*Neuvaine à l'Esprit Saint, préparatoire à la Pentecôte
*Seigneur,quand ton Esprit Saint vient habiter dans un homme.
*Prière pour demander les douzes fruits du Saint Esprit.
*Homélie de saint Isaac le Syrien pour la Pentecôte
*CONNAÎTRE L’ESPRIT-SAINTpar père Alexandre Schmemann
*ENVOIE SUR NOUS TON ESPRIT-SAINT POUR QUE NOUS AYONS L’UNANIMITÉ ET LA PAIX (St Silouane)
*LA DOUCEUR DE L’ESPRIT-SAINT par saint Silouane l’Athonite
INVOCATION DE L’ESPRIT-SAINT
Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
Vous qui êtes partout présent et qui remplissez tout,
Trésor de biens et Donateur de vie,
venez et demeurez en nous,
purifiez-nous de toute souillure
et sauvez nos âmes, Vous qui êtes toute bonté.
Chers amis. Shlomo ikoulkoun (La paix soit avec vous )!
BONNE JOURNÉE À TOUS en ce Mercredi 25 Mai, veille de l'Ascension de Notre Seigneur
Ce 26 Mai, nous faisons commémoraison de celui que l'on qualifiait comme "un ange siégeant sur le Trône de Saint Thomas l'Apôtre des Indes"
On se souvient d'un saint homme complètement dédié à son Dieu et au service de la Sainte Église , d'un grand Catholicos de l'Est et Métropolite du Malankare, mort "en odeur de sainteté"...
Nous sommes persuadé que, près du Seigneur, il veille sur l'Eglise Orthodoxe Malankare tant aux Indes que dans sa diaspora et aussi, bien sûr, sur notre Église-fille pour les Peuples Européens et leurs missions.
Dans la confiance, nous implorons son intercession, celles de Saint Gregorios de Parumala, celle de Saint Julius Alvarez, etc..., pour un avenir de l'Eglise Orthodoxe Indienne et de notre Église missionnaire pour les Peuples Européens et leurs missions .
"Pour amender, chez un frère, ses nombreux défauts, l'Ancien prenait des exemples dans la nature et dans sa propre vie, et lui disait:
"Sache, mon enfant, que rien ne s'est fait simplement et comme par hasard.
Tout a son but. Et rien ne se produit sans qu'il en existe une raison.
Il n'est pas, ne serait-ce qu'une seule aiguille, qui ne tombe du pin si Dieu ne le veut pas.
C'est pour cela que tu ne dois pas être affligé de ce qui t'arrive.
C'est de cette manière que nous sommes sanctifiés.
Voilà! Toi, tu te trouves affligé du fait des personnes de ta maison.
Tu te mets à la torture tantôt du fait de ta femme, tantôt du fait de tes enfants.
Ce sont ces choses-là pourtant qui t'élèvent vers les hauteurs d'une manière spirituelle.
Si eux n'étaient pas là, toi tu ne progresserais en rien. C'est pour toi que Dieu te les a donnés.
Mais tu me diras, continuait l'Ancien :
" Est-ce une bonne chose de souffrir du fait de ceux qui nous sont chers?"
-Hé, c'est ainsi que Dieu le veut. Et toi, tu es trop sensible et, à cause de la contrariété, tu as mal à l'estomac et au ventre, là en bas.
N'est-ce pas bien ainsi?
- Oui, mais est-ce un mal, Petit Père, demande le frère, d'être sensible?
- Oui, lui répond l'Ancien, c'est un mal d'être très sensible comme toi, car par la contrariété tu crées toutes sortes de maladies du corps. Ne sais-tu pas encore que toutes ces maladies de l'âme sont des démons?
- Non, lui répond le frère.
- Hé bien, apprends-le de moi maintenant", dit l'Ancien en conclusion. " (Saint Porphyre
(Anthologie de conseils spirituels - Edition l'Age d'Homme)
Nous nous retrouverons, je l'espère, chers amis, ce prochain Jeudi de L'ascension ( Ce 26 Mai / Mon 36ème anniversaire de sacerdoce) pour le 3ème Pèlerinage du Mois de Marie au Sanctuaire de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Miséricorde et , avec elle commencer la neuvaine préparatoire à la Pentecôte ( 5 Juin / Ramassage des fidèles de région parisienne la veille, samedi 4 Juin à 17h Place du Châtelet à l'angle du Bar des bords de Seine )
Par ailleurs, je rappelle à tous ceux qui auraient la possibilité d’y participer que, du Jeudi 26 Mai au Dimanche 29, j’organise une petite RETRAITE SPIRITUELLE DE DÉLIVRANCE ET DE GUERISON avec à 10h 30 Messe et enseignement, l’après-midi visite d’un Sanctuaire marial (Chartres, Notre-Dame de Montligeon, Sainte Anne de Longny,…Un prêtre sera disponible pour Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
Que la Mère de Miséricorde et les Saints de nos Églises Locales intercèdent pour nous devant le Trône de la Grâce de Dieu!
Votre frère en Christ.
+Métropolite Mor Philipose.
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PROGRAMME REMIS A JOUR DE NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS
LITURGIQUES (France)
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NORMANDIE, HAUTS DE FRANCE:
¤ Jeudi 26 ASCENSION DE NOTRE-SEGNEUR, Quadisha Qurbana à 10h30 suivie d'un repas fraternel et de la réception des fidèles. SOYEZ TOUS PRESENTS ! Anniversaire de l'ordination sacerdotale de Mor Philipose. (36 ans). VENERATION DES RELIQUES de Saint Ubald (Invoqué contre les emprises du démon) et de Sainte Rita. Distributions des Roses et de l’huile bénies le jour de sa Fête .
¤Dimanche 29 (Programme habituel), Prières à Saint Michel et aux Saints Archanges.
Du Jeudi 26 Mai au Dimanche 29, petite RETRAITE SPIRITUELLE DE GUERISON. 10h 30 Messe avec enseignement, l’après midi visite d’un Sanctuaire marial (Chartres, Notre-Dame de Montligeon, Sainte Anne de Longny,…)
Un prêtre sera disponible pour Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
¤Dimanche 5 JUIN, DIMANCHE DE LA PENTECÔTE (Ramassage des fidèles de région parisienne la veille, samedi 4 Juin à 17h Place du Châtelet à l'angle du Bar des bords de Seine ) Quadisha Qurbana (Sainte Messe à 10h30 suivie du programme habituel. SOYEZ TOUS PRESENTS !
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NOUVELLE AQUITAINE,
MIDI-PYRENEES:
ANGOULÊME (Jauldes):
◇ Dimanche 12 Juin ( Desservant Mor Philipose )
◇ Dimanche 26 Juin (Désservant Père Simon)
ADRESSE :
MAISON NOTRE-DAME
66,Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES.
Tel: 05.45.37.35.13
* Messe les 2èmes et 4èmes Dimanches de Chaque mois à 10h30 suivies d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
* Possibilité de prendre Rendez-vous avec le prêtre la semaine suivant le 2éme dimanche du mois ainsi que pour les visites aux malades et à domicile.
Permanence régulière d'un prêtre pour CATÉCHISME, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
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PERIGUEUX (La Chapelle Faucher):
◇ Messe le Samedi 11 et 25 Juin
ADRESSE ::
Paroisse Notre-Dame de la Ste Trinité et St Front
ERMITAGE ST COLOMBAN*
Puyroudier (Rte d'Agonac)
24530 LA CHAPELLE FAUCHER. Tel:05.45.37.35.13
* Messe le 4ème samedi de Chaque mois à 10h30 et permanence régulière d'un prêtre pour CATECHISMES, Sacrements et sacramentaux (bénédictions, prières de délivrance, ou d’exorcismes, prières de guérison selon les Rites de la Sainte Eglise).
