L'ami du silence se rapproche de Dieu. Il Lui parle en secret, et Dieu l'éclaire. Jésus, par Son silence, rendit Pilate confus; et l'homme, par son silence, vainc l'orgueil. (Saint Jean Climaque)
Livre de l'Ecclésiastique 24,9-12.
Dès le commencement et avant tous les siècles il m'a créée, et je ne cesserai pas d'être jusqu'à l'éternité.
J'ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle, et ainsi j'ai eu une demeure fixe en Sion.
De même, il m'a fait reposer dans la cité bien-aimée, et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
J'ai poussé mes racines dans le peuple glorifié, dans la portion du Seigneur, dans son héritage.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28.
En ce temps-là, tandis que Jésus parlait à la foule, une femme élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées !
Mais il lui dit : " Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! "
Aujourd'hui, nos Frères Coptes Orthodoxes célèbrent Sainte Anne
Dieu, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du Sauveur, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que Sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres.
Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite ! Quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Saint Joachim ("Dieu accorde"), combien Anne ("la grâce") fut une épouse prévenante, charitable. Dieu lui refusa longtemps de devenir mère. Elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification.
Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et la Co-Rédemptrice du genre humain.
C'est un grand honneur pour Sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu. Mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le Cœur de Marie à la vertu et à l'innocence ! L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de Sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. (Source: N-D des Neiges)
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COMPRENDRE SON ÂME: "Par conséquent l'oeuvre première et la plus importante pour la connaissance, c'est la découverte de la Trinité, mais ensuite en second lieu de comprendre ce que la Trinité a créé, conformément à celui qui a dit, "Car Lui-même m'a donné la vraie connaissance des choses qui existent, la constitution du cosmos et le fonctionnement des éléments, le commencement et le terme et le milieu des temps," et ainsi de suite (Sagesse 7,17-18). Parmi ces choses, donc, il y aura la découverte et compréhension de sa propre âme".. (Origène d'Alexandrie, Commentaire sur le Cantique des cantiques)
Par Saint Isaac le Syrien :
« Fais-toi violence »
(Discours ascétiques, 1ère série, n°2 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 66 rev))
Fais-toi violence (cf Mt 11,12), efforce-toi d’imiter l’humilité du Christ, afin que s’allume toujours davantage le feu qu’il a jeté en toi, ce feu par lequel sont consumées toutes les impulsions de ce monde-ci qui détruisent l’homme nouveau et qui souillent les demeures du Seigneur saint et puissant.
Car j’affirme avec saint Paul que « nous sommes le temple de Dieu »
(2Co 6,16).
Purifions donc son temple, « comme lui-même est pur »
(1Jn 3,3), afin qu’il ait le désir d’y demeurer ; sanctifions-le, comme lui-même est saint
(1P 1,16);
ornons-le de toutes les œuvres bonnes et dignes. Emplissons le temple du repos de sa volonté, comme d’un parfum, par la prière pure, la prière du cœur qu’il est impossible d’acquérir en se livrant aux impulsions continuelles de ce monde-ci.
Ainsi la nuée de sa gloire couvrira ton âme, et la lumière de sa grandeur brillera dans ton cœur
(cf 1R 8,10).
Tous ceux qui demeurent dans la maison de Dieu seront emplis de joie et se réjouiront.
Mais les insolents et les ignobles disparaîtront sous la flamme du Saint Esprit.
« La mort n’est pas la fin »

Tu nous as dit que la mort
N’est pas la fin du chemin,
Que, même si nous mourons,
nous ne sommes pas le festin
d’un aveugle destin.
Tu nous as faits, nous sommes tiens,
notre destin est de vivre,
en étant heureux avec toi,
sans souffrir ni mourir.
En étant heureux avec toi,
Sans souffrir ni mourir.
Quand la peine arrive
pour le frère disparu,
quand l’adieu est douloureux et
cherche son espérance dans la Foi.
Nous avons confiance en ta Parole,
Forts de cette certitude que Toi,
Déjà tu l’as ramené à la vie,
Déjà tu l’as amené à la lumière,
Déjà tu l’as ramené à la vie
Déjà tu l’as amené à la lumière.
