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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 08:52
Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,11-20.

Mes frères, je vous déclare que l'évangile, prêché par moi, n'est pas de l'homme.
Car ce n'est pas d'un homme que je l'ai reçu ni appris, mais par une révélation de Jésus-Christ.
Vous avez, en effet, entendu parler de ma conduite, quand j'étais dans le judaïsme ; comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu,
et comment je surpassais dans le judaïsme beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant à l'excès partisan jaloux des traditions de mes pères.
Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce,
de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonce parmi les Gentils, sur-le-champ, sans consulter ni la chair ni le sang,
sans monter à Jérusalem vers ceux qui étaient apôtres avant moi, je partis pour l'Arabie ; puis je revins encore à Damas.
Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours auprès de lui.
Mais je ne vis aucun des autres Apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur.
En tout ce que je vous écris là, je l'atteste devant Dieu, je ne mens pas.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,16-22.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.
Tenez-vous en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traduits à cause de moi devant gouverneurs et rois, en témoignage pour eux et les Gentils.
Lorsqu'on vous livrera, ne vous préoccupez ni de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous aurez à dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, et les enfants s'élèveront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez en haine à tous à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
7e Homélie sur la conversion 


 

« A moi, autrefois blasphémateur et persécuteur, il m'a été fait miséricorde » (1Tm 1,13) :
la conversion de St Paul

 

      Il faut que nous gardions toujours à l'esprit combien tous les hommes sont entourés de tant de témoignages du même amour de Dieu.

Si sa justice avait précédé la pénitence, l'univers aurait été anéanti.

Si Dieu avait été prompt au châtiment, l’Église n'aurait pas connu l'apôtre Paul ; elle n'aurait pas reçu un tel homme dans son sein.

C'est la miséricorde de Dieu qui transforme le persécuteur en apôtre ; c'est elle qui change le loup en berger, et qui a fait d'un publicain un évangéliste (Mt 9,9).

C'est la miséricorde de Dieu qui, touchée de notre sort, nous a tous transformés ; c'est elle qui nous convertit.

      En voyant le goinfre d'hier se mettre aujourd'hui à jeûner, le blasphémateur de jadis parler de Dieu avec respect, l'ignoble d'autrefois n'ouvrir sa bouche que pour louer Dieu, on peut admirer cette miséricorde du Seigneur.

Oui, frères, si Dieu est bon envers tous les hommes, il l'est particulièrement envers les pécheurs.

      Voulez-vous même entendre quelque chose d'étrange du point de vue de nos habitudes, mais quelque chose de vrai du point de vue de la piété ?

Écoutez : tandis que Dieu se montre exigeant pour les justes, il n'a pour les pécheurs que clémence et douceur.

Quelle rigueur envers le juste ! Quelle indulgence envers le pécheur !

Telle est la nouveauté, le renversement, que nous offre la conduite de Dieu.

Et voici pourquoi : effrayer le pécheur, surtout le pécheur obstiné, ce serait le priver de toute confiance, le plonger dans le désespoir ; flatter le juste, ce serait émousser la vigueur de sa vertu, le faire se relâcher de son zèle.

Dieu est infiniment bon !

Sa crainte est la sauvegarde du juste, et sa clémence retourne le pécheur.

 

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Que notre foi ne s'en trouve pas troublée…

La règle générale selon laquelle on va " à Jésus par Marie " vaut donc aussi pour l'imitation du Christ.

Que notre foi cependant ne s'en trouve pas troublée, comme si l'intervention d'une créature en tout semblable à nous, hormis le péché, offensait notre dignité personnelle et empêchait l'intimité et le caractère immédiat de nos rapports d'adoration et d'amitié avec le Fils de Dieu.

Reconnaissons plutôt la bonté et l'amour de Dieu notre Sauveur (§ 37) qui, en condescendant à notre misère si éloignée de son infinie sainteté, a voulu nous en faciliter l'imitation en nous proposant le modèle de la personne humaine de sa Mère.

Celle-ci en effet est la créature humaine qui nous offre l'exemple le plus éclatant et le plus accessible de cette obéissance parfaite par laquelle nous nous conformons avec amour et promptitude aux volontés du Père éternel.

C'est le Christ lui-même, comme nous le savons bien, qui voit dans cette pleine adhésion à la volonté de son Père l'idéal suprême de sa conduite d'homme, en déclarant : Je fais toujours ce qu'il lui plaît (§ 38).

(Paul VI, Pape de Rome dans "Signum Magnum")

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
La raison d'être de l'âme, c'est l'union avec Dieu .
(saint Dimitri de Rostov)
 
Il est nécessaire avant tout de comprendre qu'il est du
devoir de tous les Chrétiens 
- en particulier ceux qui sont appelés à se consacrer à la vie 
spirituelle - de toujours et de
toutes manières possibles s'efforcer d'être uni avec Dieu,
leur
Créateur, qui les aime,
plein de bienveillance, et leur Bien suprême, par Qui et pour Qui
ils ont été créés.
Tout cela parce que le point central et le but final de l'âme, que
Dieu a créée, cela doit
être Dieu Lui-même, rien que Dieu, et rien d'autre -
Dieu de Qui l'âme a reçu sa vie et sa nature, et pour Qui elle doit
vivre éternellement.

 
Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

LA TRADITION BIBLIQUE ET ECCLESIALE SELON LA VISION ORTHODOXE:

L’idée de Tradition est déjà présente dans l’Ancien Testament. Elle est reprise et développée dans le Nouveau Testament par les Apôtres, qui eux-mêmes se sont faits en premier lieu les hérauts de la Bonne Nouvelle.

Tradition biblique et apostolique

Dans la Bible, Dieu se présente comme le Dieu des Pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Le judaïsme a une conscience très forte de la tradition léguée par les Pères. Les Juifs se définissaient eux-mêmes par rapport à Abraham en s’appelant " Fils d’Abraham " (voir Jn 8 l’épisode sur la postérité d’Abraham). Le Christ a dit qu’il pouvait " faire de ces pierres des enfants d’Abraham " (Mt 3,9). L’autre grande référence est Moïse, qui est le père, le législateur, le prophète par excellence. Jésus se réfère aussi souvent à lui, par exemple dans l’Évangile de Matthieu, même s’il ne le nomme pas : " Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens… moi je vous dis… " (Mt 5,21-48), quand il se présente comme le fondateur de la Loi nouvelle par rapport à la loi ancienne. La référence à Moïse est la référence exemplaire à la grande tradition religieuse d’Israël dont les contemporains de Jésus sont les héritiers.

Et pour bien faire comprendre que ce n’est pas une référence archéologique, le Christ rappelle que " le Seigneur n’est pas le dieu des morts, mais le Dieu des vivants " (Lc 20,38). Les Pères dont il est question sont des réalités vivantes, ce qui permet de valoriser non seulement la généalogie directe de Jésus dans l’ancienne Alliance, mais aussi toute l’histoire du peuple d’Israël et celle de l’humanité avant le Christ, qui préparait, directement ou indirectement, la venue du Messie.

La Tradition apostolique. Dans le temps de la nouvelle Alliance, Jésus " transmet " lui aussi à ses disciples la Révélation. " Tout ce que J’ai entendu auprès de mon Père, Je vous l’ai fait connaître " (Jn 15,15). Il ne parle pas de lui-même mais comme il l’a entendu, et l’Esprit Saint viendra confirmer la parole de Jésus ensemencée dans les cœurs.

Le jour de la Pentecôte inaugure le temps de l’Esprit et le début la Traditionapostolique. À plusieurs reprises saint Paul rappelle qu’il n’a fait que recevoir et transmettre : " Pour moi, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis (paredôka) " (1 Cor 11,23). " Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu … et par lequel vous êtes sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé. …Je vous ai transmis (paredôka) avant tout, comme je l’avais moi-même reçu (parelabon), que Christ est mort pour nos péchés.... " (1 Cor 15,1-3).

C’est le principe de la transmission de la foi. Paul n’a rien inventé, il a tout reçu du Seigneur et des Apôtres et à son tour il le transmet. C’est le début de la transmission de génération en génération de l’Évangile, donc de la Tradition ecclésiale.

La Tradition ecclésiale. Certains distinguent, surtout dans le monde protestant, entre Tradition apostolique et Tradition ecclésiale. Jusqu’aux années 1960 en effet, les traditions réformées et luthériennes se refusaient de parler de la Tradition. L’adage sola scriptura avait été adopté comme règle de conduite, en réaction extrême contre la surévaluation du magistère de l’Église au Moyen ge. Avec le mouvement œcuménique, les grandes traditions protestantes s’ouvrent de plus en plus à la Tradition mais elles considèrent curieusement que dès que le canon du Nouveau Testament eut été défini, l’Église perdit la faculté de déterminer le contenu de la Tradition sacrée.

Cette séparation entre Tradition apostolique et Tradition ecclésiale est forcément problématique : dès l’instant où nous confessons que l’Église est apostolique dans son être profond, il y a identité entre Tradition ecclésiale et Tradition apostolique ; cela étant, la grande question est d’identifier clairement, avec le discernement nécessaire, ce qu’est la Tradition ecclésiale parmi les nombreuses traditions simplement humaines véhiculées dans la vie historique des Églises. Confesser que la Traditionecclésiale est apostolique n’est pas simplement admettre la présence d’un lien direct avec les Apôtres et leurs premiers successeurs, mais signifie que l’enseignement de l’Église est, jusqu’à la fin des temps, apostolique, c’est-à-dire fidèle à l’enseignement même des Apôtres, qui eux-mêmes l’avaient reçu du Sauveur.

Tradition ecclésiale et Esprit Saint

Il n’existe qu’une seule Tradition, qui est la Tradition des Apôtres et de leurs successeurs jusqu’à aujourd’hui. C’est une Tradition que l’Orthodoxie confesse comme ininterrompue, qui sauvegarde la continuité, la permanence et l’identité de l’Église. L’Église n’existe elle-même que parce qu’elle est une, dans le temps et dans l’espace. Mais de même que l’Église une se diversifie géographiquement à travers des Églises locales, de même la Tradition une se décline dans les différentes Églises à travers des traditions légitimes qui ne portent pas atteinte à son unité foncière.

Coutume et Tradition. Il faut bien reconnaître qu’il existe quelque confusion dans de larges cercles de fidèles orthodoxes entre Tradition et " coutume ", cette dernière étant toujours entendue comme une loi figée et intangible. Sur des points aussi évidents que la rénovation du calendrier liturgique – qui est en décalage avec la vie cosmique et qui, par conséquent, ne rend plus correctement sa fonction symbolique –, la réforme entamée il y a près d’un siècle n’a pu encore aller à son terme, faute de consensus. Le conservatisme de l’Orthodoxie historique est d’abord la conséquence d’une histoire difficile faite de persécutions et de mise en séquestre de l’Église tant par l’Empire ottoman que par l’Empire russe à partir de Pierre le Grand.

La problématique tradition-coutume s’est pourtant posée très tôt dans l’histoire de l’Église. Déjà au IIIe s., dans sa querelle avec le pape Étienne, saint Cyprien de Carthage soulignait que " la coutume sans la vérité est une vieille erreur " (Lettre 74,9). Seule la vérité peut insuffler la nouveauté de l’Esprit dont la coutume ecclésiale a besoin. Ailleurs, Cyprien rappelle, à la suite de Tertullien, que le Christ a dit : " Je suis la vérité " mais n’a pas dit : " Je suis la coutume " soulignant ainsi que la Tradition, pour être ordonnée à la vérité et à la vie, doit demeurer en tension permanente entre coutume et liberté créatrice. La tradition ecclésiale ne constitue pas simplement la transmission linéaire et diachronique du dépôt de la foi apostolique : comme le note saint Irénée de Lyon, c’est une Tradition " de vérité " (“traditioveritatis”), garantie par le " charisme sûr de vérité " (“charisma veritatis certum”) préservé depuis l’origine à travers la succession apostolique et l’assistance permanente et verticale de l’Esprit Saint (Contre les Hérésies, IV, 26,2).

