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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 07:47
Rouspéter ou rendre grâce ? (saint Nicolas Velimirovic)

Soyons rapide à rendre grâce, au moins autant que lorsque nous râlons contre Dieu! (saint Nicolas Velimirovic)

RÉFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, saint Jean Chrysostome s'adressa ainsi au peuple : "Ils sont grands, les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, Qui fait trembler les fondations et renforce les pensées, Qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez votre attention vers Son amour pour l'humanité : Il fait vaciller un temps - et renforce pour toujours; un tremblement de terre - durant deux jours, mais la dévotion qui devrait rester pour toujours; vous avez été très affligés durant un court moment - mais renforcés pour toujours. Une mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer, lui donne une bonne fessée, pas pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de toute la Création, Qui tient l'Univers en Sa main, le secoue, non pas pour le détruire, mais plutôt pour ramener au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les saints Pères, piliers de l'Église Universelle, savaient comment expliquer l'amour de Dieu pour l'homme, les tribulations comme les bonnes oeuvres, et l'infortune comme la chance. Alors donc, nous autres qui sommes lents à rendre grâce à Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.

Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic




REFLECTION - Following a terrible earthquake in Antioch, St. John Chrysostom spoke to the people: "Great are the fruits of an earthquake. Behold the Man-loving Lord Who quakes the city and strengthens the soul, Who sways the foundation and strengthens the thoughts, Who shows the weakness of the city and makes the will of the people powerful! Turn your attention to His love for mankind: He sways for a while - and strengthens forever; earthquake - for two days, but the devotion should remain for all times; you were sorrowful for a short time - but strengthened forever. A mother, wanting to wean her child from of the habit of frequent crying, strongly rocks its little crib not in order to harm it, but to frighten it. Precisely, thus the Lord of all, Who holds the universe in His hands shakes it, not in order to destroy it, but rather to bring back those men to salvation who live lawlessly." Behold this is how the Holy Fathers, the pillars of the Universal Church, knew how to explain God's love for man, both assaults in the same way as good works, and misfortune the same way as fortune. Let us who are slow to give thanks to God be ashamed when He gives and quick in our murmuring toward him when He takes away.

Publié par Jean-Michel pour « Saint Materne »

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans CATECHISME et CATECHESE
18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 07:46
Père, qu'ils soient un comme nous sommes un (Saint Grégoire de Nysse )

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°15 ; PG 44, 1116 (trad. cf bréviaire 7e dim. de Pâques)

« Père saint, garde mes disciples ... pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »

Le Bien-Aimé dit dans le Cantique des Cantiques :

« Unique est ma colombe, unique ma parfaite.

Elle est la fille unique de sa mère… » (6,9).

Mais le sens de ces paroles nous apparaît plus clairement dans le discours du Seigneur rapporté par l'Évangile.

Par sa bénédiction il a donné toute puissance à ses disciples ; puis, en priant son Père, il accorde les autres biens à ceux qui en sont dignes.

Et il ajoute le plus important des biens : que ses disciples ne soient plus divisés…, mais qu'ils soient tous un par leur union au seul et unique bien. Ainsi par

« l'unité de l'Esprit Saint », étant liés « par le lien de la paix », ils seront tous « un seul corps et un seul esprit, par l'unique espérance à laquelle ils ont tous été appelés » (Ep 4,3-4)…


« Qu'ils soient un comme toi, Père tu es en moi et moi en toi. »

Or, le lien de cette unité, c'est la gloire.

Que l'Esprit Saint soit appelé gloire, personne ne pourrait y contredire s'il est attentif aux paroles du Seigneur :

« La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée » (Jn 17,22).

En effet, il leur a donné cette gloire quand il a dit :

« Recevez l'Esprit Saint » (Jn 20,22).

Cette gloire, qu'il possédait de tout temps, « avant le commencement du monde » (Jn 17,5), le Christ l'a pourtant reçue lorsqu'il a revêtu notre nature humaine.

Et lorsque cette nature a été glorifiée par l'Esprit, tout ce qui participe de la même nature a reçu la communication de la gloire de l'Esprit, en commençant par les disciples. C'est pourquoi Jésus dit :

« Père, la gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un ».

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne
17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 12:02
Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

Dimanche avant la Pentecôte

(« Dimanche des Moines »)

· Saint Qurbana

o Actes 21: 7 à 9 :

  • 07 Achevant notre traversée, de Tyr nous sommes arrivés à Ptolémaïs ; ayant salué les frères, nous avons passé une journée chez eux.
  • 08 Partis le lendemain, nous sommes allés à Césarée, nous sommes entrés dans la maison de Philippe, l’évangélisateur, qui était l’un des Sept, et nous sommes restés chez lui.
  • 09 Il avait quatre filles non mariées, qui prophétisaient.

o

o I Corinthiens 7: 1 – 2 :

  • 01 Au sujet de ce que vous dites dans votre lettre, certes, certes, il est bon pour l’homme de ne pas toucher la femme.
  • 02 Cependant, étant donné les occasions de débauche, que chacun ait sa femme à lui, et que chacune ait son propre mari.

o 25 à 34 :

  • 25 Au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur.
  • 26 Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi.
  • 27 Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier.
  • 28 Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter.
  • 29 Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme,
  • 30 ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien,
  • 31 ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.
  • 32 J’aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur.
  • 33 Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé.
  • 34 La femme sans mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit. Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde, elle cherche comment plaire à son mari.

o 9: 1 – 10 :

  • 01 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? Et vous, n’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?
  • 02 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, pour vous en tout cas je le suis ; le sceau qui authentifie mon apostolat, c’est vous, dans le Seigneur.
  • 03 Ma défense devant ceux qui enquêtent sur mon compte, la voici.
  • 04 N’aurions-nous pas le droit de manger et de boire ?
  • 05 N’aurions-nous pas le droit d’emmener avec nous une femme croyante, comme les autres apôtres, les frères du Seigneur et Pierre ?
  • 06 Ou bien serais-je le seul avec Barnabé à ne pas avoir le droit d’être dispensé de travail ?
  • 07 Arrive-t-il qu’on serve dans l’armée à ses propres frais ? qu’on plante une vigne sans manger de ses fruits ? qu’on garde un troupeau sans boire du lait de ce troupeau ?
  • 08 Est-ce que je parle seulement au niveau humain ? La Loi ne dit-elle pas la même chose ?
  • 09 En effet, dans la loi de Moïse il est écrit : Tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain. Dieu s’inquiète-t-il des bœufs ?
  • 10 ou bien le dit-il en réalité à cause de nous ? Oui, c’est pour nous que cela fut écrit, puisque le laboureur doit avoir un espoir quand il laboure, et celui qui foule le grain doit espérer en avoir sa part.

o

o Saint-Jean 17: 13 -26 :

  • 13 Maintenant que je viens à toi, Père, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
  • 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
  • 15 Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
  • 16 Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
  • 17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
  • 18 De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
  • 19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
  • 20 Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
  • 21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
  • 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
  • 23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
  • 24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
  • 25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
  • 26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

o

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

Par Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église . Sermon 108 ; PL 52, 499 (trad. coll. Pères dans la foi, n° 46, p. 119)

Offrir un véritable sacrifice à Dieu avec la force de l'Esprit


« Je vous exhorte, mes frères, par la miséricorde de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint » (Rm 12,1).

Par cette demande, l'apôtre Paul élève tous les hommes à participer au sacerdoce.

L'homme ne cherche pas au dehors ce qu'il va offrir à Dieu mais apporte avec lui et en lui ce qu'il va sacrifier à Dieu pour son propre bienfait.

« Je vous exhorte par la miséricorde de Dieu. »

Frères, ce sacrifice est à l'image du Christ qui a immolé son corps ici-bas et offert sa vie pour la vie du monde.

En vérité il a fait de son corps un sacrifice vivant, lui qui vit encore après avoir été tué.

Dans ce si grand sacrifice, la mort est anéantie, elle est emportée par le sacrifice.

C'est pourquoi les martyrs naissent au moment de leur mort et commencent leur vie quand ils la finissent ; ils vivent quand ils sont tués et brillent au ciel quand on croyait sur terre qu'ils s'étaient éteints.


Le prophète a chanté :

« Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation mais tu m'as façonné un corps » (Ps 39,7).

Sois à la fois le sacrifice offert et celui qui l'offre à Dieu.

Ne perds pas ce que la puissance de Dieu t'a accordé. Revêts le manteau de la sainteté.

Prends la ceinture de chasteté.

Que le Christ soit le voile de ta tête ; la croix, la protection de ton front qui te donne la persévérance.

Conserve dans ton cœur le sacrement de l'Écriture divine.

Que ta prière brûle toujours comme un encens agréable à Dieu.

Prends « le glaive de l'Esprit » (Ep 6,17) ; que ton cœur soit l'autel où tu pourras, sans crainte, offrir toute ta personne et toute ta vie.


Offre ta foi pour punir l'incroyance ; offre ton jeûne pour mettre fin à la voracité ; offre ta chasteté pour que meure la sensualité ; sois fervent pour que cesse la malfaisance ; fais œuvre de miséricorde pour mettre fin à l'avarice ; et pour supprimer la sottise, offre ta sainteté.

Ainsi ta vie deviendra ton offrande si elle n'a pas été blessée par le péché.

Ton corps vit, oui, il vit, toutes les fois qu'en faisant mourir le mal en toi, tu offres à Dieu des vertus vivantes.

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

« C’EST LE MOIS DE MARIE, C’EST LE MOIS LE PLUS BEAU »

PRIÈRE DE SAINT CYRILLE D’ALEXANDRIE A MARIE

Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l’univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe, temple indestructible, demeure de l’incommensurable, Mère et Vierge, à cause de qui est appelé béni, dans les saints Évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.

Nous te saluons, toi qui as contenu dans ton sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir.

Toi par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre, par qui le ciel exulte. »AMÎN.

[Saint Cyrille d’Alexandrie, au Concile d’Éphèse (431)]

Maintenant et à l’heure de notre mort

Sainte Marie, Mère de Dieu,
Prie pour nous tous, maintenant qu’ils sont morts
Les miens et ceux des autres,

Ceux qui furent aimés
Et ceux qu’on a tués

Ceux qui avaient du bien
Et ceux qui n’avaient rien

Ceux qui n’ont pas souffert
Et ceux qui ont crié

Ceux qui étaient trop jeunes
Et ceux qui étaient las

Ceux qui ont vécu droit
Et ceux qui ont fauté

Ceux qui laissent un nom
Et ceux que l’on oubliera

Ceux qui ont fait du bien
Ceux qui ont fait du tort

Ceux pour lesquels on prie
Et ceux que l’on oublie

Ceux que je peux nommer
Et ceux que tu connais

Vierge Marie, vois tes fils ;
A partir de cette heure-là
Qu’ils soient auprès de Dieu
Avec toi, Amîn.

A l’origine de Montréal, une mission mariale

Ville-Marie est aujourd’hui un arrondissement de la ville de Montréal, au Canada. Le nom ‘Ville-Marie’ provient de la notion de ville mariale. Les bâtisseurs de cette ville, venus de France au XVIIe siècle, se dévouèrent aux œuvres de charité, à commencer par des hôpitaux pour les indigènes, et vivaient une intense spiritualité mariale inspirée de l'Ecole française, c'est-à-dire une spiritualité de l'Incarnation, et de l'union à Jésus vivant en Marie.

En réalité, ces missionnaires fondent une nouvelle forme de mission en ce XVIIe siècle car ce sont des laïcs qui créent une mission mariale unique en son genre. Progressivement, ce sont 248 hommes, 45 femmes et enfants qui partent de France. Les voyageurs atteindront l’île de Montréal le 17 mai 1642, date officielle de la fondation de Ville-Marie. Ils viennent y vivre dans la prière et la charité.

