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14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 09:30
L'âme qui aime Dieu a son repos en Dieu et seulement en Dieu. Tous les chemins empruntés par les hommes en ce monde ne leur apportent jamais la paix, tant qu'ils ne se sont pas décidés à fonder leur espérance en Dieu. Saint Isaac le Syrien, homélie 56,89

L'âme qui aime Dieu a son repos en Dieu et seulement en Dieu. Tous les chemins empruntés par les hommes en ce monde ne leur apportent jamais la paix, tant qu'ils ne se sont pas décidés à fonder leur espérance en Dieu. Saint Isaac le Syrien, homélie 56,89

Livre de l'Ecclésiastique 24,17-21.

Comme la vigne, j'ai produit des fleurs d'une agréable odeur, et mes fleurs ont donné des fruits de gloire et de richesse. Je suis la mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité, en moi toute l'espérance de la vie et de la vertu.
Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits.
Car mon souvenir est plus doux que le miel, et ma possession plus douce que le rayon de miel.
Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif.
Celui qui m'écoute n'aura jamais de confusion, et ceux qui agissent par moi ne pécheront point.
Ceux qui me font connaître auront la vie éternelle.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "

Qui sert-on lorsqu'on est trop attaché aux biens matériels?  Notre homme moderne se soucie trop de bagatelles et de détails, il est assailli par beaucoup de choses fausses et ne sait pas choisir... Notre homme contemporain est devenu trop matérialiste, soumis au nouveau tyran : l'argent. Partout où nous regardons, nous entendons dire que l'argent c'est tout, le maître de ce monde. Celui qui fait de l'argent son maître, se fait serviteur au diable. P. Justin Parvu, père spirituel roumain du 20ème siècle

Qui sert-on lorsqu'on est trop attaché aux biens matériels? Notre homme moderne se soucie trop de bagatelles et de détails, il est assailli par beaucoup de choses fausses et ne sait pas choisir... Notre homme contemporain est devenu trop matérialiste, soumis au nouveau tyran : l'argent. Partout où nous regardons, nous entendons dire que l'argent c'est tout, le maître de ce monde. Celui qui fait de l'argent son maître, se fait serviteur au diable. P. Justin Parvu, père spirituel roumain du 20ème siècle

Par St Jean de Damas

(v. 675-749),

moine, théologien, docteur de l'Église . 2e homélie pour la Dormition, 2, 3 : PG 96, 723s (trad. Orval rev. ; cf SC 80, p. 127) 
 

L'arche de la Nouvelle Alliance entre dans le Temple céleste
(1R 8 ; Ap 11,19)

 

      Aujourd'hui l'arche sainte et vivante du Dieu vivant, celle dont le sein avait porté son propre Créateur, repose dans le temple du Seigneur, temple non bâti de main d'homme.

David, son ancêtre et parent de Dieu, danse de joie (2S 7,14) ; les anges dansent en chœur, les archanges applaudissent, et les puissances des cieux chantent sa gloire. 

      Celle qui pour tous a fait jaillir la vraie vie, comment pourrait-elle tomber au pouvoir de la mort ?

Certes, comme fille du vieil Adam, elle se soumet à la sentence portée contre lui, car son Fils qui est la Vie même ne s'y est pas dérobé ; mais comme mère du Dieu vivant, il est juste qu'elle soit élevée jusqu'à lui.

Comment celle qui a reçu en elle la Vie même, sans commencement ni fin, ne serait-elle pas vivante pour l'éternité ?

Jadis, les premiers parents de notre race mortelle, enivrés du vin de la désobéissance, l'esprit alourdi par l'intempérance du péché, s'étaient endormis dans le sommeil de la mort ; le Seigneur les avait chassés et exilés du paradis d'Éden.

Maintenant, celle qui n'a pas commis de péché et qui a mis au monde l'enfant de l'obéissance à Dieu et au Père, comment le Paradis pourrait-il ne pas la recevoir, ne pas lui ouvrir joyeusement ses portes ?

Puisque le Christ qui est la Vie et la Vérité a dit : « Là où je suis, là sera aussi mon serviteur » (Jn 12,26), comment, à plus forte raison, sa mère ne partagerait-elle pas sa demeure ? 

      Maintenant donc « que les cieux se réjouissent », que tous les anges l'acclament.

« Que la terre exulte » (Ps 95,11), que les hommes tressaillent de joie.

Que les airs retentissent de chants d'allégresse ; que la nuit rejette ses ténèbres et son manteau de deuil.

Car la cité vivante du Seigneur, Dieu des puissances, est exaltée. Du sanctuaire de Sion des rois apportent le présent inestimable (Ps 67,30) ; ceux que le Christ a établis princes de toute la terre, les apôtres, escortent la Mère de Dieu, toujours vierge, dans la Jérusalem d'en haut, qui est libre et notre mère  (Ga 4,26). 
 

Ce n'est pas le rôle du Christianisme que d'apporter des réponses faciles à toute question, mais de nos rendre progressivement conscients face à un mystère. Dieu n'est pas tant l'objet de notre connaissance que la cause de notre émerveillement. Archevêque Timothy Kallistos Ware

Ce n'est pas le rôle du Christianisme que d'apporter des réponses faciles à toute question, mais de nos rendre progressivement conscients face à un mystère. Dieu n'est pas tant l'objet de notre connaissance que la cause de notre émerveillement. Archevêque Timothy Kallistos Ware

UN SANCTUAIRE MARIAL SUISSE...

La Madone del Sasso (Vierge du Caillou) est un sanctuaire qui se trouve à Orselina près de Locarno, en Suisse. On appelle le rocher sur lequel est édifié le sanctuaire, « la colline sacrée ». La Madone del Sasso est l'un des sites religieux et historiques les plus importants du sud de la Suisse.

La tradition dit que Fra` Bartolomeo, un moine franciscain du couvent de Locarno, a voulu construire un lieu de culte sur le "Rocher" d’Orselina, tout proche de Locarno, à la suite d'une apparition de la Vierge Marie. C’est sur ce ‘caillou’, en effet, qu’en 1480, un capucin s’était retiré pour prier la nuit. C’est alors que la Vierge Marie lui apparut et le combla de joie.

Le capucin construisit là un oratoire. Avec l’afflux des pèlerins et les guérisons nombreuses, on le transforma en sanctuaire. En 1600 fut construit un chemin de croix.

Aujourd'hui, avec son église de l’Annonciation au pied de la montagne, la Via Crucis et le Sanctuaire de la Madone del Sasso, le Sacro Monte (la colline sacrée) est un patrimoine artistique, historique et spirituel. Sa fête annuelle est célébrée chaque premier dimanche de septembre.

(Source : l'Equipe de "Marie de Nazareth")

Ô Mère Bien-Aimée, vous qui connaissez si bien les voies de la sainteté et de l’amour, apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre cœur vers la Trinité, à fixer sur elle notre respectueuse et affectueuse attention. Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle, ne demeurez pas étrangère aux faibles pèlerins que votre charité veut bien recueillir ; tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs, emportez-nous dans la Lumière et dans l’Amour, emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux. Que rien ne puisse jamais troubler notre paix, ni nous faire sortir de la pensée de Dieu ; mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l’auguste mystère, jusqu’au jour où notre âme pleinement épanouie aux illuminations de l’union divine, verra toutes choses dans l’éternel Amour et dans l’unité.Amîn.

Ô Mère Bien-Aimée, vous qui connaissez si bien les voies de la sainteté et de l’amour, apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre cœur vers la Trinité, à fixer sur elle notre respectueuse et affectueuse attention. Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle, ne demeurez pas étrangère aux faibles pèlerins que votre charité veut bien recueillir ; tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs, emportez-nous dans la Lumière et dans l’Amour, emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux. Que rien ne puisse jamais troubler notre paix, ni nous faire sortir de la pensée de Dieu ; mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l’auguste mystère, jusqu’au jour où notre âme pleinement épanouie aux illuminations de l’union divine, verra toutes choses dans l’éternel Amour et dans l’unité.Amîn.

LA DORMITION - ASSOMPTION DE MARIE

L'Eglise Occidentale  parlera plus volontiers de l'Assomption de Marie tandis que  l'Orient Chrétien insistera sur la  Dormition. 

"La différence est d'abord sémantique", explique le théologien orthodoxe Olivier Clément.

Le terme passif d'Assomption traduit l'idée que la Vierge Marie ne s'élève pas d'elle-même au ciel mais qu'elle y est élevée, "assumée" .

La tradition orthodoxe, elle, insiste plutôt sur la douceur de la mort de Marie, tel un endormissement. D'où ce terme de Dormition. 

"Un terme qui peut être appliqué à n'importe qui", précise Olivier Clément.

Chez les orthodoxes, la vie de Marie qui nous accompagne sur le chemin du salut  est couronée  parce que sa vie a correspond à sa vocation.

Pour nous aussi, à l'exemple de Marie modèle des rachetés, notre vie sera couronnée si nous correspondons à notre vocation à la sainteté...

L'ASSOMPTION DE MARIE

 

Père Matta El Maskine 

Chapitre XVII de la Communion d'Amour 
© Abbaye de Bellefontaine


Ce texte est reproduit ici par www.spiritualite-orthodoxe.net avec l'autorisation non cessible de l'Abbaye de Bellefontaine

 

dormition_fresque

Fresque du monastère de Polovragi (Roumanie) ©

*** 

Ce jour  1 nous permet d'honorer le corps de la Vierge. L'assomption de son corps manifeste combien le ciel l'honore au plus haut point. Et la doctrine orthodoxe en ce qui concerne les honneurs rendus au corps des saints n'est pas une invention gratuite. Après le long entretien avec Dieu, au cours duquel Moïse avait reçu les commandements et toute la Loi, son visage rayonnait d'une telle lumière que les Israélites ne pouvaient le regarder en face. La lumière que reflétait son visage était une lumière divine, celle qui manifeste la présence de Dieu. Dieu était ainsi rendu visible sur le visage de Moïse, et c'est pourquoi le peuple pécheur ne pouvait regarder son visage, car le péché et Dieu ne peuvent se rencontrer face à face. Aussi Moïse portait-il un voile, voile dans lequel saint Paul voit un symbole de l'aveuglement spirituel du peuple2 .

Et saint Paul poursuit : Si le ministère de la Loi - qui conduit à la condamnation et à la mort - se traduisait par une telle gloire, visible aux yeux de chair, par un tel resplendissement du visage, combien le ministère de justice ne l'emporte t-il pas en gloire?

Nous appuyant sur cela, nous pouvons dire à propos de la Vierge, de son corps et de son visage :

Si le visage de Moïse, alors qu'il· avait reçu de simples paroles écrites par le doigt de Dieu, rayonnait pour manifester la gloire qu'avait revêtu son corps, combien plus grande la gloire qui a revêtu le corps de la Vierge alors qu'elle a reçu en son sein la Parole même de Dieu, la personne du Fils de Dieu, prenant chair de sa chair après la préparation opérée par l'Esprit Saint et alors que la puissance du Très-Haut la prenait entièrement sous son ombre, intérieurement et extérieurement. Quelle gloire a alors envahi le corps de la Vierge ! Ou, pour reprendre les paroles de l'apôtre Paul, si le ministère de condamnation, ministère reçu par Moïse avec la Loi, lui a conféré une gloire qui a rempli son corps humain d'une lumière divine, combien plus le ministère de justice confié à la Vierge par la descente de la Lumière véritable en son sein et son incarnation à partir de son corps !

Nous savons tous comment Dieu a mis fin à la vie de Moïse et l'a lui-même enterré sur le mont Nebo, loin de la vue de son peuple, de peur qu'ils ne s'égarent et n'en viennent à adorer son corps qui, semble-t-il, continuait à rayonner même après sa mort. C'est pourquoi le livre du Deutéronome dit de lui: personne ne connait l'emplacement de son tombeau jusqu'à ce jour3 .

D'autre part, l'Épître de Jude fait spécialement mention du corps de Moïse. Alors que l'archange Michel, luttant contre le diable, lui disputait le corps de Moïse, il lui dit : « Que le Seigneur te châtie ! »4 . On peut donc supposer que l'archange Michel avait été chargé de garder le corps ou de l'enlever au ciel et que, tandis que le diable essayait de le remettre à terre ou d'en révéler l'emplacement pour égarer le peuple, au cours de la lutte qui les opposait, l'archange invoqua l'aide du Seigneur, comme chef des armées célestes.

Si donc Dieu s'est personnellement chargé de l'ensevelissement de Moïse et a assigné à l'archange Michel la tâche de garder le corps - ou peut-être, selon la tradition juive, de l'enlever au ciel -, et cela parce que le corps de Moïse reflétait la lumière et la gloire de Dieu depuis qu'il s'était tenu en présence de Dieu pendant quarante jours et avait reçu les tables de la Loi, on ne peut dire que la coutume orthodoxe d'honorer les corps ne repose sur rien.

Combien plus encore Dieu et le Christ lui-même ont-ils pris soin du corps de la Vierge, après sa mort. Ce corps avait connu l'habitation permanente de l'Esprit Saint, la plénitude de la grâce; la puissance du Très-Haut l'avait pris sous son ombre et la Parole de Dieu avait résidé pendant neuf mois dans ses entrailles ! Assurément, aucun texte ne nous dit que le corps de la Vierge rayonnait de la lumière céleste, mais nous savons que c'est l'effet de la " kénose" 5  que le Christ a choisie et qui a voilé la gloire de sa divinité. Pendant sa vie terrestre, le corps du Christ lui-même n'a pas rayonné cette lumière, sinon - pour peu de temps - au jour de la Transfiguration. Et pourtant, il était la Lumière véritable 6 , la Lumière du monde 7 , qui rayonne éternellement et pour tous,

Il est donc évident que le dessein de Dieu impliquait que la gloire du Christ soit voilée, et donc aussi celle de la Vierge, de peur que la foi au Christ ne se dévoie, que l'humiliation de la croix ne soit éclipsée et que la vénération de la Vierge ne devienne un culte, une apothéose qui ne conviennent qu'à Dieu.

Comme la mort de Moïse, celle de la Vierge devait être discrète. D'autant plus que, lorsqu'elle est survenue, l'Évangile s'était répandu et on proclamait déjà que le Christ était le Fils de Dieu, Dieu en toute vérité, né de la Vierge Marie. C'est pour cette raison que ni les évangiles, ni les épîtres ne mentionnent la dormition de la Vierge et que - pendant les trois premiers siècles - l'assomption de son corps n'a été connue que par une tradition secrète. Il ne fallait pas qu'elle retienne exagérément l'attention et que le culte dû à Dieu s'en trouve dévoyé.

Il a fallu que Dieu lui-même se charge de l'ensevelissement du corps de Moïse, parce qu'il rayonnait de la lumière divine, et c'est l'archange Michel qui en a reçu la garde. Nous ne devons donc pas nous étonner d'entendre la tradition dire que le Christ lui-même est venu, à la mort de la Vierge, recevoir son âme sainte et l'enlever au ciel. Quant à son corps, il a sans aucun doute été confié à la garde de l'archange Michel jusqu'à ce qu'il soit enlevé au ciel au temps fixé. Ainsi le corps de la Vierge, objet de l'attention du Père céleste depuis le moment de l'annonciation et réceptacle de la conception divine, n'a pas cessé d'être honoré jusqu'au moment où Dieu l'a enlevé tandis qu'il était entouré d'honneurs par les anges.

Notre vénération de l'assomption du corps de la Vierge fait partie intégrante de notre foi dans les réalités eschatologiques - celles qui ont trait à la vie qui vient. On sait bien que la résurrection des corps est le propre de l'œuvre du Christ dans le monde à venir. Et si l'assomption de la Vierge n'est pas, à strictement parler, un acte de résurrection, c'est un état de transfiguration où le corps a été transporté par les puissances angéliques, comme préparation d'une résurrection ultérieure, que celle-ci soit déjà accomplie maintenant ou reste à accomplir.

Le Nouveau Testament offre de nombreux exemples de transfigurations. C'est dans sa propre personne que le Christ a inauguré cette action eschatologique, dans la chair qu'il a prise de nous, sur la montagne de la Transfiguration, avec Pierre, Jean et Jacques, rendant son corps plus brillant que le soleil, prémices et prototype de ce que sera le nôtre lorsque sa rédemption sera complète. Depuis lors, l'humanité - et même la création toute entière - gémissent dans les douleurs de l'enfantement 8  .Et jusqu'à présent, nous attendons notre adoption en tant que fils, la rédemption de notre corps 9 . Toute la création, et non seulement nos corps, est appelée à être transfigurée. Les vêtements du Christ devenus étincelants10 , plus blancs que neige, indiquent clairement que le Christ est la Lumière du monde et de la création et que toutes les créatures recevront leur nouvelle forme du Christ qui vient.

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Saint Macaire
Fresque du Monastère de St Macaire ©

La vénération des corps saints et lumineux est un acte eschatologique, c'est un prolongement dans le temps présent du jour de la Transfiguration, un acte de foi en la réalité de la vie future. Depuis le jour de la Transfiguration, le Christ n'a pas cessé de répandre sa lumière sur les corps et les visages des saints. Le désert de Scété en témoigne et a reçu une part abondante de la lumière céleste.
Sept pères éminents ont témoigné avoir vu saint Macaire le Grand rayonner de lumière dans l'obscurité de sa cellule. À l'heure de sa mort, les pères assis autour de saint Sisoës ont constaté que son visage resplendissait comme le soleil et que cette lumière allait en augmentant alors qu'il rendait le souffle. La lumière finit par devenir aussi éblouissante que l'éclair et la cellule fut remplie d'une odeur d'encens.

On rapporte encore que Dieu a donné un tel honneur à abba Pambo, qu'il était difficile de le regarder en face à cause du rayonnement qui émanait de lui: il paraissait un roi sur son trône.

Les disciples de saint Arsène, entrant à l'improviste dans la cellule où il se trouvait en prière, ont trouvé son corps lumineux, comme de feu.

On a également vu saint Joseph le Grand en prière, les mains levées : ses doigts semblaient dix langues de feu.

Ces exemples de visages et de corps illuminés - et d'autres encore - ne peuvent se comprendre que comme un prolongement de la Transfiguration du Christ à travers la Pentecôte, par la descente de l'Esprit Saint reposant sur les corps sous forme de langues de feu, pour les préparer à la transfiguration et à la résurrection à venir. La vénération des corps des saints, dans l'Orthodoxie, prolonge la joie communiquée à saint Pierre par la lumière qui rayonnait du Christ et qui lui avait fait dire avec foi, encore que de manière irréfléchie: Rabbi, il est bon pour nous d'être ici 11 .

Le Seigneur transfiguré est présent dans ses saints. Sa lumière et son Esprit Saint brillent dans leurs esprits et dans leurs corps. La sanctification se manifeste parfois, au-delà de l'âme et de l'esprit, dans le corps lui-même. Bien que le corps soit encore en ce monde, il n'est déjà plus de ce monde. Il se nourrit à la fois du pain terrestre et du pain céleste, il est illuminé à la fois par la lumière de ce monde et par la lumière céleste. N'est-ce pas la réponse à l'invitation de l'apôtre: Glorifiez donc Dieu dans votre corps 12 ?
En commémorant aujourd'hui l'assomption du corps de la Vierge, nous glorifions bien le Seigneur qui continue à être glorifié chaque jour dans ses saints : Que le nom de notre Seigneur Jésus soit glorifié en vous et vous en lui 13 .

 

Extrait de "La Communion d'Amour, Abbaye de Bellefontaine, SO 55 - 1992, 302 p."

Traduction: Jacques Porthault et Père Wadid, St Macaire

Ce texte est reproduit ici par www.spiritualite-orthodoxe.net avec l'autorisation non cessible de l' © Abbaye de Bellefontaine

 

Notes:

 1. Dans l'Église copte, la fête de l'Assomption du corps de la Vierge Marie se célèbre le 22 août. Les autres Églises orthodoxes fêtent la Dormition de la Mère de Dieu le 15 août (le 28, selon l’ancien calendrier utilisé par les églises de rite slavon). Puisque nous ne pouvons pas être en même temps au Monastère Syriaque pour célébrer l'Assomption et en nos Paroisses de Charente et Dordogne, nous ferons donc un trait d'union entre nos deux Eglises Orthodoxes-orientales (Copte et Syriaque) en célébrant le 15 au Monastère Syriaque N-D de Miséricorde et le 22 en notre aroisse de N- de la Très Ste Trinité en Dordogne (LA CHAPELLE FAUCHER. Puiroudrier)

 2. Cf 2 CO 3,7-18. Cité librement dans ce qui suit.

 3. DT 34, 6-7 : « Il l'enterra.... ».

 4. Jude 9, citant Za 3,2 qui vise une dispute au sujet du grand prêtre Yehoshua.

 5. Le mot kénose transcrit du grec traduit l'abaissement, l'anéantissement volontaire. Voir Ph 2,7 : Il se vida de lui-même.

