Saint Isaac le Syrien (VIIe siècle), dont vous trouverez , réparties au cours des méditations de ce jour quelques extraits sur l'humilité est né dans le Qatar actuel, mourut dans le monastère de Rabban Shabour (nord-Kurdistan), après avoir été quelque temps évêque de Ninive. Ses oeuvres spirituelles, très vite répandues, exercèrent, et exercent encore, une influence tout à fait remarquable.
Chers amis. Aloho m'barekh.
Je rentre du Kerala (Indes du Sud), terre de spiritualité, berceau de nos chrétientés Syriaques des "Chrétiens de St Thomas".
Je m'apprête à desservir nos Paroisses de Jauldes La Chapelle Faucher en Dordogne et de Jauldes en Charente avant de rejoindre le Monastère pour la Saint Michel.
Nous invoquerons le grand Archange pour qu'il nous aide à vaincre le Malin et le mal sous toutes ses formes, pour qu'il intercède pour nos défunts.
Je voudrais vous livrer rapidement cette petite réflexion pour nous y préparer:
Pour vaincre le mal, il n’y a qu’une seule solution
Les hommes proches du mal ont fait en sorte, au cours des siècles précédents, de déchristianiser progressivement les esprits par toutes sortes de techniques subversives dont nous avons, ici, en occident, sous nos yeux, les tristes résultats.
Pour "résister" à cette vague d'apostasie organisée qui fait le lit de tous les "fondamentalismes", il convient de se souvenir, alors que nous nous préparons à célébrer Saint Michel Archange le 29 Septembre prochain, que la bataille est, avant tout, spirituelle. Nous ne faisons en effet que contempler le résultat des efforts effectués par ces hommes pour effacer les traces du vrai, du bien et du beau.
Mais quelle responsabilité avons nous personnellement dans l'expansion de cette culture de mort" ?
Quelle place faisons-nous à l'avènement en nos vies de ce Règne de Dieu dont nous implorons dans l'Abun d'bashmayo (Le Notre Père) qu'il arrive ?
De chacune de nos vies en effet, dépend cette expansion du Règne d'Amour, de Vérité et de Paix; de chacune de nos vies dépend l'extension de la "culture de vie», ce feu dont le Christ Notre Seigneur souhaitait qu'il embrasa le monde...
De nos jours, le mal est tellement puissant dans les esprits que les hommes se retrouvent pris au piège par leurs propres contradictions. Ainsi, une majorité ne croit plus en Dieu, ni en Jésus-Christ mais accepte de suivre toutes sortes d’hérésies violentes et perverses.
Pour "gagner la guerre", il faut à tout prix rechristianiser les âmes afin d’ouvrir les yeux à la majorité, et pour ce faire, il faut commencer par soi: remettre au centre de notre vie, au centre de nos préoccupations, notre sanctification personnelle (l'union à Dieu).
Hélas, empêtrés dans l'attrait des biens temporaires "qui passent, qui lassent et qui cassent", bien peu semblent encore capables, aujourd’hui, de comprendre cet enjeu majeur !
Demandons-nous qui règne sur nos vies : l'Esprit d'Amour, de Vérité, de Paix et de vraie Liberté que le Christ nous a acquis ou l'Esprit d'esclavage et de division, "L'Esprit du monde"
Lisons les consignes que nous laisse ci-dessous le Padre Pio et vivons-en pour laisser le Christ darder jusqu’aux plus profondes vallées creusées en aux âmes par l'humilité, les rayons vivifiants de Sa Miséricorde. Alors, nous pourrons commencer à évangéliser, à porter du fruit, à unir et non point diviser...
Toujours près de vous dans la prière, votre fidèlement en Notre-Seigneur.
