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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 07:37
Le chemin vers Dieu est une croix au quotidien. Nul n'est jamais monté au Ciel par le chemin de la facilité - nous savons où mène le chemin facile. Saint Isaac le Syrien

Le chemin vers Dieu est une croix au quotidien. Nul n'est jamais monté au Ciel par le chemin de la facilité - nous savons où mène le chemin facile. Saint Isaac le Syrien

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,17-18.11,1-2.

Mes frères, que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.
Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est un homme éprouvé ; c'est celui que le Seigneur recommande.
Oh ! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Mais oui, vous me supportez.
J'ai conçu pour vous une jalousie de Dieu ; car je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.

En ce temps-là, Jésus entra dans un bourg et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.
Elle avait une sœur, appelée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe, qui était occupée par maint service, se présenta, disant : " Seigneur, vous n'avez cure que ma sœur me laisse seule faire le service ? Dites-lui donc de m'aider. "
Le Seigneur lui répondit : " Marthe, Marthe, vous vous inquiétez et vous agitez pour beaucoup de choses !
Or il n'est besoin que de peu de choses ou d'une seule. Marie en effet a choisi la meilleure part, qui ne lui sera point ôtée. "

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Ste Thérèse de l'Enfant Jésus

(1873-1897), carmélite, docteur de l'Église latine.

Manuscrit autobiographique C, 36 r° - v° 

 

« Marie a choisi la meilleure part »

 

Une âme embrasée d'amour ne peut rester inactive ; sans doute comme Sainte Madeleine elle se tient aux pieds de Jésus, elle écoute sa parole douce et enflammée.

Paraissant ne rien donner, elle donne bien plus que Marthe qui se tourmente de beaucoup de choses et voudrait que sa sœur l'imite.

Ce ne sont point les travaux de Marthe que Jésus blâme ; ces travaux, sa divine Mère s'y est humblement soumise toute sa vie puisqu'il lui fallait préparer les repas de la Sainte Famille.

C'est l'inquiétude seule de son ardente hôtesse qu'il voulait corriger. 

Tous les saints l'ont compris et plus particulièrement peut-être ceux qui remplirent l'univers de l'illumination de la doctrine évangélique.

N'est-ce point dans l'oraison que les saints Paul, Augustin, Jean de la Croix, Thomas d'Aquin, François, Dominique et tant d'autres illustres amis de Dieu ont puisé cette science divine qui ravit les plus grands génies ?

Un savant a dit :

-« Donnez-moi un levier, un point d'appui, et je soulèverai le monde. »

Ce qu'Archimède n'a pu obtenir, parce que sa demande ne s'adressait point à Dieu et qu'elle n'était faite qu'au point de vue matériel, les saints l'ont obtenu dans toute sa plénitude.

Le Tout-Puissant leur a donné pour points d'appui : Lui-même et Lui seul ; pour levier : l'oraison, qui embrase d'un feu d'amour, et c'est ainsi qu'ils ont soulevé le monde.

C'est ainsi que les saints encore militants le soulèvent et que, jusqu'à la fin du monde, les saints à venir le soulèveront aussi. 
 



 

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
Aujourd'hui, c'est la Fête de Sainte Marthe,
titulaire de notre Paroisse de Yaoundé (NKomo II) au Cameroun.
Nos Frères du Monastère Syriaque N-D de Miséricorde au Cameroun se battent pour y poursuivre la mission
alors que leur Maison-mère en France est trop pauvre pour les aider comme nous le voudrions.
L'association Caritative est inopérante depuis 2008 !
Seul l'Archidiocèse (Métropolie) déjà lui-même en grandes difficultés financières en France, tâche de les aider.
AIDEZ-NOUS A LES SECOURIR !
Si vous le pouvez, aidez notre Mission au Cameroun ! Merci.
(Dons et Offrandes de Messes (Déductibles de votre impôt à raison de 66°/°) peuvent être adressés à 
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI
 
Vos C B doivent être libellés à l'Ordre de la
Métropolie de l'E.S.O.F
(Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone Mar Thoma)
en précisant au au dos de votre chèque votre intention.
Neuvaine à Sainte Marthe

(La tradition occidentale recommande de prier 9 mardis de suite, avec un cierge béni allumé)

 

 

O admirable Sainte Marthe, j'ai recours à vous et je compte entièrement sur votre aide dans mes besoins, et surtout sur votre assistance dans mes épreuves. Comme remerciement, je vous promets de propager partout cette prière.


Consolez-moi dans mes soucis et difficultés, je vous en supplie humblement.


Par l'immense joie qui a rempli votre âme, lorsque vous receviez le Sauveur du Monde dans votre demeure de Béthanie, je vous prie d'intercéder pour moi et ma famille, afin que nous gardions Dieu dans notre cœur, et qu'ainsi nous méritions d'obtenir le remède à nos nécessités spécialement dans la situation actuelle qui m'accable.


Je vous en supplie, Auxiliatrice dans tous les besoins, aidez-moi à surmonter les difficultés, vous qui avez si victorieusement combattu le démon.


(Un Notre Père - Un Je vous salue Marie - Un Gloire au Père)


Sainte Marthe, priez pour nous (3 fois).


Amîn.

Au delà de nos aspirations humaines légitimes, que la volonté du Seigneur Miséricordieux soit faite, Lui qui nous appel chacun à la sainteté... !

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Maris, honorez vos épouses

 

"Maris, ne l'appelez jamais simplement par son son nom :

flattez-la,

montrez-lui des égards,

une affection profonde.

Honorez-la,

et elle ne désirera pas d'autres hommages :

-la gloire extérieure aura peu de prix à ses yeux, si vous la glorifiez vous-même.

Mettez-la au-dessus de tout en toute chose, en beauté, en intelligence; et louez-la."

(Saint Jean Chrysostome, homélie 20 sur Ephésiens)

O admirable Sainte Marthe, j'ai recours à vous et je compte entièrement sur votre aide dans mes besoins, et surtout sur votre assistance dans mes épreuves. Comme remerciement, je vous promets de propager partout cette prière.   Consolez-moi dans mes soucis et difficultés, je vous en supplie humblement.   Par l'immense joie qui a rempli votre âme, lorsque vous receviez le Sauveur du Monde dans votre demeure de Béthanie, je vous prie d'intercéder pour moi et ma famille, afin que nous gardions Dieu dans notre cœur, et qu'ainsi nous méritions d'obtenir le remède à nos nécessités spécialement dans la situation actuelle qui m'accable.   Je vous en supplie, Auxiliatrice dans tous les besoins, aidez-moi à surmonter les difficultés, vous qui avez si victorieusement combattu le démon.   (Un Notre Père - Un Je vous salue Marie - Un Gloire au Père)   Sainte Marthe, priez pour nous (3 fois).

O admirable Sainte Marthe, j'ai recours à vous et je compte entièrement sur votre aide dans mes besoins, et surtout sur votre assistance dans mes épreuves. Comme remerciement, je vous promets de propager partout cette prière. Consolez-moi dans mes soucis et difficultés, je vous en supplie humblement. Par l'immense joie qui a rempli votre âme, lorsque vous receviez le Sauveur du Monde dans votre demeure de Béthanie, je vous prie d'intercéder pour moi et ma famille, afin que nous gardions Dieu dans notre cœur, et qu'ainsi nous méritions d'obtenir le remède à nos nécessités spécialement dans la situation actuelle qui m'accable. Je vous en supplie, Auxiliatrice dans tous les besoins, aidez-moi à surmonter les difficultés, vous qui avez si victorieusement combattu le démon. (Un Notre Père - Un Je vous salue Marie - Un Gloire au Père) Sainte Marthe, priez pour nous (3 fois).

 SAINTE MARTHE, QUI ÊTES-VOUS ?
Vierge 
(† v. 81)

        Sainte Marthe était sœur de Marie Madeleine et de Lazare.

C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à ses disciples.

Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit : 
« Seigneur, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-vous pas qu'elle me laisse toute la charge ? »
- Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée. » 

        C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare :

« Seigneur, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance : « Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant. » 

        Une tradition raconte qu'après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine : exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence.

Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine.

        Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon.

Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée.

Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria :

« Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi. 
- Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit. »

Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix ; le monstre baisse la tête et tremble.

Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple.

En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal. 

        Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Pains et poissons multipliés

Évangile selon saint Jean 6, 5-15

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »

Avec peu, Dieu peut tout

« Mais qu’est ce que cela pour tant de monde ! »
Le petit garçon revenait tout content. La route était longue jusqu’au marché. Les sous avaient été pénibles à gagner. Les cinq pains d’orge et les deux poissons ne pesaient pas lourd, comparé au travail qui les avait achetés. Soudain, sur sa route, barrant le passage, une foule immense. « Le lieu était pourtant ce matin un désert ! » Le bonhomme se faufile, discret, jusqu’au devant où se pressent en masse des boiteux de toutes sortes, des pauvres miséreux, des brigands, des notables. Douze types désemparés couraient là en tout sens. L’un d’eux bouscule l’enfant, qui perdit sa corbeille.

André ramasse, confus, la précieuse pitance. « Monsieur, dit l’enfant, tu as donc de la peine ? » « C’est que je dois nourrir tous ces gens affamé s ». « Prends ! » « C’est bien gentil, petit, mais ce n’est pas sérieux… » « Comment ? Il y a dans le panier tout le prix du labeur. Il y a dans la corbeille un peu de mon cœur. » « Si peu, pour tout ce monde ! » « André, apprends que le peu que Dieu veut nous donner peut bien plus que tout ce qui vient de soi. Aurais-tu honte de rendre au Seigneur ce qu’il vient par mes mains de t’offrir en présent ? Apprends à recevoir, et cesse de te troubler. »
Et l’Église depuis revit de cette Cène. Nos pauvres moyens, tout un monde à nourrir ! Jésus par cet enfant nous redit aujourd’hui : avec peu, Dieu peut tout. « Reçois, et offre-moi le peu que tu reçus. J’en ferai des merveilles. » (Source: Signe dans la Bible)

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
CONNAISSANCE ET ILLUMINATION DIVINE
Travailler sur soi –

Si les hommes mettaient quelque frein à leur cerveau qui travaille à une vitesse folle, non seulement celui-ci se reposerait davantage, mais la Grâce viendrait aisément sur eux. Dépourvue de cette illumination divine, la connaissance conduit à la catastrophe. Celui qui accomplit un travail sur lui-même, qui mène son combat spirituel, est éclairé par Dieu. Recevant l’illumination divine, il agit non plus selon ses propres pensées, mais en fonction des états surnaturels dont il fait l’expérience, et c’est pourquoi il voit loin. Le myope voit bien de près, mais ne voit pas au loin. Celui qui n’est pas myope verra, au mieux, un peu plus loin que le myope, mais c’est sans conséquence. Les yeux charnels ne sont jamais que deux, les spirituels bien plus nombreux.

Purification de soi

Ceux qui s’éloignent du Christ se privent de l’illumination divine, car ils quittent, les insensés, le côté ensoleillé pour se retirer à l’ombre. En conséquence, ils prennent froid et tombent malades au plan spirituel. Si l’homme ne se purifie pas, si l’illumination, la connaissance divine ne lui est pas accordée, sa propre connaissance, aussi juste qu’elle puisse être n’est – je le constate – qu’un pur rationalisme, rien de plus. Si l’illumination divine lui manque, tout ce qu’il pourra dire, tout ce qu’il pourra écrire ne sera d’aucun profit. Voyez quelles profondes significations cache le Psautier, lequel est écrit sous l’inspiration de la Grâce !

Rationalisme et spiritualité

[…] La connaissance humaine, lorsqu’elle est sanctifiée, devient une connaissance divine et elle peut aider […] La science peut grandement aider l’homme, mais elle peut aussi lui obscurcir l’esprit […] Si les personnes dont le cerveau a été embrouillé par l’orgueil de la science s’efforcent, avec la Grâce de Dieu, de le désembrouiller, elles auront bien plus d’atouts pour travailler. Mais si nos talents ne sont pas sanctifiés – la connaissance n’est alors pas sanctifiée -, ils ne pourront servir qu’à un travail purement mondain, et non pas à un travail spirituel. Si une inquiétude salutaire se manifeste dans l’âme, on se sanctifie vite. Ceux qui donnent la priorité à leur formation intérieure (la formation de leur âme) et utilisent aussi à cet effet leur formation extérieure se transforment vite au plan spirituel. Et s’ils mènent une vie spirituelle, ils aident par là de nombreuses personnes autour d’eux, car ils les tirent de l’angoisse infernale pour les conduire à la joie du Paradis. […] Le monde gît dans le péché ; il a donc besoin de prières et d’exemples […] La parole qui vient de l’intelligence humaine n’apporte pas de transformation dans les âmes, car elle est chair. La Parole de Dieu qui naît du Saint-Esprit possède, elle, l’énergie divine et transforme les âmes. »

(P. Païssios de l’Athos, Avec amour et douleur pour le monde contemporain, p. 208-214)
Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Brusquement, en 1481, Mahomet II s’effondre, frappé d’un mal inconnu...

Des auteurs attribuent la paternité de l’Angélus de midi au roi Louis XI (France) qui, en 1472, prescrivit à tout son royaume l’extension de l’Angélus à midi, pour prier pour la paix.

Aussi appelle-t-on l’Angélus de midi :

" l’Ave Maria de la paix ".

(…) Cependant en 1455 le Pape de Rome : Calixte III avait déjà prescrit la sonnerie de midi et l’on va comprendre pourquoi.

Il semble que Louis XI n’ait fait qu’appliquer à la France, et en édulcorant leurs visées, les décisions du Pape, sensiblement plus précises :

Le terrible Mahomet II venait de prendre Constantinople (1453) et avait juré, en faisant manger de l’avoine à son cheval sur le maître-autel de Sainte Sophie, qu’il en ferait rapidement de même sur l’autel majeur de Saint-Pierre !

C’est bien contre ce fléau, qui aurait dû anéantir la Chrétienté d’Occident comme il avait vaincu celle d’Orient, que Calixte III eut l’inspiration de créer le troisième Angélus.

Malgré les vociférations du Pape, qui ne se contentait pas de faire prier mais interpellait les princes chrétiens, personne ne bougea !

Pas même la France de Louis XI…

Brusquement, en 1481, Mahomet II s’effondre, frappé d’un mal inconnu, à l’âge de 49 ans. C’est bien Calixte III et son Angélus de midi qui l’ont stoppé.

D'où la puissance de l'Angélus qui, sous une forme ou l'autre, manifeste l'Incarnation du Verbe-Dieu qui dans ce mystère, celui de Sa passion et de Sa résurrection terrasse terrasse la "culture de mort" ourdie dans les "laboratoires de l'enfer".

Prions l'Angélus, écoutons avec respect l’appel des cloches matin, midi et soir pour saluer la victoire de la lumière sur les ténèbres !...

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 11,19-27.

Beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

Mercredi 29 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Bx John Henry Newman

(1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre 
Sermon « The Tears of Christ at the Grave of Lazarus » PPS, vol. 3, n°10 


 

Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois »

 

      Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l'éclat de ce miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn 11,46s)...

Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d'où il allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que lui-même devait mourir.

Les apparences allaient se renverser : il y aurait un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui revenait à lui.

Et Jésus savait qu'il acceptait totalement ce renversement : il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son ami Lazare — les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour toujours... 


      Face à l'ampleur de ce qu'il envisageait de faire dans cet unique acte de miséricorde, Jésus a dit à Marthe :

« Je suis la Résurrection et la Vie.

Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ».

Faisons nôtre cette parole de réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis :

*là où il y a foi en Christ, le Christ est là en personne.

« Le crois-tu ? » demande-t-il à Marthe. Là où un cœur peut répondre comme Marthe :

-« Oui, je le crois »,

là le Christ se rend miséricordieusement présent.

Bien qu'invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons.

Que son nom soit béni !

Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous sommes aussi sûrs qu'il est là avec tout son amour que si nous le voyions.

Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas un instant qu'il est plein d'égards pour nous et qu'il se tient à nos côtés.    

 

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne
28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 08:07
Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Livre de la Sagesse 10,17-20.

Dieu rendit aux justes le salaire de leurs travaux et il les conduisit par une route admirable, et fut pour eux un ombrage pendant le jour et comme la lumière des étoiles pendant la nuit.
Elle leur fit traverser la mer Rouge, et les conduisit à travers les grandes eaux.
Elle submergea leurs ennemis, puis des profondeurs de l'abîme elle les rejeta.
C'est pourquoi les justes enlevèrent les dépouilles des impies, et chantèrent votre saint nom, Seigneur, et louèrent de concert votre main qui combattait pour eux.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,9-19.

En ce temps-là Jésus dit à ses disciples : " Quand vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne soyez pas effrayés, car il faut que cela arrive d'abord ; mais ce ne sera pas encore la fin."
Il leur dit alors : " On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines, et il y aura des choses effrayantes et de grands signes venant du ciel.
Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, on vous poursuivra, on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous emmènera devant rois et gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela aboutira pour vous au témoignage.
Prenez donc la résolution de ne pas vous exercer par avance à vous défendre,
car moi, je vous donnerai bouche et science, auxquelles tous vos adversaires ne pourront ni résister ni contredire.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, vos proches et vos amis, et ils en feront mettre à mort d'entre vous.
Vous serez en haine à tous à cause de mon nom.
Et pas un cheveu de votre tête ne périra.
C'est par votre constance que vous gagnerez vos âmes.

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Thérèse d'Avila

(1515-1582), carmélite, docteur de l'Église latine. Pensées sur l'amour de Dieu, ch. 3, 4-6 LN/C (trad. OC, Cerf 1995, p. 929) 

 

« Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de préparer votre défense »

 

      Ô amour puissant de mon Dieu !

Qu'il est bien vrai qu'il n'y a rien d'impossible à celui qui aime. Heureux celui qui jouit d'une telle paix de son Dieu, qui domine toutes les souffrances et tous les périls du monde.

Il n'en redoute aucun, dès qu'il s'agit de servir un tel Maître, et il a bien raison.

Une pensée s'offre à moi qui s'applique aux personnes naturellement craintives et peu courageuses.

Même lorsqu'elles sont réellement élevées à l'état dont je parle, leur faible nature s'effraie.

Il faut alors bien prendre garde, parce que cette faiblesse naturelle pourrait nous faire perdre une magnifique couronne.

Quand vous sentirez, mes filles, ces atteintes de la crainte, recourez à la foi et à l'humilité; et, fortifiées par la conviction que rien n'est impossible à Dieu (Lc 1,37), abordez votre entreprise.

Il a bien pu fortifier tant de jeunes saintes, qu'il a rendues capables d'endurer tous les tourments qu'elles s'étaient déterminées à supporter pour lui !

      Ce qu'il demande, c'est une détermination qui le rende maître de notre libre arbitre, car de nos efforts il n'a nul besoin.

Notre Seigneur se plaît au contraire à faire resplendir ses merveilles chez les plus faibles de ses créatures, parce qu'il peut alors plus librement déployer son pouvoir et satisfaire son désir de nous accorder ses bienfaits.

      Laissez de côté les objections de votre raison, et méprisez votre faiblesse.

Celle-ci ne ferait que grandir si vous vous arrêtiez à réfléchir si vous réussirez ou non.

Ce n'est pas le moment de songer à vos péchés; laissez-les de côté.

Cette humilité n'est plus alors de saison, elle est tout à fait hors de propos.

Soyez certaines que le Seigneur n'abandonne jamais ceux qui l'aiment et qui s'exposent pour lui seul.
 

 

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

SAINT NAZAIRE et SAINT CELSE,QUI ÊTES-VOUS ?
Martyrs 
(Ier siècle)

        Nazaire naquit à Rome, d'un père païen, nommé Africanus, et d'une pieuse mère nommée Perpétue, qui avait été baptisée par saint Pierre. L'enfant répondit admirablement aux leçons maternelles et brilla par ses vertus précoces et son innocence. 

        Parvenu à sa neuvième année, Nazaire fut sollicité par son père d'abandonner le christianisme ; mais il préféra la vérité au mensonge, fut baptisé par saint Lin et devint un des plus fervents chrétiens de Rome. Son père, irrité, employa la violence pour vaincre sa fermeté ; mais, enfin, plein d'admiration pour ce fils, il lui fournit lui-même les moyens d'accomplir le projet hardi qu'il avait formé d'aller prêcher la foi. 

        Nazaire parcourut l'Italie, semant l'Évangile parmi les populations païennes et les édifiant par ses vertus. À Milan, son premier soin fut d'aller visiter les martyrs Gervais et Protais dans leur prison et de les fortifier dans la lutte par ses paroles. Saisi lui-même comme chrétien, il est cruellement flagellé et chassé de la ville. Près de Nice, il s'attache comme disciple un enfant nommé Celse, après l'avoir instruit et baptisé. Nazaire et Celse ne se séparent plus. Les conversions se multiplient d'une manière étonnante ; Nazaire est de nouveau soumis à de cruelles tortures, puis rendu à la liberté, à la condition de ne plus reparaître dans ce pays. 

        Les deux saints jeunes gens remontent alors les Alpes, traversant sans se décourager d'immenses et solitaires forêts, des rochers inaccessibles, de rares villages où vivaient de pauvres idolâtres, et arrivent à Embrun, où leur zèle opère des prodiges de conversions. Vienne, Genève, Trèves entendent tour à tour leur voix, rendue éloquente par l'amour de Jésus-Christ. Les contradictions et la persécution donnent à leur prédication une fécondité nouvelle. 

        Condamnés à être noyés, ils marchent sur les ondes comme sur une terre ferme. Après cet éclatant miracle, Nazaire et Celse reprennent la route de Milan, où ils sont bientôt arrêtés comme chrétiens et zélateurs de la foi. À la lecture de la sentence de mort, ils se jettent, joyeux, dans les bras l'un de l'autre : « Quel bonheur pour nous, s'écrie Nazaire, de recevoir aujourd'hui la palme du martyre ! - Je Vous rends grâces, ô mon Dieu, dit Celse, de ce que Vous voulez bien me recevoir, si jeune encore, dans Votre gloire. » Ils sont alors conduits sur une place publique de Rome, où ils ont la tête tranchée, vers l'an 56 de l'ère chrétienne.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

 
Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

UNE ICÔNE POUR VAINCRE NAPOLÉON BONAPARTE ?...

L’icône de Smolensk est une Vierge Hodigitria "qui montre le chemin", la seule voie à suivre : le Christ.

L’icône aurait été peinte par saint Luc pour la communauté d’Antioche.

Elle aurait ensuite été vénérée à Constantinople (Istamboul, Turquie) dans l’église de Blacherne.

Elle aurait été apportée en Russie en l’an 1046 et placée en 1101 à Smolensk, dans la cathédrale de l’Assomption.

Elle a été invoquée pour obtenir conseil et aide.

En particulier, elle aida Vladimir Monomach à pacifier et à unir la Russie. On lui attribue la protection de la ville contre l’invasion des Tartares.

En 1398, elle fut apportée à Moscou dans la cathédrale de l’Annonciation. Puis elle fut restituée à Smolensk, dans l’église de l’Assomption du monastère de Novodevičij (près de Moscou, en Russie).

En 1812, l’icône fut transportée sur les champs de bataille contre Napoléon.

« Devant et autour de l’icône, derrière et de toute part, marchaient, courraient et se prosternaient jusqu’à terre, la tête découverte, des foules de militaires »

(Tolstoï, Guerre et Paix).

Le 22 novembre 1991, on vit l’icône verser des larmes toute la journée devant une grande foule de fidèles.

L’évêque et le patriarche en ont reconnu l’authenticité.

(Source: "Marie de Nazareth)

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

J'ai vu l'amour et la souffrance
Danser dans le jour décroissant,
Et chanter un hymne de louange
Au Dieu qui leur avait donné le  " la ".

Je me suis approché, étonné de voir
L'amour aimer la souffrance,
Et la souffrance aimer l'amour. 

Comment pouvaient-ils se tenir par la main
Et s'aimer ainsi ?

Je les connaissais déjà bien l'un et l'autre,
Lui, si beau, elle, si laide.

Je me suis approché,
Etonné, je vis que la souffrance avait changé de visage.

Elle n'était plus laide,

Une beauté radieuse resplendissait sur son front rayonnant,
Une harmonie sereine flottait tout autour d'elle.

Surpris, j'ai tourné les yeux vers l'amour,
Et je le vis si beau, lui aussi,
D'une beauté si radieuse que j'en fus ébloui.

Une lumière qui n'est pas de ce monde régnait.

Alors, attentif, je restai immobile
Et j'entendis la souffrance dire à l'amour:
« Ne me quitte pas, toi qui m'as appelée;
Je sais que sans toi je serais laide.

Dis-moi que tu ne me quitteras jamais,
J'ai peur de me retrouver seule. »

Et l'amour répondit, d'une voie en qui résonne l'éternité:
«  Ne crains rien, petite souffrance.

Ne sais-tu pas qu'avec toi moi aussi je suis plus beau ?
Bien que les mortels qui me voient sans toi, 
Ne puissent imaginer que la splendeur de mon visage
Puisse encore s'accroître.

Oui, ma souffrance, je t'aime
Parce que tu achèves ma beauté
Et que, seule, tu sais la conduire à la perfection,
Si pleine de lumière et de joie. »

Longtemps, je restai devant cette scène,
Puis je m'enhardis et demandai
A la souffrance et à l'amour de me prendre avec eux.

Ils me mirent dans leurs bras 
Et me prirent comme un enfant.

Toujours, toujours je serai pauvre,
Toujours je chanterai avec eux
Un hymne de louange à Dieu
Qui nous a fait don de sa grande Vie de Seigneur,
Dieu de grande source, Dieu de plénitude.

Dieu qui nous a uni, tous les trois, nous a fait Un.

Venez tous, venez tous avec nous,
L'hymne sera si pur et si léger
Qu'il montera d'un coup d'aile au plus haut des Cieux
Pour s'unir au chant de tous les anges.

(Abbé Pierre.

Extrait de l'entretien des Propos recueillis par Gilles Van Grasdorff, dans l'Echo illustré magazine No 28, du 17 juillet 1993.)

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
 
PEUT-ON ENCORE PARLER DE L’AMOUR DE DIEU POUR L’ÊTRE HUMAIN ?(Source:"Sagesse Orthodoxe")
Quand on voit l’état de l’humanité… –

L’amour de Dieu pour l’homme est paradoxal. Il ne l’abandonne pas, quelles que soient les apparences… Il aime en l’homme le sceau de sa propre image, c’est-à-dire la liberté, sa liberté divine donnée à l’homme et devenue pour celui-ci liberté humaine ; comme Il donne son souffle devenu pour l’homme son propre esprit. Il aime l’homme comme lui-même, accomplissant à son égard son propre commandement. L’homme est le prochain de Dieu.

Qu’en savons-nous ?

La sainte Écriture et la tradition liturgique ne parlent que de cela. Ainsi, nous connaissons l’amour de Dieu d’abord par ouï-dire : les prophètes (Isaïe), les psaumes (135), le saint Évangile (Jean 13, 1), les lettres des apôtres (1 Jean 2, 5 ; 3,1 ; 3, 16 ; 4, 16, etc.), le témoignage des saints (saint Macaire, saint Nicolas Cabasilas, saint Silouane) : « le Seigneur et l’Artisan de l’entière création, dans l’ineffable tendresse de son cœur et l’amour unique dont Il chérit le genre humain, voyant déchu l’ouvrage de ses mains, ému de pitié, a bien voulu le relever en s’abaissant lui-même pour rendre plus divine sa création, car Il est bon par nature et compatissant… » (ikos du 20 novembre).

La constatation des faits

Nous apprenons, c’est peut-être l’essentiel de l’ascèse chrétienne, à voir en tout l’amour de Dieu, soit triomphant, soit humilié (cf. Isaïe 53). Il triomphe dans la beauté de la création et sa manifestation par des œuvres de bien accomplies par ses serviteurs ; il est présent en tout être humilié et ne cesse pas d’être amour. Il se glorifie ainsi à la fois dans sa gloire et dans son abaissement. Nous interprétons également des inspirations secrètes, des événements extérieurs, des rencontres providentielles, l’exaucement de la prière, la joie pour le bonheur d’autrui, les épreuves salutaires elles-mêmes, comme manifestations de l’amour de Dieu pour nous. Ainsi, un homme qui s’apprêtait à satisfaire sa passion et à commettre le mal, en est empêché par la maladie ou par une collision sur la route : le Seigneur s’est interposé par ses anges afin que cette âme n’aille pas à sa perte.

Le sentiment du cœur

L’être humain a la capacité de connaître par le saint Esprit l’amour de Dieu dans son for intérieur. Ceci s’explique par la présence du sceau de l’image divine, par celle de l’esprit initial insufflé en lui, par la grâce du saint baptême, par la communion au Christ dans son corps et son sang, par la foi en lui. Le simple fait que nous croyions en lui est une manifestation de son amour pour nous.

Une autre expérience est celle du repentir : le Seigneur nous manifeste son amour en nous montrant nos péchés : ce qui nous sépare de lui et de la jouissance de son amour. Il illumine ainsi nos ténèbres intérieures, et nous fait éprouver la douleur de nous être éloignés de lui. Il nous donne également d’aimer, non seulement lui-même, mais le prochain, et même nos ennemis. Que le cœur humain puisse aimer à ce point est une preuve de l’amour que Dieu a pour lui. Pourquoi ? Dieu seul est amour et source de l’amour : si nous ressentons de l’amour, c’est que Dieu, par amour, s’est communiqué à nous et a fait sa demeure en nous.