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ADRESSE DU MONASTERE METROPOLITAIN :
Monastère Syo-Orthodoxe de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde
Ascension de Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ
Lectionnaire pour la Quadisha Qurbana (Divine Liturgie) du Jeudi de l’Ascension de Notre Seigneur conformément à notre Calendrier Liturgique Malankare Orthodoxe :
Actes des Apôtres 1 : 4-11 :
• 04 Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : « Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
• 05 alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
• 06 Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
• 07 Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.
• 08 Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
• 09 Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
• 10 Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
• 11 qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
Ephésiens 4: 1-16 :
• 01 Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation :
• 02 ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ;
• 03 ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.
• 04 Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
• 05 Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
• 06 un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous.
• 07 À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ.
• 08 C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs, il a fait des dons aux hommes.
• 09 Que veut dire : Il est monté ? – Cela veut dire qu’il était d’abord descendu dans les régions inférieures de la terre.
• 10 Et celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers.
• 11 Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent.
• 12 De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ,
• 13 jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.
• 14 Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur.
• 15 Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ.
• 16 Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l’amour.
St Luc 24: 35 à 53 :
• 35 Ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
• 36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
• 37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
• 38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
• 39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
• 40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
• 41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
• 42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
• 43 qu’il prit et mangea devant eux.
• 44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
• 45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
• 46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
• 47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
• 48 À vous d’en être les témoins.
• 49 Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
• 50 Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit.
• 51 Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.
• 52 Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
• 53 Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.
INVOCATION DE L’ESPRIT-SAINT
Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
Vous qui êtes partout présent et qui remplissez tout,
Trésor de biens et Donateur de vie,
venez et demeurez en nous,
purifiez-nous de toute souillure
et sauvez nos âmes, Vous qui êtes toute bonté.
Neuvaine à l'Esprit Saint, préparatoire à la
Pentecôte.
Introduction
Pourquoi prier l’Esprit Saint, pourquoi faire une neuvaine de prières ?
Parce que sans lui rien, absolument rien, ne peut se faire dans le domaine de la foi.
Parce que le Saint-Esprit aime à être prié avant d'accorder ses grâces, même s'il est assez bon d'agir souvent sans être invoqué.
Voulez-vous vous sauver, voulez-vous vous sanctifier ? Il faut absolument prier le Saint Esprit Prions-le, et nous verrons de plus en plus clair dans notre conscience.
Prions-le, et nous comprendrons de mieux en mieux les choses de la Foi.
Prions-le, et nous aurons le courage de dompter le diable et nos passions. Il nous purifiera de nos fautes et nous serons consolés et réconfortés, car il est l'Esprit consolateur.
Crainte de Dieu, piété, science, force, conseil, intelligence, et sagesse sont les 7 dons de l’Esprit Saint que distingue la tradition et que nous demandons.
Entre l l’Ascension et la Pentecôte, l’Église, en prière avec la Vierge Marie et les Apôtres, invite chaque fidèle à invoquer plus spécialement l’Esprit-Saint.
La Sainte Écriture atteste que, durant les neuf jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, les Apôtres « d’un seul cœur participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus » (Actes 1, 14), en attendant d’être « revêtus d’une force venue d’en haut » (Luc 24, 49).
N’ayons pas peur de saisir les grandes grâces qui nous sont offertes en faisant cette neuvaine
Prière pour demander les Sept Dons du Saint-Esprit
Ô Jésus, qui, avant de monter au ciel, avez promis à vos Apôtres de leur envoyer le Saint-Esprit pour les instruire, les consoler et les fortifier, daignez faire descendre en nous aussi ce divin Paraclet.
— Venez en nous,Esprit de la Crainte du Seigneur, faites que nous redoutions par-dessus tout de contrister notre Père Céleste et que nous fuyions les séductions du malin.
— Venez en nous,Esprit de Piété, remplissez nos cœurs de la tendresse la plus filiale pour Dieu et de la mansuétude la plus parfaite à l’égard de nos frères.
— Venez en nous,Esprit de Science, éclairez-nous sur la vanité des choses de ce monde, faites que, voyant en elles des images des perfections divines, nous nous en servions pour élever nos cœurs vers Celui qui les a créés pour notre service.
— Venez en nous,Esprit de Force, donnez-nous le courage de supporter avec patience les souffrances et les épreuves de la vie, et faites-nous surmonter généreusement tous les obstacles qui s’opposeraient à l’accomplissement de nos devoirs.
— Venez en nous,Esprit de Conseil, accordez-nous la grâce de discerner, dans les occasions difficiles, ce que nous devons faire pour accomplir la volonté de Dieu, et ce que nous devons dire pour diriger ceux dont nous sommes les guides.
— Venez en nous,Esprit d’Intelligence, que votre divine lumière nous fasse pénétrer les vérités, et les mystères de la religion, et qu’elle rende notre foi si vive, qu’elle soit l’inspiratrice de tous nos sentiments et de tous nos actes.
— Venez en nous.Esprit de Sagesse, faites que nous goûtions la suavité des choses divines à tel point que notre cœur les aime uniquement et qu’il puise dans cet amour une paix inaltérable.
Gloire au Père qui nous a créés, au Fils qui nous a rachetés, au Saint-Esprit qui nous a sanctifiés.
* * * * * *
Prière à NOTRE-DAME du CÉNACLE.
O Vierge très sainte du Cénacle, Marie Toute Pure, notre Mère, vous qui, Mère du Fils êtes aussi Mère de Ses frères et sœurs, nous vous en supplions humblement, obtenez-nous les dons du Saint-Esprit, afin qu’unis dans la charité, et persévérant tous ensemble dans la prière, nous puissions, sous votre garde et votre conduite, travailler, par nos soins et nos exemples, au salut des âmes, et mériter ainsi la vie éternelle. Soyez-nous propice, ô Notre-Dame du Cénacle, dans la nécessité présente ; venez à notre secours et, par vos prières, obtenez-nous cette grâce que nous sollicitons avec ardeur de la toute-puissance et de la miséricorde divines. Amîn.
Notre-Dame du Cénacle, priez pour nous!
Premier jour: Prière à l’Esprit sanctificateur
Lc 1.26-38 :
« Mais Marie dit à l'ange: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» L'ange lui répondit: «L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »
Ô Esprit sanctificateur, je me prosterne devant Vous et je Vous adore dans le plus profond anéantissement de mon âme. Je Vous remercie de toutes les grâces que Vous m’avez faites jusqu’à ce jour, et je Vous demande pardon d’y avoir si mal correspondu.
Ô Esprit-Saint, n’ayez pas égard à mes péchés, mais seulement à Votre infinie miséricorde et à Votre désir si ardent de me sanctifier. Je veux désormais Vous contenter pleinement.
Par le passé, j’ai été un pécheur ingrat, mais il n’en sera plus ainsi à l’avenir.
Je renonce dès maintenant au péché et à toutes les affections terrestres, je veux me consacrer entièrement à Votre amour.
Mais je ne puis rien par moi-même. C’est à Vous, ô Esprit sanctificateur, d’opérer cette grande merveille de faire de moi un saint. Cela ne Vous est pas difficile. Or vous le savez, par mes propres forces, sans Votre grâce, je ne peux rien faire !
Vous avez fait dans le passé de si admirables chefs-d’oeuvre de sainteté. N’est-ce pas Vous qui avez formé le corps et l’âme adorables de Jésus-Christ, chef et modèle de tous les prédestinés, "Premier né d'une multitude de frères" ?
N’est-ce pas Vous encore qui avez mis à l’abri de toute souillure l’âme de la très Sainte Vierge Marie, et L’avez élevée à la plus haute sainteté ?
Et, dans le cours des siècles, combien d’âmes Vous avez préservées du péché, ou purifiées après leurs fautes, pour les conduire ensuite, par Vos dons divins, jusqu’au sommet de la perfection !