+Mor Philipose-Mariam
QUEL GRAND PRIX A L'HUMILITÉ. ET COMBIEN EST ÉLEVÉ SON DEGRÉ. Je veux ouvrir la bouche, frères, pour vous parler du très haut thème de l'humilité. Et je suis empli de crainte, comme quelqu'un qui sait qu'il doit parler de Dieu dans le langage de ses propres pensées. Car l'humilité est la parure de la Divinité. En se faisant homme le Verbe l'a revêtue. -Par elle Il a vécu avec nous dans notre corps. Et quiconque s'en est entouré s'est fait pareil en vérité à Celui qui est descendu de sa hauteur et a recouvert par l'humilité sa grandeur et sa gloire, pour qu'à sa vue la création ne soit pas consumée
Livre d'Osée 14,2-10.
Ainsi parle le Seigneur : Reviens, Israël, au Seigneur, car tu es tombé par ton iniquité.
Prenez avec vous des paroles, et revenez au Seigneur ; dites-lui : " Otez toute iniquité et prenez ce qui est bon ! Que nous vous offrions, au lieu de taureaux, les paroles de nos lèvres.
Assur ne nous sauvera pas, nous ne monterons pas sur des chevaux ; et nous ne dirons plus : " Notre Dieu ! " à l'œuvre de nos mains. Ô vous, en qui l'orphelin trouve compassion !
Je guérirai leur infidélité, je les aimerai de bon cœur ; car ma colère s'est retirée d'eux.
Je serai comme la rosée pour Israël ; il croîtra comme le lis, il poussera ses racines comme le Liban.
Ses rejetons s'étendront, sa gloire sera comme celle de l'olivier, et son parfum comme celui du Liban.
Ceux qui viendront se reposer à son ombre feront revivre le froment ; ils croîtront comme la vigne ; son nom sera comme le vin du Liban.
Ephraïm... qu'aurait-il encore à faire avec les idoles ? C'est moi qui lui réponds, qui le regarde ; je suis comme un cyprès verdoyant ; c'est de moi que procède ton fruit.
Celui qui est sage, qu'il comprenne ces choses, celui qui est intelligent, qu'il les reconnaisse ! Car les voies du Seigneur sont droites ; les justes y marcheront, mais les rebelles y tomberont.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,36-50.
En ce temps-là, un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Il entra dans la maison du pharisien et se mit à table.
Et voici qu'une femme qui, dans la ville, était pécheresse, ayant appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum ;
et se tenant par derrière, près de ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle essuyait avec les cheveux de sa tête et embrassait ses pieds, et elle les oignait de parfum.
A cette vue, le Pharisien qui l'avait invité se dit en lui-même : " S'il était prophète, il saurait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, que c'est une pécheresse. "
Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " Et lui : " Maître, parlez, " dit-il.
" Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante.
Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage ? "
Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme, ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds.
Tu n'as pas oint ma tête d'huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum.
C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. "
Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "
Et les convives se mirent à se dire en eux-mêmes : " Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? "
Et il dit à la femme : " Ta foi t'a sauvée, va en paix. "
Car la création n'aurait pu Le contempler s'Il ne l'avait pas prise en charge et n'avait pas ainsi vécu avec elle. Il n'y aurait pas eu de face à face. La création n'aurait pas entendu les paroles de sa bouche. Les enfants d'Israël n'avaient pas pu entendre sa voix quand Il leur a parlé dans la nuée. Ils disaient à Moïse: « Que Dieu te parle, et rapporte-nous ses paroles. Mais qu'Il ne nous parle pas, pour que nous ne mourrions pas. Comment la création pouvait-elle contempler Dieu ?
Par le Saint [Padre] Pio de Pietrelcina
(1887-1968), capucin
AP ; CE 47 in Buona giornata (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.82)
La véritable humilité du cœur est plus ressentie et vécue qu'extériorisée.
Certes, il faut toujours se montrer humble en présence de Dieu, mais non pas de cette fausse humilité qui ne mène qu'au découragement, à l'accablement et au désespoir.
Il nous faut avoir une mauvaise réputation de nous-mêmes, ne pas faire passer notre intérêt avant celui des autres et nous juger inférieurs à notre prochain
S'il nous faut de la patience pour supporter les misères d'autrui, il en faut davantage pour apprendre à nous supporter nous-mêmes.
Devant tes infidélités quotidiennes, fais sans cesse des actes d'humilité.