Le Canada a aujourd’hui pour sanctuaire marial principal celui de Notre Dame du Cap, à Trois-Rivières au Québec, sanctuaire dédié au rosaire et visité par Jean-Paul II qui y confia le pays à Marie. Mais la ville de Montréal possède toujours plusieurs sanctuaires dédiés à la Vierge Marie et un important oratoire dédié à saint Joseph.

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

POUR ENTRER DANS « LA PRIERE DU CŒUR »

Asseyez-vous et recueillez-vous, et rappelez-vous que Dieu est présent.

Dites les prières du Trisaghion [Saint Dieu…] si vous le souhaitez.

Respirez lentement et profondément à quelques reprises, et suivez votre souffle au centre de votre poitrine.

Commencez à dire la prière de Jésus tranquillement, lentement, jusqu'à ce que vous ayez la sensation de la Présence de Dieu.

Ensuite, laissez faire la Prière de Jésus, et entrez dans le silence.

Des pensées viendront, mais laissez-les tout simplement passer.

Ne les laissez pas attirer votre attention. Mais si elles le font, rejetez-les doucement et reportez votre attention sur la Présence de Dieu, peut-être à l'aide de la prière de Jésus pour rétablir votre intention de prier.

Allez plus loin en vous-même, sous les pensées, dans le plus profond silence et la conscience de la Présence, et restez-y simplement.

La période de prière doit commencer avec quelques minutes, et peut être entièrement occupée d'abord avec la Prière de Jésus.

Finalement, sur une période de plusieurs semaines ou plusieurs mois, alors que vous commencez à maîtriser la garde de votre attention concentrée et à rejeter les pensées, laissez-la se poursuivre jusqu’ à vingt ou trente minutes.

Deux périodes de prière, au début de la matinée et tôt en soirée sont une excellente discipline.

Métropolite Jonas, Eglise Orthodoxe d’Amérique

Traduction Claude Lopez-Ginisty

source : http://orthodoxologie.blogspot.com/

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°15 ; PG 44, 1116 (trad. cf bréviaire 7e dim. de Pâques)

« Père saint, garde mes disciples ... pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »


Le Bien-Aimé dit dans le Cantique des Cantiques :

« Unique est ma colombe, unique ma parfaite.

Elle est la fille unique de sa mère… » (6,9).

Mais le sens de ces paroles nous apparaît plus clairement dans le discours du Seigneur rapporté par l'Évangile.

Par sa bénédiction il a donné toute puissance à ses disciples ; puis, en priant son Père, il accorde les autres biens à ceux qui en sont dignes.

Et il ajoute le plus important des biens : que ses disciples ne soient plus divisés…, mais qu'ils soient tous un par leur union au seul et unique bien. Ainsi par

« l'unité de l'Esprit Saint », étant liés « par le lien de la paix », ils seront tous « un seul corps et un seul esprit, par l'unique espérance à laquelle ils ont tous été appelés » (Ep 4,3-4)…


« Qu'ils soient un comme toi, Père tu es en moi et moi en toi. »

Or, le lien de cette unité, c'est la gloire.

Que l'Esprit Saint soit appelé gloire, personne ne pourrait y contredire s'il est attentif aux paroles du Seigneur :

« La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée » (Jn 17,22).

En effet, il leur a donné cette gloire quand il a dit :

« Recevez l'Esprit Saint » (Jn 20,22).

Cette gloire, qu'il possédait de tout temps, « avant le commencement du monde » (Jn 17,5), le Christ l'a pourtant reçue lorsqu'il a revêtu notre nature humaine.

Et lorsque cette nature a été glorifiée par l'Esprit, tout ce qui participe de la même nature a reçu la communication de la gloire de l'Esprit, en commençant par les disciples. C'est pourquoi Jésus dit :

« Père, la gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un ».

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :

Soyons rapide à rendre grâce, au moins autant que lorsque nous râlons contre Dieu! (saint Nicolas Velimirovic)

RÉFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, saint Jean Chrysostome s'adressa ainsi au peuple : "Ils sont grands, les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, Qui fait trembler les fondations et renforce les pensées, Qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez votre attention vers Son amour pour l'humanité : Il fait vaciller un temps - et renforce pour toujours; un tremblement de terre - durant deux jours, mais la dévotion qui devrait rester pour toujours; vous avez été très affligés durant un court moment - mais renforcés pour toujours. Une mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer, lui donne une bonne fessée, pas pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de toute la Création, Qui tient l'Univers en Sa main, le secoue, non pas pour le détruire, mais plutôt pour ramener au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les saints Pères, piliers de l'Église Universelle, savaient comment expliquer l'amour de Dieu pour l'homme, les tribulations comme les bonnes oeuvres, et l'infortune comme la chance. Alors donc, nous autres qui sommes lents à rendre grâce à Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.

Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic




REFLECTION - Following a terrible earthquake in Antioch, St. John Chrysostom spoke to the people: "Great are the fruits of an earthquake. Behold the Man-loving Lord Who quakes the city and strengthens the soul, Who sways the foundation and strengthens the thoughts, Who shows the weakness of the city and makes the will of the people powerful! Turn your attention to His love for mankind: He sways for a while - and strengthens forever; earthquake - for two days, but the devotion should remain for all times; you were sorrowful for a short time - but strengthened forever. A mother, wanting to wean her child from of the habit of frequent crying, strongly rocks its little crib not in order to harm it, but to frighten it. Precisely, thus the Lord of all, Who holds the universe in His hands shakes it, not in order to destroy it, but rather to bring back those men to salvation who live lawlessly." Behold this is how the Holy Fathers, the pillars of the Universal Church, knew how to explain God's love for man, both assaults in the same way as good works, and misfortune the same way as fortune. Let us who are slow to give thanks to God be ashamed when He gives and quick in our murmuring toward him when He takes away.

Publié par Jean-Michel pour « Saint Materne »

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :
Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines ») :
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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 07:50
Une Prière du soir (Saint Macaire)

Une Prière du soir
(Saint Macaire)

Dieu éternel et Roi de toute créature, Toi qui as daigné me conduire jusqu'à cette heure, pardonne-moi les péchés que j'ai commis ce jour en actions, en paroles et en pensées, et purifie, Seigneur, mon humble âme de toute souillure de la chair et de l'esprit. Accorde-moi, Seigneur, de passer cette nuit dans un sommeil paisible, afin que, me relevant de mon humble couche, je puisse me rendre agréable à Ton très saint Nom tous les jours de ma vie, et terrasser tous les ennemis charnels et incorporels qui m'assaillent. Et délivre-moi, Seigneur, des vaines pensées qui me souillent et des désirs mauvais. Car à Toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 07:49
UNE VIE ACCOMPLIE (MORT DE MONSIEUR MICHELIN. Homélie de son fils prêtre)

MORT DE MONSIEUR MICHELIN. Homélie de son fils prêtre :

Nous sommes le 5 mai 2015, dans cette cathédrale, devant le cercueil de Monsieur François Michelin. Partout dans le monde des personnes meurent, seules ou entourées de sollicitude ; dans leur vieillesse ou arrachées à l’existence par les accidents, les catastrophes, les guerres ; l’âme en paix ou l’âme submergée d’amertume.

Toutes les vies humaines se valent. Toutes les morts humaines se valent. Rassemblés dans cette cathédrale, laissons-nous rejoindre par la peine de cette foule innombrable qui, en cet instant, est plongée dans le deuil. Ceux et celles que nous connaissons, nommons-les dans l’intime de notre conscience et, selon la modalité de notre relation à l’invisible Lumière qui se dérobe au regard de l’intelligence tout en réchauffant le cœur, recueillons-nous.

Le but premier d’une prière catholique pour les morts est d’implorer la grâce du pardon complet de leurs péchés qui entravent la relation avec Dieu et peuvent détruire l’amitié entre les hommes, afin que chacun reçoive la grâce de voir face à face le Créateur et Père de tous, riche en Miséricorde et pour cela juste Juge. Dans la Bible, juger signifie ajuster. Cette célébration, nous la vivons pour François Michelin et toutes les personnes qui ont un besoin urgent de prière.

Le prophète Élie est entré en action quelques années après la mort du roi Salomon. Son nom signifie?: « mon Dieu est celui dont on ne peut prononcer le nom ». Il a été saisi par quelqu’un dont il a reconnu la présence agissante, et dont il ne connaît pas le nom. Cette présence invisible l’a mis en marche. Avec toute son énergie et aussi tous ses défauts, sa rudesse parfois, il se dresse contre l’injustice du gouvernement d’Achaz et de sa femme Jézabel. Menacé de mort. Il s’enfuit. Le voilà qui marche, 40 jours et 40 nuits, soutenu par une nourriture qui lui vient d’ailleurs. Il marche vers la montagne. Il arrive, il se cache.

La Présence se manifeste. « Que fais-tu là ? » Jaillit la réponse, qui dit un désarroi sans fond. « Je voudrais accomplir la mission qui pèse sur mes épaules. Je ne le peux pas. » Il lui faut alors sortir, et attendre. Il lui faut accepter de ne pas s’arrêter aux manifestations bruyantes, aux codes convenus du langage. Il lui faut aller au-delà des impressions, des sentiments. Il s’approche ainsi d’une réalité qu’il ne s’est pas donnée à lui-même, plus grande que lui, solide, universelle. Il découvre la Présence amie à l’œuvre dans le monde : le souffle ténu d’un vent léger. On peut aussi traduire : le bruissement du silence.

Quand on y pense, toutes les langues de la terre ont quelque chose en commun : c’est le silence qui sépare les mots. Au profond de sa quête, Élie reçoit une révélation qui change tout dans sa vie : ce silence porte présence. Cette présence change les relations entre les personnes. Elle a un immense potentiel transfigurateur.

De quoi l’apaiser sans le rassasier, le fortifier sans qu’il puisse s’approprier sa force. De quoi l’établir, ce prophète qui fut « un pauvre homme comme nous », selon l’expression de l’apôtre Jacques, dans un sentiment insondable de vulnérabilité. De quoi lui donner l’élan nécessaire pour continuer sa marche jusqu’à ce qu’il entre enfin dans la vision de celui dont le nom est imprononçable.

François Michelin aimait ce texte.

Nous aussi, nous marchons, nous cherchons, nous attendons, nous sommes parfois proches de la rupture, tentés de mettre un terme à tout cela. Nous ne valons pas mieux que nos prédécesseurs. Il nous faut pourtant assumer notre place dans l’histoire, nous y engager, nous y réengager, jour après jour. Où trouverons-nous la nourriture du pèlerin ? Qui nous indiquera la montagne de la rencontre ? Nourriture et lieu de la rencontre se trouvent au plus profond de nous-mêmes, en ce lieu très secret de notre conscience, où se passe un magnifique échange entre le Créateur et sa créature.

Cette attitude intérieure fut celle de Monsieur François tout au long de sa vie. Dans ce dialogue intérieur il a puisé la joie de vivre, la confiance dans les personnes, un courage inlassable. Les derniers mois de son chemin, il remerciait, sans cesse. Dans ce dialogue il a aussi puisé la lucidité sur lui-même, sur sa vie, sur ses défauts, sur ses limites, au point que le 20 février dernier, hospitalisé pour ce qui devait être son ultime épreuve de santé, il a éprouvé le besoin de nous demander pardon.

Si à ce moment-là, il avait pu réunir tous ceux et toutes celles qu’il a côtoyés dans sa longue vie, il leur aurait fait la même demande. En cette heure, je me sens le devoir, par fidélité au mouvement de l’âme de mon père, de vous dire ici, publiquement, à vous tous : comme époux, comme père, comme chef d’entreprise, comme acteur important de la vie économique mondiale, comme résident à « ma maison » Monsieur François a eu conscience d’avoir pu blesser, d’avoir été parfois trop dur, de ne pas avoir toujours été suffisamment à l’écoute de ses interlocuteurs. Alors je vous le demande de sa part : s’il vous plaît, pardonnez-lui, s’il vous plaît.

