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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 18:32

Ah ! Il est grand temps que le Carême arrive ! 

Conseil pour le Carême

Qu’à cela ne tienne, dit le Ciel impatient ! Le voici maintenant qui surgit en ce premier jour à portée de volonté pour prendre notre haine et la jeter dans la marmite du diable, cette fournaise de bêtise et de méchanceté d’où elle est sortie.

En vérité, en vérité, je vous le dis : pendant ces quarante jours qui nous séparent de Pâques, il sera inutile que nous multiplions les prières et les eucharisties, il sera inutile que nous jeûnions des meilleurs desserts, il sera inutile que nous dressions des chèques aux oeuvres sociales, il sera inutile que nous formions de pieuses résolutions, si notre coeur – allons-y, notre coeur français – ne se décide pas à déverser dès aujourd’hui un torrent d’indulgence et de miséricorde sur tout homme, fût-il monstrueux dans ses pensées et son agir, jusqu’à désirer ardemment son salut éternel ! Ça, c’est du christianisme à l’état pur !

Et c’est cette pureté vécue pleinement par Notre Seigneur Jésus-Christ que Dieu attend de vous et de moi. Certains crieront à l’injustice, et, pire encore, décrèteront que les coupables doivent payer cher dans l’éternité leurs mauvais choix, et que si Dieu pardonnait de grand coeur à des assassins et à des blasphémateurs, sa justice en serait entachée. Quel blasphème ! Et que nous sommes loin ici du Lac de Tibériade !

Prions donc plus que jamais pour que tous les Français se rendent à la sagesse de l’Évangile et que, parmi eux, les catholiques que nous prétendons être se tiennent résolument à la hauteur de notre Mère Marie qui, sur le Calvaire, au milieu des insultes et des crachats, répondit à la haine qui maculait le torse de son Fils par une étrange dignité et par la démesure illogique de son amour.

Père Zanotti Sorkine

Cliquer le lien pour Télécharger toute la méditation

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 18:26

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.) 

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« Prie ton Père dans le secret »


Jésus dit :

-« Quand tu pries, entre dans ta chambre ».

Quelle est cette chambre sinon le cœur, comme l'indique le psaume où il est écrit :

-« Ce que vous dites dans votre cœur, regrettez-le dans votre chambre » (Ps 4,5 Vulg).

Et, dit-il, « après avoir fermé la porte, prie ton Père dans le secret ».

Il ne suffit pas d'entrer dans sa chambre, si la porte reste ouverte aux gens indiscrets :

les futilités du dehors s'introduisent furtivement par cette porte et envahissent l'intérieur.

Les faits passagers et tangibles pénètrent par la porte, dans nos pensées ; c'est-à-dire une foule de vains fantasmes entre par nos sens et troublent notre prière.

Il faut donc fermer la porte, ce qui veut dire résister aux sens, afin qu'une prière toute spirituelle monte jusqu'au Père, jaillie du creux de notre cœur où nous prions le Père dans le secret.

« Et votre Père, qui voit dans le secret, te le revaudra ». 

Le Seigneur n'a pas l'intention de nous recommander de prier mais de nous apprendre comment prier.

De même il ne nous recommande pas l'aumône, mais l'esprit dans lequel il faut faire l'aumône.

Il exige la pureté du cœur que l'on peut obtenir seulement par une intention unique et simple, orientée sur la vie éternelle par un amour de la sagesse unique et pur. 

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 14:23

Quel avenir pour les Chrétiens d'Orient ?

Poeme syriaque aux martyrs coptes de Lybie

(Source: http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Quels-avenirs-pour-les-chretiens-d-Orient-2015-02-18-1282067  )

Aujourd'hui, la situation des chrétiens d'Orient est catastrophique en Syrie ou en Irak, fragile en Terre sainte, relativement préservée en Égypte ou au Liban.

Comment la situation politique de ces pays va-t-elle évoluer ? L'émigration va-t-elle se poursuivre ? Les experts en sont réduits à des hypothèses.

► Hypothèse 1 : Les conflits perdurent, l'émigration aussi

 « Des turbulences extrêmes, comme les chrétiens d'Orient n'en ont jamais connu même sous l'Empire ottoman. » C'est par ces termes que Joseph Maïla, ancien directeur de la prospective au ministère des affaires étrangères français, décrit la situation actuelle.

À ses yeux, l'« ébullition » des sociétés orientales dans leur ensemble s'explique par deux raisons majeures : l'effondrement de l'État, consécutif aux « printemps arabes », et la radicalisation islamiste.

 > Retrouvez l'édito : L'échec du printemps arabe ?  

