Seigneur, pitié pour la France! Seigneur pitié pour les djihadistes et tous extrémistes dont les cerveaux sont conditionnés pour le crime ! "L'Esprit souffle où Il veut" ! Envoyez sur chacun d'eux la lumière de Votre Esprit Saint et vivifiant pour les libérer de cet asservissement criminel de la pensée , les libérer de l’emprise de l’obscurantisme et du fanatisme! Assez ! Assez de violence et de morts partout ! Que nous choisissions la Vie ! Vierge Sainte, Reine de France, Saintes et Saints de France et du monde, frères aînés Martyrs contemporains de la Foi et Témoin du Christ Prince de la Paix et de Son vivifiant Evangile, priez pour nous ! Mère de Miséricorde, écrasez le serpent sous votre talon, nous vous en supplions ! Saint Thomas Apôtre des Indes et de ses missions, Saint Iréné, Saint Hilaire et tous les Témoins de l’Évangile d'Amour, de Vérité, de Justice et de Paix, intercédez pour nous !
Livre de l'Apocalypse 21,2-5.
En ces jours-là, je vis la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.
Et j'entendis une voix forte qui disait : " Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes : il habitera avec eux, et ils seront son peuple ; et lui-même il sera le Dieu avec eux, il sera leur Dieu.
Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. "
Et Celui qui était assis sur le trône, dit :"Voici que je fais toutes choses nouvelles. " Et il ajouta : " Ecris, car ces paroles sont sûres et véritables. "
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
En ce temps-là, Jésus, entré dans Jéricho, traversait la ville.
Et voici qu'un homme appelé du nom de Zachée, qui était un publicain-chef et qui était riche,
cherchait à voir Jésus, qui il était ; et il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était petit de taille.
Courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir, car il devait passer par là.
Quand il arriva à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : " Zachée, hâte-toi de descendre, car aujourd'hui il faut que je demeure dans ta maison. "
Il se hâta de descendre et le reçut avec joie.
Ce que voyant, ils murmuraient tous, disant : " Il est entré pour loger chez un pécheur. "
Or Zachée, s'étant arrêté, dit au Seigneur : " Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens ; et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je rends le quadruple. "
Jésus lui dit : " Le salut est arrivé aujourd'hui pour cette maison, parce que lui aussi est fils d'Abraham.
Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. "
Par Saint Grégoire de Narek
(v. 944-v. 1010), moine et poète de l'Eglise Apostolique arménienne (L'Eglise Arménienne appartient à notre famille des Eglises Orthodoxe-orientales)
Jésus, Fils unique du Père, 668-673 ; SC 203 (trad. SC p. 169 rev.)
Je ne me suis pas élevé de cette terre misérable,
Comme Zachée le publicain,
Sur l'arbre élevé de la sagesse
Pour te contempler dans ta divinité.
La courte taille de l'homme spirituel en moi
N'a pas grandi par de bonnes œuvres :
Tout au contraire, elle a diminué sans cesse
Jusqu'à me faire retourner à boire du lait comme les enfants
(cf 1Co 3,2).
En prenant la parabole à l'envers,
Je suis monté sur l'arbre de la sensualité
Par l'amour des choses de ce monde au goût agréable,
Comme un autre Zachée sur un autre figuier.
De là, grâce à ta parole puissante,
Fais-moi descendre en hâte comme lui ;
Viens loger dans la maison de mon âme,
Et, avec toi, le Père et le Saint Esprit.
Fais que ce corps qui a causé du tort à mon âme
Lui rende le quadruple en service
Et donne la moitié de ses biens
A mon libre arbitre appauvri,
Afin que selon ta parole de salut adressée à Zachée,
Je sois digne d'entendre ta voix moi aussi,
En étant moi aussi fils d'Abraham,
Suivant la foi de notre patriarche.
Frères et sœurs en Christ, chers amis. Aloho m'barekh .
Dans la situation tragique qui, à travers les évènements de cette nuit, frappe l'humanité toute entière, soyons unanimes pour rendre un Hommage Universel aux victimes des attentats à Paris .
J'appelle nos fidèles et amis de l'Eglise Syro-Orthodoxe Francophone* à la prière pour eux, leurs familles, nos bourreaux et la France.
Nous sommes profondément triste et atterré pour ce qui s'est passé hier soir !
Seigneur, prenez pitié de toutes les victimes du Bataclan, des blessés, des mourants, des estropiés, de ceux qui, morts sont en chemin vers Vous l'Auteur de la Vie!
Seigneur, pitié pour la France ! Seigneur pitié pour les djihadistes et tous extrémistes dont les cerveaux sont conditionnés pour le crime ! "L'Esprit souffle où Il veut" ! Envoyez sur chacun d'eux la lumière de Votre Esprit Saint et vivifiant pour les libérer de cet asservissement criminel de la pensée , les libérer de l’emprise de l’obscurantisme et du fanatisme!
Assez ! Assez de violence et de morts partout ! Que nous choisissions la Vie !
