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10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 18:34

 

Seigneur et maître de ma vie,

 

ne m'abandonnez pas à l'esprit d'oisiveté, d'abattement, de domination et de vaines paroles.
 

(grande prostration)


Mais accordez-moi l'esprit d'intégrité, d'humilité, de patience et d'amour, à moi Votre serviteur.
 

(grande prostration)


Oui, Seigneur Roi, donnez-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Vous êtes béni dans les siècles des siècles. Amîn.
(grande prostration)

 

Ô Dieu, purifiez-moi , pêcheur.
(12 fois, 
avec petites Inclinations)


puis , une nouvelle fois, la prière toute entière :

Seigneur et maître de ma vie, ne m'abandonnez pas à l'esprit d'oisiveté, d'abattement, de domination et de vaines paroles.


Mais accordez-moi l'esprit d'intégrité, d'humilité, de patience et d'amour, à moi Votre serviteur.

 

Oui, Seigneur Roi, donnez-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Vous êtes béni dans les siècles des siècles. Amîn.


(grande métanie à la fin)

(Prière de Saint Ephrem pour le Carême)

 

NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS

 

LITURGIQUES

 

¤Au Monastère:

 

◇ Dimanche 11 Fevrier, pas de Divine Liturgie au Monastère. Départ du Monastère à 9h pour la Messe latine traditionnelle chez le Père Chalufour

◇ Dimanche 18 . Départ du Monastère à 9h en minibus pour la Messe la Quadisha Qurbana (Ste Messe ) à 11h en l'Oratoire de Mr Remi Mafueny notre référent pastoral en région de Chartres. 9 Rue Charles Peguy. GASVILLE-OISSEME. Des agapes fraternelles suivent la Divine Liturgie, réception des fidèles.


Jeudi 22 et Dimanche 25, pèlerinage mensuel à Ste Rita et

St Charbel autour de leurs reliques. 10h30, Ste Messe suivie d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.

 

Jeudi 29 mémoire mensuelle à St Michel Archange

et aux autres Sts Anges et Archanges. Ce sera aux alentours de St Brieuc. Je vous préciserai l'heure et lieu de la Divine Liturgie.

◇ Dimanche 3 MARS, Pèlerinage mensuel à Notre-Dame de Miséricorde,

Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternel , réception des fidèles.

¤A PARIS:

 ¤ Relais paroissial Mar Thoma Ste Geneviève: REGION PARISIENNE

https://img.over-blog-kiwi.com/1/49/89/80/20191012/ob_fe1449_thomas-st.jpg#width=640&height=960

 En principe les permanences pastorales sur Paris pourrons reprendre chez les Pères qui nous hébergeaient avant le Covid à partir du début MARS (Au Monastère habituel):

*Vendredi 1MARS toute la journée jusqu'à 18h

*Samedi 2 MARS en matinée pour accompagnements spirituels, Sacrements (Confessions, Onction des malades...), Prières de délivrances ou d'exorcismes, prières de guérison... .(Inscriptions:06 48 89 94 89)

Samedi 1er à 15h , départ des fidèles de Région Parisienne qui veulent participer au Pèlerinage du 2 FEVRIER, SOLENNITE DE LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE(Inscriptions:06 48 89 94 89)

https://img.over-blog-kiwi.com/1/49/89/80/20191012/ob_2edb42_genevieve-ste.jpg#width=238&height=300

ANNONCE: Nous recherchons toujours un local pour y installer Chapelle et permanence pastorale continue sur Paris...L'année 2020 Célébrera les 1600 ans de Sainte Geneviève, lui aurons-nous trouvé son Sanctuaire des Chrétiens Syro-Orthodoxes de Mar Thoma sur Paris ?

Merci de rechercher pour nous et de nous avertir de toute opportunité.

 

¤Dans le Sud-Ouest:

¤LA CHAPELLE FAUCHER (Périgueux):

- Samedi 10 FEVRIER*

¤ANGOULÊME (Jauldes):

-Dimanche 11 février (Desservant Mor Philipose)

-Dimanche 25 février (Desservant Abouna Simon)

-Dimanche 1à Mars (Desservant Abouna Simon) 

-Dimanche 24 Mars pas de Messe en raison du Dimanche des "Hossanna" , Rameaux au Monastère

 

¤LOURDES (65):

-Pas de Messe en Janvier,

Pèlerinages de Février annulé en raison d'un rendez-vous médical inopiné

https://img.over-blog-kiwi.com/1/49/89/80/20191129/ob_24091a_44045983-10209809158904059-61217510016.jpg#width=620&height=800

¤En Alsace-Loraine :

Relais paroissial Sainte Clotilde :

ATTENTION, NOUVELLES DATES EN MI-MARS :

Aux fidèles et amis d'Alsace-Lorraine, du Nord-Pas-De-Calais et Belgique, en raison d'examens médicaux imprévus, le Service Pastoral initialement prévu en Janvier fût reporté fin février et doit de nouveau l'être pour la Mi-Mars

Je commencerai par le Haut-Rhin pour terminer par l'Alsace du Nord, revenir en Haut Rhin et continuer sur la Lorraine, la Belgique et le Nord Pas-de-Calais.

ALSACE :


☆Le 4 Mars départ du Monastère, arrivée en soirée à Masevaux-Niederbruck ,
☆Le 5:
Matinée, permanence pastorale au Relais de la Poste, 6 Fossé des Flagellants. MASEVAUX-NIEDERBRUCK ,
L'après-midi, visite des familles sur Mulhouse et Belfort
☆Le 6 et le 7 permanence pastorale à Colmar et visites aux familles et malades sur Colmar et alentours ,
☆ Le 8, permanence pastorale à Ingwiller ,
☆ Le 9, permanence pastorale à Masevaux-Niederbruck et visites alentours
Merci de vous inscrire par SMS au 0648899489

Dimanche 10 MARS, Quadisha Qurbana ( Ste Messe aux pieds de la Vierge d'Alsace (Haute Vallée de la Dollher ou à Notre-Dame de Neubois) .IL EST RECOMMANDÉ QUE TOUS CEUX QUI BÉNÉFICIENT DES SERVICES PASTORAUX y participent pour rendre grâce, prier les uns pour les autres et la sainteté de L'Eglise du Christ.

Départ de Masevaux-Niederbruck le 11 au matin.



LORRAINE :

 

☆ Le 11 MARS, visites aux familles sur Metz Woippy et alentours.
Merci de vous inscrire par SMS au 0648899489

Départ de Metz le 11 après les activités pastorales arrivée le soir du 11 dans le Pas-de-Calais


 

 



NORD-PAS-DE- CALAIS et BELGIQUE :



Merci de vous inscrire par SMS au 0648899489

☆ Le 12 visites des familles et malades ,
☆ Le 13 continuation des visites
☆ Le 14 fin des visites et retour

 

 

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EN MAI PÈLERINAGE MARIAL

DU "MOIS DE MARIE" du

Dimanche 19 inclusivement au 24 inclusivement

Sanctuaires visités :
☆ Sanctuaires de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de Miséricorde


☆ Sanctuaire et Monastère Saint Antoine à Tournai (Belgique )


☆ Monastère et Sanctuaire de St Charbel

( Reliques du Miracle Eucharistique du Précieux Sang et reliques de Saint Charbel.


☆ Sanctuaire de "Notre-Dame des pauvres a Banneux ( Belgique )


☆ Sanctuaire de Notre-Dame de Beauraing " La Vierge au cœur d'or"


( Chacun des Sanctuaires Mariaux est à l'origine d'une " Mariophanie" ( Apparition ou Manifestation de la Très Sainte Vierge Marie )

( Offrande souhaitée 300€ / 30 € d'arrhes à l'inscription/ )

 

 

ADRESSE pour demandes de Messes et inscription d'intentions de prières, pour faire brûler des cierges ou veilleuses à vos intention, vivants et  défunts lors de ce pèlerinage qui s'annonce inoubliable 

Sanctuaire de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde

4 Brévilly

61300 CHANDAI (FRANCE)

Tel:0233247958 / SMS:00648899489


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La Chapelle des reliques

Dans la grande niche du milieu, est exposée la relique du miracle du Saint-Sang, le corporal taché de sang provenant de la sainte Hostie. Elle est conservée dans un petit coffret incorporé dans l’ostensoir-reliquaire. Au début, la relique était enfermée dans un simple reliquaire en cuivre qu’on remplaça en 1555 par un magnifique ostensoir gothique. On voulut exprimer ainsi la relation entre le miracle eucharistique et le Saint Sacrement.

Le Saint Sang

Dans la grande niche située à l’arrière, est exposée la relique de la Vraie Croix. Cette relique insigne provient de l’illustre Abbaye de Floreffe, fondée par saint Norbert lui-même. Elle fut donnée à ce monastère  par le comte de Namur, Philippe le Noble, qui la tenait de son frère Baudouin, comte de Flandre, devenu empereur de Constantinople suite à la 4èmecroisade en 1204. Après la Révolution française, les chanoines survivants de Floreffe l’ont cédée à Bois-Seigneur-Isaac. La relique est exposée dans un reliquaire réalisé à la fin du XIXèmesiècle. Le reliquaire original, remontant au XIIIème siècle est un joyau de l’orfèvrerie gothique, exposée au Louvre à Paris.

Relique de la Sainte Croix

Dans la même niche, se trouve la pierre d’autel sur laquelle le curé de Haut-Ittre célébrait la Sainte Messe pendant laquelle se produisit le miracle. Sur le cadre on peut lire l’inscription : « Autel sur lequel est apparu le Saint Sang de Miracle d’une parcelle d’Hostie consacrée sur le corporal, le 5 juin 1405 ». En la regardant, il faut se souvenir que, en quelque sorte, sur chacun de nos autels coule chaque matin le Sang adorable de Notre Seigneur Jésus-Christ.

La Sainte Epine

Dans la niche de droite, une Epine de la Couronne de Notre Seigneur. Saint Louis,  roi de France, avait reçu cette Couronne lors de la 7ème croisade et avait érigé pour elle la Sainte Chapelle à Paris. Quelques épines furent données à des monastères. Celle-ci appartenait aux moniales Cisterciennes de Wauthier-Braine. L’abbesse Maximilienne Guillaume, après la suppression de son monastère par les Français, confia l’Epine à Bois-Seigneur-Isaac en 1825.

Relique de Saint Charbel

Dans la niche de gauche, se trouve un coffret en bois de Cèdres ciselé contenant une relique de Saint Charbel et cadre contenant le Sang qui a sointé de sa tête en 1950.

Il faut enfin noter sur le mur de droite la présence d’un crucifix de pierre ayant à chaque extrémité un boulet de canon. Ce crucifix évoque la présence silencieuse du Christ dans  les souffrances engendrées par tant de conflits sanglants et inutiles qui opposent les hommes entre eux

Un autre ensemble de reliques précieuses, conservées dans le musée du monastère, est celui des martyrs de la Légion thébaine, dont les membres, en même temps que leur commandant Saint Maurice, auraient été massacrés à la fin du 3èmesiècle pour avoir refusé d’abjurer la foi chrétienne.

La chapelle des reliques est un lieu de prière et de dévotion. Les pèlerins y entrent pour confesser leur foi en Jésus-Christ, qui a souffert sa Passion, qui est mort sur la Croix, qui nous a sauvés par son Précieux Sang. Dans cette chapelle, notre Rédempteur accueille ses frères et sœurs qui viennent lui confier leurs soucis. Six cents ans durant, les chrétiens se sont succédés dans ce lieu béni qui devint pour eux un havre de paix. En jetant leur regard plein de confiance sur la relique du miracle et sur les autres reliques, ils remettent dans les mains de Notre Seigneur tout ce qui  accable leur cœur. Après avoir récité leurs prières et reçu la bénédiction, ils s’en retournent soulagés, réconfortés et consolés dans leur foyer.

(Source;https://saint-charbel.be/les-reliques/)

LES 29 349 MIRACLES DE SAINT CHARBEL MAKLOUF

Charbel Maklouf est le fils d’une famille de paysans libanais très pieux. Dès sa jeunesse, il est attiré par la vie monastique. Il entre à vingt ans au monastère maronite Notre-Dame de Mayfouk, et est ordonné prêtre en 1859. Il passe ensuite seize ans dans le monastère Saint-Maron d’Annaya, avant de se retirer dans un ermitage voisin. Charbel meurt le 24 décembre 1898, pendant la vigile de Noël. Ce très humble moine maronite du XIXe siècle est devenu un symbole national au Liban. C’est l’un des saints à qui l’Église attribue le plus de miracles – 29 349 au 3 mai 2023 selon le Père Luis Matar, archivsite de l'Ordre Libanais Maronite –, parmi lesquels certains sont uniques dans toute l’histoire du christianisme.

Monastère Saint-Maron, sanctuaire de saint Charbel, Annaya, Liban. / © CC BY-SA 4.0/Paul Saad
Monastère Saint-Maron, sanctuaire de saint Charbel, Annaya, Liban. / © CC BY-SA 4.0/Paul Saad

 

LES RAISONS D'Y CROIRE :

  • Les faits parlent d’eux-mêmes : il est absolument impossible que la multitude de prodiges qui jalonnent la vie de saint Charbel, et même se perpétuent après sa mort, relève d’une pure invention. Le nombre, la qualité et la connaissance précise des guérisons obtenues par la prière du saint excluent la possibilité d’une supercherie, de même que la quantité impressionnante de miraculés et de témoins, qui se comptent par milliers, permet d’écarter l’hypothèse d’illusions ou d’hallucinations.
  • Les témoignages de ces prodiges ne sont pas rapportés uniquement par des individus isolés, mais aussi par des foules, telle la mystérieuse clarté apparue durablement après la mort du saint à l’emplacement de sa tombe.
  • La thèse de la « contagion affective » ou de la « suggestion mentale » ne tient pas face aux multiples guérisons organiques recensées. Par ailleurs, parmi les personnes guéries par la prière de saint Charbel, une sur dix n’est pas chrétienne.
  • Les interventions du saint, ici-bas, sont absolument comparables à celles de Jésus dans les Évangiles, et à celles d’innombrables bienheureux à travers les siècles : à l’instar des miracles du Nouveau Testament, ceux de saint Charbel, loin d’être de simples prodiges matériels, convertissent définitivement leurs bénéficiaires, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans.
  • La dépouille de saint Charbel a été exhumée et analysée plusieurs fois (la dernière date de 1950, soit 52 années après sa mort), à des époques différentes et par des témoins variés. Ces derniers observent tous que son corps est identique à celui d’un dormeur. Il exsude aussi un liquide au contact duquel nombre de guérisons se produisent. Ce liquide s’écoule du corps de saint Charbelpendant 79 ans, soit jusqu’à l’année de la canonisation.
  • Très étrangement, son corps saigne de la même façon qu’un être vivant. Les saignements observés lancent un défi à la science, incapable encore aujourd’hui d’expliquer comment un organisme mort peut continuer d’émettre du sang frais durant des décennies. La quantité invraisemblable de sang écoulé du corps depuis 1898 n’a aucune explication naturelle.
  • Charbel, premier maronite canonisé par l’Église catholique, est universellement aimé en Orient comme en Occident depuis plus de 120 ans, sans discontinuité.

SYNTHÈSE :

En soi, la vie de saint Charbel n’a que peu de relief, puisqu’il passe plus de 40 ans au monastère de Mar Maroun d’Annaya, au Nord-Liban, dont 23 en qualité d’ermite. Lorsqu’il frappe à la porte du monastère, il a 20 ans. Originaire du village montagneux de Bqaa Kafra, c’est un jeune homme modeste, presque effacé, sans diplôme universitaire et sans autre ambition que de servir Dieu. Ses parents, Antoun Zaarour Maklouf et Birgita Chidiac, sont d’humbles paysans pour qui la vie est loin d’être toujours facile. Ils donnent à Charbel, comme à ses deux sœurs et deux frères, une éducation religieuse soignée ; à leur domicile, la prière est quotidienne. Le père de Charbel meurt en 1831, et Birgita se remarie deux ans plus tard avec Lahoud Ibrahim, qui devient prêtre maronite et curé du village.

Le jeune Charbel est impressionné par deux de ses oncles, qui ont tout quitté pour se retirer dans des grottes de la montagne libanaise. Leur exemple hantera longtemps la mémoire du saint. Un jour, il quitte le domicile familial et passe une année dans la solitude la plus complète, au pied du monastère Notre-Dame de Mayfouk. Puis ses confesseurs l’envoient au monastère Saint-Maron, à Annaya, où il prend l’habit le 1er novembre 1853. Il est ordonné prêtre six ans plus tard. Jusqu’au jour de sa mort, le 24 décembre 1898, il met en pratique les vertus évangéliques, prie, adore le Saint-Sacrement et récite chaque jour le rosaire. Le pape Paul VI le proclame bienheureux en 1965, puis l’élève sur les autels en 1977. Sa biographie se limite à ces quelques mots.

Cependant, saint Charbel est mondialement célèbre. On lui attribue environ 126 000 miracles, faisant de lui le plus grand thaumaturge de toute l’histoire. De son vivant, déjà, il intercède auprès de Dieu avec un immense succès, et les guérisons continuent encore aujourd’hui.

Ses biographes font remonter son premier miracle aux environs de 1850. À cette époque, Charbel veut devenir ermite et, à cet effet, il demande la permission de s’installer dans une grotte appartenant aux religieux du monastère Notre-Dame de Mayfouk. Avant de prendre sa décision, l’abbé veut obtenir un signe de Dieu. Une nuit, Charbel demande à un serviteur de mettre de l’huile dans sa lampe. Par inadvertance, ce dernier y verse de l’eau. Malgré cela, la lampe s’allume et la flamme brille toute la nuit. Ce miracle est rapporté le lendemain matin à l’abbé, qui autorise le saint à s’installer dans l’anfractuosité de la montagne.

Les guérisons miraculeuses sont si nombreuses qu’il est difficile d’en extraire quelques-unes. Vers 1875, Charbel est appelé au chevet d’un enfant mourant, atteint de fièvre typhoïde. Le petit est à l’agonie, la fièvre élevée lui ayant fait perdre connaissance depuis plusieurs jours. Charbel prie à ses côtés et lui passe un mouchoir mouillé sur le front. Soudain l’enfant s’éveille et s’exclame : « Père Charbel ! » Charbel annonce alors : « Glorifiez Dieu, le malade est guéri ! Donnez-lui à manger ! » L’enfant vivra jusqu’à 85 ans et, devenu médecin, soignera plusieurs fois le futur saint. 