 6. Jn 1,9.

 7. Jn 8,12.

 8. Rm 8,22.

 9. Rm 8,23.

 10. Mc 9,3.

 11. Mc 9,5.

 12.1 Co 6,20.

 13. 2 Th 1, 12.

L'agneau immolé

Livre de l'Apocalypse 5, 1-14

En face des quatre Vivants et des anciens, il y avait un Agneau ; il se tenait debout, et il était comme immolé.

Agneau de Dieu

Le lion qui a remporté la victoire est un étrange agneau immolé à sept cornes et sept yeux. Le langage apocalyptique joue avec les images, comme avec les chiffres et les nombres, qu’il est assez facile d’interpréter.
Le berger pasteur est devenu l’agneau sacrifié de la Pâque. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. Car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les pécheurs *. Ce passage du prophète Isaïe est ici pleinement réalisé, au mot près. Le juste qui rendra justes des multitudes est l’agneau de la douceur et de la fragilité de Dieu.

L’agneau émissaire porte parole le Verbe de Dieu est devenu un bouc émissaire couvert du péché, confondu avec les pécheurs, identifié au péché, abîmé dans le péché, devenu le péché même, selon l’expression de Saint Paul **. Par le don de lui-même à la Croix, le Christ agneau immolé convoque au salut toute l’humanité. La création entière est concernée. Des centaines de millions de toute race, langue et nation, sans aucune discrimination, deviennent un unique peuple de prêtres. Il ne s’agit pas de ministres ordonnés, mais bien de tous les hommes et de toutes les femmes qui, dans leur manque, et ce qui est nommé leur péché, s’ouvrent à un autre, à la parole, ceux qui reçoivent et accueillent le salut offert.

* Isaïe 53, 11-12
** 2 corinthiens 5, 21

(Source: Signe dans la Bible")

Mon Père, entretenez et fortifiez en chacun de vos prêtres le désir ardent de la vie intérieure, de la vie surnaturelle intime, l’amour et la soif dévorante des âmes auxquelles ils ont à vous communiquer et à vous donner sans cesse et toujours. Père, faites-leur à tous un coeur débordant de confiance filiale et débordant d’amour. Faites-leur comprendre, ô mon Dieu, que toute leur vie ici-bas doit être la continuation et la reproduction parfaite de celle du Christ en vous, pour parler et agir efficacement.

Mon Père, entretenez et fortifiez en chacun de vos prêtres le désir ardent de la vie intérieure, de la vie surnaturelle intime, l’amour et la soif dévorante des âmes auxquelles ils ont à vous communiquer et à vous donner sans cesse et toujours. Père, faites-leur à tous un coeur débordant de confiance filiale et débordant d’amour. Faites-leur comprendre, ô mon Dieu, que toute leur vie ici-bas doit être la continuation et la reproduction parfaite de celle du Christ en vous, pour parler et agir efficacement.

NEUVAINE POUR LA FRANCE:
Méditation du Père Louzeau

 

Le grain de blé et la graine de moutarde

Père Louzeau
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En temps de crise, lorsque l’inertie spirituelle ou l’agressivité semblait l’emporter, le Christ Jésus décida de parler en paraboles, c’est-à-dire de cacher le trésor du Royaume de Dieu dans des énigmes, incitant ainsi les foules à faire un pas en sa di prection pour en comprendre le sens. Dans l’évangile selon saint Marc, le discours parabolique s’achève par deux micro-paraboles, deux graines de paraboles oserait-on dire, qui donnent, à mes yeux, une clé de discernement de la situation et de l’avenir de la France.

 

Il en est du règne de Dieucomme dun homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.Delle-même, la terre produit dabord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille,puisque le temps de la moisson est arrivé.

[Le règne de Dieu] est comme une graine de moutarde : quand elle est semée sur la terre,elle est la plus petite de toutes les semences.Mais quand elle est semée,elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ;et elle étend de longues branches,si bien que les oiseaux du cielpeuvent faire leur nid à son ombre. (Mc 4,26-29)

Dans la première des paraboles, il est question d’un grain de blé semé par un homme. Entre le moment des semailles et celui de la moisson, sans qu’il le sache, la semence grandit elle-même.Ainsi, à partir du moment où il a semé la Parole du Règne, le Christ est certain qu’elle portera du fruit, sans que lui-même puisse savoir de quelle manière les mots qu’il a répandus travaillent le cœur des hommes. D’ailleurs, la présence d’une poignée de disciples autour de lui est déjà le signe que les semailles ont trouvé une bonne terre. Au passage, nous avons à travers cette petite parabole une attestation parmi d’autres de la conscience qu’avait le Christ de sa divinité, puisqu’il s’applique à lui-même les paroles qu’Isaïe attribue au Seigneur : « ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission » (Is 55,11). Le Christ connaît la puissance de l’Esprit qui habite sa parole et qui, dans le secret des hommes, va porter beaucoup de fruits.

La 2nde parabole est, en un sens, beaucoup plus mystérieuse. Contrairement au grain de blé semé par la main humaine, la graine de moutarde n’est répandue par personne. Il s’agit d’une plante sauvage, dont la graine se sème toute seule et que personne ne vient récolter. Alors qu’aucun homme ne la cultive, cette toute petite graine non seulement devient plus grande que toutes les plantes potagères, c’est-à-dire travaillées par l’homme, mais ses branches atteignent une longueur telle que les oiseaux viennent y faire leur nid. Dans l’image du grand arbre où viennent nicher les oiseaux, il y a une référence à une prophétie d’Ézéchiel au chapitre 17 : alors que le peuple juif est exilé à Babylone, voilà que le Seigneur lui-même va prendre un petit rameau parmi les juifs, qu’il ira le planter dans la terre d’Israël et que cette tige deviendra un arbre si grand que même des nations païennes pourront trouver en lui de quoi faire leur nid, c’est-à-dire à leur tour donner la vie. Par cette parabole, Jésus ouvre ses auditeurs à une temporalité beaucoup plus grande que celle de son ministère public. Il voit déjà, dans la semence qu’il vient de jeter en Galilée apparemment sans grand résultat, une fécondité fabuleuse non seulement pour son peuple Israël mais aussi pour toutes les nations de l’humanité. Viendra en effet le moment où les nations païennes trouveront dans la prédication des disciples sans autorité aux yeux du monde, de quoi être enfin fécondes pour le Royaume de Dieu, de quoi donner la vie pour la Gloire de Dieu et le salut des hommes. On bascule ici dans un avenir ouvert jusqu’à l’achèvement des temps.

Ceci étant posé, j’en viens maintenant à ce qui peut éclairer la situation et l’avenir de la France. Ce qui mesure l’intervalle entre le moment où le Christ est monté à Jérusalem pour s’y planter en terre et le Jour de sa venue en Gloire, l’intervalle que l’Écriture appelle les “derniers temps”, c’estl’évangélisation des NationsCe qui fait la densité de cette dernière période de l’histoire du salut, c’est que les semailles soient faites dans le cœur des nations, de telle manière qu’elles portent beaucoup de fruits. Cette fécondité des nations païennes, recevant la puissance de la Parole du Christ, fils d’Israël, nous échappe pour sa plus grande part. Elle est l’œuvre de l’Esprit et même le Fils de l’homme ne connaît pas à l’avance tout le mystère de ce temps. Il ne sait comment ce qu’il a semé va prendre chair et donner du fruit au cours de l’histoire. C’est le mystère de l’Esprit qui poursuit son œuvre dans le monde. Aucun homme ne peut mesurer le temps, sauf si l’Esprit le lui donne à comprendre. Ce qui mesure l’avancée du temps dans cette dernière période, ce ne sont pas les progrès techniques et scientifiques, ni même l’organisation du monde si raffinée nous semble-t-elle. Seul le Père connaît le moment où toutes les nations auront porté tous les fruits de sainteté pour le Royaume de Dieu. Jésus ira jusqu’à dire quelque chose de vertigineux : ce dernier Jour, ce Jour où l’humanité aura porté tous les fruits de sainteté que Dieu attend de chaque nation, aucun homme ne le connaît, pas même les anges au-dessus des hommes, pas même le Fils qui est élevé bien au-dessus des anges (Mt24,36). Car le Père seul sait quand le Corps du Christ, tiré de l’humanité, aura atteint sa taille adulte (cf. Ep 4,13). Seul l’Esprit, sondant le cœur de Dieu, peut faire avancer l’histoire telle que Dieu le veut. Le Règne de Dieu parmi les nations, voilà qui est très mystérieux.

Notre nation, qui a sa place dans le dessein de Dieu, se trouve à un moment critique de sa trajectoire, un moment d’infécondité non seulement pour le Royaume de Dieu mais aussi pour le royaume de l’homme. Car nous assistons, au milieu d’un joyeux aveuglement comme aux jours de Noé (Lc 17,26), à un effondrement par pans entiers de notre civilisation. Faut-il s’en plaindre et imaginer que tout est fini ? Est-ce le dernier mot pour la France ? Je ne le crois pas.Car dans cette nation, il y a un petit reste composé d’hommes et de femmes qui veulent suivre le Christ, de fils d’Israël fidèles à la Torah de Dieu, ainsi que d’êtres humains témoins authentiques de la conscience. Plus encore, le petit reste des chrétiens, si petit soit-il, probablement insignifiant comme la graine de moutarde, a reçu la mission, notamment par le ministère des papes, d’engager une nouvelle évangélisation, de procéder à des nouvelles semailles. Si nous voulons que notre nation porte tous les fruits de sainteté que Dieu attend d’elle, il nous faut semer de nouveau l’Évangile, et nous le ferons à partir du moment où nous aurons été suffisamment travaillés de l’intérieur par la Parole de Dieu, en quelque sorte calcinés par elle de manière à pouvoir répandre à notre tour la Parole par des actes et des paroles. Ce dont nous pouvons être sûr, c’est que Jésus-Christ, présent au milieu de nous et au plus haut point dans l’Eucharistie, nous redit les deux mêmes paraboles pour que nous n’ayions pas peur et ne désespérions pas de l’avenir. Dieu est patient, Il sait ce qu’il fait. Sa Parole ne remontera pas jusqu’à lui sans avoir porté tous ses fruits.

Vendredi 14 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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11 août 2015 2 11 /08 /août /2015 11:16
Il vaut mieux ne pas juger. Vivre dans la crainte de Dieu, ça signifie avoir peur de juger autrui d'une manière pécheresse, et non pas comme Dieu le jugerait. Père Sophrony de Maldon

Il vaut mieux ne pas juger. Vivre dans la crainte de Dieu, ça signifie avoir peur de juger autrui d'une manière pécheresse, et non pas comme Dieu le jugerait. Père Sophrony de Maldon

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,1-10.

Frères, je vous rappelle l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes,
et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé ; à moins que vous n'ayez cru en vain.
Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'ai appris moi-même, que le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Ecritures ;
et qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze.
Après cela, il est apparu en une seule fois à plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et quelques-uns se sont endormis.
Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.
Après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton.
Car je suis le moindre des Apôtres, moi qui ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu.
C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine ; loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7,31-37.

En ce temps-là, Jésus quitta le pays de Tyr et vint, par Sidon, vers la mer de Galilée, en plein pays de la Décapole.
On lui amena un sourd-muet, et on le pria de lui imposer les mains.
Le tirant à part hors de la foule, il lui mit les doigts dans les oreilles, et de sa salive il toucha sa langue ;
puis, levant les yeux au ciel, il poussa un soupir et lui dit : " Ephphatha, " c'est-à-dire : " Ouvre-toi. "
Et ses oreilles s'ouvrirent, et aussitôt le nœud de sa langue se délia, et il parlait distinctement.
Il leur défendit d'en rien dire à personne ; mais plus il le leur défendait, plus ils le publiaient.
Et ravis d'une admiration sans bornes, ils disaient : " Il a fait tout très bien : il a fait entendre les sourds et parler les muets. "

Prière de Isaac le Syrien

(7e siècle), moine Syriaque-orthodoxe près de Mossoul . Discours ascétiques, 1ère série, n° 2 (trad. DDB 1981, p.68) 

 

 
Prière de la brebis égarée

 

 

    Seigneur Jésus Christ notre Dieu, je n'ai pas un cœur qui se met en peine pour partir à votre recherche, ni de repentir, ni de tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur héritage.

Maître, je n'ai pas de larmes pour vous prier.

Mon esprit est enténébré par les choses de cette vie et n'a pas la force de tendre vers vous dans sa douleur.

Mon cœur est froid sous les épreuves, et les larmes de l'amour pour vous ne peuvent pas le réchauffer.

Mais Vous, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens, donnez-moi le repentir total et un cœur en peine, pour que de toute mon âme je sorte à votre recherche, car sans vous je serais privé de tout bien ; ô Dieu bon, donnez-moi Votre grâce.

Que le Père qui, hors du temps, dans l'éternité, Vous a engendré dans son sein renouvelle en moi les formes de Votre image. 


    Je Vous ai abandonné ; ne m'abandonnez pas.

Je suis sorti loin de vous ; sortez à ma recherche.

Conduisez-moi dans votre pâturage ; comptez-moi avec les brebis de votre troupeau élu.

Avec elles nourrissez-moi de l'herbe verte de vos mystères divins dont le cœur pur est la demeure, ce cœur qui porte en lui la splendeur de vos révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour vous dans les tourments et les outrages.

Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par Votre grâce et Votre amour pour l'homme, Vous notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles.

Amîn.

Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! I (Cor 15, 57 لكن شكرا لله الذي يعطينا الغلبة بربنا يسوع المسيح (رسالة بولس الرسول الاولى الى اهل كورنثوس الاصحاح 15 العدد 57

Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! I (Cor 15, 57 لكن شكرا لله الذي يعطينا الغلبة بربنا يسوع المسيح (رسالة بولس الرسول الاولى الى اهل كورنثوس الاصحاح 15 العدد 57

SAUVE DU FEU PAR LA PRIÈRE DE L’ANGÉLUS !

Au XIVe siècle, un miracle spectaculaire dû à l’Angélus, est survenu en Avignon (sud de la France).

Plus tard, Monseigneur Gaume, théologien et essayiste, le racontera :

« La justice de la ville d’Avignon (mais pas la justice de l’Eglise) venait de condamner deux criminels à être brûlés vifs.

L’exécution devait avoir lieu la veille de la fête de l’Annonciation de la Vierge Marie. Le bûcher était déjà allumé.

Pendant qu’il en approchait, un des coupables ne cessait d’implorer la Très Sainte Vierge, lui rappelant instamment les hommages (l’Angélus 3 fois par jour) qu’il lui avait rendus quotidiennement.

Les bourreaux le jetèrent dans le feu, mais, ô miracle, il en sortit comme les Hébreux de la fournaise de Babylone : sain et sauf et ses habits intacts !

Alors qu’en un instant son compagnon, était dévoré par les flammes ! Saisi de nouveau, le miraculé est rejeté dans le bûcher !

Mais il en ressort à nouveau sans brûlures et plein de vie, comme la première fois ! Sa grâce lui fût accordée (…)».

La ville d’Avignon a dressé un procès-verbal authentique de l’évènement ... Voilà la force de l’Angélus !

Que ce témoignage nous incite à célébrer matin et soir le grand événement qui modifia l'histoire du monde : l'Incarnation du Verbe de Dieu, notre Saint Rédempteur !...

Alors qu'en "terre d'Islam" (Ou Islamisée) on n'hésite pas à appeler chaque jour à la prière, les clochers de nos églises se taisent pour nous appeler à la prière et nombreux sont les Chrétiens qui omettent de célébrer le Don de Dieu...

Mardi 11 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Éparpillés sur une colline battue par le vent, une soixantaine de colosses en granit veillent sur la campagne en contrebas, et donnent à la « Vallée des Saints », au coeur de la Bretagne, un petit air d’Île de Pâques contemporaine, de plus en plus prisé des visiteurs.

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La Vallée des Saints : un site historique
Un tumulus armoricain, un oppidum celte, une villa gallo-romaine, une motte féodale, une bataille médiévale, un sarcophage mérovingien dans une chapelle gothique et une île de Pâques au cœur de la Bretagne… Vous n’êtes pas dans une énumération de Prévert, mais à La Vallée des Saints, à Carnoët, sur le site de Saint-Gildas.
Le terme carn ou cairn désigne une éminence de terre qui recouvre une sépulture (tumulus en latin). Ce tombeau, dont nous retrouvons aussi l’étymologie dans le nom de Carnac, témoigne de l’ancienneté d’une présence humai ne à Carnoët.
À la fin du XIXe siècle, on répertorie à Carnoët deux menhirs de trois et cinq mètres de haut et cinq tumulus, dont celui de Saint-Gildas. De l’époque celte, en contrebas de la chapelle, se situe une fontaine (classée en 1972), que la tradition populaire nomme “gauloise”.
L’eau qui sort de sa source aurait la vertu, dit-on, de “guérir” les animaux. Le Pardon de septembre perpétue cette tradition séculaire avec la présentation de chevaux et autres équidés.

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Brebis galeuse

Évangile selon saint Luc 15, 4-7

Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue ?

Brebis galeuse
Un seul « pécheur » mérite davantage la prévenance et la sollicitude de Dieu que quatre-vingt-dix-neuf pharisiens. Le pécheur est à entendre ici comme celui qui est perdu, c’est à dire, quelqu’un qui ne sait plus où aller. Dans son désert, il erre en quête de trouver un peu d’eau et de repos, et surtout de ne plus être seul. Perdu, il cherche un autre pour partager sa solitude. Le pécheur est isolé par les regards qui le jugent tel, et aussi par son propre regard qui le désespère. Tandis que celui que Jésus nomme avec une certaine ironie « juste » est celui qui observe scrupuleusement la loi, qui se croit situé dans la parfaite obéissance aux commandements divins et surtout aux règles sociales établies. Il se regarde avec suffisance et facilement convainc les autres de sa perfection.

Ce faux juste content de lui est inaccessible à une quelconque relation, impénétrable parce que claquemuré dans sa vertu, reclus dans sa bonne conscience et aucune brèche ne peut faire seuil pour la rencontre avec un autre, fut-il Dieu.
Jésus préfère rechercher une brebis risque tout, aventureuse et personnelle, qui a besoin de lui, plutôt qu’être inutile à un troupeau de quatre-vingt-dix-neuf moutons installés dans l’autosatisfaction et qui n’a besoin de personne. La joie au ciel vient de cette disposition d’un cœur à la rencontre. La seule différence entre le saint et le pécheur, c’est que chaque saint a un passé et chaque pécheur un futur, a dit Oscar Wilde.

(Source: Signe dans la Bible)

Mardi 11 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

« Bienheureux les doux car ils posséderont la terre. »

 

Il faut donc être des doux, paisibles d'âme et sincères de coeur ; le Seigneur montre clairement que leur mérite n'est pas petit, en disant : « Ils posséderont la terre ».

 

Il s'agit sans aucun doute de cette terre dont il est écrit : « Je suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 26,13).

 

L'héritage de cette terre-là, c'est l'immortalité du corps et la gloire de la résurrection éternelle.

 

Car la douceur ignore l'orgueil, elle ne connaît pas la vantardise, elle ne connaît pas l'ambition.

 

Aussi, ce n'est pas sans raison que le Seigneur exhorte ailleurs ses disciples en disant : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos pour vos âmes » (Mt 11,29).


(Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Sermon 39 ; CCL 9A, 169-170)

Mardi 11 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 07:19
Dieu tout puissant et éternel, daignez regarder le visage de votre Christ, L’éternel Souverain Prêtre, et, par amour pour Lui, ayez pitié de vos prêtres.  Souvenez-vous, ô Dieu miséricordieux, qu’ils ne sont que de faibles et fragiles créatures. Maintenez vivant en eux le feu de votre amour. Gardez-les près de vous pour que l’ennemi ne prévale pas contre eux et pour qu’ils ne soient jamais indignes de leur sublime vocation.  Ô Jésus ! Je vous prie pour vos prêtres fidèles et fervents, pour vos prêtres tièdes et infidèles ; pour vos prêtres qui travaillent proches de nous ou dans les missions lointaines ; pour vos prêtres qui subissent la tentation ; pour vos prêtres qui souffrent de la solitude et du délaissement ; pour vos jeunes prêtres, pour vos prêtres âgés ; pour vos prêtres infirmes ; pour vos prêtres agonisants ; pour les âmes de vos prêtres défunts.  Mais surtout, je vous recommande les prêtres qui me sont les plus chers ; le prêtre qui m’a baptisé, ceux qui m’ont absout de mes péchés ; les prêtres aux messes desquels j’ai assisté et qui m’ont donné votre Corps et votre Sang dans la Sainte Communion ; les prêtres qui m’ont enseigné et instruit, m’ont encouragé et conseillé ; tous les prêtres auxquels me lie une dette de gratitude.  Ô Jésus ! Gardez-les dans votre amour sacerdotal et accordez-leur d’abondantes bénédictions pour le temps et pour l’éternité.  Amîn . (Prière que nous disions jadis au Monastère Syriaque après l'Office du Matin)

Dieu tout puissant et éternel, daignez regarder le visage de votre Christ, L’éternel Souverain Prêtre, et, par amour pour Lui, ayez pitié de vos prêtres. Souvenez-vous, ô Dieu miséricordieux, qu’ils ne sont que de faibles et fragiles créatures. Maintenez vivant en eux le feu de votre amour. Gardez-les près de vous pour que l’ennemi ne prévale pas contre eux et pour qu’ils ne soient jamais indignes de leur sublime vocation. Ô Jésus ! Je vous prie pour vos prêtres fidèles et fervents, pour vos prêtres tièdes et infidèles ; pour vos prêtres qui travaillent proches de nous ou dans les missions lointaines ; pour vos prêtres qui subissent la tentation ; pour vos prêtres qui souffrent de la solitude et du délaissement ; pour vos jeunes prêtres, pour vos prêtres âgés ; pour vos prêtres infirmes ; pour vos prêtres agonisants ; pour les âmes de vos prêtres défunts. Mais surtout, je vous recommande les prêtres qui me sont les plus chers ; le prêtre qui m’a baptisé, ceux qui m’ont absout de mes péchés ; les prêtres aux messes desquels j’ai assisté et qui m’ont donné votre Corps et votre Sang dans la Sainte Communion ; les prêtres qui m’ont enseigné et instruit, m’ont encouragé et conseillé ; tous les prêtres auxquels me lie une dette de gratitude. Ô Jésus ! Gardez-les dans votre amour sacerdotal et accordez-leur d’abondantes bénédictions pour le temps et pour l’éternité. Amîn . (Prière que nous disions jadis au Monastère Syriaque après l'Office du Matin)

Onzième dimanche après la Pentecôte

(Calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare)

 Quadisha Qurbana :

·          

 St Jacques : 2:14-26 :

 

  • 14 Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ?
  • 15 Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ;
  • 16 si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ?
  • 17 Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte.
  • 18 En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.
  • 19 Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent.
  • 20 Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ?
  • 21 N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ?
  • 22 Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite.
  • 23 Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. »
  • 24 Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi.
  • 25 Il en fut de même pour Rahab, la prostituée : n’est-elle pas, elle aussi, devenue juste par ses œuvres, en accueillant les envoyés de Josué et en les faisant repartir par un autre chemin ?
  • 26 Ainsi, comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.

 

1 Corinthiens 14 :34- 40 :

  

  • 34 Que les femmes gardent le silence dans les assemblées, il ne leur est  point permis de parler ; mais qu’elles restent dans la soumission, comme le précise la Loi.
  • 35 Et si elles veulent obtenir un éclaircissement, qu’elles interrogent leur mari à la maison. Car pour une femme c’est une honte de parler dans l’assemblée.
  • 36 La parole de Dieu serait-elle venue de chez vous ? Ne serait-elle arrivée que chez vous ?
  • 37 Si quelqu’un pense être prophète ou inspiré par l’Esprit, qu’il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur.
  • 38 S’il ne le reconnaît pas, lui-même ne sera pas reconnu.
  • 39 Ainsi, mes frères, recherchez le don de prophétie, et n’empêchez pas de parler en langues,
  • 40 mais que tout se passe dans la dignité et dans l’ordre.

 

 

 Saint-Marc : 6:7-13 :

    

  • 07 Il appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
  • 08 et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
  • 09 « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
  • 10 Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.
  • 11 Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
  • 12 Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
  • 13 Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

 

 

 

St Grégoire d'Agrigente était  originaire d'Agrigente en Sicile, il chantait durant les liturgies "doué par nature d'une belle voix qui ravissait tous les assistants". Il part à Carthage et se joint à trois moines qui se rendent à Jérusalem et tous quatre y vivent le Grand Carême et les fêtes pascales. Quelques années plus tard, il est à Antioche, puis à Constantinople. Honoré par l'empereur et la cour, il part à Rome pour vénérer le tombeau des Apôtres où le Pape l'accueille, le nomme évêque d'Agrigente et le soutient quand il y sera accusé par des prêtres mécontents de son ministère épiscopal, et même emprisonné pour cela. Le Pape rétablit son innocence durant une liturgie dans la basilique saint Pierre. Puis Grégoire retourna à Constantinople où il se retira dans la quiétude monastique poursuivant son œuvre pastorale et littéraire qui le fait surnommer "un second Chrysostome." À Agrigente en Sicile, après 603, saint Grégoire, évêque, qui composa un commentaire de l’Ecclésiaste pour faire connaître aux ignorants son sens spirituel.  Martyrologe romain:

St Grégoire d'Agrigente était originaire d'Agrigente en Sicile, il chantait durant les liturgies "doué par nature d'une belle voix qui ravissait tous les assistants". Il part à Carthage et se joint à trois moines qui se rendent à Jérusalem et tous quatre y vivent le Grand Carême et les fêtes pascales. Quelques années plus tard, il est à Antioche, puis à Constantinople. Honoré par l'empereur et la cour, il part à Rome pour vénérer le tombeau des Apôtres où le Pape l'accueille, le nomme évêque d'Agrigente et le soutient quand il y sera accusé par des prêtres mécontents de son ministère épiscopal, et même emprisonné pour cela. Le Pape rétablit son innocence durant une liturgie dans la basilique saint Pierre. Puis Grégoire retourna à Constantinople où il se retira dans la quiétude monastique poursuivant son œuvre pastorale et littéraire qui le fait surnommer "un second Chrysostome." À Agrigente en Sicile, après 603, saint Grégoire, évêque, qui composa un commentaire de l’Ecclésiaste pour faire connaître aux ignorants son sens spirituel. Martyrologe romain:

Par St Grégoire d'Agrigente

(v. 559-v. 594), évêque . Commentaire sur l'Ecclésiaste, 10, 2 (trad. bréviaire) 

 

« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »

 

      La lumière du soleil, vue par les yeux de notre corps, annonce le soleil spirituel, le « Soleil de justice » (Ml 3,20).

C'est vraiment le soleil le plus doux qui se soit levé pour ceux qui, en ce temps-là, ont eu le bonheur d'être ses disciples, et de le regarder de leurs yeux pendant qu'il partageait la vie des hommes comme s'il était un homme ordinaire.

Et pourtant, il était aussi par nature Dieu véritable ; c'est pourquoi il était en mesure de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux et entendre les sourds ; il a purifié les lépreux et, d'un seul mot, rappelé les morts à la vie. 


      Et maintenant encore, il n'y a vraiment rien de plus doux que de fixer sur lui les yeux de notre esprit pour contempler et se représenter son inexprimable et divine beauté ; il n'y a rien de plus doux que d'être illuminés et embellis par cette participation et cette communion à la lumière, d'avoir le cœur adouci, l'âme sanctifiée, et d'être remplis d'une allégresse divine tous les jours de la vie présente.

En vérité, ce Soleil de justice est, pour ceux qui le regardent, le pourvoyeur de la joie, selon cette prophétie de David :

« Les justes sont en fête devant la face de Dieu, ils débordent d'allégresse ! »

Et encore :

« Criez au Seigneur votre joie, hommes justes ; hommes droits, à vous la louange ! » (Ps 67,4 ; 33,1).

 

UNE PRIERE SYRIAQUE TOUTE SIMPLE ET BELLE:
 
Accorde à mon esprit, Ô Seigneur, 
 
Accorde-moi un cœur pur

 

de converser avec la grandeur de ta grâce, 

non par l’entremise de la voix du corps, 

ou de la langue de la chair, 

mais accorde-lui plutôt ce discours qui te loue en silence, 

toi le Silencieux qui se loue d’un prononçable silence.

Accorde-moi, Ô Seigneur, un esprit plein d’amour pour toi, 

un intellect plein d’intuition de toi, 

et un cœur pur d’où rayonne ta lumière.

(Moine syriaque-orthodoxe anonyme, cité dans The Syriac Fathers on Prayer, ed. Sebastian Brock, Cistercian Publications, Kalamazoo, MI, 1987, p. 184.)

 
Non nobis Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam. Prière pour tous les gens qui sont en détresse et qui ont mis leur confiance en le Seigneur. ليس لنا يارب ليس لنا ولكن لاسمك اعط مجدا صلاتنا لأجل جميع المتألمين والمتضايقين والذين وضعوا ثقتهم في الرب

Non nobis Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam. Prière pour tous les gens qui sont en détresse et qui ont mis leur confiance en le Seigneur. ليس لنا يارب ليس لنا ولكن لاسمك اعط مجدا صلاتنا لأجل جميع المتألمين والمتضايقين والذين وضعوا ثقتهم في الرب

Par St Ambroise

(v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église 
Des mystères, 48-49, 58 (trad. SC 25 p. 123 rev) 

 

 

« Moi, je suis le pain de la vie »

 

 

    Il est admirable que Dieu ait fait pleuvoir la manne pour nos pères et qu'ils aient été rassasiés chaque jour du pain du ciel. C'est pourquoi il est dit :

« L'homme a mangé le pain des anges » (Ps 77,25).

Pourtant ceux qui ont mangé ce pain au désert sont tous morts. Au contraire, cette nourriture que tu reçois, ce pain vivant qui est descendu du ciel, fournit le soutien de la vie éternelle, et quiconque le mange ne mourra jamais.

C'est le corps du Christ... 


    Cette manne-là était du ciel, celle-ci d'au-dessus du ciel ; celle-là était un don du ciel, celle-ci du Seigneur des cieux ; celle-là était sujette à la corruption si on la gardait jusqu'au lendemain, celle-ci est étrangère à toute corruption :

quiconque en goûte avec respect ne peut pas être atteint par la corruption.

Pour les Hébreux l'eau a coulé du rocher, pour toi le sang coule du Christ.

L'eau les a désaltérés pour un moment, toi le sang te lave à jamais. Les Hébreux ont bu et ont eu soif.

Toi, une fois que tu auras bu, tu ne pourras plus avoir soif (Jn 4,14). Cela était la préfiguration, ceci est la vérité plénière... 


    C'était « l'ombre des choses à venir » (Col 2,17).

Écoute ce qui s'est manifestée à nos pères :

« Ils buvaient, dit-on, du rocher qui les suivait au désert ; or le rocher c'était le Christ » (1Co 10,4)...

Toi, tu as connu l'accomplissement, tu as vu la pleine lumière, la vérité préfigurée, le corps du Créateur plutôt que la manne du ciel...

Ce que nous mangeons et ce que nous buvons, l'Esprit Saint l'exprime ailleurs :

« Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. Heureux ceux qui espèrent en lui » (Ps 33,9).

 

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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 21:33
Dimanche 9 Août 2015: Lectionnaire pour la Liturgie du Onzième dimanche après la Pentecôte (Accordé au calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare)

Dimanche 9 Août 2015:

Lectionnaire pour la Liturgie du

Onzième dimanche après la Pentecôte

(Accordé au calendrier de l'Eglise Orthodoxe Malankare)

  • Quadisha Qurbana:
  •  
    • o    St Jacques : 2:14-26 :
    • 14 Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ?
    • 15 Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ;
    • 16 si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ?
    • 17 Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte.
    • 18 En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.
    • 19 Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent.
    • 20 Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ?
    • 21 N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ?
    • 22 Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite.
    • 23 Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. »
    • 24 Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi.
    • 25 Il en fut de même pour Rahab, la prostituée : n’est-elle pas, elle aussi, devenue juste par ses œuvres, en accueillant les envoyés de Josué et en les faisant repartir par un autre chemin ?
    • 26 Ainsi, comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.
      • o     
      • o    1 Corinthiens 14 :34- 40 :
      • 34 Que les femmes gardent le silence dans les assemblées, il ne leur est  point permis de parler ; mais qu’elles restent dans la soumission, comme le précise la Loi.
      • 35 Et si elles veulent obtenir un éclaircissement, qu’elles interrogent leur mari à la maison. Car pour une femme c’est une honte de parler dans l’assemblée.
      • 36 La parole de Dieu serait-elle venue de chez vous ? Ne serait-elle arrivée que chez vous ?
      • 37 Si quelqu’un pense être prophète ou inspiré par l’Esprit, qu’il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur.
      • 38 S’il ne le reconnaît pas, lui-même ne sera pas reconnu.
      • 39 Ainsi, mes frères, recherchez le don de prophétie, et n’empêchez pas de parler en langues,
      • 40 mais que tout se passe dans la dignité et dans l’ordre.
        • o     
        • o    Saint-Marc : 6:7-13 :
        • 07 Il appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
        • 08 et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
        • 09 « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
        • 10 Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.
        • 11 Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
        • 12 Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
        • 13 Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
          • o     

 

 

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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 09:44
Un poisson vivant, il nage contre le courant de la rivière. Un poisson mort, il flotte au fil de l'eau.  Un vrai Chrétien ne suit pas le courant de cette époque pécheresse. Un faut est toujours emporté par la rapidité de ce courant.  Saint Philarète de Moscou

Un poisson vivant, il nage contre le courant de la rivière. Un poisson mort, il flotte au fil de l'eau. Un vrai Chrétien ne suit pas le courant de cette époque pécheresse. Un faut est toujours emporté par la rapidité de ce courant. Saint Philarète de Moscou

Chers amis. Aloho m'barekh


Hier matin, nous partions du Monastère pour offrir des vacances à un groupe de familles démunies .

Avant de se retrouver, le soir, à Jauldes, enfants et parents profitèrent allègrement  d'une première journée de plage en Vendée. Pour quelques uns, c'était une première; ils n'avaient jamais vu la mer !

 

Je remercie les très rares personnes qui ont participées financièrement à soutenir l’effort de notre « Métropolie (Archidiocèse) de l’Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone Mar Thomas » en faveur de ces familles pour qu’elles puissent sortir de leurs quotidiens souvent difficiles,  partir,  s'aérer...Mais, si vous le pouvez, » il n’est jamais trop tard pour bien faire », il n’est pas trop tard pour nous aider...(Dans ce cas, libellez vos chèques à « Métropolie  ESOF/ Vacances familiales » . Don déductible à 66°/°  de votre revenu imposable)

 

 

Initialement ces "Vacances familiales" avaient pour but, certes, de permettre des familles "démunies" de partir en vacances malgré tout, mais aussi de réunir dans le Christ,toutes sortes d'activités récréatives et culturelles des familles plus aisées et des familles qui le sont moins afin d'éviter un fractionnement social préjudiciable pour tous. Malheureusement, en pratique, à mon grand regret, cela ne se passe presque jamais ...

 

Cette année nous étions si nombreux que, manquant de voitures et de moyens (Nous sommes partis avec le minibus du Monastère Syriaque et une grande voiture), une famille a du se scinder en deux.

 

Cette année, ces "Vacances familiales" sont fort heureusement colorées puisqu'elles sont "franco-africaines". 

 

Il est beau de voir la vivifiante Tradition Syriaque telle que véhiculée par les Chrétientés Syriennes de Mar Thoma (Indes) rejoindre nos peuples d'Europe et d'Afrique !

Il est beau de voir que les fils et filles de nos Peuples trop souvent déracinés d'une manière ou d'une autre se trouvent  recentrés dans l'amour de Dieu et du prochain par et dans la Tradition Syriaque !


Nous rentrerons au Monastère pour les Fêtes du 15 Août qui, en France, revêtent une solennité particulière depuis que l'un de nos Rois (Louis XIII) consacra le Pays à Marie "Reine de France". 

Nous renouvellerons cette consécration. 

Nous vous espérons tous présents...


Avec nos jeunes et ces familles que nous accompagnons, nous ne vous oublions pas et prions pour vous.


Nous nous recommandons à vos prières fraternelles et aimantes .


Votre fidèlement en Notre-Seigneur.


+Mor Philipose-Mariam

 

Il peut advenir que lorsque nous sommes en prière, un frère vienne nous voir. Alors nous aurons le choix entre soit interrompre notre prière, soit le contrister en refusant de lui répondre. Mais l'amour est plus grand que la prière. La prière est une vertu parmi tant d'autres, tandis que l'amour les contient toutes. saint Jean Climaque

Il peut advenir que lorsque nous sommes en prière, un frère vienne nous voir. Alors nous aurons le choix entre soit interrompre notre prière, soit le contrister en refusant de lui répondre. Mais l'amour est plus grand que la prière. La prière est une vertu parmi tant d'autres, tandis que l'amour les contient toutes. saint Jean Climaque

Livre d'Ézéchiel 33,7.10-12.

Et toi, fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle pour la maison d'Israël : quand tu entendras de ma bouche une parole, tu les avertiras de ma part.
Et toi, fils de l'homme, dis à la maison d'Israël : Voici que vous parlez en ces termes "Nos transgressions et nos péchés sont sur nous, et c'est à cause d'eux que nous dépérissons ; comment pourrions-nous vivre ?"
Dis-leur : je suis vivant ! -oracle du Seigneur Dieu : je ne prends point plaisir à la mort du méchant, mais à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu'il vive. Revenez, revenez de vos mauvaises voies ! Et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ?
Et toi, fils de l'homme, dis aux enfants de ton peuple : la justice du juste ne le sauvera point au jour de sa transgression ; et le méchant ne tombera point pour sa méchanceté le jour où il se détournera de sa méchanceté, de même que le juste ne pourra pas vivre par sa justice le jour où il péchera.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,35-38.10,1.

En ce temps là, Jésus parcourait toutes les villes et les bourgades, enseignant dans les synagogues et prêchant l'Evangile du Royaume, et guérissant toute maladies et toute infirmités.
Et, en voyant cette multitude d'hommes, il fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient harassés et abattus, comme des brebis qui n'ont pas de pasteur.
Alors il dit à ses disciples : " La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. "
Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna pouvoir sur les esprits impurs, afin de les chasser et de guérir toute maladie et toute infirmité.

Samedi 8 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Clément d'Alexandrie

(150-v. 215), théologien . Le Pédagogue, I, 9 ; SC 70 (trad. Brésard 2000 ans A, p. 136 rev.) 

 

« Il fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de pasteur. »

 

Les gens en bonne santé n'ont pas besoin du médecin, tant qu'ils vont bien ; les malades au contraire recourent à son art.

De la même manière, dans cette vie, nous sommes malades par nos désirs répréhensibles, par nos intempérances et autres passions : nous avons besoin d'un Sauveur.

Nous les malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, nous avons besoin de celui qui nous guidera ; aveugles, de celui qui nous donnera la lumière ; assoiffés, de la source d'eau vive dont

« ceux qui en boiront n'auront plus jamais soif » (Jn 4,14).

Morts, nous avons besoin de la vie ; troupeau, du berger ; enfants, d'un éducateur :

-oui, toute l'humanité a besoin de Jésus. 

« Je panserai celui qui est boiteux et je guérirai celui qui est accablé ; je convertirai l'égaré et je les ferai paître sur ma montagne sainte » (Ez 34,16).

Telle est la promesse d'un bon berger. Faites-nous paître comme un troupeau, nous les tout-petits ; maître, donnez-nous avec abondance votre pâture, qui est la justice !

Soyez notre berger jusqu'à votre montagne sainte, jusqu'à l'Église qui s'élève, qui domine les nuages, qui touche aux cieux.

« Et je serai, dit-il, leur berger et je serai près d'eux » (cf Ez 34).

« Je ne suis pas venu, dit-il, pour être servi mais pour servir. »

C'est pourquoi l'Évangile nous le montre fatigué, lui qui se fatigue pour nous et qui promet

« de donner son âme en rançon pour une multitude » (Jn 4,5; Mt 20,28).

 

UNE PRIERE SYRIAQUE TOUTE SIMPLE:
 
Accorde à mon esprit, Ô Seigneur, 
 
Accorde-moi un cœur pur

de converser avec la grandeur de ta grâce,

non par l’entremise de la voix du corps,

ou de la langue de la chair,

mais accorde-lui plutôt ce discours qui te loue en silence,

toi le Silencieux qui se loue d’un prononçable silence.

Accorde-moi, Ô Seigneur, un esprit plein d’amour pour toi,

un intellect plein d’intuition de toi,

et un cœur pur d’où rayonne ta lumière.

