, fariseu da boa escola e cidadão romano, nunca conheceu o Jesus histórico, negou-o através de seus discípulos a quem perseguiu, mas teve uma visão e um chamado a caminho de Damasco, ele se tornou o missionário por excelência, entre judeus e pagãos e ele se proclamou um apóstolo, ele fundou igrejas, criou ligações entre todos ...
Ambos conheciam a prisão e morreram por sua fé, um crucificado e o outro decapitado.
"Em um dia, celebramos a paixão dos dois apóstolos, mas estes dois são um. Pedro precedeu, Paulo seguiu. Vamos amar sua fé, sua existência, seus trabalhos, seus sofrimentos! Vamos amar os objetos de sua confissão e sua pregação! (Santo Agostinho)
Lembramos também nesta solenidade que, ao contrário do que se ouve algumas vezes no Ocidente contra a voz dos "Padres das Igrejas" do Oriente e do Ocidente, a Igreja não é não baseado no apóstolo Pedro, mas na fé do apóstolo Pedro:
"... Essa" pedra "(petra) é aquela sobre a qual você disse:
- "Tu és o Cristo, o Filho do Deus vivo", é nesta confissão que construirei a Minha Igreja.
A partir de então "você é Pedro": é da "pedra" (petra) que Pedro (Petrus) é, e não de Pedro (Petrus) que a "pedra" (petra) é, assim como o cristão vem Cristo, não o Cristo do cristão ... "
(Homilia de Santo Agostinho, Bispo de Hipona, na festa dos Santos Apóstolos Pedro e Paulo) ------------------------------- Aloho m'barekh! Happy Feast of Saint Peter and Saint Paul (Apostles of the 1st century)
This festival is surprising since it associates two men who are known, but have had different paths.
Peter was chosen as an apostle by Jesus, he left everything and walked with him, he recognized him as Christ, he betrayed him to the Passion but recognized him as savior and was the first to proclaim the Good News on the day of Pentecost.
Paul, Pharisee of the good school and Roman citizen, never knew the historical Jesus, he denied it through his disciples whom he persecuted, but he had a vision and a call on the way to Damascus, he became the missionary par excellence, among Jews and pagans and he proclaimed himself an apostle, he founded churches, created links between all ...
They both knew the prison and died for their faith, one crucified, the other decapitated.
"In one day, we celebrate the passion of the two Apostles, but these two are one. Peter preceded, Paul followed. Let us love their faith, their existence, their labors, their sufferings! Let us love the objects of their confession and their preaching! " (Saint Augustin)
We also remember on this solemnity that, contrary to what one sometimes hears in the West against the voice of the "Fathers of the Churches" of both East and West, The Church is not not based on the Apostle Peter, but on the Faith of the Apostle Peter:
"... This" stone "(petra) is the one about which you said:
- "You are the Christ, the Son of the Living God", it is on this, your confession, that I will build My Church.
From then on "you are Peter": it is from the "stone" (petra) that Peter (Petrus) is, and not from Peter (Petrus) that the "stone" (petra) is, just as the Christian comes from Christ, not the Christ of the Christian ... "
(Homily of Saint Augustine Bishop of Hippo for the feast of the Holy Apostles Peter and Paul.) -------------------------- الوه مبارخ! عيد سعيد للقديس بطرس والقديس بولس (الرسل من القرن الأول)
هذا المهرجان مثير للدهشة لأنه يقرن رجلين معروفين ، لكنهما كانا يمتلكان مسارات مختلفة.
تم اختيار بطرس كرسول من قبل يسوع ، وترك كل شيء وسار معه ، واعترف به كمسيح ، و خانه إلى العاطفة لكنه عرفه كمنقذ وكان أول من أعلن أخبار جيدة في يوم العنصرة.
بولس ، الفريسي للمدرسة الجيدة والمواطن الروماني ، لم يعرف أبدًا يسوع التاريخي ، نفى ذلك من خلال تلاميذه الذين اضطهدهم ، لكن كان لديه رؤية ودعوة في طريقه إلى دمشق ، أصبح التبشير بامتياز ، بين اليهود والوثنيين وأعلن نفسه رسولا ، أسس الكنائس ، وخلق روابط بين جميع ...
كلاهما عرفان السجن ومات بسبب إيمانهما ، أحدهما مصلوب والآخر مقطوع الرأس.
"في يوم واحد ، نحتفل بشغف الرسلان ، لكن هذين هما واحد. بيتر سبقت ، وتبعه بول. دعونا نحب إيمانهم ، وجودهم ، أعمالهم ، آلامهم! دعونا نحب الأشياء من اعترافاتهم ووعظهم! (القديس أوغسطين)
نتذكر أيضا على هذا الجدية أنه ، خلافا لما يسمعه أحيانا في الغرب ضد صوت "آباء الكنائس" في كل من الشرق والغرب ، فإن الكنيسة ليست ليس مبنيًا على الرسول بطرس ، بل على إيمان الرسول بطرس:
"... هذا" الحجر "(البتراء) هو الذي تحدثت عنه:
- "أنت المسيح ابن الله الحي" ، على هذا ، اعترافك ، أنني سأبني كنيستي.
منذ ذلك الحين "أنت بطرس": إنه من "الحجر" (البتراء) أن بيتر (بيتروس) ، وليس من بطرس (بيتروس) أن "الحجر" (البتراء) ، تماماً كما يأتي المسيحي المسيح ، وليس المسيح المسيحي ... "
(عظة القديس أوغسطين أسقف فرس النهر لعيد الرسل القديسين بطرس وبولس.)
Pierre, prêchant le Christ, est mis en croix; et Paul, qui pourfendit l'erreur, se fait trancher le col. A Rome, le vingt-neuf, leur sang baigne le sol. Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Tropaire, t. 4
Princes des Apôtres divins * et docteurs de l'univers, * intercédez auprès du Maître universel * pour qu'au monde il fasse don de la paix * et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Hypakoï, t. 8
Quelle prison ne t'a vu passer en captif, * quelle Eglise n'a entendu ta prédication? * Damas s'enorgueillit, saint Paul, à ton sujet, * car elle t'a vu terrassé par la clarté, * Rome se glorifie d'avoir reçu ton sang * et Tarse joyeusement vénère ton berceau. * Avec Pierre, cette pierre de la foi, * hâte-toi, viens de Rome nous affermir, * saint Paul, toi la gloire de tout l'univers.
Kondakion, t. 2
Les infaillibles prédicateurs de la parole de Dieu, * les Coryphées de tes Apôtres, Seigneur, * auprès de toi ont trouvé le lieu de leur repos, * dans la jouissance de tes biens, * car tu as accueilli leurs souffrances et leur mort * mieux que toute offrande des prémices de la terre, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.
Ikos
Rends claire ma langue, Sauveur, * ouvre large ma bouche; * l'emplissant de ton Esprit, donne à mon cœur la componction, * afin que, le premier, j'observe et accomplisse ce que j'enseigne et prescris; * seul celui qui fait ce qu'il enseigne est vraiment grand: * si je ne joins pas les actes aux paroles, je suis une cymbale qui retentit; * donne-moi donc d'énoncer ce qu'il faut et d'agir utilement, * toi qui seul peux lire dans le cœur des hommes.
Exapostilaire
Frères, chantons tous ensemble la cime où culminent les Apôtres, * Pierre et Paul, qui ont répandu sur la terre entière * le feu de leur éclat divin, comme luminaires; * ils sont vraiment les hérauts de la foi et révèlent la doctrine, * ils annoncent la divinité comme des trompettes; * sur eux tout comme sur des colonnes repose l'Eglise, * les temples de l'erreur sont tombés en ruine.
Théotokion, t. 3
Le sublime et prodigieux mystère de ton enfantement, * Vierge pleine de grâce et Mère de Dieu, * les Prophètes l'ont annoncé, * les Apôtres l'ont enseigné, * les Martyrs l'ont confessé, * les Anges le chantent dans les cieux * et sur terre les hommes se prosternent devant lui.
Saints, glorieux et illustres Apôtres Pierre et Paul, les Premiers-Coryphées
Le Saint Apôtre Pierre, appelé préalablement Simon, naquit dans la bourgade de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Gennésareth. Il était fils de Jonas, de la tribu de Nephtali. Il s'était marié (1) et vivait à Capharnaüm, exerçant la modeste profession de pêcheur avec son frère André, qui était disciple de Saint Jean le Précurseur (cf. 30 nov.). Au début du ministèLre publique de Notre Seigneur, le Saint Précurseur désigna à André et à Jean, fils de Zébédée, Celui qu'il appelait l'"Agneau de Dieu". André rejoignit son frère et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie! » Et le lendemain, il l'emmena auprès de Jésus qui, posant son regard sur lui, dit : « Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas » — ce qui signifie Pierre, Ce changement de nom signifiait pour lui la transformation de sa vie et, dès lors, il suivit Jésus qui parcourait la Galilée, annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toutes les maladies, sans toutefois abandonner complètement la pêche. Quand Jésus eut enseigné dans la synagogue de Capharnaüm, Pierre l'invita dans sa maison, où sa bellemère se trouvait alitée souffrant d'une forte fièvre. Jésus la guérit, et elle se leva aussitôt pour le servir. Un jour, le Seigneur monta dans la barque de Pierre pour prêcher à la foule qui le serrait de trop près. Quand il eut fini de parler, il ordonna à Simon de s'éloigner au large et de jeter ses filets. Le disciple et ses compagnons obéirent, alors qu'ils avaient peiné inutilement toute la nuit précédente, et ils prirent tant de poissons que leurs filets s'en rompaient. Admirant ce signe de la puissance de Jésus, Pierre tomba à ses pieds et s'exclama : « Eloigne-Toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur! » Mais Jésus le releva et lui dit : « Sois sans crainte, désormais ce sera des hommes que tu prendras. » Pierre abandonna alors définitivement sa barque, ses filets et sa famille, pour suivre Jésus. Son amour était si ardent qu'il s'imposa à la tête du choeur des douze Apôtres élus par le Seigneur, non comme un chef possédant une autorité coercitive — comment cela aurait-il été possible alors que le Seigneur leur avait interdit d'avoir entre eux des prétentions hégémoniques (cf. Mat. 20:27; 23:10)? — mais plutôt comme le porte-parole des Apôtres et l'interlocuteur privilégié du Maître. Cest aussi à cause de son zèle et de son amour ardent qu'il le choisit, avec Jacques et Jean, pour être témoins des manifestations les plus éclatantes de Sa nature divine : lors de la résurrection de la fille de Jaïre, le chef de la synagogue (cf. Mat. 5:37) et, surtout, lors de Sa transfiguration sur le Mont Thabor (cf. 6 août). Ce caractère de disciples privilégiés les fit reconnaître comme les "colonnes" de l'Eglise par les autres Apôtres (cf. Gal. 2:9). Après que le Seigneur eut multiplié les pains pour nourrir plus de cinq mille personnes, Il ordonna à ses disciples de monter en barque et de le devancer, pendant qu'il renverrait la foule. La nuit venue, comme l'embarcation se trouvait harcelée par les vagues, avec un vent contraire, Jésus vint vers eux en marchant sur les eaux. Les disciples effrayés crurent voir un fantôme, mais Pierre, porté par sa foi, descendit de la barque, sur l'ordre de Jésus, et marcha lui aussi sur les eaux à sa rencontre. Mais saisi soudain d'un sentiment humain, il prit peur et commença à s'enfoncer dans l'eau et cria : « Seigneur, sauve-moi! » Jésus lui tendit la main et le saisit, en disant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » Et dès qu'ils montèrent dans la barque, le vent tomba. Tel était en effet Pierre, tant que le Saint-Esprit n'eut pas scellé sa foi par la perfection de la grâce déifiante : un homme au caractère ardent et impulsif, à l'amour sans réserve pour le Messie, qui lui faisait dépasser les limites de la nature, mais revêtu aussi de faiblesse et d'imperfection. Quand, un peu plus tard, Jésus exposa qu'Il était Lui-même le Pain de vie descendu du ciel et que quiconque ne mangerait pas la Chair du Fils de l'homme et ne boirait pas son Sang ne pourrait avoir la vie éternelle (cf. Jn. 6), beaucoup de ses disciples l'abandonnèrent trouvant ces paroles trop dures. Jésus se tourna alors vers les Douze et leur demanda s'ils voulaient partir eux aussi. Pierre rétorqua aussitôt : « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de vie éternelle. » Une autre fois, parvenu dans la région de Césarée de Philippe, Jésus, après avoir interrogé ses disciples sur les opinions qu'on se faisait sur le Fils de l'homme, leur demanda : « Pour vous, qui dites-vous que je suis? » Devançant les autres, Pierre s'exclama : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! » Le Seigneur loua Pierre de cette confession de foi en Sa divinité, en disant qu'elle lui avait été révélée par le Père, et il ajouta : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. A toi, je te donnerai les clés du Royaume des cieux, et ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Mat. 16:18-19) (2).
Immédiatement après cette scène, qui avait manifesté que l'amour de Pierre pour le Seigneur lui procurait la connaissance de la Vérité, Jésus commença à annoncer Sa Passion et Sa Résurrection, et Pierre, retombant derechef dans des sentiments humains, le réprimanda, en disant : « Seigneur! Non cela ne T'arrivera pas. » Jésus se détourna de lui et dit : « Retire-toi, derrière moi Satan! Tu es pour moi un obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes! » De même, lors de la dernière Cène, comme le Seigneur lavait les pieds de ses disciples, Pierre refusa avec véhémence. Jésus lui répondit doucement : « Si Je ne te lave pas, tu n'auras plus rien de commun avec Moi. » Le repas achevé, le Seigneur annonça, plus clairement que jamais, qu'Il devrait être livré à la mort pour ressusciter ensuite, et Il prédit qu'Il allait être abandonné par Ses disciples. Pierre, encore une fois emporté par son zèle, s'écria avec présomption, en s'élevant au-dessus de ses compagnons : « Même si tous trébuchent, eh bien! pas moi! » Jésus répondit avec calme et tristesse : « En vérité, Je te le dis, cette nuit même, le coq n'aura pas chanté deux fois que tu M'auras renié par trois fois. » Pierre suivit Jésus au jardin de Gethsémani, avec Jacques et Jean, et ceux qui avaient été jugés dignes de la lumière de Sa gloire au Thabor furent témoins de Son agonie, de l'extrême manifestation de Sa nature humaine; mais succombant encore à leur faiblesse, ils s'endormirent, tandis que le Maître versait des larmes de sang dans Sa prière. Toutefois, quand les serviteurs du grand prêtre arrivèrent et portèrent la main sur Jésus, Pierre saisit son glaive et coupa l'oreille droite de Malchus. Jésus le rabroua et lui ordonna de remettre son épée au fourreau, en rappelant qu'il convenait qu'Il soit arrêté pour que les Ecritures s'accomplissent. Cet élan ayant été retenu, Pierre abandonna le Seigneur, avec tous les autres disciples, et suivit de loin le cortège, jusqu'au palais du grand prêtre. Ayant réussi à pénétrer à l'intérieur, dans la cour, une servante le reconnut et dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Nazaréen. » Saisi de crainte par les paroles d'une femme, celui qui avait juré qu'il irait volontiers à la mort pour le Seigneur, le renia. Interrogé pour la troisième fois, il porta serment, avec fortes imprécations, disant : « Je ne connais pas cet homme! » Aussitôt, un coq chanta, et Pierre se souvenant des paroles de Jésus, sortit et pleura amèrement son reniement. Au matin du troisième jour après la Passion, Marie Madeleine et les autres Saintes femmes qui avaient vu le tombeau vide et l'Ange resplendissant leur annonçant la Résurrection du Seigneur, allèrent l'annoncer à Pierre et Jean. Les deux disciples coururent vers le tombeau et, le disciple Bien-aimé étant, arrivé le premier, il laissa Pierre entrer avant lui dans le sépulcre, où ils virent les bandelettes déposées dans un coin. Ce jour-là, semble-t-il, le Seigneur ressuscité apparut à Pierre, seul (cf Luc 24:34; 1 Cor. 15:5). Quelque temps après, les disciples étant retournés à leurs occupations sur le lac de Tibériade, et alors qu'ils avaient travaillé en vain toute la nuit, quelqu'un les interpella du rivage et leur prescrivit de jeter encore une fois leurs filets. Comme ils peinaient pour remonter à bord les 153 gros poissons qu'ils avaient pris, Jean dit à Pierre : « C'est le Seigneur! » Aussitôt, lâchant le filet, Pierre mit son vêtement et se jeta à l'eau pour gagner au plus vite le rivage à la nage et se prosterner aux pieds de Jésus. Après avoir partagé avec eux le repas, pour leur montrer qu'Il était bien vivant, en chair et en os, Jésus demanda à trois reprises à Pierre : « M'aimes-tu? » Et Pierre, corrigeant son triple reniement par la triple confession de son amour, fut restauré dans sa position de coryphée du choeur apostolique par la puissance divine du repentir, et il se vit confier par le Seigneur la responsabilité pastorale de Son Eglise.