Vierge Sainte, Reine de France, Saintes et Saints de France et du monde, frères aînés Martyrs contemporains de la Foi et Témoin du Christ Prince de la Paix et de Son vivifiant Evangile, priez pour nous !
Mère de Miséricorde, écrasez le serpent sous votre talon, nous vous en supplions !
Saint Thomas Apôtre des Indes et de ses missions, Saint Iréné, Saint Hilaire et tous les Témoins de l'Evangile d'Amour, de Vérité, de Justice et de Paix, intercédez pour nous !
Nous sommes en communion de pâtir et de prière avec les familles des victimes.
Nous vous invitons nos fidèles et amis de l'Eglise Syro-Orthodoxe Francophone à une grande union de prières pour les victimes, leurs familles, leurs bourreaux et pour la France.
Pensons aux demandes réitérées de la Mère de Miséricorde dans toutes ses apparitions pour revenir en vérité à son Divin Fils.
Pensons à nos frères et sœurs martyrs de par le monde, confions à leurs intercessions d'aînés dans la Foi notre Occident trop souvent apostat...
Face à l'horreur, je me souviens de ce témoignage d'Alexandre Solejenitsine:
"Oublier Dieu mène un pays à la guerre, à la révolution:
Il y a plus d'un demi-siècle, alors que j'étais encore enfant, je me souviens avoir entendu un certain nombre de personnes âgées offrir l'explication suivante pour les grands désastres qui s'étaient abattus sur la Russie :
-"Les hommes ont oublié Dieu, c'est pourquoi tout cela est arrivé."
Depuis lors, j'ai passé à peu près 50 années de travail sur l'histoire de notre révolution; dans ce processus, j'ai lu des centaines de livres, j'ai recueilli des centaines de témoignages personnels, et j'ai déjà contribué par 8 volumes de mes propres mains à l'effort de déblayer la gravats laissés par ce bouleversement.
Mais si l'on me demandait aujourd'hui de formuler de façon aussi concise que possible la cause principale de la révolution ruineuse qui a englouti quelque 60 millions de nos concitoyens, je ne pourrais pas être plus précis que de répéter:
"Les hommes ont oublié Dieu, c'est pourquoi tout cela est arrivé."(Soljenitsine)
N'ayons pas peur ! Ne nous laissons pas gagner par la peur, le Christ a vaincu la mort et les forces de mort ! Ne nous laissons pas diviser ! Rangeons nous résolument dans la phalange des Saints, de ceux qui tournent le dos à la mort et à une civilisation mortifère pour se tourner vers la Vie !...
Après une Réunion de Prière ce soir à Limoges, je rentrerai dans la nuit au Monastère pour être avec mes frères et conduire des prières publiques pour la France et le monde.
Votre fidèlement dévoué en Notre-Seigneur.
+Mor Philipose Mariam, métropolite.
De Jauldes ce 14.XI.15
Prière en temps de guerre et Prière pour la France
Suplions le Seigneur!
Kourie Eleison!
O Seigneur, Dieu des armées,
Dieu de notre salut,
Qui, seul fais des miracles,
regarde tes humbles serviteurs
avec miséricorde et bonté,
et dans Ton Amour pour l'humanité,
écoute-nous, et aie pitié de nous:
car nos ennemis se sont réunis contre nous,
pour nous détruire et apporter la ruine à nos sanctuaires.
Aide-nous, ô Dieu notre Sauveur,
et délivre-nous, pour la gloire de Ton Nom,
et que les paroles de Moïse au peuple israélite
s'appliquent à nous: "Voici, restez fermes
et vous verrez le salut qui vient du Seigneur.
Le Seigneur combattra pour vous."
Oui, Seigneur Dieu, notre Sauveur,
notre force, notre espoir et notre protection,
ne Te souviens pas des dérèglements
et de l'injustice de Ton peuple,
ni ne Te détourne de nous dans Ta colère,
mais dans Ta miséricorde et Ta bonté,
visite Tes humbles serviteurs
qui se prosternent devant Ta miséricorde;
Lève-Toi pour venir à notre aide,
et accorde à nos guerriers triomphe en Ton Nom,
et pardonne les transgressions
de ceux que Tu as appelés
à laisser la vie dans la bataille,
et au jour de Ta juste rétribution,
donne-leur des couronnes incorruptibles,
Car Tu es la protection et la victoire
et le salut de ceux qui espèrent en Toi,
et nous Te rendons gloire,
Père, Fils et Saint Esprit,
et maintenant et toujours,
et dans les siècles des siècles.
Amîn!