Nous avons voulu lire ensemble la prière du roi Salomon, Fils du roi David, pour demander la sagesse. Le règne de Salomon précède de quelques années l’action prophétique d’Élie. Lorsque je parlais avec papa de ses obsèques, il me disait : il faudra parler de l’Esprit Saint. Il en parlait très souvent et jusqu’à ces derniers jours, il souriait, d’un sourire très lumineux, dès qu’il entendait réciter le Veni Creator Spiritus, viens Esprit créateur. Viens, visite, emplis de ta présence, repousse notre ennemi, donne la paix à tous, fais-nous connaître Dieu le Père et son Fils Jésus, fortifie notre foi. Il savait que cet Esprit Saint est l’ami de l’homme, jamais un rival, toujours un compagnon.

Son guide, il voulait que ce soit cette sagesse qui sort de la bouche du Très-Haut. Il la mendiait chaque jour dans sa prière secrète, ouvrant fréquemment le petit livre du Nouveau Testament qu’il avait dans sa veste. Il la recevait dans les rencontres professionnelles, il la voyait à l’œuvre dans la matière, dans le latex, dans les nanotechnologies, dans les canards qui volent, dans une fleur, dans une suite de Bach pour violoncelle seul. À son insu il la communiquait. Il cherchait sans cesse comment mieux correspondre à ce souffle, ce pneuma. Il cherchait aussi à en donner le goût, à la faire partager. Il l’exprimait de manière imagée :

« Le pied est-il fait pour la chaussure, ou la chaussure pour le pied ? Le capital est pour l’entreprise ce que la coque est pour le marin ».

Il parlait de pôle magnétique, qui oriente la boussole, et nous plaisantions : « heureusement que le pôle est unique et commun à tous. Imagine que la boussole se prenne pour le pôle ! On n’en finirait pas de tourner en rond ! »

De ces constatations évidentes, mais qu’il avait le courage d’exprimer, de répéter au point de parfois exaspérer quelque peu ses interlocuteurs, il a tiré une vision de la vie. Il serait difficile de nier le fait que cette vision a été très féconde. Elle l’est.

Basée sur les réalités qui constituent la personne humaine en société, et qui par conséquent ne changent pas, cette vision doit maintenant être exprimée pour une époque nouvelle, en un temps de rupture. Au long des années, Monsieur François a réalisé que son langage devenait difficile à saisir ; il avait parfois le sentiment d’avoir tout faux. Il était interloqué lorsqu’il lui semblait que certains discours se fondaient sur des principes du genre : « je pense donc vous êtes, je pense d’en haut, donc vous, en bas, vous suivez. J’organise donc vous exécutez ». Plus encore était-il déconcerté lorsqu’il lisait des discours fonctionnant sur le schéma suivant : « cela se fera parce que monsieur untel l’a dit ».

Il savait que seule la parole de Dieu est créatrice et recréatrice. En même temps, il ne pouvait se résoudre à enfermer quelqu’un dans son discours. Il voulait la rencontre d’homme à homme, autour d’un but commun, qui était toujours le service concret de personnes concrètes, et jamais la mise en œuvre d’une idée a priori déclarée salvatrice. Lui, orphelin dès son plus jeune âge, savait qu’aucune structure humaine, républicaine ou autre, ne peut s’arroger la prérogative de la filiation. Conscient de son impuissance à agir plus, il enveloppait tout cela de sa prière d’homme dépouillé par les épreuves de l’existence, un homme en dialogue avec Dieu. Un homme qui, pensant à Abraham, redisait de plus en plus fréquemment : « espérant contre toute espérance, il a cru ».

C’est qu’en effet l’existence humaine est un combat, terrible, permanent. Le mal est là. Le Mauvais agit. Jusqu’à ses derniers jours, Monsieur François a été très préoccupé de la question du mal, de sa présence sous des formes multiples. D’où vient donc le mal, d’où vient l’injustice ? Ces questions sont partout présentes ; dans la vie familiale, la vie sociale, la vie professionnelle. Pourquoi sommes-nous jaloux, rancuniers, menteurs, dominateurs ? D’où nous viennent ces réactions tellement dommageables et destructrices ?

En ce début de XXIe siècle, il est trop clair qu’aucun système de pensée, aussi sophistiqué soit-il, aucune organisation de la société, ne sont capables de rendre compte de ce fait, encore moins de nous débarrasser de ces forces meurtrières qui nous font appeler liberté le fait de « séparer nos actes de leurs conséquences ». La formule est de Monsieur François. Nous faisons le mal que nous ne voulons pas, nous ne faisons pas le bien que nous voulons. Nous avons même perdu le sens du bien. Le plus souvent, nous parlons de l’intérêt général auquel nous pensons avoir accès par voie sondagière ; nous n’osons plus parler du bien commun.

Oui, nous sommes divisés au plus profond de nous-mêmes, et nous exportons cette division. Nous finissons par croire que la société est essentiellement conflictuelle, que tout est question de rapports de forces. Quelle sagesse nous délivrera de l’inhumain en nous ?

Cette sagesse, issue de la bouche du Très-Haut, a un visage et un nom. Elle se nomme l’Esprit de Jésus. Rejoignons donc Jésus au sommet de la montagne.

Il a entraîné trois de ses compagnons. Il prie. Sa prière rejaillit à l’extérieur. Il est lumineux. Un dialogue s’instaure avec Moïse et Élie, à propos de son passage. Du ciel une nuée enveloppe les trois. Pénétrer dans la nuée est effrayant. Non pas en raison de la nuée elle-même, toute de douceur et de Miséricorde, mais en raison de l’endurcissement de notre cœur. Alors une voix douce et forte vient murmurer à nos oreilles intérieures : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ».

Le passage de Jésus, condamné pour raison politico-religieuse, la pâque de Jésus, c’est la nuit de Gethsémani, la terreur devant la mort violente qui s’impose. C’est le cri d’abandon du crucifié : « mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » C’est l’intercession toute puissante : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ». C’est le dernier souffle : « il remit l’esprit ».

En fait, « C’était nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était accablé ». La Pâque de Jésus c’est aussi son irruption, le matin du premier jour de la semaine, avec ses plaies de crucifié et son ruissellement de miséricorde sereine, au milieu de ses disciples enfermés et terrorisés : « La paix soit avec vous. Il souffla sur eux et leur dit : recevez l’Esprit Saint ».

La Pâque de Jésus c’est le dévoilement des sources merveilleuses prêtes à jaillir en chacun de nous, et la proposition d’un itinéraire pour laisser jaillir ces sources.

C’est dans cette lumière que Monsieur François a pu s’exprimer ainsi :
« Je sais par expérience qu’il y a dans l’homme des ressorts exceptionnels qui se révèlent au grand jour en cas de difficultés. J’ai une confiance absolue dans l’être humain qui ne demande qu’à se surpasser et devenir ce qu’il est dès lors qu’on lui en donne les moyens et qu’on le reconnaît dans toute la splendeur de son humanité. Quand je pense à tout ce qu’on pourrait faire en libérant les énergies humaines ! Le monde est fait de mystères qui ne peuvent laisser indifférent : pourquoi l’homme a-t-il cette dimension affective et humaine si belle ? Pourquoi le progrès technique est-il sans limites ? Pourquoi le monde est-il ruisselant d’intelligence, comme disait Einstein ? S’est-il créé tout seul ? L’esprit est-il le produit de la matière ou au contraire, la matière peut-elle être appréhendée et comprise par l’esprit ? Si l’on accepte de se poser ces questions il faut aller jusqu’au bout et lire la Bible et les Évangiles. On y découvre une réponse que l’on ne comprend pas : Dieu est inexplicable. On dit qu’il est immense, cela veut tout simplement dire qu’on ne peut le concevoir avec notre pauvre esprit humain ».

On lui posa un jour la question suivante :

«Si vous deviez mourir demain, auriez-vous le sentiment d’avoir accompli votre tâche sur terre ? »
Il a répondu ceci :
« Qui peut prétendre avoir accompli sa tâche ? On n’a jamais fini de s’enrichir au contact des autres et de les enrichir en retour. Quelqu’un qui meurt en pleine conscience ne peut qu’avoir le sentiment qui lui restait encore tout à faire ».

En mon nom personnel, cher papa, je veux maintenant te demander pardon de n’avoir pas su écouter ta vie avec suffisamment d’attention. Je veux surtout te remercier de m’avoir supporté avec amour durant plus de 61 années. Avec ton aide et celle de maman, je veux poursuivre mon propre chemin en cherchant, jour et nuit, dans le murmure du silence, la présence paisible du Dieu vivant.

Tu seras là au détour du chemin, Il nous suffira de saisir la main que tu nous as toujours tendue et que tu continues à nous tendre.


Père Etienne Michelin
5 mai 2015

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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 19:17
Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation : Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines »)

· Saint Qurbana

o Actes 21: 7 à 9 :

  • 07 Achevant notre traversée, de Tyr nous sommes arrivés à Ptolémaïs ; ayant salué les frères, nous avons passé une journée chez eux.
  • 08 Partis le lendemain, nous sommes allés à Césarée, nous sommes entrés dans la maison de Philippe, l’évangélisateur, qui était l’un des Sept, et nous sommes restés chez lui.
  • 09 Il avait quatre filles non mariées, qui prophétisaient.

o

o I Corinthiens 7: 1 – 2 :

  • 01 Au sujet de ce que vous dites dans votre lettre, certes, certes, il est bon pour l’homme de ne pas toucher la femme.
  • 02 Cependant, étant donné les occasions de débauche, que chacun ait sa femme à lui, et que chacune ait son propre mari.

o 25 à 34 :

  • 25 Au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur.
  • 26 Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi.
  • 27 Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier.
  • 28 Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter.
  • 29 Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme,
  • 30 ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien,
  • 31 ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.
  • 32 J’aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur.
  • 33 Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé.
  • 34 La femme sans mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit. Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde, elle cherche comment plaire à son mari.

o 9: 1 – 10 :

  • 01 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? Et vous, n’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?
  • 02 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, pour vous en tout cas je le suis ; le sceau qui authentifie mon apostolat, c’est vous, dans le Seigneur.
  • 03 Ma défense devant ceux qui enquêtent sur mon compte, la voici.
  • 04 N’aurions-nous pas le droit de manger et de boire ?
  • 05 N’aurions-nous pas le droit d’emmener avec nous une femme croyante, comme les autres apôtres, les frères du Seigneur et Pierre ?
  • 06 Ou bien serais-je le seul avec Barnabé à ne pas avoir le droit d’être dispensé de travail ?
  • 07 Arrive-t-il qu’on serve dans l’armée à ses propres frais ? qu’on plante une vigne sans manger de ses fruits ? qu’on garde un troupeau sans boire du lait de ce troupeau ?
  • 08 Est-ce que je parle seulement au niveau humain ? La Loi ne dit-elle pas la même chose ?
  • 09 En effet, dans la loi de Moïse il est écrit : Tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain. Dieu s’inquiète-t-il des bœufs ?
  • 10 ou bien le dit-il en réalité à cause de nous ? Oui, c’est pour nous que cela fut écrit, puisque le laboureur doit avoir un espoir quand il laboure, et celui qui foule le grain doit espérer en avoir sa part.

o

o Saint-Jean 17: 13 -26 :

  • 13 Maintenant que je viens à toi, Père, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
  • 14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
  • 15 Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
  • 16 Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
  • 17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
  • 18 De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
  • 19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
  • 20 Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
  • 21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
  • 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
  • 23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
  • 24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
  • 25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
  • 26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

o

Dimanche 16 Mai 2015 Lectionnaire pour la Liturgie et éléments de méditation : Dimanche avant la Pentecôte  (« Dimanche des Moines »)
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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 08:29
Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

Livre de l'Ecclésiastique 44,16-17.22-23.45,3.7.15.