Une autre fois, un homme amène à l’ermite son frère, devenu subitement muet deux mois auparavant. Charbel demande qu’on le fasse entrer dans l’église, puis il rejoint les visiteurs, l’évangile à la main et l’étole au cou. Dans sa paume, il mélange de l’eau bénite avec quelques ossements (de martyrs) réduits en poudre, et fait boire la mixture au muet, tout en disant à son frère : « N’aie pas peur ! Il guérira ! » Sur le moment, rien ne se passe. Mais dix minutes après leur départ, l’homme malade s’exclame : « Mon frère ! »

Un jour, un certain Maroun Abi Ramia se rend à l’ermitage d’Annaya afin de solliciter la prière du saint et de l’eau bénite pour son fils gravement malade. Les médecins lui ont annoncé que la guérison était désormais impossible. Après avoir obtenu de Charbel la certitude qu’il priera en faveur de son fils, Maroun quitte l’ermitage. Il reste néanmoins affligé, ce qui n’a pas échappé à Charbel. Celui-ci demande alors à un frère, qui passe à proximité, de prévenir Maroun qu’il n’est plus nécessaire de se hâter « car son fils est bien portant ! » Lorsque l’homme arrive chez lui, il trouve son fils guéri.

Les miracles accomplis par l’intercession du saint ermite ne se limitent pas aux guérisons, aussi impressionnantes et définitives soient-elles. Certains des prodiges recensés sont d’allure biblique. À plusieurs reprises, des sauterelles envahissent la région du monastère, ravageant les cultures aux alentours. Les paysans appellent presque chaque année le père Charbel afin qu’il asperge les champs d’eau bénite : à chaque fois, les sauterelles quittent les champs bénis et prennent une autre direction. Il existe des preuves topographiques de ces miracles : certaines fois, le miracle est si remarquable que seuls les champs bénis par Charbel restent intacts, au milieu d’un paysage entièrement dévasté par les nuées d’insectes.

Un homme, originaire de Batroun, possède un troupeau de moutons atteints de fièvre jaune. De nombreuses bêtes meurent. Ayant entendu parler de Charbel, l’homme vient lui rapporter la maladie de ses ovins et lui demander de l’eau bénite. L’ermite lui répond : « Suis-je Dieu pour empêcher la mort ? » Sur le point de s’en aller, l’homme tourne les talons, lorsqu’il entend la voix de l’ermite : « As-tu un récipient pour le remplir d’eau ? » L’homme tend un petit bidon à Charbel qui le remplit d’eau bénite. Le pauvre berger s’empresse d’asperger les moutons avec cette eau. C’est son ultime chance. Quelques minutes plus tard, tous les symptômes de la maladie ont disparu. À compter de cet instant, plus aucune bête ne meurt.

Plusieurs phénomènes inexpliqués ont été observés par toutes les personnes présentes aux funérailles de Charbel, le jour de Noël 1898. Ce jour-là, de très nombreux villageois et soldats des alentours (notamment des villages chiites) voient de loin une lumière très brillante à côté du monastère, dans le cimetière attenant, à l’endroit où se trouve la tombe de frère Charbel, enterré sans cercueil, à même la terre, selon la tradition de l’ordre monastique auquel il appartient.

Mais le grand miracle de saint Charbel est incontestablement celui de l’incorruption de son corps et de la sudation ininterrompue d’huile de son tombeau depuis 125 ans. Le 15 avril 1899, on décide de pratiquer une première exhumation, car le phénomène de clarté s’élevant de sa tombe est encore observable. C’est la stupeur et la joie : le corps est intact, situation d’autant moins rationnelle que le cercueil baigne dans quantité d’eau et de boue. La sérénité du visage du saint émeut les témoins. Aucun des corps des 32 autres moines, enterrés au même endroit, ne s’est conservé. Placé cette fois dans un cercueil de bois, on transfère sa dépouille à la chapelle du monastère, où elle est emmurée.

Le 16 novembre 1921 – saint Charbel est mort depuis presque 23 ans –, on exhume à nouveau le corps. Le Docteur E. Elonaissi, de Lehfed, présent ce jour-là, raconte : « M’approchant de la bière qui le renferme, j’ai senti une odeur pareille à celle qui émane des corps vivants […]. Ayant examiné attentivement le cadavre, j’ai remarqué que les pores de la peau livrent passage à une matière paraissant de la sueur, chose étrange et inexplicable selon les lois de la nature pour ce corps inanimé depuis tant d’années. J’ai maintes fois eu l’occasion de renouveler le même examen à des époques différentes et de constater le même phénomène. » En d’autres termes, le corps de Charbel, qui, selon la tradition maronite, avait été éviscéré puis exposé au soleil le jour des funérailles pour permettre aux fidèles de s’en approcher, continue d’exsuder, des années plus tard, un « liquide rosâtre », et, chose encore plus incroyable, se met à saigner lorsqu’on pratique une entaille dans la peau.

Le 24 juillet 1927, la dépouille est placée dans un double cercueil de zinc et de cèdre, que l’on incline pour faciliter l’écoulement du liquide séreux. Le Docteur A. Jouffroy, de la faculté de médecine de Beyrouth, et le Docteur B. Malkonien décrivent un corps totalement préservé des dégradations naturelles des cadavres. Leurs rapports sont archivés dans un cylindre métallique déposé dans le cercueil.

L’exhumation de 1950 est restée dans toutes les mémoires. Parmi les témoins, Sa Béatitude le patriarche maronite Antoine Pierre Arida, l’évêque métropolitain Y. Diryan et Mgr Paul Aql, vicaire général du patriarche maronite de Byblos, ont les larmes aux yeux : l’aspect du saint n’a pas changé. La rouille a dévoré le cylindre métallique contenant les rapports médicaux de 1927 et, chose absolument inexplicable, le liquide sortant du corps a traversé le mur de la crypte. Les autres témoins (le Docteur C. Bellan, directeur de la santé publique du Liban, J. Hitti, député, le Docteur T. Maroun, professeur d’anatomie à la faculté française de médecine de Beyrouth, etc.) observent que « tous les vêtements » sont « littéralement imbibés de liquide séreux et, çà et là, tâchés de sang, spécialement l’aube ». De surcroît, la peau conserve toute sa souplesse : bras et jambes peuvent être pliés sans aucune difficulté.

Deux ans plus tard, une nouvelle exhumation conduit les observateurs à un résultat en tous points identique. Le père J. Mahfouz, maronite, indique ceci : « J’ai touché personnellement son corps : on aurait dit qu’il était vivant. Qu’un cadavre se conserve, ce n’est pas un phénomène unique ; mais qu’une dépouille mortelle reste souple, tendre, pliante et qu’elle transpire incessamment, c’est un cas unique en son genre. »

Dans les années 1950, le nombre de pèlerins se rendant sur la tombe explose : plus de 41 500 entre 1950 et 1957. Des guérisons et des conversions sont authentifiées, comme celle d’E. Lahloud, ministre des Finances, musulman devenu chrétien.

Chose également extraordinaire : l’incorruption cesse à partir de 1965, année au cours de laquelle Charbel est proclamé bienheureux. Cette fin d’incorruption n’est d’ailleurs qu’une lente décomposition échappant, elle aussi, aux lois de la nature : aucune mauvaise odeur ne s’est jamais dégagée du corps (c’est même le contraire : un parfum aromatique subsiste toujours) et les os « gardent une certaine fraîcheur et une couleur rougeâtre ». 

Des analyses rigoureuses ont été menées quant à l’exsudation de sueur et de sang de la dépouille du saint. Les résultats sont formels : aucune explication scientifique ne peut être avancée. En effet, le corps humain contient 5 litres de sang. Si, chaque jour, un gramme de ce sang s’écoule à l’extérieur, nous obtenons, pour une durée de 54 ans (de 1898, année du décès, à 1952) plus de 19,7 kg de liquide. Or, la quantité de sang exsudée quotidiennement par saint Charbel excède très largement un gramme, puisque les pèlerins de 2023 y trempent encore linges, mouchoirs, photos, etc. Les deux premières années après la mort constituent une période particulière, à l’intensité inégalée : le suintement est alors quasi permanent. « La source aurait dû se tarir puisqu’elle n’est pas alimentée depuis un demi-siècle », note en 1952 le Docteur G. Choukrallah (celui-ci a mené au monastère 34 observations successives en 17 ans). Le Docteur H. Larcher, spécialiste français de thanatologie, abonde dans ce sens. 

Bien des années après sa disparition, Charbel continue d’intercéder avec succès auprès de Dieu. Le miracle retenu pour la canonisation de Charbel est exceptionnel. Nohad El-Chami, une Libanaise, est mère de douze enfants. Vers l’âge de 55 ans, elle est atteinte d’une hémiplégie causée par une artériosclérose au cou. Elle se retrouve alitée, incapable de se nourrir seule, et sans espoir de guérison. Une nuit, elle est réveillée par la présence de deux moines dans sa chambre. Elle les reconnaît : ce sont saint Maron et saint Charbel. Ce dernier lui annonce être venu pour l’opérer. Nohad prend peur et se met à implorer la Vierge Marie, qui apparaît à son tour et se place entre les deux saints. Elle voit Charbel se pencher sur elle et l’examiner. Elle ressent à cet instant une vive douleur au niveau du cou. Puis, saint Maron la fait boire et lui annonce sa guérison. La vision disparaît. Le matin, Nohad peut bouger la main. Surprise, elle se lève d’un bond et découvre deux grandes cicatricesde chaque côté du cou. Elle est guérie. Le lendemain, elle se rend à Annaya pour rendre grâce. Saint Charbel lui apparaît une seconde fois et lui dit : « Je t’ai guérie par la puissance de Dieu pour qu’ils te voient ! Parce que certains se sont éloignés de la prière, de l’Église et du respect des saints. Celui qui veut de moi quelque chose, moi, le père Charbel, je suis toujours présent à l’ermitage. Je te demande de visiter l’ermitage le 22 de chaque mois et de participer à la messe durant toute ta vie. »

En 2005, une femme d’origine philippine, qui travaille comme servante dans une famille libanaise, apprend que sa mère est mourante. Elle ne peut pas se rendre dans son pays natal et souffre de ne pouvoir être au chevet de sa mère. La famille chez qui elle vit lui propose d’aller sur la tombe de saint Charbel, à Annaya. Elle prie plus de deux heures auprès du tombeau. À son retour, la jeune femme reçoit un appel de sa mère qui la remercie pour le médecin qu’elle lui a envoyé du Liban. Surprise, elle répond n’avoir envoyé personne, mais sa mère insiste, précisant que le praticien s’est présenté comme étant un médecin libanais envoyé par sa fille. Elle le décrit habillé d’une longue robe noire, avec une barbe blanche, et indique qu’il est passé vers 13 h 15. La jeune femme comprend alors que saint Charbel en personne a soigné sa mère au moment même où elle priait sur son tombeau.

Par une nuit très froide de 1994, une fillette de 11 ans doit passer la nuit seule chez elle, sa mère étant partie à l’hôpital accompagner sa petite sœur très malade. Cette perspective lui fait peur. Soudain, elle voit dans une pièce un « imam âgé, habillé d’une robe noire, portant une capuche sur la tête et ayant une longue barbe blanche », qui lui dit : « N’ayez pas peur ! » Faute de fioul, la maison n’est pas chauffée. L’imam porte un bidon avec lequel il remplit le réservoir du chauffage, allume le feu puis disparaît. Après plusieurs heures d’absence, la mère revient. La petite fille lui demande : « Tu n’as pas vu l’imam sortir ? — Non. Qui est cet imam ? — Il a mis le chauffage, nous a donné des cours et m’a répété à plusieurs reprises : "N’aie pas peur !" » Quelques jours plus tard, lors d’une visite chez une amie chrétienne,la petite voit une photo de saint Charbel accrochée au mur, et la montre à sa mère en s’écriant : « C’est lui, l’imam qui est venu à la maison l’autre soir ! »

De très nombreux prodiges ont ainsi incontestablement eu lieu à travers le monde : en 1995, l’ermite d’Annaya apparaît au Burkina Fasopour aider un jeune homme tombé en panne sèche dans la brousse. En Argentine, un pilote et ses trois compagnons viennent de décoller lorsque le moteur de l’avion tombe en panne. Munis d’une petite image du saint, ils l’appellent à l’aide. L’avion s’écrase, mais les quatre passagers s’en sortent indemnes…

Plus de 3 millions de visiteurs viennent chaque année se recueillir sur le tombeau du saint. On estime qu’au moins 10 % des guérisons obtenues grâce à son intercession concernent des personnes non baptisées, parmi lesquelles des musulmans sunnites et chiites, des druzes, des alaouites et des bouddhistes.

Patrick Sbalchiero


AU-DELÀ DES RAISONS D'Y CROIRE :

C’est toujours un étonnement que de découvrir la célébrité planétaire de cet humble moine, dont la vie entière fut placée sous le signe de l’austérité et de la charité.


ALLER PLUS LOIN :

Michel-Vital Le Bossé, « Charbel Maklouf (saint), 1828-1898 », dans Patrick Sbalchiero (dir.), Dictionnaire des miracles et de l’extraordinaire chrétiens, Paris, Fayard, 2002, p. 156-158.


EN SAVOIR PLUS :

  • Paul Daher, Charbel, un homme ivre de Dieu, Jbeil, Éditions Annaya, 1993.
  • Jean Skandar, Saint Charbel, pèlerin de l’absolu, Pierre Téqui, 2011.
  • E.-J. Görlich et J.-C. Antakli, L’Ermite du Liban. Vie prodigieuse de saint Charbel Maklouf, Le Parvis, 2018.
  • Joël-Alexandre Huet, Les Miracles de saint Charbel. Le saint qui suinte de l’huile, TheBookEdition.com, 2021.
  • Vidéo d’Arnaud Dumouch, La vie de saint Charbel Maklouf, celui qui passe son éternité à guérir sur la terre.

 

Premier dimanche du Grand Carême (Kothine dimanche) (Pethurtha du Grand Carême)

Le Grand Carême commence en commémorant le premier miracle de Jésus qui transforme l'eau  en  vin lors du festin des noces de Cana en Galilée.

Quadish Qurbana (Ste Messe / Divine Liturgie):

    • Actes 11:19-26 :
  • 19 Les frères dispersés par la tourmente qui se produisit lors de l’affaire d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, puis à Chypre et Antioche, sans annoncer la Parole à personne d’autre qu’aux Juifs.
  • 20 Parmi eux, il y en avait qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, et qui, en arrivant à Antioche, s’adressaient aussi aux gens de langue grecque pour leur annoncer la Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur.
  • 21 La main du Seigneur était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur.
  • 22 La nouvelle parvint aux oreilles de l’Église de Jérusalem, et l’on envoya Barnabé jusqu’à Antioche.
  • 23 À son arrivée, voyant la grâce de Dieu à l’œuvre, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur.
  • 24 C’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Une foule considérable s’attacha au Seigneur.
  • 25 Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul.
  • 26 L’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».

 

    • Ou :
    • Apocalypse 2: 1 -7 :
  • 01 À l’ange de l’Église qui est à Éphèse, écris : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :
  • 02 Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les malfaisants ; tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas ; tu as découvert qu’ils étaient menteurs.
  • 03 Tu ne manques pas de persévérance, et tu as tant supporté pour mon nom, sans ménager ta peine.
  • 04 Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné.
  • 05 Eh bien, rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-toi, reviens à tes premières actions. Sinon je vais venir à toi et je délogerai ton chandelier de sa place, si tu ne t’es pas converti.
  • 06 Pourtant, tu as cela pour toi que tu détestes les agissements des Nicolaïtes – et je les déteste, moi aussi.
  • 07 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Au vainqueur, je donnerai de goûter à l’arbre de la vie qui est dans le paradis de Dieu.

 

    • Colossiens 3: 1 à 17 :
  • 01 Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
  • 02 Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.
  • 03 En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
  • 04 Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
  • 05 Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.
  • 06 Voilà ce qui provoque la colère de Dieu contre ceux qui lui désobéissent,
  • 07 voilà quelle était votre conduite autrefois lorsque, vous aussi, vous viviez dans ces désordres.
  • 08 Mais maintenant, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers sortis de votre bouche.
  • 09 Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir,
  • 10 et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance.
  • 11 Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous.
  • 12 Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.
  • 13 Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonné : faites de même.
  • 14 Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait.
  • 15 Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de grâce.
  • 16 Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.
  • 17 Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.

 

    • Saint-Jean 2:1-11 :
  • 01 Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là.
  • 02 Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
  • 03 Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
  • 04 Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
  • 05 Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
  • 06 Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
  • 07 Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
  • 08 Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
  • 09 Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié
  • 10 et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
  • 11 Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 

 

 

 

Banneux : Notre-Dame des pauvres

 

 

Les apparitions (1933)

Du 15 janvier au 2 mars 1933, Notre-Dame, qui se présente comme la Vierge des Pauvres, apparaît à huit reprises à Mariette Beco.

Mariette Beco est née le 25 mars 1921. Elle est l’aînée d’une famille de sept enfants. La famille connaît des conditions de vie difficiles et habite une modeste maison ouvrière isolée, située en retrait de la route, à l’écart du village de Banneux, en face d’un grand bois de sapins.

Le soir du dimanche 15 janvier 1933, Notre-Dame apparaît pour la première fois dans le jardin de la petite maison. Elle appelle Mariette par une signe de la main, mais la maman de Mariette lui défend de sortir.

Le mercredi 18 janvier à 19h, Mariette est dans le jardin et prie à genoux. Tout à coup, Mariette quitte le jardin et s’engage sur la route où l’appelle la Dame.

À deux reprises sur le chemin, elle tombe à genoux. Une troisième fois, elle se met à genoux près du fossé, devant une flaque d’eau provenant d’une source. La Dame lui parle : Poussez vos mains dans l’eau. Mariette le fait et répète ce que la Dame lui dit : Cette source est réservée pour moi. Bonsoir, au revoir.

Jeudi 19 janvier, le temps est très mauvais. Mariette est à genoux dans le sentier. La Dame apparaît. Mariette lui demande : Qui êtes-vous, belle Dame ?  Je suis la Vierge des Pauvres. La Vierge conduit l’enfant par le chemin jusqu’à la source. Mariette interroge encore : Belle Dame, vous m’avez dit hier : cette source est réservée pour moi. Pourquoi pour moi ? Mariette se désigne, croyant que la source est pour elle. Avec un sourire, la Vierge répond : Cette source est réservée pour toutes les Nations… pour soulager les malades. – Merci, merci, dit Mariette. La Vierge ajoute : Je prierai pour toi. Au revoir.

Le vendredi 20 janvier, Mariette reste au lit toute la journée : elle a mal dormi. À 18h45, elle se réveille, s’habille et sort. Quand la Vierge apparaît, Mariette s’écrie : Oh, la voici. Puis elle demande : Que désirez-vous, ma belle Dame ? Souriante, la Vierge répond : Je désirerais une petite chapelle. La Vierge étend ses mains et de la main droite bénit l’enfant.