Prière pour la France
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Toi qui es venu, non pour juger le monde, mais pour le sauver; Toi qui es monté librement sur la Croix pour tous les humains; Toi qui, dans Ton amour ineffable et Ton indicible compassion, veilles au bien et au libre salut de chacun; Toi qui es invisiblement présent dans ton monde et dans notre pays par le Corps de ta sainte Eglise, accepte les prières de supplication et de louange que nous T’adressons pour notre patrie la France, justement mais cruellement éprouvée. Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières et la protection de Ta Mère très pure et immaculée, du saint archange Michel, Protecteur de la France, des saints de notre pays, en particulier de notre mère parmi les saints Marie Madeleine Egale-aux-apôtres dont les reliques sanctifient notre sol, de son disciple saint Maximin, de saint Lazare Ton ami, des saints Jean Cassien et Victor de Marseille, Martin de Tours, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Germain d’Auxerre, Germain de Paris; de saint Cloud, sainte Geneviève et sainte Radegonde et de tous les saints moines et moniales de notre pays; des saints et victorieux martyrs Pothin et Blandine de Lyon et de tous les saints martyrs de France : éclaire, inspire, convertis et sauve notre patrie la France, ceux qui la gouvernent et tout son peuple. A nous qui Te supplions dans la vraie Foi, accorde la grâce du non jugement, la conscience libre, la force du Saint Esprit pour témoigner de Ta vérité dans la paix qui vient de Toi. Accorde-nous la grâce de voir nos propres fautes et d’accueillir Ton pardon. Donne-nous de Te glorifier et de Te célébrer pour la bienveillance que Tu manifestes à notre pays, à ceux qui le gouvernent et à tout son peuple. Inspire-nous de Te célébrer en premier lieu pour la révélation que Tu as donnée de toi-même à nos Pères et à ceux qui, en ce jour, sur cette même terre bénie de France, Te confessent avec Ton Père coéternel et Ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amen !
Kourie eleison ! Kourie eleison ! Kourie eleison !
car Tu es le Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes et nous Te rendons gloire, ô Christ notre Dieu, avec Ton Père coéternel et Ton Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles !
Amîn !
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*l'Eglise Syrio-Orthodoxe- Francophone est une Eglise
Orthodoxe-Orientale.
Le Monastère Syriaque est un Centre de Prières pour l'unité
des Eglises Apostoliques, l'unanimité du Témoignage Chrétien
et la paix du monde.
+++
Programme des Prières pour les défunts, les blessés, les victimes de l’attentat parisien du 13 Novembre à Paris et leurs familles. Prières pour la France et les pays touchés par l’horreur du terrorisme :
¤Au Monastère Syriaque :
*Tous les jours jusqu’au 22 Novembre après les Offices
*Dimanche 22, Messe de suffrage à 10h30
Adresse:
Monastère Syriaque de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde,
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
ou: 06.48.89.94.89
Adresse courriels: asstradsyrfr@laposte.net
¤Dordogne :
*Samedi 21 Novembre, Messe de Suffrage à 10h 30
Adresse:
Sanctuaire marial N-D de la Très Ste Trinité
Ermitage St Colomban
Puyroudrier
24530 LA CHAPELLE FAUCHER
Tel: 05.45.37.35.13
ou: 06.48.89.94.89
Adresse courriels: asstradsyrfr@laposte.net
¤Charente :
*Dimanche 22 Novembre, Messe de suffrage à 10h 30
Adresse:
Maison Notre-Dame
Le Bourg
16560 JAULDES
Tel: 05.45.37.35.13
ou: 06.48.89.94.89
Adresse courriels: asstradsyrfr@laposte.net
Echos des nombreux messages de condoléances et de Sympatie que nous font parvenir des amis du monde entier (Par ordre d'arrivée):
Dès le 13 dans la nuit , depuis le Kerala pour l'Eglise-mère Malankare Orthodoxe , ceux de Mr G Alexander, Président de l'OCP:
Cher et respecté Éminence.
Nous sommes attristés par les récentes attaques terroristes à Paris.
Que Dieu ait grande Miséricorde à notre peuple. Je souhaite tout le meilleur pour l'avenir. Chacun d'entre vous sont dans nos prières prayers.
Nous demandons des prières pour les victimes d'attentats terroristes.
Que leurs âmes reposent éternellement en paix !
Georges Alexander
***
Extrait des condoléances que nous envoie Son Eminence Mor Melethius, Métropolite de notre Eglise-mère Malankare Orthoxe à Trisshiur:
Votre Eminence, Barekmor
...
En ce qui concerne tot il assassinat tragique de personnes innocentes en France, je suis profondément blessé et prie Dieu qu'Ildonne du courage à tous les citoyens pour faire face à l'une des situations les plus difficiles de son histoire.
Il est triste de constater que ces gens prétendent agir au nom de Dieu. C'est une contradiction. Dieu ne peut être gmorifié par le meurtre de sa propre création. Il n'approuve pas la haine, mais seulement l'amour et la miséricorde.
Ces gens ne croient pas en Dieu, seulement en eux-mêmes et peuvent être seulement considérées comme des personnes atteintes par une forme de maladie de l'esprit.
En tout cas, je partage la douleur du peuple de votre grand pays.
...
Je présente à Votre Eminence, et votre troupeau dans mes prières devant notre Seigneur
Avec amour et prières fraternelles.
+Mor Melethius
***
Depuis le Congo:
Eminence.
je viens d'apprendre le deuil qui vous a frappé .
Très peiné par cette
cruelle nouvelle , je vous prie , Monseigneur d'accepter , avec mes
condoléances émues , l'expression de ma très sincère et attristée
sympathie .