Après avoir assisté à l'Ascension de Notre Seigneur, Pierre prit la tête de la Communauté, d'environ cent vingt personnes, qui s'était réunie dans la chambre haute, persévérant dans la prière dans l'attente de l'effusion du Saint-Esprit. Il proposa de tirer au sort un remplaçant pour occuper la place de Judas le traître, et Matthias fut élu au nombre des Apôtres. Le jour de la Pentecôte, les Apôtres ayant été remplis du Saint-Esprit, parvinrent à la pleine connaissance du Grand Mystère du Salut, et ils furent dès lors capables de porter témoignage sur le Seigneur devant les peuples, en publiant les merveilles de Dieu en diverses langues. Pierre, comme toujours premier par le zèle, prit alors la parole et annonça aux nombreux Juifs présents que Jésus, cet homme qu'ils avaient mis à mort, était bel et bien ressuscité, et que désormais siégeant à la droite du Père comme Christ et Seigneur, Il avait répandu sur eux le Saint-Esprit. Plus de trois mille personnes, saisies de componction, se repentirent et furent baptisées ce jour-là. La Communauté grandissait rapidement, mais les Apôtres fréquentaient encore le Temple pour l'observance des prières juives. Un jour, comme Pierre et Jean se rendaient au Temple pour y prier, un impotent de naissance leur demanda l'aumône. Pierre le regarda et dit : « De l'argent et de l'or, je n'en ai pas, mais ce que j'ai je te le donne : au Nom de Jésus-Christ le Nazaréen, lève-toi et marche! » Et le mendiant se releva, guéri. Une très grande foule s'étant rassemblée, Pierre leur annonça, plus clairement cette fois, que ce miracle n'avait été accompli que par la puissance de Jésus, le Messie annoncé par les Prophètes; et que c'était pour leur salut, à eux Juifs, en premier lieu, qu'Il était ressuscité des morts. Beaucoup de ses auditeurs embrassèrent la foi, et le nombre des fidèles s'éleva à environ cinq mille. Mais les gardes du Temple vinrent arrêter les Apôtres et les conduisirent en prison. Ils comparurent le lendemain devant le grand prêtre et le Sanhédrin, et Pierre, rempli de l'Esprit Saint, déclara qu'il avait agi au Nom de Jésus, qu'ils avaient crucifié mais qui était ressuscité, et qu'il « n'y a pas sous le ciel d'autre nom, par lequel nous devions être sauvés. » Constatant leur assurance les juges les relâchèrent en leur défendant d'enseigner au Nom de Jésus. Mais Pierre répliqua : « Nous ne pouvons pas ne pas publier ce que nous avons vu et entendu »; et il continua d'annoncer avec audace la Bonne Nouvelle, prenant soin des fidèles et veillant à la bonne organisation de la Communauté. Un certain Ananie, et sa femme Saphire, ayant menti sur le prix du champ dont ils avaient déposé la somme aux pieds des Apôtres, se vit sévèrement repris par Pierre, il expira sur-le-champ, et sa femme peu après. Comme les Apôtres continuaient de prêcher dans le Temple, en accomplissant de nombreux signes et prodiges, ils furent à nouveau mis en prison, mais un Ange vint de nuit les délivrer. Les gardes les retrouvèrent au Temple et les amenèrent devant le grand prêtre. Comme celui-ci leur rappelait son interdiction, Pierre répliqua : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes! » et il déclara qu'ils étaient "témoins" que Jésus-Christ est ressuscité pour accorder le repentir et la rémission des péchés. Relâchés après avoir été battus de verges, les Apôtres n'en continuèrent pas moins, chaque jour, leur prédication. Pierre s'étant rendu à Samarie pour y confirmer les nouveaux baptisés, Simon le Mage lui proposa de l'argent en vue d'obtenir, lui aussi, le pouvoir du Saint-Esprit; mais l'Apôtre lui répondit violemment : « Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as estimé que le don de Dieu peut s'acquérir avec de l'argent. » Il passa ensuite à Lydda, où il guérit un paralytique, nommé Enée, et il ressuscita Tabitha à Joppé. Comme il s'était arrêté pour quelques jours dans cette ville, résidant dans la maison de Simon le corroyeur, il eut par trois fois une vision l'invitant à manger sans faire de distinction entre les animaux purs et impurs, proscrits par la Loi. Peu après, des messagers, venus de Césarée, se présentèrent et dirent qu'averti par un Ange, le centurion romain Corneille les avait envoyés à sa recherche. Parvenu à Césarée, Pierre commença à parler de Jésus dans la maison de Corneille, et l'Esprit Saint descendit sur ses auditeurs païens. comme le jour de la Pentecôte. Malgré l'étonnement des croyants juifs, il ordonna de les baptiser, en disant : « Peut-on refuser l'eau du Baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit comme nous? » A son retour à Jérusalem il fut pris à partie par les Juifs et dut raconter sa vision pour les convaincre que les païens devaient eux aussi être admis dans l'Eglise. Quand le roi Hérode Agrippa eut fait périr Saint Jacques, le frère de Jean (41-44), il fit aussi arrêter Pierre. La nuit précédant le jour où il devait comparaître en jugement, alors qu'il était endormi, enchaîné dans sa prison, un Ange du Seigneur apparut, inondant le cachot de lumière. Dès qu'il eut touché Pierre, les chaînes lui tombèrent des mains et sur l'ordre de l'Ange, il se vêtit, passa les portes qui s'étaient ouvertes d'elles-mêmes et se rendit dans la maison de la mère de Marc, où une assemblée de fidèles priait (cf 16 janv.). Il descendit alors à Césarée et de là continua ses prédications en Judée et dans des contrées plus lointaines. Dans sa Première Epître, Saint Pierre s'adresse aux Chrétiens du Pont, de Galatie, de Cappadoce, d'Asie et de Bithynie, ce qui fait supposer qu'il s'était rendu dans ces régions pour les évangéliser. D'autres traditions (3) rapportent que de Césarée, il visita Sidon, Béryte et le reste de la Phénicie, puis, après un séjour dans l'île d'Antarados, il évangélisa plusieurs villes jusqu'à Laodicée. A Antioche de Syrie, il affronta Simon le Mage, qui trompait beaucoup de monde par ses subterfuges sataniques, et ordonna Saint Marcien et Saint Pancratios (cf. 9 juil.) pour aller évangéliser la Sicile. Il se rendit ensuite à Tyane en Cappadoce, puis Ancyre en Galatie, où il ressuscita un mort. Poursuivant son périple dans le Pont, il retrouva son frère André à Sinope, puis évangélisa Amasée, Gangres en Paphlagonie, Claudiopolis de la province d'Honorias, et parvenu en Bithynie, il séjourna à Nicomédie et Nicée, où il sema la parole de Vérité. On rapporte que c'est alors qu'il reprit le chemin de Jérusalem, et qu'il s'y trouvait lorsque Paul et Barnabé arrivèrent pour rendre compte de leurs missions auprès des païens. Comme certains fidèles du parti des pharisiens déclaraient qu'il fallait circoncire les païens qui avaient adhéré au Christ, une longue discussion s'éleva. Pierre prit la parole et soutint qu'il était inutile d'imposer à ces fidèles le fardeau de la Loi, puisque tous, Juifs et païens, sont sauvés par la Grâce du Seigneur Jésus. Finalement, après le discours de Jacques, qui présidait cette assemblée, on décida de ne pas tracasser les païens convertis par les exigences caduques de l'ancienne Alliance, et de leur demander seulement de s'abstenir des mets offerts aux idoles, des unions illégitimes et du sang des animaux étouffés.
Saint Pierre se rendit ensuite à Antioche, y frayant librement avec les fidèles d'origine païenne; mais quand des frères arrivèrent de Jérusalem, il s'abstint de fréquenter les Chrétiens issus de la gentilité. Paul le reprit alors, devant tout le monde, et l'exhorta à vivre en conformité avec l'enseignement de l'Evangile et des décisions prises au concile de Jérusalem (cf Gal. 11:14). Reprenant ses courses apostoliques, Pierre aurait alors ordonné Evode Evêque d'Antioche (cf. 7 sept.), puis Prochore à Nicomédie et Corneille le Centurion à Héliopolis (4). Il eut là, dit-on, une vision du Seigneur qui lui ordonnait de pousser vers l'Occident. En passant à Tarse, il y ordonna Orcanos; à Ephèse, il plaça Phrygèle qui ensuite se sépara de l'Eglise pour suivre Simon le Mage; à Smyrne il ordonna Apelle (10 sept.), frère de Saint Polycarpe; Olympas à Philippes en Macédoine (10 nov.); Jason à Thessalonique (5); Silas à Corinthe (30 juil.) et Hérodion à Patras (28 mars). Abordant en Sicile, il fut reçu avec de grands honneurs par son disciple, Saint Pancratios, et parvint enfin à Rome, où il enseigna quotidiennement le peuple sur la vraie foi en la Sainte Trinité. Jaloux de la renommée grandissante de l'Apôtre, Simon le Mage qui, ayant été amené à Rome pour y être exécuté, avait réussi à subjuguer l'empereur Claude par ses prodiges, rassembla une grande foule et feignit de ressusciter un mort par un de ses artifices. Il prenait aussi diverses apparences, suscitant l'étonnement admiratif de ses spectateurs. Comme il était porté en l'air par deux démons, Pierre pria, et le Mage s'abattit à terre et périt lamentablement. Le peuple poussa des cris d'admiration devant la puissance accordée par Dieu à Ses Apôtres et écouta avec ferveur sa prédication. Après avoir ordonné Lin comme Evêque de Rome (6) il passa à Terracine, ordonna Epainétos en Espagne (30 juil.), Crescens à Carthage (30 juil.) et, parvenu en Egypte, il institua Rufus Evêque en Thébalide et Saint Marc à Alexandrie (25 av.).
Il se trouvait à Jérusalem pour assister à la Dormition de la Mère de Dieu, puis retourna à Rome pour y confirmer les fidèles, et termina, disent certains, ses voyages apostoliques par Milan, poussant même jusqu'à la GrandeBretagne (7). Ayant reçu d'un Ange la révélation qu'il devrait trouver la mort à Rome, Saint Pierre obéit au dessein de la Providence et retourna dans la capitale, où il ordonna Saint Clément (24 nov.), pour succéder à Lin qui venait de décéder. On raconte qu'il fut arrêté sur ordre de l'empereur Néron, dont il avait converti les deux épouses, et que, ses deux disciples ayant été libérés, il fut crucifié la tête en bas, à sa demande : car, dit-il, le Seigneur ayant été crucifié debout, comme pour regarder vers la terre et vers les damnés qu'Il allait délivrer, il convenait que lui, disciple, regardât vers le ciel où il allait se rendre (8). 1). Selon certains sa femme était fille d'Aristobule, le frère de l'Apôtre Barnabé Quelques documents commémorent au 31 mai, Ste Pétronille, fille de St. Pierre, mais il s'agit en fait d'une vierge romaine, martyre du IIIe s. 2). De cette fameuse promesse du Christ les apologistes catholiques ont tiré leur principal argument pour justifier la prétention du pape de Rome à une juridiction universelle, au-dessus des autres Evêques. Mais pour les Saints Pères, tant grecs que latins, c'est moins sur la personne de Pierre que sur la "pierre" de sa confession de foi en la divinité du Christ que le Seigneur a promis de fonder Son Eglise; de sorte que c'est à tous ceux qui Le confesseront, comme Pierre, qu'Il promet de donner "les clés du Royaume des cieux", en particulier aux Evêques qui, tous, siègent sur la "chaire de Pierre" (St. Cyprien), étant donné que toutes les Eglises locales possèdent la même plénitude de grâce (catholicité). En effet, si nul n'a jamais songé à remettre en question la primauté de l'Evêque de Rome, reconnue dans toute l'Eglise ancienne, celle-ci était moins due à l'"apostilicité" de ce siège — car Pierre a fondé bien d'autres Eglises, notamment celle d'Antioche — qu'au fait de la notoriété de Rome comme capitale de l'Empire (cf Concile de Chalcédoine, canon 28). Cette primauté n'avait donc aucun caractère de juridiction universelle, mais consistait seulement en une "présidence dans l'amour", pour le bon ordre des affaires ecclésiastiques. Une telle conception de la primauté reste celle de l'Eglise Orthodoxe, et dans l'éventualité d'un retour du siège romain à la Communion Orthodoxe, le Pape y retrouverait sa place naturelle de "premier entre les égaux". 3). La liste de ces villes évangélisées par St. Pierre, qui a été préservée dans la tradition hagiographique, est issue des sources apocryphes, en particulier des Homélies attribuées à St. Clément de Rome. La doctrine de ces textes a été rejetée, mais ils ont peut-être conservé le souvenir de lieux effectivement évangélisés par l'Apôtre ou par ses disciples. 4). Selon d'autres à Sképsis, ou encore Césarée (cf. 13 sept.). 5). Plutôt Silvain (cf 30 juil.). Jason, Silas et Hérodion étaient toutefois disciples de S. Paul. 6). Car Pierre ne fut jamais lui-même Evêque de Rome, la mission apostolique étant distincte du ministère épiscopal. 7). Plus encore que les précédentes, ces dernières étapes sont hautement improbables. 8). Il semble, en fait, certain que l'Apôtre souffrit le Martyre lors de la soudaine et sauvage persécution que Néron déclencha en 64, reportant sur les Chrétiens la responsabilité du grand incendie qui venait de ravager la ville, et dont il était probablement lui-même l'auteur. Les historiens de l'époque (Tacite) racontent qu'aux supplices accoutumés, le tyran dément ajouta d'outrageantes dérisions : certains moururent déchirés par les chiens après avoir été recouverts de peaux de bêtes, d'autres, dont Saint Pierre, furent attachés à des croix dans les grands jardins voisins du cirque, sur la colline du Vatican, et la nuit venue, ils furent brûlés en guise de torches nocturnes, pour distraire les invités de l'empereur.
De saint Paul, le "Premier après l'Unique", que dire? alors que le maître de l'éloquence, Saint Jean Chrysostome, était pris d'une sorte d'ivresse dès qu'il prononçait son nom, et qu'il interrompait son discours pour chanter ses louanges. Lui qui s'estimait le dernier des Apôtres, et indigne même du nom d'Apôtre, devint le Vase d'élection de la grâce, à nul autre semblable, tant par l'abondance des révélations et des dons spirituels, mais surtout par les travaux et les tribulations endurées au nom du Christ, de sorte qu'en vérité il a pu être nommé l'Apôtre par excellence. Juif de la tribu de Benjamin, il naquit à Tarse, en Cilicie (vers l'an 10), dans une de ces communautés juives de la Dispersion, qui restaient farouchement fidèles aux traditions de leurs pères. Il avait reçu le nom de Saül et jouissait, par son père, du statut privilégié de citoyen romain. Il grandit dans cette ville cosmopolite au contact de la civilisation grecque, mais son zèle pour la Loi porta ses parents à l'envoyer à Jérusalem, où, étant entré dans la secte des Pharisiens, il suivit l'enseignement du fameux rabbi Gamaliel l'Ancien. Il partageait la haine de ses pères pour les Chrétiens, qu'il considérait comme de dangereux transgresseurs de la Loi, et c'est en l'approuvant qu'il assista à la lapidation de Saint Etienne. Animé d'un furieux empressement et ne "respirant que menace et carnage à l'égard des disciples du Seigneur", il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes, et les jetait en prison. Ayant obtenu du grand prêtre des lettres de recommandation, il se mit en route pour la synagogue de Damas, afin d'emmener enchaînés à Jérusalem les adeptes du Christ qu'il y trouverait. Comme il approchait de Damas, une lumière venue du ciel l'enveloppa soudain de sa clarté. Tombant à terre, il entendit une voix qui disait : « Saül, Saül, pourquoi Me persécutes-tu? » — « Qui es-tu, Seigneur? » demanda-t-il. — « Je suis Jésus, c'est Moi que tu persécutes », reprit la voix, et Elle lui recommanda d'entrer dans la ville. Saül se releva de terre, mais il ne voyait plus rien, ses yeux ayant été comme brûlés par l'éclat excessif de cette lumière, que lui seul avait vue, et il dut être conduit par la main à Damas par ses compagnons. Il resta trois jours, sans boire ni manger, jusqu'au moment où un disciple, nommé Ananie (cf. 1er oct.), ayant été prévenu par un Ange, vint lui imposer les mains au Nom de Jésus pour lui rendre la vue, et il le baptisa. Devenu aussitôt un autre homme et rempli de 1 'Esprit Saint, Paul se mit à proclamer Jésus Fils de Dieu dans les synagogues, à la grande stupéfaction des Juifs qui avaient entendu parler de lui comme d'un ennemi acharné des Chrétiens. Ils finirent par se concerter pour le faire mourir; mais, prévenu à temps, Paul put s'enfuir en étant descendu le long de la muraille dans une corbeille. Il se rendit alors en Arabie, à l'est du Jour dain (cf. Gal. 1:17), où il passa deux ans, préparant ses missions dans la retraite, par le jeûne et la prière. A partir de ce moment, toute sa vie fut entièrement consacrée au service du Seigneur qui l'avait "saisi", allant droit de l'avant, tendu de tout son être, en vue du prix que Dieu réserve, dans le Christ, à ses fidèles serviteurs (cf Phil. 3:14). Il pouvait se vanter d'être "mort à la Loi, afin de vivre à Dieu", proclamant à haute voix : « Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi! » (Gal. 2:20). Le Seigneur se révéla à lui, en effet, par quantité de visions et de révélations; et, un jour (9), il fut même ravi jusqu'au troisième ciel et y entendit des paroles ineffables, qu'aucun homme avant lui n'avait pu entendre (cf IICor. 12). Loin de s'enorgueillir cependant de l'excellence de ces révélations, il ne s'en dépensait que davantage au ministère de l'Evangile, avec une fougue qui lui faisait mépriser tous les risques : Sept fois il fut emprisonné (10), cinq fois flagellé par les Juifs, trois fois battu de verges, une fois lapidé, à trois reprises il fit naufrage. « Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux frères! Labeurs et fatigues, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité! Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Eglises! » (IICor. 11:25 -28). De toutes ces faib lesses, il se glorifiait pourtant, et il se complaisait dans les outrages et les persécutions endurées pour le Christ, car le Seigneur lui avait Lui-même déclaré en vision : « Ma grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse » (II Cor. 12:9). Accomplissant le ministère de la Prédication par des signes, des prodiges et par la puissance de l'Esprit, depuis Jérusalem jusqu'à l'Illyrie et aux confins de l'Occident, l'Apôtre se présentait, "faible et tout tremblant", sans que son discours n'eût rien de la sagesse du monde, et ne voulant rien proclamer d'autre que « Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (cf. 1 Cor. 2). Il se faisait "tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns", engendrant dans le Christ des disciples, pour lesquels il ne cessait de souffrir volontairement, jusqu'à ce que le Christ fût pleinement formé en eux, par la grâce de l'Esprit de filiation (cf Gal. 4). Ayant fait un bref séjour à Damas après sa retraite en Arabie, Paul dut s'enfuir à nouveau et il se rendit à Jérusalem. Comme les fidèles avaient peur de lui et ne pouvaient croire qu'il fût vraiment devenu disciple, Barnabé le présenta aux Apôtres Pierre et Jacques, et se porta garant de l'authenticité de sa vision. Dès lors, Paul allait et venait avec eux, prêchant avec assurance au Nom du Seigneur. Mais, au bout de deux semaines seulement (Gal. 1:18), des Juifs "hellénistes"" ayant formé le projet de le tuer, il fut emmené par des disciples à Césarée, où il s'embarqua pour Tarse, sa patrie. Peu après, la nouvelle étant parvenue à Jérusalem, que des païens avaient embrassé la foi à Antioche, on y députa Barnabé. Celui-ci y constata la grâce accordée par Dieu et partit chercher Paul à Tarse, et pendant un an ils vécurent à Antioche y instruisant une foule considérable. C'est là que les disciples reçurent pour la première fois le nom de Chrétiens. Un Prophète ayant annoncé qu'une grande famine allait affliger l'Empire, et en particulier la Palestine (49-50), les fidèles d'Antioche firent une collecte et chargèrent Paul et Barnabé de porter ces secours aux frères de Jérusalem. Quand ils furent de retour à Antioche, un jour où la Communauté était en prière, l'Esprit Saint dit : « Mettez-moi donc à part Barnabé et Saül en vue de l'œuvre à laquelle je les ai appelés. » Après avoir jeûné et prié, les frères leur imposèrent les mains et les envoyèrent en mission. Ils s'embarquèrent à Séleucie pour Chypre. A Salamine, ils se mirent aussitôt à annoncer la Parole de Dieu dans les synagogues, et ils traversèrent l'île, jusqu'à Paphos, où le proconsul romain, Sergius Paulus, embrassa la foi, malgré l'opposition du magicien Elymas que Paul frappa de cécité. De Paphos, ils gagnèrent Pergé en Pamphylie, et de là Antioche de Pisidie, où Paul convertit nombre de Juifs et de prosélytes après avoir prêché le repentir dans la synagogue. Le sabbat suivant, presque toute la ville s'assembla pour entendre la Parole de Dieu; et comme les Juifs faisaient opposition à l'Apôtre, en l'interrompant par des blasphèmes, il rétorqua : « Puisque vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien! nous nous tournons vers les païens! » Tout joyeux, les païens qui étaient présents accueillirent sa prédication et embrassèrent la foi. Mais les Juifs ayant gagné les notables, firent chasser de la cité Paul et Barnabé, qui se rendirent alors à Iconium. Ils commencèrent, là aussi, leur prédication par la synagogue, et une grande foule de Juifs et de païens adhérèrent à la foi. Les Apôtres prolongèrent leur séjour, le Seigneur rendant témoignage à leur enseignement par des signes et des prodiges. Cependant leur succès suscita là encore l'opposition des Juifs restés incrédules, et ils durent chercher refuge en Lycaonie. A Lystres, Paul guérit un impotent de naissance, et la foule, prenant les deux Apôtres pour des dieux, voulut leur offrir un sacrifice. Cependant des Juifs vinrent d'Antioche et d'Iconium, et ils réussirent à tourner en haine l'enthousiasme des habitants de Lystres. Paul fut lapidé, puis traîné comme mort en dehors de la ville. Dès qu'il se fut relevé, il partit pour Derbé, où il fit bon nombre de disciples, puis il retourna à Lystres, Iconium et Antioche pour affermir le cœur des croyants, leur disant : « Il faut passer par bien des tribulations pour entrer dans le Royaume de Dieu. » Dans chaque Eglise qu'il fondait, l'Apôtre désignait des anciens, pour régir la communauté, régler les différents et poursuivre son enseignernemt. Les ayant tous confiés à la protection du Seigneur, ils reprirent le chemin du retour vers Antioche de Syrie.