Suivent trois semaines de grand calme. La Vierge interrompt ses visites. Mariette, cependant, reste fidèle : chaque jour à 19h, elle prie dans le jardin.

Samedi 11 février, de nouveau, Mariette est entraînée sur la route. L’enfant s’agenouille deux fois, trempe ses mains dans l’eau à la source et fait un signe de croix. Elle se lève brusquement, court vers la maison et pleure. Elle ne comprend pas ce que la Vierge lui a dit : Je viens soulager la souffrance. Elle ne comprend pas le mot « soulager ». Mais elle sait que c’est quelque chose de bon, puisque la Vierge a souri.

Trois jours se passent. Le soir du mercredi 15 février, la Vierge apparaît pour la sixième fois. Mariette transmet la demande de l’abbé Jamin : Sainte Vierge, Monsieur le Chapelain m’a dit de vous demander un signe. La Vierge répond : Croyez en moi, je croirai en vous. Elle ajoute pour Mariette : Priez beaucoup. Au revoir. La Vierge confie un secret à l’enfant.

Le 20 février, Mariette est à nouveau à genoux dans la neige, bravant le froid. Soudain, elle prie plus haut et plus vite. Elle quitte le jardin, s’agenouille deux fois sur la route puis à la source où elle prie et pleure parce que Marie s’en va trop vite. La Vierge, souriante comme à l’ordinaire, lui dit : Ma chère enfant, priez beaucoup. Après quoi, elle cesse de sourire et ajoute, avant de partir et d’une voix plus grave : Au revoir.

Mariette attend dix jours avant de revoir la Vierge une dernière fois. Elle apparaît le jeudi 2 mars. Il pleut à torrent depuis 15h. Elle sort à 19h. Elle en est au troisième chapelet quand il cesse subitement de pleuvoir. Elle se tait, étend les bras, se lève, fait un pas, s’agenouille. Dans la maison, après bien des pleurs, Mariette livre le message confié par Marie : Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup. Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains en disant : Adieu.

L’actuelle chapelle des Apparitions a été construite et inaugurée dès l’été 1933. La réalité des apparitions et du message a été reconnue par Mgr Kerkhofs, évêque de Liège, le 22 août 1949.

  • La Source

     

     

     

     

     

     

     

    Le soir du mercredi 18 janvier 1933, la Belle Dame apparaît une deuxième fois et conduit la petite Mariette pour la première fois à la source.

    Cette source se trouve à environ 100 mètres de la maison Beco. L’eau jaillissait du talus et se déversait dans le fossé. Un fermier avait creusé un peu pour que l’eau y stagne : quand il passait avec ses quelques vaches, elles pouvaient s’y abreuver.

    Poussez vos mains dans l’eau, dit la Belle Dame à l’enfant. Il fallait pousser pour briser la glace – il faisait -12° ! – avant de plonger les mains dans l’eau froide. Mariette obéit sans comprendre le sens de ce geste. Cette source est réservée pour moi, ajoute la Dame. Dorénavant, cette source au bord du chemin ne sera plus un abreuvoir improvisé pour bétail. Elle aura d’autres destinataires.

    Et en effet, le lendemain, la Vierge des Pauvres affirme que cette source est destinée à toutes les nations, en particulier aux malades.

    L’eau de Banneux n’est pas destinée à la consommation, même s’il est vrai que beaucoup de pèlerins la boivent. La Vierge des Pauvres nous encourage à poser le geste de Mariette : Poussez vos mains dans l’eau.

    Que signifie la source ? Petit (dé)tour biblique

    Toute source évoque le commencement. Or au commencement de la vie chrétienne, il y a l’eau du baptême.

    Voici de l’eau ! Qu’est-ce qui empêche que je reçoive le baptême ? Question qu’un Éthiopien pose au diacre Philippe qui lui a fait découvrir Jésus Christ. Il donna l’ordre d’arrêter le char, tous deux descendaient dans l’eau… et Philippe le baptisa (Actes des Apôtres 8, 37s).

    Cette source est pour toutes les nations : en écoutant la Vierge, on ne peut s’empêcher de penser aux dernières paroles de Jésus dans l’Évangile selon saint Matthieu : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant tout ce que je vous ai prescrit. Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Matthieu 28, 18-20).

    Au puits de Jacob, Jésus promet « l’eau vive » à une femme de Samarie. Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle (Jean 4, 10-14).

    L’eau symbolise ici l’Esprit Saint : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’Ecriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui (Jean 7, 37-39).

    Le sacrement du baptême est inséparable de l’eau. Elle est aussi un bienfait pour les malades car l’eau a aussi une vertu curative, purifiante et vivifiante.

    Le prophète Elisée envoie au Jourdain le Syrien Naamân qui souffre d’une maladie de la peau. Va, lave-toi sept fois dans le Jourdain : ta chair redeviendra saine et tu seras purifié. Naamân s’irrite à cause de ce geste qui lui paraît trop banal. Finalement, il a l’humilité d’accepter : Naamân descendit au Jourdain et s’y plongea sept fois selon la parole de l’homme de Dieu. Sa chair devint comme celle d’un petit enfant, il fut purifié (2 Rois 5, 10 et 14).

    Se rendre à Banneux, c’est donc un pèlerinage aux sources de notre foi. Vierge des Pauvres, conduis-nous à Jésus, source de la grâce !

     

DIEU EN 3 D…
Père, Fils et saint Esprit –

Nous ne définissons pas la Divinité. Nous ne la comprenons pas. Nous l’aimons ; nous la glorifions et nous la célébrons. Les baptisés sont immergés au Nom du Père, du Fils et de saint Esprit. Toute leur vie est rythmée par la glorification, associée au signe de la Croix, du Seigneur unique en trois personnes ou « hypostases ». Les offices de l’Église résonnent continuellement du plus beau des refrains, pour conclure les prières (« ekphonèse ») ou trouver sa place entre elles : « Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit ! ».

L’enseignement du Maître

Notre Maître est Jésus, appelé Christ, c’est-à-dire Messie, et Seigneur, c’est-à-dire Dieu : Seigneur (le grec « Kyrios ») traduit l’hébreu Adonaï qui lui-même traduit l’indicible YAHWE. Or, notre Maître et Sauveur Jésus Christ, lors de son immersion dans le Jourdain par le Précurseur, a été révélé comme le Fils unique de Dieu (Matthieu 3, 16-17 ; Marc 1, 9-11 ; Luc 3, 21-22 ; Jean 1, 32-34). De nombreux passages du saint Évangile attestent sa divinité, par exemple la confession de foi de l’apôtre Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (cf. Marc 8, 29 ; Luc 9, 20 ; Jean 6, 68-69), ou le discours adressé par le Fils au Père (Jean 17). Le Sauveur Lui-même a eu l’humble audace de se désigner comme Fils de Dieu (Jean 5, 18 ; 10, 30, 33, 36, 38). Or qui dit « fils » dit « père » : c’est la révélation de la communion des personnes divines ou « unité hypostatique ».

L’Esprit est Seigneur

L’Esprit, présent au baptême du Fils de Dieu, est nommé et annoncé fréquemment par le Fils comme Paraclet, c’est-à-dire Consolateur, Pédagogue ou Avocat : Il « jaillit du Père » (Jean 7, 37-39 ; 14, 16-17 ; 15, 26 ; 16, 5-15) ; le Fils parle souvent de son œuvre (Jean 3, 1-21 ; 4, 10 : l’entretien avec la Samaritaine), qu’annonce également le Prologue (Jean 1). C’est donc le Verbe incarné Lui-même qui a révélé la communion du Père, du Fils et du saint Esprit que nous glorifions comme un seul Dieu. Les épîtres de saint Paul témoignent magnifiquement de la divinité de l’Esprit, qui est, à juste titre, nommé Seigneur dans le Symbole de la Foi. Seigneur est le Père ; Seigneur est le Fils ; Seigneur est l’Esprit ! Trinité sainte, gloire à toi !

Les saints prophètes

Le Maître dit : « scrutez les Écritures… : elles rendent témoignage à mon sujet » (Jean 5, 39) et Il montre dans la Loi et les Prophètes tout ce qui le concerne (Luc 24, 27). Selon l’optique biblique, le Verbe apparaît dans toute l’Histoire universelle. Et l’Esprit ? – Il « a parlé par les prophètes », dit le Symbole. La Tradition apostolique et patristique voit le Père, le Fils et le saint Esprit à l’œuvre dès la Genèse : dans la création de l’univers visible et invisible (Genèse 1, 2-3 : « l’Esprit de Dieu planait sur les eaux… et Dieu parle… ») ; dans le modelage de l’homme – où l’union du pluriel et du singulier montre la communion des personnes ou hypostases divines – et dans la visite à Abraham de trois anges (Genèse 18, 1-15) auxquels il s’adressa au singulier et offrit son hospitalité.

D’autres manifestations du Verbe et de l’Esprit se trouvent dans le livre de l’Exode, par exemple, où la Nuée signifie l’Esprit qui guide le Peuple, et où le Fils parle à Moïse pour lui dicter la Loi. Ce même Verbe lui avait parlé du milieu du buisson non consumé et qu’embrasait l’Esprit. Écoutons les psaumes (104 p. ex.), les prophètes (Ézéchiel 1, 12, 20 ; 3, 12 ; 36, 27) : nous y entendons la présence du Père et du Fils et du saint Esprit…

Le culte de l’Église

Il est composé de phrases et d’expressions tirées de la parole de Dieu ; il est la version liturgique de la Bible. Il comporte également de nombreuses compositions théologiques dues aux saints Pères, qui ont consigné l’enseignement du Christ, des Apôtres et des Pères, proclamé par les sept saints conciles universels (ou « œcuméniques »). En plus de la divine liturgie qui s’ouvre par « Béni est le Royaume du Père et du Fils et du saint Esprit ! », pensons à la magnifique louange de la Doxologie – le Gloria –, une des prières les plus anciennes de l’Église et qui célèbre explicitement le Père, le Fils et le saint Esprit. Ceux-ci diffèrent d’une triade car ils ne font pas nombre : il n’y a pas trois dieux ! Le Trois est le chiffre de leur diversité, comme le chante l’office de la Théophanie.

En résumé

De la sainte Écriture, des prières de l’Église, des décisions des saints conciles, de l’enseignement des saints Pères (saint Jean Damascène, saint Hilaire de Poitiers, par exemple), il ressort les thèmes suivants de glorification des personnes divines : la triple dimension ou profondeur de la Divinité – Dieu en 3 D ! – soulignée par l’apôtre Paul : largeur, longueur, profondeur (Éphésiens 3, 14-19). Mais ce ne sont pas des modalités de la Divinité : ce sont ici des personnes, des sujets, trois Je : « Je suis ! Je suis ! Je suis ! », dit à Moïse le Seigneur (Exode 3, 14) ; triple subjectivité ; Sujet unique en 3 D ! L’unité divine est absolue et absolue sa diversité.

Par une vision « stéréoscopique », en quelque sorte, nous voyons les hypostases s’interpénétrer (« périchorèse », cf. Jean 10, 38) dans la transparence l’une à l’autre ; elles sont en relation externe et en communion interne ; on contemple en celle-ci une antinomie de la nature et de la personne ; la volonté des Trois est unique ; le Père est l’unique source de la divinité ainsi que du Verbe et de l’Esprit ; le Fils est l’unique manifestation du Père et de l’Esprit ; l’Esprit, la puissance unique du Père et du Fils, leur  « communion » et la joie de leur amour mutuel ; le Père, le Fils et l’Esprit sont glorifiés au ciel (plan théologique) et sur la terre (plan de l’économie ou action divine) ; des énergies divines incréées procèdent du Père et sont transmises par le Verbe et par l’Esprit ; le Fils obéit à l’Esprit du Père (par sa conception et sa mission) ; l’Esprit obéit au Fils qui l’exhale vers les Apôtres et qui l’envoie dans l’Église et dans le monde…

Source: "Sagesse Orthodoxe"

 

À BEAURAING, LA VIERGE AU CŒUR D’OR CONVERTIT LES PÉCHEURS

Du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, la Vierge Marie s’est montrée à cinq enfants de Beauraing (province de Namur), dans le sud de la Belgique, à quelques kilomètres de la frontière française. À la fin de ses apparitions, elle leur a montré son cœur comme un cœur d’or nimbé de lumière. 

 

La première apparition. Le 29 novembre 1932, vers 18h, M. Voisin, employé de gare, demande à ses enfants Fernande (15 ans) et Albert (11 ans) d’aller rechercher leur sœur Gilberte (13 ans) au pensionnat tenu par les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy, à Beauraing, en Belgique wallonne. Chemin faisant, les enfants invitent leurs amies Andrée Degeimbre (14 ans) et sa petite sœur Gilberte (9 ans) à les accompagner. Lorsqu’Albert sonne à la porte d’entrée du pensionnat, il se retourne et aperçoit soudain la Sainte Vierge qui se promène en l’air, au-dessus du pont de chemin de fer qui surplombe la route de Rochefort. Sa sœur et ses amies, incrédules, se retournant, voient elles aussi, « la belle dame ». Quand Sœur Valéria vient ouvrir la porte, les enfants lui signalent la présence de la Vierge. Ne croyant pas à ces « bêtises », la religieuse part chercher Gilberte à l’étude. Lorsque cette dernière, ignorant ce qui vient de se passer, arrive sur le seuil de la porte, elle voit, elle aussi, la Sainte Vierge dans les airs au-dessus du pont. Effrayés, les cinq enfants retournent chez eux en courant, se promettant néanmoins de revenir le lendemain à la même heure.
  


La Vierge au cœur d’or. Le 30 novembre, la Sainte Vierge apparaît de nouveau aux enfants au-dessus du pont. Ils la voient encore au même endroit le 1er décembre, puis près du houx situé à quelques mètres de la porte d’entrée du pensionnat, enfin elle disparaît de nouveau et se montre sous une branche de l’aubépine près de la grille d’entrée du jardin. C’est là que Marie se manifestera encore à eux une trentaine de fois, jusqu’au 3 janvier 1933. La « belle dame » est vêtue d’une longue robe blanche, avec de légers reflets bleus. Sa tête est recouverte d’un long voile blanc qui tombe sur ses épaules. Autour, sortent de fins rayons de lumière qui forment comme une couronne. Marie tient habituellement ses mains jointes et sourit. À partir du 29 décembre, les enfants aperçoivent, entre ses bras ouverts, son cœur tout illuminé, tel un cœur d’or nimbé de lumière. C’est de cette vision que viendra l’appellation de Notre Dame de Beauraing : « la Vierge au cœur d’or ».

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Un message.
 Le 2 décembre, à la question des enfants : « Que nous voulez-vous ? », Marie parle pour la première fois et leur demande d’être bien sages. « Oui, nous le serons toujours », crient les enfants. Puis le soir, lors d’une nouvelle apparition, elle s’exprime de nouveau :

-        « Est-ce vrai que vous serez toujours bien sages ? »
-        « Oui », répondent-ils encore.
Le 8 décembre, les enfants tombent en extase durant un quart d’heure. Le docteur Lurquin passe une flamme sous la main de Gilberte Voisin, picote à l’aide d’un canif la main des deux Gilberte, projette une lumière vive dans les yeux de Gilberte Voisin. Le docteur Goethals la pince vigoureusement à plusieurs reprises, met sa main devant ses yeux et tente de l’éblouir au moyen d’une lampe de poche. Les enfants n’ont aucune réaction. Ils ne ressentent rien et n’en gardent aucun souvenir. « Elle était plus belle que jamais ! », diront-ils. Une foule de curieux de plus en plus nombreuse entoure chaque jour les enfants. Le 17 décembre, Marie dit vouloir la construction d’une chapelle. Le 21, à la demande : « Dites-nous qui vous êtes », Marie se nomme : « Je suis la Vierge Immaculée. » Deux jours plus tard, les enfants demandent :

-        « Pourquoi venez-vous ici ? »
-        « Pour qu’on vienne ici en pèlerinage ! »
À partir du 30 décembre, Marie révèle l’essentiel de son message : « Priez, priez beaucoup », dit-elle aux enfants. Le 1er janvier 1933, elle insiste : « Priez toujours. » Le 3, Marie confie un secret aux trois plus jeunes. Ces secrets ne seront jamais révélés. Elle fait à Gilberte Voisin la promesse suivante : « Je convertirai les pécheurs ». Quand elle parle à Andrée, elle se nomme à nouveau : « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux. » Puis elle dit adieu aux quatre plus jeunes. Fernande, la plus âgée du groupe, n’a encore rien vu. Elle reste à genoux devant l’aubépine lorsqu’une boule de feu apparaît. Une foule très nombreuse peut voir cette boule de feu brûler sans consumer l’arbuste. La Vierge apparaît alors à Fernande seule, comme sortant de la boule de feu qui, elle, disparaît. Elle lui demande :
-        « Aimez-vous mon Fils ? »
-        « Oui », répond Fernande.
-        « M’aimez-vous ? »
-        « Oui. »
-        « Alors, sacrifiez-vous pour moi. Adieu. »  
Il faut noter que, quelques semaines plus tard, d’autres apparitions mariales ont lieu à quelques dizaines de kilomètres plus au Nord-Est, à Banneux (province de Liège), toujours en Belgique francophone, entre janvier et mars 1933, à la jeune Mariette Beco (1921-2011). Elles seront reconnues le 22 août 1949, peu après celles de Beauraing, par l’évêque de Liège.
      
Les enfants ont beaucoup souffert des interrogatoires qu’ils devaient subir chaque soir


Reconnaissance des apparitions par l’Église. À l’époque, on n’a pas cru les enfants tout de suite, loin de là ! La véracité de leurs dires a été mise à l’épreuve. Durant les apparitions, les cinq enfants ont beaucoup souffert des interrogatoires serrés qu’ils devaient subir chaque soir, séparément, menés par des dizaines de notables. Ils ont aussi dû faire face à l’incrédulité de nombre de personnes, parfois même à celle de leurs propres parents. Gilberte Degeimbre, à la fin de sa vie, en parlait encore avec douleur. Par la suite, pour diverses raisons, il a fallu attendre plus de 15 ans pour qu’enfin les apparitions soient reconnues authentiques par l’Église. Mgr Heylen, alors évêque de Namur, diocèse où se situe Beauraing, met rapidement en place une commission d’enquête diocésaine. Il est personnellement favorable aux apparitions de Beauraing. Le 26 mai 1933, il donne le sacrement de confirmation à Albert Voisin. Dans son rapport de 1937, la commission namuroise, sans se prononcer définitivement, penche en faveur de l’hypothèse du surnaturel divin. Mais en 1935, le Saint-Office a soustrait à Mgr Heylen la capacité de porter un jugement sur les faits de Beauraing et a confié l’instruction du dossier au cardinal de Malines, Mgr Van Roey. Le 23 novembre 1937, la commission malinoise déclare que le caractère surnaturel des faits n’est pas établi. Il faut attendre 1942 pour que les choses bougent à nouveau. Mgr Charue succède à Mgr Heylen à Namur. Il rouvre le dossier et met en place une nouvelle commission d’enquête namuroise, qui peut répondre aux objections contenues dans le dossier malinois. Reste à reconquérir la capacité de juger les faits. Il l’obtient du Saint-Office dès fin 1942. Il autorise alors le culte de Notre-Dame de Beauraing le 2 février 1943. Cependant, une réflexion du cardinal Sbaretti, selon laquelle le caractère surnaturel des faits n’est pas pleinement établi, le hante. Il cherche des confirmations complémentaires. C’est ici que deux guérisons miraculeuses jouent un rôle majeur.