(Moine syriaque-orthodoxe anonyme, cité dans The Syriac Fathers on Prayer, ed. Sebastian Brock, Cistercian Publications, Kalamazoo, MI, 1987, p. 184.)

Samedi 8 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

NOTRE-DAME DE LAEKEN (Belgique)

Il y avait au XIIIe siècle une église gothique au centre du village de Laeken, au nord de Bruxelles, en Belgique. Une curieuse histoire est liée à sa construction. Chaque matin, les ouvriers qui avaient commencé à en bâtir les fondations, trouvaient leur travail de la veille détruit…

Le quatrième jour, ils se dissimulèrent pour surprendre les responsables. Ils se retrouvèrent face à la Vierge Marie, sainte Barbe et sainte Catherine. La Vierge laissa sur place un fil indiquant l'orientation et les dimensions à donner à l'oratoire.

En 1633, ce fil, qui faisait l'objet d'une vénération et auquel on attribuait des pouvoirs miraculeux, fut dérobé. Le coupable de cette profanation fut brûlé sur la Grand-Place de Bruxelles. Outre ce fil, on vénérait dans ce sanctuaire une statue de Notre Dame à laquelle la tradition et de nombreux récits attribuaient également un pouvoir miraculeux.

À partir de 1781, les gouverneurs de la région font construire à proximité de l’église de Laeken le château de Schoonenberg (ou de Beaumont) qui, sous le nom de château de Laeken, est encore aujourd’hui la résidence des souverains belges.

Samedi 8 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17,14-20.

En ce temps-là, un homme s’approcha de Jésus, et tombant à ses genoux,
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

Samedi 8 AOÛT 2015. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Cyrille de Jérusalem

(313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église . Catéchèse baptismale 5, 10-11 ; PG 33, 518 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire romain 31e merc.) 

 

« Augmente en nous la foi » (Lc 17,5)

 

      Le mot « foi » est unique en tant que vocable, mais il a une double signification.

Il y a en effet un aspect de la foi qui se rapporte aux dogmes ; il s'agit de l'assentiment sur telle vérité donnée.

Cet aspect de la foi est profitable à l'âme, selon la parole du Seigneur :

« Celui qui écoute mes paroles et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle » (Jn 5,24)... 


      Mais il y a un second aspect de la foi : c'est la foi qui nous est donnée par le Christ comme un charisme, gratuitement, comme un don spirituel.

« A l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à un autre une parole de science selon le même Esprit, à un autre la foi dans le même Esprit, à un autre le charisme de guérir » (1Co 12,8-9).

Cette foi qui nous est donnée comme une grâce par l'Esprit Saint n'est donc pas seulement la foi dogmatique, mais elle a la puissance de réaliser ce qui dépasse les forces humaines.  

Celui qui possède cette foi « dira à cette montagne :

' Déplace-toi d'ici à là, et elle se déplacera ' ».

Car lorsque quelqu'un prononce cette parole avec foi,

« en croyant qu'elle va s'accomplir, et sans hésitation intérieure » (Mc 11,23)

alors il reçoit la grâce de sa réalisation.

C'est de cette foi qu'il est dit :

« Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde ». En effet, la graine de moutarde est toute petite mais elle recèle une énergie de feu ; semence minuscule, elle se développe au point d'étendre de longues branches et de pouvoir même abriter les oiseaux (Mt 13,32).

De même la foi accomplit dans une âme les plus grands exploits en un clin d'œil. 


      Quand elle est éclairée par la foi, l'âme se représente Dieu et le contemple autant qu'il est possible.

Elle embrasse les limites de l'univers et, avant la fin du temps, elle voit déjà le jugement et l'accomplissement des promesses.

Toi donc, possède cette foi qui dépend de Dieu et qui te porte vers lui ; alors tu recevras de lui cette foi qui agit au-delà des forces humaines.

 

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 06:39
Le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance divine.    Saint Ignace d’Antioche, épître aux Romains, dite épître du martyre

Le christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance divine. Saint Ignace d’Antioche, épître aux Romains, dite épître du martyre

Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 1,16-19.

Mes bien-aimés, ce n'est pas sur la foi de fables habilement tissées que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais en témoins oculaires de sa majesté.
En effet, il reçut honneur et gloire de Dieu le Père, lorsque de la gloire magnifique une voix se fit entendre qui disait : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes complaisances.
- Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la montagne sainte.
Et ainsi a été confirmée pour nous l'Ecriture prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à poindre et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17,1-9.

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les conduisit à l'écart, sur une haute montagne.
Et il se transfigura devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Et voilà que Moïse et Elie leur apparurent, conversant avec lui.
Prenant la parole, Pierre dit à Jésus : " Seigneur, il nous est bon d'être ici ; si vous le voulez, je ferai ici trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. "
Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit, et voilà que du sein de la nuée une voix dit : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances : écoutez-le. "
En entendant, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur.
Et Jésus, s'approchant, les toucha et dit : " Levez-vous, ne craignez point. "
Levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul.
Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit ce commandement : " Ne parlez à personne de cette vision, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts. "

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Ephrem

(v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église . Opera omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292 rév.) 

 

Le maître de l'ancien et du nouveau

 

Au moment de la Transfiguration, le témoignage rendu au Fils a été scellé à la fois par la voix du Père et par Moïse et Élie, qui apparaissent auprès de Jésus comme ses serviteurs. 

Les prophètes regardent les apôtres Pierre, Jacques et Jean ; les apôtres contemplent les prophètes. 

En un même lieu se retrouvent les princes de l'ancienne alliance et ceux de la nouvelle. 

Le saint Moïse a vu Pierre le sanctifié, le passeur choisi par le Père a vu le pasteur choisi par le Fils.

Le premier avait autrefois fendu la mer pour que le peuple de Dieu puisse passer au milieu des flots, le second a proposé de dresser une tente pour abriter l'Église. 

L'homme vierge de l'Ancien Testament a vu l'homme vierge du Nouveau : 

Élie a pu voir Jean. 

Celui qui a été enlevé dans un char de feu a vu celui qui a reposé sur la poitrine du Feu (Jn 13,23). 

Et la montagne est devenue alors le symbole de l'Église : à son sommet Jésus unifie les deux Testaments que cette Église recueille. 

Il a fait connaître qu'il est le Maître de l'un comme de l'autre, de l'Ancien qui a reçu ses mystères, du Nouveau qui a révélé la gloire de ses actions.

 

 

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

La centralité de la Transfiguration dans la spiritualité orthodoxe


conférence prononcée par le Métropolite Stephanos de Tallinn

lors de la XXXIe Rencontre Internationale et interconfessionnelle des Religieuses et des Religieux à Neuendettelsau – Allemagne du Sud le 16 juillet 2006

 

Quel est le sens de la Transfiguration, l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique et quelles en sont les conséquences pour la vie du monde, c’est à cela que je vais m’efforcer de vous répondre tout en espérant par avance votre indulgence.

Mon propos en effet ne sera jamais qu’un pâle reflet de la profondeur qui se dégage de cet immense mystère. Bien plus, pour pouvoir s’approcher de la lumière de la Transfiguration, il faut d’abord prendre la résolution de gravir son propre Thabor qui est le lieu du cœur libéré de toutes ses passions. Si en effet c’est l’Esprit Saint qui nous transfigure, qui fait naître, grandir et vivre le Christ en nous, alors il faut lui faire de la place en nous purifiant de tout ce qui peut faire obstacle au rayonnement de l’Amour divin. Rappelons-nous de ce que disait déjà le moine Pacôme au 4e siècle : « Dans la pureté de son cœur, l’homme voit le Dieu invisible comme dans un miroir ». La transfiguration intérieure, soulignait le Patriarche Bartholomée tout récemment, « exige un changement radical ou, pour utiliser le vocabulaire théologique, la metanoïa …Nous ne pouvons pas être transformés, si nous n’avons pas d’abord été purifiés de tout ce qui s’oppose à la transfiguration, si nous n’avons pas compris ce qui défigure le cœur humain ». (1) Sinon à quoi bon raisonner sur la nature de la grâce, si l’on ne ressent pas en soi son action ?

Avant d’aller plus loin, commençons par voir ce qu’il en est du temps, du moment où se passe l’événement de la Transfiguration.

Saint Nicodème l’Hagiorite, tout comme Eusèbe de Césarée et bien d’autres dans l’Eglise, est convaincu que la Transfiguration eut lieu quarante jours avant la Passion, autrement dit au mois de février et non pas en août comme c’est le cas maintenant et il reprend vertement Meletios d’Athènes, qui prétend que la Transfiguration eut lieu le 6 août, par ces termes : « il aurait dû appuyer ces dires par quelque témoin et non pas avancer des paroles non contrôlées et non soutenues par des témoignages » et il s’étonne de voir comment « il est possible de croire de telles allégations, qui sont dépourvues de témoignages et de vraies certitudes » ! (2)

Alors, pourquoi le 6 août et non pas au mois de février ? Certainement pour des raisons de pédagogie. Au mois de février en effet, nous tombons en pleine période de Carême, ce qui risque à cause du jeûne propre à ce temps liturgique d’atténuer l’éclat festif de cette solennité, laquelle met en évidence la joie des chrétiens pour la gloire future dont ils seront un jour revêtus. La fête est donc déplacée en août et non pas de façon fortuite : du 6 août au 14 septembre, jour de l’invention de la Sainte Croix, il y a quarante jours, tout comme il y a quarante jours entre la Transfiguration et la Passion du Christ. Il y a donc bien un lien réel entre le Thabor et le Golgotha.

« Ce syndrome du Thabor-Golgotha, écrit Kallistos Ware, se retrouve dans les textes liturgiques du 6 août. Ainsi les deux premiers stichères des grandes vêpres, qui décrivent le moment de la Transfiguration, commencent d’une manière signifiante par ces mots : avant ta Crucifixion,ô Seigneur !…Dans le même esprit, aux matines, le premier stichère des laudes débute par ces mots : avant ta précieuse Croix et ta Passion… Le lien entre la Transfiguration et la Crucifixion est souligné de la même manière dans le kondakion de la fête : Tu t’es transfiguré sur la montagne, Christ notre Dieu, laissant tes disciples contempler ta gloire autant qu’ils le pouvaient, de sorte que, te voyant crucifié, ils puisssent comprendre que ta souffrance était volontaire… Il convient donc que les disciples du Christ, au moment de la Crucifixion, se souviennent de la théophanie du Thabor et qu’ils comprennent que le Golgotha est également une théophanie. La Transfiguration et la Passion doivent être comprises dans les termes l’une de l’autre, et également bien sûr, dans les termes de la Résurrection » (3).

Thabor-Golgotha : tout est susceptible d’être transfiguré mais cela n’est possible qu’a travers la Croix, par laquelle la joie est donnée dans le monde entier. Gloire et souffrance, autrement dit kénose et sacrifice de la Croix d’une part et grande joie de la Transfiguration et de la Résurrection d’autre part, vont donc de pair : dans notre vie comme dans celle du Christ lui-même, Thabor et Golgotha – ces deux collines - constituent bien un seul et même mystère. Pour nous chrétiens, la leçon est claire : nous sommes présents avec le Christ dans la gloire du sommet de la montagne, nous sommes aussi présents avec lui à Gethsémani et au Golgotha. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : toute notre espérance découle de cette grande certitude, que la Transfiguration conduit à la Croix et la Croix mène à la Résurrection.

Quand nous lisons l’Evangile, nous voyons que de cet événement il se dégage trois moments pour notre édification spirituelle : d’abord la montée, c’est-à-dire l’ascèse, la purification du coeur , la lutte contre les passions ; ensuite le repos, la joie, la contemplation de la présence de Dieu, la communion à Dieu ; et enfin, la redescente dans la plaine, dans le quotidien, dans la banalité de l’instant. Cette succession constitue la trame de notre existence selon que notre vie dans l’Eglise suit ce rythme comme une sorte de respiration liturgique et plus particulièrement lorsque nous nous préparons à la Divine Eucharistie. La Transfiguration a, en ce sens, un caractère eschatologique ; elle est, selon les mots de saint Basile, l’inauguration de la glorieuse parousie, du second Avènement du Christ.

Venez, gravissons la montagne du Seigneur jusque dans la maison de notre Dieu et contemplons la gloire de la Transfiguration, gloire que tient du Père le Fils unique de Dieu ; à sa lumière prenons la lumière ; puis, élevés par l’Esprit, nous chanterons dans tous les siècles la consubstantielle Trinité ( doxastikon de la litie ). Ainsi, d’ « abord nous montons, nous escaladons, nous gravissons le chemin ardu pour arriver aux pieds du Seigneur. Puis nous communions dans la vision de Dieu, dans la certitude de sa présence dans nos cœurs. Enfin, nous redescendons au bas de la montagne, pour y retrouver nos frères et sœurs et le monde entier qui ignore Dieu. Notre monde, en proie aux forces sataniques, livré au péché et aux ténèbres. Tout est lié. Si vraiment nous parvenons à entrer dans la plénitude de la Transfiguration, ce n’est pas pour la garder jalousement pour nous, pour notre propre rassasiement, pour notre propre satisfaction ni notre propre béatitude. C’est pour nous remplir de Dieu, nous remplir tellement de sa présence, de sa grâce, de son Esprit, de cet Esprit qui nous brûle comme un feu car l’Esprit Saint est feu ;… le feu qui ne se consume pas ou plutôt qui consume seulement nos impuretés et qui illumine et qui console et qui réjouit et qui fortifie les cœurs … Pour être les témoins de la grâce de Dieu dans le monde » (4).

Reste le plus important à commenter : le thème de la lumière du Thabor. Qu’est-ce que cette lumière qui irradie du Christ sur la montagne et les apôtres ? C’est, répondent les Pères de l’Eglise, la manifestation de la gloire de Dieu. « La lumière inaccessible et sans déclin qui a brillé sur le mont Thabor…est l’énergie divine. Comme telle, elle est la lumière une de la Sainte Trinité », écrit le Père Sophrony, un grand spirituel du XXe siècle.

Mais encore ? En ce jour sur le Thabor, le Christ, lumière qui a précédé le soleil, révèle mystiquement l’image de la Trinité, chantons-nous au cours des vêpres de la fête. Tout en étant trinitaire, la gloire de la Transfiguration est de même plus spécifiquement christique. La lumière incréée qui rayonne du Seigneur Jésus le révèle comme « vrai Dieu de vrai Dieu…, consubstantiel au Père », selon la formule du Credo :Lumière immuable, ô Verbe, proclame l’exapostilaire de la fête, Lumière du Père inengendré, dans ta lumière en ce jour au Thabor nous avons vu la lumière du Père, la lumière de l’Esprit qui éclaire le monde et ailleurs, dans laudes, …la voix du Père clairement te proclama son Fils bien-aimé partageant même trône et consubstantiel…Ce qui fera dire à Saint Jean Damascène : « le Christ a été transfiguré non pas en assumant ce qu’il n’était pas, mais en manifestant à ses disciples ce qu’il était, ouvrant leurs yeux ». Et saint André de Crète d’ajouter : « A cet instant, le Christ n’est pas devenu plus radieux ou plus exalté. Loin de là : il est resté ce qu’il était avant ». Aussi, selon Paul Evdokimov, « le récit évangélique ne parle pas de la transfiguration du Seigneur, mais de celle des apôtres ». La Transfiguration au Thabor ne fut pas celle du Christ, disent les Pères de l’Eglise, mais celle des apôtres par l’Esprit Saint.

Avant d’aller plus loin dans notre propos, il convient de préciser « qu’il n’y a pas de juxtaposition de l’humain et du divin en Christ, mais il y a irradiation de la divinité dans l’humanité du Christ, et cette humanité du Christ, qui nous englobe tous, nous communions plus directement avec elle dans les sacrements, c’est-à-dire, précise Olivier Clément, essentiellement dans le baptême et l’eucharistie (5). C’est une humanité déifiée et donc déifiante, la déification ne signifiant pas une évacuation de l’humain qui serait remplacé par le divin, mais justement une transfiguration, un accomplissement, une plénitude du divin : l’humanité du Christ est pénétrée, transfigurée, par la gloire dont l’imprègne l’Esprit Saint ; c’est un sôma pneumatikon, un «corps spirituel comme dit Paul, c’est-à-dire un corps pénétré par l’Esprit, par la vie divine, par le feu divin ; non pas un corps dématérialisé mais au contraire un corps pleinement vivifié. De la même manière, par le mystère de l’Eglise, la chair de la terre, assimilée par l’Esprit au corps glorieux du Christ, devient – selon Grégoire Palamas – pour les chrétiens une source intarissable de sanctification ».

La Transfiguration n’a pas été un phénomène circonscrit dans le temps et l’espace. Le Christ n’a pas changé à ce moment-là : ce sont les apôtres qui ont reçu pour un moment la faculté de voir le Christ tel qu’il était dans sa réalité la plus profonde, afin qu’ils comprennent la signification véritable de la Croix, disent les textes liturgiques et le texte de l’Evangile : Jésus s’entretenait avec Moïse et Elie de sa Passion. La gloire vient par la Croix et la Croix sera alors l’engloutissement de la mort dans la lumière.

C’est donc parce que les Apôtres ont changé qu’ils ont pu voir le changement, la transfiguration dans la forme divine du Christ ; non pas son essence divine, qui est inatteignable et que par conséquent ils n’auraient pas pu supporter mais ses énergies - en quelque sorte les rayons du soleil - par lesquelles, dans son amour infini, il sort éternellement de lui-même pour se rendre connaissable et visible. Par la lumière de Dieu les apôtres se sont trouvés pénétrés, illuminés ; ils ont pu se voir, voir Dieu et resplendir à leur tour puisque Dieu, selon Grégoire Palamas, s’est rendu visible non seulement à leur intellect (nous ) mais aussi à leurs sens corporels qui ont été « changés par la puissance de l’Esprit divin ». Accessible aux sens et à l’intellect, la lumière divine « transcende en même temps toutes les dimensions de notre condition de créatures, nos sens et notre intellect … L’homme peut donc contempler, avec ses yeux de chair transformés, la lumière du Christ, comme les disciples ont pu, de leurs yeux transfigurés, contempler la gloire du Christ sur le Mont Thabor » (6). Tout comme les apôtres il nous est possible à nous aussi de voir Dieu avec les sens du corps, non pas les sens ordinaires mais, redisons-le à nouveau, changés par la puissance de l’Esprit divin. Changement contenu, toujours selon Grégoire Palamas, dans « l’assomption même de notre nature par l’union avec le Verbe de Dieu ». C’est dans la mesure où nous sommes en Christ que l’humanité du Christ pénétrée par la lumière de l’Esprit se communique à notre humanité.

Ainsi, pour Grégoire Palamas, la lumière divine est une donnée pour l’expérience mystique ; c’est le caractère visible de la Divinité, des énergies dans lesquelles Dieu se communique et se révèle à ceux qui ont purifié leurs cœurs.

Palamas en effet s’est trouvé face au problème suivant : comment l’homme peut connaître Dieu tout en reconnaissant en même temps que Dieu est par nature inconnaissable ? Pour en rendre raison, il explique que Dieu est tout entier essence et tout entier énergie, imparticipable dans son essence mais en même temps participable dans ses énergies. L’énergie divine c’est donc le mode existentiel de Dieu dans lequel celui-ci se manifeste et se communique. L’énergie divine, c’est Dieu en tant qu’il sort de lui-même.

Pour Olivier Clément, il y a ici antinomie (7): « Dieu tout entier se manifeste et Dieu tout entier ne se manifeste pas ; tout entier il est conçu et tout entier il est inconcevable pour l’intelligence ; tout entier il est participé et tout entier il est imparticipable. Il y a participation à la vie divine et en même temps il y a transcendance totale et inaccessible de Dieu. Voilà ce que va tenter de cerner cette distinction de la suressence inaccessible et des énergies participables. Ce n’est pas une séparation. Cela ne veut pas dire … qu’en Dieu il y a une frontière infranchissable : d’un côté l’essence, de l’autre les énergies. Cela désignerait plutôt deux modes d’existence de Dieu : d’une part, Dieu dans son altérité inobjectivable, dans la profondeur inaccessible de son existence personnelle, qui est amour inépuisable, unitrinité, et d’autre part Dieu dans le don total qu’il fait de lui-même, dans la toute présence qu’il nous donne. Cette distinction ne met pas en cause l’unité de Dieu…Il ne faut pas dire que tout cela – l’essence et les énergies – est une seule chose, mais que tout cela appartient à un seul Dieu vivant… »

« L’homme a été créé en vue de la déification. Mais l’homme en tant que créature possède aussi sa consistance propre, il n’est pas de nature divine. Pour décrire le mystère de cette union de la personne humaine avec son Créateur, Palamas a écarté l’idée d’une union selon l’essence (kat’ousian ) qui s’applique seulement aux personnes trinitaires entre elles, tout comme celle d’une union selon l’hypostase ou la personne ((kath’ypostasin ) qui ne s’applique qu’à l’union des natures divine et humaine dans la personne du Christ. Le seul mode d’union avec Dieu possible pour la nature humaine est celui qui s’exerce selon la grâce (kata harin ), c’est-à-dire selon l’énergie, cette énergie divine étant répandue à travers l’Eglise par l’Esprit Saint. On voit en quoi l’Esprit joue un rôle éminent dans cette doctrine inséparablement théologique et spirituelle… » C’est seulement ainsi que l’homme deviendra alors de plus en plus homme à mesure qu’il passera de l’ auto-nomie de la déchéance à la théo-nomie libératrice, restaurant la communion perdue avec Dieu (8).