Père clément mastaki ,RD.congo .
+++
Les Moscovites rendent hommage aux victimes des attentats de Paris
[VIDEO]
http://www.lecourrierderussie.com/2015/11/video-moscovites-hommage-victimes-attentats-paris/
Mais les médias français ne le voient pas...
D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ?
Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe.
Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps.
Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !
Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ».
Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine !
Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière !
Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ?
La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.
« En fait de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas ».
Les pharisiens, les saducéens et les scribes sont dans la confusion, gênés par les paroles et les actes de Jésus. Incapables de se décider pour ou contre, ils demandent un signe… encore un ! Jésus leur reproche de savoir lire les signes du temps qu’il fera mais de ne pas être capable de reconnaître en lui le Messie qui devait venir.
Il ne leur sera donné que le signe de Jonas… L’explication, nous la retrouvons quelques chapitres plus tôt : le signe de Jonas, ce sont les trois nuits et trois jours passés par Jonas « dans le ventre du monstre marin, de même le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits.» * Trois jours et trois nuits entre la mort et la résurrection de Jésus.
Un signe ! Jésus n’apporte pas de preuve scientifique. Il leur demande, il nous demande un acte de confiance.
La confiance, c’est comme si un alpiniste partait faire une course sans guide de haute montagne. Ou comme si le navigateur larguait les amarres sans être aller faire un tour à la capitainerie du port pour consulter la météo marine. La confiance, ce pourrait être se jeter dans le vide, les yeux fermés avec l’assurance qu’il n’y a rien à craindre. Et pourtant, l’alpiniste n’oublie pas sa balise avant de partir escalader un sommet et le marin de consulter les cartes météo avant de prendre le large. Il en va de leur vie et de celles de leurs compagnons.
Est-ce que la vie chrétienne, ça ne pourrait pas être vivre ces deux manières d’habiter la confiance, les yeux fermés et le cœur assuré que la confiance se construit au jour le jour ? Lâcher prise et faire confiance. S’en remettre à Dieu et le laisser agir en nous.
Et avec Charles de Foucault, redire cette belle prière : « Mon Père, Je m'abandonne à toi. Fais de moi ce qu'il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, Je te remercie. Je suis prêt à tout, j'accepte tout, Pourvu que ta volonté se fasse en moi, En toutes tes créatures, Je ne désire rien d'autre, mon Dieu. »
* Mt 12, 38-41(Source:Signe dans la Bible)
Plus 150 personnes ont répondu à l’invitation. Seuls quelques élus inscrits n’ont pu se rendre à Lyon, leur responsabilité les retenant auprès de leurs administrés, suite aux tragiques événements de vendredi. A l’invitation d’Eddie Gilles-Di Pierno, président de Patrimoine Rhône-Alpin, notre assistance a respecté à 12h00 précises une minute de silence, à l’unisson du pays.
Dans un premier temps vous trouverez ci-dessous, le texte d’introduction au colloque que j’avais préparé (avant les événements tragique du 13 novembre). Dans une seconde note, je donnerai un écho de la synthèse de la journée que j’ai formulée devant l’assistance avant que nous nous séparions.
Voici le texte initial qui devait introduire nos débats :
Mesdames, messieurs, chers amis
Les édifices cultuels constitueraient-ils un patrimoine « cultuRel » qui manquerait d’air (r) ? Je pourrais jouer longtemps sur le mot et la lettre en pointant les nombreuses églises trop souvent fermées et dont on découvre trop tard qu’elles sont en danger. Je pourrais déplorer les trous d’air dans les vitraux et les toitures, non réparés, qui au fil du temps provoquent des chantiers de rénovation, trop lourds à financer. Je pourrais aussi me lamenter de propos parfois entendus, au nom d’une laïcité brutale et radicale, stipulant que les communes ne devraient plus entretenir de bâtiments religieux, oubliant que la vie religieuse et le culte sont aussi source de culture pour tous, et pas seulement pour les fidèles et les croyants. Mais je ne suis pas venu pour stigmatiser, déplorer ni me lamenter. En cette belle et riche journée qui s’annonce ici, nous avons tous mieux à faire.
Si j’ai accepté, avec un certain enthousiasme, l‘invitation de Patrimoine Rhône-Alpin à « modérer » cette rencontre sur le devenir du patrimoine religieux, c’est parce que je crois en l’avenir de ce patrimoine. J’y crois pourvu que nous le considérions pleinement, que nous prenions le temps d’y réfléchir ensemble, et enfin que nous retroussions, un peu, beaucoup les manches en fonction d’une finalité partagée, par le plus grand nombre possible.
Le temps de la connaissance
Que nous le considérions pleinement. Cela suppose que nous connaissions l’état des lieux et l’état sanitaire des lieux. Combien d‘églises en France ? Hélas personne ne peut le dire encore aujourd’hui avec précision et certitude, ni du côté des pouvoirs publics, ni de la Conférence épiscopale française (même si celle-ci a pris le dossier à bras le corps), des associations (telle l’Observatoire du patrimoine religieux) et des personnes qui se sont lancés, non sans courage, au dressement d’un inventaire de notre patrimoine religieux. 40, 50, 60 000 églises ? Certains avancent même le chiffre de 100 000 édifices. Mais à ce stade des inventaires, ce ne sont là que des estimations et des extrapolations.