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Deux miracles reconnus.
 En 1933, Maria Van Laer de Turnhout est âgée de 33 ans et infirme depuis ses 18 ans. Elle est atteinte d’une maladie infectieuse grave, le Mal De Pott, qui provoque l’ankylose des vertèbres du cou et l’empêche de redresser la tête. Le docteur Vogels juge son état désespéré et estime ne plus rien pouvoir faire pour elle. Le 23 juin 1933, sa tante et deux religieuses infirmières la conduisent en ambulance à Beauraing. Lors de la traversée de Namur, on la croit mourante. Près de l’aubépine, elle prie avec les cinq enfants. Rien ne se passe. Gilberte Degeimbre en la quittant lui dit : « Gardez confiance, Madame, on continue à prier. » Le voyage du retour est très pénible. Le lendemain matin à son réveil, le mal a disparu, elle se lève seule, s’habille et marche. La tête s’est redressée, l’enflure a disparu. Quelques années plus tard, elle devient religieuse franciscaine de la Sainte-Famille sous le nom de Sœur Pudentia et soignera les malades jusqu’à sa mort en 1980.
 Madame Group épouse Acar, de Saint-Nicolas-Waes (Belgique flamande), âgée de 43 ans, est atteinte du cancer de la matrice. Les hémorragies sont abondantes et l’opération imminente ; mais elle refuse la chirurgie et préfère aller prier avec son fils Notre-Dame de Beauraing pour implorer sa guérison le 30 juillet 1933. Au cours du voyage du retour, elle se sent bien. Le 28 août, son médecin, le docteur Van de Putte de Gent, l’examine et constate que le mal a disparu. Le 6 mars 1934, il confirme la guérison miraculeuse et remet une attestation qui arrive aux autorités diocésaines. Dans un décret daté du 2 juillet 1949, Mgr André-Marie Charue, évêque de Namur, reconnaît en même temps le caractère miraculeux de ces deux guérisons et l’authenticité des apparitions de Beauraing.

Développement des sanctuaires. Depuis 1933, de nombreux pèlerins sont venus prier la Vierge au cœur d’or. Ils sont accueillis dans les sanctuaires de Beauraing, qui ont été édifiés au fil du temps. La chapelle votive demandée par Marie a été construite par Michel Claes de 1947 à 1954. Son architecture exprime de façon symbolique la force de la Vierge contre le mal et le récit de ses apparitions à Beauraing (cinq ouvertures symbolisent les cinq enfants, les 17 claveaux de l’arcade d’entrée rappellent le 17 décembre, date où Marie a réclamé la chapelle...). L’édifice est béni par Mgr Charles-Marie Himmer, évêque de Tournai, les 21 et 22 août 1954, dans l’octave de l’Assomption (fête reconnue comme dogme catholique depuis 1950). En 1968, le cardinal Léon-Joseph Suenens, archevêque de Malines-Bruxelles, inaugure deux églises superposées à l’arrière de cette chapelle, construites afin d’accueillir les groupes de pèlerins. Le 18 mai 1985, le sanctuaire a reçu la visite du pape Jean-Paul II. Une relique du saint Pape a été installée dans la crypte Saint-Jean, située sous le jardin des apparitions, le 1er mai 2015. L’église supérieure, dont l’autel est consacré à la Mère de Dieu, a été érigée au rang de basilique mineure par le pape Benoît XVI le 22 août 2013, devant une foule nombreuse. L’école des Sœurs est aujourd’hui la Maison de l’Accueil. Les pèlerins, qui viennent de toute la Belgique, mais aussi de la France voisine, de Hollande et de nombreux autres pays d’Europe et du monde, peuvent y loger et s’y restaurer. D’autres lieux, intérieurs et extérieurs, ont été aménagés pour les accueillir.

 


Des grâces nombreuses. Les cinq enfants qui ont vu la Vierge sont maintenant décédés. La plus jeune, Gilberte Degeimbre, est morte le 10 février 2015. Elle a laissé de nombreux témoignages, dont une interview de 47 minutes que l’on peut retrouver sur Youtube. Les grâces qui touchent toutes les dimensions de la vie concrète des gens sont aujourd’hui très nombreuses. Deux guérisons ont été reconnues comme miraculeuses, mais d’innombrables autres grâces ont été données à Beauraing : consolations, conversions, réconciliations, solutions, protections, guérisons du corps, du cœur, de l’esprit… (quelques témoignages récents en compléments).
   
On peut noter que la Vierge Marie apparaît deux fois en Belgique autour de janvier 1933 (Beauraing et Banneux), exactement au moment où Hitler prend le pouvoir en Allemagne (30 janvier 1933). Sept ans plus tard, en mai 1940, l'Allemagne parvient à envahir la France en prenant la route des Ardennes, comme en 1914. Cependant, contrairement au Plan Schlieffen de 1905 dont il s'inspire, Hitler n'emprunte pas la route de Beauraing à Givet, où ont lieu les apparitions, mais il passe plus au Sud. Plusieurs villages de la région, comme Warnant, ont été évités, et remercièrent Notre-Dame de Beauraing pour la protection dont ils pensent avoir été l'objet (il en reste une chapelle à Warnant, construite en 1950).

 
(Source: https://www.notrehistoireavecmarie.com/fr/esc/a-beauraing-la-vierge-au-coeur-dor-convertit-les-pecheurs/)
POURQUOI LA PRIÈRE POUR LES DÉFUNTS EN CARÊME ?

Alors que nous sommes engagés à nous dévouer davantage à notre prochain par les "Œuvres de Miséricordes" pendant le Carême, notamment en prenant effectivement part à nos responsabilités à l'intérieur du Diocèse, de la Paroisse..., nous sommes également invités à ne pas négliger nos frères défunts qui nous ont précédés dans le temps sur le chemin d'éternité, le chemin de l'Eglise...

Foi dans la résurrection –

Le jour du grand Retrait (Shabbat, Septième jour), le Seigneur de gloire est descendu par son âme dans les enfers (Shéol) et en a tiré les morts de tous les siècles depuis Adam et Ève (cf. icone du Samedi saint).

Tout samedi est associé à ce « repos » divin qui précède la Résurrection.

La victoire sur la mort a eu lieu dès le vendredi, par la mort volontaire du Verbe Créateur, et le samedi quand Il vint dans le royaume des morts en tant que Maître de la vie : elle a été manifestée de façon glorieuse au petit matin du troisième jour –

8ème Jour et Jour Un.

Prier pour les défunts le samedi atteste la Résurrection, ainsi que la glorieuse descente du saint Esprit, et, donc, le sens nouveau de la mort corporelle :

« leur âme jouira du repos bienheureux ! »,

« Heureux ceux que Tu as élus, que Tu as pris, Seigneur, avec toi ! ».

Lignée des ancêtres

Comme l’exprime surtout le premier de ces samedis, la prière inscrit les vivants dans la famille des justes de tous les temps et de tous les lieux, suivant une impressionnante généalogie spirituelle.

La prière pour les défunts atteste l’unité dans la Foi à travers les siècles, elle participe à "guérir" les blessures généalogiques qui peuvent impacter nos vies.

Intercession

La communauté des croyants est l’avocate des défunts et agit pour le soulagement de leurs peines :

« à Vos serviteurs défunts, accordez, Seigneur, le repos ! » ; « pardonnez-leur tout péché volontaire et involontaire ».

L’Église prie pour le pardon des défunts et leur accueille au Paradis, dans l’attente de la Résurrection universelle.

D’après le témoignage de certains saints (Macaire le Grand), la prière pour les défunts allège les souffrances de ceux qui se sont endormis dans leurs péchés ; elle peut les arracher à l’enfer.

Cette prière est indispensable car les défunts ne peuvent rien pour eux-mêmes : ils dépendent totalement de la miséricorde divine et de l’amour que la communauté leur manifeste dans la prière de supplication.

Le Christ-Tête

En lui, tous ceux, vivants et défunts, qui mettent leur espoir en lui et qui le confessent vrai Dieu et vrai Homme, sont en communion.

Le Fils unique et Verbe de Dieu s’est fait par l’Incarnation, le Chef de tous.

Toute l’humanité est en lui.

 

Quand nous lui confions les défunts, nous reconnaissons sa seigneurie sur eux et l’unité de l’humanité en lui.

FAIRE CELEBRER DES MESSES POUR LES DEFUNTS ,

POURQUOI ?

 

La Messe est le renouvellement non sanglant, satisfactoire et propitiatoire de l'Unique Sacrifice que le Christ offre à Son Père,

comme Pontife de la Nouvelle Alliance, sur le bois de la Croix (St Qurbana).

 

 

C'est un bien spirituel inestimable.

ELLE N'A PAS DE PRIX!

 

Par l'offrande des Messes pour les vivants et les défunts,vous vous unissez, vous participez au Sacrifice du Christ notre Chef, aussi l'offrande des Messes fait partie intégrante du "DENIER DU CULTE" :

 

En conséquence, le montant des offrandes de Messes que vous confieriez à tout prêtre de notre Métropolie (Archidiocèse) de l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone ferait donc l'objet d'un reçu que nous vous enverrions (pour déduction à raison de 66 °/° de votre revenu imposable) pour votre participation à la vie de l'Eglise par le "DENIER DU CULTE".

 

L'offrande pour l'inscription à la

Messe perpétuelle

célébrée mensuellement (ainsi qu'aux prières journalières)

pour les défunts de vos familles ou de vos amis en notre

Monastère métropolitain et que vous inscrivez à notre

 

"Fraternité de prière pour les défunts"

est par ailleurs estimée à 28 euros par défunt inscrit.

ADRESSE pour demandes de Messes et inscription de vos défunts à notre "FRATERNITE DE PRIERE POUR LES DEFUNTS" (Dyptiques):

Sanctuaire de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde

4 Brévilly

61300 CHANDAI (FRANCE)

Tel:0233247958 / SMS:00648899489

Ô Mère de Miséricorde, intercédez pour nos défunts, que purifiés par l'Amour Divin, ils reposent dans le Christ ressuscité notre Chef en l'attente de la résurrection finale lorsque toutes choses seront récapitulées en Lui !

_________________

Prière à Saint Joseph pour nos défunts

 

Saint Joseph, Toi qui est mort entre  les bras du Verbe de Vie qui prit chair de ta virginale épouse, tu étais entouré de Jésus et de Marie, inséparable et pourtant séparé par la mort, ta confiance en Jésus t'a fait passer vers le Père 
dans la Paix et la certitude du Salut: 


Ô toi dernier des Patriarches, entré dans le sein d'Abraham 
avec la bénédiction de Jésus , tes yeux ont vu le Salut ! 


Tu as attendu et espéré la Résurrection dans la Foi la plus éclairée, 
la plus confiante, la plus unie à la Volonté divine.

 

Nous te confions nos défunts, nous te confions telles personnes : 
( les nommer) 
mène-les avec Marie vers Jésus notre résurrection.

 
Qu'ils soient accueillis dans l'intimité de la Trinité Sainte avec la multitude des des frères et soeurs de Jésus-Christ, la multitude des Rachetés. 
Obtiens-nous la grâce  de la Foi et de l'Espérance, par ton exemple, console-nous des séparations  et maintiens-nous  
dans l'Espérance.
 

Amîn

 

 

La confiance en Dieu
(s. Païssios)
 
Faire confiance à Dieu, c'est une prière secrête incessante qui amène les forces silencieuses de Dieu là où elles sont nécessaires et en temps opportun.
Saint Païssios l'athonite

Confie em Deus (Païssios)

Confiar em Deus é uma oração secreta incessante que traz as forças silenciosas de Deus onde elas são necessárias e de maneira oportuna.
São Païssios o Athonite

 
 
 
Lectionnaire pour le Deuxième dimanche du Grand Carême (Dimanche de la guérison du lépreux/Accordé au Calendrier Liturgique Orthodoxe Malankar)

Deuxième dimanche du Grand Carême

(dimanche de la guérison du lépreux)

Saint Qurbana.

o    Actes 5:12-16:

  • 12 Par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple. Tous les croyants, d’un même cœur, se tenaient sous le portique de Salomon.
  • 13 Personne d’autre n’osait se joindre à eux ; cependant tout le peuple faisait leur éloge ;
  • 14 de plus en plus, des foules d’hommes et de femmes, en devenant croyants, s’attachaient au Seigneur.
  • 15 On allait jusqu’à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des civières et des brancards : ainsi, au passage de Pierre, son ombre couvrirait l’un ou l’autre.
  • 16 La foule accourait aussi des villes voisines de Jérusalem, en amenant des gens malades ou tourmentés par des esprits impurs. Et tous étaient guéris.

o     

o     19 :8-12 :

  • 08 Paul se rendit à la synagogue où, pendant trois mois, il prit la parole avec assurance ; il discutait et usait d’arguments persuasifs à propos du royaume de Dieu.
  • 09 Certains s’endurcissaient et refusaient de croire ; devant la multitude, ils dénigraient le Chemin du Seigneur Jésus. C’est pourquoi Paul se sépara d’eux. Il prit les disciples à part et s’entretenait chaque jour avec eux dans l’école de Tyrannos.
  • 10 Cela dura deux ans, si bien que tous les habitants de la province d’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.
  • 11 Par les mains de Paul, Dieu faisait des miracles peu ordinaires,
  • 12 à tel point que l’on prenait des linges ou des mouchoirs qui avaient touché sa peau, pour les appliquer sur les malades ; alors les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient.

o     

o    Actes 9:22-31 :

  • 22 Mais Saul, avec une force de plus en plus grande, réfutait les Juifs qui habitaient Damas, en démontrant que Jésus est le Christ.
  • 23 Assez longtemps après, les Juifs tinrent conseil en vue de le supprimer.
  • 24 Saul fut informé de leur machination. On faisait même garder les portes de la ville jour et nuit afin de pouvoir le supprimer.
  • 25 Alors ses disciples le prirent de nuit ; ils le firent descendre dans une corbeille, jusqu’en bas, de l’autre côté du rempart.
  • 26 Arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple.
  • 27 Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus.
  • 28 Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur.
  • 29 Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer.
  • 30 Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse.
  • 31 L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.

o     

o    Romains 3: 27 :

o    27 Alors, y a-t-il de quoi s'enorgueillir ? Absolument pas. Par quelle loi ? Par celle des œuvres que l’on pratique ? Pas du tout. Mais par la loi de la foi.

o     4 : 5 :

o    05 Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi.

o     

o    Saint Luc 5: 12-16 :

  • 12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
  • 13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta.
  • 14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. »
  • 15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
  • 16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

o    4: 40 -41 :

  • 40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
  • 41 Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
  •  

  • La Bible se suffit-elle?
     
    Si l'Écriture Sainte est parfaite et suffit à tout pourquoi l'interprétation de l'Église est-elle nécessaire? C'est tout simplement parce que l'Écriture sainte n'est pas acceptée par tous avec la même signification.
    Saint Vincent de Lérins, vers 430

 

 

Propositions pour Homélies ou Méditations du jour

« Ta guérison sera pour les gens un témoignage ». Elle sera signe que le Royaume de Dieu est advenu. Voilà la Bonne Nouvelle.

Les guérisons opérées par Jésus ne sont pas une fin en soi. Elles annoncent une guérison encore plus grande : celle de notre péché. En Jésus, Fils de Dieu, la miséricorde du Père descend jusque parmi les hommes pour les sauver de leur péché.

C’est bien là le témoignage de Dieu en notre faveur dont nous parle saint Jean dans la première lecture de ce jour, le témoignage de l’Esprit qui nous sanctifie, de l’eau qui nous purifie et du sang qui nous donne la vie : « Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans son Fils ».

En ce sens, nous voyons combien la guérison du lépreux est significative. La lèpre, symbole du péché qui nous ronge, ne peut résister à la volonté de salut du Fils sollicité par notre prière confiante : « Seigneur si tu le veux tu peux me purifier ».

En Jésus, la main du Père peut alors s’avancer jusqu’à toucher notre humanité marquée par le péché pour la purifier : « Il étendit la main et le toucha, en disant : ‘‘ Je le veux, sois purifié ’’. Et aussitôt la lèpre le quitta ».

Approchons-nous du Seigneur avec confiance, et sûrs de son amour, conscients que lui seul peut nous sauver de la lèpre de notre péché, supplions-le : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ». Si notre prière est portée par une foi vivante, « à l’instant même, notre lèpre nous quittera », et notre vie transformée « sera pour les gens un témoignage ».

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«On parlait de lui de plus en plus»

Aujourd'hui, pèse sur nous la grande responsabilité de faire en sorte que sa réputation continue de s'étendre, surtout à ceux qui ne le connaissent pas ou qui, pour des raisons ou des circonstances diverses, se sont éloignés de Lui.

Mais cette contagion serait impossible si, auparavant, chacun d'entre nous n'avait été capable de reconnaître sa propre "lèpre" et de s'approcher du Christ conscient de ce que Lui seul peut nous libérer efficacement de tous nos égoïsmes, de nos jalousies, de notre orgueil et de nos rancœurs…

Que la réputation du Christ atteigne tous les recoins de notre société dépend, en grande mesure, de ces "rencontres personnelles" que nous avons eu avec Lui. Plus nous nous imprègnerons de son Évangile, de son amour, de sa capacité d'écoute, d'accueil, de pardon, d'acceptation de l'autre (même très différent), plus nous pourrons le faire connaître autour de nous.