En raison de la faillite de l'État-nation, les minorités sont en effet « encore plus livrées à elles-mêmes, encore plus marginalisées », voire victimes de persécutions religieuses.

 « Dans un contexte d'islamisation, le chrétien étouffe et, même sans persécution, il part… », explique Antoine Fleyfel, maître de conférences à l'Université catholique de Lille.

Le risque est réel que, « dans deux ou trois générations », les chrétiens exilés « oublient leurs racines orientales », fait valoir Joseph Maïla. À l'inverse, ils pourraient aussi fournir, depuis l'étranger, « un formidable réseau d'aide et de solidarité, voire de lobbying politique ».

 > Lire aussi : Où et comment témoigner sa solidarité aux chrétiens d'Orient ?  

Pour l'historien Bernard Heyberger, cette émigration pourrait également faire évoluer la présence chrétienne au Moyen-Orient, la faire passer d'un christianisme d'identité à un christianisme plus « optionnel ».

 « On entend parler de conversions au christianisme en Iran ; on voit aussi des Églises syriaques renaître grâce à l'apport de fidèles locaux en Indonésie ou en Arabie saoudite, par l'accueil de Philippins… Bien sûr, ils ne remplaceront pas ceux qui sont partis mais eux aussi pourront dire qu'ils sont des chrétiens d'Orient… » 

► Hypothèse 2 : Les conflits s'étendent, les chrétiens disparaissent

Le scénario d'un Moyen-Orient à feu et à sang pour encore quelques années n'est pas à exclure. « Le pire du pire serait une quasi-disparition des chrétiens en Irak, réduits à quelques vestiges comme en Iran ou en Turquie », reconnaît Antoine Fleyfel.

Le pays, qui accueillait encore 1,2 million de chrétiens avant l'invasion américaine de 2003, n'en compterait déjà plus que 300 000, dont la moitié sont réfugiés dans des conditions précaires au Kurdistan irakien…

 > Voir la vidéo : « J'ai été touchée par le courage des chrétiens d'Irak »  

La menace de Daech, qui pourrait s'élargir au Liban, à la Jordanie, à l'Égypte, paraît la plus dangereuse. « Personne ne veut plus d'interventions occidentales au Moyen-Orient. Mais cette fois encore, l'Occident doit intervenir parce que l'insécurité est devenue telle que les pays de la région ne maîtrisent plus la situation », prévient Antoine Fleyfel.

► Hypothèse 3 : La paix s'installe, les chrétiens reviennent

La clé d'une stabilisation de la région se trouve en Syrie, estime Nael Georges, chercheur à l'université de Genève.

 > Retrouvez notre dossier spécial sur la guerre en Syrie  

 « Il faudrait que Russie et Occident parviennent à se mettre d'accord, qu'un gouvernement d'unité nationale se constitue, que la communauté internationale accentue sa pression sur le régime pour mettre fin aux crimes contre l'humanité et permette une transition politique et une réconciliation nationale fondée sur les principes de la justice transitionnelle », considère-t-il. Alors l'élimination de Daech en serait facilitée à ses yeux, « parce que l'armée et la population lutteraient ensemble ».

Plus largement, une évolution politique serait nécessaire dans l'ensemble des pays à majorité musulmane pour permettre aux chrétiens de devenir partie intégrante de la société.

 « Elle suppose l'affirmation d'une citoyenneté unique, et donc de l'égalité des droits, la création d'un environnement de libertés publiques reconnues et défendues par un État de droit, et enfin la reconnaissance et la préservation du pluralisme sociétal », résume Joseph Maïla.

La citoyenneté et l'enracinement national prendraient alors le pas sur l'appartenance religieuse comme ciment de la société.

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 14:16
« Il n'y a pas un plan d'éradication
concertée des chrétiens d'Orient »

St Sévère d'Antioche

ENTRETIEN avec Bernard Heyberger, historien, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (1).

Ce spécialiste des chrétiens d'Orient retrace cent ans de présence chrétienne au Moyen-Orient. Il resitue les massacres qui ont émaillé leur histoire aux XIXe et XXe  siècles dans le cadre de la montée des nationalismes.

 La Croix : Le génocide arménien, qui a causé la mort de 1,2  à 1,5 million de personnes et abouti à la quasi-disparition de la présence chrétienne en Turquie, était-il un prélude aux violences actuelles et à l'élimination des chrétiens  de tout le Moyen-Orient ? 

 Bernard Heyberger : Il ne faut pas imaginer qu'il existerait un fanatisme atavique et violent qui remonterait aux origines de l'islam. Le génocide arménien relève surtout d'une logique nationaliste.