Quand, Seigneur, tu as ressuscité,
tous nous avons vaincu avec toi,
tu nous as donné la vie,
comme à Béthanie, à ton ami.
Si nous marchons à tes côtés,
Ton amour ne nous manquera pas,
Puisqu’en mourant, nous vivons
une vie plus claire et meilleure.
Puisqu’en mourant, nous vivons
une vie plus claire et meilleure.
Le Saint Esprit nous enseigne à aimer nos ennemis d'une manière telle que nous ayons pitié de leurs âmes comme si ils étaient nos propres enfants. (Saint Silouane l'Athonite.)
Chers amis . Aloho m'barekh
C'est avec grande tristesse, mais aussi solidarité avec le Peuple Russe outragé que je publie ici la réponse de l'Ambassade de Russie après les ignobles caricatures publiées dans le dernier numéro de "Charlie Hebdo".
Le 11 Novembre, alors que nous célébrerons Saint Martin, disciple de St Hilaire (Qui fut un grand défenseur de l'Orthodoxie) Apôtre d'une France renouvelée par le ferment pacifique et vivificateur de l'Annonce Chrétienne, nous célébrerons dans chacune de nos Paroisses de l'Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone Mar Thoma (Tradition Malankare en Europe) en France et au Cameroun une Messe de Suffrage pour les victimes du crash et le Peuple Russe courageusement engagé en Syrie contre l'obscurantisme et le fanatisme de ceux qui, au détriment de leurs coreligionnaires, sèment la mort, témoignant ainsi qu'ils n'appartiennent pas au Dieu de la Vie et ne le servent pas, mais son soumis à l'Ennemi du genre humain, le diviseur, l'homicide, le démon...Avec le Peuple Russe et l'Archevêque Luca Khouri (Vicaire patriarcal d’Antioche et de tout l’Orient pour les Grecs Orthodoxes) qui exprimait la position de son Patriarcat lors d'une précédente Messe de Suffrages , nous croyons et espérons que la victoire de la Syrie sur le terrorisme se reflétera positivement sur tous les peuples du monde: « La Syrie restera un exemple à suivre dans la fraternité entre les musulmans et les chrétiens ».
Chers fils et filles, chers amis de notre Eglise Syro-Orthodoxe-Francophone, veuillez vous unir à cette Messe que nous célébrerons le 11 Novembre. Je vous en remercie.
Aloho m'barekh (Dieu vous bénisse) ! Que la Mère de Miséricorde vous accompagne et vous garde sous sa protection !
+Mor Philipose-Mariam, métropolite
Nous sommes profondément indignés par d’ignobles caricatures parues dans le dernier numéro de "Charlie Hebdo", qui s'en prend au crash de l'avion de ligne russe en Egypte. Il est inimaginable que cette affreuse tragédie qui a emporté 224 vies humaines, dont 25 enfants, puisse être tournée en dérision pour piétiner la mémoire des victimes innocentes.
Peu importent la cause, le contexte politique ou le lieu du crash. Ce qui compte – c'est que les gens y sont morts. Parfois des familles entières. Des milliers de russes y ont perdus leurs enfants, leurs petits-enfants, leurs parents ou tout simplement leurs amis. Et voilà que les journalistes du "Charlie Hebdo" y trouvent de quoi ricaner… De la satire malséante et outrageante qui est au-delà de toute norme du moral, de l'éthique, de la dignité, de l'humanisme… Ces caricatures sont une violation criante de la déontologie journaliste, qu'aucun discours sur la liberté de parole et de la presse ne peut justifier. C'est tout simplement indécent.
Les journalistes du "Charlie Hebdo" ont outragé tous les russes qui sont aujourd'hui en deuil, ils ont offensé les milliers de nos compatriotes dont les pensées était avec eux le jour de l'attaque terroriste au journal en janvier dernier, tous ceux qui arboraient le slogan "Je suis Charlie". Mais au bout du compte par cet "humour" déplacé et intempestif ils ont insulté la France elle-même, leurs propres concitoyens qui comme les gens du monde entier ont fait ces jours-là compassion aux victimes du crash en Egypte et à leurs proches. Il ne reste qu'à espérer que la France et les français jugeront cette démarche provocatrice de "Charlie Hebdo" à sa juste valeur.
