-Dé-confinement, après la nostalgie de la "Maison de Dieu", retour à la Maison.
-Nos prochains Rendez-Vous Liturgiques au Monastère et en dehors
-Lectionnaire du Quatrième Dimanche après Pâques (Troisième dimanche après le Nouveau Dimanche)
-Ecoute la route !
-Il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre (St Augustin)
-"Le Cinéma" (+Stephanos, Primat de l'Eglise Orthodoxe d'Estonie)
-Pour construire un garçon en tant qu'homme (Vidéo du Père Philippe de Maistre)
-Marie (Par St Silouane) suivit de "pour vivre de l'esprit de Marie (St Louis de Montfort) et de la prière pour les vocations.
-Obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes (Pape émérite de Rome, SS Benoît XVI)
-"En vérité Il est Réssuscité" (Homélie du Père Bertrand Hardy)
-Quelles fleurs offrir à Marie ?
-Saint Georges, qui êtes-vous?
-Des Évêques Catholiques Romains lancent un appel à l'Eglise et au monde.
-La Joie de la Résurection.
-La Bienheureuse Macrina.
-Benoît XVI, lie divers comportements anti naturels au pouvoir de l'Antéchrist.
-Réussir son mariage.
-Genèse de la pénurie dans le Stock de masques contre le coronavirus.
-Occultisme...Spiritisme et Magie...De quoi s'agit-il?
-Mystère et puissance des Anges (Vidéo)
-L'Enfer.
-La pesanteur de la grâce, Simone WEIL (Audio)
-Généthique: En marche vers une Culture de Vie...
-Le Coin du Catéchisme et de la Transmission familiale.
-Annonces générales
DÉ-CONFINEMENT:
APRES AVOIR, PAR LA NOSTALGIE DE LA MAISON DE DIEU, NOUS REVENONS A LA MAISON!
Un temps de préparation –
Nous préparons la sainte et glorieuse Pentecôte, quand notre glorification de la sainte résurrection trouvera son couronnement dans tous les dons de l’Esprit! Le chrétien va de projet en projet, de plénitude en plénitude, de rassasiement en rassasiement sans satiété, et jusqu’en l’éternité!
Nous préparons également la clôture de la Pâque: ce sera mercredi 20 mai, vigile de l’Ascension. Le 21, l’Église célébrera l’office l’Ascension de Notre Seigneur de façon solennelle . C'est possible, bien sûr! Avec toutes les précautions sanitaires qui s'imposent.
L’apôtre Paul le dit (1 Co 10, 23): tout est permis, tout est possible, j’ai toute liberté, mais tout n’est pas utile, tout n’édifie pas… Nous apprenons à sortir d’une problématique de l’interdit et du permis pour nous comporter suivant ce qui est bon, utile, profitable et prudent du point de vue et spirituel pour nos fidèles et sanitaire.
« Tes demeures, Dieu Sabaoth ! »
« Que tes tabernacles sont aimés !… Mon âme soupire après les parvis du Seigneur… un jour dans tes tabernacles en vaut plus que mille ! » (83, 1, 3,11).
Bien sûr, la privation de nos lieux de culte, la privation de nos frères, nous font apprécier encore mieux, suivant le principe du jeûne, ce et ceux dont nous sommes provisoirement privés.
Prenons un exemple: pendant tout le temps pascal, nous ne disons pas la prière « Roi céleste, Consolateur ». Quelle privation, non?
C’est le jeûne de Pentecôte: d’une part la glorification de la Résurrection l’emporte sur tout; d’autre part, il est bon pour nous de désirer, d’avoir faim de certaines prières, pour invoquer l’Esprit avec encore plus de vérité.
La passion de Dieu
« Mon âme a soif de toi !… ma chair te désire ! » (Ps. 62, 1-2).
« Comme le cerf languit après les eaux vives… » (Ps. 41, 1).
Bien plus, il est bon pour nous de désirer désirer :
-“mon âme a souhaité avec ardeur désirer en tout temps tes préceptes!”, dit le prophète David (Ps. 118, 20).
N’est-ce pas magnifique? Avoir envie d’avoir envie !
Quarante jours sans cette invocation de l’Esprit: c’est presque insupportable…
Nous savons que la culture biblique est la culture de la joie et de la fête parce qu’elle est la culture du désir – à la différence d’une culture de la satiété, finalement mortifère, comme le signale l’épidémie…
La civilisation juive et ecclésiale est la civilisation du désir de Dieu.
L’amour de l’église
« Quand irai-je et paraîtrai-je devant la Face de Dieu ? » (Ps. 41, 3) ; « je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu… qui réjouit ma jeunesse ! » (Ps.42, 4) ; « … je parais devant toi dans le sanctuaire, pour voir ta puissance et ta gloire… j’élèverai les mains en invoquant ton Nom ! » (Ps.62, 3, 5) : quel programme !
Quelle ferveur sacerdotale dans le Peuple de Dieu !
Nous désirons, nous souhaitons, retrouver notre vie paroissiale dont le manque nous restaure le goût!
Ce qui nous a manqué, évêques, prêtres, diacres et peuple, c’est la co célébration. Nous, les chrétiens, cohéritiers du même héritage avec nos frères Juifs , nous sommes des célébrants.
David, le fou de Dieu
Les psaumes du matin en parlent tant!
« Je me laverai les mains parmi les innocents et je ferai le tour de ton autel, Seigneur, afin d’entendre le son de ta louange et de raconter toutes tes merveilles!
Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta demeure et le lieu où réside ta gloire » (Ps. 25, 6-8).
N’est-ce pas cela que notre cœur ressent?
Et encore : « La seule chose que j’ai demandée au Seigneur, celle que je recherche, c’est d’habiter dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, afin de contempler les délices du Seigneur et de visiter son saint temple » (Ps. 26, 4).
Le prophète nous donne les mots qui expriment notre impatience de célébrer à nouveau avec le Christ dans sa maison.
La vigilance
Simultanément, il est de première importance de ne pas perdre ce qui nous a été donné pendant ce temps de jeûne paroissial: l’approfondissement de la fraternité; la découverte des offices dans leur simplicité familiale et domestique; la responsabilité et la compétence des laïcs dans la prière ecclésiale; leur attachement et leur soutien qui font que la Paroisse existe…
Nous avons beaucoup reçu…
Notre vie dans nos églises retrouvées devrait être toute nouvelle, au sens de renouvelée, au sens ou nous l'entendons du premier dimanche après Pâque que nous appelons justement "Le Nouveau Dimanche"…
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Ont été annulées toutes les célébrations Liturgiques en Charente (16), Dordogne (24), Lourdes (65) et Est (90,68,67) jusqu'à la fin de la Pandémie.
Nous espérons pouvoir bientôt reprendre.
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En raison de la suppression de toutes tournées pastorales du fait de
la nécessité de réduire tous déplacements au strict nécessaire et de
se soumettre au "confinement" afin d'éviter la propagation de
l'épidémie du Coronavirus et d'en réduire la durée:
¤ Tous les Offices Liturgiques sont célébrés pour l'instant au Monastère.
¤ Les Messes en semaine comme le dimanche sont à
10h30.
VOUS ÊTES INVITES A VOUS Y UNIR D'INTENTION
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La Liberté de Culte est un Droit Constitutionnel.
Les Eglises sont séparées de l'Etat.
La Liberté de Culte est un Droit que devrait défendre l'Etat Laïque. Sauf trouble à l'Ordre Publique, l'Etat Laïque n'a pas à interférer dans les affaires internes aux Cultes...
Ici nous glissons d'un Etat Laïque vers un Etat Athéiste à tendance totalitaire lorsque ce même Etat autorise des pratiques hautement plus risquées que laisser prier les Croyants.
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu».
"En Avril ne te découvre pas d'un fil, en Mais, fais ce qui te plait".
Les Chrétiens qui ont le bonheur d'être citadins ou de trouver dans nos campagnes des Eglises ouvertes avec célébrants officiants pourront toujours s'organiser , mais certains Chrétiens parmi les Orthodoxes (Toutes Juridictions confondues), par exemple, ne trouveront d'Eglises qu'au-delà des 100 Km de circulation permis.
Ce sont déjà ces distances qu'ils parcourent, lorsque tout va bien pour se nourrir spirituellement, c'est eux qui seront les grands perdants dans l'affaire.
Pour notre part, en dehors de ces derniers qui, selon toutes probabilités ne pourront nous rejoindre et que nous ne pourrons pas rejoindre en raison de la limitation des déplacements à 100 Km à la ronde, voilà ce que sera le
CALENDRIER DE LA REPRISE DES MESSES DE L'EGLISE SYRO-ORTHODOXE DE MAR THOMA (Métropolie de Tradition Malankare Orthodoxe pour l'Europe et ses missions) DES APRES LE CONFINEMENT :
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Nos prochains Rendez-vous Liturgiques au Monastère
et en dehors pour Mai- Juin 2020:
¤Au Monastère:
¤ Dimanche 17 Mai, Messe à 10h 30 Suivie du programme habituel
¤Jeudi 21 Mai, ASCENSION DE NOTRE SEIGNEUR: 10h Procession des Rogations et Messe (Suivies du programme habituel), à partir de 17h, Vigile de Sainte Rita (autour de ses reliques)
¤Dimanche 31 Mai, Messe à 10h30 Suivie du programme habituel
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¤LA CHAPELLE FAUCHER (Périgueux):- Samedi 23 MAI et 27 JUIN *
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¤ANGOULÊME (Jauldes):
-Dimanche 24 MAI , dimanche 14 et 28 JUIN*
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¤LOURDES (65):
-Pas de Messe ni de permanence pastorale en MAI
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¤ Relais paroissial Mar Thoma Ste Geneviève:REGION PARISIENNE
La Permanence pastorale mensuellereprend si Paris sort de la "Zone Rouge" les:
*Jeudi 4 JUIN, visites aux malades et bénédictions des maisons
*Vendredi 5 JUINtoute la journée jusqu'à 18h
*Samedi 6 JUINen matinée pour accompagnements spirituels, Sacrements (Confessions, Onction des malades...), Prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérison....(Inscriptions:06 48 89 94 89)
Samedi 6à 15h,départ des fidèles de Région Parisienne qui veulent participer au Pèlerinage du 7 JUIN à Notre-Dame de Miséricorde. (Inscriptions:06 48 89 94 89)
ANNONCE: Nous recherchons toujours un local pour y installer Chapelle et permanence pastorale continue sur Paris...L'année 2020 Célébrera les 1600 ans de Sainte Geneviève, lui aurons-nous trouvé son Sanctuaire des Chrétiens Syro-Orthodoxes de Mar Thoma sur Paris ?
Merci de rechercher pour nous et de nous avertir de toute opportunité.
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*Programme habituel: Messe à 10h30et disponibilité d'un ou de plusieurs prêtres pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes).
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Quatrième dimanche après Pâque
(Troisième dimanche après le Nouveau Dimanche)
Saint Qurbana :
1èrede St Jean 5: 13 – 21 :
13 Je vous ai écrit cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.
14 Voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu : si nous faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute.
15 Et puisque nous savons qu’il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que nous obtenons ce que nous lui avons demandé.
16 Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui n’entraîne pas la mort, il demandera, et Dieu lui donnera la vie, – cela vaut pour ceux dont le péché n’entraîne pas la mort. Il y a un péché qui entraîne la mort, ce n’est pas pour celui-là que je dis de prier.
17 Toute conduite injuste est péché, mais tout péché n’entraîne pas la mort.
18 Nous le savons : ceux qui sont nés de Dieu ne commettent pas de péché ; le Fils engendré par Dieu les protège et le Mauvais ne peut pas les atteindre.
19 Nous savons que nous sommes de Dieu, alors que le monde entier est au pouvoir du Mauvais.
20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai ; et nous sommes en Celui qui est vrai, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
21 Petits enfants, gardez-vous des idoles.
Hébreux 11: 3-6 :
03 Grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, et donc ce qui est visible n’a pas son origine dans ce qui apparaît au regard.
04 Grâce à la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn ; à cause de sa foi, il fut déclaré juste : Dieu lui-même rendait témoignage à son offrande ; à cause de sa foi, bien qu’il soit mort, il parle encore.
05 Grâce à la foi, Hénok fut retiré de ce monde, et il ne connut pas la mort ; personne ne le retrouva parce que Dieu l’avait retiré ; avant cet événement, il avait été agréable à Dieu, l’Écriture en témoigne.
06 Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.
St Luc 24: 13 à 35 :
13 Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
17 Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
✥
Écoute la route !
Ils croyaient avoir tout vu, tout compris, et s’en retournaient tout dépités…
La route était lourde et brûlante, harassante et poussiéreuse… et puis il y avait le souvenir pénible des trois jours écoulés qui avaient vu mourir dans l’ignominie leur ami et maître. Mais il fallait bien rentrer chez soi après avoir célébré la Pâque.
Et reprendre la route.
Ils ne savaient pas que ce routard, cet inconnu devenu compagnon allait leur révéler une autre route : celle de la Parole de Dieu qui cheminait à travers des siècles d’humanité jusqu’à leurs âmes, leurs cœurs soudain embrasés par cette vive flamme.
Ils croyaient s’éloigner après avoir tout perdu, et c’est Dieu qui s’approchait d’eux, se préparant à leur rendre toute joie par son Verbe.
Mais il se fait tard. Une table.
Du pain.
Un vif éclat de lumière, pour leur révéler le brasier qui, en eux et en lui, grondait tout le jour.
Alors, portés par ce feu, la route de nuit est vite avalée : ils la connaissent désormais !
C’est celle des pas de Dieu dans le cœur de l’homme : à chaque battement il frappe à la porte, il se dit à nous, avec les mots que tant de générations ont entendus, parole de Dieu dans les mots des hommes.
Ce chemin, c’est la parole de Jésus qui se fait ton compagnon. L’entends-tu ?
Écoute la route qui t’appelle !
Fais tienne aujourd’hui la prière des routiers scouts, qui commence ainsi :
« Seigneur Jésus, qui vous offrez à nous comme la Route vivante tout irradiée par la lumière d’en haut, daignez vous joindre à nous sur le chemin de la Vie, comme vous le fîtes jadis pour les Routiers d’Emmaüs... »
Source : "Retraite dans la Ville". Méditation enregistrée dans les studios d'Alsace Média
Infatigable chercheur de Dieu, chercheur de vérité et de sens, notre Bienheureux Père Saint Augustin s’est interrogé sur les rapports de l’intelligence et de la foi : dans le sermon qui suit, il s’est attaché à expliquer le sens de ces paroles du prophète Isaïe :« Si vous ne croyez vous ne comprendrez pas.»
Antonio Rodriguez (1765-1823) : Saint Augustin contemplant et écrivant le fruit de sa contemplation
« Il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre. »
§ 1 – La foi est le principe de la vie surnaturelle, et par conséquence du bonheur.
Le principe d’une vie sainte, de la vie qui mérite l’éternelle vie, est la vraie foi. Or la foi consiste à croire ce qu’on ne voit pas, et la récompense de cette même foi est de voir ce qu’on croit. Le temps de la foi est donc comme le temps des semailles ; employons ce temps à semer. Semons ! Semons, sans nous lasser. Semons toujours. Semons jusqu’à ce que nous récoltions ce que nous avons semé. Le genre humain s’était éloigné de Dieu et gisait dans ses iniquités ; pour revivre il nous fallait un Sauveur, comme il nous avait fallu un Créateur pour vivre. Dieu dans Sa justice avait condamné l’homme ; Il le délivra dans Sa miséricorde :« Le Dieu d’Israël donnera Lui-même à Son peuple la vertu et la force : qu’Il en soit béni »(Ps. LXVII, 36). Mais pour recevoir ces dons il faut croire ; le dédain les éloigne.
§ 2 – La foi est un pur don pour lequel il faut savoir rendre grâce.
Gardons-nous néanmoins de nous glorifier de la foi, comme si par nous-mêmes nous pouvions quelque chose pour elle.
La foi en effet n’est pas rien, elle est quelque chose de grand, et nul ne la possède que sûrement il ne l’ait reçue :« Qu’as-tu effectivement que tu ne l’aies reçu ? »(I Cor. IV, 7). Voyez donc, mes bien-aimés, si vous ne devez pas en rendre grâces au Seigneur notre Dieu : prenez garde de vous montrer ingrats pour aucun de ces bienfaits, cette ingratitude vous ferait perdre ce que déjà Il vous a accordé.
Non, je ne puis louer dignement la foi, les fidèles cependant peuvent s’en faire une idée. Or si on s’en fait une idée exacte sous quelque rapport seulement, à combien de dons même divins ne doit-on pas la préférer ? Et s’il est vrai que nous devions reconnaître en nous les moindres bienfaits de Dieu, comment oublier le bienfait qui surpasse tous les autres ?
§ 3 – L’homme a reçu de Dieu des privilèges qui le différencient de toutes les autres créatures.
A Dieu nous sommes redevables d’être ce que nous sommes : à quel autre devons-nous de n’être pas entièrement rien ?
Mais les bois et les pierres sont aussi quelque chose n’est-ce pas également à Dieu qu’ils en sont redevables ? Qu’avons-nous alors de plus qu’eux ? Ils n’ont pas la vie, tandis que nous la possédons. Mais la vie même nous est commune avec les arbres et les végétaux. On parle en effet de la vie de la vigne. De fait, si elle n’était pas vivante, il ne serait pas écrit :« Il a tué leurs vignes par la grêle »(Ps. LXXVII, 47). Elle vit donc quand elle verdit et en se desséchant elle meurt. Mais cette sorte de vie est dépourvue de sentiment. Et nous ? Nous sentons. On connaît les cinq sens corporels : nous voyons, nous entendons, nous flairons, nous goûtons et le tact répandu dans tout notre corps nous aide à discerner ce qui est mou et ce qui est dur, ce qui est âpre et ce qui est poli, ce qui est chaud et ce qui est froid. Oui, nous avons cinq sens : mais des animaux les possèdent également. Il y a certainement en nous quelque chose de plus ; et toutefois, mes frères, si nous considérions déjà les dons que nous venons d’énumérer, quelles actions de grâces, quelles louanges de nous faudrait-il pas élever vers le Créateur ?