A leur arrivée, ils rassemblèrent l'Eglise et racontèrent tout ce que Dieu avait réalisé par leur entremise, et comment Il avait ouvert aux païens la porte de la foi. C'est alors que des frères, venus de Judée, prétendirent qu'il était nécessaire pour les païens convertis de se faire circoncire. Une vive discussion s'ensuivit, et Paul et Barnabé furent envoyés auprès des Apôtres à Jérusalem pour trancher ce litige. Ils y rapportèrent tout ce que Dieu avait accompli parmi les païens et, après avoir statué pour ne pas imposer aux Gentils le fardeau inutile de la Loi, les "colonnes" : Pierre, Jacques et Jean, tendirent la main à Paul et Barnabé, en signe de communion, leur confiant l'évangélisation des païens, tandis qu'eux se réservaient celle des circoncis (Gal. 2). De retour à Antioche, Paul y annonça assez longtemps la Bonne Nouvelle. C'est alors qu'il blâma Pierre qui, par crainte des fidèles issus du Judaïsme, avait cessé de fréquenter les frères d'origine païenne. Quelque temps après, Paul décida d'entreprendre un second grand voyage missionnaire, pour visiter et encourager les frères dans les villes précédemment évangélisées (de 49 à 53). Etant entré en désaccord avec Barnabé, à propos de Marc qui les avait abandonnés en Pamphylie, ils se séparèrent : Barnabé et Marc partirent pour Chypre, alors que Paul, prenant avec lui Silas (cf. 30 juil.), partit à pied vers le nord. Ils traversèrent la Syrie et la Cilicie, où ils affermirent les disciples, puis visitèrent Derbé, Lystres et Iconium. A Lystres, ils s'adjoignirent Timothée (cf. 22 janv.), puis, leur mission ayant rencontré des obstacles en Asie et en Bithynie, ils se rendirent à Troas, où Paul eut une vision l'engageant à porter l'Evangile en Macédoine. Parvenus à Philippes, par Samothrace et Néapolis (Thrace), les Apôtres adressèrent la parole, le jour du sabbat, à des femmes qui s'étaient rassemblées hors de la ville pour y prier. Le Seigneur ouvrit le cœur de Lydie, qui se fit baptiser avec tous les siens, et offrit l'hospitalité aux Apôtres. Mais quand Paul eut chassé le démon d'une esclave qui rendait des oracles, ses maîtres, voyant disparaître leurs espoirs de gain, livrèrent Paul et Silas aux magistrats, en les accusant de jeter le trouble dans la ville. Ils furent roués de coups et jetés dans un profond cachot, les pieds serrés dans des ceps. Vers minuit, alors que les deux Apôtres chantaient les louanges de Dieu, un violent tremblement de terre ébranla la prison, les liens des prisonniers se détachèrent et les portes s'ouvrirent. Devant ce prodige leur geôlier demanda à recevoir aussitôt le baptême, avec tous les siens. Au matin, les licteurs venus les relâcher, furent effrayés en apprenant quils étaient citoyens romains, et ils leurs firent publiquement des excuses. Lorsqu'ils arrivèrent à Thessalonique, Paul se rendit, comme de coutume, à la synagogue pour y prêcher d'abord aux Juifs le Christ ressuscité des morts. Quelques-uns d'entre eux se laissèrent convaincre, ainsi qu'un grand nombre de païens et certaines dames de la haute société. Les Juifs ne se lassaient pas cependant de provoquer des troubles et ils avertirent les autorités, accusant les Apôtres d'agir à l'encontre des édits de l'empereur en proclamant un autre roi : Jésus. Sortant de la ville, de nuit, à la dérobée, Paul et Silas se rendirent à Bérée, où les Juifs accueillirent avec grand empressement leur prédication, et de nombreuses conversions s'ensuivirent. Mais des perturbateurs étant arrivés de Thessalonique, Paul dut partir pour Athènes, laissant Silas et Timothée derrière lui pour confirmer 1'oeuvre accomplie. Parvenu dans la capitale de l'Hellénisme, Paul fut bouleversé de voir cette ville pleine d'idoles. Il s'entretenait avec les Juifs à la synagogue et chaque jour sur l'agora, avec les passants, philosophes ou curieux à l'affût des dernières nouveautés. Prenant la parole un jour, debout au milieu de l'Aréopage, l'Apôtre leur dit que, parcourant la ville, il avait trouvé un autel portant l'inscription : « Au dieu inconnu ». « Eh bien! ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l'annoncer! » dit-il à haute voix. Et il continua son discours sur le Dieu Créateur du ciel et de la terre, utilisant avec habileté les meilleures intuitions des philosophes païens relativement à la vocation divine de l'homme. Mais quand il se mit à parler d'un homme ressuscité des morts, ses auditeurs se moquèrent de lui, excepté Denys l'Aréopagite (cf. 3 oct.), une femme nommée Damaris (cf. 2 oct.) et quelques autres qui embrassèrent la foi. Quittant alors Athènes, Paul se rendit à Corinthe, où il demeura dans la maison de Priscille et Aquila (cf 13 fév.), qui exerçaient comme lui la profession de fabricants de tentes. Pendant la semaine, il gagnait son pain à la sueur de son front, sans profiter de son droit à vivre de la prédication de l'Evangile, afin de n'être à charge à personne et de ne pas donner à ses opposants prétexte à accusation; et le jour du sabbat, il discourait à la synagogue. Se heurtant une fois encore à l'opposition des Juifs, il se tourna vers les païens, et beaucoup de Corinthiens se firent baptiser. A part de rares exceptions, Paul ne baptisait pas lui-même, car son oeuvre était de "poser des fondements"' par la prédication de la Bonne Nouvelle, et il laissait ses disciples bâtir le Temple de Dieu dans le cœur des fidèles et organiser la communauté ecclésiale. Par la suite, il écrira aux Chrétiens de Corinthe ses deux Epîtres qui nous sont conservées, et peut-être d'autres, pour les réprimander sur les rivalités qui les divisaient, blâmer les pratiques qui s'écartaient de la conduite évangélique et leur enseigner à tout faire "dignement et dans l'ordre", en recherchant les dons spirituels, dont le couronnement est la Charité, pour leur édification commune, en un seul Corps. Encouragé à persévérer dans sa prédication, Paul resta dans cette ville un an et demi, et c'est là qu'il écrivit sa première Epître, adressée aux Chrétiens de Thessalonique, qui s'inquiétaient sur le sort des défunts lors du retour glorieux du Christ. Les Juifs, insatiables en intrigues, parvinrent à le traduire en justice devant le proconsul d'Achaïe, Gallion, mais celui-ci refusa de prendre parti dans une controverse concernant la Loi, et il le renvoya. Prenant finalement congé des frères de Corinthe, Paul s'embarqua pour Antioche. Faisant halte à Ephèse, il prêcha brièvement à la synagogue, et quitta la ville en promettant à ceux qui l'avaient écouté avec intérêt de revenir bientôt. Effectivement, après avoir passé quelque temps à Antioche, il repartit pour un troisième périple (de 53 à 58). Ayant parcouru la Galatie et la Phrygie en confirmant la foi des disciples, il revint à Ephèse pour y poursuivre l'oeuvre entreprise. Il trouva là une douzaine de Chrétiens, convertis par Apollos, mais qui n'avaient reçu que le baptême de Jean. Dès qu'ils furent baptisés et que Paul leur eut imposé les mains, ils se mirent à prophétiser, remplis de l'Esprit Saint. Pendant trois ans, Paul parla à Ephèse du Royaume des cieux, et comme il se heurtait à l'opposition des Juifs à la synagogue, il prit à part les disciples et compléta leur instruction dans une salle louée. C'est ainsi que la Bonne Nouvelle put se propager dans toute la province d'Asie. De plus l'Apôtre soutenait de loin, grâce à ses lettres, les Chrétiens de Corinthe et de Galatie". Dieu opérait par ses mains de nombreux miracles, à tel point quil suffisait d'appliquer sur les malades des mouchoirs ou des linges qui avaient touché son corps, pour qu'ils soient guéris. Un tel succès inquiétait les orfèvres qui vivaient du culte d'Artémis. Ils se soulevèrent, provoquant une grande confusion dans la ville, et la foule traîna les compagnons de Paul au Théâtre. Quand le tumulte eut pris fin, par peur des autorités romaines, Paul décida de partir pour la Macédoine et, exhortant les fidèles de lieu en lieu, il revint à Corinthe où il passa l'hiver (57-58). Il y corrigea les déviations qu'il avait déjà condamnées par lettre, et c'est là qu'il écrivit sa grande Epître aux Romains, qui définit de manière capitale la doctrine du Salut, comme don gratuit accordé par la grâce de Dieu, moyennant la foi en Jésus-Christ.
Ayant reçu les fruits de la collecte destinée aux frères de Jérusalem, il projeta d'aller la leur remettre en main propre, le jour de la Pentecôte. Les Juifs ayant de nouveau suscité un complot contre lui, il voulut s'embarquer pour la Syrie, mais l'Esprit lui dit de s'en retourner par la Macédoine. A Troas, comme il enseignait les frères, toute la nuit, après la célébration de l'Eucharistie, un adolescent, nommé Eutyque, entraîné par le sommeil, tomba du troisième étage. On le releva mort, mais Paul le ressuscita. Il se rendit ensuite à pied à Assos et Myre, puis s'embarqua pour Milet, où les anciens de la communauté d'Ephèse vinrent le voir. Il leur annonça que l'Esprit Saint l'avait averti que chaînes et tribulations l'attendaient à Jérusalem, mais il ajouta : « Je n'attache aucun prix à ma propre vie, pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu ». Puis, leur rappelant les labeurs qu'il avait dépensés pour la fondation de leur Eglise, il les exhorta à se sacrifier pour l'édification des fidèles et, après avoir prié à genoux, tous se jetèrent, en sanglots, au cou de Paul pour lui dire adieu. Passant par Kos, Rhodes et Patare, l'Apôtre fit halte à Tyr pour y enseigner les fidèles, puis il repartit par Ptolémais et continua à pied jusqu'à Césarée de Palestine, où il fut reçu dans la maison de Philippe le Diacre (cf. 11 oct.). Malgré les avertissements du Prophète Agabus, il continua sa marche volontaire vers Jérusalem, disant à ses compagnons qu'il était prêt non seulement à être arrêté, mais encore à mourir à Jérusalem pour le Nom du Seigneur. Il fut accueilli avec joie par les frères de la Ville sainte et, les anciens s'étant réunis chez Jacques, Paul leur exposa en détail toutes ses missions parmi les païens, et il leur remit l'argent réuni par les jeunes communautés pour venir en aide aux pauvres de Jérusalem. Averti par les Apôtres que les Juifs ne manqueraient pas de l'accuser d'avoir abandonné les pratiques de la Loi, il se joignit alors à un groupe d'hommes qui, tenus par un voeu, allaient offrir un sacrifice au Temple. Lorsque les sept jours de ce voeu touchèrent à leur fin, des Juifs d'Asie ayant aperçu Paul dans le Temple, ameutèrent la foule et mirent la main sur lui, en l'accusant de prêcher partout contre le Temple et les prescriptions du Judaïsme. On le traîna hors du Temple, en cherchant à le faire mourir, mais des soldats intervinrent pour le dégager et le portèrent jusqu'aux degrés montant à la forteresse Antonia. Paul, s'adressant en araméen au peuple, réussit à imposer le silence et il raconta sa conversion, mais dès qu'il mentionna sa mission auprès des païens, la foule hurla : « Otez de la terre un pareil individu! Il n'est pas digne de vivre! » Le tribun ordonna de lui donner la question, mais Paul ayant révélé qu'il était citoyen romain, il fut épargné. Le lendemain, il comparut devant le Sanhédrin et déclara qu'il était emprisonné pour son espérance en la résurrection. Ces paroles suscitèrent une querelle entre Saducéens et Pharisiens, qui étaient justement divisés sur cette question, et il fut reconduit à la forteresse. Le Seigneur lui apparut la nuit suivante, et lui dit : « Courage! de même que tu as rendu témoignage de Moi à Jérusalem, ainsi faut-il encore que tu témoignes à Rome. » Le tribun, ayant appris que les Juifs avaient fomenté un complot pour le tuer, fit transférer Paul, sous bonne escorte, à Césarée, où résidait le procurateur Félix. Le grand prêtre et quelques anciens vinrent y déposer contre lui, mais Paul démontra que sa conduite n'était en rien condamnable, tant au regard des lois romaines que du Judaïsme. Félix reporta l'affaire jusquau retour du tribun Lysias et, entre temps, il vint avec sa femme écouter le prisonnier parler du Seigneur Jésus; mais dès que Paul évoqua la continence et le Jugement à venir, Félix le renvoya effrayé. L'Apôtre resta deux années prisonnier à Césarée, jusqu'à ce que Porcius Festus, ayant succédé à Félix (60), voulût le transférer à Jérusalem pour y être jugé; mais Paul en appela à l'empereur, en qualité de citoyen romain. Il comparut devant le roi Agrippa, venu à Césarée saluer Festus, et, après avoir entendu son apologie, ce dernier déclara qu'il aurait pu être relâché s'il n'en avait appelé à César. Embarquant avec son escorte de soldats et quelques disciples, ils parvinrent à Myre en Lycie, où ils trouvèrent un navire en partance pour l'Italie. C'est à grand peine qu'ils arrivèrent au sud de la Crète, et, ne voulant pas y passer l'hiver, ils reprirent la route malgré les avertissements de Paul. Peu après, le navire fut pris dans une violente tempête. Alors qu'on avait perdu tout espoir de salut, Paul annonça qu'un Ange lui était apparu pour l'avertir que Dieu lui accorderait la vie sauve, ainsi qu'à tous les passagers, car il convenait qu'il parvînt à Rome. Au bout de quatorze jours, le navire échoua à Malte, où les rescapés purent passer l'hiver. Ils reprirent la mer trois mois plus tard et, passant par Syracuse et Rhégium, abordèrent. au port de Puteoli (Puzzoles), puis gagnèrent de là Rome à pied, par la voie Appia. Des frères, informés de sa venue, vinrent à la rencontre de l'illustre prisonnier et, une fois parvenu dans la capitale, Paul put jouir d'un régime de faveur, logeant dans un appartement où il pouvait recevoir librement des visiteurs. C'est pendant cette détention de deux ans (61-63) qu'il écrivit ses Epîtres aux Eglises de Colosses, (Philippes) et Ephèse, dans lesquelles il évoque toute la profondeur du Mystère du Christ, tenu caché en Dieu depuis l'origine et révélé, à l'accomplissement des temps, afin qu'en Lui, en qui toute la plénitude de la divinité habite corporellement, tous les êtres, aussi bien sur la terre que dans les cieux, soient réconciliés par la Croix, et que les hommes deviennent fils adoptifs de Dieu par la grâce du Saint Esprit. Prescrivant inlassablement aux Eglises de tout accomplir dans l'ordre et la charité, l'Apôtre exhortait ses disciples à revêtir l'Homme Nouveau, afin que, grandissant dans la charité et la vérité de l'Evangile vers Celui qui est la Tête, ils réalisent la plénitude du Corps du Christ.
Le procès devant le tribunal de l'empereur s'étant terminé par un non-lieu, Paul fut libéré et, de Rome, il se rendit peut-être en Espagne, comme il le désirait depuis longtemps (cf. Rom. 15, 24) (13). Il semble qu'il ait fait ensuite un autre voyage en Orient, passant par la Crète, l'Asie Mineure, Troas et la Macédoine, comme en témoignent ses Epîtres à Timothée et à Tite. De nouveau arrêté (67), dans des circonstances qui sont restées inconnues, il fut conduit à Rome, seul avec Luc, et soumis à une réclusion de beaucoup plus pénible que lors de son premier emprisonnement. Du fond de son cachot, insalubre, froid, ténébreux et humide, l'Apôtre écrivait : « Le moment de mon départ est venu. J'ai combattu le bon combat jusqu'au bout, j'ai achevé ma course. Et maintenant, voici qu'est préparée pour moi la couronne de justice... » (II Tim. 4:7). Après avoir été soumis à un jugement en tant que citoyen romain, il fut décapité, sur la route d'Ostie, à quelque distance de la ville. On rapporte que la tête de l'Apôtre rebondit à trois reprises sur le sol et que trois sources jaillirent là (14). 9). Vers l'an 44, à Antioche, semble-t-il. 10). D'après le témoignage de St. Clément de Rome. 11). C'est-à-dire des Juifs de la Dispersion, qui parlaient le grec. 12). Selon certains, c'est alors qu'il écrivit aussi son Epître aux Philippiens, qui, selon d'autres, doit être rangée parmi les Epîtres de la Captivité. 13). Le récit des Actes des Apôtres s'interrompt sur la captivité de Paul à Rome. 14). Les chefs des Saints Apôtres Pierre et Paul sont conservés dans la basilique Saint-Jean du Latran; une partie du corps de St. Paul se trouve sous l'autel de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, et l'autre, avec le corps de St. Pierre, sous l'autel de la basilique Saint-Pierre du Vatican. La fête d'aujourd'hui commémore, depuis le IVe s., le transfert des corps des deux Coryphées à la catacombe de St. Sébastien, sur la voie Appia, pour échapper à la profanation, lors de la persécution de Valérien (258). Le calme revenu, l'Evêque Silvestre les restitua à leurs sépultures d'origine.
(Le Synaxaire, vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe par le hiéromoine Macaire de Simonos Pétra)
CONSEIL SPIRITUEL DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME LORSQU'ON DIT RENDRE UN SERVICE A AUTRUI:
"Que l’amitié se resserre entre vous.
Demandez-leur quelque service pour qu’ils ne rougissent pas de recevoir.
Ainsi ils seront plus à l’aise et entre vous régnera liberté et confiance. "
Homélie 48, 7, in Homélie 48, 7, in Mt -----------------------------------------------------
Charité parfaite et docilité de l'âme
« La charité est parfaite lorsqu’elle est absolue docilité, acquiescement doux, tranquille et généreux à toutes les conduites et a toutes les volontés de Dieu.
La charité qui choisit, qui s’attarde, qui se fait prier, qui gémit ou qui laisse apercevoir des velléités de résistance, cette charité-là n’est pas la perfection.
La charité doit être continue, prompte, facile, joyeuse, elle doit donner sans compter, car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Co 9, 7).
Elle est parfaite lorsqu’elle embrasse toute la vie, lorsqu’elle enveloppe tous nos actes et que rien n’échappe à sa souveraineté.
Elle est parfaite lorsqu’elle tient l’âme très haute, au-dessus de toute recherche, de toute émotion, au-dessus de l’apparente et perfide séduction de tout le multiple, de tout ce qui est extérieur, de tout le créé, de tout le sensible et de tout ce qui est personnel.
La charité constitue notre vraie et spirituelle virginité qui est de n’accueillir en notre âme que Dieu et ce qui vient de lui. »
(Dom Paul Delatte (1838-1937).) ================================== CONSELHO ESPIRITUAL DE SANTO CRISOSSÔMETRO DE JEAN QUANDO VOCÊ DIZ UM SERVIÇO AOS OUTROS:
"Essa amizade está se fechando entre vocês.
Peça-lhes algum serviço para que não corem para receber.
Então eles estarão mais confortáveis e você reinará com liberdade e confiança. "
Homilia 48, 7, em Homilia 48, 7, no Monte -------------------------------------------------- ---
Caridade perfeita e docilidade da alma
"A caridade é perfeita quando é docilidade absoluta, leve aquiescência, serena e generosa para todas as formas e todas as vontades de Deus.
Caridade que escolhe, que persiste, que é feita para rezar, que geme, ou que mostra sinais de resistência, essa caridade não é a perfeição.