 > Retrouvez notre dossier spécial sur le génocide arménien  

L'empire ottoman avait essayé de se construire comme une nation, mais il suscita la création de communautés minoritaires qui, avec le soutien des puissances occidentales, négocièrent en son sein des statuts d'exception.

Les maronites, les assyro-chaldéens, les Arméniens, rêvaient tous de créer leur nation. Le projet de nation turque fut une réaction face à l'échec du projet ottoman. Le nationalisme turc, lui, ne pouvait tolérer le nationalisme arménien sur son territoire…

 > Lire le blog : Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie  

 Qu'en est-il des massacres des assyro-chaldéens, qui ont fait autour de 400 000 morts pendant la même période ? 

 B. H. : Selon moi, le terme de génocide s'applique bien à l'éradication planifiée et systématique des Arméniens par des troupes spéciales de l'armée ottomane. En revanche, et je renvoie aux travaux de l'historienne Florence Hellot-Bellier (2), qualifier les violences contre les assyro-chaldéens est plus complexe.

Ces populations, qui vivaient aux frontières des empires ottoman, russe et perse, ont sans doute davantage été les victimes d'un effondrement de l'État et du chaos et des vengeances qui en ont résulté. La situation actuelle en Irak et en Syrie aujourd'hui y ressemble plutôt.

 On ne peut donc parler de plan systématique  à l'heure actuelle ? 

 B. H. : Non, je ne crois pas à un plan d'éradication concertée des chrétiens d'Orient : ils sont davantage victimes des rivalités entre sunnites et chiites, entre factions islamistes rivales. Il est toujours plus facile de prendre leurs ressources aux populations minoritaires – en l'occurrence les chrétiens, mais aussi les yézidis, etc. – qu'aux musulmans, surtout lorsque l'on se présente comme de « bons musulmans » !

 > Retrouvez notre dossier spécial sur les chrétiens d'Orient  

Les violences contre les chrétiens donnent même de la légitimité à ceux qui les commettent, de même que les actes de brigandage à leur égard peuvent être présentés par leurs auteurs comme des actes islamiques conformes à la charia. Ce discours passe d'autant mieux auprès de la population que c'est celui qui est enseigné à l'école dans de nombreux pays musulmans…

 La période du nationalisme arabe, entre 1950 et 1980, constitue-t-elle une parenthèse enchantée  dans la présence chrétienne au Moyen-Orient ? 

 B. H. : Il est vrai que beaucoup y ont cru et sont parvenus à s'en sortir en adhérant à cette idéologie.

Mais le nationalisme arabe s'est soldé par des défaites politiques et militaires successives, notamment face à Israël, et par la mise en place de régimes autoritaires et populistes qui n'ont pas empêché la montée de l'islamisme, ou qui l'ont même aidé, en particulier par leur politique scolaire et culturelle.

Les chrétiens non coptes ont été victimes du régime de Nasser, qui a expulsé les « Shawâm », d'origine libano-syrienne, qui formaient une forte minorité en Égypte. En Syrie, les nationalisations des entreprises et de l'enseignement par le Baas, dans les années 1960, ont poussé bien des chrétiens à l'exil.

 > Retrouvez l'e-book Nouveau regard sur le nationalisme arabe  

 Cette mémoire tragique a-t-elle été pansée ? 

 B. H.  : Non, pas suffisamment. L'histoire des massacres à Damas et au Liban en 1860, de ceux commis en Anatolie dès les années 1890 ou pendant la guerre civile libanaise (1975-1990) n'est toujours pas digérée.

Aujourd'hui, après de tels conflits, la communauté internationale mettrait en place un processus de réconciliation, des procédures d'indemnisations des victimes… Cela n'a pas été le cas ici.

 ( Retrouvez un supplément spécial sur les chrétiens d'Orient dans La Croix du 18 février.  )

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 14:10

À Doha, les chrétiens prient

 

ensemble, à l’écart

 

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(Source:http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/A-Doha-les-chretiens-prient-ensemble-a-l-ecart-2015-02-19-1282626  )

Demander au chauffeur de taxi de vous conduire au complexe religieux chrétien de Doha vous attire un franc sourire. Ce lieu, qui réunit toutes les confessions chrétiennes et abrite la première église catholique du Qatar, est situé à plus de trois quarts d'heures du centre-ville – la garantie d'une course lucrative.

Originaire du Pakistan, le conducteur confie être musulman et discute librement de religion durant le trajet avant de s'arrêter à l'entrée du site où s'alignent de nombreuses voitures garées dans un grand parking. L'accès est gardé par des policiers.

