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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:16
Qui est Sainte Hélène ? Présence de ces reliques à Paris.

Qui est Sainte Hélène ? Présence de ces reliques à Paris.


Mes frères et sœurs,

Ste Hélène est plus que connue dans l'histoire de l'Eglise. Saint Grégoire le Grand la représentait comme l'instrument dont Dieu se servit, pour faire briller dans le cœur des Romains les lumières de la foi.

Elle était la mère du 1er empereur chrétien, st. Constantin qui fut " le premier qui a soumis sa pourpre au Christ librement, le reconnaissant comme Dieu et Roi de tous " (Vêpres, stichère du Lucernaire).

Saint Ambroise estime " Constantin bienheureux d'avoir été formé par telle mère " ; saint Paulin de Nole affirme que " Constantin doit autant à la foi de sa mère, qu'à la sienne propre, d'avoir été le prince des princes chrétiens ".

Son autre titre de gloire fut la découverte de la Vraie Croix.

La " Vraie ", parce que sur cette croix précisément notre Sauveur fut crucifié.

L'Eglise a consacré par l'institution de deux fêtes le souvenir de cet acte de la vie de ste Hélène :

*le 6 mars selon le calendrier grégorien ou le 19 mars selon le calendrier julien – Anniversaire de l'Invention de la Vraie Croix et d'autres reliques de la Passion de Notre Sauveur ;

*le 14 septembre / le 27 septembre – Fête de l'Exaltation de la Vraie Croix.


C'est ste Hélène qui se distingua également par la restauration des Lieux Saints en Israël.

Jusqu'à Hélène, cette terre était presque déserte et profanée par les Romains qui ont soit détruit soit caché sous des amas de décombres tous les vestiges de l'histoire évangélique.

Ste Hélène, animée par une foi ardente, arriva en Palestine.

Elle fit une véritable campagne de recherches pour identifier et authentifier les lieux liés avec la vie terrestre du Sauveur : de son lieu de naissance à Bethléem au lieu de sa crucifixion au Golgotha.

Par ces découvertes, elle donna un argument puissant de la vérité historique des récits de l’Évangile.

Grâce à Ste Hélène, la Terre Sainte a été intégrée dans la vie spirituelle de l'Eglise.

Elle a frayé la route des Saints Lieux, les générations de chrétiens ne cesseront d'y marcher sur ses traces pour puiser aux sources de notre foi.

Bref, Ste Hélène est une des figures féminines les plus grandioses que l'antiquité chrétienne nous ait léguées.

(...)

Ste Hélène est tellement grande que si l'on pose la question, en Russie ou en Grèce : où devrait être son corps, si Dieu l'a conservé pour nous ?

La réponse naturelle serait d'associer ce lieu présumé avec l'un des centres de l'histoire chrétienne comme Jérusalem, Rome ou Constantinople.

En aucune façon Paris ne serait parmi les candidats pour un lieu qui abriterait le corps de Ste Hélène.

Et nous, nous sommes ici devant elle pour implorer son aide.

Est-ce que c'est vrai ou faux?

On éprouve d'abord un cruel embarras. Ste Hélène ? Au centre de Paris ? Dans cette ville qu'on associe davantage aux loisirs qu'aux événements de l'histoire de l'Eglise ancienne.

De plus, si l'on regarde du côté des scientifiques, des historiens, on ne trouve que le silence !

Comment est-il possible qu'ils aient oublié dans cette ville qui n'est pas du tout gâtée par les monuments antiques, la mère d'un des plus grands empereurs romains ?

La réponse aux premiers doutes est simple !

Notre science actuelle aime-t-elle le Christ, n'a-t-elle pas rejeté la foi en Lui, d'abord préférant la voix de la raison, ensuite celle de ses passions ?

La science d'aujourd'hui occulte tout ce qui touche la vraie lumière. C'est pourquoi il faut être très prudent avant d'accepter les conclusions des historiens concernant le domaine spirituel, là où la nature de l'Eglise se manifeste avec ses propres lois.

Et les Parisiens ?

Où sont les héritiers de la vénération que st Ambroise de Milan, st Fortunat de Poitiers, st Grégoire de Tours manifestaient envers ste Hélène ?

Nous, les étrangers, nous ne nous rendons pas compte, au vu de la prospérité matérielle de l'Occident vis à vis des malheurs de nos propres pays d'origine, de la tragédie spirituelle qu'éprouve encore la France, et Paris en particulier.

Paris a connu quatre révolutions dévastatrices pour l'Eglise : en 1789, 1830,1848 et 1871. Encore en 1871, les Communards ont tiré du canon à l'entrée de l'église St.Leu-St.Gilles. L'église fut pillée, transformée en club.

C'est par un miracle que les reliques de Ste Hélène furent sauvées.

Et après ?

Les lois antichrétiennes de la séparation de l'église et de l'état, la confiscation des biens de l'Eglise et des monastères, l'expulsion des ordres monastiques de France.

Et actuellement c'est la période du rationalisme triomphant qui nie les saints, ridiculise par tous les moyens les mystères de la foi, sans avoir trouvé d'opposition spirituelle adéquate.

La société française du 20-ème siècle n'est pas encore passée par une perestroïka comme en Russie, où l'on voit ressurgir des cendres des églises, des monastères, des nouveaux séminaires.

En bref, l'absence de vénération actuelle de ste Hélène est une conséquence des problèmes sociaux et moraux d'aujourd'hui, mais en aucune façon n'est liée avec le problème d'authenticité de ses reliques.

Jamais de doutes

Si l'on s'adresse à la voix de l'Eglise, la réponse est plus que simple.

Il n'y eut jamais de doutes ni d'objection jusqu'au 20-ème siècle.

Tout le monde en Occident acceptait ce fait.

D'abord à Rome : on croyait que Ste Hélène y a été enterrée en 328 par son fils Constantin dans un mausolée dont les vestiges existent à nos jours, d'où elle a été ramenée au 9-ème siècle par le moine Teutgis au monastère d'Hautvillers dans le diocèse de Reims.

A Hautvillers : on a d'abord douté qu'un moine si simple, si chétif, puisse s'emparer d'un pareil trésor, du corps d'une véritable impératrice (imaginez en nos jours l'éventualité du vol du corps d'un président de France).

Les moines ont effectué plusieurs expertises, ils ont notamment fait une analyse historique pour s'assurer que Ste Hélène fut bien à Rome. Ensuite on a envoyé une commission compétente à Rome pour constater la disparition des reliques.

Enfin, on a fait subir à Teutgis une épreuve, qu'on utilisait dans les circonstances exceptionnelles pour tester si le témoin dit la vérité.

En présence de l'évêque de Reims, le célèbre Hincmar, du roi Charles le Chauve et de sa cour, Teutgis est passé par l'eau bouillante, croyant fermement que Ste Hélène le délivrerait : il resta sain et sauf.

Depuis, la foi en l'authenticité du corps de Ste Hélène resta à Hautvillers inébranlable jusqu'à la Révolution.

De plus beaucoup de miracles grâce aux prières à Ste Hélène, ne pouvaient qu'affermir davantage cette foi.

A Paris : on accepta l'authenticité des reliques car depuis leur arrivée à Hautvillers, elles avaient été examinées plusieurs fois à l'occasion des changements de châsse et des divers malheurs dus aux guerres de religion du 16-ème siècle.

Les conclusions des commissions qui ont procédé à l'ouverture de la châsse et à la translation des reliques de Ste Hélène se corroborent.

Elles témoignent que ce sont les mêmes reliques qui furent reçues au 9-ème siècle et qui ont été transmises en 1820 par le moine Grossard à la Confrérie des Chevaliers du Saint-Sépulcre qui avaient leur siège à l'église St.Leu-St.Gilles.

En 1875, après les désastres de la Commune de Paris, on a ouvert la châsse une dernière fois.

On établit un certificat médical décrivant du point de vue anatomique les reliques de Ste Hélène.

Se basant sur ce certificat, Mgr Richard, archevêque de Paris, constata que " la châsse renferme le tronc presque entier du corps de Ste Hélène ; dépourvu de tête et des membres fortement comprimé et aplati dans le sens bilatéral et que l'état du corps conservé dans la châsse de l'église St.Leu-St.Gilles correspond aux descriptions connues enregistrées par les Bollandistes au 18-ème siècle ".

La châsse fut alors placée plus en vue, au-dessus et en arrière du maître-autel, au pied du grand crucifix, suspendu entre les deux piliers de l'abside.

Depuis personne n'a ouvert le reliquaire.

La Croix est une folie...

Au 20-ème siècle, les historiens ont qualifié la translation de ste Hélène de Rome à Hautvillers par le terme de " vol ".

Ils ont insisté sur ce terme, sous-entendu que tout devient suspect : les circonstances décrites, l'objet-même du vol.

Est-ce vraiment Ste Hélène qui est arrivée en France ?

Teutgis ne fut-il pas victime ou même personne consentant à la duperie ?

Or c'est ici que nous touchons le domaine propre de la foi.

Les reliques sont-elles seulement des " objets " de ce monde, sous-entendu passifs, et dans ce cas elles ne sont que les témoins du passé ou bien sont-elles des " sujets " et, alors, elles sont et peuvent être actives.

Pour nous les chrétiens, la vénération des reliques repose sur la foi que les saints sont plus facilement accessibles par leurs restes terrestres que Dieu a voulu nous confier.

Et ce saint continue à participer dans la vie de l'Eglise entière, dans notre vie personnelle par l'intermédiaire de ses reliques, à sa façon, selon la volonté de Dieu.

Plusieurs circonstances enregistrées dans le récit de la translation de Ste Hélène de Rome à Hautvillers : événements extraordinaires, guérisons, – témoignaient à ceux qui les ont accompagnées lors du trajet, du consentement réelle de Ste Hélène à poursuivre le chemin.

C'est pourquoi, nous ne devons pas être étonnés, sachant que le pape Léon IX, après avoir reçu la commission des moines de Hautvillers venus vérifier le récit de Teutgis, n'avait pas réclamé les reliques.

Après s'être renseigné sur l'histoire de la translation, il a compris que telle était la volonté de Ste Hélène, elle-même, de reposer dans un autre endroit que Rome.

L'Eglise orthodoxe a déjà tranché dans un cas similaire, notamment en ce qui concerne la translation des reliques de st Nicolas de Myre en Asie Mineure à Bari en Italie, en 1087.

On chante dans l'office du 22 mai commémorant l'événement, qu'il ne fut pas digne que ces reliques restent sans la vénération qui leur est due dans un lieu désert.

C'est pourquoi elles ont été transférées de l'Asie Mineure, dévastée par les Turcs en Italie, pour servir aux fidèles dans un pays qui était à cette époque en voie de développement.

Rappelons que le 9-ème siècle, l'époque de la translation des reliques de Ste Hélène, était l'époque de l'épanouissement culturel et politique, dit de la Renaissance carolingienne, période où se sont constitués en germe les états du monde moderne issus des royaumes barbares.

La conclusion s'impose : c'est vraiment le corps de Ste Hélène qui est devant nous.

Dans ce cas des questions se lèvent :


1. Pourquoi est-ce à Paris que repose Ste Hélène, pourquoi cette rue fut-elle choisie dans cette ville ;


2. Pourquoi cet abandon actuel ?

Peut-on comprendre ce signe que Dieu nous envoie ? Nous ne pouvons que sonder les desseins de Dieu.

Pourquoi Paris ?

Même si ce n'est pas une ville dite sainte, Paris est l'un des centres de la civilisation, de la culture incontournables des temps modernes.

Comment voulez-vous que Dieu, qui veut que tout le monde soit sauvé et que chacun arrive à la connaissance de la vérité, sauve son peuple et son héritage.

Il nous offre des signes de salut : les reliques des héros de notre foi, pour qu'elles soient à notre portée et là où l'histoire moderne se creuse réellement.

Pourquoi cette rue ?

On ne peut voir ici que le vice.

Mais soyons prudents : les derniers peuvent devenir les premiers, et on se souvient de la mise en garde : les prostituées vous précédent dans le Royaume des cieux.

D'autre part, cette rue porte le nom de st Denis.

C'est elle qui menait de l'Ile de la Cité, siège du pouvoir terrestre, à la Basilique de st Denis, lieu d'enterrement du 1er évêque de Paris, du patron spécial de la monarchie, de l'état français.