Le lépreux de l'Évangile qu'on lit aujourd'hui à la Messe a fait un double exercice d'humilité. Il a reconnu son mal et a accepté Jésus comme son Sauveur. Le Christ est celui qui nous offre la chance d'opérer dans notre vie un changement radical et profond. Face à tout de ce qui nous empêche d'aimer et qui s'est encrouté dans notre cœur et dans notre vie, le Christ, par son témoignage de vie et de Vie Nouvelle, nous propose une autre solution pleinement réelle et faisable. La solution de l'amour, de la tendresse, de la miséricorde. Jésus ne fuit pas devant celui qui est différent de Lui (le lépreux), Il ne s'en débarrasse pas, Il ne passe pas la facture à l'Administration, aux Institutions ou aux "ONGS". Le Christ accepte le défi de la rencontre et Il procure au malade ce dont il a besoin: guérison et purification.

Nous devons être capables d'offrir à ceux qui entrent dans nos vies ce que nous avons reçu du Seigneur. Mais il nous sera d'abord nécessaire de Le rencontrer et de renouveler notre engagement de vivre l'Évangile dans les détails de la vie quotidienne.

Abbé Santi COLLELL i Aguirre (La Garriga, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Dire ou chanter :

Viens, Esprit Saint, viens embraser nos cœurs,
Viens au secours de nos faiblesses,
Viens, Esprit Saint, viens, Esprit consolateur,
Emplis-nous de joie et d’allégresse.

Demande

Esprit Saint, ouvre mon cœur aux enseignements de l’Évangile pour que je les accueille et les mette en pratique.

 

Réflexion

1. L’Évangile nous dit que « Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre. »

La lèpre étant une maladie contagieuse et sans remède à l’époque de Jésus, la Loi obligeait d’expulser les lépreux du camp ou de la ville. Le livre du Lévitique décrit avec détail au chapitres 13 ce que devait accomplir un prêtre lorsque quelqu’un venait se faire examiner en cas de suspicion de lèpre. « Le lépreux atteint d’une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur !’’ Tant qu’il gardera cette tâche, il sera vraiment impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp. » (Lv 13, 45-46)

Le lépreux dont nous parle l’Évangile d’aujourd’hui brave un interdit grave puisque, comme le souligne le récit, il va à la rencontre de Jésus en pleine ville. Cette loi avait sans doute été établie pour des raisons de précaution et d’hygiène devant le risque de contagion, mais elle n’en avait pas moins été élevée à l’ordre de prescription religieuse. Pour les pharisiens, il va à l’encontre de la Loi. Cela peut nous sembler démesuré : en effet, la perspective de sa guérison ne justifie-t-elle pas qu’il enfreigne la Loi ?

Nous pouvons faire une lecture spirituelle de ce texte. La lèpre est un symbole de ce que représente le péché pour l’âme. Il la ronge petit à petit, il nous sépare des autres, de Dieu et nous détruit. Face à cette réalité, nous pouvons nous conformer à notre péché et continuer à vivre en exclus, acceptant d’être soumis à la loi du péché, ou bien nous pouvons braver les interdits de nos peurs, de nos doutes ou du regard des autres pour aller vers le médecin de notre âme, Jésus.

Pensons à la confession : c’est le sacrement qui nous guérit de la lèpre intérieure du péché. Cependant, comme il est difficile de braver toutes les objections intérieures et extérieures qui nous empêchent d’en profiter pleinement ! Nous nous disons que ce n’est pas la peine de déranger le prêtre. Ou encore que nous préférons en parler directement avec le Seigneur, sans passer par un intermédiaire. Ou bien nous avons peur des moqueries et du regard des autres. Parfois aussi, une expérience antérieure négative par rapport à ce sacrement nous en a éloigné. Nous n’avons pas le temps, ou les permanences dans la paroisse sont à des horaires impossibles… De nombreuses voix s’élèvent en nous comme des interdits. Apprenons de ce lépreux qui n’hésite pas à braver les interdits pour aller rencontrer le Seigneur qui guérit et purifie.

2. L’Évangile souligne que « Jésus étendit la main et le toucha ».

À son tour, le Seigneur brave un interdit. En effet, ceux qui touchaient un lépreux devenaient eux-mêmes impurs. Jésus n’hésite pas à accomplir ce geste qui rend à cet homme son humanité et il va même plus loin puisqu’il le guérit et lui permet de se réinsérer dans la société. Dimanche, nous célèbrerons le baptême du Seigneur qui nous rappelle que Jésus n’a pas hésité à se faire l’un d’entre nous pour venir à notre rencontre, pour nous toucher par sa miséricorde, pour guérir nos lèpres. En se faisant identique à chacun d’entre nous en tout – sauf le péché – il a pu nous réconcilier avec Dieu et nous réintégrer dans la famille des enfants de Dieu. Lors de l’absolution, le prêtre qui étend sa main au-dessus de nous manifeste par sa présence que le Christ vient de nouveau à notre rencontre nous toucher, nous purifier, nous pardonner, nous relever et nous rendre notre humanité.

3. La fin du récit précise que Jésus a demandé à l’homme qu’il venait de guérir d’aller voir le prêtre pour offrir un sacrifice prescrit par la Loi pour sa guérison. Notons que cette fois-ci, il respecte la Loi : c’est en effet une bonne chose que de remercier Dieu pour ses bienfaits. Jésus n’est pas venu abolir la Loi, mais nous purifier de notre application légaliste de celle-ci. La confession, dont le premier pas a souvent été difficile, se termine normalement dans la paix intérieure. C’est pour cela que le prêtre termine généralement par une brève prière de louange.

Dialogue avec le Christ

Tu connais et tu sondes mon cœur, Seigneur : tu me découvres à moi-même mes peurs, mes doutes, mes ombres. Que l’expérience de la tendresse de ton cœur soit plus forte que mes incertitudes et mes craintes ! J’accepte la main que tu me tends pour me relever et je reviens à toi chaque jour.

Résolution

Si je ne me suis pas confessé dernièrement, prendre mon courage à deux mains pour aller rencontrer un prêtre.

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
http://www.regnumchristi.fr

"Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »"

 

Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l’instant même, sa lèpre le quitta. Jésus, qui a commencé sa prédication à Nazareth, part pour annoncer la Bonne Nouvelle à Capharnaüm. Il enseigne et il fait des guérisons. Sa parole a une grande autorité et une puissance forte sur les esprits impurs. Nous le contemplons entrant dans la ville, là, nous voyons cet homme couvert de lèpre ! Si quelqu’un arrivait dans l’entourage du lépreux, celui-ci devait crier : "Lépreux, lépreux." Il ne devrait pas y avoir de lépreux dans la cité, mais cet homme est là, dans la ville. Pour la première fois, Jésus fait la rencontre d’un lépreux. La lèpre rend rituellement impur. Le lépreux est exclut du culte, il est socialement exclu de la ville. A la vue de Jésus, le lépreux tombe sur la face et le prie en disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Cet homme est envahi de toutes parts par la lèpre, il se met en adoration et crie sa misère. Jésus s’approche de lui et le touche. La prière du lépreux est une demande, mais elle représente pour nous une belle profession de foi. C’est une prière importante tout au long de notre journée : "Seigneur si tu le veux, viens me purifier." "Seigneur celui que tu aimes est malade ;" "Seigneur, je crois en toi, mais augmente ma foi !" Ce cri vers le ciel provoque la miséricorde infinie de Dieu.

"Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. » Le Sauveur a étendu la main pour toucher le malade de la lèpre ! Et le lépreux s’en va, guéri. Jésus lui dit : « Va te montrer au prêtre, » c’est le lieu de la reconnaissance, de l’action de grâce. D’une parole, Jésus a guéri le lépreux, il a dit : "Je le veux ; sois purifié," et non pas : sois guéri ! La guérison représente la rencontre avec Dieu qui transforme, guérit et libère l’humanité. Jésus ne veut pas être considéré simplement comme un guérisseur corporel. Jésus, le premier-né d’une multitude, est venu dans ce monde pour sauver l’humanité du péché. Il ne veut pas qu’on parle du miracle pour demeurer dans sa Mission. Nous rendons grâce à Dieu de toutes ces merveilles. La plus grande merveille, c’est Jésus qui vient pour sauver. Aujourd’hui encore, Dieu nous purifie par les sacrements, il continue son œuvre de guérison. Jésus nous sauve dans son Église et l’Esprit Saint nous donne la vie.

« On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. » Jésus, qui vient de purifier ce lépreux, reprend une prescription importante de la Loi. Il rappelle à l’homme guéri la procédure de la Loi qui demande à quelqu’un qui pense être guéri de faire attester la guérison par un prêtre et offrir un sacrifice. C’est le respect de la Loi qui le fait agir ainsi. Luc avait déjà souligné, dans les récits de l’enfance, l’importance du Temple et de la Loi. Jésus a été présenté au Temple et ses parents observaient fidèlement les prescriptions de la Loi. A sa façon, Luc montre que Jésus n’est pas venu pour abolir la Loi ou les Prophètes, mais bien pour l’accomplir. Ce toucher de Jésus, manifesté dans l’Evangile, est une re-création : « Jésus étendit la main, le toucha » et le lépreux fut guérit. Nous demandons à Dieu, nous aussi, la grâce de renaître de cette vie nouvelle. Quand nous recevons Jésus dans la communion eucharistique, c’est un toucher d’amour, dans la foi, qui nous sauve. Dans l’Eucharistie, nous sommes régénérés dans l’Esprit Saint, et nous rendons grâce à Dieu.

Nous demandons la grâce que notre vie soit rayonnante de la Vie même de Dieu.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Jésus étendit la main et le toucha »

« Le Christ dit en entrant dans le monde : ‘Tu n'as voulu ni sacrifice, ni oblation, mais tu m'as formé un corps. Alors j'ai dit : Voici que je viens pour faire ta volonté’ » (He 10,5-7; Ps 40,7-9 LXX). Est-il bien vrai que pour nous sauver dans notre misère (...) et pour conquérir notre amour, Dieu a voulu se faire homme ? Tellement vrai que c'est un article de foi : « Pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel (...) et s'est fait homme » (Credo). (...) Oui, voilà ce que Dieu a fait pour se faire aimer de nous. (...)

C'est ainsi qu'il a voulu nous manifester la grandeur de son amour pour nous : « La grâce de Dieu notre Sauveur s'est manifestée à tous les hommes » (Tt 2,11). « L'homme ne m'aime pas, semble avoir dit le Seigneur, parce qu'il ne me voit pas. Je vais me rendre visible, converser avec lui, je m'en ferai sûrement aimer » : « il est apparu sur la terre, et il a conversé avec les hommes » (Ba 3,38). L'amour de Dieu pour l'homme est immense, immense de toute éternité : « Je t'ai aimé d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'ai attiré dans ma miséricorde » (Jr 31,3). Mais on n'avait pas encore vu combien il est grand, incompréhensible ; quand le Fils de Dieu s'est fait contempler sous la forme d'un enfant couché sur la paille dans une étable, il s'est vraiment manifesté : « Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son amour pour les hommes » (Tt 3,4). « La création du monde, observe saint Bernard, a fait resplendir la puissance de Dieu, le gouvernement du monde, sa sagesse ; mais l'incarnation du Verbe a fait éclater sa miséricorde à tous les yeux ». (...)

« En méprisant Dieu, dit saint Fulgence, l'homme s'était séparé de lui pour toujours ; et comme l'homme ne pouvait plus retourner à Dieu, Dieu a daigné venir le trouver sur la terre. » Saint Augustin avait déjà dit : « Nous ne pouvions pas aller au médecin ; c'est pourquoi le médecin a eu la bonté de venir jusqu'à nous ».

http://levangileauquotidien.org

 

Éphrem naquit vers 306, dans la ville de Nisibe (aujourd'hui Nusaybin en Turquie, à la frontière syrienne).

En se fondant sur l'hymnologie d'Éphrem, la critique interne suggère que ses deux parents faisaient partie de la communauté chrétienne croissante de la ville, bien que plus tard des hagiographes aient écrit que son père était un prêtre païen qui, de colère en voyant son fils converti, l'aurait chassé de sa maison.

On parlait de nombreuses langues à Nisibe au temps d'Éphrem, surtout des dialectes araméens.

La communauté chrétienne se servait du dialecte syriaque. Diverses religions païennes, le judaïsme et quelques-unes des premières sectes chrétiennes rivalisaient entre elles pour gagner les cœurs et les esprits du peuple.

C'était une époque de grande tension religieuse et politique.

En 298 l'empereur romain, Dioclétien avait signé avec son homologue de Perse, Narseh, un traité qui transférait Nisibe aux Romains.

La persécution violente et le martyre de chrétiens sous Dioclétien étaient un souvenir vivace de l'Église nisibienne dans la jeunesse d'Éphrem.

Jacob, le premier évêque de Nisibe, fut nommé en 308 et Éphrem grandit alors qu'il dirigeait la communauté.

Jacob de Nisibe est signalé comme un des signataires au premier concile de Nicée en 325.

Éphrem fut baptisé quand il était jeune homme et, presque certainement, il est entré dans l'ordre des « fils de l'alliance », une forme inhabituelle du proto-monachisme syrien.

Jacob le nomma professeur (en syrien malp̄ānâ, titre qui est toujours très respecté chez les chrétiens syriaques).

Il fut ordonné diacre, soit à l'occasion de son baptême, soit plus tard.

Il commença à composer des hymnes et écrire des commentaires bibliques dans le cadre de ses fonctions éducatives.

Dans ses hymnes, il parle quelquefois de lui-même comme d'un « berger de brebis » (`allānâ), de son évêque comme d'un « pasteur » (rā`yâܪܥܝܐ) et de sa communauté comme d'un « bercail » (dayrâܕܝܪܐ).

La tradition populaire voit en Éphrem le fondateur de l'école de Nisibe, qui dans les siècles suivants fut le centre éducatif de l'Église orientale.

En 337 mourut l'empereur Constantin, qui avait favorisé le christianisme dans l'Empire romain.

Saisissant cette occasion, Shapur II de Perse commença une série d'attaques dans le Nord de la Mésopotamie romaine.

Nisibe fut assiégée en 338, 346 et 350. Éphrem affirme que, pendant le premier siège, c'est l'évêque Jacob qui a défendu la ville par ses prières.

Cet évêque pour lequel Éphrem avait beaucoup d'affection mourut peu après et Babou dirigea l'Église dans ces temps troublés, remplis d'escarmouches de frontière.

Lors du troisième siège, en 350, Shapur détourna le cours de la rivière Mygdonius pour faire crouler les murs de Nisibe.

Les Nisibéniens réparèrent rapidement les murs tandis que la cavalerie d'éléphants de l'armée perse s'embourbait dans la terre humide.

Éphrem célébra le sauvetage miraculeux de la ville dans un hymne où il la comparait à l'Arche de Noé flottant en sécurité au-dessus de l'inondation.

Un important lien physique avec le temps où vécut Éphrem est le baptistère de Nisibe.

L'inscription dit qu'il fut construit en 359 sous l'évêque Vologèse. C'était l'année où Shapur recommença à ravager la région.

Les villes autour de Nisibe furent détruites l'une après l'autre et leurs habitants tués ou expulsés.

L'Ouest de l'Empire romain était l'objet de graves préoccupations tandis que Constance et Julien luttaient pour le pouvoir.

Finalement, après la mort de Constance, Julien se mit en marche vers la Mésopotamie. Il s'avança dans une campagne imprudente vers la capitale perse, Ctésiphon, au cours de laquelle, submergé par le nombre, il fut contraint à une retraite immédiate.

Julien périt à cette occasion et l'armée élut Jovien comme nouvel empereur.

À la différence de son prédécesseur, Jovien était chrétien nicéen.

Les circonstances le contraignirent à demander à Shapur un armistice et à céder Nisibe à la Perse, avec la clause que la communauté chrétienne de la ville pourrait partir.

L'évêque Abraham, successeur de Vologèse, conduisit ses fidèles en exil.

Éphrem se retrouva au milieu d'un grand nombre de réfugiés qui avaient fui vers l'ouest, d'abord à Amida (Diyarbakır), et qui s'étaient installés finalement à Édesse (ܐܘܪܗܝ aujourd'hui Şanlıurfa) en 363.

Éphrem, vers la fin de la cinquantaine, se remit au travail dans sa nouvelle Église et semble avoir continué à enseigner, peut-être à l'école d'Édesse.

Au cœur du monde de langue syriaque, cette ville abritait un grand nombre de philosophies et de religions rivales.

Éphrem remarque que les chrétiens fidèles à l'orthodoxie nicéenne étaient simplement appelés « palutiens » à Édesse, d'après le nom d'un ancien évêque.

Les différentes sectes : ariennes, marcionites, manichéennes, bardaisanites et gnostiques, se proclamaient chacune comme la vraie Église.

Dans cette confusion, Éphrem écrivit un grand nombre d'hymnes pour défendre l'orthodoxie nicéenne.

Un auteur syriaque tardif, Jacob de Serugh, a écrit qu'Éphrem utilisa des chœurs entièrement féminins pour faire chanter sur le forum d'Édesse ses hymnes adaptées aux mélodies populaires syriaques.

Après avoir résidé dix ans à Édesse, et alors qu'il avait dépassé la soixantaine, Éphrem succomba à la peste pendant qu'il prodiguait ses soins spirituels aux malades.

La date la plus probable pour sa mort est le 9
juin 373.

Ô Mor Ephrem, intercedez pour nous devant le Trône de la Grâce Divine !

Saint Porphyrios et le chauffeur de taxi

 

Un jour, Saint Porphyre et trois de ses enfants spirituels partirent visiter un monastère. Ils s'y étaient rendus à pied, mais se sont vite fatigués et un taxi est apparu. Le saint dit : "Le chauffeur de taxi va s'arrêter et nous invitera à entrer... vous ne répondrez à rien de ce que dira le chauffeur de taxi. Je serai le seul à lui parler."

En montant dans le taxi, le chauffeur s'est mis à accuser les prêtres et a demandé aux trois enfants spirituels de Saint Porphyre : "N'est-ce pas les gars ? Qu'est-ce que vous en pensez ?". Ils ne répondaient pas à ses réponses. Alors, il se tournevers Saint Porphyre et lui demanda : "N'est-ce pas grand-père ?".

Le Saint lui répondit : "Mon enfant, je vais te raconter une histoire et je ne la répéterai pas deux fois". Il était une fois un homme qui avait un vieux voisin avec un grand domaine. Une nuit, l'homme a tué son vieux voisin et l'a enterré. Avec de faux papiers, il a réussi à prendre le domaine de ses voisins et à le vendre. Savez-vous ce qu'il a acheté avec l'argent qu'il a reçu ?... Un taxi !"

Dès que le chauffeur de taxi a entendu l'histoire, il s'est choqué et a arrêté le taxi sur le bord de la route. "Ne dis rien à personne, grand-père, seuls toi et moi le savons". "Dieu le sait aussi", lui répondit le Saint. "Il m'a dit de te raconter l'histoire. Fais en sorte qu'à partir de maintenant, tu changes de vie".