« ne pas provoquer avec une croix» 

« La sécurité est assurée 24 heures sur 24 parce que des intégristes ne veulent pas de la présence chrétienne ici, explique le P. Élie El Hachem, Libanais, en charge des communautés francophone, italienne et arabophone au sein de la paroisse catholique. Quand l'église Notre-Dame-du – Rosaire a été inaugurée, il y a eu des menaces. Au sein de l'espace gardé, nous sommes libres, nous pouvons faire des processions par exemple, mais à l'extérieur, il faut être attentif et ne pas provoquer avec une croix ou en priant devant tout le monde. Nous respectons les lois du pays. »

> Lire aussi : Notre dossier Chrétiens d'Orient

Le terrain désertique, en périphérie de la capitale qatarienne, a été concédé par l'ancien émir, cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, encouragé par certains pays étrangers et le Vatican. Auparavant, les chrétiens célébraient dans des écoles ou dans une petite chapelle provisoire.

Cette première église catholique de l'émirat du golfe Persique a été inaugurée en 2008. Son style, sans clocher ou croix extérieure, rappelle que la présence chrétienne doit être discrète dans ce pays musulman d'obédience wahhabite comme l'Arabie saoudite.« Enfin ! Les catholiques à Doha ont une maison où ils peuvent se réunir librement et en sécurité », commentait à l'époque Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique de l'Arabie du Sud.

« on a le sentiment d'être mis dans une case »

« Mes sentiments sont un peu contradictoires sur ce complexe, avoue Christophe, 39 ans, catholique français, qui vit au Qatar avec sa femme et ses trois enfants. C'est un espace de liberté dans un pays islamique, un signe d'ouverture par rapport à l'Arabie saoudite qui n'accepte pas d'autres religions. Mais dans le même temps, on a le sentiment d'être mis dans une case, en marge de la ville, aux portes du désert. »

La grande église Notre-Dame-du-Rosaire (2 000 places) qui s'élève humblement dans le ciel de Doha est désormais entourée par des églises copte, anglicane, grecque-orthodoxe, syrienne-orthodoxe et indienne de différents rites et d'un lieu de prière pentecôtiste.

« Nous n'avons pas choisi de vivre côte à côte, indique dans un sourire facétieux le P. Élie El Hachem. Le gouvernement nous a réunis pour nous surveiller et assurer notre sécurité. Mais nous sommes heureux d'être ensemble. Ici, l'œcuménisme et la prière pour l'unité des chrétiens prennent un sens particulier. Généralement, les catholiques arabophones sont habitués à vivre avec d'autres chrétiens, les orthodoxes surtout. Sans doute que les Occidentaux ou les Philippins sont moins familiers de cette cohabitation. »

> Lire aussi : Thierry Solère : « Le Qatar doit envoyer des signaux très clairs »

Sous l'ardent soleil hivernal du Qatar, une foule bigarrée sort joyeusement de l'église catholique à l'issue de la messe en anglais. Les nombreux Asiatiques, qui constituent le plus fort contingent, discutent sous un préau. « Ici, nous pouvons prier en sécurité et donner une éducation religieuse à nos enfants », se félicite un jeune père originaire d'Indonésie qui échange avec des compatriotes.

Plus loin, Lucinda, une Indienne, musarde dans une allée en attendant que ses enfants sortent du catéchisme. Dans les églises comme dans les bâtiments attenants, où les grandes images du Christ sont légion, toutes les nationalités se côtoient dans un joyeux mélange.

«  une respiration dans un quotidien difficile »

« La plupart des Indiens et des Philippins sont ouvriers ou occupent des emplois subalternes, indique le P. Élie El Hachem. Cette journée où ils viennent à la messe représente une respiration dans un quotidien difficile. Ils aiment passer du temps, ici, en famille et avec leur communauté. »

Le vendredi, et dans une moindre mesure le samedi, jours de repos au Qatar, l'église Notre-Dame-du-Rosaire et ses deux chapelles voient s'enchaîner les célébrations de six heures du matin à sept heures et demie du soir : quatre messes en anglais, d'autres en arabe, en tagalog (Philippines), cinghalais (Sri Lanka) et en plusieurs langues parlées en Inde (le konkani, le malayalam, le tamoul et l'ourdou).