« Celui qui participe à l’énergie divine…devient lui-même, en quelque sorte, lumière ; il est uni à la lumière et avec la lumière il voit en pleine conscience tout ce qui reste caché à ceux qui n’ont pas cette grâce ; il surpasse ainsi non seulement les sens corporels, mais aussi tout ce qui peut être connu ( par l’intelligence ) car les cœurs purs voient Dieu (…) qui, étant la lumière habite en eux et se révèle à ceux qui l’aiment, à ses bien-aimés » (9). L’union à Dieu, la vision lumineuse est pour l’homme à la fois pleinement objective, pleinement consciente, pleinement personnelle parce que tout être humain porte en lui l’image du Créateur, de sa participation libre à la vie divine. « L’homme, écrit Cyrille d’Alexandrie, reçut dès l’origine le contrôle de ses désirs et pouvait suivre librement les inclinations de son choix parce que la Déité, dont il est l’image, est libre ». Ainsi, cette union ne se résout jamais en une intégration de la personne humaine dans l’Infini divin ; elle est au contraire l’accomplissement de sa destinée libre et personnelle. De là également l’insistance des spirituels byzantins sur la nécessité d’une rencontre personnelle avec le Christ, lieu où, par excellence, ont convergé une fois pour toutes l’expérience de l’homme par Dieu et celle de Dieu par l’homme. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » proclame saint Paul.

La théologie de la lumière est donc inhérente à la spiritualité orthodoxe : l’une est impossible sans l’autre. Derrière cette doctrine, on trouve l’idée fondamentale de l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, la Sainte Trinité. Le thème constant de saint Jean l’Evangéliste est l’union personnelle et organique entre Dieu et l’homme ; pour Saint Paul, nous venons de le voir, la vie chrétienne est avant tout vie en Christ. Le mystère de la Rédemption signifie donc la récapitulation de notre nature par le Christ, Nouvel Adam et dans le Christ. Le mystère de la Pentecôte nous rappelle que l’œuvre de notre déification s’accomplit en nous par le Saint Esprit, Donateur de la grâce, celle-ci n’étant pas considérée par les Pères grecs comme un effet créé ; elle est l’énergie même de la Divinité se communiquant dans l’Esprit Saint. « Tu es devenue belle, mon âme, en t’approchant de ma lumière ; ton approche a attiré sur toi la participation de Ma beauté. S’étant approchée de la lumière, écrit Grégoire de Nysse, l’âme devient lumière ». La double économie du Verbe et du Paraclet a pour but l’union des êtres créés avec Dieu. Ici cependant, Créateur et créature ne fusionnent pas en un seul être ; dans la théologie mystique orthodoxe, l’homme ne perd jamais sa propre intégrité. Même déifié il reste distinct mais non séparé de Dieu : l’homme déifié ne perd pas son libre arbitre mais c’est tout aussi librement, par amour, qu’il se conforme à la volonté de Dieu. L’homme ne devient pas Dieu par nature, mais il est seulement créé dieu, un dieu par grâce. L’Eglise Orthodoxe écarte de cette façon toute forme de panthéisme.

Pour saint Syméon le Nouveau Théologien (10) l’expérience de la lumière, qui est la vie spirituelle consciente ( gnosis ), révèle la présence de la grâce acquise par la personne. « Nous ne parlons pas des choses que nous ignorons, dit-il, mais de ce qui nous est connu nous rendons témoignage. Car la lumière brille déjà dans les ténèbres, dans la nuit et dans le jour, dans nos cœurs et dans nos esprits. Elle nous illumine, cette lumière sans déclin, sans changement, inaltérable, jamais éclipsée ; elle parle, elle agit, elle vit et elle vivifie, elle transforme en lumière ceux qu’elle illumine. Dieu est lumière et ceux qu’il rend dignes de le voir le voient comme lumière ; ceux qui l’ont reçu, l’ont reçu comme lumière. Car la lumière de sa gloire précède sa Face et il est impossible qu’Il apparaisse autrement que dans la lumière. Ceux qui n’ont pas vu cette lumière n’ont pas vu Dieu car Dieu est lumière. Ceux qui n’ont pas reçu cette lumière n’ont pas encore reçu la grâce car en recevant la grâce, on reçoit la lumière divine et Dieu… »

La fête de la Transfiguration nous rappelle ainsi que le mystère de la déification de l’homme ne peut se réaliser qu’à travers l’illumination de tout l’être, par laquelle Dieu se révèle. Ce n’est pas un état passager qui ravit, qui arrache pour un moment l’être humain à son expérience habituelle. C’est une vie pleinement consciente dans la lumière divine, dans la communion incessante avec Dieu.

Dieu en s’incarnant n’a pas seulement sanctifié l’humanité mais aussi le monde entier. Et le monde est inexorablement lié à l’homme comme « le lieu de Dieu » où se découvre la gloire de la Trinité à la racine même des choses. Pour cette raison, la vocation de l’homme consiste, dans sa liberté personnelle, à transcender l’univers non pas pour l’abandonner mais pour le contenir, lui dire son sens, lui permettre de correspondre à sa secrète sacramentalité, le « cultiver », lui parfaire sa beauté, bref le transfigurer et non pas le défigurer. La Bible, ne l’oublions pas, présente le monde comme un matériau qui doit aider l’homme à prendre historiquement conscience de sa liberté offerte par Dieu. C’est dans le monde que l’homme exprime sa liberté et qu’il se présente comme une existence personnelle devant Dieu (11). La conséquence en est que l’homme ne peut faire transparaître Dieu en soi-même sans faire transparaître Dieu dans le monde ou sans se faire transparent comme image de Dieu dans le monde.

Ainsi l’homme représente pour l’univers l’espoir de recevoir la grâce et de s’unir à Dieu car il n ’y a pas de discontinuité entre la chair du monde et celle de l’homme, l’univers est englobé dans la nature humaine. C’est aussi le risque de la déchéance et de l’échec dès lors que, détourné de Dieu, l’homme ne verra des choses que l’apparence, « la figure qui passe » ( 1 Cor 7,31 ) et leur donnera en conséquence un « faux nom ». Tout ce qui se passe en l’homme a bien une signification universelle et s’imprime sur l’univers. La révélation biblique nous place devant un anthropocentrisme résolu, « non pas physique mais spirituel puisque le destin de la personne humaine détermine le destin du cosmos » (12). L’univers ne connaît pas l’homme, mais l’homme connaît l’univers. L’homme a besoin de l’univers, mais l’univers a surtout besoin de l’homme. Autrement dit : l’homme se présente comme l’axe spirituel de tout le créé, de tous ses plans, de tous ses modes parce qu’il est le résumé de l’univers ( microcosme ) et l’image de Dieu ( microtheos ) et parce qu’enfin Dieu s’est fait homme pour s’unir au cosmos tout entier.

Les textes patristiques soutiennent très fréquemment l’idée que l’homme est un être de raison (logikos ) à cause précisément de sa création à l’image même de Dieu. C’est ce qu’affirme entre autres avec netteté saint Athanase le Grand lorsqu’il traite de ce sujet. De même nous pouvons comprendre que l’homme est créateur car il est à l’image par excellence de son Créateur. Il est aussi souverain car le Christ, à l’image duquel il a été créé, est le Seigneur et le Roi qui domine l’univers. Il est libre, car il est à l’image de la liberté absolue. Il est enfin responsable pour toute la création comme il en est et la conscience et par-dessus tout le prêtre puisqu’il a pour modèle le Christ, Grand Prêtre. Mais il ne suffit pas de dire que l’homme est microcosme parce qu’il récapitule en lui tout l’univers. Sa vraie grandeur réside dans le fait qu’il est « appelé à être Dieu », à devenir « Eglise mystique » puisqu’il est la jointure entre le divin et le terrestre et que de lui diffuse la grâce sur toute la création (13). C’est dire que la situation du cosmos, sa transparence ou son opacité, sa libération en Dieu ou son asservissement à la corruption et à la mort dépendent de l’attitude fondamentale de l’homme, de sa transparence ou de son opacité à la lumière divine et à la présence du prochain. C’est la capacité de communion de l’homme qui conditionne l’état de l’univers. Du moins initialement et maintenant en Christ, dans son Eglise.

« La Transfiguration est quelque chose qui concerne la cosmologie, qui concerne notre sentiment même de l’être des choses. L’être des choses est potentiellement sacramentel. Il y a une potentialité sacramentelle dans la matière, qui s’exprime dans la Transfiguration : le monde a été créé pour être transfiguré. Cette transfiguration, c’est l’homme qui doit l’accomplir ; en Christ qui est l’homme parfait, elle est accomplie mais elle est secrète, elle est enfouie, cachée dans la détresse de l’histoire, et le monde reste figé dans son opacité, par le péché et le refus des hommes. C’est pourquoi la création tout entière gémit dans les douleurs de l’enfantement du nouveau ciel et de la nouvelle terre. Il s’agit de faire monter à la surface du monde l’incandescence secrète. L’image employée ici par saint Maxime le Confesseur est justement l’image du buisson ardent. Le monde en Christ est secrètement, liturgiquement, sacramentellement, buisson ardent, et il s’agit – c’est cela la sanctification – de faire transparaître, à travers les visages et les regards, cette incandescence secrète » (14).

La Transfiguration devient ainsi la clef de l’histoire véritable, qui est l’histoire de la lumière, qui est l’histoire du feu, ce feu toujours présent mais qui a besoin pour tout embraser que des hommes se laissent consumer puisque le cœur de l’homme, quand il est touché par la lumière divine, devient le cœur du monde et communique la lumière, découvre les choses et les êtres dans leur vérité christique, c’est-à-dire dans la lumière de la Transfiguration : Selon Grégoire Palamas, « l’homme authentique, quand il prend comme chemin la lumière, s’élève ou plutôt est élevé sur les cimes éternelles ; il commence à contempler les réalités qui sont au-delà du monde, mais sans être séparé de la matière qui l’accompagne dès le début, car il ne s’élève pas sur les ailes imaginaires de son raisonnement, mais réellement, par la puissance indicible de l’Esprit » (15).

En fait, ce qu’il nous faut témoigner, c’est que le christianisme est la religion de la personne, de la communion, de la liberté, de la transfiguration non seulement de chaque être mais aussi de tout le cosmos. Nous ne sommes pas orphelins dans la prison indéfinie du monde : Dieu est la source d’une vie plus forte que la mort, la source de la joie qui vient à nous dans un immense mouvement d’incarnation : l’humain et le divin enfin s’unissent sans se confondre, le Christ est ressuscité. Toute notre existence est désormais déchiffrée à partir de la lumière qui jaillit du tombeau vide. Le néant n’existe pas : notre vérité d’homme, dès ici-bas, c’est bien la résurrection.

Aussi, pour celui qui acquiert l’amour, « les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà » ( Jn 1,8 ). La lumière divine apparaît ici-bas dans le monde, dans le temps. Elle se révèle dans l’histoire mais elle n’est pas de ce monde, c’est le commencement de la parousie dans les âmes saintes et sanctifiés, prémices de la manifestation finale lorsque Dieu apparaîtra dans sa lumière inaccessible à tous ceux qui demeurent dans les ténèbres des passions, à ceux qui vivent attachés aux biens périssables. A ceux-là, ce jour apparaîtra soudain, inattendu, comme le feu que l’on ne peut supporter. Ceux par contre qui marchent dans la lumière ne connaîtront pas le Jour du Seigneur, car ils sont toujours avec Dieu, en Dieu.

+Stephanos, Métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie.

 

BIBLIOGRAPHIE :

( 1) : Patriarche Œcuménique BARTHOLOMEE: « La Transfiguration exige la metanoïa », in SOP n° 306, Paris – mars 2006, pp.23 -25.
( 2) : P.B.PASCHOS : « La Théologie de la Transfiguration « in EROS ORTHODOXIAS ( en grec ), Ed. Apostoliki Diaconia de l’Eglise de Grèce, Athènes 1978, pp. 51 – 57.
( 3) : Ev.Kallistos WARE : « La Transfiguration du Christ et la souffrance du monde », in SOP n° 294, Paris – janvier 2005, pp. 20-26.
( 4) : Boris BOBRINSKOY : « La Transfiguration » , Homélie. Bussy-en-Othe, 19 août 1995.
( 5) : Olivier CLEMENT : « Saint Grégoire Palamas et la Théologie de la Transfiguration », supplément au SOP n° 131, Paris septembre-octobre 1988, pp. 1 - 17.
( 6) : Michel STAVROU : « La transfiguration du corps et du cosmos dans la théologie byzantine », in SOP n° 247, Paris – avril 2000, pp. 24 – 28.
( 7) : Olivier Clément, loc.cit.
( 8) : Michel Stavrou, loc.cit.
( 9): Grégoire PALAMAS : « Sermon pour la fête de la Présentation de la Mère de Dieu », éd. Sophocles, 176-177.
(10) : Syméon le Nouveau Théologien : Homélie LXXIX.
(11) :Constantin GREGORIADIS : « Le Monde en tant que création et la révolte de l’Humanisme autonome » in CONTACTS n° 57, Paris 1967, pp. 75 – 78.
(12) : Olivier CLEMENT : a) « Questions sur l’Homme », STOCK, Paris 1972 ;
b) « La Résurrection chez Berdiaev », CONTACTS n° 78-79, p.213
(13) : a) Panayotis NELLAS : « Théologie de l’image. Essai d’anthropologie orthodoxe » in CONTACTS n° 84, Paris 1973, pp.261-268.
b) Athanase le Grand : « Incarnation du Verbe »,3, PG 25,101 B ; 4, PG 25, 104 CD
c) R.BERNARD : « L’Image de Dieu d’après saint Athanase », Aubier, Paris 1952, pp. 2 et 91 – 126.
d) Vladimir LOSSKY : « Théologie mystique de l’Eglise d’Orient », Aubier, Paris, 1990, pp. 109 – 129.
e) Nicolas CABASILAS : « La Vie en Christ », 3,PG 150, 572 B.
(14) : Olivier Clément, loc.cit.
(15) : Olivier Clément, loc.cit.

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
Chercher la présence de Dieu...
Cherchez et vous trouverez

De toutes mes forces, celles que tu m’as données,
Je T’ai cherché,
Désirant voir ce que j’ai cru.
Et j’ai lutté, et j’ai souffert.
 
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Mon unique espoir,
Accorde-moi de n’être jamais las de Te chercher,
Qu’avec passion sans cesse je cherche ton visage.
 
Toi qui m’as donné de Te trouver,
Donne-moi le courage de Te chercher
Et d’espérer Te trouver toujours davantage.
 
Devant Toi ma solidité : garde-la.
Devant Toi ma fragilité : guéris-la.
Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.
 
Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.
De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.
 
Accorde-moi de ne pas T’oublier,
Accorde-moi de Te comprendre.
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Accorde-moi de T’aimer.

 

Saint Augustin

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Saint Hilaire

(v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église . Commentaire de l'évangile de Matthieu, 15 ; SC 258 (trad. SC p. 39 rev.) 
 

 

« Ma fille est tourmentée par un démon »

 

 

      Cette Cananéenne païenne n'a plus besoin elle-même de guérison, puisqu'elle confesse le Christ comme Seigneur et Fils de David, mais elle demande du secours pour sa fille, c'est-à-dire pour la foule païenne prisonnière de la domination d'esprits impurs.

Le Seigneur se tait, gardant par son silence le privilège du salut à Israël...

Portant en lui le mystère de la volonté du Père, il répond qu'il a été envoyé aux brebis perdues d'Israël, pour que ce soit d'une clarté évidente que la fille de la Cananéenne est le symbole de l'Église...

Il ne s'agit pas que le salut ne soit pas donné aussi aux païens, mais le Seigneur était venu « pour les siens et chez lui » (Jn 1,11), et il attendait les prémices de la foi de ce peuple dont il était sorti, les autres devant être sauvés ensuite par la prédication des apôtres... 


      Et pour que nous comprenions que le silence du Seigneur provient de la considération du temps et non d'un obstacle mis par sa volonté, il ajoute :

« Femme, ta foi est grande ! »

Il voulait dire que cette femme, déjà certaine de son salut, avait foi – ce qui est mieux encore - dans le rassemblement des païens, à l'heure qui approche où, par leur foi, ils seront libérés comme la jeune fille de toute forme de domination des esprits impurs.

Et la confirmation de cela arrive : en effet, après la préfiguration du peuple des païens dans la fille de la Cananéenne, des hommes prisonniers de maladies d'espèces diverses sont présentés au Seigneur par des foules sur la montagne (Mt 15,30).

Ce sont des hommes incroyants, c'est-à-dire malades, qui sont amenés par des croyants à l'adoration et au prosternement et à qui le salut est rendu en vue de saisir, étudier, louer et suivre Dieu.

 

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,2-10.

En ce temps-là, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

 

Par Léon le Grand 

(?-440-461), pape de Rome et docteur de l'Église latine. Sermon 51, 2-6 ; SC 74 bis (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 209 rev.) 
 

« La gloire qui doit se révéler en nous »

 

« Jésus prit Pierre, Jacques et Jean son frère » et, les ayant amenés sur une haute montagne, il leur manifesta l'éclat de sa gloire. 

Car, même s'ils avaient compris que la majesté de Dieu résidait en lui, ils ignoraient que son corps, qui voilait sa divinité, avait part à la puissance de Dieu. 

Voilà pourquoi le Seigneur avait promis expressément, peu de jours auparavant, que parmi ses disciples « quelques-uns ici présents ne goûteront pas la mort avant de voir le Fils de l'homme venir dans son Royaume » (Mt 16,28), c'est-à-dire dans l'éclat royal qui convenait spécialement à la nature humaine qu'il avait prise. 

Cette transfiguration avait d'abord pour but d'enlever du cœur des disciples le scandale de la croix, pour que l'humilité de la Passion volontairement subie ne trouble pas la foi de ceux qui auraient vu la grandeur de la dignité cachée. 

Mais, par une même prévoyance, la transfiguration établissait dans l'Église de Jésus l'espérance destinée à la soutenir, en sorte que les membres du Corps du Christ comprennent quel changement s'opérerait un jour en eux, puisqu'ils étaient appelés à participer à la gloire qu'ils avaient vu resplendir dans leur Chef, dans leur tête. 

À ce sujet, le Seigneur lui-même avait dit, parlant de la majesté de son avènement : 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (Mt 13,43). 

Et l'apôtre Paul affirme la même chose quand il dit : « J'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer avec la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8,18). 

Et dans un autre passage :

« Car vous êtes morts et votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu ; quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3,3-4). 

Par Léon le Grand 

(?-440-461), pape de Rome et docteur de l'Église latine. Sermon 51, 2-6 ; SC 74 bis (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 209 rev.) 
 

« La gloire qui doit se révéler en nous »

 

« Jésus prit Pierre, Jacques et Jean son frère » et, les ayant amenés sur une haute montagne, il leur manifesta l'éclat de sa gloire. 

Car, même s'ils avaient compris que la majesté de Dieu résidait en lui, ils ignoraient que son corps, qui voilait sa divinité, avait part à la puissance de Dieu. 

Voilà pourquoi le Seigneur avait promis expressément, peu de jours auparavant, que parmi ses disciples « quelques-uns ici présents ne goûteront pas la mort avant de voir le Fils de l'homme venir dans son Royaume » (Mt 16,28), c'est-à-dire dans l'éclat royal qui convenait spécialement à la nature humaine qu'il avait prise. 

Cette transfiguration avait d'abord pour but d'enlever du cœur des disciples le scandale de la croix, pour que l'humilité de la Passion volontairement subie ne trouble pas la foi de ceux qui auraient vu la grandeur de la dignité cachée. 