Quand le Seigneur te verra ainsi repenti, il étendra sa main vers toi et t'attirera à lui.
Dans ce monde, personne ne mérite rien ; c'est le Seigneur qui nous accorde tout, par pure bienveillance et parce que, dans son infinie bonté, il nous pardonne tout.
La vision de Dieu est si terrible que le médiateur dit lui-même qu'il craint et tremble. C'est en effet la gloire qui est apparue sur le mont Sinaï. La montagne fumait et tremblait de peur sous le coup de la révélation. Et les bêtes qui approchaient ses pentes mouraient. Les fils d'Israël se préparèrent. Ils se purifièrent pendant trois jours suivant l'ordre de Moïse, afin d'être dignes d'entendre la voix de Dieu et de voir sa révélation.
Par Saint Théophane le reclus.
La parabole de la vigne
(St Marc 5:12-12)
La parabole de la vigne représente l'Eglise de l'Ancien Testament, les vignerons sont la hiérarchie de l'époque.
Parce qu'elle ne remplissait pas sa mission, une sentence a été prononcée contre elle: s'emparer de sa vigne et la donner aux autres.
Ces autres ont d'abord été les saints apôtres, puis leurs successeurs,
les évêques avec tous les prêtres.
La vigne de Dieu est la même depuis le commencement du monde, et le but de ses vignerons a été, est et sera le même jusques à la fin du monde:
apporter le fruit de la vigne (les âmes sauvées) au Seigneur.
Telle est la tâche de la hiérarchie chrétienne, et donc, notre tâche.
Nous pouvons tous voir l'ampleur de son accomplissement.
Que peut-on répondre à cela?
A propos de beaucoup de choses-gloire à Dieu!
Mais concernant beaucoup, beaucoup de choses, on ne peut s'empêcher de désirer mieux.
Cela concerne en particulier la prédication de la Parole de Dieu.
Quelque part la prédication se fait entendre, et pourtant il ne s'agit que d'un couteau de taille dans les mains des vignerons de la vigne de Dieu.
Que ceci ne soient pas accompli en nous:
Le maître de la vigne viendra, et fera périr ces vignerons, et Il donnera la vigne à d'autres.
Mais que faire si ces autres devaient, de leur propre chef, faire irruption et détruire non seulement les vignerons, mais la vigne elle-même...
Version française Claude Lopez-Ginisty d'après St Theophan the Recluse Thoughts for each Day of the Year St Herman of Alaska, Platina, CA USA 2010 +
Or quand vint le temps. ils ne purent ni assumer la vision de sa lumière, ni recevoir la force de sa voix de tonnerre. Mais maintenant qu'Il a versé sa grâce sur le monde par son avènement, ce n'est pas dans un séisme, ni dans le feu, ni en s'annonçant d'une voix terrible et forte qu'IL est descendu, mais comme la pluie sur la toison, comme une goutte qui tombe doucement sur la terre. C'est sous une autre forme qu'Il est venu parmi nous. Il a en effet recouvert sa grandeur du voile de la chair, Et a fait de celle-ci un trésor, Il a vécu parmi nous dans cette chair que sa volonté s'était formée dans le sein de la Vierge Marie la Mère de Dieu, pour que Le voyant de notre race et vivant parmi nous, nous ne soyons pas troublés par la peur en Le contemplant. C'est pourquoi quiconque s'est entouré du vêtement dans lequel le Créateur est apparu en ce corps dont Il s'est couvert, a revêtu le Christ Lui-même. Car il a désiré porter dans son homme intérieur la même humilité avec laquelle le Christ s'est révélé à sa création et a vécu en elle, comme Il se révèle maintenant à ses serviteurs. Et au lieu du vêtement de l'honneur et de la gloire extérieurs, où s'est paré de cette humilité.
Sts Côme et Damien étaient deux frères, venus d’Arabie en Cilicie. On croit qu’ils étaient frères jumeaux. Leur profession de médecin leur fournit l’occasion d’exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir. La grâce divine vint relever leur science par le don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Le résultat ne trompait jamais leur foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu’ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.