Tradition et Révélation. Dans une belle étude, le théologien Vladimir Lossky a naguère montré, en s’appuyant sur le témoignage de l’Église ancienne, que par-delà la ligne horizontale des traditions dans leur pluralité et leur diversité, la Traditionreprésente dans une perspective verticale " le mode unique de recevoir la Révélation " ; elle est la lumière ou encore l’évidence intérieure dans lesquelles la Révélation est reçue par l’Église. C’est donc la marque même de la présence de l’Esprit Saint dans l’Église. L’intérêt de l’approche de V. Lossky est de cerner le caractère surnaturel dela Tradition au-delà même de la diversité des contenus que celle-ci prend nécessairement dans la culture humaine. Comme le notait le saint évêque Philarète de Moscou au XIXe s., la vraie et sainte Tradition " ne consiste pas uniquement en une transmission visible et verbale des enseignements, des règles, des institutions et des rites : elle est en même temps une communication invisible et actuelle de grâce et de sanctification " (cité par Lossky, p. 152). Ainsi la Tradition ne peut-elle se réduire à une approche purement conceptuelle ; elle est indissociable de la vie charismatique de l’Église.

Révélation et Esprit Saint. Saint Irénée insiste sur le fait que la transmission de la Révélation se fait dans l’Esprit Saint, qu’elle est un mystère permanent dans lequel l’Esprit Saint joue le rôle principal. D’un côté il rend possible la communication de la foi, et de l’autre il rend possible la réception de cette foi. Et tandis que dans la transmission humaine, il peut y avoir déperdition, cette foi ne sort pas diminuée au cours de ce mouvement ininterrompu. Saint Irénée souligne que, dans la transmission du dépôt de la foi, " même le plus intelligent parmi les chefs des Églises n’ajoutera rien, et le plus faible en paroles ne retranchera rien " (Contre les hérésies, I, 10,2). Dans l’Église, il y a donc, par l’Esprit Saint, une identité totale de la foi à travers le temps, les communautés et les personnes.

[…]

(Source:  Michel Stavrou Cahier Évangile n° 141 (septembre 2007) pages 86-89.)

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,23-27.

En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église . Catéchèses baptismales, n° 10 (trad. Eds. Soleil Levant 1962 ; cf Orval) 

 

« Qui est-il donc ? »
Le (Les) Nom(s) de Jésus...

 

    Si quelqu'un veut honorer Dieu, qu'il se prosterne devant son Fils.

Sans cela, le Père n'accepte pas d'être adoré.

Du haut du ciel, le Père a fait entendre ces paroles :

-« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ».

Le Père trouve sa joie dans le Fils ; si tu ne trouves pas ta joie en lui toi aussi, tu n'auras pas la vie...

Après avoir reconnu qu'il y a un seul Dieu, reconnais aussi qu'il y a le Fils unique de Dieu ; crois en « un seul Seigneur Jésus Christ » (Credo).

Nous disons « un seul » parce que lui seul est Fils, même s'il a plusieurs noms... 


    « Il est appelé Christ » [c'est-à-dire l'Oint], un Christ qui n'a pas reçu son onction de mains humaines, mais qui a été oint de toute éternité par le Père pour exercer en faveur des hommes le sacerdoce suprême...

Il est appelé « Fils de l'homme », non pas qu'il tienne son origine de la terre, comme chacun de nous, mais parce qu'il doit venir sur les nuées juger les vivants et les morts.

Il est appelé « Seigneur », non pas abusivement comme les seigneurs humains, mais bien parce que la seigneurie lui appartient par nature de toute éternité.

Il est appelé fort à propos « Jésus » [c'est-à-dire « le Seigneur sauve »], car il sauve en guérissant.

Il est appelé « Fils », non pas parce qu'une adoption l'ait élevé à ce titre, mais parce qu'il a été engendré selon sa nature. 


    Il y a encore beaucoup d'autres appellations de notre Sauveur...

Dans l'intérêt de chacun, le Christ se montre sous divers aspects. Pour ceux qui ont besoin de joie, il se fait « vigne » ; pour ceux qui doivent entrer, il est « la porte » ; et pour ceux qui veulent présenter leurs prières, il est là, « Grand Prêtre » et « Médiateur ».

Pour les pécheurs, il s'est aussi fait « brebis » afin d'être immolé pour eux.

Il se fait « tout à tous », en restant lui-même ce qu'il est par nature. 


(Références bibliques : Mt 3,17 ; Mt 1,16 ; Mt 24,30 ; Dn 7,13 ; Mt 24,30 ; Lc 2,11 ; Mt 1,21 ; Mt 3,17 ; Jn 15,1 ; Jn 10,7 ; He 7,26 ; 1Tm 2,5 ; Ac 8,32 ; 1Co 9,22)

 

Mardi 30 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille
29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 07:37
Ô vous, Pierre et Paul, des saints Apôtres les coryphées, vous êtes docteurs pour le monde entier, intercédez auprès du Maître de l'univers, afin de donner la paix au monde entier et que la grande miséricorde soit faite à nos âmes.

Ô vous, Pierre et Paul, des saints Apôtres les coryphées, vous êtes docteurs pour le monde entier, intercédez auprès du Maître de l'univers, afin de donner la paix au monde entier et que la grande miséricorde soit faite à nos âmes.

Livre des Actes des Apôtres 12,1-11.

En ces jours-là, le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l'Eglise pour les maltraiter.
Il fit mourir par le glaive Jacques, le frère de Jean.
Voyant que cela était agréable aux Juifs, il ordonna encore l'arrestation de Pierre. C'était pendant les jours des Azymes.
L'ayant fait prendre, il le mit en prison, le plaçant sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque.
Pierre donc était gardé dans la prison, mais l'Eglise faisait pour lui une prière instante à Dieu.
Or, alors qu'Hérode allait le faire comparaître, cette nuit-là, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats, et des sentinelles devant la porte gardaient la prison.
Et voici que survint un ange du Seigneur et qu'une lumière resplendit dans le cachot. Frappant Pierre au côté, il l'éveilla et dit : " Lève-toi promptement ! " Et les chaînes lui tombèrent des mains.
Puis l'ange lui dit : " Mets ta ceinture et chausse tes sandales. " Il le fit, et l'ange lui dit : " Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. "
Etant sorti, il le suivait, et il ne savait pas que fût réel ce qui se faisait par l'ange, mais il pensait avoir une vision.
Lorsqu'ils eurent franchi le premier poste de garde, puis le deuxième, ils arrivèrent à la porte de fer donnant sur la ville : elle s'ouvrit d'elle-même pour eux ; puis, étant sortis, ils s'avancèrent dans une rue, et aussitôt l'ange le quitta.
Revenu à lui-même, Pierre dit : " Maintenant je sais que le Seigneur a réellement envoyé son ange, et qu'il m'a tiré de la main d'Hérode et de tout ce qu'attendait le peuple des Juifs. "


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19.

En ce temps-là, Jésus vint aux environs de Césarée de Philippe, et il interrogeait ses disciples disant : "Quel est celui que les hommes disent être le Fils de l'homme ?"
Ils dirent : " Les uns Jean le Baptiste, d'autres Élie, d'autres Jérémie ou l'un des prophètes. "
Il leur dit : " Et vous, qui dites-vous que je suis ? "
Simon Pierre, prenant la parole, dit : " Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. "
Jésus lui répondit : " Tu es heureux, Simon Bar-Jona, car ce n'est pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux.
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.
Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux : tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. "

Lundi 29 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .
Sermons sur l'évangile de Jean, n° 124 ; CCL 36, 685 (trad. Orval)

L'Église connaît deux vies louées et recommandées par Dieu.

L'une est dans la foi, l'autre dans la vision ; l'une dans le pèlerinage du temps, l'autre dans la demeure de l'éternité ; l'une dans le labeur, l'autre dans le repos ; l'une sur le chemin, l'autre dans la patrie ; l'une dans l'effort de l'action, l'autre dans la récompense de la contemplation.

La première est symbolisée par l'apôtre Pierre, la seconde par Jean.

Et ce n'est pas eux seuls, mais toute l'Église, l'Épouse du Christ, qui réalise cela, elle qui doit être délivrée des épreuves d'ici-bas et demeurer dans la béatitude éternelle.

Pierre et Jean ont symbolisé chacun l'une de ces deux vies. Mais tous deux ont passé ensemble la première, dans le temps, par la foi ; et ensemble ils jouiront de la seconde, dans l'éternité, par la vision.

C'est donc pour tous les saints unis inséparablement au corps du Christ, et afin de les piloter au milieu des tempêtes de cette vie, que Pierre, le premier des apôtres, a reçu les clefs du Royaume des cieux avec le pouvoir de retenir et d'absoudre les péchés (Mt 16,19).

C'est aussi pour tous les saints, et afin de leur donner accès à la profondeur paisible de sa vie la plus intime, que le Christ a laissé Jean reposer sur sa poitrine (Jn 13,23.25).

Car le pouvoir de retenir et d'absoudre les péchés n'appartient pas à Pierre seul, mais à toute l'Église ; et Jean n'est pas seul à boire à la source de la poitrine du Seigneur, le Verbe qui depuis le commencement est Dieu auprès de Dieu (Jn 7,38 ;1,1), mais le Seigneur lui-même verse son Évangile à tous les hommes du monde entier pour que chacun le boive selon sa capacité.


Lundi 29 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
La transmission de la grâce apostolique (saint Grégoire Palamas)

Si d'une bougie allumée, on allume une autre, et de celle-là une autre encore, et ainsi de suite, on aura sans arrêt de la lumière.


De la même manière, lorsque les Apôtres ont ordonné ceux qui devaient prendre leur succession, et ces successeurs ont ordonné d'autres à leur tour, et ainsi de suite, la grâce du Saint Esprit a été transmise à travers toutes les générations, et elle illumine tous ceux qui obéissent à leurs pasteurs et maîtres spirituels.

Lgoen toebaykoen fol7e d'qoeshto:   Heureux êtes-vous, O soldats de la vérité, apôtres de Jésus le Puissant. Avec le don du Paraclet , vous avez reçu la puissance. Du ciel  vous avez reçu la puissance d'où jaillit la guérison et de la vie, par elle vous avez baptisé tous les peuples au nom de la Trinité. Par les prières de Vos apôtres, Seigneur, veuillez confirmer l'Eglise; nous sauver de tout mal et répandre la paix à travers le monde afin que nous puissions vous remercier toujours.

Lgoen toebaykoen fol7e d'qoeshto:   Heureux êtes-vous, O soldats de la vérité, apôtres de Jésus le Puissant. Avec le don du Paraclet , vous avez reçu la puissance. Du ciel vous avez reçu la puissance d'où jaillit la guérison et de la vie, par elle vous avez baptisé tous les peuples au nom de la Trinité. Par les prières de Vos apôtres, Seigneur, veuillez confirmer l'Eglise; nous sauver de tout mal et répandre la paix à travers le monde afin que nous puissions vous remercier toujours.