Le samedi, des messes sont aussi célébrées en français, en italien et en espagnol. « Nous avons déjà été, avec mon mari et mes enfants, à une messe en ourdou, raconte Martine, une catholique française. Nous ne comprenions rien mais on vibre quand même au contact de nos frères d'Asie. On s'y retrouve parfaitement avec la messe Vatican II. Et leur ferveur nous remet à notre place d'Occidentaux au cœur un peu endurci. »

« c'est l'image de l'Église catholique universelle qui est ici. »

« Le vendredi, il y a beaucoup de monde, parfois on manque de salles pour les 2 000 enfants qui suivent le catéchisme en anglais,poursuit le P. Élie El Hachem. Mais c'est l'image de l'Église catholique universelle qui est ici. » La paroisse Notre-Dame-du-Rosaire tente de faire vivre cette fraternité multiculturelle qui réunit des Occidentaux aisés et des expatriés en bas de l'échelle sociale du Qatar.

« Tout au long de l'année, il y a des moments forts où toute la paroisse est convoquée pour une cérémonie, explique Martine. Pour le début d'année, une grande messe a eu lieu où chaque délégation est entrée en procession ensemble, un peu comme aux Jeux olympiques ou des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) locales. Après les grandes fêtes liturgiques, des kermesses sont souvent organisées où chaque pays possède son stand et présente ses spécialités culinaires. »

Les enfants du catéchisme participent aussi à cette unité entre les communautés, notamment lors de la période de Noël. « Pour les enfants, ce climat est très profitable afin de s'ouvrir l'esprit, affirme Christophe. Ils peuvent se rendre compte qu'il existe des différences dans la manière de vivre sa foi. »

«  davantage de solidarité entre nous »

L'éloignement du complexe religieux, relégué loin du centre-ville, et le manque de liberté à l'extérieur de cet espace rassurant renforcent l'attachement des chrétiens à leur église. « On s'habitue à la distance, assure Christophe. Cela engendre davantage de solidarité entre nous. Au Qatar, la notion d'identité est un peu plus forte. J'ai pris conscience combien la foi fait partie de moi. Je vais plus souvent à la messe avec mes enfants qu'en France parce que le catéchisme est juste avant. C'est une chance de vivre ça avec eux. »

Les frontières du complexe marquent les limites de l'expression de la foi chrétienne au Qatar qui doit s'effacer devant la religion d'État de l'émirat, où le prosélytisme est interdit au même titre que les conversions de Qatariens au christianisme.

Pour autant, sur cette terre musulmane, des chrétiens, qui portent parfois une croix discrète, témoignent d'une certaine tolérance. « Un fait amusant : ma fille a fait sa première communion ici l'année dernière et des amis lui ont acheté une croix au souk »,s'amuse Christophe.

Vivre dans un pays où l'islam est partout, au rythme des appels à la prière retentissants du muezzin, peut même raviver la foi de certains disciples. « Je prie plus souvent, confie Martine. Surtout, j'ai découvert avec quelle rigueur les musulmans respectaient le Ramadan. Cela m'a fait redécouvrir le sens du jeûne et je suis désormais beaucoup plus assidue lors du Carême. »

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Les religions de l'émirat du golfe Persique

Au Qatar, l'islam d'obédience wahhabite est religion d'État. Tous les Qatariens, estimés à 20 % de la population de l'émirat, sont musulmans comme beaucoup d'expatriés qui travaillent au Qatar. Selon un recensement qui date de 2004, le pays était composé de 77,5 % de musulmans. Cependant une étude de 2010 de l'institut de sondage américain Pew Research Center estime la population musulmane à 67,7 % soit 1,2 million de personnes.

L'hindouisme est très présent au Qatar, avec la nombreuse communauté indienne et les expatriés originaires du Népal notamment. Selon l'enquête de 2010, les hindous représentent 13,8 % (240 000 personnes), un pourcentage égal à celui des chrétiens, en majorité catholiques, venus principalement des Philippines et de la région indienne du Kerala.

Les bouddhistes, dont beaucoup viennent du Sri Lanka, sont, eux, estimés à 50 000, soit un peu plus de 3 % de la population. Toutefois, tous ces chiffres fluctuent beaucoup en fonction des pays d'origine de la nombreuse main-d'œuvre employée au Qatar.

ARNAUD BEVILACQUA (à Doha)

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 10:32

   
  
COORDINATION CHRETIENS D'ORIENT EN DANGER
C H R E D O
Lettre Info - Février 2015
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Appel à manifester
Religieux et responsables politiques manifestent contre la barbarie de DAESH
 
 
La Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO), avec le soutien de l'Oeuvre d'Orient dirigée par Mgr Pascal Gollnisch, organise une manifestation de recueillement et de prières en présence des Evêques et des prêtres des Eglises d'Orient, des délégations d'ambassades d'Orient ainsi que des responsables politiques et des religieux musulmans en hommage aux 21 victimes chrétiennes (coptes orthodoxes) égyptiennes égorgées en Libye, et en souvenir de toutes les victimes innocentes en France, en Europe et en Orient lâchement assassinées par des barbares sanguinaires
 