 

São Porfírio e o taxista

Um dia, São Porfírio e três de seus filhos espirituais foram visitar um mosteiro. Foram a pé, mas logo se cansaram e apareceu um táxi. O santo disse: "O taxista vai parar e nos convidar para entrar ... vocês não vão responder a nada do que o taxista disser. Eu serei o único a falar com ele."

Ao entrar no táxi, o motorista passou a acusar os padres e perguntou aos três filhos espirituais de São Porfírio: "Não são rapazes? O que vocês acham?" Eles não estavam respondendo às suas respostas. Então ele se voltou para São Porfírio e perguntou-lhe: "Não é esse avô?"

O Santo respondeu-lhe: "Meu filho, vou contar-te uma história e não a repetirei duas vezes". Era uma vez um homem que tinha um velho vizinho com uma grande propriedade. Uma noite, o homem matou seu velho vizinho e o enterrou. Com documentos falsos, ele conseguiu tirar o domínio de seus vizinhos e vendê-lo. Sabe o que ele comprou com o dinheiro que recebeu? ... Um táxi! "

Assim que o taxista ouviu a história, ficou chocado e parou o táxi na beira da estrada. "Não conte a ninguém, vovô, só você e eu sabemos." "Deus também sabe", respondeu o Santo. "Ele me disse para lhe contar a história. Certifique-se de que, a partir de agora, você mude sua vida."


 St. Porphyrios and the taxi driver

Once St. Porphyrios and three spiritual children of his, went on to visit a monastery. They headed there on foot, but they soon got tired and a taxi appeared. The Saint says: “The taxi driver will make a stop and will invite us in…you will not answer to anything the taxi driver will say. I will be the only one to talk to him.”

When they got in the taxi, the driver started accusing the priests and was asking the three spiritual children of St. Porphyrios: “Is it not so guys? What do you think?”. They were not replying to his answers. So, he turns to St. Porphyrios and asks him: “Is it not so grandfather?”.

The Saint replies: “My child, I will tell you a story and I will not repeat it twice”. There was once a man who had an old neighbor with a big estate. One night the man killed his old neighbor and buried him. With forged papers, he managed to take his neighbors’ estate and sold it. Do you know what he bought with the money he got?... A taxi!”

The moment the taxi-driver heard the story, he was shocked and stopped the taxi by the side of the road. “Do not say anything to anyone, grandfather, only you and I know this”. “God knows it as well”, the Saint replied to him. “He told me to tell you the story. Make sure that from now on, you will change your life.”

San Porfirio y el taxista

Un día, San Porfirio y tres de sus hijos espirituales fueron a visitar un monasterio. Habían ido a pie, pero pronto se cansaron y apareció un taxi. El santo dijo: "El taxista se va a parar y nos invitará a pasar ... no responderás a nada de lo que diga el taxista. Yo seré el único que hablaré con él".

Al subir al taxi, el conductor procedió a acusar a los sacerdotes y les preguntó a los tres hijos espirituales de Saint Porphyry: "¿No son chicos? ¿Qué les parece?" No respondían a sus respuestas. Entonces se volvió hacia Saint Porphyry y le preguntó: "¿No es ese el abuelo?"

El Santo le respondió: "Hija mía, te voy a contar una historia y no la voy a repetir dos veces". Érase una vez un hombre que tenía un viejo vecino con una gran propiedad. Una noche, el hombre mató a su viejo vecino y lo enterró. Con papeles falsos, logró tomar el dominio de sus vecinos y venderlo. ¿Sabes lo que compró con el dinero que recibió? ... ¡Un taxi! "

Tan pronto como el taxista escuchó la historia, se sorprendió y detuvo el taxi a un lado de la carretera. "No le digas a nadie, abuelo, solo tú y yo lo sabemos". "Dios también lo sabe", respondió el santo. "Me dijo que te contara la historia. Asegúrate de que de ahora en adelante cambies tu vida".

LA VIE APRES LA MORT

(Saint Jean Maximovithch)

Infini et sans consolation aurait été notre chagrin pour nos proches décédés, si le Seigneur ne nous avait donné la vie éternelle.

Notre vie n’aurait aucun sens si elle se terminait  avec la mort.  Quelle  utilité  retirerait-on  alors des mérites  et des bonnes actions?

Ils auraient alors raison ceux qui disent: «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons!»

Mais l’homme a été créé pour l’immortalité, et par Sa Résurrection le Christ a ouvert les portes du Royaume des Cieux, d’éternelle béatitude pour ceux qui ont cru en Lui et ont vécu avec droiture.

Notre vie terrestre est une préparation à la vie future, et cette préparation prend fin avec la mort.

«Il est fixé à l’homme de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Heb. 9 :27). L’homme laisse alors tous ses soucis terrestres ; le corps se décompose dans l’attente de se relever à la Résurrection Générale (1).

Pour les mourants, cette perception spirituelle commence même avant la mort, et tandis qu’ils voient et parlent encore avec ceux qui les entourent, ils voient ce que les autres ne voient pas.

Mais lorsque l’âme quitte le corps, elle se retrouve parmi d’autres esprits, bons et mauvais.

En général, elle incline vers ceux qui lui sont spirituellement le plus familiers, et si, alors que dans le corps, elle était sous l’influence de certains, elle demeurera sous leur dépendance lorsqu’elle quittera le corps, aussi désagréable que cela puisse s’avérer en les rencontrant (2).

Durant deux jours, l’âme dispose d’une relative liberté et peut visiter des lieux sur terre qui lui étaient chers, mais le troisième jour elle se déplace vers d’autres sphères (3).

A ce moment-là (le troisième jour), elle passe au travers de légions d’esprits mauvais qui entravent son chemin et l’accusent de divers péchés, pour lesquels ils l’avaient eux-mêmes tentée.

Selon différentes révélations, il y a vingt de ces obstacles, appelés les «péages», à chacun desquels une forme ou une autre de péché est mise à l’épreuve.

Après avoir franchi l’un, l’âme arrive au suivant, et c’est seulement  après  avoir  réussi  à  passer  au  travers  de  tous qu’elle  peut continuer son chemin sans être jetée immédiatement dans la géhenne.

Combien sont terribles ces démons et leurs péages peut être relevé dans le fait que, à la demande de laMère de Dieu Elle-même, informée de l’approche de Sa mort par l’Archange Gabriel, le Seigneur Jésus vint en Personne des cieux pour accueillir l’âme de Sa Très Pure Mère et la conduire au ciel.

Terrible, en effet, est le troisième jour pour l’âme du défunt, et c’est pour cette raison qu’elle a alors particulièrement besoin des prières à son intention (4).

L’âme ayant alors passé avec succès les péages et s’étant prosternée devant Dieu visite, durant sept autres jours, les demeures célestes et les abîmes de l’enfer, sans savoir encore où elle demeurera; et c’est seulement le quarantième jour que sa place lui est assignée jusqu’à la résurrection des morts (5).

Certaines âmes se retrouvent (après les quarante jours) dans une condition d’avant-goût de la joie et de la béatitude éternelles, et d’autres dans la terreur des tourments éternels qui s’accompliront intégralement après le Jugement Dernier.

Jusque-là des changements peuvent intervenir dans la condition des âmes, en particulier par l’offrande du Sacrifice Non Sanglant (la commémoration à la liturgie), de même que par d’autres prières (6).

Combien importante s’avère la commémoration à la Sainte Liturgie peut se constater dans l’épisode suivant: avant la mise au jour des reliques de saint Théodose  de  Tchernigov  (pour  sa  glorification  en  1896),  le  hiéromoine  qui dirigeait le revêtement de celles-ci (le célèbre starets Alexis, de l’hermitage de Goloseyevsky de la Laure des Grottes de Kiev, qui mourut en 1916), alors qu’il était assis près d’elles, subitement las, somnola et vit devant lui le Saint, qui lui dit: « Je te remercie de la peine que tu prends pour moi. Je t’implore également, lorsque tu célébreras la liturgie, de commémorer mes parents» - et il donna leurs noms (le prêtre Nikita et Maria).

Le hiéromoine interrogea: «Comment peux-tu, ô Saint, demander mes prières, quand toi-même tu te tiens devant le Trône Céleste et accorde aux hommes la miséricorde divine?»

«Oui, cela est vrai,» répondit Saint Théodose, «mais la commémoration à la Liturgie est plus puissante que ma prière.»

Les panikhides et les prières privées pour les défunts leur sont donc bénéfiques, de même que les bonnes œuvres faites en leur mémoire, telles que les aumônes ou des dons pour l’église.

Mais la commémoration à la Divine Liturgie est spécifiquement salutaire.

Il y a beaucoup d’apparitions de défunts et d’autres manifestations qui confirment combien leur commémoration est favorable.

Beaucoup de ceux qui moururent en attitude de repentance, mais qui ne furent pas capables de manifester cela alors qu’ils étaient en vie, ont ainsi été délivrés des tourments et obtenu le repos.

Dans l’Eglise, des prières sont constamment offertes pour le repos des défunts et, aux Vêpres de la Descente du Saint Esprit, lors des prières de génuflexion, il est même fait une demande particulière «pour ceux qui sont en enfer».

Chacun de nous désireux de manifester son amour pour les défunts et de leur apporter une aide véritable peut le faire au mieux par le biais de prières à leur intention, et tout particulièrement en les commémorant à la Sainte Liturgie, quand les parcelles prélevées pour les vivants et les morts sont versées dans le Sang du Seigneur avec les paroles: «Lave, ô Seigneur, par Ton Précieux Sang et les prières de Tes saints, les péchés de ceux qui sont ici commémorés.»

Nous ne pouvons rien faire de mieux ou de plus grand pour les défunts que de prier pour eux en offrant cette commémoration à la Sainte Liturgie.

De cela, ils en ont constamment besoin, et spécialement pendant ces quarante jours où l’âme du trépassé est en chemin vers les demeures éternelles.

Le corps, alors, ne ressent rien: il ne voit pas ses proches qui sont rassemblés, ne sent pas le parfum des fleurs, n’entend pas les oraisons funèbres.

Mais l’âme perçoit les prières offertes pour elle et est reconnaissante envers ceux qui les adressent et est spirituellement proche d’eux.

Ô parents et proches des défunts! Faites ce qui est nécessaire et en votre pouvoir pour eux.

Utilisez votre argent non pour les ornements extérieurs du cercueil et de la tombe, mais pour venir en aide aux nécessiteux en mémoire de vos proches trépassés, et pour les églises où des prières sont offertes pour eux.
 
Soyez miséricordieux pour les trépassés, prenez soin de leurs âmes (7).

Devant nous tous se tient le même chemin, et combien désirerons-nous alors que l’on se souvienne de nous dans la prière!

Soyons donc nous-mêmes miséricordieux pour les défunts.

Dès que quelqu’un est mort, appelez ou informez immédiatement un prêtre afin qu’il lise les prières devant être dites sur tout chrétien orthodoxe nouvellement décédé.

Dans la mesure du possible, essayez de faire les funérailles à l’église et que le psautier soit lu auprès du défunt jusqu’à celles-ci.

De façon encore plus certaine, organisez tout de suite le service des quarante jours, c’est-à-dire la commémoration quotidienne à la Sainte Liturgie tout au long de cette période.

(Note : Si les funérailles sont célébrées dans une église où il n’y a pas de services quotidiens,   la  parenté  devrait  s’efforcer   de  demander   le  mémorial   de  la quarantaine en un lieu où se font des célébrations quotidiennes.)

Il est bon également d’envoyer des contributions en vue de la commémoration à des monastères, de même qu’à Jérusalem, où il y a une prière continuelle sur les Lieux Saints.

Prenons soin de ceux qui sont partis avant nous dans l’autre monde.

Faisons pour eux tout ce que nous pouvons, en nous souvenant que «bienheureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde».

Homélie de saint Jean de Shanghai et San Francisco

NOTES

1) Son âme, elle, continue à vivre. Elle ne cesse pas d’exister un seul instant. Notre vie extérieure, biologique et terrestre, se termine avec la mort, mais l’âme continue à vivre. L’âme est notre véritable existence, le centre de toutes nos énergies et de nos pensées. L’âme meut et donne la vie au corps. Après la séparation d’avec le corps, elle continue de vivre, d’exister, d’être consciente.

St Théophane le Reclus, dans son message à une femme mourante, écrit: «Vous n’allez pas mourir. Votre corps va mourir, mais vous allez passer à un monde différent, en restant vivante, restant consciente de vous-même et reconnaissant tout le monde qui vous entoure.»

St Dorothée (6e siècle) résume l’enseignement des premiers Pères ainsi: «Car comme les Pères nous l’enseignent, les âmes des défunts se souviennent de tout ce qui s’est passé ici – pensées, paroles, désirs – et rien ne peut être oublié. Mais, comme il est dit dans le psaume, «en ce jour périssent ses pensées» (Ps. 145:5), les pensées dont il est question sont celles du monde, concernant les maisons et possessions, les parents et enfants, et les affaires commerciales. Toutes ces choses sont détruites immédiatement  quand l’âme sort du corps. Mais ce qu’il a fait contre la vertu ou contre ses passions mauvaises, il s’en souvient, et rien de tout cela ne se perd. De fait, l’âme ne perd rien de ce qu’elle a fait dans le monde, mais se souvient de tout lorsqu’elle quitte ce corps. »

St Jean Cassien (5e siècle) enseigne de même: «Les âmes, après la séparation d’avec le corps, ne sont pas inactives, ne demeurent pas sans conscience. Ceci est prouvé  par  la  parabole  de  l’Evangile  de  l’homme  riche  et  de  Lazare  (Luc
16:22-28). Les âmes des défunts ne perdent pas leur conscience, elles ne perdent même pas leurs dispositions – c’est-à-dire l’espoir et la crainte, la joie et la peine
-, et ont déjà un avant-goût de ce qui les attend au Jugement Dernier.»

2) Celui qui quitte ce monde éprouve beaucoup de consolation quand il voit des gens amicaux  entourant  son corps  mort.  Une telle personne  perçoit,  dans les larmes de douleur de ses bien-aimés, leur amour et leur dévouement sincère. La plus grande joie terrestre est indubitablement de constater que nous mourons honorés et appréciés par tous ceux qui nous ont connus. Mais tout comme le corps, au moment de la mort, est entouré de parents et d’amis, de même l’âme, qui abandonne le corps et se dirige vers sa patrie céleste, est accompagnée par les êtres spirituels qui lui sont apparentés. L’âme vertueuse est entourée d’anges de lumière lumineux, alors que l’âme pécheresse est entourée d’êtres sombres et mauvais, c’est-à-dire de démons.
 
St Basile le Grand (4e siècle) l’explique ainsi: «Que personne ne vous trompe avec de vaines paroles; car la destruction s’abattra sur vous de manière soudaine, elle surgira comme une tempête. Un ange sévère (c’est-à-dire un démon) viendra et entraînera avec force l’âme qui s’est liée aux péchés; et ton âme se tournera ici- bas et souffrira en silence, ayant déjà été expulsée de l’organe des plaintes (le corps). Ô comme tu seras tourmenté dans la douleur à l’heure de la mort! Comme tu gémiras!»

St Macaire d’Egypte écrit à ce sujet: «Quand tu entends qu’il y a des fleuves de dragons et des gueules de lions (cf. Heb. 11:33; Ps. 22:21) et des puissances des ténèbres sous le ciel et un feu brûlant (Jer. 20:9) qui crépite dans les membres du corps, tu dois savoir ceci: à moins que tu n’aies reçu le gage du Saint Esprit (2 Cor. 1:22 ; 5:5), au moment où ton âme se sépare du corps, les démons mauvais la retiennent avec force et ne te laissent pas t’élever vers les cieux.» Le même Père nous enseigne également: «Lorsque l’âme abandonne le corps, un certain grand mystère prend place. Si le défunt s’en va non repenti, une horde de démons, d’anges déchus et de puissances ténébreuses accueillent cette âme et la gardent avec eux. Tout le contraire se passe avec ceux qui se sont repentis, car près des saints serviteurs de Dieu se tiennent maintenant des anges et de bons esprits, les entourant et les protégeant, et quand ils quittent le corps le chœur des anges accueille leur âme dans la pure éternité.»

Le champion de l’Orthodoxie contre l’hérésie nestorienne, St Cyrille d’Alexandrie enseigne pareillement: «Lorsque l’âme se sépare du corps, elle voit les  épouvantables,  farouches  démons,  impitoyables  et  féroces,  se  tenir  là  en attente. L’âme du juste est emmenée par les saints anges à travers les airs et transportée vers les hauteurs. »

St Grégoire le Dialoguiste écrit: «il faut profondément considérer combien effrayante va être l’heure de notre mort, quelle terreur l’âme va alors éprouver, quelle remémoration  de tous les maux, quel oubli complet du bonheur passé, quelle peur et quelle appréhension du Juge! Alors les esprits mauvais feront ressortir les actions de l’âme quittant ce monde; puis ils présenteront à sa vue les péchés auxquels ils l’avaient disposée, pour entraîner leur complice vers les tourments. Mais pourquoi parler seulement de l’âme pécheresse, alors que, parmi les mourants, ils viennent même auprès des élus et recherchent ce qui leur appartient en eux, s’ils y ont réussi? Parmi les hommes, il n’y en eut qu’Un seul Qui avant Sa passion déclara sans crainte: "Dorénavant, je ne parlerai plus guère avec vous : car le prince de ce monde vient, et il n’a rien en Moi. " (Jean 14:30). »
 
Cette vérité est confirmée dans de nombreux services liturgiques. Par exemple, aux Petites Complies, nous demandons à la Mère de Dieu: « Sois miséricordieuse envers moi, non seulement dans cette vie misérable, mais également à l’heure de ma mort; prends soin de mon âme misérable et repousse loin d’elle les sombres et sinistres visages des démons mauvais.»

Dans une prière de l’office de minuit du samedi (adressée au Sauveur), nous prions: «Maître, sois-moi miséricordieux et ne laisse pas mon âme voir la sombre et sinistre vision des esprits mauvais; mais fais que des anges lumineux et joyeux l’accueillent.»

Ailleurs, dans un autre hymne à la Theotokos (de l’office des matines du lundi), nous prions: «A l’heure effrayante de la mort, délivre-nous de la terrible sentence des démons qui cherchent à nous condamner.»

De semblables prières, adressées au Seigneur et aux saints anges, se retrouvent tout au long de l’office des défunts.

3) Ici, saint Jean Maximovitch répète simplement un enseignement courant de l’Eglise.