Auprès d’eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris. Leur puissance s’étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure charité, ne recevant jamais aucune rétribution.
A cette gloire devait se joindre celle du martyre. Un jour on les accusa de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n’en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur. À la vue d’une foule immense, ils furent précipités du haut d’un rocher dans les flots ; mais un Ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage. Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s’y promenèrent comme sur des fleurs. Après beaucoup d’autres supplices, le préfet leur fit trancher la tête.
Eglise de saint Côme et saint Damien de Lanteuil
(Source: Le Blog de Jackie)
C'est pourquoi la création dans la raison et le silence du Maître, quand elle voit un homme revêtu de la ressemblance. le révère et l'honore comme son Maître qu'elle a vu vivre en elle revêtu d'humilité. Quelle créature en effet ne se laisse pas attendrir à la vue de l'humble ? Cependant tant que la gloire de l'humilité ne s'était pas révélée à tous, on dédaignait cette vision si pleine de sainteté. -Mais maintenant sa grandeur s'est levée aux yeux du monde. Et tout homme honore la ressemblance qu'il peut voir en tout lieu. IL a été donné à la création de recevoir dans la médiation d'un tel homme la vision de son Créateur. C'est pourquoi, bien qu'il soit dénué de toute la création, l'humble n'est méprisé par personne, pas même par les ennemis de la vérité. Celui qui a appris l'humilité est vénéré en elle, comme s'il portait la couronne et la pourpre.
L’officier romain, lui même soumis à une autorité qu’il exerce sur d’autres, regarde et comprend les affaires de Dieu à la lumière de son métier de soldat et de son expérience. Et Jésus, pour cela, l’admire et le donne en exemple. La vie spirituelle n’est pas différente de la vie, ni étrangère à elle. Ne cherchons pas Dieu ailleurs et surtout pas dans l’abstraction. Dieu s’est incarné, dans la chair d’un homme, et nous n’avons pas d’autre chemin que de le retrouver dans notre propre incarnation. Entendons le mot « chair » comme contenant tout l’être, comme l’unité indissociable de tout ce qui nous constitue vivant et unique : corps, esprit, âme, intelligence, sensibilité, instinct, mémoire, héritages multiples, désir, histoire, parole, éducation, rel ations, métier. Ce qui permet d’être et de dire « je suis ». Tout cela sert notre compréhension de Dieu et de sa Parole. Ne cherchons pas ailleurs !
C’est ce qu’indique Jésus au centurion romain quand il lui demande simplement de rentrer chez lui et que tout se passe pour lui selon sa foi. Et c’est ainsi que Jésus entrera sous son toit, car nul ne peut être indigne au point qu’il ne puisse venir demeurer chez lui. Si jamais cela arrivait, la miséricorde apportée par le Christ le ferait digne.
Rentre chez toi, entre en toi, habite qui tu es, dans la vérité de toi. N’aie pas peur, rien en toi n’est menaçant, tout est au service de ton chemin avec Dieu, même ton péché, à la condition que tu marches toujours avec Lui.
(Source:Signe dans la Bible)
Aucun homme ne peut jamais vraiment hair l'humble, ni le blesser par ses paroles, ni le mépriser. Parce que son Maître l'aime, il est aimé de tous. Il aime tous les êtres. et tous l'aiment Tous le désirent. En tout lieu où il passe. tous le regardent comme un ange de lumière et l'honorent. S'il parle, le sage et le docteur se tairont. Car ils laissent parler l'humble. Tous sont attentifs aux paroles qui sortent de sa bouche. Leurs yeux sont tournés vers lui. Chacun attend ses paroles comme des paroles de Dieu. Sa concision vaut toutes les paroles des sophistes qui fouillent leurs pensées. Ses paroles sont douces à l'oreille des sages, plus que la cire et le miel dans la bouche. Tous le considèrent comme Dieu, bien que ses paroles soient d'un simple et d'un ignorant, et qu'il ait l'aspect d'un homme quelconque et méprisé.