Ô Saint-Esprit, ce que Vous avez fait pour d’autres, Vous pouvez le faire aussi pour moi. Non seulement Vous le pouvez, mais Vous le voulez : c’est là Votre mission spéciale, faire de nous des saints.
Ayez donc pitié de moi, pauvre pécheur; ne me rejetez pas, quelque indigne que je sois de Vos bontés. Je ne veux plus mettre obstacle aux opérations de Votre grâce ; je me livre à elle sans réserve.
Lavez-moi dans les larmes de la pénitence et dans le sang de Jésus-Christ mon Rédempteur et Sauveur.
Éclairez-moi de Vos divines lumières. Embrasez-moi des saintes ardeurs de la charité.
Donnez-moi l’amour de l’oraison et de toutes les vertus que Vous voulez voir en moi.
Ô Père des pauvres, ô Dispensateur des dons célestes, exaucez mon humble prière ; je Vous en conjure, par les mérites du Rédempteur et par l’intercession de Votre chère Épouse, la Sainte Vierge Marie, que nous célébrons ce 31 Mai comme notre Reine.
Faites que je sois tout à Vous comme Vous voulez être tout à moi.
Sanctifiez-moi, conduisez-moi Vous-même au séjour des bienheureux, afin qu’après Vous avoir beaucoup aimé sur la terre, je continue à Vous aimer dans le ciel, conjointement avec le Père et le Fils, pour les siècles des siècles. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Deuxième jour: Prière pour obtenir le don de Crainte
Mt 3,13-17 :
« Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l'eau; et voici que les cieux s'ouvrirent: il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu'une voix venue des cieux disait: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur.»
Ô Esprit-Saint, esprit d’amour et de vérité, source adorable de toute perfection, je Vous adore et Vous remercie de tous les bienfaits dont Vous m’avez comblé.
Que de fois, par le passé, je Vous ai contristé et chassé de mon cœur ! j’ai mérité bien souvent d’être abandonné de Vous et précipité dans l’abîme éternel.
Et pourquoi donc ce malheur m’est-il arrivé ?
Parce que la saine crainte de Dieu n’était pas dans mon âme, cette âme dont je vous chassais.
Aujourd’hui, je le regrette sincèrement, je déteste tous mes péchés, j’en ressens la plus vive douleur. Je ne cesserai de les pleurer jusqu’à mon dernier soupir.
Daignez, ô Esprit-Saint, oublier toutes mes ingratitudes.
Accordez-moi, je Vous en supplie, cette crainte salutaire qui m’a tant manqué par le passé.
Qu’elle m’entretienne tout le reste de ma vie dans l’esprit de componction, qu’elle m’inspire une telle haine du péché, que, plus jamais, je ne le laisse rentrer dans mon cœur.
Donnez-moi la crainte filiale qui me pénètre d’un profond respect pour Dieu et pour les choses de Dieu, qui me fasse éviter les plus petites fautes de peur de Lui déplaire, qui me préserve de la tiédeur à Son service et de la routine dans mes exercices de piété.
Grâce à ce don inestimable de Votre crainte, je serai dans l’abondance de tous les biens ; je mènerai une vie sainte, heureuse, pleine de vertus et de mérites ; je marcherai à grands pas dans le chemin de la perfection.
J’obtiendrai, enfin, la grâce de mourir en prédestiné, et d’aller au ciel jouir des douceurs ineffables que Vous réservez à ceux qui Vous craignent.
Ô Esprit-Saint, je Vous en conjure, au nom et par les mérites de Jésus-Christ, par l’intercession de Votre Épouse sans tache, la très Sainte Vierge Marie, accordez-moi le don précieux de Crainte. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Troisième jour: Prière pour obtenir le don de Piété
Mt 4, 1-2 :
« Alors Jésus fut emmené au désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. Il jeûna durant 40 jours et 40 nuits. »
Ô Esprit-Saint, abîme de bonté et de douceur, je Vous adore et Vous remercie pour toutes les grâces que Vous m’avez accordées, spécialement de m’avoir revêtu de la sublime dignité d’enfant de Dieu.
Malheureusement, je n’ai pas vécu d’une manière digne de ce grand privilège d'être Baptisé et Chrismé (Confirmé).
Par mes innombrables péchés, je me suis révolté contre mon Père céleste, je Lui ai tourné le dos et me suis rangé parmi Ses pires ennemis.
Mais Vous avez eu pitié de moi, ô Esprit-Saint, Vous m’avez excité au repentir et , par la grâce du Sacrement du Pardon (Confession) avez appliqué à mon âme le pardon que le Christ mon Frère m'avait obtenu dans Sa douloureuse Passion, Vous oignez mes plaies, Vous les guérissez .
Vous m’avez rendu ma dignité première, mon beau titre d’enfant de Dieu ; soyez-en béni à jamais !
Daignez mettre le comble à Vos bontés, en m’envoyant le véritable esprit des enfants de Dieu : l’esprit de Piété, qui me donne, pour Dieu, des sentiments de filial amour et de douce confiance, et, pour le prochain, un cœur tendre et compatissant.
Esprit-Saint, divin consolateur des âmes, je Vous supplie, par les mérites de Jésus-Christ et par l’intercession de la Vierge Marie ma Mère, daignez attendrir mon cœur si dur et si insensible.
Bannissez-en la défiance à l’égard de Dieu et ces craintes exagérées qui ôtent le courage et la ferveur ; chassez-en aussi l’envie et la rudesse pour le prochain, si contraires à l’amour qui doit régner entre frères.
Alors, ô Esprit-Saint, le service de Dieu me sera agréable, son joug me paraîtra doux et léger, mes rapports avec le prochain seront empreints de la céleste suavité de Votre onction, je courrai dans la voie de Vos commandements, parce que Vous aurez dilaté mon cœur.
Ô Marie, Mère de Miséricorde et tendre Épouse du Saint-Esprit, obtenez-moi le beau don de Piété. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Quatrième jour: Prière pour obtenir le don de Science
Ac 11, 15-16 :
«Or, à peine avais-je commencé à parler que l'Esprit Saint tomba sur eux, tout comme sur nous au début. Je me suis alors rappelé cette parole du Seigneur: Jean, disait-il, a baptisé avec de l'eau mais vous, vous serez baptisés dans l'Esprit Saint. »
Ô Esprit-Saint, Dieu de lumière et d’amour, je Vous adore et Vous remercie de tous Vos bienfaits, spécialement de m’avoir donné une intelligence pour Vous connaître et un cœur pour Vous aimer.
Du fond de l’abîme de ténèbres où je suis plongé, je crie vers Vous, Vous suppliant de projeter sur moi les rayons lumineux du don de Science.
Sans cette divine clarté, je m’égarerai encore, comme je l’ai fait si souvent par le passé, et je me perdrai pour toute l’éternité, en cherchant mon bonheur dans les créatures et en mettant en elles ma fin dernière.
Avec le don de Science, au contraire, je ne verrai dans les choses créées que des moyens d’aller à Dieu ; je n’en userai que pour autant qu’elles me conduiront à Lui, et je m’en abstiendrai, si elles doivent m’en détourner.
Alors, je serai saintement indifférent à la richesse ou à la pauvreté, à l’honneur ou au mépris, à la santé ou à la maladie, à une vie longue ou à une vie courte ; je n’aimerai et ne chercherai en toute chose que l’adorable volonté de Dieu.
Et, quand il plaira à cette sainte volonté que je sois dans la douleur et l’humiliation, éclairé par le don de Science sur le prix des tribulations, je les embrasserai avec joie, comme des moyens de trouver Dieu plus sûrement et de Le posséder plus parfaitement.