C'est par cette rue que passaient les cortèges funèbres accompagnant les Rois sur leur dernier chemin vers le lieu du repos à la Basilique, et c'est par elle que le cortège emmenait le Roi de Reims après le couronnement.

Ce n'est pas une rue, c'est la rue qui relie Paris à ses origines chrétiennes, la France terrestre avec son protecteur céleste.

Est-ce un hasard que celle qui a ranimé la foi de l'église déchirée par les querelles ariennes, se trouve ici sur cette rue qui mène vers celui qui a engendré la foi à Paris ?

Pourquoi cet abandon, cet oubli ?

C'est un signe, que l'évolution éthique et politique est défaillante et qu'il faut changer quelque chose.

Nous ne pouvons agir que pour nous-mêmes.

Croyons, comme st Séraphin de Sarov : sauve-toi toi-même et mille autres seront sauvés.

Quel est le vrai sens de ce signe, de cette invention ?

Les Pères ont dit que Dieu souvent nous révèle les saints : leurs reliques, leurs tombeaux oubliés, la veille d'événements pénibles, de grands bouleversements pour nous affermir.

Et tout incite à penser ainsi, en regardant le monde autour de nous.

C'est comme si l'on déterrait les anciennes armes de guerre.

Parfois Dieu révèle ces trésors pour manifester Sa gloire, Sa puissance.

C'est pourquoi on pourrait trembler face à cette nouvelle invention des reliques de Ste Hélène, mais nous devons croire que tout est pour notre bien, pour le mieux.

Qui oserait pénétrer les desseins de Dieu ?

Il y a un parallélisme frappant entre l'époque où vivait Ste Hélène et la nôtre :

-l'indifférence spirituelle, la décadence morale, la foi chrétienne ridiculisée.

C'est Hélène qui fut choisie comme l'un des instruments pour ranimer la foi chrétienne fléchissante.

C'est elle qui a cru à la grâce des Lieux Saints et, par un effort extraordinaire, vu son âge avancé, elle a ouvert la voie vers la grâce aux innombrables foules de pèlerins.

Les parcelles de la Vraie Croix retrouvée ont été distribuées à toutes les églises comme témoins de la vérité de l'Incarnation et les miracles qui ont été produits manifestaient la réalité de l'Amour divin envers nous.

Aujourd'hui, quand notre foi est devenue plutôt tiède, quand notre salut est menacé, c'est pour rallumer la flamme de notre foi, qu'elle est là.

Elle-même, à la fin de sa vie terrestre, a trouvé les lieux saints en Palestine. Actuellement c'est une terre déchirée par les conflits nationaux et religieux.

Maintenant, dans sa vie céleste, elle nous indique un autre lieu saint presque ignoré : Paris. Ne donnons que quelques exemples :

*c'est ici dans la Sainte Chapelle que fut gardée la Couronne d'épines actuellement conservée à Notre-Dame de Paris ;

*c'est à Argenteuil, à 15 mn de Paris, que l'on garde la Tunique du Christ, celle qui fut tirée au sort par les soldats au pied de la Croix (Qui va prier devant cette Robe " sans couture ", symbole par excellence de l'unité de l'Eglise ?) ;

*c'est dans la Basilique St-Denis, aujourd'hui vide, que repose encore maintenant le corps de st Denis, de celui qui a fondé l'Eglise de Paris.

D'après la Tradition unanimement confessée jusqu'aux Temps Nouveaux, temps de la Raison, peut-être, mais au profit de la foi, ce fut un disciple de st Paul Denys l'Aréopagite, devenu 1er évêque d'Athènes, qui est venu évangéliser la Gaule et finit ses jours par un martyr glorieux.

Les œuvres qu'on lui attribue ont fait de lui l'un des piliers de la théologie orthodoxe et occidentale.

Prions pour que le zèle ardent de Sté Hélène fasse naître dans nos cœurs un élan pour nous débarrasser de nos préjugés rationalistes, pour que nous puissions nourrir notre foi auprès de ces sources pures que Dieu, dans son Amour a mis à notre disposition, à côté de nous.

Une chose est sûre : le fait que Ste Hélène, la sainte universelle, ait choisi la France pour y reposer signifie l'incorporation de la France dans l'orthodoxie. Cette invention ouvre une nouvelle page dans les relations Est-Ouest, dans les relations entre les deux églises.

Là où les discussions théologiques sont dans l'impasse, où les pourparlers entre les institutions représentatives des Eglises piétinent, Dieu fait intégrer l'Eglise de France dans l'économie du salut universel par le fait qu'une des plus grandes saintes orthodoxes repose ici.

Cette terre ne peut plus être étrangère pour nous, car Ste Hélène l'a choisi pour y habiter après son départ aux cieux.

Rappelons que dans l'Eglise orthodoxe sa mémoire est unie à celle de st Constantin, son fils. Leur fête est célébrée le 21 mai / 3 juin. On les vénère comme des " empereurs saints, glorieux, couronnés de Dieu et égaux aux apôtres ".

En Occident sainte Hélène a son propre jour de fête. C'est le 18 août. Dans la notice au Martyrologe Romain elle est aussi associée à l'empereur Constantin : " Fête de sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, lequel donna l'exemple aux autres princes, par son zèle pour la défense et l'extension de l'Eglise ".

Texte du Père Nicolas Nikichine (alors diacre), directeur du Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

Source : La France orthodoxe ...vue de la Russie

http://la-france-orthodoxe.net/fr/saint/?p=helene

Qui est Sainte Hélène ? Présence de ces reliques à Paris.
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Vie des Saints Spiritualité Chrétienne
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:11
THEOTOKOS "Celle qui a engendré Dieu"…

THEOTOKOS "Celle qui a engendré Dieu"…

L'expression Theotokos, qui signifie littéralement "celle qui a engendré Dieu", peut surprendre à première vue ; en effet, on peut se poser la question de savoir comment une créature humaine engendre Dieu.

La réponse de la foi de l'Église est claire :

*la maternité divine de Marie se réfère uniquement à la génération humaine du Fils de Dieu et non, à l'inverse, à sa génération divine.

Le Fils de Dieu a été, depuis toujours, engendré par Dieu le Père et il lui est consubstantiel.

Dans cette génération éternelle, Marie n'a évidemment aucun rôle.

Cependant, le Fils de Dieu, il y a 2000 ans, a pris notre nature humaine et il a été alors conçu et enfanté par Marie.

En proclamant Marie "Mère de Dieu", l'Église veut, ainsi, affirmer qu'elle est la "Mère du Verbe incarné, qui est Dieu".

Sa maternité, pourtant, ne concerne pas toute la Trinité, mais uniquement la seconde Personne, le Fils qui, en s'incarnant, a pris d'elle la nature humaine.

(…) Une mère n'est pas seulement mère de la créature physique sortie de son sein, mais de la personne qu'elle enfante.

Marie, ayant donc engendré selon la nature humaine la personne de Jésus, qui est une personne divine, est Mère de Dieu.

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille Spiritualité Chrétienne CATECHISME et CATECHESE
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:10
Prière enflammée de Saint Augustin

Prière enflammée de Saint Augustin

( Prière conclusive du "De Trinitate" qui, quoiqu'on pense des balbutiements du traité (Égalés par de nombreux autres théologiens d'Orient comme d'Occident naturellement impuisants à traduire en mots humain l'indiscible mystère du "Dieu Unique mais non point solitaire") prouve s'il en était besoin,l'amour ardent pour Dieu et qui enflammait l’Évêque d'Hippone, l'humilité qui l'habitait .)

De toutes mes forces, celles que tu m’as données,

Je T’ai cherché,

Désirant voir ce que j’ai cru.

Et j’ai lutté, et j’ai souffert.

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Mon unique espoir,

Accorde-moi de n’être jamais las de Te chercher,

Qu’avec passion sans cesse je cherche ton visage.

Toi qui m’as donné de Te trouver,

Donne-moi le courage de Te chercher

Et d’espérer Te trouver toujours davantage.

Devant Toi ma solidité : garde-la.

Devant Toi ma fragilité : guéris-la.

Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.

Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.

De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.

Accorde-moi de ne pas T’oublier,

Accorde-moi de Te comprendre.

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Accorde-moi de T’aimer.

===

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Pères de l'Eglise Spiritualité Chrétienne Famille
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:08
Ne vous faites pas de trésors sur la terre ; faites-vous des trésors dans le ciel (St Ambroise)

Par Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur Nabaoth, 58 (trad. DDB 1978, p.51s)

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre ; faites-vous des trésors dans le ciel »

Toi qui enfouis ton or dans la terre (Mt 25,25), tu en es le serviteur et non le maître.

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. »

En cet or, c'est donc ton cœur que tu as enterré.

Vends plutôt ton or et achète le salut ; vends le minéral et acquiers le Royaume de Dieu, vends le champ et rachète pour toi la vie éternelle.


En disant cela je dis la vérité, parce que je m'appuie sur la parole même de celui qui est Vérité :

« Si tu veux être parfait, vends tout ce que tu possèdes et donnes-en le prix aux pauvres. Tu te constitueras ainsi un trésor dans le ciel » (Mt 19,21).

Ne t'attriste pas d'entendre ces mots, de peur qu'il ne te soit dit la même parole qu'au jeune homme riche :

« Qu'il est difficile à ceux qui possèdent des biens d'entrer dans le Royaume de Dieu » (Mt 19,23).

Plus même, lorsque tu lis cette phrase, considère que la mort peut t'arracher ces biens, que la violence d'un puissant peut te les ravir.

En fin de compte, tu n'auras visé qu'à des biens minuscules à la place de grandes richesses ; ce ne sont que des trésors de monnaie au lieu d'être des trésors de grâce.

Par le fait même, ils sont corruptibles au lieu de demeurer à jamais.

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25 juin 2015 4 25 /06 /juin /2015 05:10
Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir

Livre de l'Ecclésiastique 45,1-5.

Il a été aimé de Dieu et des hommes : sa mémoire est en bénédiction.
Dieu lui a donné une gloire semblable à celle des saints, il l'a rendu grand par la terreur qu'il inspira aux ennemis.
Par sa parole, il a fait cesser des prodiges. Il l'a glorifié devant les rois, il lui a donné un commandement devant son peuple et il lui a montré sa gloire.
A cause de sa foi et de sa douceur, il l'a sanctifié et l'a choisi entre tous les hommes.
Il lui a fait entendre sa voix et l'a introduit dans la nuée.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,27-29.

En ce temps-là, Pierre dit à Jésus : Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre ; qu'avons-nous donc à attendre ?
Jésus leur dit : " Je vous le dis en vérité, lorsque, au renouvellement, le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël.
Et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, à cause de mon nom, il recevra le centuple et aura la vie éternelle en possession. "

"Préparez les chemins au Seigneur"

"Préparez les chemins au Seigneur"

Par Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église .Commentaire sur l'Évangile de Luc, 7, 134 (trad. cf. SC 52, p. 55s)
 

« Vous croyez que je suis venu apporter la paix sur terre ?

Non, vous dis-je, mais la séparation.

Car désormais dans la même maison cinq personnes seront divisées, trois prenant parti contre deux, et deux contre trois. »

Dans presque tous les passages de l’Évangile le sens spirituel joue un rôle important ; mais dans ce passage surtout, pour ne pas être rebuté par la dureté d'une explication simpliste, il faut chercher dans la trame du sens la profondeur spirituelle.

Comment dit-il lui-même :

-« Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix » (Jn 14,27) s'il est venu séparer les pères de leurs fils, les fils de leurs pères, en rompant leurs liens ?

Comment peut-on être appelé « maudit si l'on n'honore pas son père » (Dt 27,16), et fervent si on le délaisse ?


Si nous comprenons que la religion vient en premier lieu et la piété filiale en second, nous comprendrons que cette question s'éclaire ; il faut en effet faire passer l'humain après le divin.

Car si on doit rendre des devoirs aux parents, combien plus au Père des parents, à qui on doit être reconnaissant pour nos parents ?

Il ne dit donc pas qu'il faut renoncer à ceux que nous aimons, mais préférer Dieu à tous.

D'ailleurs on trouve dans un autre livre :

-« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi » (Mt 10,37).