Dimanche 22 février 2015
Place de la République 
15h00 à 19h00
Tous ensemble contre la barbarie de DAESH
 
Des prières seront dites par :
 
Mgr Athanasios : Evêque de l’Eglise Copte Orthodoxe de France (Egypte)
Père Guirguis Lucas : Eglise Copte Orthodoxe de Chatenay Malabry (Egypte)
Père Moussa Anba Bishoi : Eglise Copte Orthodoxe de Créteil (Egypte)
Père Joseph Stephanos : Eglise Copte Orthodoxe de Nogent sur Marne (Egypte)
Mgr Michel Chafiq : Eglise Copte Catholique de Paris.
Mgr Nasser Gemayel : Evêque des Maronites en Europe ; Paroisse Notre Dame du Liban (Liban)
Mgr Charbel Maalouf : Eglise Grecque Melkite Catholique à Paris, Paroisse Saint Julien le Pauvre (Liban et Syrie)
Père Petrus Yousuf : Eglise chaldéenne de Paris (Irak)
Mgr. Raphael Kuteini : Eglise chaldéenne de Paris (Irak)
Père George Assadourian : Eglise Catholique Arménienne (Syrie)
Père Ayadin Yakoub : Eglise Chaldéenne (Turquie)
et plusieurs autres Evêques et prêtres Catholiques, Orthodoxes et Protestants dont confirmation en attente.
 
 
Le terrorisme et l’horreur continuent à rythmer la vie des Orientaux sous l’égide des groupes islamistes barbares appelés Daesh. Ces derniers viennent de commettre encore un crime atroce contre l’humanité en égorgeant 21 victimes égyptiennes en Lybie, pour le seul « crime » qu’ils sont chrétiens coptes.
Dans le film qui reproduit ce crime abominable diffusé sans limite sur les réseaux sociaux, ces terroristes sanguinaires ont clairement dit qu’ils font payer les coptes « porteurs de la croix » pour les actions menés par les Occidentaux contre les pays musulmans, citant en particulier le sort que les américains ont réservé à Ben Laden.
Face à cette horreur inqualifiable, Patrick Karam, président de la CHREDO appelle la France et les Nations Unies à intervenir militairement au sol pour se débarrasser au plus vite de cette gangrène barbare qui menace tout l'Orient, de la Syrie à l'Irak, en passant par le Liban et la Jordanie, l'Egypte, la Libye, le Sahel et l'Afrique et maintenant la France, l'Europe et l'ensemble du monde civilisé.
Si l’Occident ne prend pas la mesure de ce danger vital alors que les attentats ont frappé le cœur des capitales européennes, de paris à Copenhague, s'il n'était pas mis un terme au plus tôt à la propagande meurtrière qui contamine de plus en plus de jeunes français et européens qui s'engagent pour le jihad, l'Occident devra vivre et pour longtemps avec le terrorisme qui s'installera au cœur de nos pays et de nos villes.
La CHREDO, qui n’a cessé depuis septembre 2013 d’alerter l’opinion publique et les dirigeants européens, a déposé une plainte pour crimes contre l'humanité contre Daesh devant le procureur de la Cour Pénale Internationale et qui est aujourd'huiinscrite au rôle. La CHREDO demande au Conseil de sécurité de saisir directement la CPI afin de faire qualifier les abominations de ces barbares de crimes contre l'Humanité et de pouvoir poursuivre ses dirigeants, ses miliciens, ses financeurs et ses soutiens.
Contact : Patrick Karam : 06 79 08 81 70
 
 

VINGT CINQ MOIS DEJA:
LES EVEQUES D'ALEP TOUJOURS PRIS EN OTAGE
 
 
Les deux évêques d'Alep, Mgrs Yazigi et Mansour, ontentamé leur deuxième année en captivité. Toujours aucune information fiable ne filtre sur le lieu de captivité, sur leur état de santé ou sur leur géoliers.
 
 
 
Cette prise d'otages reste un message fort de la part des extrémistes pour apeurer encore plus la population chrétienne de Syrie et la pousser vers l'éxode.
 
 
 
Face à ce drame, il est urgent que l'Europe, et la France en particulier, puissent oeuvrer pour la libération des éveques, afin de rassurer la population locale et la communauté chrétienne. La CHREDO appelle toutes les autorités compétentes à agir sans délai pour localiser les évêques  et assurer leur liberté totale.