Ainsi, rien au monde ne me détournera plus de ma fin dernière ; tout, au contraire, servira à me faire avancer, à Le connaître plus clairement, à L’aimer plus ardemment, à Le servir plus fidèlement, en attendant que j’aille, enfin, Le posséder dans le ciel, et qu’à la lumière de la gloire, je Le contemple face à face et L’aime parfaitement pendant toute toute l’éternité.
Ô Marie, très digne Épouse du Saint-Esprit, obtenez-moi la Science qui fait les Saints. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Cinquième jour: Prière pour obtenir le don de Force
Ac 2, 1-21 :
« Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. »
Esprit-Saint, Dieu tout-puissant, qui avez si merveilleusement transformé les Apôtres en les rendant, de faibles et timides , tellement forts et intrépides qu’aucune puissance créée ne put jamais les ébranler ; Vous qui avez soutenu et soutenez encore maintenant les martyrs dans leurs supplices, les saints confesseurs dans leurs travaux et leurs combats, et avez aidé tant d’âmes à boire au calice de la douleur ; voyez humblement prosternée devant Vous la plus faible et la plus misérable de Vos créatures.
Ah ! si je Vous avais toujours invoqué dans le danger et dans la tentation, jamais je n’aurais eu le malheur de Vous offenser.
Mais le mal est fait, je n’ai plus qu’à le regretter et à le pleurer. Je ne veux plus à l’avenir me fier à mes propres forces ; c’est pourquoi, j’implore Votre puissant secours.
Ô Esprit-Saint, c’est en Vous seul que j’espère, c’est de Vous seul que j’attends mon salut.
Communiquez-moi, je Vous en conjure, Votre don de Force qui me rende invincible.
Alors, je ne craindrai plus mes ennemis, Vous me ferez la grâce de les vaincre entièrement et toujours ; je ne craindrai plus les travaux, quelque pénibles qu’ils puissent être, Vous me donnerez le courage de m’y livrer avec une ardeur infatigable ;
je ne craindrai plus les mépris et les souffrances, Votre divine onction me les fera endurer avec patience et avec joie ;
je ne craindrai plus même la mort, Vous me soutiendrez à cette heure suprême, et je l’accepterai généreusement en union avec celle de mon Sauveur sur la croix.
J’irai alors dans le ciel jouir des fruits glorieux de mes travaux, de mes souffrances et de mes combats.
Tout l’honneur en reviendra à Vous, ô Esprit-Saint, ainsi qu’au Père et au Fils.
Je Vous en bénirai éternellement avec la multitude des Anges et des Saints.
Ô Marie, Mère de Miséricorde, Vous qui êtes la Femme forte et la chaste Épouse du Saint-Esprit, obtenez-moi le don de Force. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Sixième jour: Prière pour obtenir le don de Conseil
Jn 14, 13-17 :
« Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements; et je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, l'Esprit de Vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas ni ne le reconnaît. Vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous et qu'il est en vous ».
Ô Esprit-Saint, qui, dans Votre amour infini, voulez être notre guide dans les sentiers de "cette vie des ombres de la vraie vie qui est en Dieu", afin de nous conduire sûrement à notre fin dernière, je Vous adore et Vous remercie des charitables conseils que Vous m’avez donnés jusqu’à ce jour.
Que ne les ai-je toujours suivis ! Je n’aurais pas en ce moment tant de fautes à me reprocher.
J’ai trop souvent préféré me laisser conduire par l’ange des ténèbres, par mes sens et mes passions.
Je reconnais et je déplore amèrement les tristes écarts qui ont résulté de cette incroyable folie.
Esprit d’amour et de miséricorde, ayez pitié de moi et pardonnez-moi.
Je reviens à Vous et je ne veux plus d’autre guide que Vous.
Me voici, résolu de Vous suivre partout où il Vous plaira de me conduire. Parlez, Seigneur, Votre serviteur Vous écoute.
Montrez-moi la voie dans laquelle Vous voulez que je marche, indiquez-moi Vos sentiers.
Que Votre don de Conseil me dirige pas à pas, afin que je ne m’écarte jamais de la voie que Vous m’avez tracée.
Qu’il m’inspire toujours ce qu’il y a de plus agréable à Vos yeux, me préserve de toute illusion et me fasse avancer rapidement dans la sainteté.
Qu’il me mette, enfin, en possession de ma fin dernière, et que je repose en elle éternellement, dans la contemplation et l’amour du Père, du Fils et de Vous-même.
Ô Marie, Mère de Miséricorde, qui êtes invoquée comme "Mère du Bon Conseil" en vertu de votre parfaite correspondance humaine aux motions du Saint-Esprit, avant l'Incarnation du Verbe, pendant le temps de Sa vie terrestre et après Sa Résurrection et Son Ascension; obtenez-moi le don de Conseil afin que, par ma fidélité à la Tradition Apostolique, je mette mes pas dans les vôtres qui, quoique Mère et Modèle, viviez en fille de l'Eglise, après l’Ascension de Notre Seigneur et ne dévie pas du Chemin qui me conduit à Dieu . Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Septième jour: Prière pour obtenir le don d’Intelligence
Ac 1, 12-15 :
« Alors, du mont des Oliviers, ils s'en retournèrent à Jérusalem ; la distance n'est pas grande : celle d'un chemin de sabbat. Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée, Simon le Zélote,et Jude fils de Jacques.Tous, d'un même cœur,étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères. »
Ô Esprit-Saint, qui Vous plaisez à faire briller Votre lumière sur les âmes humbles, droites et pures, tandis que Vous la refusez aux orgueilleux, aux prudents du siècle et à tous ceux qui sont esclaves de leurs passions ; je ne mérite pas que Vous m’éclairiez, moi si orgueilleux, si misérable et si sensuel.
Les péchés innombrables que j’ai commis, mes attaches aux créatures, mes passions immortifiées ont accumulé sur mon âme d’épais nuages que les rayons de Votre lumière ne peuvent pénétrer.
Oh ! je Vous en supplie, par les mérites de Jésus-Christ et par l’intercession toute-puissante de Votre chère Épouse, la très Sainte Vierge Marie, daignez dissiper ces nuages, en me pardonnant tous mes péchés, en détachant entièrement mon cœur des affections terrestres.
Faites briller sur mon âme, malgré son indignité, les célestes rayons du don d’Intelligence, afin qu’elle découvre les beautés cachées des vérités de la foi et des mystères de la religion.
À la vue de ces splendeurs, mon cœur s’enflammera d’amour pour Dieu et de zèle pour Le faire aimer aussi des autres ; il fera ses délices de la prière et de l’oraison, il soupirera sans cesse après la Beauté incréée, après le face à face divin.
Ô Esprit-Saint, ne méprisez pas ma prière, ne me laissez pas plus longtemps dans l’obscurité.
Accordez-moi le don d’Intelligence : alors, je vivrai d’une vie nouvelle, d’une vie d’amour et de ferveur, en attendant que j’aille vivre auprès de Vous dans le ciel de la vie des bienheureux.
Ô Marie, Mère de Miséricorde, Épouse chérie de l’Esprit de vérité, obtenez-moi, je Vous prie, le don précieux de l’Intelligence spirituelle.
Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Huitième jour: Prière pour obtenir le don de Sagesse
Ep 2, 19-22 :
« Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers ni des hôtes; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu. Car la construction que vous êtes a pour fondation les apôtres et prophètes, et pour pierre d'angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute construction s'ajuste et grandit en un temple saint, dans le Seigneur; en lui, vous aussi, vous êtes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu, dans l'Esprit. »
Ô Esprit Saint, qui, par Votre don admirable de Sagesse, élevez les âmes à la plus haute sainteté, en les unissant étroitement à leur fin suprême, j’ai honte de paraître devant Vous, moi, misérable pécheur.