UN MIRACULE CHARENTAIS DE NOTRE-DAME DE LOURDES
La famille Bély mène une vie paisible dans son pavillon de la banlieue d’Angoulême (France). Jean-Pierre, marié à Geneviève et père de deux enfants, est infirmier à l’hôpital, jusqu’à ce que les premiers symptômes d’une sclérose en plaques apparaissent, en 1972.
L’état de Jean-Pierre se dégrade, si bien qu’il est bientôt déclaré «invalide à 100% à titre définitif avec bénéfice d’une tierce personne». En octobre 1987, alors qu’il est devenu grabataire à 51 ans, il se rend à Lourdes pour le pèlerinage du Rosaire.
Après l’onction des malades, le troisième jour, il ressent une profonde paix intérieure. Puis, soudainement, il retrouve la sensibilité tactile et peut à nouveau bouger. Sur le coup, il n’ose pas se mettre debout… Dans la nuit suivante, une voix intérieure lui répète : «Lève-toi et marche». Ce que fait Jean-Pierre Bély.
Comme il aime lui-même à le souligner, «le Seigneur a guéri d’abord mon cœur, et ensuite mon corps». Après douze ans d’enquêtes médicales, l’évêque d’Angoulême déclare que cette guérison est «un signe effectif de Christ Sauveur, qui s’est accompli par l’intercession de Notre Dame de Lourdes».
(Source:fr.lourdes-france.org)
Celui qui parle de l'humble avec mépris- et ne le considère pas comme un vivant ouvre sa bouche contre Dieu. Plus l'humble est méprisé à ses yeux, plus l'honore toute la création. Il va vers les fauves meurtriers. Dès qu'ils le voient, leur sauvagerie s'apaise, ils s'approchent de lui comme de leur maître, ils remuent la tête, ils lèchent ses mains et ses pieds. Car ils ont senti, émanant de lui, cette odeur qu'exhalait Adam avant la transgression (lorsqu'ils allèrent vers lui et qu'il leur donna des noms dans le Paradis). Jésus a ainsi renouvelé ce qu'il a reçu de nous et nous l'a rendu par son avènement, en répandant la bonne odeur de la race des hommes. Il va aussi vers les serpents les plus dangereux, et dès que sa main touche leurs corps, s'effacent la force et la violence de leur cruauté meurtrière. E les prend dans ses mains comme des sauterelles. Et va vers les hommes, et ceux-ci se tournent vers lui de toute leur attention, comme vers le Seigneur. Mais que dis-je les hommes ? Les démons eux-mêmes, avec leur violence, leur cruauté, tout l'orgueil de leur coeur, ne sont plus qu'un peu de terre lorsqu'ils l'abordent. Leur malice se flétrit, leurs ruses se dissolvent, et cesse leur méchanceté. Mais maintenant que nous avons montré le grand honneur que Dieu lui a fait et la puissance qui est cachée en elle, voyons ce qu'est l'humilité elle-même, et quand il est donné à l'homme de la recevoir parfaitement telle qu'elle est. Distinguons entre celui qui se veut humble et celui auquel a été donnée la véritable humilité. L'humilité est une puissance secrète que les saints parfaits reçoivent quand ils ont mené à bien toute l'ascèse de leur vie. Cette puissance en effet n'est donnée qu'à ceux qui parviennent à la perfection de la vertu par la force de la grâce, pour autant que la nature en soit capable. Car la vertu englobe tout en elle. C'est pourquoi il n'est pas possible de tenir pour humble le premier homme venu, mais ceux-là seuls auxquels a été donné cet ordre que nous avons dit. Il ne suffit pas qu'un homme soit bon et calme, ou prudent ou doux, pour qu'il ait atteint le degré de l'humilité. L'humble en vérité est celui qui a secrètement de quoi s'enorgueillir et ne s'enorgueillit pas, mais ne voit là rien de plus en lui-même qu'un peu de terre. Nous n'appelons pas non plus humble, bien que la chose soit digne de louange, celui qui s'humilie dans la mémoire de ses fautes et de ses erreurs et s'en souvient jusqu'à ce que soit brisé son coeur et que son intelligence ait effacé en elle les pensées d'orgueil. Car