Mais enfin quel est ce plus qui nous distingue des animaux ? L’intelligence, la raison, le discernement ; car ils n’appartiennent ni aux quadrupèdes, ni aux oiseaux, ni aux poissons, et c’est dans ces facultés que brille en nous l’image de Dieu. En effet, dans le récit que fait l’Ecriture de notre création, elle dit expressément pour nous préférer, ou plutôt pour nous préposer aux animaux, en d’autres termes pour nous les soumettre :« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ; qu’il ait l’empire sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur tous les animaux et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre »(Gen. I, 28). D’où lui vient cet empire ? De l’image de Dieu ; aussi adresse-t-on à quelques-uns ce reproche :« Ne ressemblez ni au cheval ni au mulet, animaux sans intelligence »(Ps. XXXI, 9). Cependant l’intelligence diffère de la raison. Car nous avons la raison avant d’avoir l’intelligence de quoi que ce soit, mais nous ne saurions avoir l’intelligence sans avoir la raison. L’homme est donc un animal doué de raison ou pour parler plus clairement et plus brièvement, un animal raisonnable, un animal qui possède naturellement la raison et qui la possède avant même de comprendre. Pourquoi effectivement cherche-t-il à comprendre, sinon parce que la raison préexiste en lui ? La faculté qui nous rend supérieurs aux bêtes est donc ce que nous devons principalement cultiver, retoucher en quelque sorte et réformer en nous. Mais qui en sera capable, sinon l’artiste divin qui nous a formés ? Nous avons pu défigurer l’image de Dieu en nous, nous ne saurions la réparer. Ainsi donc, pour tout résumer en quelques mots, nous partageons l’être avec les bois et les pierres ; la vie avec les arbres ; le sentiment avec les bêtes ; l’intelligence avec les anges. Par les yeux nous discernons les couleurs, le son par les oreilles, l’odeur par les narines, les saveurs par le goût, la chaleur par le tact et le mérite par l’intelligence.
§ 4 – Comment obtenir la foi ? La compréhension est-elle nécessaire à la foi, ou la foi nécessaire à la compréhension ? Qui pourra nous répondre sur ce sujet ? St Pierre nous enseigne qu’il nous faut être attentif à la réponse donnée par le prophète – Importance et fiabilité de la parole des prophètes.
Attention ! Chacun veut comprendre, il n’est personne qui n’ait ce désir ; mais tous ne veulent pas croire.
On me dit : Je dois comprendre pour croire ; je réponds : Crois pour comprendre. C’est donc entre nous une espèce de controverse, l’un disant : Je dois comprendre pour croire, et l’autre : Au contraire crois pour comprendre.
Pour nous entendre cherchons un juge et que nul ne prononce dans sa propre cause. Or à quel juge nous arrêter ? Après avoir examiné tous les hommes, j’ignore s’il est possible de rencontrer un juge préférable à l’homme que Dieu a choisi pour Son organe. Ainsi donc pour terminer ce débat n’ouvrons point les auteurs profanes, ne nous faisons point juger par un poète, mais par un prophète. Lorsque accompagné de deux autres disciples du Sauveur, le bienheureux Apôtre Pierre, était sur la montagne avec le Seigneur Lui-même, il entendit une voix descendue du ciel, laquelle disait :« Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances écoutez-Le !»(Matt. XVII, 5). Et en rappelant ce trait, le même Apôtre dit dans une de ses épîtres :« Nous avons entendu cette voix descendue du ciel, lorsque nous étions avec Lui sur la montagne sainte ». Or après ces mots :« Nous avons entendu cette voix descendue du ciel », il ajoute :« Et nous avons la parole plus certaine des prophètes »(II Pierre, I, 18-19). Cette voix a retenti du haut du ciel ; et la parole des prophètes est pourtant plus certaine. Soyez attentifs, mes bien-aimés : que Dieu seconde et mes désirs et votre attente, afin que je dise ce que je veux et comme je veux.
Qui de nous ne s’étonnerait d’entendre dire à l’Apôtre que la parole des prophètes est plus certaine qu’une voix descendue du ciel ? Il dit plus certaine ; plus certaine et non pas meilleure ni plus vraie. La parole descendue du.ciel est en effet aussi vraie que la parole des prophètes ; elle est aussi bonne, aussi utile. Que signifie donc plus certaine, sinon plus propre à inspirer la conviction ? Pourquoi ? Parce qu’il est des infidèles qui accusent le Christ d’avoir eu recours à la magie pour faire ce qu’Il a fait. En recourant aux conjectures humaines et aux prestiges coupables, les infidèles pourraient donc attribuer aussi aux arts magiques cette voix descendue du ciel. Quant aux prophètes, ils sont antérieurs non-seulement à l’émission de cette voix, mais encore à l’Incarnation du Christ.
Le Christ ne S’était pas fait homme encore lorsqu’Il les envoya. Toi donc qui fais de lui un magicien, dis-moi : s’Il a pu, grâce à la magie, Se faire adorer même après Sa mort, avant de naître exerçait-il cet art ? Voilà pourquoi l’Apôtre Pierre a dit :« Nous avons la parole plus certaine des prophètes ». La voix du ciel est pour les fidèles un avertissement ; et pour les infidèles la parole des prophètes est une conviction. Ainsi donc, mes bien-aimés, nous comprenons pour quel motif Pierre a dit, même après avoir entendu la voix descendue du ciel :« Nous avons la parole plus certaine des prophètes ». Voyez aussi quelle n’est pas la bonté du Christ ! Ce même Pierre de qui nous tenons cette sentence était un pêcheur, et aujourd’hui c’est pour un orateur un grand sujet de gloire de pouvoir le comprendre. Aussi l’Apôtre Paul disait aux premiers chrétiens :« Voyez, frères, votre vocation : ce n’est pas un grand nombre de sages selon la chair, ni un grand nombre de puissants et de grands que Dieu a choisis ; mais ce qui est faible selon le monde pour confondre ce qui est fort ; Il a choisi aussi ce qui est insensé selon le monde pour confondre les sages ; enfin Dieu a choisi ce qui est vil et méprisable selon le monde et les choses qui ne sont rien comme si elles étaient, pour anéantir les choses qui sont »(I Cor, I, 26-23). De fait, si le Christ avait d’abord choisi l’orateur, l’orateur dirait : Ce choix est dû au mérite de mon éloquence. S’Il avait choisi le sénateur, celui-ci dirait encore : Ce choix est dû à la dignité qui me distingue. Si enfin Il avait d’abord choisi l’empereur, l’empereur dirait à son tour : C’est à ma puissance que je dois cette élection. Que ces grands du monde attendent donc, qu’ils attendent un peu ; on ne les oublie pas, on ne les méprise pas, mais qu’ils attendent quelque temps, car ils pourraient en eux-mêmes se glorifier, d’eux-mêmes. Donne-moi plutôt ce pêcheur, dit le Christ, donne-moi cet homme grossier, cet ignorant, donne-moi cet homme à qui le sénateur dédaigne d’adresser la parole lors même qu’il lui achète son poisson : voilà celui qu’Il me faut, car il sera manifeste que c’est Moi qui fais tout, quand je l’aurai rempli de Moi-même. Sans doute J’appellerai aussi le sénateur, l’orateur et l’empereur, oui J’agirai sur le sénateur, mais sur le pêcheur mon action est plus visible. Le sénateur pourrait se glorifier de lui-même, l’orateur et l’empereur le pourraient également ; le pêcheur ne saurait se glorifier que du Christ. Viens donc, ô pêcheur, viens le premier pour enseigner la salutaire vertu d’humilité ; il conviendra mieux ensuite d’amener l’empereur par ton ministère. Rappelez donc à votre souvenir ce pêcheur saint, juste, bon, rempli du Christ ; et dont les vastes filets jetés sur le monde ont dû retirer de l’abîme ce peuple avec les autres ; souvenez-vous que c’est lui qui a dit :« Nous avons la parole plus certaine des prophètes ». Je veux donc un prophète pour juge de notre controverse. De quoi s’agissait-il entre nous ? Tu disais : Je dois comprendre pour croire ; et moi : Crois pour comprendre. Voilà le motif du débat. Cherchons un juge, adressons-nous à un prophète, ou plutôt que Dieu même prononce par la bouche d’un prophète. Maintenant taisons-nous ; on sait ce qui a été dit de part et d’autre. Je veux comprendre, dis-tu, pour croire ; crois, répliqué-je, pour comprendre. Voici le prophète :« Si vous ne croyez, dit-il, vous ne comprendrez pas »(Isaïe, VII, 9, selon les LXX).
§ 5 – Le prophète Isaïe proclame qu’il est nécessaire de croire pour arriver à comprendre. S’ensuit-il qu’il ne faille pas comprendre pour croire ? Ceux qui demandent à comprendre pour croire ont déjà tant soit peu de foi ; ils veulent donc comprendre pour croire davantage, comprendre ma parole pour croire la parole de Dieu.
Pensez-vous néanmoins, mes bien-aimés, qu’il n’y a rien de vrai dans cette assertion : Je veux comprendre pour croire. Eh ! que prétendons-nous maintenant, si ce n’est d’amener à croire, non ceux qui ne croient nullement, mais ceux qui ne croient guère encore ? Seraient-ils ici, s’ils ne croyaient pas du tout ? La foi les a amenés à écouter, la foi les rend présents à la prédication de la parole de Dieu ; mais il faut arroser, nourrir et fortifier le germe de cette foi. C’est ce que nous faisons.« J’ai planté, dit l’Apôtre, Apollo a arrosé ; c’est Dieu qui donne l’accroissement. C’est pourquoi ni celui qui plante n’est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement »(I Cor. III, 6,-7). Ainsi en parlant, en exhortant, en enseignant, en persuadant, nous pouvons planter et arroser, mais sans faire croître. C’est ce que savait cet homme avec qui s’entretenait un jour le Seigneur. La foi commençait à germer en lui, elle était tendre et fragile encore, elle était toute tremblante et cependant elle n’était pas entièrement nulle et c’était pour lui venir en aide qu’il disait :« Je crois, Seigneur ! » Lorsque tout à l’heure on lisait l’Évangile, vous avez entendu ces mots :« Si tu peux croire, disait le Seigneur Jésus au père de l’enfant,tout est possible à qui a la foi ». Et se considérant soi-même, se posant en face de soi-même, sans se livrer à une téméraire confiance cet homme examine d’abord sa conscience ; il reconnaît qu’en lui il y a quelque peu de foi, mais il voit aussi que cette foi tremble : ni l’une ni l’autre de ces deux choses ne lui échappe. Il confesse donc la première et pour la seconde il demande un secours.« Je crois,dit-il,Seigneur ! »Ne devait-il pas ajouter : Aidez ma foi ? Il ne parle pas ainsi.« Je crois, Seigneur », dit-il. Je vois ici quelque chose de réel, je ne mens pas ; je crois et je dis vrai ; mais je vois aussi je ne sais quoi qui me déplaît. Je voudrais être ferme, mais je tremble encore. En vous parlant je suis debout, je ne suis pas renversé puisque je crois ; mais je chancelle :« Aidez mon incrédulité »(Marc, IX, 22, 23). Ainsi, mes bien-aimés, celui-là même que j’ai en face, avec qui je suis dans une controverse que j’ai demandé au Prophète de vouloir bien dirimer, n’est pas non plus entièrement étranger à la vérité quand il dit : Je veux comprendre pour croire. Pourquoi ce que je dis présentement, sinon pour amener à croire ceux qui ne croient pas encore ? Mais peuvent-ils croire s’ils ne comprennent ce que je dis ?
Il est donc vrai sous un rapport que l’on doit comprendre pour croire, et il est vrai aussi de dire avec le prophète, que l’on doit croire pour comprendre.
Donc entendons-nous : Oui, il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre. Voulez-vous que j’explique en deux mots et qu’il n’y ait plus de contestation possible ? Je dirai à chacun : Comprends ma parole, pour croire, et crois la parole de Dieu pour comprendre.
Voir aussi : - L’enseignement de S.S. le Pape Benoît XVI au sujet des « trois conversions » de Saint Augustin>ici
« LE CINÉMA »
Le cinéma ! Dans notre civilisation de l’audiovisuel, il semble jouer de plus en plus le rôle de « tête chercheuse », lui que l’on peut définir comme un art total, qui est aussi un art pour tous. Art par conséquent de la technique la plus poussée, capable de susciter une sorte de communion affective, chaude, en deçà ou au-delà du langage : le cinéma, quand il culmine à une authentique créativité (donc communautaire, donc d’une certaine manière nuptiale), apparaît bien comme la liturgie d’une culture ouverte, planétaire, nullement uniformisante. Car chaque nation, chaque culture locale et sa mémoire propre peuvent s’y exprimer tout en s’universalisant, tout en devenant directement sensibles aux entrailles et parfois aux cœurs de dizaines de milliers de spectateurs partout dans le monde, comme ce fut le cas pour les films historiques de Kurosawa ou celui de Tarkovsky sur Roublev.
C’est pour cela que nous pouvons parler ici en même temps de cinéma et de christianisme. Parce que la vie de l’homme, c’est d’abord, c’est essentiellement la vision de Dieu ; parce que le christianisme, c’est avant tout la religion « des visages » ; parce que le cinéma, dont le développement à coïncidé avec celui de l’abstraction picturale, nous rend pour sa part, dans une sorte d’éveil élémentaire, le choc des êtres et des choses ; avant tout, des visages ; surtout la face humaine, le gros plan comme langage muet, regard, silence, appel.
Nuances pourtant, nuances ! Et de taille !
Dans la lumière du Christ en effet, nous voyons véritablement la lumière. Rappelons-nous l’épisode de l’aveugle dans Marc 8, 22-26 : « Au début, il voit les hommes comme des arbres qui marchent ; après l’intervention de Jésus, il fut guéri et vit tout distinctement. »
« Nous avons vu la vraie Lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste », chantons-nous dans la Divine Liturgie : « Vivre évangéliquement, cela veut dire en Vérité, ainsi que l’écrit le Père Justin Popovitch, rayonner la lumière du Verbe de Dieu, la divine lumière incréée, se transformer en lumière, devenir lumière, parce que vie et lumière sont consubstancielles (Jean 1,4) en Dieu, dans le Dieu-Homme, et donc pour tous les vrais chrétiens. Et en cela rien d’imaginaire : l’éclat de la lumière pleine de grâce est présent dans les icônes de nos saints comme nimbe lumineux. » (Père Justin Popovitch, l’Homme et le Dieu-Homme, Ed. l’Age d’Homme, Lausanne 1988 P83).
Alors que le cinéma, lui, est un art de l’imaginaire, un art onirique qui très souvent dé-réalise. Il remplace la réalité « rugueuse à étreindre » et la vision qui veut la longue et patiente ascèse, par une irréalité où l’on peut tout voir sans rien vivre : il ouvre nos appétits d’être, sans savoir, sans bien savoir quoi, à l’instar de notre société dont il reflète et intensifie les tendances telle une immense nostalgie qui n’est autre que ce mélange d’une infinie tristesse du vide. Et l’on est en droit de se poser cette question : clé de voûte de la société du spectacle, qu’est-ce, en fin de compte, que le cinéma : un appel « de profundis » ou le négatif de Dieu ?
Le moment serait donc mal venu pour nous, chrétiens, de renoncer en pareille circonstance au spirituel, surtout quand il s’agit d’apporter à l’homme d’aujourd’hui la certitude de sa transcendance et les forces intérieures indispensables à la maîtrise de l’art, de la science, de la matière et de la machine.
Or dans ce temps liturgique du Pentecostaire, traversé par l’éclat de Pâques et confirmé par la certitude de la Pentecôte, ne pouvons-nous pas, comme chrétiens, entrevoir la possibilité d’un art cinématographique qui tente non pas de dé-réaliser les êtres et les choses, mais de les sur-réaliser en liant la création d’images au développement d’une imagination créatrice, d’un sens poétique juste ?
Dans notre monde de post-chrétienté, les artistes se sentent assez libres du christianisme pour l’utiliser comme un merveilleux réservoir d’images. Images assurées du succès, d’abord parce qu’il y a encore des chrétiens ; ensuite parce qu’elles subsistent dans notre mémoire collective ; enfin parce qu’elles répondent à la soif obscure qui s’exprime dans la grande « nostalgie » cinématographique.
Si nous lisons attentivement le passage de Luc sur les pèlerins d’Emmaüs, (Luc 24, 13-36), dans la perspective du cinéma il nous dit : si la figure et la destinée de Jésus n’ont cessé de hanter le cinéma, alors ne craignons pas d’aller jusqu’au bout de la liberté qui butte sur l’ultime esclavage, celui de la mort.
« Alors, écrit Luc, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. » Pour ma part, j’explique cela par le fait que la seule vraie transgression, la seule qui vaille la peine d’être vécue, c’est la résurrection, quand on ne voit plus ce Christ que l’on a vu, ainsi que l’expérimentèrent les pèlerins d’Emmaüs.
Andreï Tarkovsky disait que la création doit être « une épiphanie », que le film peut constituer « pour l’auteur et le spectateur un acte spirituel purificateur ».
Puisse-t-il être aussi, aujourd’hui plus que jamais, une beauté de transfiguration, passée par le défiguration de la Croix ; en un mot : une beauté de mort et de résurrection.
+Stephanos, métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie
« Vous avez voulu qu'elle devienne notre mère quand elle se tenait près de la croix de Jésus »
(Prière sur les offrandes)
Lorsque l'âme est toute pénétrée par l'amour de Dieu, oh ! comme tout est bon alors, comme tout est rempli de douceur et de joie !
Mais, même alors, on n'échappe pas aux afflictions, et plus grand est l'amour, plus grandes sont les afflictions.
La Mère de Dieu n'a jamais péché, même par une seule pensée, et elle n'a jamais perdu la grâce, mais elle aussi elle a eu à endurer de grandes afflictions.
Quand elle se tenait au pied de la croix, sa peine était vaste comme l'océan. Les douleurs de son âme étaient incomparablement plus grandes que celles d'Adam lorsqu'il a été chassé du Paradis, parce que son amour était, lui aussi, incomparablement plus grand que celui d'Adam.
Et si elle est restée en vie, c'est uniquement parce que la force du Seigneur la soutenait, car le Seigneur voulait qu'elle voie sa résurrection, et qu'après son ascension elle reste sur terre pour consoler et réjouir les apôtres et le nouveau peuple chrétien.