Si nous ne savons pas combien d’églises, de temples, de synagogues et de mosquées existent en France, que dire de l’état sanitaire de ces édifices ? Combien d’entre eux sont-ils réellement en danger ? La comptabilité que je tiens depuis 8 ans sur Patrimoine-en-blog, ô combien lacunaire, tourne autour de 300 édifices en France, mais j’entends dire parfois que des dizaines de milliers seraient menacés de disparaître prochainement… Sur quelle base scientifique repose cette alarme ?
Et dit-on assez, que notre pays a rénové davantage de lieux de culte lors des 35 dernières années (depuis les années 80), qu’au cours des 80 années précédentes ! La situation actuelle, toute préoccupante soit-elle, est certainement plus envieuse aujourd’hui qu’elle ne le fut dans les années 1970, (cf. Chef d’Œuvre en péril, de Pierre de Lagarde ; Eglises en ruine, Eglise en péril de Michel de Saint-Pierre), en 1910 (La grand pitié des églises de France de Maurice Barrès), ou aux lendemains de la Révolution française (Le Génie du Christianisme de François-René de Châteaubriand et sa préface de 1835).
« Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console… » Il est vrai que lorsque nous nous comparons à ce que vivent les autres pays européens et nord-américains, la situation française des lieux de culte, parait exceptionnellement protégée. Prenons l’exemple du Québec. En 2012, le Conseil du Patrimoine Religieux Québécois dénombrait 270 églises soit fermées, vendues, transformées ou démolies. En novembre 2014, il en comptait deux fois plus soit 440. La seule année 2014 a vu 72 églises fermer leurs portes, changer de propriétaire ou d’usage, ou passer sous le pic des démolisseurs. Une église fermée sur deux est en panne de nouvelle affectation.
Certes, le Québec n’est pas la France. Pour autant, la situation dans notre pays mérite toute notre attention. Depuis l’an 2000, 27 églises et chapelles ont été démolies dont 4 depuis le 1er janvier 2015. La démolition d’une dizaine d’autres est annoncée pour les mois à venir. Entre peur et résignation, il existe une conduite (éthique) à tenir. Nous avons à comprendre une situation calmement et honnêtement, sans se laisser prendre d’un côté par les cris alarmistes et menaçant (cachant souvent des idéologies mortifères), ni de l’autre côté par le chœur hypnotique des relativistes (« On a toujours démoli des églises »), des défaitistes (« On ne peut pas toutes les sauver »), et des esthètes (« Toutes ne valent pas la peine d’être sauvées »).
Si considérer pleinement ce patrimoine particulier est d’abord bien le connaître, c’est aussi le comprendre. En saisir la source et l’essence, l’histoire et aussi la force symbolique, soit-elle simplement « identitaire » pour nombre de nos concitoyens. « Un village sans église, écrivait Barrès, c’est tout juste une station agricole, pas un village de France. » L’église est aussi importante pour celui qui s’agenouille devant l’autel que pour celui la regarde depuis la place du village…
Le temps de la réflexion collective
Ce patrimoine a un avenir pourvu que nous prenions le temps d’y réfléchir ensemble. Et c’est bien la chance qui nous est offerte aujourd’hui. Ensemble, cela veut dire les pouvoirs publics, propriétaires d’une grande part de ce patrimoine en vertu de la loi de 1905, les autorités religieuses, en leur qualité d’affectataires et de propriétaires aussi pour une autre part, les propriétaires privés d’un édifice cultuel désaffecté, les associations de sauvegarde enfin, inlassables veilleurs et acteurs de la restauration de ce patrimoine.
En parler et réfléchir ensemble aux modalités de conservation, de restauration, de valorisation, voire de mutation, permettrait non seulement une compréhension mutuelles des devoirs, des possibilités et des contraintes de chacun, d’enrichir la panoplie des idées et des solutions, mais surtout, cela éviterait des crises dramatiques, constatées en maints endroits, qui portent atteintes non seulement à un édifice mais aussi gravement à la cohésion sociale dans notre pays et dans nos communes.
Le temps de l’action
En parler c’est bien, agir c’est mieux. Mais pour quelles finalités ? Qu’il me soit permis tout d’abord de témoigner de la franche admiration que je voue aux acteurs du patrimoine qui prennent à cœur leur rôle de propriétaire, de défenseur, de restaurateur, de mécène. Je suis impressionné, lors de mes revues de presse, de constater par exemple, qu’il ne se passe pas un mois, sans qu’une nouvelle association locale ne surgisse au sein de nos territoires pour défendre ou promouvoir un élément ou tout ensemble de cet héritage commun.