Глубоко возмущены отвратительными карикатурами, появившимися сегодня в очередном номере газеты «Шарли Эбдо», темой которых стало крушение российского пассажирского самолета в Египте. Невозможно представить себе, чтобы столь ужасная трагедия, унесшая жизни 224 человек, в том числе 25 детей, была предметом политического шаржа и откровенного глумления над памятью безвинных жертв.
Совершенно неважно, что послужило причиной авиакатастрофы, при каких обстоятельствах она произошла – погибли люди, целые семьи. В России беда пришла в тысячи домов, где осиротели дети, родители, близкие погибших. И эта человеческая драма дала повод журналистам «Шарли Эбдо» для неуместной, оскорбительной сатиры, выходящей за грани любых представлений о морали, нравственности, гуманизме. Упомянутые карикатуры являются вопиющим нарушением журналистской этики и не могут быть оправданы никакими ссылками на свободу слова и печати.
Журналисты «Шарли Эбдо» оскорбили всех россиян, которые в эти дни скорбят и хоронят своих соотечественников, оскорбили тысячи граждан нашей страны, которые искренне сопереживали сотрудникам французской газеты после террористической атаки в январе 2015 г. и выходили на улицу со значком «Я – Шарли». В конечном счете, своим неуместным, дурно пахнущим творчеством они оскорбили и саму Францию, своих собственных сограждан, которые в эти дни, так же как и люди по всему миру, сопереживали россиянам после авиакатастрофы в Египте. Остается надеяться, что французское общество даст должную оценку провокационной выходке «Шарли Эбдо».
A ROME, UNE ICÔNE DES SAINTS MARTYRS CONTEMPORAINS
Dans la basilique San Bartolomeo sur l’île du Tibre à Rome, on trouve une icône représentant les « martyrs contemporains ». Elle ne renvoie pas tant vers le Paradis que vers la terre, dirigeant nos regards vers les moments les plus sombres et inhumains du XXe siècle.


L’icône représente une multitude de scènes allant du génocide arménien au génocide au Rwanda.
Au centre, une Bible ouverte montre les mots de Jésus : « Qu’ils ne fassent qu’un » ; autour, des chrétiens de l’Est et de l’Ouest martyrisés pour leur foi, parmi lesquels lepatriarche orthodoxe de Moscou Tykhon, qui a tenu tête aux bolchéviques, et le pasteur luthérien Dietrich Bonhoeffer, exécuté par les nazis. Au-dessus, des camps de concentration et des trains de déportés.
À gauche, divers personnages représentent les « martyrs de la miséricorde », qui ont risqué leur vie en refusant d’abandonner le malade confié à leurs soins. À droite, les faux procès du communisme et la calomnie et la diffamation au procès de Jésus.

En bas, une muraille en ruines représente l’effondrement de la société quand les gens d’appartenances religieuses ou ethniques différentes sont séparés et persécutés. Et dans le coin à droite, Oscar Romero, tué par balle derrière l’autel en 1980 pour avoir courageusement appelé à la paix et défendu les pauvres et vulnérables.
Dans cette église, les images de l’icône prennent vie. Dans une des chapelles sur le côté, on peut voir une lettre du moine Trappiste Christian de Cherger, assassiné en Algérie ; lui et ses frères moines ont refusé de quitter le pays frappé par la violence dans les années 90. C’est l’histoire du film de 2010 Des hommes et des dieux. De l’autre côté de la chapelle, le missel de Romero, ouvert à la page qu’il lisait au moment où il a été tué.