Voici le grand pontife, qui pendant sa vie, fut agréable à Dieu,
et, au temps de la colère est devenu la réconciliation des hommes : il ne s'en est pas trouvé de semblable à lui dans l'observance de la loi du Très-Haut.
C'est pourquoi il a juré de le faire croître dans son peuple.
Le Seigneur a béni en lui toutes les nations, et a confirmé en lui son Alliance.
Il eut égard à lui dans ses bénédictions, il lui a continué sa miséricorde, et il trouva grâce devant le Seigneur.
Par sa parole, il a fait cesser des prodiges. Il l'a glorifié devant les rois, il lui a donné un commandement devant son peuple et il lui a montré sa gloire.
Il a établi avec lui une alliance éternelle, et lui a donné le sacerdoce suprême.
Il l'a rendu heureux dans la gloire, pour exercer le sacerdoce, louer son nom et lui offrir un encens d'agréable odeur.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-23.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Partant pour un voyage, un homme appela ses serviteurs et leur remit ses biens.
A l'un il donna cinq talents, à un autre deux, à un autre un, à chacun selon sa capacité, et il partit en voyage. Aussitôt,
celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla les faire valoir, et il en gagna cinq autres.
De la même manière, celui qui avait reçu les deux, en gagna lui aussi deux autres.
Mais celui qui en avait reçu un s'en alla faire un trou en terre, et il y cacha l'argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revient et leur fait rendre compte.
S'avançant, celui qui avait reçu les cinq talents en présenta cinq autres, en disant : " Maître, vous m'aviez remis cinq talents ; voici cinq autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui dit : " Bien, serviteur bon et fidèle ; en peu tu as été fidèle, je te préposerai à beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "
S'avançant aussi, celui qui avait reçu les deux talents dit : " Maître, vous m'aviez remis deux talents ; voici deux autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui dit : " Bien, serviteur bon et fidèle, en peu tu as été fidèle, je te préposerai à beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons de Carême n°5, 5

« Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera »


Chaque fois que je parle de la prière, il me semble entendre dans votre cœur certaines réflexions humaines que j'ai entendues souvent, même dans mon propre cœur

. Alors que nous ne cessons jamais de prier, comment se fait-il que si rarement nous paraissions expérimenter le fruit de la prière ?

Nous avons l'impression de ressortir de la prière comme nous y sommes entrés ; personne ne nous répond un mot, ne nous donne quoi que ce soit, nous avons l'impression d'avoir peiné en vain. Mais que dit le Seigneur dans l'évangile ?

« Ne jugez pas sur l'apparence, mais portez un jugement juste » (Jn 7,24).

Qu'est-ce qu'un jugement juste sinon un jugement de foi ?

Car « le juste vit de la foi » (Ga 3,11).

Suis donc le jugement de la foi plutôt que ton expérience, car la foi ne trompe pas alors que l'expérience peut nous induire en erreur.


Et quelle est la vérité de la foi, sinon ce que le Fils de Dieu lui-même promet :

« Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez, et cela vous sera accordé » (Mc 11,24).

Que donc aucun d'entre vous, frères, ne tienne pour peu de chose sa prière !

Car, je vous l'affirme, celui à qui elle s'adresse ne la tient pas pour peu de chose ; avant même qu'elle ne soit sortie de notre bouche, il la fait écrire dans son livre.

Sans le moindre doute nous pouvons être sûrs que soit Dieu nous accorde ce que nous lui demandons, soit il nous donnera quelque chose qu'il sait être plus avantageux.

Car « nous ne savons que demander pour prier comme il faut » (Rm 8,26) mais Dieu a compassion de notre ignorance et il reçoit notre prière avec bonté...

Alors « mets ta joie dans le Seigneur, et il accordera les désirs de ton cœur » (Ps 36,4).

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

« C’EST LE MOIS DE MARIE, C’EST LE MOIS LE PLUS BEAU »

PRIÈRE

Ô MARIE, comme tu as souffert,
des calomnies et médisances lors de l’attente de ton Enfant.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
fuir un tyran qui en voulait à celui qui n’était pas encore né.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
lors de ton enfantement, éloignée de tes proches.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
de croire Perdu ton Enfant alors qu’il était resté à la synagogue.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
de voir et entendre les méchancetés que ton Fils a enduré.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
durant le faux procès infligé à ton Enfant.
Ô MARIE, comme tu as souffert
de voir ton Fils porter son Calvaire.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
de voir et ressentir toute la souffrances de ton Fils.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
de voir mourir ton Enfant sur la Croix.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
de ne pas voir le corps de ton Fils dans son sépulcre.
Ô MARIE, comme tu as souffert,
quant ton Enfant t’est apparu ressuscité,
et repartir près de son Père.
Ô MARIE, Notre Mère, comment as-tu pu endurer
toute cette souffrance ?.
Nous d’ici-bas t’envions ton courage et s’adressons à toi dès la première souffrance.
Ô MARIE, tu es pour Nous tous notre Mère toujours
présente quand les peines et les douleurs apparaissent.
Ô MARIE, si tu savais comme ta place est
grande dans nos cœurs.

Ô MARIE, Mère du Monde pour les siècles et des siècles,
nous te Remercions d’écouter cette Prière.

Amen

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

Saint Ubald

Évêque et confesseur
(† 116
0)

Saint Ubald, de l'Ordre des Chanoines réguliers de saint Augustin (L’Ordre Canonial est constitué de Monastères de Clercs) où il rétablit l'obéissance, fut contraint, en 1128, par le Pape Honorius II, qui l'estimait beaucoup, d'accepter la consécration épiscopale et de prendre le gouvernement de l'église de Gubbio, sa ville natale, en Italie.

Il continua à mener une vie très austère et se dévoua corps et âme à ses diocésains.

II mourut le jour de la Pentecôte en 1160.

On invoque volontiers son secours contre les mauvais Esprits.

D’où la mémoire mensuelle qu’on en fait, unis à St Michel, au le 29 de chaque mois au Monastère Syriaque N-D de Miséricorde, et la solennité qu’on en fait en notre Paroisse N-D des Grâces/ St Ubald à JAULDES (Charente) le dimanche le plus proche de sa Fête.

Son tombeau se trouve dans sa ville natale. Son corps s’est conservé jusqu’à nos jours sans corruption.

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

Textes de la Messe de St Ubald dans le rite d’occident (Latin)

le 16 mai

SAINT UBALD

Evêque et Confesseur

IIIème classe (avant 1960 : semidouble)

Messe Státuit, du Commun d’un Confesseur Pontife I, sauf l’oraison suivante :

Collecte P

Laissez-vous fléchir, Seigneur : que l’intercession du bienheureux Ubald votre Confesseur et Pontife nous obtienne votre secours ; étendez sur nous votre main miséricordieuse pour nous défendre contre toutes les perfidies du démon.

Secrète C

Que le souvenir de vos Saints nous soit, ô Seigneur, en tous lieux, un sujet de joie, afin que nous ressentions la protection de ceux dont nous célébrons à nouveau les mérites.

Postcommunion C

Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, qu’en rendant grâces pour les dons reçus, nous recevions plus de bienfaits encore grâce à l’intercession du bienheureux Ubald votre Confesseur et Pontife.

Office

Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Ubald, né d’une famille noble, à Gubbio, en Ombrie fut, dès ses plus tendres années, élevé avec grand soin dans la piété et les lettres. Au cours de sa jeunesse, on le pressa plusieurs fois d’embrasser l’état du mariage, mais jamais il n’abandonna sa résolution de garder la virginité. Ordonné Prêtre, il distribua son patrimoine aux pauvres et aux Églises, et étant entré chez les Chanoines réguliers de l’Ordre de Saint-Augustin, il établit cet institut dans sa patrie, et y vécut quelque temps de la manière la plus sainte. La réputation de sa sainteté s’étant répandue, i ! fut préposé malgré lui par le Souverain Pontife Honorius II au gouvernement de l’Église de Gubbio, et reçut la consécration épiscopale.

Cinquième leçon. Ayant donc pris possession de son Église, il ne changea rien à sa manière de vivre accoutumée, mais il commença à se distinguer d’autant plus en tout genre de vertus, qu’il procurait très efficacement le salut des autres par la parole et l’exemple, s’étant fait de cœur le modèle de son troupeau. Sobre dans sa nourriture, sans recherche dans ses vêtements, n’ayant pour couche qu’un lit dur et très pauvre, il portait constamment en son corps la mortification de la croix, tandis qu’il nourrissait chaque jour son esprit par une application incessante à la prière. C’est ainsi qu’il parvint à cette admirable mansuétude, qui lui fit non seulement supporter avec égalité d’âme les plus graves injures et les mépris, mais encore prodiguer avec l’admirable tendresse de la charité une entière bienveillance à ses persécuteurs.

Sixième leçon. Deux ans avant de sortir de cette vie, Ubald, affligé de longues maladies, fut purifié comme l’or dans la fournaise, par les plus cruelles souffrances ; cependant il ne cessait de rendre grâces à Dieu. Le saint jour de la Pentecôte étant arrivé, il s’endormit dans la paix, après avoir gouverné de nombreuses années avec le plus grand mérite l’Église confiée à ses soins, et être devenu illustre par ses saintes œuvres et par ses miracles. Le Pape Célestin III a mis Ubald au nombre des Saints. Son pouvoir éclate particulièrement pour mettre en fuite les esprits immondes. Son corps, demeuré sans corruption après tant de siècles, est l’objet d’une grande vénération de la part des fidèles dans sa patrie que plus d’une fois il a délivrée de périls imminents.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Pour honorer son Pontife éternel, la sainte Église lui présente aujourd’hui les mérites d’un Pontife mortel ici-bas, mais entre, après cette vie, dans les conditions de l’immortalité bienheureuse. Ubald a représenté le Christ sur la terre ; comme son divin chef il a reçu l’onction sainte, il a été médiateur entre le ciel et la terre, il a été le Pasteur du troupeau, et maintenant il est uni à notre glorieux Ressuscité, Christ, Médiateur et Pasteur. En signe de la faveur dont il jouit auprès de lui dans le ciel, le Fils de Dieu a confié à Ubald le pouvoir spécial d’agir efficacement contre les ennemis infernaux, qui tendent quelquefois aux hommes de si cruelles embûches. Souvent l’invocation du saint évêque et de ses mérites a suffi pour dissoudre les machinations des esprits de malice ; et c’est afin d’encourager les fidèles à recourir à sa protection que l’Église l’a admis au rang des saints qu’elle recommande plus particulièrement à leur dévotion.

Soyez notre protecteur contre l’enfer, ô bienheureux Pontife ! L’envie des démons n’a pu souffrir que l’homme, cette humble et faible créature, fût devenu l’objet des complaisances du Très-Haut. L’incarnation du Fils de Dieu, sa mort sur la croix, sa résurrection glorieuse, les divins Sacrements qui nous confèrent la vie céleste, tous ces sublimes moyens à l’aide desquels la bonté de Dieu nous a rétablis dans nos premiers droits, ont excité au plus haut degré la rage de cet antique ennemi, et il cherche à se venger en insultant en nous l’image de notre créateur. Il fond quelquefois sur l’homme avec toutes ses fureurs ; par une affreuse parodie de la grâce sanctifiante qui fait de nous comme les instruments de Dieu, il envahit, il possède des hommes, nos frères, et les réduit au plus humiliant esclavage. Votre pouvoir, ô Ubald, s’est signalé souvent dans la délivrance de ces victimes infortunées de l’envie infernale ; et la sainte Église célèbre en ce jour la prérogative spéciale que le Seigneur vous a confiée. Dans votre charité toute céleste, continuez à protéger les hommes contre la rage des démons ; mais vous savez, ô saint Pontife, que les embûches de ces esprits de malice sont plus fatales encore aux âmes qu’elles ne le sont aux corps. Prenez donc pitié aussi des malheureux esclaves du péché, sur lesquels le divin soleil de Pâques s’est levé sans dissiper leurs ténèbres. Obtenez qu’ils redeviennent enfants de la lumière, et que bientôt ils aient part à cette résurrection pascale dont Jésus est venu nous apporter le gage.