A caridade deve ser contínua, pronta, fácil, alegre, deve dar sem contar, porque Deus ama quem dá com alegria (2 Coríntios 9,7).
Ela é perfeita quando abraça toda a vida, quando envolve todos os nossos atos e nada escapa à sua soberania.
É perfeito quando mantém a alma muito alta, acima de tudo pesquisa, toda emoção, acima da aparente e pérfida sedução de todos os muitos, tudo o que é externo, tudo criado , de todos os sensíveis e tudo o que é pessoal.
A caridade é a nossa verdadeira e espiritual virgindade, que é receber em nossa alma somente Deus e o que vem dele. "
Dom Paul Delatte (1838-1937).
================================== SPIRITUAL COUNCIL OF SAINT JEAN CHRYSOSTOME WHEN YOU SAY A SERVICE TO OTHERS:
"That friendship is closing between you.
Ask them for some service so that they do not blush to receive.
So they will be more comfortable and you will reign freedom and trust. "
Homily 48, 7, in Homily 48, 7, in Mt -------------------------------------------------- ---
Perfect charity and docility of the soul
"Charity is perfect when it is absolute docility, mild acquiescence, quiet and generous to all the ways and all the wills of God.
Charity which chooses, which lingers, which is made to pray, which moans, or which shows signs of resistance, this charity is not perfection.
Charity must be continuous, prompt, easy, joyous, it must give without counting, because God loves the one who gives with joy (2 Corinthians 9, 7).
She is perfect when she embraces the whole life, when she envelops all our acts and nothing escapes her sovereignty.
It is perfect when it holds the soul very high, above all research, all emotion, above the apparent and perfidious seduction of all the many, all that is external, all created , of all the sensitive and all that is personal.
Charity is our true and spiritual virginity which is to welcome in our soul only God and what comes from him. "
Dom Paul Delatte (1838-1937).
المجلس الروحي لسان جيانCHRYSYSOME عندما تقول خدمة للآخرين:
"هذه الصداقة تغلق بينكما.
اطلب منهم الحصول على بعض الخدمات حتى لا يخجلوا.
لذا سيكونون أكثر راحة وستحكموا في الحرية والثقة. "
(Homily 48، 7، في Homily 48، 7، في Mt) -------------------------------------------------- ---
الكمال الصدق وطول الروح
"الصدقة مثالية عندما تكون طليقة مطلقة ورضاء معتدل وهادئ وسخي على كل الطرق وكل الوصية من الله.
الصدقة التي تختار ، التي لا تزال ، والتي تتم للصلاة ، والتي يشتكي ، أو التي تظهر علامات المقاومة ، هذه المحبة ليست الكمال.
يجب أن تكون الصدقة متواصلة ، سريعة ، سهلة ، مبهجة ، يجب أن تعطي بدون عد ، لأن الله يحب من يعطيه بفرح (2 كورنثوس 9 ، 7).
إنها مثالية عندما تحتضن الحياة كلها ، عندما تغلف كل أعمالنا ولا شيء يفلت من سيادتها.
إنه مثالي عندما يحمل الروح عالياً جداً ، فوق كل بحث ، كل عاطفة ، فوق الإغراء الواضح والغادر لكل ما هو كثير ، كل ما هو خارجي ، كل ما خلق ، من جميع حساسة وكل ما هو شخصي.
الصدقة هي عذريتنا الحقيقية والروحية التي هي موضع ترحيب في روحنا إلا الله وما يأتي منه. "
PREMIER SERMON POUR LA FÊTE DES APOTRES SAINT PIERRE ET SAINT PAUL. Des trois manières dont les apôtres nous gardent, et des trois degrés de notre vie.
1. C'est une glorieuse solennité pour nous, que celle qui est consacrée au souvenir de la mort si éclatante de deux illustres martyrs, des chefs des martyrs, des princes des apôtres. Je veux parler de Pierre et de Paul, ces deux astres brillants que Dieu a placés comme deux yeux dans son Église. Ils m'ont été donnés pour maîtres, et pour médiateurs, et je puis me confier à eux en pleine sécurité. Ce sont eux, en effet, qui m'ont enseigné les voies de la vie, et ils sont les médiateurs par lesquels je puis m'élever jusqu'au grand médiateur qui est venu rétablir la paix par son sang, entre la terre et les cieux. Ce médiateur est infiniment pur dans sa double nature, attendu qu'il n'a point commis le péché, et que le dol et la ruse ne se sont jamais trouvés sur ses lèvres. Aussi, comment oserais-je, moi qui ne suis que pécheur, doublé de pécheur, moi dont les péchés surpassent en nombre les grains de sable de la mer, comment, dis-je, oserai-je m'approcher de lui, de lui si pur, moi si impur. Ne dois-je pas craindre de tomber entre les mains du Dieu vivant, si je suis assez présomptueux pour m'approcher de lui, pour m'attacher à lui, à lui dont je suis séparé par la distance même qui sépare le bien du mal? Voilà pourquoi Dieu m'a donné deux hommes, mais deux hommes qui fussent vraiment hommes, et pécheurs et très-grands pécheurs même, deux hommes enfin, qui apprissent en eux-mêmes et par eux-mêmes, comment ils devaient avoir pitié des autres hommes. Ils ont été coupables eux-mêmes de si grands crimes, que de grands crimes trouveront aussi auprès d'eux une facile indulgence; ils se serviront pour les autres de la même mesure dont on se sera servi pour eux. L'Apôtre Pierre a fait lin grand péché, peut-être même le plus grand qu'un homme pût faire, il en a néanmoins obtenu un aussi rapide que facile pardon, au point qu'il rue perdit rien de sa primauté. Et Paul, qui déchira d'abord les entrailles de l'Église naissante, avec une ferveur unique, incomparable, est amené à la foi par la voix du Fils de Dieu lui-même, et si rempli de tout bien en retour de tous ces maux qu'il a faits qu'il devint un vase d'élection, pour porter le nom de Jésus aux nations, et le prêcher devant les rois et les enfants d'Israël. Ce fut un vase digne de son emploi, rempli de choses excellentes, d'une nourriture substantielle pour l'homme sain, et de remèdes pour l'infirme.
2. Il fallait au genre humain des pasteurs et des docteurs qui fussent doux et puissants sans oublier d'être sages. Doux pour me recevoir avec bonté, avec miséricorde, puissants pour m'assurer une forte protection , sages enfin pour me conduire dans la voie et par la voie qui mène à la cité sainte. Or, où trouver plus de douceur qu'en saint Pierre que les Actes des apôtres et ses propres Epîtres nous montrent appelant à lui les pécheurs avec tant de douceur ? Où trouver plus de puissance qu'en celui à qui la terre même obéit quand elle lui rendit ses morts (Act. IX, 14); sous les pieds de qui les eaux mêmes de la mer devinrent solides (Matt. XIV, 29), qui, d'un souffle de sa bouche, précipita du haut des airs par terre, Simon le Magicien (Act. VIII, 10), qui reçut enfin, d'une manière si exclusive, les clés du ciel en mains, que la sentence de Pierre doit précéder celle même du Ciel ? En effet, c'est à lui qu'il est dit : « Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié de même dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le ciel (Malt. XVI, 19). » Où trouver enfin plus de sagesse que dans celui à qui ni la chair ni le sang, mais (a) le Père qui est dans les cieux, a révélé si abondamment la Sagesse descendue du ciel ? Je suis volontiers ce Paul qui va, dans son excessive douceur, jusqu'à pleurer sur les pécheurs qui ne font point pénitence ( II Cor. XII); ce Paul qui est plus fort que les principautés et les puissances (Rom. VIII, 38), ce Paul enfin, qui alla puiser à pleines mains la sagesse et le suc des sens sacrés, non dans le premier ni dans le second , mais dans le troisième ciel (II Cor. XII, 4).
3. Voilà quels sont nos maîtres ; ils ont reçu la plénitude de la science des voies de la vie, de la bouche même de notre maître à tous, et ils n'ont point cessé de nous les enseigner jusqu'à ce jour. Qu'est-ce donc que les saints apôtres nous ont appris et nous apprennent encore? Ce n'est point l'état de pêcheur ni le métier de faiseur de tentes, ni rien de semblable ; ils ne nous apprennent ni à lire Platon, ni à manier les armes subtiles d'Aristote, ils ne nous montrent point à étudier toujours sans jamais arriver à posséder la science et la vérité. Ils nous ont appris à vivre. Croyez-vous que ce ne soit rien que de savoir vivre ? C'est beaucoup, au contraire, c'est même tout. On ne vit point quand on est enflé par l'orgueil, souillé par la luxure, infesté des autres pestes semblables ; non, ce n'est pas vivre que vivre ainsi, c'est confondre la vie, et descendre jusqu'aux portes de la mort. Pour moi, la bonne vie consiste à souffrir le mal, à faire du bien, et à persévérer ainsi jusqu'à la mort. On dit vulgairement: « Celui qui se nourrit bien vit bien, » en cela l'iniquité se trompe elle-même, car il n'y a que celui qui fait le bien qui vive bien.
4. A mon avis, quiconque est en communauté vit bien. s'il vit d'une manière régulière, sociable et humble; d'une manière régulière pour lui, sociable pour les autres, et humble pour Dieu. Or, on vit d'une manière régulière quand on est attentif dans toute sa conduite à ne point s'écarter de la voie tant sous les yeux de Dieu que sous ceux des hommes, en évitant pour soi le péché, et pour le prochain le scandale. On vit d'une manière sociable, quand on cherche à se rendre aimable aux autres et à les aimer soi-même, à se montrer doux et facile, à supporter, non-seulement avec patience, mais volontiers, les infirmités de ses frères, je parle des infirmités tant physiques que morales. On vit avec humilité, quand, après avoir fait tout cela, on s'efforce de chasser l'esprit de vanité qui souffle d'ordinaire dans cette direction-là, et on résiste d'autant plus à ses suggestions qu'on est plus tenté d'y consentir. De même, dans le mal qu'on endure comme il est de trois sortes on a besoin de faire preuve d'une triple prudence. En effet, il y a un
a Dans les autres éditions, on ne lit que ces mots: « Où trouver plus de sagesse que dans celui à qui ni la chair ni le sang n'ont révélé.... »
mal qui vient de nous, il y en a un autre qui vient du prochain, enfin il en est un troisième qui vient de Dieu. Le premier consiste dans les austérités de la pénitence, le second dans les épreuves de la malice d'autrui, et le troisième dans les coups de la main de Dieu qui nous corrige. Pour le mal qui nous vient de nous, il faut le souffrir de bonne grâce; quant à celui qui nous vient du prochain, il faut l'endurer avec patience ; celui qui vient de Dieu doit être reçu sans murmure et même avec des actions de grâces. Mais ce n'est pas ainsi que l'entendent bien des enfants d'Adam qui se sont égares dans la solitude et dans des déserts arides (Psal. CVI, 4). Oui, on peut bien dire : qui se sont égarés, et qui errent loin des sentiers de la vérité, puisque, se perdant dans les solitudes de l'orgueil, ils lie veillent plus de la vie commune, et leur singularité ne peut plus trouver de compagnons. Ils sont aussi dans des déserts arides, car, ignorant la douce rosée des larmes de la componction, ils vivent dans un sol stérile et désolé par une perpétuelle sécheresse. Aussi, n'ont-ils point trouvé la voie qui conduit au séjour de la cité sainte.. Vieillis sur une terre étrangère, ils se sont souillés avec les morts, et se sont vus comptés au nombre de ceux qui sont dans l'enfer.
5. Celui dont le saint prophète Jérémie disait : « Il est bon pour cet homme d'avoir porté le joug dès sa jeunesse. Il s'assoira solitaire, et il se taira, parce qu'il s'est élevé au dessus de lui-même. (Thren. III, 27), » n'était pas dans une solitude pareille à celle de ces gens-là. En effet, le solitaire du Prophète doit s'asseoir, tandis que les autres se sont égarés; ils errent constamment par le coeur, tandis que le premier est assis; mais il s'assoira bien mieux encore, ce bon solitaire, quand il aura l'honneur singulier de siéger seul en. signe de là puissance judiciaire que les saints doivent posséder un jour dans leur terre, alors qu'ils jouiront d'une joie éternelle (a). Le bon solitaire se taira aussi, cela veut dire qu'il jugera avec la même tranquillité que le Seigneur de Sabaoth juge toutes choses. Pourquoi en sera-t-il ainsi? « Parce qu'il s'est élevé au dessus de lui-même, » c'est-à-dire, parce que, étant jeune encore, et à l'âge où se sentent les ardeurs de la concupiscence, il s'est fait vieux, laissant ce qu'il était pour devenir ce qu'il n'était pas.» Il s'est élevé au dessus de lui-même, » dit le Prophète, il n'a point replié ses regards sur lui, mais il les a élevés vers celui qui est placé au dessus de lui. Il s'assoira donc aussi, et il se trouvera loin du bruit que font les suggestions du démon, les désirs charnels et le monde. Heureuse l'âme qui entend les voix qui partent de ce côté sans les suivre, mais mille fois plus heureuse est celle qui ne les entend plus du tout, s'il peut exister une pareille âme. Voilà la sagesse que l'Apôtre prêche au milieu des parfaits ( I Cor. II, 6), cette sagesse enveloppée de mystère, et que nul prince du monde n'a connue. Voilà comment les apôtres m'ont appris à vivre et à m'élever. Je vous rends grâces, Seigneur Jésus, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents du siècle, et les avez révélées à ces simples et ces petits qui vous ont suivi, après avoir tout laissé pour votre nom.
a La phrase suivante manque dans les autres éditions et dans quelques manuscrite.
DEUXIÈME SERMON POUR LA FÊTE DES SAINTS APOTRES PIERRE ET PAUL.
1. Les deux Saints dont nous célébrons aujourd'hui la passion, m'ont fourni déjà de nombreux motifs et une ample matière à vous parler d'eux; je ne crains qu'une chose, c'est qu'à force d'entendre la parole de Dieu, vous rue finissiez par la moins estimer. C'est une chose de bien peu de prix et bien fugace que la parole de l'homme, elle n'a ni corps, ni poids, ni valeur, ni consistance. Elle frappe l'air, d'où son nom (a), et elle vole comme la feuille emportée par le vent, et personne ne fait attention à elle. Que nul de vous, oies frères, ne prise ou plutôt ne méprise de cette façon la parole de Dieu, car je vous répéterais ce mot : « Il eût été bon pour cet homme qu'il ne l'eût point entendue. » La parole de Dieu, c'est un fruit de vie, ce ne sont point des feuilles, ou si ce sont des feuilles, ce sont des feuilles l'or; il ne faut donc point en faire peu de cas, ni passer outre, ni les laisser emporter par le vent. Ramassez-en même les moindres parties, de peur qu'elles ne se perdent, car la terre que de nombreuses pluies arrosent, et qui ne produit point de fruit est une terre réprouvée, et bien près d'être maudite (Hebr. VI, 8). De même en est-il de l'olivier stérile de l'Évangile, si après que le cultivateur a remué la terre où il est planté, et lui a mis du fumier au pied, il ne produit encore rien, ne vous semble-t-il pas qu'il n'y a plus qu'à mettre la cognée à sa racine (Matt. XXI, 19) ?
2. Eh bien je vous dis donc si le Seigneur trouve moins de bien dans les gens du monde qu'en nous qu'il a arrosés de la pluie volontaire de ses consolations célestes, il aura pour eux plus de patience que pour nous, à qui n'a manqué ni le sarcloir de la discipline, ni le fumier de la pauvreté et de l'humilité. N'est-ce point, en effet, une sorte de fumier que les abominations des Égyptiens que nous immolons à notre Dieu! .Oui, c'en est un qui choque la vue, mais qui porte avec lui la fécondité ; il ne faut point avoir peur de ces ordures, si on tient à la fécondité. De ces tas de fumiers désagréables à voir, qu'on porte dans les champs, naîtront des gerbes dont l'aspect réjouira la vue quand on les en rapportera. Que ces précieux engrais ne soient pas l'objet de vos dédains, et tenez les humiliations de Jésus-Christ pour beaucoup plus précieuses que tous les trésors de l'Égypte. Mais si vous êtes riches en engrais terrestres, la pluie du ciel ne vous fait pas défaut; je veux dire les pieuses prières, la récitation des psaumes , la douce méditation,
a Saint Bernard joue ici sur les mots ou plutôt sur quelques lettres des mots latins veberare, frapper, et verbum la parole, d'une manière qu'il nous est impossible de faire passer dans le français. A. C.
et la lecture si consolante de la sainte Écriture. Enfin, je puis bien encore donner le nom de pluie céleste à celle qui descend de mes lèvres sur vous, si vous avez le bonheur que quelques gouttes tombent. clans vos âmes, du fleuve dont le cours impétueux réjouit la cité de Dieu, et du torrent de voluptés célestes, pendant que je vous en parle.
3. Mais je suis quelquefois obligé de creuser autour de la vigne, puisque on m'a établi gardien et cultivateur du vignoble. Hélas ! moi qui n'ai pas cultivé ma vigne, il faut à présent que j'occupe ce poste, et que tantôt je creuse au pied, et tantôt j'y apporte des engrais. Ce travail me coûte bien, il faut l'avouer, mais je n'ose m'en dispenser, car je sais que la hache fait beaucoup plus de mal que la serpette, et que le feu est beaucoup plus à craindre que la fumée pour elle. Il est donc nécessaire, tantôt de reprendre, tantôt de tonner; mais, je le sais, les réprimandes et les reproches (a)ont comme le fumier qu'on ne touche que parce qu'il le faut, et qui souille celui qui le porte. Mais que faisons-nous avec cette sorte d'engrais, car nous voyons que s'il engraisse les uns, il sert à lapider et à endurcir les autres ? L'Écriture n'a-t-elle pas dit à cause de cela : «On lapidera le paresseux avec de la fiente de boeufs (Eccli. XXII, 2) ? » Il engraisse certainement ceux qui prennent bien les réprimandes, y répondent avec douceur et font volontiers des efforts pour s'amender. Évidemment, c'est un engrais salutaire et fécond que la réprimande que le juste m'adresse dans sa miséricorde, et les reproches qu'il me fait ; quant à l'huile du pécheur, elle n'engraissera jamais ma tète, car l'engrais que fournit l'huile du pécheur fait pulluler les ronces et les épines, et favorise admirablement le développement de toutes les racines amères. Aussi, celui qui adonné le nom de miséricorde à la réprimande des justes, nous montre assez par là comment nous devons l'accueillir, avec quelle bienveillance, quelle soumission d'âme et de coeur, , avec quelle reconnaissance enfin. Si nous la recevons dans ces dispositions, elle sera pour nous un engrais salutaire et riche, non pour 1e vice, mais pour ces fruits que, selon le mot de l'Apôtre, nous trouvons dans notre propre sanctification (Rom. VI, 22). Mais quel bien t'ai-je fait à toi, ô paresseux, à toi qu'irrite, qu'exaspère même cette preuve de miséricorde ? N'ai-je pas répandu un excellent engrais dans ton champ ? Pourquoi donc n'y vois-je que des pierres ? Mais c'est toi, ô homme ennemi, car « quiconque aime l'iniquité hait son âme (Psal. X, 6), » c'est toi, dis-je, homme ennemi, qui as fait cela. En refusant de secouer ta paresse, et en n'ayant d'énergie que pour t'excuser, tu as changé toi-même mon engrais en pierres, et tu es lapidé précisément par ce qui devait t'engraisser. Si je vous parle ainsi, mes frères, c'est pour que vous sachiez avec quelles bienveillantes dispositions vous devez entendre, avec quelle soumission vous devez recevoir, avec quel soin vous devez conserver toute parole
a Il y a ici une légère addition dans quelques manuscrits, mais les mots amarum verbum, « paroles amères » qu'on y lit, font défaut dans la plupart des manuscrite et des éditions.
qui concourt au salut des âmes; vous ne devez point la regarder comme une parole humaine, mais comme une parole divine, ce qui est vrai, soit qu'elle ait pour but de nous consoler, de nous avertir ou de nous réprimander. Je suis un peu éloigné, je l'avoue, du sujet de la fête que nous célébrons, mais si je me suis oublié, ce ne sera point sans quelque avantage pour vous, du moins je le pense, pourvu que ce que je vous ai dit demeure fermement gravé dans votre âme.