Que de fois, aveugle que j’ai été, n’ai-je pas mis ma fin dernière dans les créatures en cherchant en elles les satisfactions que désirait mon cœur !
J’ai été sage de cette sagesse diabolique et charnelle qui n’est à Vos yeux qu’abomination et folie.
Aujourd’hui, éclairé de Votre divine lumière, je reconnais mes égarements, je les déplore du fond de mon cœur et les déteste sincèrement.
Quelle que soit mon indignité, envoyez-moi, s’il Vous plaît, la divine Sagesse.
Elle seule m’apprendra à ne plus goûter que Dieu et les choses de Dieu, à juger toutes les choses d’après le rapport qu’elles ont avec Lui ; alors, tous les biens et tous les plaisirs de la terre ne m’inspireront plus que du dédain.
Dieu seul sera l’objet de tous mes soupirs, de tout mon amour. L'amour de Dieu, désormais, illuminera et orientera mes passions et mes attaches temporelles
Oui, je L’aimerai, ce seul et unique Bien, Bien suprême et éternel.
Je m’unirai à Lui, je me transformerai en Lui, et, ne pouvant pas encore Le posséder et Lui ressembler dans la béatitude, je Le posséderai et Lui ressemblerai, du moins, en suivant le Christ se renonçant par amour des âmes.
Que mon ambition soit, désormais, de reproduire en moi l’image de l’Homme-Dieu, en aimant et en accueillant le mépris et la souffrance.
Je ne dirai plus alors : « Qui me donnera des ailes et je m’envolerai et je me reposerai, » car, ces ailes, Votre don de Sagesse me les aura données.
Grâce à elles, j’arriverai au but de mes ardents désirs.
Comme Votre épouse fidèle, je pourrai dire en toute vérité : « J’ai trouvé Celui que mon cœur aime, je Le tiendrai et ne Le quitterai pas. »
Ô Marie, Siège du Christ, Sagesse Éternelle, obtenez-moi ce don inestimable qui me fera trouver le ciel dès cette terre. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Neuvième jour: Prière à Marie, Épouse chérie du Saint-Esprit
Rm 8, 16-1 :
« L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui ».
Ô Marie, Mère de Miséricorde et très digne Épouse du Saint-Esprit , Vous qui, dès le premier moment de Votre existence, avez été ornée des dons du Saint-Esprit et les avez fait admirablement fructifier par une fidélité constante et un amour toujours croissant, daignez jeter un regard de compassion sur Votre enfant si pauvre, si indigne, prosterné ici à Vos pieds.
Je le confesse, à ma honte et à ma confusion, j’ai bien des fois, par mes péchés, contristé le Saint-Esprit et perdu le trésor de Ses dons; j’ai été cause de la Passion et de la mort de Votre divin Fils; j’ai abreuvé d’amertume Votre Cœur maternel.
Ô Mère de miséricorde et Mère de l'Eglise, je m’en repens de tout mon cœur, obtenez-moi le pardon, oubliez toutes les peines que je Vous ai faites.
Je suis résolu de me donner à Dieu sans réserve.
Ô Marie, qui, par Vos ardents désirs et Vos prières ferventes, avez autrefois attiré le Saint-Esprit sur les Apôtres, priez-Le aussi pour moi.
Par les mérites de Vos sept douleurs, obtenez-moi les sept dons du Saint-Esprit, ainsi que la grâce d’y correspondre fidèlement.
Obtenez-moi le don de Crainte, qui me fasse pleurer le reste de ma vie les péchés que j’ai commis, et éviter désormais tout ce qui déplaît à Dieu.
Obtenez-moi le don de Piété, qui me pénètre, à l’égard du Père céleste, d’une tendre confiance et d’un filial amour; qu’il me fasse trouver, par sa douce onction, le joug du Seigneur léger et suave.
Obtenez-moi le don de Science, qui m’élève vers Dieu par le moyen des créatures, et m’apprenne l’art difficile d’en user ou de m’en abstenir selon qu’elles me conduisent à ma fin dernière ou qu’elles m’en détournent.
Obtenez-moi le don de Force, qui me rende capable de vaincre toutes les tentations du démon, d’accomplir toujours parfaitement mes devoirs et de souffrir généreusement toutes les tribulations de cette vie.
Obtenez-moi le don de Conseil, qui me fasse choisir constamment les moyens les mieux appropriés à ma fin dernière et me fasse discerner, dans les occasions difficiles, ce qu’il faut faire pour plaire à Dieu.
Obtenez-moi le don d’Intelligence, qui me découvre la splendeur des vérités et des mystères de notre sainte religion.
Obtenez-moi, enfin, le don de Sagesse, qui me fasse connaître le vrai bonheur, porter sur toute chose un jugement sain, goûter Dieu et Sa très sainte volonté en tout.
Ô Vierge fidèle, faites que je ne perde plus jamais ces dons si précieux; mais qu’à Votre exemple, je les conserve et les fasse fructifier jusqu’à la mort.
Faites, enfin, ô douce Mère, qu’après m’être laissé diriger en cette vie par le Saint-Esprit, j’aie le bonheur d’être introduit par Sa motion dans le ciel, pour aimer et louer à jamais, en union avec Vous, Le Dieu Unique et adorable : Père, Fils et Saint Esprit. Amîn.
(Une tradition veut qu'on dise ensuite 7 Je Vous salue, Marie, 7 Gloire au Père pour honorer les sept dons du Saint Esprit.)
Saint Isaac le Syrien
Saint Isaac le Syrien, moine et évêque de Ninive, vivant au VII, siècle, est l'un des plus grands spirituels de l'Orient chrétien.
Pour celui qui s'abandonne à l'Esprit Saint, la prière devient ininterrompue, comme une respiration car c'est l'Esprit lui-même qui prie en lui.
Seigneur,
quand ton Esprit Saint
vient habiter dans un homme,
cet homme ne peut plus cesser de prier, car l'Esprit en lui prie sans cesse.
Qu'il dorme, qu'il Veille,
dans son coeur la prière est toujours à l'oeuvre.
Qu'il mange, qu'il boive,
qu'il se repose ou qu'il travaille, l'encens de la prière monte spontanément de son coeur.
La prière en lui n'est plus liée à un temps déterminé, elle est ininterrompue.
Même durant son sommeil, elle se poursuit, bien cachée.
Car le silence d'un homme qui est devenu libre
est en lui-même déjà prière.
Ses pensées sont inspirées par Toi, mon Dieu.
Le moindre mouvement de son coeur est comme une Voix qui, silencieuse et secrète,
chante pour Toi l'Invisible.
Prière pour demander les Douze fruits du Saint-Esprit(*).
Ô Esprit-Saint, Amour éternel du Père et du Fils, daignez m’accorder
le fruit deCharité, qui m’unisse à Vous par l’amour ;
le fruit deJoie, qui me remplisse d’une sainte consolation ;
le fruit dePaix, qui produise en moi la tranquillité de l’âme ;
le fruit dePatience, qui me fasse supporter humblement tout ce qui peut contrarier mes goûts particuliers ;
le fruit deBénignité, qui me porte à soulager les nécessités de mon prochain ;
le fruit deBonté, qui me rende bienfaisant envers tous ;
le fruit deLonganimité, qui empêche que je me rebute d’aucun délai ;
le fruit deDouceur, qui calme en moi tout mouvement de colère, arrête tout murmure, réprime toute susceptibilité dans mes rapports avec le prochain ;
le fruit deFoi, qui m’engage à croire, avec une ferme assurance, la sainte Parole de Dieu ;
le fruit deModestie, qui règle mon extérieur ;
les fruits deContinenceet deChasteté, qui conservent mon corps dans la sainteté qui convient à votre temple, en sorte qu’après avoir, avec votre assistance gardé mon cœur pur sur la terre, je mérite en Jésus-Christ, selon les paroles de l’Évangile, de voir à jamais mon Dieu dans le séjour de la gloire.