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« Afin que l'âme se laisse conduire par l'esprit de Marie,
il faut : 1° RENONCER à son propre esprit, à ses propres lumières et volontés avant de faire quelque chose : par exemple, avant de faire oraison, dire ou entendre la sainte Messe, communier, etc. ; parce que les ténèbres de notre propre esprit et la malice de notre propre volonté et opération, si nous les suivions, quoiqu'elles nous paraissent bonnes, mettraient obstacle au saint esprit de Marie. 2° Il faut SE LIVRER à l'esprit de Marie pour en être mus et conduits de la manière qu'elle voudra. Il faut se mettre et se laisser entre ses mains virginales, comme un instrument entre les mains de l'ouvrier, comme un luth entre les mains d'un bon joueur. Il faut se perdre et s'abandonner en elle, comme une pierre qu'on jette dans la mer : ce qui se fait simplement et en un instant, par une seule œillade de l'esprit, un petit mouvement de la volonté, ou verbalement, en disant, par exemple : Je renonce à moi, je me donne à vous, ma chère Mère. Quoiqu'on ne sente aucune douceur sensible dans cet acte d'union, il ne laisse pas d'être véritable. [...] 3° Il faut, de temps en temps, pendant son action et après l'action, RENOUVELER le même acte d'offrande et d'union ; et plus on le fera, et plus tôt on se sanctifiera, et plus tôt on arrivera à l'union à Jésus-Christ, qui suit toujours nécessairement l'union à Marie, puisque l'esprit de Marie est l'esprit de Jésus. »
St Louis Marie Grignion de Montfort (1673-1716), 1ère règle de vie mariale, in "L'amour de la Sagesse éternelle" (Les quatre grandes règles de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge), M. Lescuyer et Fils - Imprimeurs à Lyon, 1962.
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/ moran a'amekh - the Lord is with thee/ mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/ wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/ O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/ yoldath aloho/ Mother of God/ saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/ nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./ Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
PRIERE POUR LES VOCATIONS:
Père, faites se lever parmi les chrétiens
de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce,
qui maintiennent la foi vivante
et gardent une mémoire pleine de gratitude de Votre Fils Jésus,
par la prédication de sa parole
et l'administration des sacrements,
par lesquels Vous renouvelez continuellement vos fidèles dans la Grâce du Saint Esprit.
Donnez-nous de saints ministres de Votre autel,
qui soient des célébrants attentifs et fervents de l'eucharistie,
sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde, sacrement de la pérennité de Sa présence comme "l'Emmanuel", Dieu présent au milieu et pour le salut de Son Peuple.
Appelez des ministres de Votre miséricorde,
qui dispensent la joie de Votre pardon
par le sacrement de la réconciliation.
Père, puisse notre Église Syro-Orthodoxe francophone accueillir avec joie
les nombreuses inspirations de l'Esprit de Votre Fils
et, qu'en étant docile à ses enseignements,
elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal
et à la vie consacrée.
Soutenez nos Pères dans la Foi, nos Métropolites,les évêques, les prêtres, les diacres,
les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ, à l'intérieur et à l'extérieur de notre Tradition Syro-Orthodoxe
afin qu'ils accomplissent fidèlement leur mission
au service de l'Évangile.
Nous Vous le demandons par le Christ notre Seigneur, Votre Fils bien-aimé qui vit et règne avec Vous et le Saint Esprit pour les siècles sans fin.
Amîn.
Ô Marie, Mère de Miséricorde et Reine des apôtres, priez pour nous !
__________
ORAÇÃO PELAS VOCAÇÕES:
Pai, deixe repousar entre os cristãos
numerosas e santas vocações ao sacerdócio,
que mantenham viva a fé
e manter uma memória cheia de gratidão Seu Filho Jesus,
pela pregação de sua palavra
e administrar os sacramentos,
pelo qual você renovar continuamente os vossos fiéis na graça do Espírito Santo.
Dê-nos santos ministros do vosso altar,
que estão celebrantes atentos e entusiastas da Eucaristia,
sacramento do dom supremo de Cristo para a redenção do mundo, o sacramento da sustentabilidade da sua presença como "Emmanuel", Deus presente entre e para a salvação de Seu povo.
Chamar ministros de sua mercê,
que fornecem a alegria de Seu perdão
através do Sacramento de reconciliação.
Pai, que nossa Igreja siro-ortodoxo falando alegremente boas-vindas
as numerosas inspirações do Espírito de Seu Filho
e, que sendo obedientes a seus ensinamentos,
ela cuida das vocações ao ministério sacerdotal
e à vida consagrada.
Apoiar nossos pais na fé, nossos metropolitanas, bispos, sacerdotes, diáconos,
pessoas consagradas e todos os baptizados em Cristo, dentro e fora da nossa tradição siro-ortodoxo
de modo que eles fielmente cumprir a sua missão
o serviço do Evangelho.
Você Nós vos pedimos por Cristo, nosso Senhor, Seu amado Filho, que vive e reina contigo eo Espírito Santo para todo o sempre.
Amin.
Ó Maria, Mãe de Misericórdia e Rainha dos Apóstolos, rogai por nós!
Une homélie remarquable prononcée le15 avril 2010dans la Chapelle Pauline à l’occasion d’une Messe célébrée en présence des membres de la Commission Pontificale Biblique.
Le Pape de Rome, S S Benoît XVI "commence par dire qu’il n’a pas eu« le temps de préparer une véritable homélie »: bienheureuse « improvisation » si j’ose dire (car si le texte n’avait pas été écrit à l’avance, on sent néanmoins tout de suite que le Souverain Pontife maîtrisait parfaitement un sujet que sa propre méditation et sa réflexion théologique, nourries des textes sacrés et des enseignements de la Tradition, lui ont permis de parfaitement approfondir). Ce texte, commentant les textes de la Sainte Ecriture lus ce jour-là à la Messe, est un véritable trésor et, en ce mois de mai 2020, il n’a non seulement rien perdu de sa force, mais il en acquiert une nouvelle, au regard des événements actuellement en cours dans l’Eglise comme dans la société civile… Un texte remarquable à lire avec la plus extrême attention, à méditer et à mettre en pratique concrètement !"(Frère Maximilien dans le Blog du Mesnil)
Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, en ayant pour critère de discernement la vie éternelle, l’imitation de Notre-Seigneur Jésus-Christ et, en conséquence, notre conversion profonde.
Statue de Saint Pierre (œuvre de Pierre-Etienne Monnot – archibasilique du Très Saint Sauveur au Latran, Rome)
Chers frères et sœurs,
Je n’ai pas trouvé le temps de préparer une véritable homélie. Je voudrais seulement inviter chacun à une méditation personnelle, en proposant et en soulignant certaines phrases de la liturgie d’aujourd’hui, qui s’offrent au dialogue de prière entre nous et la Parole de Dieu.
La parole, la phrase que je voudrais proposer à la méditation commune est cette grande affirmation de saint Pierre : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29).
Saint Pierre se trouve devant l’institution religieuse suprême, à laquelle on devrait normalement obéir, mais Dieu se trouve au-dessus de cette institution et Dieu lui a donné un autre « règlement »: il doit obéir à Dieu. L’obéissance à Dieu est la liberté, l’obéissance à Dieu lui donne la liberté de s’opposer à l’institution.
Et les exégètes attirent ici notre attention sur le fait que la réponse de saint Pierre au Sanhédrin est presque ad verbum identique à la réponse de Socrate au juge du tribunal d’Athènes. Le tribunal lui offre la liberté, la libération, à condition cependant qu’il ne continue pas à rechercher Dieu. Mais rechercher Dieu, la recherche de Dieu est pour lui un mandat supérieur, il vient de Dieu lui-même. Et une liberté achetée en renonçant au chemin vers Dieu ne serait plus une liberté. Il doit donc obéir non pas à ces juges – il ne doit pas acheter sa vie en se perdant lui-même – mais il doit obéir à Dieu. L’obéissance à Dieu a la primauté.
Il est important de souligner ici qu’il s’agit d’obéissance et que c’est précisément l’obéissance qui donne la liberté.
L’époque moderne a parlé de la libération de l’homme, de sa pleine autonomie, et donc également de sa libération de l’obéissance à Dieu. L’obéissance ne devrait plus exister, l’homme est libre, il est autonome : rien d’autre.
Mais cette autonomie est un mensonge : c’est un mensonge ontologique, car l’homme n’existe pas par lui-même et pour lui-même, et c’est également un mensonge politique et pratique, car la collaboration, le partage de la liberté est nécessaire. Et si Dieu n’existe pas, si Dieu n’est pas une instance accessible à l’homme, il ne reste comme instance suprême que le consensus de la majorité. En conséquence, le consensus de la majorité devient le dernier mot auquel nous devons obéir. Et ce consensus – nous le savons depuis l’histoire du siècle dernier – peut également être un « consensus du mal ».
Nous voyons ainsi que la soi-disant autonomie ne libère pas véritablement l’homme. L’obéissance à Dieu est la liberté, car elle est la vérité, elle est l’instance qui nous place face à toutes les instances humaines.
Dans l’histoire de l’humanité, ces paroles de Pierre et de Socrate sont le véritable phare de la libération de l’homme, qui sait voir Dieu et, au Nom de Dieu, peut et doit obéir non pas tant aux hommes, mais à Lui, et se libérer ainsi du positivisme de l’obéissancehumaine.
Les dictatures ont toujours été contre cette obéissance à Dieu. La dictature nazie, comme la dictature marxiste, ne peuvent pas accepter un Dieu qui soit au-dessus du pouvoir idéologique ; et la liberté des martyrs, qui reconnaissent Dieu, précisément dans l’obéissance au pouvoir divin, est toujours l’acte de libération à travers lequel nous parvient la liberté du Christ.
Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous une dictature, mais il existe des formes subtiles de dictatures : un conformisme qui devient obligatoire, penser comme tout le monde, agir comme tout le monde, et les agressions subtiles contre l’Eglise, ainsi que celles plus ouvertes, démontrent que ce conformisme peut réellement être une véritable dictature. Pour nous vaut cette règle : on doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Dieu n’est pas un prétexte pour la propre volonté, mais c’est réellement Lui qui nous appelle et nous invite, si cela était nécessaire, également au martyre.
C’est pourquoi, confrontés à cette parole qui commence une nouvelle histoire de liberté dans le monde, nous prions surtout de connaître Dieu, de connaître humblement et vraiment Dieu et, en connaissant Dieu, d’apprendre la véritable obéissance qui est le fondement de la liberté humaine.
Choisissons une deuxième parole de la première lecture : saint Pierre dit que Dieu a élevé le Christ à Sa droite comme chef et sauveur (cf. v. 31).
Chef est la traduction du terme grec archegos, qui implique une vision beaucoup plus dynamique : archegos est celui qui montre la route, qui précède, c’est un mouvement, un mouvement vers le haut. Dieu l’a élevé à Sa droite – parler du Christ comme archegos veut donc dire que le Christ marche devant nous, nous précède et nous montre la route. Et être en communion avec le Christ signifie être en chemin, monter avec le Christ, suivre le Christ, c’est cette montée vers le haut, suivre l’archegos, celui qui est déjà passé, qui nous précède et qui nous montre la voie.
Il est ici bien évidemment important que l’on nous dise où arrive le Christ et où nous devons arriver nous aussi : hyposen - en haut – monter à la droite du Père.
La « sequela » (NB : « sequela » signifie « suite » – « la sequela Christi », est une formule traditionnelle pour parler de ceux qui s’engagent fermement à la suite du Christ) du Christ n’est pas seulement l’imitation de Ses vertus, n’est pas seulement le fait de vivre dans ce monde, pour autant que cela nous soit possible, semblables au Christ, selon Sa parole ; mais c’est un chemin qui a un objectif. Et l’objectif est la droite du Père. Il y a ce chemin de Jésus, cette « sequela » de Jésus qui termine à la droite du Père. C’est à l’horizon de cette « sequela » qu’appartient tout le chemin de Jésus, également arriver à la droite du Père.
En ce sens, l’objectif de ce chemin est la vie éternelle à la droite du Père en communion avec le Christ.
Aujourd’hui, nous avons souvent un peu peur de parler de la vie éternelle. Nous parlons des choses qui sont utiles pour le monde, nous montrons que le christianisme aide également à améliorer le monde, mais nous n’osons pas dire que son objectif est la vie éternelle et que de cet objectif proviennent ensuite les critères de la vie. Nous devons comprendre à nouveau que le christianisme demeure un « fragment » si nous ne pensons pas à cet objectif, qui est de suivre l’archegos à la hauteur de Dieu, à la gloire du Fils qui nous rend fils dans le Fils, et nous devons à nouveau reconnaître que ce n’est que dans la grande perspective de la vie éternelle que le christianisme révèle tout son sens.
Nous devons avoir le courage, la joie, la grande espérance que la vie éternelle existe, qu’elle est la vraie vie et que de cette vraie vie provient la lumière qui illumine également ce monde.
On peut dire que, même en faisant abstraction de la vie éternelle, de la promesse des Cieux, il est mieux de vivre selon les critères chrétiens, car vivre selon la vérité et l’amour, même face à de nombreuses persécutions, est un bien en soi-même et mieux que tout le reste. C’est précisément cette volonté de vivre selon la vérité et selon l’amour qui doit également nous ouvrir à toute l’ampleur du projet de Dieu à notre égard, au courage d’éprouver la joie dans l’attente de la vie éternelle, de la montée en suivant notre archegos. Et Soter est le Sauveur, qui nous sauve de l’ignorance, qui recherche les choses ultimes. Le Sauveur nous sauve de la solitude, nous sauve d’un vide qui demeure dans la vie sans l’éternité, Il nous sauve en nous donnant l’amour dans sa plénitude. Il est le guide. Le Christ, l’archegos, nous sauve en nous donnant la lumière, en nous donnant la vérité, en nous donnant l’amour de Dieu.
Arrêtons-nous encore sur un verset : le Christ, le Sauveur, a donné à Israël la conversion et le pardon des péchés (v. 31) – dans le texte grec, le terme est metanoia - il a donné la pénitence et le pardon des péchés.
Cela est pour moi une observation très importante : la pénitence est une grâce.
Il existe une tendance dans l’exégèse qui dit : Jésus en Galilée aurait annoncé une grâce sans condition, absolument sans condition, donc également sans pénitence, une grâce comme telle, sans conditions humaines préalables. Mais il s’agit là d’une fausse interprétation de la grâce. La pénitence est grâce ; c’est une grâce que nous reconnaissions notre péché, c’est une grâce que nous reconnaissions avoir besoin de renouvellement, de changement, d’une transformation de notre être. Pénitence, pouvoir faire pénitence, est le don de la grâce.
Et je dois dire que nous chrétiens, également ces derniers temps, nous avons souvent évité le mot pénitence, il nous paraissait trop dur.
A présent, face aux attaques du monde qui nous parle de nos péchés, nous voyons que pouvoir faire pénitence est une grâce. Et nous voyons qu‘il est nécessaire de faire pénitence, c’est-à-dire de reconnaître ce qui ne va pas dans notre vie, s’ouvrir au pardon, se préparer au pardon, se laisser transformer.
La douleur de la pénitence, c’est-à-dire de la purification, de la transformation, cette douleur est une grâce, car elle est renouvellement, elle est l’œuvre de la miséricorde divine. Et ainsi, les deux choses que dit saint Pierre – pénitence et pardon – correspondent au début de la prédication de Jésus : metanoeite, c’est-à-dire convertissez-vous (cf. Mc 1, 15). Cela est donc le point fondamental : la metanoia n’est pas une chose privée, qui semblerait remplacée par la grâce, mais la metanoia est l’arrivée de la grâce qui nous transforme.
Et, enfin, une parole de l’Evangile nous dit que celui qui croit aura la vie éternelle (cf. Jn 3, 36).
Dans la foi, dans cette « transformation » que la pénitence apporte, dans cette conversion, sur cette route de l’existence, nous arrivons à la vie, à la vraie vie.
Et ici, deux autres textes me viennent à l’esprit. Dans la « Prière sacerdotale » le Seigneur dit : Cela est la vie, Te connaître, ainsi que Ton consacré (cf. Jn 17, 3). Connaître l’essentiel, connaître la Personne décisive, connaître Dieu et Son Envoyé est la vie, la vie et la connaissance, la connaissance de réalités qui sont la vie.
Et l’autre texte est la réponse du Seigneur au Saduccéens à propos de la Résurrection, où, à partir des livres de Moïse, le Seigneur prouve la Résurrection en disant : Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob (cf. Mt 22, 31-32 ; Mc 12, 26-27; Lc 20, 37-38). Dieu n’est pas le Dieu des morts. Si Dieu est le Dieu de ceux-ci, ils sont vivants. Celui qui est écrit dans le Nom de Dieu participe à la vie de Dieu, il vit. Et ainsi, croire signifie être inscrits dans le Nom de Dieu. Et ainsi nous sommes vivants. Celui qui appartient au Nom de Dieu n’est pas un mort, il appartient au Dieu vivant. C’est dans ce sens que nous devrions comprendre le dynamisme de la foi, qui est d’inscrire notre nom dans le Nom de Dieu et ainsi entrer dans la vie.
Prions le Seigneur afin que cela se produise et que réellement, avec notre vie, nous connaissions Dieu, pour que notre nom entre dans le Nom de Dieu et que notre existence devienne vraie vie : vie éternelle, amour et vérité.
Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat ! (détail d’un vitrail de l’église Sainte-Marie, à Ely dans le Cambridgeshire)
UNE HOMÉLIE DE PÈRE GRÉGOIRE BERTRAND-HARDY
Archiprêtre Grégoire
« En vérité, Il est ressuscité ! », nous répondrons-nous les uns aux autres au cours de la liturgie pascale et après cela pendant tout le temps pascal.
Qu’est-ce que cela veut dire ? – que le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu, ayant revêtu notre nature blessée à mort par le péché, a, par sa mort, vaincu la mort. « Premier-né d’entre les morts » (Col.1, 18), le Christ ressuscité, homme vraiment libéré et ressuscité, a le premier réalisé notre vocation : la déification. « Dieu est devenu homme, pour que l’homme devienne Dieu ».
Il l’a fait à travers les souffrances, la Passion, la mort et la descente aux enfers, ainsi que nous montre l’icône de la Résurrection. C’est également le chemin du chrétien car, comme le dit saint Paul, « quoique vivants, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle » (2 Co. 4,11).
Dans toutes les difficultés de notre vie, les épreuves, la maladie et même dans la non-réussite apparente et l’aridité de notre vie spirituelle, n’oublions pas note but glorieux qui s’accomplit dans le silence : notre Pâque, notre passage, est préparée par la Pâque du Seigneur. Mais nous sommes également, et tout autant, les témoins de la Résurrection devant le monde convulsif où nous vivons, devant tous nos frères et sœurs humains qui cherchent, souvent sans le savoir, le sens de leur humanité.
Être les témoins de la Résurrection est de notre responsabilité au sein de l’Église Épouse du Christ. Pour cela, vivons dans l’Esprit saint, l’Esprit du Christ : par Lui la fête de Pâques, Solennité des solennités, n’est pas un mémorial, une histoire ancienne que l’on raconte, mais l’actualisation même de l'événement au-delà de tous les événements, la réalisation aujourd’hui même dans notre vie terrestre de l’absolue Nouveauté.