Cette église qui semble remplie par la mort, est pleine d’histoires de vie et de notre humanité ; elle est gérée par les membres de la Communauté de Sant’Egidio, et l’icône est l’œuvre d’un des peintres de cette communauté qui ne se souvient pas tant des morts, mais des vies des « nouveaux martyrs » de l’icône. Pour Andrea Riccardi, fondateur de la communauté : « Le martyr n’est pas une personne qui veut mourir », c’est une personne qui veut vivre et travailler pour la paix et une société humaine, qui ne veut pas abandonner les pauvres, les faibles, même face à la violence et la mort. Les martyrs ne sont pas seulement des personnes tuées pour leurs croyances ; mais également celles tuées pour avoir « mis en pratique leurs convictions ».
À l’heure où j’écrivais ces mots, le Pape a dit : Romero a non seulement été fait martyr par des bandits armés, mais également par ses confrères évêques et prêtres après sa mort, non point avec des fusils, mais avec « la plus dure des pierres : la langue ». Ces dernières semaines, l’Europe a connu des moments de violence contre des centres de réfugiés et certains responsables politiques ayant pris position en faveur de l’hospitalité.
« Un martyr, a dit le Pape, n’est pas une personne dont on se souvient avec nostalgie comme une belle image dans une église ; elle continue à nous accompagner. » À San Bartolomeo, où se réunissent chaque semaine des gens qui veulent être près des pauvres, cette icône, qui parle davantage de la vie et de l’humanité que de la mort, est aussi vivante que possible.
Saint Willibrord, qui êtes-vous ?
Évêque (658-739)
Willibrord fut annoncé à sa pieuse mère par une éclatante lumière qui lui apparut en songe.
Dès sa plus tendre enfance il fut placé, pour son éducation, dans un monastère de l'Angleterre, son pays. Après de brillantes études, ordonné prêtre à trente-trois ans, il sentit le feu du zèle dévorer son âme et résolut de porter l'Évangile en Frise.
Il s'embarqua donc avec douze compagnons et aborda sur les rivages du Rhin, au pays des Frisons. La conversion de ces peuples farouches, commandés par des chefs cruels, présentait des difficultés incroyables ; aussi le zèle de l'ardent missionnaire ne fut-il ni toujours ni partout couronné de succès. Plusieurs fois, Willibrord s'exposa au martyre en combattant de front les superstitions des pays où il passait ; mais son heure n'était pas venue ; Dieu le destinait à de plus longs travaux.
Il reçut la consécration épiscopale des mains du pape saint Sergius I (687-701), et revint travailler avec une nouvelle ardeur à la conquête des âmes. Poussant ses missions plus avant vers le nord, il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ la plus grande partie des contrées connues depuis sous le nom de Zélande et de Hollande. Le don des miracles ne contribua pas peu à ses succès. Dans une course apostolique, le saint évêque et ses compagnons entrèrent, harassés de fatigue, dans la maison d'un habitant du pays, qui fut très honoré de les recevoir, mais n'avait pas une goutte de vin à leur offrir. Les missionnaires en avaient un peu : leur chef le bénit, et quarante personnes purent satisfaire leur soif.
Une autre fois un païen, lui voyant traverser sa propriété, lui adressa des injures ; le lendemain, il fut frappé d'une manière foudroyante par la main de Dieu. Tout pauvre qu'il était, le saint donnait toujours. Douze mendiants vinrent un jour lui tendre la main ; il n'avait qu'un petit flacon de vin, il les fit boire, et le flacon se trouva plein comme auparavant. Ainsi Dieu favorisait l'œuvre de son serviteur. Souvent, l'eau bénite et le signe de la Croix, l'apôtre mettait en fuite l'ennemi des âmes. Dieu lui donna un puissant auxiliaire en son compatriote Winfrid, devenu saint Boniface. À sa mort, son tombeau, trop petit, s'allongea pour le recevoir, et son corps exhala un délicieux parfum.
7 Novembre :
SAINT FLORENT EVÊQUE DE STRASBOURG, Qui êtes-vous ?
Successeur d'Argobast au siège de Strasbourg,*
Tu fis cheminer ton troupeau spirituel*
Vers la grande mercy du Seigneur Jésus-Christ.*
Saint Florent, évêque aux vertus évangéliques,*
Toi qui es à présent auprès de notre Dieu,*
Prie-Le d'accorder à nos âmes le salut!