Amîn !
(*) inspirée par l’épître de Saint Paul aux Galates (V, 22-23).
Homélie de saint Isaac le Syrien pour la Pentecôte
Les disciples se trouvaient réunis dans la chambre haute…. « Et ils se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de parler ».
O chambre haute, qui es devenue un pétrin, où fut jeté le levain qui fit lever d’univers entier ! O chambre haute, qui es devenue la mère de toutes les Eglises ! O sein merveilleux qui as enfanté des temples pour la prière ! O chambre haute qui as vu le miracle du buisson : Moïse s’émerveilla de voir un buisson où brûlait le feu et qui ne se consumait pas. venez donc voir des membres de chair se réjouir au milieu des langues de feu !
O chambre haute, qui étonnas Jérusalem par un prodige bien plus grand que le prodige de la fournaise, lequel émerveilla les habitants de Babylone !
Le feu de la fournaise brûlait les gens de l’extérieur, mais épargnait ceux de l’intérieur ; le feu de la chambre haute rassemblait ceux du dehors désireux de le voir, et il réconfortait ceux du dedans. Le feu de la fournaise, c’est à l’extérieur des corps des saints qu’il brûlait, mais celui de la chambre haute, c’est au fond des cœurs des apôtres qu’il flambait. O feu dont la venue était accompagnée d’une voix, dont le silence répandait la lumière, et qui établissait les cœurs dans l’action de grâce !
Or, les apôtres étaient là, assis, attendant la venue de l’Esprit. Ils étaient comme les soldats d’un roi qui attendent le moment où ils pourront revêtir leur armure pour marcher au combat. Ils étaient là comme des flambeaux qui guettent le moment où ils pourront être allumés par l’Esprit Saint et éclairer toute la création par leur enseignement. Ils étaient là comme des paysans qui portent la semence dans le pan de leur manteau et qui guettent le moment où ils recevront l’ordre de semer. Ils étaient là comme des commerçants pleins de zèle, attendant le moment où ils pourront se mettre en marche pour distribuer au monde leurs trésors. Ils étaient là comme des marins dont la barque est ancrée au port du commandement du Fils et qui attendent qu’un vent doux souffle pour eux. Ils étaient là comme des bergers qui viennent de recevoir leur houlette des mains du grand Pasteur de tout le troupeau et qui guettent le moment où les troupeaux leurs seront donnés en partage.
« De toutes les nations qui sont sous le ciel, il se trouvait donc là des gens réunis » par l’action de l’Esprit et « ils entendaient parler dans leurs propres langues » et ils disaient :
« Ces gens-là ne sont-ils pas des galiléens ? » Comment parlent-ils dans nos langues ?… Ces gens-là ont bu du vin et ils sont ivres ». Vous avez dit la vérité, mais ce n’est pas ce que vous croyez. Ce n’est pas du vin des vignes qu’ils ont bu. C’est un breuvage nouveau qui leur coule du ciel. C’est un vin récemment pressé sur le Golgotha. Les Apôtres le firent boire et ils enivrèrent ainsi la création. C’est un vin que pressèrent les bourreaux à la Croix. Ceux-ci n’en burent pas mais c’est un vin qui fut donné aux croyants pour le pardon…
… Le prophète avait crié : « dans les derniers jours, je répandrai mon Esprit sur toute chair et ils prophétiseront ».
Le Père a promis, le Fils a agi et l’Esprit a accompli… O merveille que réalisa l’Esprit par sa venue !
Isaac le Syrien, moine et évêque de Ninive, VIIème siècle
CONNAÎTRE L’ESPRIT-SAINT
par père Alexandre Schmemann
Que signifie connaître l’Esprit-Saint, avoir l’Esprit-Saint, être en lui ? La meilleure façon de répondre à cette question est de comparer la connaissance du Saint-Esprit à celle du Christ. Il va de soi que pour connaître le Christ, l’aimer, l’accepter en tant que sens ultime, teneur et joie de ma vie, je dois d’abord savoir certaines choses concernant le Christ. Personne ne peut croire en Christ sans avoir entendu parler de lui et de son enseignement, et c’est cette connaissance concernant le Christ que nous recevons par la prédication apostolique, par l’Évangile et par l’Église. Mais il n’est pas exagéré de dire que pour ce qui est du Saint-Esprit, cette séquence – connaissance concernant, puis connaissance du et enfin communion avec – est inversée. Nous ne pouvons rien connaître simplement concernant le Saint-Esprit. Même le témoignage de ceux qui l’ont vraiment connu et ont été en communion avec lui ne signifie rien pour nous si nous n’avons pas eu la même expérience. Que peuvent en effet signifier les mots qui, dans la prière eucharistique de saint Basile, désignent le Saint-Esprit : «... Le Don d’adoption, la Promesse de l’héritage à venir, les prémisses des biens éternels, la Force vivifiante, la Source de sanctification... » ?
Quand un ami a demandé à saint Séraphim de Sarov de lui expliquer le Saint-Esprit, le saint ne lui a pas donné d’explication, mais lui a fait partager une expérience que son disciple a décrite comme une « extraordinaire douceur », une « extraordinaire joie dans tout mon cœur », une « extraordinaire chaleur » et une « extraordinaire suavité », et qui est l’expérience du Saint-Esprit ; car, comme l’a dit saint Séraphim, « quand l’Esprit de Dieu descend sur l’homme et le recouvre de sa plénitude, l’âme humaine déborde d’une joie inexprimable parce que l’Esprit de Dieu transforme en joie tout ce qu’il touche ».
Tout cela signifie que nous connaissons le Saint-Esprit par sa présence en nous, présence qui se manifeste principalement par une joie, une paix et une plénitude ineffables. Même dans le langage ordinaire, ces mots – joie, paix, plénitude – impliquent quelque chose qui est justement ineffable, qui de par sa nature même est au-delà des mots, des définitions et des descriptions. Ils se rapportent à ces moments de la vie où la vie est pleine de vie, où il n’y a ni manque ni, donc, désir de quoi que ce soit, où il n’y a ni angoisse, ni crainte, ni frustration. L’homme parle toujours de bonheur et, en vérité, la vie est la quête du bonheur, l’aspiration à la plénitude. On peut donc dire que la présence du Saint-Esprit est l’accomplissement du vrai bonheur. Et comme ce bonheur ne résulte pas d’une « cause » identifiable et extérieure, ce qui est le cas de notre pauvre et fragile bonheur terrestre qui disparaît quand disparaît la cause qui l’a produit, comme il ne résulte de rien qui soit de ce monde, et pourtant se traduit par de la joie au sujet de toutes choses, ce bonheur-là doit être le fruit en nous de la venue, de la présence et du séjour de quelqu’un qui lui-même est Vie, Joie, Paix, Beauté, Plénitude, Félicité.
Ce « Quelqu’un » est le Saint-Esprit. Il n’y a pas d’icône de lui, aucune représentation, parce qu’il n’a pas été fait chair, qu’il ne s’est pas fait homme. Et pourtant, quand il vient et qu’il est présent en nous, tout devient son icône et sa révélation, communion avec lui, connaissance de lui. Car c’est lui qui fait que la vie est vie, que la joie est joie, que l’amour est amour et la beauté, beauté, et qui par conséquent est la Vie de la vie, la Joie de la joie, l’Amour de l’amour et la Beauté de la beauté, qui, étant au-dessus et au-delà de toute chose, fait de l’ensemble de la création le symbole, le sacrement, l’expérience de sa présence : rencontre de l’homme avec Dieu et sa communion avec lui. Il n’est pas « à part » ou « ailleurs » parce que c’est lui qui sanctifie toutes choses, mais il se révèle lui-même dans cette sanctification comme étant au-delà du monde, au-delà de tout ce qui existe. Grâce à la sanctification, nous le connaissons vraiment, lui et non un divin et impersonnel Cela, bien que les mots humains ne puissent pas définir et donc isoler sous forme d’objet Celui dont la révélation même en tant que Personne est qu’il révèle chacun et toute chose comme unique et personnel, comme sujet et non objet, transforme toutes choses en une rencontre personnelle avec le divin et ineffable « tu ».