Mais, par une même prévoyance, la transfiguration établissait dans l'Église de Jésus l'espérance destinée à la soutenir, en sorte que les membres du Corps du Christ comprennent quel changement s'opérerait un jour en eux, puisqu'ils étaient appelés à participer à la gloire qu'ils avaient vu resplendir dans leur Chef, dans leur tête. 

À ce sujet, le Seigneur lui-même avait dit, parlant de la majesté de son avènement : 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (Mt 13,43). 

Et l'apôtre Paul affirme la même chose quand il dit : « J'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer avec la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8,18). 

Et dans un autre passage :

« Car vous êtes morts et votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu ; quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3,3-4). 

Jeudi 6 AOÛT 2015,TRANSFIGURATION DE NOTRE-SEIGNEUR. Eléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 07:35
La plus grande vertu pour n'importe quel prêtre, c'est qu'il suive l'exemple de son Maître, devenant ainsi un ami de l'humanité. Non pas un prédicateur, un théologien, un administrateur ou un conseiller - mais quelqu'un qui incarne l'amour pur de Jésus-Christ pour Son peuple.  P. John

La plus grande vertu pour n'importe quel prêtre, c'est qu'il suive l'exemple de son Maître, devenant ainsi un ami de l'humanité. Non pas un prédicateur, un théologien, un administrateur ou un conseiller - mais quelqu'un qui incarne l'amour pur de Jésus-Christ pour Son peuple. P. John

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,1-8.

Mon bien-aimé : je t'adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, par son avènement et son royaume :
prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, censure, exhorte, avec une entière patience et souci d'instruction.
Car un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais au gré de leurs désirs se donneront une foule de maîtres, l'oreille leur démangeant,
et ils détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables.
Pour toi, sois sobre en toutes choses, endure la souffrance, fais œuvre de prédicateur de l'Evangile, remplis pleinement ton ministère.
Quant à moi, je suis déjà offert en sacrifice, et le moment de mon départ approche.
J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi :
désormais m'est réservée la couronne de la justice, que m'accordera en ce jour-là le Seigneur, le juste Juge, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront chéri son apparition.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,35-40.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ayez les reins ceints et vos lampes allumées !
Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir.
Et si c'est à la deuxième ou à la troisième veille qu'il arrive et les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. "

Acte d'Amour Du Saint Curé D'ARS. Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais la douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant, et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Amen.

Acte d'Amour Du Saint Curé D'ARS. Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais la douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant, et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Amen.

St Grégoire de Nysse

(v. 335-395), moine et évêque . Homélie 11 sur le Cantique des cantiques (trad. Canevet, Cerf 1992, p.141 rev.) 

 

« Ayez les reins ceints et vos lampes allumées ! »

 

      Le Seigneur a fait à ses disciples de grandes recommandations pour que leur esprit secoue comme une poussière tout ce qui est terrestre dans la nature et s'élève ainsi au désir des réalités surnaturelles ; selon l'une de ces recommandations, ceux qui se tournent vers la vie d'en haut doivent être plus forts que le sommeil et garder toujours leur esprit vigilant.

Je parle de cet assoupissement suscité chez ceux qui sont enfoncés dans le mensonge de la vie par ces rêves illusoires que sont les honneurs, les richesses, le pouvoir, le faste, la fascination des plaisirs, l'ambition, la soif de jouissance, la vanité et tout ce que l'imagination entraîne les hommes superficiels à poursuivre follement.

Toutes ces choses s'écoulent avec la nature éphémère du temps ; elles sont du domaine du paraître ; à peine ont-elles paru exister, elles disparaissent à la façon de vagues sur la mer


      C'est pour que notre esprit soit dégagé de ces illusions que le Verbe nous invite à secouer des yeux de nos âmes ce sommeil profond, afin que nous ne glissions pas loin des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance.

C'est pourquoi il nous propose la vigilance, en nous disant :

« Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35).

Car la lumière, en brillant devant les yeux, chasse le sommeil, et les reins serrés par la ceinture empêchent le corps d'y succomber.

Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure ; la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe.

Si nous vivons comme cela, nous entrerons dans une vie semblable à celle des anges.

 

4 août : Les SEPT DORMANTS d'ÉPHÈSE : MAXIMILIEN, EXACUSTODIEN, JAMBLIQUE, MARTINIEN, DENYS, ANTONIN et CONSTANTIN  Tropaire, t. 4  Prodigieux miracle de la foi: * dans une grotte comme en la chambre du Roi * sont demeurés les sept jeunes gens * qui moururent sans que leur corps fût corrompu * et se levèrent longtemps après * comme au sortir d'un sommeil * pour confirmer notre foi * en l'universelle résurrection. * Par leurs prières aie pitié de nous, ô Christ notre Dieu.

4 août : Les SEPT DORMANTS d'ÉPHÈSE : MAXIMILIEN, EXACUSTODIEN, JAMBLIQUE, MARTINIEN, DENYS, ANTONIN et CONSTANTIN Tropaire, t. 4 Prodigieux miracle de la foi: * dans une grotte comme en la chambre du Roi * sont demeurés les sept jeunes gens * qui moururent sans que leur corps fût corrompu * et se levèrent longtemps après * comme au sortir d'un sommeil * pour confirmer notre foi * en l'universelle résurrection. * Par leurs prières aie pitié de nous, ô Christ notre Dieu.

L’IMPORTANCE DES ANCÊTRES ET DES SAINTS (Source "Sagesse Orthodoxe)
L’exemple des anciens –

« Lorsque ta foi en Dieu, soit durant ta vie, quand tout va bien, soit à l’heure de la maladie et du départ de ce monde, faiblit et fléchit sous les vanités de ce monde ou sous le poids de l’infirmité, devant les terreurs et les ombres de la mort, alors, élève les yeux de ton cœur vers la foule de nos ancêtres, les patriarches, les prophètes et les justes, Siméon qui porta le Seigneur dans ses bras, Job, Anne la prophétesse, et les autres ; les apôtres, les pontifes, les saints Pères, les martyrs, les ascètes et tous les saints. Vois comment, tant durant leur vie terrestre qu’au moment de leur départ de ce monde, ils ont toujours fixé sur Dieu leur regard et sont morts dans l’espérance de la résurrection et de la vie éternelle, et tâche de les imiter. Ces exemples vivants, si nombreux, peuvent affermir la foi chancelante de tout chrétien en Dieu et en la vie éternelle. Ceux qui ne vénèrent pas les saints et ne les invoquent pas dans la prière perdent beaucoup en piété et en espérance chrétienne ; ils se privent d’un grand soutien pour leur foi » (saint Jean de Kronstadt).

L’hérédité de l’âme

L’âme d’une civilisation et d’un peuple est fortifiée par la mémoire des anciens, des parents, des ancêtres de chaque famille et par l’honneur rendu à ceux qui sont morts dans la foi ou pour la défense du peuple. Un pays qui effacerait le nom de ses ancêtres, qui oublierait la lignée de tous ceux qui ont précédé les contemporains ; un pays qui oublierait le nom des saints martyrs qui ont forgé son âme depuis les siècles, se condamnerait lui-même à être privé d’histoire. Il n’aurait plus de passé. Il n’aurait plus d’avenir non plus, puisqu’il se montrerait incapable de fournir des ancêtres à ceux qui viennent, à construire la future mémoire du peuple.

Généalogie sainte

C’est pourquoi le peuple d’Israël, et l’Église chrétienne qui le prolonge, sont caractérisés par le respect accordé aux anciens, dont on porte les restes saints au cours des pérégrinations, quand on ne les inhume pas pour sanctifier la terre. Les pratiques funéraires des Juifs et des chrétiens luttent contre l’effacement de la mémoire. Les cérémonies anniversaires nourrissent la communion avec les ancêtres invisiblement présents. La Bible entière est un mémorial continuel, non seulement de ce que Dieu a fait pour son peuple, mais des actes de ce peuple lui-même dans sa relation à Dieu ; elle est également une immense généalogie. La mémoire des saints et des défunts dans l’Église (les samedis de Carême par exemple) empêche que ne s’efface la mémoire et que ne soit voilée la mort ; elle fait que ne soit pas gommée la trace concrète des ancêtres dans la terre même où ils ont vécu, et que ne soient brouillées les lignées.

A la suite de la Liturgie d'Antioche Jérusalem, la divine liturgie, selon saint Jean Chrysostome ou selon saint Basile, « fait mémoire de tous les saints » et assume l’histoire humaine, qui est l’histoire du salut, en l’inscrivant dans le monde qui vient, la venue glorieuse du Fils de Dieu et Fils de l’Homme.

Prière d' Alexandre Soljénitsyne Comme il m'est aisé de vivre avec Toi, Seigneur !  Comme il m'est aisé de croire en Toi ! Quand mon intelligence s'écarte stupéfiée  ou se décourage,  quand les plus intelligents  ne voient pas plus loin que ce soir  et ignorent ce qu'il faut faire demain Tu m'envoies la claire certitude  que Tu es  et que tu prendras soin  que toutes les voies du bien ne restent pas bouchées. Parvenu à la crête de la gloire humaine,  je me retourne avec étonnement sur le chemin parcouru  à travers la désespérance à ce point  d'où j'ai pu renvoyer à l'humanité  un reflet de Tes rayons. Et tant qu'il sera nécessaire  que je les reflète encore  Tu me donneras de le faire.  Quant à ce que je n'aurais pas le temps d'accomplir –  C'est que tu l'auras imparti à d'autres. Alexandre Soljénitsyne Traduite par Daniel Struve

Prière d' Alexandre Soljénitsyne Comme il m'est aisé de vivre avec Toi, Seigneur ! Comme il m'est aisé de croire en Toi ! Quand mon intelligence s'écarte stupéfiée ou se décourage, quand les plus intelligents ne voient pas plus loin que ce soir et ignorent ce qu'il faut faire demain Tu m'envoies la claire certitude que Tu es et que tu prendras soin que toutes les voies du bien ne restent pas bouchées. Parvenu à la crête de la gloire humaine, je me retourne avec étonnement sur le chemin parcouru à travers la désespérance à ce point d'où j'ai pu renvoyer à l'humanité un reflet de Tes rayons. Et tant qu'il sera nécessaire que je les reflète encore Tu me donneras de le faire. Quant à ce que je n'aurais pas le temps d'accomplir – C'est que tu l'auras imparti à d'autres. Alexandre Soljénitsyne Traduite par Daniel Struve

L'âne et le bœuf

Livre d'Isaïe 1,2-20

Le bœuf connaît son propriétaire, et l'âne, la crèche de son maître. Israël ne me connaît pas, mon peuple ne comprend pas.

Entre l’âne et le bœuf, chacun a sa place
« Cieux, écoutez ; terre prête l’oreille, car le Seigneur a parlé. » N’en déplaise aux amoureux des crèches traditionnelles, l’âne et le bœuf n’étaient pas à la crèche pour réchauffer l’enfant Jésus. C’est à Saint François d’Assise que nous devons leur bienheureuse présence. Comme on fixe la naissance de Jésus au solstice d’hiver, ne fallait-il pas moins que ces deux animaux pour réchauffer de leur souffle puissant l’enfant nouveau-né couché dans une mangeoire à Bethléem ?
Dans l’Ancien Testament, ici, c’est le prophète Isaïe qui met en scène l’âne et le bœuf : « Le bœuf connaît son propriétaire, et l’âne, la crèche de son maître. Israël ne le connaît pas, mon peuple ne comprend pas. » Isaïe reproche au peuple d’Israël de ne pas connaître son Dieu alors que l’âne et le bœuf connaissent leur maître ?

Le folklore a du bon, qui transmet de générations en générations des vérités que nous pourrions parfois oublier. S’en suit une longue logorrhée d’imprécations contre le peuple d’Israël, nation pécheresse et pervertie, nation chargée de fautes, engeance de malfaiteurs qui passe ici un mauvais quart d’heure avec Isaïe.
Quittons donc l’Ancien Testament pour le Nouveau. C’est à la crèche que tout se passe. C’est à la crèche que s’inaugurent les temps nouveaux. Déjà, petit enfant Jésus rassemble ceux qui reconnaissent leur maître et ceux qui l’ignorent. Il réconcilie Juifs et païens dans un peuple nouveau.
À la crèche, Jésus prend l’initiative d’une nouvelle alliance. Il nous manifeste son amour et nous invite à y prendre part. Ce qui s’est accompli pour le peuple d’Israël est proposé à tous et c’est cette alliance qui nous rend aimables, aimés et aimant.

(Source: Signe dans la Bible)

Mardi 4  AOÛT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36.

Jésus avait nourri la foule dans le désert. Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

Mardi 4  AOÛT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Origène

(v. 185-253), prêtre et théologien . Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre XI, ch. 6 ; PG 13, 919 ; SC 162 (trad Orval rev.) 

 

La nuit de la foi

 

  Si un jour nous sommes assaillis par des épreuves inévitables, rappelons-nous que c'est Jésus qui nous a ordonné de monter dans la barque et qu'il veut que nous le précédions « sur l'autre rive ».

Car il est impossible pour ceux qui n'ont pas supporté l'épreuve des vagues et du vent contraire de parvenir à ce rivage-là.

Ainsi, lorsque nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d'elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, secouée par les vagues qui voudraient nous voir « faire naufrage dans la foi » (1Tm 1,19) ou en une autre vertu.

Et si nous voyons le souffle du Malin s'acharner contre ce que nous entreprenons, disons-nous qu'à ce moment le vent nous est contraire. 


Quand donc, parmi ces souffrances, nous aurons tenu bon durant les longues heures de la nuit obscure qui règne dans les moments d'épreuve, quand nous aurons lutté de notre mieux en prenant garde d'éviter « le naufrage de la foi »..., soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, « lorsque la nuit sera avancée et que le jour sera tout proche» (cf Rm 13,12), le Fils de Dieu viendra près de nous, en marchant sur les vagues, pour adoucir pour nous lamer



 

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2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 06:04
Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? Rm. 2, 1-4.

Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? Rm. 2, 1-4.

Dixième dimanche après la Pentecôte

Saint Qurbana :

o Actes 28:23-31 :

  • 23 Après lui avoir fixé une date, ils vinrent le trouver en plus grand nombre dans son logement. Paul rendait témoignage au royaume de Dieu, dans ce qu’il leur exposait, et il s’efforçait de les convaincre à propos de Jésus, en partant de la loi de Moïse ainsi que des Prophètes. Cela dura depuis le matin jusqu’au soir.
  • 24 Les uns se laissaient convaincre par de telles paroles, les autres refusaient de croire.
  • 25 N’étant pas d’accord les uns avec les autres, ils s’en allaient, quand Paul leur adressa cette seule parole : « L’Esprit Saint a bien parlé, quand il a dit à vos pères par le prophète Isaïe :
  • 26 Va dire à ce peuple : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
  • 27 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.
  • 28 Donc, sachez-le : c’est aux nations que ce salut de Dieu a été envoyé. Les nations, elles, écouteront. »
  • 30 Paul demeura deux années entières dans le logement qu’il avait loué ; il accueillait tous ceux qui venaient chez lui ;
  • 31 il annonçait le règne de Dieu et il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une entière assurance et sans obstacle.

o Romains 10: 5-21 :

  • 05 Au sujet de la justice qui vient de la Loi, Moïse écrit : L’homme qui mettra les commandements en pratique y trouvera la vie.
  • 06 Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi : Ne dis pas dans ton cœur : « Qui montera aux cieux ? » – c’est-à-dire pour en faire descendre le Christ.
  • 07 Ou bien : « Qui descendra au fond de l’abîme ? » – c’est-à-dire pour faire remonter le Christ d’entre les morts.
  • 08 Mais que dit cette justice ? Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons.
  • 09 En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé.
  • 10 Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut.
  • 11 En effet, l’Écriture dit : Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte.
  • 12 Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
  • 13 En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
  • 14 Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ?
  • 15 Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles!
  • 16 Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
  • 17 Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
  • 18 Alors, je pose la question : n’aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : Sur toute la terre se répand leur message, et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde.
  • 19 Je pose encore la question : Israël n’aurait-il pas compris ? Moïse, le premier, dit : Je vais vous rendre jaloux par une nation qui n’en est pas une, par une nation stupide je vais vous exaspérer.
  • 20 Et Isaïe a l’audace de dire : Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient rien.
  • 21 Et à propos d’Israël, il dit : Tout le jour, j’ai tendu les mains vers un peuple qui refuse de croire et qui conteste.

o Saint Matthieu 18: 1-10 :

  • 01 À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »
  • 02 Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,
  • 03 et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
  • 04 Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
  • 05 Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi.
  • 06 Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’il soit englouti en pleine mer.
  • 07 Malheureux le monde à cause des scandales ! Il est inévitable qu’arrivent les scandales ; cependant, malheureux celui par qui le scandale arrive !
  • 08 Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le et jette-le loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie éternelle manchot ou estropié, que d’être jeté avec tes deux mains ou tes deux pieds dans le feu éternel.
  • 09 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans la vie éternelle, que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu.
    • 10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Le Code de Hammurabi « Pour que le fort n’opprime pas le faible, pour faire justice à l'orphelin et à la veuve, à Babylone, la ville dont Anu et Enlil ont élevé le faîte, dans l'Esagil, le temple dont les fondements sont aussi stables que les cieux et la terre, pour porter les jugements concernant le pays, pour prendre les décisions concernant le pays, pour faire justice à l'opprimé, j'ai écrit mes paroles précieuses sur ma stèle et je l'ai dressée devant ma statue de "Roi de justice". » (Épilogue du Code)

Le Code de Hammurabi « Pour que le fort n’opprime pas le faible, pour faire justice à l'orphelin et à la veuve, à Babylone, la ville dont Anu et Enlil ont élevé le faîte, dans l'Esagil, le temple dont les fondements sont aussi stables que les cieux et la terre, pour porter les jugements concernant le pays, pour prendre les décisions concernant le pays, pour faire justice à l'opprimé, j'ai écrit mes paroles précieuses sur ma stèle et je l'ai dressée devant ma statue de "Roi de justice". » (Épilogue du Code)

Par St Jean Climaque

(v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï . L'Échelle sainte, ch. 28 (trad. Petite Philocalie, Seuil 1979, p. 91 rev) 

 

« Prends pitié de moi pécheur »

 

 

      Que votre prière soit toute simple ; une seule parole a suffi au publicain et à l'enfant prodigue pour obtenir le pardon de Dieu (Lc 15,21).

Point de recherche dans les paroles de votre prière ; que de fois les bégaiements simples et monotones des enfants fléchissent leur père !

Ne vous lancez donc pas dans de longs discours afin de ne pas dissiper votre esprit par la recherche des paroles.

Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu ; un seul mot plein de foi a sauvé le bon larron (Lc 23,42).

La prolixité dans la prière souvent emplit l'esprit d'images et le dissipe tandis que souvent une seule parole a pour effet de le recueillir.

Vous sentez-vous consolé, saisi par une parole de la prière ?

Arrêtez-vous-y, car c'est que notre ange alors prie avec nous.

Pas trop d'assurance, même si vous avez obtenu la pureté, mais plutôt une grande humilité, et vous sentirez alors une plus grande confiance. 

Même si vous avez gravi l'échelle de la perfection, priez pour demander le pardon de vos péchés ; écoutez ce cri de saint Paul :

« Je suis un pécheur, moi le premier » (1Tm 1,15).

Si vous êtes revêtu de douceur et libre de toute colère, il ne vous en coûtera plus beaucoup pour libérer votre esprit de la captivité. 


      Tant que nous n'aurons pas obtenu la prière véritable, nous ressemblerons à ceux qui apprennent aux enfants à faire leurs premiers pas.

Travaillez à élever votre pensée ou mieux à la contenir dans les paroles de votre prière ; si la faiblesse de l'enfance la fait tomber, relevez-la.

Car l'esprit est instable de nature mais Celui qui peut tout affermir peut fixer aussi l'esprit. 


     * Le premier degré de la prière consiste donc à chasser par une parole simple les suggestions de l'esprit au moment même où elles se présentent. 

*Le second, c'est de garder notre pensée uniquement à ce que nous disons et que nous pensons. 

*Le troisième, c'est la saisie de l'âme dans le Seigneur.

 

Suivre Jésus en portant sa croix, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds, mais des ailes à son cœur, du ciel dans sa vie.  Marthe Robin

Suivre Jésus en portant sa croix, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds, mais des ailes à son cœur, du ciel dans sa vie. Marthe Robin

Ne nous créons pas nos souffrances,

mais quand elles se présentent, comme Jésus, comme Marie, portons-les vaillamment.

La souffrance prend la valeur que lui donne celui qui la porte.

De grâce, ne souffrons pas pour rien, c'est trop triste...