SOLENNITÉ DES SAINTS PIERRE ET PAUL
Homélie de Jean-Paul II, Pape de Rome, Jeudi 29 juin
2000

« Mais pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)
Cette question sur son identité, Jésus la pose aux disciples, alors qu'il se trouve avec eux en haute Galilée. Il était arrivé plusieurs fois que ce soit eux qui posent des questions à Jésus ; désormais, c'est Lui qui les interpelle. Il pose une question précise, qui attend une réponse. C'est Simon-Pierre qui prend la parole au nom de tous : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). La réponse est extraordinairement lucide. La foi de l'Église s'y reflète de façon parfaite. Nous aussi, nous nous y reflétons. De façon particulière, dans les paroles de Pierre se reflète l'Evêque de Rome, par volonté divine son indigne successeur. (...)

« Tu es le Christ ! »
À la confession de Pierre, Jésus répond : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17)
Tu es heureux, Pierre ! Heureux, car cette vérité, qui est centrale dans la foi de l'Église, ne pouvait naître dans ta conscience d'homme que par l'œuvre de Dieu. « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Nous réfléchissons sur cette page de l'Évangile particulièrement riche : le Verbe incarné avait révélé le Père à ses disciples ; à présent est venu le moment où le Père lui-même leur révèle son Fils unique. Pierre accueille l'illumination intérieure et proclame avec courage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ! Ces paroles sur les lèvres de Pierre proviennent du plus profond du mystère de Dieu. Elles révèlent l'intime vérité, la vie même de Dieu. Et Pierre, sous l'action de l'Esprit divin, devient témoin et confesseur de cette vérité surhumaine. Sa profession de foi constitue ainsi la base solide de la foi de l'Église « Sur toi je bâtirai mon Église » (cf. Mt 16, 18). Sur la foi et sur la fidélité de Pierre est édifiée l'Église du Christ. La première communauté chrétienne en était bien consciente, elle qui, comme le rapportent les Actes des Apôtres, lorsque Pierre se retrouva en prison, se recueillit pour élever à Dieu une prière implorante pour lui (cf. Ac 12, 5). Elle fut écoutée, car la présence de Pierre était encore nécessaire à la communauté qui accomplissait ses premiers pas : le Seigneur envoya son ange le libérer des mains des persécuteurs (cf. ibid., 12, 7-11). Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.

« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple. Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12). Enveloppé dans une lumière fulgurante, le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5). « Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saul. « Je suis Jésus que tu persécutes » ! (Ac 9, 5). Telle fut la réponse du Christ. Saul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux. Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les chrétiens affirmaient être ressuscité. Si, à présent, Saul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts. C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde ! Saul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ? Certainement pas ! Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ. Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre. De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu. Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). (...)

La pleine unité de l'Église !
Je sens retentir en moi la consigne du Christ. Il s'agit d'une consigne ô combien urgente en ce début de nouveau millénaire. Prions pour cela, et œuvrons sans jamais nous lasser d'espérer. (...)
Que Dieu nous accorde de parvenir le plus tôt possible à la pleine unité de tous les croyants dans le Christ. Que les Apôtres Pierre et Paul nous obtiennent ce don, eux que l'Église rappelle en ce jour, au cours duquel on fait mémoire de leur martyre, et donc de leur naissance dans la vie de Dieu. Pour l'Évangile, ils ont accepté de souffrir et de mourir et ils ont participé à la résurrection du Seigneur. Leur foi, confirmée par le martyre, est la même foi que Marie, la Mère des croyants, des Apôtres, des saints et des saintes de tous les siècles. Aujourd'hui, l'Église proclame à nouveau leur foi. Il s'agit de notre foi, la foi immuable de l'Église en Jésus, unique Sauveur du monde ; dans le Christ, le Fils du Dieu vivant, mort et ressuscité pour nous et pour toute l'humanité.

Lundi 29 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Eau vive

Livre d'Isaïe 41,8-20

« Sur les hauteurs dénudées, je ferai jaillir des fleuves, et des sources dans les ravins. »

Eau vive
Les petits et les pauvres cherchent de l’eau, leur langue est desséchée par la soif. L’eau est tellement précieuse pour qui n’en a pas. La petitesse et la pauvreté dont il est question ici ne sont pas attachées à une situation matérielle ou sociale, mais bien à une attitude profonde d’un cœur inquiet et conscient de sa juste place, dans le non savoir et le non pouvoir sur autrui. Le petit n’a rien, ne sait rien et ne peut rien, il est en quête permanente de qui pourra le faire vivre, lui donner le nécessaire, le défendre, le sauver. Le pauvre est sans cesse dans une attente, ouverte et découverte, du don d’un autre, dans une soif constante de la rencontre. Il reçoit sans rien exiger, à la différence des fils d’Israël, enfants gâtés qui récriminent contre Dieu, l’accusent, et le mettent au défi de leur donner de l’eau* .

Le petit pauvre dénudé va jusqu’à considérer que son existence est un désert aride, son cœur une terre stérile, son amour un sol infécond. Dans ce dénuement absolu, la promesse de Dieu est une bonne nouvelle accueillie, et elle peut se réaliser : la vie devient un fleuve impétueux, le cœur une source vive, l’amour un océan. Dans la terre la plus assoiffée, Dieu fait jaillir fleuves, sources et fontaines.
Le petit, le pauvre, faible vermisseau, d’où qu’il vienne, quelle que soit son histoire, est choisi, appelé, affermi, pris par la main et conduit par Dieu lui-même. Si tu es de ceux-là, alors ne crains pas !

(Source: "Signe dans la Bible")



* Exode 17,1-7

Shoeb7o Leh l'Aloho Bar (qintho 5) : Louange au Fils de Dieu qui règne sur les océans et toute la terre, qui a choisi des gens simples pour être Ses prédicateurs. De la mer, Il a choisi Pierre et de la route, Paul. Il en a fait  les prédicateurs de la sainte Eglise.

Shoeb7o Leh l'Aloho Bar (qintho 5) : Louange au Fils de Dieu qui règne sur les océans et toute la terre, qui a choisi des gens simples pour être Ses prédicateurs. De la mer, Il a choisi Pierre et de la route, Paul. Il en a fait les prédicateurs de la sainte Eglise.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19.

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Lundi 29 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église latine. Sermon 82/69 pour l'anniversaire des apôtres Pierre et Paul (trad. SC 200, p. 53 rev.)

Tu ne crains pas de venir en cette ville de Rome, ô saint apôtre Pierre ! ...

Tu ne crains pas Rome, maîtresse du monde, toi qui dans la maison de Caïphe as pris peur devant la servante du grand prêtre.

La puissance des empereurs Claude et de Néron était-elle donc moindre que le jugement de Pilate ou que la fureur des dirigeants des juifs ?

C'est que la force de l'amour triomphait en toi des raisons de craindre ; tu ne pensais pas devoir redouter ceux que tu as reçu mission d'aimer.

Cette charité intrépide, tu l'avais déjà reçue quand l'amour que tu avais professé pour le Seigneur a été fortifié par sa triple question (Jn 21,15s)...

Et il y avait pour accroître ta confiance les signes de tant de miracles, le don de tant de charismes, l'expérience de tant d'œuvres merveilleuses ! ...

Sans douter donc de la fécondité de la tâche ni ignorer le temps qui te restait à vivre, tu apportais le trophée de la croix du Christ à Rome où t'attendaient, par une divine prédestination, à la fois l'honneur de l'autorité et la gloire du martyre.


En cette même ville arrivait saint Paul, apôtre avec toi, instrument de choix (Ac 9,19) et enseignant des païens (1Tm 2,7), pour être avec toi en ce temps où déjà toute innocence, toute liberté, toute pudeur étaient opprimées sous le pouvoir de Néron.

C'est lui qui, dans sa folie, a décrété le premier contre le nom chrétien une persécution générale et atroce, comme si la grâce de Dieu pouvait être éteinte par le massacre des saints...

Mais « Précieuse aux regards de Dieu est la mort de ses saints » (Ps 115,15).

Aucune cruauté n'a pu détruire la religion fondée par le mystère de la croix du Christ. L'Eglise n'est pas amoindrie, mais agrandie par les persécutions ; le champ du Seigneur se revêt sans cesse d'une plus riche moisson, lorsque les grains, tombant seuls, renaissent multipliés (Jn 12,24).

Quelle descendance ont donnée en se développant ces deux plants divinement semés ! Des milliers de saints martyrs imitant le triomphe de ces deux apôtres ont...couronné cette ville d'un diadème aux pierreries innombrables.

Lundi 29 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 06:05
Ô sagesse, que tu es merveilleuse, et comme tu prévois de loin toute chose. Bienheureux celui qui t’a découverte. Il est délivré de la négligence de la jeunesse. Celui qui fait venir en lui petit à petit la guérison des grandes passions fait bien. (St Isaac le Syrien)

Ô sagesse, que tu es merveilleuse, et comme tu prévois de loin toute chose. Bienheureux celui qui t’a découverte. Il est délivré de la négligence de la jeunesse. Celui qui fait venir en lui petit à petit la guérison des grandes passions fait bien. (St Isaac le Syrien)

Lectures pour la Liturgie du Dimanche 28 JUIN 2015:

Cinquième dimanche après la Pentecôte

(Calendrier Syro-Orthodoxe Malankar)

suivies d éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Quadisha Qurbana (Ste Messe) :

o Actes 9:10-18 :

  • 10 Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. »
  • 11 Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière,
  • 12 et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. »
  • 13 Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
  • 14 Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
  • 15 Mais le Seigneur lui dit : « Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
  • 16 Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
  • 17 Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
  • 18 Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé.

o II Corinthiens 5: 14-20 :

  • 14 En effet, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
  • 15 Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
  • 16 Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
  • 17 Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
  • 18 Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation.
  • 19 Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation.
  • 20 Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

o

o Saint-Luc 9 :10-17 :

  • 10 Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde.
  • 11 Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.
  • 12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
  • 13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
  • 14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
  • 15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
  • 16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
  • 17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.
Tel est l’amour de la sagesse : toujours être sobre et attentif aux moindres choses qui arrivent. Ainsi le sage porte en lui comme un trésor un grand repos. Mais il ne dort pas, pour que rien ne vienne le renverser. Il émonde les causes avant le temps. Il s’afflige pour la moindre chose. Mais cette petite affliction lui épargne la grande.(St Isaac le Syrien)

Tel est l’amour de la sagesse : toujours être sobre et attentif aux moindres choses qui arrivent. Ainsi le sage porte en lui comme un trésor un grand repos. Mais il ne dort pas, pour que rien ne vienne le renverser. Il émonde les causes avant le temps. Il s’afflige pour la moindre chose. Mais cette petite affliction lui épargne la grande.(St Isaac le Syrien)

Par Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque . Sermons au peuple, n°25 ; SC 243 (trad. SC p. 77 rev.)

L'AUMÔNE DE LA MISERICORDE:

Il y a une miséricorde dans le ciel à laquelle on parvient par la miséricorde sur cette terre.

Et il y a deux sortes d'aumône :

*l'une bonne,

*l'autre meilleure.

L'une qui consiste à offrir un morceau de pain aux pauvres ;

l'autre à pardonner aussitôt à ton frère qui a péché contre toi.

Avec l'aide du Seigneur, empressons-nous de pratiquer ces deux sortes d'aumône pour pouvoir recevoir le pardon éternel et la vraie miséricorde du Christ.

Car lui-même, il a dit :

-« Si vous pardonnez, votre Père vous pardonnera aussi vos péchés ; si vous ne pardonnez pas, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos péchés » (Mt 6,14s).

