Chers amis. Aloho m’barekh.
Hier dimanche nous avons prié pour le succès de la visite apostolique du Patriarche d’Antioche et de Tout l’Orient en Allemagne, nous n’avons pas non plus oublié, en ce septième dimanche après la Pentecôte, de faire mémoire de Saint Thomas et de tous ceux qui du Malankare aux chrétientés Assyro-Chaldéenne invoquaient leur Saint Apôtre et Martyr.
Nous avions ce dimanche 3 Juillet, à l'issue de la Quadisha Qurbana (Offrande de la Sainte Messe), une réunion du « Conseil de l’Eglise ».

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J'exposais une fois de plus la situation de notre Eglise métropolitaine en France et en Afrique aux participants et leur demandait de prier pour une rencontre importante que nous aurons ce prochain mercredi à 10h. Tous les membres du "Conseil de l'Eglise" nous accompagnent de leurs prières pour une démarche dont ils ont compris l'importance essentielle.
Que le Seigneur nous éclaire par la lumière de Son Esprit Saint et nous fortifie de Sa force afin que, voyant ce que nous devons faire, nous ayons le courage de l'accomplir pour faire Son adorable volonté en toutes choses et, ce faisant, toujours mieux servir... Puisse la Mère de Miséricorde être à nos côtés et près de nous tous comme "Mère du Bon Conseil" lors de cette importante réunion de mercredi !

Nous vous demandons de nous accompagner vous aussi de vos bonnes prières. Merci.
En raison des préparatifs spirituels et contingents, vous n'aurez aucune autre nouvelle de moi ce lundi, mardi et mercredi. Je vous prie de m'en excuser.
Je remercie les personnes qui participèrent hier, lors du repas fraternel qui suivait la Ste Messe, à l'AGO de la Métropolie (Archidiocèse), à la réunion du Conseil de l'Eglise.
Je remercie ceux qui ne pouvant participer à cette réunion importante envoyèrent à temps leurs procurations, démontrant ainsi leur engagement personnel dans la vie de l'Eglise...

L'Église Syro-Orthodoxe Francophone de Mar Thoma est à ce jour la seule Eglise locale en France et au Cameroun des "Chrétientés Syriaques de Saint Thomas".
Le Monastère de Notre-Dame de Miséricorde et ses dépendances, en France, au Cameroun veulent être des lieux de prières pour que soit restaurée, là où c'est nécessaire, et toujours plus clairement manifestée, l'Unité de l’Église du Christ, l'unité des "Eglises Apostoliques".
Nous professons que malgré le scandale des divisions qui ne sont que le fruit de l'orgueil, l’Église du Christ ne saurait être divisée dans ce qui fait son essence.
Elle reste essentiellement Catholique, universellement unie dans la commune profession de la Foi Orthodoxe (rectitude doctrinale) et cette Grâce du Saint - Esprit qui, à travers les Sacrements surtout, relient ses membres au Christ son Chef et son Pasteur.
Il est donc essentiel qu'existent des lieux ou, sans polémiquer, en apprenant à prier, souffrir et se taire, en suivant le modèle du Christ, on intercède pour tous ceux qui ,par orgueil (Orgueils personnels ou "orgueils de communauté"), ne seraient plus fidèles à la "Tradition Apostolique" et dévieraient vers l'hérésie, vers l'apostasie et entraîneraient les Peuples désorientés vers une grande confusion, pêchant contre l'unanimité du Témoignage Chrétien, contre l'unité ...
Nous ne pouvons donc que vous inviter à nous rejoindre dans notre effort de restauration de cette unité, voulue par le Christ pour Son Église, à travers l'humble fidélité à l'héritage des Pères, particulièrement par la célébration simple, joyeuse et digne de l'Antique Liturgie d'Antioche Jérusalem.
Plus que jamais nous avons besoin de nous réunir autour de nos prêtres (Moines et séculiers) dans des oasis de fidélité et de paix où, à travers l'Orthodoxie de la Foi, nous puissions, comme le chantent les Oraisons de la Liturgie Syriaque du Baptême, remercier le Seigneur "de nous avoir incorporés à Son Église Sainte, Catholique et Apostolique! " car en elle nous honorons le Seul Vrai Dieu, nous trouvons et protection contre l'Esprit du Mal, ainsi que la force de vaincre l'adversité.
Vous portant continuellement dans mes pauvres prières, je confie notre Archidiocèse aux vôtres, aimantes et fraternelles, pour que dans les prochains mois ou prochaines années, le Seigneur nous éclaire par la lumière de Son Esprit Saint et nous fortifie de Sa force afin que, voyant ce que nous devons faire, nous ayons le courage de l'accomplir pour faire Son adorable volonté en toutes choses et, ce faisant, toujours mieux servir...
Votre fidèlement et respectueusement en Notre-Seigneur.
Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) !