Bx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

La fête de ce saint évêque de Gubbio (+ 1160), si puissant contre les esprits infernaux, entra dans le calendrier de l’Église universelle seulement sous Paul V. La messe Statuit est du Commun, mais la première collecte est propre.

La mitre de saint Ubald est conservée à Rome dans la basilique d’Eudoxie sur l’Esquilin, où l’on célèbre sa fête.

Prière. — « Apaisez-vous, Seigneur, en nous accordant votre secours ; et par l’intercession du bienheureux Ubald, votre Pontife et confesseur, étendez sur nous votre bras miséricordieux contre toute malice diabolique. Par notre Seigneur, etc. »

Il vainc le diable, celui qui s’exerce surtout aux vertus qui s’opposent davantage à sa malice ; l’amour de Dieu par exemple, l’humilité, la chasteté et l’amour de la paix. Le démon apparut un jour à saint Macaire et lui demanda : Macaire, que font les moines de plus que nous ? Ils jeûnent souvent, et nous ne goûtons aucune sorte de nourriture ; ils dorment peu, et nous ne reposons jamais ; ils sont chastes, et nous n’avons pas même de corps. En quoi donc les moines nous sont-ils supérieurs ? Le saint répondit : Vous êtes orgueilleux, et les moines sont humbles, voilà ce qu’ils font de plus que vous. Alors, confus, le démon s’enfuit.

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

La liturgie connaît l’influence du diable dans l’Église et le combat efficacement.

Saint Ubald. — Jour de mort : 16 mai (dimanche de la Pentecôte) 1160. Tombeau : à Gubbio, en Ombrie. Image : On le représente en évêque, le diable fuyant devant lui. Vie : Le saint est originaire de Gubbio, en Italie. Il devint prêtre et chanoine. En 1128, malgré ses répugnances, il céda aux désirs du pape Honorius II et fut nommé évêque de sa ville natale. Dans cette charge, il fut un modèle de simplicité apostolique, de zèle pastoral et de sainteté personnelle. On invoque volontiers son secours contre les mauvais Esprits. Il mourut le 16 mai 1160. Son tombeau se trouve dans sa ville natale. Son corps s’est conservé jusqu’à nos jours sans corruption.

Pratique :

La puissance de saint Ubald se manifesta surtout dans l’expulsion des mauvais Esprits. La liturgie, qui insiste tant sur la proximité des anges, compte aussi avec la forte influence des mauvais Esprits, car elle lutte continuellement contre eux. C’est pourquoi il n’est pas rare de trouver, dans la liturgie, des exorcismes. Il y a également un grand nombre de sacramentaux institués contre l’influence des mauvais Esprits, par exemple l’eau bénite, les cierges, les rameaux bénits. Ne méprisons pas ces moyens. — La messe (Statuit) est du commun des confesseurs pontifes avec une oraison propre laquelle nous demandons à Dieu, par l’intercession saint, d’étendre la main contre toute méchanceté du diable ».

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

Neuvaine pour la France :

Méditation de l’Abbé Seguin

Posté le 15 mai 2015

L’espérance de la France …

Reconnaître que notre pays traverse une crise est d’une triste banalité. Essayer d’en diagnostiquer les origines serait salutaire pour mieux analyser les symptômes et surtout proposer les remèdes. Cette analyse reste peut être à faire, ou doit encore être affinée, mais sans perdre de temps, l’idée a germé comme sous l’effet d’une inspiration divine, ou d’une recommandation mariale, de porter notre pays dans la prière sous la forme de cette neuvaine de mois. Quelle belle intuition offerte à quelques uns et qui nous réunit avec enthousiasme et espérance en priant pour la France !

Or le danger serait peut être de trop nous lamenter sans déjà percevoir les fruits innombrables que la grâce suscite depuis quelques temps dans notre pays sans faire de bruit… Peut-on les identifier ou les attribuer à cette génération dite « Jean Paul II » ? Certainement un peu. Car il est remarquable de considérer que désormais, grâce à la persévérance et à la fidélité de ceux qui nous ont précédé, nous pouvons aujourd’hui affirmer que bien des choses naissent de cette génération marquée à jamais par l’immensité de ce saint Pape qui a su semer dans la jeunesse de l’époque les éléments nécessaire à la fécondité du présent, et aux promesses de l’avenir. La jeunesse de maintenant en est un fruit étonnant qui dans l’insouciance ou l’ignorance de ce passé, bénéficie maintenant de cette semence qui nous donne une très grande espérance, même dans l’adversité. La crise est là c’est certain, mais les saints de demain qui se forment aujourd’hui, sont ici.

Du Parc des Princes à Gerland, en passant par La Meinau sans oublier bien entendu Ars, Lourdes ou Longchamp, nous pouvons voir les jeunes d’hier donner les fruits d’aujourd’hui, dont la jeunesse de maintenant est le signe le plus visible, et porteuse d’espérance. A l’évidence, la France va mal, mais une partie de sa jeunesse promet cette espérance qui pointe et donne la force de continuer sans jamais nous décourager.

Elle est belle cette jeunesse, même si elle est blessée dans ce monde ravagé et déboussolé. Elle est forte dans sa faiblesse, influente dans sa minorité, bruyante dans sa prière silencieuse, prometteuse dans son courage … elle est belle dans la construction de ces familles nombreuses et joyeuses. Finalement reconnaissons-le, les choses vont très vite dans la dégringolade, mais assez vite également dans la reconstruction, sauf que ça fait moins de bruit et surtout c’est plus difficile à voir, car souvent plus enfoui, pour être mieux construit ! Alors comment ne pas espérer plus encore quand on sait les racines chrétiennes de notre pays, sa fécondité dans la sainteté, sa responsabilité dans sa place d’aîné dans la filiation des Nations ?

En ces jours particuliers où nous contemplerons le don de l’Esprit aux Apôtres, après que le Christ ait rejoint le Père sans nous abandonner, laissons la force de Dieu nous habiter, en continuant à nous engager, à prier, à témoigner, à évangéliser …

Comment se fait-il que la France demeure une nation qui entraine, rayonne et étonne ? Pourquoi avons-nous ce privilège d’être une terre si visitée par notre Mère ? Que la Vierge Marie, Sainte Jeanne et Sainte Thérèse, nous protègent, nous gardent et nous soutiennent. Que les saints qui sont passés chez nous, nous accompagnent et nous éclairent. Le chemin du ciel est visible dans les méandres des impasses de notre société, et sans nous vanter, nous avons la chance mais aussi la responsabilité du Chemin, sur lequel on croise la Vérité et reçoit la Vie. C’est étonnant de constater que malgré les siècles nous avons les mêmes repères essentiels dont nous nous sommes irrémédiablement éloignés récemment, éblouis ou même aveuglés par des chimères politiques, économiques ou idéologiques. C’est impressionnant de constater que les combats d’aujourd’hui ont une telle actualité évangélique : la Vie et la Vérité.

A l’évidence, l’espérance est en France et demain verra se lever de grands saints, grâce à ceux d’hier et d’aujourd’hui, si nous restons fidèles et disponibles à l’action de l’Esprit dans nos vies et notre pays !

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

MORT DE MONSIEUR MICHELIN. Homélie de son fils prêtre :

Nous sommes le 5 mai 2015, dans cette cathédrale, devant le cercueil de Monsieur François Michelin. Partout dans le monde des personnes meurent, seules ou entourées de sollicitude ; dans leur vieillesse ou arrachées à l’existence par les accidents, les catastrophes, les guerres ; l’âme en paix ou l’âme submergée d’amertume.

Toutes les vies humaines se valent. Toutes les morts humaines se valent. Rassemblés dans cette cathédrale, laissons-nous rejoindre par la peine de cette foule innombrable qui, en cet instant, est plongée dans le deuil. Ceux et celles que nous connaissons, nommons-les dans l’intime de notre conscience et, selon la modalité de notre relation à l’invisible Lumière qui se dérobe au regard de l’intelligence tout en réchauffant le cœur, recueillons-nous.

Le but premier d’une prière catholique pour les morts est d’implorer la grâce du pardon complet de leurs péchés qui entravent la relation avec Dieu et peuvent détruire l’amitié entre les hommes, afin que chacun reçoive la grâce de voir face à face le Créateur et Père de tous, riche en Miséricorde et pour cela juste Juge. Dans la Bible, juger signifie ajuster. Cette célébration, nous la vivons pour François Michelin et toutes les personnes qui ont un besoin urgent de prière.

Le prophète Élie est entré en action quelques années après la mort du roi Salomon. Son nom signifie?: « mon Dieu est celui dont on ne peut prononcer le nom ». Il a été saisi par quelqu’un dont il a reconnu la présence agissante, et dont il ne connaît pas le nom. Cette présence invisible l’a mis en marche. Avec toute son énergie et aussi tous ses défauts, sa rudesse parfois, il se dresse contre l’injustice du gouvernement d’Achaz et de sa femme Jézabel. Menacé de mort. Il s’enfuit. Le voilà qui marche, 40 jours et 40 nuits, soutenu par une nourriture qui lui vient d’ailleurs. Il marche vers la montagne. Il arrive, il se cache.

La Présence se manifeste. « Que fais-tu là ? » Jaillit la réponse, qui dit un désarroi sans fond. « Je voudrais accomplir la mission qui pèse sur mes épaules. Je ne le peux pas. » Il lui faut alors sortir, et attendre. Il lui faut accepter de ne pas s’arrêter aux manifestations bruyantes, aux codes convenus du langage. Il lui faut aller au-delà des impressions, des sentiments. Il s’approche ainsi d’une réalité qu’il ne s’est pas donnée à lui-même, plus grande que lui, solide, universelle. Il découvre la Présence amie à l’œuvre dans le monde : le souffle ténu d’un vent léger. On peut aussi traduire : le bruissement du silence.

Quand on y pense, toutes les langues de la terre ont quelque chose en commun : c’est le silence qui sépare les mots. Au profond de sa quête, Élie reçoit une révélation qui change tout dans sa vie : ce silence porte présence. Cette présence change les relations entre les personnes. Elle a un immense potentiel transfigurateur.

De quoi l’apaiser sans le rassasier, le fortifier sans qu’il puisse s’approprier sa force. De quoi l’établir, ce prophète qui fut « un pauvre homme comme nous », selon l’expression de l’apôtre Jacques, dans un sentiment insondable de vulnérabilité. De quoi lui donner l’élan nécessaire pour continuer sa marche jusqu’à ce qu’il entre enfin dans la vision de celui dont le nom est imprononçable.

François Michelin aimait ce texte.

Nous aussi, nous marchons, nous cherchons, nous attendons, nous sommes parfois proches de la rupture, tentés de mettre un terme à tout cela. Nous ne valons pas mieux que nos prédécesseurs. Il nous faut pourtant assumer notre place dans l’histoire, nous y engager, nous y réengager, jour après jour. Où trouverons-nous la nourriture du pèlerin ? Qui nous indiquera la montagne de la rencontre ? Nourriture et lieu de la rencontre se trouvent au plus profond de nous-mêmes, en ce lieu très secret de notre conscience, où se passe un magnifique échange entre le Créateur et sa créature.

Cette attitude intérieure fut celle de Monsieur François tout au long de sa vie. Dans ce dialogue intérieur il a puisé la joie de vivre, la confiance dans les personnes, un courage inlassable. Les derniers mois de son chemin, il remerciait, sans cesse. Dans ce dialogue il a aussi puisé la lucidité sur lui-même, sur sa vie, sur ses défauts, sur ses limites, au point que le 20 février dernier, hospitalisé pour ce qui devait être son ultime épreuve de santé, il a éprouvé le besoin de nous demander pardon.