C’est pourquoi, en cette nuit de la Résurrection, nuit plus lumineuse que le jour, nous chantons avec une telle joie :
« C’est le jour de la Résurrection, peuples, rayonnons de joie ! C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur ! De la mort à la vie, de la terre au ciel, Christ Dieu nous a menés ; chantons l’hymne de victoire : Christ est ressuscité des morts : Alléluia ! »
Iris, lys, roses ou violettes ? Quelles fleurs offrir à la Vierge Marie ?
SOURCE: ALETEIA, Article de Madame Marzena Devoud| 05 mai 2020
En rentrant dans une église, on est souvent touché par la beauté des bouquets présents, notamment ceux, souvent très généreux, au pied d’une statue de la Vierge Marie. Pourtant, les fleurs ne sont pas employées dans un but uniquement décoratif. Elles sont avant tout louange et prière, un moyen de nous conduire du visible à l’Invisible. En ce mois de mai dédié à Marie, Aleteia vous propose de découvrir toutes les fleurs qui symbolisent la Vierge Marie et qui composent les bouquets qui lui sont offerts.
Alors, quelles fleurs offrir à Marie ? Si, selonl’art floral liturgique, toutes les couleurs peuvent célébrer Marie, certaines fleurs symbolisent plus particulièrement la Mère du Christ et composent à merveille les bouquets qui lui sont offerts :
Saint Georges, qui êtes-vous ?
Soldat, martyr, patron des cavaliers
(280-303)
Georges naquit à Lydda, en Palestine ; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage, l'élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale.
Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, l'indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et confondit l'impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude et des menaces de mort.
Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
- « Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir ! »
- « Je suis chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde ; rien ne saurait ébranler ma foi.» Il est alors battu de verges, puis il subit l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures.
Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort ; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive ; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.
Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal ; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui :
- « Georges, lui dit-il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que je te réserve au Ciel ; ne crains rien, je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive. »
Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries : « Conduisez-moi devant vos dieux » dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et dit : « Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu ? » La voix du démon répond : « Je ne suis pas Dieu ; il n'y a de Dieu que celui que tu prêches. » Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr.
En France, 81 localités portent son nom et il est le patron céleste de l'Angleterre et de l'Ethiopie. C'est pourquoi on a choisi une image occidentale de Rubens et une orientale provenant du Mont Athos
BONNE FETE AUX GEORGES, JORDAN, JORGI, YOURA…
Demain nous fêterons saint Fidèle
Présentation de l’icône de Saint Georges
Le thème du chevalier qui combat un dragon a été traité avec des variantes plus ou moins anecdotiques selon les époques. L’icône commentée ici, a été réalisée en “ interprétant ” un modèle traditionnel grec du XVIe siècle. Très populaire en Grèce et en Russie ce sujet a donné lieu à des représentations décadentes à partir du XVIIIe siècle: on voit la perte du sens symbolique profond avec la prédominance des éléments anecdotiques. Sous l’influence de la Renaissance, les icônes russes deviennent “ réalistes ” et sentimentales, le monde spirituel se perd dans le psychique. L’icône raconte une histoire, le visage de saint Georges exprime la violence extérieure de sa lutte.
Cette histoire est la suivante : St. Georges fut martyrisé au IIIe siècle en Capadoce (Asie Mineure). L’épisode de sa vie représenté sur cette icône se réfère à la légende du chevalier St. Georges qui délivra la ville de Siline en Cappadoce d’un dragon féroce, dévoreur de bêtes et d’enfants. Ce dragon vivait près d’un étang et exigeait en rançon des jeunes filles à dévorer. Quand il ne resta plus que la fille du roi à sacrifier au monstre pour sauver la ville, celle-ci vêtue des habits royaux alla à la rencontre du dragon. En route elle rencontra le chevalier et lui exposa son malheur. Georges au nom de Jésus-Christ, alla combattre le dragon, le vainquit et délivra ainsi la princesse. Le roi et son peuple se convertirent au christianisme. Le culte de St. Georges s’est développé au IVe siècle en Palestine et fut répandu en occident par les croisés qui firent de ce chevalier, vainqueur du mal, leur saint patron. Richard Cœur de Lion mit l’Angleterre sous sa protection. St. Georges est également patron du Liban et jouit d’une grande popularité en Russie.
Une première lecture chrétienne de cette icône est celle d’un saint chevalier qui va christianiser un pays païen sous l’emprise du démon. Sur un autre plan il y a une référence à l’archange St. Michel qui figure également sur des icônes terrassant avec sa lance un dragon représentant Lucifer, l’ange déchu. Plus généralement cette icône représente le mythe universel de la lutte du Bien contre le Mal. Pour aller plus loin, entrons dans les différents éléments de la symbolique de cette icône.
Le dragon.
Animal imaginaire, il se retrouve dans beaucoup de légendes et de mythes où il représente les forces du mal ou le gardien terrifiant d’un trésor caché dans les ténèbres. Il s’apparente au Python en Grèce, à Vitra en Inde, au Léviathan de la Bible et à la Vouivre en Bourgogne C’est un monstre hideux, serpent aquatique ou saurien terrestre, doté à la fois d’écailles de poisson, de pattes avec des griffes et d’ailes sans plumes. Crachant le feu par sa gueule terrifiante, il habite les entrailles de la terre ou dans les eaux profondes.
Ses couleurs, complémentaires, bleu-vert et rouge - orangé, soulignent son ambivalence d’eau et de feu. Au plan cosmique il représente les forces telluriques, le “ chaos primordial ”, les “ eaux d’en bas ”. Chez l’Homme il correspond au cerveau reptilien, incontrôlé, de l’instinct vital. Sur le plan psychologique et psychanalytique, il représente les émotions profondes, la violence incontrôlée, le “ non accompli ”, l’inacceptable, mais aussi l’être profond dévié par le péché originel, à délivrer.
Le dragon sur les icônes est terrassé et non pas tué. D’ailleurs sur certaines icônes on voit la jeune princesse sauvée par St. Georges emmener le dragon apprivoisé en laisse. Cela rejoint le mythe de “ l’épouse hideuse ” se présentant sous la forme d’un serpent ou d’un crapaud que le prince prétendant doit “ baiser ” pour que la princesse qui lui est destinée reprenne sa forme. C’est ce qui fait dire à Rainer Maria Rilke : “ Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beau et courageux. Toutes choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours qui attendent que nous les secourions. ”
Le cheval blanc.
A l’opposé du dragon, et le dominant, le cheval blanc, coursier solaire, est un symbole lumineux. Il est bien maîtrisé par le cavalier et fait entièrement corps avec lui. Il représente l’animalité de celui-ci, ses instincts, ses passions maîtrisées. Le cheval regarde le dragon, il informe le cavalier par son intuition. Sa queue “ nouée ” est un signe de la maîtrise des sens. Il est “ tête-bêche ” par rapport au dragon ce qui souligne leur adversité mais aussi leur complémentarité comme celle du “ yang ”( représenté par un cheval) et du “ yin ” (représenté par un dragon) en Chine.
Le cavalier.
Le cavalier vainqueur du dragon est habillé et armé en chevalier – guerrier, mais de la classe des guerriers spirituels que sont les saints. Il est le chevalier servant de son seigneur dont il porte l’écusson et l’étendard. Il est à l’image de son saint patron St. Michel ou de Perceval en quête du saint Graal. Sa cuirasse d’or en fait un homme de lumière. Sur son bouclier-écusson apparaît un visage solaire, celui de son suzerain, le Christ - Roi auquel il a juré fidélité.
Sa main gauche qui tient les rênes du cheval, est posée sur son “ hara ” son centre énergétique. Son manteau rouge flotte au vent et l’enveloppe comme une flamme, il symbolise l’Esprit Saint qui l’anime et qui agit par sa main droite. Celle-ci tient la lance - étendard marquée de la croix et d’un signe. Celui-ci peut être interprété comme l’anagramme I.C.X.C. de Jésus-Christ en grec. Son bras, détendu, entièrement soumis à la force spirituelle, enfonce la lance dans la gueule du dragon dans un geste juste et lui transmet sa force transformante. Le visage du saint exprime non la violence des faibles mais la force intérieure tranquille, la sérénité de ceux qui ont mis leur confiance en Dieu.
Les montagnes
participent à la dynamique de l’action elles représentent la terre sèche, dépouillée par l’ascèse, le désert illuminé par la lumière divine qui la transfigure.
Les trois cercles bleus
en haut à droite représentent la Sainte Trinité avec la main du Père bénissant le chevalier.
La composition
de l’icône, très structurée bien que de manière cachée, donne à l’icône toute sa force et son équilibre harmonieux : (voir figure 1 ci-dessous )
Le centre de la composition est la main gauche du cavalier qui tient les rênes. Une grande diagonale à 30 ° sur la verticale, passant par ce centre relie la main de Dieu, le bouclier christique, le talon du cavalier et le sabot du pied arrière droit du cheval qui immobilise la patte gauche du dragon. La diagonale symétrique relie le globe de la lance au sabot droit avant du cheval tangentiel à la queue du dragon. Ces diagonales forment avec les horizontales passant par les points remarquables deux triangles équilatéraux opposés par le sommet qui représentent l’homme spirituel opposé à l’homme charnel et à son inaccompli.
Le cavalier et son cheval forment une courbe tendue comme celle d’un arc dont la lance serait la corde.
En référence à la symbolique de l’espace psychique ( figure 2), on constate la conformité de la composition à ce que l’iconographe a voulu exprimer : alors que le cheval, bien maîtrisé, se situe dans le secteur de l’extériorisation intuitive, de l’action, le chevalier se retourne vers son intériorité et va sonder ses profondeurs par la diagonale dynamique de sa lance plantée dans la gueule du dragon.
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Ainsi cette icône peut par sa symbolique nous introduire dans le mystère de l’Homme. Du point de vue chrétien, elle illustre le combat spirituel de l’Homme créé à l’image de Dieu et destiné à accéder à sa ressemblance luttant contre ses passions et en réalisant son unité par la force de l’amour, jusque dans ses profondeurs inconscientes, afin de ressembler au Christ, l’Homme-Dieu. L’icône rejoint ainsi ce que M.M. Davy disait du symbole : “ le symbole rappelle à l’homme ce qu’il est et ce qu’il peut devenir. ”
Des évêques et cardinaux de l'Eglise Romaine-catholique lancent un
“Appel pour l’Eglise et pour le monde aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté”
SOURCE: Le Salon Beige, Article de Monsieur Michel JanvaleLes commentaires sont fermés
Les cardinaux Sarah (Préfet de la Congrégation pour le Culte divin), Müller (ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi), Pujats (évêque émérite de Riga) et Zen (évêque émérite de Hong Kong), ainsi que les évêques Viganò (ancien nonce apostolique), Negri (archevêque émérite de Ferrara-Comacchio), Peta (archevêque métropolite d’Astan), Schneider (évêque auxiliaire d’Astana), Lenga (archevêque émérite de Karaganda), Gracida (évêque émérite de Corpus Christi) et Laun (évêque auxiliaire de Salzburg), rejoints par un certain nombre de laïcs (voir ici),lancent cet appel:
En ce temps de très grave crise, nous, pasteurs de l’Église catholique, en vertu de notre mandat, considérons comme notre devoir sacré de lancer un appel à nos confrères dans l’épiscopat, au clergé, aux religieux, au peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté. Cet appel est également signé par des intellectuels, des médecins, des avocats, des journalistes et des professionnels, qui en partagent le contenu.Il est ouvert à la signature de ceux qui voudront en partager le contenu.
Les faits ont montré que, sous prétexte de l’épidémie de Covid-19, en bien des casles droits inaliénables des citoyens ont été violés, en limitant d’une manière disproportionnée et injustifiée leurs libertés fondamentales, y compris l’exercice de la liberté de culte, d’expression et de mouvement.La santé publique ne doit pas et ne peut pas devenir une excuse pour bafouer les droits de millions de personnes dans le monde, et encore moins pour exonérer l’autorité civile de son devoir d’agir avec sagesse pour le bien commun; cela est d’autant plus vrai que les doutes croissent quant à l’effective contagiosité, à la dangerosité et à la résistance du virus:de nombreuses voix faisant autorité dans le monde de la science et de la médecine confirment que l’alarmisme à propos du Covid-19 amplifié par les médias ne semble absolument pas justifié.
Nous avons des raisons de croire – sur la base des données officielles relatives à l’incidence de l’épidémie, et sur celle du nombre de décès – qu’il existe des pouvoirs fort intéressés à créer la panique parmi la population dans le seul but d’imposer de façon permanente des formes de limitation inacceptables de la liberté, de contrôle des personnes, de suivi de leurs mouvements. Ces formes de limitions liberticides sont un prélude inquiétant à la création d’un gouvernement mondial hors de tout contrôle.
Nous croyons aussi que dans certaines situations les mesures de confinement prises, y compris la fermeture des activités commerciales, ont conduit à une crise qui a submergé des secteurs entiers de l’économie, ce qui favorise l’ingérence des puissances étrangères, avec des répercussions sociales et politiques graves. Ces formes d’ingénierie sociale doivent être empêchées par ceux qui ont la responsabilité du gouvernement, en adoptant des mesures pour protéger les citoyens, dont ils sont les représentants et pour les intérêts desquels ils ont l’obligation de s’engager. Il est également nécessaire d’aider la famille, cellule de base de la société, en évitant de pénaliser déraisonnablement les personnes faibles et âgées par la séparation forcée et douloureuse de leurs proches. La criminalisation des relations personnelles et sociales doit également être jugée comme une partie inacceptable du projet de ceux qui favorisent l’isolement des individus afin de mieux les manipuler et les contrôler.
Nous demandons à la communauté scientifique de veiller à ce que les soins pour le Covid-19 soient promus honnêtement pour le bien commun, en évitant scrupuleusement que des intérêts iniques influencent les choix des gouvernements et des organismes internationaux. Il n’est pas raisonnable de pénaliser des remèdes qui se sont révélés efficaces, souvent peu coûteux, uniquement parce qu’on veut donner la priorité à des traitements ou des vaccins qui ne sont pas aussi fiables mais qui garantissent aux sociétés pharmaceutiques des bénéfices bien plus importants, qui pèsent sur la santé publique.Nous rappelons également, en tant que pasteurs, que pour les catholiques, il est moralement inacceptable de recevoir des vaccins dans lesquels du matériau provenant de fœtus avortés est utilisé.
Nous demandons également aux gouvernements de veiller afin d’éviter de la manière la plus rigoureuse toute forme de contrôle des personnes, à la fois par le biais de systèmes de suivi et par toute autre forme de localisation :la lutte contre le Covid-19 – aussi grave soit-il – ne doit pas être le prétexte pour approuver des projets douteux d’entités supranationales nourrissant de très forts intérêts commerciaux et politiques.En particulier, les citoyens doivent avoir la possibilité de refuser ces limitations de la liberté personnelle, sans qu’il soit imposé aucune forme de sanction à ceux qui ne veulent pas recourir aux vaccins, ni accepter des méthodes de suivi et tout autre instrument similaire.Il faut considérer également la contradiction flagrante dans laquelle se trouvent ceux qui poursuivent des politiques de réduction drastique de la population et qui se présentent en même temps comme des bienfaiteurs de l’humanité sans aucune légitimité politique ou sociale.Enfin, la responsabilité politique de ceux qui représentent le peuple ne peut absolument pas être confiée à des techniciens qui vont jusqu’à revendiquer pour eux-mêmes des formes inquiétantes d’immunité pénale.
Nous demandons instamment aux médias de s’engager activement dans une information objective qui ne pénalise pas la dissidence en recourant à des formes de censure, comme cela se produit couramment sur les réseaux sociaux, dans la presse et à la télévision. L’information correcte exige qu’un espace soit accordé aux voix qui ne sont pas alignées sur la pensée unique, permettant aux citoyens d’évaluer consciemment la réalité, sans être indûment influencés par des interventions partisanes. Une confrontation démocratique et honnête est le meilleur antidote au risque de voir imposées des formes subtiles de dictature, vraisemblablement pires que celles que notre société a vu naître et mourir dans un passé récent.
Enfin, nous rappelons, en tant que pasteurs responsables du troupeau du Christ, quel’Église revendique fermement son autonomie dans le gouvernement, dans le culte, dans la prédication.Cette autonomie et cette liberté sont un droit inhérent que le Seigneur Jésus-Christ lui a donné pour la poursuite de ses propres fins.Pour cette raison, en tant que pasteurs, nous revendiquons fermement le droit de décider de manière indépendante de la célébration de la Messe et des Sacrements, tout comme nous exigeons une autonomie absolue dans les questions qui relèvent de notre juridiction immédiate, telles que les normes liturgiques et les méthodes d’administration de la communion et des sacrements.L’État n’a pas le droit de s’ingérer, pour quelque raison que ce soit, dans la souveraineté de l’Église. La collaboration de l’autorité ecclésiastique, qui n’a jamais été refusée, ne peut impliquer de la part de l’Autorité civile des formes d’interdiction ou de limitation du culte public ou du ministère sacerdotal. Les droits de Dieu et des fidèles sont la loi suprême de l’Église à laquelle elle ne veut ni ne peut déroger. Nous demandons que les limitations à la célébration des fonctions publiques du culte soient supprimées.
Nous invitons les personnes de bonne volonté à ne pas se soustraire à leur devoir de coopérer en vue du bien commun, chacune selon son état et ses possibilités et dans l’esprit d’une sincère charité fraternelle. Cette coopération, souhaitée par l’Église, ne peut cependant être dissociée du respect de la loi naturelle, ni de la garantie des libertés des individus. Les devoirs civils auxquels les citoyens sont tenus impliquent la reconnaissance par l’État de leurs droits.
Nous sommes tous appelés à évaluer les faits actuels conformément à l’enseignement de l’Évangile. Cela implique de choisir son camp : avec le Christ, ou contre le Christ. Ne soyons pas intimidés ou effrayés par ceux qui nous font croire que nous sommes une minorité : le Bien est beaucoup plus répandu et puissant que ce que le monde veut nous faire croire. Nous nous trouvons en train de lutter contre un ennemi invisible, qui sépare les citoyens entre eux, les enfants des parents, les petits-enfants des grands-parents, les fidèles de leurs pasteurs, les étudiants des enseignants, les clients des vendeurs. Ne permettons pas que des siècles de civilisation chrétienne soient anéantis sous le prétexte d’un virus, en laissant s’établir une tyrannie technologique haineuse dans laquelle des personnes anonymes et sans visage peuvent décider du sort du monde en nous confinant dans une réalité virtuelle. Si tel est le plan auquel les puissants de la terre entendent nous plier, sachez que Jésus-Christ, Roi et Seigneur de l’Histoire, a promis que« les portes des Enfers ne prévaudront pas »(Mt 16, 18).