On apprend à aimer et on n'aime vraiment que dans la souffrance et par la souffrance, car la souffrance vraie s'édifie non dans les délices humaines de la vie présente, mais dans le dépouillement et le renoncement de soi et sur la croix . 

Jésus nous apprend à voir plus haut, plus loin, avec plus d'amour surtout, ce que le langage humain appelle douleur et souffrance .

La souffrance est en nous comme une semence divine, comme le grain de froment qui doit mourir avant de germer.

Elle est la base nécessaire à une oeuvre plus pleine.

Ah! si l'on savait ce que l'Esprit met de gaieté et de paix dans une âme qui s'abandonne à Dieu, et tout ce qu'Il supprime d'inutiles souffrances, on s'agenouillerait de bonheur, d'admiration, de reconnaissance .

Suivre Jésus !

Suivre Jésus en portant sa croix, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds, mais des ailes à son cœur, du ciel dans sa vie.

 

Marthe Robin

La Vierge-Mère est la seule frontière reliant le créé à l'Incréé. Et tous ceux qui élèvent des louanges vers Dieu, lui chantent aussi des louanges, à la suite de celles pour Dieu. Elle est la raison et la bénédiction pour tous ceux qui sont venus avant elle, le don et celle qui donne pour ceux de notre temps, et celle qui intercède pour ceux qui sont dans l'éternité. Elle est la base des prophètes, le commencement des Apôtres, la confirmation des martyrs, et le fondement des docteurs. Elle est la gloire de ceux qui sont sur terre, la joie de ceux au Cieux, l'ornement de toute la Création. Elle est le début, le surgissement et la racine de toute espérance - l'espérance que nous puissons tous être gratifiés, par ses prières en notre faveur, de recevoir le Christ Jésus notre Seigneur, Qui est né dans la gloire du Père avant tous les siècles - sans une mère - et dans ces jours qui sont les derniers, S'est incarné d'elle - sans un père [géniteur]. (Saint Grégoire Palamas)

La Vierge-Mère est la seule frontière reliant le créé à l'Incréé. Et tous ceux qui élèvent des louanges vers Dieu, lui chantent aussi des louanges, à la suite de celles pour Dieu. Elle est la raison et la bénédiction pour tous ceux qui sont venus avant elle, le don et celle qui donne pour ceux de notre temps, et celle qui intercède pour ceux qui sont dans l'éternité. Elle est la base des prophètes, le commencement des Apôtres, la confirmation des martyrs, et le fondement des docteurs. Elle est la gloire de ceux qui sont sur terre, la joie de ceux au Cieux, l'ornement de toute la Création. Elle est le début, le surgissement et la racine de toute espérance - l'espérance que nous puissons tous être gratifiés, par ses prières en notre faveur, de recevoir le Christ Jésus notre Seigneur, Qui est né dans la gloire du Père avant tous les siècles - sans une mère - et dans ces jours qui sont les derniers, S'est incarné d'elle - sans un père [géniteur]. (Saint Grégoire Palamas)

O Mère Bien Aimée

O Mère Bien Aimée, vous qui connaissez si bien les voies de la sainteté et de l’amour, apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre coeur vers la Trinité, à fixer sur Elle notre respectueuse et affectueuse attention.

Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle, ne demeurez pas étrangère aux faibles pélerins que votre charité veut bien recueillir ; tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs, emportez-nous dans la lumière et dans l’amour ; emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux.

Que rien ne puisse jamais troubler notre paix, ni nous faire sortir de la pensée de Dieu, mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l’auguste mystère, jusqu’au jour où notre âme pleinement épanouie aux illuminations de l’union divine, verra toutes choses dans l’éternel Amour et dans l’Unité.

Amen.

(Marthe Robin)

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 07:51
Que la miséricorde surpasse toujours tout en vous. Un coeur dur et peu miséricordieux ne sera jamais pur. (Saint Isaac le Syrien)

Que la miséricorde surpasse toujours tout en vous. Un coeur dur et peu miséricordieux ne sera jamais pur. (Saint Isaac le Syrien)

Livre de l'Ecclésiastique 24,9-12.

Dès le commencement et avant tous les siècles il m'a créée, et je ne cesserai pas d'être jusqu'à l'éternité.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
J'ai poussé mes racines dans le peuple glorifié, dans la portion du Seigneur, dans son héritage.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "

Chers amis . Aloho m'barekh

Aujourd'hui commence le "Jeûne de l'Assomption".

Vous en trouverez une explication que nous empruntons à l'excellent site de l'Eglise Roumaine "Sagesse Orthodoxe"

Naturellement, nous vous attendons tous pour le

Week-end de Pèlerinage de l’Assomption à Notre-Dame de Miséricorde :

*Samedi 15 : 10h30, Messe Pontificale et Procession du 15 AOUT. Renouvellement de la Consécration de la France à Marie suivie de la réception des fidèles de 13h30 à 17h30.

*Dimanche 16, 10h30 Messe (Quadisha Qurbana) suivie de la réception des fidèles de 13h30 à 17h30.

N'oublions pas que cette solennité recouvre une Fête Nationale depuis ce "Voeux de Louis XIII" qui, conservant toute sa validité, sera renouvellé lors de la Procession Mariale.

A bientôt donc, mes amis.

Que la Mère de Miséricorde, toute disponible à la Grâce du Saint Esprit, vous conduise toujours davantage dans l'intimité de Son Son Fils !

Votre respectueusement dévoué.

+Mor Philipose-Mariam

 

LE JEÛNE DE LA DORMITION

 

Trois thèmes –Louveciennes Mère de Dieu

Ce carême de quinze jours associe trois dimensions. Le 1er août, on fait mémoire de la sainte et vivifiante Croix, on bénit de l’eau, et on peut faire une procession avec la Croix, comme cela se faisait à Constantinople autrefois. Ainsi commence une quarantaine que conclura la Vénération du 14 septembre. La Croix ouvre ainsi cette période bénie du jeûne de l’été. Il nous est rappelé que, en fait, toute l’année liturgique, et toute notre vie, et toute l’histoire humaine, sont placées sous le signe de la Croix.

Le 6 août, on glorifie le Christ transfiguré, ce qui exprime le but véritable de la Croix : en passant par la Croix, l’homme devient véritablement homme, c’est-à-dire ressemblant à Dieu. La Croix est l’emblème de l’évolution de l’homme, car la transfiguration signe l’humanisation maximale. Le but de l’Incarnation, l’enjeu de toute la vie de l’Église du Christ est la sanctification de l’homme, autre mot pour dire sa perfection, l’aboutissement de toute son évolution. On interrompt un peu, en prenant du poisson, le jeûne commencé, et l’on bénit des fruits et des graines de l’été à l’issue de la célébration. Ceci souligne la dimension cosmique de l’Incarnation et de la Transfiguration. Le but de Dieu – du Créateur – est la transfiguration et le salut de toute la création. Et la transfiguration des créatures consiste à voir la présence du Fils de Dieu dans leur transparence. Avec le Christ vrai Dieu et vrai Homme, le monde retrouve la transparence qu’il avait au Paradis, transparence à Dieu.

Mais la dimension majeure de ce temps est la prière à la Mère de Dieu et la préparation à sa grande fête, la Dormition (Koimesis en grec), ou Assomption.

La sainteté

L’évènement spirituel exceptionnel de la Dormition, qui forme une symétrie avec la Résurrection et l’Ascension (« Analepsis », veut dire assomption, exaltation… et non pas une élévation spatiale) du Christ, en forme une également avec la Transfiguration : la sanctification de la Vierge et Mère de Dieu est bien, elle aussi, une transfiguration de l’humanité, dans la personne (hypostase créée) de Marie. La fête du Christ commence le 5 août par l’avant-fête et son après-fête se clôt le 13 août. Autant dire que le carême dit « de la Mère de Dieu », accompli le 15 août, est fortement habité par le mystère de son Fils et son Dieu, le Christ.

La Mère de Dieu

Ceci rappelle que la Vierge n’est pas vénérée pour elle-même : elle est magnifiée, exaltée, pour sa fécondité, sa relation maternelle avec le Dieu-Homme et sa communion avec lui. Et sa sainteté lui vient de son union au Seigneur seul Saint. Elle s’est unie et maintenue fidèle à lui autant qu’un être le peut, par toute sa liberté et toute sa volonté – et tout son amour. Et, comme elle est de la même pâte que nous, ce qu’elle a fait, tout homme devrait – toute proportion gardée – pouvoir le faire, un usant à bon escient de sa liberté unie à celle de Dieu.

Pendant cette glorieuse quinzaine, nous suivrons l’abstinence habituelle (vin, huile, produits animaux), sauf le 6 ; nous découvrirons la saveur des céréales et des fruits de l’été pour en rendre grâce au Seigneur ; nous glorifierons la Croix en nous souvenant que, alors que le Fils unique de Dieu et de la Vierge y est attaché, sa propre et très pure Mère, est au pied de cette glorieuse manifestation de l’amour de Dieu pour ses créatures.

Samedi 1er AOUT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par St Augustin

(354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église .Sermon sur l'Évangile de Matthieu, n° 25, 7-8 ; PL 46, 937 (trad du bréviaire romain21/11) 

 

« Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles »

 

      Faites attention à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples :

« Voici ma mère et mes frères ».

 

Et ensuite : « Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère » (Mt 12,49-50).

Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi ?

Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent Marie était bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein. 


      Voyez si ce que je dis n'est pas vrai.

Comme le Seigneur passait, suivi par les foules et accomplissant des miracles divins, une femme se mit à dire :

« Heureux, bienheureux, le sein qui vous a porté ! »

Et qu'est-ce que le Seigneur a répliqué, pour éviter qu'on ne place le bonheur dans la chair ?

« Heureux plutôt ceux qui entendent la Parole de Dieu et la gardent ! »

Donc, Marie est bienheureuse aussi parce qu'elle a entendu la Parole de Dieu et l'a gardée :

son âme a gardé la vérité plus que son sein n'a gardé la chair.

La Vérité, c'est le Christ ; la chair, c'est le Christ.

La Vérité, c'est le Christ dans l'âme de Marie ; la chair, c'est le Christ dans le sein de Marie.

Ce qui est dans l'âme est davantage que ce qui est dans le sein. Sainte Marie, heureuse Marie ! 


      Mais vous, mes très chers, regardez vous-mêmes :

vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27).

« Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».

Car il n'y a qu'un seul héritage.

C'est pourquoi le Christ, alors qu'il était le Fils unique, n'a pas voulu être seul ; dans sa miséricorde, il a voulu que nous soyons héritiers du Père, que nous soyons héritiers avec lui (Rm 8,17).

 

Samedi 1er AOUT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION A CONSTANTINOPLE

En ce sanctuaire de Hodegas, ‘Notre Dame des Hodegui’ (des guides), à Constantinople (aujourd’hui Istamboul) en Turquie, était à l’honneur une icône représentant la Vierge portant l’enfant qui bénit et que la tradition attribuait à saint Luc.

Selon la tradition, c’est aussi là que la Vierge Marie aurait conduit par la main deux aveugles pour qu’ils soient guéris à sa prière.

En remerciement pour une protection spéciale lors d’une révolution, Andronic II Paléologue (†1328) publia un décret ordonnant le jeûne du 1° au 14 août ; la fête de l’Assomption (15 août) durait ensuite 8 jours et se concluait encore du 28 au 31 août !

Ces pratiques durèrent jusqu’au jour où le sanctuaire fut saccagé par les Musulmans, en 1453.

Les deux Évêques (Syriaque Orthodoxe et Grec) sont toujours détenus par les terroristes, ne les oublions pas dans nos prières...

Les deux Évêques (Syriaque Orthodoxe et Grec) sont toujours détenus par les terroristes, ne les oublions pas dans nos prières...

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,1-12.

En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »
Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode.
Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

Samedi 1er AOUT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:

Par Diadoque de Photicé

(v. 400-?), évêque . La Perfection spirituelle, 12 (trad. Solesmes, Lectionnaire II, p.149 rev.) 

 

« Celui qui se détache de sa vie en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12,25)

 

      Celui qui aime sa propre vie (Jn 12,25) ne peut pas aimer Dieu, mais celui qui, à cause des richesses débordantes de l'amour divin, ne s'attache pas à lui-même, celui-là aime Dieu.

Un tel homme ne cherche jamais sa propre gloire mais celle de Dieu, car celui qui aime sa propre vie cherche sa propre gloire.

Celui qui s'attache à Dieu aime la gloire de son créateur.

En effet, c'est le propre d'une âme sensible à l'amour de Dieu que de chercher constamment la gloire de Dieu chaque fois qu'elle accomplit les commandements, et de se réjouir de son propre abaissement.

Car la gloire convient à Dieu en raison de sa grandeur, et l'abaissement convient à l'homme, car il fait de lui le familier de Dieu.

Si nous agissons ainsi, nous serons joyeux à l'exemple de saint Jean Baptiste et nous commencerons à répéter sans relâche :

« Lui, il faut qu'il grandisse, et moi, que je diminue » (Jn 3,30).


 

Samedi 1er AOUT 2015, éléments pour méditer, réfléchir, prier et mieux agir:
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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 07:43
La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu, donne-moi le repentir » :   « Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu, donne-moi le repentir, mon cœur est en peine, pour que de toute mon âme j'aille à Ta recherche, car sans Toi je suis privé de tout bien. Ô Dieu bon, donne-moi Ta grâce. Que le Père, qui dans l'éternité hors du temps T'a engendré dans son sein, renouvelle en moi les formes de Ton image. Je T'ai abandonné, ne m'abandonne pas ; je me suis éloigné de Toi, sors à ma recherche. Conduis-moi dans Ton pâturage, parmi les brebis de Ton troupeau élu. Avec elles, nourris-moi de l'herbe fraîche de Tes mystères dont ton Cœur pur est la demeure, ce Cœur qui porte en Lui la splendeur de Tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour Toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par Ta grâce et Ton amour de l'homme, ô Jésus-Christ, notre Sauveur, dans les siècles des siècles. Amen. »  Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu, donne-moi le repentir » : « Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu, donne-moi le repentir, mon cœur est en peine, pour que de toute mon âme j'aille à Ta recherche, car sans Toi je suis privé de tout bien. Ô Dieu bon, donne-moi Ta grâce. Que le Père, qui dans l'éternité hors du temps T'a engendré dans son sein, renouvelle en moi les formes de Ton image. Je T'ai abandonné, ne m'abandonne pas ; je me suis éloigné de Toi, sors à ma recherche. Conduis-moi dans Ton pâturage, parmi les brebis de Ton troupeau élu. Avec elles, nourris-moi de l'herbe fraîche de Tes mystères dont ton Cœur pur est la demeure, ce Cœur qui porte en Lui la splendeur de Tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour Toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par Ta grâce et Ton amour de l'homme, ô Jésus-Christ, notre Sauveur, dans les siècles des siècles. Amen. » Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-10.3,10-12.

Mon bien-aimé : Rappelez-vous Jésus-Christ, ressuscité des morts, né de la race de David, selon mon Evangile,
pour lequel je souffre jusqu'à porter des chaînes comme un malfaiteur ; mais la parole de Dieu n'est point enchaînée.
C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle.
Toi, au contraire, tu m'as suivi dans l'enseignement, la conduite, les desseins, la foi, la longanimité, la charité, la constance,
les persécutions, les souffrances, telles qu'il m'en est arrivé à Antioche, à Iconium, à Lystres. Quelles persécutions j'ai endurées, et de toutes le Seigneur m'a sauvé.
Aussi bien, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus auront à souffrir persécution.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-9.

En ce temps-là, le Seigneur en désigna soixante-douze autres, et les envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson.
Allez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
En quelque maison que vous entriez, dites d'abord : " Paix à cette maison ! "
Et s'il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu'il y aura chez eux, car l'ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Et en quelque ville que vous entriez et qu'on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ;
guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : " Le royaume de Dieu est proche de vous. "

La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme » :   « Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme, cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans cesse. Qu'il dorme, qu'il Veille, dans son coeur la prière est toujours à l'oeuvre. Qu'il mange, qu'il boive, qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son coeur. La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue. Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée. Car le silence d'un homme qui est devenu libre est en lui-même déjà prière. Ses pensées sont inspirées par Toi, mon Dieu. Le moindre mouvement de son coeur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète, chante pour Toi l'Invisible. Amen. »   Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme » : « Seigneur, quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme, cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans cesse. Qu'il dorme, qu'il Veille, dans son coeur la prière est toujours à l'oeuvre. Qu'il mange, qu'il boive, qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son coeur. La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue. Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée. Car le silence d'un homme qui est devenu libre est en lui-même déjà prière. Ses pensées sont inspirées par Toi, mon Dieu. Le moindre mouvement de son coeur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète, chante pour Toi l'Invisible. Amen. » Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

 

AVEC LA FOI, TOUT DEVRAIT ÊTRE SIMPLE

(Par St Syméon le Nouveau Théologien, "A propos de la Foi")

Je n'ai rien fait de plus que de croire,

et le Seigneur m'a accepté.

Il y a bien des choses qui nous font obstacle pour acquérir l'humilité,

mais rien qui nous empèche d'avoir la Foi.

 

+++
 

Par St Pie X,

pape de Rome de  1903 à 1914 . dans son encyclique « E supremi apostolatus » 
 

Envoyés par le Christ vers le monde entier

 

      « Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, le Christ Jésus » (1Co 3,11).

C'est lui seul

« que le Père a consacré et envoyé dans ce monde » (Jn 10,36),

« splendeur du Père et expression parfaite de son être » (He 1,3),

vrai Dieu et vrai homme, sans qui personne ne peut connaître Dieu comme il faut, car « personne n'a connu le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils a voulu le révéler » (Mt 11,27).

D'où il suit que « tout restaurer dans le Christ » (Ep 1,10)

et ramener les hommes à l'obéissance à Dieu sont une seule et même chose.

Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à la souveraineté du Christ.

Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, amené à Dieu : non pas un Dieu inerte et insoucieux des réalités humaines, comme certains philosophes l'ont imaginé, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de leur nature, créateur du monde, étendant à toute chose sa providence infinie, juste donateur de la Loi qui jugera l'injustice et assurera à la vertu sa récompense. 


      Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus Christ ?

Elle est sous nos yeux :

c'est l’Église.

Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison :

« L'Église est ton espérance, l'Église est ton salut, l'Église est ton refuge. »

C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son sang.

C'est pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa Loi, lui prodiguant en même temps les trésors de sa grâce pour la sanctification et le salut des hommes.

Vous voyez donc, vénérables frères, quelle œuvre nous est confiée : ne viser rien d'autre que former en tous Jésus Christ.

C'est la même mission que Paul attestait avoir reçue :

« Mes petits enfants, je vous enfante à nouveau jusqu'à ce que le Christ ait pris forme en vous » (Ga 4,19).

Or, comment accomplir un tel devoir sans être d'abord

« revêtus du Christ » ? (Ga 3,27)

Et revêtus jusqu'à pouvoir dire : « Pour moi, le Christ est ma vie » (Ph 1,21).