De l’île des Saints à ...l’ermitage vosgien,
Saint Florent, évêque de Strasbourg.
(7ème siècle).
Depuis un peu plus de mille deux cents ans, le dimanche suivant le sept novembre, dans un petit village d’Alsace, nommé Niederhaslach, situé à quarante kilomètres de Strasbourg et aux frontières de la Lorraine, les cloches carillonnent à toute volée. Les rues grouillent d’une foule inhabituelle de pèlerins venus de toute la région. On remarque les casques étincelants des pompiers et un cortège de personnalités en grande tenue, maires en tête. La fanfare, derrière la magnifique châsse contenant les reliques de saint Florent, fait le tour de la cité en fête, suivie par les fidèles et les congrégations portant des bannières aux couleurs éclatantes.
Mais qui est donc ce saint Florent, attirant au cours des siècles des cohortes de pèlerins ? Dans les Vosges et en Alsace, les cultivateurs, les forestiers, les amis des animaux le vénèrent tout particulièrement, ainsi que tous ceux qui aspirent à se retirer loin du monde dans la prière et la pauvreté.
Sa naissance en Irlande, le prédispose pourtant à la vie de cour, dans la richesse et les honneurs. Certains prétendent qu’il est de sang royal. Un pieux et savant chartreux, Laurent Surius, nous assure que ses parents mènent une vie édifiante et, grâce à leur exemple, la foi de Florent se manifeste dès son enfance. En grandissant, il n’hésite pas à traiter durement son corps. Il observe une abstinence totale et continuelle, multiplie les jeûnes, pratique la charité, bien sûr, et méprise honneurs et richesse. Bientôt, il se montre désireux de se retirer dans un endroit désert, loin des tentations du monde. Pour cela il quitte l’île des saints (un surnom de l’Irlande), entreprend un voyage long et assez pénible à travers plusieurs pays…avant de se fixer en Alsace vers 664, dans un petit ermitage où il pourra vivre très pauvre et très humble à l’imitation du Seigneur.
Il s’installe donc dans une petite vallée au pied du Ringelberg, non loin du ruisseau de Hasel. C’est à Oberhaslach, tout près de la vallée de la Bruche et non loin de la Lorraine. Son oratoire subsiste encore au 21ème siècle. Saint Florent est arrivé dans la région en même temps que saint Arbogast et saint Fidèle. Le premier deviendra bientôt évêque de Strasbourg et le deuxième, archidiacre. Il ne sort de sa cellule que pour œuvrer au salut des âmes et, comme lui, plusieurs anachorètes vivent dans des endroits retirés dans les montagnes et les forêts voisines.
Pour subsister, il défriche une parcelle du terrain entourant sa cellule mais, hélas, les bêtes sauvages viennent dévorer les jeunes pousses : impossible de récolter le moindre légume ! Alors il a l’idée de planter quatre poteaux aux coins du champ et il demande au Seigneur d’interdire aux animaux de toucher à son potager. Il est exaucé ! Et bientôt les bêtes de la forêt prennent l’habitude de se regrouper sagement près de son ermitage. On y voit non seulement la belette, le renard, le lièvre mais aussi le sanglier, la biche, le cerf et même l’ours. (Ils sont peints sur des ex-votos) Si bien que les officiers du roi Dagobert II, envoyés à la chasse par leur maître qui réside dans son palais de Kirchheim, rentrent bredouilles. Ils ont trouvé la forêt déserte ! Par contre, autour de la cabane de Florent, ils ont vu une multitude d’animaux sauvages immobiles. Le roi les envoie quérir Florent qui arrive au palais monté sur un âne. Il aperçoit Rathilde, la fille de Dagobert qui est non seulement aveugle, mais aussi sourde et muette. Grâce aux prières du saint la jeune fille est guérie et elle proclame devant toute la cour que ce miracle est dû à son intercession. En reconnaissance, son père décide d’offrir à Florent tout le territoire que sa monture pourra parcourir pendant qu’il prendra son bain. L’âne se met à galoper deux fois plus vite qu’un cheval, sous ses sabots jaillissent des étincelles : il va être possible de faire bâtir un monastère près de l’ermitage, le grand domaine offert par le monarque comprendra des métairies, des forêts, des vignes, des champs et des prés, bref toute la vallée exemptée de servitudes…
Ceci est attesté par les historiens (P. Lecointe, annales Ecclesiastici francorum tom. 3)
La réputation de sainteté de Florent se répand dans toute la région car il est très actif dans le combat contre l’idolâtrie renaissant parfois de ses cendres. A ses vertus, ses dons de thaumaturge et son ascendant sur les animaux il ajoute la protection de toute la région : le Seigneur exauce ses prières quand la population de la vallée risque d’être opprimée et Il punit les malfaiteurs en les frappant de la peste ou en leur faisant subir des blessures. Il en est ainsi d’un certain Anselme, chef de brigands, qui n’obtient la guérison qu’après avoir promis de s’amender.