Confions à Dieu tout-puissant ceux qui gouvernent les nations, afin qu’ils les éclairent et les guident dans ces moments de grande crise. Qu’ils se souviennent que, tout comme le Seigneur jugera les Pasteurs pour le troupeau qui leur a été confié, de même Il jugera ceux qui détiennent le pouvoir et qui ont le devoir de préserver et de gouverner leurs peuples.
Prions avec foi le Seigneur pour qu’Il protège l’Église et le monde. Que la très Sainte Vierge, auxiliatrice des chrétiens, écrase la tête de l’ancien serpent, confonde et déroute les plans des enfants des ténèbres.
La joie des chrétiens à Pâques est un phénomène tout-à-fait spécial et unique. Sur toute la surface de la terre, et surtout au centre du monde, Jérusalem, l’acclamation « Christ est ressuscité ! » est une détonation qui retentit non seulement sur la terre, mais encore au ciel, et dans les lieux souterrains. Les chrétiens ne se distinguent pas d’abord par leur qualité morale – encore que de nombreux saints et justes, de nombreux innocents se trouvent parmi nous – ; ils se distinguent à une joie qui n’a aucune raison d’être dans un monde plutôt souffrant, abîmé et, en l’occurrence, confiné. Pourquoi, comment être joyeux, alors que les nouvelles du monde, celles qui nous parviennent par les médias, sont affligeantes ? Cette joie pascale n’est-elle pas insolente, une insulte à la souffrance de tant d’hommes, de femmes et d’enfants ? La souffrance des créatures, des animaux, des plantes, des pierres elles-mêmes devrait interdire aux baptisés d’afficher ainsi leur joie, une joie qui « détonne » !
Un charisme
Cette joie pascale du Peuple élu n’est pas vulgaire. Elle n’est pas insolente. Elle n’est pas artificielle. Elle n’est pas forcée. C’est une joie charismatique, une force que tu sens monter en toi comme une pulsion de vie, une poussée irrésistible. Elle n’est pas toujours désordonnée et débridée. C’est quelquefois une joie très calme, très pure, loin d’une liesse populaire. Une joie très paisible, comparable à celle que tu éprouves quand tu es sûre d’être aimée ; quand tu sais que tu aimes et qu’on répond à ton amour. À quoi comparer encore cette joie si pure ? Ce qui est vrai, c’est qu’elle n’a pas sa source en nous.
Spontanée comme au Tombeau de Jérusalem, elle s’empare de nous, avec violence ou avec douceur, selon les personnes, comme une huile parfumée qui s’écoule à l’intérieur de toi. Tu ne sais pas pourquoi, mais ton cœur prend feu comme les cierges qu’on allume quand on nous appelle : « Venez prendre la lumière à la Lumière ! » Un charisme est toujours inexplicable : c’est la grâce de Dieu. Qui expliquera la grâce divine, cette énergie incréée qui s’empare du cœur, de l’intelligence, du corps et de l’âme de ceux qui croient ?
Un projet
Très caractéristique est la relation de la joie pascale au temps. L’affirmation charismatique de la joie est au présent : le Christ est ressuscité ! Le grec « anesti » le dit bien. Mais, cette affirmation, grammaticalement perceptible comme un passé (le roumain traduit « a înviat »), transforme en présent le passé chronologique : elle rend présent l’évènement rapporté par l’Évangile. Très sagement, l’évangile qui est lu pour la divine liturgie n’est pas narratif. Le Prologue du saint Théologien sonde l’insondable : dans le Principe, le Verbe est tourné vers Dieu et Il est Dieu ! Et c’est Lui qui est venu parmi les hommes comme Lumière. La lecture liturgique ne parle pas de résurrection ! Non : elle ramasse le temps et le transfigure. « En vérité, Il l’est ! ».
« Tout est accompli ! ». Le présent absolu est le sacrement des siècles des siècles et de l’éternité elle-même. Cela veut dire que l’affirmation pascale contient également le futur, l’avenir de la communauté ecclésiale et de l’humanité elle-même. C’est un présent absolu qui absorbe tous les évènements qui sont encore attendus, et particulièrement la glorieuse et fulgurante Descente de l’Esprit. La Résurrection est ouverte sur l’avenir le plus proche et le plus lointain, Résurrection des morts, le dernier Jour, que nous attendons avec foi.
Entretenir la lumière
La lumière que nous sommes venus prendre à la Lumière au cours de la nuit pascale, celle que certains d’entre nous ont même conservée des années précédentes, est une lumière qui se garde. La joie est une joie qui s’entretient. La grâce de Dieu, tous les charismes qui nous viennent par le saint Esprit – et le saint Esprit est le grand Artisan de la Résurrection et de la joie pascale -, toutes ces énergies divines et incréées se cultivent avec précaution, car elles sont infiniment précieuses. Il suffit d’une seconde d’indifférence, d’une négligence, d’un mini souffle d’oubli, pour qu’elle vacille ou s’éteigne. La joie, qui ne vient pas de nous, dépend finalement de ceux à qui elle est confiée. Il en est ainsi de tous les charismes : la foi, l’intelligence et surtout l’amour, le précieux et fragile amour, si vite crucifié.
La prière
Nous entretenons et cultivons la joie pascale principalement par la prière. Rythmons nos journées – et nos nuits ! – d’une continuelle prière de louange, par exemple « gloire à ta sainte Résurrection, Seigneur Jésus, gloire à toi ! », qui est un des refrains de l’office pascal. Ou encore, saluons en la Mère de Dieu la Mère du Ressuscité : « Réjouis-toi, Vierge, Mère de Dieu, réjouis-toi ! » – sous-entendu : car ton Fils est ressuscité ! C’est un résumé de la belle antienne « l’ange chanta à la Pleine-de-grâce : Réjouis-toi, Vierge très pure, je le répète : réjouis-toi ! Ton Fils en vérité est ressuscité après trois jours passés dans le Tombeau et Il a redressé les morts : fidèles, soyez dans l’allégresse ! Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée ! Réjouis-toi et exulte Sion, et toi Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité ! » Allons dans les champs, dans les forêts, au bord des lacs et de la mer et glorifions le Christ ressuscité !
Le témoignage
Ce qui entretient bien notre joie, c’est de témoigner. Non seulement, disons à la mer et à toutes les créatures « le Christ est ressuscité ! », mais disons-le aux hommes. En Crète, en Grèce, en Terre sainte…on se salue ainsi dans la rue entre chrétiens. Les chrétiens se reconnaissent en se témoignant les uns aux autres la grande nouvelle. Ne cessons pas de le faire jusqu’à la clôture de Pâques. Ne cessons pas de préparer les nourritures pascales jusqu’à cette date : les œufs rouges, le miel et les laitages – et de les offrir à ceux qui ne croient pas, en témoignage de la Résurrection. « Folklore ! » – penseront ils peut-être, mais le visage radieux des chrétiens n’est pas du folklore. Un jour, ce voisin, cet ami, cet ennemi, pourquoi pas, te demandera : pourquoi es-tu si joyeux alors que le monde est dans la peine ?
Le service du prochain
L’amour du prochain est ce qui prouve le mieux que notre joie n’est pas fictive. L’amour du prochain et de toutes les créatures, l’oiseau à qui tu donnes à boire, la plante que tu arroses en disant « Christ est ressuscité ! », à plus forte raison le pauvre, l’isolé, le malade, le prisonnier à qui tu apportes l’œuf pascal, communient à la joie de l’Église. L’amour que nous manifestons aux autres est le prolongement de la joie pascale dans notre mode de vie. Le Christ l’a dit : Il est dans le monde pour « annoncer la bonne Nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le retour à la vue, libérer les opprimés, proclamer l’année de la bienveillance du Seigneur » (Luc 4, 18-19). On a vu, pendant ce confinement qui coïncide avec la Résurrection, ceux qui portaient des repas aux plus pauvres, ceux qui distribuaient un peu de leur argent, ceux qui passaient du temps, même au téléphone, avec les isolés. Les signes de la joie pascale circulent très bien dans le monde…
(Source : "Sagesse Orthodoxe)
APRES DES ANNÉES DE SÉCHERESSE,
LE LAC DE TIBÉRIADE
AU BORD DU DÉBORDEMENT !
Après des décennies de sécheresse, le lac de Tibériade atteint son plus haut niveau depuis 2004 et risque de déborder.
Lelac de Tibériade, appelé également mer de Galilée, est le plus grand réservoir d’eau douce d’Israël. Et il est en ce moment à un niveau jamais atteint depuis 2004. Après des décennies de sécheresse, les experts pensent même qu’il pourrait déborder.
Chaque jour, des experts environnementaux mesurent leniveaude l’eau. Il est actuellement à 208,96 mètres au-dessous du niveau de la mer, soit à 16 centimètres seulement de la« ligne rouge supérieure », ligne qui indique le niveau auquel le lac pourrait déborder.
Depuis de nombreuses années, le niveau ne cessait de chuter, mais cette tendance s’est inversée avec les fortes précipitations hivernales, qui se sont poursuivies au printemps.
Uri Schor, porte-parole de l’Autorité de l’eau, explique au Times of Israël que le pays est d’ordinaire confronté à la sécheresse.
« Nous avons eu de moins en moins de pluie en moyenne ces dernières années, et avant l’année dernière, il y a eu cinq années de sécheresse sévère, principalement dans le nord et le lac de Tibériade. »
Avec la font des neiges du plateau du Golan, le phénomène devrait s’accentuer. Les autorités envisagent l’ouverture du barrage. Une ouverture qui serait « bénéfique pour le Jourdain » et qui « ferait monter le niveau de la mer Morte » selonSteve Brenner, de l’université de Bar-Ilan.
Le lac de Tibériade, ou Kinneret, est un « atout stratégique pour l’eau » en Israël, même si le dessalement contribue désormais grandement à l’apport en eau douce du pays.
« Même si nous comptons de plus en plus sur le dessalement, le Kinneret reste un atout stratégique pour l’eau. Avoir l’eau sur place et la gérer est toujours aussi important qu’il y a 10 ou 20 ans. Nous avons cinq grandes usines de dessalement et si une seule d’entre elles était mise hors service pour cause de panne, de terrorisme ou de vandalisme, cela aurait un impact significatif sur l’approvisionnement et il serait important de se rabattre sur le Kinneret. »
Olga Rozhneva, Olga Zatushevskaya:
UNE MERVEILLEUSE PURETÉ D'ESPRIT/
LA BIENHEUREUSE GERONDISSA MACRINA (1921–1995)
Gérondissa Macrina
Le 4 juin, nous honorons le jour du repos en Christ de la bienheureuse Gerondissa Macrina (dans le monde, Maria Vassopoulou), higoumène du monastère de la Panagia Hodigitria [ Mère de Dieu To ute Sainte qui montre le Chemin]près de Volos, en Grèce, et fille spirituelle du staretz Joseph l'hésychaste et du staretz Ephraïm [Moraitissa]de Philothéou (et d'Arizona). Gérondissa Macrina a acquis de nombreux dons spirituels et elle fut digne d'états spirituels très élevés.
Choisie par Dieu dans le sein de sa mère
La bienheureuse gérondissa a connut beaucoup d'épreuves : la mort prématurée de ses parents, des maladies mortelles, la faim, les horreurs de la guerre et le dur labeur physique.
Elle fut choisie par Dieu dès le sein de sa mère. Alors que Maria n'avait que sept ans, pendant les prières avec les autres enfants, elle entendit une voix intérieure l'appelant à la vie angélique du monachisme. À ce même moment, la jeune fille fit l'expérience d'une présence divine dans son cœur et se mit à pleurer abondamment. Elle quitta ses amis, courut à la maison et tomba en larmes devant les saintes icônes.
Le soir même, après le retour de son père, Maria lui dit qu'elle aimerait devenir moniale. Lorsque son père lui demanda si elle savait ce que cela signifiait de devenir moniale, sa petite fille ne répondit pas. Il comprit alors compris que c'était un appel de Dieu. Il sourit à Maria, et renforçant son saint désir, il lui dit : "Sois une bonne moniale, mon enfant !"
Comment Maria fut guérie d'une maladie mortelle
Dès sa plus tendre enfance, Maria eut toujours un grand respect pour la Très Pure Génitrice de Dieu. Pendant l'occupation allemande, on diagnostiqua une pleurésie chez la jeune fille. Un jour elle était assise seule dans une pièce sombre, mourant de faim et priant la Mère de Dieu, attendant paisiblement qu'elle l'arrache à cette vie. À un certain moment, la pièce se remplit de lumière, et Maria vit une religieuse qui s'approcha d'elle et lui promit avec amour de la guérir. En un instant, la douleur et la sensation de faim disparurent, et Maria eut l'impression d'avoir mangé un dîner satisfaisant. Après cette vision miraculeuse, elle fut également guérie de ce grave cas de pleurésie.
"Je n'ai jamais vu des pensées aussi pures chez une autre personne."
La bienheureuse gérondissa connaissait bien plusieurs pieux ascètes grecs, dont plusieurs ont récemment été glorifiés comme saints par l'Église. Lorsqu'elle rencontrapour la première fois saint Païssios l'Hagiorite, maintenant canonisé, et qu'elle seprosterna devant lui, le staretz réagit rapidement en se prosternant devant elle. Il ne se leva pas avant que la dame âgée ne se lève la première. Saint Païssios ne reposa en Christ que deux mois après que l'âme de la bienheureuse Macrina fut passée à l'éternité. Lorsqu'il entendit parler du repos de la bienheureuse moniale, le saint dit : "Il n'y en aura pas d'autre comme elle!"
Le staretz béni Jacques [Iakovos Tsalikis] d'Eubée a dit à certaines personnes qui vivaient près du monastère de l'higoumène Macrina : "Si j'étais vous, je marcherais tous les jours jusqu'au monastère pour recevoir une bénédiction de gérondissa Macrina avant d'aller travailler. Saint Porphyre de Kapsokalyvia et le sage Jérôme [Ieronymos d'Egine] de bienheureuse mémoire ont également parlé en termes très élogieux de Gérondissa Macrina.
Ephraim, staretz d'Arizona, et l'higoumène Macrina.
Le staretz Ephraim d'Arizona a écrit à propos de la bienheureuse Macrina : "C'était une personne extraordinairement vertueuse et elle se distinguait par son humilité, sa douceur, son attention et sa prière incessante. Elle avait une merveilleuse pureté d'esprit. Je n'ai jamais vu des pensées aussi pures chez une autre personne".
Le monastère de l'abbesse Macrina est devenu une "pépinière divine"
Grâce à l'higoumène Macrina, le monastère de Panagia Hodigitria devint une "pépinière divine", à partir de laquelle se développèrent plusieurs nouveaux monastères aux États-Unis et au Canada. Aujourd'hui, l'archidiocèse grec d'Amérique du Nord compte déjà dix couvents, dont l'histoire remonte pour tous à saint Joseph l'Hésychaste.
L'higoumène Macrina et les moniales.
Cinq histoires de la bienheureuse gérondissa Macrina.
Nous aimerions partager avec vous, chers lecteurs, plusieurs histoires de la bienheureuse Macrina liées à ses enfants spirituels pour leur édification.
Première histoire, sur la pieuse veuve
Un jour, une veuve entendit quelqu'un frapper à sa porte. Lorsqu'elle l'ouvrit, elle vit une jeune femme enceinte qu'elle n'avait jamais vue auparavant. La femme lui a dit en pleurant : "Tu es ma mère, tu es ma protectrice, tu es mon salut ! Sans aucune hésitation, la veuve laissa la femme entrer chez elle et, au cours des mois suivants, s'occupa secrètement d'elle. Chaque soir, quand il faisait sombre dehors, elle emmenait la femme faire une promenade pour qu'elle reste forte et en bonne santé, mais de manière à ce que personne d'autre ne la voit. Peu de temps avant que la femme n'accouche, la veuve trouva, avec son consentement, un couple pieux qui accepta d'adopter l'enfant.
Peu après, le fils de la veuve, qui vivait en Amérique, la contacta et lui demande de lui trouver une fille bonne et pieuse à marier. Sa mère lui demanda de venir en Grèce le plus vite possible, car elle lui avait trouvé une fille merveilleuse qu'il pouvait épouser. Avant de lui présenter la jeune femme, elle lui raconta comment elle avait rencontré la jeune fille et qu'elle avait accouché hors mariage.
Au début, le fils était perturbé, car il ne pouvait pas croire que sa mère allait choisir une épouse pour lui qui avait déjà perdu sa pureté. Mais elle a réussi à le convaincre que c'était la volonté de Dieu et qu'ils vivraient heureux ensemble. Le mariage eut donc lieu dans le village de la veuve, puis le fils rentra aux États-Unis avec sa jeune épouse.
En cette année 1919, une pandémie de grippe éclata en Europe, faisant 20 millions de morts, et la pieuse veuve devint l'une de ces victimes. Comme son fils ne pouvait pas arriver à temps pour les funérailles de sa mère, il décida de venir quand son corps serait exhumé après trois ans pour être déposé dans l'ossuaire (selon la tradition grecque).
Gérondissa Macrina, staretz Ephraïm et Père Joseph.
Lorsque trois ans plus tard, ils s'approchèrent du lieu d'inhumation, l'air était rempli d'un merveilleux parfum que tout le monde remarqua. Mais ce n'était pas tout le miracle : Dieu avait recouvert les os de la veuve d'un filigrane d'or pur. Lorsque la femme de son fils vit cela, elle tomba à genoux, se mit à pleurer et dit à tous : "C'est parce qu'elle m'a protégée ! Lorsque cela fut connu, une multitude de gens vinrent de toute la Grèce pour vénérer la pieuse veuve, et ils devinrent les témoins de cet événement. Parmi eux se trouvaient de nombreux évêques et prêtres !
Combien d'âmes blessées Gerondissa Macrina "protégea" avec son amour inconditionnel ! Et combien d'autres encore continue-t-elle à protéger par son intercession constante et sa prière pour nous devant le trône céleste de Dieu !
La bienheureuse gérondissa a toujours enseigné à ses sœurs et à ceux qui venaient lui demander conseil sur le plan spirituel à rendre gloire à Dieu pour toutes choses : pour les soi-disant bonnes choses et les soi-disant mauvaises choses. Voici une histoire qu'elle a racontée à ce sujet :
Dans un des villages proches de son monastère vivait un couple pieux qui avait un fils de dix ans. Leur voisine d'à côté était une vieille femme à la personnalité insupportable. Elle réprimandait constamment tout le monde, grondant ses voisins avec colère et injustement, et lorsque leur fils revenait de l'école, elle lui lançait des bâtons et des pierres.