Et si j’aime à parler de patrimoine, partout où je suis invité à m’exprimer, c’est bien parque de tels acteurs, il y a un quinze ans, m’ont inoculé un virus qui m’a fait comprendre que derrière les vieilles pierres se cachaient non seulement une mémoire mais avant tout des hommes et des femmes debout qui relevaient avec succès des défis, apparemment insurmontables. « Ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible » (Mark Twain).
Ces personnes m’ont fait comprendre que s’intéresser au patrimoine, qui plus est religieux, était un engagement vertueux, pour les acteurs comme pour le pays. Et cela pour cinq raisons ou vertus : l’entretien et la valorisation du patrimoine…
- Crée du lien social
- Soutient l’activité économique, y compris la réinsertion professionnelle
- Conforte le respect de l’environnement et la qualité du paysage
- Facilite l’accueil et l’intégration de populations nouvelles et/ou étrangères dans un territoire
- Permet la transmission d’une culture, voire d’une spiritualité.
Conserver, restaurer mais pour quoi faire ? L’usage de notre patrimoine religieux est aussi en question, et il sera abordé au cours de la journée.
Le temps d’un débat
Cette journée, ai-je dit, est une chance qui nous est collectivement offerte de mieux nous connaître, acteurs du patrimoine, chacun dans nos rôles, et de mieux comprendre ce qu’est ce patrimoine religieux dans son essence, ses réalités historiques, géographiques et sociales, et de s’interroger sur sa vie immédiate et son avenir.
Je tiens à présent à remercier les délégations Rhône-Alpes de la Demeure Historique, Maisons Paysannes de France, Patrimoine-Environnement, Rempart, la Sauvegarde de l’Art Français, la Société de Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France et Vieilles Maisons Françaises d’avoir provoqué cette rencontre au programme riche et attrayant.
Je voudrais remercier également Patrimoine Rhône-Alpin d’avoir su l’organiser et d’avoir choisi cette « église reconvertie », si propice à nos débats. Puisque nous faisons « halte » dans l’ancienne chapelle d’hiver de l’Annonciation, dans ce quartier lyonnais de Vaise, rappelant qu’elle fut construite sur les ruines d’une précédente église bombardée lors de la seconde guerre mondiale, permettez-moi d’avoir à cet instant une pensée forte pour tout ce patrimoine, notamment religieux, et les personnes (avant tout) qui au Proche-Orient souffrent des violences barbares de la guerre.
Conserver, restaurer, valoriser… reconvertir le patrimoine cultuel ? Telles sont les questions qui nous sont posées aujourd’hui. Merci chers intervenants d’avoir accepté chacun d’y répondre en partie, selon vos compétences et vos expériences. Je ne sais pas encore si vos propos nous aideront à nous « fabriquer une religion commune » sur l’avenir de nos églises ; tout au moins, j’en forme le pari, ils nous éclaireront sur des réalités plus complexes qu’elles ne paraissent, ils nous feront progresser collectivement dans la compréhension de ce patrimoine particulier et d’esquisser pour lui un avenir raisonnablement envisageable. Pour ma part, j’ai hâte de vous entendre.
Enfin et c’est mon dernier mot, merci à vous, Mesdames, Messieurs, d’être venus en nombre assister, participer, à cette journée. Je formule pour vous le vœu que vous y puisiez votre miel, que vous y trouviez des réponses aux questions que vous vous posez, des aides dont vous auriez besoin, ou tout simplement que votre curiosité soit pleinement satisfaite. Je nous souhaite à tous une excellente et enrichissante journée.
Benoît de Sagazan
(Source:Patrimoine en Blog/ Pelerin)
Plus 150 personnes ont répondu à l’invitation. Seuls quelques élus inscrits n’ont pu se rendre à Lyon, leur responsabilité les retenant auprès de leurs administrés, suite aux tragiques événements de vendredi. A l’invitation d’Eddie Gilles-Di Pierno, président de Patrimoine Rhône-Alpin, notre assistance a respecté à 12h00 précises une minute de silence, à l’unisson du pays.
Dans un premier temps vous trouverez ci-dessous, le texte d’introduction au colloque que j’avais préparé (avant les événements tragique du 13 novembre). Dans une seconde note, je donnerai un écho de la synthèse de la journée que j’ai formulée devant l’assistance avant que nous nous séparions.
Voici le texte initial qui devait introduire nos débats :
"Ne savez-vous pas que votre corps est le Temple du Saint Esprit ? " (St Paul)
« Dans le baptême, j'ai reçu une consécration solennelle qui m'a fait devenir le temple de l'adorable Trinité : je dois donc examiner si le Seigneur est honoré et servi dans ce temple comme il mérite de l'être. Un temple est un lieu saint, parce qu'il est consacré à Dieu ; il doit être un lieu de silence et de recueillement, par respect pour la divine Majesté qui l'habite ; il doit être un lieu de prières et de louanges où le Seigneur soit constamment honoré ; enfin ce temple doit avoir son autel et ses sacrifices. Mon corps est aussi le temple de Dieu ; ai-je soin de le conserver dans une pureté parfaite ? Mon âme est-elle une demeure où Dieu habite avec complaisance ? Tout en elle est-il saint ? ses pensées, ses désirs, ses sentiments, sont-ils dignes de Dieu ? Est-elle habituellement recueillie pour écouter la voix de l'Esprit-Saint ? De mon cœur, de cet autel sur lequel brûle l'encens de la prière, s'élève-t-il aussi souvent la flamme des holocaustes ? Suis-je fidèle à y offrir les sacrifices que le Seigneur attend de moi ? O mon adorable Jésus, rendez-moi attentive aux inspirations de votre grâce, fidèle à accomplir votre volonté, généreuse à vous sacrifier par amour mes inclinations terrestres, digne en un mot d'être votre temple et de vous offrir, dans mon cœur, un lieu de délices et de repos !