Si à ce moment-là, il avait pu réunir tous ceux et toutes celles qu’il a côtoyés dans sa longue vie, il leur aurait fait la même demande. En cette heure, je me sens le devoir, par fidélité au mouvement de l’âme de mon père, de vous dire ici, publiquement, à vous tous : comme époux, comme père, comme chef d’entreprise, comme acteur important de la vie économique mondiale, comme résident à « ma maison » Monsieur François a eu conscience d’avoir pu blesser, d’avoir été parfois trop dur, de ne pas avoir toujours été suffisamment à l’écoute de ses interlocuteurs. Alors je vous le demande de sa part : s’il vous plaît, pardonnez-lui, s’il vous plaît.

Nous avons voulu lire ensemble la prière du roi Salomon, Fils du roi David, pour demander la sagesse. Le règne de Salomon précède de quelques années l’action prophétique d’Élie. Lorsque je parlais avec papa de ses obsèques, il me disait : il faudra parler de l’Esprit Saint. Il en parlait très souvent et jusqu’à ces derniers jours, il souriait, d’un sourire très lumineux, dès qu’il entendait réciter le Veni Creator Spiritus, viens Esprit créateur. Viens, visite, emplis de ta présence, repousse notre ennemi, donne la paix à tous, fais-nous connaître Dieu le Père et son Fils Jésus, fortifie notre foi. Il savait que cet Esprit Saint est l’ami de l’homme, jamais un rival, toujours un compagnon.

Son guide, il voulait que ce soit cette sagesse qui sort de la bouche du Très-Haut. Il la mendiait chaque jour dans sa prière secrète, ouvrant fréquemment le petit livre du Nouveau Testament qu’il avait dans sa veste. Il la recevait dans les rencontres professionnelles, il la voyait à l’œuvre dans la matière, dans le latex, dans les nanotechnologies, dans les canards qui volent, dans une fleur, dans une suite de Bach pour violoncelle seul. À son insu il la communiquait. Il cherchait sans cesse comment mieux correspondre à ce souffle, ce pneuma. Il cherchait aussi à en donner le goût, à la faire partager. Il l’exprimait de manière imagée :

« Le pied est-il fait pour la chaussure, ou la chaussure pour le pied ? Le capital est pour l’entreprise ce que la coque est pour le marin ».

Il parlait de pôle magnétique, qui oriente la boussole, et nous plaisantions : « heureusement que le pôle est unique et commun à tous. Imagine que la boussole se prenne pour le pôle ! On n’en finirait pas de tourner en rond ! »

De ces constatations évidentes, mais qu’il avait le courage d’exprimer, de répéter au point de parfois exaspérer quelque peu ses interlocuteurs, il a tiré une vision de la vie. Il serait difficile de nier le fait que cette vision a été très féconde. Elle l’est.

Basée sur les réalités qui constituent la personne humaine en société, et qui par conséquent ne changent pas, cette vision doit maintenant être exprimée pour une époque nouvelle, en un temps de rupture. Au long des années, Monsieur François a réalisé que son langage devenait difficile à saisir ; il avait parfois le sentiment d’avoir tout faux. Il était interloqué lorsqu’il lui semblait que certains discours se fondaient sur des principes du genre : « je pense donc vous êtes, je pense d’en haut, donc vous, en bas, vous suivez. J’organise donc vous exécutez ». Plus encore était-il déconcerté lorsqu’il lisait des discours fonctionnant sur le schéma suivant : « cela se fera parce que monsieur untel l’a dit ».

Il savait que seule la parole de Dieu est créatrice et recréatrice. En même temps, il ne pouvait se résoudre à enfermer quelqu’un dans son discours. Il voulait la rencontre d’homme à homme, autour d’un but commun, qui était toujours le service concret de personnes concrètes, et jamais la mise en œuvre d’une idée a priori déclarée salvatrice. Lui, orphelin dès son plus jeune âge, savait qu’aucune structure humaine, républicaine ou autre, ne peut s’arroger la prérogative de la filiation. Conscient de son impuissance à agir plus, il enveloppait tout cela de sa prière d’homme dépouillé par les épreuves de l’existence, un homme en dialogue avec Dieu. Un homme qui, pensant à Abraham, redisait de plus en plus fréquemment : « espérant contre toute espérance, il a cru ».

C’est qu’en effet l’existence humaine est un combat, terrible, permanent. Le mal est là. Le Mauvais agit. Jusqu’à ses derniers jours, Monsieur François a été très préoccupé de la question du mal, de sa présence sous des formes multiples. D’où vient donc le mal, d’où vient l’injustice ? Ces questions sont partout présentes ; dans la vie familiale, la vie sociale, la vie professionnelle. Pourquoi sommes-nous jaloux, rancuniers, menteurs, dominateurs ? D’où nous viennent ces réactions tellement dommageables et destructrices ?

En ce début de XXIe siècle, il est trop clair qu’aucun système de pensée, aussi sophistiqué soit-il, aucune organisation de la société, ne sont capables de rendre compte de ce fait, encore moins de nous débarrasser de ces forces meurtrières qui nous font appeler liberté le fait de « séparer nos actes de leurs conséquences ». La formule est de Monsieur François. Nous faisons le mal que nous ne voulons pas, nous ne faisons pas le bien que nous voulons. Nous avons même perdu le sens du bien. Le plus souvent, nous parlons de l’intérêt général auquel nous pensons avoir accès par voie sondagière ; nous n’osons plus parler du bien commun.

Oui, nous sommes divisés au plus profond de nous-mêmes, et nous exportons cette division. Nous finissons par croire que la société est essentiellement conflictuelle, que tout est question de rapports de forces. Quelle sagesse nous délivrera de l’inhumain en nous ?

Cette sagesse, issue de la bouche du Très-Haut, a un visage et un nom. Elle se nomme l’Esprit de Jésus. Rejoignons donc Jésus au sommet de la montagne.

Il a entraîné trois de ses compagnons. Il prie. Sa prière rejaillit à l’extérieur. Il est lumineux. Un dialogue s’instaure avec Moïse et Élie, à propos de son passage. Du ciel une nuée enveloppe les trois. Pénétrer dans la nuée est effrayant. Non pas en raison de la nuée elle-même, toute de douceur et de Miséricorde, mais en raison de l’endurcissement de notre cœur. Alors une voix douce et forte vient murmurer à nos oreilles intérieures : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ».

Le passage de Jésus, condamné pour raison politico-religieuse, la pâque de Jésus, c’est la nuit de Gethsémani, la terreur devant la mort violente qui s’impose. C’est le cri d’abandon du crucifié : « mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » C’est l’intercession toute puissante : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ». C’est le dernier souffle : « il remit l’esprit ».

En fait, « C’était nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était accablé ». La Pâque de Jésus c’est aussi son irruption, le matin du premier jour de la semaine, avec ses plaies de crucifié et son ruissellement de miséricorde sereine, au milieu de ses disciples enfermés et terrorisés : « La paix soit avec vous. Il souffla sur eux et leur dit : recevez l’Esprit Saint ».

La Pâque de Jésus c’est le dévoilement des sources merveilleuses prêtes à jaillir en chacun de nous, et la proposition d’un itinéraire pour laisser jaillir ces sources.

C’est dans cette lumière que Monsieur François a pu s’exprimer ainsi :
« Je sais par expérience qu’il y a dans l’homme des ressorts exceptionnels qui se révèlent au grand jour en cas de difficultés. J’ai une confiance absolue dans l’être humain qui ne demande qu’à se surpasser et devenir ce qu’il est dès lors qu’on lui en donne les moyens et qu’on le reconnaît dans toute la splendeur de son humanité. Quand je pense à tout ce qu’on pourrait faire en libérant les énergies humaines ! Le monde est fait de mystères qui ne peuvent laisser indifférent : pourquoi l’homme a-t-il cette dimension affective et humaine si belle ? Pourquoi le progrès technique est-il sans limites ? Pourquoi le monde est-il ruisselant d’intelligence, comme disait Einstein ? S’est-il créé tout seul ? L’esprit est-il le produit de la matière ou au contraire, la matière peut-elle être appréhendée et comprise par l’esprit ? Si l’on accepte de se poser ces questions il faut aller jusqu’au bout et lire la Bible et les Évangiles. On y découvre une réponse que l’on ne comprend pas : Dieu est inexplicable. On dit qu’il est immense, cela veut tout simplement dire qu’on ne peut le concevoir avec notre pauvre esprit humain ».

On lui posa un jour la question suivante :

«Si vous deviez mourir demain, auriez-vous le sentiment d’avoir accompli votre tâche sur terre ? »
Il a répondu ceci :
« Qui peut prétendre avoir accompli sa tâche ? On n’a jamais fini de s’enrichir au contact des autres et de les enrichir en retour. Quelqu’un qui meurt en pleine conscience ne peut qu’avoir le sentiment qui lui restait encore tout à faire ».

En mon nom personnel, cher papa, je veux maintenant te demander pardon de n’avoir pas su écouter ta vie avec suffisamment d’attention. Je veux surtout te remercier de m’avoir supporté avec amour durant plus de 61 années. Avec ton aide et celle de maman, je veux poursuivre mon propre chemin en cherchant, jour et nuit, dans le murmure du silence, la présence paisible du Dieu vivant.

Tu seras là au détour du chemin, Il nous suffira de saisir la main que tu nous as toujours tendue et que tu continues à nous tendre.


Père Etienne Michelin
5 mai 2015

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,23b-28.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

Une Prière du soir
(Saint Macaire)

Dieu éternel et Roi de toute créature, Toi qui as daigné me conduire jusqu'à cette heure, pardonne-moi les péchés que j'ai commis ce jour en actions, en paroles et en pensées, et purifie, Seigneur, mon humble âme de toute souillure de la chair et de l'esprit. Accorde-moi, Seigneur, de passer cette nuit dans un sommeil paisible, afin que, me relevant de mon humble couche, je puisse me rendre agréable à Ton très saint Nom tous les jours de ma vie, et terrasser tous les ennemis charnels et incorporels qui m'assaillent. Et délivre-moi, Seigneur, des vaines pensées qui me souillent et des désirs mauvais. Car à Toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.

Samedi 15 Mai 2015 Eléments de méditation :
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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 16:34
L'enfantement de la nouvelle création (Saint Grégoire de Nysse)

Par Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Premier discours sur la Résurrection : PG 46, 603 (trad. Orval rev.)

L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)


Voici venu le règne de la vie et le pouvoir de la mort renversé. Une autre naissance est apparue ainsi qu'une autre vie, une autre manière d'être, une transformation de notre nature elle-même.

Cette naissance-là n'est le fait « ni du désir de l'homme ni du désir de la chair, mais de Dieu » (Jn 1,13)...


« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24).

Jour bien différent de ceux du commencement, car en ce jour Dieu fait un ciel nouveau et une terre nouvelle, comme dit le prophète (Is 65,17).

Quel ciel ?

Le firmament de la foi au Christ. Quelle terre ?

Le cœur bon, comme dit le Seigneur, cette terre qui s'imprègne de la pluie qui descend sur elle et qui produit une moisson abondante (Lc 8,15).

Dans cette création, le soleil, c'est la vie pure ; les étoiles, ce sont les vertus ; l'air, c'est une conduite limpide ; la mer, c'est la riche profondeur de la sagesse et de la connaissance ; l'herbe et le feuillage, c'est la bonne doctrine et les enseignements de Dieu dont se nourrit le troupeau des pâturages, c'est-à-dire le peuple de Dieu ; les arbres portant du fruit, c'est la pratique des commandements.

En ce jour est créé l'homme véritable, celui qui est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).


N'est-ce pas tout un monde qui est inauguré pour toi en « ce jour que le Seigneur a fait » ?...

Le plus grand privilège de ce jour de grâce, c'est qu'il a détruit les souffrances de la mort et donné naissance au premier-né d'entre les morts (Col 1,18)..., lui qui dit :

-« Je vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17).

Quelle belle et bonne nouvelle !

Celui qui pour nous est devenu comme nous, pour faire de nous ses frères, amène sa propre humanité vers le Père afin d'y entraîner avec lui tout le genre humain.