Un jour, le père se tournavers Dieu avec une prière fervente et décida de lui demander comment gérer le mauvais caractère de cette vieille femme. Le Seigneur lui répondit : "Elle vivra encore trente ans !" Et quelle fut la réaction de l'homme à cette nouvelle ? Il dit sans hésiter : "Gloire à Dieu !" Il partagea la réponse de Dieu avec sa femme et elle dit de même : "Gloire à Dieu !" Lorsque le fils rentra de l'école et qu'il entendit les nouvelles concernant la réponse de Dieu à la prière de son père, il dit également: "Gloire à Dieu !"
Staretz Ephraim et Gerondissa Macrina.
Le lendemain, un silence total régnait dans la maison de la vieille femme. Elle ne sortit pas pour déverser sa colère sur ses voisins. Le père alla voir comment elle allait et découvrit qu'elle était apparemment morte dans son sommeil. Il commença à prier Dieu pour comprendre comment cela avait pu arriver, et le Seigneur lui dit : "Quand tu as répondu : "Gloire à Dieu ! J'ai raccourci sa vie de dix ans. Lorsque ta femme a donné la même réponse, je lui ai enlevé dix ans supplémentaires. Et quand ton fils a dit la même chose et m'a aussi glorifié, je lui ai enlevé les dix dernières années de sa vie.
La troisième histoire, sur la nécessité de lutter contre l'esprit de contradiction
Il y a une autre histoire que gérondissa Macrina racontait souvent au sujet du prophète Moïse. Lorsque Moïse était avec les Israélites dans le désert, ils mouraient de soif. Dieu ordonna au prophète Moïse de frapper son bâton contre le rocher afin qu'une source d'eau en sorte. Le prophète doutait : "Est-il possible que de l'eau sorte d'un rocher ?"
Au cours de son pèlerinage en Terre Sainte, la bienheureuse gérondissa Macrina alla trouver cet endroit. Elle l'appela le "rocher de la contradiction".
Moïse n'a pas montré une obéissance immédiate au Seigneur - il l'a montré tardivement. Ensuite, le Seigneur lui a dit : "Parce que tu m'as contredit, tu n'entreras jamais en Canaan, la Terre promise".
Gérondissa a dit que nous devrions lutter contre l'esprit de contradiction et essayer de toujours faire preuve d'obéissance. C'est pourquoi l'obéissance est la première et la plus importante des choses enseignées dans un monastère.
Cette histoire a été racontée par la fille spirituelle de Gérondissa, Alexandra Lagou, professeur d'histoire médicale à l'Université de médecine de Ioannina en Grèce. L'un des enseignements préférés de la bienheureuse Macrina portait sur la grande bonté de Dieu - on le retrouve souvent dans ses conférences. Elle parlait souvent beaucoup de la patience. Je me souviens de la façon dont elle m'a enseigné avec sa douceur caractéristique. "Y a-t-il une fin à la grande bonté de Dieu ? Non ! La patience humaine devrait aussi être sans fin."
Je me souviens, après 1992, lorsque la bienheureuse Macrina est allée en Amérique pour voir Gerondissa Taxiarchia de mémoire bénie. Le vol au-dessus de l'océan qui dura de nombreuses heures produisit sur elle une telle impression que, plus tard, elle m'a dit : "Quel miracle cela représente : Tu voles et tu voles, et sous toi il n'y a rien d'autre que l'océan ! La grande bonté de Dieu est sans fin comme l'océan. La patience de l'homme devrait aussi être sans fin, comme l'océan".
Gérondissa Macrina avec les sœurs
Souvent, à la fin de nos entretiens, j'inclinais la tête sur ses genoux pour qu'elle me bénisse, et elle me bénissait en disant : "Comme un océan énorme, comme de grands fleuves et des vallées, que le Seigneur nous accorde autant de patience". Avac mot "patience", elle utilisait le pluriel. Elle disait également : "La grâce de la patience est la grâce la plus forte", car la patience est à la base de toutes les vertus. Nous ne pouvons pas accomplir une seule vertu sans patience.
La cinquième histoire, sur la guérison miraculeuse de Maria
De nombreuses instructions de la bienheureuse Macrina soulignent l'importance primordiale de la prière, en particulier la Prière de Jésus. Gérondissa a souvent souligné le besoin aigu pour nous d'avoir une "affirmation spirituelle", dans la prière de Jésus et dans la lecture de notre règle de prière quotidienne. Voici l'une de ses histoires préférées, qu'elle racontait lorsqu'elle parlait de la prière.
Une femme nommée Maria eut une attaque, après quoi elle resta totalement paralysée en dessous de la taille et dans une certaine mesure sur le côté supérieur droit. Gérondissa Macrina lui avait appris, cinq ans avant son attaque, à répéter la prière de Jésus et la prière "Très Sainte Mère de Dieu, sauve-nous" aussi souvent que possible dans la journée, et lorsqu'un besoin essentiel se faisait sentir.
Alors maintenant, confinée dans son lit et immobile, avec son chapelet de laine dans la main gauche, Maria ne cessait, avec douleur et audace, de crier : "Très Sainte Mère de Dieu, aide-moi !" et "Très Sainte Mère de Dieu, sauve-moi, qui suis pécheresse !"
La cellule de Gérondissa Macrina.
Après plusieurs jours de cette prière sincère, la Très Sainte Génitrice de Dieu lui apparut une fois pendant ses prières. Elle était rayonnante, brillante comme le soleil, et suivie par une multitude d'anges et d'archanges ; et Maria sentit que la Mère de Dieu couvre et protège littéralement le monde entier !
La Très Sainte Génitrice de Dieu dit de sa voix céleste : "Maria, mon enfant, que puis-je faire pour toi ? Cette pieuse femme lui demanda d'abord de lui rendre sa capacité à se retourner d'un côté à l'autre, car elle souffrait beaucoup. Mais elle a ensuite commencé à la supplier : "En fait, je veux avant tout être sauvée. J'ai soif de salut, et c'est pourquoi je T'appelle". Et notre très aimable Protectrice a répondu : "Je te donnerai ce que tu demandes ; c'est pour cela que je suis venue, parce que tu m'asappelée jour et nuit. Je veux que vous m'appeliez tous ! Appelez-Moi constamment, et Je vous écouterai et viendrai à vous".
Toute la pièce et toute la maison furent remplies d'un rayonnement et d'un parfum céleste qui venait de la Mère de Dieu. Mais selon les paroles de la bienheureuse Gérondissa Macrina, tous les membres de la famille de cette femme furent témoins de ce miracle vivant. Le parfum céleste resta dans la maison pendant de nombreux jours, en particulier dans la chambre de la femme malade. Le visage de Maria brillait de la Grâce qu'elle avait reçue. Non seulement elle commença à se tourner progressivement d'un côté à l'autre, mais en quelques jours seulement, elle futcomplètement guérie et se releva de son lit de douleur.
À la fin de cette histoire, Gérondissa Macrina conclut que la Très Sainte Génitrice veut que TOUT LE MONDE fasse appel à elle pour l'aider. Gérondissa dit : "Qu'a-t-elle dit ? "Je veux que vous m'appeliez tous. Je veux que vous m'appeliez, et alors je vous écouterai et je viendrai. Je veux que vous m'appeliez ainsi: "Aide-moi, Très Sainte Génitrice de Dieu, Très Sainte Mère de Dieu, sauve-moi, Très Sainte Mère de Dieu, sauve mon enfant", et que vous me disiez tout ce que vous voulez du plus profond de votre cœur."
Par cette histoire, l a bienheureuse gérondissa montra que la Très Sainte Mère de Dieu SOUHAITE que nous nous tournions vers elle et elle nous promet qu'elle nous aidera par sa présence !
Par les prières de la bienheureuse Gérondissa Macrina, Très Sainte Mère de Dieu, sauve-nous !
Dans une nouvelle et monumentale biographie à paraître le 4 mai en allemand, le pape émérite Benoît XVI établit un lien entre la domination du « mariage homosexuel » et de « l'avortement » dans le monde, et le « pouvoir spirituel de l'Antichrist ». Le livre signé Peter Seewald comporte notamment des réponses adressées à la fin de 2018 par le pape émérite à l’auteur à une partie des questions que celui-ci lui avait adressées.
« Il y a cent ans », a ainsi déclaré Benoît XVI, « tout le monde aurait jugé absurde de parler de mariage homosexuel. Aujourd'hui, on est excommunié par la société si on s'y oppose. » Il en va de même pour « l'avortement et la création d'êtres humains en laboratoire », a-t-il ajouté.
« La société moderne est en plein processus de formulation d’un credo anti-chrétien, et si l'on s'y oppose, on est puni par la société au moyen de l'excommunication », a-t-il poursuivi. « La peur de cette puissance spirituelle de l'Antichrist est dès lors simplement plus que naturelle, et elle a vraiment besoin de l'aide des prières de tout un diocèse et de l'Eglise universelle pour lui résister. »
Ces citations ont été publiées par Maike Hickson de LifeSiteNews qui a pu obtenir un exemplaire de presse de Benedikt XVI : Ein Leben de Peter Seewald (qui a co-écrit plusieurs livres avec Benoît XVI et a déjà publié un livre d'entretiens autobiographiques avec lui). Toutes les citations rapportées ici ont été traduites par mes soins à partir de son article pour LifeSite, lui-même librement traduit.
Seewald a pu avoir de nombreux échanges avec le pape Benoît ainsi qu'avec son secrétaire personnel, Mgr Georg Gänswein, en vue de la rédaction de cette biographie. C’est en annexe de la biographie proprement dite que Seewald a publié des réponses de Benoît XVI sous le titre : « Dernières questions à Benoît XVI. » Ces questions, explique l'auteur, lui avaient été envoyées à Benoît « de nombreux entretiens » avec lui, à l'automne 2018. De nombreuses questions de Seewald sont restées sans réponse, mais celles auxquelles Benedict a répondu se trouvent dans cette annexe.
Interrogé sur l'affirmation souvent répétée selon laquelle il aurait, en tant que pape, rencontré « de nombreux blocages » de la part de la Curie romaine au cours de son pontificat, le pape Benoît a répondu : « Les blocages venaient davantage de l'extérieur que de la Curie. Je ne voulais pas seulement promouvoir avant tout la purification dans le petit monde de la Curie, mais dans l'Église tout entière. » Expliquant plus avant sa pensée, il a ajouté qu’« entre-temps, les événements ont montré que la crise de la foi a aussi et surtout conduit à une crise de l'existence chrétienne. » C'est, poursuit-il, ce que le « Pape doit avoir devant les yeux. »
A la question de savoir s’il avait prévu tout ce qui allait lui arriver – au début de son pontificat, il avait demandé aux catholiques de prier pour lui afin qu’il ne se « dérobe pas devant les loups » – Benoît a déclaré que la perception qu’on peut avoir de l'ampleur des problèmes dont un pape peut « avoir peur » est beaucoup trop « petite ».
« Bien sûr, des événements comme “VatiLeaks” sont une gêne et ne sont pas compréhensibles pour les gens dans le monde en général ; ils sont profondément troublants. Mais la véritable menace pour l'Église et avec elle, pour l’office pétrinien, ne vient pas de ce type de choses, mais de la dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes », a-t-il souligné. Contredire cette dictature, explique Benoît XVI, « équivaut à l'exclusion du consensus de base de la société ».
C'est dans ce contexte que Benoît XVI a parlé de « l’Antichrist ».
L'Église catholique enseigne qu'avant le glorieuse second avènement du Christ, l'Église passera par une « épreuve finale » qui « ébranlera la foi de nombreux croyants ».
« La persécution qui accompagne son pèlerinage sur terre dévoilera le “mystère de l'iniquité” sous la forme d'une tromperie religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité », affirme le Catéchisme de l'Église catholique.
« L’imposture religieuse suprême est celle de l’Antichrist, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair », poursuit le Catéchisme.
Le vénérable archevêque américain Fulton J. Sheen, dans un sermon radiophonique de 1947, décrivit l’Antichrist comme un « grand philanthrope» qui « parlera de paix, de prospérité et d'abondance ».
« L’Antichrist ne sera pas appelé ainsi ; sinon, il n’aurait pas d’adeptes. Il ne va pas porter des collants rouges, ni vomir du soufre, ni porter un trident ni secouer une queue fléchée comme Méphisto dans l’opéra de Faust », disait-il.
« Notre Seigneur nous dit qu’il sera tellement semblable à Lui-même, qu'il tromperait même les élus – et certainement aucun diable que nous ayons jamais vu dans les livres d'images ne pourrait tromper même les élus. Comment fera-t-il son entrée dans cette nouvelle ère pour gagner des adeptes à sa religion ? »
Fulton Sheen répondait :
« Il viendra déguisé en grand humanitaire ; il parlera de paix, de prospérité et d'abondance, non pas comme des moyens de nous conduire à Dieu, mais comme des fins en soi… Il écrira des articles livrant une nouvelle idée de Dieu : un Dieu dont l’image sera en harmonie avec le mode de vie des gens.
« Il incitera à la foi dans l'astrologie afin que ce ne soit plus la volonté mais les étoiles qui soient responsables de nos péchés. Il écartera la culpabilité sur le plan psychologique en la présentant comme le refoulement de la sexualité ; il fera que les hommes se sentiront couverts de honte si leurs semblables disent d’eux qu’ils ne sont pas libéraux et larges d’esprit.
« Il identifiera la tolérance à l’indifférence au bien et au mal. Il encouragera toujours plus de divorces au prétexte qu’avoir un nouveau partenaire est “vital”.
« Il augmentera l'amour pour l'amour et diminuera l'amour pour les personnes. Il invoquera la religion pour détruire la religion.
« Il parlera même du Christ et dira qu'il était le plus grand homme qui ait jamais vécu. Sa mission, dira-t-il, sera de libérer les hommes des servitudes de la superstition et du fascisme, qu'il ne définira jamais.
« Au milieu de tout son amour apparent pour l'humanité et de son discours bien huilé sur la liberté et l'égalité, il aura un grand secret qu'il ne dira à personne ; il ne croira pas en Dieu. Et parce que sa religion sera la fraternité sans la paternité de Dieu, il trompera même les élus.
« Il établira une contre-église, qui singera l'Église parce que lui, le diable, est le singe de Dieu. Ce sera le corps mystique de l'Antichrist qui, à l'extérieur, ressemblera à l'Église en tant que corps mystique du Christ. Il incitera l'homme moderne, dans son besoin désespéré de Dieu, dans sa solitude et sa frustration, à avoir de plus en plus faim d'une appartenance à sa communauté qui lui offrira un but plus élargi, sans nécessité d’amendement personnel et sans aveu de culpabilité personnelle. Ce sont des jours où le diable s’est vu accorder une laisse particulièrement longue. »
A cette longue citation de Mgr Fulton Sheen, Maike Hickson observe que les remarques de Benoît XVI sur la domination de l’Antichrist constituent peut-être sa plus forte condamnation de la dictature du relativisme moral et des revendications LGBT. C'est lors d’un discours prononcé en avril 2005, peu avant son élection à la papauté, que le cardinal Joseph Ratzinger avait introduit le terme de « dictature du relativisme ».
Voilà que ces termes sont de fait précisés, dans une optique eschatologique.
(Source:leblogdejeannesmits)
RÉUSSIR SON MARIAGE
Les mariages sont comme des plantes à fleurs. Placés dans de bonnes conditions avec une bonne quantité de soins et de nourriture, ils poussent naturellement et produisent de belles fleurs odorantes. Chrysanthèmes, roses ou marguerites… Toutes les fleurs ont des besoins spécifiques.
De même, chaque mariage est unique et nécessite des soins constants pour son épanouissement. Quand un mari traite mal sa femme, elle devient amère. Quand une femme traite froidement son mari, il devient lointain. Mais quand ils prennent soin l’un de l’autre, le mariage se développe naturellement et grandit dans l’amour. Beaucoup cependant ne vivent pas cette croissance harmonieuse dans leur relation de couple.
Pour que cette croissance naturelle se produise, nous pouvons mettre en lumière trois traits de caractère qui paraissent essentiels à un mariage épanoui. Quel que soit le démarrage que nous avons fait dans notre mariage, il est toujours temps de reconstruire en bâtissant sur la fondation de Christ.
Voici trois traits de caractère que maris et les femmes ont besoin de développer pour nourrir leur mariage :
L’intégrité
Les hommes et les femmes intègres font de grands conjoints parce qu’ils se tiennent à ce qui est juste, même quand cela est difficile.
Un mari ou une femme intègre peut faire face à son conjoint sans fard et sans avoir rien à cacher. L’intégrité permet à un conjoint d’être digne de confiance, ce qui est fondamental pour un mariage.
L’intégrité des hommes droits les dirige, Mais les détours des perfides causent leur ruine. Proverbes 11:3
L’honnêteté
Les conjoints qui ne sont pas honnêtes dans les petites choses ne pourront pas l’être dans des choses plus importantes.
L’honnêteté ouvre la relation. Elle est nécessaire à chaque instant que ce soit lors d’une conversation, un cœur à cœur, ou un simple partage d’information.
Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. Éphésiens 4:15
L’altruisme
C’est probablement l’un des traits les plus difficiles à développer. Altruisme va au-delà de servir votre conjoint afin qu’il devienne heureux. Il s’agit plutôt de se délecter à rendre son conjoint heureux.
Dieu commande aux maris « d’aimer leurs femmes comme le Christ a aimé l’Eglise », et aux femmes de se « soumettre à leurs maris comme l’Église se soumet au Christ » ! Éphésiens 5:21-33
Quand nous pensons à ce commandement à la lumière duPsaume 37:4, qui dit « Fais de l’Éternel tes délices », nous nous rendons compte que, dans l’obéissance à Dieu, il devrait être une joie pour nous d’aimer nos conjoints et de réfléchir à répondre à leurs besoins plutôt qu’à satisfaire nos désirs.
Au début de l’épidémie du coronavirus, l’État n’avait en stock qu’une centaine de millions de masques chirurgicaux et aucun masque FFP2. Alors qu’il n’existait plus sur le sol français de véritable filière industrielle pour produire des masques, l’État a alors réservé les faibles stocks existants aux soignants, et expliqué à la population que le port d’un masque n’était « pas utile ».
Face au risque de pénurie, l’État a passé de multiples commandes en Chine, et a improvisé pour recréer en urgence des capacités de production nationales. Disposant de plus de stocks et capacités, l’État a peu à peuchangé son discours, et recommande désormais le port du masque.
La stratégie et le discours de l’État sur les masques ont ainsi été dictés par ses faibles moyens industriels et logistiques. Comment comprendre ce fiasco, alors que le stock de masques était, en 2010, d’1,7 milliard et qu’existait alors en France une usine capable de produire 180 millions de masques dans l’année ? Retour sur une tragédie industrielle et logistique en cinq actes.