La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur Jésus-Christ, par Tes plaies guéris mes plaies » :   « Seigneur Jésus-Christ qui a pleuré Lazare et versé sur lui les larmes de la tristesse, reçois les larmes de mon amertume. Par Tes souffrances, apaise mes souffrances. Par Tes plaies, guéris mes plaies. Par Ton sang, purifie mon sang. Et porte dans mon corps le parfum de Ton Corps vivifiant. Que le fiel dont les ennemis T’ont abreuvé change en douceur dans mon âme l’amertume que m’a versée l’adversaire. Que Ton Corps tendu sur l’arbre de la Croix déploie vers Toi mon intelligence écrasée par les démons. Que Ta tête inclinée sur la Croix relève ma tête que les ennemis ont outragée. Que Tes saintes mains clouées par les infidèles me relèvent du gouffre de la perdition et me ramènent à Toi, comme Ta bouche l’a promis. Que Ton visage, qui reçut des maudits les gifles et les crachats, éclaire mon visage qu’ont souillé les injustices. Que Ton âme que sur la Croix Tu as soumise à Ton Père, me conduise à Toi dans Ta grâce. Je n’ai ni cœur souffrant pour aller à Ta recherche, ni repentir, ni tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur héritage. Maître, je n’ai pas de larmes pour Te prier. Mon intelligence est enténébrée par les choses de cette vie, et n’a pas la force de tendre vers Toi dans la douleur. Mon cœur est froid sous le nombre des tentations, et les larmes de l’amour pour Toi ne peuvent le réchauffer. Mais Toi, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens, donne-moi le repentir total et un cœur en peine, pour que de toute mon âme je sorte à Ta recherche. Car sans Toi je serai privé de tout bien. Ô Dieu Bon, donne-moi Ta grâce ! Que le Père, qui dans l’éternité hors du temps, T’a engendré dans Son sein, renouvelle en moi les formes de Ton image. Je T’ai abandonné. Ne m’abandonne pas. Je suis sorti de toi. Sors à ma recherche. Conduis-moi dans Ton pâturage, compte-moi parmi les brebis de ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de l’herbe verte de Tes mystères divins dont le cœur pur est la demeure, ce cœur qui porte en lui la splendeur de Tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour Toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d’une telle splendeur, par Ta grâce et Ton amour pour l’homme, notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles. Amen. »   Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

La Prière de Saint Isaac le Syrien de Ninive « Seigneur Jésus-Christ, par Tes plaies guéris mes plaies » : « Seigneur Jésus-Christ qui a pleuré Lazare et versé sur lui les larmes de la tristesse, reçois les larmes de mon amertume. Par Tes souffrances, apaise mes souffrances. Par Tes plaies, guéris mes plaies. Par Ton sang, purifie mon sang. Et porte dans mon corps le parfum de Ton Corps vivifiant. Que le fiel dont les ennemis T’ont abreuvé change en douceur dans mon âme l’amertume que m’a versée l’adversaire. Que Ton Corps tendu sur l’arbre de la Croix déploie vers Toi mon intelligence écrasée par les démons. Que Ta tête inclinée sur la Croix relève ma tête que les ennemis ont outragée. Que Tes saintes mains clouées par les infidèles me relèvent du gouffre de la perdition et me ramènent à Toi, comme Ta bouche l’a promis. Que Ton visage, qui reçut des maudits les gifles et les crachats, éclaire mon visage qu’ont souillé les injustices. Que Ton âme que sur la Croix Tu as soumise à Ton Père, me conduise à Toi dans Ta grâce. Je n’ai ni cœur souffrant pour aller à Ta recherche, ni repentir, ni tendresse, rien de ce qui ramène les enfants à leur héritage. Maître, je n’ai pas de larmes pour Te prier. Mon intelligence est enténébrée par les choses de cette vie, et n’a pas la force de tendre vers Toi dans la douleur. Mon cœur est froid sous le nombre des tentations, et les larmes de l’amour pour Toi ne peuvent le réchauffer. Mais Toi, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens, donne-moi le repentir total et un cœur en peine, pour que de toute mon âme je sorte à Ta recherche. Car sans Toi je serai privé de tout bien. Ô Dieu Bon, donne-moi Ta grâce ! Que le Père, qui dans l’éternité hors du temps, T’a engendré dans Son sein, renouvelle en moi les formes de Ton image. Je T’ai abandonné. Ne m’abandonne pas. Je suis sorti de toi. Sors à ma recherche. Conduis-moi dans Ton pâturage, compte-moi parmi les brebis de ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de l’herbe verte de Tes mystères divins dont le cœur pur est la demeure, ce cœur qui porte en lui la splendeur de Tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se sont donné de la peine pour Toi dans les tourments et les outrages. Puissions-nous être dignes d’une telle splendeur, par Ta grâce et Ton amour pour l’homme, notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles. Amen. » Saint Isaac le Syrien de Ninive (vers 630-700)

Saint Germain d'Auxerre qui êtes-vous ? 
Évêque 
(v. 378-448)

Germain naît à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau.
Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l'autorité impériale le revêtit d'une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie.

L'an 418, saint Amator, évêque d'Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de Dieu l'ordre de désigner Germain pour lui succéder.

Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la volonté de Dieu ; Germain, qui était présent, atterré d'une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom.

Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l'épiscopat.

Il ne fit plus désormais chaque jour qu'un seul repas, composé de pain d'orge trempé dans l'eau ; il ne consentait à boire un peu de vin qu'aux solennités de Noël et de Pâques ; il passait les nuits en oraison, n'accordant à la nature qu'un court sommeil sur des planches couvertes de cendre.

Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire.

Dans la traversée de la mer, Germain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d'huile sainte.

Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l'hérésie.

Le saint évêque continua sa vie d'apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles.

Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval ; mais il fut obligé de le rendre à l'évêque en lui disant qu'il n'avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de Dieu, il restituait à son maître l'animal volé :

« Mon ami, lui dit le Saint, c'est moi qui suis coupable ; si j'avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n'aurais pas eu l'idée de commettre ce vol »

et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction. Une autre fois, Germain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe.

On rapporte de lui la résurrection d'un mort et de nombreuses guérisons.

Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine et mourut après sept jours de maladie.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Prière de St Isaac  Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, toi qui, sur la dépouille de Lazare,  versas des larmes d'affliction et de pitié, reçois les larmes de mon amertume. Par ta Passion, guéris mes passions; par tes plaies, porte remède à mes plaies; par ton sang, purifie mon sang et unis à mon corps le parfum de ton corps donateur de vie.

Prière de St Isaac Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, toi qui, sur la dépouille de Lazare, versas des larmes d'affliction et de pitié, reçois les larmes de mon amertume. Par ta Passion, guéris mes passions; par tes plaies, porte remède à mes plaies; par ton sang, purifie mon sang et unis à mon corps le parfum de ton corps donateur de vie.

Jésus mange un poisson

Évangile selon saint Luc 24, 33-49

Les disciples offrirent à Jésus un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux.

«Avez-vous ici quelque chose à manger ?»

Je n'aime pas le poisson
Je n’aime pas le poisson. Pour un pécheur, le comble. Mais au bord du lac, on n’avait pas le choix. Un jour, tout a changé. Un homme est arrivé nous embarquant avec lui. Tout à sa suite avait une nouvelle saveur. Qu’importe ce que l’on mangeait, ce sont ses paroles qui nourrissaient. Combien de repas improvisés sur le lac, chez les uns et les autres, là où l’on nous recevait. Et puis, un dernier soir, il y eut ce repas, un peu de pain, du vin. Et le Maître de les bénir : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang. »
Alors, quand il est revenu, au milieu de nous à Jérusalem, pas étonnant qu’il voulut encore manger. Le goût du poisson lui rappelait cela : les filets abandonnés au jour de notre appel, les foules nombreuses nourries avec si peu, les repas pris ensemble sur le bord de la route. Manger, pour faire mémoire des événements passés. Mais manger avec lui, car il était bien là. Manger, pour poursuivre avec lui le chemin. Et pourtant, peu après, nous ne le revîmes plus.

Avait-il vraiment faim ? Sans doute, mais pas de poisson ni de pain. Je le compris ensuite. Il avait faim de nous. Faim de nous faire comprendre les signes qu’il posait. Faim que nous sortions de l’incrédulité. Jésus avait faim de notre foi.
Depuis le poisson n’a plus le même goût. J’en mange parfois debout, pressé sur le chemin, où je clame sans cesse la nouvelle joyeuse. Je repense à mon Maître, à toute sa saveur. J’ai faim de le revoir, au banquet éternel. (Source: Signe dans la Bible)

Saint Isaac le Syrien  L'Esprit, quand il demeure dans un homme, ne le quitte pas dès lors que cet homme est devenu prière. Car l'Esprit lui-même ne cesse de prier en lui. Que cet homme dorme ou qu'il veille, la prière désormais ne s'en va pas de son âme.  Qu'il mange, qu'il boive, qu'il dorme, quoi qu'il fasse, et jusque dans le sommeil profond, les parfums et l'encens de la prière s'élèvent sans peine de son cœur.  La prière ne le quitte plus.

Saint Isaac le Syrien L'Esprit, quand il demeure dans un homme, ne le quitte pas dès lors que cet homme est devenu prière. Car l'Esprit lui-même ne cesse de prier en lui. Que cet homme dorme ou qu'il veille, la prière désormais ne s'en va pas de son âme. Qu'il mange, qu'il boive, qu'il dorme, quoi qu'il fasse, et jusque dans le sommeil profond, les parfums et l'encens de la prière s'élèvent sans peine de son cœur. La prière ne le quitte plus.

Histoire de Nasser, jeune Musulman, avec Marie qui le conduit au Christ:

Dans les années 1980, Nasser, jeune Musulman, parachutiste de l'armée jordanienne à Amman fait, lors d'un saut, une chute qui lui déplace une vertèbre et l'oblige à garder le lit.

On ne peut le guérir.

Il est fiancé à une jeune Musulmane, élève chez les Sœurs du Rosaire.

Grande est la tristesse des fiancés.

On envoie Nasser à Londres où, après une piqûre malheureuse, il se trouve paralysé à vie.

Il revient à Amman. Les parents de la fiancée pensent à rompre les fiançailles et Nasser lui-même est de cet avis.

Or, une amie de la fiancée, Sœur L. du Rosaire, en visite, mue par le Saint Esprit, donne à Nasser une Médaille Miraculeuse.

Il la baise et la porte.

Sœur L. lui dit :

-« Ce que les médecins ne peuvent faire, Dieu le fera et te guérira ».

Cette nuit-là, Nasser entend une voix en lui :

-"Nasser, je suis la Mère de Jésus, en son Nom, je te guéris, lève-toi."

Et en même temps, il sent deux mains vigoureuses qui le mettent debout.

Il est guéri.

Exultant de joie, vraiment guéri, il réveille tout l'hôpital.

Médecins et infirmières n'en croient pas leurs yeux.

Nasser se fait l'apôtre de Marie et Mgr Sinnaan, évêque d'Amman est informé du fait soumis à son appréciation, ainsi que du désir de Nasser de devenir chrétien...

NEUVAINE POUR LA FRANCE:
Méditation du Père Guillaume de Menthière

 

Sœur Joséphine (2014) et le Grand Charles

Père Guillaume de Menthières
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Et pourtant c’est bien vrai que Dieu est grand ! Mais pas comme ils le pensent, pas comme ils le croient, pas comme ils osent prétendre en témoigner. La petite sœur Joséphine nous l’avait dit un jour tandis que le muezzin hurlait, assommant de décibels le ciel de Nazareth. « Ils ne peuvent pas comprendre, avait murmuré la vieille clarisse en hochant la tête, pensez-donc, Dieu bébé ! Ils ne peuvent pas comprendre ». Le contraste était saisissant pour les pèlerins que nous étions entre la voix douce, mâtinée d’un délicieux accent libanais, et les haut-parleurs, cracheurs de Coran. En arrière-fond Joséphine nous faisait imaginer le tout petit village qu’elle avait connu autrefois, quand en 1936, elle était arrivée à l’âge de 20 ans, jeune novice au couvent de Nazareth. Depuis le temps de la Sainte Famille, le hameau n’avait guère changé. En venant, près de 2000 ans après Jésus, s’enfouir dans ce trou, Joséphine avait pu ressentir dans sa chair ce qu’était la vraie « grandeur de Dieu ». Celle de la Parole qui se fait silence, de la Puissance qui se rend vulnérable, de la Lumière qui se tamise… « Vivre obscur quand il ne tient qu’à soi de resplendir, voilà ce qui est proprement divin. » dit un héros de Montherlant.

 

Pourquoi donc me revient le souvenir d’une sœur libanaise vivant en Israël et décédée il y a tout juste un an quand je pense à la France ? Sans doute parce qu’elle avait une façon inimitable de faire entendre aux pèlerins français que nous étions la mission particulière de notre paysPersonne ne témoignait mieux qu’elle de la vocation spécifique de sainteté dévolue à la France. Elle évoquait le roi saint Louis, pèlerin de Nazareth, à qui le pape Grégoire IX avait écrit en 1239 : « Dans l’ancienne Loi Juda avait la préséance sur les autres tribus, ainsi le Royaume de France a été placé par Dieu au-dessus de tous les peuples(…) Le Seigneur choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique ».

Sœur Joséphine pensait cela et elle le disait. Elle souscrivait sans sourciller à cet oracle du Grand Charles : « La France est une certaine donnée spirituelle de l’histoire ou elle n’est rien ». Pourtant le Grand Charles, pour elle, ce n’était pas le Général de Gaulle. C’était l’ancien jardinier du couvent des clarisses, ce petit homme arrivé là en 1897 pour vivre l’enfouissement évangélique et la spiritualité de l’Incarnation. Dans un dépouillement extrême il était déjà Charles de Jésus, radicalement donné au Christ.

Je revois Sœur Joséphine exhibant devant nous deux photos de Charles de Foucauld et nous disant avec insistance : « il est venu chez nous mais il est des vôtres ! Ne l’oubliez pas, il est homme de France, il est des vôtres ! »

Lequel des deux était des nôtres ? Car les deux portraits étaient si contrastés qu’on se demandait s’il pouvait bien s’agir du même homme. Quelle différence entre cet officier replet au regard terne et ce moine efflanqué aux yeux de braise ! A peine quelques années entre ces deux photographies. Charles n’était plus le même. C’était lui, encore, mais ce n’était déjà plus lui. C’était, comme dit l’Apôtre, le Christ vivant en lui. De même que les disciples après Pâques avaient eu bien du mal à reconnaître Jésus, il semblait qu’il y ait eu pour Charles une sorte de Résurrection, une métamorphose. Il était sorti du confessionnal de l’abbé Huvelin comme on sort du tombeau, vivant, tout à coup !

Il y a tant dans la vie du Bienheureux Charles de Foucauld ! Toutes les dimensions problématiques de la France actuelle semblent déjà présentes dans le parcours de cet officier jouisseur et mécréant devenu le frère universel. Consumérisme, guerres, corruption, dette, libertinage, colonies, indiscipline, mécréance, immigration, Islam, anti-cléricalisme …. C’était à cette époque de « bagne matérialiste », si bien décrite par Paul Claudel, où « tout ce qui avait nom dans l’art, les sciences et la culture était irréligieux ».

Le Père de Foucauld est mort assassiné. Par des terroristes, dirait-on aujourd’hui. C’était dans son ermitage du Sahara, au temps de la France de Dunkerque à Tamanrasset…Lors de sa béatification, en 2005, des Touaregs étaient présents à Rome autour du pape Benoît XVI. Sœur Joséphine était-là, elle aussi. Quelle chance ! Elle en rougissait encore d’un bonheur malicieux. Elle nous montrait avec fierté cette dernière photo ou un pape allemand saluait des Touaregs du Mali sous l’œil ravi d’une religieuse libanaise. « C’était pour l’un des vôtres, poursuivait-elle, un de France, la fille aînée, la sœur universelle » !

 

L'Arbre de Vie est l'Amour de Dieu dont Adam fut déchu. Après cela, il ne connut plus la joie, mais il dut se mettre au labeur et s'épuiser dans une terre chargée d'épines. Jusques au temps où nous trouvons l'Amour, notre labeur se fait dans une terre chargée d'épines: parmi les épines nous semons et récoltons à la fois, même si notre semence est semence de droiture.  Nous sommes tout le temps piqués [par ces épines], et quelque justes que nous parvenions à nous rendre, nous vivons à la sueur de notre front. Mais une fois que nous avons trouvé l'Amour, nous avons part au Pain céleste, étant nourris sans labeur ni peine. La personne qui a trouvé l'Amour, mange le Christ en tout temps, et dès cet instant, elle devient immortel.Quiconque mange ce pain, dit-Il, ne goûtera pas à la mort. Bienheureux celui qui a mangé le pain de l'Amour, Qui est Jésus. Qui est sustenté par l'Amour, est nourri par le Christ Qui est Dieu par-dessus tout. Jésus a témoigné de cela en disant: "Dieu est Amour!." Voilà l'air dans lequel le juste trouve ses délices à la résurrection. L'Amour est le Royaume dans lequel mystiquement, le Seigneur promit à Ses disciples qu'ils mangeraient et boiraient.(St Isaac le Syrien)

L'Arbre de Vie est l'Amour de Dieu dont Adam fut déchu. Après cela, il ne connut plus la joie, mais il dut se mettre au labeur et s'épuiser dans une terre chargée d'épines. Jusques au temps où nous trouvons l'Amour, notre labeur se fait dans une terre chargée d'épines: parmi les épines nous semons et récoltons à la fois, même si notre semence est semence de droiture. Nous sommes tout le temps piqués [par ces épines], et quelque justes que nous parvenions à nous rendre, nous vivons à la sueur de notre front. Mais une fois que nous avons trouvé l'Amour, nous avons part au Pain céleste, étant nourris sans labeur ni peine. La personne qui a trouvé l'Amour, mange le Christ en tout temps, et dès cet instant, elle devient immortel.Quiconque mange ce pain, dit-Il, ne goûtera pas à la mort. Bienheureux celui qui a mangé le pain de l'Amour, Qui est Jésus. Qui est sustenté par l'Amour, est nourri par le Christ Qui est Dieu par-dessus tout. Jésus a témoigné de cela en disant: "Dieu est Amour!." Voilà l'air dans lequel le juste trouve ses délices à la résurrection. L'Amour est le Royaume dans lequel mystiquement, le Seigneur promit à Ses disciples qu'ils mangeraient et boiraient.(St Isaac le Syrien)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,54-58.

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?
N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Les yeux du Seigneur regardent les humbles, pour qu’ils se réjouissent. Mais la face du Seigneur se détourne des orgueilleux, pour les humilier. L’humble reçoit toujours de Dieu la compassion… Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde. Devance tous les êtres, embrasse-les, abaisse-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l’or. Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l’humilité, là se répand la gloire de Dieu… Si tu as l’humilité dans ton cœur, Dieu t’y révélera sa gloire…(St Isaac le Syrien)

Les yeux du Seigneur regardent les humbles, pour qu’ils se réjouissent. Mais la face du Seigneur se détourne des orgueilleux, pour les humilier. L’humble reçoit toujours de Dieu la compassion… Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde. Devance tous les êtres, embrasse-les, abaisse-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l’or. Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l’humilité, là se répand la gloire de Dieu… Si tu as l’humilité dans ton cœur, Dieu t’y révélera sa gloire…(St Isaac le Syrien)

Par St Maxime le Confesseur

(v. 580-662), moine et théologien . Capita theologica, 1, 8-13; PG 90, 1182 (trad. Orval rev.) 

 

« N'est-il pas le fils du charpentier ? »

 

      Le Verbe, la Parole de Dieu, est né une fois pour toutes selon la chair.

Mais, à cause de son amour des hommes, il désire naître sans cesse selon l'esprit pour ceux qui le désirent :

il se fait petit enfant et se forme en eux en même temps que les vertus ; il se manifeste dans la mesure où il sait que celui qui le reçoit en est capable.

En agissant ainsi, ce n'est pas par revendication qu'il atténue l'éclat de sa propre grandeur, mais parce qu'il jauge et mesure la capacité de ceux qui désirent le voir. 


      Ainsi le Verbe de Dieu se révèle toujours à nous de la manière qui nous convient et cependant demeure invisible pour tous, à cause de l'immensité de son mystère.

C'est pourquoi l'apôtre par excellence, considérant la force de ce mystère, dit avec sagesse :

« Jésus Christ est le même hier et aujourd'hui, et il le sera à jamais » (He 13,8) ; il contemplait ce mystère toujours neuf que l'intelligence n'aura jamais fini de scruter.

Le Christ, qui est Dieu, devient enfant…,

lui qui avait donné à tout ce qui existe de sortir du néant…

Dieu devient parfaitement homme, sans rien rejeter de la nature humaine, excepté le péché, qui d'ailleurs n'est pas inhérent à cette nature…

Oui, l'incarnation de Dieu est un grand mystère et elle demeure un mystère…

La foi seule peut saisir ce mystère, elle qui est au fond de tout ce qui dépasse notre compréhension et qui est au-delà de ce que nous pouvons exprimer.



 

N’appelle pas Dieu simplement juste. Car ce n’est pas par rapport à ce que tu fais qu’il révèle sa justice. Si David le nomme juste et droit (Ps 32,5), son Fils nous a révélé qu’il est bien plutôt bon et doux : « Il est bon pour les méchants et les impies » (Lc 6,35)… Où est la justice de Dieu ? N’est-ce pas en ce que « alors que nous étions pécheurs, le Christ est mort pour nous » ? (Rm 5,8) Et si Dieu se montre compatissant ici bas, croyons qu’il l’est depuis toute éternité.(St Isaac le Syrien)

N’appelle pas Dieu simplement juste. Car ce n’est pas par rapport à ce que tu fais qu’il révèle sa justice. Si David le nomme juste et droit (Ps 32,5), son Fils nous a révélé qu’il est bien plutôt bon et doux : « Il est bon pour les méchants et les impies » (Lc 6,35)… Où est la justice de Dieu ? N’est-ce pas en ce que « alors que nous étions pécheurs, le Christ est mort pour nous » ? (Rm 5,8) Et si Dieu se montre compatissant ici bas, croyons qu’il l’est depuis toute éternité.(St Isaac le Syrien)

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Published by Eglise Syriaque-Orthodoxe Antiochienne - dans Famille

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