Le pardon

Il est la manifestation par excellence de l’amour de Dieu pour nous, parce qu’il est, non seulement la rémission des péchés, mais encore la communication de la grâce du saint Esprit. Dans pardon il y a « don » : qu’est-ce que nous donne le Christ si ce n’est le saint Esprit par lequel nous pouvons faire la volonté du Père et en éprouver l’allégresse des saints.

> Pour approfondir…

« Comment croire que Dieu nous aime ? »

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,36-43.

En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;
ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende !

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Grégoire Palamas

(1296-1359), moine, évêque et théologien 
Homélie 26 ; PG 151, 340-341 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 308) 


 

« Alors les justes resplendiront dans le Royaume de leur Père »

 

Il existe une moisson pour les épis de blé matériels et une autre pour les épis doués de raison, c'est-à-dire le genre humain.

Celle-ci s'effectue chez les infidèles et rassemble dans la foi ceux qui accueillent l'annonce de l'Evangile.

Les ouvriers de cette moisson sont les apôtres du Christ, puis leurs successeurs, puis, au cours du temps, les docteurs de l'Eglise.

Le Christ a dit à leur sujet ces paroles :

« Le moissonneur reçoit son salaire ; il récolte du fruit pour la vie éternelle » (Jn 4,36)... 


Mais il y a encore une autre moisson :

c'est le passage de cette vie à la vie future qui, pour chacun de nous, se fait par la mort.

Les ouvriers de cette moisson-là ne sont pas les apôtres, mais les anges.

Ils ont une plus grande responsabilité que les apôtres, car ils font le tri qui suit la moisson et ils séparent les méchants des bons, comme on le fait avec l'ivraie et le bon grain...

Nous sommes dès aujourd'hui « le peuple choisi de Dieu, la race sainte » (1P 2,9), l'Eglise du Dieu vivant, choisis parmi les impies et infidèles.

Puissions-nous être séparés de l'ivraie de ce monde de la même manière dans le monde à venir, et agrégés à la foule de ceux qui sont sauvés dans le Christ, notre Seigneur, qui est béni dans les siècles.

 

Mardi 28 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille
27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 09:35
Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Chers amis.Aloho m'barekh.

Très nombreux furent ceux qui, à ma grande surprise, le 25 Juillet m’adressèrent un « Mawloudo breekho », un « Bon anniversaire ».

Un grand merci pour vos bons vœux à l'occasion de mon anniversaire de naissance.

Le 25, j'étais en service pastoral  pour notre petite paroisse de Dordogne (Qui est composée: d'un Sanctuaire dédié à "Notre-Dame de la Très Sainte Trinité" et d'un ermitage).

Lors de la Sainte Messe (Quadisha Qurbana), vous étiez tous présents dans mon cœur sacerdotal.

Mais si je naquit selon la nature un 25 Juillet, je naissais à la vie surnaturelle, par le Saint Baptême, le 15 Aout suivant.

Nous nous retrouverons donc pour fêter cela, autour de Notre-Dame de Miséricorde, le 15 Aout au Monastère.

Avant de retourner au Monastère Syriaque et, sur le chemin du retour, d'en profiter pour visiter quelques fidèles malades, je célébrais hier, dimanche 26, la Divine Liturgie pour notre paroisse de Charente . Là encore, vous étiez  dans mes prières.

Récemment, des archéologues retrouvaient la « Tablita » de l’Eglise de Ceylan , fondée autour des deux figues de Mar Julius Alvarez et de Mar Alexios , ceci fit l’occasion de diverses publications dans le petit monde des Chrétientés Syriaques de Saint Thomas (Chrétientés d'Iraq, des Indes et leurs missions)

Vous savez que je me rendrai bientôt au Kerala pour rencontrer diverses autorités de notre Eglise-mère (Orthodoxe Malankare).

En plus de nous confier à l’intercession de la Mère de Miséricorde, à celle de St Grégorios de Jérusalem et de Saint Grégorios de Parumala, nous pouvons bien prier aussi ces deux métropolites d'intercéder pour notre Eglise Syriaque, missionnaire elle aussi (Comme le fut la leur à Ceylan) en France et au Cameroun ("l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone  Mar Thoma").

 

Les similitudes entre l'histoire de nos deux Eglises locales sont notables

 

Comme Mor Alvarez, nous sommes initialement issu de la Tradition latine (On en a assez parlé ! Un mouvement traditionaliste contesté par l'Eglise Romaine) et sommes allés vers l'antique et toujours  vivifiante Tradition Syriaque, adoptant sa Tradition Liturgique.

 

La similitude cesse pour nous avec cette question Liturgique. L'Eglise de Mor Alvarez obtint l'autorisation de conser la Liturgie Latine tandis que nous l'avons abandonnée au profit de la Liturgie Syro-Orthodoxe " pour mieux servir la communion"  et n’entretenir aucune ambigüité par rapport à l’Eglise Latine.

Le contexte français était en effet difficile avec une Eglise majoritaire (Romaine Catholique) qui ressentait comme une ambigüité toute pratique liturgique s'apparentant aux siennes...

Comme Mor Alvarez, nous avons subit des persécutions de la part des mêmes institutions.

 

Depuis, notre monastère métropolitain s'est enraciné dans la Tradition Syriaque.

Enfoui dans la campagne normande, il est devenu un "Centre de prières pour l'Unité des Eglises Apostoliques, pour l'unité des Chrétiens et la Paix dans le monde".

 

 Puissent les Métropolites Alvarez et Alexious  intercéder pour que le lien de notre "Eglise locale" se resserre toujours davantage avec notre Eglise-mère "Malankare-Orthodoxe" !...

 

Et, en dehors de cette intention, puissent-ils  intercéder pour que l'unanimité du Témoignage Chrétien prévale sur les querelles partisanes !

 

Je confie à vos prières fraternelles notre prochain voyage au Kerala (Il se fera en début Septembre . Je serai accompagné par Melle Thérèse Ribreau, trésorière Principale et représentante du Conseil de l’Eglise et du Révérend Père Charbel-Marie, Vicaire du métropolite pour le Cameroun), l’avenir de notre Métropolie (archidiocèse) en France et au Cameroun.

Merci de prier pour moi comme moi-même et mes frères moines et prêtres séculiers prions pour vous.

Votre fidèlement en Notre-Seigneur.

+Mor Philipose-Mariam

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,6-13.

Mes frères, ne nous abandonnons pas aux convoitises mauvaises, comme nos pères s'y abandonnèrent.
Et que vous ne deveniez pas idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, selon qu'il est écrit : " Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis il se leva pour se divertir. "
Ne nous livrons point à l'impudicité, comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent ; et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour.
Ne tentons point le Christ, comme le tentèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent par les serpents.
Ne murmurez point comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent sous les coups de l'Exterminateur.
Toutes ces choses leur sont arrivées en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.
Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.
Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine ; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-47.

En ce temps-là, Jésus approchait de Jérusalem et à la vue de la ville, il pleura sur elle en disant
"Si, en ce jour, tu avais connu, toi aussi, ce qui était pour ta paix ! Mais maintenant cela demeure caché à tes yeux.
Car vont venir sur toi des jours où tes ennemis établiront contre toi un retranchement, t'investiront et te serreront de toute part ;
ils t'abattront à terre, ainsi que tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le moment où tu as été visitée. "
Etant entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient,
leur disant : " Il est écrit : Ma maison est une maison de prière, et vous en avez fait une caverne de voleurs. "
Et il enseignait chaque jour dans le temple.

« Les derniers mots de l'apôtre Paul à la fin des Actes des Apôtres sont caractéristiques et expriment son état d'âme après les longues discussions (infructueuses !) qu'il a eues avec son propre peuple : C'est avec raison que le Saint Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, a dit : Va vers ce peuple, et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens, et qu'ils l'écouteront (Ac 28, 25-28). Qu'il est difficile pour un Apôtre comme Paul de prononcer de telles paroles mais comme le dit la Parole divine "Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance" (Os. 4, 6). Le devoir de Paul, et de chaque "Paul" dans l'Eglise du Christ, est d'annoncer la Bonne Nouvelle et de semer de la Bonne Semence dans les cœurs, mais si la terre n'est pas bonne ou bien si les cœurs ne sont pas prêts à accueillir la Parole, il ne lui reste que de prononcer (non sans regret) ces paroles, de secouer la poussière de ses pieds et d'aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres ! Que le Seigneur nous accorde la sagesse afin de bien accueillir son Message avant qu'il ne soit trop tard. » (Texte de Dayroyo  Youhanon, prêtre Syriaque-Orthodoxe de l’Eglise Patriarcale en région parisienne)

« Les derniers mots de l'apôtre Paul à la fin des Actes des Apôtres sont caractéristiques et expriment son état d'âme après les longues discussions (infructueuses !) qu'il a eues avec son propre peuple : C'est avec raison que le Saint Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, a dit : Va vers ce peuple, et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens, et qu'ils l'écouteront (Ac 28, 25-28). Qu'il est difficile pour un Apôtre comme Paul de prononcer de telles paroles mais comme le dit la Parole divine "Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance" (Os. 4, 6). Le devoir de Paul, et de chaque "Paul" dans l'Eglise du Christ, est d'annoncer la Bonne Nouvelle et de semer de la Bonne Semence dans les cœurs, mais si la terre n'est pas bonne ou bien si les cœurs ne sont pas prêts à accueillir la Parole, il ne lui reste que de prononcer (non sans regret) ces paroles, de secouer la poussière de ses pieds et d'aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres ! Que le Seigneur nous accorde la sagesse afin de bien accueillir son Message avant qu'il ne soit trop tard. » (Texte de Dayroyo Youhanon, prêtre Syriaque-Orthodoxe de l’Eglise Patriarcale en région parisienne)

Par St Augustin

(354-430),

évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église 
Sermon sur le psaume 130, § 3 


 

« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »

 

On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l’Église, dans l'unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre.

Pour être exaucé c'est dans ce temple qu'il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem.

Celui-ci était « l'ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c'est pourquoi il est tombé en ruines.

Ce Temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit :

-« Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7). 

Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ?

De même, ceux qui mènent dans l’Église une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu'il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple.

Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés.

Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n'a qu'une voix et chante comme un seul homme.

Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l'entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.

 

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

SAINT PANTALÉON, QU ÊTES-VOUS ?
Médecin, martyr 
(† v. 303)

        Saint Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne ; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant.

Pantaléon, élevé dans la religion de Jésus-Christ, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance. 

        Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour.

Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités ; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion : 
« À quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du salut ? »" 

        Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement.

Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de Jésus-Christ. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère.

Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux.

Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à Jésus-Christ, et dit :

« Enfant, lève-toi, au nom de Jésus-Christ ! »

Puis, se tournant vers la vipère :

« Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait. »

À l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol.

Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser.

        Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière ; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit :

« J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes ; on m'a dit que vous êtes très habile médecin ; pourriez-vous me secourir ? - Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien. »

L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de Jésus-Christ. Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri.

        Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes œuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession.

Des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur.

Pantaléon fut condamné à divers supplices et fut enfin décapité.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

“Rien n’est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse.” (Martin Luther King)

“Rien n’est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse.” (Martin Luther King)

Le signe de Jonas

Évangile selon saint Matthieu 12, 38-42

Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas.

La baleine philosophe

« En fait de signe, il ne sera donné que celui de Jonas »
La baleine n’avait rien demandé. Elle circulait sous l’eau, juste sous un bateau. La mer était rebelle, le poisson s’en moquait. Elle songeait que les hommes étaient bien compliqués : pourquoi risquer sa peau dans des missions dangereuses, alors qu’on est si bien chez soi. Tout à sa réflexion, elle n’entendit pas Dieu l’appelait : « Mange-le ! » car, soudain du bateau avait plongé un homme. « Seigneur, je ne mange pas de cela ! » « Avale, tu recracheras ». La baleine, docile, ouvrit large la bouche, faillit prendre la tasse.

Une plainte lugubre s’échappa de son ventre. L’homme au goût amer se plaignait en son sein. « Ne crains rien, fit la baleine, je te recracherai. Qu’avais-tu donc à fuir pour te jeter à l’eau ? » «&nb sp;Je fuyais mon destin » « Je te ramène alors d’où tu t’es échappé : on ne fuit que soi-même, donc, on ne fuit jamais » « C’est vrai, et de la nuit profonde où je suis prisonnier – excuse-moi baleine, mais ici c’est bien sombre et l’odeur des entrailles me monte un peu au nez – je vois plus clair : Les plus grands détours sont parfois nécessaires. Qui donc t’a dit de ne pas me gober ? » « Dieu ! » « Il n’est donc pas seulement celui qui me traquait ? Il tient donc à ma peau ? J’ai compris maintenant. Je dirai à mes frères qu’au fond de toute angoisse il faut compter sur Lui. Seigneur, sauve-moi ! Mon salut sera signe pour ceux qui ne croient pas » « Quelle ardeur, Jonas, comme tu vas me manquer ! Nous voici, sauve-toi, et cours pour tout sauver ! » (Source: Signe dans la Bible)

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

« Ils ont touché à Notre Dame. Ils n’iront pas plus loin »

En mars 1848, pendant le soulèvement révolutionnaire de Paris (France), Catherine Labouré, alors sœur dans la congrégation des Filles de la Charité à Paris, portera à bout de bras l’hospice de Picpus (quartier de Paris), où elle vit, où elle s’occupe des pauvres et que la plupart des sœurs ont été obligées de fuir.

Elle ira distribuer la Médaille miraculeuse que la Vierge Marie elle-même lui a demandé de faire frapper, jusque sur les barricades. Lors des perquisitions dans les fondations de la congrégation par les révolutionnaires, elle soutiendra les courages et miraculeusement, la protection de Marie - qu’elle ne cesse d’invoquer - garde intacte toute sa communauté.

Lorsque sœur Catherine apprend que les révolutionnaires ont saccagé l’église Notre-Dame-des-Victoires (Paris), elle déclare : « Ils ont touché à Notre Dame. Ils n’iront pas plus loin ». Au printemps, de fait, la rébellion tombe.

(L'Equipe de "Marie de Nazareth")

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
POURQUOI PRIER POUR LES PRISONNIERS ? (Source: "Sagesse Orthodoxe")
La tradition – 

Les chrétiens ont, depuis l’origine de leur communauté, prié pour leurs frères prisonniers. « Souvenez-vous des prisonniers », écrit l’apôtre Paul (Héb. 13, 3) qui, étant lui-même emprisonné, écrit « j’espère vous être rendu, grâce à vos prières » (Phl, 22). « Pendant que Pierre était gardé en prison, l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu » (Ac. 12, 5). La mention des prisonniers dans la liturgie de l’Église (notamment la grande litanie de paix) traduit le souci constant de la communauté de soutenir ceux qui sont captifs. Nous savons que les premiers chrétiens ne se contentaient pas de la prière : ils faisaient tout leur possible pour leur rendre visite en prison.