Acte 1 : la création en 2007 de l’EPRUS, bras armé logistique de l’État
Tout commence dans les années 2000. À cette époque, les crises sanitaires se multiplient en France : en 2001, le 11-Septembre et l’explosion d’AZF posent la question des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques ; en 2003, l’épidémie de SARS se propage avec 4 cas en France, dont un mort, et la France vit un épisode de canicule dramatique ; en 2005 enfin, l’épidémie de chikungunya se développe et la grippe aviaire menace de se propager en Europe.
Face à ces crises sanitaires, l’État n’est pas bien préparé. Dans leurrapport sur la réponse à l’épidémie de SARS(4 cas !), les cliniciens estiment que « s’ils avaient été confrontés à une épidémie plus grave et plus durable […], les capacités de prise en charge auraient été rapidement dépassées, avec un épuisement probable des équipes au-delà de deux semaines ».
Pour ce qui est des stocks de produits nécessaires en cas de crise, l’État répond au coup par coup. Le ministère de la Santé, par le biais du département des situations d’urgence sanitaire (DESUS), créé en 2004 au sein de la direction générale de la santé (DGS), se charge d’acheter des stocks sanitaires publics et de les gérer. Alors que le montant et le volume des stocks ne fait qu’augmenter (ils atteindront fin 2007 une valeur de765 millions d’euros, représentant 100 000 palettes et une cinquantaine de références), le DESUS n’est doté que de « deux logisticiens dédiés au suivi opérationnel des stocks », qui sont répartis sur plus de 72 sites, d’après le rapport du sénateur Jean‑Jacques Jégou.
Les politiques prennent alors conscience que l’État doit mieux se préparer aux crises sanitaires et notamment au risque pandémique. En 2004, la France se dote d’unplan gouvernementalde prévention et de lutte face aux pandémies grippales d’origine aviaire. En 2005, unrapporttrès détaillé du Sénat est publié sur le risque épidémique.
En 2006, le sénateur Francis Giraud rédige uneproposition de loirelative à la « préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur ». Elle aboutit à ce que le 5 mars 2007, l’État créé l’Établissement pour la préparation aux risques et urgences sanitaires (EPRUS).
Ce nouvel établissement, financé à parité par l’État et l’assurance maladie, se voit confier deux missions : 1) la création d’une réserve sanitaire ; 2) la gestion logistique des « moyens de lutte contre les menaces sanitaires graves ». L’EPRUS est doté cependant de très peu d’autonomie de gestion puisqu’il est placé sous la tutelle étroite du ministère de la Santé, dans le cadre d’une convention contraignante (comme le montre le document ci-dessous extrait du rapport Jégou) :
Convention-cadre entre l’État et l’EPRUS.Rapport Jégou (2008)
Il fait par ailleurs face à une situation de départ catastrophique sur le plan logistique : les produits sont stockés dans un grand nombre d’établissements « dont le statut et les liens contractuels avec l’EPRUS varient fortement » ; ces sites sont « dispersés » et « présentent des conditions de conservation hétérogènes » ; le suivi des stocks est difficile du fait que l’outil informatique n’est pas « relié aux systèmes d’information des prestataires de l’EPRUS » ; enfin, des incertitudes juridiques entourent les procédures « d’allongement des dates de validité des produits ».
Acte 2 : Les masques, enjeu étatique face à la crise de la grippe A(H1N1)
Alors que des problèmes administratifs ont retardé sa mise en place, le tout jeune EPRUS doit faire face en 2009 à la crise de la grippe A. L’État, qui avant la crise disposait déjà d’un stock important (estimé à 765 millions), se montre prévoyant, et à l’initiative de la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, commande en surplus des vaccins et les fameux masques.
Concernant les masques, leur approvisionnement ne soulève alors aucun problème. Il faut dire que depuis la prise de conscience des risques sanitaires au milieu des années 2000, l’État a, comme l’a révélé la revuePolitisdébut avril, soutenu la mise en place d’unevéritable industrie française.
Alors que le risque, en cas de pandémie mondiale, est que chaque pays garde sa production, un protocole d’accord a été signé en 2005 par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand auprès de plusieurs groupes, selon une logique qui est proche de la délégation de service public. Ce protocole prévoit durant la période 2005-2010 l’achat par l’État de plusieurs millions de masques chaque année ; que l’État sera prioritaire en cas de besoin ; que l’entreprise disposera d’un stock tampon, etc. Au total, l’entreprise doit garantir sur le sol français la fabrication de 180 millions de masques par an.
Protocole ministériel signé le 26 décembre 2005 révélé par Politis.
Concernant le port du masque, l’émergence de l’épidémie conduit par ailleurs l’État à affiner peu à peu une doctrine sur le type de masques qui doit être porté et par qui (voir tableau ci-dessous). L’État recommande ainsi que des masques FFP2 de protection soient utilisés non seulement par les salariés directement exposés au risque, notamment les soignants, mais aussi par ceux qui sont exposés régulièrement au public (par exemple aux guichets ou aux caisses).
Plan pandémie grippale 2006, Plan pandémie grippale 2009, Fiche C4 sur les mesures sanitaires.
Pour ce qui est des masques chirurgicaux anti-émission, ils doivent être utilisés par les cas possibles et confirmés, ainsi que par certains salariés des entreprises, quand le risque n’est pas aggravé. Concernant la population, « l’état des connaissances et des possibilités d’équipement par exemple, n’a pas conduit, à formuler une recommandation générale concernant le port d’un masque par les personnes vivant dans l’entourage d’un cas possible ou confirmé, ou participant aux activités de vie collective (lieux publics et transports en commun) ».
Conformément à cette doctrine, à la fin de 2009, l’État dispose d’un stock conséquent géré par l’EPRUS, qui comprend à la fois des masques chirurgicaux (environ 1 milliard, pour un coût de 34 075 244 euros) et FFP2 (environ 700 millions, pour un coût de 185 677 625 euros). Le montant des stocks détenus par l’EPRUS est passé en 3 ans de 765 millions àplus d’un milliard fin 2009, selon les chiffres publiés par la Cour des comptes en 2010.
Acte 3 : après la Grippe A, quels masques faut-il stocker et qui doit les stocker ?
Mais alors que beaucoup de battage a été fait sur la grippe A(H1N1), elle touche peu la France, et l’État et sa ministre de la Santé sont accusés d’avoir gaspillé l’argent du contribuable. C’est alors l’occasion pour l’État de revoir sa politique, et une série de trois décisions plus ou moins contestables sur les masques et leurs stocks va alors intervenir entre 2011 et 2013.
Premièrement, en juillet 2011, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), émet unavissur la stratégie à adopter vis-à-vis du stock État de masques respiratoires. Si l’avis souligne en texte gras (voir ci-dessous) que « le stock État de masques respiratoires devra être constitué de masques anti-projections et d’appareils de protection respiratoire », il fait légèrement évoluer la doctrine sur les masques. Pour les salariés exposés fréquemment au public, le HCSP préconise le port de masques chirurgicaux plutôt que de type FPP2, notamment car ils sont mieux tolérés.
Surtout, pour ce qui est du port du masque par la population, il n’est finalement pas recommandé, sur la base de son inefficacité présumée pour faire face à la grippe saisonnière.
Stock état des masques respiratoires, utilisation et dimensionnement.Haut conseil de la santé publique (2011)
Cependant, l’avis stipule que face à un virus présentant un risque élevé, le masque peut être efficace : « dans le contexte d’un risque élevé tel que le SARS, la revue systématique d’études observationnelles suggère une efficacité préventive élevée des masques anti-projection et des appareils de protection respiratoire. Dans la prévention de la grippe saisonnière, l’analyse des sept essais, qui constitue le plus haut niveau de preuve atteignable pour l’évaluation de ces interventions, ne met pas en évidence d’efficacité des masques respiratoires en population générale ».
Deuxièmement, le 2 novembre 2011, une instruction ministérielle relative à la préparation de la réponse aux situations exceptionnelles dans le domaine de la santé introduit une distinction entre deux types de stocks de produits de santé : les« stocks stratégiques »détenus et gérés par l’EPRUS dans ses plates-formes, qui doivent permettre « à l’État de maintenir une capacité d’intervention […] en renfort des moyens conventionnels et tactiques » ; les stocks « tactiques », situés dans certains « établissements de santé », pour permettre une réponse « précoce dans l’attente de la mobilisation, le cas échéant, des stocks stratégiques », et dont l’acquisition « est prise en charge par les établissements de santé ».
Sur le plan logistique, une telle distinction est relativement étonnante : pourquoi faire une distinction entre des stocks « stratégiques » et « tactiques », si le but des stocks stratégiques est simplement d’être capable de réapprovisionner les stocks tactiques qui sont détenus localement ?
Enfin, le 13 mai 2013, le Secrétariat général de la sûreté et de la défense nationale (SGDSN) édicte unedoctrinede protection des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire.
Doctrine de protection des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire.SGDSN (2013)
Alors que le document indique qu’une « maladie infectieuse hautement contagieuse à transmission respiratoire sort du strict cadre de la « santé et de la sécurité au travail » dans la mesure où l’on a affaire à une menace sanitaire majeure », le SGDSN décide de manière étonnante qu’il revient à « chaque employeur de déterminer l’opportunité de constituer des stocks de masques pour protéger son personnel ».
La décision apparaît d’autant plus incompréhensible et contestable, que le document met en avant la très grande complexité qu’il y a pour les employeurs à dimensionner le stock.
Acte 4 : une logique budgétaire créant le désarmement industriel et logistique de l’État
Avec ces trois décisions, tous les éléments sont alors en place pour conduire à la catastrophe actuelle. Résumons. Premièrement, puisque le port des masques FPP2 n’est plus conseillé par le HCSP que pour les seuls salariés directement exposés au risque (les soignants) qui travaillent dans les établissements de santé, et que ces établissements doivent désormais avoir un stock de produits « tactiques », pourquoi donc conserver un stock État « stratégique » de masques FFP2 ?
En dépit de l’avis du HCSP sur la nécessité d’avoir un stock État de masques chirurgicaux et FFP2, et de l’instruction qui souligne que le stock stratégique est censé être là « en appui des moyens tactiques », le stock de masques FFP2 État ne va plus être renouvelé. Chaque établissement de santé aura son stock de masques FPP2, qu’il financera sur son budget, et cela sera autant d’économies sur le budget de l’EPRUS… et de l’État, qui le finance à parité avec l’assurance maladie !
Deuxièmement, puisque ce sont aux employeurs de prévoir des stocks de masques pour leurs salariés, et que le HCSP n’a pas clairement stipulé que l’État devait en fournir à la population, le stock État de masques chirurgicaux ne devra au fond plus être dimensionné que pour fournir les personnes malades et leur entourage. Cela ne représente pas grand monde, et l’État ne va donc pas renouveler l’intégralité de son stock de masques. Au fil des ans, celui-ci va diminuer par dix, pour passer d’un milliard à 123 millions fin 2019.
Dans ce cadre, l’État ne va alors pas reconduire la convention qu’il avait signée avec le producteur de masques… et laisser ainsi péricliter une industrie qu’il avait lui-même crée ! L’usine fermera ses portes en 2018… mais ce n’est pas bien grave, puisqu’en cas de besoin, il y a maintenant des producteurs en Chine, moins chers, et qu’on pourra très facilement se réapprovisionner !
Le piège budgétaire s’est ainsi refermé, à l’aide d’une série de décisions qui vont totalement à l’encontre du but initialement poursuivi par l’État lorsqu’il a créé l’EPRUS.
L’établissement, qui au milieu des années 2010 s’est largement professionnalisé, en adoptant un schéma directeur logistique, en se dotant d’une plate-forme centrale moderne à Vitry-le-François, d’un système d’information, etc. (voir ci-dessous), a ainsi dans le même temps perdu la responsabilité de la gestion de nombreux stocks de produits sanitaires.
Urgences sanitaires et contre-mesures sanitaires : Rôle et missions de l’EPRUS, opérateur logistique du ministère de la Santé.Présentation de Laurent Théveniaud, adjoint au chef du pôle produits de santé de l’EPRUS, aux 43ᵉ Journées de l’APRHOC (2012)
Dans ce cadre, se pose alors évidemment la question de l’utilité de ce petit opérateur qu’est l’EPRUS et un projet de fusion avec l’Institut de veille sanitaire (InVS), et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) voit le jour fin 2014.
Dans sonrapport d’informationsur l’EPRUS de 2015, le sénateur Francis Delattre se montre pourtant pour le moins sceptique sur l’intérêt d’une telle fusion. La recommandation numéro 1 qu’il formule dans son rapport est ainsi la suivante : « afin de garantir l’efficacité et l’efficience du projet d’intégration de l’EPRUS au sein de la future Agence nationale de santé publique, préserver une certaine autonomie des fonctions de réponse aux crises sanitaires actuellement assumées par l’EPRUS au sein de la nouvelle agence, tout en évitant les doublons de fonctions support ».
Sa peur est clairement que cette petite agence soit noyée dans la grande, et que les arbitrages budgétaires se fassent en sa défaveur. La fusion se fera cependant en 2016. Depuis, dans les trois rapports de l’Agence santé publique France publiés depuis cette date, force est de constater qu’il ait bien peu fait état des activités de préparation…
Acte 5 : le coronavirus et le chaos industriel et logistique des masques
C’est alors qu’au début 2020, le coronavirus se propage à vitesse grand V. Tandis qu’il aurait du pouvoir s’appuyer sur un opérateur logistique fort créé justement pour préparer la réponse aux crises sanitaires, et une industrie française lui permettant l’indépendance sur les masques, la France affronte celle-ci avec une organisation logistique désintégrée et sans capacités de production nationale.
Au début de la crise, il n’y a ainsi plus de filière industrielle française, et pour ce qui des masques, les stocks sont dilués entre trois types d’acteurs :
Santé publique France, qui au sein de la plate-forme de Vitry-le-François et ses plates-formes zonales possède des stocks de masques chirurgicaux ;
plus de 92 établissements de santé qui détiennent dans leurs stocks tactiques des masques FFP2, et les gèrent à l’aide des Agences Régionales de Santé, et avec l’appui de Santé Publique France ;
enfin tous les employeurs de France (entreprises, régions, ministères, etc.), qui eux-mêmes ont dû constituer des stocks de masques (s’ils ont été prévoyants !).
Une telle organisation ne permet pas de savoir combien de masques sont stockés sur le territoire, est éclatée entre de multiples lieux, dans des conditions de stockage qui ne sont pas homogènes, s’appuie sur des systèmes d’information divers de gestion des stocks… bref, on retrouve ici la liste des raisons qui avaient conduit à créer l’EPRUS !
La suite, tout le monde la connaît. En janvier, le ministère de la Santé constate qu’il n’a en stock qu’une centaine de millions de masques chirurgicaux, qu’il n’y a plus de filière française de production, et qu’il existe un risque de pénurie. Il passe alors des commandes en Chine. Alors que l’épidémie accélère, et que la population s’interroge de plus en plus sur l’utilité des masques, le gouvernement préfère faire croire aux Français qu’ils ne sont pas utiles, le temps que les commandes arrivent.
Cependant, comme le révèle notamment uneenquêtefournie de Mediapart, les commandes arrivent difficilement, car l’État gère de façon maladroite l’approvisionnement : au lieu de passer des commandes groupées, plusieurs petites commandes sont passées par le ministère de la Santé ; alors que Santé publique France doit comme c’est sa mission gérer les commandes, l’opérateur est peu doté en ressources humaines et est vite jugé peu réactif ; pour pallier la défaillance de Santé publique France, l’État créé une Cellule de coordination interministérielle de logistique le 4 mars, chargée de réaliser des achats « commando » de masques ; dans le même temps, au sein des autres ministères, des régions, des mairies, des entreprises, tout le monde commande des masques ou presque, ce qui fait concurrence aux commandes de l’État, qui lui-même est en concurrence avec les commandes des autres pays ; face au risque de pénurie pour les personnels les plus exposés, l’État n’a alors d’autre choix que de réquisitionner les masques par décret, et de pousser les industriels français à se reconvertir pour augmenter les capacités françaises qui ont largement diminué depuis les dernières années ; dans ce contexte global de pénurie, la tentation du chacun pour soi est importante, et certains n’hésitent pas à s’approprier les commandes de masques d’autres acteurs qui arrivent en France depuis la Chine, tandis que d’autres cachent leur stock de masques, etc.
Occultisme : c'est croire à l'existence d'entités et de forces, en dehors des lois physiques ou rationnelles, à travers lesquelles on peut dominer le cours de sa vie, celle des autres et le cours des choses, et ce, par le moyen de pratiques spéciales que l'on acquiert par la recherche, l'initiation. La théorie de l'occultisme s'appelle l'ésotérisme. La magie, le « chaneling » (autre nom du spiritisme), le chamanisme et le satanisme en sont la pratique.
Le spiritisme : c'est l'évocation des défunts ou des esprits dans le but de rentrer en contact avec eux, de les interroger par le moyen de supports matériels (tables tournantes...) ou de personnes intermédiaires (médiums, voyants, gourous...)
La magie : C'est la pratique visant à maîtriser des forces invisibles, immanentes à la nature ou surnaturelles, et de les faire servir sous prétexte du bien (magie blanche) ou du mal (magie noire).
Actuellement beaucoup de personnes se tournent vers ces pratiques, ou ont recours à des médiums, des voyants, des gourous ou des envoûteurs.
Pourquoi ?
Nous sommes dans une société où la foi chrétienne a diminué et où, la connaissance solide des choses spirituelles a disparu. De ce fait, devant ce vide, l'homme se tourne de tous côtés pour trouver des réponses au sens de sa vie, et aux difficultés du monde moderne.
Vivre la foi chrétienne demande du temps, de l'énergie et une certaine exigence. Il est plus facile et plus rapide de se tourner vers les pratiques occultes qui semblent donner un résultat immédiat.
Par ce genre de pratiques, on a accès à une certaine domination sur les autres ou sur les éléments. Elles permettent, en apparence, de se protéger ou d'assujettir des esprits. Dans certains cas, on souhaite tout simplement faire du mal à quelqu'un.
On peut vouloir aussi, entrer en contact avec les défunts, par refus de la séparation ou par curiosité de savoir ce qu'ils sont devenus, pour savoir le futur, ou obtenir un conseil.
Risques et conséquences.
La Bible et l'Église ont toujours interdit et condamné les pratiques occultes. Celles-ci ne viennent jamais de Dieu. Dieu ne permet pas que nous pratiquions la magie ou toute sorte de sorts, ou même de rentrer en contact avec les morts ou d'invoquer les esprits.
L'Église enseigne que toutes manifestations extraordinaires, suites à de telles pratiques, ne viennent jamais de Dieu, mais toujours du démon, que les gens concernés en aient conscience ou pas.