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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 09:34
Aujourd'hui l'Église célèbre la Vierge notre mère sous le vocable « Notre Dame des semences ». L'Eglise lui demande d'intercéder auprès de son Fils pour les moissons prochaines. Nous mettons sous sa protection toute notre vie et les récoltes de la terre.

Aujourd'hui l'Église célèbre la Vierge notre mère sous le vocable « Notre Dame des semences ». L'Eglise lui demande d'intercéder auprès de son Fils pour les moissons prochaines. Nous mettons sous sa protection toute notre vie et les récoltes de la terre.

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :

Qurbana (Ste Messe) :

1ère Epître de St Jean (III 2-17):

02 Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.

03 Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

04 Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression.

05 Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.

06 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas.

07 Petits enfants, que nul ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste comme lui, Jésus, est juste ;

08 celui qui commet le péché est du diable, car, depuis le commencement, le diable est pécheur. C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu s’est manifesté.

09 Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché, car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui : il ne peut donc pas pécher, puisqu’il est né de Dieu.

10 Voici comment se manifestent les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et pas davantage celui qui n’aime pas son frère.

11 Tel est le message que vous avez entendu depuis le commencement : aimons-nous les uns les autres.

12 Ne soyons pas comme Caïn : il appartenait au Mauvais et il égorgea son frère. Et pourquoi l’a-t-il égorgé ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises : au contraire, celles de son frère étaient justes.

13 Ne soyez pas étonnés, frères, si le monde a de la haine contre vous.

14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.

15 Quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier, et vous savez que pas un meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

16 Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.

17 Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s’il voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?

Hébreux (II.14-18) :

14 Puisque les enfants des hommes ont en commun le sang et la chair, Jésus a partagé, lui aussi, pareille condition : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable,

15 et il a rendu libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves.

16 Car ceux qu’il prend en charge, ce ne sont pas les anges, c’est la descendance d’Abraham.

17 Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères, pour devenir un grand prêtre miséricordieux et digne de foi pour les relations avec Dieu, afin d’enlever les péchés du peuple.

18 Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve.

Saint Luc (I.26-38) :

26 Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.

37 Car rien n’est impossible à Dieu. »

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Prière du début.

O Christ, Verbe du Père, Vous qui êtes comme la pluie sur le champ de la Vierge et, tel un grain de blé parfait, Vous êtes apparu alors qu'aucun semeur n'avait jamais semé et Vous êtes devenu nourriture pour le monde.

Rendez-nous dignes de Vous louer en rappelant la mémoire de Votre Mère qui savait ce qui avait été semé et se réjouit au moment de la moisson.

À Vous honneur et gloire, Père, Fils et Esprit Saint, maintenant et dans les siècles des siècles. Amin.

Prière de l'encens.

Recevez, ô Seigneur, cet encens d’agréable odeur qui réjouit le ciel et donne la vie à toute la création ; accueillez nos prières purifiées par le feu et adoucies par l'encens. Purifiez-nous, renouvelez la magnificence de la terre, visitez la création de Vos bénédictions vivifiantes. Insufflez en nous la vie et rendez nos cœurs fertiles en œuvres d'amour.

Multipliez les récoltes de nos âmes de façon à multiplier la moisson de la foi et de l'espérance. Alors l'humanité sera bénie et Votre nom sera exalté, Père, Fils et Esprit Saint, maintenant et dans les siècles des siècles. Amin.

Bénédiction des Semences :

Dieu, qui dans Votre providence,
dès le commencement du monde,
avez prescrit à la terre
de produire l'herbe et des fruits de toute sorte,
Vous qui donneez au semeur la semence
et le pain pour la nourriture,
nous Vous en prions:
permettez que cette terre, enrichie par Votre largesse
et cultivée par le travail des hommes,
produise du fruit en abondance
pour que Votre peuple se réjouisse
des biens que Vous lui accordez,
et qu'il Vous rende grâce en ce temps et dans l'éternité :
Père, Fils et Saint Esprit, Dieu unique pour les siècles des siècles. Amîn.

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :

De notre Liturgie syriaque
(trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 232 rev.)

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)


Au jour de ton Ascension, ô Roi Christ,

les anges et les hommes te crient :

« Tu es saint, Seigneur, car tu es descendu et tu as sauvé Adam,

l'homme fait de poussière (Gn 2,7),

de l'abîme de la mort et du péché,

et par ton Ascension sainte, ô Fils de Dieu,

les cieux et la terre entrent dans la paix.

Gloire à celui qui t'a envoyé ! »

L'Église a vu son Époux dans la gloire,

et elle a oublié les souffrances endurées au Golgotha.

Au lieu du fardeau de la croix qu'il portait

c'est une nuée de lumière qui le porte.

Voici qu'il s'élève, vêtu de splendeur et de gloire.


Un grand prodige s'accomplit aujourd'hui au mont des Oliviers :

Qui est capable de le dire ? ...

Notre maître était descendu à la recherche d'Adam

et après avoir retrouvé celui qui était perdu,

il l'a porté sur ses épaules

et avec gloire il l'a introduit au ciel avec lui (cf Lc 15,4s).

Il est venu et il nous a montré qu'il était Dieu ;

il a revêtu un corps et il a montré qu'il était homme ;

il est descendu aux enfers et il a montré qu'il était mort ;

il est monté et a été exalté et il a montré qu'il était grand.

Bénie soit son exaltation !


Au jour de sa naissance, Marie se réjouit,

au jour de sa mort, la terre tremble,

au jour de sa résurrection, l'enfer s'afflige,

au jour de son ascension, le ciel exulte.

Bénie soit son Ascension !

Bx Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les passages des saints Évangiles relatifs à quinze vertus, n°69, Nazareth 1897-98 (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 183)

Tout donner pour tout recevoir


Dieu n'a pas attaché le salut à la science, à l'intelligence, à la richesse, à une longue expérience, à des dons rares et que tous n'ont pas reçus, non.

Il l'a attaché à ce qui est entre dans les mains de tous, d'absolument tous, des jeunes et des vieux, des humains de tout âge et de toute classe, de toute intelligence et de toute fortune.

Il l'a attaché à ce que tous, tous absolument, peuvent lui donner, ce que chaque humain quel qu'il soit peut lui donner, moyennant un peu de bonne volonté : un peu de bonne volonté, c'est tout ce qu'il faut pour gagner ce ciel que Jésus attache à l'humilité, au fait de se faire petit, de prendre la dernière place, d'obéir, qu'il attache ailleurs encore à la pauvreté d'esprit, à la pureté de cœur, à l'amour de la justice, à l'esprit de paix, etc. (Mt 5,3s)

Espérons, puisque par la miséricorde de Dieu le salut est si près de nous, entre nos mains, et qu'il nous suffit d'un peu de bonne volonté pour l'obtenir.

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :

« C’EST LE MOIS DE MARIE, C’EST LE MOIS LE PLUS BEAU »

« Ô Marie, Mère de Miséricorde, c'est en Vous que le genre humain met toute sa joie. Il attend Votre protection. En Vous seule il trouve refuge et voici que, moi aussi, je viens avec toute ma ferveur, car je n'ai pas le courage d'approcher votre Fils : aussi j'implore Votre intercession pour obtenir mon salut. Ô Vous qui êtes compatissante, ô Vous qui êtes la Mère du Dieu de miséricorde, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il. »

(Saint Éphrem le Syrien (306-373))

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :

Sainte Denise, qui êtes-vous ?

Martyre
(† v. 25
0)

Vierge, martyre avec ses compagnons les saints Pierre, André et Paul à Lampsaque dans l’Hellespont. Au proconsul qui l'invitait à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre répliqua :

"Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable."

Denise apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, venait d'apostasier, s'écria :

"Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde."

Les gardes s'aperçurent ainsi que cette jeune fille de 16 ans était chrétienne.

Elle fut arrêtée, torturée puis décapitée.

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions.

Par Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Premier discours sur la Résurrection : PG 46, 603 (trad. Orval rev.)

L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)


Voici venu le règne de la vie et le pouvoir de la mort renversé. Une autre naissance est apparue ainsi qu'une autre vie, une autre manière d'être, une transformation de notre nature elle-même.

Cette naissance-là n'est le fait « ni du désir de l'homme ni du désir de la chair, mais de Dieu » (Jn 1,13)...


« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24).

Jour bien différent de ceux du commencement, car en ce jour Dieu fait un ciel nouveau et une terre nouvelle, comme dit le prophète (Is 65,17).

Quel ciel ?

Le firmament de la foi au Christ. Quelle terre ?

Le cœur bon, comme dit le Seigneur, cette terre qui s'imprègne de la pluie qui descend sur elle et qui produit une moisson abondante (Lc 8,15).

Dans cette création, le soleil, c'est la vie pure ; les étoiles, ce sont les vertus ; l'air, c'est une conduite limpide ; la mer, c'est la riche profondeur de la sagesse et de la connaissance ; l'herbe et le feuillage, c'est la bonne doctrine et les enseignements de Dieu dont se nourrit le troupeau des pâturages, c'est-à-dire le peuple de Dieu ; les arbres portant du fruit, c'est la pratique des commandements.

En ce jour est créé l'homme véritable, celui qui est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).


N'est-ce pas tout un monde qui est inauguré pour toi en « ce jour que le Seigneur a fait » ?...

Le plus grand privilège de ce jour de grâce, c'est qu'il a détruit les souffrances de la mort et donné naissance au premier-né d'entre les morts (Col 1,18)..., lui qui dit :

-« Je vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17).

Quelle belle et bonne nouvelle !

Celui qui pour nous est devenu comme nous, pour faire de nous ses frères, amène sa propre humanité vers le Père afin d'y entraîner avec lui tout le genre humain

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :
Sainte Dympna de Geel et saint Gerebern, martyrs (15 mai)

Sainte Dympna de Geel, Vierge & Martyr
(Dymphna, Dympne)
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Morte vers 650. Dympna était la fille d'un roi païen, Irlandais (de Monaghan?), Anglais, ou Amoricain, et d'une princesse Chrétienne. Sa mère mourut quand Dymphne était encore très jeune, mais les femmes à qui elle avait confiée l'enfant étaient Chrétiennes : elles l'instruisirent des vérités de la Foi et la firent baptiser secrètement. Lorsque Dymphne eu grandit et devenue une jeune femme, sa ressemblance frappante avec sa défunte mère fit naître une passion incestueuse dans le coeur de son père.

Sur l'avis de son confesseur, Saint Gereberne (fêté ce jour), Dympna s'enfuit de chez elle. Accompagnée de Gereberne, du bouffon du roi et de sa femme, elle s'embarqua vers Antwerpen [Anvers]. De là, elle traversa la forêt sauvage jusqu'à atteindre un petit oratoire dédié à Saint Martin, sur le site de l'actuelle ville de Geel (45km d'Antwerpen). Le groupe s'y installa un petit ermitage. Et durant les quelques mois qu'ils vécurent là avant d'être découverts, Dymphne acquit une réputation de sainteté, de par sa dévotion pour les pauvres et les souffrants.

Le père de Dympna la poursuivit jusqu'à Antwerpen, et il envoya des espions pour retrouver sa trace en recherchant de l'argent étranger. Le roi tenta de la persuader de revenir, mais face à son refus, il ordonna qu'elle et le prêtre Gerberne soient mis à mort. Les hommes du roi tuèrent le prêtre et ses compagnons, mais hésitèrent à tuer Dympna. Le roi lui-même lui coupa la tête avec son épée. Les cadavres furent laissés à même le sol. Mais des mains, soit angéliques, soit humaines, finirent par les ensevelir à l'endroit même où ils avaient périt.

Le corps de la victime fut inhumé à Geel (6ième siècle), et une église fut, bâtie sur le tombeau de la victime honorée comme une sainte.