Le Christ a promis que le couronnement de son oeuvre de salut serait la descente, la venue du Saint-Esprit. Le Christ est venu pour rétablir en nous la vie que nous avons perdue dans le péché, pour nous donner de nouveau la vie en abondance (Jn 10,10). Et le contenu de cette vie et donc du Royaume de Dieu est le Saint-Esprit. Quand il vient, le dernier et grand jour de la Pentecôte, c’est la vie en abondance et le Royaume de Dieu qui sont vraiment inaugurés, c’est-à-dire qui nous sont manifestés et communiqués. Le Saint-Esprit, que le Christ a eu de toute éternité comme sa Vie, nous est donné comme notre vie. Nous restons dans ce monde, nous continuons à partager son existence mortelle ; pourtant, parce que nous avons reçu le Saint-Esprit, notre vraie vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3,3) et nous sommes déjà et maintenant participants du Royaume éternel de Dieu, Royaume qui, pour ce monde, est encore à venir.
Nous comprenons maintenant pourquoi, lorsque vient le Saint-Esprit, il nous unit au Christ, nous fait entrer dans le Corps du Christ, fait de nous des participants de la Royauté, de la Prêtrise et de la Prophétie du Christ. Car le Saint-Esprit, étant la Vie de Dieu, est vraiment la Vie du Christ ; il est, de manière unique, son Esprit. Le Christ, en nous donnant sa Vie, nous donne le Saint-Esprit ; et le Saint-Esprit, en descendant sur nous et en demeurant en nous, nous donne Celui dont il est la Vie.
Tel est le don du Saint-Esprit, la signification de notre Pentecôte personnelle dans le sacrement de la sainte onction. Il nous scelle – c’est-à-dire fait, révèle, confirme – membres de l’Église, Corps du Christ, citoyens du Royaume de Dieu, participants du Saint-Esprit. Et par ce sceau, il nous donne vraiment notre propre identité, ordonne chacun de nous pour que nous soyons ce que Dieu, de toute éternité, veut que nous soyons, révélant notre véritable personnalité et donc notre unique accomplissement.
Le don est accordé pleinement, en abondance, à profusion : Dieudonne l’Esprit sans mesure (Jn 3,34), et : De sa plénitude, tous nous avons reçu, et grâce sur grâce (Jn 1,16). Maintenant, nous devons nous l’approprier, le recevoir vraiment, le faire nôtre. C’est le but de la vie chrétienne.
Nous disons « vie chrétienne » et non « spiritualité » parce que ce dernier mot est devenu aujourd’hui ambigu et trompeur. Pour beaucoup, il implique une activité mystérieuse et autonome, un secret qu’il est possible de percer par l’étude de certaines techniques spirituelles. Le monde aujourd’hui est le théâtre d’une quête inquiète de spiritualité et de mysticisme et, dans cette quête, tout est loin d’être sain – fruit de cette sobriété spirituelle qui a toujours été la source et le fondement de la véritable tradition spirituelle chrétienne. Trop de sages et soi-disant maîtres spirituels, exploitant ce qui est souvent une authentique et ardente quête de l’Esprit, entraînent en fait leurs disciples dans de dangereuses impasses spirituelles.
Il importe donc, à la fin de ce chapitre, d’affirmer une fois de plus que l’essence même de la spiritualité chrétienne est qu’elle porte sur la vie tout entière. La vie nouvelle que saint Paul définit comme étant vivre par l’Esprit et marcher sous l’impulsion de l’Esprit (Ga 5,25)n’est pas une autre vie et n’est pas un succédané ; c’est la même vie qui nous est donnée par Dieu, mais renouvelée, transformée et transfigurée par le Saint-Esprit. Tout chrétien – qu’il soit moine dans un ermitage ou un engagé dans les activités du monde – est appelé à ne pas diviser sa vie en spirituel et matériel, mais à lui rendre son intégralité, à la sanctifier tout entière par la présence du Saint-Esprit. Si saint Séraphim de Sarov est heureux dans ce monde, si sa vie terrestre était devenue en fin de compte un lumineux torrent de joie, s’il jouissait de chaque arbre et de chaque animal, s’il accueillait chacun de ceux qui venaient à lui en l’appelant « ma joie », c’est parce qu’en tout cela il voyait avec ravissement Celui qui est infiniment au-delà de tout et pourtant rend tout expérience, joie et plénitude de sa présence.
Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi... (Ga 5,22).Ce sont là les éléments de la spiritualité authentique, le but de tout véritable effort spirituel, la voie de la sainteté qui est le but ultime de la vie chrétienne. « Saint » plutôt qu’« Esprit » est le terme qui définit le Saint-Esprit, car l’Écriture parle aussi des « esprits du mal ». Et comme c’est le nom de l’Esprit Divin, il est impossible de lui donner une définition en langage humain. Il n’est pas synonyme de perfection et bonté, vertu et fidélité, bien qu’il contienne et implique aussi tout cela. Il est la fin de tout langage humain parce qu’il est la Réalité elle-même dans laquelle tout ce qui existe trouve son accomplissement.
« Un Seul est Saint ». Et pourtant, c’est sa sainteté que nous avons reçue comme étant vraiment le nouveau contenu de notre vie dans l’onction du Saint-Esprit lui-même ; et c’est par sa sainteté, en nous élevant sans cesse en elle que nous pouvons réellement transformer et transfigurer, rendre pleine et sainte la vie que Dieu nous a donnée.
Extrait du livre du père Alexandre Schmemann D'eau et d'Esprit : Étude liturgique du baptême,
Desclée de Brouwer (Théophanie), 1987.
ENVOIE SUR NOUS TON ESPRIT-SAINT POUR QUE NOUS AYONS L’UNANIMITÉ ET LA PAIX
Seigneur, envoyez sur nous Votre Esprit-Saint, car on ne Vous connaît, Vous, et tout ce qui Vous appartient, que par le Saint-Esprit que Vous avez donné au commencement à Adam, puis aux saints prophètes et ensuite aux chrétiens.
Seigneur, faites connaître à tous les peuples Votre amour et la douceur du Saint-Esprit, pour que les hommes oublient la douleur de la terre, qu’ils abandonnent tout mal et s’attachent à Vous avec amour, et qu’ils puissent vivre en paix, accomplissant pour Votre Gloire Votre sainte volonté.
Ô Seigneur, daignez nous accorder les dons du Saint-Esprit, afin que nous connaissions Votre Gloire et que nous vivions sur terre dans la paix et dans l’amour, afin qu’il n’y ait ni haine, ni guerre, ni ennemis, mais que seul règne l’amour. Ainsi on n’aura plus besoin ni d’armées, ni de prisons, et, pour tous, il sera facile de vivre sur terre.
Seigneur, écoutez ma prière, faites que tous les peuples de la terre Vous connaissent par la Saint-Esprit.
(Saint Silouane l’Athonite )
LA PRÉSENCE DE L’ESPRIT-SAINT
par Saint Séraphim de Sarov
Extraits de « L'entretien avec Motovilov »
Comment alors, demandai-je au Père Séraphim, pourrais-je reconnaître en moi la présence de la grâce du Saint-Esprit ?