Quelles actions de grâces pourrai-je jamais assez vous rendre, ô mon Jésus, de ce que vous avez daigné fixer votre demeure sur la terre et consacrer nos cœurs comme des sanctuaires où vous vous plaisez à habiter ! Que ne puis-je me rendre digne d'une telle faveur par la rénovation que je vous fais, ô mon Dieu, des promesses de mon baptême et de la consécration de mon âme, de mon corps et de mon cœur ! Rendez-moi ce que je dois être, afin de trouver une place dans ce temple éternel, où vous devez être loué, adoré et aimé pendant toute l'éternité. »
Abbé Charles Michel Alexandre de Brandt S.A.D. (1812-1903), Méditations pour tous les jours et fêtes de l'année selon la méthode de saint Ignace, Tome 5 (La dédicace des églises), Neuvième édition, Périsse Frères, Paris - Lyon, 1860.
Basilique Saint-Paul hors les murs, fresque du chœur
(Crédit photo)
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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,11-28.
En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affairesavaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” »
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Par Saint Ephrem le Syrien
Sur le disciple, dont la béatitude fut grande.
1. Ô Très-Bon, Toi qui T'es abaissé et donné
même aux difformes pour qu'ils se parent de ta Personne,
regarde-moi également, pour que je puisse me parer
de la rayonnante beauté de ce disciple!
En celui que Tu as aimé je cherche refuge pour trouver grâce;
je veux louer celui que Tu as aimé pour devenir beau moi-même.
Je veux donc Te chanter son amour pour que Tu m'accordes
ta Miséricorde en récompense.
R: Loué soit Celui qui trouve tous les hommes !
2. Bienheureuse es-tu, femme !
Car ton Seigneur et Fils
t'a remise et confiée à celui qui est fait à ton image.
Le Christ n'a pas été ingrat envers ton amour;
Fils de tes entrailles,
Il t'a remise et confiée au fils de ses Entrailles.
Sur ton sein tu L'as caressé enfant;
sur son Sein il L'a caressé lui aussi.
Sur la croix, Il t'a rendu tout ce que tu lui avais donné,
tout ce qu'Il te devait pour L'avoir élevé.
3. Le Crucifié a en effet payé toutes ses dettes,
y compris celle qu'Il avait envers toi.
A ton sein Il avait bu le lait visible;
à son Sein le disciple but des mystères invisibles.
Confiant, le Christ enfant s'est approché de ton sein;
confiant, le disciple s'est approché de son Sein
et y a reposé (Jn 13,25 Jn 21,10) .
Comme sa Voix te manquait,
Il t'a donné sa harpe pour qu'elle te console.
4. Le disciple qui chérissait notre Seigneur,
qui Le représenta, se revêtit de Lui, se conforma à Lui,
a placé tout son zèle à Lui ressembler en toute chose,
dans ses paroles, dans ses regards, dans ses pas.
La créature s'est vêtue de Créateur
et bien qu'elle fût dissemblable, elle Lui ressemblait.
On ne pouvait que s'étonner de voir
combien l'argile était apte à prendre
l'empreinte de la beauté de son Créateur.
5. Il te quitta, (Marie), et ne te quitta point, car en ce disciple
Il revint pour être avec toi (Jn 19,26) .
Il est le Très-Bon qui entreprit de S'envoyer
Lui-même dans les régions lointaines où Il se trouvait déjà.
Sa Bonté Le fit S'abaisser vers chacun,
son Amour L'envoya dans toutes les directions
et bien que caché à tous, Il est cependant près
de tout homme qui Le cherche.
6. Comme Il vit que tu ne pourrais te déshabituer de ton amour,
de cet Enfant que tu as sevré,
le Très-Pur S'est imprimé et façonné dans le chaste
afin que tu voies en son disciple ...
L'éloquent a remplacé le Silencieux,
qui fut condamné sans dire un mot.
7. Le statues des rois sont toutes muettes,
tandis que leurs modèles sont très diserts;
les images de notre Sauveur sont merveilleuses,
car leur volonté, c'est leur harpe.
La parole de ce silence digne de louanges
dont le comment ne peut être énoncé, exprime la création,
à la place du Père et du Fils
qui silencieusement habitent l'un en l'autre.