Arbogast, évêque de Strasbourg et ami de Florent, naît au Ciel, il faut lui trouver un successeur. Après le refus de saint Wilfrid, on insiste pour que Florent accepte cette lourde charge. Il sera non seulement un saint évêque mais il va s’occuper de la formation du clergé, soucieux de le rendre davantage religieux et savant. Ses travaux lui ont mérité le nom de « nouvel apôtre de l’Alsace ». De nouveaux moines arrivent d’Ecosse et d’Irlande attirés par la piété qui fleurit grâce au combat incessant mené contre la licence des mœurs et les désordres.
Saint Florent fait bâtir, hors les murs de la ville un hospice et une église dédiée à saint Thomas. L’hospice devient plus tard un monastère puis un chapitre de chanoines accueillant des nobles d’Alsace dont plusieurs seront à leur tour évêques de Strasbourg. Après environ quinze années d’épiscopat, Florent est averti du moment de sa mort. Il réunit son clergé pour lui faire d’ultimes recommandations et entre dans la joie de son Seigneur, le sept novembre, d’après les anciens martyrologes, bréviaires et calendriers.
Il est d’abord enterré à saint Thomas puis son corps est transféré à l’abbaye de Haslach, à l’initiative de l’évêque Rachio en 810. A cette occasion ont lieu plusieurs miracles, en particulier la guérison d’un jeune paralytique. Le corps de saint Florent est découvert entier à deux reprises : en octobre 1143 et en 1355 en présence de l’empereur Charles IV et de deux évêques. Il est invoqué comme protecteur des animaux domestiques. En 1790 une paroisse a fait vœu de se rendre chaque année en procession à Haslach car une épizootie décimant le bétail a cessé grâce à l’intercession de Florent. Dans la chapelle bâtie à l’emplacement de son ermitage sont accrochés de nombreux ex votos témoignant de la reconnaissance des propriétaires de vaches, chevaux ou moutons sauvés grâce à lui. Mais les animaux domestiques ne sont pas les seuls à bénéficier de ses prières, les enfants énurésiques n’hésitent pas à tirer la corde d’une cloche au fond de la chapelle pour être guéris. Les malades aussi ont recours à lui :
''Accourez, accourez bonnes gens de partout
''Pour prier en ce jour saint Florent
''Célébrez saint Florent
''Rendez-lui louange et honneur
''Accourez à Haslach dans la vallée
''Là vous serez consolés
''De vos douleurs et de vos peines
''Quand le corps est torturé
''Par les calculs, les hernies
''Les coliques et la gravelle
''Jamais personne ne l’a honoré
''Sans être reparti consolé
(Dévotionnaire du 18ème siècle)
Le pèlerinage à Niederhaslach a débuté au 9ème siècle, dès le transfert des reliques de Saint Florent. Au 13ème siècle on a même dû construire une hôtellerie pour héberger les pèlerins. Après une baisse de fréquentation à certaines époques, notamment pendant la Révolution, le Saint est encore célébré aujourd’hui avec éclat et ferveur. On peut également aller se recueillir dans la chapelle située à Oberhaslach, sur l’emplacement de l’ermitage. Elle est entourée de verdure et une statue de Saint Florent surplombe une source toute proche, et de là on domine le petit village.