DOSSIER
 
Ce dossier fait par l'équipe de presse de CHREDO reprend toutes les actions entreprises à ce jour par la coordination. Nous espérons ne pas avoir besoin d'écrire beaucoup d'autres pages avant de pouvoir assurer aux chrétiens d'orient leur sécurité et leur dignité sur leur terre.
 

INTERVENTIONS PRESSE
 
Beaucoup d'articles de presse sur les actions de CHREDO, mais aussi plusieurs interventions de la part des membres du bureau de CHREDO (radio, télévision, presse écrite), sont présents sur  notre site internet  ou notre page facebook que nous vous invitons à consulter.

QUI SOMMES NOUS
 
La Coordination Chrétiens d’Orient en Danger a été créée à l’initiative de Patrick Karam, ancien délégué interministériel le 27 septembre 2013 avec des représentants des Eglises d’Orient, des organisations religieuses et laïques originaires de différents pays et représentant la diversité de l’orient chrétien.
 
 

PETITION 
 
Villages rasés, massacres collectifs, meurtres de religieux et de civils (femmes, enfants, vieillards), viols,enlèvements, persécutions à grande échelle, églises incendiées, monastères et écoles détruites, les Chrétiens d'Orient viventaujourd'hui dans l'angoisse du lendemain, dans la peur et la souffrance quotidiennes.
 
 

SOUTIENS
 
Liste actuelle de soutiens à la "Coordination Chrétiens d'Orient en Danger"
 
 


 
Secrétariat CHREDO: Jean Maher
8 bis, rue Gay Lussac - 78800 Houilles
 
Tel: 06 79 08 81 70 (Patrick Karam)
 

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 10:11

Pénitence: la rudesse d'un Saint

padre pio

Il est très connu que, de son vivant, Padre Pio n’était pas opposé à l’utilisation d’un langage dur, rugueux, voir choquant pour provoquer chez le pénitent un retournement.

 

C'était particulièrement vrai quand il avait affaire à des cas d’impureté, de scandale, de calomnie et de péchés contre la transmission de la vie.

 

Il n'accordait jamais l'absolution (Le Pardon acquit par le Christ sur la Croix pour chacune de nos âmes)  à ces gens sans faire un reproche, et un souvent très sérieux. 

Alors que les pécheurs graves étaient souvent réprimandé avec un avertissement sévère, d’autres se sont vu refuser l’absolution, parce qu’ils n'avaient pas les dispositions requises, parce qu'ils n’étaient pas suffisamment préparés. 

Le père Paolo Rossi, le postulateur général des Capucins, a déclaré :

«Padre Pio avait un caractère difficile.»

padre pio jésus

Un homme qui avait été infidèle à sa femme a avoué à Padre Pio qu’il était en train d’avoir «une crise spirituelle ». 

Padre Pio se leva et cria : 

– « Quelle crise spirituelle ?! Vous êtes un vil cochon et Dieu est en colère contre vous ! Allez-vous-en! »


Une autre fois, une jeune femme avoua qu’elle avait commis des péchés contre la pureté,c’est-à-dire qu’elle se masturbait. 

Cependant, elle savait que quand elle est retournerait chez elle retomberait dans la même tentation et commettrait le péché de nouveau.

Elle n’avait pas la ferme intention de s’amender (la ferme résolution de changer sa vie et cesser de pécher) – une composante essentielle pour rendre une confession valide.

Padre Pio a refusé de l’absoudre …

Elle revint encore et fit la même confession, mais Padre Pio refusa de nouveau de l’absoudre.

 C’est arrivé quatre fois de suite.

Juste avant sa cinquième confession,mieux préparée, elle pensa :

- «Je préfère mourir que de commettre ce péché à nouveau !», et elle pensait cela lors de sa confession toute entière.

Alors seulement, la voyant dans de bonnes dispositions, Padre Pio  lui accorda l’absolution.

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Une femme qui avait avorté, dit à Padre Pio : 

– « Je ne savais pas que l’avortement était un péché. »

Il répondit : 

– «Que voulez-vous dire ?

Vous ne saviez pas que tuer c’était un péché?

Avorter : c’est tuer !

C’est un terrible péché, un des plus grands péchés ! »

 

Une femme a dit qu’elle avait lu des livres immoraux.
Padre Pio lui dit : 

« Avez-vous confessé cela avant ? »
- « Oui », répondit-elle.
- « Qu’est-ce que votre confesseur vous a dit ? »
- « Que je ne devais pas le refaire. » avoua-t-elle.


Sans dire un mot, Padre Pio referma la porte du confessionnal sur son visage et écouta la confession suivante.

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Seigneur aidez-nous à vivre une vraie contrition de nos péchés avec la ferme intention de ne plus péché !

