DU CÔTE DE NOS FRERES LES SAINTS...
1er Août,
début du carême de la Dormition (Du 1er au 14).
Avant la glorieuse fête de la Dormition de la toujours Vierge Marie, l'Église a institué une courte période de jeûne de deux semaines pour nous y préparer.*
Aujourd'hui, en notre Métropolie Syro-Orthodoxe Francophone, les Saints célébrés localement sont :
Sainte Clarisse
(Claire ou Sigeberge),
troisième abbesse du Saint-Mont prés de Remiremont
dans les Vosges.(+654)
Tropaire
Fille de Saint Romaric dont tu nous enseignas l'exemple*
Tu succédas à Sainte Mactefelde*
Comme abbesse du Saint Mont.*
Ta pureté et ta clairvoyance*
Te firent surnommée « claire » par tes sœurs.*
Sainte Claire appelée encore Clarisse ou Sigeberge était une des
filles de saint Romaric ; elle fut élue pour succéder à la première abbesse
Mactefelde, gouverna l’abbaye pendant près de trente année et mourut aveugle
en 654. Nous lui devons la rédaction d’une vie de saint Romaric.
Étant abbesse, elle aimait se retirer dans la chapelle de la Sainte Croix, une des sept élevées autour du monastère du Saint-Mont pour la célébration de la « laus perennis ».
A force de méditer et de pleurer, parfois des nuits entières, sur la Passion de Notre-Seigneur, elle en vint à perdre la vue.
Par la suite, et nous citons ici « La Vie de Sainte Claire » publiée à Remiremont en 1749, «Elle avait un grand pouvoir donné par Dieu d’éclairer les aveugles et de guérir les maux d’yeux.».
Son culte se répandit dans toute la région et on venait la prier pour obtenir
la guérison des maladies oculaires, en prenant de l’eau à la source qui porte son
nom sur le Saint Mont.
Le Saint-Mont fait partie de ces nombreuses fondations mérovingiennes nées de la volonté d’un moine et d’un noble.
Situé à cheval sur les territoires des communes de Saint-Étienne-lès-Remiremont et Saint-Amé (dans les Vosges), le Saint-Mont est indissociable de la ville de Remiremont, car il est considéré comme étant le berceau de la ville, comme nous le verrons.
La place était un ancien oppidum celtique qui permettait de contrôler les vallées de la Moselotte et de la Moselle au confluent des deux rivières. Cet oppidum fut occupé et renforcé par les Romains. Le site portait alors le nom de Habendum.
Au VIIe siècle, il était la propriété d’un certain Romulphe, puis de son fils Romaric, tous les deux grands seigneurs de la cour d’Austrasie.
Au cours d’une mission d’évangélisation en 617, Amé, moine colombaniste, fut introduit à la Cour de Metz et finit par convaincre Romaric, déjà très pieux, de tout quitter pour le suivre au monastère de Luxeuil.
Vers 620, les deux hommes fondèrent au mont Habend (la seule propriété que Romaric ait conservée) un monastère accueillant une congrégation de femmes. Le monastère d’hommes suivit peu de temps après. L’appellation de Saint-Mont s’est progressivement substituée à Habend à partir de l’an 700 pour être définitivement adoptée au XVe siècle.
La tâche majeure de cette communauté était de prier pour les vivants et les morts et de veiller à conserver leur mémoire, en rédigeant des « livres de vie » (liber memorialis). Les moniales pratiquaient la « Laus perennis », la « Louange perpétuelle », c’est-à-dire qu’elles chantaient des psaumes 24 heures sur 24 par groupes de 12 qui se relayaient. Au VIIIe siècle, elles étaient une centaine.
Les religieuses obéirent à la dure Règle de Saint Colomban pendant deux siècles avant d’adopter une règle plus souple, celle de Saint Benoît. Ce changement d’obédience s’accompagna du déménagement des moniales. En 818, elles quittèrent le Saint-Mont, sur lequel les conditions de vie étaient trop difficiles.