Il t'est interdit non d'aimer tes parents, mais de les préférer à Dieu. Car les relations naturelles sont des bienfaits du Seigneur, et personne ne doit aimer les bienfaits reçus plus que Dieu, qui préserve les bienfaits qu'il donne.

Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir

Défendre inlassablement la vérité de l'homme loin du pragmatisme et du relativisme.

 

 

Une communauté qui se construit sans respecter la dignité authentique de l'être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l'image de Dieu, finit par n'accomplir le bien de personne.

Voilà pourquoi il apparaît toujours plus indispensable que l'Europe se garde d'adopter un comportement pragmatique, aujourd'hui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si celui-ci était l'inévitable acceptation d'un prétendu moindre mal.

Ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, au fond ne l'est pas, précisément parce qu'il nie la dimension de valeur et d'idéal qui est inhérente à la nature humaine.

De plus, lorsque s'ajoutent à ce pragmatisme des tendances et des courants laïcistes et relativistes, on finit par nier aux chrétiens le droit même d'intervenir en tant que tels dans le débat public ou, tout au moins, on dévalorise leur contribution en les accusant de vouloir sauvegarder des privilèges injustifiés.

A l'époque historique actuelle, et face aux nombreux défis qui la caractérisent, l'Union européenne, pour être le garant valide de l'Etat de droit et le promoteur efficace de valeurs universelles, ne peut manquer de reconnaître avec clarté l'existence certaine d'une nature humaine stable et permanente, source de droits communs à toutes les personnes, y compris celles-là mêmes qui les nient.

Dans ce contexte, il faut sauvegarder le droit à l'objection de conscience, chaque fois que les droits humains fondamentaux sont violés.

Chers amis, je sais combien il est difficile pour les chrétiens de défendre inlassablement cette vérité de l'homme.

Mais ne vous lassez pas et ne vous découragez pas !

Vous savez que vous avez le devoir de contribuer à édifier, avec l'aide de Dieu, une nouvelle Europe, réaliste mais non pas cynique, riche d'idéaux et libre de toute illusion ingénue, inspirée par la vérité éternelle et vivifiante de l'Evangile.

Pour cela, soyez présents de façon active dans le débat public européen, conscients que celui-ci fait désormais partie intégrante du débat national, et unissez à cet engagement une action culturelle efficace.

Ne vous pliez pas à la logique du pouvoir pour lui-même !

Que l'avertissement du Christ soit pour vous un encouragement et un soutien constant : si le sel vient à s'affadir, il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens (cf. Mt 5, 13).

Que le Seigneur rende fécond chacun de vos efforts et qu'il vous aide à reconnaître et à valoriser les éléments positifs présents dans la civilisation actuelle, en dénonçant toutefois avec courage tout ce qui est contraire à la dignité de l'homme.

(Discours de Benoit XVI, Pape de Rome au Congrès de la la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) le 24 mars 2007.)

Pour lire l'ensemble du discours:

http://www.zenit.org/fr/articles/congres-pour-les-50-ans-des-traites-de-rome-discours-de-benoit-xvi

Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir

Une mère pour toute l’humanité…

… Pour nous, Chrétiens, la Vierge Marie est notre Mère, ainsi que Jésus l’a voulu au moment de sa mort sur la croix, en faisant de sa mère, une mère pour toute l’humanité.

Puis-je dire ici, aujourd’hui, la joie que j’éprouve chaque fois que je rencontre sur le parvis de la Basilique de Fourvière, qui domine la ville de Lyon (France), une famille musulmane venue présenter à Marie un tout petit qui vient de naître, afin de le mettre sous sa protection maternelle et de le confier à son intercession.

Il n’est pas rare que cette famille me demande de bénir cet enfant au nom de Dieu, et je le fais volontiers.

Chrétiens, nous avons le sentiment d’avancer « avec Marie », comme à côté d’une mère dont l’enfant tient la main.

Sur le chemin qui nous tourne vers Dieu, nous la regardons comme celle qui est « la première en chemin », selon l’expression d’un de nos chants.

Nous voyons les merveilles que Dieu accomplit en cette jeune fille, pour elle et avec elle, et nous interrogeons le Seigneur :

-« Pourquoi ne le ferais-tu pas aussi avec tes autres enfants? »

C’est un peu comme si la grâce de cette Mère continuait de se déployer à l'intérieur de la grande famille de l’humanité.

(Cl Ph Barbarin, rencontre Islamo-Chrétienne de Jamhou au Liban)

Saint guillaume, intercédez pour tous ceux et celles qui, par la vie monastique, se sont engagés sur la voie de la pénitence, obtenez leur le saint désir d'une réelle et radicale conversion pour que nous soyons ferments de l’extension  du règne d'amour de vérité et de paix...

Saint guillaume, intercédez pour tous ceux et celles qui, par la vie monastique, se sont engagés sur la voie de la pénitence, obtenez leur le saint désir d'une réelle et radicale conversion pour que nous soyons ferments de l’extension du règne d'amour de vérité et de paix...

Saint Guillaume de Verceil, qui êtes-vous ?
(ou de Montevergine)
Fondateur du monastère de Montevergine
(1085-1142)

Verceil, l'ancienne et fameuse ville du vieux Piémont, servit de berceau à Guillaume. Illustres par la noblesse de leur sang, son père et sa mère étaient encore plus respectables par la sainteté de leur vie.

Guillaume perdit ses parents dès son enfance et vécut sous la conduite d'un de ses parents qui prit grand soin de son éducation.

À quinze ans, le pieux adolescent résolut de mener une vie pénitente et entreprit le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, en Galice, comme on nommait alors l'Espagne.

Il voyageait les pieds nus, revêtu d'un simple habit de pèlerin.

Durant ce long voyage, Guillaume souffrit la faim, la soif, avec toutes sortes d'incommodités.

Son amour de la mortification lui inspira cependant de faire confectionner deux cercles de fer qu'il appliqua sur sa chair nue.

Dieu révéla au jeune pénitent qu'Il l'appelait à la vie solitaire dans laquelle il pratiquerait la vertu avec plus de perfection.

Obéissant à cette céleste inspiration, Guillaume de Verceil quitta son pays afin de trouver moins d'obstacle à son projet.

Il se retira au royaume de Naples, sur une montagne déserte où il pratiqua des abstinences et des austérités presque incroyables.

Guillaume ne jouit pas longtemps de cette douce solitude, car une foule de personnes attirées par sa réputation de sainteté et le désir de recevoir ses instructions, se mirent à le visiter fréquemment.

Plusieurs prêtres séculiers ravis de ses entretiens spirituels le supplièrent de les admettre au nombre de ses disciples.

En l'an 1119, sous le pontificat de Calixte II, Guillaume de Verceil commença donc l'établissement de la Congrégation, dite du Mont-Vierge.

Animés par les ardentes exhortations de leur saint fondateur, les nouveaux religieux embrassèrent la pratique de la vertu avec une ferveur indescriptible.

Vivant dans une parfaite concorde, ils avançaient à grands pas dans le chemin de la perfection, lorsque le démon excita en eux un esprit de murmure contre Guillaume, à cause de l'austérité des Règles qu'il leur prescrivait.

Comme l'esprit de critique et de rébellion animait de plus en plus ses religieux, le Saint jugea que sa présence leur devenait plutôt désavantageuse qu'utile et décida de se retirer.

Après avoir quitté le Mont-Vierge, Guillaume fonda plusieurs monastères tant d'hommes que de femmes, en divers endroits du royaume de Naples.

Ainsi, la sourde persécution fomentée contre le saint fondateur, servit à étendre davantage le nouvel Ordre qu'il avait institué.

Le but de son institut consistait principalement et avant tout, dans l'exercice d'une vie pénitente et mortifiée.

C'est pourquoi il interdit à ses enfants spirituels l'usage du vin, de la viande et de toutes sortes de laitage.

Il ordonna aussi que ses religieux mangent des herbes crues avec un peu de pain pendant trois jours de la semaine.

Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec Guillaume de Verceil ; il le fit donc venir à sa cour.

Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses célestes entretiens et de ses sages avis.

Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs.

Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.

Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie.

On chargea une courtisane de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché.

Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir.

La courtisane se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même.

Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre.

De pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de religieuses fondée par Guillaume, à Venosa.

Elle est connue sous le nom de la bienheureuse Agnès de Venosa.

Guillaume de Verceil apprit par révélation qu'il irait bientôt recevoir la récompense de ses travaux.

Il en avertit le roi et lui recommanda la pratique des instructions données. Pour mieux se préparer à son prochain départ pour le ciel, il se retira au monastère de Guglieto.

Lorsque l'heureux jour arriva, Guillaume se fit transporter à l'église, et là, couché sur la terre nue, il exhorta ses religieux à la persévérance et rendit paisiblement son âme à Dieu.

Son corps fut inhumé dans l'église où il exhala son dernier soupir. Depuis ce temps, cette église a changé son nom de St-Sauveur, pour celui de St-Guillaume.

 



(Bollandistes, Paris, 1874, tome VII, p. 358-361)

 

Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21-29.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement,
car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir

Par Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque Syriaque-orthodoxe en Syrie . Homélie 1, 4-8 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 103, cf SC 44, 27-31)
 

"Eveille-toi, ô toi qui dors"

 

« Tout homme qui écoute ce que je dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. »

Il faut donc, selon ce que dit notre Maître, que nous nous appliquions non seulement à écouter la parole de Dieu, mais encore à y conformer notre vie...

L'écoute de la loi est une bonne chose, car elle nous incite aux actions vertueuses.

Nous avons raison de lire et de méditer les Écritures, car c'est ainsi que nous purifions le fond de notre âme des pensées mauvaises.


Mais lire, écouter et méditer assidûment la parole de Dieu sans la mettre en pratique, est une faute que l'Esprit de Dieu a condamnée à l'avance...

Il a même interdit à celui qui se trouve dans de telles dispositions de prendre le livre saint dans ses mains.

A l'impie, Dieu déclare :

-« Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ? » (Ps 49,16-17)...

Celui qui lit assidûment les Écritures sans les mettre en pratique trouve son accusation dans sa lecture ; il mérite une condamnation d'autant plus grave qu'il méprise et dédaigne chaque jour ce qu'il entend chaque jour.

Il est comme un mort, un cadavre sans âme. Des milliers de trompettes et de cors peuvent bien sonner aux oreilles d'un mort, il ne les entendra pas.

De même, l'âme qui est morte dans le péché, le cœur qui a perdu le souvenir de Dieu, n'entend pas le son ni les cris des paroles divines, et la trompette de la parole spirituelle ne l'impressionne pas ; cette âme est plongée dans le sommeil de la mort...


Il faut donc que le disciple de Dieu porte ancré dans son âme le souvenir de son Maître, Jésus Christ, et qu'il pense à lui jour et nuit.


 

Jeudi 25 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir
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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 10:51
Saint Jean-Baptiste occupe dans l'histoire de l'humanité une place incomparable : il sert de trait d'union entre les deux mondes, il résume en lui tout l'Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres.

Saint Jean-Baptiste occupe dans l'histoire de l'humanité une place incomparable : il sert de trait d'union entre les deux mondes, il résume en lui tout l'Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres.

NATIVITÉ de SAINT JEAN-BAPTISTE

Saint Jean-Baptiste est le saint le plus populaire, en effet les Saintes Écritures lui donne une place spéciale.

Sa naissance et son activité ont été annoncées par les prophètes.

Sa nativité était un don de Dieu parce que les parents de Saint Jean-Baptiste, le prêtre Zacharie et sa femme Élisabeth, n'avaient pas d'enfant et ils en étaient très attristés.

Ils ont beaucoup prié Dieu de leur donner un enfant.

"Cousin de Jésus, né de Zacharie et Elisabeth, il est appelé " baptiste " car il baptisait dans le Jourdain pour préparer le baptême dans l'Esprit.

L'Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle.

La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu'il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth.

L'Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle. La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu'il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth

L'Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle. La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu'il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth

Le glorieux prophète et précurseur Jean le Baptiste, aussi appelé Jean le Précurseur, car il était le précurseur du Christ, le prophète qui a annoncé Sa venue, l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu ».

C'est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe. Jean est le cousin du Christ, par sa mère Élisabeth, qui était la fille de Zoia.

Zoia est la sœur de la grand-mère du Christ.

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

Il a été décapité par Hérode au premier siècle, pour satisfaire sa belle-fille Salomé et sa femme Hérodiade. Parce qu'il baptisa le Christ, il est le saint patron des parrains.