St Macaire d’Alexandrie (qui en a reçu la révélation non des hommes, mais d’un ange) explique:
«Quand  une  offrande  (c’est-à-dire  l’Eucharistie)  est  faite  dans  l’Eglise  le troisième jour, l’âme du défunt reçoit un soulagement de son ange gardien pour la peine éprouvée par la séparation d’avec son corps. Durant deux jours, l’âme peut parcourir la terre, où qu’elle veuille, en compagnie des anges qui sont avec elle. De ce fait, l’âme qui est attachée au corps erre quelquefois dans la maison où celui-ci est déposé, et passe ainsi deux jours comme un oiseau cherchant son nid. Mais l’âme vertueuse va vers les lieux où elle avait coutume de faire de bonnes actions. Le troisième jour, Celui Qui Lui-même S’est relevé des morts ce jour-là, ordonne à l’âme chrétienne, à l’imitation de sa Résurrection, de monter vers les cieux pour adorer le Dieu de toutes choses. »

St Jean Damascène,  dans l’office des funérailles,  décrit de manière  frappante l’état de l’âme qui a quitté le corps mais est toujours sur terre, impuissante à entrer en contact avec les êtres chers qu’elle voit: «Malheur à moi! Quel supplice subit l’âme lorsqu’elle se sépare du corps! Hélas! Combien nombreuses sont les larmes, et il n’y a personne pour témoigner de la compassion! Elle lève les yeux vers les anges; et vaine est sa prière. Elle tend ses mains vers les hommes, et ne trouve personne pour lui venir en aide. Pour cette raison, mes frères bien aimés, méditant sur la brièveté de la vie, implorons du Christ le repos pour celui qui est parti d’ici, et pour nos âmes grande miséricorde.»

St Théophane, écrivant au frère d’une mourante, déclare: «Votre sœur ne va pas mourir, le corps meurt, mais la personne de la défunte demeure. Elle passe simplement à un autre mode de vie. Ce n’est pas elle que l’on va mettre dans la tombe. Elle sera aussi vivante que vous l’êtes maintenant. Les premières heures et les premiers jours, elle se tiendra près de vous. Seulement, elle ne dira rien, et vous ne pourrez pas la voir; mais elle sera réellement là. Ayez cela à l’esprit.»

4) Il ne fait absolument aucun doute que l’enseignement des péages est celui de l’Eglise Orthodoxe. Nous le trouvons dans la Sainte Ecriture (cf. Eph. 6:12), les écrits de tous les Pères de l’Eglise (aussi bien anciens que modernes), et dans les prières  de  l’Eglise.  La  place  manque  pour  rendre  compte  entièrement  de  la matière des sources, mais, à la lumière de récentes discussions sur le sujet, je citerai de manière étendue certains Pères et prières.

St Athanase le Grand, dans sa célèbre Vie de Saint Antoine, décrit ce qui suit: «A l’approche de la neuvième heure, après avoir commencé de prier avant le repas, Antoine fut soudain ravi par l’Esprit et élevé par les anges dans les hauteurs. Les démons des airs s’opposèrent à son voyage; les anges, se disputant avec eux, exigèrent qu’ils fassent connaître la raison de leur opposition, car Antoine n’avait aucun péché.

Les démons luttaient pour mettre en avant les péchés commis par lui depuis sa naissance même, mais les anges fermèrent la bouche des calomniateurs en leur disant qu’ils ne devaient pas prendre en compte les péchés depuis sa naissance, qui avaient déjà été effacés par la grâce du Christ; mais qu’ils présentassent – s’il y en avait aucun – les péchés qu’il avait commis après être  entré  dans  la  vie  monastique  et  s’être  consacré  à  Dieu.  Dans  leurs accusations, les démons proférèrent de nombreux mensonges effrontés; mais comme  leurs  calomnies  manquaient  de  preuves,  la  voie  libre  s’ouvrit  pour Antoine. Revenant aussitôt à lui, il vit qu’il se trouvait à l’endroit même où il s’était mis en prière.

Oubliant la nourriture, il passa la nuit en prière avec des larmes et des gémissements, méditant sur la multitude des ennemis de l’homme, sur la bataille contre une telle armée, sur la difficulté du chemin vers le ciel à travers les airs, et sur les mots de l’Apôtre, qui a dit: «Notre lutte n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les principautés et les puissances de l’air» (Eph.
6:12, Eph. 2:2). Sachant que les puissances aériennes ne cherchent qu’une seule chose, s’en préoccupent avec la plus grande ferveur, et s’efforcent de nous priver du libre passage vers le ciel, l’Apôtre exhorte: «Prenez l’armure complète de Dieu, afin que vous soyez capables de résister au jour mauvais (Eph. 6:13), afin que l’adversaire soit confondu, n’ayant rien à dire de mauvais à notre sujet (Tite 2:8).»

St Jean Chrysostome, décrivant le moment de la mort, enseigne: «Alors nous aurons besoin de beaucoup de prières, de beaucoup d’auxiliaires, de beaucoup de bonnes actions, d’une grande intercession des anges lors du voyage au travers des espaces aériens. Si, lorsque nous voyageons dans un pays étranger ou une ville inconnue, nous avons besoin d’un guide, combien plus nous seront nécessaires des guides et des auxiliaires pour nous diriger au-delà des invisibles dignités, puissances et souverainetés de ces airs, qui sont appelés persécuteurs, publicains et percepteurs d’impôts.»

St Isaïe le Reclus (6e siècle) enseigne que les chrétiens devraient «avoir quotidiennement la mort devant les yeux et se préoccuper de comment effectuer le départ hors du corps et comment passer au travers des puissances des ténèbres qu’il faudra rencontrer dans les airs.»

St Hésychius, prêtre de Jérusalem (5e siècle), enseigne: «L’heure de la mort nous trouvera, elle viendra; et il sera impossible de lui échapper. Oh, si seulement le prince de ce monde et des airs qui viendra alors à notre rencontre pouvait trouver comme vaines et insignifiantes nos iniquités et ne pas être en mesure de nous accuser à juste titre.»

St. Ephrem le Syrien (4e siècle) décrit le moment de la mort et du jugement aux péages:   «Lorsque   vient   l’heure   effrayante,   lorsque   les   ravisseurs   aériens ordonnent  à l’âme de quitter le corps, lorsqu’ils  nous tirent de force et nous mènent au lieu inévitable du jugement – alors, en les voyant, le pauvre homme se met à trembler de tout son être, comme s’il s’agissait d’un tremblement de terre, est tout entier saisi d’un frémissement. Les ravisseurs aériens, saisissant l’âme, montent dans les airs où se tiennent les chefs, les autorités et les souverains des puissances ennemies.

Ceux-ci sont nos accusateurs, les terribles publicains, taxateurs, et collecteurs d’impôts; ils l’affrontent sur son chemin, l’enregistrent, la soumettent à l’examen et comptent toutes les fautes et dettes de cet homme – les péchés de la jeunesse et de la vieillesse, volontaires et involontaires, commis en action, en parole et en pensée. Grande est ici la peur, grand le tremblement de la pauvre âme, indescriptible la revendication qu’elle souffre alors de la multitude incalculable de ses ennemis qui l’entourent là par myriades, la calomnient de telle sorte qu’elle ne puisse monter vers les cieux, habiter dans la lumière des vivants, entrer dans le pays de vie. Mais les saints anges, prenant l’âme, l’emportent.»

St Cyrille d’Alexandrie explique de plus: «Alors que l’âme monte, elle trouve les taxateurs  gardant  l’ascension,  arrêtant  et  empêchant  les  âmes  de  s’élever.
 
Chacune de ces stations de péage présente à l’âme ses propres péchés particuliers. Mais, en cette occasion même, les bons anges n’abandonnent pas l’âme dans ces stations mauvaises. Au moment du compte, les anges présentent en retour les bonnes oeuvres de l’âme.

En effet, les saintes puissances angéliques énumèrent aux mauvais esprits les bonnes actions accomplies en parole, en acte, en pensée et imagination. Si l’âme est trouvée comme ayant vécu pieusement et d’une manière plaisant à Dieu, elle est reçue par les saints anges et transportée à cette joie ineffable de la vie bénie et éternelle. Mais si elle est trouvée comme ayant vécu de manière insouciante et prodigue, elle entend les paroles les plus sévères :

«Que l’impie soit enlevé, afin qu’il ne voie pas la gloire du Seigneur » (Isaïe
26:10). Alors les saints anges, avec un profond regret, abandonnent l’âme et elle est accueillie par ces sombres démons pour être jetée, avec beaucoup de malveillance, dans les prisons de l’Hadès.»

Un catéchiste de l’Eglise primitive, se référant aux percepteurs officiels qui prélevaient les impôts, nous rapporte l’enseignement commun de l’Eglise: «Je connais d’autres collecteurs d’impôts qui, après notre départ de cette vie présente, nous examinent et nous arrêtent pour voir si nous avons quelque chose qui leur appartienne. »

Le même catéchiste continue en disant: «Je suis saisi de stupeur en considérant combien nous devrons souffrir des mains de ces anges mauvais qui contrôlent tout et qui, lorsque quelqu’un est trouvé impénitent, exigent non seulement simplement l’acquittement d’impôts, mais qui également s’emparent de nous et nous retiennent totalement captifs.» (Origène).

Ce point de vue est confirmé par notre père St Basile le Grand. Parlant des courageux athlètes de la foi, il enseigne qu’eux aussi seront scrutés minutieusement par les «agents des douanes», c’est-à- dire les esprits mauvais. Le même Père dit également que les esprits malins guettent le départ de l’âme avec encore plus de vigilante attention que ne le font les ennemis d’une ville assiégée ou des voleurs sur une maison contenant un trésor.

St Jean Chrysostome, de la même manière, appelle les démons « agents des douanes », qui nous menacent et qui sont «des puissances dominatrices avec une expression épouvantable terrifiant l’âme qui les regarde».

A  un  autre  endroit,  St  Jean  déclare  que  ces  esprits  mauvais  sont  appelés «  persécuteurs  et  agents  des  douanes  et  collecteurs  d’impôts  dans  la  Sainte Ecriture ».
 
Selon  St  Jean,  même  les  âmes  des  enfants  innocents  doivent  passer  par  ces péages, car le démon mauvais cherche également à saisir leur âme.

Toutefois (selon St Jean), les enfants font la confession suivante: «Nous sommes passés par les esprits mauvais sans subir aucun mal. Car les sombres agents des douanes virent nos corps sans tache et furent couverts de honte; ils virent l’âme bonne et pure et furent embarrassés; ils virent la langue immaculée, pure et irréprochable, et restèrent muets; nous passâmes outre et les humiliâmes. C’est pourquoi les saints anges de Dieu qui nous accueillirent et nous reçurent se réjouirent, les justes  nous  saluèrent  avec  joie  et  les  saints  dirent  avec  délice:  "Soyez  les bienvenus, agneaux du Christ!" ».

Le rapport le plus clair et le plus complet sur les péages est probablement celui qui fut donné par un ange du Seigneur à St Macaire d’Egypte: «De la terre au ciel, il y a une échelle et sur chaque échelon se trouve une cohorte de démons.

On les  appelle  péages,  et  les  mauvais  esprits  viennent  à  la  rencontre  de  l’âme, apportent la liste écrite de ses actions et la montrent aux anges en disant: tel jour et tel autre, et tel autre du mois, cette âme a fait ceci: soit elle vola, ou forniqua, ou  commis  l’adultère,  ou  la  sodomie,  ou  mentit,  ou  incita  quelqu’un  à  une mauvaise action.

Et tout autre mal qu’elle a commis, ils le présentent aux anges. Les anges montrent alors tout le bien que l’âme a accompli, en charité, prières, ou liturgies, jeûnes ou quoi que ce soit d’autre. Puis les anges et les démons font le compte, et s’il se trouve que le bien est plus grand que le mal, les anges prennent l’âme et la font monter à l’échelon suivant, cependant que les démons grincent des dents comme des chiens sauvages et se précipitent pour saisir cette âme pitoyable.

L’âme, pendant cela, se recroqueville devant eux et la terreur la submerge,  au point de vouloir  se cacher  dans le giron des anges,  tandis que s’élève un grand débat et beaucoup de trouble jusqu’à ce que l’âme soit délivrée des griffes des démons. Alors ils arrivent à un autre échelon et trouvent là un autre péage, plus terrible et plus effrayant.

Et dans celui-ci également, il y a un grand tumulte et une grande et indescriptible turbulence pour déterminer qui prendra cette âme misérable. Et poussant de hauts cris, les démons font subir à l’âme un interrogatoire, la plongeant dans la terreur et disant: «Où vas- tu? N’es- tu pas celui qui a forniqué et a entièrement souillé le Saint Baptême ? N’es-tu pas celui qui a souillé l’habit angélique? Retourne! Descends! Va-t’en dans le sombre Enfer. Va-t’en au feu extérieur. Rends-toi vers ce vers qui jamais ne repose!»

Alors, s’il advient que cette âme est condamnée, les démons l’emportent sous terre, dans un lieu sombre et de tourment. Et malheur à cette âme dans laquelle cette personne est née. Et qui pourra dire, saint Père, l’épreuve dans laquelle les âmes condamnées se retrouveront en ce lieu-là! Mais si l’âme est trouvée pure et sans péché, elle s’élève au Ciel avec tellement de joie!»
 
Des descriptions des péages aériens peuvent également être trouvées dans les vies de saints suivantes: St Eustrate le Mégalomartyr (4e s.), St Niphon de Constantia à Chypre (4e s.), St Syméon le Fol en Christ (6e s.), St Jean le Miséricordieux (7e s.), St Syméon Stylite le Jeune (7e s.), St Macaire le Grand (4e s.), St Colomba (6e s.), St Adamnan (8e s.), St Boniface (8e s.), St Basile le Nouveau (10e s.), le soldat Taxiote, St Jean de l’Echelle (6e s.), etc.

Ce très ancien enseignement des premiers Pères de l’Eglise et des saints ascètes est  confirmé  par  l’expérience  et  l’enseignement  de  saints  plus  récents.  St Séraphim de Sarov rapporte: «Deux moniales décédèrent. Les deux étaient higoumènes. Le Seigneur me révéla que leurs âmes avaient des difficultés pour passer  au  travers  des  péages  aériens.  Trois  jours  et  trois  nuits,  moi  pauvre pécheur,  j’ai  prié  et  imploré  la  Mère  de  Dieu  pour  leur  salut.  La  bonté  du Seigneur, par les prières de la Très Sainte Mère de Dieu, eut finalement pitié d’elles. Elles passèrent les péages et reçurent le pardon de leurs péchés.»

De même, St Théophane le Reclus écrit: «Peu importe combien l’idée des péages aériens peut paraître absurde à nos "hommes instruits", ils ne pourront éviter de passer par eux. Que recherchent ces gardiens de péage chez ceux qui traversent? Ils cherchent si ces personnes sont en possession de quelques uns de leurs biens. Quelles sortes de biens? Les passions. Par conséquent, chez une personne dont le cœur est pur et étranger aux passions, ils ne peuvent trouver de quoi se quereller; au contraire, la qualité opposée les frappera comme l’éclair.

A ce sujet, quelqu’un, qui a un peu d’instruction, a exprimé la considération suivante: les péages sont une chose terrible. Mais il est tout à fait possible que les démons – en place de quelque chose d’effrayant – exposent quelque chose de séduisant.

Ils peuvent présenter, à l’âme qui passe d’un péage à l’autre, quelque chose de trompeur et séduisant selon les types de passions. Lorsque, durant le cours de l’existence, les passions ont été chassées du cœur et que les vertus opposées y ont été implantées, alors peu importe l’objet attirant que vous lui montrez, l’âme, n’ayant aucune sorte de sympathie pour lui, passera son chemin, s’en détournant avec dégoût.

Mais si le cœur n’a pas été purifié, l’âme se précipitera vers toute passion pour laquelle le cœur a le plus d’affinité, et les démons s’en saisiront comme d’un ami, et sauront alors où la placer. Donc, il est très improbable qu’une âme ne soit pas couverte de honte aux péages, aussi longtemps qu’il reste en elle des liens d’attirance pour une quelconque passion. Couverte de honte signifiant ici que l’âme est jetée en enfer. »

A un autre endroit, St Théophane, poursuivant sa lettre au frère de la femme qui était sur le point de mourir, écrit: «Chez la défunte commence bientôt le combat pour passer par les péages. C’est là qu’elle a besoin d’aide! Tenez-vous alors attentif, et vous l’entendrez vous crier: A l’aide! C’est alors que vous devriez diriger toute votre attention et tout votre amour vers elle. Plongez-vous dans la prière pour elle dans sa nouvelle condition et ses nouveaux besoins, inattendus.

Ayant commencé ainsi, restez dans une supplication incessante à Dieu pour qu’Il l’aide au long de six semaines, et en réalité, pour plus longtemps que cela.

Au sujet de Théodora, le sac duquel les anges se servir pour se séparer des collecteurs péagiers était les prières de son père spirituel. Vos prières agiront de même; n’oubliez pas de le faire. C’est cela, l’amour!»

De manière significative, tous ces témoignages sont confirmés par les prières liturgiques de l’Eglise. St Ignace Briantchaninov cite plus de 20 exemples de références aux péages dans les livres de l’Office Divin et ce n’est pas une liste complète!

5) Selon la révélation de l’ange à St Macaire, la commémoration particulière de l’Eglise pour les défunts le neuvième jour après le décès est célébrée (en plus de la signification générale relative aux ordres angéliques) parce que jusque-là il est montré à l’âme les beautés du Paradis, et seulement après cela, durant le reste des quarante jours, lui sont montrés les tourments et les horreurs de l’enfer, avant que lui soit assigné, le quarantième jour, le lieu où elle attendra la résurrection des morts et le Jugement Dernier.

6) L’enseignement de l’Eglise sur la situation des âmes au ciel et en enfer avant le Jugement Dernier est mis en avant de la manière la plus claire par St Marc d’Ephèse dans son dialogue avec les catholiques romains au sujet de la doctrine romaine du purgatoire (que les Orthodoxes rejettent comme erronée). Il s’agit d’un ensemble considérable de textes, dont une partie dépasse le sujet de cette étude limitée. Ce qui suit devrait toutefois suffire pour illustrer l’orthodoxie des paroles de Saint Jean Maximovitch:

«Ceux qui reposent dans la foi sont sans aucun doute aidés par les liturgies, les prières et les aumônes accomplies pour eux, et que cet usage soit en vigueur depuis l’antiquité, nous en avons le témoignage par les nombreuses et diverses déclarations des Pères, latins et grecs, orales et écrites en diverses époques et divers lieux.