Soutenir dans la Foi

La prière pour les prisonniers demande, bien sûr, au Seigneur, leur liberté. Nous prions « pour la libération des captifs », d’autant que nous savons qu’ils peuvent être, dans les geôles, l’objet de sévices, de tortures, souvent de conditions inhumaines de détention, ou même condamnés à mort. Mais nous prions également pour que ces justes persévèrent dans la foi et qu’ils en témoignent autour d’eux. La vie des saints et des martyrs, comme celle de saint Paul, nous apprend que des geôliers ou des bourreaux furent convertis par le témoignage de détenus chrétiens. Nous demandons également à Dieu qu’ils puissent recevoir la visite des prêtres qui leur apporteront la sainte communion, et de fidèles qui les soutiendront dans leur épreuve. C’est ce que nous faisons alors que, dans de si nombreux pays, des personnes sont arrêtées et condamnées à la détention parce qu’elles sont chrétiennes. Nous prions encore pour que, par leurs prières, le Seigneur nous pardonne nous propres péchés.

Demander la conversion et le salut

Certains de nos frères ou de nos amis, ou des personnes dont nous ne connaissons que le nom, sont incarcérés suite à de graves méfaits. La peine qu’ils subissent n’est pas injuste. Quelques-uns sont dangereux pour la société. Et le temps qu’ils passent dans ce qui est quelquefois appelé un « pénitencier » peut être le temps de leur repentir et de leur conversion. Quand nous prions pour eux, nous pensons à ce que le Seigneur veut faire pour eux, et à la façon dont Il veut Lui-même, selon les voies qu’Il connaît, leur rendre visite, se faire connaître d’eux et les conduire à un authentique changement de vie. Un beau film, La dernière marche, montre comment un redoutable assassin se transforme et connaît le regret des crimes qu’il a commis, allant jusqu’à demander, avant son exécution, le pardon des parents de ses victimes. Et, c’est grâce au témoignage de foi d’une visiteuse de prison qu’il peut recevoir de Dieu cette immense grâce. Pensons également à la bienheureuse Thérèse de Lisieux qui, toute jeune, priait depuis sa petite chambre d’adolescente et obtint du Christ qu’un condamné à mort demande l’absolution avant la fin.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,31-35.

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Maxime de Turin

(?-v. 420), évêque . 

Homélie 111 ; CC Sermon 25, p.97 ; PL 57, 511 (trad. Quéré-Jaulmes / En Calcat rev.) 

 

Le levain du monde entier

 

  Nous lisons dans l'Évangile :

« Si le grain de blé ne tombe en terre et n'y meurt, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24).

Le Seigneur Jésus est le grain de blé, mais il est aussi le levain…

En venant, homme et seul, dans le monde, le Seigneur Jésus a donné à tous les hommes la possibilité de devenir ce qu'il est lui-même.

Tout homme qui s'unit au levain du Christ devient lui aussi du levain, utile à lui-même et profitable à tous ; il sera sauvé et il sauvera autrui. 


Avant d'être disséminé dans un monceau de farine, le levain est broyé, écrasé, émietté, il est complètement dissous — mais c'est alors qu'il rassemble en une même fermentation les grains innombrables et dispersés de la farine.

Il ramène en un corps solide une substance qui, d'elle-même, était aussi inconsistante que la poussière ; il fait, enfin, une pâte utile de ce qui semblait n'être qu'un vain éparpillement. 


Ainsi le Seigneur Jésus Christ, levain du monde entier, a été brisé par beaucoup de souffrances, lacéré et détruit, et son suc, c'est à dire son précieux sang, s'est répandu pour nous, afin d'affermir, en s'y mêlant, tout le genre humain dispersé.

Nous qui étions comme une farine de peuples, nous voilà rassemblés comme du levain ; nous qui gisions lamentablement par toute la terre, dispersés et broyés, nous voilà réunis au corps du Christ grâce à la puissance de sa Passion.    

 

Lundi 27 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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26 juillet 2015 7 26 /07 /juillet /2015 15:16
Source: Emmanuel Hirsch dans le "Hufficton Post". Mr E Hirsch, frère de Martin Hirsch est Professeur d’éthique médicale à l' université "Paris Sud", il est aussi l'auteur du livre  "Fin de vie. Le choix de l’euthanasie ?"

Source: Emmanuel Hirsch dans le "Hufficton Post". Mr E Hirsch, frère de Martin Hirsch est Professeur d’éthique médicale à l' université "Paris Sud", il est aussi l'auteur du livre "Fin de vie. Le choix de l’euthanasie ?"

FIN DE VIE - Désormais chacun doit avoir conscience des responsabilités engagées.

La décision prise par l'équipe médicale du CHU de Reims le 23 juillet, intervient trop tardivement et dans un contexte à ce point préjudiciable à l'intérêt supérieur de M. Vincent Lambert et des 1700 personnes éprouvées par un même handicap, pour que l'on puisse s'en satisfaire. Depuis des mois et à travers un enchaînement de péripéties et de rebondissements déplorables, nous sommes témoins d'une invraisemblable déroute dont il nous faudra tirer toutes les conséquences. Car elles sont désastreuses à la fois pour ceux qui sont les plus directement concernés (personnes handicapées, proches, professionnels à leurs côtés), mais également dans ce qu'elles semblent révéler de dysfonctionnements qui n'ont pu être caractérisés et en quelque sorte contrés qu'en recourant à des procédures judiciaires poussées jusqu'à l'extrême. Certains s'interrogent désormais sur la légitimité et pertinence des procédures collégiales ayant été mises en œuvre pour engager une limitation ou un arrêt de vie d'un être cher. De même que des parents expriment auprès des équipes médicales, dans des services de médecine physique et de réadaptation (accueillant dans leur projet de vie des personnes aussi dépendantes que l'est M. Vincent Lambert), leur inquiétude au regard de possibles décisions arbitraires d'arrêt des soins dans les conditions discutées à propos du CHU de Reims. Le principe fondamental de la relation de confiance indispensable à l'approche de circonstances dramatiques et redoutables pour lesquelles une concertation intègre s'impose entre les membres d'une famille et une équipe médicale afin d'envisager l'issue estimée préférable, parfois « la moins mauvaise », est entamé, entaché de soupçons. C'est une injure faite aux professionnels, notamment de la réanimation, qui ont su initier des procédures de limitation et d'arrêt des traitements (en 2002, puis revues en 2009) solidement étayées et relevant de considérations à la fois éthiques et scientifiques rigoureuses.

Alors que la concertation nationale sur la fin de vie engagée le 17 juillet 2012 semblait aboutir avec la proposition de loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, il est désormais évident que l'impact des circonstances présentes qui ont fait irruption sur la scène publique le 4 mai 2013 (première tentative d'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de M. Vincent Lambert entreprise le 10 avril et interrompue sur décision de justice) ne pourra être négligé ainsi que les sénateurs l'ont démontré le 23 juin. Le droit fondamental de personnes handicapées comme M. Vincent Lambert, n'est-il pas déjà de bénéficier des soins et de l'accompagnement social les plus adaptés, sans être considérés, selon des évaluations fragiles, « en fin de vie » ? Les conditions de suivi médical de M. Vincent Lambert incarcéré depuis des années dans sa chambre, dans un contexte dont on peut aujourd'hui se demander s'il relève effectivement des droits reconnus et détaillés dans la circulaire du 3 mais 2002 relative à la création d'unités de soins dédiées aux personnes en état végétatif chronique ou en état pauci relationnel, n'affectent-elles pas de manière difficilement réversible sa qualité de vie ?

Plutôt que d'évoquer des menaces pesant sur l'équipe médicale, nous aurions pu attendre du communiqué diffusé le 23 juillet par la Direction du CHU de Reims une attention à cet égard. Ce cumul de manquement à une expression de la compassion altère pour beaucoup la respectabilité des positions qui se sont radicalisées ces derniers mois, au point de contester la neutralité même d'une équipe médicale en fait dans l'incapacité d'arbitrer dans l'impartialité une prise de décision collégiale. Que l'on ne nous affirme donc pas que les pressions idéologiques, voire terroristes (on ne peut qu'être stupéfait, dans le contexte international présent, du recours à cette terminologie par un des proches de M. Vincent Lambert à l'annonce du renoncement à mettre en œuvre la procédure létale) ont entravé le processus décisionnel. Il est davantage probable qu'à un moment donné, et de manière tardive, les pouvoirs publics ont estimé qu'il convenait de mettre un terme à une situation à ce point désastreuse qu'on ne parvenait plus à en maîtriser les dédales et les effets pernicieux. À de multiples reprises j'ai évoqué la dimension politique de ces circonstances. Son dénouement prudentiel, transitoire, au cœur de l'été en atteste, et désormais chacun doit avoir conscience des responsabilités engagées.

Un légalisme poussé à ses limites

Je reviens brièvement sur l'analyse du renoncement de l'équipe médicale du CHU de Reims à persévérer dans sa position, selon toute vraisemblance à la suite de la procédure collégiale qui a fait apparaître la fragilité des convictions et l'impossibilité de justifier une procédure de fin de vie. Le 7 juillet 2015, le médecin assurant le suivi de M. Vincent Lambert annonçait la réunion d'un Conseil de famille, le 15 juillet, afin « d'engager une nouvelle procédure en vue d'une décision d'arrêt de traitement ». La convocation adressée aux membres de la famille ne présentait en effet aucune autre perspective que celle de convenir, de manière autant que faire consensuelle, des conditions de mise en œuvre du processus aboutissant à la mort de M. Vincent Lambert. Ni dans la méthode ni surtout dans la forme retenue pour entreprendre la concertation, n'apparaissait la moindre considération autre que le strict respect d'une procédure administrative consécutive aux arrêts du Conseil d'État et plus récemment, le 5 juin, de la Cour européenne des droits de l'homme. Ce légalisme poussé à ses limites semblait révoquer toute approche circonstanciée, toute mesure, pour ne pas dire toute décence, alors que le Conseil d'État avait, pour ce qui le concerne, témoigné de valeurs d'humanité et d'une infinie retenue dans son arrêt du 24 juin 2014. Depuis deux ans, nous avons appris à mieux comprendre les responsabilités et les défis auxquels les personnes dites en « état d'éveil sans conscience » nous confrontent. Leur vulnérabilité même en appelle de notre part à l'expression d'obligations morales qui ne peuvent se satisfaire de procédures et de protocoles ainsi départis de la moindre sollicitude. Comme s'il s'agissait d'une « gestion de cas », là où doit prévaloir l'esprit de discernement, la pondération, la justesse et tout autant la considération à l'égard d'une personne vulnérable ainsi que de ses proches.

Il importait de tenir compte du caractère emblématique de la situation de M. Vincent Lambert ainsi que des conséquences de la décision qui ferait de manière certaine jurisprudence (en dépit des réserves émises à cet égard par le Conseil d'État et la Cour européenne des droits de l'homme) : sa portée éminemment politique justifiait une argumentation incontestable et une discrétion inconciliable avec des postures partisanes revendiquées publiquement. Dès le 5 juin 2015, j'ai ainsi considéré nécessaire que le processus décisionnel relatif au devenir de M. Vincent Lambert puisse bénéficier de l'étayage des instances nationales compétentes dans le champ de l'éthique dont l'expertise avait été sollicitée par le Conseil d'État en 2014. Si la prise de décision collégiale relève de la seule autorité d'un médecin, il nous fallait être assurés que dans un contexte inédit et des plus complexe elle bénéficierait des arguments les plus fondés. Aucune de ces instances n'a estimé de l'ordre de ses responsabilités la moindre approche à cet égard (estimant que les rapports qu'elles avaient produits sur demande du Conseil d'État n'en appelaient pas à d'autres formes d'implications), si ce n'est le Conseil national de l'ordre des médecins en soutenant publiquement l'équipe médicale du CHU de Reims... L'accueil de M. Vincent Lambert dans un autre établissement qui permette à l'ensemble des membres de la famille d'avoir la conviction que l'arbitrage se ferait sans le moindre soupçon, semblait une option sage, voire évidente. Il convenait de rétablir un rapport de pleine confiance, susceptible, peut-être, d'atténuer les clivages au nom d'un intérêt estimé supérieur : celui de M. Vincent Lambert. Il s'avérait indispensable que ce temps du dénouement, à la suite de l'arrêt de la CEDH, puisse relever de ces conditions de dignité et de sérénité si souvent invoquées pour accompagner au mieux des circonstances humaines de haute vulnérabilité. Il s'agissait selon moi d'un droit que l'on devait reconnaître à M. Vincent Lambert, à ses proches et ceux qui à ses côtés expriment au nom de la société la sollicitude d'un soin et d'une indéfectible solidarité. À cet égard je tiens à redire toute ma considération à l'équipe des soignants de M. Vincent Lambert, dont les compétences et le dévouement sont reconnus. Mais au-delà des communiqués officiels, s'est-on préoccupé de ce qu'éprouvaient à titre personnels ces professionnels confrontés aux soubresauts de décisions contradictoires, d'interprétations et de commentaires inconciliables avec les valeurs du soin ; eux qui auraient pu demain contribuer à la procédure de fin de fin de M. Vincent Lambert qu'elles accompagnent dans sa vie depuis des années?

Décrypter sans concessions ce qui s'est passé

Mes deux suggestions qui n'ont fait l'objet d'aucune suite, intervenaient probablement à mauvais escient, ou alors elles contrariaient des positionnements et des stratégies rétifs à toute forme d'atermoiement. Comme s'il y avait urgence à conclure, et que les recours juridiques ayant été épuisés rien ne devait plus faire obstacle à la seule décision qui s'imposait. Certaines considérations ont néanmoins entravé - à la stupéfaction de nombreux observateurs ce qui en soi interroge - un processus qui devait bénéficier de la torpeur estivale et permettre, à la rentrée, de reprendre le cours des choses, de conclure la discussion parlementaire de la loi relative à la fin de vie comme si rien ne s'était passé. L'assistance médicalisée en fin de vie, au cœur d'une législation qui vise à reconnaître de « nouveaux droits » à la personne malade au terme de son existence, n'est certainement pas le recours adapté aux personnes qui, comme M. Vincent Lambert, n'ont pas anticipé une situation et une décision en soi inconcevable. Se refuser ainsi de circonscrire la situation de M. Vincent Lambert aux controverses que l'on a connu à propos de son droit ou non à la vie, et plus encore aux conditions de sa mort, me semble constituer l'étape attendue. Elle nous permet de poser autrement les enjeux démocratiques de la place parmi nous de personnes affectées par un handicap si profond que l'on s'interroge parfois sur la réalité même (voire la justification...) de leur existence.

Désormais il nous faudra décrypter sans concessions ce qui s'est passé au CHU de Reims pour aboutir à cette situation chaotique. Il ne s'agit pas de mettre en cause des personnes dignes de notre respect, mais de comprendre un cumul de dysfonctionnements dont on peut craindre qu'ils interviennent également dans d'autres espaces du soin : ils ne suscitent pas, pour ce qui les concerne, la réactivité d'une famille que je refuse de caricaturer dans les positions, elles aussi respectables, qu'elle défend. De même je réprouve la mise en cause a priori de toute position qui serait réfractaire aux courants de pensées dominants qui s'érigent en censeurs et s'estiment détenteurs d'une vérité, voire d'une compétence, qui légitimerait leurs positions plus idéologiques qu'on ne le pense. En démocratie chacun doit être reconnu dans un point de vue argumenté, soucieux du bien commun. Je rends hommage à la qualité de l'arbitrage du Conseil d'État qui a permis, dans le cadre d'une instruction remarquable, de comprendre la complexité de circonstances humaines si délicates et complexes qu'elles imposent des approches attentionnés, rigoureuses et d'une extrême prudence. Je souhaite adresser, comme je l'ai déjà fait, un message de compassion à la famille de M. Vincent Lambert dont je comprends le cheminement qu'il lui revient d'assumer aujourd'hui afin de ne tenir compte que de ce que serait le bien-être et le choix profond de cette personne trop souvent négligée dans nos débats. Enfin, je tiens à rendre hommage à celles et ceux qui, confrontés au handicap, à la maladie, aux détresses humaines et sociales consécutives aux situations de vulnérabilité et de dépendance demeurent attachés aux valeurs de notre démocratie, y compris lorsqu'elles peuvent leur apparaître défaillantes au regard de leurs véritables urgences. J'estime que nos obligations de démocrates justifient que notre société se mobilise à leurs côté, les soutiennent dans la dignité de leu existence et ne s'en remette pas à des procédures médico-légales voire administratives pour les accompagner jusqu'au terme de leur existence.

Lire aussi :

• Dans l'affaire Lambert, le CHU de Reims sème le trouble

• Ayana, Vincent Lambert... les parents entre libre-arbitre et manipulation

• Pourquoi Bayrou (et d'autres) pourraient bien être tombés dans un piège

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Défense de la Vie
25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 22:36
Si quelqu'un vous afflige ou déshonore, ou vous dérobe quelque chose, priez ainsi : "Seigneur, nous sommes tous Vos créatures. Ayez pitié de Vos serviteurs, et amènez-les au repentir." Alors vous porterez de manière sensible la grâce en votre âme. (Saint Silouane l'Athonite)

Si quelqu'un vous afflige ou déshonore, ou vous dérobe quelque chose, priez ainsi : "Seigneur, nous sommes tous Vos créatures. Ayez pitié de Vos serviteurs, et amènez-les au repentir." Alors vous porterez de manière sensible la grâce en votre âme. (Saint Silouane l'Athonite)

Neuvième dimanche après la Pentecôte

(accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare)

·         Quadisha Qurbana (Ste Messe):

·          

o    Actes 28:11-22 :

  • 11 C’est au bout de trois mois que nous avons repris la mer à bord d’un navire d’Alexandrie, portant comme emblème les Dioscures, et qui avait passé l’hiver dans l’île.
  • 12 Nous avons abordé à Syracuse et nous y sommes restés trois jours.
  • 13 Après avoir levé l’ancre, nous avons atteint Reggio. Le lendemain, est survenu un vent du sud, et en deux jours nous sommes arrivés à Pouzzoles.
  • 14 Nous y avons trouvé des frères qui nous ont invités à passer sept jours chez eux. Voici comment nous sommes arrivés à Rome.
  • 15 De la ville, les frères, qui avaient entendu parler de nous, sont venus à notre rencontre jusqu’au lieu-dit Forum-d’Appius et à celui des Trois-Tavernes. En les voyant, Paul a rendu grâce à Dieu et repris courage.
  • 16 À notre arrivée à Rome, il a reçu l’autorisation d’habiter en ville avec le soldat qui le gardait.
  • 17 Trois jours après, il fit appeler les notables des Juifs. Quand ils arrivèrent, il leur dit : « Frères, moi qui n’ai rien fait contre notre peuple et les coutumes reçues de nos pères, je suis prisonnier depuis Jérusalem où j’ai été livré aux mains des Romains.
  • 18 Après m’avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, puisque, dans mon cas, il n’y avait aucun motif de condamnation à mort.
  • 19 Mais, devant l’opposition des Juifs, j’ai été obligé de faire appel à l’empereur, sans vouloir pour autant accuser ma nation.
  • 20 C’est donc pour ce motif que j’ai demandé à vous voir et à vous parler, car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaînes. »
  • 21 Ils lui répondirent : « Pour notre part, nous n’avons pas reçu à ton sujet de lettre en provenance de Judée, et aucun frère venu ici n’a rapporté ou dit du mal de toi.
  • 22 Nous souhaitons pourtant apprendre de toi ce que tu penses, car nous avons été informés que votre groupe est contesté partout. »

o     

o    1ère aux Corinthiens 6: 1-11 :

  • 01 Lorsque l’un d’entre vous a un désaccord avec un autre, comment ose-t-il aller en procès devant des juges païens plutôt que devant les fidèles ?
  • 02 Ne savez-vous pas que les fidèles jugeront le monde ? Et si c’est vous qui devez juger le monde, seriez-vous indignes de juger des affaires de moindre importance ?
  • 03 Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges ? À plus forte raison les affaires de cette vie !
  • 04 Et quand vous avez de telles affaires, vous prenez comme juges des gens qui n’ont pas d’autorité dans l’Église !
  • 05 Je vous le dis à votre honte. N’y aurait-il parmi vous aucun homme assez sage pour servir d’arbitre entre ses frères ?
  • 06 Pourtant, un frère est en procès avec son frère, et cela devant des gens qui ne sont pas croyants !
  • 07 C’est déjà un échec pour vous d’avoir des litiges entre vous. Pourquoi ne pas plutôt supporter l’injustice ? Pourquoi ne pas plutôt vous laisser dépouiller ?
  • 08 Au contraire, c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez les autres, et cela, vous le faites à des frères !
  • 09 Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites,
  • 10 ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage.

o     

o    Saint-Luc 14: 7-11 :

  • 07 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :
  • 08 « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
  • 09 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
  • 10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
  • 11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

o     

Dimanche 26 JUILLET 2015: Lectionnaire pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte  (accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare) suivi des méditations du jour:

Par Origène

(v. 185-253),

prêtre et théologien .
Homélie 38 sur Luc, PG 13, 1896-1898 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, p146) 


 

« En voyant la ville, Jésus pleura sur elle »

 

Quand notre Seigneur et Sauveur était proche de Jérusalem, à sa vue, il a pleuré sur elle :

« Ah, si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais maintenant encore il demeure caché à tes yeux.

Oui, des jours vont fondre sur toi où tes ennemis t'environneront de retranchements ».

Quelqu'un dira peut-être :

« Le sens de ces paroles est clair ; de fait, elles se sont réalisées au sujet de Jérusalem ; l'armée romaine l'a assiégée et dévastée jusqu'à l'extermination, et le temps viendra où il n'en restera plus pierre sur pierre. » 

Je ne le nie pas, Jérusalem a été détruite à cause de son aveuglement, mais je pose la question :

-ces pleurs ne concernaient-ils pas notre Jérusalem à nous ?

Car nous sommes la Jérusalem sur laquelle Jésus a pleuré, nous qui imaginons avoir un regard si pénétrant.

Si, une fois instruit des mystères de la vérité, après avoir reçu la parole de l'Évangile et l'enseignement de l'Église, l'un de nous pèche, il provoquera lamentations et pleurs, car on ne pleure sur aucun des païens, mais sur celui qui après avoir fait partie de Jérusalem a cessé d'en être. 

Des pleurs sont versés sur notre Jérusalem parce qu'en raison de ses péchés « les ennemis vont l'entourer », c'est-à-dire les forces adverses, les esprits mauvais.

Ils dresseront autour d'elle un retranchement ; ils l'assiègeront, et « ils n'en laisseront pas pierre sur pierre ».

Voilà donc la Jérusalem sur laquelle des pleurs sont versés.

 

Dimanche 26 JUILLET 2015: Lectionnaire pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte  (accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare) suivi des méditations du jour:

SAINTE ANNE

 

Sainte Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de Dieu, devait donner naissance au Sauveur des hommes; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes oeuvres et de vertus. 
Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie! 
Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite! Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière.
Dieu lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et la Corédemptrice du genre humain. C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le coeur de Marie à la vertu et à l'innocence! L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération.
Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. A la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit. De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national.

(D'après l'Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. http://magnificat.qc.ca )

Sainte Anne d'Auray (FRANCE)
Sainte Anne est apparue plusieurs fois à un paysan de ce petit village, Yves Nicolazic, dans les années 1623-1625, et lui a demandé de rebâtir la vieille chapelle dé jadis, car, a-t-elle dit : «Doué e venn ma oein inouret aman». (Dieu veut que je sois honorée en ce lieu). Et encore : «Dré ur Iusk a me haton em-es choëjet er téhman». (J'ai choisi ce lieu par inclination). Pour donner un signe de cette intervention surnaturelle, elle a fait découvrir son antique statue du 7è siècle, de façon toute miraculeuse, à six hommes de ce hameau, dont Yves Nicolazic. Aussitôt, les foules sont venues voir la statue et implorer Sainte Anne. Après des enquêtes minutieuses, les évêques de Bretagne, et en premier lieu l'évêque de Vannes, Monseigneur de Rosmadec, reconnurent la réalité de ces apparitions, et Yves Nicolazic eut la permission de construire une chapelle en 1625, érigée elle-même sur l'emplacement d'une autre chapelle, très ancienne (5è siècle) qui a été détruite vers l'an 700. Ce premier édifice fut bâti en l'honneur de Sainte Anne par les immigrants Bretons, venus de Grande Bretagne. Et depuis cette époque des apparitions jusqu'à nos jours, les pèlerins n'ont jamais cessé de venir très nombreux à "Ker-Anna" (le village d'Anne). Les conversions, les guérisons, les grâces furent innombrables dès les premiers jours. La basilique actuelle construite entre les années 1867-1872, qui a remplacé la vieille chapelle, a été entièrement bâtie en pierre, en beau et solide granit de cette région de Vannes. On trouve des pierres finement sculptées jusqu'au sommet de la tour (75m de haut). A l'entrée de la basilique se trouve l'autel d'Yves Nicolazic, élevé sur les reliques du voyant. Lui faisant face, se dresse l'autel de Pierre de Kériolet. Ce dernier est un contemporain de Yves Nicolazic. Ce fut un renégat, violent et débauché, jusqu'à l'âge de 34 ans. En 136 il se convertit, devint prêtre, distribua ses biens aux pauvres et fit grande pénitence. Le pécheur endurci devint un grand "saint" aux yeux de tous. A droite du choeur se trouve l'autel de Sainte Anne, où brûlent des centaines de veilleuses continuant ainsi la prière des pèlerins. Au dessus de cet autel, on peut apercevoir la statue en bois doré de la patronne de la Bretagne. Son socle contient une parcelle de la tête de l'antique statue du 7è siècle qui fut brûlée lors de la révolution de 1789. C'est en cet endroit que sont venus, remercier ou implorer la bonne grand-mère Sainte Anne, "Intron Santéz Anne en langue bretonne, des millions de pèlerins, depuis des siècles, et parmi eux le Pape JeanPaul II, le 20 septembre 1996, avec plus de 150000 personnes.

Au commencement d'août 1623, au soir d'une journée de travail, et alors qu'il pensait spécialement à sainte Anne "sa bonne patronne", une lumière très vive éclaira la chambre d’Yves Nicolazic, jeune paysan breton, et une main apparut dans la nuit en tenant un flambeau de cire. 
A plusieurs reprises, dans la suite, Nicolazic se verra reconduit la nuit, au long des chemins creux, par un flambeau qui le précède. Un soir, avec son beau-frère, ils verront une Dame blanche avec un cierge à la main au fameux champ du Bocenno. Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le champ. Mais tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Et Nicolazic qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon en priant encore plus.
Le 25 juillet 1624, veille de la sainte Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir sur le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit chez lui, un flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut rester avec les siens. S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange. C'est alors qu'il entend sur le chemin “le bruit d'une grande multitude en marche”. Mais il n'y a personne sur le chemin ! 
Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse apparaît et voici qu'elle lui parle : “ Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eût aucun village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée. ”
Yves Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille. Il allait pourtant falloir encore un an avant que puisse être dite la première messe de sainte Anne au Bocenno. Le recteur le réprimanda sévèrement mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent, MM. de Kermedio et de Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de prendre des témoins des faits merveilleux. 
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625 sainte Anne apparaît une nouvelle fois, et recommande aussi à Yves de prendre ses voisins avec lui : "Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis". Quelques moments plus tard, les paysans déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois rongée, avec des traces de blanc et d'azur. Trois jours plus tard, les pèlerins commençaient à arriver en foule pour prier sainte Anne devant la statue. C'était la réalisation de cette prophétie à Nicolazic de la multitude en marche. Multitude qui ne s'est pas arrêtée jusqu'à nos jours. 
Malgré les réserves du curé - qui finira par faire amende honorable - des enquêtes ordonnées par Mgr de Rosmadec, évêque de Vannes, concluront très positivement, et la première messe officielle sera célébrée, par décision de l'évêque, le 26 juillet 1625, devant une foule immense, estimée à 100.000 personnes. 
A partir de ce jour, Yves Nicolazic devient bâtisseur. Il dirige les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise, les abattages de bois, paie les entrepreneurs, et tout cela avec sagesse et probité, lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton. Et la chapelle construite, il s'efface, quitte le village de Keranna pour laisser toute la place à sainte Anne et aux pèlerins innombrables. 

 

Vies (Source:http://fr.orthodoxwiki.org/Joachim_et_Anne)

Saint-Joachim était de la tribu de Juda, et un descendant du roi David. Anne était la fille de Matthan le prêtre, de la tribu de Lévi comme le fut Aaron le Grand Prêtre. Matthan avait trois filles: Marie, Zoée, et Anne. Marie fut mariée à Bethléem et donna naissance à Salomé; Zoée fut également mariée à Bethléem et enfanta Elisabeth, la mère de St. Jean le Précurseur; et Anne fut mariée à Nazareth à Joachim, et dans la vieillesse donna naissance à la Theotokos.

Joachim et Anne étaient mariés depuis 50 ans, et étaient stériles. Ils vivaient avec dévotion et simplicité. Ils ne gardaient qu'un tiers de leur revenu pour eux-mêmes et donnaient un tiers aux pauvres et un tiers au Temple et cela leur suffisait. Alors qu'ils étaient déjà vieux et étaient à Jérusalem pour offrir des sacrifices à Dieu, le Grand Prêtre Issacar reprocha un jour à Joachim, "Tu n'es pas digne d'offrir le sacrifice de ces mains sans enfants." D'autres qui avaient des enfants bousculèrent Joachim, le repoussant comme indigne. Cela causa une grande douleur aux deux vieilles âmes, et ils rentrèrent chez eux avec une profonde tristesse. Puis ils se donnèrent tous deux à la prière pour que Dieu réalise en eux la merveille qu'Il avait accomplie en Abraham et Sarah, et leur donne un enfant pour conforter leur vieillesse.

Dieu leur envoya son ange, qui leur donna des nouvelles de la naissance d'une "fille toute-bénie, par qui toutes les nations de la terre seront bénies, et par qui viendra le salut du monde." Anne conçu immédiatement, et au neuvième mois donna naissance à la Sainte Vierge Marie. Cette Conception de la Très Sainte Mère de Dieu est célébrée par l'Eglise le 9 Décembre et la Nativité de Marie est célébrée le 8 Septembre.

Joachim et Anne emmenèrent Marie au temple à l'âge de trois ans pour être consacré au service du Seigneur, et la présentèrent au prêtre Zacharie. Les parents ont alors, après avoir offert leur sacrifice (selon la coutume de l'époque), laissé la Vierge avec d'autres jeunes filles dans les appartements du temple pour y être élevée. L'Eglise commémore la Présentation de la Mère de Dieu le 21 Novembre.

Dormition de sainte Anne

Au cours des sept prochaines années, les Justes Anne et Joachim ont souvent visité Marie au temple jusqu'à ce qu'ils meurent, la laissant orpheline à dix ans. Saint-Joachim vécu jusqu'à 80 ans et Anne jusqu'à 79 ans, et ils sont tous deux entrés dans le royaume de Dieu avant l'Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu. La fête de la Dormition de Sainte Anne est célébrée le 25 Juillet.

Le saint Ancêtre-de-Dieu Joachim ayant reposé, St Anne resta veuve et alla habiter à Jérusalem près du Temple. Là, elle acheta deux propriétés: la première aux portes de Gethsémani, et la seconde dans la vallée de Josaphat. Au second lieu, elle a construit un tombeau pour les membres de sa famille, et où elle se fut enterrée avec Joachim. C'était là, dans le jardin de Gethsémané que le Sauveur priait souvent avec ses disciples.

Le très-pur corps de la Mère de Dieu a lui aussi été enterré dans le tombeau de famille. Les Chrétiens ont honoré le sépulcre de la Mère de Dieu, et ils ont construit une église à cet endroit. Dans l'église a été préservé le précieux tissu funéraire, qui couvrait son corps tout-pur et parfumé.

Le saint patriarche Juvénal de Jérusalem (420-458) a témoigné devant l'empereur Marcien (450-457) quant à l'authenticité de la tradition de l'ascension miraculeuse de la Mère de Dieu au ciel, et il envoya à l'impératrice St Pulchérie (10 septembre) les linges funéraires du tombeau de la Mère de Dieu. St Pulchérie placa ensuite ces linges dans l'église des Blachernes à Constantinople.

Reliques

Pendant le règne de St Justinien l'empereur (527-565), une église en l'honneur de St Anne fut construite à Deutera. Et puisque Sainte Anne était apparu à sa femme enceinte, l'empereur Justinien II (685-695; 705-711) restaura son église. C'est à cette époque que son corps et voile ont été transférés à Constantinople.

PARENTS ET GRANDS-PARENTS A "L'ECOLE D'ANNE ET DE JOACHIM":

"En évoquant les saints Joachim et Anne, j'ai parlé des grands-parents.

Je voudrais à présent étendre ma pensée à toutes les personnes âgées, en particulier toutes celles qui pourraient se trouver particulièrement seules et en difficulté.

Anne---Joachim.jpg

La mémoire des saints Joachim et Anne, parents de la Vierge et donc grands-parents de Jésus, que l'on célèbre aujourd'hui, m'offre un deuxième point de réflexion.

Cette célébration fait penser au thème de l'éducation, qui a une place importante dans la pastorale de l'Eglise.

Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui, dans la famille, sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie.

La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante, et elle le devient encore davantage quand, pour diverses raisons, les parents ne sont pas en mesure d'assurer une présence adéquate auprès de leurs enfants, à l'âge de la croissance.

Je confie à la protection de sainte Anne et saint Joachim tous les grands-parents du monde en leur adressant une bénédiction spéciale.

anne.jpg

Que la Vierge Marie, qui - selon une belle iconographie - apprit à lire les Saintes Ecritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu.

Benoit XVI, pape émérite de l'Eglise de Rome.

Dimanche 26 JUILLET 2015: Lectionnaire pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte  (accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare) suivi des méditations du jour:

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,1-15.

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Dimanche 26 JUILLET 2015: Lectionnaire pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte  (accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare) suivi des méditations du jour:

Par Saint Augustin

(354-430),

évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église . Commentaire sur l'évangile de Jean, 24,1 ; CCL 36, 244 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 272) 

 

« Il drape les cieux de nuées, il prépare la pluie à la terre ; il fait germer l'herbe sur les monts et les plantes au service de l'homme » (Ps 146,8)

 

Les miracles accomplis par notre Seigneur Jésus Christ sont vraiment des œuvres divines.

Ils disposent l'intelligence humaine à connaître Dieu à partir de ce qui est visible, puisque nos yeux sont incapables de le voir en raison même de sa nature.

En plus, les miracles que Dieu opère pour gouverner l'univers et organiser toute sa création ont tellement perdu de leur valeur à force de se répéter, que presque personne ne prend la peine de remarquer quelle œuvre merveilleuse et étonnante il réalise dans n'importe quelle petite graine de semence. 


C'est pourquoi, dans sa bienveillance, il s'est réservé d'accomplir au moment choisi certaines actions en dehors du cours habituel des choses.

Ainsi, ceux qui tiennent pour négligeables les merveilles de tous les jours restent stupéfaits à la vue d'œuvres qui sortent de l'ordinaire et cependant ne l'emportent pas sur celles-là.

Gouverner l'univers est en vérité un miracle plus grand que de rassasier cinq mille hommes avec cinq pains !

Et pourtant personne ne s'en étonne...

Qui, en effet, nourrit aujourd'hui encore l'univers sinon celui qui, avec quelques grains, crée les moissons ? 


Le Christ a donc agi en Dieu.

C'est par sa puissance divine qu'il fait sortir d'un petit nombre de grains de riches moissons ; c'est par cette même puissance qu'il a multiplié les cinq pains.

Les mains du Christ étaient pleines de puissance ; ces cinq pains étaient comme des semences non jetées en terre mais multipliées par celui qui a fait le ciel et la terre.

 

Dimanche 26 JUILLET 2015: Lectionnaire pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte  (accordé au Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare) suivi des méditations du jour:
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25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 18:03
Pour la première fois dans l'histoire des droits de l'homme, les Nations unies ont approuvé une résolution garantissant des droits fondamentaux à la famille et à l'enfant.

Pour la première fois dans l'histoire des droits de l'homme, les Nations unies ont approuvé une résolution garantissant des droits fondamentaux à la famille et à l'enfant.

Une étape historique a été franchie par l'Organisation des Nations unies le 3 juillet dernier : le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vient en effet d'adopter une résolution "pour la protection de la famille" (A/HRC/29/L.25), reconnaissant ainsi à cette dernière son rôle de premier contributeur à la réalisation du droit à un niveau de vie suffisant pour ses membres, en particulier pour ses enfants. Le Conseil des droits de l'homme a approuvé cette déclaration inédite dans l'histoire des Nations unies à l'occasion du 20e anniversaire de l'Année internationale de la famille.

Protéger l'enfance

Au fil des paragraphes, le texte de la résolution réaffirme que la famille est "l'élément naturel et fondamental de la société" et a droit à la protection de la société et de l'État. Les Nations unies reconnaissent en premier lieu que la famille joue un rôle crucial dans "la préservation de l'identité culturelle". Par cette initiative, l'ONU réaffirme à la famille sa responsabilité première de nourrir et de protéger chacun de ses descendants, et ce, "de l'enfance à l'adolescence". Un point important : le texte souligne le droit des parents à choisir "le genre d'éducation" à donner à leurs enfants et leur incombent la responsabilité première de l'éducation et du développement de l'enfant.

Europe for Family monte au créneau

Créée après les mobilisation monstre de citoyens européens refusant la redéfinition de la famille et l'exploitation des femmes et des enfants par la GPA, l'organisation Europe for Family a saisi l'occasion pour attirer l'attention de l'Union européenne. À l'annonce de la résolution des Nations unies, Europe for Family a encouragé les membres de l'UE à renforcer la protection de la famille, à promouvoir et protéger les droits des parents et à renforcer le bien-être des enfants.

(Source: ARTHUR HERLIN dans ALETEIA)

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25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 06:27
Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,9-15.

Mes frères : il me semble que Dieu nous a fait paraître, nous les Apôtres, comme les derniers des hommes, comme des condamnés à mort, car nous avons été donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes.
Nous, nous sommes insensés à cause du Christ, et vous, vous êtes sages en Jésus-Christ ; nous, nous sommes faibles, et vous, vous êtes forts ; vous, vous êtes en honneur, et nous dans le mépris !
A cette heure encore, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes meurtris de coups, nous n'avons ni feu ni lieu,
et nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; maudits, nous bénissons ; persécutés, nous le supportons ;
calomniés, nous supplions ; nous sommes jusqu'à présent comme des balayures du monde, le rebut des hommes.
Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris ces choses ; mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés.
Car, eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n'avez pas cependant plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,20-23.

En ce temps-là, la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna devant lui pour lui faire une demande.
Il lui dit : " Que voulez-vous ? " Elle lui dit : " Ordonnez que mes deux fils, que voici, siègent l'un à votre droite, l'autre à votre gauche, dans votre royaume. "
Jésus répondit : " Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que, moi, je dois boire ? — Nous le pouvons, " lui dirent-ils.
Il leur dit : " Vous boirez, en effet, mon calice ; quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; c'est pour ceux pour qui mon Père l'a préparé. "

Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Augustin

(354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église 
Sermon pour le sacre d'un évêque, Guelferbytanus n°32 ; PLS 2, 637 (trad. coll. Pères dans la foi, n°46, p. 96 rev.) 

 

« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

 

      « Le Christ a donné sa vie pour nous, et nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jn 3,16).

Jésus a dit à Pierre :

-« Quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture pour aller où tu voulais ; quand tu seras devenu vieux, un autre te ceindra pour te conduire où tu ne voudras pas. » (Jn 21,18)

C'est la croix qu'il lui avait promise, c'est la Passion.

« Va jusque-là, dit le Seigneur, pais mes brebis, souffre pour mes brebis. » 


      Écoute cet autre témoignage. Deux de ses disciples, les frères Jean et Jacques, fils de Zébédée, ambitionnaient les premières places au détriment des autres.

Le Seigneur leur a répondu :

-« Vous ne savez pas ce que vous demandez », car il a ajouté : « Pouvez-vous boire le calice que je boirai ? »

Quel calice, sinon celui de la Passion ?

Et eux, avides de dignités, oublieux de leur infirmité, de dire aussitôt : « Nous le pouvons ».

Il leur dit :

-« Mon calice, vous le boirez. Quant à vous placer à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de vous l'accorder.

Il y a ceux pour qui ces places ont été préparées par mon Père ».

Il faisait ainsi preuve d'humilité ; en fait, tout ce que prépare le Père est aussi préparé par le Fils.

Il est venu humble : lui le créateur, il a été créé parmi nous ; il nous a faits, mais il a été fait pour nous. Dieu avant le temps, homme dans le temps, il a délivré l'homme du temps.

Ce grand médecin est venu guérir l'orgueil lui-même par son exemple. 


      C'est à cela que nous devons être attentifs dans le Seigneur : regardons son humilité, buvons le calice de son humilité, saisissons-nous de lui, contemplons-le.

Il est facile d'avoir des pensées nobles, facile de jouir des honneurs, facile de prêter l'oreille aux flatteurs et à ceux qui nous louent.

Mais porter les injures, supporter patiemment les humiliations, prier pour celui qui nous offense (Mt 5,39.44), voilà le calice du Seigneur, voilà le banquet du Seigneur.

 
Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

SAINT JACQUES LE MAJEUR, QUI ÊTES-VOUS ?
Apôtre 
(† v. 42)

       

Jacques , fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), sont distingués communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus.

Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres. 

        Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de sa Transfiguration, et plus tard de sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l'affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N'est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu se plaît ainsi à éprouver ses envoyés; ils sèment, d'autres recueilleront la moisson.

Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu'il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l'empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce lieu devint l'objet d'une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C'est ainsi que s'explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l'Évangile, caractéristiques de l'apôtre itinérant et consacré à l'annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l'intermédiaire de sa mère, à s'asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres.


         

Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous l'apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l'Église.

Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter" (Ac 12, 1-2). La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d'une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l'autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l'Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l'existence terrestre de Jésus.

        Le glorieux martyr appartenait à l'Espagne, qu'il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n'est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l'Espagne contre les Sarrasins.



 

 

Saint Alexis d'Ugine, qui êtes-vous ?

 

saint orthodoxe (✝ 1934)

 

Alexis Medvedkovn né dans le nord de la Russie en 1867, prêtre en 1895, martyrisé par les communistes en 1917, réfugié en Estonie où il subit les vexations du clergé local.

Il obtint la paroisse de saint-Nicolas d'Ugine, en Savoie, en 1930.

Il vécut pauvre, calomnié.

Mais il savait s'abîmer dans la prière, l'étude des Saintes Ecritures et des Pères de l'Eglise.

Malade, il fut transféré à l'hôpital d'Annecy après avoir demandé pardon à ses détracteurs, comme s'il était leur débiteur.

La chambre du Père Alexis était un véritable oratoire.

Le 21 août 1934, il se confesse, reçoit l'onction des malades et la sainte communion.

Le 22, à l'aube, il rend son âme à Dieu, laissant le souvenir d'un saint prêtre, d'un homme de paix et d'une profonde vie intérieure.

Ses saintes reliques sont gardées au monastère des moniales du Bussy-en-Othe, dans l'Yonne qui ont édité un petit fascicule sur la vie de saint Alexis.


Canonisé le 16 janvier 2004 par Bartholomée 1er, patriarche œcuménique de Constantinople, on célébra une divine liturgie d’action de grâces, le 2 mai 2004 en présence du cardinal Lustiger, et de plusieurs évêques orthodoxes de diverses obédiences.


(Source :

 

Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,20-28.

La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Benoît XVI,

pape de Rome de 2005 à 2013 .Audience générale du 21/6/06 (trad. DC n° 2362 © copyright Libreria Editrice Vaticana) 

 

« Ma coupe, vous y boirez »

 

Jacques, fils de Zébédée, appelé aussi Jacques le Majeur, appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples privilégiés qui sont admis par Jésus à assister à des moments importants de sa vie.

Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l'agonie de Jésus au jardin de Gethsémani et à l'événement de la Transfiguration de Jésus.

Il s'agit donc de situations très différentes l'une de l'autre.

En un cas, Jacques fait l'expérience avec les deux autres apôtres de la gloire du Seigneur, il le voit en conversation avec Moïse et Élie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus.

Dans l'autre, il se trouve devant la souffrance et l'humiliation, il voit de ses propres yeux combien le Fils de Dieu s'humilie en se faisant obéissant jusqu'à la mort.

Certainement, cette seconde expérience a été pour lui une occasion de mûrir dans la foi, pour corriger l'interprétation unilatérale, triomphaliste, de la première :

il a dû entrevoir que le Messie attendu par le peuple juif comme un triomphateur, en réalité n'était pas auréolé seulement d'honneur et de gloire, mais aussi de souffrances et de faiblesse.

La gloire du Christ se réalise précisément dans la croix, dans la participation à nos souffrances. 


    Cette maturation dans la foi a été menée à son achèvement par l'Esprit Saint à la Pentecôte, de sorte que lorsque vint le moment du suprême témoignage, Jacques ne fuit pas.

Au début des années 40 du premier siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d'Hérode le Grand, comme nous en informe Luc, « se mit à maltraiter certains membres de l'Église.

Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter » (Ac 12,1-2)...

De saint Jacques, donc, nous pouvons apprendre bien des choses : la promptitude à accueillir l'appel du Seigneur même quand il nous demande de quitter la « barque » de nos sécurités humaines (Mt 4,21), l'enthousiasme à le suivre sur les routes qu'il nous indique au delà de toutes nos présomptions illusoires, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si c'est nécessaire jusqu'au sacrifice suprême de la vie.

Ainsi Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui qui, initialement, avait demandé par l'intermédiaire de sa mère à siéger aux côtés du Maître dans son Royaume, a été précisément le premier à boire le calice de la Passion, à partager avec les apôtres le martyre.

 

Samedi 25 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 09:44
« Seigneur Jésus, toi qui, à la veille de mourir pour nous, as prié pour que tes disciples soient parfaitement un, comme toi en ton Père et ton Père en toi, fais-nous ressentir l’infidélité de notre désunion. Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance et même d’hostilité muette. Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi, afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité de tous, telle que tu la veux, par les moyens que tu veux. En toi qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité. Amen »   L’Abbé Paul Couturier (1881-1953)

« Seigneur Jésus, toi qui, à la veille de mourir pour nous, as prié pour que tes disciples soient parfaitement un, comme toi en ton Père et ton Père en toi, fais-nous ressentir l’infidélité de notre désunion. Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance et même d’hostilité muette. Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi, afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité de tous, telle que tu la veux, par les moyens que tu veux. En toi qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité. Amen » L’Abbé Paul Couturier (1881-1953)

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,12-17.

Mes frères, nous ne sommes pas redevables à la chair pour vivre selon la chair.
Car si vous vivez, selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez ;
car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
En effet, vous n'avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, en qui nous crions : Abba ! Père !
Cet Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, pour être glorifiés avec lui.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,1-9.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : Un homme riche avait un économe qu'on accusa devant lui de dissiper ses biens.
Il l'appela et lui dit : " Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ton intendance, car tu ne pourras plus être intendant. "
Or l'intendant se dit en lui-même : " Que ferai-je, puisque mon maître me retire l'intendance ? Bêcher, je n'en ai pas la force ; mendier, j'en ai honte.
Je sais ce que je ferai pour que, quand je serai destitué de l'intendance, il y ait des gens qui me reçoivent chez eux. "
Ayant convoqué chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : " Combien dois-tu à mon maître ? "
Il dit : " Cent mesures d'huile. " Et il lui dit : " Prends ton billet, assieds-toi vite et écris : cinquante. "
Ensuite il dit à un autre : " Et toi, combien dois-tu ? " Il dit : " Cent mesures de froment. " Et il lui dit : " Prends ton billet et écris : quatre-vingts. "
Et le maître loua l'intendant malhonnête d'avoir agi d'une façon avisée. C'est que les enfants de ce siècle sont plus avisés à l'égard de ceux de leur espèce que les enfants de la lumière.
Et moi je vous dis : Faites-vous des amis avec la richesse malhonnête, afin que, lorsqu'elle viendra à manquer, ils vous reçoivent dans les pavillons éternels.

« Christ, en nos coeurs, ravive le nom de Ton Père, creuse-le profond, verse dans cette profondeur le feu de Ton Esprit, que sa flamme ardente et haute monte vers notre Père. Que tous nos frères reconnaissent dans la lumière que tracera ce feu le Nom du même Père afin que vienne le jour que Tu veux, Christ ! Le jour que depuis la sainte Cène, tu ne cesses de demander : le jour de l’Unité dans la foi de Ton unique Église. Il viendra ce jour quand notre douleur des séparations nous aura fait assez souffrir et que sera devenue assez brûlante la flamme de notre même amour pour Toi. Alors ton Nom : Père sera sanctifié sur la Terre ! Amen. »   Abbé Paul Couturier (1881-1953)

« Christ, en nos coeurs, ravive le nom de Ton Père, creuse-le profond, verse dans cette profondeur le feu de Ton Esprit, que sa flamme ardente et haute monte vers notre Père. Que tous nos frères reconnaissent dans la lumière que tracera ce feu le Nom du même Père afin que vienne le jour que Tu veux, Christ ! Le jour que depuis la sainte Cène, tu ne cesses de demander : le jour de l’Unité dans la foi de Ton unique Église. Il viendra ce jour quand notre douleur des séparations nous aura fait assez souffrir et que sera devenue assez brûlante la flamme de notre même amour pour Toi. Alors ton Nom : Père sera sanctifié sur la Terre ! Amen. » Abbé Paul Couturier (1881-1953)

Par St Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
Homélie sur les Évangiles (Catena Aurea) 


 

« Rends compte de ton intendance »

 

Le sens figuré de cette parabole est qu'après que nous sommes sortis de cette vie, il n'est plus temps de se livrer au travail.

La vie présente doit être employée à l'accomplissement des commandements, la vie future en est la récompense.

Si vous n'avez rien fait ici-bas, tous vos projets pour la vie future sont superflus, et il ne vous servira pas davantage de mendier.

Vous en avez pour preuve les vierges folles, qui après avoir été si imprévoyantes allèrent mendier auprès des vierges prudentes, mais revinrent sans rien obtenir (Mt 25). 

Chacun de nous en effet se revêt de ses œuvres comme d'une tunique ; on ne peut ni s'en dépouiller, ni la changer contre une autre.

Mais cet économe infidèle forme alors le dessein de libérer les débiteurs de son maître, et de chercher en eux le remède à son infortune :

-" Je sais ce que je ferai, afin que lorsqu'on m'aura ôté mon emploi, je trouve des gens qui me reçoivent dans leurs maisons. "

Celui qui en effet pense au jour de sa mort, et cherche en faisant le bien à rendre moins accablant le poids de ses péchés, (soit en remettant leurs dettes à ceux qui lui doivent, soit en donnant aux pauvres d'abondantes aumônes), celui-là distribue les biens du Seigneur pour se faire beaucoup d'amis qui rendront de lui devant son juge un bon témoignage non par leurs discours, mais en manifestant ses bonnes œuvres ; et lui prépareront par leur témoignage un lieu de rafraîchissement et de repos. 


Rien de ce que nous avons, n'est à nous, mais tout appartient à Dieu.

 

Vendredi 24 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

"QUE SERIEZ-VOUS DEVENU ? LA VIERGE EST FIDÈLE (Marthe Robin)

A l'origine des Foyers de Charité avec le Père Finet, Marthe Robin, habitante de Châteauneuf-de-Galaure, près de Lyon en France et décédée en 1981, est une des plus grandes figures spirituelles de l'Eglise Catholique-romaine au XXème siècle.

Marthe revivait chaque semaine la Passion du Christ et offrait ses épreuves pour la rédemption du monde et tout spécialement pour les prêtres.

Elle leur recommandait de prier la Vierge et d’entretenir une bonne relation avec Elle.

Comme le Père C. lui disait :

-« Priez pour que je sois un prêtre selon le Cœur de Jésus", immédiatement, avec ardeur, elle s’écria :

-"et de la Sainte Vierge." »

Il avait traversé une redoutable épreuve dans sa vocation, où elle l’avait soutenu.

En tirant le bilan de l’épreuve de ce prêtre, elle lui disait :

-« Qu’est-ce que vous seriez devenu ? La Vierge est fidèle. »

Aussi insistait-elle auprès des éducateurs pour qu’on parle de Marie aux enfants :

« Leur faire connaître la Sainte Vierge, la faire aimer… la donner aux âmes, car sa grâce de Vierge est de virginiser les âmes (on sent avec elle) la nécessité de purifier son cœur.

Avec elle, l’âme a un rayonnement qu’elle n’a pas autrement. »

Vendredi 24 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Pigeon

Évangile selon saint Matthieu 3, 13-17

Voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

Pigeon
La candide et douce colombe, celle qui plane sur les eaux à la création et après le déluge, roucoule au baptême du Christ. Jésus qui n’a nul « besoin » d’être baptisé vient là dans une solidarité magistrale et majestueuse avec l’humanité, il se confond avec les pêcheurs. Il promet à ses disciples après son « départ » de leur envoyer « un autre défenseur » *. Jésus était donc le défenseur des siens pendant sa vie avec eux, et il leur envoie un autre « paraclet », c’est à dire un avocat. L’avocat est celui qui défend l’accusé, nous sommes donc accusés ! En effet, celui qui marche avec Dieu est accusé par les autres, le monde, et longtemps dans son propre cœur. Au baptême, nous est donc offert cet Esprit de vérité, notre intercesseur.

Jésus a connu tout au long de sa vie publique les accusations qui l’ont conduit à la Passion et la Croix. La colombe du baptême est messagère pour l’agneau, l’agneau victime sans tache se devait d’entendre la déclaration de son Père : tu es mon Fils, mon bien-aimé. Si tu as sur l’épaule une noire corneille qui susurre à ton oreille que tu es responsable de tous les malheurs du monde, que tu es le dernier des derniers, tourne la tête de l’autre côté où une blanche colombe te murmure qu’en véritéeacute; tu es le bien-aimé du Père. Car il a jeté à bas, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Mais eux, ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau **.

* Jean 14, 16
** Apocalypse 12, 10-11

(Source: Signe dans la Bible)

Vendredi 24 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Saint Charbel Makhlouf , qui êtes-vous ?
Prêtre et moine maronite


(1828-1898)Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf naît à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.

Il vécut au monastère Saint-Maroun d'Annaya durant seize ans après lesquels il se retira définitivement dans l'ermitage des saints Pierre et Paul dudit monastère. Il en sortait rarement, demeurait continuellement en prière, modèle exemplaire d'ascèse et de sainteté. Il vécut vingt-trois ans à l'ermitage et y meurt dans la nuit du 24 décembre 1898, vigile de la fête de Noël. Il fut enterré au cimetière d'Annaya.

Quelques mois après la mort de Père Charbel, des lumières éblouissantes apparurent autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pèlerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.

En 1925, s'ouvrit le procès de sa canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d'un comité officiel et de médecins qui procédèrent à la vérification de l'intégrité du corps. Dès l'ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se sont multipliées d'une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pèlerins de toutes confessions venaient implorer le «Saint » Charbel.

Bientôt, les miracles dépassèrent les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d'Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d'une grande revivification des vertus dans les cœurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d'attraction qui attire vers lui les gens de tout âge et de toute classe, rassemblés devant le « Saint » sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là, fils de Dieu.

(...)

Parmi les nombreux miracles attribués à l'intercession de l'homme de Dieu, l'Église de Rome lorsqu'elle le béatifia puis le cannonisa, en retint deux pour la béatification et un troisième pour la canonisation.

1) Sœur Marie Abel Qamari, de la Congrégation des Saints Cœurs, opérée à deux reprises d'un ulcère très grave, supportait depuis quatorze ans des douleurs indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 juillet 1950.

2) Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait perdu en 1937 l'usage d'un œil. Comme on lui avait conseillé de le faire enlever pour sauver le second, il pria le Père Charbel d'intercéder pour lui et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya en 1950.

3) Miriam Aouad, de Hammana, avait un cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, elle fut guérie par son intercession.

Les Eglises unies au Siège de Rome célèbrent sa mémoire le 24 juillet. L'Église du Liban le célèbre également le 24 décembre, jour de sa naissance au ciel.

 

Nous rappelons que notre "Groupe de prière St Charbel" de Nantes possède une insigne relique de ce Saint qui fut confiée à Mariannick (responsable et fondatrice de ce groupe) par les Pères de l'Eglise Syro-maronite.

Nous célébrons une Messe (Quadischa Qurbana) autour de cette relique le deuxième jeudi de chaque mois.

 

Nous possédons également une relique en l'Eglise de notre Monastère où nous faisons mémoire de ce Saint le 22 de chaque mois.



 

 


Prière pour obtenir des grâces

 

 

Dieu, infiniment saint et glorifié dans tes saints, qui as inspiré au saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l'héroїsme des vertus monastiques :

la pauvreté, l'obéissance et la chasteté,

nous te supplions de nous accorder la grâce de t'aimer et de te servir à son exemple. 
Seigneur Tout-Puissant, qui as manifesté le pouvoir de l'intercession de saint Charbel par de nombreux miracles et faveurs, accorde-nous la grâce que nous implorons par son intercession. Amen.

 
Vendredi 24 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,18-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Vendredi 24 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Augustin

(354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église 
Sermon 101 ; PL 38, 605 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 76 rev.) 


 

« Cent, ou soixante, ou trente pour un »

 

L'ensemencement a été fait par les apôtres et les prophètes, mais c'est le Seigneur lui-même qui sème.

C'est le Seigneur lui-même qui était présent en eux, du moment que c'est le Seigneur lui-même qui a moissonné.

Car sans lui ils ne sont rien, alors que lui, sans eux, demeure dans sa perfection.

Il leur dit en effet :

-« Hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5).

Semant donc chez les nations, que dit le Christ ?

« Un semeur est sorti pour semer. » (Mt 13,3)

Dans un autre texte des moissonneurs étaient envoyés à la moisson ; maintenant le semeur sort pour semer, et il ne plaint pas sa peine.

Qu'importe, en effet, que du grain tombe sur le chemin, ou sur des pierres ou dans les épines ?

S'il se laissait décourager par ces endroits ingrats, il n'avancerait pas jusqu'à la bonne terre ! ... 

Il s'agit de nous : serons-nous ce chemin, ces pierres, ces ronces ?

Voulons-nous être la bonne terre ?

Disposons notre cœur à rapporter trente fois plus, soixante fois plus, cent fois, mille fois plus.

Trente fois, mille fois, c'est chaque fois du blé, et rien que du blé.

Ne soyons plus ce chemin où la semence est piétinée par les passants et où notre ennemi s'en empare comme un oiseau.

Plus ces pierres où une terre peu profonde fait germer trop vite un grain qui ne peut pas affronter l'ardeur du soleil.

Jamais plus de ces ronces, les convoitises de ce monde, cette application à faire le mal.

Quoi de pire, en effet, que de donner tous ses efforts à une vie qui empêche de parvenir à la vie ?

Quoi de plus malheureux que de choyer la vie pour perdre la vie ? Quoi de plus triste que de redouter la mort pour tomber au pouvoir de la mort ?

Arrachons les épines, préparons le terrain, recevons la semence, tenons jusqu'à la moisson, aspirons à être reçus dans les greniers.

 

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 09:24
Bien vivant, Vincent LAMBERT devrait faire l’objet d’une « protection globale »

Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune.

Jean-Marie Le Méné, présent à Reims cet après-midi pour soutenir les parents de Vincent Lambert, réagit à l’annonce du Dr Daniela Simon :

« Nous sommes heureux de la décision du Dr Simon de ne pas arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent aujourd’hui.

Ce retournement est d’abord un véritable soulagement : Vincent ne sera pas mis à mort dans les jours à venir.

Le Dr Simon a également marqué une préoccupation nouvelle et spéciale pour défendre la vie de Vincent.

Elle formule au Procureur de la République une demande de protection globale et renforcée pour Vincent, qui est une reconnaissance que Vincent est bien vivant.

Nous restons mobilisés dans les semaines à venir : le débat est déplacé.

Nous espérons que la décision de ce 23 juillet marque l’amorce d’une évolution sage, pour le bien de Vincent : son transfert dans un autre établissement, loin des violences et des menaces. »

 

 

Bien vivant, Vincent LAMBERT devrait faire l’objet d’une « protection globale »

 

La procédure collégiale est terminée.

La seule question reste celle du transfert.

Ce 23 juillet 2015 restera une date importante dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Vincent LAMBERT.

Le 15 juillet 2015, le Dr Daniela SIMON avait annoncé à une partie de la famille le sens de sa décision qui ne faisait plus aucun doute. Nous, avocats, avions terminé à 14 h une requête en référé-liberté et étions prêts à saisir le tribunal.

Mais c’est une heureuse décision qui a été notifiée : le CHU renonce à la procédure collégiale et demande au Procureur qu’un tuteur soit nommé.

Or le seul pouvoir concret du tuteur sera de décider du transfert de Vincent LAMBERT comme nous le réclamons depuis 2 ans. C’est ainsi que le ministre de la Santé Marisol TOURAINE a rapporté les propos du CHU dans un communiqué au sujet des conditions de sérénité qui n’étaient pas réunies pour prendre une décision d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent LAMBERT.

Vincent LAMBERT ne peut donc pas davantage rester au CHU de REIMS.

C’est une évidence que nous plaidons depuis 2 ans, depuis que la justice a annulé la 1èredécision de provoquer la mort de Vincent LAMBERT le 11 mai 2013. A cette époque, c’est délibérément que l’équipe médicale, dont faisaient déjà partie les Dr Daniela SIMON et Ana OPORTUS, avait décidé de ne pas informer les parents de la mort programmée de leur fils. Depuis le 11 mai 2013, le CHU de REIMS était délégitimé à cause du mépris qu’il avait manifesté envers les parents de Vincent.

Ce que ne dit pas le ministre de la Santé, c’est que le CHU savait parfaitement qu’une nouvelle décision serait annulée en justice dès lors que le Dr Daniela SIMON et le Dr Ana OPORTUS ont comparu officiellement aux côtés de Rachel LAMBERT devant la CEDH. Le conflit d’intérêt était manifeste.

Enfin, de nombreuses autorités scientifiques et morales sont intervenues pour dissuader le CHU de continuer dans cette voie de l’acharnement à vouloir mettre à mort Vincent LAMBERT malgré des mises en cause médicales, déontologiques et pénales graves.

Précisons que Vincent a progressé depuis l’expertise du Conseil d’Etat il y a 16 mois. Il a été filmé en train de déglutir sans difficulté de la nourriture et de l’eau. Un seul médecin a refusé de voir cette vidéo : le Dr Daniela SIMON.

Tous les spécialistes qui ont vu cette vidéo sont formels : il n’est plus dans un état végétatif mais pauci-relationnel et il doit être rééduqué à manger par la bouche.

Cette rééducation se fera désormais dans un établissement où l’on prendra soin de lui. A ce jour, 6 établissements nous ont écrit qu’ils étaient prêts à s’en occuper.

C’est un nouveau départ pour Vincent et sa famille.

Jean PAILLOT, avocat                                 Jérôme TRIOMPHE, avocat

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Défense de la Vie
23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 06:49
Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Première lettre de saint Pierre Apôtre 5,1-11.

Mes bien-aimés, j'exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin de la Passion du Christ et qui aurai part à la gloire qui doit être manifestée :
paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré ; non dans un intérêt sordide, mais par dévouement ;
non en dominateurs des Églises, mais en devenant les modèles du troupeau.
Et quand le Prince des pasteurs paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire, qui ne se flétrit jamais.
De même, vous qui êtes plus jeunes, soyez soumis aux anciens ; tous, les uns à l'égard des autres, revêtez-vous d'humilité, car "Dieu, résiste aux orgueilleux et donne sa grâce aux humbles. "
Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps marqué.
Déchargez-vous sur lui de toutes vos sollicitudes, car lui-même prend soin de vous.
Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rode autour de vous, cherchant qui dévorer.
Résistez-lui, fermes dans la foi, sachant que vos frères dispersés dans le monde, endurent les mêmes souffrances que vous.
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ, après quelques souffrances, achèvera lui-même son œuvre, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
A lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 22,24-30.

En ce temps-là, il s'éleva parmi les disciples une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ?
Jésus leur dit : " Les rois des nations dominent sur elles, et ceux qui leur commandent sont appelés Bienfaiteurs.
Vous, ne faites pas ainsi ; mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
Qui, en effet, est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Or moi, au milieu de vous, je suis comme celui qui sert.
Vous, vous êtes ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ;
et moi, je vous attribue la royauté comme mon Père me l'a attribuée,
afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume ; et vous siégerez sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël.

Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Jean Chrysostome

(v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église .Homélie contre les Anoméens, 8, 6; PG 48, 776-777, in Delhougne, Les Pères commentent, p 299 
 

« Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie »

 

En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres.

Aussi Jésus s'oppose-t-il à leur prétention.

Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant:

-« Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ». Autrement dit :

-« Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous.

Mettez-vous après les autres.

Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez.

Vous en avez près de vous un exemple éclatant, 'puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude'.

Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité.

Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini. »



Nous le savons : avant l'Incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se fût humilié, il a tout relevé.

Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité.

Il a propagé la foi partout dans le monde.

Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité.

Il a fait monter sur un trône royal les prémices de notre nature.

Le Christ est l'auteur de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire.

Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.

Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Saint Jean Cassien, qui êtes-vous ?
Prêtre et fondateur de l’abbaye
Saint-Victor à Marseille

 Johannes Cassianus, appelé communément Jean Cassien, dit « le Romain » ou « le Roumain », est né entre 360 et 365 en Scythie (actuelle Roumanie) et mort entre 433 et 435 à Marseille. C'est un moine et homme d'Église méditerranéen qui a marqué profondément les débuts de l’Église en Provence au Ve siècle. Il est le fondateur de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.

Il a laissé une œuvre doctrinale importante, dont les Institutions cénobitiques (De Institutis coenobiorum et de octo principalium vitiorum remediis, écrit vers 420) et les Conférences (Conlationes ou Collationes), ouvrages consacrés à la vie monastique, qui ont profondément influencé le monachisme occidental du Ve siècle à nos jours, notamment en raison de leur reprise dans la règle de saint Benoît, mais aussi parce qu'ils s'appuyaient sur l'expérience que fit Cassien du grand monachisme oriental, celui des déserts de Palestine et d’Égypte. Cassien établit un pont entre le monachisme d’Orient et celui d’Occident.

Son nom original est Cassien. Le prénom Jean aurait été ajouté en hommage à saint Jean Chrysostome, dont il a été un fidèle. Suivant un extrait du De Viris Illustribus de l'historien du Ve siècle Gennadius de Marseille qui évoque « … Cassianus, natione Scytha... », il serait né en Scythie, en Dobroudja, dans une zone actuellement partagée entre la Roumanie et la Bulgarie. Cette origine roumaine est retenue par l’Église catholique.

Jean Cassien part très jeune avec son ami Germain avec qui il est « un esprit et une âme en deux corps » (Coll., 1, 1), pour se rendre dans un monastère de Bethléem (Inst., 3, 4), dans la Province de Syrie. Ce premier contact avec le monachisme cénobitique, qui dure seulement deux ans (Coll., 19, 2), lui permet de s’enrichir de la tradition du monachisme palestinien, dépourvu de tradition mystique dont il ne gardera pas un grand souvenir.
Vers 390, il obtient la permission de quitter le monastère pour aller avec Germain en Égypte à la rencontre des anachorètes de la Thébaïde. Lorsque les moines adeptes d’Évagre le Pontique, disciple d’Origène, sont dispersés en 400 par l’évêque Théophile d’Alexandrie, Jean-Cassien quitte l'Égypte et retourne brièvement à Bethléem avant de rejoindre Constantinople.

Les moines « origénistes » se rendent à Constantinople, et Jean Cassien reçoit les enseignements de Saint Jean Chrysostome qui l'ordonne diacre et lui donne la charge des trésors de sa cathédrale. Après l'exil de son maître spirituel en 404, il se rend à Rome où il est chargé de solliciter l'intercession du pape Innocent Ier en faveur de l'évêque. Vers 415, il revient de Palestine avec l'ancien évêque d'Aix-en-Provence Lazare.

Il se fixe par la suite en Occident et fonde, en 414 ou 415, deux monastères à Marseille, Saint-Victor pour les hommes et Saint-Sauveur pour les femmes. Selon la tradition, il aurait demandé à l'évêque de Marseille, Proculus, un ami du Lazare rencontré en Palestine, l'autorisation de fonder un monastère près de la grotte où reposaient les reliques de saint Lazare et de saint Victor. Il aurait même fait construire près de cette grotte, deux églises, l'une dédiée à saint Pierre et saint Paul, l'autre à saint Jean-Baptiste. On assure que cinq mille moines y vivaient sous sa discipline.

Il serait mort vers 435 à Marseille. Plus tard, le Bx Urbain V (Guillaume de Grimoald, 1362-1370) et Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758) reconnaîtront sa sainteté.

Œuvres principales de Jean Cassien :

Les Institutions cénobitiques (426) : un traité en douze livres consacré à l'habit des moines, à la règle des oraisons et des psaumes, et aux obstacles de la perfection : gourmandise, impureté, avarice, colère, tristesse, acédie, vaine gloire et orgueil. 
Les Conférences (426) : une collection de vingt-quatre conférences relatant les souvenirs de Cassien en Égypte. 
Un Traité de l'Incarnation. Contre Nestorius (430) en sept livres, écrit à l'instigation du pape Léon Ier.

Benoît de Nursie s'appuie sur les ouvrages de Jean-Cassien pour établir sa règle monastique. Certains passages de la Règle de saint Benoît reprennent presque mot à mot des passages de Cassien, et cette même règle affirme qu'elle doit être prolongée par les Conférences des Pères et les Institutions de Cassien. Jusqu'à maintenant, les moines d'Occident considèrent Cassien comme un des principaux maîtres de la vie monastique, qui ont permis à l'Occident de bénéficier de la riche expérience des premiers moines d'Orient.

Jean Cassien est fêté le 23 juillet à Marseille et dans l’église universelle sauf en Orient où sa commémoration est faite le 29 février. Ses écrits restent très lus, notamment dans les monastères d'Occident. Il figure également au calendrier des saints de l'Église orthodoxe, où il est très estimé pour ses écrits et pour ses positions sur la grâce, dans lesquelles les orthodoxes reconnaissent, bien mieux que chez saint’Augustin d'Hippone, les positions traditionnellement enseignées par les Pères orthodoxes. Ainsi, des moines et des évêques orthodoxes portent souvent son nom.

Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,31-35.

En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:


Prière au Christ souffrant et réssuscitant pour notre salut 

attribuée à sainte Brigitte de Suède: 

 

Contemplation de la Passion et de la résurrection du Christ

 

Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui as prédit ta mort avant l'heure ; qui, à la dernière Cène, as merveilleusement consacré avec du pain matériel ton corps qui nous rachète ; qui l'as donné par amour aux apôtres en mémoire de ta très précieuse Passion ; toi qui, en leur lavant les pieds de tes très saintes et nobles mains, leur as donné humblement un modèle d'humilité.... 


Louange éternelle à toi, Jésus Christ mon Seigneur, pour cette heure où tu as souffert sur la croix, pour nous pécheurs, les plus grandes amertumes et les angoisses les plus extrêmes ; car les souffrances très aiguës de tes blessures atteignaient durement ton âme et transperçaient cruellement ton cœur sacré ; finalement ton cœur a éclaté, tu as rendu l'esprit et, penchant la tête, tu t'es remis humblement aux mains de Dieu ton Père, et alors ton corps a connu le froid de la mort... 


Béni sois-tu, Jésus Christ mon Seigneur, qui pour notre salut as permis que ton côté et ton cœur soient percés par la lance, et qui as fait jaillir de ton côté les flots de ton sang précieux pour nous racheter. 


Gloire à toi, Jésus Christ mon Seigneur, parce que tu as voulu que ton corps béni soit déposé de la croix par tes amis et couché dans les bras de ta mère très douloureuse ; et parce que tu as permis qu'elle l'enveloppe de linges, qu'il soit mis au tombeau et gardé par des soldats. 


Honneur éternel à toi, Jésus Christ mon Seigneur, qui es ressuscité des morts le troisième jour ; qui t'es manifesté vivant aux témoins de ton choix ; qui, après quarante jours, es monté au ciel à la vue de beaucoup, et qui y as établi avec honneur tes amis que tu avais délivrés des enfers. 


Jubilation et louange éternelle à toi, Seigneur Jésus Christ, qui as envoyé le Saint Esprit dans le cœur de tes disciples et as développé en eux un amour infini de Dieu. 


Béni sois-tu, digne de louange et de gloire éternellement, Jésus mon Seigneur, qui trônes en ton royaume céleste dans la gloire de ta divinité, vivant corporellement avec tes membres très saints que tu as tirés de la chair de la Vierge.

Et c'est ainsi que tu viendras au jour du jugement pour juger les âmes de tous, vivants et morts.

Toi qui vis et règnes avec le Père et l'Esprit Saint pour les siècles des siècles. Amen.

 

Jeudi 23 JUILLET 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille

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