Il est quelque fois appelé l'Ange du désert ; du fait de ce titre, il est parfois représenté avec des ailes.

Le texte d'Isaïe 40:3-5 est communément interprété comme une prophétie de Jean.

"Il s’appellera Jean"

"Il s’appellera Jean"

La naissance de saint Jean-Baptiste fut une grande joie pour la terre, puisqu'elle lui annonçait l'approche de sa Rédemption.

La puissance divine était intervenue d'une manière extraordinaire dans la naissance de quelques prophètes, de Samuel et de Jérémie, par exemple; mais elle éclata bien davantage dans celle du saint Précurseur, que la dignité de son ministère futur et le degré éminent de grâce et de sainteté auquel il était élevé rendaient, selon la parole de Jésus-Christ lui-même, bien supérieur à tous les patriarches et à tous les prophètes.

Le message d'un Ange à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste, la maternité d'Élisabeth à un âge très avancé, le mutisme subit de Zacharie depuis l'annonce de l'Ange jusqu'à la circoncision de l'enfant, et sa guérison miraculeuse, qui lui permit d'entonner le beau cantique du Benedictus :

tout est merveilleux dans l'apparition du Précurseur, qui allait montrer bientôt le Sauveur promis et attendu depuis quatre mille ans.

" Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu'il est tout cela en même temps. Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d'eux une classe particulière. "

" Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu'il est tout cela en même temps. Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d'eux une classe particulière. "

Parmi les récits évangéliques, il en est peu d'aussi intéressants ni d'aussi touchants que celui de la naissance de saint Jean-Baptiste.

St Luc est le seul à évoquer la naissance de Jean :

Les miracles s'ajoutaient aux miracles autour du berceau de l'enfant ; les habitants du voisinage furent saisis d'une crainte respectueuse, et le bruit de ces merveilles se répandit dans toutes les montagnes de la Judée, de sorte que tous se disaient les uns aux autres :

-" Que pensez-vous de l'avenir de cet enfant ? "

Saint Jean-Baptiste occupe dans l'histoire de l'humanité une place incomparable : il sert de trait d'union entre les deux mondes, il résume en lui tout l'Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres.

" Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu'il est tout cela en même temps.

Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d'eux une classe particulière. " (La Luzerne)

Le culte de saint Jean-Baptiste a toujours joui d'une immense popularité.

Sa fête a été souvent célébrée par des feux de joie.

Il est patron de nombreuses paroisses, de nombreuses confréries ainsi que des Canadiens français.

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Vie des Saints CATECHISME et CATECHESE
24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 08:10
Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Livre d'Isaïe 49,1-3.5-7.

Iles, écoutez : peuples lointains, soyez attentifs ! Le Seigneur dès le sein maternel m'a appelé ; dès les entrailles de ma mère il s'est souvenu de mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante ; il m'a abrité sous l'ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, Il m'a caché dans son carquois.
Et il m'a dit : "Tu es mon serviteur, Israël, et je me glorifierai en toi."
Et maintenant, le Seigneur qui m'a formé dès le sein de ma mère pour être son serviteur, me dit :
"Voici que je t'ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu fasses parvenir mon salut jusqu'aux extrémités de la terre.
Des rois verront et des princes se lèveront, et ils adoreront à cause du Seigneur et du Saint d'Israël, qui t'a choisi."


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-68.

Le temps où Elisabeth devait enfanter arriva, et elle mit au monde un fils.
Ses voisins et ses parents, ayant appris que le Seigneur avait manifesté sa miséricorde envers elle, se réjouissaient avec elle.
Or, le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils le nommaient Zacharie d'après le nom de son père.
Alors sa mère, prenant la parole : " Non, dit-elle, mais il s'appellera Jean. "
Ils lui dirent : " Il n'y a personne de votre parenté qui soit appelé de ce nom. "
Et ils demandaient par signes à son père comment il voulait qu'on le nommât.
S'étant fait donner une tablette, il écrivit : " Jean est son nom ; " et tous furent dans l'étonnement.
A l'instant sa bouche s'ouvrit et sa langue se délia ; et il parlait, bénissant Dieu.
La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour, et partout dans la montagne de Judée on racontait toutes ces choses.
Tous ceux qui en entendirent parler les recueillirent dans leur cœur, et ils disaient : " Que sera donc cet enfant ? " Et en effet la main du Seigneur était avec lui.
Et Zacharie, son père, fut rempli de l'Esprit-Saint, et il prophétisa, en disant :
" Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité et racheté son peuple.

La mémoire du juste s'accompagne d'éloges, mais à toi Précurseur suffit le témoignage du Seigneur, vraiment tu t'es montré en effet de tous les prophètes le plus grand;  aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux celui qu'ils avaient annoncé;  sur terre ayant lutté pour le vrai, jusqu'aux Enfers tu annonças, plein de joie, le Dieu manifesté dans la chair, qui du monde enlève le péché et nous accorde la grâce du salut.

La mémoire du juste s'accompagne d'éloges, mais à toi Précurseur suffit le témoignage du Seigneur, vraiment tu t'es montré en effet de tous les prophètes le plus grand; aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux celui qu'ils avaient annoncé; sur terre ayant lutté pour le vrai, jusqu'aux Enfers tu annonças, plein de joie, le Dieu manifesté dans la chair, qui du monde enlève le péché et nous accorde la grâce du salut.

Par le Bx Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien . 1er Sermon pour la nativité de Jean Baptiste, 4 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 284 rev. ; cf SC )

C'est à juste titre que la naissance de cet enfant a été pour beaucoup une cause de joie : elle le reste aujourd'hui. Donné à ses parents dans leur vieillesse, il venait prêcher à un monde vieillissant la grâce d'une nouvelle naissance. Il est bon que l'Église fête solennellement cette nativité, fruit merveilleux de la grâce, dont s'émerveille la nature…

Quant à moi, cette lampe destinée à éclairer le monde (Jn 5,35), m'apporte par sa naissance une joie nouvelle, car c'est grâce à elle que j'ai reconnu la vraie Lumière qui luit dans les ténèbres mais que les ténèbres n'ont pas reçue (Jn 1,5.9). Oui, la naissance de cet enfant m'apporte une joie inexprimable, puisqu'il est pour le monde source de si grands biens. Lui le premier instruit l'Église, commence à la former par la pénitence, la prépare par le baptême, et quand il l'a ainsi préparée, la remet au Christ et l'unit à lui (Jn 3,29). Il lui apprend à vivre dans la sobriété, et par l'exemple de sa propre mort, lui donne la force de mourir avec courage. Par tout cela, il prépare au Seigneur un peuple parfait (Lc 1,17).

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

NATIVITÉ de SAINT JEAN-BAPTISTE
Solennité

Saint Jean-Baptiste est le saint le plus populaire, en effet les Saintes Écritures lui donne une place spéciale.

Sa naissance et son activité ont été annoncées par les prophètes.

Sa nativité était un don de Dieu parce que les parents de Saint Jean-Baptiste, le prêtre Zacharie et sa femme Élisabeth, n'avaient pas d'enfant et ils en étaient très attristés.

Ils ont beaucoup prié Dieu de leur donner un enfant.

"Cousin de Jésus, né de Zacharie et Elisabeth, il est appelé " baptiste " car il baptisait dans le Jourdain pour préparer le baptême dans l'Esprit.

L'Église, dit saint Augustin, célèbre ordinairement la vie des Saints au jour de leur mort, qui est, à proprement parler, le jour de leur naissance à la vie éternelle.

La Nativité de saint Jean-Baptiste a été exemptée de cette règle générale, parce qu'il fut sanctifié avant de naître, dans le sein de sa mère, par la présence de Jésus-Christ, dans la visite que fit la très Sainte Vierge à sainte Élisabeth.

Le glorieux prophète et précurseur Jean le Baptiste, aussi appelé Jean le Précurseur, car il était le précurseur du Christ, le prophète qui a annoncé Sa venue, l'a baptisé sur les bords du Jourdain, après l'avoir désigné comme « l'agneau de Dieu ».

C'est l'un des saints les plus vénérés de l'Église orthodoxe. Jean est le cousin du Christ, par sa mère Élisabeth, qui était la fille de Zoia.

Zoia est la sœur de la grand-mère du Christ.

La mission spécifique de Jean a cessée avec le baptême de Jésus. Il dira : je dois maintenant diminuer, pour que le Christ croisse. Jean Baptiste demanda alors à ses disciples de suivre Jésus. Il Le désigna à ses disciples, en disant: "Voici l'Agneau de Dieu."

Il a été décapité par Hérode au premier siècle, pour satisfaire sa belle-fille Salomé et sa femme Hérodiade. Parce qu'il baptisa le Christ, il est le saint patron des parrains.

Il est quelque fois appelé l'Ange du désert ; du fait de ce titre, il est parfois représenté avec des ailes.

Le texte d'Isaïe 40:3-5 est communément interprété comme une prophétie de Jean.

La naissance de saint Jean-Baptiste fut une grande joie pour la terre, puisqu'elle lui annonçait l'approche de sa Rédemption.

La puissance divine était intervenue d'une manière extraordinaire dans la naissance de quelques prophètes, de Samuel et de Jérémie, par exemple; mais elle éclata bien davantage dans celle du saint Précurseur, que la dignité de son ministère futur et le degré éminent de grâce et de sainteté auquel il était élevé rendaient, selon la parole de Jésus-Christ lui-même, bien supérieur à tous les patriarches et à tous les prophètes.

Le message d'un Ange à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste, la maternité d'Élisabeth à un âge très avancé, le mutisme subit de Zacharie depuis l'annonce de l'Ange jusqu'à la circoncision de l'enfant, et sa guérison miraculeuse, qui lui permit d'entonner le beau cantique du Benedictus :

tout est merveilleux dans l'apparition du Précurseur, qui allait montrer bientôt le Sauveur promis et attendu depuis quatre mille ans.

Parmi les récits évangéliques, il en est peu d'aussi intéressants ni d'aussi touchants que celui de la naissance de saint Jean-Baptiste.

St Luc est le seul à évoquer la naissance de Jean :

Les miracles s'ajoutaient aux miracles autour du berceau de l'enfant ; les habitants du voisinage furent saisis d'une crainte respectueuse, et le bruit de ces merveilles se répandit dans toutes les montagnes de la Judée, de sorte que tous se disaient les uns aux autres :

-" Que pensez-vous de l'avenir de cet enfant ? "

Saint Jean-Baptiste occupe dans l'histoire de l'humanité une place incomparable : il sert de trait d'union entre les deux mondes, il résume en lui tout l'Ancien Testament et prépare le Nouveau ; il ferme la mission des prophètes et ouvre celle des Apôtres.

" Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu'il est tout cela en même temps.

Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d'eux une classe particulière. " (La Luzerne)

Le culte de saint Jean-Baptiste a toujours joui d'une immense popularité.

Sa fête a été souvent célébrée par des feux de joie.

Il est patron de nombreuses paroisses, de nombreuses confréries ainsi que des Canadiens français.

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Les pouces verts

Évangile selon saint Matthieu 21, 18-22

Jésus dit au figuier : « Plus jamais aucun fruit ne viendra de toi. » Et à l'instant même, le figuier se dessécha.

Tistou les pouces verts
« Un matin, en revenant vers la ville, Jésus eut faim. Voyant un figuier au bord de la route, il s’en approcha. »
Petite chronique du jardinier éclairé : le figuier est un arbre robuste qui s’adapte à de nombreuses régions. Cet arbre, de 3 à plus de 10 mètres de haut en général, apporte une touche méditerranéenne à votre jardin. Assez résistant au froid, il a besoin toutefois d’une exposition ensoleillée. A la saison, on aime ses fruits juteux et goûteux !
Et voilà que Jésus se met en colère contre un figuier qui ne porte pas de fruit ! Un coup de sang qui ressemble peu à Jésus. Laissons-nous déplacer et relisons tout cela comme une parabole, un geste symbolique de Jésus pour instruire ses disciples… et nous par la même occasion.
Jésus est l’arbre de vie qui donne du fruit pour tous. Et nous en bons disciples, nous devrions aussi porter des fruits. Comme Jésus, revenant vers la ville, nous devrions avoir cette même faim spirituelle et nous nourrir à la Parole de Dieu.