Et l'Esprit Saint s'écrie ailleurs :

-« L'homme garde sa colère envers l'homme et il cherche auprès de Dieu un remède ?

Il n'a pas de miséricorde pour un homme, son semblable, et il demande à Dieu miséricorde ? » (cf Si 28,3s)

Hâtons-nous, autant que nous le pouvons et tant que nous vivons, d'avoir ces deux sortes d'aumône et de les distribuer aux autres.

Ainsi au jour du jugement nous pourrons dire en toute assurance :

« Donnez, Seigneur, parce que nous avons donné. »

Sainte Potamiène, vous et nos Saints martyrs contemporains, obtenez-nous force et lumière pour refuser l'apostasie ambiante et témoigner, à votre exemple, du Christ Prince de la Paix et de Son Évangile de Vie. Amîn.

Sainte Potamiène, vous et nos Saints martyrs contemporains, obtenez-nous force et lumière pour refuser l'apostasie ambiante et témoigner, à votre exemple, du Christ Prince de la Paix et de Son Évangile de Vie. Amîn.

Sainte Potamiène , qui êtes-vous ?
Vierge et martyre
(† v
. 202)

Sainte Potamiène fut martyrisée à Alexandrie sous Septime Sévère.

Elle eut d'abord à soutenir de nombreux combats pour sa virginité, puis endura des tourments inouïs pour la foi, et fut enfin brûlée en même temps que sa mère.

Voici le récit qu'en fait Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique :

« [Le soldat] Basilide conduisait au martyre la célèbre Potamiène, que des chants nombreux célèbrent encore aujourd'hui chez ses compatriotes. Après avoir soutenu mille combats contre ceux qui en voulaient à la pureté de son corps et à la virginité qui était sa gloire (car en vérité, sans parler de l'âme, l'épanouissement de la beauté physique était en elle comme une fleur dans son éclat), après avoir supporté mille tourments, à la fin, après avoir enduré des tortures terribles dont le récit donne des frissons, elle subit avec sa mère Marcella le supplice du feu.

On raconte que le juge (il s'appelait Aquila), après avoir accumulé sur tous ses membres de terribles blessures, la menaça enfin de la livrer aux gladiateurs pour flétrir son corps.

Elle réfléchit un court instant en elle-même : on lui demanda à quoi elle pensait, elle fit une réponse telle qu'elle parut avoir dit une chose tenue par eux pour impie.

Elle parlait encore qu'elle reçut le texte de la sentence, et Basilide, un des soldats qui avait la fonction de conduire, la prit et l'emmena à la mort.

La foule s'efforçait de l'ennuyer et de l'insulter avec des paroles inconvenantes ; Basilide écartait et tenait en respect les insulteurs et témoignait à la condamnée une très grande pitié et humanité.

Celle-ci accueillit les témoignages de sympathie dont elle était l'objet et exhorta le soldat à être résolu ; elle priera pour lui après son départ auprès de son Seigneur et, sous peu, elle lui payera le retour de tout ce qu'il a fait pour elle.

Après avoir dit cela, elle souffrit généreusement le trépas ; on lui versa de la poix bouillante sur toutes les parties du corps, depuis la pointe des pieds jusqu'à la tête, tout doucement et peu à peu.

C'est ainsi que fut combattu le combat de cette jeune fille digne d'être chantée.

Basilide n'attendit pas longtemps ; pour un motif quelconque, il lui fut demandé un serment par ses compagnons d'armes ; il déclara nettement qu'il lui était absolument impossible de le prêter, parce qu'il était chrétien et qu'il le confessait ouvertement.

On pensa tout d'abord qu'il plaisantait, mais comme il persistait avec obstination, on le conduisit vers le juge ; il lui avoua sa résistance et celui-ci le fit mettre en prison. Ses frères en Dieu vinrent près de lui et lui demandèrent la cause de cette ardeur subite et extraordinaire.

On raconte qu'il dit que Potamiène, trois jours après son martyre, lui aurait apparu la nuit, lui aurait mis une couronne sur la tête et lui aurait dit qu'elle avait imploré sa grâce auprès du Seigneur et qu'elle avait obtenu sa requête, et qu'il la recevrait sous peu.

Sur ce, les frères lui donnèrent le sceau du Seigneur, et le jour suivant, après s'être distingué dans le glorieux martyre du Seigneur, il eut la tête tranchée.

On raconte que beaucoup d'autres habitants d'Alexandrie vinrent en masse à la doctrine du Christ, à la même époque, parce que, pendant leur sommeil, Potamiène leur était apparue et les avait appelés. »



(St Eusèbe de Césarée Histoire ecclésiastique (VI, 5))

Ô Marie, modèle des rachetés, couvrez nous du manteau de votre miséricordieuse et maternelle protection ! Accompagnez-nous sur le chemin du salut pour que, par notre cohérence avec les promesses de notre Baptême, nous témoignions du règne d'Amour, de Vérité et de Paix que le Christ, votre Divin Fils, vint inaugurer par Son Eglise Sainte...

Ô Marie, modèle des rachetés, couvrez nous du manteau de votre miséricordieuse et maternelle protection ! Accompagnez-nous sur le chemin du salut pour que, par notre cohérence avec les promesses de notre Baptême, nous témoignions du règne d'Amour, de Vérité et de Paix que le Christ, votre Divin Fils, vint inaugurer par Son Eglise Sainte...

MARIE PROTOTYPE DE L'EGLISE EN SON ACHÈVEMENT.

Marie nous apparaît comme la forme, c’est-à-dire comme le modèle, le type de l’Eglise.

Saint Pierre demandait aux presbytres qui régissaient l’Eglise d’être les modèles, les types du troupeau qui leur était confié (cf. 1 P 5. 3). En un sens incomparablement plus haut, Marie est modèle et type de l’Eglise.

Elle est, à l’intérieur de l’Eglise, la forme en laquelle l’Eglise s’achève comme Epouse, pour se donner à l’Epoux.

Plus l’Eglise ressemble à la Vierge, plus elle devient l’Epouse ; et plus elle devient l’Epouse, plus elle ressemble à l’Epoux ; et plus elle ressemble à l’Epoux, plus elle ressemble à Dieu : car ces instances superposées, entre l’Eglise et Dieu, ne sont que des transparences, dans lesquelles se réfléchit l’unique splendeur de Dieu.

(Cl Charles Journet)

De l'Orient,ô St Irénée,vous êtes venu ensemencer nos contrées. Intercédez pour nous ! Que nous nous souvenions d'où nous venons et où nous allons en apportant nous aussi en Occident le témoignage de la Foi Apostolique...

De l'Orient,ô St Irénée,vous êtes venu ensemencer nos contrées. Intercédez pour nous ! Que nous nous souvenions d'où nous venons et où nous allons en apportant nous aussi en Occident le témoignage de la Foi Apostolique...

Saint Irénée de Lyon, qui êtes-vous?
Évêque et martyr
(135-140 - † 202-203)

I

Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres.

C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Éleuthère.

La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.

Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville.

Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape de Rome Benoît XVI :
>>> Saint Irénée de Lyon

« Si quelqu’un met ses délices dans l’abondante nourriture du corps, il expose au combat son âme. Mais si jamais il revient à lui-même et cherche de toute sa force à se retenir, il ne peut pas, à cause du feu débordant qui enflamme les mouvements du corps, et à cause de la violence et de la nécessité des provocations et des excitations qui captivent l’âme sous leurs volontés. »

« Si quelqu’un met ses délices dans l’abondante nourriture du corps, il expose au combat son âme. Mais si jamais il revient à lui-même et cherche de toute sa force à se retenir, il ne peut pas, à cause du feu débordant qui enflamme les mouvements du corps, et à cause de la violence et de la nécessité des provocations et des excitations qui captivent l’âme sous leurs volontés. »

Saint Isaac le Syrien:
Sur le jeûne continuel et le
recueillement en un seul lieu

Ce qui en résulte. Et qu’il apprit à vivre ces choses
avec rigueur dans la connaissance du discernement

Longtemps tourmenté à droite et à gauche, souvent éprouvé sur ces deux voies, couvert de plaies innombrables par l’adversaire, mais secrètement comblé de grands secours, j’ai recueilli en moi l’expérience de tant d’années, et dans l’épreuve et par la grâce de Dieu j’ai appris ceci : deux modes constituent le fondement de tous les biens, le rappel de l’âme hors de la captivité que lui impose l’ennemi, et la voie qui mène vers la lumière et la vie : se recueillir en un seul lieu et toujours jeûner. C’est-à-dire : se plier soi-même avec sagesse et prudence à la règle de la tempérance et de l’immobilité, dans la recherche et la méditation continuelles de Dieu. C’est par là qu’on atteint la soumission des sens. Par là qu’on acquiert la vigilante sobriété de l’intelligence. Par là que s’apaisent les passions sauvages qui se lèvent dans le corps. Par là que nous viennent la douceur des pensées. Par là que la réflexion se fait lumineuse. Par là qu’on s’applique aux œuvres de la vertu. Par là qu’on peut concevoir ce qu’il y a de plus haut et de plus fin. Par là qu’en tout temps coulent les larmes sans mesure, et que nous est donnée la mémoire de la mort. Par là qu’on porte la pure chasteté, parfaitement dégagée de toute imagination qui tourmente l’intelligence. Par là qu’on voit avec acuité et pénétration les choses qui sont au loin. Par là qu’on découvre la profondeur des significations secrètes que l’intelligence comprend au cœur des paroles divines ; qu’on découvre également les mouvements intérieurs à l’âme, et le discernement de ce qui distingue les esprits du mal et les saintes puissances, les vraies visions et les imaginations vaines. Par là qu’on acquiert la crainte que donnent les voies et les chemins de Dieu, cette crainte en pleine mer des pensées, qui rompt avec la négligence et la nonchalance ; qu’on acquiert aussi la flamme de la ferveur qui passe sur tout péril et qui surmonte toute peur ; enfin qu’on porte en soi la chaleur dégagée de tout désir, cette chaleur qui efface de la réflexion la convoitise et plonge dans l’oubli tout souvenir des choses passées. Pour tout dire d’un mot, c’est par là qu’on parvient à la liberté de l’homme vrai, à la joie de l’âme et à la résurrection avec le Christ dans le Royaume.

Que celui qui néglige ces deux choses sache que non seulement il se fait du mal à lui-même en se privant de tout ce que nous venons de dire, mais qu’il ébranle ainsi le fondement de toutes les vertus. Car de même qu’elles sont le commencement, la tête de l’œuvre divine dans l’âme, la porte et le chemin qui mènent au Christ, si on les garde et si on demeure en elle, de même si on les quitte et si on s’éloigne d’elles on tombe dans ces deux maux : la divagation du corps et la gourmandise impudente, qui sont à l’opposé de ce que nous avons dit et créent dans l’âme un lieu pour les passions.

Le premier mal affranchit des liens de la réserve les sens qui s’étaient soumis. Et qu’arrive-t-il ? Ce sont les rencontres extravagantes, improvisées, qui côtoient la chute. C’est le trouble des vagues profondes, que la vue éveille en nous. C’est la fièvre des yeux, qui domine le corps et fait aisément défaillir le cœur. Ce sont les pensées intempérantes, qui nous poussent jusqu’à ce que nous tombions. C’est la tiédeur du désir des œuvres de Dieu, le relâchement progressif de la tension de l’hésychia, et le total abandon des lois de la vie monastique. C’est le retour des vices qu’on avait oubliés, et l’initiation à d’autres qu’on ne savait pas, et qui ne cessent de nous investir par toutes les choses que nous voyons et qui nous assaillent dès lors que nous allons de pays en pays et de lieu en lieu. Ce sont les passions, que la grâce de Dieu avait fait périr et avait chassées de l’âme, perdues sous l’oubli de leur souvenir dans l’intelligence, qui de nouveau se soulèvent et obligent l’âme à les servir. Je n’en finirais pas de tout dire. Ces choses et bien d’autres, viennent ainsi de la première cause, c’est-à-dire de la divagation du corps et du refus de supporter la souffrance de l’hésychia.