Le choix de l’implantation de la nouvelle abbaye se fit sur une terrasse située sur la rive gauche de la Moselle, à l’abri des crues : elle attira rapidement une population qui s’installa aux portes de l’abbaye. C’est là l’origine de la ville de Remiremont (qui dérive du latin Romarici mons, le « mont de Romaric »), célèbre par son chapitre de chanoinesses, réservé aux jeunes filles de la haute noblesse
Ce n’est qu’au début du XIe siècle que des religieux investirent à nouveau le site. A la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national, mettant fin à plus de douze siècles de dévotion religieuse. Lieu sacré de la montagne vosgienne, le monastère du Saint-Mont fut la plus ancienne fondation monastique de Lorraine. Son influence sera primordiale sur toute la région.(Source Père Duloisy)
L'Eglise d'Occident (Latine) célèbre aujourd'hui:
SAINTE CLAIRE D'ASSISE
Vierge et Fondatrice d'Ordre
(1194-1253)
Sainte Claire naquit à Assise, en Italie. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l'oraison, le mépris du monde, l'amour des pauvres et de la souffrance; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.
A l'âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d'Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes: Claire devra, revêtue d'un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand coeur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.
Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa soeur Agnès la supplie de l'agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. "Morte ou vive, qu'on me ramène Agnès!" s'écria le père, furieux à cette nouvelle; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa soeur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs soeurs, vinrent les rejoindre.
La communauté fut bientôt nombreuse et florissante; on y vit pratiquer, sous la direction de sainte Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime: l'amour de Dieu était l'âme de toutes ses vertus.
Claire dépassait toutes ses soeurs par sa mortification; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l'eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.
Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses soeurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu'on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.
Claire est célèbre par l'expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria: "Je vous ai gardées et Je vous garderai toujours." Claire, malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis. Sa mort arriva le 12 août 1253.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
(Image:Sainte Claire d'Assise
Colegio Corpus Christi, Valence (Espagne))
« Place ton esprit devant le miroir d'éternité, laisse ton âme baigner dans la splendeur de la Gloire, unis-toi de cœur à Celui qui est l'incarnation de l'essence divine, et, grâce à cette contemplation, transforme-toi tout entière à l'image de sa divinité. »
Sainte Claire d'Assise, Lettre à sa sœur Agnès (Lettres 3, 12-13), in Isabelle Prêtre, "Claire d'Assise ou la joie d'exister", Médiaspaul Éditions, 1999.
En Orient Bysantin, l'Eglise célèbre aujourd'hui:
Monk-martyrs
Gerontius, Serapion, Germanus, Bessarion, Michael, and Simeon of Garesja,
slain by the Lekians (1851)
Commemorated on August 12
Throughout the 18th and 19th centuries the Dagestanis were continually raiding and pillaging the Davit-Gareji Wilderness. They destroyed churches and monasteries, stole sacred objects, and tortured and killed many of the monks who labored there.
A Dagestani army invaded the Davit-Gareji Wilderness in the summer of 1851. They looted the Davit-Gareji Lavra and carried off many of the monastery’s sacred treasures and books. Then they took many of the monks captive and tortured a few of the most pious.
First they stabbed Hierodeacon Otar to death, then they beheaded Hieromonk Gerontius. The unbelievers battered Hieromonk Serapion to death with their swords. Monk Herman was stabbed in the stomach, then beheaded Monk Besarion was also beheaded. The eighteen-year-old Simeon tried to flee on foot but was shot at with bows and arrows, then caught and beheaded. Monk Michael, the most outstanding among the brothers in humility and silence, was subjected to the harshest tortures.
After their martyrdom the bodies of these holy men were illumined with a divine light.
The martyrdom of the holy fathers of the Davit-Gareji Monastery was described in 1853 by Hieromonk Isaac of Gaenati, who witnessed the tragedy. Hieromonk Isaac himself was captured and led away to Dagestan by the merciless bandits. He was later freed through the mediation of Tsar Nicholas I (1825–1855).
© 2006 St. Herman of Alaska Brotherhood.