Connaissez-vous le jeu du portrait chinois ? Si vous étiez un arbre ou une plante, lequel seriez-vous… un figuier, un ricin (aussi beau que dangereux), une herbe folle au bord du chemin, un chêne majestueux ? En toute honnêteté, je choisirais bien volontiers une espèce bien fleurie au printemps, qui requiert l’attention du jardinier et donne à la saison de bons fruits pour réjouir les gourmands. Mon jardinier, c’est le Seigneur, son engrais sa Parole, son amour pour moi et sa miséricorde inconditionnelle ! Tant qu’à faire, je veux tout et le meilleur ! Mais j’ai aussi ma part de travail à accomplir : enraciner profondément ma foi dans cette Parole et produire les fruits du témoin joyeux de la Bonne Nouvelle ! (Source: "Signe dans la Bible")

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Quels signes pour notre temps ?

Les apparitions, suggère le "mariologue français René Laurentin, « nous rappellent à la fois la transcendance et la familiarité de Dieu ».

Dans ce sens, il est bon d’avoir présent à l’esprit la multiplication notable des apparitions enregistrées au XXe siècle, en particulier au cours des dernières décennies.

Interrogé en 1984 sur cette question par le journaliste italien Vittorio Messori, le cardinal Joseph Ratzinger (futur pape de Rome Benoît XVI) répondit :

-« un des signes de notre temps est que les annonces ‘d’apparitions mariales’ se multiplient de par le monde » (Entretien sur la foi, Josef, cardinal Ratzinger, Vittorio Messori 1985).

En ce sens, le18 février 1959, dans une émission de radio à Lourdes le pape Jean XXIII : « Nous vous exhortons à écouter avec simplicité de cœur et honnêteté d’esprit les salutaires avertissements de la Mère de Dieu. …

Les pontifes romains… se font aussi un devoir – quand après mûr examen ils le jugent opportun pour le bien général – de recommander à l’attention des fidèles ces lumières surnaturelles qu’il plaît à Dieu de dispenser librement à certaines âmes privilégiées, non pour proposer des doctrines nouvelles, mais pour guider notre conduite ».

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:
Le chemin de tous les saints n'est fait que d'épreuves
(saint Athanase le grand)

Il est un fait avéré, frères et soeurs, c'est que le chemin des saints dans cette vie-ci est

plein d'épreuves.

Soit ils endurent la douleur de l'attente des biens à venir, comme quelqu'un a dit

"Malheur à moi, car mon exil s’est prolongé" (Ps. 119,5 - LXX) ou ils sont affligés dans leur

espoir de voir le Salut des autres, comme Paul l'écrivait aux Corinthiens :

-"Je crains qu’à mon prochain passage, mon Dieu ne m’humilie devant vous et que je

n’aie à pleurer sur beaucoup de ceux qui ont péché antérieurement et ne se seront pas

convertis de leur impureté, de leur inconduite et de leur débauche!"

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance divine.

(Saint Ignace d’Antioche, épître aux Romains, dite épître du martyre)

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.80.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour la naissance de Jean Baptiste ; Mai 109 ; PLS II, 497 (trad. Quéré in L'Année en fêtes, Migne 2000, p. 507 rev.)

La naissance de Jean et celle de Jésus, puis leurs Passions, ont marqué leur différence. Car Jean naît lorsque le jour commence à diminuer ; le Christ, lorsque le jour se met à croître. La diminution du jour pour l'un est le symbole de sa mort violente. Son accroissement pour l'autre, l'exaltation de la croix.


Il y a aussi un sens secret que le Seigneur révèle...par rapport à ce mot de Jean sur Jésus Christ : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue ». Toute la justice humaine...avait été consommée en Jean ; de lui la Vérité disait : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est point surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Nul homme, donc, n'aurait pu le dépasser ; mais il n'était qu'un homme. Or, en notre grâce chrétienne, on nous demande de ne pas nous glorifier dans l'homme, mais « si quelqu'un se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17) : homme, en son Dieu ; serviteur, en son maître. C'est pour cette raison que Jean s'écrie : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue. » Bien sûr Dieu n'est ni diminué ni augmenté en soi, mais chez les hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie ferveur, la grâce divine croît et la puissance humaine diminue, jusqu'à ce que parvienne à son achèvement la demeure de Dieu, qui est en tous les membres du Christ, et où toute tyrannie, toute autorité, toute puissance sont mortes, et où Dieu est tout en tous (Col 3,11).


Jean l'évangéliste dit : « Il y avait la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde » (1,9) ; Jean-Baptiste, lui, dit : « Nous avons tous reçu de sa plénitude » (Jn 1,16). Lorsque la lumière, qui est en elle-même toujours totale, s'accroît néanmoins en celui qui en est illuminé, celui-là est diminué en lui-même lorsque s'abolit en lui ce qui était sans Dieu. Car l'homme, sans Dieu, ne peut rien que pécher, et sa puissance humaine diminue lorsque triomphe la grâce divine, destructrice du péché. La faiblesse de la créature cède à la puissance du Créateur et la vanité de nos affections égoïstes s'effondre devant l'universel amour, tandis que Jean Baptiste du fond de notre détresse, nous crie la miséricorde de Jésus Christ : « Il faut que lui grandisse et que moi je diminue ».

Le Jourdain effrayé par la corporelle venue, remonta son cours en tremblant;  accomplissant son office spirituel, Jean, dans sa crainte, se fit tout petit;  l'armée des Anges était saisie de stupeur, Vous voyant dans le fleuve baptisé selon la chair;  quant à ceux des ténèbres, ils furent éclairés, Vous chantant Seigneur qui Vous manifestez et illuminez l'univers.

Le Jourdain effrayé par la corporelle venue, remonta son cours en tremblant; accomplissant son office spirituel, Jean, dans sa crainte, se fit tout petit; l'armée des Anges était saisie de stupeur, Vous voyant dans le fleuve baptisé selon la chair; quant à ceux des ténèbres, ils furent éclairés, Vous chantant Seigneur qui Vous manifestez et illuminez l'univers.

Mercredi 24 Juin 2015, NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE, éléments pour méditation:
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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 05:52
Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

Livre de Jérémie 1,4-10.

En ces jours-là, la parole du Seigneur me fut addressée en ces termes :
"Avant de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais, Et avant que tu sortisses de ses flancs, je t'ai consacré ; Je t'ai établi prophète des nations."
Et je dis : "Ah ! Seigneur Jéhovah, je ne sais point parler, car je suis un enfant !"
Et Jéhovah me répondit : "Ne dis pas : Je suis un enfant, Car tu iras vers tous ceux à qui je t'enverrai, Et tu diras tout ce que je t'ordonnerai.
Sois sans crainte devant eux, Car je suis avec toi pour te délivrer," dit Jéhovah.
Puis Jéhovah étendit sa main et toucha ma bouche, et Jéhovah me dit : "Voici que je mets mes paroles dans ta bouche ;
Vois, je t'établis en ce jour sur les nations et sur les royaumes, Pour arracher et pour abattre, Pour ruiner et pour détruire, Pour bâtir et pour planter.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,5-17.

Aux jours d'Hérode, roi de Judée, il y avait un prêtre nommé Zacharie, de la classe d'Abia ; et sa femme, qui était des filles d'Aaron, s'appelait Elisabeth.
Tous deux étaient justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et ordonnances du Seigneur d'une manière irréprochable.
Et ils n'avaient point d'enfants, parce qu'Elisabeth était stérile, et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
Or, comme il était de service devant Dieu au tour de sa classe,
il lui échut par le sort, selon la coutume du service divin, d'avoir à entrer dans le sanctuaire du Seigneur pour offrir l'encens.
Et toute la multitude du peuple était au dehors en prière, à l'heure de l'encens.
Un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l'autel de l'encens.
Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
Mais l'ange lui dit : " Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée : ta femme Elisabeth t'enfantera un fils que tu appelleras Jean.
Et ce sera pour toi joie et allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;
car il sera grand devant le Seigneur, il ne boira ni vin ni rien qui enivre, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère ;
il ramènera beaucoup des enfants d'Israël au Seigneur leur Dieu ;
et lui-même marchera devant lui, avec l'esprit et la puissance d'Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. "

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour la naissance de Jean Baptiste, Trad. Quéré-Jaulmes, Noël, p. 47-49 (tr. rev. Tournai)

 

« Que sera donc cet enfant ? »

 

Ô merveille !

La naissance du messager précède celui sans le secours de qui il ne serait jamais né !

C'est bien lui la voix, et Jésus le Verbe !

La parole naît d'abord dans l'esprit, puis elle suscite la voix qui l'énonce ; la voix s'exprime par les lèvres et fait connaître la parole à ses auditeurs.

Ainsi le Christ est-il resté en son Père, par qui Jean, son messager, fut créé comme toutes choses.

Mais Jean sortit d'une mère et par lui le Christ fut connu de tous les hommes.

Celui-ci était le Verbe, dès le commencement, avant que le monde existe ; celui-là fut, à la fin, la voix qui précéda le Verbe.

Le Verbe naît de la pensée, la voix sort du silence.

Ainsi en enfantant le Christ, Marie croit, tandis qu'avant d'engendrer Jean, Zacharie est frappé de mutisme.

L'un sort d'une jeunesse en fleur, l'autre naît d'une vieille femme affaiblie.

Le Verbe prolifère au cœur de celui qui pense; la voix expire dans l'oreille de celui qui l'écoute.

Peut-être est-ce le sens de ce mot de Jean :

-« Il faut qu'il croisse et que moi je diminue. » (Jn 3, 30) Car les oracles prophétiques, parus avant le Christ, comme une voix avant le Verbe, se poursuivent jusqu'à Jean, en qui cessent les ultimes figures.

Ensuite, la grâce de l’Évangile et l'annonce manifeste du Royaume des cieux qui ne connaîtra pas de fin fructifient et croissent sur la terre entière. Certes, de Jean la vérité disait :

-« Parmi les enfants des hommes, il n'en est point de plus grand que Jean-Baptiste. »

 

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

Prière de Saint Clément

Nous vous en supplions, ô Maître, soyez notre aide et notre défenseur.
Sauvez ceux ceux qui vous appellent dans la détresse; relevez ceux qui tombent ; aidez les nécessiteux; guérissez les malades; recherchez ceux de vos disciples qui s'égarent; nourrissez les affamés; libérez nos captifs; relevez le faible; encouragez ceux qui perdent cœur.
Que toutes les nations sachent que vous êtes le seul Dieu, que Jésus-Christ est votre fils, et que nous sommes votre peuple et le troupeau de votre pâturage.


-1 Clément (c. 96)

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

Prier avec le "Je vous salue Marie", une superstition ?

Un petit garçon protestant de 6 ans entend souvent ses camarades catholiques prier le « Je vous salue Marie ».

Il aime tant cette prière qu'il l'apprend par cœur et la récite tous les jours.

Tout fier, il la montre à sa mère : - Ne la récite plus jamais, lui lance-t-elle.

C'est une superstition des Catholiques qui croient que Marie est une déesse (…) !

Devenu jeune homme, après avoir comparé les deux religions, il choisit d'embrasser la foi catholique.

Sa sœur mariée l'insulte :

-« Si l'un de mes enfants voulait se faire catholique, je préférerais plutôt lui enfoncer une épée dans le ventre... »

Peu de temps après son fils tombe malade.

Les médecins ne lui donnent aucun espoir de guérison.

Notre Catholique s'approche alors de sa sœur:

-« tu voudrais que ton fils guérisse. Alors, s’il te plaît récite avec moi un Je vous salue Marie et promets à Dieu que s’il guérit, tu étudieras sérieusement la foi catholique ».

La jeune maman accepte et récite un « Je vous salue Marie » avec son frère.

Le lendemain, son fils se trouve complètement guéri !

Elle tient donc sa promesse, étudie la doctrine catholique et après une longue préparation, se convertit.

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:

 

Par Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ 
Lettre aux Corinthiens, § 36-38 (trad. bréviaire) 


 

« Le chemin qui conduit à la vie »

 

Voici quel est le chemin, mes bien-aimés, par lequel nous avons trouvé le salut :

-Jésus Christ, le grand prêtre qui présente nos offrandes, le protecteur et le soutien de notre faiblesse (He 10,20 ; 7,27 ; 4,15).