8. Le jeune homme vit en la femme
combien le Très-Haut S'était abaissé
en pénétrant et en habitant dans ces faibles entrailles
pour en naître ensuite et boire son humble lait.
Et la femme s'étonna elle-même, à son propos,
de voir à quel point le disciple avait été honoré
en étant admis à reposer sur le sein de Dieu.
Tous deux s'étonnèrent l'un à propos de l'autre
d'avoir été tenus en telle estime
et du grand honneur que leur avait fait la divine Bonté.
9. C'est Toi qu'ils ont découvert en eux-mêmes (...)
et quand ils s'observaient réciproquement,
ta mère Te vit en ce disciple,
et celui-ci Te vit dans ta mère.
Ô voyants qui à tout moment, Seigneur,
Te découvrirent l'un dans l'autre comme dans un miroir.
Ils nous donnèrent l'exemple,
pour que nous aussi, l'un dans l'autre,
nous Te voyions, ô Sauveur!
10. Le jeune homme révérait le temple où Tu habitas
dans la crainte et dans l'amour, pour nous enseigner ceci :
aujourd'hui encore, ce Fils de roi habite dans les vierges pures.
Un homme intelligent qui sait qu'elle est ton temple
se refuse à déshonorer ta fiancée.
Malheur à celui qui aurait l'audace de déshonorer
le roi dans son sanctuaire!
11. Joseph ainsi que Jean révéraient le sein de ta mère,
comme en raison d'un symbole :
c'était le symbole (accompli) de la tente,
de la tente temporelle où Emmanuelle habitait.
Tous deux s'efforcent de nous réprimander :
nous ne devrions pas tenir Dieu pour petit dans ses temples;
une controverse, que c'est effrayant !
Cette hauteur incommensurable,
nous voudrions la mesurer par nos recherches !
12. Profondeur que les scrutateurs n'ont pu sonder,
hauteur trop haute pour les mortels,
longueur qui ne se mesure pas en aunes,
largeur qui ne se calcule pas en empans !
Quand bien même tu aurais les ailes des séraphins,
tu ne saurais en aucune façon mesurer l'enfant dans la crèche,
méprisable en sa Nature visible,
mais combien puissant en son (Être) invisible.
13. Bienheureuse, belle-mère de Simon,
toi qui étais malade (Mt 8,14 s.) !
Car le Médecin des cieux est descendu et t'a rendu visite;
quand Il toucha ta main, ce n'était pas pour t'examiner.
Car Il est Celui qui a étendu toutes les veines;
Il y a caché la fièvre, Il a associé à son feu la source de la sueur.
Sur un signe de leur Maître,
fièvre et sueur sont tour à tour victorieuses
et vaincues dans un seul et même corps.
14. Dans ton corps malade, la fièvre habitait,
ce feu caché que l'on ne voit pas.
Dans le corps qui t'a guérie se trouvait le feu du ciel,
que seuls voient les spirituels.
Miracle que ceci! et qui est capable de le dire :
l'ardeur de la miséricorde est entrée, elle t'a rafraîchie et guérie.
- Ceux qui écoutaient s'étonnèrent de ce charbon
qui apporta la fraîcheur à la fièvre brûlante.
15. Bienheureuse, Anne, âgée et vénérable (Lc 2,36) ,
car l'Enfant muet a fait de toi une prophétesse.
En ton esprit a retenti son Silence
pour chanter ses Victoires par ta bouche.
Par toi Il interpréta, petit enfant, ses Actions
et devenu adulte Il les accomplit par Lui-même.
L'Enfant en son mutisme a chanté avec chaque langue,
car Il est le Seigneur de toute bouche.
16. Bienheureuse femme âgée, trésor de discernement !
Cet Enfant venu du fond des âges t'a rencontrée.
Il S'est d'abord fiancé à la vieille femme,
l'Enfant qui est venu pour Se fiancer aux âmes;
Il a fait de toi la première entre toutes.
Par toi, femme âgée, Il a appris l'ordre aux jeunes.
Il a purifié un miroir, Il l'a dressé pour elle
afin qu'elles apprennent la pudeur.
17. Salomon, le roi, s'est choisi un bon millier de femmes
(1R 11,1-5), c'est grande licence !
Notre Seigneur digne de louanges a fait de dix mille fois
dix-mille vierges ses disciples :
action puissante et magnifique!
En ce Fils de David s'est révélée une chose exceptionnelle;
en Toi, Fils de David, une merveille s'est accomplie.
Ô fils de Jessé, de ta descendance sont nés deux fils ...
18. Salomon était impur à l'image de sa volonté,
le fruit de la terre l'était à l'image de sa racine;
la volonté du Fils pur était limpide
et sa Nature était pure à l'image de son Père.
Le troupeau de l'Agneau pur est chaste lui aussi,
mais la horde de l'impudique était elle-même impure.
Les filles de Tyr l'avaient séduit;
mais Toi, mon Seigneur, ainsi qu'il est écrit,
la fille de Tyr T'a adoré (Ps 44,12-13) .
(Fin de l'hymne sur le disciple dont la béatitude fut grande.)