Mais qu’en est-il de l’autre mal, ce mal qui nous porte à faire ce que font les porcs ? Or que font les porcs, sinon débrider le ventre, l’emplir sans relâche, et ne pas avoir un temps déterminé pour satisfaire le besoin du corps, comme font les êtres de raison ? Et qu’arrive-t-il ? C’est le vertige, la lourdeur, les épaules tombantes, qui nous obligent à délaisser la liturgie de Dieu et engendrent la paresse qui délaisse les prosternations. C’est la négligence des prières continuelles. C’est la froideur de la réflexion enténébrée. C’est l’intelligence épaisse, que les troubles et l’obscurcissement des pensées empêchent de discerner. C’est le lourd nuage de ténèbres étendu sur toute l’âme. C’est l’acédie, l’indifférence à toute l’œuvre de Dieu et à la lecture, car on a cessé de goûter la douceur des paroles divines. C’est l’inertie où plonge la satisfaction des besoins. C’est l’intelligence déréglée, qui divague par toute la terre. C’est l’humeur qui surabonde et se répand dans tous les membres. Ce sont les imaginations impures la nuit dans la souillure des fantasmes et l’extravagance des images pleines de la convoitise qui traverse l’âme et y fait ce qu’elle veut en toute impureté.

Un grand sage l’a dit aussi : « Si quelqu’un met ses délices dans l’abondante nourriture du corps, il expose au combat son âme. Mais si jamais il revient à lui-même et cherche de toute sa force à se retenir, il ne peut pas, à cause du feu débordant qui enflamme les mouvements du corps, et à cause de la violence et de la nécessité des provocations et des excitations qui captivent l’âme sous leurs volontés. » Vois-tu ici la finesse de ces sages athées ? Le même dit encore : « Les délices du corps dans la mollesse et la moiteur portent l’âme aux passions de la jeunesse et l’entourent de mort. » L’homme qui s’abandonne ainsi tombe sous le jugement de Dieu.

Mais quand l’âme ne cesse de se vouer au souvenir de ce qu’elle doit faire, elle se repose dans sa liberté. Ses soucis sont minces. Elle ne regrette rien. Pourvoyant à la vertu, ne gardant que celle-ci et réfrénant les passions, elle est tendue vers la croissance, la joie sans inquiétude, la vie bonne et le port dégagé de tout péril. Car non seulement les jouissances du corps confortent les passions et leur donnent de s’attaquer à l’âme, mais elles la déracinent. Elles enflamment le ventre dans l’intempérance et le désordre de l’extrême débauche. Elles le forcent à satisfaire à contretemps les besoins du corps. L’homme qui est ainsi battu en brèche par les jouissances est incapable de supporter la moindre faim et de se dominer. Car il est prisonnier des passions.

Tels sont les fruits de honte que porte la gourmandise. Mais avant eux viennent les fruits de la patience, les fruits de la vie menée dans un seul lieu et dans l’hésychia. C’est pourquoi l’ennemi, qui connaît les temps des besoins naturels que notre nature est appelée à satisfaire, et qui sait combien notre intelligence est égarée par la distraction des yeux et le confort du ventre, s’efforce de nous exciter pour que nous ajoutions au besoin naturel, et de semer ainsi en nous à ce moment là des ombres de pensées mauvaises, afin que les passions autant que possible l’emportent sur la nature en s’unissant davantage à nous, et engloutissent l’homme dans la chute. Dès lors que l’ennemi connaît les temps, il nous fallait donc nous aussi connaître notre faiblesse et savoir que notre nature est incapable de résister aux impulsions et aux mouvements qui nous emportent dans ces moments-là, non plus qu’à la subtilité des pensées qui ont la légèreté de l’écume à nos yeux. II nous fallait discerner que nous sommes incapables de nous voir nous-mêmes et d’affronter ce qui nous arrive. Mais l’ennemi nous a trop éprouvés, il nous a trop souvent tourmentés, pour que nous n’ayons pas désormais la sagesse de ne pas nous laisser aller à vouloir notre confort et de ne pas succomber à la faim. Bien plutôt, même si la faim nous tenaille et nous presse, ne quittons pas le lieu de notre hésychia, ne nous portons pas là où de telles choses nous arrivent si facilement, ne cherchons pas des prétextes et des moyens de sortir du désert. Car c’est là ce que veut l’ennemi. Si tu demeures dans le désert tu ne seras pas tenté. Tu n’y vois ni femme ni rien qui nuise à ta vie, et tu n’y entends rien de malséant.

« Qu’as-tu à faire d’aller en Égypte pour y boire l’eau du Nil ? » (Jr 2,18). Comprends ce que je te dis. Montre à l’ennemi ta patience et ton expérience dans les petites choses, pour qu’il ne te demande rien dans les grandes. Que ces petites choses te soient une frontière où tu pourras par elles renverser l’adversaire. Ne cesse pas de veiller, et il ne te tendra pas de plus grands pièges. Celui que l’ennemi ne peut persuader de faire cinq pas hors de son ermitage, comment peut-il le forcer à sortir du désert, ou à s’approcher d’un bourg ? Celui qui n’accepte pas de se pencher par la fenêtre de son ermitage, comment peut-il le persuader d’en sortir ? Celui qui ne prend qu’un peu de nourriture chaque soir, comment se laissera-t-il séduire par ses pensées au point de manger avant le temps ? Celui qui a honte de se rassasier des aliments les plus communs, comment désirera-t-il les riches nourritures ? Et celui qui ne prête nulle attention à son propre corps, comment se laissera-t-il séduire jusqu’à rechercher la beauté des autres ?

II est donc bien clair que celui qui au départ méprise les petites choses se laisse vaincre et donne ainsi à l’ennemi l’occasion de le combattre dans les grandes choses. Mais celui qui ne s’attache pas à la vie temporelle et ne cherche en rien à s’y établir, comment pourrait-il avoir peur des tourments et des afflictions qui le mènent à la mort qu’il aime ? Un tel combat est tout entier dans le discernement. Ainsi les sages ne font rien pour livrer de grandes batailles. C’est la patience dont ils font preuve dans les petites choses qui les garde de tomber dans les grandes peines.

Le diable s’efforce donc tout d’abord d’effacer du cœur l’attention continuelle. Puis il persuade le moine de négliger les temps dévolus à la prière et les règles destinées au corps. Ainsi la pensée du moine commence à se glorifier elle-même. Il se met à prendre de la nourriture, très peu, presque rien, mais avant le temps. Et quand il est tombé, quand il a cessé de se retenir, il glisse dans l’intempérance et la débauche. Dès lors il est vaincu, surtout s’il pose ses yeux, si peu soit-il, sur sa nudité ou sur la beauté de ses membres quand il enlève ses vêtements ou quand il sort dehors pour les besoins du corps, ou s’il passe la main sous ses habits et se touche lui-même. Alors lui arrivent d’autres choses, et d’autres encore. Et celui qui au début gardait son intelligence et s’affligeait pour la moindre chose, ouvre grandes contre lui-même les portes de la perdition. Car les pensées sont pour ainsi dire comme l’eau. Quand elles se rassemblent de partout, elles suivent leur chemin. Mais si elles sortent un tant soit peu de leur lit, elles rompent les berges et dévastent tout. Car l’ennemi est là, qui regarde, observe, attend nuit et jour en face de nous et guette par quelle porte ouverte de nos sens il va pouvoir entrer. À la moindre négligence dans l’une des choses que nous venons de dire, ce chien trompeur et impudent nous lance ses flèches. Tantôt c’est notre nature elle-même qui aime le confort, la familiarité, le rire, la distraction, la nonchalance, et devient source de passions et océan de troubles. Tantôt c’est l’adversaire qui introduit ces choses dans l’âme. Laissons donc les grandes peines et attachons nous aux petites que nous tenons pour rien. Car si comme nous l’avons vu, ces petites peines que nous dédaignons débouchent sur de tels combats, sur les souffrances insupportables, les luttes confuses et les plaies les plus graves, qui n’irait au plus vite trouver la douceur du repos en assumant d’emblée les petites peines ?

Ô sagesse, que tu es merveilleuse, et comme tu prévois de loin toute chose. Bienheureux celui qui t’a découverte. Il est délivré de la négligence de la jeunesse. Celui qui fait venir en lui petit à petit la guérison des grandes passions fait bien. Un jour un philosophe qui s’était conduit avec présomption et qui l’avait senti, se corrigea sur-le-champ. Un autre, le voyant, rit de ce qu’il faisait. Il répondit : « Ce n’est pas la chose elle-même que je crains. Mais j’ai peur de la dédaigner. Car souvent le petit dédain engendre de grands dangers. En me corrigeant tout de suite d’avoir manqué à l’ordre, j’essaie de demeurer sobre et vigilant et de ne pas dédaigner même ce qui ne mérite pas qu’on le craigne. » Tel est l’amour de la sagesse : toujours être sobre et attentif aux moindres choses qui arrivent. Ainsi le sage porte en lui comme un trésor un grand repos. Mais il ne dort pas, pour que rien ne vienne le renverser. Il émonde les causes avant le temps. Il s’afflige pour la moindre chose. Mais cette petite affliction lui épargne la grande.

Les fous préfèrent le petit confort immédiat au Royaume lointain, ignorant qu’il est meilleur de souffrir en combattant que de se prélasser sur la couche du royaume terrestre et d’être condamné pour négligence. Les sages préfèrent la mort à l’accusation d’avoir accompli sans être vigilants ce qu’ils avaient à faire. Le sage dit : « Sois sobre, sois éveillé, veille sur ta vie. Car le sommeil de la réflexion est proche de la vraie mort, il en est l’image même. » Basile-qui-portait-Dieu dit : « Celui qui est paresseux dans les petites choses, ne crois pas qu’il va se distinguer dans les grandes. »

Ne sois pas abattu quand tu es devant les choses pour lesquelles tu dois vivre. Ne crains pas de mourir pour elles. Le signe de l’acédie est la bassesse d’âme. Et la mère des deux est le dédain. Un homme vil est un homme qui souffre de deux maladies : l’amour du corps et le peu de foi. Car l’amour du corps est un signe d’incroyance. Mais celui qui s’est guéri de ces deux maux a trouvé la certitude : il croit en Dieu de toute son âme et il attend le siècle à venir.

Si quelqu’un a pu approcher Dieu en dehors de tout danger. de tout combat, de toute tentation, imite-le. L’audace du cœur et le mépris des périls viennent de l’une de ces deux causes la dureté intérieure, ou la force de la foi en Dieu. Mais l’orgueil suit la dureté, et l’humilité suit la foi. Nul homme ne peut acquérir l’espérance en Dieu, s’il n’a pas d’abord mis fin par­tiellement à sa volonté. Car l’espérance en Dieu et le courage du cœur viennent du martyre de la conscience. C’est par le vrai témoignage de notre intelligence que nous avons confiance en Dieu. Et tel est le témoignage de l’intelligence : que nul ne soit condamné par sa conscience pour avoir négligé ce qu’il devait faire à la mesure de sa force. Si notre cœur ne nous condamne pas, nous sommes libres et confiants devant Dieu. La liberté confiante vient donc de la juste action des vertus et de la bonne conscience. Certes il est dur d’asservir le corps. Mais celui qui a tant soit peu senti l’espérance en Dieu n’a pas besoin d’être persuadé davantage qu’il lui faut asservir ce maî­tre cruel qu’est le corps.