C'est fort simple, répondit-il. Dieu dit : Tout est simple pour celui qui acquiert la Sagesse (Pr 14,6). Notre malheur, c'est que nous ne la recherchons pas, cette Sagesse divine qui, n'étant pas de ce monde, n'est pas présomptueuse. Pleine d'amour pour Dieu et pour le prochain, elle façonne l'homme pour son salut. C'est en parlant de cette Sagesse que le Seigneur a dit : « Dieu veut que tous soient sauvés et parviennent à la Sagesse de la vérité » (1 Tm 2,4). A ses Apôtres qui manquaient de cette Sagesse, il dit : Combien vous manquez de Sagesse ! N'avez-vous pas lu les Écritures ? (Lc 24,25-27). Et l'Évangile dit qu'il « leur ouvrit l'intelligence afin qu'ils puissent comprendre les Écritures. » Ayant acquis cette Sagesse, les Apôtres savaient toujours si, oui ou non, l'Esprit de Dieu était avec eux et, remplis de cet Esprit, affirmaient que leur oeuvre était sainte et agréable à Dieu. C'est pourquoi, dans leurs Épîtres, ils pouvaient écrire : Il a plu au Saint-Esprit et à nous... (Ac 15,28), et c'est seulement persuadés qu'ils étaient de sa présence sensible, qu'ils envoyaient leurs messages. Alors, ami de Dieu, vous voyez comme c'est simple ?
Je répondis : Quand même, je ne comprends pas comment je peux être absolument sûr de me trouver dans l'Esprit-Saint ? Comment puis-je moi-même déceler en moi sa manifestation ?
Le Père Séraphim répondit : Je vous ai déjà dit que c'était très simple et je vous ai expliqué en détail comment les hommes se trouvaient dans l'Esprit-Saint et comment il fallait comprendre sa manifestation en nous... Que vous faut-il encore ?
-- Il me faut, répondis-je, le comprendre vraiment bien...
Alors le Père Séraphim me prit par les épaules et les serrant très fort dit : Nous sommes tous les deux, toi et moi, en la plénitude de l'Esprit-Saint. Pourquoi ne me regardes-tu pas ?
-- Je ne peux pas, Père, vous regarder. Des foudres jaillissent de vos yeux. Votre visage est devenu plus lumineux que le soleil. J'ai mal aux yeux...
Le Père Séraphim dit : N'ayez pas peur, ami de Dieu. Vous êtes devenu aussi lumineux que moi. Vous aussi vous êtes à présent dans la plénitude du Saint-Esprit, autrement vous n'auriez pas pu me voir.
Inclinant sa tête vers moi, il me dit à l'oreille : Remerciez le Seigneur de nous avoir accordé cette grâce indicible. Vous avez vu - je n'ai même pas fait le signe de la croix. Dans mon coeur, en pensée seulement, j'ai prié : « Seigneur, rends-le digne de voir clairement, avec les yeux de la chair, la descente de l'Esprit-Saint, comme à tes serviteurs élus lorsque tu daignas leur apparaître dans la magnificence de ta gloire ! » Et immédiatement Dieu exauça l'humble prière du misérable Séraphim. Comment ne pas le remercier pour ce don extraordinaire qu'à tous les deux il nous accorde ? Ce n'est même pas toujours aux grands ermites que Dieu manifeste ainsi Sa grâce. Comme une mère aimante, cette grâce a daigné consoler votre coeur désolé, à la prière de la Mère de Dieu elle-même... Mais pourquoi même regardez-vous pas dans les yeux ? Osez me regarder sans crainte ; Dieu est avec nous.
Après ces paroles, je levai les yeux sur son visage et une peur plus grande encore s'empara de moi. Imaginez-vous au milieu du soleil, dans l'éclat le plus fort de ses rayons de midi, le visage d'un homme qui vous parle. Vous voyez le mouvement de ses lèvres, l'expression changeante de ses yeux, vous entendez le son de sa voix, vous sentez la pression de ses mains sur vos épaules, mais en même temps vous n'apercevez ni ses mains, ni son corps, ni le vôtre, rien qu'une étincelante lumière se propageant tout autour, à une distance de plusieurs mètres, éclairant la neige qui recouvrait la prairie et tombait sur le grand starets et sur moi-même...
Extrait de l’Entretien avec Motovilov,
Irina Goraïnoff, Séraphim de Sarov, DDB, 1979.
LA DOUCEUR DE L’ESPRIT-SAINT
par saint Silouane l’Athonite
Le première année de ma vie au monastère, mon âme a connu le Seigneur par le Saint-Esprit. Grand est l’amour dont le Seigneur nous aime. Je l’ai appris de l’Esprit-Saint que le Seigneur par pure miséricorde m’a donné. §
Je suis un vieillard et je me prépare à mourir, et j’écris la vérité par amour des hommes. L’Esprit du Christ que le Seigneur m’a donné veut le salut de tous, désire que tous connaissent Dieu. §
Le Saint-Esprit est Amour ; cet Amour est répandu dans les âmes de tous les saints qui demeurent au Ciel, et le même Saint-Esprit vit sur terre dans les âmes de ceux qui aiment Dieu. Dans le Saint-Esprit, tous les cieux voient la terre, entendent nos prières et les portent à Dieu. §
Celui qui n’aime pas ses ennemis, ne peut connaître le Seigneur ni la douceur de l’Esprit-Saint. Le Saint-Esprit apprend à tant aimer les ennemis que l’on a compassion d’eux comme de ses propres enfants. §
Il y a des hommes qui souhaitent la damnation et les tourments dans le feu de l’enfer à leurs ennemis ou aux ennemis de l’Église. Ils pensent ainsi parce qu’ils n’ont pas appris du Saint-Esprit à aimer Dieu. Celui qui l’a appris verse des larmes pour le monde entier. §
Seigneur, apprends-nous par ton Esprit-Saint à aimer nos ennemis et a prier pour eux avec larmes. Seigneur, comme tu as prié pour tes ennemis, ainsi apprends-nous, à nous aussi, par l’Esprit-Saint, à aimer nos ennemis. §
Si le Seigneur ne m’avait pas donné par le Saint-Esprit de connaître sa miséricorde, je serais désespéré à cause du grand nombre de mes péchés ; mais maintenant il a séduit mon âme, elle l’a aimé et oublie tout ce qui est sur terre.§
Le Saint-Esprit nous rend proches parents du Seigneur. Sache que si tu sens en toi une paix divine et une amour pour tous les hommes, ton âme est semblable au Seigneur. §
La grâce du Saint-Esprit rend, déjà sur terre, tout homme ressemblant au Seigneur Jésus Christ ; mais celui qui ne se repent pas et ne croît pas, ressemble à l’Ennemi. §
Saints apôtres, vous avez proclamé à toute la terre : « Connaissez l’amour de Dieu ». Mon âme pécheresse a connu cet amour par le Saint-Esprit ; mais j’ai perdu cet esprit, et je le désire. Je vous le demande, suppliez le Seigneur de me rendre le don du Saint-Esprit que mon âme connaît, et je prierai pour le monde entier afin que la paix vienne sur la terre. §
La vieillesse est venue ; mon corps s’est affaibli et veut s’étendre, mais son esprit ne reste pas en repos. Il s’élance vers Dieu, son Père céleste. Nous sommes devenus ses proches parents par son Corps et son Sang très purs et par le Saint-Esprit. Il nous a donné de connaître ce qu’est la Vie éternelle ; l’âme vit dans l’amour de Dieu, dans l’humilité et la douceur du Saint-Esprit ; mais il faut donner à l’Esprit-Saint un grand espace dans notre âme, pour qu’il puisse vivre en elle et que l’âme sente vraiment sa présence. §
Celui qui, sur terre, demeure dans l’amour de Dieu par le Saint-Esprit sera aussi là-bas avec le Seigneur, car l’amour ne peut disparaître. §
Extrait du livre de l’Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, moine du Mont Athos,
Éditions Présence, 1973.