Mais que les âmes soient délivrées grâce à une certaine souffrance purgatoire et un feu temporel possédant un tel pouvoir (purgatoire) et ayant la propriété   d’un secours – cela nous ne le trouvons ni dans l’Ecriture ni dans les prières  ou  les  hymnes  pour  les  défunts,  ou  les  paroles  des  Pères.  Il  nous  a toutefois été transmis que même les âmes qui sont détenues en enfer et sont déjà livrées aux tourments éternels - soit dans une expérience réelle soit dans l’attente désespérée d’une telle réalité - peuvent recevoir un allègement, non cependant dans le sens de les libérer totalement des tourments ou de leur faire espérer une libération finale.

Et ceci est indiqué par les propos du grand ascète Macaire l’Egyptien qui, ayant trouvé un crâne dans le désert, apprit cela par l’action de la Puissance divine.

Et Basile le Grand, dans les prières lues à la Pentecôte, écrit littéralement ce qui suit: "Toi Qui, en cette fête éminemment parfaite et salutaire, daignes recevoir nos prières d’intercession pour ceux que retiennent les enfers, et Qui nous as donné grandement l’espérance de Te voir accorder aux défunts la délivrance des souillures qui les ont emprisonnés et leur soulagement" (Troisième prière de génuflexion des Vêpres du Saint Esprit).

Mais si des âmes ont quitté cette vie dans la foi et l’amour, emportant cependant avec elles certaines fautes, soit  légères,  dont  elles  ne  s’étaient  pas  repenties  du  tout,  soit  graves  pour lesquelles – même si elles s’en étaient repenties – elles n’avaient pas produit de fruits de repentance, de telles âmes, croyons-nous, doivent être purifiées de cette sorte de péchés; mais non par le biais d’un feu purgatoire ou d’un châtiment définitif en un certain lieu (car ceci, comme nous l’avons dit, ne nous a pas du tout été transmis).

Certaines doivent être purifiées par leur départ même du corps (comme St Grégoire le Dialoguiste le montre littéralement); tandis que d’autres doivent être purifiées après l’avoir quitté, avant d’aller adorer Dieu et d’être honorées avec la multitude des bienheureux, ou – si leurs péchés étaient plus graves et les liaient pour un temps plus long – elles sont gardées en enfer, non pour rester à jamais dans le feu et les tourments, mais comme se trouvant en prison et incarcérée sous une garde.

Toutes ces âmes, affirmons-nous, sont secourues par les prières et les offices célébrés pour elles, avec la coopération de la Bonté et de l’Amour Divins pour l’humanité. Et ainsi, nous implorons Dieu et croyons délivrer les défunts (des tourments éternels), et non pas d’un quelque autre  tourment  ou  feu  en  dehors  de  ces  tourments  et  de  ce  feu  qui  ont  été proclamés éternels.»

St Marc explique plus loin la situation des défunts de cette manière: «Nous affirmons que ni les justes n’ont encore reçu la plénitude de leur gain et cette condition bénie pour laquelle ils se sont préparés ici-bas par leurs œuvres, ni les pécheurs n’ont, après la mort, été emmenés au châtiment perpétuel dans lequel ils seront tourmentés éternellement.

L’une et l’autre chose, plutôt, devra nécessairement prendre place après le Jugement du Dernier Jour et la résurrection des morts. Pour l’instant, toutefois, aussi bien l’un que l’autre sont placés dans des lieux appropriés: les premiers, libres et dans un repos absolu, se trouvent au ciel avec les anges et devant Dieu Lui-Même, déjà comme au Paradis duquel Adam tomba, venant souvent nous visiter dans les sanctuaires où ils sont vénérés, écoutant ceux qui les interpellent et les prient auprès de Dieu en accomplissant des miracles à travers leurs reliques, ayant reçu de Lui ce don incomparable, trouvant leurs délices dans la vision de Dieu et l’illumination accordée par Lui de manière plus parfaite et plus pure qu’auparavant, lorsqu’ils étaient en vie ; tandis que les seconds, quant à eux, détenus aux enfers, demeurent dans la fosse la plus profonde, dans les ténèbres et l’ombre de la mort (Ps. 87:7), comme le dit David, de même que Job: " Dans le pays où la lumière est ténèbres " (Job 10:21-22).

Les premiers donc reposent dans une joie complète et se réjouissent, attendant déjà – sans en être toutefois en pleine possession – le Royaume et les biens ineffables qui leur ont été promis; alors que les seconds, au contraire, restent dans une captivité totale et des souffrances inconsolables, comme des condamnés attendant la sentence du Juge et prévoyant d’avance les tourments.

Ni les premiers n’ont déjà reçu l’héritage du Royaume et ces biens "que l’œil n’a pas vus, que l’oreille n’a pas entendus, qui ne sont pas entrés au cœur de l’homme" (I Cor. 2:9); ni les seconds n’ont été encore livrés aux tourments éternels et au feu qui ne s’éteint pas. Cet enseignement nous a été transmis par nos saints Pères dès les temps anciens  et  nous  pouvons  aisément  l’exposer  à  partir  des  Saintes  Ecritures mêmes.»

St Grégoire le Grand, répondant à la question «Y a-t-il éventuellement quelque chose dont puissent bénéficier les âmes après la mort?» enseigne: «Le Saint Sacrifice du Christ, notre Victime salvatrice, apporte de grands bienfaits aux âmes même après la mort, à la condition que leurs péchés soient tels qu’ils puissent être pardonnés dans la vie à venir.

C’est pour cette raison que les âmes des défunts demandent parfois que des offices leur soient consacrés. La voie la plus sûre étant, naturellement, de faire pour nous-mêmes ce que nous espérons que d’autres fassent pour nous après la mort. Il est préférable de se ménager une issue tant qu’on est libre, plutôt que de rechercher la liberté une fois que l’on est enchaîné.

Nous devrions, de ce fait, mépriser le monde de tout notre cœur comme si sa gloire était déjà passée, et offrir notre sacrifice de larmes chaque jour à Dieu de même que nous sacrifions Son Précieux Corps et Son Précieux Sang. Seul ce sacrifice  a  le  pouvoir  de  sauver  l’âme  de  la  mort  éternelle,  car  il  offre mystiquement pour nous la mort du Fils Unique.» Beaucoup d’épisodes des Vies des saints et ascètes orthodoxes confirment cet enseignement.

7) Les Constitutions Apostoliques (1er et 2ème siècles) enseignent que les commémorations  pour  les  défunts  soient  célébrées  avec  «des  psaumes,  des lectures et des prières» le troisième jour après le décès de nos bien aimés, à cause du Seigneur Jésus «Qui ressuscita le troisième jour».
 
Elles prescrivent une commémoration le neuvième jour  en mémoire des vivants et des morts», de même que «le quarantième jour après le décès selon un usage ancien». C’est ainsi que le peuple d’Israël prit le deuil pour le grand Moïse.

En plus de celles-ci, nous devons célébrer des commémorations annuelles en mémoire des défunts. Cet enseignement est également transmis par St Isidore de Péluse, St Siméon le Nouveau Théologien et St Grégoire le Théologien.

En plus de ces célébrations, notre Sainte Eglise a ordonné que le sabbath (samedi) soit un jour commémoratif  des Saints  Martyrs  et de tous les défunts.  Car le sabbath, en tant que septième jour à partir du début de la Création, est le jour qui vit la mort corporelle, imposée à l’homme par le Dieu juste. Ce jour se continue, dans la mesure où la mort de l’homme continue également en même temps; alors que dimanche est le «jour de la Résurrection, le huitième jour, qui symbolise l’âge anticipé de l’éternité, la résurrection des morts et le Royaume de Dieu sans fin.»

Notre Mère l’Eglise a également prescrit des commémorations collectives deux fois par an: le samedi avant le dimanche de carnaval (précédant la semaine de la tyrophagie) et le samedi précédant la grande fête de la Sainte Pentecôte. St Jean Damascène ajoute: «les apôtres qui parlent pour Dieu et les Pères Théophores ont décrété cela avec inspiration et d’une manière plaisant à Dieu.»

Traduction française: hypodiacre Pierre
d'après Orthodox Christian Information Center
© 2001-2016 Canberra Parish of the Russian Orthodox Church Outside Russia.

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 Notre Seigneur Jésus-Christ a enseigné en araméen (Syriaque). Et nous défendons, avec nos frères de L'Eglise de l 'Orient, les chrétiens, les Chrétiens syro-chaldéens  que nous avons reçu directement des apôtres le
texte de la Pechitta, la Bible en araméen (syriaque).
Ainsi, découvrons- nous  avec émotion les paroles-mêmes que Notre Seigneur a prononcées.
   Le Pape de Rome, Sa Sainteté Jean-Paul II nedisait-il pas que "l'Église doit respirer à deux poumons, l'orient et l'occident"? Apprenons à connaître toujours davantage la tradition Apostolique pour en vivre et la mieux  transmettre !



"ABOUN D'BASMAYO" Le Notre Père:
Le texte :

ܐܒܘܢ


ܐܒܘܢ ܕܒܫܡܝܐ
ܢܬܩܕܫ ܫܡܟ
ܬܐܬܐ ܡܠܟܘܬܟ
ܢܗܘܐ ܣܒܝܢܟ
ܐܝܟܢܐ ܕܒܫܡܝܐ ܐܦ ܒܪܥܐ
ܗܒ ܠܢ ܠܚܡܐ ܕܣܘܢܩܢܢ ܝܘܡܢܐ
ܘܫܒܘܩ ܠܢ ܚܘܒܝܢ ܘܚܬܗܝܢ
ܐܝܟܢܐ ܕܐܦ ܚܢܢ ܫܒܩܢ ܠܚܝܒܝܢ
ܠܐ ܬܥܠܢ ܠܢܣܝܘܢܐ
ܐܠܐ ܦܨܐ ܠܢ ܡܢ ܒܝܫܐ
ܡܛܠ ܕܕܠܟ ܗܝ ܡܠܟܘܬܐ
ܘܚܝܠܐ ܘܬܫܒܘܚܬܐ
ܠܥܠܡ ܥܠܡܝܢ
ܐܡܝܢ

 

 

Version en phonétique:

Abun dbachmayo,
Neth Kadash shmokh,
Titheh malkoutokh,
Nehwe sebionokh,
Aykano dbashmayo of bar'o.
Hablan lahmo d'sounqonan yaomono,
Wa shbouklan haoubèin wahtohèin,
Aïykano dof hnan shbakn lhayobèin wlo ta'lan L'nesyouno,
Elo fasolan men bisho,

Metoul dilokh i malkoutho
ou haïlo ou teshbohto l'olam olmin

Amîn.


Version en Syriaque (Occidental):

Le Prêtre entonne: Aboun d'basmayo...
Les fidèles poursuivent:

-Notre Père, qui êtes aux cieux

Les Fidèles : Que votre nom soit sanctifié que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourdhui notre pain quotidien ( substantiel ) , pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. AMÎN

Car à vous appartiennent le règne, la puissance et la gloire, dans les siècles des siècles. AMÎN.


Je vous salue, Marie pleine de grâces
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,
le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

Amen.

Prière de Saint Ephrem à la Stye Vierge:            

 

O Marie,

Mère de mon Dieu,

vous êtes la Reine du ciel et de la terre,

l'espérance des affligés.

Vous êtes entourée d'une auréole

plus radieuse que le soleil ;

vous êtes couronnée

de plus d'honneur que les chérubins,

de plus de sainteté que les séraphins ;

vous êtes plus élevée que toutes les créatures célestes.

Vous avez été l'unique espérance de nos pères,

la joie des prophètes,

la consolation des apôtres,

la gloire des martyrs,

l'honneur de tous les saints.

 

O Vierge,

qui apportez aux hommes

la lumière et la consolation !

O la plus accomplie,

la plus sainte des créatures !

A qui pourrai-je vous comparer ?

Vous êtes cet encensoir d'or

d'où s'exhalaient des parfums si doux.

Vous êtes la lampe

qui nuit et jour éclairait le sanctuaire ;

vous êtes l'urne

qui renfermait la manne du ciel,

la table sur laquelle était écrite la loi de Dieu.

Vous êtes l'arche de la sainte alliance ;

vous êtes le buisson ardent

qui brûlait sans se consumer.

Vous êtes la tige de Jessé

qui porte la plus belle de toutes les fleurs,

et cette fleur, c'est votre Fils !

Ce fils est à la fois Dieu et homme,

et vous êtes sa Mère !

 

C'est par vous,

ô Vierge Mère,

c'est par vous

que nous avons été réconciliés avec notre Dieu.

Vous êtes l'avocate des pécheurs

et l'espoir des âmes découragées ;

vous êtes le port assuré contre le naufrage ;

vous êtes la consolation du monde,

l'asile des orphelins,

la rançon des captifs,

le soulagement des malades,

le baume des infirmes,

le salut de tous.

En vous le solitaire trouve son repos,

et l'homme du monde son appui.

Nous venons donc,

ô sainte Mère de Dieu !

nous réfugier sous vos ailes protectrices.

Couvrez-nous de votre miséricorde ;

ayez pitié de nous.

Oui, les yeux baignés de larmes,

nous vous supplions d'obtenir,

par votre intercession bénie,

que votre divin Fils,

notre clément Sauveur,

ne nous rejette point à cause de nos péchés,

et ne nous condamne point comme des arbres stériles.

Amîn.

 

Ô Mère de Miséricorde, Saint Ephrem et Sain Jacques de Saroug, priez pour nous

qui avons recours à vous!

Garde-manger de Carême

+ fruits secs (raisins, raisins de Corinthe, pommes, canneberge, abricots, pruneau, noix de coco rapée)

+ fruits & légumes frais

+ écorces d'orange et de citron confites

+ pois/fèves secs (haricots noirs, soja, haricots blancs, haricots rouges,..)

+ légumes secs (lentilles rouges, vertes, brunes; pois chiches, pois cassés, etc)

+ graines (potiron, sésame, tournesol, pavot de cuisine)

+ noix (amandes, cajou, cacahouètes, pécan, pignons de pin, pistaches, noix)

+ herbes et épices (poivre, menthe, etc)

+ tisanes

+ cafés de divers goûts

+ jus concentrés congelés

+ caroube (copeaux, morceaux et poudre)

+ succédanés non-laitiers de crème (liquides et séchés)

+ succédanés non-laitiers de sauces fouettées

+ eau de rose

+ cacao de cuisine

+ vins non-alcoolisés & eau pétillante

+ fruits et légumes en boîte

+ jus, sauce et concentré de tomate

+ haricots et légumes en bocaux

+ diverses sortes de pâtes (vérifiez les étiquettes pour les ingrédients)

+ pains de carême (achetés ou faits-maison)

+ produits à base de soja (lait de soja, tofu, tempeh, sauce soja / tamari, etc)

+ cubes de bouillon de carême (légumes, champignons, oignons, etc)

+ sauces végétariennes

+ curry en poudre

+ sauce tomate sucrée, moutarde, pickles, condiments, chutneys

+ mayonnaise de carême (pas d'oeufs, pas de résidu laitier)

+ sauces asiatiques (fèves noires, ail, cacahouètes, etc)
+ sauces et condiments mexicains

+ margarine de carême (ni lait ni résidu laitier)

+ substitut d'oeufs (pas de blancs!)

+ tahin (pâte de graines de sésame), beurre de cacahouètes

+ vinaigres (au cidre de pomme plutôt qu'alcool)

+ huiles végétales (tournesol, soja, cacahouètes, sésame, noix, etc)

+ miels, confitures, sirop d'érable, sirop de maïs

+ orge, farine de maïs, germe de blé, blé

+ divers riz (brun, concassé, entier, sauvage, etc)

+ farines (riz, blanche, froment, etc)

+ chili végétarien (en boîte)

Quelques détails à vérifier pour le choix d'ingrédients carémiques

Nouilles : vérifiez les nouilles en boîtes, la plupart contiennent de l'oeuf ou du lait. Replacez les nouilles avec des spaghettis ou des nouilles végétariennes.

Mayonnaise : la plupart des marques contiennent du lait, des oeufs, ou les 2.

Margarines : si vous voulez réellement jeûner, vérifiez les margarines pour les résidus lactés (lactosérum). Une margarine de soja en est toujours exempte. Certaines margarines à base d'huile végétale le sont aussi.

Oeufs : si c'est absolument nécessaire, utilisez un produit de substitution. Cela rend les recettes plus difficiles; vous pouvez être amené à préférer prendre une meilleure recette plutôt que de devoir évaluer combien de substitut d'oeuf nécessiterait votre première recette.

Fromages : placer un petit bol de fromage râpé sur la table de l'enfant pas encore en âge de devoir jeûner est une manière acceptable pour lui rendre le repas plus attractif; de même que pour pallier au manque de calcium inhérent au régime végétarien [1].

Bouillons: les bouillons de viande peuvent être remplacés par des bouillons de légumes. Si vous utilisez des cubes de bouillon, ne rajoutez pas de sel à votre recette, car les cubes en regorgent.

Gélatine, gelées et guimauves: autrefois, ces produits étaient considérés comme d'origine animale; cependant le processus pour les produire est si poussé que les rabbins Juifs-orthodoxes les considèrent comme Casher pour les repas sans viande. Cela semble en tout cas suffisant pour être acceptable pour la plupart des Chrétiens Orthodoxes (on trouve aussi des gélatines d'origine végétale).

Beurre de cacahouètes & tahin: rien à redire [2].

Chocolat: peut être remplacé par du cacao ou de la caroube (les copeaux de chocolat peuvent être remplacés avec des copeaux de caroube).

Alcool: le cidre de pomme léger est un bon substitut pour le vin blanc, et parfois le sherry ou le vin rouge.

Desserts: quand vous recevez des invités durant le Carême, souvenez-vous que nombre de gens se privent de desserts et de sucreries. Ayez plutôt un panier de fruits frais décorant votre table. Les invités souffrant de diabète apprécierons aussi.

 



Ingrédients de petit-déjeuner carémique


+ biscuits aux fruits


+ gaufres carémiques avec confiture ou sirop


+ petits pains avec beurre de cacahouètes et miel


+ salade de fruits


+ quatre-quart aux pommes


+ tahin & miel sur biscotte


+ crêpes de carême


+ petites génoises carémiques


+ fruits frais


+ compote de pomme ou pommes au four


+ pamplemousse cuit


+ céréales en flocons & lait de soja goût vanille


+ couke à la cannelle


+ croissant non-lacté


+ sablés (ou kasha)


+ müesli avec compote de pommes


+ müesli avec compote d'autres fruits


+ porridge aux raisins et sirop ou confiture

Croyez-le ou non, mais la compote de pomme marche à merveille comme substitut au lait sur les céréales, et aussi dur à croire et pourtant vrai, le jus d'orange va aussi bien en la matière (vraiment!)