Par lui nous fixons nos regards sur les hauteurs des cieux ; par lui nous contemplons comme dans un miroir le visage pur et sublime du Père ; par lui se sont ouverts les yeux de notre cœur ; par lui notre intelligence bornée et ténébreuse s'épanouit à la lumière ; par lui, le Maître a voulu nous faire goûter la connaissance immortelle, lui qui est « lumière éclatante de la gloire du Père..., placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs » (He 1,3-4)... 

Considérons notre corps : la tête n'est rien sans les pieds, et de même les pieds ne sont rien sans la tête.

Les moindres de nos membres sont nécessaires et bienfaisants pour le corps entier ; et même, tous servent le salut du corps entier en collaborant dans une soumission qui les unifie (1Co 12,12s).

Assurons donc le salut du corps entier que nous formons dans le Christ Jésus, et que chacun se soumette à son prochain, selon le charisme que celui-ci a reçu.

Que le fort se préoccupe du faible, que le faible respecte le fort ; que le riche subventionne le pauvre, que le pauvre rende grâce à Dieu qui lui a donné quelqu'un pour compenser son indigence.

Que le sage montre sa sagesse non par des paroles, mais par de bonnes actions ; que l'humble ne se rende pas témoignage à lui-même, mais qu'il en laisse le soin à un autre.

Que celui qui est chaste dans sa chair ne s'en vante pas, sachant que c'est un autre qui lui accorde la continence. 

Songeons donc, mes frères, de quelle matière nous sommes nés ; qu'étions-nous donc, quand nous sommes entrés dans le monde ?

A partir de quel tombeau, de quelle obscurité, celui qui nous a façonnés et créés nous a-t-il introduits dans ce monde qui lui appartient ?

Car il avait préparé ses bienfaits avant même notre naissance. Puisque nous tenons de lui tout cela, nous devons lui rendre grâce pour tout.




 


 

Mardi 23 Juin 2015, éléments pour la méditation quotidienne:
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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 08:16
Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8,9-15.

Mes frères, vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous savez qu'étant riche, il s'est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté.
C'est un avis que je donne ici, car vous n'avez pas besoin d'autre chose, vous qui, les premiers, avez commencé dès l'an passé non seulement à exécuter, mais aussi à former le dessein.
Maintenant donc achevez aussi l'œuvre elle-même, afin que l'exécution selon vos moyens réponde chez vous à l'empressement de la volonté.
Quand la bonne volonté existe, elle est agréable, à raison de ce que l'on a, et non de ce que l'on n'a pas.
Car il ne faut pas qu'il y ait soulagement pour les autres, et détresse pour vous, mais égalité :
dans la circonstance présente, votre superflu supplée à ce qui leur manque, afin que pareillement leur superflu pourvoie à vos besoins, en sorte qu'il y ait égalité,
selon qu'il est écrit : " Celui qui avait recueilli beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait peu recueilli ne manquait de rien. "


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,32-34.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ne craignez pas, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume.
Vendez ce que vous avez, et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche pas et la teigne ne détruit point.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

Par Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur Nabaoth, 58 (trad. DDB 1978, p.51s)

 

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre ; faites-vous des trésors dans le ciel »

 

Toi qui enfouis ton or dans la terre (Mt 25,25), tu en es le serviteur et non le maître.

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. »

En cet or, c'est donc ton cœur que tu as enterré.

Vends plutôt ton or et achète le salut ; vends le minéral et acquiers le Royaume de Dieu, vends le champ et rachète pour toi la vie éternelle.


En disant cela je dis la vérité, parce que je m'appuie sur la parole même de celui qui est Vérité :

« Si tu veux être parfait, vends tout ce que tu possèdes et donnes-en le prix aux pauvres. Tu te constitueras ainsi un trésor dans le ciel » (Mt 19,21).

Ne t'attriste pas d'entendre ces mots, de peur qu'il ne te soit dit la même parole qu'au jeune homme riche :

« Qu'il est difficile à ceux qui possèdent des biens d'entrer dans le Royaume de Dieu » (Mt 19,23).

Plus même, lorsque tu lis cette phrase, considère que la mort peut t'arracher ces biens, que la violence d'un puissant peut te les ravir.

En fin de compte, tu n'auras visé qu'à des biens minuscules à la place de grandes richesses ; ce ne sont que des trésors de monnaie au lieu d'être des trésors de grâce.

Par le fait même, ils sont corruptibles au lieu de demeurer à jamais.

 

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

SAINT PAULIN DE NOLE, QUI ÊTES-VOUS ?
Évêque et confesseur
(354-
431)

Saint Paulin naquit à Bordeaux en 354, d'une des plus anciennes et des plus célèbres familles sénatoriales de Rome, qui avait d'immenses possessions en Italie, en Aquitaine et en Espagne.

Ausone, le premier orateur et le premier poète de son temps, fut son maître ; et, sous sa conduite, Paulin devint lui-même un orateur et un écrivain fort remarquable.

Ses talents, ses richesses, ses vertus l'élevèrent aux plus hautes dignités de l'empire ; il fut même honoré du consulat, l'an 378.

Paulin avait vingt-quatre ans quand il épousa Thérésia, opulente patricienne, pieuse chrétienne, dont l'influence rapprocha peu à peu son époux de la vérité et le conduisit au baptême.

Ses relations avec le célèbre saint Martin, grand thaumaturge des Gaules, qui le guérit miraculeusement d'une grave maladie des yeux, contribua beaucoup aussi à tourner ses pensées vers la beauté de la perfection chrétienne.

Il reçut le Baptême et goûta enfin la paix qu'il cherchait depuis longtemps. La mort de son jeune enfant, nommé Celsus, porta de plus en plus le nouveau chrétien au mépris des biens de ce monde.

Son immense fortune lui était à charge ; il s'en dépouilla en faveur des pauvres, croyant que " le véritable riche est celui qui compte sur Dieu et non celui qui compte sur la terre " et que " celui qui possède Jésus possède plus que le monde entier ".

Dès lors Paulin et Thérésia, tout en vivant dans une union parfaite, pratiquèrent la continence.

Ces nouvelles jetèrent l'étonnement dans tout l'empire ; à l'étonnement succédèrent les dérisions, les reproches, le mépris. Paulin, en revanche, voyait sa conduite exaltée par tout le monde chrétien et recevait les éloges des Ambroise, des Augustin, des Jérôme et des Grégoire.

Il fut ordonné prêtre en 393, et alla se fixer à Nole, en Italie, où il fit de sa maison une sorte de monastère.

En 409, le peuple de Nole l'acclama comme évêque.

Son épiscopat est célèbre par un acte de dévouement devenu immortel. Une pauvre veuve avait vu son fils unique emmené prisonnier par les barbares ; elle va trouver Paulin, le priant de racheter son enfant :

-" Je n'ai plus d'argent, dit le pontife, mais je m'offre moi-même. "

La pauvre femme ne pouvait le croire, mais il l'obligea à se rendre avec lui en Afrique, où il se livra en échange du prisonnier.

Au bout de quelques temps, la noblesse du caractère et les vertus de Paulin intriguèrent son maître ; il fut obligé de se découvrir, et le barbare, confus d'avoir pour esclave un évêque, lui donna sa liberté avec celle de tous les prisonniers de sa ville épiscopale.

Sa réception à Nole fut un triomphe.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

Nature et découverte

Livre de Jonas 3-4

Dieu dit à Jonas : « As-tu vraiment raison de te mettre en colère au sujet de ce ricin ? »

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

 

Prière enflammée de Saint Augustin

 

( Prière conclusive du "De Trinitate" qui, quoiqu'on pense des balbutiements du traité (Égalés par de nombreux autres théologiens d'Orient comme d'Occident naturellement impuisants à traduire en mots humain l'indiscible mystère du "Dieu Unique mais non point solitaire") prouve s'il en était besoin,l'amour ardent pour Dieu et qui enflammait l’Évêque d'Hippone, l'humilité qui l'habitait .)

 

De toutes mes forces, celles que tu m’as données,

Je T’ai cherché,

Désirant voir ce que j’ai cru.

Et j’ai lutté, et j’ai souffert.

 

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Mon unique espoir,

Accorde-moi de n’être jamais las de Te chercher,

Qu’avec passion sans cesse je cherche ton visage.

 

Toi qui m’as donné de Te trouver,

Donne-moi le courage de Te chercher

Et d’espérer Te trouver toujours davantage.

 

Devant Toi ma solidité : garde-la.

Devant Toi ma fragilité : guéris-la.

Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.

 

Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.

De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.

 

Accorde-moi de ne pas T’oublier,

Accorde-moi de Te comprendre.

Mon Dieu,

Mon Seigneur,

Accorde-moi de T’aimer.

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

THEOTOKOS "Celle qui a engendré Dieu"…

L'expression Theotokos, qui signifie littéralement "celle qui a engendré Dieu", peut surprendre à première vue ; en effet, on peut se poser la question de savoir comment une créature humaine engendre Dieu.

La réponse de la foi de l'Église est claire :

*la maternité divine de Marie se réfère uniquement à la génération humaine du Fils de Dieu et non, à l'inverse, à sa génération divine.

Le Fils de Dieu a été, depuis toujours, engendré par Dieu le Père et il lui est consubstantiel.

Dans cette génération éternelle, Marie n'a évidemment aucun rôle.

Cependant, le Fils de Dieu, il y a 2000 ans, a pris notre nature humaine et il a été alors conçu et enfanté par Marie.

En proclamant Marie "Mère de Dieu", l'Église veut, ainsi, affirmer qu'elle est la "Mère du Verbe incarné, qui est Dieu".

Sa maternité, pourtant, ne concerne pas toute la Trinité, mais uniquement la seconde Personne, le Fils qui, en s'incarnant, a pris d'elle la nature humaine.

(…) Une mère n'est pas seulement mère de la créature physique sortie de son sein, mais de la personne qu'elle enfante.

Marie, ayant donc engendré selon la nature humaine la personne de Jésus, qui est une personne divine, est Mère de Dieu.

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

 

Qui est Sainte Hélène ? Présence de ces reliques à Paris.


Mes frères et sœurs,

Ste Hélène est plus que connue dans l'histoire de l'Eglise. Saint Grégoire le Grand la représentait comme l'instrument dont Dieu se servit, pour faire briller dans le cœur des Romains les lumières de la foi.

Elle était la mère du 1er empereur chrétien, st. Constantin qui fut " le premier qui a soumis sa pourpre au Christ librement, le reconnaissant comme Dieu et Roi de tous " (Vêpres, stichère du Lucernaire).

Saint Ambroise estime " Constantin bienheureux d'avoir été formé par telle mère " ; saint Paulin de Nole affirme que " Constantin doit autant à la foi de sa mère, qu'à la sienne propre, d'avoir été le prince des princes chrétiens ".

Son autre titre de gloire fut la découverte de la Vraie Croix.

La " Vraie ", parce que sur cette croix précisément notre Sauveur fut crucifié.

L'Eglise a consacré par l'institution de deux fêtes le souvenir de cet acte de la vie de ste Hélène :

*le 6 mars selon le calendrier grégorien ou le 19 mars selon le calendrier julien – Anniversaire de l'Invention de la Vraie Croix et d'autres reliques de la Passion de Notre Sauveur ;

*le 14 septembre / le 27 septembre – Fête de l'Exaltation de la Vraie Croix.


C'est ste Hélène qui se distingua également par la restauration des Lieux Saints en Israël.

 

Jusqu'à Hélène, cette terre était presque déserte et profanée par les Romains qui ont soit détruit soit caché sous des amas de décombres tous les vestiges de l'histoire évangélique.

Ste Hélène, animée par une foi ardente, arriva en Palestine.

Elle fit une véritable campagne de recherches pour identifier et authentifier les lieux liés avec la vie terrestre du Sauveur : de son lieu de naissance à Bethléem au lieu de sa crucifixion au Golgotha.

Par ces découvertes, elle donna un argument puissant de la vérité historique des récits de l’Évangile.

Grâce à Ste Hélène, la Terre Sainte a été intégrée dans la vie spirituelle de l'Eglise.

Elle a frayé la route des Saints Lieux, les générations de chrétiens ne cesseront d'y marcher sur ses traces pour puiser aux sources de notre foi.