Sur le silence et l’hésychia.

Le silence continuel et la garde de hésychia peuvent avoir trois causes : ou bien la gloire des hommes, ou bien la chaleur du zèle des vertus, ou bien la recherche en soi de l’union avec Dieu, l’intelligence étant attirée vers cette union. Si l’on n’est pas relié à l’une des deux dernières causes, on est donc néces­sairement malade : on est tributaire de la première cause. La vertu n’est pas l’ostentation du nombre et de la diversité des actions que mène le corps. Elle est le cœur très sage en son espérance. Le juste but unit en effet le cœur aux œuvres divi­nes. L’intelligence peut faire le bien sans nulle action du corps. Mais le corps, en dehors de la sagesse du cœur, quoi qu’il fasse, n’a rien à gagner. Cependant l’homme de Dieu, quand il a une occasion de faire le bien, ne supporte pas de ne pas exprimer son amour pour Dieu dans la peine de son œuvre. Le premier ordre - celui de l’intelligence - mène toujours au but. Le second - celui du corps - y mène souvent, mais parfois non. Ne pense pas que ce soit une petite chose de toujours s’éloi­gner des causes des passions. À notre Dieu soit la gloire dans les siècles. Amen.

(Extrait de saint Isaac le Syrien,
Œuvres spirituelles (26e Discours)
Desclée de Brouwer.)

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"Il n'y a qu'un péché irrémissible: l'insensibilité à la Résurrection du Christ" (St Isaac le Syrien)

"Il n'y a qu'un péché irrémissible: l'insensibilité à la Résurrection du Christ" (St Isaac le Syrien)

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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 19:42
Lectures  pour la Liturgie du Dimanche 28 JUIN 2015:  Cinquième dimanche après la Pentecôte  (Calendrier Syro-Orthodoxe Malankar)

Quadisha Qurbana (Ste Messe) :

o Actes 9:10-18 :

  • 10 Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. »
  • 11 Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière,
  • 12 et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. »
  • 13 Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
  • 14 Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
  • 15 Mais le Seigneur lui dit : « Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
  • 16 Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
  • 17 Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
  • 18 Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé.

o II Corinthiens 5: 14-20 :

  • 14 En effet, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
  • 15 Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
  • 16 Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
  • 17 Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
  • 18 Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation.
  • 19 Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation.
  • 20 Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

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o Saint-Luc 9 :10-17 :

  • 10 Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde.
  • 11 Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.
  • 12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
  • 13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
  • 14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
  • 15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
  • 16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
  • 17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 13:51
Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Livre de l'Ecclésiastique 24,9-12.

Dès le commencement et avant tous les siècles il m'a créée, et je ne cesserai pas d'être jusqu'à l'éternité.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
J'ai poussé mes racines dans le peuple glorifié, dans la portion du Seigneur, dans son héritage.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Bernard (1091-1153), moine .5e Sermon pour l’Avent (trad. cf bréviaire 1er jeu. Avent)

« Si quelqu’un m’aime, il gardera mes paroles, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui » (Jn 14,23). Ailleurs, j’ai lu :

-« Celui qui craint Dieu fera le bien » (Si 15,1).

Mais je perçois qu’ici Jésus exprime quelque chose de plus en disant de celui qui l’aime :

-« Il gardera mes paroles ».

Où les gardera-t-il ?

Dans son cœur, sans aucun doute. Comme dit le prophète :

-« Dans mon cœur je conserve tes ordres pour ne point faillir envers toi » (Ps 118,11).

Comment conserver la parole dans son cœur ?

Est-ce qu’il suffit de l’apprendre par cœur, de la garder en mémoire ?

L’apôtre Paul dit de ceux qui la gardent ainsi :

-« La connaissance nous gonfle d’orgueil » (1Co 8,1), et l’oubli efface vite ce que nous avons confié à la mémoire.


Conservez donc la parole de Dieu comme vous savez conserver la nourriture, car cette parole est « pain de vie » (Jn 6,35), la vraie nourriture de l’âme.

Voilà comment il faut garder la parole de Dieu ; en effet, « Heureux ceux qui la gardent » (Lc 11,28).

Qu’on la fasse donc entrer dans ce qu’on peut appeler les entrailles de l’âme ; qu’elle passe dans les mouvements de ton cœur et dans ta conduite.

Nourris-toi de ce qui est bien, et ton âme y trouvera avec joie de quoi s’y nourrir largement. N’oublie pas de manger ton pain pour ne pas laisser ton cœur se dessécher :

-rassasie ton âme d’une nourriture bonne et riche.

Si de la sorte tu t’es mis à garder en toi la parole de Dieu, sans nul doute elle te gardera aussi.

Le Fils viendra à toi, avec le Père ; il viendra, le grand prophète qui rétablira Jérusalem et « qui fera toutes choses nouvelles » (Ac 3,22; Jl 4,1; Ap 21,5).

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Notre Dame du Perpétuel Secours, présente dans le monde entier

Les célébrations, qui, dans l'Eglise de Rome ont pour thème « Mère du Perpétuel Secours, Icône d’Amour », se concluront le 27 juin 2016.

L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours arriva à Rome de Crète vers 1500. Pendant près de 300 ans, elle fut exposée en l’église Saint Matthieu de Rome et considérée comme miraculeuse par la population.

Avec l’arrivée des troupes de la Fracé révolutionnaire, en 1798, l’église Saint Matthieu fut détruite et l’icône portée dans une chapelle privée des Pères Augustins, et oubliée.

En 1855, les Rédemptoristes achetèrent le terrain sur lequel se trouvait l’église saint Matthieu pour y construire leur Maison générale.

Se souvenant qu’en ce lieu avait été exposée l’image miraculeuse de Notre-Dame, ils la retrouvèrent et demandèrent au Pape de la remettre où elle se trouvait précédemment. Ce fut fait en 1866.

Depuis, la dévotion à Notre-Dame du Perpétuel Secours s’est répandue dans le monde entier.

Notre paroisse Syro-Orthodoxe-Francophone d'Elig N'kouma (Au centre Cameroun) lui est dédiée. Prions aujourd'hui Notre-Dame pour Abouna Sébastien-Marie, le très méritant curé de cette paroisse et nos chers fidèles, frères et sœurs vivant en cet attachant Village!

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Macaire le Grand (IVe siècle).Homélies spirituelles, n° 33

PAR LA PRIÈRE, VEILLER DANS L'ATTENTE DE DIEU

Point tant ne sont nécessaires les gestes, les cris, le silence, et les agenouillements.

Notre prière, à la fois sage et fervente, doit être attente de Dieu, jusqu’à ce que Dieu vienne et visite notre âme par toutes ses voies d’accès, tous ses sentiers, tous ses sens.

Trêve de nos silences, de nos gémissements et de nos sanglots : ne cherchons dans la prière que l’étreinte de Dieu.

Dans le travail, n’employons-nous pas tout notre corps à l’effort ?

Tous nos membres n’y collaborent-ils pas ?

Que notre âme elle aussi se consacre tout entière à sa prière et à l’amour du Seigneur ; qu’elle ne se laisse pas distraire ni tirailler par ses pensées ; qu’elle soit entièrement à l'attente du Christ.

Alors le Christ l’illuminera, il lui enseignera la prière véritable, il lui donnera la supplique pure et spirituelle qui est selon Dieu, l’adoration « en esprit et en vérité » (Jn 4,24).

Celui qui exerce un commerce ne cherche pas simplement à réaliser un gain.

Il s’efforce aussi par tous les moyens de le grossir et de l’accroître.

Il entreprend de nouveaux voyages et renonce à ceux qui lui semblent sans profit ; il ne part qu’avec l’espérance d’une affaire.

Comme lui, sachons conduire notre âme sur les voies les plus diverses et les plus opportunes, et nous acquerrons -Ô gain suprême et véritable !- ce Dieu qui nous apprend à prier dans la vérité.

Le Seigneur se pose dans une âme fervente, il en fait son trône de gloire, il s’y installe, il y demeure.

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-17.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux,
mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.
Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit,
pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque . Homélie 19 sur le centurion, PG 85, 235s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 354 rev.)

Dans l'Évangile j'ai vu le Seigneur accomplir des miracles et, rassuré par eux, j'affermis ma parole craintive. J'ai vu le centurion se jeter aux pieds du Seigneur ; j'ai vu les nations envoyer au Christ leurs premiers fruits.

La croix n'est pas encore dressée et déjà les païens se hâtent vers le maître. On n'a pas encore entendu :

-« Allez, enseignez toutes les nations » (Mt 28,19) et les nations accourent déjà. Leur course précède leur appel, elles brûlent du désir du Seigneur.

La prédication n'a pas encore retenti et elles s'empressent vers celui qui prêche.

Pierre...est encore enseigné et elles se rassemblent autour de celui qui l'enseigne ; la lumière de Paul n'a pas encore resplendi sous l'étendard du Christ et les nations viennent adorer le roi avec de l'encens (Mt 2,11).

Et maintenant voici qu'un centurion le prie et lui dit :

-« Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, paralysé, et il souffre beaucoup ». Voilà bien un nouveau miracle : le serviteur dont les membres sont paralysés conduit son maître au Seigneur ; la maladie de l'esclave rend la santé à son propriétaire.

Cherchant la santé de son serviteur, il trouve le Seigneur, et tandis qu'il est en quête de la santé de son esclave, il devient la conquête du Christ.

Samedi 27 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 14:53
Une initiative:Le patriarche Sako propose de réunifier l’antique « Église d’Orient » (Assyro-Chaldéenne)

Le patriarche Sako propose de réunifier l’antique « Église d’Orient » | La-Croix.com - Monde


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/Le-patriarche-Sako-propose-de-reunifier-l-antique-Eglise-d-Orient-2015-06-25-1327851

25/6/2015-Le patriarche Sako propose de réunifier l'antique « Église d'Orient »

Face aux « importants défis qui menacent leur existence – celui de l'assimilation dans la diaspora, celui de l'extinction dans leur patrie d'origine » – le patriarche Louis Raphaël Ier Sako des chaldéens a choisi de faire un geste fort.

Dans un communiqué rendu public jeudi 25 juin 2015 et intitulé « L'unité de l'Église d'Orient », il tend la main à ses deux Églises « sœurs » : l'Église assyrienne, et l'ancienne Église d'Orient qui s'en est séparée en 1968.

Une seule dénomination

« L'unité est le commandement du Seigneur Jésus, 'afin que tous soient un' (Jean 17-11) », rappelle-t-il en préambule, soulignant aussi la « demande des chrétiens » en ce sens, qu'ils soient dans leurs pays d'origine (l'Irak principalement, mais aussi l'Iran, la Syrie) ou dans leurs pays d'émigration (Europe, Amérique du Nord, Australie).

« Je propose que nous adoptions une seule dénomination l'Église de l'Orient, celle qui a prévalu pendant des siècles. Une seule dénomination lui donnera force et élan et pourra en faire un modèle pour d'autres Églises », écrit le patriarche Sako.

L'antique Église de l'Orient - ou Église de Perse - est une des premières Églises chrétiennes. Selon la tradition, elle aurait été fondée par l'apôtre Thomas. Séparée après le concile d'Éphèse (431) qui condamna les thèses de Nestorius, elle a connu un temps un grand développement en Chine et en Inde où elle est toujours très implantée.