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 00:27

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon 126, 4-5 

St Augustin

« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »


  Admirez les merveilles de Dieu ; sortez de votre sommeil.

Vous admirez seulement les prodiges extraordinaires ?

Mais sont-ils plus grands que ceux qui se produisent tous les jours sous vos yeux ?

Les hommes s'étonnent que notre Seigneur Jésus Christ ait rassasié plusieurs milliers de personnes avec cinq pains (Mt 14,19s), et ils ne s'étonnent pas que quelques graines suffisent pour couvrir la terre de moissons abondantes ?

Ils sont saisis d'admiration en voyant le Sauveur changer l'eau en vin (Jn 2,19) ; n'est-ce pas la même chose quand la pluie passe par les racines de la vigne ?

L'auteur de ces prodiges est le même… 


Le Seigneur a opéré des prodiges, et cependant un grand nombre l'ont méprisé…

Ils se disaient :

-« Ces œuvres sont divines, mais lui, il n'est qu'un homme. »

Tu vois donc deux choses : d'une part des œuvres divines, et de l'autre un homme.

Si ces œuvres divines ne peuvent être faites que par Dieu, ne serait-ce pas parce que Dieu se cache pas en cet homme ?

Oui, sois bien attentif à ce que tu vois, et crois ce que tu ne vois pas.

Celui qui t'appelle à croire ne t'a pas abandonné à toi-même ; même s'il te demande de croire ce que tu ne peux pas voir, il ne t'a pas laissé sans rien à voir pour t'aider à croire ce que tu ne vois pas.

Est-ce que la création elle-même est un faible signe, une faible manifestation du Créateur ?

En plus, le voici qui vient dans le monde et qui fait des miracles.

Tu ne pouvais pas voir Dieu, mais tu pouvais voir un homme : alors Dieu s'est fait homme, pour que ne fasse plus qu'un pour toi ce que tu vois et ce que tu crois.    

 

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 00:22

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Un pasteur protestant,

qui s’est converti à la foi catholique en découvrant l’amour de la Vierge Marie, raconte, dans une lettre adressée à un ami :

« Tu me demandes s'il est vrai que j'ai une dévotion envers la Vierge Marie. Je peux avouer que nous avons eu, mon épouse et moi, une expérience étonnante de la place de Marie dans nos vies en janvier 1998.

A ce moment-là, j'avais un désir profond d'être libéré de toutes les racines d'amertume de ma vie, et le Seigneur m'a montré que la source de mon problème était la haine que j'avais contre ma mère que je n'ai jamais connue.

Cette haine s'est étendue aux mères en général.

Par une révélation du Saint Esprit, Jésus a brisé mon cœur en me montrant que j'avais de la haine contre sa mère.

Avec beaucoup de tristesse et une grande repentance j'ai pleuré et Jésus a fait un miracle : -il a arraché de mon cœur les racines de 51 ans d'amertume.

Il m'a donné sa parole sur la croix: "Voici ta mère !" (.)

Je suis tombé amoureux de Marie et "je l'ai prise chez moi".

Personne ne m'a convaincu, sinon l'Esprit Saint lui-même.

Marie est venue nous toucher, mon épouse D. et moi. Depuis, nos vies ont été transformées.

(Source : sentinellenehemie.free)

 

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 00:20

SAINT SIMÉON, QUI ÊTES-VOUS ?

Évêque et Martyr
(† v. 107)

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Descendant  de David, fils de Cléophas et de cette Marie si intimement unie par les  liens du sang à la sainte Vierge qu'on l'appelait sa sœur, et donc  cousin germain du Seigneur, saint Siméon figure au nombre des témoins  privilégiés qui ont vu le Christ.

Après le martyre de saint Jacques le  Mineur, premier évêque de Jérusalem, Siméon fut élu par les derniers  Apôtres pour lui succéder.

Selon toute vraisemblance, il dirigea  lui-même le départ des chrétiens de Jérusalem et leur retraite à Pella  au moment de la destruction de la ville sainte.

Sous  la persécution de Trajan, Siméon fut dénoncé au gouverneur Atticus, non  seulement comme chrétien, mais comme descendant de la race de David.

Le  saint vieillard ayant affirmé sa foi avec fermeté, fut torturé durant  deux jours et mourut sur une croix, vers l'an 107.

Malgré ses 120 ans,  ce saint vieillard supporta ce rude supplice avec constance et reçut «  la couronne de vie que Dieu prépare à ceux qui l'aiment ».

Il avait  vraisemblablement gouverné l'Église de Jérusalem durant quarante-trois  ans.


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