4. Essayons maintenant de dire au moins quelques mots de la solennité présente. Nous faisons la fête des apôtres du Christ. Ils ont droit, je le sais, à de grands honneurs de notre part, mais je ne sais s'il nous est possible de leur en rendre quelques uns ; car je vois, Seigneur, que vous avez comblé vos amis d'un excès de gloire, et que vous avez extraordinairement consolidé leur empire (Psal. CXXXVIII, 17). « En effet, si tandis qu'ils étaient encore sur la terre, ils pouvaient tout, sinon en eux-mêmes, du moins en Jésus-Christ, que ne peuvent-ils aujourd'hui qu'ils partagent avec lui son éternelle félicité ? Quand ils étaient mortels encore et destinés à subir les coups de la mort, ils semblaient avoir l'empire de la vie et .de la mort, ils ressuscitaient d'un mot les morts, et d'un mot aussi, ils frappaient de mort les vivants. A combien plus forte raison doit-il en être ainsi depuis qu'ils sont comblés d'un excès de gloire, et que leur empire s'est consolidé d'une manière extraordinaire ? Mais quoi, mes frères , en célébrant aujourd'hui l'heureuse mémoire des apôtres, est-ce que nous faisons la fête de leur naissance, de leur conversion , de leur vie et de leurs miracles? Non, mes frères, la solennité de ce. jour n'a point pour objet une naissance d'homme, comme cela avait lieu il y a quelque jour quand nous faisions la fête de la naissance de saint Jean. On célèbre le jour de sa naissance parce qu'il était saint quand il naquit. Il n'y a que pour lui que la naissance soit plus fêtée que la mort; c'est parce que, s'il est vrai qu'il a souffert la mort pour Jésus-Christ, en mourant pour la justice et la vérité, il n'en est pas moins évident qu'il est né aussi pour lui, car il est l'homme envoyé de Dieu; il est né et il est venu dans le monde, uniquement. pour rendre témoignage à la vérité (Joan. I, 7). Nous ne célébrons point non plus ni la conversion des apôtres, ni leurs miracles , comme à certains autres jours, nous célébrons, avec des sentiments de fête et de bonheur, la mémoire de la conversion de l'un d'eux, et la délivrance de l'autre , quand un ange fit tomber ses liens. Nous honorons d'une manière toute particulière le jour de leur mort, bien que la mort soit ce qui inspire le plus d'horreur aux hommes.
5. Considérez, mes frères, le jugement de la sainte Église selon la foi, non pas selon la face du juge. Elle fait donc du jour de la mort des deux apôtres, le jour d'une de ses plus grandes fêtes. C'est, en effet, aujourd'hui que Saint Pierre a été crucifié, et aujourd'hui que Saint Paul a eu la tête tranchée. Voilà quelle est la cause de la solennité, de ce jour. et quel est le motif de nos réjouissances. Mais en faisant de ce jour un jour de fête et de bonheur, il est hors de doute que l'Église est animée de l'esprit de son Époux, de l'esprit de Dieu, en présence de qui, selon le mot du Psalmiste « la mort des Saints est précieuse (Psal. CXIII, 15). » Quant aux hommes, le nombre, je m'imagine, était grand de ceux qui assistèrent à leur mort, et ne la contemplèrent point d'un oeil d'envie. Car aux yeux des insensés, ils ont paru mourir, leur sortie du monde a passé pour un véritable malheur, en un mot, pour des insensés, ils ont paru mourir (Sap. III, 2); Mais « pour moi, dit le Prophète, vos amis me semblent comblés d'honneur à l'excès, et leur empire consolidé d'une manière extraordinaire (Psal. CXXXVIII, 17). » Ainsi, mes frères, il n'y a qu'aux yeux des insensés que les amis de Dieu semblent mourir, aux yeux des sages, ils paraissent plutôt s'endormir. En effet, Lazare dormait, parce que c'était un ami (Joan. XI, 11). Et les amis du Seigneur, après le sommeil qu'il leur aura donné, seront comme son héritage (Psal. CXXVI, 4).
6. Efforçons-nous, mes frères, de vivre de la vie des saints, mais désirons surtout mourir de leur mort. Car la sagesse préfère la fin des justes (Sap. II, 16), elle nous jugera là où elle nous aura trouvés. Inévitablement la fin de ta vie présente est le commencement de la vie future; et il n'y a point de différence possible entre l'une et l'autre. Il en est pour cela, si vous me permettez cette image, comme de deux ceintures qu'on veut coudre ensemble, ou mettre bout à bout; on ne s'occupe que des deux extrémités, qu'on veut rapprocher sans s'inquiéter du reste, on les prépare de manière à ce qu'elles se rapportent parfaitement l'une à l'autre, ainsi en est-il pour vous, mes frères, quelque spirituelle que soit le reste de votre vie, si la fin en est charnelle, .elle ne peut se rapporter à une vie toute spirituelle, car ni la chair, ni le sang, n'auront part au royaume de Dieu. « Mon Fils, dit le Sage, souviens-toi de tes fins dernières, et tu ne pécheras jamais (Eccle. VII, 40). » Parce que ce souvenir lui inspirera des craintes, or la crainte chasse le péché, et n'admet point de négligence.
7. C'est ce qui faisait dire aussi à Moïse, en parlant de quelques hommes . « Plût au Ciel qu'ils eussent intelligence et sagesse, et qu'ils pourvussent à leurs fins dernières (Deut. XXXII, 29). » Il me semble qu'il nous recommande trois choses en parlant ainsi; la sagesse, l'intelligence, et la prévoyance, et qu'on peut les rapporter chacune aux trois temps de la durée, en sorte qu'elles semblent former, en nous, quelque chose comme une image de l'éternité ; la sagesse réglant le présent, l'intelligence jugeant le passé, et la prévoyance ayant l'œil sur l'avenir pour y pourvoir. Toute la vie spirituelle, toute la pratique de la spiritualité est là, elle ne consiste pas en autre chose, qu'à disposer le présent avec sagesse, à repasser le passé dans l'amertume de notre âme, et quant à l'avenir à y pourvoir avec sollicitude. L'Apôtre nous dit : « Vivons dans le siècle présent, avec tempérance, avec justice et avec piété (Tit. II, 12), » c'est-à-dire, soyons sobres dans le présent, rachetons le passé qui a péri sans profit pour notre salut, par une juste satisfaction, et opposons le bouclier de la foi, aux coups qui nous menacent dans l'avenir. Il n'y. a que la piété qui soit bonne à tout, or, j'entends par là, le culte de Dieu dans l'humilité, et la dévotion. Quant à nos fins dernières, nous ne saurions y pourvoir autrement qu'en considérant dans notre esprit, avec la plus grande attention, tous les péchés qui peuvent nous menacer, en apprenant à nous défier sans réserve de notre propre habileté et beaucoup de nos mérites, et à nous en remettre à la seule protection de Dieu, avec un pieux sentiment de coeur, et un pieux mouvement de notre esprit, vers celui de qui vient tout don parfait et excellent, toute consommation heureuse toute mort précieuse.
8. Nous retrouvons dans l'Évangile ces trois choses recommandées aux hommes, par notre Seigneur lui-même, dans son sermon sur la montagne quand il dit : « Bienheureux les pauvres, bienheureux les doux, bienheureux ceux qui pleurent (Matt. V, 3). » Heureux ceux qui goûtent les choses à venir, n'ont que du dégoût pour les présentes, et ne désirent, comme si l'âme y avait intérieurement goûté, que les choses du Ciel. Heureux ceux qui pourvoient à leurs fins dernières, et reçoivent avec douceur la parole qui peut sauver leur âme, et tendent de toute l'ardeur de leurs pieux désirs vers l'héritage futur. Heureux enfin, ceux qui, se rappelant leur ancienne erreur, inondent leur couche: de leurs larmes. Voyez-vous quels sont ses désirs saints de l'homme, et ce qu'il demande au Ciel pour ceux pour qui il prie? « Plût à Dieu, dit-il, qu'ils eussent intelligence et sagesse, et pourvussent à leurs fins dernières (Deut. XXXII, 29) ! » C'est comme s'il s'était écrié en termes plus clairs: Plût au Ciel, qu'ils eussent l'Esprit de sagesse, d'intelligence et de conseil! Plaise à Dieu, dirai-je aussi, que le même esprit se trouve en nous, mes frères, pour nous faire disposer tout ce qui nous regarde, avec douceur, condamner avec intelligence nos péchés passés, et pourvoir avec prudence à l'avenir! Oui, plût au Ciel, que nous fussions sages pour modérer le présent, intelligents pour corriger notre passé, prudents avec foi et piété en Dieu pour pourvoir à l'avenir, et obtenir, par le moyen de sa grâce, une heureuse fin! C'est là la triple chaîne qui nous traîne au salut, elle est tout entière dans une vie réglée, un jugement droit, une foi pleine de dévotion.
TROISIÈME SERMON POUR LA FÊTE DES APOTRES SAINT PIERRE ET SAINT PAUL. Sur ce passage du livre de la Sagesse: «Ce sont des hommes de miséricorde (Eccli. XLIV, 10). »
1. C'est avec raison, mes frères, que l'Église, notre mère, applique aux saints apôtres ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de miséricorde, dont les justices ne tombent point dans l'oubli, les biens qu'ils ont laissés à leur postérité, y subsistent toujours (Eccli. XIV, 10 et 11). » Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde, tant parce qu'ils ont obtenu miséricorde pour eux-mêmes, que parce qu'ils sont pleins de miséricorde, ou que c'est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés. Voyez, en effet, quelle miséricorde ils ont obtenue. Si vous interrogez saint Paul sur ce point, on même si seulement vous voulez l’écouter, il vous dira de lui-même : « J'ai commencé par être un blasphémateur, un persécuteur, un homme inique, mais j'ai obtenu miséricorde de Dieu (I Tim. I, 13). » Qui ne sait, en effet, tout le mal qu'il a fait aux chrétiens à Jérusalem ? Que dis-je, à Jérusalem? Sa rage insensée se déchaînait dans la Judée tout entière, où il voulait déchirer les membres de Jésus-Christ sur la terre. Dans ces sentiments de furie, il allait ne respirant que menaces et que carnage contre les disciples du Seigneur (Act. IX, 1), quand il devint disciple de ce même Seigneur qui lui fit connaître tout ce qu'il devait souffrir pour son nom. Il allait exhalant, par tout son être, l'odeur d'un cruel venin, lorsque, tout à coup, il se vit changé en envase d'élection, et sa bouche ne fit plus entendre que des paroles de bonté et de piété : « Seigneur, s'écrie-t-il, que voulez-vous que je fasse (Ibidem 6) ? » Certes, on peut bien dire qu'un pareil changement est l'oeuvre de la main de Dieu. II avait donc bien raison de s'écrier : « C'est une vérité certaine et digne d'être reçue avec une entière déférence, que Jésus-Christ est venu dans le monde sauver les pécheurs, au premier rang desquels je puis me placer (I Tim. I, 15). » Prenez donc confiance, mes frères, et consolez-vous à ce langage de saint Paul, et, si vous êtes convertis au Seigneur, que le souvenir de vos fautes passées ne tourmente pas vos consciences à l'excès, qu'il vous soit plutôt un motif de vous humilier, comme le fait saint Paul quand il s'écriait : « Je suis le moindre des apôtres, je ne mérite même point de porter ce nom, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu (I Cor. XV, 9). » A son exemple, humilions-nous aussi sous la main puissante de Dieu, et espérons que, nous aussi, nous avons obtenu miséricorde, que nous avons été lavés de nos souillures et sanctifiés. En parlant ainsi, c'est pour tous que je parle, car tous nous avons péché, et tous nous avons besoin de la gloire de Dieu.
2. Pour ce qui est du bienheureux Pierre, j'ai une autre chose à vous dire; mais une chose d'autant plus sublime qu'elle est unique. En effet, si Paul a péché, il l'a fait sans le savoir, car il n'avait point la foi; Pierre, au contraire, avait les yeux tout grands ouverts au moment de sa chute. Eh bien, là où la faute a abondé, a surabondé la grâce, si on peut dire que la rédemption de ceux qui pèchent avant de connaître Dieu, avant d'avoir senti l'effet de ses miséricordes, avant d'avoir porté le joug si doux et si léger du Seigneur, enfin avant d'avoir reçu la grâce de la dévotion et les consolations du Saint-Esprit, est une rédemption abondante. Or c'est dans ses conditions que nous nous sommes tous trouvés, toutefois pour ceux qui, après s'être convertis, retombent dans les liens du péché et du vice, oublient la grâce qu'ils ont reçue, regardent en arrière après avoir mis la main à la charrue, redeviennent tièdes et charnels, pour ceux enfin qui, ayant connu la voie de la vérité, retournent sur leurs pas par une apostasie manifeste, on en trouve bien peu qui reviennent à leur première ferveur, le plus ordinairement, ils demeurent et croupissent dans leurs souillures. C'était d'eux que le Prophète disait en gémissant : « Comment l'or s'est-il obscurci? Comment a-t-il perdu sa couleur si belle (Thren. IV, 1)? Ceux qui mangeaient au milieu de la pourpre ont embrassé l'ordure et le fumier (Ibidem, 5). »
3. Toutefois, s'il s'en trouve en cet état, il ne faut désespérer d'eux; qu'ils veuillent seulement en sortir au plus vite, car plus ils y demeureront, plus il leur sera difficile de s'en tirer. Heureux ceux qui tiendront dans leurs mains, et briseront contre la pierre ces enfants de Babylonne, encore petits, car s'ils grandissent, il sera bien difficile de les vaincre. Mes enfants bien aimés, si je vous parle ainsi, c'est afin que vous ne péchiez point; mais si vous tombez en quelque faute, nous avons un avocat auprès de Dieu le Père, qui peut ce que nous ne saurions faire. Je ne demande qu'une chose à ceux qui tombent, c'est de ne point s'enfoncer davantage dans le mal, mais plutôt de se relever avec la ferme confiance que le pardon ne leur sera point refusé, pourvu qu'ils confessent leurs fautes de tout leur coeur. En effet, si saint Pierre, dont je vous parle en ce moment, a pu s'élever à un pareil degré de sainteté, après avoir fait une si lourde chute, qui pourra désormais se désespérer, pour peu qu'il veuille lui aussi sortir de ses péchés? Remarquez ce que dit l'Évangile: « Étant allé dehors, il pleura amèrement (Matt. XXVI, 75), » et voyez dans sa sortie, la confession de son péché, et, dans ses larmes amères, la componction du coeur. Puis remarquez que c'est alors que ce que Jésus lui avait dit lui revint en mémoire; la prédiction de sa faiblesse lui revînt donc à l'esprit, dès que sa présomptueuse témérité se fut évanouie. Ah! malheur à vous, mon frère, qui, après une chute, vous montrez à nos yeux plus fort qu'auparavant. Pourquoi cette raideur qui ne peut que vous perdre ? Courbez donc plutôt le front, pour vous relever d'autant mieux, n'empêchez pas de rompre même ce qui n'est pas droit, afin qu'on puisse le rétablir solidement ensuite. Le coq chante, pourquoi lui en vouloir de son reproche? Indignez-vous plutôt contre vous-même. « Vous séparerez, Seigneur, dit le Psalmiste, pour votre héritage, une pluie toute volontaire, car il était tombé en défaillance (Psal. LXVII. 10). » O heureuse défaillance que celle qui est réservée à l'héritage, et qui n'éloigne point la main du médecin, car pour ceux qui sont endurcis, il les brisera sous sa verge de fer, comme on brise l'oeuvre fragile du potier. « Car votre héritage était tombé en défaillance, dit le Psalmiste, et vous l'avez parfaitement fortifié. »
4. Vous avez entendu quelle miséricorde ont obtenue les apôtres, et nul de vous, désormais, ne sera accablé de ses fautes passées, plus qu'il ne faut, dans le sentiment de componction qui le suivra jusque sur sa couche. Eh quoi ! en effet ! Si vous avez péché dans le siècle, Paul n'a-t-il point péché davantage? Si vous avez fait une chute en religion même, Pierre n'en a-t-il pas fait une plus profonde que vous? Or, l'un et l'autre; en faisant pénitence, non-seulement ont fait leur salut, mais sont devenus de grands saints, que dis-je, sont devenus les ministres du salut, les maîtres de la sainteté. Faites donc de même; mon frère, car c'est pour vous que l'Écriture les appelle des hommes de miséricorde; sans doute à cause de la miséricorde qu'ils ont obtenue.
5. Mais on peut encore fort bien entendre ce mot , hommes de miséricorde , en-ce sens que les apôtres ont été pleins de miséricorde, ou encore qu'ils ont été miséricordieusement donnés de Dieu à l'Église entière. En effet, ce n'est pas pour eux que ces hommes ont vécu, ce. n'est point pour eux non plus qu'ils sont morts; mais c'est pour celui qui est mort pour eux; disons mieux , c'est pour nous tous, à cause, de lui. En effet, de quel avantage ne sera point pour nous leur justice, quand nous voyons, je vous l'ai montré, de quels biens leurs péchés mêmes ont été pour nous la source ? Oui, leur vie est pour nous, leur doctrine est pour nous, leur mort même est pour nous, cars dans leur conversion les bienheureux apôtres nous ont appris la continence; dans leurs prédications, la sagesse; dans leur passion, la patience. Il est même un quatrième bien que ces hommes de miséricorde ne cessent de nous valoir encore aujourd'hui, ce sont les fruits des saintes existences. Et même, dans leur vie, on pourrait encore trouver un bien à citer dans la confiance que nous donnent les miracles qu'ils ont opérés. Qui pourrait énumérer les biens innombrables que nous avons reçus par eux? C'est donc à bien juste titre que la sainte Écriture, après avoir dit, en parlant d'eux : « Ce sont des hommes de miséricorde, » ajoute aussitôt, « leurs justices ne tombent point dans l'oubli.»