Trois Églises pour des racines communes

Trois Églises sont aujourd'hui ses héritières.

L'Église assyrienne, qualifiée d'apostolique » en raison de sa fondation par Thomas, attend actuellement l'élection d'un nouveau patriarche, depuis le décès en mars de Mar Dinkha IV. Son siège patriarcal est actuellement près de Chicago (États-Unis) mais son synode a annoncé récemment son intention de le rapatrier à Bagdad, où il était installé depuis 780.

À lire : mort de Mar Dinkha IV, patriarche de l'Église assyrienne d'Orient

L'ancienne Église d'Orient, s'est séparée en 1968 de cette Église assyrienne, en raison justement du déménagement du siège patriarcal hors d'Irak et de l'adoption du calendrier grégorien. Son siège patriarcal est à Bagdad et son patriarche actuel est MarAddai II.

Enfin, l'Église chaldéenne est née au XVIe siècle lors de son union à Rome. Son patriarche est donc Raphaël Louis Ier Sako, installé à Bagdad également.

Proposition audacieuse

La proposition de ce dernier est audacieuse dans la mesure où il propose aux deux premières non seulement « la communion de foi et de l'unité » entre elles mais aussi « avec le Saint-Siège romain ». « Il y aurait une augmentation de la puissance et non une diminution, surtout parce qu'il n'existe pas de différence de doctrine [ndlr : entre nous] mais seulement dans son expression formelle », assure-t-il. « Par conséquent, démonter le lien de l'Église de l'Orient' avec le Siège de Rome serait une grande perte et une cause de faiblesse. »

En 1994, un pas important a déjà été fait grâce à une déclaration commune signée par le patriarche Mar Dinkha IV et Jean-Paul II, reconnaissant qu'assyriens et catholiques « peuvent désormais proclamer ensemble devant le monde leur foi commune dans le mystère de l'Incarnation ». L'Église catholique accepte, depuis 2001, l'intercommunion entre les deux Églises.

Le drame de l'Irak

Mais unité ne signifie pas uniformité, ni fusion, prend soin de préciser Louis Raphaël Sako dans son texte. Désireux de réaliser « l'unité dans la diversité », il affirme souhaiter le maintien de l'indépendance de cette Église d'Orient pour son « administration, ses lois et ses liturgies, ses traditions ».

« Une église liée à Rome, mais plus libre de gérer ses propres affaires », ainsi Louis Sako résume-t-il son projet dans une interview accordée en italien au site Internet Baghdadhope.

Conscient des difficultés d'un tel projet, le P. Muhannad Tawil, dominicain, curé de la paroisse chaldéenne de Lyon, salue néanmoins l'initiative. « L'idée du patriarche est de revenir à nos racines communes », fait-il valoir. « Dans une période trouble de notre existence, l'unité fait la force. Le drame de l'Irak, c'est la division ethnique et religieuse : par cette proposition, le patriarche Sako veut donner le témoignage exactement inverse. »

Concrètement, « après délibération et dialogue entre les trois branches et l'acceptation de cette communion avec Rome », les patriarches actuels démissionneraient « sans conditions », les évêques des trois Églises se réuniraient en synode pour choisir un nouveau patriarche. Le patriarche élu serait aidé par « des assistants de chaque branche ». À charge pour le patriarche et le synode de préparer « une nouvelle feuille de route pour l'unique Église de l'Orient ».

Pour l'heure, aucune réaction n'est encore venue des deux Églises visées.

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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 14:49
La Fondation Jérôme Lejeune annonce le succès de plusieurs recours déposés contre l’Agence de la biomédecine pour avoir autorisé des travaux sans tenir compte des obligations légales du Code de santé.

La Fondation Jérôme Lejeune annonce le succès de plusieurs recours déposés contre l’Agence de la biomédecine pour avoir autorisé des travaux sans tenir compte des obligations légales du Code de santé.

La Fondation Jérôme Lejeune annonce le succès en 1ère instance de plusieurs recours initiés en 2012 pour contester la légalité de cinq autorisations de recherche sur l’embryon par l’Agence de la biomédecine (ABM). Cette dernière est accusée d’avoir autorisé des travaux conduisant à leur destruction sans s’être assurée du respect des obligations légales contenues dans le Code de santé publique. Parmi ces obligations : le consentement pur et simple ou "libre et éclairé" des parents des embryons concernés, c'est-à-dire donné après avoir été informé sur les possibilités d’accueil des embryons par un autre couple, la nature des recherches projetées, et l’obligation de confirmer le consentement trois mois après.

Ce succès vient conforter celui du 1er recours que la Fondation Lejeune avait initié en 2008. Le 23 décembre 2014, le Conseil d’État a en effet annulé une 1ère autorisation de l’ABM au motif qu’elle n’avait pas suffisamment motivé sa décision au regard des obligations légales. Le jugement du tribunal administratif aujourd’hui, comme celui du Conseil d’État en décembre dernier, devraient inviter l’ABM, qui vient de célébrer ses dix ans, à s’interroger sur son bilan en matière de contrôle de la recherche sur l’embryon.


Un amendement voté en catimini

Dans son communiqué, la Fondation Lejeune juge "d’autant plus inacceptables" ces légèretés à l’égard de la loi, que l’encadrement des recherches destructrices d’embryons relevait, entre 2004 et 2013, d’un régime d’interdiction. Et celles-ci sont d’autant plus inquiétantes que depuis 2013 la loi française a mis en place un régime d’autorisation, "par nature encore plus destructeur des vies humaines au stade embryonnaire", commente-t-elle.

La Fondation déplore pour finir l’amendement au projet de loi Santé "voté en catimini", le 14 avril dernier, pour instaurer un régime spécial de recherche sur l’embryon destiné à satisfaire les besoins de la procréation médicalement assistée (PMA), et déjà en cours d’élaboration au parlement.

sources: FONDATION JÉRÔME LEJEUNE

Recherches sur l’embryon : cinq autorisations reconnues illégales
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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 07:52
Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Livre de l'Ecclésiastique 44,10-15.

C'étaient des hommes pieux dont les vertus n'ont pas été oubliées.
Le bonheur reste attaché à leur race, et un héritage est assuré à leurs enfants.
Leur race se maintient fidèle aux alliances, et leurs enfants à cause d'eux.
Leur race demeure éternellement, et leur gloire ne sera jamais effacée.
Leur corps a été enseveli en paix, et leur nom vit d'âge en âge.
Les peuples célèbrent leur sagesse, et l'assemblée publie leurs louanges.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,1-8.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : gardez-vous du ferment des pharisiens, qui est l'hypocrisie.
Il n'y a rien de caché qui ne doive se découvrir, rien de secret qui ne doive être connu.
C'est pourquoi, tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu au grand jour, et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les celliers sera publié sur les toits.
Je le dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et qui après cela ne peuvent rien faire de plus.
Mais je vais vous apprendre qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, je vous le dis, craignez celui-là.
Cinq moineaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un d'entre eux n'est en oubli devant Dieu.
Mais même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
Je vous le dis : celui qui me confessera devant les hommes, le Fils de l'homme le confessera aussi devant les anges de Dieu.

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Benoît XVI, pape de Rome de 2005 à 2013 dans l' Encyclique « Spes Salvi », 27 (trad © copyright Libreria Editrice Vaticana)
 

Celui qui ne connaît pas Dieu,

tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute l'existence (cf Ep 2,12).

La vraie, la grande espérance de l'homme, qui résiste malgré toutes les désillusions, ce peut être seulement Dieu - le Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours « jusqu'au bout », « jusqu'à ce que tout soit accompli » (Jn 13,1;19,30).


Celui qui est touché par l'amour commence à comprendre ce qui serait précisément « la vie ».

Il commence à comprendre ce que veut dire la parole d'espérance dans le rite du baptême :

-« De la foi j'attends la vie éternelle », la vie véritable qui, totalement et sans menaces, est simplement la vie dans toute sa plénitude.

Jésus, qui a dit qu'il est « venu pour que nous ayons la vie et que nous l'ayons en plénitude, en abondance » (Jn 10,10), nous a aussi expliqué ce que signifie « la vie » : « La vie éternelle, c'est de vous connaître, vous le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que vous avez envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).

La vie dans le sens véritable, on ne l'a pas en soi, de soi tout seul et pas même seulement par soi : elle est une relation.

Et la vie dans sa totalité est relation avec Celui qui est la source de la vie.

Si nous sommes en relation avec celui qui ne meurt pas, qui est lui-même la Vie et l'Amour, alors nous sommes dans la vie. Alors nous vivons.

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Silence, ça pousse

Évangile selon saint Matthieu 6, 28-34

Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous ?

Silence, ça pousse
« Pourquoi se faire tant de soucis ?… Demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » Tout est dit. Dieu pourvoit au bien de ceux qui ont la foi. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux et contempler les merveilles de sa création. Les lys par exemple, ils ne font que pousser là où le vent les a semés. Ils n’ont rien d’autre à faire qu’embaumer et embellir le paysage. Même le Roi Salomon n’était pas si beau, si bien vêtu, tout roi qu’il était !
Le lys pousse sans se faire de soucis. Il obéit tout simplement au rythme de la nature. D’année en année, il refleurit sur nos terrasses ou nos balcons… quel spectacle que ce miracle de la nature et quel parfum !

Dans leurs maximes, les Pères du désert racontent l’histoire d’un moine à qui on avait demandé de planter un bâton de bois sec dans le sable et de l’arroser chaque jour. La source était si éloignée de sa cellule qu’il devait partir le soir pour aller chercher l’eau et ne rentrait que le lendemain matin. Pendant trois ans, il accomplit fidèlement le commandement de son maître. À la fin de cette période, le bâton se mit soudain à bourgeonner et à fructifier. L’ancien cueillit un fruit, l’emporta dans l’église et invita les moines à en manger, en disant : " Venez, et goûtez le fruit de l’obéissance ".
En bref, ce que le lys nous partage ici, comme le moine des Pères du désert, c’est son obéissance totale et inconditionnelle. Dans le langage des fleurs, le lys signifie la douceur et la pureté des sentiments. Le Seigneur n’en attend pas moins de nous : douceur et pureté…

(Source: "Signe dans la Bible")

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

LORSQUE NOS ÂMES PERDENT LEUR FERVEUR

 

Avant tout, observe-toi soigneusement lorsque l'âme devient froide...

C'est alors un état amer et dangereux.

 

Le Seigneur l'utilise comme un de ses moyens pour guider, instruire et corriger, mais cela peut aussi être une sorte de punition.

 

La cause en est ouvertement un péché, mais puisque dans [certains] cas, aucun péché n'est véritablement évident, la cause devrait en être cherchée dans les sentiments et les dispositions intérieurs.

 

Peut-être qu'une haute opinion de toi-même s'est emparée de toi et que tu ne penses pas être comme les autres?

 

Peut-être que tu prévois de cheminer seul sur le chemin du salut et d'accéder en haut par tes propres efforts?

 

Nous devenons froids en nous-mêmes, lorsque:

*notre cœur est distrait,

*quand il s'attache à quelque chose d'autre et non à Dieu,

*qu'il se soucie de différentes choses,

*se met en colère et blâme quelqu'un, 

*quand nous sommes mécontents et que nous sommes complaisants envers la chair, nous vautrant dans le luxe et les pensées vagabondes.

Garde-toi de ces choses et la froideur diminuera.