Bref, Ste Hélène est une des figures féminines les plus grandioses que l'antiquité chrétienne nous ait léguées.

(...)

Ste Hélène est tellement grande que si l'on pose la question, en Russie ou en Grèce : où devrait être son corps, si Dieu l'a conservé pour nous ?

La réponse naturelle serait d'associer ce lieu présumé avec l'un des centres de l'histoire chrétienne comme Jérusalem, Rome ou Constantinople.

 

En aucune façon Paris ne serait parmi les candidats pour un lieu qui abriterait le corps de Ste Hélène.

Et nous, nous sommes ici devant elle pour implorer son aide.

Est-ce que c'est vrai ou faux?

On éprouve d'abord un cruel embarras. Ste Hélène ? Au centre de Paris ? Dans cette ville qu'on associe davantage aux loisirs qu'aux événements de l'histoire de l'Eglise ancienne.

 

De plus, si l'on regarde du côté des scientifiques, des historiens, on ne trouve que le silence !

Comment est-il possible qu'ils aient oublié dans cette ville qui n'est pas du tout gâtée par les monuments antiques, la mère d'un des plus grands empereurs romains ?

 

La réponse aux premiers doutes est simple !

Notre science actuelle aime-t-elle le Christ, n'a-t-elle pas rejeté la foi en Lui, d'abord préférant la voix de la raison, ensuite celle de ses passions ?

 

La science d'aujourd'hui occulte tout ce qui touche la vraie lumière. C'est pourquoi il faut être très prudent avant d'accepter les conclusions des historiens concernant le domaine spirituel, là où la nature de l'Eglise se manifeste avec ses propres lois.

Et les Parisiens ?

Où sont les héritiers de la vénération que st Ambroise de Milan, st Fortunat de Poitiers, st Grégoire de Tours manifestaient envers ste Hélène ?

Nous, les étrangers, nous ne nous rendons pas compte, au vu de la prospérité matérielle de l'Occident vis à vis des malheurs de nos propres pays d'origine, de la tragédie spirituelle qu'éprouve encore la France, et Paris en particulier.

 

Paris a connu quatre révolutions dévastatrices pour l'Eglise : en 1789, 1830,1848 et 1871. Encore en 1871, les Communards ont tiré du canon à l'entrée de l'église St.Leu-St.Gilles. L'église fut pillée, transformée en club.

C'est par un miracle que les reliques de Ste Hélène furent sauvées.

 

Et après ?

Les lois antichrétiennes de la séparation de l'église et de l'état, la confiscation des biens de l'Eglise et des monastères, l'expulsion des ordres monastiques de France.

 

Et actuellement c'est la période du rationalisme triomphant qui nie les saints, ridiculise par tous les moyens les mystères de la foi, sans avoir trouvé d'opposition spirituelle adéquate.

 

La société française du 20-ème siècle n'est pas encore passée par une perestroïka comme en Russie, où l'on voit ressurgir des cendres des églises, des monastères, des nouveaux séminaires.

En bref, l'absence de vénération actuelle de ste Hélène est une conséquence des problèmes sociaux et moraux d'aujourd'hui, mais en aucune façon n'est liée avec le problème d'authenticité de ses reliques.

Jamais de doutes

Si l'on s'adresse à la voix de l'Eglise, la réponse est plus que simple.

Il n'y eut jamais de doutes ni d'objection jusqu'au 20-ème siècle.

Tout le monde en Occident acceptait ce fait.

 

D'abord à Rome : on croyait que Ste Hélène y a été enterrée en 328 par son fils Constantin dans un mausolée dont les vestiges existent à nos jours, d'où elle a été ramenée au 9-ème siècle par le moine Teutgis au monastère d'Hautvillers dans le diocèse de Reims.

 

A Hautvillers : on a d'abord douté qu'un moine si simple, si chétif, puisse s'emparer d'un pareil trésor, du corps d'une véritable impératrice (imaginez en nos jours l'éventualité du vol du corps d'un président de France).

 

Les moines ont effectué plusieurs expertises, ils ont notamment fait une analyse historique pour s'assurer que Ste Hélène fut bien à Rome. Ensuite on a envoyé une commission compétente à Rome pour constater la disparition des reliques.

 

Enfin, on a fait subir à Teutgis une épreuve, qu'on utilisait dans les circonstances exceptionnelles pour tester si le témoin dit la vérité.

En présence de l'évêque de Reims, le célèbre Hincmar, du roi Charles le Chauve et de sa cour, Teutgis est passé par l'eau bouillante, croyant fermement que Ste Hélène le délivrerait : il resta sain et sauf.

 

Depuis, la foi en l'authenticité du corps de Ste Hélène resta à Hautvillers inébranlable jusqu'à la Révolution.

 

De plus beaucoup de miracles grâce aux prières à Ste Hélène, ne pouvaient qu'affermir davantage cette foi.

 

A Paris : on accepta l'authenticité des reliques car depuis leur arrivée à Hautvillers, elles avaient été examinées plusieurs fois à l'occasion des changements de châsse et des divers malheurs dus aux guerres de religion du 16-ème siècle.

 

Les conclusions des commissions qui ont procédé à l'ouverture de la châsse et à la translation des reliques de Ste Hélène se corroborent.

 

Elles témoignent que ce sont les mêmes reliques qui furent reçues au 9-ème siècle et qui ont été transmises en 1820 par le moine Grossard à la Confrérie des Chevaliers du Saint-Sépulcre qui avaient leur siège à l'église St.Leu-St.Gilles.

 

En 1875, après les désastres de la Commune de Paris, on a ouvert la châsse une dernière fois.

On établit un certificat médical décrivant du point de vue anatomique les reliques de Ste Hélène.

 

Se basant sur ce certificat, Mgr Richard, archevêque de Paris, constata que " la châsse renferme le tronc presque entier du corps de Ste Hélène ; dépourvu de tête et des membres fortement comprimé et aplati dans le sens bilatéral et que l'état du corps conservé dans la châsse de l'église St.Leu-St.Gilles correspond aux descriptions connues enregistrées par les Bollandistes au 18-ème siècle ".

La châsse fut alors placée plus en vue, au-dessus et en arrière du maître-autel, au pied du grand crucifix, suspendu entre les deux piliers de l'abside.

 

Depuis personne n'a ouvert le reliquaire.

La Croix est une folie...

Au 20-ème siècle, les historiens ont qualifié la translation de ste Hélène de Rome à Hautvillers par le terme de " vol ".

Ils ont insisté sur ce terme, sous-entendu que tout devient suspect : les circonstances décrites, l'objet-même du vol.

Est-ce vraiment Ste Hélène qui est arrivée en France ?

Teutgis ne fut-il pas victime ou même personne consentant à la duperie ?

Or c'est ici que nous touchons le domaine propre de la foi.

Les reliques sont-elles seulement des " objets " de ce monde, sous-entendu passifs, et dans ce cas elles ne sont que les témoins du passé ou bien sont-elles des " sujets " et, alors, elles sont et peuvent être actives.

Pour nous les chrétiens, la vénération des reliques repose sur la foi que les saints sont plus facilement accessibles par leurs restes terrestres que Dieu a voulu nous confier.

 

Et ce saint continue à participer dans la vie de l'Eglise entière, dans notre vie personnelle par l'intermédiaire de ses reliques, à sa façon, selon la volonté de Dieu.

Plusieurs circonstances enregistrées dans le récit de la translation de Ste Hélène de Rome à Hautvillers : événements extraordinaires, guérisons, – témoignaient à ceux qui les ont accompagnées lors du trajet, du consentement réelle de Ste Hélène à poursuivre le chemin.

 

C'est pourquoi, nous ne devons pas être étonnés, sachant que le pape Léon IX, après avoir reçu la commission des moines de Hautvillers venus vérifier le récit de Teutgis, n'avait pas réclamé les reliques.

 

Après s'être renseigné sur l'histoire de la translation, il a compris que telle était la volonté de Ste Hélène, elle-même, de reposer dans un autre endroit que Rome.

L'Eglise orthodoxe a déjà tranché dans un cas similaire, notamment en ce qui concerne la translation des reliques de st Nicolas de Myre en Asie Mineure à Bari en Italie, en 1087.

 

On chante dans l'office du 22 mai commémorant l'événement, qu'il ne fut pas digne que ces reliques restent sans la vénération qui leur est due dans un lieu désert.

 

C'est pourquoi elles ont été transférées de l'Asie Mineure, dévastée par les Turcs en Italie, pour servir aux fidèles dans un pays qui était à cette époque en voie de développement.

Rappelons que le 9-ème siècle, l'époque de la translation des reliques de Ste Hélène, était l'époque de l'épanouissement culturel et politique, dit de la Renaissance carolingienne, période où se sont constitués en germe les états du monde moderne issus des royaumes barbares.

La conclusion s'impose : c'est vraiment le corps de Ste Hélène qui est devant nous.

Dans ce cas des questions se lèvent :


1. Pourquoi est-ce à Paris que repose Ste Hélène, pourquoi cette rue fut-elle choisie dans cette ville ;


2. Pourquoi cet abandon actuel ?

Peut-on comprendre ce signe que Dieu nous envoie ? Nous ne pouvons que sonder les desseins de Dieu.

Pourquoi Paris ?

Même si ce n'est pas une ville dite sainte, Paris est l'un des centres de la civilisation, de la culture incontournables des temps modernes.

Comment voulez-vous que Dieu, qui veut que tout le monde soit sauvé et que chacun arrive à la connaissance de la vérité, sauve son peuple et son héritage.

Il nous offre des signes de salut : les reliques des héros de notre foi, pour qu'elles soient à notre portée et là où l'histoire moderne se creuse réellement.

Pourquoi cette rue ?

On ne peut voir ici que le vice.

Mais soyons prudents : les derniers peuvent devenir les premiers, et on se souvient de la mise en garde : les prostituées vous précédent dans le Royaume des cieux.

D'autre part, cette rue porte le nom de st Denis.

C'est elle qui menait de l'Ile de la Cité, siège du pouvoir terrestre, à la Basilique de st Denis, lieu d'enterrement du 1er évêque de Paris, du patron spécial de la monarchie, de l'état français.

 

C'est par cette rue que passaient les cortèges funèbres accompagnant les Rois sur leur dernier chemin vers le lieu du repos à la Basilique, et c'est par elle que le cortège emmenait le Roi de Reims après le couronnement.

 

Ce n'est pas une rue, c'est la rue qui relie Paris à ses origines chrétiennes, la France terrestre avec son protecteur céleste.

Est-ce un hasard que celle qui a ranimé la foi de l'église déchirée par les querelles ariennes, se trouve ici sur cette rue qui mène vers celui qui a engendré la foi à Paris ?

Pourquoi cet abandon, cet oubli ?

C'est un signe, que l'évolution éthique et politique est défaillante et qu'il faut changer quelque chose.

Nous ne pouvons agir que pour nous-mêmes.

Croyons, comme st Séraphin de Sarov : sauve-toi toi-même et mille autres seront sauvés.

Quel est le vrai sens de ce signe, de cette invention ?

Les Pères ont dit que Dieu souvent nous révèle les saints : leurs reliques, leurs tombeaux oubliés, la veille d'événements pénibles, de grands bouleversements pour nous affermir.

 

Et tout incite à penser ainsi, en regardant le monde autour de nous.

 

C'est comme si l'on déterrait les anciennes armes de guerre.

Parfois Dieu révèle ces trésors pour manifester Sa gloire, Sa puissance.

C'est pourquoi on pourrait trembler face à cette nouvelle invention des reliques de Ste Hélène, mais nous devons croire que tout est pour notre bien, pour le mieux.

Qui oserait pénétrer les desseins de Dieu ?

Il y a un parallélisme frappant entre l'époque où vivait Ste Hélène et la nôtre :

-l'indifférence spirituelle, la décadence morale, la foi chrétienne ridiculisée.

C'est Hélène qui fut choisie comme l'un des instruments pour ranimer la foi chrétienne fléchissante.

C'est elle qui a cru à la grâce des Lieux Saints et, par un effort extraordinaire, vu son âge avancé, elle a ouvert la voie vers la grâce aux innombrables foules de pèlerins.

Les parcelles de la Vraie Croix retrouvée ont été distribuées à toutes les églises comme témoins de la vérité de l'Incarnation et les miracles qui ont été produits manifestaient la réalité de l'Amour divin envers nous.