Le récit frappa l'imagination de tout le pays, en particulier parce que selon la tradition, les lunatiques furent guéris à sa tombe. Il y eut un grand renouvellement d'intérêt pour son culte lors de la translation des reliques de Dympna, parce que nombre de guérisons d'épileptiques, de lunatiques et de personnes possédées par le démon eurent lieu pour les concernés visitant son tombeau.

Sous son patronage, les habitants de Geel furent connus pour le soin qu'ils donnaient aux malades mentaux. Vers le 13ième siècle, on bâtit une infirmerie. De nos jours, la ville possède un sanatorium de premier ordre, un des meilleurs centres de traitement des maladies au monde. Ce fut l'un des premiers à développer un programme où les patients ont une vie normale chez des fermiers ou des résidents locaux, qu'ils assistent dans leurs travaux, et dont ils partagent la vie de famille. La puissance du culte de sainte Dympna est rendue évidente par les oeuvres de miséricorde du peuple de Geel envers les malades mentaux, depuis une époque où ils étaient universellement rejetés voire traités avec hostilité.

Les saintes reliques de Dympna sont préservées dans un reliquaire en argent dans l'église portant son nom. Seul le chef de Gerberne se trouve là, le restant ayant été transféré à Sonsbeck dans le diocèse de Muenster (D). (Attwater, Bénédictins, D'Arcy, Delaney, Farmer, Kenney, Montague, O'Hanlon, White).

La fête de sainte Dympne est au 15 mai; au 27 octobre est la translation des reliques.

Dans l'art, Sainte Dympna est une vierge couronnée, avec une épée, et un diable enchaîné. Nombre d'enfant en Belgique portèrent le nom de Dymphne, mais en Irlande on la rappelle sous la forme de Damhnat, et en Angleterre Daphnée.

Dympna est invoquée contre la folie, la maladie mentale de tout genre, en faveur des asiles pour malades mentaux, des soigant de malades mentaux, des somnambules, des épileptiques, et des possédés et démoniaques. (Roeder). Sa fête est conservée en Irlande et à Geel.



SAINT GEREBERN, PRETRE ET MARTYR (6ième SIÈCLE)
Gerebern, appelé aussi Génébrard, est un prêtre Irlandais du 6ième siècle, qui donna le Baptême à Dympna et accompagna cette sainte fille dans sa fuite en Brabant. Il partagea son sort et fut martyrisé à Geel (6ième siècle). Ses reliques furent transférées à Sonsheck, près Xanten, sur le Rhin. On y implore son intercession pour être guéri de la goutte et des fièvres. Sa fête est au 15 mai.
Bibl. - O'Hanlon, Irish saints, t. 5, p. 366.




Tropaire de sainte Dympna, ton 4
Pour échapper à la folie des pécheurs,
Tu t'en allas sur les flots de la mer
Avec le prêtre Géréberne
Pour trouver un asile où louer le Christ.
Et tu couronnas par le martyre
Une vie toute tournée vers le Seigneur.
Aujourd'hui nous te prions, vierge Dymphne,
D'intercéder auprès de Dieu pour le Salu
t de nos âmes.


Troparion of Saint Dympna tone 4
To escape to the madness of sinners, /
You went on the rough seas /
Together with the priest Gerebern /
To find a shelter where to praise Christ. /
And you didst crown by the martyr /
A life completely devoted to Our Lord. /
Today we pray to thee, O maiden Dympna, /
That you intercede to Christ our God for the salvatio
n of our souls

Publié par Jean-Michel pour « Saint Materne »

Vendredi 14 Mai 2015 « Notre Dame des semences ».  Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation :
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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 06:07
Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)

· Saint Qurbana

o Actes des Apôtres 1 : 4-11 :

  • 04 Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
  • 05 alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
  • 06 Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
  • 07 Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.
  • 08 Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
  • 09 Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
  • 10 Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
  • 11 qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

o

o Ephésiens 4: 1-16 :

  • 01 Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation :
  • 02 ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ;
  • 03 ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.
  • 04 Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
  • 05 Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
  • 06 un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous.
  • 07 À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ.
  • 08 C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs, il a fait des dons aux hommes.
  • 09 Que veut dire : Il est monté ? – Cela veut dire qu’il était d’abord descendu dans les régions inférieures de la terre.
  • 10 Et celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers.
  • 11 Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent.
  • 12 De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ,
  • 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.
  • 14 Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur.
  • 15 Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ.
  • 16 Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l’amour.

o

o St Luc 24: 35 à 53 :

  • 35 Ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
  • 36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
  • 37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
  • 38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
  • 39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
  • 40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
  • 41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
  • 42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
  • 43 qu’il prit et mangea devant eux.
  • 44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
  • 45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
  • 46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
  • 47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
  • 48 À vous d’en être les témoins.
  • 49 Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
  • 50 Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit.
  • 51 Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.
  • 52 Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
  • 53 Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

o

Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)

De notre Liturgie syriaque
(trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 232 rev.)

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)


Au jour de ton Ascension, ô Roi Christ,

les anges et les hommes te crient :

« Tu es saint, Seigneur, car tu es descendu et tu as sauvé Adam,

l'homme fait de poussière (Gn 2,7),

de l'abîme de la mort et du péché,

et par ton Ascension sainte, ô Fils de Dieu,

les cieux et la terre entrent dans la paix.

Gloire à celui qui t'a envoyé ! »

L'Église a vu son Époux dans la gloire,

et elle a oublié les souffrances endurées au Golgotha.

Au lieu du fardeau de la croix qu'il portait

c'est une nuée de lumière qui le porte.

Voici qu'il s'élève, vêtu de splendeur et de gloire.


Un grand prodige s'accomplit aujourd'hui au mont des Oliviers :

Qui est capable de le dire ? ...

Notre maître était descendu à la recherche d'Adam

et après avoir retrouvé celui qui était perdu,

il l'a porté sur ses épaules

et avec gloire il l'a introduit au ciel avec lui (cf Lc 15,4s).

Il est venu et il nous a montré qu'il était Dieu ;

il a revêtu un corps et il a montré qu'il était homme ;

il est descendu aux enfers et il a montré qu'il était mort ;

il est monté et a été exalté et il a montré qu'il était grand.

Bénie soit son exaltation !


Au jour de sa naissance, Marie se réjouit,

au jour de sa mort, la terre tremble,

au jour de sa résurrection, l'enfer s'afflige,

au jour de son ascension, le ciel exulte.

Bénie soit son Ascension !

Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)

Par St Grégoire le Grand (v. 540-590-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les Évangiles, n° 29 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 352)

Que l'amour nous attire à sa suite


« Le Seigneur Jésus après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu » (Mc 16,19).

Il repartait ainsi vers le lieu d'où il était, il revenait d'un lieu où il continuait de séjourner ; en effet, au moment où il montait au ciel avec son humanité, il unissait par sa divinité le ciel et la terre.

Ce que nous avons à remarquer dans la solennité d'aujourd'hui, frères très aimés, c'est la suppression du décret qui nous condamnait et du jugement qui nous vouait à la corruption.

En effet, la nature humaine à qui s'adressaient ces mots : « Tu es terre, et tu retourneras à la terre » (Gn 3,19), cette nature est aujourd'hui montée au ciel avec le Christ.

Voilà pourquoi, frères très aimés, il nous faut le suivre de tout notre cœur, là où nous savons par la foi qu'il est monté avec son corps.

Fuyons les désirs de la terre : qu'aucun des liens d'ici-bas ne nous entrave, à nous qui avons un Père dans les cieux.

Pensons aussi au fait que celui qui est monté au ciel plein de douceur reviendra avec exigence.

Voilà, mes frères, ce qui doit guider votre action ; pensez-y continuellement.

Même si vous êtes ballottés dans le remous des affaires de ce monde, jetez pourtant dès aujourd'hui l'ancre de l'espérance dans la patrie éternelle (He 6,19).

Que votre âme ne recherche que la vraie lumière. Nous venons d'entendre que le Seigneur est monté au ciel ; pensons sérieusement à ce que nous croyons.

Malgré la faiblesse de la nature humaine qui nous retient encore ici-bas, que l'amour nous attire à sa suite, car nous sommes sûrs que celui qui nous a inspiré ce désir, Jésus Christ, ne nous décevra pas dans notre espérance.

Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)

La Prière au Christ d’un Saint Russe-Orthodoxe : Philarète de Moscou

Mon Seigneur, je ne sais pas ce que je devrais Te demander.

Toi, et Toi seul sait ce dont j'ai besoin.

Tu m'aimes plus que je ne suis capable de t'aimer.

O Père accorde-moi, à-moi Ton serviteur,

Tout ce que je ne peux pas demander.

Car je n'ose demander une croix, ni la consolation,

Je n'ose pas me tenir en Ta présence.

Mon cœur T'est ouvert.

Tu vois mes besoins, ceux dont je ne suis pas conscient moi-même.

Vois et relève-moi!

Je me tiens en Ta présence,

Rempli de crainte et silencieux devant Ta volonté et Tes jugements

Que mon esprit ne peut comprendre.

Je m'offre à Toi en sacrifice.

Je n'ai nul autre désir

si ce n'est d'accomplir Ta volonté.

Apprends-moi à prier.

Viens prier en moi !

Amen!

[SOURCE : Version française Claude Lopez-Ginisty,d'après le texte anglais de
St. Nicholas Orthodox Church, Dallas,
( Texas)]

Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)

Saint Matthias, qui êtes-vous ?


Apôtre à la place de Judas

On ne peut guère douter que saint Matthias n'ait été un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ; du moins est-il certain qu'il s'attacha de bonne heure à la personne du Sauveur, et qu'il ne S'en sépara point depuis Son Baptême jusqu'à Son Ascension.

Les fidèles étant assemblés pour attendre la descente du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit que, pour accomplir l'Écriture, il fallait choisir un douzième Apôtre à la place de Judas.

« Dans l'Eglise de Jérusalem deux personnes furent proposées par la communauté et ensuite tirées au sort: “Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias” (Ac 1, 23). Ce dernier fut précisément élu et ainsi “associé aux onze Apôtres” (Ac 1, 26).

Nous ne savons rien de lui, si ce n'est qu'il avait été lui aussi témoin de toute la vie terrestre de Jésus (cf. Ac 1, 21-22), lui demeurant fidèle jusqu'au bout. A la grandeur de sa fidélité s'ajouta ensuite l'appel divin à prendre la place de Judas, comme pour compenser sa trahison.

Nous pouvons en tirer une dernière leçon: même si dans l'Église ne manquent pas les chrétiens indignes et traîtres, il revient à chacun de nous de contrebalancer le mal qu'ils ont accompli par notre témoignage limpide à Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. » (cf. catéchèse de Benoît XVI du 18/10/2006)

De saint Matthias on sait qu'après avoir reçu le Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, il alla prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, et qu'il consacra le reste de sa vie aux travaux de l'apostolat.

Clément d'Alexandrie rapporte que, dans ses instructions, il insistait principalement sur la nécessité de mortifier la chair en réprimant les désirs de la sensualité; leçon importante qu'il tenait de Jésus-Christ, et qu'il mettait lui-même en pratique.

Les Grecs prétendent, d'après une ancienne tradition exprimée dans leurs ménologes, que saint Matthias prêcha la foi vers la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne; ils ajoutent qu'il fut martyrisé dans la Colchide, à laquelle ils donnent le nom d'Éthiopie. Les Latins célèbrent sa fête le 24 février.

On garde une partie de ses reliques à l'abbaye de Saint-Matthias de Trèves, et à Sainte-Marie-Majeure de Rome. Mais les Bollandistes disent que les reliques de Sainte-Marie-Majeure qui portent le nom de saint Matthias, pourraient ne point être de l'Apôtre, mais d'un autre saint Matthias, évêque de Jérusalem vers l'an 120.

Jeudi 14 Mai 2015 Lectionnaire Liturgique et éléments de méditation : Ascension de notre Seigneur  (Jeudi après le quatrième dimanche suivant le Nouveau Dimanche)
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