 

 

Conseils deSaint Théophane le Reclus (U1894) L'Art de la Prière

 

Version française Claude Lopez-Ginisty

 

pour la vie de ce grand maître spirituel, voir le blog http://www.blog-prions.org/

à la date du 23 janvier

La souffrance (...)découle, d'une part, de notre finitude et, de l'autre, de la somme de fautes qui, au cours de l'histoire, s'est accumulée et qui encore aujourd'hui grandit sans cesse.

La souffrance (...)découle, d'une part, de notre finitude et, de l'autre, de la somme de fautes qui, au cours de l'histoire, s'est accumulée et qui encore aujourd'hui grandit sans cesse.

La déchéance du monde contemporain,: Une une honte pour les chrétiens (G Bernanos / Mgr Athanasios)


"Je le dis, je le répète, je ne me lasserai jamais de proclamer que l’état du monde est une honte pour les chrétiens. Le sacrement de baptême leur a-t-il été conféré simplement pour leur permettre de juger de haut, avec mépris, les malheureux incrédules qui, faute de mieux, poursuivent une entreprise absurde, s’efforçant inutilement d’instaurer, par leur propre moyen, un royaume de justice sans justice, une chrétienté sans Christ ? Nous répétons sans cesse avec des larmes d’impuissance, de paresse et d’orgueil que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ, c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables !"
(Georges Bernanos – "Français si vous saviez")


Sur le même sujet, cette méditation de mgr Athanasios à lire sans délai!!!

"NOUS SOMMES COUPABLES DU FAIT QU’IL Y AIT DES GENS QUI NE CONNAISSENT

PAS LE CHRIST"


(Par l'Evêque Athanasios de Limassol)

- Monseigneur, n’avez-vous pas le sentiment que nous vivons dans des temps anormaux ? Ma question donne l’impression que je « bougonne » : on dit de tout temps qu’avant le soleil était plus brillant, l’herbe plus verte et les gens meilleurs. Néanmoins, le sentiment d’anxiété et d’inquiétude est actuellement le propre de beaucoup de gens, et non pas seulement des chrétiens.

- Je pense que nous avons pris de l’âge, nous avons vieilli, raison pour laquelle nous voyons le passé sous un jour meilleur, comme quelque chose de plus agréable que le présent. Mais toutefois, le monde se dirige indubitablement vers les derniers temps. Cependant, pour le chrétien, il n’y a pas « d’hier » ou de « demain », il n’y a que « l’aujourd’hui » qui demeure dans le mystère de l’Église, dans la Divine Liturgie, la présence de Dieu. Lorsque nous célébrons les fêtes ecclésiales, nous disons : « Aujourd’hui, le Christ est né », « aujourd’hui le Christ est baptisé », « aujourd’hui, le Christ est crucifié ». De même, nous vivons aujourd’hui le Royaume des Cieux, qui viendra à la fin. Je pense, mon cher ami, que nous devons rendre grâces à Dieu pour le Royaume des Cieux. Comme le disait l’Ancien Païssios, plus nous avons de difficultés, plus Dieu nous bénit."

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

SAINT JEAN et SAINT PAUL
Martyrs, qui êtes-vous ?
(
+ 362)

Jean et Paul étaient deux frères de haute famille ; ils demeuraient à Rome et remplissaient des emplois fort honorables dans la maison princière de Constance, fille de Constantin ; ils se faisaient remarquer par leurs œuvres de piété et par une grande charité envers les pauvres.

Quand Julien l'Apostat fut monté sur le trône, ils renoncèrent à toutes leurs charges et se retirèrent dans leur maison du mont Cœlius, dont on a retrouvé récemment des parties fort intéressantes et bien conservées, sous l'antique église construite en leur honneur et administrée aujourd'hui par les Passionistes.

Julien n'était pas moins altéré de l'or que du sang des chrétiens : il résolut de s'emparer des biens des deux frères, qui avaient méprisé de le servir. Il leur fit demander de venir à sa cour, comme du temps de Constantin et de ses fils ; mais ils refusèrent de communiquer avec un apostat. Dix jours de réflexion leur sont accordés ; ils en profitent pour se préparer au martyre par les œuvres de charité.

Ils vendent tout ce qu'ils peuvent de leurs propriétés, et distribuent aux pauvres argent, vêtements, meubles précieux, plutôt que de voir tous ces biens tomber entre les mains d'un homme aussi cupide qu'impie ; ils passent ensuite le reste de leur temps à prier et à fortifier les fidèles dans la résolution de mourir pour Jésus-Christ plutôt que d'abandonner la religion.

Le dixième jour, l'envoyé de l'empereur les trouve en prière et disposés à tout souffrir pour leur foi : « Adorez Jupiter », leur dit-il en leur présentant une petite idole de cette divinité.

« À Dieu ne plaise, répondent-ils, que nous adorions un démon ! Que Julien nous commande des choses utiles au bien de l'État et de sa personne : c'est son droit ; mais qu'il nous commande d'adorer les simulacres d'hommes vicieux et impurs, cela dépasse son pouvoir.

Nous le reconnaissons pour notre empereur, mais nous n'avons point d'autre Dieu que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu en trois personnes. »

Le messager, voyant qu'il ne pourrait ébranler leur courage invincible, ordonna de creuser une fosse dans leur jardin ; il les fit décapiter pendant la nuit dans leur propre maison, et ensuite enterrer secrètement.

L'empereur, craignant que cette exécution ne soulevât la réprobation de Rome, répandit le bruit qu'il les avait envoyés en exil ; mais les démons publièrent leur mort et leur triomphe, et l'exécuteur des ordres de Julien, après avoir vu son fils délivré du démon par l'intercession des martyrs, se convertit avec sa famille.



Lives of the Saints, by Alban Butler, Benziger Bros. ed. [1894]

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,1-4.

Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent.
Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Benoît XVI, pape de Rome de 2005 à 2013 dans l'Encyclique « Spe Salvi », 36 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

Comme l'agir, la souffrance [sous toutes ses formes] fait aussi partie de l'existence humaine.

Elle découle, d'une part, de notre finitude et, de l'autre, de la somme de fautes qui, au cours de l'histoire, s'est accumulée et qui encore aujourd'hui grandit sans cesse.

Il faut certainement faire tout ce qui est possible pour atténuer la souffrance :

*empêcher, dans la mesure où cela est possible, la souffrance des innocents ;

*calmer les douleurs ;

*aider à surmonter les souffrances psychiques.

Autant de devoirs aussi bien de la justice que de l'amour qui rentrent dans les exigences fondamentales de l'existence chrétienne et de toute vie vraiment humaine.

Dans la lutte contre la douleur physique, on a réussi à faire de grands progrès, mais la souffrance des innocents et aussi les souffrances psychiques ont plutôt augmenté au cours des dernières décennies.

Oui, nous devons tout faire pour surmonter la souffrance, mais l'éliminer complètement du monde n'est pas dans nos possibilités humaines — simplement parce que nous ne pouvons pas nous extraire de notre finitude et parce qu'aucun de nous n'est en mesure d'éliminer le pouvoir du mal, de la faute, qui — nous le voyons — est continuellement source de souffrance.

Dieu seul pourrait le réaliser : seul un Dieu qui entre personnellement dans l'histoire en se faisant homme et qui y souffre.

Nous savons que ce Dieu existe et donc que ce pouvoir qui « enlève le péché du monde » (Jn 1,29) est présent dans le monde.

Par la foi dans l'existence de ce pouvoir, l'espérance de la guérison du monde est apparue dans l'histoire.

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
La vies des saints?
C'est la continuation des Actes des Apôtres.
(saint Justin Popovic)

 

"La vie des saints, ce sont les dogmes traduits dans la vie. Que sont les dogmes?

La vie des saints réalisée."

"Les actes des Apôtres sont la continuation du Saint Évangile du Christ, et les vies

des saints sont la continuation des Actes des Apôtres!"

Vendredi 26 Juin 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:29
Quel prêtres pour demain ?

Un prêtre doit être :


À la fois grand et petit,
Noble d’esprit, comme de sang royal,
Simple et naturel, comme de souche paysanne,
Un héros dans la conquête de soi,
Un homme qui s’est battu avec Dieu,
Une source de sanctification,
Un pécheur pardonné,
De ses désirs le maître,
Un serviteur pour les timides et les faibles,
Qui ne s’abaisse pas devant les puissants,
Mais se courbe devant les pauvres,
Disciple de son Seigneur,
Chef de son troupeau,
Un mendiant aux mains largement ouvertes,
Un porteur de dons innombrables,
Un homme sur le champ de bataille,
Une mère pour réconforter les malades,
Avec la sagesse de l’âge,
Et la confiance de l’enfant,
Tendu vers le haut,
Les pieds sur la terre,
Fait pour la joie,
Connaissant la souffrance,
Loin de toute envie,
Clairvoyant,
Parlant avec franchise,
Un ami de la paix,
Un ennemi de l’inertie,
Constant à jamais…
Si différent de moi !

(Manuscrit du Moyenageux trouvé à Salzbourg.)

 

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille Spiritualité Chrétienne CATECHISME et CATECHESE
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 00:24
 Ne jugez pas, pour ne pas être jugés (Dorothée de Gaza)

Par Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Lettre 1 (trad. cf SC 92, p. 495)

 

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés...Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

Certaines personnes convertissent en humeur mauvaise tout aliment qu'ils absorbent, même si cet aliment est sain.

La faute n'en est pas à l'aliment, mais à leur tempérament qui altère les aliments.

De même, si notre âme a une mauvaise disposition, tout lui fait du mal ; elle transforme même les choses utiles en choses nuisibles pour elle.

Si on jette un peu d'herbes amères dans un pot de miel, ne vont-elles pas altérer le pot entier, en rendant tout le miel amer ?

C'est ce que nous faisons : nous répandons un peu de notre amertume et détruisons le bien du prochain, en le regardant d'après notre mauvaise disposition.


D'autres gens ont un tempérament qui transforme tout en bonnes humeurs, même des aliments mauvais...

Les porcs ont une très bonne constitution.

Ils mangent des gousses, des noyaux de dattes et des ordures.

Pourtant, ils transforment cette nourriture en viande succulente. Nous de même, si nous avons de bonnes habitudes et un bon état d'âme, nous pouvons tirer profit de tout, même de ce qui n'est pas profitable.

Le livre des Proverbes dit fort bien :

-« Celui qui regarde avec douceur, obtiendra miséricorde » (12,13).

Mais ailleurs :

-« A l'homme insensé toutes choses sont contraires » (14,7).


J'ai entendu dire d'un frère que si, allant voir un autre, il trouvait sa cellule négligée et en désordre, il se disait en lui-même :

-« Comme ce frère est heureux d'être complètement détaché des choses terrestres et de porter si bien tout son esprit en haut, qu'il n'a même plus le loisir de ranger sa cellule ! »

S'il allait ensuite chez un autre frère, et trouvait sa cellule rangée, propre et bien en ordre, il se disait :

-« La cellule de ce frère est aussi nette que son âme.

Tel l'état de son âme, tel l'état de sa cellule ! »

Jamais il ne disait de quelqu'un :

-« Celui-ci est désordonné » ou : « Celui-là est frivole ».

Grâce à son état excellent, il tirait profit de tout.

Que Dieu dans sa bonté nous donne, à nous aussi, un bon état pour que nous puissions profiter de tout et ne jamais mal penser du prochain.

Si notre malice nous inspire des jugements ou des soupçons, transformons vite cela en bonne pensée.

Car ne pas voir le mal du prochain engendre, Dieu aidant, la bonté.

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