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Saint Martin de Tours
(fête dite de la Saint-Martin d’été)

Le 4 juillet 371, ordination épiscopale de Martin après son enlèvement de l’Abbaye de Ligugé par les Tourangeaux, qui souhaitaient Martin pour évêque. Il devient le troisième évêque de Tours
Tropaire
Célébrons saint Martin, /
disciple de saint Hilaire
Il couvre de son manteau la nudité de la France /
et la revêt du Christ.
Le feu de l'Esprit anime ses sacrifices /
et ses miracles fertilisent notre sol.
Hymne
Nous te célébrons, ô saint Martin, disciple aimé de saint Hilaire, /
de ton manteau tu couvres notre nudité et la revêts du Christ.
Le feu divin du Saint-Esprit devient visible aux yeux charnels, /
quand tu consacres ton offrande eucharistique et nous nourris du Christ.
Moine, thaumaturge, apôtre, évêque, cithare de l'Esprit divin, /
de ton manteau tu couvres notre nudité et la revêts du Christ.
Gloire soit au Père Inengendré, gloire soit au Verbe et à l'Esprit, au Dieu qui est, qui était et qui vient dans tous les siècles des siècles. Amen.
Lumière du Thabor Numéro 38
Touché par la Mère de Dieu :
« Et tout à coup, une rencontre inattendue » (1898).
(Du Père Serge Boulgakov)