6. Voulez-vous que votre justice à vous ne tombe point non plus dans l'oubli? Il vous faut éloigner d'elle trois sortes dé dangers, alors elle fleurira éternellement devant Dieu. Or, nous lisons : «comme vous êtes tièdes, je vais vous rejeter de ma bouche (Apoc. III, 16); » et encore) «si le juste se détourne dé sa justice, etc., toutes ses justices seront oubliées (Ézech. XXIII, 24 ). » On dit qu'au jugement dernier il sera dit à quelques-uns : «Je ne vous connais pas (Matt. VII, 23). » A qui s'a dresseront ces paroles ? N'est-ce point à ceux qui ont déjà reçu leur récompense? Ainsi, les justices tièdes, passagères et vendues, voilà les justices qui seront en oubli devant Dieu. Mais il n'en est pas de même des justices des apôtres, comme on en peut juger par ce qui suit : « Les biens qu'ils ont laissés à leur postérité, y subsistent toujours. » En effet, aujourd'hui encore; nous retrouvons 1a trace que les apôtres ont laissée parmi nous; ainsi leur religion, comme elle vient de Dieu, ne peut tomber en ruine. Les vêtements des Israélites, au désert, durèrent quarante ans sans s'user (Deut. VIII, 4) à plus forte raison, en est-il ainsi des vêtements que les apôtres ont jetés sur le dos des montures du Sauveur. « A leur postérité; » dit le Prophète; or, que faut-il entendre par cette postérité, car l'écrivain sacré ajoute : « Les enfants de leurs enfants sont un peuple saint (Ecclé. XLIV, 11) ? » Il est bien certain . qu'il faut entendre la même chose par ces mots, leur postérité, que, par ceux-ci, leurs enfants. Vous vous rappelez bien, je pense, car je parle à des hommes qui connaissent les saintes Lettres, vous vous rappelez, dis-je, le, précepte de la Loi qui fait un devoir au frère survivant de susciter une, postérité à son frère mort sans enfants (Gen. VIII, 8 et Deut. XXV. 5). Qui est sans postérité ? «Pour moi, dit le Christ, je suis seul, jusqu'à ce que je passe (Psal., CXLX, 10). » Voilà pourquoi, en ressuscitant il dit « Allez, dites, à mes frères (Joan. XX, 17). » C'est comme s'il avait dit en d'autres termes : j'ai des frères, qu'ils s'acquittent du devoir de frères. Aussi, nous ont-ils engendrés par l'Évangile, toutefois, il ne nous ont point engendrés à eux, mais, à Jésus-Christ, attendu que c'est par l'Évangile de Jésus-Christ qu'ils nous ont engendrés. Voilà pourquoi saint Paul ne pouvait souffrir que quelques-uns des nouveaux chrétiens se donnassent pour fils de ceux qui les avaient convertis à la foi par l’Évangile, et leur reprochait avec indignation de dire : « moi je suis de Paul, et moi, de Céphas, et moi,. d'Apollon (I Cor. I, 12, et III, 4). Il voulait que tous fussent et prissent le titre d'enfants du Christ. Nous sommes donc la postérité des apôtres par l'Évangile, mais nous sommes aussi de Jésus-Christ, par l’adoption et par l'héritage, en même temps que nous le sommes des apôtres.
SS. PETRI ET PAULI APOSTOLORUM
Ant. ad Introitum. Act. 12, 11. Nunc scio vere, quia misit Dóminus Angelum suum : et erípuit me de manu Heródis et de omni exspectatióne plebis Iudæórum. Maintenant, je reconnais d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange : qu’il m’a arraché de la main d’Hérode et à toute l’attente du peuple juif.
Ps. 138, 1-2. Dómine, probásti me et cognovísti me : tu cognovísti sessiónem meam et resurrectiónem meam. Seigneur, vous m’avez sondé, et vous me connaissez : vous savez quand je m’assieds, et quand je me lève.
V/.Glória Patri.
Homélie de Saint Augustin évêque d'Hippone pour la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul:
« Aujourd'hui, la Sainte Église se remémore pieusement les souffrances des saints, glorieux et hautement loués Apôtres Pierre et Paul. Saint Pierre, le fervent disciple de Jésus-Christ, par sa profonde confession de Sa Divinité : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant", fut trouvé digne par le Sauveur d'entendre en réponse : "Tu es bienheureux, Simon.. Je te le dis, tu es Pierre (Petrus), et sur cette pierre (Petra) Je bâtirai Mon Église" (Mt 16,16-18). Cette "pierre" (petra), c'est celle à propos de laquelle tu as dit: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant", c'est sur ceci, ta confession, que Je bâtirai mon Église. Dès lors "tu es Pierre" : c'est de la "pierre" (petra) que Pierre (Petrus) est, et non de Pierre (Petrus) que la "pierre" (petra) est, de même que le Chrétien vient du Christ, et non pas le Christ du Chrétien. Veux-tu savoir de quel sorte de "rocher" (petra) l'Apôtre Pierre fut appelé? Écoute l'Apôtre Paul : "Frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants", dit l'Apôtre du Christ, "nos pères ont tous été sous la nuée, tous ont passé à travers la mer, tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et tous ont bu le même breuvage spirituel-ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher c'était le Christ." (1 Cor 10, 1-4). Voilà de quel "rocher" est Pierre. Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les derniers jours de Sa vie terrestre, pendant les jours de Sa mission auprès de la race humaine, choisissit parmi Ses disciples Ses 12 Apôtres afin de prêcher la Parole de Dieu. Parmi eux, l'Apôtre Pierre, par son caractère enflammé, fut gratifié d'occuper la première place (Mt 10,2) et de devenir comme la personne représentant pour toute l'Église. Dès lors c'est à lui qu'est dit, préférentiellement, après sa confession : "Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux : et tout ce que tu auras lié sur terre, il sera lié aux Cieux; et tout ce que tu auras délié sur terre, il sera délié aux Cieux" (Mt 16,19). Dès lors ce n'était pas l'homme seul, mais plutôt l'Église Une et Universelle, qui reçut ces clés et ce droit de "lier et délier." Que c'est en fait l'Église qui a reçut ce droit, et non pas exclusivement une seule personne, prêtez donc attention à un autre endroit des Écritures, quand notre même Seigneur dit à tous Ses Apôtres, "Recevez l'Esprit-Saint", et ensuite après cela, "Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, et ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus" (Jean 20,22-23); ou : "tout ce que vous lierez sur terre, sera lié dans les Cieux, et tout ce que vous délierez sur terre, sera délié dans les Cieux" (Mt 18,18). Donc, c'est l'Église qui lie, l'Église qui délie; fondée sur la pierre de fondation, Jésus-Christ Lui-même (Ephésiens 2,20), l'Église lie et délie. Redoutons dès lors tant le "lier" que le "délier" : le déliement, afin de ne pas retomber à nouveau sous ce qui l'a requis; le "lier", afin de ne pas demeurer pour toujours dans cette condition. Dès lors, "Le méchant est pris à ses propres méfaits, dans les liens de son péché il est capturé", dit la Sagesse (Proverbes 5,22); et sauf pour la sainte Église, il n'est nulle part possible d'en être délié. Après Sa Résurrection, le Seigneur confia à l'Apôtre Pierre la guidance de Son troupeau spirituel non parce que, parmi les disciples, seul Pierre aurait pré-mérité de guider le troupeau du Christ, mais le Christ S'adresse surtout à Pierre parce que ce Pierre était le premier parmi les Apôtres et à ce titre le représentant de l'Église; à côté de cela, S'étant tourné dans le cas présent vers Pierre seul, comme prince des Apôtres, en cela le Christ confirmait l'unité de l'Église. "Simon fils de Jean" -- dit le Seigneur à Pierre -- "M'aimes-tu?" -- et l'Apôtre de répondre : "Oui, Seigneur, Tu sais bien que je T'aime"; et une seconde fois cela lui fut demandé, et une seconde fois il répondit ainsi; étant questionné pour la troisième fois, voyant qu'il n'était pas crû, il en fut affligé. Mais comment lui serait-il possible de ne pas croire Celui-là, Qui connaît son coeur? Dès lors Pierre répondit : "Seigneur, Tu sais tout; Tu sais que je T'aime". Et Jésus lui dit les trois fois "nourris Mes agneaux" (Jn 20,15-27). A côté de cela, le triple appel du Sauveur à Pierre et la triple confession de Pierre devant le Seigneur eurent un but bénéfique particulier pour l'Apôtre. Celui-là, à qui avaient été confiées "les clés du Royaume" et le droit "de lier et de délier", triplement lié de lui-même par sa peur et sa lâcheté (Mt 26:69-75), et le Seigneur le libéra triplement par Sa demande et en réponse à sa confession d'un profond amour. Et, littéralement, la guidance du troupeau du Christ, elle fut acquise par tous les Apôtres et leurs successeurs. C'est pourquoi l'Apôtre Paul recommande vivement aux presbytres de l'Église : "Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Église de Dieu, qu'Il s'est acquise par le sang de Son propre Fils" (Actes 20,28); et l'Apôtre Pierre aux Anciens : "Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec l'élan du coeur; non pas en faisant les seigneurs à l'égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand paraîtra le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas" (1 Pierre 5,2-4). Il est à remarquer que le Christ, ayant dit à Pierre : "Pais Mes brebis", n'a pas dit "Pais tes brebis", mais plutôt nourris, bon serviteur, les brebis du Seigneur. "Est-ce que le Christ est divisé? Est-ce Paul qui fut crucifié pour vous? Ou avez-vous été baptisés dans le nom de Paul?" (1 Co 1,13). "Pais Mes brebis." Donc pas ces "voleurs voraces, oppresseurs féroces, enseignants mensongers et mercenaires, non-concernés par le troupeau" (Mt 7,15; Actes 20,29; 2 Pi 2,1; Jn 10,12), ayant pillé un troupeau étranger et gaspillant comme si c'était leur propre gain, qui pensent qu'ils font paître leur troupeau. Ceux-là ne sont pas des bons pasteurs, comme le sont les pasteurs du Seigneur. "Le bon berger donne sa vie pour son troupeau" (Jn 10,11), qui lui est confié par le chef Berger en Personne (1 P 5,4). Et l'Apôtre Pierre, répondant à son appel, donna son âme pour le vrai troupeau du Christ, ayant scellé son apostolat par la mort en martyr, et il est à présent glorifié dans le monde entier. L'Apôtre Paul, auparavant Saul, fut transformé, passant de loup vorace à doux agneau. Au départ ennemi de l'Église, il se manifesta ensuite comme Apôtre. Au départ la pourchassant, puis il la prêcha. Ayant reçu des grands prêtres [du Sanhédrin] l'autorité pour partout faire jeter les Chrétiens aux fers, pour les exécuter, il était déjà en chemin, il respirait "menaces et massacres contre les disciples du Seigneur" (Actes 9,1), assoiffé de sang, mais "Celui qui demeure dans les Cieux rira de lui avec dédain" (Ps 2,4). Quand lui, "ayant persécuté et harassé" à ce point "l'Église de Dieu" (1 Co 15,9; Actes 8,5), il parvint près de Damas, et le Seigneur des Cieux l'appela : "Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu?" et Je suis là, et Je suis là, Je suis partout : voici Ma tête; voici Mon corps. Il n'y a rien de surprenant en cela; nous-mêmes sont membres du Corps du Christ. "Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu; c'est dur pour toi de lutter contre l'aiguillon (Actes 9,4-5). Saul, cependant, "tremblant et effrayé", cria "Qui es-Tu, Seigneur"? Le Seigneur lui répondit, "Je suis Jésus Que tu persécutes". Et soudainement en Paul se produit un changement : "Que veux-Tu que je fasse" - cria-t-il. Et soudainement, pour lui, il y eut la Voix : "Lève toi et va à la ville, et là il te sera enseigné ce que tu dois faire" (Actes 9,6). Là le Seigneur envoie Ananie: "Lève toi et va dans la rue" vers un homme, "du nom de Saul", et baptise le, "car celui-là M'est un instrument de prédilection, pour porter Mon Nom aux païens, aux rois, et aux enfants d'Israël" (Actes 9,11.15.18). Cet instrument doit être rempli de Ma Grâce. "Ananie, cependant, répondit "Seigneur, j'en ai entendu beaucoup parler de cet homme, combien il a fait de tort à Tes saints à Jérusalem : et là il reçut l'autorité des chefs des prêtres pour enchaîner tous ceux qui invoquent Ton Nom" (Actes 9,13-14). Mais le Seigneur enjoint avec empressement à Ananie : "Recherche-le et rapporte-le, car il est un instrument de prédilection pour Moi : car Je vais lui montrer pour quelles grandes choses il doit souffrir pour l'amour de Mon Nom" (Actes 9,11. 15-16). Et en effet le Seigneur montra à l'Apôtre Paul les sortes de souffrances qu'il aurait à endurer pour Son Nom. Il lui en expliqua le déroulement; Il ne s'arrêta pas aux chaînes, aux fers, aux prisons et aux naufrages; Il supporta Lui-même ses souffrances, Il le guida vers ce jour. En ce même jour, nous célébrons les souffrances de ces 2 Apôtres ensemble, bien qu'ils aient souffert en des jours [et lieux] séparés, mais par l'esprit et la proximité de leurs souffrances, ils ne font qu'un. Pierre partit le premier, et Paul le suivit peu après. Auparavant appelé Saul, et puis Paul, ayant transformé sa fierté en humilité. Son vrai nom le démontrant, Paulus signifiant "petit, peu, moins". Qu'est l'Apôtre Paul après cela? Demandez-le lui, et il vous répondra lui-même ceci : "Je suis", dit-il, "le moindre des Apôtres.. mais j'ai travaillé plus que tous : cependant non pas moi, mais la grâce de Dieu, qui était avec moi" (1 Cor 15,9-10).
Et ainsi, frères, en célébrant à présent la mémoire des saints Apôtres Pierre et Paul, nous rappelant leurs vénérables souffrances, nous admirons leur vraie Foi et leur sainte vie, nous avons de la considération pour leur innocence dans leurs souffrances et leur pure confession. Et aimant en eux la sublime qualité, et les imitant par de grands exploits, "par lesquels nous pourrons leur ressembler" (2 Thess 3: 5-9), nous atteindrons cette béatitude éternelle qui est préparée pour tous les saints. Le chemin de notre vie d'avant fut plus mauvais, plus épineux, plus dur, mais "nous sommes nous aussi entourés d'une telle nuée de témoins" (Héb 12,1), l'ayant accompli avant nous, et le rendant pour nous plus facile, et plus léger, et plus facilement franchissable. Tout d'abord, ce chemin fut emprunté par "l'Auteur et l'accomplissement de notre Foi", notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même (Héb 12,2); Ses audacieux Apôtres suivirent après Lui; puis les martyrs, enfants, femmes, vierges, et une grande multitude de témoins. Qui a agi en eux et les a aidés sur ce chemin? Celui Qui dit "Sans Moi, vous ne pouvez rien" (Jean 15,5). »
AU FIL DU NET POUR ALIMENTER VOTRE RÉFLEXION ET...VOS PRIÈRES:
Le lieu reste inchangé : le Pape François a reçu le président français dans la bibliothèque du palais apostolique. Ce qui fut plus surprenant, c’est la durée très longue de leur entretien : près d'une heure en tête à tête en compagnie d'un interprète. Notre journaliste Hélène Destombes était sur place.
Ce mardi 26 juin, Emmanuel Macron a pris officiellement possession de son titre de chanoine d’honneur du Latran, au cours d’une cérémonie en présence de nombreux membres de la communauté française de Rome et du Saint-Siège.
La célébration a débuté par l’ouverture des grandes portes de la splendide Basilique papale, et l’entrée solennelle d’Emmanuel Macron, entouré des membres du chapitre, au son de l’orgue. Puis, une allocution de Mgr Angelo de Donatis, vicaire du Pape pour le diocèse de Rome, qui a donc souhaité la bienvenue au président français, installé au pied de l’autel. « Une antique tradition se perpétue, il faut souligner les efforts des hommes de bonne volonté en Europe fondée sur les racines culturelles liées à celle de la tradition judéo-chrétienne », a-t-il notamment déclaré.
Après un moment de prière pour la France, ponctué de chants, c’est le président qui a pris la parole, expliquant avoir accepté le titre de chanoine car il « appartient à une tradition d’amitié et de concorde entre la France et le Vatican ».
Des relations d’amitié et de confiance qu’il faut mettre au service de la paix, du bien commun, a insisté le président Macron, afin qu’elles « donnent à chacun la force de relever tous les défis » ; des défis rappelés peu avant par Mgr de Donatis, qui a cité la solitude des personnes, - toujours plus prégnante, surtout dans les villes -, la détresse des plus fragiles, et particulièrement des migrants.
Après le chant du Salve Regina, Emmanuel Macron, a donc officiellement pris possession de sa stalle dans la salle du chapitre. Avec sa délégation, il s’est rendu devant la statue d’Henri IV, guidé par Mgr de Donatis.
Il a ensuite rencontré, au Palais du Latran, attenant à la Basilique, les ecclésiastiques, religieux et religieuses résidant à Rome, ainsi que les laïcs travaillant au service du Saint-Siège. Il a d’abord insisté sur l’importance des racines, car les oublier, c’est se défendre « de regarder le présent avec force ». « Nous ne pouvons pas avancer si nous ne savons pas d’où nous venons, quelle est notre histoire. Le lien particulier entre la France et le Vatican est aussi une part de cette histoire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que ce lien particulier n’a pas empêché une discussion franche avec le Pape.
Ce lien indispensable, a-t-il encore assuré, n’est pas incompatible avec la laïcité, laquelle « n’est pas une lutte contre la religion », ni une « pubidonderie contemporaine ». « Elle est parfois « un mystère », a avoué le président français, avant de promettre de revenir.
Emmanuel Macron a répondu hier à une question deFamille Chrétiennesur l’électorat catholique lors de la conférence de presse qui clôturait sa séquence romaine.
Le rendez-vous était donné à la villa Bonaparte - aujourd’hui ambassade auprès du Saint-Siège. Une élégante demeure romaine qui fut jadis le refuge de la famille Bonaparte après la chute de l’Empire. C’était la toute première conférence de presse du « premier chanoine du Latran » après une harassantejournée dans l’orbite du Vatican. En plein air, sur l’herbe verte de nos diplomates, le Président a improvisé quelques réponses aux questions qui fusaient sur les migrants, la laïcité, la personnalité du pape ou la bioéthique. Tandis que certains, comme Jean-Luc Mélenchon à Paris, se demandaient si les catholiques étaient heureux d’avoir « un chanoine en chocolat ». Emmanuel Macron risquait d’ailleurs de fondre tant la température était étouffante, même dans les jardins.
« Monsieur le Président, cette visite est-elle une façon de capter les catholiques ? »
Pour clore la conférence de presse,Famille Chrétienne lui a demandé si cette visite au Vatican était une façon de capter ou de captiver les catholiques. Bref une approche électoraliste. Il a répondu évidemment par la négative :« Je ne crois pas à l’existence d’un électorat catholique ou musulman. Il y a certes des citoyens qui forgent leur conscience civique et politique en étant éclairés par des débats qui touchent leur sensibilité religieuse. Mais ils le font aussi de manière plus large et complexe. Vous savez, les gens ne votent pas uniquement en fonction de leur religion. Je ne veux pas me réfugier dans une part de la société. Je ne crois pas au clientélisme en général ni au clientélisme spirituel en particulier. »
Je ne crois pas au clientélisme en général ni au clientélisme spirituel en particulier.
Emmanuel Macron
Avant d’ajouter de préciser sa pensée : « Je peux avoir des convictions. Mais il y aura toujours des gens pour vous prêter des intentions... Quand bien même j’aurais cette intention de capter l’électorat catholique, cela serait inefficace ! Les choix que je porte sur d’autre sujets ne sont pas forcément ceux des catholiques... Il faut donc que j’assume. »Cela a le mérite d'être clair.
Faisant fi de la «loi de Godwin», le pape François a condamné les avortements pratiqués en cas de handicap des fœtus en les comparant à l’eugénisme instauré par le régime nazi.
Recevant une délégation d’associations familiales samedi dernier à Rome, le Saint-Père a en effet réaffirmé la nécessité d’accueillir les enfants « comme ils viennent, comme Dieu les envoie, comme Dieu le permet, même si parfois ils sont malades ».
Evoquant l’usage, aujourd’hui généralisé, de pratiquer des tests au cours des premiers mois de la grossesse pour dépister des anomalies génétiques et d’en tirer dans de tels cas des conclusions en faveur de la mise à mort, François a vu ici « un meurtre d’enfants ».
Et il a constaté que « pour avoir une vie tranquille », la société actuelle « fait disparaître un innocent ».
Outre le terrible précédent de l’Allemagne nazie, le Saint-Père a rappelé les pratiques de la cité de Sparte, à l’époque de la Grèce païenne, où on jetait dans un gouffre les nouveau-nés jugés malformés.
Ceci, déjà, pour assurer « la pureté de la race ». C’était « une atrocité »… L’eugénisme des nazis au siècle dernier ?
« Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs ».
Le 18 mai, dans un texte préparé pour le bureau européen de la fédération « One of us for life », le pape François avait comparé les expérimentations sur des embryons humains aux pratiques du médecin nazi d’Auschwitz Josef Mengele, et l’avortement d’enfants à naître malades à celles des Spartiates.