Le prénom de Florent est encore répandu en Alsace et dans les Vosges et si par chance, le pèlerin aperçoit biche, renard ou fouine dans la forêt toute proche, pas de doute, le saint ermite lui fait un signe !
Prie le Seigneur pour nous, saint évêque au cœur si tendre !!!
(Bernadette-Marie Duloisy)
Shlom lekh bthoolto Mariam, Maliath taibootho, moran a'amekh, mbarakhto at bneshey, wambarakhoo feero dabkharsekh yeshue, O qadeeshto Mariam, yoldath aloho, saloy hlofain hatoyeh, hosho wabsho;ath mawtan. Amin.
Trois tactiques de Ste Thérèse (La "petite" Thérèse) pour vaincre les tentations:
Dans son ouvrage Teresa de Lisieux: la mimada, la misionada, la doctora(« Thérèse de Lisieux : la gâtée, la missionnée, la docteure »), le père Angel Rossi évoque les trois tactiques utilisées par sainte Thérèse pour vaincre la tentation :
1. Affronter le mal à visage découvert, ne pas prendre peur et l’affronter soit en face à face et en vérité, soit en tournant le dos à la tentation, il s’agit alors de « le tuer par l’indifférence ».
2. Aller directement à Jésus en lui parlant de ce qui m’arrive, et, peut-être aussi, en le racontant à quelqu’un de plus avancé que moi au plan spirituel, mais quoi qu’il en soit en faisant toujours de la tentation la matière-même de la prière.
3. Offrir, réparer à travers ce que je vis dans douleur, pour les autres.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,9-15.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.
Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.
Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu.
Par Saint Grégoire de Nazianze
(330-390),
évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, § 23-25 ; PG 35,887 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 2, p. 161 rev.; cf bréviaire romain du 1er lundi de carême)
Tu dois savoir d'où vient pour toi l'existence, le souffle, l'intelligence et ce qu'il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu, d'où vient l'espérance du Royaume de cieux et celle de contempler la gloire que tu vois aujourd'hui de manière obscure, comme dans un miroir, mais que tu verras demain dans toute sa pureté et son éclat
(1Co 13,12).
D'où vient que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ
(Rm 8,16-17)
et, j'oserai dire, que tu sois toi-même un dieu ?
D'où vient tout cela et par qui ?
Ou encore, pour parler de choses moins importantes, celles qui se voient : qui t'a donné de voir la beauté du ciel, la course du soleil, le cycle de la lune, les étoiles innombrables et, en tout cela, l'harmonie et l'ordre qui les conduisent ?...
Qui t'a donné la pluie, l'agriculture, les aliments, les arts, les lois, la cité, une vie civilisée, des relations familières avec tes semblables ?
N'est-ce pas de Celui qui, avant toute chose et en retour de tous ses dons, te demande d'aimer les hommes ?...
Alors que lui, notre Dieu et notre Seigneur, n'a pas honte d'être appelé notre Père, allons-nous renier nos frères ?
Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas des gérants malhonnêtes des biens qui nous sont confiés.
Toi, Qui en tout temps et à toute heure, au ciel et sur terre, es adoré et glorifié, ô Christ Dieu, longanime, plein de miséricorde et de compassion, Toi Qui aimes les justes et as pitiè des pécheurs, Toi Qui appelles tous les êtres au salut par la promesse des biens à venir, Toi-même, Seigneur, reçois aussi nos prières en cette heure et dirige nos vies selon Tes commandements. Sanctifie nos âmes, purifie nos corps, redresse nos raisonnements, purifie nos pensées, et délivre-nous de toute affliction, malheur et tourment. Entoure-nous du rempart de Tes saints anges saints afin que, gardés et conduits par eux, nous parvenions à l'unité de la foi et à la connaissance de Ta gloire inaccessible, car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amen. Seigneur miséricorde ! Seigneur miséricorde ! Seigneur miséricorde ! Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. Toi plus vénérable que les Chérubins, et plus glorieuse incomparablement que les Séraphins, qui sans tache, enfantas Dieu le Verbe, Toi véritablement la Mère de Dieu, nous t'exaltons.