...Et me voici dans le train, seul, avec mes pensées. Il arrive qu’elles me harcèlent au point que la tête me tourne presque et que le champ exigu de la conscience paraisse trop étroit pour contenir leurs nuées envahissantes. C’est comme si j’éprouvais le besoin de remplir d’air ma poitrine et que je n’arrivais pas à respirer. Je revis, en même temps que les catastrophes et... les miracles de ce siècle, mes propres catastrophes avec leurs miracles aussi, et un étonnement plein de gratitude, joyeux et naïf à la fois, s’empare doucement et impérieusement de mon âme. Et de fait : ne sont-elles pas miraculeuses ces pages nouvelles qui s’ouvrent, contre toute attente, dans ma vie incohérente et mon sombre destin ?
Ainsi, voilà qu’au soir de ma vie, je me rends de Prague à Berlin où je ne suis pas allé depuis un quart de siècle (pendant toute ma vie d’adulte, j’ai « boycotté l’Occident » à cause de mes convictions slavophiles et je ne suis presque pas allé à l’étranger). J’étais alors un marxiste très sot et très naïf qui contemplait avec vénération jusqu’à la rue où marchaient les « leaders », et je me délectais de l’écœurant asphalte berlinois et de l’anonymat désespérant des rues. Je n’avais alors lié connaissance, à l’exclusion de toute autre, qu’avec ces mêmes « leaders » de la social-démocratie allemande : Kautsky et Bebel, Braun et Adler ; les autres, je ne les remarquais pas. À cette époque, je correspondais affectueusement avec Plekhanov. Cet état de jeune chiot social-idiot ne dura pas longtemps et « perdit bientôt ses couleurs ». Mais même en ce temps-là, mon âme affamée avait su trouver des sources d’eau vive : l’art n’était pas complètement interdit par le catéchisme et, bien entendu, recelait la force des révolutions et des bouleversements spirituels.
Et même aux jours les plus sombres de mon marxisme, je restais fidèle à Moussorgski et à Dostoïevski, à Goethe et à Pouchkine, et c’est justement à Berlin que je m’imprégnai de la mystique de Wagner, me livrant à elle avec, peut-être, moins de retenue qu’il n’eût fallu. Je fréquentais les galeries de tableaux comme il se doit quand on est un touriste étranger et j’avais sans doute l’air un peu gauche, restant indifférent et froid jusqu’à ce que se produise cette rencontre inattendue et bénéfique. Il se produisit ce qui n’arrive que dans les moments fatidiques, déterminants et décisifs. Je vis et, dès le premier regard, reçus dans mon cœur la Madone de Raphaël de la Chapelle Sixtine à Dresde. Ce n’était pas une impression purement artistique cette rencontre fut l’événement de ma vie, il serait plus juste de dire que ce fut un véritable bouleversement spirituel. J’en garde aujourd’hui encore la mémoire reconnaissante, vivante en mon âme, et, à travers toute ma vie, la trace en est restée gravée dans mon cœur. J’ai tenté, un jour, d’exprimer l’inexprimable. Je ne saurai pas faire mieux maintenant, aussi je répéterai ce que j’ai dit alors :
« Et, une fois encore, le monde m’enivra. En même temps que mon « bonheur personnel », eut lieu aussi ma première rencontre avec l’Occident et mes premiers enthousiasmes : « les bonnes manières », le confort, la social-démocratie... Et tout à coup, une rencontre inattendue, merveilleuse : « Mère de Dieu de la Chapelle Sixtine de Dresde, tu as toi-même touché mon cœur et il a frémi à ton appel. »
« Par un brumeux matin d’automne, nous nous hâtions de visiter en passant, comme il se doit pour des touristes, Zwinger avec sa célèbre galerie. Je n’avais aucune compétence en matière d’art et je ne savais sans doute pas du tout ce qui m’attendait dans cette galerie. Et c’est là qu’entra dans mon âme le regard de la Reine du Ciel marchant sur les nuages avec l’Enfant prééternel. Il y avait dans ses yeux une immense force de pureté, la claire vision du sacrifice qu’il lui faudrait assumer, elle savait qu’elle aurait à souffrir et elle était prête pour cette souffrance volontaire ; la même sagesse dans l’acceptation du sacrifice se voyait dans les yeux de l’Enfant, sagesse qui n’était pas celle d’un enfant. Ils savent ce qui les attend, à quoi ils sont destinés et ils vont librement se livrer, accomplir la volonté de celui qui les a envoyés : lui au Golgotha et elle recevoir « le glaive qui lui transpercera l’âme » (Lc 2, 35)... J’étais hors de moi, la tête me tournait, de mes yeux coulaient des larmes joyeuses et amères en même temps, tandis que la glace fondait dans mon cœur et qu’un nœud vital se dénouait. Ce n’était pas une émotion esthétique, non, c’était une rencontre, une connaissance nouvelle, un miracle... J’étais alors marxiste, mais involontairement, j’appelais cette contemplation « prière », et tous les matins, tâchant d’arriver au Zwinger pendant qu’il n’y avait encore personne, je me précipitais devant le visage de la Madone pour « prier » et pleurer ; peu d’instants dans ma vie seront plus bénis que ces larmes... ».
Avec Marie, nous sommes appelés à ne plus diviser

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Nous pouvons puiser de nombreux enseignements dans la docilité de Marie. Marie n’est-elle pas la préfiguration de ce que chaque Chrétien est appelé à être ?
Comme pour elle, notre miséricorde doit jaillir de la surabondance de notre amour pour Son Fils. Elle nous apprend à dépasser notre regard instinctif de justice. En effet, nous divisons facilement l’humanité entre les « bons » et les « méchants ». Avec Marie, nous sommes appelés à ne plus diviser. Dans notre cœur, tous doivent occuper la même place et être présentés pareillement à Jésus.
Marie nous enseigne aussi par son exemple à plaider la cause des pécheurs auprès de Jésus. Il n’y a pas là de pieuse condescendance ; c’est une attitude que nous devons recevoir d’elle. Elle nous apprend à envelopper d’amour les plus déshérités.
Bien plus, elle nous apprend à leur pardonner. Un pardon divin qui consiste à se mettre à la place du pécheur et à porter en face de Dieu et des hommes la responsabilité du pécheur : à se servir des conséquences du péché pour donner davantage.
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Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.