Certains commentateurs font mine de s’étonner qu’un pape au profil « progressiste » expriment de telles critiques à l’encontre de l’avortement… Mais qu’appellent-ils « progrès » ?
Denis Lensel
"L'avenir est dans la paix, il n'y a pas d'avenir sans paix"
"The future is in peace, there is no future without peace"
"O futuro está em paz, não há futuro sem paz"
(SS Ignatius Aprem II)
Note:
Eglise locale fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Syrienne Orthodoxe des Indes(Malankare), notre Eglise Syro-Orthodoxe- Francophone est une Eglise Orthodoxe-Orientale.
Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien et la paix du monde.
¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…
Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles, nous n'exigeons aucun fixe.
Les offrandes sont libres et nonobligatoires.Touteoffrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° de votre revenu). Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "
Pour l' Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89 ), Métropolite et Soeur Marie-Andre M'Bezele, moniale ( 06.17.51.25.73).
Igreja local fundada pelo impulso missionário da Igreja Síria Ortodoxa da Índia (Malankara), nossa Igreja siro-Orthodoxe- Francophone é uma igreja ortodoxa-Leste.
O Mosteiro siríaco é um Centro de oração para a unidade das Igrejas Apostólicas, unanimidade de Christian Witness ea paz mundial.
¤ Permanência pastoral em vários região da França para: Acompanhamentos espirituais, sacramentos Sacramental (bênçãos, orações de libertação ou exorcismo, orações de cura) ...
Para o serviço pastoral para o Mosteiro como a casa dos fiéis para estadias curtas ou retiros espirituais, não requer qualquer fixo.
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A local church founded on the missionary impulse of the Syrian Orthodox Church of India (Malankare), our Syro-Orthodox-Francophone Church is an Eastern Orthodox Church.
The Syriac Monastery is a Center of Prayer for the unity of the Apostolic Churches, the unanimity of the Christian Testimony and the peace of the world.
¤ Pastoral permanence in various regions of France for: Spiritual accompaniments, Sacraments, Sacramentals (Blessings, Prayers of deliverance or exorcism, prayers of healing) ...
For the pastoral services rendered to the Monastery as the reception of the faithful for short stays or spiritual retreats, we do not require any fixed.
The offerings are free and not obligatory. However, any taxable income is deducted from your taxable income of 66% of your income. Write all C B
CONFIER DES INTENTIONS DE PRIÈRE AU MONASTÈRE , C'EST SIMPLE...
Le Moine ne rompe pas la solidarité profonde qui doit unir entre eux les frères humains… Ils se conforment aux sentiments du Christ Tête de l'Eglise, le "premier né d'une multitude de frères" et à Son amour pour tous les hommes…
A travers les prières monastiques, c’est toute l’Eglise qui prie et intercède pour l’humanité.
Le savez-vous ? Chacun de vous, dans le secret de son existence, participe à cet immense courant de prière souterraine qui irrigue le monde…
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous confier une intention de prière en l'envoyant à l'adresse suivante:
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DÃO AS INTENÇÕES DE ORAÇÃO mosteiro é SIMPLES ...
O monge não quebrar a profunda solidariedade que deve unir-los irmãos humanos ... Eles devem respeitar os sentimentos de Cristo Cabeça da Igreja, o "primogênito entre muitos irmãos" e seu amor por todos os homens ...
Através das orações monásticas é toda a Igreja que reza e intercede pela humanidade.
Você sabia? Cada um de vocês, no segredo da sua existência, participa nesta oração subterrâneo imenso poder que irriga o mundo ...
Se desejar, você pode confiar uma intenção de oração, enviando-o para o seguinte endereço:
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GIVING INTENTIONS OF PRAYER TO THE MONASTERY IS SIMPLE...
The Monk does not break the deep solidarity that must unite the brothers
Human beings ... They conform to the sentiments of Christ Head of the Church, the
"The firstborn of a multitude of brothers" and His love for all men ...
Through monastic prayers, the whole Church prays and intercedes for
humanity.
Do you know ? Each of you, in the secret of his existence, participates in this
Immense current of underground prayer that irrigates the world ...
If you wish, you can entrust us with an intention of prayer by sending it to the following address:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
ou: 06.48.89.94.89 (Par sms en laissant vos coordonnées)
Courriel:asstradsyrfr@laposte.net
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/ maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn
Dans l'orthodoxie de la très Sainte Foi, sûrs que la mort n’a pas le dernier mot sur nos vies, nous laissons monter les prières de notre cœur vers le Dieu de la Vie R/Seigneur, en Votre victoire, Vous avez détruit la mort. Kourie eleïson
Pour Votre Eglise Sainte, unie dans l'Orthodoxie de la Foi et des Rites Sacramentels; qu’elle communique sa joie d’être habitée par le Christ Ressuscité vie et jeunesse de ceux qui croient en Dieu. Seigneur, nous Vous en prions. R/Seigneur, en Votre victoire, Vous avez détruit la mort. Kourie eleïson
Pour ceux qui oppriment les petits et les pauvres en s’appuyant sur leurs pouvoirs. Que les Rois et les chefs d’état deviennent les serviteurs de leurs peuples. nous Vous en prions. . R/Seigneur, en Votre victoire, Vous avez détruit la mort. Kourie eleïson
Pour les malades chroniques et ceux qui souffrent d'un "handicap" et qui perdent tout espoir d’être guéris, qu’ils découvrent la présence de Dieu avec eux grâce à une vie d'union à Dieu et leur entourage, nous Vous en prions. R/Seigneur, en Votre victoire, Vous avez détruit la mort. Kourie eleïson
Pour les baptisés qui cherchent à faire du bien au nom de leur foi et par la grâce reçue lors de leur baptême, nous Vous en prions. R/Seigneur, en Votre victoire, Vous avez détruit la mort. Kourie eleïson
Ô Dieu, Père des vivants, par la vie offerte de vos fils Chrétiens à la suite du Christ et consacrée dans Votre Esprit, recevez les peines de notre monde. Que le Saint Esprit transforme les larmes en joie pour tous ceux qui croient et espèrent en Vous. Que le Saint Esprit illumine chacun et le dirige vers la Vérité toute entière pour unir toute l'humanité dans le Divin Amour. Nous Vous en supplions par le Christ, Votre Fils, notre Seigneur Qui vit et règne avec Vous et l'Esprit Saint: Dieu unique aux siècles des siècles. Amîn.
CONSEIL SPIRITUEL DE SAINT
JEAN CHRYSOSTOME
Saint Jean Chrysostome
Autrefois,je me suis moqué des princes qui ne regardaient qu’à la fortune,
qu’à l’influence.
Mais depuis que j’ai vu les mêmes abus chez nous, je n’en suis davantage encore scandalisé…
Les gens du monde sont dominés par leur misérable passion pour l’or et pour la gloire, mais ceux qui font profession d’y renoncer agissent-ils mieux ?
(De Sac., 15)
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في الماضي ، سخرت من الأمراء الذين نظروا فقط إلى الحظ ،
فقط للتأثير.
ولكن بما أنني رأيت نفس الإساءات في المنزل ، ما زلت أعتبر ...
يهيمن على شعوب العالم شغفهم البائس بالذهب وللمجد ، لكن هل هؤلاء الذين يدعون أن يتخلى عنهم يتصرفون بشكل أفضل؟
(من الكيس ، 15)
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CONSELHO ESPIRITUAL DE SÃO JEAN CRISOSTÉM
Antigamente, eu zombava de príncipes que só olhavam para a fortuna,
apenas para influenciar.
Mas desde que eu vi os mesmos abusos em casa, eu ainda estou escandalizado ...
As pessoas do mundo são dominadas por sua miserável paixão pelo ouro e pela glória, mas aqueles que professam desistir agem melhor?
(De Sac., 15) --------------------------------------- SPIRITUAL COUNCIL OF SAINT JEAN CHRYSOSTOME
Formerly, I made fun of princes who only looked at fortune,
only to influence.
But since I saw the same abuses at home, I'm still scandalized ...
The people of the world are dominated by their miserable passion for gold and for glory, but do those who profess to give it up act better?
(From Sac., 15)
Si vous ne voulez pas souffrir le mal
Si vous ne voulez pas souffrir le mal, ne l'infligez pas, car on en souffrira inévitablement quand l'a infligé à autrui.
"Car tout ce qu'un homme sème, il le moissonnera aussi" (Gal. 6,7).
(Saint Marc l'Ascète) ---------------- Se você não quer sofrer o mal
Se você não quiser sofrer o mal, não o inflija, porque inevitavelmente sofrerá quando o infligir aos outros.
"Por tudo o que o homem semear, ele também ceifará" (Gal 6: 7).
(São Marcos, o Asceta) ---------------- If you do not want to suffer the harm
If you do not want to suffer evil, do not inflict it, because you will inevitably suffer when you inflict it on others.
"For all that a man sows, he will also reap" (Gal 6: 7).
(Saint Mark the Ascetic) --------------- إذا كنت لا تريد أن تعاني من الأذى
إذا كنت لا تريد أن تعاني من الشر ، لا تلحق بها ، لأنك ستعاني حتما عند إلحاقها بالآخرين.
"لان كل ما يزرعه الانسان يحصد ايضا" (غل 6: 7).
(القديس مرقس الزاهد)
Jeûne des apôtres/Jejum dos apóstolos/Fasting of the apostles
LeJeûne des apôtres, appelé aussiJeûne des saints apôtres,Jeûne de Pierre et Paulou, parfois,Jeûne de Pierre1est une période de jeûne observée dans lesÉglises d'Orient
Ce jeûne commence aujourd'hui, chez nous Chrétiens Syro-Orthodoxes de Tradition Malankare, ce 16 Juin 2018 et s'achève avec la fête des Coryphées des Apôtres apôtresPierreetPaul, le 29 juin .
O Jejum dos Apóstolos, também chamado de Jejum dos Santos Apóstolos, Jejum de Pedro e Paulo ou, às vezes, o Jejum de Pedro 1 é um período de jejum observado nas Igrejas Orientais.
Este jejum começa hoje, com os cristãos sírio-ortodoxos da Tradição Malankare, em 16 de junho de 2018 e termina com a Festa das Corypheas dos Apóstolos Apóstolos Pedro e Paulo, em 29 de junho.
The Fasting of the Apostles, also called Fasting of the Holy Apostles, Fasting of Peter and Paul or, sometimes, Fasting of Peter1 is a period of fasting observed in the Eastern Churches
This fast begins today, with us Syro-Orthodox Christians of Malankare Tradition, on June 16, 2018 and ends with the Feast of the Corypheas of the Apostle Apostles Peter and Paul, on June 29th.
Histoire/História/History
Après avoir fêté laRésurrectiondu Christ durant les cinquante jours qui suivirentPâques, lesapôtrespréparèrent leur départ deJérusalempour répandre laBonne nouvelle. Selon la tradition sacrée, il se préparèrent à cette mission en jeûnant et en priant le Seigneur d'affermir leur résolution et de les accompagner dans leur œuvre missionnaire.
La source de ce jeûne se trouve dans lesÉvangiles. Lorsque lesPharisiensreprochent aux apôtres de ne pas jeûner, Jésus leur répond : « Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé et alors ils jeûneront. »1,2,3. Selon les exégètes, Jésus faisait référence à son sacrifice sur la Croix ; mais dans un sens plus large, on entend ces paroles par rapport à la Résurrection et à la mission de prêcher l'Évangile, qui ne peut être accomplie qu'à travers le jeûne et la prière.
La tradition du jeûne existe au moins depuis le papeLéonIerqui en témoigne dans ses homélies4. Elle s'est perdue en Occident. Avec ce jeûne, les fidèles expriment aux apôtres leur reconnaissance pour les persécutions qu'ils ont éprouvées durant leur mission
Depois de celebrar a ressurreição de Cristo durante os cinquenta dias que se seguiram à Páscoa, os apóstolos se prepararam para sair de Jerusalém para difundir as boas novas. Segundo a tradição sagrada, eles se prepararam para esta missão jejuando e orando ao Senhor para fortalecer sua determinação e acompanhá-los em seu trabalho missionário.
A fonte desse jejum está nos Evangelhos. Quando os fariseus culpam os apóstolos por não jejuarem, Jesus lhes responde: "Podem os amigos do noivo afligirem-se enquanto o noivo estiver com eles? Chegará o dia em que o noivo será tirado deles e depois jejuarão. "1,2,3. De acordo com os exegetas, Jesus estava se referindo ao seu sacrifício na cruz; mas num sentido mais amplo, ouvimos estas palavras em relação à Ressurreição e à missão de pregar o Evangelho, que só pode ser realizado através do jejum e da oração.
A tradição do jejum existe pelo menos desde o Papa Leão I, que testemunha isso em suas homilias.4 Está perdido no Ocidente. Com esse jejum, os fiéis expressam aos apóstolos sua gratidão pelas perseguições que sofreram durante sua missão.
After celebrating the Resurrection of Christ during the fifty days following Easter, the Apostles prepared to leave Jerusalem to spread the Good News. According to sacred tradition, they prepared themselves for this mission by fasting and praying to the Lord to strengthen their resolve and to accompany them in their missionary work.
The source of this fast is in the Gospels. When the Pharisees blame the apostles for not fasting, Jesus answers them: "Can the friends of the bridegroom grieve while the bridegroom is with them? The days will come when the bridegroom will be taken away from them, and then they will fast. "1,2,3. According to the exegetes, Jesus was referring to his sacrifice on the Cross; but in a broader sense, one hears these words in relation to the Resurrection and the mission of preaching the Gospel, which can only be accomplished through fasting and prayer.
The tradition of fasting exists at least since Pope Leo I, who bears witness to this in his homilies.4 It is lost in the West. With this fast, the faithful express to the apostles their gratitude for the persecutions they experienced during their mission
Pratique/Prática/Convenient
Le Jeûne des apôtres n'est pas aussi sévère que celui duGrand Carêmeou celui de laDormitionde Theotokos(Mère de Dieu le Verbe-Incarné).
Il est enjoint, néanmoins, de s'abstenir de toute alimentation carnée. Le poisson, l'huile et le vin sont permis tous les jours sauf les mercredis et vendredis8. Les règles du jeûne sont pratiquement identiques à celles duJeûne de la Nativité.
Comme pour les trois autres jeûnes du cycle annuel, une grande fête est célébrée au cours du Jeûne des apôtres ; il s'agit ici de la fête de laNativité deSaint Jean-Baptiste(24 juin)9.
Dans certaines Églises, les offices de semaine, lors du Jeûne des apôtres, sont identiques aux offices duGrand Carême(avec quelques variantes). De nombreux monastères et églises de tradition russe servent l'office du Grand Carême au moins le premier jour du Jeûne des apôtres.
O jejum dos apóstolos não é tão severo como o da Grande Quaresma ou da Dormição de Theotokos (Mãe de Deus, o Verbo Encarnado).
É proibido, no entanto, abster-se de qualquer dieta de carne. Peixe, azeite e vinho são permitidos todos os dias, exceto às quartas e sextas-feiras8. As regras do jejum são quase idênticas às do Jejum da Natividade.
Quanto aos outros três jejuns do ciclo anual, uma grande festa é celebrada durante o Jejum dos Apóstolos; esta é a festa da Natividade de São João Batista (24 de junho) 9.
Em algumas igrejas, os serviços semanais durante o jejum dos apóstolos são idênticos aos ofícios da Grande Quaresma (com algumas variações). Muitos mosteiros e igrejas da tradição russa servem ao serviço da Grande Quaresma pelo menos no primeiro dia do Jejum dos Apóstolos.
The fasting of the apostles is not as severe as that of the Great Lenten or the Dormition of Theotokos (Mother of God the Incarnate Word).
It is enjoined, however, to abstain from any meat diet. Fish, oil and wine are allowed every day except Wednesdays and Fridays8. The rules of fasting are almost identical to those of the Fast of the Nativity.
As for the other three fasts of the annual cycle, a great feast is celebrated during the Fast of the Apostles; this is the feast of the Nativity of Saint John the Baptist (June 24) 9.
In some churches, the weekly services during the fasting of the apostles are identical to the offices of the Great Lenten (with some variations). Many monasteries and churches of Russian tradition serve the service of Grand Lent on at least the first day of the Apostles' Fast.
Notes et références/Notas e referências/Notes and references
Du 1 Juillet au 5 Août , première partie des "Vacances Familiales" (Parents enfants) et des activités de vacances du "Patronage" en Normandie.
Cette première période se fera en "Ordre dispersé", c'est à dire que chacun, parents et enfants pourront arriver quand ils veulent pour se ressourcer au Monastère dans la simplicité au contact d'une communauté fraternelle,
dans la sérénité et profiter de découvrir la belle nature Normande
et les sites historiques, cultuels et culturels
sans oublier, sur place, le contacte vivifiant de la Liturgie Syro-Orthodoxe et la beauté des fresques, des Icônes...
VACANCES FAMILIALES D'AOUT:
Une deuxième période de "Vacances Familiales" (Parents enfants) et d'activités du "Patronage" se fera en Août du 4 au 15 Août avec un programme d'activités qui nous conduira en Vendée (Plages), en Charente (Plages, activités sportives (canoë) et découverte de sa belle nature et les sites historiques cultuels et culturels.), en Quercy, et si nous avons assez de moyens, dans les Pyrénées (Lourdes, Gavarnie,Saint Savin, etc...)
Un programme exacte de cette seconde période des "Vacances Familiales" sera envoyé aux intéressés.
Vous pouvez vous inscrire à l'adresse ci-dessous:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde, Brévilly 61300 CHANDAI. Tel: 02.33.24.79.58 Courriel:asstradsyrfr@laposte.net
Les offrandes pour participer à ces "VACANCES FAMILIALES" et (ou) aider les familles démunies à y participer sont libres et non obligatoires.
Toute offrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° de votre revenu). Libeller tous C B à l'ordre suivant " CARITAS E S O F, vacances familiales "
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FERIADOS DE FAMÍLIA DE JULHO:
De 1 de Julho a 5 de Agosto, primeira parte das actividades de férias em família (Parents Enfants) e "Patronage" na Normandia.
Este primeiro período será na "ordem dispersa", ou seja, que todos, pais e filhos pode vir quando quiser relaxar no Mosteiro na simplicidade com o toque de uma comunidade fraterna, na serenidade
e desfrutar de descobrir a bela natureza Norman e histórico,
adoração e locais culturais bem, lá, o contato revigorante a liturgia sírio-ortodoxo e beleza dos afrescos, ícones ...
FÉRIAS DE FAMÍLIA DE AGOSTO:
Um segundo período de "Férias em Família" (Pais enfants) e atividades do "Patronato" será realizado em agosto de 4 a 15 de agosto com um programa de atividades que nos levará a Vendée (Praias), Charente (Praias, atividades esportes (canoa) e descoberta de sua bela natureza e locais históricos e culturais.), em Quercy, e se temos recursos suficientes, nos Pirinéus (Lourdes, Gavarnie, Saint Savin, etc ...)
Um programa exato deste segundo período de "Férias em Família" será enviado aos interessados.
Você pode se cadastrar no endereço abaixo:
Mosteiro siríaco da Bem-Aventurada Virgem Maria, Mãe da Misericórdia, Brévilly 61300 CHANDAI. Tel: 02.33.24.79.58 Email: asstradsyrfr@laposte.net
As ofertas para participar destas "FAMÍLIAS" e / ou ajudar famílias pobres a participar são gratuitas e não obrigatórias.
No entanto, qualquer oferta é deduzida do seu rendimento tributável em 66% do seu rendimento. Para declarar todos C B na seguinte ordem "CARITAS E S O F, férias em família" -----------------------------------------
JULY FAMILY HOLIDAYS:
From the 1st of July to the 5th of August, first part of "Family Holidays" (Parents Enfants) and "Patronage" holidays activities in Normandy.