Aujourd'hui, quand notre foi est devenue plutôt tiède, quand notre salut est menacé, c'est pour rallumer la flamme de notre foi, qu'elle est là.

Elle-même, à la fin de sa vie terrestre, a trouvé les lieux saints en Palestine. Actuellement c'est une terre déchirée par les conflits nationaux et religieux.

Maintenant, dans sa vie céleste, elle nous indique un autre lieu saint presque ignoré : Paris. Ne donnons que quelques exemples :

*c'est ici dans la Sainte Chapelle que fut gardée la Couronne d'épines actuellement conservée à Notre-Dame de Paris ;

*c'est à Argenteuil, à 15 mn de Paris, que l'on garde la Tunique du Christ, celle qui fut tirée au sort par les soldats au pied de la Croix (Qui va prier devant cette Robe " sans couture ", symbole par excellence de l'unité de l'Eglise ?) ;

*c'est dans la Basilique St-Denis, aujourd'hui vide, que repose encore maintenant le corps de st Denis, de celui qui a fondé l'Eglise de Paris.

 

D'après la Tradition unanimement confessée jusqu'aux Temps Nouveaux, temps de la Raison, peut-être, mais au profit de la foi, ce fut un disciple de st Paul Denys l'Aréopagite, devenu 1er évêque d'Athènes, qui est venu évangéliser la Gaule et finit ses jours par un martyr glorieux.

Les œuvres qu'on lui attribue ont fait de lui l'un des piliers de la théologie orthodoxe et occidentale.

 

Prions pour que le zèle ardent de Sté Hélène fasse naître dans nos cœurs un élan pour nous débarrasser de nos préjugés rationalistes, pour que nous puissions nourrir notre foi auprès de ces sources pures que Dieu, dans son Amour a mis à notre disposition, à côté de nous.

 

Une chose est sûre : le fait que Ste Hélène, la sainte universelle, ait choisi la France pour y reposer signifie l'incorporation de la France dans l'orthodoxie. Cette invention ouvre une nouvelle page dans les relations Est-Ouest, dans les relations entre les deux églises.

 

Là où les discussions théologiques sont dans l'impasse, où les pourparlers entre les institutions représentatives des Eglises piétinent, Dieu fait intégrer l'Eglise de France dans l'économie du salut universel par le fait qu'une des plus grandes saintes orthodoxes repose ici.

 

Cette terre ne peut plus être étrangère pour nous, car Ste Hélène l'a choisi pour y habiter après son départ aux cieux.

 

Rappelons que dans l'Eglise orthodoxe sa mémoire est unie à celle de st Constantin, son fils. Leur fête est célébrée le 21 mai / 3 juin. On les vénère comme des " empereurs saints, glorieux, couronnés de Dieu et égaux aux apôtres ".

 

En Occident sainte Hélène a son propre jour de fête. C'est le 18 août. Dans la notice au Martyrologe Romain elle est aussi associée à l'empereur Constantin : " Fête de sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, lequel donna l'exemple aux autres princes, par son zèle pour la défense et l'extension de l'Eglise ".

Père Nicolas Nikichine (alors diacre), directeur du Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

Source : La France orthodoxe ...vue de la Russie

http://la-france-orthodoxe.net/fr/saint/?p=helene

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,1-5.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera.
Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Lundi 22 Juin 2015, éléments pour méditation

Par Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Lettre 1 (trad. cf SC 92, p. 495)

 

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés...Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

Certaines personnes convertissent en humeur mauvaise tout aliment qu'ils absorbent, même si cet aliment est sain.

La faute n'en est pas à l'aliment, mais à leur tempérament qui altère les aliments.

De même, si notre âme a une mauvaise disposition, tout lui fait du mal ; elle transforme même les choses utiles en choses nuisibles pour elle.

Si on jette un peu d'herbes amères dans un pot de miel, ne vont-elles pas altérer le pot entier, en rendant tout le miel amer ?

C'est ce que nous faisons : nous répandons un peu de notre amertume et détruisons le bien du prochain, en le regardant d'après notre mauvaise disposition.


D'autres gens ont un tempérament qui transforme tout en bonnes humeurs, même des aliments mauvais...

Les porcs ont une très bonne constitution.

Ils mangent des gousses, des noyaux de dattes et des ordures.

Pourtant, ils transforment cette nourriture en viande succulente. Nous de même, si nous avons de bonnes habitudes et un bon état d'âme, nous pouvons tirer profit de tout, même de ce qui n'est pas profitable.

Le livre des Proverbes dit fort bien :

-« Celui qui regarde avec douceur, obtiendra miséricorde » (12,13).

Mais ailleurs :

-« A l'homme insensé toutes choses sont contraires » (14,7).


J'ai entendu dire d'un frère que si, allant voir un autre, il trouvait sa cellule négligée et en désordre, il se disait en lui-même :

-« Comme ce frère est heureux d'être complètement détaché des choses terrestres et de porter si bien tout son esprit en haut, qu'il n'a même plus le loisir de ranger sa cellule ! »

S'il allait ensuite chez un autre frère, et trouvait sa cellule rangée, propre et bien en ordre, il se disait :

-« La cellule de ce frère est aussi nette que son âme.

Tel l'état de son âme, tel l'état de sa cellule ! »

Jamais il ne disait de quelqu'un :

-« Celui-ci est désordonné » ou : « Celui-là est frivole ».

Grâce à son état excellent, il tirait profit de tout.

Que Dieu dans sa bonté nous donne, à nous aussi, un bon état pour que nous puissions profiter de tout et ne jamais mal penser du prochain.

Si notre malice nous inspire des jugements ou des soupçons, transformons vite cela en bonne pensée.

Car ne pas voir le mal du prochain engendre, Dieu aidant, la bonté.

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille
21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 19:15
La mort, un remède ? Jeune, en bonne santé, une femme se fait euthanasier avec l’accord de 3 médecins / Prions ensemble ceux et celles qui sont tentés par les esprits de désespérance, de haine, de violence,de suicide...

Chers amis. Aloho m'barekh

En effet, nombreux étions-nous à prévenir, lorsque la Belgique "adoptait l’une des premières lois sur l’euthanasie au monde, qu’elle s’engageait sur une pente glissante qui l’enfonce de plus en plus loin dans l’horreur" et nous voyons nos craintes et avertissements tristement confirmés.

Vous lirez comment, cette été, la Belgique s’appète à euthanasier une jeune femme de 24 ans, une de ces nombreux "blessés de la vie" auxquels il ne manque que de rencontrer un frère, une sœur qui lui tende la main pour l'aider à se remettre debout ...Un frère, une sœur qui, par la confiance, lui révèle sa dignité...

En conséquence, je vous invite à vous joindre à moi et mes religieux frères et sœurs moines et moniales pour prier pour Laura et, à travers elle, tous ceux et celles qui sont tentés par les esprits de désespérance, de haine, de violence,de suicide... Pour que le Seigneur suscite et leur fasse rencontrer celle ou celui qui leur révélera quelque chose du Verbe de Vie et qui leur fera rencontrer le Divin Médecin de nos Esprits, de nos âmes et de nos corps.

Lorsqu'on lit "Dès la grande section, elle se demande se qu’elle fait sur terre. A six ans, elle rêve de se tuer. C’est le début d’un long tunnel, qui passera par l’automutilation, l’incompréhension, les souffrances..."Elle [...] découvre une vie « lourde » : ses automutilations augmentent en intensité, elle se frappe contre les murs. Elle a l’impression d’abriter un monstre qui cherche à s’échapper de son corps", cela interpelle tout homme toute femme de Foi .

Merci, chers amis de vous unir à nous dans la prière.

Je suggère aux Chrétiens d'Eglises-sœurs qui liraient cette terrible histoire de se joindre à moi-même et ma communauté monastique pour accompagner Laura dans son attitude désespérée afin qu'elle rencontre la Personne du Verbe Incarné et que Celui-ci la délivre de cette emprise morbide et lui rende l'amour d'une vie qui, quoiqu'il en coûte à certains moments, mérite d'être vécue.

Votre fidèlement et respectueusement en Notre-Seigneur.

+Mor Philipose-Mariam


La mort, un remède ? Jeune, en bonne santé, une femme se fait euthanasier avec l’accord de 3 médecins / Prions ensemble ceux et celles qui sont tentés par les esprits de désespérance, de haine, de violence,de suicide...

Suggestion de prière:


Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, Vous qui êtes partout présent et qui remplissez tout, Trésor des biens et Donateur de vie, venez et demeurez en nous !
Purifiez-nous de toute souillure et sauvez nos âmes, Vous qui êtes bonté : Amîn


(Notre Père, Je vous salue Marie)


Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions!
Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen.

La mort, un remède ? Jeune, en bonne santé, une femme se fait euthanasier avec l’accord de 3 médecins / Prions ensemble ceux et celles qui sont tentés par les esprits de désespérance, de haine, de violence,de suicide...
La Belgique est en train de devenir folle. Et ceux qui prévenaient, lorsqu’elle adoptait l’une des premières lois d’euthanasie au monde, qu’elle s’engageait sur une pente glissante qui l’enfonce de plus en plus loin dans l’horreur voient leurs avertissements confirmés. La dernière histoire en date est contée par De Morgen, qui a rencontré « Laura », 24 ans, candidate à l’euthanasie. Elle est en excellente santé physique. De nombreux amis l’entourent. Elle apprécie de sortir – au théâtre notamment – et elle aime le bon café. Sa vie prendra fin cet été. Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pas envie de vivre. Les dépressions la tourmentent : depuis trop longtemps, elle s’imagine que « vivre, ce n’est pas son truc ». (Source: Blog de Jeanne Smits)

Père violent, famille déchirée, à 6 ans Laura rêve déjà de se tuer. Automutilations, incompréhensions, et souffrances s’enchaînent, bientôt suivies par une relation homosexuelle.

« Même si [ma famille] a contribué à ma souffrance, je suis convaincue que j’aurais eu ce désir de mort si j’avais grandi dans une famille tranquille et stable. Je n’ai tout simplement jamais voulu vivre. » dit-elle.

Un psychiatre la met au défi de se faire interner. Elle se laisse convaincre, explique Jeanne Smits :

Ses automutilations augmentent en intensité, elle se frappe contre les murs. Elle a l’impression d’abriter un monstre qui cherche à s’échapper de son corps. L’agressivité, la colère, la douleur ne sont en rien soignés par les psychiatres et Laura est une patiente si difficile qu’elle est régulièrement renvoyée chez elle pour que le personnel puisse souffler.

A l’asile psychiatrique elle rencontre « Sarah », qui organise sa propre euthanasie. « Laura » est séduite, elle décide de réclamer elle aussi une piqûre mortelle.

Entre la demande et l’exécution, il faut compter entre un an et dix-huit mois. Laura l’a faite ; l’échéance est pour l’été. Il lui a fallu d’abord acquérir la conviction – à l’aide de sa thérapie – que son enfance n’était pas la cause de ses souffrances, mais quelque chose qu’elle porte en elle.

Pour expliquer des anomalies, il suffit en somme de dire qu’on les porte en soi, c’est très branché par les temps qui courent: l’homosexualité, la mort, l’identité de son choix, le genre de son choix, etc.

Le plus ahurissant c’est que « Trois médecins ont décidé qu’elle souffrait de manière insupportable et qu’elle doit pouvoir mourir. » Et plus extraordinaire encore: « A l’heure actuelle, Laura s’efforce d’offrir à ses proches – sa mère, ses grands-parents – le plus de présence possible. Et elle organise tout : sa mort dans le studio où elle passe deux jours par semaine, ses funérailles… « Je trouve cela agréable d’y penser. » Elle prépare ses dernières paroles. »explique l’auteur de l’article.

« Voilà où mène l’autonomie du patient, poussée à l’extrême », conclue Jeanne Smits qui narre l’affaire sur son blog.

On pourrait ajouter: Voilà où mène le libéralisme à l’extrême. Ce n’est pas seulement l’autonomie du patient qui est à déplorer, mais surtout un pouvoir politique chargé de la sécurité de ses administrés qui donnent à des médecins chargés de sauver des vies, la solution de les tuer comme subterfuge de guérison, et fait accepter par les membres d’une famille la mort comme solution … Si ce n’est pas le règne de l’Antéchrist, ça lui ressemble!

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