Faire de l'occultisme, de la magie ou du spiritisme, s'adresser à un médium, un voyant, un envoûteur ou à un gourou, n'est jamais gratuit. Non seulement il y a une compensation financière qui peut être très élevée, mais surtout il y aura un retour de bâton, même si celui-ci n'est pas immédiat.
Fréquenter ce monde occulte n'est jamais sans danger. C'est une forme de pacte dont on ne peut plus se défaire. Un peu comme si vous demandiez un service à la mafia. elle vous le rendrait, mais vous lui seriez redevable pour longtemps. Rien n'est gratuit, tout se paye dans le monde occulte.
Toucher au spiritisme ou à l'occultisme même de façon anodine, c'est ouvrir la porte à l'action du démon sur notre âme, même si le voyant nous explique que c'est pour notre bien, et qu'il ne fait que de la magie « blanche ». Lorsqu'il prétend agir au nom de Dieu et qu'il invite à la prière, même là il n'en est rien car sa pratique est mêlée à des choses que Dieu réprouve. Il nous faut donc être totalement vigilant.
Et ces retours de bâtons se manifestent en différents degrés. Du simple trouble physique ou psychique, aux effets non explicables sur des objets ou des personnes. Des angoisses et des peurs à la tentation du suicide. De la perte de la foi chrétienne au satanisme. De l'infestation à la possession diabolique.
Pratiquer l'occultisme, la magie ou le spiritisme, s'adresser à un médium, un voyant, un envoûteur ou un gourou, même s'ils possèdent des croix et des images saintes chez eux, c'est un acte contre la confiance totale que nous devons à Dieu, et c'est un péché grave contre Lui, car c'est de l'idolâtrie. C'est préférer l'influence du mal plutôt que la force bienfaisante du Seigneur qui nous donnera toujours les moyens d'aimer et de transformer notre vie.
Comment se libérer de l'occulte ?
La première chose est de couper toutes relations avec les médiums, voyants, envoûteurs et gourous de toutes sortes et de stopper radicalement toutes pratiques occultes.
La deuxième, c'est de revenir de tout son coeur à Dieu par la prière, la confession, d'aller à la Divine Liturgie et de communier très souvent pour recevoir le Christ.
Cela peut-être un chemin difficile et un combat intérieur.
Puis la prière de délivrance du prêtre, sa bénédiction, ses encouragements et ses conseils, permettent de retrouver la paix du coeur ainsi qu'une vie normale.
On peut aussi utiliser des matières bénites comme l'eau, l'huile ou le sel, bénis par le prêtre, et qui ont cette grâce de purification et de protection contre les forces occultes. Mais ils ne sont efficaces que si l'on a une vie tournée vers Dieu, sinon on tomberait sous une forme de superstition, ce qui serait dommageable.
Seuls, la foi et l'amour de Dieu peuvent conduire à une paix intérieure authentique et au bonheur éternel. Avoir la foi n'empêche jamais les difficultés de ce monde ni même les épreuves. Dieu aime gratuitement, et a besoin de notre coopération pour agir en nous. La foi chrétienne est quelque chose d'exigeant et qui se vit dans la durée et non dans l'immédiateté. Seul le chemin du Christ conduit au ciel. Le diable a la haine absolue de l'humanité, et veut tout faire pour la détruire et empêcher chacun de nous de faire son salut.
L’Évangile est rempli de passages où le Christ chasse les démons et libère les possédés. Jésus-Christ a ce pouvoir en tant que Dieu.
Prier en invoquant son nom est d'une grande force. Dans les actes des apôtres, St Pierre guérit en invoquant le nom de Jésus-Christ. (Ac 3,5). Nous ne devons pas avoir peur de dire des prières comme « Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Elles ont une grande force.
Rappelez-vous !!!
Fréquenter le diable consciemment ou inconsciemment par la pratique du spiritisme ou de forces occultes, n'est jamais gratuit.
L'occultisme, le spiritisme et la magie donnent toujours et immédiatement le petit bien recherché, mais provoque toujours un grand mal ailleurs : un prix à payer.
Fréquenter Dieu est toujours gratuit, et change la vie en apportant le vrai bonheur, celui de la vie éternelle.
Choisir l'occultisme c'est choisir la mort éternelle et le malheur à moyen ou long terme.
Dans la bible, Dieu dit à Moïse : « Vois je te propose aujourd'hui vie et bonheur, mort et malheur, choisis donc la vie. »(Dt 30, 15 ; 19).
Nous aussi choisissons la vie, c'est ce que Dieu nous offre.
Quelques paroles de la bible.
- Dt 18, 10-12 : Il ne se trouvera personne pour consulter les oracles, pratiquer l'incantation, la divination, les enchantements et les charmes, interroger les revenants et les esprits ou consulter les morts ! Car tout homme qui fait cela est une abomination pour le Seigneur.
- Jn1, 5 : La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas saisie.
- Mc 1, 24 : « Que nous veux tu Jésus ? Es tu venu pour nous perdre ?, Je sais qui tu es, le Saint de Dieu ». Et Jésus le menaça en disant : « Tais-toi et sors de cet homme ». Et l'esprit impur sortit de lui.
- Mc 6 12-13 : Les disciples partirent prêcher qu'on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades et les guérissaient.
- Ap. 20, 10 : Alors le diable fut jeté dans l'étang de feu et de souffre, y rejoignant le Bête et le faux prophète, et leur supplice durera jour et nuit, pour des siècles des siècles.
Par un moine orthodoxe de Nîmes
Mystère et Puissance des Anges*
Source :Blog Chrétien Web….
« Ange de Dieu qui est mon gardien, et à qui j’ai été confié par la bonté divine, éclaire-moi, défends-moi, conduis-moi et dirige-moi. » L’ange gardien n’est pas un super héros ! Il est davantage un guide, en ne perdant pas de vue qu’il ne travaille pas à son propre compte : il ne fait que relayer la volonté de Dieu, et le premier directeur spirituel de l’homme est l’Esprit Saint.
DURÉE: 6:35
L'ENFER
Boulgakov se dresse violemment contre toute théologie « pénitentiaire », «terroriste», que présente le plus souvent l’eschatologie des manuels dogmatiques.
Après la mort, pendant des éons, l’homme passe par une purification.
L’enfer n’est pas éternel, il est un état de purification progressive où l’on séjourne temporairement.
Les non-chrétiens peuvent recevoir la lumière du Christ même après leur mort et c’est la signification de la « Descente aux enfers », l’Evangile éternel y était prêché et il y résonne toujours.
L’éternité de l’enfer signifierait l’échec de Dieu ; or l’omniscience de sa Sagesse est une preuve du salut à venir.
Le jugement dernier, la séparation entre la lumière et la ténèbre ne passera pas à travers les hommes mais à travers tout homme, en séparant le péché condamné du pécheur pardonné.
Extrait de Paul Evdokimov,Le Christ dans la pensée russe, Paris, Editions du Cerf, coll. « Orthodoxie », 2011 (1ère édition 1970), pages 191-192.
Chapitre Neuf Jesus Le Messie JESUS," D ie u l ' a é l e vé t r è s ha u t e t l ui a d o nn é l e n o m q u i e s t a u - d e s s u s d e t ou t n o m , a f i n q u' a u n o m de J é s u s se p l i e to u t g e n o u de s ê t r e s c é l este s , t e...
Deux hommes s’éloignent de Jérusalem. Ils sont venus pour la Pâques et la Pâque est finie.
Ils s’entretiennent de leurs espoirs évanouis : ils ont cru en Jésus et voici que Jésus est mort sur la croix... ils cheminent tristement vers le village d’Emmaüs. Un homme les rejoint. Il ralentit sa marche pour voyager de compagnie avec eux : cela se faisait beaucoup en ce temps-là.
Ils s’étonnent :
- Tu es bien le seul étranger venu à Jérusalem qui ignore les choses qui y sont arrivées ces jours-ci !
Le voyageur paraît en effet ne rien savoir. Il souhaite d’être éclairé. Alors les hommes d’Emmaüs lui racontent l’arrestation de Jésus, son procès, sa mort sur la croix. Ils tentent de lui faire comprendre la profondeur de leur déception. Ils avaient tant espéré que ce Jésus délivrerait Israël !
Ils font aussi allusion à ce que l’on raconte : on aurait trouvé vide le tombeau de Jésus. Selon certains il serait ressuscité. Comment y croire ? Personne ne l’a revu vivant.
Le voyageur, si attentif jusque-là, si amical, se rembrunit. Il lance aux pèlerins d’Emmaüs :
- Cœurs sans intelligence !
Il leur reproche d’avoir oublié ce qu’avaient annoncé les prophètes :
- Ne comprenez-vous pas qu’il fallait que le Christ endure ces souffrances pour entre dans sa gloire ?
Impressionnés, ils l’écoutent. On continue ainsi jusqu’à l’étape du soir. A l’auberge, les pèlerins invitent à souper ce voyageur qui parle si bien. « Or, pendant qu’il était à table avec eux, raconte Jean, il prit le pain, prononça une bénédiction, puis le rompit et le leur donna. Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. »
Ils sont sur le point de se jeter aux pieds de Jésus lorsqu’ils se retrouvent seuls : « Mais lui devint invisible à leurs yeux. »
Aussitôt, les pèlerins rebroussent chemin, courent à Jérusalem, retrouvent les fidèles de Jésus qu’ils connaissent, leur racontent dans tous ses détails la fantastique aventure qu’ils viennent de vivre.
C’est grâce à la relation que l’apôtre Jean en a laissée que nous la connaissons.
Le 22 avril 2013, Mgr Yohanna (Jean) Ibrahim, archevêque syriaque orthodoxe d’Alep, et Mgr Boulos (Paul) Yazigi, archevêque grec orthodoxe de la même ville, étaient enlevés à l’ouest d’Alep en Syrie. Les deux évêques s’étaient rendus en voiture,fraternellement, avec un chauffeur, dans cette région pour tenter de négocier la libération de deux prêtres enlevés en février précédent : le Père Michel Kayyal (catholique arménien) le le Père Maher Mahfouz (grec-orthodoxe). C’est l’un des enlèvements les plus étranges en période de guerre puisqu’il n’y a eu aucune revendication. Même les médias ne s’intéressent pas beaucoup à cette affaire, jugée peu sulfureuse et surtout incompréhensible. Pour cette raison, le site Internet grec Pemptousia met en ligne une pétition (en anglais) pour la libération de deux hiérarques. Pour la signer,pétition relayée en France par Orthodoxie.com et nous-même cliquez ICI !
Merci.
N'oublions-pas de prier pour les évêques, prêtres et
fidèles chrétiens détenus par les "islamistes"
ou terroristesen tous genres !
Prions sans relâche pour que le
Seigneur les soutienne. Prions pour leur libération ...
Let us not forget the bishops, priests and faithful
Christians held by "Islamists" or terrorists of all
kinds! Pray tirelessly for the Lord to sustain them.
Pray for their release ...
Où nous trouver ?
Grande Paroisse NORD-OUEST et NORD-EST (Paroisse Cathédrale N-D de Miséricorde):
NORMANDIE :
CHANDAI (61) et CHAISE-DIEU DU THEIL (27):
* Le Sanctuaire Marial de la
Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde
Monastère Syriaque N-D de Miséricorde Brévilly 61300 CHANDAI.
Messe journalières en semaine à 10h30 (Teléphoner en cas d'absence)
Tous les dimanches, Messe à 10h30 et permanence constante de prêtres pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
(Liturgie de St Jacques dite "d'Antioche-Jérusalem")
Le 30 de chaque mois, Permanence pastorale de 8h30 à 19h (Sur R.D.V) chez Mme Henriette Marie, 43, Rue de la Marne à CAEN. Tel 06.33.98.52.54 . (Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
PARIS ET REGION PARISIENNE:
* Relais Paroissial Sainte Geneviève Mar Thoma
Permanence pastorale tous les Vendredis et Samedi précédents les 1ers Dimanches de chaque mois.(Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
ALSACE-LORAINE (Grand Est):
* Relais Paroissial Sainte Sainte Clotilde Permanence pastorale épisodique à organiser sur asstradsyrfr@laposte.net ou par SMS au06 48 89 94 89,Possibilité de rencontrer un prêtre pour Catéchisme, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) . Sainte
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Grande Paroisse "NOUVELLE AQUITAINE" , OCCITANIE
(N-D de la Très Sainte Trinité):
NANTES:
*"relais paroissial" St Charbel
18h, Messe le 2ème jeudi de chaque mois et permanence régulière d'un prêtre Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) de 9h à 17h (06.48.84.94.89).
NOUS RECHERCHONS UN LOCAL SUR NANTES POUR DONNER AUX FIDÈLES AU MOINS UN DIMANCHE PAR MOIS LA SAINTE MESSE AINSI QU'UN MEILLEUR SERVICE PASTORAL
ANGOULÊME (Jauldes):
*Paroisse N-D de Toutes Grâces et St Ubald
MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES.
Tel: 05.45.37.35.13 * Messe les 2èmes et 4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30 suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
* Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile.
Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):
*Paroisse Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front ERMITAGE ST COLOMBAN* Puyroudier (Rte d'Agonac) 24530LA CHAPELLE FAUCHER.
Tel:05.45.37.35.13
* Messe le 4ème samedi de Chaque mois à 10h30et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, pour les malades ou exorcismes) .
LOURDES:
*Relais paroissial St Gregorios de Parumala
* Messes épisodiques ( en fonction des besoins des fidèles) à 10h30
Rte de Pau
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CAMEROUN, PAKISTAN ET BRÉSIL et PEROU :
Pour obtenir les adresses du Monastère de YAOUNDÉ,
des paroisses et "relais paroissiaux de Doula, Yaoundé, Elig Nkouma, Mimboman, Bertoua, Monabo, veuillez les demander au Monastère Métropolitain. De même pour les Paroisses du Brésil et du Pakistan:
Monastère Syriaque N-D de Miséricorde Brévilly 61300 CHANDAI.
L'heure est grave pour le monde, nos pays, notre Eglise
Pourtant, ne cédons pas à la peur et croyons que le Seigneur est aux commandes et tirera de ce mal un bien!...
Si vous observez le cours des choses, vous entrevoyez déjà que cette crise met chacun devant ses responsabilités et tend à opérer un tri entre ceux qui sont ou non véritablement mu par la Foi fervente qui les habite ou non.
Je viens d'écouter avec la plus grande attention l'allocution du Président de la République Française, notre Président.
Intervention brillante.
Je n'ai pas à me prononcer sur ceci ou cela.
D'autres s'en chargeront et les polémiques me paraissent stériles et malsaines alors que nous vivons des heures très sombres qui ne manqueront pas d'orienter l'avenir de l'humanité dans une direction pour laquelle nous prions afin qu'elle soit heureuse....
En tant que Père en Dieu des membres de notre Eglise Syro-Orthodoxe de Mar Thoma (Eglise métropolitaine de Tradition Syro Orthodoxe Malankare fondée initialement par l'Eglise Malankare-Orthodoxe /Eglise Orthodoxe des Indes, pour l'Europe et ses Missions), je vous dois la vérité et vous dire très simplement que:
-En raison de la précarité financière de notre Monastère et de notre Eglise Métropolitaine, sans la solidarité des fidèles qui, si ils sont confinés hors de notre Monastère et loin des Paroisses, recourent habituellement ou occasionnellement à nos services pastoraux, avec l'annonce (Juste) du gèle des loyer (Or la Métropolie toute entière survit grâce à un loyer parisien qui m'est, en principe patrimonial), nous ne pouvons pas imaginer comment nous en sortir matériellement.
Lors de mes très nombreux périples missionnaires à l'intérieur et à l'extérieur du Pays, jusqu'à présent déjà, les offrandes des fidèles étaient largement insuffisantes pour pourvoir aux frais de ces déplacements pastoraux, sans parler des charges en tous genre qui pèsent sur la vie d'une Institution Religieuse .
Toutes activités de Métropolie étaient possibles grâce à mon acharnement missionnaire,la mise en commun de tout ce que je reçois, ce loyer parisien patrimonial et un emploi que j'avais initialement pris auprès d'une entreprise comme Conseiller en déontologie et spiritualité afin d'être assuré et d'assurer deux prêtres...
Dans l'actuel contexte de vie, nous ne pouvons pas imaginer comment nous en sortir matériellement.
Je confie notre avenir à vos prières fraternelles et à votre solidarité si vous souhaitez que nous survivions ensemble à cette crise pour témoigner du Christ notre Sauveur et collaborer à étendre Son Règne d'Amour, de Vérité, de Justice et de Paix.
Nous sommes vraiment entre les mains du Seigneur !
En vous remerciant pour l'attention que vous aurez cru devoir apporter à cette note d'information sur notre situation dans les circonstances présentes, je reste votre respectueusement et fraternellement dans le Christ, notre Seigneur. Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse)!
+Métropolite Mor Philipose. Brévilly ce 16.III.2020
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"L'avenir est dans la paix, il n'y a pas d'avenir sans paix"
"The future is in peace, there is no future without peace"
"O futuro está em paz, não há futuro sem paz"
(SS Ignatius Aprem II)
Note:
Eglise Métropolitaine fondée grâce à l'élan missionnaire de l'Eglise Syrienne Orthodoxe des Indes (Malankare) pour l'Europe et ses missions, notre Eglise Syro-Orthodoxe de Mar Thoma, située en francophonie et ses missions d'Afrique, du Brésil, du Pakistan et en Amérique latine* est une Eglise Orthodoxe-Orientale.
Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien et la paix du monde.
¤ Permanence pastorale en diverses région de France pour : Accompagnements spirituels, Sacrements, Sacramentaux (Bénédictions, Prières de délivrance ou d’exorcisme, prières de guérison)…
Pour les services pastoraux rendus au Monastère comme l'accueil des fidèles pour de courts séjours ou des retraites spirituelles, nous n'exigeons aucun fixe.
Les offrandes sont libres et non obligatoires.Toute offrande fait cependant l'objet d'une déduction de votre revenu imposable à raison de 66°/° de votre revenu).
Libeller tous C B à l'ordre suivant " Métropolie E S O F "
Pour l’Aumônerie Syro-Orthodoxe Francophone des Africains vivant en France, contacter les Responsables: Mor Philipose-Mariam (06.48.89.94.89), Métropolite et Sœur Marie-André M'Bezele, moniale (06.17.51.25.73).
Nota:
A Igreja Metropolitana fundada graças ao ímpeto missionário da Igreja Ortodoxa Síria das Índias (Malankare) para a Europa e suas missões, nossa Igreja Siro-Ortodoxa de Mar Thoma, localizada em Francofonia e suas missões da África, Brasil, do Paquistão e da América Latina * é uma Igreja Ortodoxa Oriental.
O mosteiro siríaco é um centro de oração pela unidade das igrejas apostólicas, a unanimidade do testemunho cristão e a paz do mundo.