This first period will be in "Order dispersed", that is to say that each, parents and children will be able to arrive when they want to relax at the Monastery in the simplicity in contact with a fraternal community, in the serenity
and to benefit from discovering the beautiful Norman nature and the historical,
cultual and cultural sites without forgetting,
on the spot, the invigorating contact of the Syro-Orthodox Liturgy and the beauty of the frescoes, Icons ...
FAMILY HOLIDAYS OF AUGUST:
A second period of "Family Vacations" (Parents enfants) and activities of the "Patronage" will be done in August from 4 to 15 August with a program of activities that will take us to Vendée (Beaches), Charente (Beaches, activities sports (canoe) and discovery of its beautiful nature and cultural and historical sites.), in Quercy, and if we have enough resources, in the Pyrenees (Lourdes, Gavarnie, Saint Savin, etc ...)
An exact program of this second period of "Family Vacations" will be sent to the interested parties.
You can register at the address below:
Syriac Monastery of Blessed Virgin Mary, Mother of Mercy, Brévilly 61300 CHANDAI. Tel: 02.33.24.79.58 Email: asstradsyrfr@laposte.net
Offerings to participate in these "FAMILY HOLIDAYS" and / or help poor families to participate are free and not mandatory.
However, any offering is deducted from your taxable income at 66% of your income. To declare all C B to the following order "CARITAS E S O F, family holidays"
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عطلات عائلة جولي:
من 1 يوليو إلى 5 أغسطس ، الجزء الأول من "العائلات للعطلات" (الآباء Enfants) وأنشطة "رعاية" الأعياد في نورماندي.
وهذه الفترة الأولى ستكون في "النظام المشتتين"، أي أن الجميع، والآباء والأطفال يمكن أن تأتي عندما يريدون الاسترخاء في دير في البساطة في لمسة المجتمع الأخوي، في هدوء والتمتع اكتشاف الطبيعة الجميلة نورمان والتاريخية والعبادة والمواقع الثقافية أيضا، هناك، والاتصال تنشيط القداس السريانية الأرثوذكسية وجمال اللوحات الجدارية، والرموز ...
عطلات عائلية من أغسطس:
وهناك فترة الثانية من "عطلة عائلية" (الأطفال الآباء) وأنشطة "رعاية" سيكون في أغسطس من 4 أغسطس إلى 15 مع برنامج الأنشطة التي من شأنها أن تقودنا في فيندي (الشواطئ)، شارانت (الشواطئ، والأنشطة الرياضية (زورق) واكتشاف الطبيعة الجميلة والعبادة والتراث الثقافي المواقع.) في Quercy، وإذا كان لدينا ما يكفي من الموارد في جبال البرانس (لورديس، Gavarnie، سانت المقتصد، الخ ...)
سيتم إرسال برنامج دقيق لهذه الفترة الثانية من "العطلات العائلية" إلى الأطراف المعنية.
العروض للمشاركة في "عطلات العائلة" و / أو مساعدة العائلات الفقيرة على المشاركة مجانية وغير إلزامية.
ومع ذلك ، يتم خصم أي عرض من الدخل الخاضع للضريبة بنسبة 66 ٪ من دخلك. لإعلان كل C B بالترتيب التالي "CARITAS E S O F، family holidays"
« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux »
Quel est le premier acte de la charité ? Quelle production fait un cœur qui en est animé ? Qu'est-ce qui sort de lui, à la différence d'un homme qui en est dépourvu ? C'est de bien faire à chacun comme nous voudrions raisonnablement qu'il nous soit fait ; c'est en cela que consiste le précis de la charité.
Est-il vrai que je fais à mon prochain ce que je souhaite de lui ? Ah ! c'est un grand examen à faire...
Regardons le Fils de Dieu : quel cœur de charité, quelle flamme d'amour ! Mon Jésus, dites-nous un peu, s'il vous plaît, qu'est-ce qui vous a tiré du ciel pour venir souffrir la malédiction de la terre, tant de persécutions et de tourments que vous y avez reçus ?
Ô Sauveur, ô source de l'amour, humilié jusqu'à nous, jusqu'à un supplice infâme, qui a plus aimé le prochain que vous-même ? Vous êtes venu vous exposer à toutes nos misères, prendre la forme de pécheur, mener une vie souffrante, et souffrir une mort honteuse pour nous. Y a-t-il un amour pareil ?...
Il n'y a que Notre Seigneur qui soit si épris de l'amour des créatures, que de quitter le trône de son Père pour venir prendre un corps sujet aux infirmités.
Et pourquoi ? Pour établir entre nous par son exemple et sa parole, la charité du prochain... Ô mes amis, si nous avions un peu de cet amour, demeurerions-nous les bras croisés ?...
Oh non ! la charité ne peut pas demeurer oisive ; elle nous applique au salut et à la consolation des autres.
(Vincent de Paul (1581-1660), saint prêtre français, fondateur de communautés religieuses et grand "apôtre de la charité" .Entretien du 30/5/1659 (trad. Seuil 1960 p. 682 rev.) )
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"O que você quiser que os outros façam por você, faça por eles"
Qual é o primeiro ato de caridade? Que produção faz um coração que é animado? O que sai dele, ao contrário de um homem que não tem? É fazer bem a cada um, como gostaríamos que fosse feito para nós; esta é a essência da caridade. É verdade que eu faço ao meu vizinho o que eu quero dele? Ah! é um grande teste para fazer ...
Vamos olhar para o Filho de Deus: que coração de caridade, que chama de amor! Meu Jesus, conte-nos um pouco, por favor, o que te trouxe do céu para vir a sofrer a maldição da terra, tantas perseguições e tormentos que você recebeu? Ó Salvador, ó fonte de amor, humildes para nós, para uma execução infame, que amou o seu próximo mais do que você? Você veio se expor a todas as nossas misérias, tomar a forma de um pecador, levar uma vida sofredora e sofrer uma morte vergonhosa por nós. Existe tal amor? ... Somente nosso Senhor está tão enamorado do amor das criaturas, de deixar o trono de seu Pai vir e tomar um corpo sujeito a enfermidades.
E por quê? Para estabelecer entre nós pelo seu exemplo e pela sua palavra, a caridade do próximo ... Ó meus amigos, se tivéssemos um pouco desse amor, permaneceríamos ociosos? ... Oh não! a caridade não pode permanecer inativa; nos aplica à salvação e consolação dos outros.
Vicente de Paulo (1581-1660), santo padre francês, fundador das comunidades religiosas e grande "apóstolo da caridade" Entrevista de 30/5/1659 (traduzido por Seuil 1960, p.668 rev.)
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"Whatever you want others to do for you, do it for them"
What is the first act of charity? What production makes a heart that is animated? What comes out of him, unlike a man who does not have it? It is to do well to each as we would reasonably like it to be done to us; this is the essence of charity.
Is it true that I do to my neighbor what I want from him? Ah! it's a big test to do ...
Let's look at the Son of God: what a heart of charity, what a flame of love! My Jesus, tell us a little, please, what has brought you from heaven to come to suffer the curse of the earth, so many persecutions and torments that you have received?
O Savior, O source of love, humbled to us, to an infamous execution, who loved your neighbor more than you? You have come to expose yourself to all our miseries, to take the form of a sinner, to lead a suffering life, and to suffer a shameful death for us. Is there such a love? ...
Only Our Lord is so enamored of the love of creatures, to leave the throne of his Father to come and take a body subject to infirmities.
And why ? To establish between us by his example and his word, the charity of the neighbor ... O my friends, if we had a little of this love, would we remain idle? ...
Oh no ! charity can not remain idle; it applies us to the salvation and consolation of others.
(Vincent de Paul (1581-1660), holy French priest, founder of religious communities and great "apostle of charity" .Maintenance of 30/5/1659 (translation Seuil 1960 p.682 rev.))
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
PRIERE POUR LES VOCATIONS:
Père, faites se lever parmi les chrétiens de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce, qui maintiennent la foi vivante et gardent une mémoire pleine de gratitude de Votre Fils Jésus, par la prédication de sa parole et l'administration des sacrements, par lesquels Vous renouvelez continuellement vos fidèles dans la Grâce du Saint Esprit.
Donnez-nous de saints ministres de Votre autel, qui soient des célébrants attentifs et fervents de l'eucharistie, sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde, sacrement de la pérennité de Sa présence comme "l'Emmanuel", Dieu présent au milieu et pour le salut de Son Peuple.
Appelez des ministres de Votre miséricorde, qui dispensent la joie de Votre pardon par le sacrement de la réconciliation.
Père, puisse notre Église Syro-Orthodoxe francophone accueillir avec joie les nombreuses inspirations de l'Esprit de Votre Fils et, qu'en étant docile à ses enseignements, elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal et à la vie consacrée.
Soutenez nos Pères dans la Foi, nos Métropolites,les évêques, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ, à l'intérieur et à l'extérieur de notre Tradition Syro-Orthodoxe afin qu'ils accomplissent fidèlement leur mission au service de l'Évangile.
Nous Vous le demandons par le Christ notre Seigneur, Votre Fils bien-aimé qui vit et règne avec Vous et le Saint Esprit pour les siècles sans fin.
Amîn.
Ô Marie, Mère de Miséricorde et Reine des apôtres, priez pour nous !
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ORAÇÃO PELAS VOCAÇÕES:
Pai, deixe repousar entre os cristãos numerosas e santas vocações ao sacerdócio, que mantenham viva a fé e manter uma memória cheia de gratidão Seu Filho Jesus, pela pregação de sua palavra e administrar os sacramentos, pelo qual você renovar continuamente os vossos fiéis na graça do Espírito Santo.
Dê-nos santos ministros do vosso altar, que estão celebrantes atentos e entusiastas da Eucaristia, sacramento do dom supremo de Cristo para a redenção do mundo, o sacramento da sustentabilidade da sua presença como "Emmanuel", Deus presente entre e para a salvação de Seu povo.
Chamar ministros de sua mercê, que fornecem a alegria de Seu perdão através do Sacramento de reconciliação.
Pai, que nossa Igreja siro-ortodoxo falando alegremente boas-vindas as numerosas inspirações do Espírito de Seu Filho e, que sendo obedientes a seus ensinamentos, ela cuida das vocações ao ministério sacerdotal e à vida consagrada.
Apoiar nossos pais na fé, nossos metropolitanas, bispos, sacerdotes, diáconos, pessoas consagradas e todos os baptizados em Cristo, dentro e fora da nossa tradição siro-ortodoxo de modo que eles fielmente cumprir a sua missão o serviço do Evangelho.
Você Nós vos pedimos por Cristo, nosso Senhor, Seu amado Filho, que vive e reina contigo eo Espírito Santo para todo o sempre. Amin.
Ó Maria, Mãe de Misericórdia e Rainha dos Apóstolos, rogai por nós!
Il faut prier pour l'unité de l'humanité
(st Porphyrios)
Seule la religion du Christ unit et nous devons tous prier pour qu'ils en viennent à ça.
Ainsi, l'union se produira, non pas en croyant que nous sommes tous la même chose, et que toutes les religions sont les mêmes [ou "se valent"; ndt].
Elles ne sont pas les mêmes... notre Orthodoxie n'est pas liée à d'autres religions.
Saint Porphyrios de Kavsokalivia
Somente a religião de Cristo se une e todos nós devemos orar para que eles cheguem a isso.
Assim, a união ocorrerá, não acreditando que somos todos a mesma coisa, e que todas as religiões são iguais [ou "são iguais"; ndt].
Eles não são os mesmos ... nossa Ortodoxia não está relacionada a outras religiões.
São Porphyrios de Kavsokalivia
L'ANGE DE LA REPENTANCE
L' ange (*) lui a donné douze commandements:
1. Crois en Dieu;
2. Vis dans la simplicité et l'innocence, ne dis pas de mal et donne l'aumône à tous ceux qui le demandent;
3. Aime la vérité et évite le mensonge;
4. Préserve la chasteté dans tes pensées;
5. Apprends la patience et la générosité;
6. Sache qu'en chaque homme, il y a un bon et un mauvais esprit;
7. Crains Dieu et de n'aie pas peur du Diable;
8. Fais tout le bien et abstiens-toi de toute mauvaise action;
9. Prie Dieu du fond de l'âme avec foi que notre prière soit accomplie;
10. Prémunis-toi contre la mélancolie qui est sœur du doute et de la colère;
11. Questionne les prophéties vraies et fausses;
12. Prémunis-toi contre tout mauvais désir.
Hermas, commémoré le 31 mai, a été l'un des septante apôtres. Il est mentionné dans l'épître de saint Paul aux Romains. "Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès et les frères qui sont avec eux" (Romains 16:14).
Hermas était grec de naissance, mais il vécut à Rome pendant une longue période. Il fut évêque à Philippoupolis et termina sa vie en martyr. Il a compilé un livre très instructif intitulé "Le Pasteur", selon les révélations d'un ange de Dieu.
Hermas était un homme riche, mais à cause de ses péchés et des péchés de ses fils, il tomba dans une extrême pauvreté.
(*) Un jour dans la prière, un homme lui apparut en vêtements blancs avec un bâton à la main et lui dit qu'il était un ange de la repentance qui lui était envoyé pour être avec lui jusques à la fin de sa vie.
Là où est la haine que je mette l'amour. Là où est l'offense que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris, qu'à comprendre, à être aimé, qu'à aimer.
Car c'est en se donnant qu'on reçoit, c'est en oubliant qu'on se retrouve, c'est en pardonnant qu'on est pardonné, c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.
La prière "instrument de votre paix" est de décembre 1912 par l'abbé Bouquerel dans son bulletin paroissial parisien. Aucun texte antérieur n'a jamais été trouvé - a plus forte raison pour St François (XIIIme siècle).
Si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle.
Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17)...
Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture.
Interroge l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme.
Bonaventure (1221-1274), saint franciscain, docteur de l'Église Latine Itinéraire de l'âme vers Dieu, VII, 1-2,4,6 (trad. Orval ; cf bréviaire)
CONSEIL SPIRITUEL DE SAINT
JEAN CHRYSOSTOME
Saint Jean Chrysostome
Si quelqu’un entre dans la boutique d’un parfumeur et s’y arrête un peu, il sentira bon,il répandra autour de lui une douce odeur, à plus forte raison la répandra-t-il, cette bonne odeur,s’il fréquente l’église.
(Homélie 53, 3 in Jn)
Se alguém entrar em uma loja de perfumes e parar um pouco ali, ele vai cheirar bem, ele vai espalhar um cheiro doce em volta dele, muito mais ele vai espalhar, esse cheiro bom, se ele for à igreja.
(Homilia 53, 3 em Jn)
If someone enters a perfumer's shop and stops there a little, he will smell good, he will spread a sweet scent around him, much more will he spread it, this good smell, if he goes to church.
(Homily 53, 3 in Jn)
إذا دخل أحدهم محل العطار وتوقف هناك قليلاً ، سيشتم رائحة طيبة ، سينشر رائحة حلوة من حوله ، وأكثر من ذلك بكثير سوف ينشرها ، هذه الرائحة الجيدة ، إذا ذهب إلى الكنيسة.
(عزاء 53 ، 3 في يان)
Voulez-vous aller au Paradis?
(p. Zacharie)
Pour entrer au Paradis, il faut avoir un cœur aussi large que le Ciel, un cœur qui étreint tous les hommes. Si un cœur exclut une seule personne, il ne sera pas accepté par le Seigneur parce qu'Il ne pourra pas y demeurer.
(P. Zacharie)
Você quer ir para o céu? (Pai Zacharie)
Para entrar no Paraíso, é preciso ter um coração tão largo quanto o Céu, um coração que abraça todos os homens. Se um coração exclui uma única pessoa, ela não será aceita pelo Senhor porque Ele não poderá permanecer ali.
(P. Zacharie)
In order to enter Paradise, one must have a heart as wide as the heavens, a heart that embraces all men. If a heart excludes just one person, it will not be accepted by the Lord because He will not be able to dwell in it. +Fr. Zechariah
Personne n’a vu venir ce phénomène. Le nombre d’ados étrangers qui échouent, seuls, chaque année à Nantes a été multiplié par 12 en cinq ans.Le Département court après le train. L’État réagit. État des lieux, délinquance, solidarités. Premier épisode d’un dossier en trois volets.
Il y a cinq ans encore, ils étaient rares à échouer en Loire-Atlantique.(…)
Cinq ans plus tard, le monde a changé. Pas un peu. Aujourd’hui, les services départementaux peinent à faire face. Le nombre d’enfants migrants qui doivent être protégés a littéralement explosé.Ce ne sont plus 40 enfants sur qui il faut veiller, comme en 2012, mais plus de 600.Le plus souvent âgés de 16 à 18 ans.
Rien ne laissait entrevoir un tel phénomène.Les politiques publiques peinent à suivre la cadence. Pour honorer son devoir, le Département met la main à la poche :le budget consacré aux mineurs étrangers isolés a été multiplié par vingt, passant de 600 000 € annuels à 11 millions. Et ça ne suffit évidemment pas.
Le problème numéro 1 est celui de l’hébergement. La loi impose qu’un toit soit offert à chaque enfant sans famille. Mais que faire face à une telle vague ? En foyer, avec des éducateurs, ce serait mieux, mais les lits manquent.Alors, les jeunes sont souvent dirigés vers des hôtels low-cost.(…)
Dans un premier temps, des hôteliers ont vu là une aubaine pour assurer le remplissage de leurs établissements.Mais à la longue, parfois, les situations se crispent. Des tensions éclatent, par exemple, quand des mineurs deviennent majeurs. À ce moment-là, leur hébergement n’est plus pris en charge par la collectivité. Mais expulser le mineur devenu majeur d’une chambre peut s’avérer bien difficile ou pénible pour un hôtelier… (…)
Rien n’indique que le phénomène va décroître.Et c’est bien ce qui inquiète les Départements. Où s’arrêtera cet afflux de misère et de douleurs individuelles, de trajectoires brisées, d’espoirs bâtis sur du sable ?(…)
En 2016, toujours selon les chiffres du Département, 900 jeunes gens se sont dits mineurs aux services sociaux. Plus de 350 d’entre eux ont été renvoyés à la rue, considérés comme majeurs après une évaluation.La plupart ont alors saisi les juges des enfants, pour tenter de faire reconnaître par un autre biais leur minorité. Au palais de justice, ces audiences n’existaient pas il y a quelques années. Maintenant, une trentaine de cas se présentent chaque mois aux magistrats…
(…)
L’assemblée des départements de France vient de signer une motion où elle interpelle vivement l’État. « L’afflux de mineurs non accompagnés asphyxie les infrastructures d’accueil des Départements dans leurs missions d’Aide sociale à l’Enfance et ne permet plus d’accueillir ces jeunes dans des conditions suffisantes de dignité et de sécurité. La prise en charge de ces jeunes atteint aujourd’hui le milliard d’euros et n’est plus soutenable […]. L’État doit donc en assumer le coût. »
(…)
Quand un migrant se présente en France, sans soutiens ni famille, deux options. S’il est mineur, le Département lui doit une protection sans conditions (nourriture, logis, éducation). S’il est majeur, il doit entrer dans un parcours pour régulariser sa situation, en demandant, par exemple, l’asile politique.
(…)
Guinée
C’est le pays d’où arrivent le plus les mineurs étrangers isolés. Viennent ensuite le Mali, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Une trentaine de Bangladais sont aussi pris en charge. (…)
(Fresque des Sts Pères Interieur droit du Choeur de l'Eglise du Monastère Syriaque)
Messe journalières en semaine à 10h30
Tous les dimanches, Messe à 10h30et permanence constante de prêtres pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
(Liturgie de St Jacques dite "d'Antioche-Jérusalem")
Le 30 de chaque mois, Permanence pastorale de 8h30 à 19h (Sur R.D.V) chez Mme Henriette Marie, 43, Rue de la Marne à CAEN. Tel 06.33.98.52.54 . (Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .