Chers amis.Aloho m'barekh.
Très nombreux furent ceux qui, à ma grande surprise, le 25 Juillet m’adressèrent un « Mawloudo breekho », un « Bon anniversaire ».
Un grand merci pour vos bons vœux à l'occasion de mon anniversaire de naissance.
Le 25, j'étais en service pastoral pour notre petite paroisse de Dordogne (Qui est composée: d'un Sanctuaire dédié à "Notre-Dame de la Très Sainte Trinité" et d'un ermitage).
Lors de la Sainte Messe (Quadisha Qurbana), vous étiez tous présents dans mon cœur sacerdotal.
Mais si je naquit selon la nature un 25 Juillet, je naissais à la vie surnaturelle, par le Saint Baptême, le 15 Aout suivant.
Nous nous retrouverons donc pour fêter cela, autour de Notre-Dame de Miséricorde, le 15 Aout au Monastère.
Avant de retourner au Monastère Syriaque et, sur le chemin du retour, d'en profiter pour visiter quelques fidèles malades, je célébrais hier, dimanche 26, la Divine Liturgie pour notre paroisse de Charente . Là encore, vous étiez dans mes prières.
Récemment, des archéologues retrouvaient la « Tablita » de l’Eglise de Ceylan , fondée autour des deux figues de Mar Julius Alvarez et de Mar Alexios , ceci fit l’occasion de diverses publications dans le petit monde des Chrétientés Syriaques de Saint Thomas (Chrétientés d'Iraq, des Indes et leurs missions)
Vous savez que je me rendrai bientôt au Kerala pour rencontrer diverses autorités de notre Eglise-mère (Orthodoxe Malankare).
En plus de nous confier à l’intercession de la Mère de Miséricorde, à celle de St Grégorios de Jérusalem et de Saint Grégorios de Parumala, nous pouvons bien prier aussi ces deux métropolites d'intercéder pour notre Eglise Syriaque, missionnaire elle aussi (Comme le fut la leur à Ceylan) en France et au Cameroun ("l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone Mar Thoma").
Les similitudes entre l'histoire de nos deux Eglises locales sont notables
Comme Mor Alvarez, nous sommes initialement issu de la Tradition latine (On en a assez parlé ! Un mouvement traditionaliste contesté par l'Eglise Romaine) et sommes allés vers l'antique et toujours vivifiante Tradition Syriaque, adoptant sa Tradition Liturgique.
La similitude cesse pour nous avec cette question Liturgique. L'Eglise de Mor Alvarez obtint l'autorisation de conser la Liturgie Latine tandis que nous l'avons abandonnée au profit de la Liturgie Syro-Orthodoxe " pour mieux servir la communion" et n’entretenir aucune ambigüité par rapport à l’Eglise Latine.
Le contexte français était en effet difficile avec une Eglise majoritaire (Romaine Catholique) qui ressentait comme une ambigüité toute pratique liturgique s'apparentant aux siennes...
Comme Mor Alvarez, nous avons subit des persécutions de la part des mêmes institutions.
Depuis, notre monastère métropolitain s'est enraciné dans la Tradition Syriaque.
Enfoui dans la campagne normande, il est devenu un "Centre de prières pour l'Unité des Eglises Apostoliques, pour l'unité des Chrétiens et la Paix dans le monde".
Puissent les Métropolites Alvarez et Alexious intercéder pour que le lien de notre "Eglise locale" se resserre toujours davantage avec notre Eglise-mère "Malankare-Orthodoxe" !...
Et, en dehors de cette intention, puissent-ils intercéder pour que l'unanimité du Témoignage Chrétien prévale sur les querelles partisanes !
Je confie à vos prières fraternelles notre prochain voyage au Kerala (Il se fera en début Septembre . Je serai accompagné par Melle Thérèse Ribreau, trésorière Principale et représentante du Conseil de l’Eglise et du Révérend Père Charbel-Marie, Vicaire du métropolite pour le Cameroun), l’avenir de notre Métropolie (archidiocèse) en France et au Cameroun.
Merci de prier pour moi comme moi-même et mes frères moines et prêtres séculiers prions pour vous.
Votre fidèlement en Notre-Seigneur.
+Mor Philipose-Mariam
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,6-13.
Mes frères, ne nous abandonnons pas aux convoitises mauvaises, comme nos pères s'y abandonnèrent.
Et que vous ne deveniez pas idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, selon qu'il est écrit : " Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis il se leva pour se divertir. "
Ne nous livrons point à l'impudicité, comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent ; et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour.
Ne tentons point le Christ, comme le tentèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent par les serpents.
Ne murmurez point comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, qui périrent sous les coups de l'Exterminateur.
Toutes ces choses leur sont arrivées en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.
Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.
Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine ; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-47.
En ce temps-là, Jésus approchait de Jérusalem et à la vue de la ville, il pleura sur elle en disant
"Si, en ce jour, tu avais connu, toi aussi, ce qui était pour ta paix ! Mais maintenant cela demeure caché à tes yeux.
Car vont venir sur toi des jours où tes ennemis établiront contre toi un retranchement, t'investiront et te serreront de toute part ;
ils t'abattront à terre, ainsi que tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le moment où tu as été visitée. "
Etant entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient,
leur disant : " Il est écrit : Ma maison est une maison de prière, et vous en avez fait une caverne de voleurs. "
Et il enseignait chaque jour dans le temple.

« Les derniers mots de l'apôtre Paul à la fin des Actes des Apôtres sont caractéristiques et expriment son état d'âme après les longues discussions (infructueuses !) qu'il a eues avec son propre peuple : C'est avec raison que le Saint Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, a dit : Va vers ce peuple, et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens, et qu'ils l'écouteront (Ac 28, 25-28). Qu'il est difficile pour un Apôtre comme Paul de prononcer de telles paroles mais comme le dit la Parole divine "Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance" (Os. 4, 6). Le devoir de Paul, et de chaque "Paul" dans l'Eglise du Christ, est d'annoncer la Bonne Nouvelle et de semer de la Bonne Semence dans les cœurs, mais si la terre n'est pas bonne ou bien si les cœurs ne sont pas prêts à accueillir la Parole, il ne lui reste que de prononcer (non sans regret) ces paroles, de secouer la poussière de ses pieds et d'aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres ! Que le Seigneur nous accorde la sagesse afin de bien accueillir son Message avant qu'il ne soit trop tard. » (Texte de Dayroyo Youhanon, prêtre Syriaque-Orthodoxe de l’Eglise Patriarcale en région parisienne)
Par St Augustin
(354-430),
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon sur le psaume 130, § 3
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »
On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l’Église, dans l'unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre.
Pour être exaucé c'est dans ce temple qu'il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem.
Celui-ci était « l'ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c'est pourquoi il est tombé en ruines.
Ce Temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit :
-« Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7).
Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ?
De même, ceux qui mènent dans l’Église une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu'il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple.
Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés.
Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n'a qu'une voix et chante comme un seul homme.
Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l'entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.
SAINT PANTALÉON, QU ÊTES-VOUS ?
Médecin, martyr
(† v. 303)
Saint Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne ; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant.
Pantaléon, élevé dans la religion de Jésus-Christ, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance.
Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour.
Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités ; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion :
« À quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du salut ? »"
Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement.
Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de Jésus-Christ. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère.
Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux.
Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à Jésus-Christ, et dit :
« Enfant, lève-toi, au nom de Jésus-Christ ! »
Puis, se tournant vers la vipère :
« Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait. »
À l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol.
Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser.
Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière ; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit :
« J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes ; on m'a dit que vous êtes très habile médecin ; pourriez-vous me secourir ? - Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien. »
L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de Jésus-Christ. Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri.
Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes œuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession.
Des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur.
Pantaléon fut condamné à divers supplices et fut enfin décapité.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
“Rien n’est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse.” (Martin Luther King)
Le signe de Jonas
Évangile selon saint Matthieu 12, 38-42
Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas.
La baleine philosophe
« En fait de signe, il ne sera donné que celui de Jonas »
La baleine n’avait rien demandé. Elle circulait sous l’eau, juste sous un bateau. La mer était rebelle, le poisson s’en moquait. Elle songeait que les hommes étaient bien compliqués : pourquoi risquer sa peau dans des missions dangereuses, alors qu’on est si bien chez soi. Tout à sa réflexion, elle n’entendit pas Dieu l’appelait : « Mange-le ! » car, soudain du bateau avait plongé un homme. « Seigneur, je ne mange pas de cela ! » « Avale, tu recracheras ». La baleine, docile, ouvrit large la bouche, faillit prendre la tasse.
Une plainte lugubre s’échappa de son ventre. L’homme au goût amer se plaignait en son sein. « Ne crains rien, fit la baleine, je te recracherai. Qu’avais-tu donc à fuir pour te jeter à l’eau ? » «&nb sp;Je fuyais mon destin » « Je te ramène alors d’où tu t’es échappé : on ne fuit que soi-même, donc, on ne fuit jamais » « C’est vrai, et de la nuit profonde où je suis prisonnier – excuse-moi baleine, mais ici c’est bien sombre et l’odeur des entrailles me monte un peu au nez – je vois plus clair : Les plus grands détours sont parfois nécessaires. Qui donc t’a dit de ne pas me gober ? » « Dieu ! » « Il n’est donc pas seulement celui qui me traquait ? Il tient donc à ma peau ? J’ai compris maintenant. Je dirai à mes frères qu’au fond de toute angoisse il faut compter sur Lui. Seigneur, sauve-moi ! Mon salut sera signe pour ceux qui ne croient pas » « Quelle ardeur, Jonas, comme tu vas me manquer ! Nous voici, sauve-toi, et cours pour tout sauver ! » (Source: Signe dans la Bible)
« Ils ont touché à Notre Dame. Ils n’iront pas plus loin »
En mars 1848, pendant le soulèvement révolutionnaire de Paris (France), Catherine Labouré, alors sœur dans la congrégation des Filles de la Charité à Paris, portera à bout de bras l’hospice de Picpus (quartier de Paris), où elle vit, où elle s’occupe des pauvres et que la plupart des sœurs ont été obligées de fuir.
Elle ira distribuer la Médaille miraculeuse que la Vierge Marie elle-même lui a demandé de faire frapper, jusque sur les barricades. Lors des perquisitions dans les fondations de la congrégation par les révolutionnaires, elle soutiendra les courages et miraculeusement, la protection de Marie - qu’elle ne cesse d’invoquer - garde intacte toute sa communauté.
Lorsque sœur Catherine apprend que les révolutionnaires ont saccagé l’église Notre-Dame-des-Victoires (Paris), elle déclare : « Ils ont touché à Notre Dame. Ils n’iront pas plus loin ». Au printemps, de fait, la rébellion tombe.
(L'Equipe de "Marie de Nazareth")
POURQUOI PRIER POUR LES PRISONNIERS ? (Source: "Sagesse Orthodoxe")
La tradition –

Les chrétiens ont, depuis l’origine de leur communauté, prié pour leurs frères prisonniers. « Souvenez-vous des prisonniers », écrit l’apôtre Paul (Héb. 13, 3) qui, étant lui-même emprisonné, écrit « j’espère vous être rendu, grâce à vos prières » (Phl, 22). « Pendant que Pierre était gardé en prison, l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu » (Ac. 12, 5). La mention des prisonniers dans la liturgie de l’Église (notamment la grande litanie de paix) traduit le souci constant de la communauté de soutenir ceux qui sont captifs. Nous savons que les premiers chrétiens ne se contentaient pas de la prière : ils faisaient tout leur possible pour leur rendre visite en prison.
Soutenir dans la Foi
La prière pour les prisonniers demande, bien sûr, au Seigneur, leur liberté. Nous prions « pour la libération des captifs », d’autant que nous savons qu’ils peuvent être, dans les geôles, l’objet de sévices, de tortures, souvent de conditions inhumaines de détention, ou même condamnés à mort. Mais nous prions également pour que ces justes persévèrent dans la foi et qu’ils en témoignent autour d’eux. La vie des saints et des martyrs, comme celle de saint Paul, nous apprend que des geôliers ou des bourreaux furent convertis par le témoignage de détenus chrétiens. Nous demandons également à Dieu qu’ils puissent recevoir la visite des prêtres qui leur apporteront la sainte communion, et de fidèles qui les soutiendront dans leur épreuve. C’est ce que nous faisons alors que, dans de si nombreux pays, des personnes sont arrêtées et condamnées à la détention parce qu’elles sont chrétiennes. Nous prions encore pour que, par leurs prières, le Seigneur nous pardonne nous propres péchés.
Demander la conversion et le salut
Certains de nos frères ou de nos amis, ou des personnes dont nous ne connaissons que le nom, sont incarcérés suite à de graves méfaits. La peine qu’ils subissent n’est pas injuste. Quelques-uns sont dangereux pour la société. Et le temps qu’ils passent dans ce qui est quelquefois appelé un « pénitencier » peut être le temps de leur repentir et de leur conversion. Quand nous prions pour eux, nous pensons à ce que le Seigneur veut faire pour eux, et à la façon dont Il veut Lui-même, selon les voies qu’Il connaît, leur rendre visite, se faire connaître d’eux et les conduire à un authentique changement de vie. Un beau film, La dernière marche, montre comment un redoutable assassin se transforme et connaît le regret des crimes qu’il a commis, allant jusqu’à demander, avant son exécution, le pardon des parents de ses victimes. Et, c’est grâce au témoignage de foi d’une visiteuse de prison qu’il peut recevoir de Dieu cette immense grâce. Pensons également à la bienheureuse Thérèse de Lisieux qui, toute jeune, priait depuis sa petite chambre d’adolescente et obtint du Christ qu’un condamné à mort demande l’absolution avant la fin.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,31-35.
En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
Par St Maxime de Turin
(?-v. 420), évêque .
Homélie 111 ; CC Sermon 25, p.97 ; PL 57, 511 (trad. Quéré-Jaulmes / En Calcat rev.)
Le levain du monde entier
Nous lisons dans l'Évangile :
« Si le grain de blé ne tombe en terre et n'y meurt, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24).
Le Seigneur Jésus est le grain de blé, mais il est aussi le levain…
En venant, homme et seul, dans le monde, le Seigneur Jésus a donné à tous les hommes la possibilité de devenir ce qu'il est lui-même.
Tout homme qui s'unit au levain du Christ devient lui aussi du levain, utile à lui-même et profitable à tous ; il sera sauvé et il sauvera autrui.
Avant d'être disséminé dans un monceau de farine, le levain est broyé, écrasé, émietté, il est complètement dissous — mais c'est alors qu'il rassemble en une même fermentation les grains innombrables et dispersés de la farine.
Il ramène en un corps solide une substance qui, d'elle-même, était aussi inconsistante que la poussière ; il fait, enfin, une pâte utile de ce qui semblait n'être qu'un vain éparpillement.
Ainsi le Seigneur Jésus Christ, levain du monde entier, a été brisé par beaucoup de souffrances, lacéré et détruit, et son suc, c'est à dire son précieux sang, s'est répandu pour nous, afin d'affermir, en s'y mêlant, tout le genre humain dispersé.
Nous qui étions comme une farine de peuples, nous voilà rassemblés comme du levain ; nous qui gisions lamentablement par toute la terre, dispersés et broyés, nous voilà réunis au corps du Christ grâce à la puissance de sa Passion.