Martyrs Anicetas and Photius of Nicomedia (305)
These holy martyrs suffered victoriously in the year 305 (Prologue) or 288 (Great Horologion), during the reign of Diocletian, who visitedNicomedia to stir up a persecution of Christians there. Anicetas, one of the city governors, presented himself before the Emperor, boldly confessed his Christian faith, and denounced the worship of the idols. Anicetas was subjected to a series of cruelties: his tongue was cut out, but he miraculously continued to speak; he was thrown to a lion, but it refused to attack him; then he was savagely beaten with rods until his bones showed through his wounds.
His nephew Photius, seeing his endurance of all these trials, ran forward, embraced his uncle, and declared to the Emperor that he too was a Christian. The Emperor ordered that he be beheaded immediately, but the executioner, raising his sword, gave himself such a wound that he died instead. After many tortures, the two were put in prison for three years, then brought out anc cast into a fiery furnace, where they died, though their bodies were brought out of the flames intact.
Saint Anicetas is counted as one of the Holy Unmercenaries
MARIE SOURCE DE VIE
Les interventions de Marie à Constantinople ont été très fréquentes, notamment au sanctuaire de la Source Vivifiante, toujours très célèbre, à l'ouest de la ville, un peu à l'extérieur des remparts, près de la porte de Silivri. C'est le lieu d'une multitude de miracles qui se sont réalisés et continuent de l'être depuis plus de 15 siècles par l'intercession de la Vierge, « Source de Vie ».
L'historien byzantin Nicéphore Calliste Xanthopoulos (13e-14e siècle) rapporte que c'est l'Empereur Léon 1er le Thrace (5e siècle), qui retrouva l'emplacement de la Source. Alors qu'il était encore simple soldat, une voix céleste le conduisit en lui parlant comme au souverain : « Empereur Léon, entre au plus profond de ce bois, prends avec tes mains de l'eau bourbeuse et guéris la soif de l'aveugle ; enduis les yeux de cet aveugle, et tu sauras immédiatement qui je suis, moi qui depuis longtemps suis l'habitante de ce lieu. » L'aveugle recouvra la vue et Léon, devenu Empereur, bâtit une église en ce lieu vers 474.
Longtemps après, alors que le grand temple menaçait de s'écrouler, la Mère de Dieu apparut et le souleva jusqu'à ce que fût sortie la foule qui le remplissait. Après la prise de Constantinople par les Turcs (1453), l'église et le monastère ne sont plus que ruines, mais les malades continuent à accourir à la Source où se multiplient miracles et guérisons : « quelle langue pourra décrire tout ce que cette eau a produit et tout ce qu'elle opère jusqu'à ce jour, car ils surpassent en nombre les gouttes de pluie, les astres du ciel ou les plantes de la terre, les miracles que nous observons tous les jours ! » (Triode de Carême, Diaconie Apostolique 1993).
Au 19e siècle, l'église est reconstruite telle qu'elle existe encore aujourd'hui, ainsi qu'une autre plus petite abritant la Source. Cet endroit est appelée actuellement "Balikli" ou "Baloukli", du turc "balik" qui signifierait "poisson" ; l'eau y est en effet très poissonneuse. Depuis 1824, tous les patriarches de Constantinople sont enterrés au monastère.
Cette eau de salut coule toujours... pour la guérison des maladies du corps et de l'âme : « O Vierge, tu es en vérité la Source de l'eau vive ; seule tu effaces à ton contact les cruelles maladies des âmes et des corps, en nous versant le Christ comme l'eau du salut » (matines orientales de la fête de ce jour).
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
* Virgin Mary's Fast / Saumo d Yildath Aloho
This is one of the traditional fasts observed in all the Eastern Churches. A feast in commemoration of the Mother of God was celebrated in the East as early as fourth century. Later this was identified as the migration of the blessed Virgin and it came to be called the feast of Sunoyo (Migration) of the Mother of God. This fast starts for those who practice the origins of this Lent on the first August, fot the rest it starts from the Tenth of August and ends with the Sunoyo feast on the fifteenth day. This is the time for the faithful to prepare themselves for their death because the death of the Mother of God is a desirable and exemplary death for all.(Source: Fadi Syriany )