il a encore en lui la tentation de l'orgueil, il n'a pas acquis l'humilité, mais il s'en approche par les moyens qu'il met en oeuvre. Même si la chose est louable. comme j'ai dit, il n'a pas encore l'humilité. Il la veut, mais il ne l'a pas. L'humble parfait est celui qui n'a besoin de rien faire dans son coeur pour être humble. Mais parfaitement et naturellement il possède en tout l'humilité sans qu'il y travaille. Il l'a reçue en lui-même comme une grande grâce qui dépasse toute la création et toute la nature. Et se voit à ses propres yeux comme un pécheur, comme un homme de rien et méprisable. Il est entré dans le mystère de toutes les natures spirituelles, il porte en lui la sagesse de toute la création en toute exactitude, et cependant il considère qu'il ne sait rien. Ainsi il est humble dans son coeur sans rien faire pour cela et sans rien forcer. Mais est-il ou non possible qu'un homme devienne tel et change pareillement dans sa nature ? Yen doute pas. La puissance qu'il a reçue des mystères accomplit tout en lui, en menant à bien toute vertu. C'est la puissance même que reçurent les bienheureux apôtres sous la forme du feu. Le Sauveur leur avait ordonné en effet de ne pas quitter Jérusalem jusqu'à ce qu'ils aient reçu la puissance d'en haut" Jérusalem est ici la vertu. La puissance est l'humilité. Et la puissance d'en haut est le Paraclet c'est-à-dire l'esprit Consolateur. Or c'est là ce qu'avait dit l'Ecriture Sainte: les mystères sont révélés aux humbles. Aux humbles est donné de recevoir en eux-mêmes cet Esprit des révélations qui découvre les mystères. C'est pourquoi des saints ont dit que l'humilité accomplit l'âme dans les contemplations divines. Que nul donc n'aille s'imaginer qu'il est parvenu à la mesure de l'humilité parce qu'une pensée de componction lui sera venue à un certain moment, ou parce qu'il aura versé quelques larmes, ou parce qu'il portera un bien qu'il a naturellement ou qu'il aura obtenu en se faisant violence (car l'humilité accomplit tous les mystères et garde toutes les vertus), ou parce qu'il aura en faisant des petites choses acquis tout ce qui tient lieu de cette grâce. Mais si un homme a vaincu tous les esprits contraires, s'il n'y a pas d'oeuvre qu'il n'ait faite ni de vertu qu'il n'ait acquise, s'il a renversé et soumis toutes les forteresses des ennemis, et si alors il a senti en esprit qu'il a reçu cette grâce (quand l'esprit rend témoignage à son esprit, selon la parole de l'Apôtre), là est la perfection de l'humilité. Bienheureux celui qui la possède. Car à tout heure il embrasse le sein de Jésus. -Mais quelqu'un dira -* que faire ? Comment puis-je acquérir l'humilîté ? Par quelle voie puis-je être digne de la recevoir ? Voici, je me fais violence à moi-même, et quand je pense l'avoir acquise, je m'aperçois que des pensées qui lui sont contraires tournent dans mon intelligence. Et je tombe désormais dans le désespoir. Il sera répondu à celui qui interroge ainsi: « Il suffit au disciple d'être comme son Maître et au serviteur d'être comme son Seigneur. " » Vois ce qu'a fait pour l'acquérir Celui qui a ordonné l'humilité et a donné cette grâce. Sois comme Lui et tu la trouveras. Car Il a dit: « Le prince de ce monde vient, et ne trouvera rien en moi. » Vois-tu comment il est possible d'acquérir l'humilité dans la perfection de toutes les vertus ? Imite Celui qui nous a donné son ordre. « Les renards, a-t-Il dit ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête » Lui auquel ceux qui ont achevé, sanctifié et accompli leur vie dans toutes les générations rendent gloire ainsi qu'au Père qui L'a envoyé et au Saint Esprit maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amîn (St Isaac le Syrien)
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